CONTRIBUTION A L'ETUDE DES ANOPHELINAE...

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Université Cheikh Anta Diop de Dakar FACULTE DES SCIENCES CONTRIBUTION A L'ETUDE DES ANOPHELINAE (DIPTERA, CULICIDAE) ET DE LA TRANSMISSION DU PALUDISME DANS LA ZONE DU BARRAGE ANTI-SEL DE BIGNONA (ZIGUINCHOR, SENEGAL) , .. . • <." ,. ";'" ? li ,'''. :....... . ; .... " •• .: •• " b' THESE par présentée pour obtenir le grade de DOCTEUR DE TROISffiME CYCLE DE t .. - ., _' _ J .. r . ',' ;:.j r- t .. . .; - Ousmane FAYE Soutenue le 17 juillet 1987 devant la commission d'examen MM. X. M'ATTEI S. DIALLO B. MARCHAND J. TROUILLET Faculté des Sciences Président Faculté de Médecine Directeur de thèse Faculté des Sciences Directeur de thèse Faculté des Sciences Examinateur

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Université Cheikh Anta Diop de Dakar

FACULTE DES SCIENCES

CONTRIBUTION A L'ETUDE DES ANOPHELINAE

(DIPTERA, CULICIDAE) ET DE LA TRANSMISSION

DU PALUDISME

DANS LA ZONE DU BARRAGE ANTI-SEL DE BIGNONA

(ZIGUINCHOR, SENEGAL) , ... • <." ,. ";'" ? li ,'''. ~ :....... .

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THESE

par

présentée pour obtenir le grade de

DOCTEUR DE TROISffiME CYCLE DE BIO~~~N~t.~Et .. - .,_' _ J .. r . ',';:.j ,'~i'~ r-

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Ousmane FAYE

Soutenue le 17 juillet 1987 devant la commission d'examen

MM. X. M'ATTEI

S. DIALLO

B. MARCHAND

J. TROUILLET

Faculté des Sciences Président

Faculté de Médecine Directeur de thèse

Faculté des Sciences Directeur de thèse

Faculté des Sciences Examinateur

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D E DIe ACE S=================

- A Abdoulaye DIOP, Infirmier au S.L.A.P. de

THiès. Ta rigueur scientifique et ton amour pour l'ento­

mologie m'ont été indispensables au cours de ce travai 1

qui est en partie le tien.

- A Sédhiou CISSE, chauffeur à la Faculté de

Médecine et de Pharmacie dont l'ardeur au travai 1 et la

conscience professionnelle sont venues à bout d'inombra­

bles difficultés rencontrées sur le terrain.

- A Mamadou DIEDHIOU qui fut un excel lent auxi 1-

1 iaire sur le terrain et au laboratoire.

A ma femme Ndèye Fatou et à mes enfants Ablaye

et Kha d y. Se u 1 cet r a v ail é t ait à l 1 0 r i gin e de mes 10 n gue s

absences.

- A Madame Khady Ndoye FAYE qui remplace vala­

blement ma mère à Dakar.

- A Mat y Gueye FAYE et Fatou Samb GUEYE

- A tous mes amis et parents nombreux, mais qui

sauront se reconnaître dans ce travai 1.

- A mes cousins diola de Tendouck et Tenghory.

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REM E Rel E"M E N T S ---=========================

Ce travai 1 a pû être mené à bien grâce à ta com­

préhension et à la collaboration de tous ceux qui, à dif­

férents niveaux ont bien voulu m'apporter leur soutien,

leurs consei ls ou leur aide. Ainsi m'est-il particul ière­

ment agréable d'adresser mes vifs remerciements à :

- Monsieur le Recteur Souleymane NIANG pour les

faci 1 ités qu' i 1 a bien voulu m'accorder au cours de la

réal i sat ion de ce trava il.

- Monsieur le Professeur Samba DIALLO, chef du

Service de Parasitologie de la Faculté de Médecine et de

Pharmacie qui a guidé mes premiers pas en Entomologie

médicale, m'a permis de bénéficier de sa haute compétence

et de sa longue expérience.

J'ai toujours trouvé au moment opportun, les

mei l l e u r s consei l s et l'aide la plus appréciable.

- Monsieur le Professeur Xavier MATTEI qui m'a

initié à la biologie, qui m'a réservé le mei 1 leur accuei l

au Département de Biologie animale (Faculté de Sciences)

et qui a accepté de présider le jury de cette thèse.

- Monsieur le Professeur Bernard MARCHAND, chef

du Département de Biologie animale qui m'a réservé le mei 1­

leur accuei 1 dans son laboratoire et qui n'a ménagé aucun

effort tout au long de la rédaction, pour ses conseils,

ses commentaires pertinents et son aide inestimable dans

l'exploitation des résultats.

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- Monsieur le Docteur TROUILLET qui a bien voulu

participer au jury de cette thèse.

- L'Organisation mondiale de la Santé qui a

supporté ma formation en Entomologie médicale.

- Tous les chercheurs de l'O.R.S.T.O.M-;--et de

l 'O.C.C.G.E. qui ont encadré avec compétence mes stages

à Bondy (France), à Robo-Dioulasso (Burkina Faso), à Boua­

ké (Côte d'Ivoire) et à Dakar (Sénégal).

- Messieurs les Doyens de la Faculté des Sciences

et de la Faculté de Médecine et de Pharmacie pour toutes

les facilités accordées.

- Monsieur le Docteur Fodé DIOUF, Médecin-chef

des Services des Grandes Endémies du Sénégal avec qui j'ai

eu le plaisir de travai 11er au S.L.A.P. de THiès pour

appréc i er ses qua 1 i tés sc i ent i fi ques et huma i nes.

- Messieurs les Médecins de Bignona pour leurs

aides efficaces au cours de ce travai 1.

- Monsieur Fodé DIOUF du Service de la Coopéra­

tion qui fut notre tuteur dans le département de Bignona,

qui n'a ménagé ni son temps ni ses moyens pour nous aider.

à Bignona et

Male.

Messieurs les préfets qui

particul ièrement Monsieur

se sont succèdés

le Gouverneur Séni

- Tous les chefs de Services du Département de

Bignona qui ont eu à nous "dépanner l1•

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Je voudrais aussi témoigner toute ma reconnais­

sance à c e u x qui ont participé de façon étroite à la réali­

sation pratique de ce travail.

- Monsieur le Professeur M. COLUZZI de l'Université

de Rome qui m'a initié à la cytotaxonomle-aT7C:-Çjambiae s.1.

- Monsieur le Docteur M. NDIAYE, Directeur de

l 'O.R.A.N.A. où nos premiers prélèvements d'eau ont été

analysés.

- Tous les chefs des villages pour l 'accuei 1

chaleureux et les facilités.

Enfin, je ne saurais oublier tous les amis auprès

de qui j'ai eu le plaisir de travailler

- Au personnel du S.L.A.P. de THiès qui a

effectué toutes les enquê~es sur le terrain (Techniciens

médicaux, Infirmiers, Aides-techniques et chauffeurs),

- Messieurs NDAO et COLY pour la microscopie

électronique.

Mme Rokhaya DIOP qui a mené à bien la fasti­

dieuse tâche de dacty!oQrar~ie.

- Mes col lègues de la Faculté des Sciences et

ceux du Service de Parasitologie de la Faculté de Médecine

qui m'ont à divers niveaux aidé et permis de travai 11er

dans de meil leurs conditions.

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PLA N G E N E R A L ---

CHAPITRE l

=========================

INTRODUCTION

CHAPITRE II : PRESENTATION DE LA ZONE D'ETUDE1. SITUATION GEOGRAPHIQUE ET ADMINISTRATIVE

2. GEOLOGIE ET GEOMORPHOLOGIE

3. HYDROGEOLOGIE

4. HYDROGRAPHIE

5. CLIMATOLOGIE

6. VEGETATION

7. POPULATION

8. ACTIVITES ECONOMIQUES

9. INFRASTRUCTURES SANITAIRES

10. DONNEES SUR LE BARRAGE ANTI-SEL DE BIGNONA

CHAPITRE III : MATERIEL ET METHODES1. CHOIX DES VILLAGES D'ETUDE

2. ETUDES ENTOMOLOGIQUES

2.1. Introduction

2.2. Bio-écologie des larves de Culicidae

2.2.1. Prospection des gîtes larvaires

2.2.2. Analyse de l'eau des gîtes larvaires

2.3. BIO-ECOLOGIE DES ADULTES DE CULICIADAE

2.3.1. Collecte des données cl imàtologiques

2.3.2. Echantillonnage de5 adultes de Cul icidae

2.3.'1.1. Ca c t :..n-e s u r a p p â t i.urna i n

2.3.2.2. Capture à l'aide de piège avec

appât an i rrla l

2.3.2.3. Collecte de la faune résiduelle par

pulvérisation de pyréthrine

2.3.2.4. Capture aux pièges lumineux

2.3.2.5. Capture à J'aide de pièges de fenêtre

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4.4. Lieux de repos

4.4.1. Récolte après pulvérisation de pyréthrine

4.4.2. Capture par les pièges de fenêtre

4.4.3. Capture à l' asp i rateur à bouche

4.4.4. Recherche des femel les au repos à

l'extérieur

4.5. Age physiologique des femelles d'~_~élmbiae s.l.

4.5.1. Age moyen (Taux de parturité)

4.5.2. Variations saisonnières du taux de

parturité

4.5.3. Variations du taux de parturité selon

la méthode de capture

4.5.4. Variations locales du taux de parturité

4.5.5. Variations horaires du taux de parturité

4.6. Indices sporozoitiques des femelles d'~ gam­

b i ae s. l .

4.6. l.

4.6.2.

Indice sporozoitique moyen

Variaitons de l'indice sporozoitique

4.7. Préférences trophiques d'~ gambiae ~

5. ETUDE DE LA TRANSMISSION DU PALUDISME PAR A. GAMBIAE S.L.

5. l.

5.2.

5.3.

5.4.r r) • .J •

Taux dl inoculation entomologique

Taux quotidien de survie et probabi lité de

survie pendant n jours

Espérance de vie et espérance de vie infectante

Capacité vectoriel le

l nd l c c de stabi j ité

6. IDENTIFICATION DES ESPECES DU COMPLEXE A. GAMBIAE

6.1. Méthode cytotaxonomique

6.2. Détermination de l'index palpal

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( H API T R E----------------------------------------

1 i'~ T R 0 DUC T 1 0 iJ=======================

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1

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CARTEDE SITUATION

MARIGOT DE BJ~NONA

LEGENDE

~ Mangrove

~~::~j Zone'Inondable

5,

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- 3 -

1. SITUA TlON GEOGRAPHIQUE ET ADMINISTRA TlVE DE LA ZONE D'ETUDE

Le Département de Bignona qui couvre une superficie

de 5 295 km 2 occupe près de 1/5 de la superficie de la Région

de Ziguinchor dont il dépend administrativement.

II est limité à l'Ouest par l'océan Atlantique, au

Sud et à l'Est respectivement par le fleuve Casamance et par

son affluent de la rive droite le Soungrougrou qui le sépare

également du département de Sédhiou et au Nord par la Républ ique

de Gambie.

Administrativement, le département est subdivisé en

quatre arrondissements et 15 communautés rurales (Tableau 1).

Le bassin du marigot qui a servi de cadre à notre

étude appartient aux arrondissements de Tendouck et Tenghory.

II est exactement situé entre 12°35 et 13° de lattitude Nord,

16°10 et 16°25 de longitude~t (carte). Cette zone qui appar­

tient à la Basse Casamance est le déversoir du marigot de

8ignona, affluent de la rive droite du fleuve Casamance qui

le reçoit à 55 km environ de l'Océan Atlantique. Le marigot

qui prend sa source à une vingtaine de ki lomètres au Nord de

la vi 1 le de Bignona a une longueur totale de 65 km. Son bassin

ve-rsant de u20 km 2 ressemble grossièrement à un rectangle et

la surface brute des bas-fonds en amont d'Affiniam (site du

barrage) est est l mé e à 12 200 hectares (MH/DER/1982)::

2. GEOLOGIE fT GEOMORPHOLOGIE

L'organisation générale du paysage ainsi que les

principales étapes de l'histoire géomorphologique de la Basse

Casamance peuvent être subdivisées en cinq grands ensembles

correspondant aux différentes formations de surface identifiées

le plateau s.s., l'ensemble des terrasses marines, les basses

terrasseset les colluvions dans le fond des marigots, les bas­

fonds (IllZlnyroves et tannes) et enfin les sables et cordons 1 it-

toraux.

•• M i 11 i J L ..; r e (J(~ 1 1 1-1 Ycl r ,; i IIi li IH! 1 [) i r « c Li,) 1 1 U '.: :.:.

l::.LlIU,:', (;l, ,j.:I,1 1',;<":IH?r'~II,!/l'JoL'

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- 4 -

En ce qui concerne le plateau casamançais, il est

constitué d'une série détritique du Mio-pl iocène, d'origine

marine sauf dans la partie méridionale de la moyenne Casamance

(au Sud de Kolda) où un haut fond de l 'Eocène moyen a entraîné

une lacune de sédimentation.

L'érosion intense des rel iefs du continent, qui s'est

produite depuis le Lutetien, a provoqué la sédimentation des

matériaux détritiques dans les dépressions du bassin de l'éocène.

Au Quaternaire ancien, ces sédiments détritiques ont

été affectés par une altération chimique, 1 iée â la période

humide qui régnait à l'époque, la précipitation du fer et sa

concentration ont formé les niveaux de cuirasse latéritique

et donné la teinte rouge bariolée â la partie supérieure de

ces sédiments.

C'est cette série rouge bariolée qui est appelée

"Continental Terminal" (appellation consacrée par l'usage qui

n'est pas un terme stratigraphique).

Au Quaternaire moyen, â la faveur d'une transgression

la mer a e nv a h l les zones déprimées de la Basse Casamance et

provoqué le d~D:C de sédiments sabla-argileux. Le retrait de

la mer a ensuite formé le glacis supérieur d'érosion le vaste

plateau tabulaire du "Continental Terminal" dont on observe

actuellement les témoins découpés et modelés par l'érosion

recente.

Les changements cl imatiques du Quaternaire qui ont

provoqué les grandes glaciations des pays s e o t e n t r l on a ux se

sont manifestés dans la zone tropicale par deso5d 1 lations du

du niveau de la mer (transgressions et regressions qui ont

modelé le paysage.

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TAULEAU 1

- 5 -

Subdivisions administratives du départe­

ment de Bignona

11

Département Arrondissements 1 Communautés rurales1

__________________________I J _

TENDOUCK

Ba 1 i ngo re::

Diègoune

Kartiack

Mangagou 1ac 1<.::

Thionck-Essyl

L J _

Coubalan

Ni arnorie "

B G NON A TENGHORY

SINDIAN

Ouonc k

Te riq ho r v "

Djibidione

Oulampane

Sindian

Suel~-----------------------~--------------------------1 11 1

1 1 Diouloulou1 1

: DIOULOULOU : Djinacki1 1

1 1 Kafount i ne1 11 11 1

.. communautés rurales traversées par le martigot de Bignona

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- 6 -

La fig. 1 montre une schématisation des principales

étapes de l'évolution géomorphologique de la Basse Casamance.

Les cinq formations de surface représentées dans le paysage

actuel sont

- Le plateau s.s. qui correspond à la surface d'érosion

du "cont i nenta 1 Termi na 111 est souvent recouvert par 1a forêt

ou correspond aux points d'implantation des vi lIages.

l'ensemble des terrasses marines constitué de

sédimente. sablo-argi Jeux gris ou beiges est occupé par des

c u l t u r . des palmiers à hui le, des rôniers ou l a forêt - galerie

bordant les vallées. Les vi lIages riverains des marigots sont

en général implantés à ce niveau.

- les basses terrasses situées en bordure des zones

inondables constituent l'essentiel des casiers rizicoles. El les

sont constituées par des imons sableux plus ou moins compactés

par les cultures et sont issus du col luvionnement provenant

des terrasses supérieures.

- les bas-fonds: ce sont les zones inondées et souvent

influencées par la marée. Ils constituent de vastes vasières

plus ou moins sableuses, colonisées par la mangrove. Ces vasières

peuvent évoluer pour devenir des schorres (localement appelées

tannes) qui sont des sols salés sulfatés acides (tannes nus)

ou parasulfatés acides (tannes herbacés).

- Sables et cordons 1 ittoraux ce sont les sables des

plages actuel les et les cordons 1 ittoraux anciens modelés en

dunes vives. On n'en trouve pas dans la zone d'étude.

J. HYDROGEOLOGIE

Nous nous intéresserons uniquement à j'aquifère super­

ficiel (nappe phréatique) qui peut jouer un rôle dans la bioéco­

10 Y i e des mo u s t i que s ( cf. Ch. 1 1 ) •

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- 7 -

Cette nappe est renfermée dans les sédiments du

"continental Terminal" et sa profondeur est fonction de la

topographie du sol (el le affleure dans les bas-fonds et peut

se trouver jusqu'à 20-25 mètres sous le plateau). En général

Il eau de 1a nappe est de bonne qua 1 i té ; très peu mi néra 1 i sée

sous le plateau (où de nombreux puits sont foncés)~ el le se

charge en sels à l'approche des zones basses {où sont creusées

des céanes).

A proximité des marigots (dans leur cours soumis à

'influence d e la me r é e ) , la teneur en chlorure de sodium aug­

mente sensiblement surtout en saison sèche à cause de la pollu­

tion des eaux saumâtres (front salé) et de la faiblesse de la

charge <:le la nappe.

Dans les conditions cl imatiques actuel les~ la nappe

phréatique joue un grand rôle dans 1 bpposition à l'avancée du

front s a l é , dans l'al imentation en eau des cu l t u r e s , de même

que dans la satisfaction des besoins en eau des populations.

S'agissant de l'al imentation en eau des populations~

il existe des réserves dans les sédiments détritiques de la

base du Mio-pl iocène où un niveau sableux continu recèle un

aquifère la nappe semi-profonde.

Il existe également dans les dernières séries du

Secon<:laire <:les horizons sableux du Maestrichtien qui renferment

l'aquifère le plus important du Sénégal la nappe profonde.

4. HYDROGRAPHIE

Le paysage de la Basse-Casamance est caractérisé par

un réseau hydrographique très dense qui a donné naissance à

de véritables petitesvallées(drainées par un chenal central)

se terminant souvent par des plaines marécageuses.

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- 8 -

Ces vallées sont entai lIées dans des formations

sableuses ou sablo-argi leuses du "continental Terminal". Le

long du fleuve Casamance ou de ses affluents Soungrougrou,

8ignona, Diouloulou/Baila, Kamobeul, etc ... Ces affluents sont

appelées marigots et drainent les plateaux avec un régime géné­

ralement temporaire. Ces marigots ont un écoulement très faible

du fait de la perméabi 1 ité des sols, de l 'évapotranspir~tiontL.T.P:' l mpo rt a n t e et de lé! faible pente des bassins.

Ces écoulements sont en général 1 imités aux mois

d'hivernage tandis que pour le reste de

l'influence de la marée se fait sentir

'année (saison sèche),

sur une grande partie

du cours des marigots dans le marigot du Soungrougrou, par

exemple, jusqu'à 80 km à l'amont de la confluence avec le feuve

Casamance, dans celui de Baila, à 20 km à l'amont du pont de

Balla et dans le marigot de Bignona, jusqu'à la vi 1 le de Bignona

à environ 50 km de la confluence avec le fleuve, etc ...

A proximité de l'océan, les affluents de la Casamance

ne sont plus que des c an au., -d e marée appelés "bolons" qui s'in­

sinuent dans les vases plus ou moin3 récentes colonisées par

la mangrove.

5. CL/MA TOLOGIE

De nombreuses études réal isées ces dernières années

en Basse Casamance traitent des aspects cl imatologiques dont

la connaissance est très importante dans tous les projets de

pla nif i ca t ion a gr i col e ( M. U. H/ 0 . U. A., l 98 5 . ::

Cette étude portant sur la bioécologie des Anophèles

se 1 imitera à l' illustration des aspects principaux du cl imat

ayant une incidence directe sur les populations de moustiques.

Pour cela, les données brutes provenant de la station

synoptique de Ziguinchor et des stations pluviométriques de

Bignona, Tendouck et Tenghory de même que les mesures (tempéra-

ture et humidil.{~ relative) effectuées au cours de cette étude

.. Ministère <JeDirection de

'Urbanisme et de'Urbanisme et de

'Habitat/'Aménagement

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- l) -

seront prises en compte afin de mieux situer le climat du

département dans son contexte régional.

S.I. PLUVIOMETRIE

La Basse-Casamance est local isée au Sud de l'isohyète

1000 mm et demeure malgré ses variantes côtières et maritimes,

une zone caractéristique de l'Afrique tropicale boréale.

Le cl imat local est du type soudanien sud ou soudano­

guinéen caractérisé par une saison pluvieuse unique allant de

Juin à Octobre.

La saison des pluies débute timidement en Mai-Juin

et les précipitations augmentent progressivement jusqu'au mois

d'Août et Septembre où on enregistre un maximum général isé puis

el les décroissent rapidement en Octobre. Les variations inter­

annuel les de la pluviométrie sont importantes et témoignent

de l'irrégularité des précipitations et de leur diminution dans

le temps (fig. 2).

Depuis une dizaine d'années, un important déficit

pluviométrique est enregistré à la station de Bignona. La

moyen n e an nue 1 l e de préc i pit a t ion s cal cul é e e n t r e 19&2 e t 1 98 1

est de 1140 mm alors qu'entre 1975 et 1984, el le ne s'élève

qu'à 996,7 mm. La distribution mensuel le des pluies à la sta­

tion de Bignona est présentée pour la période 1983-1986) dans

le tableau 2.

5.2. TEMPERATURE ET HUMIDITE

Les variations annuel les de températures dépendent

aussi bien de la position zénitale du solei 1 au cours des sai­

sons que de la nébulosité, du degré d'humidité de l 'atn~sphère

(qui réduit l'insolation) et de l'éloignement par rapport à

la mer (qui provoque des écarts thermiques plus prononcés).

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fI6. j. - 10 -

SCHEMA DE L'EWLUlioN GEOMORPHOL06iQUEDE LA BAS5E CASAMANC E.

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TABLEAU 2 Répartition mensuelle des précipitations dans la zone d'étude en 1984, 1985 et 1986

: Année: Mai. : Juin : Juillet. : Août : Septembre . : Octobre. : Novembre: Total: : q J : q j : q J : q j : q J : q J : q J : q j-----------------------------------------------------------------------------------------------------------------: : : : : : : : : : : ::1984 : o : - : 196,8 : 11 : 348 : 17 : 213,3 : 17 : 157,4 : 15 : 38 : 2 : 17,8: 1 : 971,3 : 63· . : · . : : :BIGNONA :1985 : o : - 112,6 : 4 : 301,2 : 15 : 285,5 : 18 : 356,1 : 17 : 74 : 3 : 00 - 1129,4 57· . : · . : : ::1986 : o : - : 33,6 : 5 : 164,2 : 11 : 380,7 : 21 : 316,4 : 23 : 63,2 : 8 : 00 : - : 958,1 : 68.. .. .... .., .. .. .... . .., .... .. . ..------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------.. .. '" ... .. .... ..

:1984 : o : - 170,9 : 11 261,4 : 16 : 152,3 : 15 : 213,1 : 13 · 67 6 . 6 : 42,7: 1 : 907 62: : · ' .· . . . · . · . . .

TENDOUK :1985 : o : - . 91 ,4 : 3 : 329,1 : 21 : 342,1 : 22 : 301 ,8 : 16 : 65,1 : 3 : 0 ~ - : 1129,5 : 65

~ 1986 : : · . . . : : : : :o . - 23,5 . 4 . 190,5 . 9 . 340,3 . 21 . 345,8 . 19 81 . 6 0 - 981 , 1 59.. .. .. .. .... .. .. .. ..-------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------.. .. .. .. .... .. .. .. ..

TE~OHORY

:1985

:1986

o

o

90,1

29,6

4

4

265,7

174,2

17

12

310

295,5

20

18

288,4

353,4

16

23

63,5

45,3

4

9

o

o

1017,7

898

61

66

q : quantité

j : nombre de jours

N

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1OIl~J de

min i ma .

lS -

Lil F i (1. 3 1110 Il t r e b i end e s v a r i a t ion s the r III i que sIe

'année et l'influence sur les températures ma x i ma et

En saison sèche, les températures maxima sont les

plus élevées de l'année et les écarts thermiques importants

(15 - IGo C).

En saison humide (hivernage), on constate une diminu­

tion des maxima et une augmentation des minima entraînant de

faibles écarts thermiques.

Les températures moyennes mensuelles varient entre

23 U C et 28 u C. La température interannuelle moyenne est de

27 u C pour la période 1973-1982.

S'agissant de l 'humidité, el le varie comme la tempé­

rature suivant les saisons.

En saison sèche, les moyennes des maxima journal iers

de 'humidité sont les plus faibles de même que cel les des

minima néanmoins les écarts les plus importants sont enregis­

trés.

En saison des pluies, on constate une augmentation

des maxima mais également une importante augmentation des

minima, réduisant de façon sensible les écarts.

5.3. EVAPOTRANSPIRATION POTENTIELLE CE.T.P.)

L'E.T.P. représente la quantité d'eau évaporée par.....

le sol et la végétation. JI s'agit d'une valeù·r"t.héorique qui

permet d'évaluer par exemple le seui 1 pluviométrique minimum

nécessaire pour assurer la croissance des cultures sans besoin

d' irrigation d'appoint.

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FIG. J

36

28

- 14 -

VA~ATlON ANt-JUELL E DE LA TEMPERATURE A ZIGUINcHOR~bECAVE IYl! - 50)

AMPLiTuof. MOYf:NNf.

2.0

12.

._e ._._. ._.' --_._e_... '.. '.. '.-._..- ._.--_.---_.-.--.... ..... ..... .....

'.-.- 20

12

J F A M J J A 5 o N1

D

VAR1ATION ANNUE LLE ()~ l' HU",",'DiTE A Zi6ûIMLHtH{

(DECADE 1971-80)

70 AM PLITIJfit- f1 ("l Y/:"!i"t F. .-.-'-.- 70.. ' ......... .....,/. ,.

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1 ." "."1. .

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J f= M A M J J A 5 01

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_ • _. - MOY....'1.ne des l'1'IIi"HI. J~urn€t/,.QI"..j -

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- l ') -

L'E.T.P. est calculée â partir des valeurs d'évapo­

ration sur bac et des formules empiriques qui veulent rendre

compte du contexte régional de la nature des sols, de la végé-

tation etc ...

La Fig. 4 met en relation des valeurs d'E.T.P. adoptées

pour la vallée de Baila (proche de celle de Bignona) avec des

moyennes pluviométriques mensuel les de lu station de Bignona

dans la période de 1962-1982. (M.U.H./D.U. A, 1985). Cette

relation permet de Gonstateren ce qui concerne les gîtes poten­

tiels des stades préimaginaux des moustiques, que dans les mois

où l'E.T.P. est supérieure â la pluviométrie (saison sèche)

seuls subsistent les gîtes artificiels tandis que les mois à

pluviométrie excédentaire, les gîtes naturels sont formés.

[1 est évident qu'une tel le schématisation n'a aucune

valeur quaI itative et ne reflète pas forcérnent la réal ité car

la distribution des pluies est très irrégul 1ère dans le temps

et dans l'espace.

Il est aussi évident que les valeurs d'E.T.P. valables

dans un secteur peuvent être bien différentes ~ans un autre.

Cette schématisation donne cependant des indications uti les

qui permettent de comprendre les importantes variations obser­

vées dans la répartition des gîtes de moustiques au cours de

l'année.

6. LA VEGE TA TlON-. :~.

El le est constituée par la savane dite guinéenne ou

savane boisée conséquence de la dégradation de la forêt dense

xérophi le dont les vestiges persistent le long des cours d'eau

formant des galeries forestières parfois très épaisses.

La végétation est très diversifiée et dominée dans

l.a v a l.J é e de Bignona par le palmier à hui le (Elaeis guineensis)

le palmier r ôri l e r (Borassus flabell i fer), le fromager (Ceiba

pentandra), le cailcédrat (Khaya senegalensis). On y décèle

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FIG. 4

EVAfOTRANSPÎRATioN POTENTiELLE (E.rp.)- 16 -

PlUV;OMETR iE(rnojen'1e.s "Tl'lT\.Sudl...) /962-62 Je let ~)raf;OtL Je P>'9non~)

~(JO

PLUIE

ti,o ETP

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11

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E.r. R fRc.JQ.n.tcr~' J ~~ 4Vt4f0 r~.c. ,. ... r III S'o 1~t 10\ V".ot.J-e-tca.f; 0" for 5~U'l /.Il Sc 1

J2.:.t .;. .,4Q.. C"'tQ.clt~ J. n:.ten.f.·on.

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- 11 -

éyalement de nombreuses autres espèces végétales en dehors des

q r aru i n é e s et de"> légumineuses qui occupent le sous-bois.

La zone influencée par la marée est constituée par

les vastes vasières plus ou moins sableuses, colonisées par

la mangrove ou ayant évolué vers le Tanne ainsi qUI~ par des

i lôts sableux supportant une végétation arbustiv

Dans la zone d'étude, les surfaces occupées par la

mangrove correspondent respectivement à 25,4 % et 14 % de la

superficie des arrondissements de Tendouck et Tenghory et les

sols des tannes représentent respectivement 7,6 % et 7,2 % des

superficies de Tendouck et Tenghory.

Le réseau de mangrove essentiellement constitué par

Avicennia nitida et Rhizophora racemosa est entretenu jusqu'à

la vi 1 le de Bignona alors que des tannes sont trouvés plus

au Nor~, vers les local ités de Takème et Ousseuk.

7. POPULA TlON

En 1983, le département de Bignona comptait 183 384

habitants avec un taux annuel de croissance de 2,77 pour la

période 1976/1983.

La population de la zone d'étude est estimée grossiè­

rement à 20 000 habitants et est composée essentiellement de

Diola (90 %). Le reste de la population est constitué de

Mandingues, Peuls et de nombreux autres petits grou~~s eth­

niques. Malgré l'existence d'une émigration temporaire en sai­

son sèche, le département de Bignona contrairement à une opinion

diffuse ne semble pas connaitre actuellement de graves pertes

démographiques.

La structure de la population par classe d'âges et

par arrondissement n'est pas homogène.

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- 18 -

Si 10 commune de l3ignona se présente nettement cumme

urie zone il pupulation jeune, l'arrondissement de Tenduuck est

une zone à population vieille alors que celui de Tenghory se

présente comme une zone à population d'5ges centraux. Cette

hétérogénéité est due au fait que la commune de Bignona au détri­

ment des arrondissements connaît un afflux de populations très

jeunes (élèves et jeunes à la recherche d'occupation en vi 1 le).

Tendouck connaît également une émigration accentuée dans les

groupes d'âges intermédiaires qui peut être mise en relation

avec la diminution importante des terres rizicultivables.

Dans la zone d'étude, le recensement de la population

que nous avons effectué en 1983 a permis de dresser dans les

différentes local ités la 1 iste des habitants par âge et par

sexe. 12,2 % de la population sont âgés de 0 à 4 ans alors que

le taux moyen national a été évalué en 1976 à 17,6 %. Le taux

des enfants de 5 à 9 ans s'élève à 15, 0 % très proche de la

moyenne nationale estimée à 14,6 %. Il est ainsi possible de

dire que la tranche d'âges de 0 à 9 ans la plus intéressante

pour les enquêtes paludomètriques représente 27,2 % des habitants

de la zone.

S'agissant des adolescents de 10 à 14 ans, ils repré­

sentent 14,0 % de la population totale contre 11,8 % sur le

plan national. Au total, enfants et adolescents (0-14 ans)

représentent 41,2 % des habitants alors que sur le plan national

ce taux est de 44,2 %.

En ce qui concerne la répartition selon le sexe, on

a dénombré 5 309 sujets de sexe mascul in contre 5 180 de sexe

féminin dans les vi lIages prospectés soit des pourcentages

respectifs de 50,6 % et 49,4 %. Cette différence s'explique

par la tendance plus marquée des jeunes fi 1 les à émigrer à

titre temporaire en saison sèche vers les centres urbains.

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- 1 9 -

H. ACTIVITES ECONOMIQUES

LCl va l I o e de Bi{Jnon<l couvre 1'2 200 ha de bas-fonds

dont environ b OOU hectares de terres salées pour un bassin

versant de 62 000 ha. Les ressources en terres de la vallée sont

importantes. L'agriculture occupe plus de 90 % des actifs de

la zone d'étude. Les populations vivent principalement de la

culture de riz bien qu'il existe des cultures de plateau (ara­

chides, mi 1, mais, sorgho).

Il faut également signaler le nouvel intérêt des pay­

sans pour les cultures vivrières secondaires (manioc, patate,

production maraichère) qui compensent parfois la baisse de la

production de riz ou de mi

variations interannuelles).

(production qui subit de fortes

Il existe également une importante production frui­

tière (oranges, mangues, mandarines, citrons, bananes, noix

de coco etc ... )

L'élevage occupe une place importante dans la zone

d'étude. Dans le département de Bignona, l'évolution du cheptel

montre une croissance assez constante des bovins, de l'ordre

de 3 % par an depuis 1976. On y dénombre également des ovins,

des caprins et des porcins.

La valeur sociale du cheptel en mi 1 ieu diola (comme

dans presque tout le Sénégal) prend cependant le pas sur sa

valeur économique.

Le troupeau est essentiellement uti 1 isé lors des

cérémonies fami 1 iales ou vi 1 lageoises.

L'entretien de ce cheptel est cependant rendu diffi­

cile par les problèmes de pâturages en saison sèche, le manque

d'eau et les endémies (brucellose, c ha r bo n etc ... )

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- 2ll

S'agissant de l'exploitation halieutique dans la zone

d'étude, el le intéresse principalement la zone fluvo-Iagunaire

c on s t l t uee par 'ensemble des bolons qui pénètrent plus ou moins

profondément il l'intérieur des terres et qui sont riches en

crustacés et poissons.

L'exploitation est traditionnel le avec les pêcheurs

locaux Qui délaissent souvent la pêche au profit des activités

agricoles pendant 'hivernage qui correspond cependant à la

période favorable.

La production de poissons frais est consommée ou

transformée en partie (poisson séché) et "en partie exportée

vers d'autres marchés de consommation (Dakar, Gambie).

9. INFRASTRUCTURES SANITAIRES

En ce qui concerne

d'intervention identifiables

1a médec i ne moderne.

la santé, il existe deux réseaux

la médecine traditionnel le et

Si le second réseau peut être bien quantifié (infras­

tructures, personnel, rayon d'action, etc ... ), le premier n'est

pas bien étudié même si son uti 1 isation est un fait bien connu.

Nous nous 1 imiterons, ici, à une présentation de la

médecine moderne. Les équipements de santé les plus importants

sont concentrés dans la commune de Bignona où on dénombre

- 1 centre de santé avec une trentaine de lits d'hos­

pitalisation;

- 1 centre de Pr o t e c t ion maternelle et infant i le (P.M. 1)

avec une maternité urbaine d'une vingtaine de 1 its

- 1 secteur des Grandes Endémies

1 pharmacie privée

- 3 postes de santé urbains.

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21 -

Au niveau des communautés r u r a 1es, il ex i ste des

postes de santé ruraux (ltO) dont huit (8) cases de santé, des

maternités rurales (GO) et des po i n t s de pharmacie (9). Il exis­

te également 4 postes de santé privés.

S'agissant du personnel sanitaire, l'insuffisance

en nombre et en qual ification est frappante. Pour l'ensemble

du departement on dénombre deux (2) médecins basés à Bignona

ville (C.5. et G.E.) et une trentaine d'infirmiers répartis

dans les différentes structures.

10. DONNEES SUR LE BARRAGE ANTI-SEL DE BIGNONA

Le projet comprend la construction à Affiniam d'une

digue contre la marée de 3,97 km de long, d'un barrage de cou­

pure de 100 m sur le marigot et d'un ouvrage vanné (avec cinq

passages d'eau de la m chacun) rel ié au marigot par un chenal

d'amenée de 2 km.

Le barrage s'opposera à la remontée des eaux salées

du fleuve et pourra retenir les eaux douces venant de l'amont.

Les terres ainsi protégées du sel, seront aménagées pour l'agri­

culture.

L'objectif du projet est de récupérer 5 600 hectares

de terres salées rizicultivables et d'intensifier la riziculture

existante sur 6 000 hectares.

a

o o

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CHAPITRE III--------------------------------------------

~iATERIEL ET MET H 0 DES==========================================

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- :2 'L -

1. CHOIX DES VILLAGES D'ETUDE

Une opération de reconnaissance géographique effectuée

en Avri 1 1983 avait permis dl identifier 14 vi liages riverains

du marigot de Bignona dans la partie de son cours soumise à

l'influence de la marée et deux vi liages riverains situés dans

la partie non concernée par la remontée sai ine.

Un autre vi liage non riverain du marigot mais implanté

près d'une zone de mangrove a été également exploré à titre

comparatif.

Les études prél iminaires ont intéressé tous ces vi liages

et ont consisté à fai re une enquête o a l udomé t r l que et une prospec­

tion entomologique en fin de saison pluvieuse (Octobre-Novembre

1983) et en fin de saison sèche (Av r I l-Mai 1984). Compte tenu

des résultats obtenus et des modifications de l'environnement

pouvant résulter du fonctionnement du barrage anti-sel~ quatre

zones ont été identifiées et dans lesquel les des vi liages ont

été choisis pour servir de cadre à une étude longitudinale de

la bio-écologie des vecteurs du paludisme à partir de Septembre

198/L Il s'agit de

ELANA~ vi liage non riverain du marigot de Bignona~

duquel il est distant de 5 km environ. Il est situé près de

la mangrove mais ne sera en aucune façon influencé par le fonc­

tionnement du barrage.

Il sera remplacé à partir de Janvier 1985 par Kdndiou

et DIANDIALATE qui sont deux quartiers d'un même vi liage riverain

du marigot et situé à l'amont du barrage mais dans la zone soumisq

à la remontée saI ine.

AFFINIAM et DIAGOBEL~ riverains du marigot et situés

à l'aval du barrage. Ces vi liages sont dans une zone qui sera

toujours soumise à l'influence de la marée et qui connaitra

donc peu de modifications écologiques 1 iées au fonctionnement

du barrage.

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- 2 3 -

- TENDIMANE, situé à l'ilmont du barrage dans la zone

soumise à l'influence de la marée. Comme KANDIOU et DIANDIALATE,

Tendimane est dans une zone où les modifications écologiques

1 iées au fonctionnement du bilrrilge seront importantes.

- TAKEME et OUSSEUK, riverains du marigot et situés

à l'amont du barrage dans la zone non concernée par la remontée

sai ine où il n'y aura que peu de modifications écolo9iques suite

au fonctionnement du barrage.

Ces vi liages sont en général installés de 500 m à

1500 m des rives du marigot ou de cel les de ses affluents au

voisinage de leur embouchure. Ce sont les abords de ces cours

d'eau qui constituent le domaine réservé à la riziculture irri­

~u~e qui se pratique en petites parcel les séparées les unes

des autres par des chemins d'exploitation. Leur ensemble cons­

titue le casier rizicole du vi lIage excel lent gîte larvaire

de moustiques en saison pluvieuse.

Les vi lIages choisis ont été répartis dans deux zones

écologiques distinctes: une zone dite zone d'eau salée ou zone

de mangrove subissant 'influence de la marée qui va de l'embou­

chure du marigot jusqu'à la local ité de Bignona et une zone

dite zone d'eau douce située au-delà.

La 1ère zone comprend les vi lIages d'Affiniam, Diagobel,

Tendimane et Kandiou-Diandialate et la seconde ceux de Takème

et OusseuK (voir carte).

2. PROSPEC TlONS EN TOMOLOCI<)UES

2. 1. Introduction

Selon R. L~berre (1966), "étant donné l' impossibi 1 ité

dans laquel le se trouve l'écologiste de terrain d'étudier la

total l t é des individus composant une population, le premier

problème a résoudre est d'obtenir par un procédé quelconque

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- 2 4 -

une fractiun représentative de cette pupulatiun". La présentatiun

des différentes mé t ho de s d'échanti Ilunnage destinées à l'étude

des pupulatiuns a ri l nia l e s s o r t du cadre de ce t r a v a l aussi 110U'>

C U Ilt e n Le r UliS - n o usd e pré sen ter celle s qui u n t été u t i 1 i sée s pu u r

les Cul icidae dans notre zune d'étude.

L'échanti 1 lonnage des populations cul icidiennes notam­

ment des alophèles doit concerner aussi bien les stades préimaqi­

n a u x que 1es imagus notamment 1es feme Iles, seu 1 sexe héma t op he qe

et d'intérêt médical. 11 fait appel à différentes techniques

qui ont été 'objet d'un examen détai lIé par Hamon et coll

(1959) et Gillies et coll. (1961). Nous rappellerons leurs

principales caractéristiques et ferons état des modifications

que nous avons introduites en vue de les adapter à la situation

locale.

Les prospections entomologiques et les enquêtes palu­

domètriques ont eu 1 ieu aux mêmes dates dans chacun des villages

visités.

2.2. Etude de la bio-ecologie des populations larvaires

2.2.1. Prospections des gîtes larvaires

La récolte des larves de Cul icidae avait pour but

d'une part d' étab 1 i rIa i ste des espèces ex i stant dans 1es

différents vi lIages de la zone d'étude et d'autre part d'étudier

la fréquence relative des larves d'~ gambiae s.l. en fonction

des mois ou des saisons.

Au cours des enquêtes p r é l iminai res, tous les gîtes

larvaires potentiels ont été répertoriés. Une plaque portant

le numéro d'identification est fixé sur un support à proximité

pour en faci 1 iter le répérage.

Pour les gîtes de grandes tai Iles (mares, rizières),

c'est la technique de Rioux qui a été uti 1 isée. Elle consiste

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- 2 5 -

à effectuer une série normal isée de prélèvements ,à l'aide d'un

fil etc a 1 i b rée t pOLI rIe s gît e s de t aille moyen ne (f 1a que s ,

céanes, fossés ... ) cel le du "dipping" avec un assortissement

de plateaux à pansements et de louches de cuisine. Ces dernières

ont surtout servi pour les petits gîtes peu profonds ne permet­

tant pas l 'uti 1 Îsation du plateau.

La recherche des larves et des nymphes dans les puits

est effectuée à l'aide d'un seau attaché à une corde.

En raison des changements qui affectent continuel le­

ment les gîtes larvaires, l'évaluation de la densité des larves

par les méthodes indiquées nous est apparue aléatoire. Il il

donc été décidé de prélever le maximum de larves possible dans

chaque gîte positif pour dresser la 1 iste des espèces présentes

et établ ir leur fréquence relative.

La prospection des gîtes larvaires a intéressé chacun

des vi lIages retenus, une fois par mois durant deux jours con­

sécutifs.

Les larves collectées ont été transférées dans des

flacons étiquetés contenant du lactophénol Le montage sur lame

avec du rhodoviol et la détermination de l'espèce ont été faits

au 1a b0 r a toi r e .

2.2.2. Analyse de l'eau des gîtes larvaires

Pour l'étude de l'écologie des larves d'Anophèles

tous les gîtes larvaires potentiels des vi lIages retenus ont

été inventoriés et numérotés. Chaque gîte a reçu une visite

mensuel.le au cours de laquel le sont notés les dimensions (lon­

gueur, largeur, profondeur), les caractéristiques physico­

chimiques de l'eau (température, pH, saI inité, oxygène dissous,

conductivité, dureté totale, dureté carbonatée). La composition

de la flore, éventuellement la densité du peuplement larvaire

et les différentes espèces rencontrées.

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- 2 li -

La cunnaissance de ces données relatives aux yites

larvaires devait permettre de définir les exigences écoloyiques

des larves d'A. yambiae dans la zone d'étude.

S'ayissant des paramètres physico-chinliques de l'eau

des 9 i tes, t 0 u tes 1es IlleS LI r e 5 un t été fa i tes sur 1ete rra i n 5 e 1o Il

les techniques ci-aprês :

- Salinité, conductivité, température: ces 3 para­

mètres ont été mesurés à l'aide d'un apparei 1 YSI portatif à

pi les appelé SCT-Mètre. 1 1 est équipé d'une sonde rigide avec

un corps en PVC, des électrodes en Nickel platiné et un cable

résistant à la majorité des solutions aqueuses. Après introduc­

tion de la sonde dans la solution à mesurer, un simple commuta­

teur permet de 1 ire la température, la précision de la mesure

est ± 0,2 0 C à 100 C et ± 0,9 0 C à 30 0 C.

La conductivité est exprimée en ~mhos/cm (micro-mhos

lem) et la précision de la mesure est ± 6 % entre 0 et 150 ~mhosl

cm et + 4,5 % au-delà de 150 ~mhos/cm.

La saI inité est mesurée comme une fonction de la

température et de la conductivité. Sa précision en fonction

de ces deux paramètres est de + 6, 5 % pour les s a l l n i t é sa

inférieures à 10 1 0 0 et inférieure à 6,5 % pour les s a l l n l t é s

plus élevées.

- pH (potentiel Hydrogène) : il est mesuré à l'aide

d'un pH-mètre digital CG 817 avec gamme mv et sortie enregis­

treur. L'apparei 1 est équipé de deux pi les de 9 volts et d'une

électrode en verre. Avant la mesure, il est "étalonné" (adapta­

tion à la fonction de l'électrode).

- Oxygène dissous il a été mesuré avec un oxymêtre

digital CG 867 permettant également de mesurer la température

en degré Celsius. L'apparei 1 est équipé d'une pile de 9 volts.

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- '2 7 -

L'oxymètre digital et les électrodes correspondantes

fonctionnement selon le principe de Clark avec une cathode en

platine et une anode en argent. La tension de polarisation

est de 800 mv, l'oxygène existant est réduit en ions OH

à la cathode. Le courant résultant de cette transformation

(de l à environ 100 nA) est proportionnel à la concentration

en oxygène dans la solution à mesurer. Ce courant est ampl ifié

dans l 'apparei 1 et affiché en mg/l (mg d'oxygène par 1 itre

d'eau).

étalonnée.

Avant la mesure, 'électrode est polarisée et

- Dureté carbonatée: El le a été évaluée en ajoutant

goutte à goutte, tout en agitant, un réactif KH dans 5 ml

d'eau à analyser.

Le réactif KH contient une solution de titrage

(Hel di lué) et un indicateur. Au point final de la titration,

la coloration bleue obtenue après la première goutte de réac­

tif vire au vert ou jaune. Le nombre de gouttes ajoutées

correspond à la dureté en bicarbonate exprimée en degrés dH

pour 5 ml d'échantillon. 1° dH (deutshe Hâ r t e ) = I 786° fran­

çais ou 0,1 786 mole/m 3•

- Dureté totale: El le a été mesurée suivant le

même principe en ajoutant aux 5 ml d'échanti 1 Ion un réactif

GH contenant un alcal ifiant, un complexant, un indicateur

et la solution de titrage.

Au point final de la titration, la couleur rouge

initiale passe au vert. La dureté totale est exprimée en dH

1° dh pour un échanti 1 Ion de 5 ml d'eau correspondant à une

goutte de réactif GH.

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- 2.'-2.3. Etude de la bio-écologie des Culicidae adultes

2.3.1. Collecte des données cl imatiques

La collecte des données relatives au cl imat a été

faite de la façon suivante

Pluviométrie: nous avons uti 1 isé les donn6es

des 3 stations chargées d'enregistrer les précipitcitions dans

la zone d'étude à savoir: Bignona, Tenghory et Tendouck

(tableau 2) .

. Température: El le a été relevée toutes les heures

à 'intérieur de la case servant de 1 ieu de capture et à

l'extérieur dans chacun des vi 1 lages prospectés. Pour ce faire,

des thermomètres à maxima et à minima de type STORZ ont été

utilisés. (tableau 3) .

. Hygromètrie : El le a été relevée dans les mêmes

conditions que la température à l'aide d'hygromètres Bacharach

fournis par Fisher Scientific and Co.

2.3.2. Echanti 1 lonnage des adultes de Cul icidae

2.3.2.1. Capture sur appât humain

Pour évaluer la population anophél ienne agressive

pour l 'homme c'est la capture sur appât humain qui a été

uti 1 isée comme méthode d'échanti 1 lonnage.

C'est actuellement la meilleure méthode pour étudier

le contact homme-vecteur en vue de définir le taux d'agressivi­

té et le cycle d'agressivité dans des conditions les plus

proches possibles de la réal ité.

L'opération consiste à capturer des femel les d'ano­

phèles se posant sur les jambes nues d'un captureur jouant

en même temps le rôle d'appât.

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Tableau 3

- 29 -

Températures moyennes et humidité relative

enregistrées dans la zone d'étude

en 1985 et 1986

1 9 8 5 198 6

HR %. .. .. .--------------------------- --------- --------- --------- ------------. .. .. ..

Janvier

Février

Mars

Avr il

Mai

Juin

Ju i 11 et

Août

Septembre

Octobre

Novembre

Décembre

26~45

29~20

27~35

L6~96

28~21

L8~5

L6~88

24~78

53~g5

47~97 27~63

49~99

29~63

29~32

28~54

85~68 26~83

84~83 27~8Lf

82~82 2 7 ~ 15

85~29

4:> ~ 12

69~30

72~40

86~69

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-s()-

Les femel les d'Il.:.- gambiae ayant une activité essen­

t i e 11 ement nocturne, 1es captures sont effectuées de 19 H

à 0/ H. Les captures ont été menées simultanément dans une

chambre à coucher (Intérieur) et dans la cour ou sous une

véranda (Extérieur). Ainsi 2 équipes de 2 captureurs chacune

opèrent toute 1a nu i t,la prend ère de 19 H à OOH et 1a seconde

de 00 H à 07 H.

De Septembre 1984 à Mai 1986, deux séances de captures

à l'intérieur et à l'extérieur ont été effectuées chaque mois

dans chacun des vi lIages retenus pour l'étude. A partir de

Juin 1986, la deuxième séance de capture mensuelle à l'extérieur

a été remplacée par une séance spéciale de capture à l'intérieur

au cours de laquel le le captureur opère dans une pièce où

fonctionne un piège lumineux.

Les récoltes sont groupées par heure pour chaque

1 ieu de capture dans des sacs numérotés qui sont placés dans

des endroits frais. Le matin, les femelles capturées sont

déterminées et dénombrées. Le nombre de femel les d'A. gambiae

~ capturées à chaque tranche horaire est noté pour la déter­

mination du cycle d'agressivité (rythme de piqûre). Ces femel les

ont été également disséquées en partie ou en total ité pour

l'estimation de l'âge physiologique et la recherche des sporo­

zoïtes de Plasmodium. Pour chaque vi lIage et mensuellement

les résultats des captures sont exprimés sous la forme du

nombre de piqûres par homme et par nuit (PHN).

Cette méthode d'échanti 1 lonnage d'un intérêt capital

dans le cas d'une étude sur la transmission du paludisme est

insuffisante lorsque les populations ne sont pas composées

de femel les exclusivement anthropophi les. El le présente égaIe­

ment l'inconvénient d'être 1 iée à des facteurs humains répré­

sentés par les captureurs. Pour diverses raisons, le rendement

de la méthode peut varier pour le même captureur au cours

d'une même nuit ou d'une nuit à l'autre. Il peut varier aussi

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.5 l -

selon les captureurs.On peut réduire l'impact de ces variations

en accroissant le nombre de captureurs mais cela rend rapidement

les opérations très onéreuses. II est aussi certain que le

captureur n'est pas absolument représentatif de la population

humaine locale. Il est en effet beaucoup plus exposé et son

emploi tend à surestimer la quantité de piqares à laquel le

l' homme est sourni s dans une zone cons i d é r é e . Il est d'a i Il eurs

évident qu'un captureur assis, les jambes exposées aux atta­

ques n'attire pas forcément le même nombre de femel les qu'un

habitant endormi avec les moyens de protection dont il peut

disposer (couverture, moustiquaire ... ).

Il faut aussi garder à l'esprit que si les résultats

de ces captures peuvent être uti 1 isées pour une appréciation

quantitative et quaI itative des femelles agressives de densité

faible ou modérée, ce n'est plus exactement le cas pour les

fortes densités. En effet, le rythme de capture et de mise

en tube ne peut dépasser une certaine vitesse et au-delà

d'une certaine fréquence d'attaque, la proportion de prises

par rapport à la population agressive diminue très vite. On

obtient plutôt un taux de capture (1 ié à la rapidité du cap­

tureur) qu'un taux d'agressivité réel des femel les pour le

captureur.

2.3.2.2. Capture à l'aide de piège

avec appât animal

Pour évaluer le contact animal-vecteur, nous nous

sommes servis d'un piège moustiquaire avec appât animal. C'est

une méthode permettant d'évaluer la densité des moustiques

en rapport avec l'animal et aussi d'estimer indirectement

les préférences trophiques des anophèles lorsqu' i 1 est possible

de disposer de plusieurs espèces animales pouvant servir

d'appâts. L'inconvénient majeur est la présence possible de

moustiques qui se sont gorgés ai 1 leurs et de femel les à jean

qui ne sont pas forcément zoophi les.

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- 32 -

Le piège est constitué par une cage en tul le mous­

tiquaire de 2 m de long, l,50 m de large et 1,70 m de hauteur,

dépourvue de face inférieure. Il est maintenu en forme par

4 piquets mis en place au moment de son uti 1 isation et descend

jusqu'à 20 cm environ du sol. L'animal, chèvre, mouton ou

veau est attaché sur un piquet planté au mi 1 ieu du piège de

manière à 1 imiter ses mouvements.

Les moustiques pénètrent par le bas du piège mais

leur tendance à remonter les empêche de sortir.

Le dispositif fonctionne dans la cour d'une maison

à une distance suffisante des étables de 19 à 07 H.

La récolte des moustiques s'effectue à l'aspirateur

à bouche et les femel les obtenues sont déterminées, regroupées

par espèces puis dénombrées. Après quoi, les femelles d'A.

gambiae sont examinées et classées selon l'état de réplétion

en femelles à jeûn,gorgées et gravides.

Un seul piège a servi dans 4 des 6 villages étudiés

uti 1 isés comme bases logistiques de l'équipe d'entomologie.

11 s'agit de Takème, Tendimane, Affiniam et Diagobel où se

sont déroulées respectivement 4, 2, 2, et 4 séances de piégea­

ge par mois.

L'uti 1 isation du piège à appât animal commencée

en juillet 1985 s'est poursuivie jusqu'en Novembre 1985. Après

des séances infructueuses en Janvier 1986, le piégeage a été

suspendu durant le reste de l a sa i son sèche. lIa été de nouveau

mis en oeuvre de Juin à Novembre 1986.

2.3.2.4. Collecte de la faune rési­

duel le par pulvérisation

de pyréthrine

Pour la collecte des femel les de Cul icidae au repos

dans les habitations, c'est la technique d'aspersion de pyré-

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- 33

thrine qui a été utilisée.

Elle consiste à pulvériser à l'aide de pulvérisa­

t e urs à IIIa i n une sol u t ion à 0, 5 '4, d e p y r é t h r i ne dan s d u

pétrole lampant sur les parois et le toit d'une case en vue

de récolter tous les moustiques qui s'y trouvent au repos

grâce à l'effet knock-down du produit.

Après étalement de draps pour recouvrir tout le

plancher de la case, un agent pulvérise l'insecticide à l' in­

térieur pendant qu'un autre effectue la même opération à 'ex­

térieur sur les portes, fenêtres et toutes issues possibles

pour les moustiques de la même habitation.

L'opération terminée les agents se retirent laissant

la case fermée pendant 10 minutes environ. Les draps sont

ensuite soigneusement retirés et les moustiques qui s'y trou­

vent sont récoltés dans des boites de pétri dont le fond est

garni d'une couche de coton imbibé d'eau pour éviter la dessi­

cation. Après quoi, les femelles de Culicidae sont regroupées

par espèces et dénombrées. Les femel les d'~ gambiae~

sont ensuite comme précédemment classées selon leur état de

réplétion en femel les à jeûn, gorgées et gravides.

Dans chaque vi lIage, la collecte de la faune résiduel­

le est pratiquée dans 10 cases habitées au minimum entre 07

et 09 heures.

Les résultats obtenus pour ~ gambiae s.l. permettent

de déterminer la densité par case et de savoir dans quel les

mesures 1es hab i tat i ons servent de 1 i eux de repos pour cet te

espèce.

2 . 3 . 2 . 4. Cap t ure à l' a ide de p i è g t:

lumineux

Les pièges lumineux uti 1 l s.e s s on t du type décrit

par Sudia et Chamberlain (1962) sous le nom de "CDC minia-

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- 34 -

ture 1 iyht trap" avec comme modification le remplacement de

la batterie d'accumulateurs par 4 pi les de 1,5 volts chacune.

Ces pièUes ont été toujours placés à une hauteur

de D,GO III à 1 m du sol et ont fonctionné de 19 à 07 heures.

En vue de déterminer les lieux de concentration

des moustiques, les pièges ont été placés dans différents

endroits du vi lIage et notamment à l'intérieur des habita­

tions, dans la cour des concessions, dans les étables, les

parcs à bestiaux et dans la galerie forestière séparant les

vi lIages du marigot.

A partir de Novembre 1984 jusqu'en Mai 1986, ces

quatre sites ont été uti 1 isés pour les pièges dans chaque

villa g e : i nt é rie u rd' une case, cou r d 1 une ma i son, é t a b 1e

et galerie forestière. Le rendement obtenu dans la cour des

maisons et dans la galerie forestières'étant révélé très faible,

les pièges de ces 2 sites ont été déplacés l'un à l'intérieur

des habitations et l'autre dans les parcs à bestiaux à partir

de Juin 1986.

Tous les pièges lumineux mis en place ont fonc­

tionné de 19 H à 07 heures. Après q~oi, les sacs de réception

sont relevés et les moustiques récoltés puis identifiés et

regroupés par espèce dans des boites de pétri et dénombrées.

Les femel les d'A. gambiae~ ont été ensuite

classées selon leur état de réplétion.

Les résultats obtenus par les pièges sont exprimés

sous forme de nombre moyen de femel les par piège lumineux

et par nuit (FPLN). Ce nombre a pu être déterminé mensuel le­

ment par vi lIage pour chaque site de capture.

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- 35 -

Les pièges sont faci les à transporter et à entretenir

rna i sIe tri d LI con t e n u des sac s der é cep t ion est Ion g e t fa s t i ­

dieux en période de forte pullulation des moustiques.

2.3.2.5. Capture à l'aide de pièges

de fenêtre

Pour étudier la composition de la fraction de la

population anophél ienne qui pénètre dans les habitations mais

dont les lieux de repos sont à l'extérieur, nous avons utili­

se des pièges de fenêtre à partir de Juin 1986.

Chaque piège est constitué d'une armature en bois

de forme cubique. Un gri l lage-moustiquaire est tendu sur

4 côtés opposés. Sur un des côtés restants est fixé un enton­

noir en tissu dont l 'extrêmité étroite est maintenue ouverte

par des liens attachés aux angles du côté opposé. Le dernier

côté est recouvert d'un tissu blanc portant une fente circulai­

re en son mi lieu sur laquel le est fixé un manchon en tissu

pour permettre la collecte des moustiques.

Deux pièges de même type différents seulement par

la tai l le (80 cm de côté pour l'un et 60 cm pour l'autre)

ont été ~oujours uti l isés en fonction de la largeur des

fenêtres des cases à explorer.

Ces pièges ont été placés de manière à obtruer

complètement les fenêtres évitant ainsi que des moustiques

puissent s'échapper. Ils ont fonctionné de 19 H à 07 H dans

chaque vi l lage.

Les récoltes sont effectuéesle matin comme pour

les pièges lumineux.

2.3.3. Détermination de l'âge physiologique

La détermination de l'âge physiologique des

femel les de Diptères Nématocères est une préoccupation déjd

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- 3 b -

très ancienne puisque KOJENIKOV dès 1903 estimait possible de

séparer les femel les pares et nullipares chez les anophèles

par l'examen de l'appareil reproducteur.

De nombreuses méthodes ont été proposées depuis

cette date pour classer par groupes d'âges les insectes d'intérêt

mé d l c a l . Ces méthodes ont ete r e v u e s par Hamon(1963), Detinova

(1963).

Nous ne retiendrons que les deux méthodes qui font

appel à des caractères de l'ovaire qui sont rigoureuses et

utl isables sur le terrain. La méthode la plus précise est

celle de ~olovodova (947) (in Détinova, 1963) qui, après la

numération des rel iques folliculaires, permet de classer les

femel les en fonction du nombre de pontes déposées.

La méthode de Détinova (1963) s'appuie sur l'obser­

vation des trachéoles des ovaires. Chez les femel les nullipares

les trachéoles des ovaires se présentent en peletons serrés

dans leur partie subterminale. Ces peletons se déroulent ensuite

de man i ère i r ré ver s i b leI 0 r s deI a c roi s san c e deI' 0 vair e

au cours du premier cycle gonotrophique. Le même phénomène

se produit pour les trachéoles entourant l'estomac, mais leur

déroulement se produit lors de la première réplétion stomacale,

ce qui en réduit l'intérêt.

La première méthode (cel le de Polovodova) reste d'un

emploi très dél icat à cause de la fragi 1 ité des funicules

des ovarioles qui se rompent souvent avant le décompte des

rel iques. La seconde méthode (cel le de Détinova) est certes

moins précise que la première mais plus simple et permet l'exa­

men rapide d'un nombre plus important d'individus.

Nous avons 1 imité notre travai l principalement à

l'emploi de la méthode de Détinova, bien conscient de la perte

d'informations que constitue l'abandon de la méthode de Polovo­

dova.

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- 3/ -

L'extration des ovaires de chaque femel le a permis

d'observer immédiatement (dans une goutte d'eau disti lIée)

le stade de développement atteint par les ovocytes et après

assèchement des ovaires, l'état de trachéales.

Cette technique permet de constater dès que les

ovocytes ont atteint le stade III de Christophers (1911),

qu'il n'est plus possible dans la plupart des cas de savoir

si la femelle est pare ou nullipare puisque les trachéales

sont toujours déroulées. De tel les femel les ne sont pas clas­

sables.

Selon Cordel l e r , (1977) tant que le taux de femelles

inclassables ne dépasse pas 4 à 5 % de la population, on peut

considérer que le taux de femel les pares calculé est très

proche de la réal ité quelque soit la catégorie à laquel le

appartiennent les femel les inclassables.

Avec ces femel les inclassables (selon la méthode

de Détinova), nous avons parfois uti 1 isé la méthode de Polo­

dova ou la méthode de Lewis (1958) légèrement plus simpl ifiée

car basée sur la présence ou l'absence de rel iques foll iculaires

pour les classer en femel les pares ou nullipares. Parfois,

nous avons également observé l'aspect des tubes de Malpighi

des femel les inclassables. En général, les tubes de Malpighi

des femel les nullipares sont très chargés en produit d'excrétion

et paraissent opaques en lumière transmise ; ceux des femel les

pares contiennent moins d'excrétats et paraissent plus clairs.

Différents travaux repris par Leberre (1966) montrent

que l'éclaircissement progressif des tubes de Malpighi est

la conséquence de l tél imination des excretats provenant du

métabol isme larvaire et d'un phénomène en relation avec le

cycle gonotrophique, d'accumulation et u'él imination des subs­

tances d'excrétion.

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- 3 B -

En fonct i on de 1a sa i s ori , l'aspect des tubes de

Malpighi peut cependant varier avec la durée de la vie larvaire

ou des cycles gonotrophiques. L'appréciation de l'aspect de

ces tubes est également très subjectif et peut varier d'un

examinateur à un autre.

Il n'est donc pas prudent de différencier les femel les

pares et nullipares par cette méthode mais pour les femel les

l nc l a s s ab l e s , elle peut rendre service.

2.3.4. Détermination de l'indice sporozoitique

La susceptibi lité d'un anophèle au Plasmodium se

mesure en général par des indices: sporozoitiques CI.5.)

oocystique ou bien d'infection naturel le qui total ise ces

deux indices. La recherche de sporozoi~sde Plasmodium a étéeffectuee sur une parti<:: ae::> femel lps capturées.

El le consiste à disséquer les femel les d'~

gambiae s. 1. pour extraire les glandes sal ivaires. Cette dis­

section se fait sous loupe binoculaire dans une goutte de

sérum physiologique C9 %0 de Nacl). Les glandes sal ivaires

isolées sont recouvertes d'une lamelle.

L'observation pour la recherche de sporozoites se

fait au microscope Cx la et x 40) après éclatement des glandes

en appuyant fortement sur la lamel le.

Cette méthode a été employée tout au long de cette

étude et s'appl ique aux femel les capturées vivantes ou fraîches

ce qui permet une dissection plus faci le et dans le cas de

glandes infectées~ d'observer les sporozoTtes généralement

vivants et mobi les.

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- 3 9 -

2.3.J. Préférences trophiques

En vue de déterminer les préférences trophiques,

l'abdomen d'une partie des femel les gorgées obtenues par les

différentes méthodes de capture est écrasé sur du papier fi ltre

Whatman n? 1 circulaire de 10 cm de diamètre. 12 à 1& repas

de sang sont ainsi récoltes sur le même papier et numérotés.

Tous les renseignements concernant ces prélèvements abdominaux

sont consignés dans un cahier (date, méthode, 1 ieux de capture

etc ... ).

On laisse sécher les papiers portant les prélèvements

à l'air 1 ibre et on conserve dans une boite de pétri contenant

un dessicateur en attendant l'expédition au laboratoire.

c'est la méthode de l'anneau "Ring test" qui a été

uti 1 isée pour déterminer l'origine du sang ingéré.

La technique de précipitation interfaciale est une

réaction antigène-anticorps qui se traduit par la formation

d'un anneau de précipitation au contact de l'antigène et de

l'anticorps. El le consiste à placer un immun sérum au fond

d'un tube étroit et un antigène à tester au dessus. Après

diffus ion, sil' ant i gène est reconnu par l' immun sérum on

observe un précipité au voisinage de l'interférence des 2

iquides, dans la zone où les di lutions de l'antigène et de

'anticorps sont équivalentes. Le test est alors positif.

L'absence de précipité marque un test négatif.

Nous avons utl isé le RIng-test modifié par Tempel is

et Lof y (19&3). L'antigène est un éluat dans 0,5 ml d'eau

physiologique du sang contenu dans l'abdomen de femelles d'ano­

phèles récolté sur papier whatman. Les anticorps sont constitués

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- 4lJ -

par des anti-sêrums préparés à partir du sang d'honmle ou d'ani­

mal Cpo u t e , po r c , cheval ~ mouton). Ils ont été fournis par

les laboratoires Hoechst-Behring et le National Intitute of

Allergy and Infections Diseases Besthesda Maryland U.S.A ..

Une partie des prélèvements abdominaux a été envoyée

aux U.S.A. et testés selon la méthode de Tempel is et Lof y (1963).

2.4. Identification des espèces du complexe A. gambiae

2.4.1. Méthode cytogénétique

Les investigations portant sur les chromosomes menées

par Coluzzi et Sabatini (1967; 1969) ont permis de mettre

en évidence des caractères cytotaxonomiques suffisants pour

distinguer les différentes espèces du complexe ~ gambiae

Les larves de stades IV d'anophèles possèdent en

effet dans leursglandes sal ivaires des chromosomes géants

(polytènes) qui se prêtent bien à des observations cytologiques.

Ces chromosomes polytènes se trouvent également

dans les cellules nourricières des foll icules ovariens des

femel les d'~ gambiae ~ Ils se présentent avec une succession

de bandes géniques correspondant à une expression directe

de l'arrangement des gênes. La séquence des bandes géniques

est caractéristique pour chaque espèce et les différences

trouvées entre les espèces du complexe A. gambiae consistent

essentiellement en un réarrangement des bandes dû à des inver­

sions paracentriques.

Cette méthode cytogénétique est la seule à l'heure

actuel le qui permet une identificatlon rapide des membres

du complexe ~ gambiae. El le a été largement uti 1 isée par

de nombreux auteurs dont Coz (1975) ; Joshi et coll. (1975),

Service (197v) ; Bryan et col 1. (1982)~ Touré et coll. (1983)

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El le n'exige que peu de matériel et le temps nécessaire pour

les dissections et la préparation des étalements de chromosomes

est relativement court.

Nous avons uti 1 isé la méthode uniquement chez les

femel les d'A. gambiae ~ au stade de semi-gravide.

2.4.1.1. Récolte et fixation des femelles

semi-gravides

Le stade précis de développement des ovaires exigé

pour les observations cytotaxonomiques impose la collecte

de femelles semi-gravides qui sont immédiatement plongées

dans 18 fixateur ou des femelles gorgées vivantes maintenues

en survie jusqu'au stade semi-gravide . Ce stade correspond

à un abdomen contenant du sang rouge sombre avec des ovaires

occupant 4 à 5 segments sur la face ventrale et 6 sur la face

dorsale chez ~ gambiae s.l. selon Gi 11 ies et coll. (1961).

Sur le plan évolutif l'ovaire est au stade III de Christophers

(1911) où le follicule est de forme ovale .. le vitellus occupant

plus de la moitié du fol l icule eL recouvrant le noyau de

l'ovule.

Plusieurs méthodes ont été uti 1 isées pour obtenir

des femel les semi-gravides :

- capture directe par aspirateur à bouche .. capture

après pulvérisation de pyréthrine le matin et l'après-midi

vers 17 heures.

- recherche des femelles semi-gravides parmi les

moustiques collectés par chacune des autres méthodes de capture.

- collecte et élevage de larves d'~ gambiae ~

au 4è stade jusqu'au stade adulte. Conservation des femelles

jusqu'au stade semi-gravide après leur repas de sang.

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- 4 2 -

Les femel les ainsi obtenues sont plongées vivantes

ou endormies dans un flacon contenant le fixateur de Carnoy

modifié préparé comme suit

1 partie Acide acétique glacial + 2 parties Ethanol absolu.

Les flacons contenant les femel les sont laissés à la

température du mi 1 ieu ambiant durant 24 heures puis conservés

à -20 0 C jusqu'au moment des dissections.

2.4.1.2. Coloration des chromosomes

et montage

La préparation des chromosomes et leur coloration

ont été faites selon la technique de Hunt (1973).

Les femel les prélevées du flacon contenant le fixateur

sont plongées dans un récipient contenant de l'eau disti lIée

pour les ramollir légèrement. Chaque femel le est déposée sur

une lame porte-objet et disséquée en vue d'extraire ses ovaires

qui sont nettoyés, 2-3 gouttes d'acide proprionique dilué à

50 % sont posées sur les ovaires pour gonfler les throphocytes

(durée 2-3 mn). La coloration est faite en recouvrant la prépara­

tion par de l 'orceine acéto-lactique. La coloration totale corres­

pond ~ la disparition de la transparence de la préparation (5 à

la mn).

La préparation est ensuite rinCée a l'acide proprio­

nique puis recouverte d'une lamel le.

L'écrasement se fait en plaçant sur la préparation

(lame et lamelle) plusieurs couches de papier fi ltre pour

absorber l'excès d'acide proprionique et en exerçant une pression

verticale sur la préparation on obtient un meil leur étalement

des chromosomes. Il faut alors éviter tout déplacement latéral

qui e noormuo q e r a lt les chromosomes.

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- 43 -

2.4.1.3. Examen microscopique et

détermination des espèces

Les chromosomes sont observés à fort grossissement

(objectif X 40) en contraste de phase qui donne des images

plus précises qu'en fond clair. En général, la coloration

doit être légère pour l 'uti 1 isation du contraste de phase

sinon on observe un lIengorgementll des bandes chromosomiques.

Dans les cas où la coloration est trop forte, on peut recourrir

à l'observation en fond clair avec un fi ltre vert.

La lecture de l'arrangement des bandes chromosomiques

et 'identification des espèces sont faites suivant la nomencla­

ture de Coluzzi et coll. (1979).

Le pourcentage de préparation illisibles est variable

et dépend aussi bien de la méthode de collecte des femel les

que des conditions de conservation et du stade de développement

ovarien parfois avancé.

La détermination des espèces du complexe ~ gambiae

est possible grâce à la présence d'inversions chromosomiques

local isées pour un même chromosome à des niveaux différents

selon les espèces.

2.4.2. Méthodes morphologiques

2.4.2.1. Détermination de l'index palpal

Pour différencier les espèces du complexe ~ gambiae

en particul ier A. melas espèce d'eau saumâtre, des deux autres

espèces d'eau douce, A. gambiae s.l. et ~ arabiensis, nous

avons évalué l'index palpal des adultes suivant la méthode

de Coluzzi (1964).

L'index pal pal représente le quotient entre la longueur

des segments IV et' V et cel le du segment III des palpes maxi 1­

laires. Les travaux de Coluzzi (1984) repris par Odetoyinbo

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- 44, -

(1969) Bryan UiJ7r.J) ont perrni s de constater que

96,2 % des spécimens d'~ melas ont un index palpaI supérieur

à 0,81 et ~L,b % aes espèces d'eau douce ont un index

palpaI inferieur à 0,81.

Les têtes des specimens adultes (mâles et femel les)

collectés par les différentes méthodes de capture sont coupées

et plongées dans du lactophénol.

Après un laps de temps suffisant (24 heures au mini­

mum) pour l'éclaircissement et le ramollissement des palpes

maxi 1 laires par le lactophénol, chaque tête est montée dans

une goutte de Rhodoviol (voir annexe) la face ventrale sur

la lame et les palpes maxillaires bien séparés du proboscis.

La tête est ensuite recouverte d'une lamel le couvre-objet.

Selon les dimensions de la lamel le, on peut ainsi

monter 5 à 10 têtes sur une même lame porte objet.

Les mensurations sont faites à l'aide d'un microscope

muni d'un oculaire avec micromètre (objectif X 10).

La longueur du segment III est d'abord mesurée puis

cel le des segments IV et V réunis. Sur chaque tête, ces men­

surations peuvent être faites pour les deux palpes et les

moyennes obtenues sont uti 1 isées pour calculer l'index palpaI

du s pe c i men.

2.4.2.2. Observation du peigne du

Vlllè segment abdominal

des larves d'~ gambiae s.l.

Depuis les travaux de Ribbands (1944), il est possible

de différencier les larves d'A. melas de cel les des espèces

d'eau douce du complexe ~ gambiae grâce à la conformation

du peigne du VIllé segment.

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- 4 'j -

Chez 1es espèces d'eau douce, 1e pe i gne est composé

de groupes de dents inégales dont seules les courtes sont

spiculées, tandis que chez ~ melas, il présente des dents

à peu près égales, toutes s p l c u l é e s à l'exception parfois

des deux dents situées aux extrêmités. Il est également possible

d'observer uniquement chez A. melas des spicules sur le corps

du peigne.

Chaque larve dl arlu,jilele est placée sur une lame

porte-objet dans une goutte Je Rhodoviol et le corps séparé

en deux parties entre le 5è et le 6è segment abdominal.

La partie antérieure est placée la face ventrale

sur la lame et la partie postérieureest disposée sur le flanc

de manière à mettre en évidence le peigne du VIIIè segment

abdominal. On recouvre la prépation d'une lamel le.

L'observation est faite au microscope (objectif X 40).

Pour toutes les larves d'~ gambiae ~ identifiées,

la conformation du peigne du VIIIè segment est observée en

vue d'identifier les larves d'A. melas.

2. 5. Recherche de caractères

différentiels au microscope

électronique à balayage

Grâce aux possibi 1 ités d'observation des détai ls

offertes par le microscope électronique à balayage, l'objec-

tif de cette étude est de trouver des différences morphologiques

permettant d'identifier les membres du complexe ~ gambiae =A. gambiae ~, ~ arabiensis, ~ melas aux stades d'oeuf

de larve et d'adulte (mâle et femel le).

Les oeufs sont prélevés de pontes individuel les

de femel les gravides collectées dans la nature.

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- 46 -

Les larves et les adultes ont été également obtenus

sur le terrain à partir de pontes individuel les de femel les

identifiées par la suite par la méthode cytotaxonomique après

un nouvel engorgement en captivité.

Oeufs, larves et adultes collectés sont plongés

vivants dans de l'acétone à 100 %. Le matériel ainsi fixé

et déshydraté est conservé plusieurs jours à la température

ambiante.

Il est ensuite deshydraté au CO 2 1 iquide à l'aide

d'un apparei 1 à point critique type SANDRI - 790.

Après séchage, le matériel est collé au verni sur

un plat métallique puis métallisé à l'or à l'aide d'un sput­

tering type JEOL Ion Sputter JFC 1100.

Les observations sont faites au microscope électroni­

que à balayage JEOL J.S.M. 35 CF au Service de microscopie

électronique du Département de Biologie animale, Faculté des

Sciences.

o

o o

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CHA PIT R E IV----------------------------------------

RES U L T AT S E T C 0 MME NTAI RES======================================================

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P.H.N. -

T .A.H. =

D.R.I. -

F.C. ::

F.P.L.N. -

F.P.A.N. -

F.P.F.N.

% P ::

1 .5. -

1 . A. =T.I.E. -

P.I.H. =Aj -

Go ::

Gr ::

P. -

1/ -Log p ­e

pn/-Log p::e

a ::

ma ::

ABREVIA TlONS ET FORMULES UTILISEES

Nombre moyen de piqûres reçues par homme et parnuit

Taux d'agressivité à l'égard de l'homme

Densité au repos à l'intérieur

Nombre moyen de femel les par case

Nombre moyen de femel les par piège lumineux et parnuit

Nombre moyen de femel les par piège avec appâtanimal par nuit

Nombre moyen de femel les par piège de fenêtre etpar nuit

Pourcentage de femel les pares

Indice sporozoitique

Indice d l a n t h r o po p h l lie

Taux d'inoculation entomologique

Nombre de piqûres infectantes par homme

Femel les à jeûn

Femel les gorgées

Femel les gravides

Taux quotidien de suivie

Probab il i té de surv i e pendant n jours

Espérance de vie

Espérance de vie infectante ou espérance de vieaprès survie de n jours

rythme d'agressivité

TAH

nma 2p

- Log pe

:: Capacité vectoriel le

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- 4~

7. Interprétation des résultats

La méthode du X2 (chi carré) est employée lorsqu'i 1

s'agit d'étudier l 'homogénéité d'une série de résultats et

de déterminer si les différences observées entre des résul­

tùts comparables sont imputables ou non au hasard.

Les groupements employés pour l'analyse par cette

méthode sont des groupements naturels par vi 1 lage~ par zone

écologique~ par méthode d'échanti 1 lonnage~ par période~etc...

Le seui 1 critique de signification est situé à

p = 0~05 et la table utilisée est celle de Fisher et Yates

(191:>3).

Nous avons également employé la méthode de l'erreur

type de la différence pour déterminer la signification statis­

tique de la différence entre deux pourcentages.

2. Bio-écologie des larves diA. gambiae s .1.

2.1. Nature des gîtes larvaires

Les prospectionsdes gîtes larvaires ont permis de

collecter de nombreuses larves appartenant à 5 espèces

d'Anophèles~ la espèces de Culex et 4 espèces d'Aedes

(tableau 4).

il existe un nombre important de gîtes larvaires

potentiels de Cul icidae dans la zone d'étude mais peu d'entre

eux sont productifs en larves d'anophèles.

Les larves d'~ gambiae~ sont récoltées essen­

tiellement en saison pluvieuse. En saison sèche~ el les sont

rarement retrouvées en Novembre et Décembre et sont absentes

au cours des prospections de Janvier à Mai.

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49 -

La majorité des collections d'eau s'assèchent durant

cette période et cel les qui persistent ne contiennent pas

de larves d'anophèles. Cette disparition des larves malgré

la présence d'eau stagnante pourrait correspondre à un arrêt

de l 'oviposition chez les femelles qui survivent.

Pour A. gambiae ~, 5 types principaux de gîtes

larvaires ont été identifiés

1. Les petites et moyennes collections d'eau

ensolei liées

El les sont dépourvues de végétation au début de

leur mise en eau mais peuvent présenter une végétation

dressée plus ou moins abondante vers le mi 1 ieu de la saison

des pluies sur les bords ou sur toute leur étendue.

Par mi ce s collec t ion s d' eau, 1e spi u s ré pan due s

sont le~ flaques d'eau de pluie 1 iées à des dépressions

naturel les du sol ou à des si 1 Ions créés par le bi 1 lonnage

des cu 1t u r e s dans 1es concess ions, 1es trous d'emprunt de

terre, (trous à banco) issus de prélèvements de terre pour

des besoins de construction et les céanes, sortes de pui­

sards al imentés par les aquifères superficiels et les eaux

de ruissellement en saison pluvieuse. Appartiennent égale­

ment à cette catégorie, les abreuvoirs à bestiaux en ciment

ou simplement représentés par de viei 1 les pirogues en bois

(annexe).

2. Les grandes col lectioffid'eau avec ou sans

végétation

El les sont représentées par les mares et les car­

rières créés par suite des travaux de construction ou de

réfection des routes.

3. Les rizières cultivées ou en jachère

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- 50 -

4. Le marigot et sa zone d'inondation marécageuse

Dans la zone d'eau salée, cette zone d'inondation

est occupée souvent par des rizières incultes (abandonnées)

où on trouve de nombreuses petites digues qui entretiennent

en saison des pluies des flaques d'eau et de petites retenues

d'eau où A. melas a été souvent rencontré.

5. Les puits

De profondeur vyriable (2 à 15 m selon les saisons)

avec ou sans margelle, ils sont al imentés soit par la nappe

superficiel le soit par la nappe semi-profonde.

Les trois premières types sont des collections d'eau

temporaires. Mises en eau au cours de la saison des pluies,

el les s'assèchent complètement en saison sèche (exception

faite des céanes).

A l'exception de quelques flaques d'eau et mares,

on peut constater que la quasi-total ité des gîtes d'~ gambiae

s.l. est créée ou entretenue par l'homme.

Cependant, aucune larve d'anophèle d'une manière

générale n'a été récoltée dans des gîtes domestiques (réci­

pients pour le stockage d'eau, récipients abandonnés pouvant

contenir de l'eau en saison des pluies etc ... )

S'agissant des larves d'~ gambiae s.l. (espèces

d'eau douce), les observations permettent de dire qu'el les

sont plus fréquentes dans les petites collections d'eau tem­

poraires, peu profondes et ensolei lIées et les rizières. Ces

dernières constituent les principaux gîtes productifs en larves

d'~ gambiae ~ dans la zone d'étude. De superficie impor­

tante (plusieurs hectares), elles sont situées à environ une

centaine de mètresdes habitations sauf à Ousseuk et à Tendi­

mane où el les sont plus éloignées.

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- 5 l -

Des larves d'~ gambiae ~ ont été également

récoltées en nombre important dans des trous à "banco ll peu

profonds à Diagobel} Tendimane et Takème.

Deux des quatre carrières de sable creusées à Dia­

gobel présentaient également une densité de population lar­

vaire très élevée dans leurs parties peu profondes.

Parmi les gîtes permanents où A. gambiae ~ a

été rarement collecté} on peut citer un puits à Takème où

l'eau était à 2}75 m de profondeur} des céanes à Diagobel

et à Ousseuk} un abreuvoir en ciment à Diagobel et un autre

en bois à Takème. Il convient également de signaler que nous

n'avons rencontré de larves d'~ gambiae ~ dans ces gîtes

qu'en saison pluvieuse.

Les larves d'A. melas ont été surtout rencontrées

dans la zone d'inondation du marigot en zone d'eau salée

(rizières abandonnées} flaques d'eau} trous d'emprunt) en

saison pluvieuse et au début de la saison sèche (jusqu'en

Janvier).

D'une manière générale} nous pouvons retenir que

dans la zone d'étude} il existe des gîtes préférentiels

d'A. gambiae~ (rizières} trous d'emprunt de terre} flaques

d'eau etc ... ) et des gîtes exceptionnels ou accidentels

céanes} puits} abreuvoirs} etc ... )

En ce qui concerne le marigot} nous avons récolté

des larves d'A. melas dans des flaques d'eau isolées dans

sa zone d'inondation mais également des larves d'~ gambiae

s. 1. (espèces d'eau douce) dans un affluent qui passe à

proximité de Ousseuk.

Le délai entre les premières pluies et l'apparition

des larves d'A. gambiae ~ a pu être estimé à Takème

en Juin 1985 où des larves d'~ gambiae ~. ont eté

récoltées 2 jours seulement après la mise en eau d'un gite.

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- 52

Une observation sinli laire a été faite â Tendimane

où des larves d'~ gambiae s.l. étaient apparues 3 jours

après la première pluie.

Aucune larve d'A. funestus n'a été rencontrée

au cours des prospections des gîtes larvaires. Il en a été

de même en ce qui concerne les larves d'A. rufipes.

S'agissant de la répartion des espèces du complexe

A. gambiae dans la zone d'étude, nous avons remarqué que

A. melas n'a été rencontré que dans certains villages de

la zone d'eau salée alors que les larves des espèces d'eau

douce ont été récoltées dans tous les vi lIages. Les larves

d'~ melas n'ont pas été collectées à Diagobel et à Kandiou

où aucune collection d'eau salée n'a été identifiée en dehors

du marigot.

2.1. Caractéristiques physico-chimiques de

l'eau des gîtes

Les valeurs de certains paramètres physico-chimiques

de l'eau des gîtes potentiels ont été déterminées et la

présence ou l'absence de larves d'~ gambiae ~ notée.

Des résultats obtenus, il a été possible de faire les remar­

ques ci-après

- la teneur en chlorures (saI inité) de l'eau des

gît es a var i é de mo i n s de 0, 5 g / 1 à plu s de 40 g / 1. En f 0 nc ­

tion de la colonisation des gîtes par les espèces d'eau

douce du complexe ~ gambiae s.l. et par ~~ melas, nous

avons distingué dans la zone d'étude des gîtes d'eau douce

( con t en a n t mo i n s de 0, 5 g de c h l o ru r e spa r lit r e ) et des

gîtes d'eau salée (plus de 0,5 g/I).La teneur en chlorures

de l'eau des gîtes positifs en larves d'~ gambiae s.l.

d l e a u douce était toujours inférieure à 0,5 g/l et celle

des gîtes d'A. melas était comprise entre 4 et 39 g/l.

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Tableau 4 Liste des espèces de Cul icidae rencontréesà l'état larvai re dans

la vallée du marigot de ~ignona

Nombre Anopheles Culex Aedesd'espèces:

---------------------------------------------------------------------------------------------------------. . .. .1

2

3

4

5

o

7

8

9

10

A. coustani Laveran, 1900 :

A. gambiae ~ Gi les,1902:

A. melas Théobald, 1903

A. pharoensis Theobald,1901

A. s qua mosus The 0 bal d , 190 1 :

C. antennatus (Berker, 1903)

C. decens Theobald, 1901

h duttoni Theobald, 1901

~ ethiopicus Edwards, 1912

h grahami Theobald, 1910

C. perfuscus Edwards, 1914

C. thalassius Theobald, 1903

C. tigriD~5Grandpré et Cba rr.o v1900

C. tritaeniorhynchus Gi les,1901

C. univittatus Theobald, 1901

Ae aegypti (Linné, 1762)

~ alboceRhalus (Theobald, 1903)

Ae argenteopuntatus Theobald1901

Ae vittatus (Bigot, 1861)

V"\....

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- 5 4 -

Ainsi, aucun gîte d'eau salée n'a été identifie dans les

deux vi lIages de la zone d'eau douce alors que ddns la zone

d'eau salée, les deux types de gîtes étaient présents.

- la conductivité et la dureté totale de l'eau

ont varié très peu dans les gîtes d'eau douce. Leurs valeurs

augmentent considérablement dans les gîtes d'eau salée.

Ce sont deux paramètres étroitement liés à la teneur en

chlorures de l'eau.

- La dureté carbonatée var i e de 1 à 7 dh pour

les différents gîtes.

- La température de l'eau des gîtes potentiels

a varié de 24 à 39° C selon la saison et surtout selon le

moment de la journée où elle a été relevée. Cependant, les

larves d'A. gambiae ~ n'ont été récoltées que dans des

gîtes où la température était comprise entre 26° et 30° C.

au moment des prospections.

- 1e pH de l'eau des gîtes potentiels de Cul icidae

dans 1a zone d'étude varie de 2,3 à Il , 4. Les limites de pH

des gîtes d'eau douce (2,3 à 10 ) sont inférieures à ce 1 les

des gîtes d'eau salée (2,5 à Il,4).

Les larves d'~ gambiae s. l. n'ont été cependant

rencontrées que dans des gîtes où le pH de l'eau était

compris entre 2,3 et 9,1 pour les espèces d'eau douce et

4,2 et 8,7 pour ~ melas (espèce d'eau salée) (Fig. 5 et 6).

Des larves d'~ gambiae s. l. (espèces d'eau douce)

ont été récoltées en nombre particul ièrement important en

Août et Septembre 1985 à Diagobel dans une carrière où le

pH de l'eau était respectivement 5,3 et 4,2 et dans une

rizière du même vi l lage où le pH était de 7,2 en Août et

8,2 en Septembre.

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Fig. 5

nombre de gitesPositifs

Variations ct u nombre de gitesen fonction du pH

(A.gambiae s.1. d'eau douce) nombre de gîtesnegatifs

140

120

100

BO\J1\J1

60

40

20

0

f141413121 1109876

•/,\.:""'\' / \

/ \\./ " \ \, \,

! 1 \ \

1/ \\;' \ ~/ \'

1 1 \-6 \\ \, \

\ \\.\\\, o~

\ ~.

\ "-• ''0<, .~~.~.----+-.1 .=r= 11 l ,

~ ..11

!

L1~

,,1

,- !

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l2 t ! /c:JL.-+-.d4---r------I-1-2 1 1

345

. -- i-+-

i1., +\1

1,- 1

t: T.-

'Ci1 V T

!1 Ô t

-0- gîtes positifs -e- gîtes négatifs

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Fig. 6

nombre de gîtesPositifs

Variations du nombre de gitesen fonction du pH (A. me las l.

nombre de g ite snegatifs

i Cl T 9

r. i D

:t '\\: T \ \

1 \ \l '~

é + \ '

::;, t' \ \--' \ i

1 1,

4 t q \1 \ \

3 + \1 \ \

2t /"'''./{ ~1T ~ 7~0 ~

~--.~ ---.1 .......--: /' - .•~_o +-.-+--."'--+-0--+--0' 1 1 1 1 1 1 0 =r=....:::+==o~---.-+--.

1 2 3 4 S 6 7 8 9 10 11 12 13 14

'0- gîtes positifs -.- gîtes négatifs

Le::::~ ..)~

3l)

2S

2')

1S V10"

1

10

5

0

rH

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Tableau 5 pH et teneur en oxygène dissous de l'eau des gîtes potentiels et

positifs d'~ gambiae ~ dans la vallée du marigot de Bignona

------------:-----------------------------------:------------------------------------ParamètresTypes Gîtes d'eau douce Gîtes d'eau salée

Valeurs Gîtes : Gîtes:potentiels : positifs

. Gîtes :: % positifs; potentiels:

Gîtes .• 0

positifs : ~ positifs-------------------.------------:-----------:-----------:-----------:-----------:-----------:------------

o

o25

47

10, 8

6,5

- 7,5

-10

-14

- 41

4, 1

6,6

7,6

10, 1

51 : Il : 21,6: 4 : 0.. .. .. ..

314 : 34 : 10,8 : 12 : 3.. . .. ..

34 : 7 : 20,6 : 17 : 8.. .. .. ..

9 : 4 : 44,4 : 65 : 7.. .. .. ..

. 0 : 0 : - : 1 : 0 ... .. .. .. .. ..-------------------------------------------------------------------------------------.. .. .. .. .. .... .. .. .. .. ..

pH

TOTAL 408 56 13, 7 99 18 18, 2.. .. .. .. .. ..-------------------.------------.-----------.-----------.-----------.-----------.-----------.------------

.. .... .. .... .. .. .. .. .. ..------------------------------------------------------ - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - ~ -. . . . . . ... . .. . . . .

Teneur en oxygène

dissous (mg/l)

<

1,1 -10

10,1 -19

18

376

5

o51

1

o13,6

20

o82

Il

o13

4

o15,8

36,4. .. . ..------------.-----------.-----------.-----------.-----------.-----------.------------

Total 399 52 13 93 17 18, 3

V"'-.J

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S'agissant des larves d'~ melas, elles ont été

récoltées en grand nombre à Tendimane en Novembre 1984 dans

un gîte où le pH de l'eau s'élevait à 8,7.

Aucune larve d'A. melas n'a été récoltée dans

les gîtes à pH inférieur à 4 ou supérieur à 10.

En fonction du pH, la classification de l'eau

des gîtes ci-après a été adoptée:

pH inférieur à 4 eau fortement acide

pH compris entre 4, 1 et 6,5 . eau d'acidité

moyenne

pH compris entre 6,6 et 7 , 5 = eau neutre

pH compris entre 7,6 et 10 = eau d'alcal l n i t é

moyenne

pH supérieur à 10 - eau fortement alcal ine.

Compte tenu de cette classification, l'analyse

des résultats obtenus (tableau 5) permet de faire les consta­

tations suivantes:

- Parmi les gîtes potentiels d'eau douce 89,5 %

ont un pH acide, 8,3 % un pH neutre et 2,2 % un pH alcal in.

Ces pourcentages sont respectivement de 16,2; 17,2 et 66,6

pour les gîtes potentiels d'eau salée.

- 80,3 % des gîtes d'eau douce positifs en larves

d'A. gambiae ~ ont un pH acide (19,6 % fortement acide,

60,7 % d'acidité moyenne), 12,5 % un pH neutre et 7,1 %

un pH alcal in. Parmi les gîtes d'eau salée positifs 83,3 % ont

un pH neutre ou alcal in.

Ces résultats réexaminés en fonction du nombre

de gîtes prospectés dans chaque tranche de pH permettent

de constater que pour les gîtes positifs d'eau douce, il

n'ya pas de différence significative entre les pourcentages

obtenus. S'agissant des gîtes positifs d'eau salée, seuls

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- 5 <J

les pourcentages aux pH neutre et alcal in sont significati­

vement différents. Il convient de signaler que pour chaque

tranche de pH, les gTtes négatifs sont plus nombreux

que les gTtes positifs.

Nous retiendrons de ces observations dans la zone

d'étude deux points essentiels

parmi les gîtes potentiels, les gîtes à pH acide

et ceux à pH alcalin sont les plus fréquents pour respecti­

vement les gîtes d'eau douce et d'eau salée.

les espèces d'eau douce du complexe ~ gambiae

ne manifestent pas de préférence en ce Qui concerne le pH

de l'eau des gTtes larvaires. A. melas colonise plus fréquem­

ment les gîtes à pH acide ou neutre mais semble éviter les

gTtes à pH fortement acide.

- La teneur en oxygène dissous de l'eau des gTtes

qui correspond à leur teneur en matières organiques varie

de 0,1 à 18,6 mg d'02 par litre d'eau (mg/l) dans la zone

d'étude.

Les gîtes potentiels d'eau douce contiennent entre

0,1 et 13,2 mg/l alors que ceux d'eau salée ont une teneur

comprise entre 1,1 et 18,6 mg/l (fig 7 et 8).

Pour les ~îtes positifs, ces valeurs passent de

1,1 à Il,5 mg/l dans les gîtes d'eau douce et de 2,3 à

18,6 mg/l dans ceux d'eau salée. Dans les gîtes précédemment

signalés à Diagobel où des larves d'A. gambiae ~ d'eau

douce ont été récoltées en nombre important, les teneurs

en O2 dissous ont été les suivantes: Septembre 1985,

1,4 mg/l (carrière) et 2,7 mg/l (rizière).

S'agissant des gîtes d'A. melas, nous retiendrons

celui de Tendimane en Novembre 1984 (11,2 mg/l). Aucune

larve d'~ gambiae s.l. n'a été trouvée dans des gîtes où

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Fig. 7

nombre degites positifs

Variations du nombre de gîtes en fonction de lateneur en oxygène dissous (A.gambiae s.1. d'eau

douce ).nombre de

gîtes négatifs

10

40

20

70

(7,

o

60

50

3C

8014 T 9

1.2 t 1\ /.\' J \! 1 \

,,) +: 1 \, .'1 }, /

!11

'3 +: 'f \ X\1)' 0 \1 1 \ \

6 -!- \11 \

l / /~4'1 <, /"'4 ,\

1 JI ~ \\.~ / ..1 l , /

2 +1 \\0

\---.-o lo 1 1 1 1 1 1 1 1 1 l '~.~~=P=.-+-.-+-.--+---.--+-.-+-.~ 0

2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20"""'3 /~

-0- gîtes positifs -e- gîtes négatifs

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Fig. 8

nombre degîtes positifs

Variations du nombre de gîtes en fonction de lateneur en oxygène dissous (A. rnelas I.

nombre degîtes négatifs

5,0 -

~,5

4)0

3,5

3,0

2,S

2,0

1,5

1,0

OIS

On,J

o

~ /1\1 \ 1

\ \\ \\ t \\ \

. 'i /••\\! \f\\ i'----./, \\1 A 0,/ f \ •.

li \) / \

;." / \ / \ \\ /.1 / ""J \\ / \ VÎ\o\ ;:\ /\.--+--6 1 1 l ')Lt 111--+--o 1 1~~--+--.--+--.--+--.--+--~.

2 3 4 S 6 7 8 9 10 1 1 12 13 14 1S 16 17 18 19 20

-0- gîtes positifs -.- gîtes négatifs

16

14

12

10

8 C1'

r-

I

6

4

2

0

m3/~

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- G '2 -

l'eau contenait moins de 1 mg d'02 par 1 l t r e .

En fonction de la teneur en matières organiques

exprimée en mi 1 1 igrammes d'oxygène dissous par 1 itre d'eau~

nous avons distingué trois catégories de gîtes: des gîtes

pauvres en matières organiques (teneur en O2 dissous inférieu­

re ou égale à 1 mg/I) les gîtes riches (entre 1~1 et 10 mg/l)

et très riches (teneur en O2 dissous supérieure à 10 mg/l).

O'après cette classification~ les résultats présentés

dans le tableau 5 permettent de dire que:

- parmi les gîtes potentiels d'eau douce~ 4~5 %

sont pauvres en matières organiques~ 94~2 % riches et 1~2 %

très riches. Pour les gîtes potentiels d'eau salée~ ces

pourcentages sont respectivement de 0 ; 88~2 et 11~8.

- 91~1 % des gîtes positifs d'eau douce et 76~5 %

de ceux d'eau salée sont riches en matières organiques.

Les gîtes positifs très riches en matières organiques ne

représentent que 1~9 et 23~5 % respectivement pour les gîtes

d'eau douce et ceux d'eau salée.

Pour les gîtes d'eau douce comme pour ceux d'eau

salée~ les gîtes négatifs sont plus nombreux que les gîtes

positifs dans chaque catégorie.

- Les fréquences des gîtes positifs parmi les

gîtes riches et les gîtes très riches en matières organiques

ne présentent pas de différence statistiquement significa­

tive.

Il ressort de ces observations que les gîtes riches

en matières organiques sont les plus nombreux dans la zone

d'étude. Il apparaît par ai 1 leurs qu'~ gambiae~ colonise

sans préférence les gites riches et très riches en matières

organiques rna i s , semble éviter les gîtes pauvres en matières

organiques.

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G 3

En résumé, les observations relatives aux carac­

téristiques physico-chimiques de l'eau des gîtes larvaires

dans la zone d'étude permettent de dire que:

- la pauvreté en matières organiques de l'eau

des gîtes semble être un facteur 1 imitant mais cette caté­

gorie de gîtes est peu répandue dans la zone.

- Les pH fortement acides ou alcal ins de l'eau

des gÎ~es ne semblent pas favorables au développement pré­

imaginaI d'~ melas. Ces types d'eau sont cependant très

peu répandus parmi les gîtes potentiels de cette espèce.

- La teneur en chlorures de l'eau des gîtes est

le seul facteur limitant nettement identifié. A. melas

n'a jamais été rencontré dans des gîtes d'eau douce de même

que les espèces d'eau douce du complexe A.gambiae n'ont

pas été retrouvées dans des gîtes d'eau salée.

Dans l' ensemb 1e, à l' except i on de 1a teneur en

chlorures, les valeurs des paramètres physico-chimiques

de l'eau des gîtes ne semblent pas déterminantes pour la

colonisation des gîtes par les membres du complexe A. gambiae

présents dans la zone d'étude.

3. Inventaire de la faune anophélienne adutle

L'uti 1 isation des méthodes d'échanti 1 lonnage précé­

demment décrites a permis la collecte de 85 507 femel les

d'anophèles appartenant à 5 espèces (tableau 6). Ce sont

A.gambiae ~, A. pharoensis, ~ rufipes Gough, 1910,

A. squamosus et A. ziemanni Grünberg, 1902.

Dans la zone d'étude, la pullulation de toutes

ces espèces d'anophèle ne s'observe qu'en saison pluvieuse

où 98,6 % de l'effectif ont été collectés.

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- 64 -

~ gambiae s.l.

Sous cette appellation on désigne un complexe

de six espèces morphologiquement indicernables (espèces

germaines) mises en évidence par Davidson (1962); Davi~son

et White (1972).

Parmi ces espèces, trois sont présentes au Sénégal

où elles peuvent cohabiter notamment dans les zones 1 ittora1es

(Coz et Brengues, 1967) ; Bryan et coll. (1982), Diallo

et coll. (1986). Il s'agit de deux espèces d'eau douce:

A. gambiae~ et A. arabiensis et d'une espèce d'eau

saumâtre A. melas.

Dans la zone d'étude, l 'appellation d'~ gambiae

s.l. recouvre les trois espèces ci-dessus dont 1 r identitifi­

cation sera envisagée plus loin.

~ gambiae ~ avec 71 124 femelles collectées

représente 83,2 % des femelles d'anophe1e récoltées (Fig. 9)

Présente dans tous les villages, cette espèce prédomine

largement sur toutes les autres et représente 98,3 % de

l'effectif capturé sur appâts humain, 99,6 % de celui obte­

nu après pulvérisation de pyréthrin€, 99,4 % des collectes

aux pièges de fenêtr€ et 71,7 % des feme1 les collectées

à l'aide des pièges lumineux (tableau 6).

Dans les collectes faites à l'aide du piège à

appât animal, ~ gambiae~ ne représente que 15,2 % des

femel les d'anophe1e. Ce taux bien que toujours faible, a

varié de 20,2 % au cours de la saison pluvieuse de 1985

à 4,9 % durant la même saison en 1986.

Dans les collectes faites à l'aide des pièges

lumineux, la fréquence d'~ gambiae ~ par rapport aux

autres espèces d'anophèle varie selon l'emplacement du piège

Ainsi, à l'intérieur des habitations ~. gambiae ~. repré­

sente 95,5 % des femelles d'anophele collectées. Dans la

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Fig. 9

90 ,83,2

1

80

70

60

:::::,(:~v

LV''v

30

20

le

0

Composition de la faune anophèlienneet frèq uence des différentes especes

dans la zone d'étude

0,9 0,5

")L- 3 4 5

J = A. esmo/se. 2 = A. Sçusmosus. ] = A. s/emsnru.4 = A. p/raroens/s. 5 = A. ru/ipes

0'>\"....

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- 6&

cour des concessions, les galeries forestières et les étables,

elle représente respectivement 80,1 %, 60,7 % et 58,8 %

des femel les d'anophele.

Dans l'ensemble, la fréquence d'A.gambiae ~

bien que nettement plus importante que cel le des autres

espèces, varie de façon significative des collectes obtenues

à l'intérieur des habiations (98,3 %) aux collectes effectuées

à l'extérieur et à proximité des animaux (67,6 %).

Cette prédominance d'~ gambiae ~ s'observe

en toutes saisons. En effet, les femelles de cette espèce

représentent 95,4 % des femel les d'anophèle collectées au

cours des deux sa i sons sèches de l'étude et env i r on 80 %

des collectes des saisons pluvieuses. La prédominance d'~

gambiae ~ s'observe également d'une année à l'autre avec

des taux de fréquence qui peuvent varier de façon statisti­

quement significative. C'est ainsi qu'entre Décembre 1984

et Novembre 1985, ce taux s'élevait à 85,7 % et qu'entre

Décembre 1985 et Novembre 1986, il était de 78,2 %.

~ gambiae ~ apparaît ainsi comme la principale

espèce d'anophèle rencontrée dans la zone du barrage anti-sel

de 8ignona. C'est pourquoi, la suite des investigations

lui sera entièrement consacrée.

A. pharoensis

A. pharoensis représente avec 773 femel les capturées

0,9 % de l'ensemble des femel les d'anophele collectées au

cours de l'étude (tableau &).

Chacune des méthodes d'échanti Ilonnage a permis

d'obtenir des femel les de cette espèce mais ce sont les

captures sur appâ~ humains et aux pièges lumineux placés

à l'intérieur des habitations et dans les étables qui ont

fourni l'essentiel de J'effectif avec respectivement 48,0 %

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Tableau 6 Résultats obtenus avec les différentes méthodes d'échantillonnage dans la vallée du

marigot de Bignona

(de Septembre 1984 à Novembre 1986)

A~ h' : Faune: Pièges lumineux :piège

pp a t s umal.ns ' " ' ,'resl.- ' 'avec: ~ duelle : ~ppât

: Int.: Ex t , : Total : : Ln t , : Ex t , : Etable :Galerie: Total :animal

:piège, de:fenetre~ TOTAL

• • • • • <Il • • • • • • •· . . . . . . . . . . . .-----------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------

~ gambiae s .1.TC : 14 993

.% : 98,7

9 244

97,7

24 237: 9 560

98,3: 99,6

13 588: 2 075

96,5: 80,1

16 828: 184

58,8: 60,7

32 675: 182

71,7: 15,2

4 470

99,4

71 124

83,2

--------------------------:------:-------:-------:-------:-------:-------:-------:-------:-------:-------:-------:-------:----------

~ pharoensisTC

%

180

1,2

191

2,0

371:

1,5 :

34

0,3

129:

0,9 :

25

1,0

178 :

0,6 :

2

0,7

334: 23

0,7: 1,9

11

0,2

773

0,9

--------------------------:------:-------:-------:-------:-------:-------:-------:-------:-------:-------:-------:-------:----------TC 9 18 27' o 133 279 3 043' 46 3 501' 336 7 3 871

A, ziemanni% 0,1 0,2 0,1 : o 0,9 10,8 10,6 : 15,2 7, 7: 28,2 0, 1 4,5

--------------------------:------:-------:-------:-------:-------:-------:-------:-------:-------:-------:-------:-------:-----------

~ squamosusTC

%

o

o

6

0,06

6 :

0.01 :

o

o

210:

1 ,5 :

210

8,1

8 236: 71

28,8: 23,4

8 727: 606

19,1: 50,8

3

0,06

9 342

10,9

~ rufipesTC

%

o

o

o

o

o

o

3

0,03

13

0,1

1

0,03

330:

1 , 1 :

o

o

344:

0,7 :

46

3,8

4

0,08:

397

0,5· . . . . . . . . . . . .· . . . . . . . . . . . .------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------

TOT A L :15 182 9 459 24 641: 9 597: 14 073: 2 590 28 615: 303 45 581: 1 193: 4 495 85 507

T C Total femelles capturéesCf·'-J

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- &}i -

et 39,7 % des femelles collectées.

Ces résultats indiquent que ~ pharoensis vit

en contact étroit avec l 'homme mais Qu'on peut également

le trouver en cOfitact avec les animaux.

Après ~ gambiae ~, ~ pharoensis est l'espèce

la plus abondante dans les captures sur appâts humains.

Elle représ€nte 1,2 % des captures sur appâts humains à

l'intérieur des habitations, 2 % des captures à l'extérieur

et 1,5 % des f~mel les d'anophele collectées sur homme au

cours de la période d'étude.

La rareté de J'espèce dans la faune résiduelle

matinale (4,4 % de l'effectif des f€melles d'~ pharoensis

et 0,3 % de l'ensemble des femelles d'anophèle collectées

dans les habitations le matin) plaide en faveur d'une ten­

dance à l 'exophi 1 ie.

Celle-ci s'est également manifestée dans les col lec­

tes des pièges de fenêtres où ~ pharoensis représente 0,2 %

des femelles d'anophèle collectées.

~ pharoensis est également rencontrée mais moins

fréquemment que les autres espèces dans les r~cultes du

piège avec appât animal et des pièges lumineux places dans

les étables.

Au cours de la période allant de Jui Ilet à Octobre

1986 (où toutes les méthodes d'échantillonnage ont été uti­

lisées), 352 femelles d'A.:.. pharoensis ont été récoltées

(tableau 7). Aucune d'el les n'a été collectée durant cette

période par le piège avec appât animal.

A. pharoensis a manifesté une faible agressivité

vis-à-vis de l 'homme avec un nombre moyen de piqûres par

homme et par nuit (P.H.N) de 1,1 et une nette tendance à

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- 69 -

l'exophilie, la densité au repos à l'intérieur

des habitations CD.R.I.) étant de 0,07 femel le par case

CF/c) pour un nombre de P.H.N à l'intérieur de 1,3.

Les pièges lumineux se sont révélés plus efficaces

que les autres méthodes de collecte pour l 'échantillonnage

des femel les d'~ pharoensis avec 2,3 femelles par piège

lumineux et par nuit CF.P.L.N.) à l'intérieur et 3,2 F.P.L.N

dans les étables.

D'importantes fluctuations locales de la densité

de population d'~ pharoensis ont été également observées.

Le rendement de chacune des méthodes uti l isées a toujours

été plus élevé dans la zone d'eau salée. C'est ainsi que

le nombre de P.H.N passe de 1,5 à 0,4 de la zone d'eau salée

à la zone d'eau douce. La même constatation peut être faite

pour la D.R.I. qui a été 5 fois plus importante dans la

zone d'eau salée CO,l femel le/case) que dans la zone d'eau

douce CO,02 femel le/case)

~ pharoensis a été essentiellement rencontré

en saison des pluies où 97,1 % de l'effectif ont été collec­

tés. El le disparaît de la majorité des vi lIages dès Décembre

et ne réapparaît qu'à partir de Juin. Parmi l'effectif collec­

té, 123 femel les soit 15,9 % ont été disséquées. Aucune

d'entre elles n'hébergeait des sporozoites de plasmodium.

Bien que le nombre de femel les examinb soit relativement

faible, il est possible de dire que, dans la zone d'étude,

l 'intervention d'~ pharoensis dans la transmission du palu­

disme peut être considérée comme négl igeable en raison essen­

tiellement de la faiblesse de sa densité. Dans d'autres

régions d'Afrique, ~ pharoensis a été trouvée porteuse

de sporozoites de Plasmodium CHamon et coll. 1956 b et 1959;

Mol ineaux et Gramiccia, 1980).

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Tableau 7 Variations selon la méthode de la densité des femelles d'Anophelesau cours de la saison pluvieuse de 1986

(Juil let - Octobre)

Espèces :~ pharoensis : ~ ziemanni : ~ squamosus: ~ rufjDes : ~ gambiae ~---------------------------------------------------------------------------------

Méthodes TC FIN TC FIN TC FIN TC : FIN : TC FIN----------------------:-------:-------:-------.-------:-------:-------:-------:-------:-------:---------

Appâts humains(intérieur) 60 1, 3 : 1 0,02 : o o : 5381 129

---------------------- -------.-------.-------.------- -------.-------.-------.-------.-------.----------· . . . . . . . . .Appâts humains

(extérieur)17 0,8 : 3 o 1 ., . 1 o 05 :, . o 1964 93,5

· . . . .. ..----------------------.-------.-------.-------.-------.-------.-------.-------.-------.-------.----------Appâts humains

(Total)77 1 1 :, . 4 0,05 : 1 0, 01 : o . 7364 Il 1, 3

. .....----------------------.-------.-------.-------.-------.-------.------- -------.------- -------.----------

0,73

12,8

92,2

128,6: 59172,3

0,06 : 43583

: 126

2,6

: 114

119

: 5131

1 , 2

: 25, 7

572, 3 :

3,2 :1156

104

143

Faune résiduel le

Pièges lumineux(étables)

Pièges lumineux(intérieur)

20 . 0,07: 0 : - : 0 : - . 3 : 0,007 . 3561• • • O'O' O'O'O'· . . . . . . . .. .---------------------------------------------------------------------------------------------------------

• • O'O'..O'..O'· . . . . . .. . .. ..

O'O' ..O'O'O'O'..O'.. . . .. . . . . .. .---------------------------------------------------------------------------------------------------------· . . . . . .. .. .· . . . . . . . . .

----------------------~-------~-------~-------~-------~-------~-------~-------~-------~-------~----------Pièges appât animal: 0: 0 0: 98 : 3 8 : 270 : 10,4 : 0 : - : 19 .,. .,. .

• • • • • • O'O' •----------------------O'-------O'-------O'-------O'-------O'-------O'-------O'-------O'-------O'-------O'----------Pièges de fenêtre : 8: 0 1: 6 : 0 08: 3 : 0,04: 4 : 0,05: 4460 . 61,1· .'. .'. . . . . .

----------------------7-------7-------7-------7-------7-------7-------7-------7-------7-------7----------· . .. . . . . . . ..TOTAL 952 : 1 325 :5525 : 136· . . . . . . .

• .. • .. • •• • • - O'. O'. ~_~~__.~

TC: Nombre de femel les col lectéesFIN: nombre moyen de femelles par nuit - (TAH, DR! ou FPN)

'-JC

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- 7 1 -

A. ziemanni

Cette espèce est relativement abondante dans la

zone d'étude où el le représente 4~5 % de l'ensemble des

femel les d'anoph~le collectées (3 871/85 507). Présente

dans tous les vi 1 lages~ el le a été également rencontrée

dans les collectes faites par les différentes méthodes à

l'exception des collectes par pulvérisation de pyréthrine.

L'examen du tableau 6 montre que la frequence des femel les

~e cette espèce varie selon la méthode employée.

Pour la période allant de Jui 1 let à Octobre 1986~

1 325 femel les d'A. ziemanni ont été collectées (tableau 7).

L'agressivité de cette espèce vis-à-vis de l'homme

est très faible avec un nombre de P.H.N de 0~05.

Une seule femel le a été capturée sur homme à

l'intérieur des habitations (O~02 P.H.N) mais les pièges

lumineux à l'intérieur ont permis de col lecter 1~2 F.P.L.N

(~7/46). Le renuement des pièges de fenêtre (0~80 femel les

~ar piège de fenêtre et par nuit (F.P.F.N) est également

plus élevé que le nombre de P.H.N à l'intérieur des habi­

tations. Ces observations associées à l'absence d'A. ziemanni

dans les collectes faites le jour dans les habitations signent

l 'exophi 1 ie totale des femel les de cette espèce dans la

zone d'étude.

~ ziemanni a été également collecté dans le piège

avec appât animal avec un rendement moyen de 3~8 femel les

par piège et par nuit (F.P.A.N.). Les récoltes faites dans

les étables par les pièges lumineux ont été cependant

nettement plus élevéesavec 1156 femelles soit un rendement

moyen de 25~7 F.P.L.I'>J.

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- 72 -

Nous ne disposons malheureusement pas de données

suffisantes sur les préférences trophiques d'~ ziemanni

cependant, les 16 femelles dont les repas ont été analysBs

s'étaient toutes nourries surun hôte autre que l'homme. Néan­

moins, l'abondance des femel les de cette espèce dans les

collectes faites dans les étables et au piège avec appât

animal et leur faible agressivité vis-à-vis de l 'homme sem­

blent in~iquer une importante zoophagie.

Comme pour ~ pharoensis, les pièges lumineux

se sont révélés particul ièrement efficaces pour l 'échanti 1­

lonnage des femel les d'~ ziemanni. Cel les-ci présentEnt

des variations saisonnières de densité très importantes

avec 99,7 % (3860/3871) collectées en saison pluvieuse.

Les captures en saison sèche n'ont fourni que 10 femel les

en Novembre 1984 et 1 en Janvier 1985.

Les variations locales de la densité des femel les

d'A. ziemanni ont été également observées avec les différentes

méthodes de collecte. Par exemple, durant la saison pluvieuse

de 1986, le rendement des pièges lumineux placés dans les

étables a été de 1,8 f.P.L.N. (48/27) dans la zone d'eau

salée et de 0,5 F.P.L.N. dans la zone d'eau douce. Oans

les étables, le rendement des pièges lumineux a varié de

29,2 f.P.L.N à 19,9 F.P.L.N de la zone d'eau salée à la

zone d'eau douce.

Dans les collectes au piège avec appât animal

par contre le rendement est plus élevé dans la zone d'eau

douce (8 F.P. A.N.) que dans la zone d'eau salée (1,5 F.P.A.N).

Bien qu'aucune femel le ne fut disséquée pour

la recherche de Plasmouium, nous pensons qu'~ ziemanni

avec sa faible densite de population agressive pour l'homme

associée à une zoophi 1 ie très probable n'intervient pas

dans la transmission du paludisme dans la zone d'étude.

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- 75 -

!2..:.... sguamosus

Après !2..:.... gambiae s.l. cette espèce est la plus

fréquemment rencontrée dans la zone d'étude avec 9342 femel les

collectées représentant 10?9 % du total des captures

{tableau 6). !2..:.... sguamosus manifeste une très faible agressi­

vité vis-à-vis de l 'homme puisqu'aucune femelle n'a été

capturée sur appât humain à l'intérieur des habitations

et seules 6 femel les ont été prises à l'extérieur sur homme

soit O?06 % des femel les d'anophèles et correspondant à

O?D1 P.H.N (6/413) pour l'ensemble des captures sur appâts

humains {intérieur et extérieur). Aucune femel le d'A.

squamosus n'a été collectée dans la faune résiduelle le

matin après pulvérisation de pyréthrine mais 210 femel les

ont été collectées par les pièges lumineux dans les habi­

tations et 3 femel les par les pièges de fenêtre.

La fréquence d'!2..:.... sguamosus par rapport aux autres

espèces d'Anophèles varie selon la méthode de capture. C'est

ai ns i qu' i 1 représente 50? 8 % des feme 11 es capturées au

piège avec appât animal? 28?~ % de cel les collectées dans

les étables (tableau 6).

Au cours de la saison pluvieuse de 1986 (Jui 1 let

à Octobre)? 5525 femel les d'!2..:.... squamosus ont été collectées

dont 1 seule capturée sur appât humain à l'extérieur

(tableau 7). Comme pour les espèces précédentes? l'attrac­

tion exercée par les pièges lumineux sur !2..:.... squamosus est

très importante. Bien qu'aucune femel le ne fut prise sur

homme à l'intérieur ou trouv~dans la faune résiduel le mati­

nale? les pièges lumineux placés à l'intérieur ont collecté

119 femelles soit 2?6 F.P. L.N. Cette attraction s'est égale­

ment manifestée avec les pieges placés dans les étables.

En effet? le rendement du piège avec appât animal bien qu'é­

tant relativement élevé (10?4 F.P.A.N : 270/26) est nettement

plus faible que celui des pièges lumineux placés dans les

étables (114 F.P.,L.N 5131/45);

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- 74 -

Les variations saisonnières de densité d'6....:- squamosus

sont très nettes (99,9 % des femelles ont été collectées

en saison pluvieuse) et les variations locales parfois impor­

tantes. De jui 1 let à Octobre 1986, les rendements ~es pièges

lumineux placés à l'intérieur des habitations étaient de

3,9 et 0,7 F.P.L.N. pour respectivement les zones d'eau

salée et d'eau douce. Avec les pièges lumineux placés dans

les étables, pour les deux zones les rendements se sont

élevés respectivement à 128,1 et 90,9 F.P.L.N. Quant au

piège avec appât animal, il a capturé 58 fois plus de

femel les dans la zone d'eau douce (29 F.P.A.N) que dans

cel le d'eau salée (0,5 F.P.A.N). Cependant, la seule femelle

capturée sur appât humain l'a été dans la zone d'eau douce.

Nous ne disposons pas de données suffisantes sur

les préférences trophiques d'6....:- squamosus, mais sa présence

massive dans les récoltes faites dans les étables, sa faible

agressivité vis-à-vis de l 'homme et son abondance relative

dans les pièges avec appât animal font penser à une zoophi 1 ie.

Les 16 femel les dont les repas de sang ont été analysés

s'étaient toutes nourries sur animal. Les pièges lumineux

se sont révélés comme pour les autres espèces particul ièrement

efficaces pour l 'échanti llonnage d'A. squamosus

6....:- squamosus n'a pas été rencontrée dans la faune

résiduel le mais sa présence dans les pièges lumineux à

l'intérieur des habitations et surtout dans les pièges de

fenêtre prouve que c'est une espèce qui pénètre dans les

habitations qu'el le quitte avant le lever du jour manifes­

tant ainsi une exophi 1 ie totale et dél ibérée.

Compte tenu de son agressivité très faible pour

l 'homme et de son exophi 1 ie, 6....:- squamosus ne semble pas

jouer un rôle dans la transmission du paludisme dans la

zone d'étude.

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- 7) -

A. rufipes

EIle ne r e pré sent e que 0, 5 % (3 9 7 / 8 5 5 0 7) des

femel les d'anophèles collectées au cours de l'étude (ta­

bleau 6). Aucune femel le d'~ rufipes n'a été capturée

sur appât humain et seules trois (3) femel les ont été trouvées

dans la faune résiduel le soit une D.R. J de 0,007 femel le

par case (F.C) mais 46 femel les ont été collectées par le

piège avec appât animal soit une moyenne de 0,5 F.P.A.N

De jui 1 let à Octobre 1986, 136 femel les d'A. rufipes

ont été collectées par les pièges lumineux, les pièges de

fenêtre et dans la faune résiduel le (tableau 7). Parmi ces

femelles, 126 ont été obtenues dans les étables par les

pièges lumineux (2,8 F.P.L.N) ce qui plaide en faveur d'une

zoophil ie.

Les femel les d'~ rufipes sont rares dans les

habitations puisque seules 3 d'entre elles ont été collectées

par les pièges lumineux placés à l'intérieur soit 0,06 F.P.L.N.

Ce nombre de F.P.L.N plus élevé que la D.R.I est très proche

du nombre moyen de femel les qui quittent les habitations

par les pièges de fenêtre (0,05 F.P.L.N). Ces résultats

indiquent une nette exophi 1 ie.

Comme les espèces déjà citées, ~ rufipes est

rencontré dans la zone d'étude essentiellement en saison

pluvieuse où 96 % des femel les obtenues (381/397) ont été

collectées. La faible densité de l'espèce, sa probable zoo­

phil ie et son exophi 1 ie font qu'el le ne semble pas inter­

venir dans la transmission du paludisme dans la zone d'étude.

En conclusion, on peut dire que si dansla zone

sud du Sénégal, la présence de onze espèces d'Anophèles

a été signalée par Hamon et cul 1. (1956 a et b) A. gambiae

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- 7 () -

A. Illelas, ~ pharoensis, ~. coustani, ~ ~uamosus, ~ rufipes

A. funestus, A. flavicosta, ~ brunnipes, ~~, et ~

macll_li~dlpis, seules les six premières espèces citées ont

été rencontrées au cours de cette étude.

L'absence d'A. funestus,espèce considérée dans

de nombreuses réglons d'Afrique comme un vecteur majeur

du paludisme humain est à soul igner. Cette absence de la

zone d'étude pourrait être 1 iée à la rareté des gîtes

convenables au développement de ses stades préimaginaux

comme l'avait suggéré Brengues (1973) pour expl iquer la

faible fréquence de l'espèce en zone sahél ienne au Burkina

Faso. Elle peut également être associée à l'emploi d'insec­

ticides pour la protection des cultures et des habitants

contre les piqûres de moustiques. En effet, Hamon et coll.

(1956 b), Escudié et Abonnenc (1958) ont signalé une nette

réduction et même la quasi-disparition d'~ funestus des

zones traitées aux insecticides au Sénégal dans le cadre

d'un programme de lutte contre le paludisme.

L'absence ou la rareté d'A funestus a été signalée

lors d'études effectuées dans plusieurs régions du Sénégal.

C'est le cas de la petite-côte au Sud de la vi 1 le de Mbour

(Diallo et coll., 1977), de plusieurs vi lIages au Sénégal

oriental (Diallo et coll., 1984), des vi lIages riverains

du marigot de Guidel dans le département de ZIguinchor

(Diallo et coll., 1986) et dans deux villages situés au

Nord du Sénégal dans les environs de Podor (Vercruysse, 1985).

Dans l'agglomération de Pikine, banlieue de Dakar, Vercruysse

et Jancloes (1981) n'ont récolté qu'un specimen d'A. funestus.

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71 -

4. Bio-i.'cologie des adules d'A. gambiae s .1.

4.1. Activité trophigue

4.1.1. Cycle d'agressivité

Dans les vi lIages de la vallée du marigot de Bignona

les f.emel les d'~ gambiae ~ ont une activité de piqûre

(agressivité) essentiellement nocturne. El les piquent l'homme

à toutes les heures de la nuit entre 19 H et 07 H à l'intérieur

c ornme à l'extérieur des habitations durant toute la période

pluvieuse principalement en Jui 1 let~ Août~ Septembre et

Octobre.

En saison s è c h e , le nombre très faible de femelles

capturées ne permet pas de faire une étude du comportement

de piqûre d'~ gambiae s.l.

Les résultats .enregistrés dans la zone d'étude

de Jui 1 let à Octobre 1985 ~t 1986 figurent dans le ta-

bleau 8 dont l'examen montre que ~ gambiae ~ a une

activité de piqûre relativement faible entre 19 H et 01 H

(35~ 2 % de l "e f f e-c t i f capturé) et forte entre 1 H et 7 H

(64~8 % des femel les) avec deux pointes d'agressivité (pics)

situés à des heures variables dans cette seconde partie

de la nuit.

D'une façon générale~ l'agressivité des femel les

d'A. gambiae ~ présente une allure de type bimodal

(Fig. 10). Elle a uqrne n t e , en e f f e t , progressivement au cours

de la nuit pour atteindre un maximum (pic principal) entre

2 H et 3 H~ diminue légèrement entre 3 H et 4 H pour augmen­

ter il nouveau il partir de 4 H (2è pic). Elle se stabilise

ensuite entre 4 H et 6 H avant d'amorcer une baisse très

nette entre G H et 7 H.

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Tableau 8

- 78 -

Fréquences horaires des femelles d'~ gambiae ~..:.l.:- capturées

a l'intérieur et â l'extérieur des habitations

(De Juillet à Octobre 1985 et 1986)

Zone d'eau salée Zone d'eau douce Zone d'étudeHeures

· . .· . .-------------------------------------------------------------------------: Int. : Ext . r To t a L : Int. : Ext , : Total: Lnt . : Ext. : To t a I· . . . . . . . .· . . . . . . . .

-------------------------------------------------------------------------------------------. . . . . .. . . . . .19 - 20 2 1 ,7 1,9 1 ,8 2 1,9 1 ,9 1,8 1,9

20 - 21 3,3 3 3,2 2,3 2,6 2,5 3, 1 2,9 3

21 22 4,9 5,2 5 4,5 4,5 4,5 4,8 5,1 4,9

22 23 8,3 7,9 8,1 6,7 6,5 6,6 7,9 7,5 7,8

23 00 8,7 8,9 8,8 9 7,3 8,3 8,8 8,5 8,7

00 01 9 8,6 8,8 9,8 8,6 9,3 9,2 8,6 8,9

01 02 13 10,9 12,1 13,8 Il,3 12,7 13,2 Il 12,3

02 03 13 Il,6 12,4 13 ,2 12,3 12,8 13,0 Il ,8 12,5

03 04 10,3 10,7 10,5 8,5 Il ,3 9,7 9,9 10,8 10,3

04 05 10,4 12,4 Il ,2 12,1 10,4 11,4 10,8 Il,9 Il ,3

05 06 9,8 12,9 Il , 1 10,7 14,4 12,3 10 13,2 Il ,3

06 - 07 7,3 6,2 6,8 7,4 8,6 7,9 7,3 6,7 7,1

------------------:-------:-------:-------:-------:-------:-------:-------:-------: ---------

19 - 01 36,2 35,3 35,8 34,3 31,5 33,0 35,8 34,4 35,2

01 - 07 63,8 64,7 64, 1 65,7 68,S 66,9 64,2 65,6 64,8

Int. Intérieur

Ext , Extérieur

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FIG. 10 Variations annuelles du cycle dagressivite desfemelles d'A. gambiae s.I. dans la zone d'étude,

nombre defemelles

'J

I.D

.\\

\. \,.---------......... »> \\ \\/ ............. ./ "--- ,

/ '.- \// \/ ,• •

1 1 1 1 1 1 1 1+-

./

2500.-------~../' .,

/ -"., / ""........-.

-::; 1 )'~J' (; // ",..-~,' ',' , ...-,.........---/

/.---.15 Ci C .-----........---

/

/

l ,// .---._.10nr L /

,1'0',' , ..

, -:./ ./

/'/ ........, ./ /....... -0---..soc + __~.::/ --.------0-- -----o----~

•.<>.i-> 0 0 0 ___• .-_ 0- 01 0-------

1----____-0--

v-, o~

U 1 1

20 21 22 :23 o 2 3 4 5 6 7 heures

-e- 198 5+ l 986 -0- 1986 -.- 1985

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- 80 -

L'allure générale du cycle d'agressivité varie

cependant d'une année à l'autre et également selon que l'on

s'adresse aux femel les endophages ou aux femelles exophages.

S'agissant des variations annuel les~ on peut remar­

quer que le cycle d'agressivité des femel les d'A. gambiae

s.l. durant la saison pluvieuse de 1985 diffère de celui

de la saison pluvieuse de 1986 d'une part dans les positions

des pics d'agressivité (Fig. 10) et d'autre part par les

proportions de femel les capturées dans les deux parties

de la nuit. En 1980~ le pourcentage de femel les capturées

dans la seconde moitié de la nuit (oB %) est significative­

ment plus élevé que celui des femel les capturées dans cette

partie de la nuit en 1985 (03~6 %).

En ce qui concerne les cycles d'agressivité des

femel les endophages et des femel les exophages~ l'examen

des résultats obtenus (tableau 8~ Fig. 11~ 12 et 13) permet

de noter que les femel les agressives quelque soit le 1 ieu

de piqûre~ montrent une activité de type bimodal avec un

maximum d'agressivité au cours de la seconde moitié de la

nui t . 0 n r e ~a r que r cepend a n t r que sil e p r i nc i pal pic d' a g r e s ­

sivité des femel les endophages est enregistré entre 1 H

et 2 H~ celui des femel les exophages est observé plus tard

entre 5 H et 0 H. Cette différence enregistrée pour l'ensemble

des femel les capturées (Fig. 10) est également observée

dans chaque zone écologique (Fig. 11~ 12).

En ce qui concerne le cycle d'agressivité des

femel les d'~ gambiae ~ dans chacune des deux zones

écologiques~ aucune différence significative n'a été observée

pour l'ensemble des captures (Fig. 14). L'allure générale

du cycle d'agressivité dans chaque zone est identique

à cel le déjà décrite pour l'ensemble des femel les agressives

é t u d l é e s , il en est de même dans les différents vi lIages

et d'une année à l'autre. Les cycles d'agressivité des femel les

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FIG. Il

nombre defe melles

endophages

Comparaison entre les cycles d'agressivité des femelles endophageset exophages dans la zone d'étude

(juillet-octobre 1985 et 1986). nombre defemelles

exophages

...00

i200

1000

800

600

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-0- fe melles endophages -.- fe melles exophages

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nombre defemelles

endophages

FIG. 12 COOl par aison entre les cycles d'agressivité des fe mellesendophages et exophages dans la zone

d'eau salée (juillet- octobre 1985'l. nombre defe ruelles

exophages

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2 3 4 5 6 7

oheures

0- femelles endophages -e- femelles exophages

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FIG. 13

nombre defemelles

endophages

Comparaison entre les cycles d agressivité des femellesendophages et exophages dans la zone

d'eau douce (juillet- octobre 1985). nombre defemelles

exophages

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0- fe melles e ndophages -e- fe melles exophages

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FIG. 14nombre de

femellesea u salee

~_'JI)O T

Yar iauon s locales du cycle d agre ssrv ite des femellesdAnophe le s ga mb iae s.I

entre juillet et octobre 19~') et 1986

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nombre defemelles

eau douce

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300

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oheures

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nornbre dele mc lle s

Zone d eau salee

FiG. 15 Variations locales du cycle d a~rcssivite des femellescl A. gambiae s.l entre juillet el. octobre 19~5

nombre defemelles

zone d'eau douce

~; 1

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300

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o7 heures

-0 zone deau salée·-- zone deau douce

j •

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FIG. 16 \"ar iat ions locales d LI cycle d'agressivité des fe mellesdA gambiae s.l. entre juillet et octobre 1986

nombre defemelles

Zone d'eau douce

nombre defe melles

Zone d'eau salée

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200

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-0- zone deau douce -+- zone d'eau salee

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- 87

obser-vés en 1985 et 1986 sont également compar-ables (fig. 15

et 16). Les faibles var-iations obser-vées en 1986 sont pr-o­

bablement imputables à la taille des effectifs étudiés qui

sont moins impor-tants que ceux de 1985.

4.1.:2. Taux d'agr-essivité pour­

l'homme (T.A.H)

4 . 1 . 2 . 1. T. A. H mo yen

Calculé pour- 413 nuits/homme cor-r-espondant â

'ensemble des séances de captur-e sur- app§ts humains effec­

tuées au cour-s de l'étude, le T.A.H moyen s'élêve â

58,7 P.H.N. Ce taux est tr-ês pr-oche de celui calculé sur-

la base de 372 nuits/homme où toutes les séances de captur-e

ont été effectuées simultanément â l' intér-ieur- (186 nuits/

homme) et à l 'extér-ieur- (186 nuits/homme) et qui est de

57,6 P.H.N.

Le T.A.H moyen var-ie selon la zone écologique et

selon le lieu de piqûr-e (intér-ieur- et e x t é r i e u r ) . Il var-ie

également dans chacun de ces cas selon le mois, la saison

et l'année Ct ab 1eau 9).

4.1.2.2. Var-iations locales du T.A.H

Le T.A.H moyen est 1,5 fois plus élevé dans la

zone d'eau salée (65,2 P.H.N) Que dans la zone d'eau douce

(42,5 P.H.N). Des var-iations du T.A.H moyen sont également

ob s e r- v é es d' un villa g e à l' au t r- e ma i sIe sT. A. H dan sIe s

vi lIages de la zone d'eau salée sont génér-alement plus élevés

que ceux enr-egistr-és dans les vi llages de la zone d'eau

douce (tableau 17). Ces var-iations locales semblent êtr-e

liées au nombr-e et â la situation des gites lar-vair-es par­

r-appor-t aux vi lIages. Dans la zone d'eau salée, à l'excep­

tion de Tendimane, les pr-incipaux gites d'A. gambiae s.l.

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8 e -

sont nombreux et proches des habitdtions alors que dans

la zone d'eau douce et à Tendimane, ces gites sont moins

nombreux et plus éloignés des habitations.

LL1.2.3. Endophagie - Exophagie

Des séances simultanées de capture sur appât humains

à l' intérieur et à l'extérieur des habitations ont permis

de récolter 21 447 femelles d'A. gambiae ~ dont 12 703

à l'intérieur (56,9 %) et 9244 il l'extérieur (43,1 '{,).

En présentant ce résultat sous la forme de nombre

de P.H.N représentant le taux d'agressivité pour 'homme

(T.A.H,on obtient un T.A.H moyen de 65,6 P.H.N à

et de 49,7 P.H.N à l'extérieur (tableau 9).

, intérieur

Il apparait ainsi, que ~ gambiae ~. pique à

l'intérieur comme à l'extérieur mais manifeste une nette

tendance à l'endophagie. Cel le-ci s'observe comme l'indique

le tableau 9 en toute saison et dans chaque zone écologique.

4.1.2.4. Variations saisonnières

du T.A.H

L'examen du tableau 9 qui présente les T.A.H moyens

calculés pour chaque mois de Septembre 1984 à Novembre 1986

permet de faire certaines constatations.

- Aucune femel le agressive n'a été capturée de

Janvier à Av r i l (mi 1 ieu de la saison sèche).

les femelles agressives apparaissent à partir

de Mai et l'augmentation de leur densité est observée peu

après les premières pluies en Juin. Cette augmentation de

densité se poursuit jusqu'en Septembre o~ le T.A.H moyen

le plus élevé est enregistré.

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- 8q

Dès Octobre} la densité des femelles agressives

commence à regresser puur s'annuler à partir de Janvier.

Le T.A.H augmente ainsi au cours de la saison

pluvieuse qui correspond à la période de pullulation des

moustiques} diminue et même s'annule pendant la saison sèche.

Ces variations saisonnières de la densité des populations

agressives d'~ gambiae ~ sont d'autant plus nettes que

les saisons sèche et pluvieuse sont plus tranchées comme

l'a déjà signalé Holstein (1952). Ainsi} dans la zone

d'étude} aucune augmentation de densité des femel les agres­

sives non associée à la pluviomètrie n'a été observée.

- Le T.A.H moyen subit également des fluctuations

d'une saison à la suivante 134,9 P.H.N en 1985 et 71 P.H.N

en 1986 (tableau 9). Ces variations sont directement liées

à l'intensité des p r é c i p l t a t ions. Comme l'indique la fig. 17

la diminution des précipitations de l'ordre de 15,4 % en

1986 par rapport à 1985} est associée à une réduction du

T.A.H moyen de l'ordre de 35}5 %.

Il convient cependant de signaler que dans les

deux vi lIages de la zone d'eau douce et à Tendimane, des

séances de pulvérisation dl insecticides (Malathion - Féni­

trothion) par voie aérienne dans le cadre de la lutte anti­

acridienne en Octobre 1986 ont fortement réduit la densité

des populations agressives.

4.2. Capture au piège avec appât animal

50 séances de piégeage sous moustiquaire avec

appât an i ma 1 sont effectuées de Ju il l et à Octobre 1985

et durant la même période en 1986.

Au total 182 femelles dl~ gambiae s.l.

capturées dont 163 en 1985 et 19 en 1986.

ont été

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pluviomètrie

FIG. 17 var iations mensuelles de la pluviom è tr ieet du taux dagr e ssivite d'A. gambiae s.l., taux

dagre ssiv ite

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taux dagr e ssiv itè-.-

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10 11 12987

prècipitations

65

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o

50

100

150

300 +

2SC

200 +

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'Lib l e a u 9

_ 91 _

Vilriations mensuelles, saisonnières el locil1es du nombre moyen

de piqûres d'A. gambiae s.l. par homme et par nuit (P.H.N) dans

la zone d'étude

Zone d'eau salée Zone d'eilu douce Zone d'étude: :

Mois ------------------------------------------------------------------------

: lnt. Ext. :Moyenne: Int. : Ex t . :Moyenne: Int. : Ext. :Moyenne

------------------:-------:-------:-------:-------:-------:-------:-------:------- -------

Septembre 1984 80,3 67,7 74 104,7 50,2 t t ,: 89,2 61,4 75,3Octobre 43,7 27,8 35,8 24,2 26,2 <) r- '} 3/),6 n,J 31,9L _ _ ) 1 1

Novembre 4 0,4 2,2 3 1,7 2,4 3,7 0,8 2,2Décembre 0,9 0,1 0,5 a 0,5 0,2 0,6 0,2 0,4Janvier 1985 a a a a ° ° ° 0 0Février 0 0 a 0 0 0 0 0 0Mars a 0 0 0 0 0 a 0 aAvril ° 0 0 0 a 0 a 0 0Mai 1,7 a 0,9 0 a a 1 ,2 0 0,6Juin 13 17,2 15, 1 0,5 a 0,2 8,8 11,5 10,2Juillet 83,2 74,7 79 36 34,7 35,4 67,5 61,4 64,4Août 232,3 215,7 22lf 141 :192 166,5 199,1 207,1 : 203,1Septembre 332,1 224,5 278,3 244,2:173,2 208,7 302,8 207,4 :255,1Octobre 112,5 56,9 84,7 111 61,2 86,1 112 58,3 85,2Novembre 3,5 2 2,7 a 0,5 0,2 2,3 1,5 1 ,9Janvier 1986 0 0 a 0 0 0 0 0 0Mars 0 a a 0 a 0 0 a 0Mai 0,2 a 0,1 0 a 0 0,2 a 0,1Juin 0,6 1,2 0,9 0 a 0 0,4 0,8 0,6Juillet 0,6 2 1,3 0,5 1,5 1 0,6 1,8 1 ,2Août 172,8 139,2 156 /8,5 14,5 ?l ,6 131,6 103,6 : 117,6Septembre 357,7 243,7 300,7 .dH,5 44 91,2 284,7 ln,2 :230,9Octobre n 163 120 3,7 3,7 n 163 : 120Novembre 11 ,5 11, 5 2,7 2,7 9,3 9,3

------------------ : ------- ------- : ------- : ------- : ------- : ------- : ------- : ------- : -------

74,3:

56,1:

65,2:

48,3:

36,8 42,5:

65,6:

49,7:

57,6Moyenne : : : :------------------------------------------------------- - - - - - - -- - - - -- - --- - - - - - - - - - -- - - - - - - ~

Sept.- Oct. 84 62,C : 47,8 54,9 64,5 38,2 51 ,4 62,9 43,3 53,6

de Nov.84 a Mai 85 1,3: 0,1 0,7 0,7 0,5 0,6 1 , 1 0,2 0,6

de Juin a Oct. 85 168,6: 126,5 147,5 118,3 102,5 110, 4 151,5 118,3 134,9

de Nov.85 à Mai 86 o 9· 0,5 0,7 a 0,1 0,1 0,6 0,4 0,5, .de Juin à Oct. 86 103,5: 80,6 92,0 33,5 12 22,7 82,3 59,8 71 ,0

Int. Intérieur

Ext , Extérieur

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- \) L

Le r end e men t du p i è ~J e a V,\ r i é a u cou r 5 d e lasais 0 n

des pluies de 1'.:185 de 0, ifi femel Je par piège avec appât

animal et par nuit (FPAN) en Juillet à 4,5 en Août pour

atteindre un maximum en Septembre (16,7) avant de diminuer

en Octobre (5,8). Le nombre moyen de f-'PAN pour cette sai son

pluvieuse (6,8) est 9,3 fois plus élevé que celui de la

saison pluvieuse de 1986 (0,73 FPAN). Il convient également

des i g n ale r que 1es I '.:1 f e me Ile 5 cap tu rée sen 1986 l' 0 nt

été en Septembre (2,7 FPAN) soit 6,2 fois moins qu'en Septem­

bre 1985.

Dans la zone d'étude, le piège avec appât animal

s'est révélé peu efficace pour l'échant i llonnage des femelles

d'~ gambiae s.l. 1 l est néanmoins uti le de signaler que

l'efficacité du piège a pu être influencé par les pluies

(assez fréquentes au cours des nuits) et par la proximité

des habitations humaines et des animaux domestiques. Parmi

les femelles capturées, 14,3 et 85,7 % étaient respectivement

à jeûn et gorgées. Les contenus stomacaux de ces femel les

gorgées n'ont malheureusement pas été analysés en vue de

déterminer j'origine du sang ingéré.

4.3.Capture aux pièges lumineux

4.3.1. Rendement des pièges lumineux

L'uti j isation de pièges lumineux placés dans 4

sites différents a permi s de capturer 32 675 feme Iles

d'~ gambiae s.l. durant la période d'étude (tableau 10).

Exprimé sous forme de nombre moyen de femel les par piège

lumineux et par nuit (F.P.L.N.), le rendement varie selon

la zone écologique et dans chacune des deux zones selon

l'emplacement (site) du piège. En plus de ces deux types

de variations, le rendement du piège subit également des

fluctuations mensuelles, saisonnières et annuelles (Fig. 18).

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L'examen du tableau ID permet de noter que le

rendement du piège lumineux e s t plus élevé dans les étables

(70,4 FPLN) et à l'intérieur des habitations (53 FPLN) qu'à

l'extérieur (12,9 FPLN) et dans les galeries forestières

(1,06 FPLN). Quelque soit l'emplacement du piège lumineux

le rendement varie de la même façon que le T.A.H. JI est

plus important dans la zone d'eau salée que dans la zone

d'eau douce (Tableau Il) mais é o a l erne n t en saison pluvieuse

qu'en saison sèche (Tableau 10, Il et Fig. 18).

En comparant les résultats obtenus en mi 1 ieu fermé

(intérieur des habitations et étables) avec ceux obtenus

en mi 1 ieu ouvert (extérieur et galeries forestières) on

constate que le rendement du piège lumineux est plus impor­

tant dans le premier cas. De même, le rendement du piège

lumineux dans les étables (ovins, caprins) est 2 à 3 fois

plus élevé que dans les parcs à bovins.

A la suite de ces résultats, nous pensons que

le rendement du piège lumineux dépend d'une part de sa loca-

l isation (proximité de l'hôte) et d'autre part de sa b r i llance.

A l'extérieur, les pièges lumineux se sont révélés

mo i n s a t t ra ct ifs à cau s e deI' a t t é nua t ion rel a t ive deI eu r

b r i llance par rapport au mi 1 ieu envi ronnant souvent bien

éclairé par lune alors qu'à l'intérieur et dans les étables,

la lumière se détache plus nettement sur fond noir.

La présence de l 'hôte est cependant importante

car dans une chambre ou dans une étable sans occupants,

le rendement du piège est souvent nul ou très faible.

Le tableau 10 présente également les fréquences

des femelles à jeûn parmi les femelles capturées par les

pièges lumineux dans les différents sites. 96,7 %

3 1 6 10/ 3 2 6 7 5) des f e me Ile s cap t u rée s son t à jeû n, Je s au t r es

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'l'ab leau 10

_ 94_

Variations mensuelles et saisonnières du nombre moyen de

femelles d'~ gambiLle s.1. capturées par piège lumineux

et par nuit (F.I'.L.N) selon l'emplacement du piège

: F. l' . L. N: % Aj : F. l' . L. N: ;';, Aj : F. P. L. N: % Aj : F. P. L. N: % Aj6 • .. • • .. .. .... . .. . . . .. ..

-------------------------------------------------------------------------------------------

Septembre 1984 110,3 98,8 68 99,5

Octobre 8,3 64 49 99,3

Novembre 1 ,5 77 ,8 0, 1 100 6,7 93,4 0

Décembre 1 ,4 92,8 0, 1 100 3 , 1 94,6 0

Janvier 1985 0 0 0, 1 100 0

Février 0 0 0 0

Mars 0 0 0 0

Avril 0 0 0 0

Mai 0,1 100 0 0 0

Juin 4, 1 64,4 0, l 0 0,3 100 0

Juillet 43,3 77 , l 14,5 92,5 32,9 84,8 1,8 95,4

Août 238,4 92,8 59,7 86,8 98,6 92 6,5 90,8

Septembre 450,1 98,3 62,3 96,7 829,2 99,6 7,5 95,7

Octobre 27,2 84,1 2,4 100 19,7 65,4 0,4 100

Novembre 8,5 45, l 0,3 100 0,5 100 0,3 0

Janvier 1986 0 0 0 0

Mars 0 0 0 0

Mai 0,2 0 0 0 Û

Juin 0 0

Juillet 84,6 0,9 91,6

Août 93,8 93 139,3 99

Septembre 281 97,6 663,8 99,8

Octobre 99,2 96,5 45,4 98,7

Novembre 2,7 77 , 1 9,3 85,4

------------------------------------------------------- - -- - - -- -- - -- --- - -- - --- - - - - - -- - - ---- ---~: :

TOTAL 53,0 : 95,3 : 12,9 94,9 70,4 98,2 : 1,06 : 93,5: : : . . .. .. .. .. .. . ..----------------------------------------------------------------------------------------------

Sept.-Oct. 84 59,3 96,3 58,3 99,4

de Nov.84 à Mai 85 . 0,5 85,3 0,04 100 l ,8 93,7 0

ide Juin à Oct. 85 : 152,7 95 25,3 92,6 190,1 97,7 3, 13 94,5

de Nov.85 a Lai 86' 2,2 44,2 0,08 100 0,1 100 0,08 0

de Juin à Oct. 86 53,6 96,5 102 99,4

A· Femelles il jeûnJ

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c a t é uo r l e s de femelles (gorçJées et qravides) étant très

peu représentées. On peut c c p e n d a n t r erna r q u e r que les femelles

capturées par les pièges lumineux placés dans les étables

comportent des p r o p o r t Lo n s de femelles à jeûn plus élevées

que celles qui ont été capturées par les pièges lumineux

placés dans les autres sites ma l q r é la disponibilité d'un

hôte dans les étables. Cette constatation repose le problème

de savoir si les femelles attirées par 'hôte ont été cap-

turées avant d'avoir pu se nourrir ou si elles ont été unique­

ment attirées par les pièges lumineux (Coz et coll., 1971).

4.3.2. Efficacité comparée des captures sur

appâts humains et à l'aide de pièges

lumineux

La comparaison des variations du T.A.H (tableau 9)

à celles du rendement des pièges lumineux (tableau 10) à

l'intérieur et à l'extérieur permet de constater que les

nombres de P.H.N sont généralement plus élevés que les

nombres de F.P.L.N enregistrés aux mêmes périodes. Al' inté­

rieur des habitations, le T.A.H moyen est 1,2 fois plus

élevé que le nombre de F.P.L.N., à l'extérieur, il est 3,4

fois plus élevé. Cette différence de rendement a été également

observée dans chacune des deux zones écologiques (tableaux 9

et Il)

D'Août à Novembre 1986, 16 séances de compétition

à l'intérieur d'une case entre un piège lumineux et un cap­

tureur servant d'appât ont été effectuées (Tableau 12).

Il ressort des r é s u 1tat s obt enus que 1e rendement du cap­

tureur est 1,6 fois plus élevé que celui du piège lumineux.

Cependant, les deux méthodes permettent d'échanti l l o nn e r

essentiellement les femel les à jeûn et la composition en

âge des feme lIes capturées par l'une de ces méthodes ne

diffère pas de façon significative de cel le des femel les

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Tableau Il Variations saisonnières et locales du nombre moyen de femel les

par piège lumineux et par nuit (F.P.L.N)

Zone d'eau salée Zone d'eau douce--------------------------------------------------------------------------

1nt. Ext. Etables:Galerie Int. Ext. Etables: Galerie------------------------------ --------- -------- -------- -------- -------- -------- -------- ---------

Septembre-Octobre 1984 78, b 59 - - 20, 7 57, 5

Novembre 84 - Mai 85 0, 7 0, 02 2, 5 0 0, 1 0, 07 0, 25 0

Juin - Octobre 1985 1 7 2 , 1+ 30,6 198, 3 4, 1 112 14, 8 1 74, 1 1 r 2

Novembre 85 - Mai 86 3,25 : 0, 1 0, 1 0, 1 0 0 0, 1 0

Juin - Octobre 1986 84,9 - 152, 3 - 7 , 3 - 1 3, 5

. .. . .. .. .. .. ..---------------------------------------------------------------------------------------------------------

TOTAL 66, 3 15, 3 82,6 1 , 4 28, 3 8,6 45,6 0,4

Int. Intérieur

Ext. Extérieur

Galerie Galeries forestièresc;:;c:

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1-

FIF. 18 v ar iat ions rne n sue lle s cie la p luvio mc t r ieet clu nombre cie femelles cl ~, gamhJae sL

par piege lumineux et par n un : FPL\ 1

r-=-C'èf"-""Zfb++.-+-.-+--.--.>--.---+--.-, +-. f?~"'l-"""'''r''''''<f''-~''.jr''''''' ~ .•---::p.-+-.-.--+-.-.!.•--+--.--+-.c

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150

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pl uv iorriètr ie

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1Qv 9 lC: 1 ')... -:- .:... c::: F- - i 8 r-.

':;' l_,

[j~

rD précipitations -.- FPL~ interieur

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98

obtenues par l'autre méthode (nous y reviendrons). De plus,

le rendement des pièges lumineux comme celui d e s c a p t u r e u r s

(appât humains), varient dans le mêm(~5(~IlS selun la zune

é col 0 ~ i Cl u e, 1o jeu de p i q Ci r e, 1e mu i s,la sai son et l' an née.

4.4. Lieux de repos d'A. gambiae 5.1.

Quatre méthodes ont été utilisées pour identifier

les 1 ieux de repos des femelles d'~ qambiae~

- Récolte après pulvérisation de pyréthrine dans

les cas e sIe ma tin

- Capture à l'aspirateur à bouche dans les habita­

tions Je jour

- Capture par pièges de fenêtre la nuit

- Capture dans les abris extérieurs le jour.

4.4.1. Récolte après pulvérisation de pyréthrine

1 917 cases ont été visitées pour la récolte de

la faune résiduelle matinale au cours de l'étude.

Les résultats obtenus sont exprimés sous la forme

du nombre moyen de f erne Iles par case (F. C) qu i représente

la densité anophélienne au repos dans les habitations pendant

la journée (D.R.I). Ici, le terme de case correspond à une

pièce d'une habitation qui en compte un nombre plus ou moins

important. Le nombre moyen d'occupants (habitants) par case

est de 2,4 pour la zone d'étude et de 2,5 et 2,3 pour respec­

tivement la zone d'eau salée et la zone d'eau douce.

La O.R. 1 dans la zone d'étude qui s'élève à 5 F.C

pour la période d'étude et à 5,8 et 3,2 F.C pour respecti-

vement les zones d'eau salée et d'eau douce varie selon

les saisons (tableau 13). Elle augmente, en effet, progres­

sivement à partir du début de la saison des pluies (Juin)

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Tableau 12 Résultats des 16 séances de compéti~ion entre un captureur et un piège

lumineux à l'intérieur d'une case

Loca lités Août Septembre. Octobre Novembre TOTAL . P.H.N. . . . . .-----------------------------------------------------------------------------------------PHN : FPLN PHN : FPLN : PHN : FPLN PHN : FPLN PHN : FPLN : FPLN

----------------- ------- ------- ------- ------- ------- ------- ------- ------- ------- ------- --------

AFFINIAM 254 95 204 194 130 36 4 2 : 148 81,75 : 1 , 8

----------------- ------- ------- ------- ------- ------- ------- ------- ------- ------- ------- ---------

TENDIMANE 25 1 9 6 7 15,5 : 13 1 r 2.. .

-----------------------------------------------------------------------------------------------------------

DIAGOBEL 206 32 647 380 186 178 2 3 : 260,2 : 148,2 1 , 7

-----------------~-------7-------7-------~------------ - - - 7 - - - - - - - 7 - - - - - - - 7 - - - - - - - 7 - - - - - - - - - - - - - - - 7 - - - - - - - - -

KANDIOU 116 211 : 116 : 211 0, 5

-----------------------------------------------------------------------------------------------------------

TAKEME 74 2 1 128 40 o 1 1 o 50,75: 1 5 r 5 : 3, 3

-----------------------------------------------------------------------------------------------------------

OUSSEUK 28 47 28 47 0, 6

-----------------~-------~-------~-------~-------~-------~-------~-------~-------~-------~-----------------. . . . . . .TOTAL : 139,7: 41, 7 : 224,6: 174,4: 80, 5 : 55, 5 : 2 , 3 1 r 7 : 125, 7 : 79, 1 : 1 , 6

-----------------.------- ------- ------- ------- ------- ------- ------- ------- ------- ------- ---------

PHN/FPLN 3, 3 1 r 3 1, 4 1 r 3 1 , 6

~

-:;

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100 -

atteint son maximum en Septembre et décroit rapidement dès

Octobre. En saison sèche, les recherches sont infructueuses

dan s 1a ma j 0 rit é cles cas es (F i Ç). 19).

Le tableau 13 donne également les pourcentages

des femelles gorgées et les rapports entre les femelles

gorgées et les femelles gravides. II permet de constater

que les femelles q o r q é e s constituent la fraction dominante

de la faune anophélienne résiduelle (65,8 % de l'effectif)

Par rapport aux femelles gravides, les femelles gorgées

sont en généra 1 auss i nombreuses dans 1a faune rés i due Ile

au début de la saison des pluies (Juin et Juillet), plus

abondantes durant le reste de la saison pluvieuse (d'Août

â Octobre) et en nombre plus faible au début de la saison

sèche (Novembre-Décembre).

Dans l'ensemble, les femelles gorgées sont plus

abondantes que les femelles gravides en saison pluvieuse

et moins abondantes en saison sèche.

Pour une durée de maturation des ovaires égale

à 2 jours, 1e rapport feme 11 es gorgées/feme lIes grav ides

en saison pluvieuse indique une exophi 1 ie partielle au cours

du cycle gonotrophique. En saison sèche en 1985 et 1986,

il traduit une endophi 1 ie totale accompagnée d'une rétention

de ponte chez les femelles gravides. Ces observations sont

valables pour chacune des zones écologiques.

Les femelles à jeûn sont faiblement représentées

dans la faune résiduel le. Cela semble provenir d'un important

mouvement de sortie de cette catégorie de femel les qui quittent

les habitations avant le lever du jour (tableau 14).

4.4.2. Capture par les pièges de fenêtre

De Juin à Novembre 1986, 99 séances de captures

à l'aide de pièges de fenêtre ont été effectuées et 4 470

femel les d'A.gambiae s.l. récoltées. Les résultats obtenus

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Tableau 13

- 101-

Résu l t a t s des collectes de femelles d'~ gambial' s i L. apr0s

pu l.vv r Lsa tLo n de p y r c t h r Lnc d a ns les hub i ta t f ons (D.R.I)

Zone d'eau s al Pl' Zone d'eau douce Zone d'étude:-------------------------------------------------------------------------

:Go/Gr

: :Go/Gr

: :Go/Gr1). J{. 1 % Go D. J{. l % Go 1>'IC 1 % Go

---------------------------------------------------------------------------------------------

Septembre 19~4 3,5 83,7 11,2 3 75,8 4,6 3,4 ~ 1,4 8Octobre 12,8 74,5 4,8 15,7 86,2 7,1 J 3,7 79 5,6Novembre 0,2 7,7 0, 1 0,6 60 3 0,3 30,4 0,7Décembre 0,4 50 1 0,4 14,3 0, l 0,4 36,~ 0,6Janvier 1985 0,02 100 Cl 0 0,01 100 0Février 0 0 0Mars 0 0 0Avril 0 0 0Mai 0 0 0Juin 0,2 52,6 1 , 1 0,04: 0 0 0,2 50 1Juillet 6,1 35,7 1 ,3 0,3 53,3 1 ,3 3,9 36,4 1 ,3Août 14,6 58,9 3,5 5,7 71 ,6 4,2 12 60,6 3,6Septemhre 2J 72,2 5,3 12,5 67,7 3,2 19,5 71,2 4,7Octobre 6 45,2 0,9 9,9 73,6 3,4 7,1 57 1 ,5Novembre 2,4 38,5 0,7 O,~ 52,2 1,2 1,8 40,4 0,8Janvier 1986 0,03 50 a 0,03: a 0 0,03 33,3 1Mars 0,03 100 a a 0,02 100 aMay 0,07 100 a a 0,05 100 0Juin 0,4 76,2 3,2 a 0,3 76,2 3,2Juillet 1 ,3 74,6 2,9 0,2 50 1 1 73,3 2,7Août 23,9 71,4 5,3 1,4 75,9 4,4 16,4 71,5 5,3Septembre 31 63,2 4,7 19,6 72 3,1 27,1 65,4 4,1Octobre 15 59,9 3,1 0,6 60 1,5 9,6 59,9 3,05Novembre 3,2 56,9 1 ,9 1,1 52,2 1 ,3 2,5 56,2 1,8

Moyenne 5,8 63,7 3,5 3,2 73,7 3,6 5 65,8 3,5-------------------- : ------- : ------- ------- : ------- : ------- ------- : ------- : -------

Sept. - Oct . 84 8,2 76,5 5,7 9,4 ~4,5 6,6 8,6 79,4 6

de Nov.~4 à Hai ~5 0,1 36,8 0,7 0,1 33,3 0,6 0,1 35,5 0,7

de Juin à Oct. ~5 9,4 60 2,9 5,5 70,2 3,4 8,2 62,1 3

de Nov.85 à Mai 86 0,7 40,7 0,9 a ') 50 1 , 1 0,5 41,9 0,9, L

de Juin à Oct. 86 13,1 65,3 4,3 4,3 71 ,5 3 10,3 66,2 4, 1

D. R.I

Go

Gr

Densité des femelles d'A. gambiae s.l. au repos à l'intérieurdes habitations

Femelles gorgées

Femelles gravides

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pluviométrie

FIG. 19 variations mensuelles ùe la pluviornetr ieet de la de nsit e des femelles dA. gambiae sI.

au repos a l Interieur (DRI 1. DRI

~c::

L....-

"7 r,

c::-'

2C

l)

T

~" \,'.,'-.'"' ~"'"".-+_.-+-+--+--+-+-+-+-+ f"_--?f7-X-"C-=lf':H'""O--1'-!:(

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50

151i1im • lü-~t~1f.t~~f&~~il r~~~l.~~- ~, \

150./\ ~~~.œ\ ~{ÎlII_ \ 1

,-::1' c" . - -o. \ 1

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le~J ~~~~tc;:-o-t:"i:HI 1 ~:t:Ç::,;I~~~"III{

100

350 T

1

1

3CO rj

"C::(', I..:.- '-, :

i,1

200 +

9 1Cl 11 12 2 /;..., c::. 6 -,( 8 9 10 11 12 ~,

L 3 4 c::~' 6 7

J 5 9 1 '~I, \./ MOIS

~n precipitations -+- densité au repos =:r--.:

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Tableau 14 Variations du nombre moyen de femel les d'~ gambiae ~ par piège

de fenêtre et par nuit CF.P.F.N), fréquences des femelles à jeûn CAj)

et des femelles pares CP)

Zone d'eau salée Zone d'eau douce Zone d'étude

------------------------------------------------------------------------------------FPFN : % Aj : Exam.: % P : FPFN : % Aj : Exam.: % P FPFN % Aj Exam.: % P

--------------------- ------ ------ ------ ------ ------ ------ ------ ------ ------ ------ ------ ------

97 : 171

88)9: 6

99,7: 83

99,3: 132 38) 6

5 1 ) 8

1 1 , 2

o

: 00

o

oo0 - 0 - 0, 05 :

0 - 0 - 0

1 50 4 25 1 8, 3

0, 5 100 0 - : 185

0 - 0 - 5 1

0 - 1, 5

o

38,6

1 1, 4

51, 8

: 100

1

6

o

83

132

167

Juin 0,06 : 0

Ju il let 0

Août 24, 7 99, 3

Septembre :264,1 99, 3

Octobre 71,4 99, 7

~ovembre 1 , 5 88, 9

. .. .----------------------------------------------------------------------------------------------------------

TOTAL 6 1 , 1 99) 2 3 8 ~I 30, 6 0, 3 66, 7 : 4 25 45, 1 99,2: 393 30, 5

::::;',Jo;

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exprimés e,UlIS lit f o r me du riomb r e mo y e n de femelle') par p i è q e

de fenf~tn~ ct p a r nuit (J-'.P.F.N) mon t r o n t que le r e n d erue n t

des pièUes ilUUlllentc dU c o u r s de la s a l s o n p l uv i e u s o , a t t e l n t.

sun ma x l mum en Septembre et diminue à p a r t Lr d'Octobre

Ct ab l e a u 14).

I_'examen du tableau 14 montre que 99,2 'J" des femel­

les capturées par les pièges de fenêtre sont à j e ûr», Les

femel les gorgées et gravides ne représentent dans chaque

cas que 0, 4 'i, deI' e f f e ct if. Cet te dés e r t ion ma s s ive des

feme Iles n'ayant pas p r i s de repas de sang exp 1 i que en

partie les différences observées entre le T.A.H â l' inté­

rieur et la D.R. 1 (Fig. zo».

La comparaison de la D.R.l et du nombre de F.P.F.N

aux mêmes périodes en ce qui concerne les femelles gorgées

et les femelles gravides permet de constater que la D.R.t

est plus importante. il convient cependant de signaler que

le nombre de femelles qui quittent les habitations avant

le lever du jour est probablement plus élevé que le nombre

de F.P.F.N. En effet, des femelles peuvent sortir en emprun­

tant d'autres issues notamment le matin avant les séances

de pulvérisation de pyréthrine.

Les variations de la D.R.I. d'une saison à l'autre

au cours de J'année sont très importantes mais pour la même

saison d'une année à l'autre, elles sont très faibles

(tableau 13).

Les variations de la D.R.1. sont directement liées.

à l'jntensité des précipitations. L'observation de la figure

19 permet de noter l'existence d'une corrélation positive

entre la D.R.I et la pluviométrie. Cette corrélation est

plus nette au cours de la saison pluvieuse de 1986 Que celle

observée entre le T.A.H et la pluviométrie ou entre cette

dernière et le nombre de F.P.L.N (Fig. 17 et 18).

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nombre defe melles

Fig. 20 comparaison du taux dage ss iv ite avecla densite au repos 1 a 1intérieur l.

......c<r.

\\\

1

\i\•

1

•{~11

1 \

/••\

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•·1,1 \, l

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o 0 i ..........e .-.--.---.-.----..".-----o~~ 1 1 i --:c,.~.--._-.-.-.-.-.-~, ! 1 ----

sc

100

150

200

250

350 T

t300

a 10 1 1 12 1 2 -;-....:1 5 '" 8 9 l '-'. : 1 1 -; ]

~, <: Li h -; ~ ....., 1( ! 1 MOIS.-' J 1 ~ ; , 4- - ~ -,'~' Ij - , ..-'

1984 1985 1986

-0- (!'?r,:it':' au repos -.- taux ij'age,:,sil/Hé

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lÙb -

La D.R. 1 subit de légères variations en fonction

des zones écologiques et des variations parfois importantes

selon les vi llages dans la même zone (tableau 13). Il existe

également des variations d'une case à l'autre dans le même

vi J lage voi re la même concession. Le nombre d'occupants

oui es d i me n s ion s des cas es n' exp 1 i que n t pas t 0 u j 0 urs ces

variations. D'autres facteurs interviennent dont la nature

du toit des habitations, les femelles d'~ gambiae ~

étant plus fréquentes et plus abondantes d'une manière géné­

rale dans les habitations avec un toit de chaume.

Dans l'ensemble, la D.R.I est plus faible que

le T.A.H à l'intérieur enregistré aux mêmes périodes (Fig. 20)

Il a p p a r a i t ainsi qu'en saison pluvieuse, la majorité des

femelles endophages quittent les habitations avant le lever

du jour. Il n'en est pas de même en saison sèche, période

de faible densité anophélienne où la différence entre le

T.A.H et la D.R. 1 est très faible Ct a b l e a cx 9 et 13).

4.4.3. Capture à 'aspirateur à bouche

Les feme Iles capturées à l' asp i r a t e u r é t a i ent

surtout recherchées pour les études cytotaxonomiques. Ce

type de capture a cependant permis de remarquer que la

D.R.I le matin était semblable à celle enregistrée à divers

mÙI'II~I\t de 1a journée.

Les femel les récoltées par cette méthode n'ont

pas été prises en compte pour le calcul de la D.R. 1.

4.4.4. Recherche des femel les au repos

à l'extérieur

Des recherches infructueuses de femel les et indices

d'A. gambiae~ ont été effectuées entre Novembre 1984

et Novembre 1985 dans les abris extérieurs proches des

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lu / _

habitations humaines. Seules 6 femel les ont été capturées

sur des feui 1 les de râniers servant de toit à une cuisine

sans mur. [1 convient cependant de signaler que nous n'avons

pas cherché systématiquement ~ gambiae ~ pendant la

saison pluvieuse dans la végétation basse à proximité des

gîtes larvaires où les femelles exophiles peuvent trouver

des lieux de repos adéquats. Par contre en saison sèche,

nous avons cherchè, en vain, dans les galeries forestières

et dans les différents endroits susceptibles de servir d'abris

à ~ gambiae s.l.

4.5. Age physiologique des femel les

d'A. gambiae s.l.

4.5.1. Age physiologique moyen (taux

moyen de parturité)

La fréquence des femel les pares a été étudiée sur

12902 specimens soit 18,1 % du total des femelles d'A. 9am­

b i a es. 1. cap t ur é es. Let a u x moyen de par t uri t é en reg i st ré

pour l'ensemble des femel les examinées est de 48,1 %. Ce

taux varie selon la zone écologique et dans chaque zone selon

la saison (tableau 15) et la méthode d'échanti llonnage

(tableau 16).

D'une façon générale, il existe dans la vallée

du marigot de Bignona une corrélation négative entre les

variations du taux de parturité et cel les des densités

d'~ gambiae s , I . (fig. 21 et 22). C'est ainsi qu'à l'aug­

mentation du T.A.H de la population anophélienne correspond

une diminution de la fréquence des femel les pares et inver­

sement. Cependant, cette corrélation n'est pas parfaite,

c'est ainsi qu'au cours de la saison pluvieuse de 1985,

le T.A.H maximum est enregistré en Septembre mais le taux

minimum de parturité l'a déjà été en AoGt.

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Tableau 15 Variations saisonnières et locales de la fréquence des femelles paresd'A. gambiae s. 1.

_________. _._·_-0 .__

% ppares

Zone d'étude

LI i s séq .

douced'eauZonesaléed'eauZone

!. ...IDlsseq.

·1

1'11

_______ . . .__ . _ 1. 0_... 000 L. •. _. _. _ •• _ •.. _ .•. _ .. ._ •.•..•.••.... .•__ .. __ 00._ •. __ ~ . '.. 0 .0 .0.1 i :!;

1 plo P D"' IlL' P1 ares l 'ô 1 sseq. 1 pares l 'ô1 1 : i 1 1

__0 _0 . ..... _ .0.1. _. ._. 1. ._ .~ .. , .1 .. 0 .~ . .. _.•._._

~

Clco

38,9

52, 1

70,5

73,4

77,4

48,8

74

192

207

1078

4147

105

282

248

4309

7958

50,9

54,7

81, S ;

88,9 1

324

9

22

46

637

3266

2552

1111

46 : 100111

1395 :111

8 111111

1111

18 111

1 1 1 1 1-------T------I-------r--------r-------T--------~

1 1 1 1 11 1 : 1 11 1791 1 54,8 112902 1 6298Il! 11 1 11 1 1 1

36,9

50,9

72, 7

46,8

72, 3

68, 766

189

146

1354

2752

4507

96

260

202

3672

5406

1986Novembre

Novembre 84 - Mai 85

Novembre 85 - Mai 86

TOTAL

Juin - Octobre 1986

Juin - Octobre 1985

111

. 1 1---------------------------r---------r--------r-------1 11 1

1 9636 1! 1

11

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Tableau 16 Variations de la fréquence des femelles pares selon la méthode d'échantillonnage

(de Novembre 1984 à Novembre 1986)

0 0 0 0 0 0 0 0 0 0. . . . . . . . . .Zone d'eau salée Zone d'eau Zone à'

% P~ombre :Pare

Nomb r e :: Examiné :

.% Pi\ombre :

Pare~ombre :

: Examiné :'! PNombre :Pare

Nornbr e :: Examiné :

~éthodes d'échantillonnafe

0 ------------------------- 0 0 .- 0 0 0 0 0 0 0 0. . . . . . . . . . .

Appâts humains : Intérieur : 3609 : 1643 : 45,5 : 1340 : 701 52,3 : 4949 : 2344 47,4:

Extérieur : 2011 954 47,4 : 833 : 417 : 50,1 2844 : 1371 : 48,2: : :

Faune résiduelle : 1841 933 : 50,7 : 376 : 261 : 69,4 : 2217 : 1194 : 53,8:

Piège lumineux : Intérieur : 926 399 : 43,1 : 411 : 199 48,4 : 1337 : 598 : 44,7: : : : : : : : :

Extérieur : 248 : 101 : 40,7 : 67 : 44 65,7 : 315 : 145 : 46,0: : : : :

Etables : St l 8 : 334 : 60,9 : 222 : 160 : 72,1 : no 494 : 64,1: :

Galerie forestière: 64 : 24 : 37,S : 13 : 8 : 61,5 : n : 32 : 41,5:

Piège de fenêtre : 389 : 119 : 30,6 : 4 : 1 : 25,0 : 393 : 120 : 30,5

:-------------------------------------:---------:---------:---------:---------:---------;---------:---------:---------:---------:

Total 9636 4507 46,8 3266 1791 54,8 12902 6298 48,8:-------------------------------------:---------:---------:---------:---------:---------:---------:---------:-----_.---:---------:

Total : Appâts humains 5ô20 2597 46,2 2173 1118 51,4 7793 3715 1 - --+ 1 , 1

--------------- -~--------

c~

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FIG. 21 Variations du taux de par t ur ite etde la densite de femelles agressives dans la

zone d'eau salée% pares densite

~

e

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. ~ r,

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L11 12

4(\,.)

50

20

10

o

30

60

100

90

80

70

1984

-0- Taux de parturite

1985

-.- Densité agressive

1986

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densité

FIG. 22 Variations du taux de part ur ite etde la densité de femelles agressives dans la

zone d eau douce% pares

j ,:l:J,.... ~~I,)

2,Cl

-,(",1 ;.,)

6()

50 ~-......40

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() 1 0==r=o-+-.-+-.-+-.-+-. / \ 1 . / ;"'_A i

150

100

250

2UO

'1 12 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 2 3 4 5 6 7 .j 9 1Cl 11 MO l S

1984

-0- Densité agressive -e- Taux de par tur ite

1985 1ge6

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IlL --

4.5.2. Variations saisonnières du taux

parturité

La fréquence des femelles pares diminue au cours

de la saison pluvieuse, le niveau le plus bas est observé

en Août ou en Septembre. ~lle augmente à partir d'Octobre

e t est généralement supérieure à 50 'f, au début des saisons

sèche et pluvieuse (tableaux 17 et 18).

La diminution de la fréquence des femel les pares

en saison pluvieuse est directement liée à l'afflux impor­

tant et cont i nu de jeunes feme 11 es.

La fréquence de femelles pares varie de façon

significative d'une saison pluvieuse à la suivante par

contre, la différence entre les taux de parturité enre-

gistrés durant les saisons sèches de 1985 et 1986

est imputable au hasard. Les taux de parturité d'~ gam­

biae s.l. quelque soit la méthode de capture évoluent de

la même façon au cours des différentes saisons (tableaux 17

18, 19 et 20)

4.5.3. Variations du taux de parturité

selon la méthode de capture

L'examen du tableau 16 permet de constater, d'une

part, que les femelles capturées dans les étables (pièges

lumineux) et celles collectées dans la faune résiduelle

sont significativement plus âgées que les femelles capturées

par les autres méthodes et d'autre part, que la différence

entre les taux de p a r t u r l t é des femelles capturées dans

les étables (64,1 %) et dans la faune résiduel le (53,8 %)

est significative. Par ailleurs, les taux de o a r t u r Lt é des

femel les capturées par les autres méthodes (appâts humains

et pièges lunlineux) sont comparables. La fréquence des

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Tableau 17

- 113 -

Va~iations saisonniè~es et locales du taux

de pa~tu~ité des femelles d'~ gambiae s.l.

captu~ées su~ appâts humains

Mois· Zone dl eau sa 1ée . Zone d'eau douce. Tota 1· . .------------------------------------------------------------------------: Nb r e : Nb r e :: Exam. : Pa r e s :

o p: Nb ~e: Nb r e :'Ô

: Exam. : Pa r e s :(J p: Nb ~e: Nb r e :'ô

: Exam. : Pa~es:

· .. . .. .. .. .. .. .... .. .. .. .. .. .. .. ..--------------------------------------------------------------------------------------------

Novemb~e 19E4 34 21 61 , 7 19 19 lOO 53 40 75,4Décemb~e 8 7 87,5 1 1 100 9 8 88,8Janvie~ 19 E5 0 0 0Fév~ie~ 0 0 0"'la ~ s 0 0 0.Av~ il 0 0 0Mai 7 7 100 0 7 7 100Juin 68 56 82,3 1 0 0 69 56 82,3Ju il 1et 673 421 62,5 157 91 57,9: 830 512 61,6Aout 1085 393 36,2 516 176 34,1 : 1601 569 35,5Septemb~e 1171 603 51,4 681 346 50,8: 1852 949 51,2Octob~e 527 359 68,1 383 295 77 910 654 71 ,8Novemb~e 19 9 47,3 1 1 100 20 10 50.Janvie~ 1986 0 0 0:Ma~s 0 0 0Mai 1 0 0 0 1 0 0Juin 3 2 66,7 0 3 2 66,7Juillet 15 10 66,7 4 3 75 19 13 68,4Août 712 245 34,4 99 42 42,4: 811 287 35,4Septemb~e 746 182 24,4 291 131 45 1037 313 30,2Octob~e 455 207 45,5 12 6 50 467 213 45,6Novemb~e 96 75 78,1 8 7 87,5: 104 82 78,8

Total 5620 2597 46,2 2 j 7J 1118 5 l ,4: 7793 3715 47,7.. .. .. .. .. .. .. .. .... .. .. .. .. .. .. .. ..-------------------------------------------------------------------------------------------

r~uv. 84 é1 "'1 él i 85. 49 35 71 ,4 ~O 20 1(JO 69 55 79,7

Juin cl Oct. 85: 3')24 !tU 2 S2 InH 908 52,2: 5L62 :2740 5L, 1

Nov.E5 il LO l) L, 'i 100 LI 10 47,6Mai 1 (H; b

Juin à

Oc l . EG 1911 6L,6 11,4 L,Oh IHL /44,8: nl7 82H 15, /,

: : :.. _---- ._-,---- -----_.-- - ---.._._-~---- -

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- 114 -

Tableau 18 Variations saisonnières et locales du taux de

parturité des femelles d'~ gambiae ~

collectées après aspersion de pyréthrine

·r-----~------~-----~-----1 l , 11 ! 1

: % P~~amin~!Pares: % P

11

Zone d'eau salêe 1 Zone c:'eau douce11..........- - - - - - - - - - - .. ,- - - - - - - r - - - - -'r - - - -,- - - - - ï ... - - - ..

: 1 1 1 11 1 1 1 1iEx am i o è ' Pa r e s i % P iEx arn l J. a r e .i 1 1 1 1, "

Total

47, 5 4

46,7 43

39,9 78

75,7 1 57

77,3 1 6

1

48

47,(;

83, ;,

83, ";;

96, )

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45, l

78, l

77 ,9

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100

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1

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110

174

154

46

1

1

18

29

1

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86

229

386

197

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1

1

100

50

53,4

65, 3

84, L

83, 3

100

100

100

7

14

1

2

23

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48

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1

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80 1

72, 7

93,3

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1

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123

106

41

11

15

1

oooo5

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182

308

140

53

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év rie r

u il 1et

uin

anvier 1986

ars

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ovembre

v ri 1

-é c emb re

eptembre

ctobre

anvier 1985

io vemb r e 1984

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so, L

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51, 4

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66, 7

66,7

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66, 7

66, 7

1 76,9

2

10

101

30

234

86

3

15

721

39

424

280

206

57

964

85

86

- Octobre 86

84 - Mai

- Octobre 85

85 - Mai

uin

uin

uin

u il 1et

1111111

hO,8 1 44:11

62,6: 395 :1581 1

91,6 1 218 11121 1

72 46 ;53,9 13, 10 76,9: 85 : 561 l , 1 1 1 l ,

-------------------~-------+-----~----~-----·I------~------~------~-----~-----1 Iii 1 ! j 1 ;

OTAL : 1841 : 933 : 50,7 : 376 : L61: 69,4 : 2217 : 1194 : 53,0--- -- __ - - 1__ - -- __ -1- - - ~. -l .. J L i .L .L _ •. .

1 1 : 1 l , ! 1

: 27 : 23 05,2 21: Li 1 1 0 0 48 441 1 1

1359 49,8 183 1 11-5 68,3 904 14841 1

: 44 77,2 7 6 85,7 6411461 47,8 152 ~9 65,1111

ai

ctobre

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ov.

ov.

ovembre

.e p t ernb r e

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Ta 81e a u 19 Varlatlons saisonnières et locales du taux de paturlté et de l'indice sporozoitlque (1S)

des femelles d'A. qambiae s.l captur~es par les pièges lumineux ~ l'intérieur et ~ l'exté-

l'leUr des habitations.

......

......V"

1

1 ~one d'eau sa lée - - T--- -zr:" d 'eaudou ce 1 :n~ ~ : étude

------------+--------r---r----r~-~---.~-~ r .----

1 ! Exam. Pares o~ P 15 bam Pé3res u~ P 15' Exam Pares o~ P 15\ --_._- ----+ ------ ---. --------- _.- -_.. -~~~~_ .._.+-~--+----I

No,embre 1984 \ Irrr.ér i eur 1 15 15 100 o' 0 " 15 100 0a :

Min 1985 Exténeur 0 0 0----------------------- --------j------+------ ---_._.+---- ---- ---- - .._--~_._-- ---- ._-- ----+----+----\

JUln è Oc~oOre Int~rieur R19 284 45,9 0 370 175 47,3 0,54 q89 459 46,4 0,20

1985 ~xtérleur 248 101 40,7 0 S7 44 65,7 0 31~ 14~ 4R 0-------------- --- _.--- _.•.._--_. _.- ------ -_.- ---_... __ ... ._- - ._---- ....._- - -_. __ . - -_._------- _._--_._. --

i1

Novembre lq85 Tntérleur 18 11 72,2 0 0 18 13 72,2 0 1

è 1 1

., - 1:.106 1 Extpneur 0 0 0_____________+- -r- . . - _._. ._ ------ ----.. - --------1-------------

~Uln è 8ctobre Intérleur 253 79 31,2 0,79 41 24 58,5 2,43 294 103 35 1,02

198r-:: Exténeur - - -1

, 1qB c Intérleur 21 8 38,1 4,76 0 21 8 38,1 4,8 1,'DvernOrE: __ ')

Extérieur - - -,

-------------""""'+-------t-'-----+------ f-- ~" _+ i --t -+ +-_---1,

Intérieur li 926 399 Ll3, 1 0,32

1

' 411 199 48,4 0,72 il 1337 598 44,7 0, 4~

Total ,1Extérieur 248 101 40,7 0 R7 44 65,7 0 , 315 145 46 0

_________ . __ .-0 __ • . __ .•. __ . __ . : . __ --. _ .. _ . _ ..• --. -~---- .- -- __- 1. -.. --- - - - _ .....-_. ._-'-__--'

F:xôc ~o~hre de Çemelles examlnées D;'; P pourcentage rie femelles pares 15 indice sporozoitique.

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Tableau 20 Variations saisonnfères et locales du taux de parturité et de l'indice sporozoTtique(I.S)

des femel les d'A. gambiae ~ collectées par les pièges lumineux dans les étables et

les galeries forestières

>-'

>-'(TI

o

o

o

o

o

o. 1 . 1va e r, e 1

1

-----.-J-

o

1985

1986

1985

1986

à

Octobre

Octobre

TOTAL

Novembre

Juin

Juin à

Novembre

Novembre 1984 à

Ma i 1985

._.- - .... _.--_.__.._- '-",--" - _..__._--,-----------------.__.... ,- _...... ----,------------------_._---

: : Zon<;j dl eau sa 1ée : Zone d'eau douce : Zone dl étude---------------------~---------~----_·~------I------------~-----------------------~------------------ _

1 1: 1 1 l , 1 1 1 l , 11 1 '.. 1 plo plI Si,.. 1plo plI S lE 1 plo P 11 1 c xarn . 1 ares, 'li l ' Icxam'I ares, 'li l ' I·xam. 1 ares, 'li 1 I.S.1 1 1 1 1 1 J 1 1 1 1 11 1 Iii 1 1 1 1 1 1 1

- - - - - - - - - - - - - - - - - - - -1- - - - - - - - - - 1- - -' -. - - -i - - - - - -1-' - - - - - -; - - - - - -t - - - - - + - - - - - t- - - - - - .. 1- - - - - -; - - - - - - + - - - - - t- - - - - - ..;- - - - _.1 1 1 1 1 1 Iii 1 1 1 11 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 11 1 1 1 l , 1 1 1 1 1 1 11 1 1 1 1 1 Iii 1 11 Etable Il •. 11 73 Ib5,8 1 0 1 51 51100 10 '116 1 78167,21 1 1 1 1 1 l , Il! 11 G 1 . 1 0 1 1 1 1 0 1 1 1 1 0' 11 a e rie 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1_____________________ ~ ~-.- ~------~-----~--- - - ~ - - - - - L ~ ~-- ~ L-- ~ ~ _1 1 1 1 1 : 1 1 1 1 1 1 1

: Et a b 1e :2 3 1 : 1 5 2 : 6 5 , 8 : 0 : 1 8 1 : 1 3 5 : 7 4 , 6 : 0 : 4 1 2 : 2 8 7 : 6 9, 7 :1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1

: Galerie :J3: 24: 38,1 : 0 : 13: 8 :61,5 : 0 : 76 : 32 :42,1 :1 1 1 1 1 : 1 1 1 1 1 1 1

---------------------,---------,-----,------,-----,--- - - ~ - - - - - r - - - - - r - - - - - ~- - - - - , - - - - - - r - - - - - r - - - - - ~ - - - - -

Il! 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1Etable 1 0 1 l , 1 1 1 1 1100 1 1 1 1 1 1100 1

1 1 1 1 1 1 1 1 l , 1 1

. 986 " 1 i 1 0 1 0 1 0' 1 1 1 IiiMa 1 1 1 Ga 1e rie 1 1 1 0 1 1 1 1 1 : 1 1 1 0 1 0 1 0 ,_____________________ L L ~ L ~ ~ L L ~ ~ L L ~ ~

1 i 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 11 1 Iii 1 1 1 : 1 1 1 11 Etable 1 141 1 55139 1 0 1 34 1 18152,9 :2,94 1175 1 73141,7 10,57l ,! 1 : 1 1 1 1 1 1 11 Ga 1e rie i - 1 : 1 1 - 1 1 1 1 _ 1 1 1

1 1: 1 1 1 1 1 1 1 1i 1 1: 1 1 1 1 1 1 1

---------------------~---------r-----~------~-----,-----T-----r-----r-----~-----,------r-----r-----~-----

1 Iii 1 1 1 1 1 1 1Etable: 64: 54:83,1: 0 : 1: 1 :100 : 0 : 65 : 55 :83,3

1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1" l . 1 1 l 'Iii 1 1 1va e rie 1 - 1 1 1 - 1 1 1 1 -'- 1 1 1_____________________ L L ~ L .i L L L ~ J L L ~ _

1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 11. 1 1. 1. : il' 1 1 1 1 1

l:table 1 548 1 3341 bO,9 ! 0 1 2221 160 i 72,1 10,451770 1 494164,1 10,1)1 1 : i 1 1 1 1 1 1 11 1 1 1 1 1 1 1 l, 1 1

64 1 24 1 37,5 1 0 1 13 1 8 161,5 1 0 1 77 1 32,41,5 1

1 1 1 : ! 1 1 Iii 1---~- 1 .. 1 1 1 l , J -l 1 1-.---

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- 111

f e mo l 1c" Pil r e s p a ri Il i cel l ~~ s q LI i q LI i t t e n t 1(~S Il dU i ti 1 t i (1) ~,

a v ant. le l o v e r du jour est l a plus fa i b l e . Cependant, pour

les mêmes périodes de c a r.t u r e (de Juin é'l Octobre), le

t au x de parturité de ces femelles (29,2 'i,) est c omp a r a b l e

à celui des femelles c a p t u r é e s sur a o p â t s humains à l'exté­

rie u r ('2 <J , 4 'i,) ma i s s i çJ nif i Cil t ive me n t p l LI S fa i b l e que cel u i

des f eme I Le s capturées sur a p p â t s humains é'l l'intérieur

(37,L, '1,).

De ces observiltiuns,

les remarques ci-après

est possible de faire

la tendance à l "e ricio p h a q l e des femelles d'~

galllbiae s.l. signalée plus haut n'est p a s liée à l'âge

des femelles.

la compos i t i on en âge des f e rne 11 es capturees

aux pièges lumineux est c ornp a r a b l e cl celle des femelles

capturées sur appâts humains dans les mêmes sites (Inté­

rieur - Extérieur).

la composition en âge des femelles capturées

au cours de la nuit à l'intérieur et à l'extérieur des

habitations et celle des femelles collectées dans la faune

rés i due l I e font penser que la fract ion endoph il e des popu­

lations d'~ gambiae s.l. est constituée en majorité de

femel les très âgées.

l'âge moyen des feme l l es capturées dans les

étables fait penser également que ces étables servent pro­

bablement de lieux de repos à la fract ion endophi le des

populations, la relation entre une probable zoophi 1 ie et

l 'âue des femelles n'étant pas vérifiée.

4.5.4. Variations locales du taux de

~rturité

La fréquence des femel les pares est significative­

ment plus élevée dans la zone d'eau douce (54,8 %) que

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l l h -

li <l Il S celle d' e a u s a 1é e (4 b ,H '!,). Ct! t t e v il r i il t i 0 Il dut a U x

Je pa r t u r l t é est J'urH! fd(,:()11 lJôllôrélle o b s o r v é e chez l e s

femelles collectées par c h a c un e des méthodes ut il i sées

et a u cours des di f f é r e n t e s s a i sons de l'étude. Elle peut

é q a i eme n t être associée ,'1 celle du T.A.H décrite plus h a u t

(voir 4.1.2.) qui est liée aux (jÎtes larvaires d'~ ~

b i ae s. 1. Il est cependant utile de signaler que des varia-

tions locales de la fréquence des femelles pares sont

observées d'un village il l'autre à l'intérieur d'une meme

zone (tableau ~l). C'est ainsi que les taux de parturité

des femelles enregistrés à Takème sont significativement

plus élevés que ceux observés dans les autres vi 1 layes dont

Ousseuk situé dans la même zone. Dans les vi lIages de la

zone d'eau salée, les différences entre les taux de partu­

r i t e des femelles collectées dans la faune résiduelle

comme cel les des femel les capturées sur appâts humains à

l'extérieur sont significatives. Elles sont par contre,

imputables au hasard chez les femelles capturées sur ap­

pâts humains à l'intérieur des habitations.

Dans l'ensemble, les taux de p a r t u r l t é des femel­

les d'A. 9ambiae s.l. sont plus élevés dans les vi lIages

de la zone d'eau douce que dans ceux de la zone d'eau salée.

La situation et le nombre des gîtes larvaires dans chaque

zone écologique voi re dans chaque vi lIage qui expl iquent

les variations locales du T.A.H ne suffisent pas pour celles

du taux de parturité. D'autres facteurs

doivent intervenir.

non identifiés

4.5.5. Variations horaires du taux de

partur i té

Les variations horaires de la fréquence des femelles

pares ont été étudiées chez les femelles capturées sur a p p à i. s

humains au cours des saisons pluvieuses (de Jui 1 let à Octobr~).

L'examen du tableau 22 permet de noter que la frequence

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Tableau ?1 : Variatlons d'un village è l'autre du TAH, du taux de parturlté et de 1'15

des femelles d'A. qRmhtae s.l.

. -~-- ....... -- ----- - -._------------- _. --_._~

Appâts hum"1ins Appâts humairis Appâts hUr'lains Faune réslduelle',térF" ,~ r:tprie' --~ Tata'

TAH 01, P r5 TAH SI, P 15 TAH 0; P 15 DRJ 0; P rs---- -

Affimam 8G,4 45,4 0,2f'3 55,S 51,':"' ° 76,6 47,2 0,17 6,9 52 0,3CJ

--_.- -- -- - - ------

Tendimane 59,1 46,8 0,29 44 55,~ O,lCJ 51,Fi 50,/ 0,22 2,L1~ 49, : °- - -- ------ - -

Diagobel 93,6 45,7 0,45 60,4 40, :! 0,15 77 43,8 0,35 7, 1< 59,1 0,20

-- .- - - -

Kand i ou 60,5 44,4 0,33 54,9 43,1 0,22 57,7 44 0,29 6, Sr:: 43 0,48- - ----,- ----- -------

Tal(eme ')2,7 1.)0,2 0, 7~l 44,0 (-j4 0,58 48,7 61,7 0,70 3 , ')' 74,2 3,26

OussetJk 43,8 45,1 0,3CJ 29 3'1,8 ° 3f'3,Ll 41,6 0,23 2,89 62,? 4,69

T.A.H. = taux d'agressivitp. è l'égard de l'homme

% P = pourcentage de femelles pares (taux de parturité)

T 5 = indice sporozoïti~ue.

<.:::.

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- 120 -

TAbleAU 22 Variations horaires de la fréquence des femel les pares

i.1,

% P

44,0

50, 5

46,2

47

32,3

42, 7

42,2 !

i

45, 1 !

47,3

47,4

48,5

49,8

43, 7

46,6

66

138

199

264

295

367

439

445

395

349

330

224

TOTAL

204

323

471

585

624

774

905

893

780

753

702

51335, 1

34,9

34,3

37, 7

41,8

38, 1

36,2

27, 7

26,5

23,8

31,6b

40

96

79

60

533

115

1'0

26

34

57

24

82

80

103

293

Jui 1 let-Octobre1986

171

235

233

273

275

252

218

912

1422

35,4 46

49,8 98

50,3 143

51 , 1 180

5 1 210

52, 7

50, 1

52,9

53,4

55,2

55,2

50,5

51, 8

47,9

,. -- _.. - --- - _. -; _.- - - - -- _. - -- _..-- -- ..

56

112

165

207

211

285

359

342

279

253

1648

1036

505

501

484

342

158

225

328

405

414

539

672

620

3124

2069

J u i Ile t - Oc t 0 br e1985

07h

07

1111

1 251111 1641 .

i Iii 1 i ,1 Iii Il! ; !

,. ...l. 1-- • 1 ...J __ ~ •.• ...J ~ -J ,__ ...:. . _L _

, l ' ! 1 1 11 1 1 1

5193 : L684 51,7 L334 826 35,4: 7527 :35101 11 11 1___,..- ---.-,__ - _0_.-, - .-" _1 \ 11 1 1

32,1 1 2981 11329 11 1 11 1 1

37,5 : 4546 :2181 : 481 1----

1______.1..1.. ---;

111

1J

Il h

9h - 01h

16

t9 - 20

?0 - 21

? 1 22

22 23

? 3 - 00

)0 - 01

JI - 02

) 2 - 03

J 3 - 04

J4 05

15 - 06

1- - .- ._. - - - - - - - i· -- - 00 •••• -- , _. _ ••••• _. - '0 _ 0_

1 1 l , 1 1i c xarn i nr Pares' % P iEx arn l n ;' Pares 1 % P 'Ex arn l n e i, Pares1 1 1 1 1 11 1 1 1 1 1 1

- - - - - - - _0 0- . .1 - - - - - - _.0:_ - - - - _. .L- - - - - - ~ - __ - - - - ~ - - - - o. - - .:_ - o. • -.i '0_ ...0__ 0 o. 0 _ ..._. 0_ o ••

il:1

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121 -

Des femelles pares a uqme n t o p r o o r e s s i v e nte n t a u cours Lie Id

nuit, a t t o i n t son maximum e n t r c 3 li et 4 li et diminue entre

LI li et '-' H p o u r se s t a b i 1 l s e r jusqu'à 7 fi (Fig. :: 5). AillSi

les taux horaires de parturitê varient de façon significa­

tive au cours de la nuit et ceci est valable aussi bien

pour 1985 que pour 1986.

La fig ure 2 3 et let ab l eau 2 2 1110 nt r e n t qu'a u x

d i f f ê r en tes t ra n che s ho rai r es de l a nui t, ] es f e me l les

examinées sont plus âgées en 1985 qu'en 1986. On remarque

également que dans l'ensemble, les fréquences horaires des

femelles pares sont plus élevées dans la seconde p a r t l e

de la nuit. Ce n'est c e p e n d a n t p a s le cas en I l) 8 5 o ù les

femelles capturées à l'extérieur dans la première partie

de l a nui t son t l é g ère me n t plu s il g é e J (5 3 , 9 % d 2 P é r es)

que celles récoltées dans la seconde partie de la nuit

(50,8 %). Les taux de p a r t u r i t è des femelles capturées à

l'intérieur aux mêmes périodes sont significativement

différents avec respectivement 47,3 % et 54,2 % pour la

première et la seconde partie de la nuit (fig. 24). En

1985, cette évolution de la fréquence des femelles pares

est observée dans chaque zone écologique.

Il ressort de ces observations que la fréquence

des femel les pares dans les captures sur appâts humains

d'une part est plus élevée dans la seconde partie de la

nuit et d'autre part évolue de lô même façon que le cycle

d'agressivité.

L'examen des figures 25 et 26 montre, en effet,

que 'agressivité des femel les pares augmente comme leur

fréquence au cours de la nuit pour atteindre son maximum

dans la seconde partie de la nuit.

Les cycles d'agressivité des femelles pares et

nu l l i p a r e s en 1985 (Fig. 26) sont comparables e t l r- u r s

fréquences au cours de la nuit (;(1 dans les deux parties

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FIG.23 Comparasion entre les frequences horaires des

femelles pares d'A. gambiae s.l entrejuillet et Octobre 1985. 1<)86 et 19k')"1 C)k6

Pourcentagede femelles

..-_._--.----.... - .... - .. - .._~----- ...... _.~_.- --.--. _.- - ..-- - -----.-._-- .-~. _...-----.-

'- .. 0--- .. _'. __ <)

-. ---()--

-,. - ---.

.....P',J

P',J

-.-,.'-"-..-.....'.

().

-"-~o ~.- -'- - 0- ......

.0"'--.

"

/ ---- ---.-.~.....-----

//1,../

1- 0

~----- ....>:o~ --------0//

40

30

sa

20

60

10

1 ----+------- + ------.-- t· ---. ----.+-- .. -- - -+ -_.--.. ----1'---'o20 2i '":''":'..... 2'5 ',,--! ';

L. ,) .~c;

----- - ---~-- - ._- - - ....

J r!

-.- 1985 ·0- 1986 -.- 1985 -t 1986

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Pourcentagede fe me Iles

FIG. 24 Comparaison des frequences horaireslies fc me Iles pares endophage s et e xop h age scl ,\ ga mb iae s.l. entre juillet et octobre 198~

, -,lr 1 _

" 1

1

1

11i

:::\_i + o.-.

......NVJ

--...--.........

o

"">,..... ,.-~ _.------ '-'---- -- ------------,)~~ --><---0__ -----..-.----. (i .--'

. - ..)

- -. - -_.-- - .-,.--- ,

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~-('o-- --

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: ,/! 'ot /w//

rt

1,- 1, '- ,

4(~

20

:: ()

3e

+- ~._ _J.. • .-j- _ --+... - .- --'- -- --t-- -- -- - - --'--r-- ---- - -- t~-· ~. ------- - --+.-----

=: HEURE:

.- Femelles en c1orhages'::" Femelles exop hage s

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FIG. 25

nombre defemelles

endophages

Corn p ar aison entre les cycles dagre ssiv ite des fc melles paresendophages et exophage s (l'A. gambiae s l.

1Juillet-octobre 1985 et 1986) nombre defe melles

exophages

-:' =:" -'1..:..... ~. ..'

') '-, ') r-•• 1

; Si) 1

1 :~) l.~) -4- •

.-•

()~_ ./

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i ,~ 0'. /~

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--._~- ---------+--------~-- 1 ----+ -------l.-- --+

4)

i _+ LOi1

i1 i i 0

20 21 .:... c:" "7.: _! u r .

L'7 4 5 r:o -; heures

'0- Femelles endophages -.- Femelles exophages

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FIG. 26

nombre de femellespares

Comparaison entre les cycles d ag r e ss ivrte

des femelles pares et des femelles nulliparesd A. gambiae s.I. entre juillet et octob re 198 ') nombre de

femellesnullipares

-wr-:

2(),) -+

-~ .-

.:.11~<' - T 3501

+ 300i1

0 __ :>-//»-> • ------___~1 250-+.--- -'--. ., i

-·0-----0· !-,

t, 200"-, ,<,

\ '. 1

t.....

150 f'V0 \J1

t 10011

1

l soi

11

1 u

~) 6 7 heures

•<,

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i --4--- -_...-+-,.-

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---~----------- --ii---·

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~.~.-

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,-

.<)- femelles pares -e- femelles nullipares

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1;c. 6 -

deI a nui t é vol u e n t d L1 nsIe mê 11l(~ ~ (' 1) 5. Les f eme l Le s Il u 1 1 i ­

pares sont plus fréquentes que les femelles pares et leur

cycle d t a q r e s s l v i t é (~~t s emb l a b l o il :.:{'ll,i d e la p o o u l a r. Lo n

ljl()b"le cr i «. ~~G).

En résume, o n peut retenir de l'examen des varia­

tiuns du taux de pa r t u r i t é que la fréquence des femelles

pares est plus faible en saison pluvieuse qu'en saison

sèche ce qui peut être dû à l'existence de gîtes larvaires

productifs en saison pluvieuse et à leur absence en saisun

sèche.

Les feme 11 es au repos dans 1es hab i tat ions 1e

jour (fraction endoph i le) sont plus âgées que cel les qui

sont en activité durant la nuit à l'intérieur et à l'exté­

rieur des habitations. La fréquence des femelles pares

est plus élevée dans la zone d'eau douce que dans la zone

d'eau salée ce qui est probablement 1 iée à une différence

de longétivité des femel les des deux zones.

4.6. Indices sporozoïtiques des femel les d'A.

gambiae s.l.

4.6.1. Indice sporozoïtique moyen (1.5.)

Au total, 15062 femelles ont été examinées pour

la recherche de sporozoïtiques de Plasmodium soit 21,2 %

de 1 r en sem b 1e des f e me 1 1es d'~ 9 am b i a es. 1. cap t u rée s .

La présence de sporozoïtes a été décelée dans les glandes

sal ivaires de 69 femel les soit un I.S. moyen de 0,46 %

LII.S. moyen varie selon la zone écologique et dans chaque

zone selon la saison (tableau 23) et la méthode de cap­

ture (tableau 24).

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Tableau 23 Variations de l'indice sporozoitique (1.5.) mo v e n des tërnë t t ës

d'~ gambiae ~ selon la méthode de capture

(de Septembre 1984 à Novembre 1986)

Zone d'eau salée Zone d'eau douce TOTAL~-----------------------------~-----------------------------~----------------------------------

Nbre : Nbre:: Exami nés: po s i tif s

Nbre : Nbrel . S. : Ex ami nés: po s i tif s

Nbre : Nbrel . S. : Exami nés: Po s i tif ~ l . S .

------------------------------------:---------:---------:---------:---------:---------:---------:---------:---------:--------------

Appâts humains - Intérieur 4041 14 0,35 1590 9 0,57 5631

Appâts humains - Extérieur 2334 3 0,13 98 ,; 3 0,30 3320: : : : : :

Pyréthrine (f2une r é s l du e l l e ) 2574 : 8: 0,31 : 645 :

25:

3,87 3219: :

Pièges l urr.i n e u x Intérieur : 926 : 3: 0,32 411 3 0,73 1337-

Pièges lumineux - Extérieur 248 0 0 67 0 0 315: : : :

Pièç;es l urri r.e u x Etables : 548 : 0:

0: 222 1 0,45 no-

Pièges lumineux-Galerie Fo r . 64 0 0 13 0 0 n

Pièges de fenêtre 389 0 0 4 0 0 393

23

6

33

6

o

o

o

0,41

0,18

1, 02

0,45

o

0,13

o

o. . . . . . . . .. . . . . . . . .

-----------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------

TOTAL 11124 28 0,25 3938 41 1,04 . 15062 69 0,46

------------------------------------:---------:---------:---------:---------:---------:---------:---------:---------:------------_.

Total appâts humains6375 17 0,2~ 2576 12 0,46 8951 29 0, 3 L

......N-....J

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Tableau 24 Va~iations saisonnie~es et locales de l' Indice spo~ozoitique (1.5.)

moyen des femel les d'~ gambiae ~

(de 5eptemb~e 1984 à Novemb~e 1986)

Zone d'eau salée Zone d'eau douce T v ï k L

D A T E 5. . .. . .----------------------------------------------------------------------------------------------

Nb~e Nb~e

:Examinéi Posit. :1 . 5 Nb~e

: Exam i nés:Nb~e

Pos i t . :1 . 5 Nb~e : Nb~e

:Examinéi Posit.:1 . 5

------------------------------------:---------:---------:---------:---------:---------:---------:---------:---------:-------------

De 5eptemb~e à Octob~e 1984 : 959 : Il : 1, 14 : 568 : 1ï : 2,99 : 152ï : 28 : 1,83: : : : : : : : :

De Novemb~e 1984 à Mai 1985 : 211 : 2 : 0,47 : 46 : 4 : 8,69 : 257 : 6 : 2,33: : : : : : : : :

De Juin à Octob~e 1985 : 5704 : 2 : 0,03 : 2635 : 12 : 0,45 : 8339 : 1':' : 0, 16: : : : : : : : :

De Novembre 1985 à Mai 1986 : 148 : 1 : 0,67 : 17 : 0 : 0 : 165 : 1 : 0,60: : : : : : : : :

De Juin à Octob~e 1986 : 3817 : 10 : 0,26 : 644 : 3 : 0,46 : 4461 : 13 : 0,29

Novembre 1986:

285:

2:

0,70:

28:

5:

17,85:

313: - :

2,231: : : : : : : : :: : : : : : : : :

----------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------: : : : : : :

Total : 11124 : 28 : 0,25 : 3938 : 41 : 1,04 : 15062 : 69 : 0,4 S

"­ce

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12 (l

4 • b • '1. Vil r i il t i u Il S dei' 1 • S. _I~Y~~

'1 c:1 1 •. " (' " t. Il li 1 f 1 <'~ 1- i () cl (l 0 uA.

Ydmbiae ~_ d l s p a r a Lt de Iii Illdjurit{~ des vi llil~Jes et ilug­

mente au c ou r s de l a saison pluvieuse pour- atteindre son

ma x l mum en Octobre et e n Novembre. En d e ho r s des périodes

OL! aucune feme Ile infectée n'a été capturée, les 1. S. 1es

plus faibles ont été enregistrés en AoOt 1985 (0,04 %) et

en Septembre 198G (O,()~ ':,).

D'une façon générale, l' I.S. est plus important

en saison pluvieuse qu'en saison sèche (Tableau 23). JI

convient également de signaler que l t 1.S. de saison sèche

correspond généralement à celui des femelles capturées en

Novembre.

L'examen du tableau 24 permet de constater que

parmi les femelles capturées à l'extérieur des habitations

et dans les galeries forestières par les pièges lumineux

de même que celles collectées par les pièges de fenêtre,

aucune n'a été trouvée porteuse de sporozoTtes. Parmi les

femelles collectées par les autres méthodes, celles récol­

té es dan s 1a fa une rés i due lIe 0 nt l' 1 . S. mo yen 1e pi u 5

élevé. Les I.S. des femelles collectées par les pièges lumi­

neux, à l'intérieur et dans les étables de même que ceux

des femel les capturées sur appâts humains (intérieur et

extérieur) sont comparables.

On constate cependant que l' 1 . S. moyen de 1 1 ensem­

ble des femelles collectées dans les habitatiuns (appâts

huma l n s , pièges lumineux et faune résiduelle) qui s'élève

à 0,61 % (62/10187) est significativement plus élevé que

celui des femelles collectées à l'extérieur (appâts humains

pièges lumineux) Qui est de 0,16 ~) (6/3712 femelles).

L' I.S. moyen de ces dernières est comparable à celui des

femelles collectées dans les étables (0,13 '-1, - 1/770 fe-

me 1 les).

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- ISO

1 c: X <lI1H ~ Il cle', t <l b 1P il U xLI, L 3 e t L 4 mo n t r e q U (~

"1 .~. dt~,> f(~m(~lles d'~ .:,Lilmoii!e ~ est s i q n ! f i c a t. ivc­

mc n t. p l i r ; o l o v é d a n s l n LUIH~ d't~au douce que d ari s Id ZUI1(~

cl 1 CilU Sd 1e e . 011 r o ma r cru e c o o e n d an t que seu 1es 1es h~llle 1 1(~',

colle c t ('~ (~s clans 1il ra un e r (~S i clu e l l e 0 n t des 1. s. S 1 lJ n 1 -

fl c a t Lv cmo n t différents d'une Lune écologique à l'dutre.

Ch o z les fome l l o s, c a p t u r è e s p a r les autres méthodes, les

1.5. sont c omp a r a b l e s entre les deux zones.

L ' 1 . S. var i e d ' un villa 9 e à l' au t r e ma i s il l 1 i 11­

t é r i e u r d'une même zone, la variation de 1'1.5. est impu-

table au hasard de même que pour les femelles capturées

sur appâts humains, les 1.5. enregistrés dans les différents

vi lIages sont comparables.

1 1 r:es sor t de ces 0 b s e r: vat ion s que d' une ma n i ère

générale, l' 1.5. présente les mêmes modal ités de variations

que le taux de o a r t u r i t é • Les femelles de la faune rési­

duelle qui sont plus âgées que celles en activité la nuit

ont un 1.5. moyen plus élevé. Les variations locales de

l' 1.5. sont également imputables aux femelles de la faune

résiduelle.

De ces observations) on peut faire les remarques

suivantes

les femelles collectées par les pièges lumi­

neux à l'intérieur et à l'extérieur et celles capturées

sur appâts humains ont des 1.5. qui comme leurs taux de

parturité sont comparables. Cette homogénéité dans les

résultats obtenus aux pièges lumineux et sur appâts humains

fait penser que ces deux méthodes ont échanti l lonné dans

les mêmes populations d'~ gambiae s.l. de la zone d'étude.

L'I.S. moyen plus élevé des femelles collectées

dans la faune résiduelle peut s'expl i q u e r par la différence

d'âge moyen entre la fraction endophi le de la population

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l ~ 1

et 1<1 f r a c t l o n exophile. AI11Si dans la po p u l a t t o u d'6--"-

S)a III b i a e ~ <1 9 r (~ s s ive pOLI r- l' h U nun e ,la fr- il C t i une 11d () Il h i 1 e

a un li y e et uni. S. mo y o n plu S (, 1ev é s que ce u x deI é1 f r ,3 C ­

tion exophi le.

4 . 7. Pré f é r elleest r 0 III ~L(l u es d'A. 9 am b i a es. 1 •

Ltori~Jine du r e p a s de s a n q de 557 femelles dont

527 (94,b '(,) ont été collectées dans la faune résiduelle

a été déterminée par 1<1 réactioll des précipitines.

Les prélèvements de repas de sang ont été effec­

tués essentiellement en Août et Septembre 1984 et 1985.

Les résultats présentés dans le tableau 25 montrent qu'~

gambiae ~ dans la zone d'étude manifeste une anthro­

pophi 1 ie très marquée, l'indice (I.A.) correspondant est

estimé à 0,86. L'indice d'anthropophi 1 ie qui s'élève à

0,89 dans la zone d'eau douce est comparable à celui des

femel les d'~ gambiae s.l. dans la zone d'eau salée

(0,84).

L' i nd i ce d' a n t h r o p o p h il i e des feme 11 es capturées

par les pièges lumineux à l'intérieur des habitations, ceux

des femelles collectées dans la faune résiduelle et des

femel les capturées dans les étables sont également compa­

rables.

Des 77 femelles qui ne se sont pas nourries sur

homme, 7 ont pris leur repas sur chien, 5 sur porc, sur

pou 1e e t 1e s au t r e s (6 4) ses 0 n t Il 0 U r rie s sur des ma mm i ­

fères non identifiés probablement des ovins, caprins et

bovins assez nombreux dans les vi llages. Parmi ces femel les

nourries sur des animaux, certaines ont été collectées à

l' intérieur des habitations humaines de même que des femel­

les gorgées sur homme ont été capturées dans les étables.

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Tableau 25

- 152

Pourcentages des femelles d'~ gambiae s.l. nourries

sur homme dans la zone d'étude

Zone d'eau douce: zone d'eau salée Zone d'étude. .----------------- -------------------- --------------------. .

:Nbre : H+ : %H+ : Nbre : H+ : ~)H+ : Nbre: H+ %H+. . . . . . . . .----------------- ----- ----- ----- ------ ------ ------ ----- ------ ------. . . . . . . . .

Faune résiduelle: 178 159 89, 3 : 349 295 84,5: 527 454 86, 1

)iège lumineux(Intérieur)

Ji è gel um i ne u x(Etable)

4 4 : 100 23

3

20

2

86, 9 :

66, 7 :

27

3

24

2

88, 9

66, 7

_____ ° ° " ° " ° °_-- °_------. . . . . . . .

Total 182 163 8 Y, 6 : 375 3 1 7 84,5: 557 480 86,8

Nbre

fl+ n omb r e dt~ r e p a s o o s i Li f s - l iouuno

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- l S S

en r é s umé , un peut dire qu'~ VéllllbiLle ~_._I_. est

t r è s a n t.l i r o p o p h i ! o d a n s IiI z o n e d l c t u d c Illais milnif(~st(> unI!

l e q è r c déviation a n i ma l o qui ne r e f l è t o c e p e n d a n t pil~; Il!

niveau c l e v è de p r om i s c u l t é entre L' honune et l'anilllal d a n s

1 il Illdjor- i té des 1o c a 1 i tés.

Ces rés u 1tilt <; i n d i Cl u e n t Cl u (~ 1es é t, il b les peu ven t

S (~ r v i r clc 1 i eux d <~ r e Il0 5 il des f e III e 1 les ~J () r lJ é e s sur homm e

et c o n f t r me n t a i n s i

1é s Pil 1- li amonet cul

'existence de repilS hétérologues signa-

(l<Jb4).

5. Elude de lu lrunsmission du paludisme par

~._ qambiac s. 1.

A partir des formules mathématiques de base déve-

Joppées par Macdonald (1957) et Garret-Jones (1964),

a été possible de calculer les valeurs des principaux

paramètres entomologiques nécessaires à une analyse quanti­

tative de la transmission du paludisme. Ainsi ont été

estimés, les taux d'inoculation entomologique, le taux

quotidien de survie, l'espérance de vie, la p r o b a b l 1 ité

de survie pendant ~ jours, l'espérance de vie après survie

de il jours, la capacité vectorielle et 11 indice de stabi-

1 i té.

5.1. Taux d'inoculation entomologique (T.I.E)

Il correspond au nombre moyen de piqOres infec­

tantes reçues par un homme au cours d'une période déter­

minée. 1 l a été calculé à partir des résultats de capture

sur appâts humains (intérieur + extérieur) en uti 1 isant

la formule h = mas uù ma = TAH, s = la proportion de

femelles dl~ gambiae s.l. hébergeant des sporozoites

dans leurs glandes salivaires m étant la densité anophé-

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- 134

1 j enne (~ yomb i ,le s. 1 .) en re 1dt i un avec l' homme et El

le nombre moyen de sujets o i q u c s P,1t- une femelle d'A. :.l.'-llll-=

b i ae s. 1. donnée, e n Uil j o u r , él équivZlut au Cluutient du

r a Il Il 0 r t deI' i Il d i c e Li' (l/l r,h r u Il 0 Il h i l i (~ (1. A.) Il d r

du cycle ljollutrophique (Macdunald, llJ5/).

l) il n sun (~ Z U 1W li 0 n née e t Il 0 u r LI n e p é rio de con s i ­

d é r è e , Uil estime h a b l t u e l Loure n t le tZlUX quotidien d'inocu­

laiton qui r e o r é s e n t o I(~ nombre moyen de piqûres infectées

reçues par homme (P.I.Ii) et par nuit ou le taux cumulatif

qui correspond au nombre de P. J.H.

Le T.I.e pour toute la période d'étude est de

0,18 P. I.H/nuit dans la zone d'eau salée et de 0,19 P. [.H/

nuit dans la zone d'eau douce. Les taux cumulatifs corres-

pondants sont respectivement envi ron 142 et 162 P. J.H

(Tableau 26). Dans chacune de ces zones, le T. I.E varie

selon la saison.

5.1.1. Variations saisonnièrESdu T.I.E

L'examen du tableau 26 permet de noter que le

T.l.E est nul de Décembre à Juin, il est très faible et

parfois nul de Juillet à Août, augmente à partir de Sep­

tembre, atteint son maximum en Octobre et s'annule parfois

en l\Jovembre.

En considérant la période allant de Jui llet à

Novembre comme cel le de la transnlission effective du palu­

disme, on constate que dans la zone d'eau salée, les T. I.E

enregistré en 1985 sont environ 5 fois plus faibles que

ceux enregistrés en 1986. Dans la zone d'eau douce, les

T.I.E de 1985 sont près de 2}5 fois plus élevés que ceux

de 1986.

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- 135 -

Tableau 2& Variations locales et saisonnières des taux d'inocu-

lation CT.I.E.) quotidiens CQ) et cumulatifs CC)

Zone d'eau salée Zone d'eau douce

------+------j" _.~------

Juin

Novembre

Décembre

Septembre 1984

Octobre

Juillet

Août

Septembre

6, 7

oo

1 0, 1

o16, 2

ooo7

o27,6

oooo

162,5

o0,52

ooo0, 22

o0,92

oooo0, 22

oo0,34

0, 19

3,6

oooooo

15, 8

16,6

l, 9

oo

6, 8

12 , 1

32, 7

o

142, 70, 18

0,22

0,40

1 , 05

o

0,53

0,53

0,06

oo0, 12

oooooo

1986

Octobre

Janvier-Juin 1985

Ju il 1et

Août

Septembre

Novembre 1985

Décembre 85 - Mai 86

Novembre

1

r-----------------------

Moyenne

Sept.- Déc. 1984 0,41 3 ! 0, 25 22, (i

Déc. 84 - Juin 85 o o () ()

Jui 1.- Nov. BS ll, 0 B U,44 hB

Déc. ilS - Juin Bb o () () ()

Juil. - Nuv. Bb b ') , B U, 1 il

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- l ~ b -

Il r-essort de II examen des v a r i .i t ions saisonnières

du T.I.!:: que d a n s chaque période de t r a n s m i s s I o n , les T.I.E

les !Jlus élevés sont ubservés en fin de saison pluvieuse

(Octobre). La t r a n s m l s s i o n du p a l ud I sme s'effectue essen-

t i (~1 l e ruo n t au cours de 1a sa i son pl uv i euse et au début de

1a 5 il i son 5 è che, s t~ u 1e s p é riodes o ù 1a den s i t é des pop u 1a t i uns

d'~ ljambiae s.l. ayressives pour l 'humme est impurtante.

Les faibles T.I.E enregistrés dans la zune d'eau

duuce en 1986 sont dûs à la réduction très l mp o r t an t e de

la densité des femelles d'A. qambiae s . I . par le traitement

insecticide signalé plus haut.

5.1.2. Variations locales du T.l.E.

Les T. I.E moyens enregistrés dans les deux zones

écologiques pour toute la période d'étude sont comparables

mais lorsqu'on examine les résultats obtenus au cours de

la période de transmission de 1985, on constate que le T. I.E.

est 5,5 fois plus élevé dans la zone d'eau douce que dans

celle d'eau salée. La différence observée entre les deux

zones en 1986 est imputable au traitement insecticide

(antiacridien) d'uctobre dans la zone d'eau douce.

L'intensité de la transmission du paludisme appa­

rait ainsi plus forte dans la zone d'eau douce.

L'examen du tableau 27 permet de constater que

le T.l.E le plus élevé est enregistré à Takème (0,34 P.I.H/

nuit), le plus faible à Ousseuk (0,08 P.I.H/nuit) dans la

zone d'eau douce et dans les vi lIages de la zone d'eau salée,

il varie de 0,27 P.I.H/nuit (Diagobel) à 0,11 P.I.H/nuit

(Tendimane).

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- 137 -

Tableau 27 Variations locales (d'un village à l'autre) des

paramètres entomologiques pour l'ensemble de

la période d'étude

a

- -0--- -t---- --

O~O3 O~941 1 ~ 12

or 05 1 r 085 1 r 24

O~O2 O~548 1 ~ 02

or 02 O~413 1 r 02

or 02 4~992 1~86

or 01 o~ 187 1 ~ 03

-1-o -r ---------

vf f i n I arn o~ 13 O~6870 or 0 Il 2 r 7

.endimane or 1 1 O~7120 O~O17 2~9

)iagobel or 27 O~6618 or 007 2~4

.arid i ou or 17 O~6633 o~ 007 2~4

-a kème O~34 O~7855 or 055 4 r 1

ou s s e u k o~ 08 O~64501 or 005 2 r 311

1 1

1 11 1

__ J ______• __ _.... oL________ '0_.0 _L ._ _..

Î ~ o. o_~ -0- -, •. - ~-.-.----- - --r~- - 0.0.-..-.-- -

1 11 11 1 1 Il1 1 P

n 101-1-----

h p P 1 -log P 1 -log pCV 1 -log p1 1 Ile 1 e Ile

---------------~--------r---------r-------l-------~--------tO----o-------or-------

: :! 1

h

p

taux quotidien d'inoculation

taux quotidien de survien

p probabilité de survie pendant n jours

1-log p

e

= espérance de vie

np - espérance de vie infectante

-log pe

C V

a

2 n. , . l l (ma pcapac 1 te v e c t o r 1 e e l

- oge P

indice de stabilité

)

- log pe

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150 -

Dilns l'ensemble, les T.I.E enregistrés à l'inté­

rie ure t c eux e n r e ~J i s t rés il l' e x t é rie u r des h a bit a t ion s

sont comparables dans les deux zones écologiques. Il s'élè­

vent il 0,26 et 0,21 P. 1.H/nuit il l'intérieur, 0,07 et

0,11 P.I.H/nuit à l'ex.-.,irieur respectivement pour la zone

d'eau salée et celle d'eau douce. Le T.I.E enregistré à

l' i n t é r i e u r est pour l' e n s ernb 1e des feme Iles capturées

3 fois plus élevé que celui observé à l'extérieur. Il est

3,7 et 2,4 fois plus élevé respectivement dans léJ zone

d'eau séJlée et cel le d'eau douce.

II ressort de ces observations que d'une part

la transmission du paludisme est plus intense dans la zone

d'eau douce que dans cel le d'eau salée et d'autre part,

qu'elle est plus importante à l'intérieur qu'à l'extérieur

des habitations.

En résumé, les résultats obtenus en ce qui concer­

ne leT. 1 • E pe r me t te nt de fa ire les r e ma r que sei - a p r è s

- la transmission du paludisme est interrompue

durant la majeure partie de la saison sèche périoJe où la

densité des populations de femel les d'6....:- gambiae ~ agres­

sives pour l 'homme est nulle ou très réduite.

- cette transmission s'effectue principalement

à l'intérieur des habitations en rapport avec le compor­

tement de repos des habitants de la zone qui restent très

peu de temps à l'extérieur le soir.

- pendant la période de transmission du paludisme,

les habitants de la zone d'eau salée ont reçu en 1985, plus

de piqûres d'6....:- gambiae s.l. (22 353 par homme) mais moins

de P.I.H (envi r o n 13 P. I.fi.) que ceux de la zone d'eau douce

(16891 piqûres d'6....:- gambiae s.l. par homme et environ

68 P.I.H.).

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- 139 -

) • '2. Tau x 9 u 0 t i die n des u r vie (P) e t p ru b il b i 1 i t é

de survie pendant n jours (P~)

Pour l'estimation du taux quotidien de survie, la

formule de Davidson (1954) a été utilisée =

xp = y

proportion de fernel les pares

oG x reprêsente le nombre de jours séparant deux repas de sang

successifs (durée du cycle gonotrophique). La valeur de x varie

entre '2 et 3 jours pour A. gambiae ~ (Brengues et Coz, 1973

Ca r n e v a l e et coll. 1979 ; v e r c r uv s s e , 1983). En l'absence de

données suffisantes pour évaluer la durée du cycle gonotrü­

phique dans la zone d'étude, nous avons retenu 2 jours pour

la valeur de x sur la base des études citées ci-dessus.

Ainsi ont été estimées les probabil ités de survie

durant un jour et n jours, ~ correspondant à la durée du

cycle extrinsèque du Plasmodium (~falciparum, principale

espèce rencontrée dans la zone d'étude, Diallo et coll, 1985).

La valeur de n est calculée en utilisant la formule de Mosh-

étant

pour ~ falciparum estkovsky (in Detinova,

111

T - 18

1963) qui

la température moyenne de la période

considérée. Le taux quotidien de survie et la probabilité de

survie pendant ~ jours varient comme le taux de parturité en

fonction de la saison et de la zone écologique (tableau 28).

En zone d'eau salée, le tableau 28 permet de noter

que le taux de survie augmente d'une façon générale à partir

d'octobre, atteint son niveau le plus élevé en fin de saison

sèche et au début de la saison pluvieuse, commence à diminuer

en Jui l let et la valeur minimale est observée en Août ou

Septembre.

Il ressort de ces observations que le taux quotidien

de survie et la probabi 1 ité de survie pendant ~ jours présen­

tent le même type de variations saisonnières avec des valeurs

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Tableau 28 Variations saisonnières des facteurs entomologiques de la transmission

du paludisme dans les deux zones écologiques

-_._------

Durée ZONE D'EAU SALEE ZONE D'EAU DOUCEde l asporo- n n 1 pn ma 2 p

ngonie n 1 p ma 2 p a n a

p p-log p -log p -log p -1 og ~p

P P-10g8P -log eP -log p -10g

2P,.) e e c.- e_._--- ... _. - ---------------_.- ---_._-

Novembre 1984 12, 5 0, 78 0, 049 4, 1 0, 203 0, 187 1, 7 1 1

Décembre 14, 1 0,93 0, 390 1 5 5,841 1, 227 6, 3 1 1

Jan. -Avri185 1 1, 4 0 0Mai 9, 5 1 1

Juin 9,8 0, 9 1 0, 384 1 0, 3 3,942 25 4, 3 0Ju i l 1et 1 0, 6 0, 79 0,083 4, 2 0,353 Il,712 1, 8 0, 76 0, 055 l,6 0, 201 3,206 1, 6 ......

+"Août 1 2 , 3 0,60 0, 002 2 0, 004 0, 376 0,8 0,58 0, 001 1 , 8 0,002 0, 139 0, 8 0

Septembre 1 0 , 9 0, 72 0, 026 3 0,078 9, Il 7 1, 2 0, 71 0, 025 2, 9 0, 074 6,933 1 , 3Octobre l 0, 6 0, 82 0, 130 5, 2 0,677 24,083 2, 2 0,88 0,250 7 , 6 1, 9 1 3 74,120 3,4Novembre 10, 5 0,69 0,020 2, 7 0, 053 0, 060 1, 1 1 1

Juin 1986 9, 8 0,82 0, 137 4, 9 0,677 0, 256 2 , 1

Ju il 1et 1 0, 6 0, 82 0, 1 1 7 4, 9 0, 578 0, 315 2, 1 0,87 0,218 6, 9 1, 5 1 5 1, 51 5 3, 1Août 12, 6 0, 59 0, 001 1, 9 0, 002 0, 1 3 1 0, 8 0,65 0,004 2, 3 0, 009 0,090 1Septembre 1 1, 3 0,49 0,0003 1, 4 0,0004 0,050 0,6 0, EI7 0, 0 Il 2, 5 0,027 1, 1 3 1 1 , 1Octobre 12, 2 0, 67 0, 008 2, 5 0, 020 1, 008 1, 1 0, 71 0,014 2, 9 0,040 0,067 1 , 3Novembre 12, 5 0,88 0, 213 8, 1 1, 723 8, 322 3,4 0,93 0,434 15 6, 500 7 , 898 6, 7---------------------------------------------------------------------------------------------------------

MOYENNE 12 0,68 0, 0 1 2, 6 0, 026 0, 709 1, 1 0, l' 2 0, 018 3 0, 054 1,034 1, 3----------------------------------------------------------------------------------------------------------Novembre-Décembre 1 3, 3 0,82 0, 068 4, 9 0,336 3, 709 2, 0 1 1Janvier-Juin 1985 1 1, 4 0, 92 0, 370 1 1, 5 4,244 4,813 4,8 0 0Jui 11et-Nov. 1985 1 1 0, 72 0,026 3 0, 078 4,794 1, 26 0, 72 0, 028 3, 1 0, 086 4,292 1, 4Déc. 85-Juin 86 1 1, 3 0, 7 1 0, 020 2, 9 0,058 0, 01 1, 2Juil.-NOv. 1986 12 0, 59 0, 002 1 , 9 0,004 0, 228 0,8 0,67 0, 009 2, 5 0,023 0, 391 1 , 1

-----

Décembre 1985 à Mai 1986 P - 0-

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141 -

élevées au cours de la saison sèche et une forte baisse en

saison pluvieuse. Ainsi, en Décembre 1984, p s'élevait à

0,93 et pn à 0,39 soit que 39 ft, des femelles d'~ gambiae

s.l. pouvaient survivre assez longtemps pour que les sporo­

zoïtes p a r v i ennent à rna t u r i té chez 1es feme l l e s infectées

(.!2 = 14,1). Les valeurs les plus faibles de ces deux para­

mètres ont été enregistrées en Septembre 1986 avec p = 0,49

et pn - 0,0003 soit 0,03 % des femel les survivant pendant

n jours (n = 11,3).

Au cours des différentes périodes de transmission

du paludisme (de Jui llet à Novembre), le taux quotidien de

survie a peu varié d'une période à l'autre par contre la

probabi lité de survie pendant la durée de la sporogonie du

Plasmodium passe de 0,026 (n = 11 j) en 1985 à 0,002

(n = 12 j) en 1986 soit 13 fois moins.

Pour la zone d'eau douce, le taux quotidien moyen

de survie enregistré durant toute la période d'étude est très

proche de celui de la zone d'eau salée mais la probabi ité de

survie au cours de sporogonie est environ deux (2) fois plus

importante (tableau 28).

Les faibles effectifs de femel les d'A. gambiae ~

examinées en saison sèche ne permettent pas de conclure à une

longévité plus élevée des femel les dans la zone d'eau douce.

Au cours de la période de transmission de 1985, la

longévité des femel les dans la zone d'eau douce est équi-

valente à cel le observée dans la zone d'eau salée de même

que leur probabi 1 ité de survie après 11 jours. En 1986, la

probabilité de survie après 12 jours des femelles d'~ gam­

biae ~ est environ 2 fois plus élevée dans la zone d'eau

douce que dans cel le d'eau salée.

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142 -

Da n s la zone d'eau douce, les taux quotidiens de

s u r v i e et les p r o b a b il i tés de s u r v i e p e n d a n t .!2 jours les

plus faibles sont o b s c r v é s en Ao û t. . Les v a r La t Io n s annuelles

du taux quotidien de survie sont f a i b l e s mais celles de la

p r o b a b i 1 ité de survie p e n d a n t. 12 jours sont i mpo r t a n t e s (envi r o n

3 fois en 1985 qu'en 1986 a u cours des périodes de transmission).

En résumé, on peut retenir des observations sur la

survie des felllel les d'A. gambiae ~ que

la longévité des femel les d'A. gambiae ~ est

plus importante en saison sèche qu'en saison pluvieuse évo­

luant ainsi en sens contraire avec la densité des populations.

la réduction de la longévité aux périodes de

densité maximale des populations d'~ garnbiae ~ (Août­

Septembre) explique les faibles indices sporozoïtiques et

taux d'inoculation entomologique enregistrés durant ces pé­

riodes par rapport à Octobreoù la densité diminue mais l' 1.S

et les T.l.E sont plus élevés.

l'augmentation de la longévité des femel les à la

fin de la saison pluvieuse, au début de la saison sèche et

de la saison pluvieuse, explique en partie ou en totalité la

survie d'A. gambiae ~ durant la saison sèche, survie

accompagnée d'une dissociation gonotrophique probablement

complète (Holstein, 1952 Omer et C. Thompson, 1970).

les faibles probabi lités de survie pendant .!2 jours

enregistrées dans les deux zones durant la période de trans­

mission de 1986 peuvent être 1 iées à l'estimation du taux

quotidien de survie sur la base de 2 jours retenus pour la

durée du cycle trophogonique. En supposant que ce cycle dure

3 jours au 1 ieu de 2 en 1986, on constate que les valeurs de

p passe de 0,59 à 0,71 dans la zone d'eau salée et de 0,67nà 0, 7 7 dan s 1a z 0 n e d' eau do uce. Celle s de p son t r e s pe c t i -

vement 0,016 et 0,043 pour zone d'eau salée et cel le d'eau

douce. Ces valeurs sont plus proches de cel les enregistrées

au cours des mêmes périodes en 1985.

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143 -

5.3. Espérance de vie et espérance de vie infectante

L'espérance de vie

de vie infectante (pl1/_ 10 <l )- e

quotidien de survie

(1/10g p) et l'espérance de viee

sont est irnét"; il part i r du taux

Compte tenu du fait que la sporogonie du Plasmodium

dure n jours, 11 espérance de vie infectante du vecteur i I1d i­

que le nombre moyen de jours pel1dant lesquels il peut survivre

avec des sporozuïtes dans ses glandes sa 1 i va ires.

Ces deux facteurs présentent les mêmes modal ités

de variations que le taux quotidien de survie et la proba­

bi 1 ité de survie pendant n jours (tableau 28).

5.4. Capacité vectorielle

Les paramètres entomologiques calculés ci-dessus

sont combinés pour donner la capacité vectoriel le représentéen

par la formule de Garret-Jones (1964) c = ma 2p /-log p.e

La capac i té v e c t o r i elle représente 1e taux de contacts poten-

t i e Ilemen tin f e c tan t.:c. en t rel e sindiv i dus par l' i n ter méd i air e

de la population de vecteur (6...:- gambiae s.l.) par unité de

temps.

vecteurs

Ainsi en 1 jour,

(nombre de P.H.N)

un individu est piqué par ma

une fraction p~ de vecteurs

survivent à la sporogonie du Plasmodium ces vecteurs ont

encore une espérance de vie de 1/-logep

(on admet que l'es-

pérance de vie est indépendante de l'âge) chaque vecteur

survivant pique ensuite ~ personnes par jour. La capacité

vectorielle d'6...:- gambiae s.l. varie selon la zone écolo­

gique et la saison.

Dans la zone d'eau salée, en 1985 à l'exception

de Mai (où p - 1), la capacité vectorielle la plus élevée

est observée en Juin (C = 25), elle diminue en Jui llet

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- 144 -

atteint son niveau le plus bas en Août (c = 0,376, éllltJnlenteà par-~

tir-de Septembr-e et atteint à no u v e a u LIlle valeur- pr-oche de

celle de Juillet en Octobr-e Cc:: '2 1-1 , 0 13 3 ) , elle diminue ensuite

en Novembr-e. En 19Bb, l'évolutiun de la capacité vector-ielJe

est d i f f é r-e n te, e Ile d i III i mw d e ,Ju i n (C - 0, '2 5 6) à Sep t e mb r e

où elle atteint son niveau le plus bas (C - 0,050) augmente

à par-tir- d'Octobr-e et atteint son niveau le plus élevé en

Novembre (c = 13,3'2'2).

Dans l'ensemble, la c ap a c l t é vector-iel le augmente

à la fin de la saison pluvieuse et au début de la saison

sèche et diminue au cour-s de la saison pluvieuse jusqu'en

Août ou Septembre (tableau 28).

La capacité vector-iel le de la période de tr-ansmission

dei 985 o.s.t 2 1 foi spI usé 1ev é e que celle dei 986 et p r è s de

480 fois plus que cel le de la pér-iode d'interruption de 1986

(Décembr-e-Juin 1986).

Dans la zone d'eau douce, au cours de la période

de tr-ansmission de 1985 (Juillet à Novembre), la capacité

v e ct 0 r i e Ile mo yen n es' é 1 è ve à 4, 292, e Ile est de 3, 206 en

Juillet, diminue en Août (0,139) et augmente à partir de

Septembre pour atteindr-e un maximum en Octobr-e (/l-t,12ü) en

Novembre, p = 1.

En 1986, l'évolution de la capacité vectorielle est

compar-able à cel le obser-vée en 1985, la valeur- la plus élevée

de la capacité vector-ielle est enr-egistr-ée en Novembr-e. La

faible capacité vectoriel le (0,391) est imputable au traite­

ment insecticide signalé plus haut qui a fortement réduit la

densité vector-iel le. La capacité vector-iel le de la pér-iode

de transmission en 1986 est pr-ès de Il fois plus faible que

celle de 1985.

En 1985 comme en 1986, elle est nulle de Janvier

à Juin.

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145 -

- En supposant toujours qu'au cours de la période

de transmission de 1986, le cycle gonotrophique d'~ gambiae

~ dure 3 jours, la capacité vectorielle s'éleverait à

2,758 et 2,805 respectivement pour les zones d'eau salée et

d'eau douce. Avec ces valeurs, la variation annuelle de la

capacité vectorielle (par r a p p o r t à 1985) p a s s e r a i t, de 21 à

1,7 dans la zone d'eau salée et de 11 à 1,5 dans la zone

d'eau douce.

5.5. Indice de stabiité

L'indice de stabi lité combine la longévité du vec­

teur, son indice d'anthropophilie et son rythme d'agressivité

(a) soit indice de stabilité = a/-log p. (Mac Donald, 1957).e

Selon Mac Donald (1957), l'indice de stabi 1 ité dans une zone

représente le nombre de piqûres sur homme qu'effectue un

moustique durant toute sa vie. 11 a pour limites 0,5 valeur

au dessous de laquel le on considère le paludisme comme ins­

table, de 0,5 à 2,5 (paludisme de stabi 1 ité moyenne) et au

dessus de 2,5, le paludisme est stable.

L ' i n d i c e mo yen des t a b i 1 i t é pas se deI, 1 dan s l a

zone d'eau salée à 1,3 dans celle d'eau douce pour toute la

période d'étude. Les indices les plus élevés dans la zone

d'eau salée sont enregistrés en Juin 1985 et Novembre 1986

et dans la zone d'eau douce en Octobre 1985, en Juillet et

Novembre 1986, (à l 'except ion de Novembre et Décembre 1984

et de Novembre 1985 où p = 1) tableau 28.

Dans l'ensemble, au cours des périodes de transmis­

sion, l'indice de stabilité caractérise un paludisme de sta­

bi 1 ité moyenne.

L'évolution de l' indice de stabi 1 ité dans les deux

zones écologiques au cours des différentes périodes de trans­

mission de l'étude montre que

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- 146 -

il est généralement plus élevé dans la zone d'eau

douce que dans cel le d'eZlu salée ce qui peut expl iquer la

d i f f é r: e nce 0 b s e r v é e sur 1a t ra n s 111 i s s ion dan sIe s de u x z 0 n es.

il est plus élevé aux périodes de faible densité

vectorielle qu'aux o é r l o d es d e densité élevée (Août-Septembre).

Gien que nous ayons situé la période de t r a n sm i s s l o n

entre Jui Ilet et Novembre, les femelles d'~ gambiae s. J. dans

la zone d'eau salée étaient probablement en mesure de trans­

mettre le paludisme en Décembre 1984 et en Mai-Juin 1985.

6. Identification des espèces du complexe A.gambiae 5.1.

0.1. Observations cytotaxonomiques

Au total, 147 femelles d'~ gambiae ~ collectées

dans les habitations (faune résiduelle) ont été identifiées

par la technique de Coluzzi et Sabatini (1967 ; 19(9).

Toutes les femel les identifiées dans la zone d'eau

douce (23) et 94,3 % (117/124) de celles de la zone d'eau

salée appartiennent à ~ gambiae ~ (espèce A). Le reste

(7 femelles) appartient à ~ arabiensis (espèce B). Cette

dernière n'a été rencontrée que dans certains vi lIages (4 à

Tendimane, 1 à Diagobel et 2 à Affiniam) mais est probablement

présente dans toute la zone.

Nous n'avons pas pu suivre les variations saisonnières

et locales de la fréquence des différentes espèces à cause

du faible nombre de femel les capturées et identifiées essen­

tiellementen saison pluvieuse (54 en Août 1984,59 en

Octobre 1985 et 9 en Novembre 1986).

L'absence d'A. melas dans ces échanti 1 Ions est remar­

quable et probablement 1 iée à l 'échanti lonnage (période et

méthode). Ces résultats confirment cependant la faible densité

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- 147 -

des populations d'A. melas dans la zone d'eau salée en saison

pluvieuse (voir - index p a l p a L) •

Des trois membres du complexe Il:.- yambiae présents

dans la zone d'étude, Il:.- yambiae s.s. prédomine nettement en

période de pullulation anophél Îenne. ~ melas est probable­

ment mieux représentée qu~ ~ arabiensis même en saison plu­

vieuse.

6.2. Détennination de l'index palpaI

Au total 3607 adultes d'Il:.- gambiae ~ dont 55

mâles ont été étudiés pour la détermination de l'index palpai

Parmi ces adultes, 2770 ont été collectés dans la zone d'eau

salée (2733 femel les et 37 mâles) et 837 dans la zone d'eau

douce (819 femelles et 18 mâles).

Chez les mâles, la séparation d'Il:.- melas des espèces

d'eau douce du complexe Il:.- gambiae selon les critères définis

par Co1uzzi (1964) a été faite sur 55 specimens. Dans la zone

d'eau douce, les 18 mâles d'A. gambiae ~ récoltés dans les

habitations (faune résiduel le) présentent un index compris

entre 0,66 et 0,77 et appartiennent à l'une ou aux deux

autres espèces d'eau douce du complexe. Dans la zone d'eau

salée, chez les 22 mâles collectés dans la faune résiduelle,

l'index varie de 0,64 à 0,76 et parmi les 15 autres mâles,

9 ont été obtenus par élevage de larves récoltées dans un

gîte d'eau saumâtre (sai inité = 23,5 %) en Novembre 1984 à

Tendimane et 6 ont été collectés par les pièges lumineux dans

les étables. Ces mâles ont un index compris entre 0,87 et 0,94

et appartiennent à A. me1as.

Parmi les femelles qui constituent l'essentiel de

l'effectif étudié (3552), l'index varie de 0,6 0 à 0,95. 0 a n s

la zone d'eau douce, J'index varie de 0,62 à 0,93 (fig. 27).

La 1 imite supérieure de l'index est plus élevée que cel le

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- 148 -

ubservée par Coluzzi (1964) sur des specimens d'espèces

d'(~i1l1 douce issus de colonies de l a b o r a t o i r e (0)66 - 0)85).

Nous remarquons cependant que (8) 3 'i, (823/837) des femelles

examinées ont un index inférieur ou égal à 0)85. L'index

moyen des femelles étant 0)75 ce qui correspond à la moyenne

t r o u v e e par Coluzzi (19G4) pour les femelles d'espèces d'eau

douce du complexe ~ gambiae.

Pour 'ensemble des specimens étudiés (mâles et

f eme l j e s ) , 89)1 'i, ont un index inférieur à 0)81 et 91 indi­

vidus soit 10)9 % ont un index supérieur ou égal à 0)81.

Dans la zone d'eau salée) l'index varie de 0)60 à

0)95 (fig. 28). 77)9 % des femelles (2128/2733) ont un index

compris entre 0)60 et 0)80) fourchette retenue par Coluzzi

(1964) pour les espèces d'eau douce du complexe A. gambiae

et 22)1 % (605/2733) ont un index compris entre 0)81 et 0)95

correspondant à A. melas (Tableau 29). L'index moyen des

espèces d'eau douce dans la zone d'eau salée est également

0)75 et celui d'A. melas 0)85 correspondant aux valeurstrou­

vées par Coluzzi (964).

Nous avons remarqué que sur les 20 femel les issues

de larves d'A. melas récoltées à Tendimane en Novembre 1984

dans le gîte d'eau saumâtre) 3 ont un index inférieur à 0)81

soit 15 % et pour l'ensemble des adultes issus de ces larves)

10)4 % (3/29) ont un index inférieur à 0)81.

Ces résultats nous permettent de dire que dans la

zone d'étude 10)9 % des individus appartenant aux espèces

d'eau douce ne peuvent pas être distingués d'A. melas et que

10)4 % des individus d'A. melas ne peuvent être séparés des

espèces d'eau douce du complexe A. gambiae selon les critères

de Coluzzi (1964).

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- 149 -

L'examen du tableau 28 qui présente les résultats

obtenus dans la zone d'eau salée permet de noter les varia­

tions mensuel les et saisonnières de la fréquence d'A. melas et

de cel le des espèces d'eau douce du complexe ~ gambiae.

A. melas est faiblement représentée au mi 1 ieu de la saison

pluvieuse (Août - Septembre), elle n'est relativement fréquente

qu'au début de la saison pluvieuse, à la fin de cette saison

et au début de la saison sèche. ~ gambiae (espèce d'eau douce)

p r é dom i ne dans 1es é c ha n t i 11 ons étud i és sauf en Novembre 1984

et en Jui llet 1986.

La fréquence d'~ melas varie peu d'un vi lIage à

l'autre, elle représente en Novembre 1984 par exemple 91,1 %

78,7 % et 77,8 % respectivement à Tendimane, Diagobel et

Affiniarn. En septembre 1986, par exemple, le déficit en A.

melas est remarquable dans tous les vi lIages 32,5 % (40/83)

à Kandiou, 14,6 % (20/117) à Diagobel, 10,7 % (27/226) à

Affiniam et 5,5 % (12/206) à Tendimane.

Nous avons cependant remarqué que la fréquence d'~

melas ne varie pas de façon significative selon les méthodes

de col lecte en période de pul lulation de cette espèce. En

Novembre 1984, sur 62 femelles collectées dans la faune rési­

duelle à Tendimane, Affiniam et Diagobel, 53 appartenaient

à A. rnelas soit 85,5 % et dans les collectes de pièges placés

dans les étables, A. melas représentaient 91,8 % (78/85).

En Août 1985, sur 20 femelles collectées à Affiniam dans le

piège avec appât animal, une seule appartenait à ~ melas

et aucune parmi les 15 femelles de la faune résiduelle récol­

tées à Tendimane en Septembre 1985.

Il ressort de ces résultats que les espèces d'eau

douce du complexe A. gambiae prédomine dans la zone d'eau

salée (77,6 %) et sont seules présentes dans la zone d'eau

douce.

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Tableau 29

- 150 -

Variations saisonnières de la fréquence d'.6...:- gambiae~

(espèce d'eau douce) et d'A. melas dans la zone d'eau

salée selon les critères définis par Coluzzi (1964)

A. gambiae (eau douce)

A. melas

index péllfial < 0,81

inde x pa 1 pa 1 > 0,81

:1 1A. gambiae A. melasTOTAL1 1

: 1 1- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - t" - - - - - - - - T - - - - - - -1- - - - - - - - t" - - - - - - '-1- -- - - - - - - _--l

1 1 1 1 _ 1 1

1 Nb re 1 % 1 Nb re 1 % 1 I-

I 1 1 1 11 1 1 1 1 11 1 1 1 1

-----------------------r--------T---------------r------,---------~1 !

1 iNovembre 1984 44 17,4 209 82,6 253 1

i1

Ju il 1et 1985 139 72,8 52 27,2 191

Août 1985 518 83,9 99 16 617

Septembre 1985 592 91, 3 56 8,6 648

Octobre 1985 163 77,2 48 22, 7 211

Ju il 1et 1986 48 46,6 55 53,4 103

Aout 1986 16 100 0 16111

Septembre 1986 630 86,2 101 13?8 1 73111

1 1 1 1_______________________ L L ~. ~ --~---------

1 1 1 1 11 1 1 1 11 1 1 1 1

TOTAL : 2150 : 77,6 620 22,4: 277û1 11 1

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- 151 -

FIG. 27 Elude statisuqu« de 1index palpaId'A garnhiac s l dans la Zone d'eau douce

a

400 ~

500 t~'()(J t100 +

(J 18

1 ~ 0,61 .

(',.00' O--O-f>--O-()-O-O--O-Ooo() J

o'

Çl--'()

O'0- O"

+--t---+---~-_1..........___..__+__-.. -+1--+-,--+-1 --+----+---l'----;I-----+I------+-------+--+--- 1 1.

0.&

o Somme cumulee • Statistiques

35 ,,0,95

,,'·1<--

35837

o499,228571429

696354,8931144570,93809250091

Statistiques Somme cumulée Série 11:.X y

Nb. de pointsa: Maximum

Minimumb: MoyenneC: Médianed: Ecart-type

Coeff. de corr.

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- 152 -

FIG. zs Elude statistique de J'index palpaid A garnhiae s 1 dans la zone d'eau salee

O.t:1:..1'.- .'

, 1

..)_<.. 0 (J--()"'o - 0 1-'

1 1

0-'.) .

r; f, J 8 Cj 1(1 Il J:! 1,',14 l'. If. 17 If, 1" 2(121 n 25 ~'4 ,'.

d

c1 1

l',b!

!ÙU(1

0- Somme cumulee • Statistiques1 ~ lI,nU 36 ~ Il,9)

11,

362770

11478,08333333

19601134,816319310,96342165861

Statistiques Somme cumulée SérieX y

-,----Nb, depointsa: Maximum

rtinirnumb: Moyennec : 11édianed:EcarHype

Coeff de corr

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153 -

La possibi 1 ité d'une invasion de la zone d'eau douce

par des femelles d'~_ melas n'est cependant absolument pas

exclue. La zone atteinte par la remontée saI ine étant â envi­

ron 4 ou 5 km. Cette invasion possible serait cependant très

faible par rapport à la population d'A._ gambiae ~ (espèce

d'eau douce) et à la puissance de vol des individus.

7. Observations d' A. gambiae s .l . au microscope electronique à balayage

7.1. Les Oeufs

Les observations ont été faites sur des oeufs mûrs

pondus par des femel les en captivité et sur des oeufs mûrs

et des oeufs immatures prélevés de l'abdomen de femelles

gravides et subgravides.

Les oeufs d'~ gambiae ~ ont une forme fuselée

avec une face ventrale (inférieure) convexe, une face dorsale

(supérieure) droite ou légèrement concave plus élargie au

pôle antérieur. Ils portent des flotteurs sur leurs faces

latérales (Fig. 29 et 30). Une centaine d'oeufs ont été

examinés et les caractéres ci-dessous retenus.

7 . 1 . 1. Di me n s ion s

La longueur et la largeur (au niveau du pôle anté­

rieur) de certains oeufs ont pû être mesurées. La longueur

des oeufs mûrs varie de 0,52 à 0,68 mm et la largeur de

0,12 à 0,16 mm. Les rapports longueur/largeur sont compris

entre 4,3 et 4,8.

Les dimensions des 2 oeufs immatures examinés sont

de 0,46 et 0,42 mm de long, 0,09 et 0,1 mm de large et les

rapports longueur/largeur de 4,6.

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- 154 -

7.1.2. Structure

L'oeuf d'~ gambiae ~ possède au moins deux

envoloppes bien distinctes (fig. 29), un revêtement externe

(coque de 'oeuf ou chorion) et un revêtement interne qui

envoloppe 'ovocyte.

Le chorion présente diverses particularitéscuti-

culaires sa structure sur la face ventrale de l'oeuf est

bien différente de celle de la face dorsale et de cel le des

faces latérales (fig. 29 et 31). Au niveau de la face ventrale

et sur une partie des faces latérales de l'oeuf, le chorion

est orné de figures polygonales semblables à des losanges

grossiers (fig. 30). La distribution de ces figures est régu-

1 ière et observées à un grossissement élevé (fig. 33), on

constate qu'el les sont constituées par la juxtaposition des

un i tes s t r uc t u r a 1es du chor i on. La ta il 1e de ces un i tés est

variable et les aires polygonales sont dél imitées par des

nodules (épaississements) 2 à 4 fois plus gros que ceux qui

r ernp l issent la surface des figures. Les petites unités sont

connectées les unes aux autres par de petits ponts réalisant

ainsi de nombreux pores qui constituent le réseau aérifère

de l'oeuf. Cet aspect poreux du chorion se présente de la même

façon sur toute la surface ventrale et sur les bords de l'oeuf.

Les flotteurs sont implantés de part et d'autre

sur les faces latérales de l'oeuf. Ils s'étendent sur environ

les 2/3 de la longueur de 'oeuf et chaque flotteur est cons­

titué de 23 ou 25 côtes ou crêtes ("ribs","ridges" des Anglo­

s a x0 n s ) for t e men t con v e xes e t r é guI i èremen tes pa c ée s (f i g . 2 9 ,

30 et 34).

Les côtes des flotteurs présentent à leur base

élargie, des niveaux de continuité avec le chorion et se

présentent comme des pl is d'une membrane épaisse (fig. 35,

36 et 37). Cette structure rnernb r a n a i r e est d'ailleurs r erna r >

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FIG. 29

Fig. 3D

Fig. 31

Fig. 32

Fif. 33

Fig. 34

- 155 -

Oeuf: forme et structure du chorion ex 250)

Oeuf d'A. melas ou oeuf anormal d'~·gambiae eX 200)

Oeuf: structure de la plaque supérieure et de

de la face latérale du chorion sous le flot-

teur ex 380)

Zone micropylaire de l 'oeuf d'~ gambiae ex 1730)

structure du revêtement externe du chorion de

l 'oeuf d'~ gambiae ex 4330)

Vue latérale de l'oeuf: bordure striée,

flotteur et ornementation du chorion ex 470)

Fig. 35

FiG. 36

Structure du flotteur

Structure du flotteur

pô le dis ta l ex 690)

pôle basal ex 660)

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lbb11

1tf

1

1

11

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quable au niveau

pl i ~ r c p r é s e n t an t

151

d e la ma r q e supérieure des flotteurs ou les

1es côtes sont e n cunt i nu i té avec 1 il mem-

b r a n o bien distincte (fit). 35).

Au p ô t e a n t ô r Lo u r de l 'oeuf ~;e t r o u v e un niveau

d'interruption du chori()ll c o r r e s p o n d a n t. <1 la zone micropy-

1air e (f i ~J. '2 tl e t 3 U ). En for me der0 s il ce, 1a Z 0 n e m i c r 0 p y -

Jair e pré 5 e n t e un n ive a u p 6 r i ph é r i que (c u 1 i e r) e t un n i v (' dU

central OlJ s'uuvre un pore (Illicropyl(~ ) qui permet 1'(~nLrée

des spermatozoïdes lors d e la fécondation. Le coll ier ll1icru­

pylaire est un revêtement épais qui semble distinct du churion

et la zone centrale plus ou moins bombée est un niveau d'af-

f l eurement du revêtement i nte rne de l'oeuf.

On distingue El crêtes centripètes partant de l a

marge interne du coll ier mais qui n'atteignent pas le bord

du rn i c r o p v l e (fig. 32).

La face supérieure de l'oeuf (plaque dorsale) est

dél imitée de part et d'autre sur toute sa longueur par une

bordure striée ("fri 11'' des Anglosaxons). Cette bordure

n'entoure pas complètement les deux pôles mais se rétrécit

à leur niveau (fig. 37, 38 et 39).

Droite en apparence, la bordure striée est en réa­

lité légèrement ondulée sur son bord distal (34,37 et 39).

Comme les flotteurs, elle semble être en continuité avec le

chorion et est constituée par une membrane régulièrement

plissée présentant sur sa face interne 'aspect d'une série

de cr êtes ( fig. 39, 40 et 41). L' i nt e r valle en t r e de u x pli s

(crêtes) est à peu près égal à la largeur d'un pli soit

environ 1,5 IJm. La cassure de la coque de J'oeuf (fig. 29)

mo n t r e bien que c'est le chorion qui recouvre la plaque dor­

sale. Cette plaque ne présente cependant pas de figures

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Fig. 37

Fig. 38

Fig. 39

Fig. 40

Fig. 41

Fig. 42

, ~ - f ~

. ,""'. ", ...,ry • ~

- 158 -

Pôle antérieur de l'oeuf: tubercules

lobès et tubercules de la plaque supérieure

(dorsale) (X 1670)

Vue de la plaque supérieure} de la bordure

striée} du flotteur et de la surface entre

le flotteur et la bordure striée (X 780)

Pôle postérieur de l'oeuf: tubercules lobés}

tubercules de la plaque supérieure et bordure

striée (X 800)

~ordure striée (X 3030)

Oeuf d'A. gambiae (X 270)

Oeuf d'A. gambiae (X 360)

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159

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- 160 -

pulygonales ma l s elle est parsemée de tubercules ("busses",

"rods" et "colulllellal~" des Anglusaxons).(fig. 37 à 46). Ces

tubercules sont de t. r o i s types différents.

- A l'exception des pôles, la plaque dorsale porte

d o s t ub e r c u l o s (h~ tai l I e mo v e rm e (6 à 10 IJll1 d o d i amè t r e ) et

d (' c; t u b l~ r c LI 1e s clel)c t i t e t aille (p a spI usd (-~ L IJ III d e diamè t r e )

( f i lJ. I~ ') e L /4 4 ). Ces tub e r cul e 5 ne son t pas cu n nec tés e n t r e

ellX. Il Ile s e mb l e pas y a v o i r de différence de t a l Ile ou de

f o r mc entre les tubercules situés près des pôles ou près de

lé) bordure striée avec ceux du mi lieu de la plaque dorsale.

Au niveau des pôles, se trouvent des tubercules

composés ou lobés. Au pôle antérieur on dénombre 5 à 6 , 3

à 5 au pôle postérieur (fig. 38, 43, 44, 46 et 47). Les tuber­

cul e s du pô 1e an t é rieurs0 nt plu s arr 0 n dis (f i g. Lf6) que ce u x

du pôle postérieur (fig. 44).

- La distribution des tubercules lobés se fait sur

une ou deux rangées (fig. 37; 43, 44, 46 et 47). Le nombre

de lobes des tubercules est également variable (entre 5 et

8 lobes périphériques et le plus souvent un central), les

tubercules médians possèdent souvent le plus grand nombre

de lobes (fig. 44, 45 et 46).

Les tubercules lobés présentent autour de chacun

deI e urs lob e sun e b 0 rd ure rel e v Él~ e t é pa i s se. Cha que lob e

périphérique a la forme d'une massue (fig. 45 et 46).

La cassure du flotteur de l'oeuf (fig. 31 et 42)

a permis d'observer la structure de la surface recouverte

par les flotteurs. Cette surface a la même structure que la

plaque dorsale, elle est parsemée de tubercules.

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- 1 G1 -

F i ~l. 43

A. Ydmuiae

Pô 1 (~ a n t é rie u r

- ()t~uf

or'jélnisation et forme des

Fi u. 44

Fig. 45

tubercules l o b e s eX25ï())

Pôle postérieur : o r q ari l s a t Lo n et forme des

tubercules de 1<1 plaque supérieure ex L'U(0)

1 tubercule lobé ex 60U) du pôle antérieur

Fig. 46 Pôle antérieur tubercules lobés et tuber-

Fig. 47

Fig. 48

F j g. 49

Fig. 50

cules de la plaque supérieure ex 1750)

Pôle postérieur ex 1400)

A. gambiae s.l. - Larve

Vue de la tête d'une larve d'~ melas ex 140)

Soie palmée abdominale d'A. melas ex 660)

Soie palmée abdominale d'A.arabiensis eX 1040)

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1G3 •

- LZl l a r u o u r de la bande du chorion délimitée par

la ma r q e s u p è r l e u r o du flotteur et l a b a s e de la bordure s t r l é e

est le p r i n c i p a l Ci1rilctÔre t a xo n om i q ur: dl~S oeufs d'~ yambi<:)(~

s . 1. ( MLI i r he a d -1 h ()III Il S () n , 1 Y4 ') ) .

bordure

Chez A.

et

Ille 1as, cet te b a nd o est si ét r o i te que

l e f l o t t o u r semblent être en contact

li)

lil

Chez les espêces d'eau douce d'A. gambiae, cette

bande est remarquable, les figures polygonales du chorion

y sont distinctes et la plaque dorsale est plus étroite.

Il existe cependant des oeufs qui présentent une structure

intermédiaire (Coz et Coll., 19(6).

Parmi les oeufs étudiés, un seul présente une plaque

dorsale três large et un espace réduit entre la bordure

striée et le flotteur (fig. 30). Sur tous les autres oeufs,

la plaque dorsale est étroite et la bande du chorion entre

le flotteur et la bordure striée bien nette (fig. 29, 31, 34

et 41).

L'oeuf de la figure 30 est prélevé d'une femelle

collectée dans la faune résiduel le à Diagobe1 en Septembre

1 9 8 6. 1 1 a une 10 n gue u r d e 0, 6 8 mm e t une 1a r g e u r d e 0, 16 mm.

Ses flotteurs sont composés de 25 crêtes occupant un peu plus

de la moitié de sa longueur (58,8 %).

Si les autres oeufs étudiés peuvent être attribués

aux espèces d'eau douce du complexe ~ gambiae, l'oeuf de la

figure 30 reste indéterminée. Il peut appartenir à ~ me1as

comme il peut être un oeuf anormal d'~ gambiae s.l. (espèce

d'eau douce).

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1 . '2. Les l a r v {~ s

Le nombre de l a rv e s o b s e r v é e s est mo i n s i mpo r t a n t,

que ce 1 LI i des oeufs mil i s

div (~ r s i fié s. Cel i1 est clli

1e ur'; po i n t s d e

(lUX difficultés

récolte SOl1t plus

r e Il COll l r (~e 5 pu ur

Lat ê te, 1es::> () i e s p il 1III Ôe set lep e i lJ Il e d u ~ ô S e (J ­

ment a b cfom l n a l d(~~) l a r v o s o n t ôt(~ surtuut observés.

Aucune différence entre les larves n'a été observée

au n ive a u des soi e s c é p ha 1 i que s (f i g. 48) e t des soi e spa lmé e S

qui présentent un nombre variable de palmes lancéolées (13

à 17) (fil). 49 et 50).

Ribbands (1944) avait observé une différence dans

la conformation du peigne du 8è segment abdominal entre les

larves des espèces d'eau douce du complexe ~ gambiae et

celles d'A. melas. Chez les espèces d'eau douce, le peigne

se compose de groupesde dents inégales dont seules les

dents courtes sont s p l c u l é e s , tandis que chez ~ melas, le

peigne porte des dents à peu près égales, toutes spiculées

à l'exception parfois des deux dents situées aux extrêmités.

Des larves récoltées dans des gîtes d'eau salée

et identifiées par la conformation du peigne comme des larves

d'A. meJas ont été observées de même que des larves issues

de po nt e de f e me lIe s d' A. a rab i en sis ( cap tu rée s à Th i ès) et

identifiées par la méthode cytogénétique et des larves récol­

tées dans les gîtes d'eau douce de la zone d'étude apparte­

nant probablement à ~ gambiae s.s.

Chez A. melas, le peigne des larves observées se

compose de 13 dents à peu près égales, portant toutes des

spicules. Les dents situées aux extrêmités sont spiculées

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1()5 -

à leur b a s e mais ces spicules sont moins distinctes que celles

des outree, dents. Des dents supplémentaires sont éSliJlelllent

r etua r q u o b l e s sur le corps du p e i q n e . Une soie à 4 b r a nc. h o s

est plantée près du bord po s t é r l e u r du u e i q rio (fiS). rd et 54).

l.o peiyne des l a r v e s d'A. arélbiensis o b s o r v é e s porte

11~ dents de taille inégale I~ dents lonyues a l t. e r n a n t, avec

4 yroupes de 4? 3? 2 et 1 dents plus courtes. f\ l'exception

de l'une des dents des e x t r êrn i t è s du peigne? toutes les dents

s o n t spiculées. 11 n'y a pas de dents s u p p l é me n t a i r e s sur le

curps du peigne. La soie du peigne n'a pas été bien observée?

elle é t a i t sur toutes 1es 1a r v e s étud i ées enrobée dans des

éléments inconnus (probablement des parasites) qui masquaient

sa structure (fig. 52).

Le peigne des larves d'A. gambiae ~ (probable­

ment A. gambiae s.s. observées porte 15 dents de tai Ile iné-

gales 3 dents longues alternant avec 3 groupes de 5? 4?

et 3 dents courtes. Seules les dents courtes portent des

spicules distinctes. Les dents longues et la dent courte

située à l'une des extrémités ne semblent pas porter de spi­

cules de même que le corps du peigne ne porte pas de dents

supplémentaires. La soie du peigne est à 5 branches (fig. 51).

7.3. Les adultes

Les principaux caractères taxonomiques des anophèles

sont surtout basés sur la coloration des structures qu' i 1

n'est pas possible d'observer au microscope électronique à

balayage.

Certaines structures ont été cependant observées?

il s'agit de l'arrangement des ommatidies des yeux sur la

face ventrale de la tête? la forme des haltères (2è paire

d'ai les atrophiées) et l'organisation des é c a i Iles et des

s o i es qu i revêtent 1e corps.

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I)(~:} adul t o s i s s u s d(~ 1.r r v e s li' A. ~<Îs (i d o n t. if i ées

par 1 (~ pei (JIl o ) li (~S il clLI 1 tes cl' ~~ il r il b i en sis et des ,. d u 1 tes

d'~ giJmbiae .?_~ identifiés p a r 1<1 méthode c v t ou é n è t Lqu e et

des a d u l t. e s rio n l d e n t Lf i è s a p p a r t. e n a n t p r o b a b l cme n t. il ~ 9am­

b i a (~ s. s. U 11 L ôté u b se r v é s. Les il d LI 1 t (~S cl' A. iJ r il b i e Il sis

1)r () v (~ Il il i (.~ Il L li (~ T il i (~S •

lJ(~ p a r t et d'autre d l un e 1 j(Jlle médiane de "suture"

du t e q ume n t de la face v e n t r a l e de la tête, les ornmatidies

sont dispusées sur des rangées bien nettes. L'arrangement de

ces ommatidies varie au niveau des 4 premières rangées, au

delà, le nombre d'ommatidies par rangée est le même de chaque

côté et augmente progressivement.

Chez A. me l a s , trois types d'arrangement ont été

observés

1 0) type (Fig. 55) 2 0 type (fig. 56) 3è type (f i g . Sn

lè rangée 3/3 2/2 1/4

2è rangée 6/5 5/4 4/6

3è rangée 7/7 6/6 6/8

4è rangée 8/8 7/7 7/8

L'observation des haltères révèle une léyère diffé-

rence de forme de la massue (partie distale) (fig. 58 et 59).

Deux types d'écai 1 les ont été observées sur les haltères.

Celui de la fig. 58 porte des écai Iles plus petites

(longueur maximale 0,026 mm largeur maximale 0,009 mm)

possèdant chacune environ 6 nervures réunies sur le bord

distal qui est étroit (fig. (0).

Celui de la fig. 59 a des écai Iles plus grandes

( l 0 n gue ur ma x i ma l e 0, 030 mm i 1a r g e u r ma x i ma 1e Ü, 0 1 mm) et

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~.

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- 167 -

les n e r v u r e s de ces é c a l Iles (l> il 8 ) ne sont pas réunies sur

le bord distal qui est l a r o e (fiq. bl).

Chez A. LlrLlbien:>i~" l e s onuua t Ld i e s présentent

{~(lêllellleilt t r o l s t v o c s d'arrilllqellwnt

lé t Ypt~ ( f i (J • li '2 ) '2 (~ l YP(~ (fil!, b3) 3è type ( fi y. 64)

lè ranyée 3/'l 3/3 1/3

'2è ranyée 5/5 S/~ 4/5

3è rangée 6/6 7/b 6/b

4è rangée 7/7 817 717

L'examen des haltères révèle également le même type

de différence de forme. Les éca il 1es sont de pet i te ta il 1e

( Ion gue u r 0, 0 '2 6 mm e t 1a r g eu r 0, 0 0 9 mm). Les ne r vu r e s ( env i ­

r o n 6) sont réunies sur le bord distal de l'écai Ile qui est

étroit (fig. 6~l, 6G, 67 et 68).

Chez ~ gambiae s.s. les ommatidies présentent 4

types d'arrangement

lé type 2è type 3è type 4è type(fig. 69) (fig. 70) (fig. Il) (fig. 72)

lè rangée 1/3 1/2 4/4 '2/'2

2è rangée 5/4 4/4 6/6 5/4

3è rangée 6/6 6/6 7/7 6/6

4è rangée 8/8 7/7 8/8 7/7

L'observation des haltères montre le type de diffé­

rence de forme de la massue. Les écai 1 les sont de petite

tai lIe et les nervures (6 à 8) ne sont pas réunies sur le

bord distal qui large. (fig. 76 et 78).

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- 1G8 -

1\. ~ ûl1lLJ i cl e _,. 1 • - Léirve

Fi <J. ) l

Fig. 5 L'

Fig. 53

Fig. 54

l-'eilJll(! du Hé s e qme n t. a bdorn i n a l d'A. gal1llJiae

(espèce d'(~ilu duuce) ex 315)

Pe i çj n e du Hô se<Jlllent a bd om i n a l d'A. arabiensis

ex 45U)

Epines du COrpS du peigne et des dents chez

~ melas ex L'L'5U)

Peigne du 8è segment abdominal d'A. melas ex 450)

A. gambiae - Adu l te

Fig. 55 arrangement des ommatidies A. melas ex 220)

Fig. 56 arrangement des ommatidies A. melas ex 300)

Fig. 57 arrangement des ommatides A. melas ex 300)

Fig. 58 Haltère A. melas ex 260)

Fig. 59 Haltère A. melas eX 270)

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109

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- 170 -

A. gambiae 5.1. - Adultes

Fig. 60 Ecai lles des haltèr-es - A. Illelas

distal étr-oit eX 1850)

bor-d

Fig. 61 .Ecai lles des haltèr-es

distal évasé eX 1320)

A. melas bor-d

Fig. 62

Fig. 63

Fig. 64

Fig. 65

Fig. 66

Ar-r-élngeillent des onuna t i die 5 d'A. ar-abiensis

eX 3(0)

Ar-r-angelllent des ülllillatidies d'A. ar-abiensis

eX 3(0)

Ar-r-angeillent des ollllllatidies d'A. ar-abiensis

eX (40)

Haltèr-e d'A. élr-abiensis ex 280)

Haltèr-e d'A. élr-abiensis ex 2(0)

Fig. 67

F i ~J. GH

Ecai l I e s d e s h a l t è r e s d'A. ar-élbiensis

b ü r- d d i 5 t ':1 l é t r- u i t (X 1()0 U )

ECd i l l e des il il l t (~ r l~', cl 1 1'\ • .:) r- d b i e Il 5 i 5

bu r- d dis t a l o v a '; ô (X 1b II 0 )

bor-d

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, Tf

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- 172 -

Chez les specimens d'~ gambiae ~~ 4 types

d'arrangement des ommatidies ont été observés

1è type 2è type 3è type 4è type

(fig. 73) (f i g . 74) Cf i g. 75)

1è rangée 4/3 3/3 identique 4/4

2è rangée 6/5 5/5 au 5/5

3è rangée 717 6/6 3è type d'A 7/7

4è rangée 8/8 8/7 gambiae s. s. 8/8

L'observation des haltères révèle les deux forilles

de la rna s s ue signalée ci-dessus (fig. 76 et 77). Les écai 11es

sont de grande tai 11e avec le bord distal évasé (large) (fig.

78 et 79). Ces femelles ont été collectées à Kandiou et il

Affiniam en Jui 11et 1986. D'autres é c a l lles de tai 11e et de

forme variables ont été observées sur des specimens d'A. ~

biae s.l.

Sur tous les haltères observées, les écailles de

la base des massues sont plus courtes et élargies en évan­

tai 1 et celles du corps des rua s s u e s sont plus longues et

correspondent il celles qui sont décrites ci-dessus.

o

Il (J

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- 17 3 -

A. gambiae - Adutles

Fig. 6<) Arrangement des ommatidies d'A. gambiae ~. s. (X 300)

Fig. 70 Arrangement des ommatidies d'A. gambiae ~. s. (X 380)

Fig. 71 Arrangement des ommatidies d'A. gambiae 2' s. (X 3 1 0 )

Fig. 72 Arrangement des ommatidies d'A. galllbiae 2. s. (X 370)

Fig. 73 Arrangement des oillmatidies d'A. gambiae s. l .(X 270)

Fig. 74 Arrangement des ommatidies d'A. galllbiae s. l . (X 120 )

Fig. 1 5 Arrangement des ommatidies d'A. qambiae s. l . (X 100 )

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1.~ .../

J./-.

~

.74

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- 175 -

A. 9 amb i a es. 1 . - Adultes

Fig. 76 Haltère d'A. gambiae 5 . S . ex 240)

Fig. 77 Haltère d'A. galllbiae s. l . ex 200)

Fig. 78 Ecai lles des haltères d'A. gambiae s . s .

bord distal étroit sur les unes, évasés

sur les autres ex 1550)

Fig. 79 Ecailles des haltères d'A. galllbiae s. l . eX 1310 )

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CHA PIT R E V

DIS eus S ION

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f\ 1d ',U i L(~ dc di vers a u t c u r » (i Il G il 1 i es ct 1l(~I11(~ il­

Ion, 1 <) l> ~ ), Il ULIS d V 0 Il', CU n s t a t é Cl li e 1(; S <J I tes 1(l r v il i ,(;', d ' f\ .

:.Jélmbidc ~~.:.-I~ C,Ul1t h a b l t u e Ll o me n t de~; cullcctions d'(!illl P(!ll

d a n t. t. r (~s V il r i {! C c t. c'e s t. cet t e div (; r S i t é Cl li i il V il i t .une n é

Symes (in Ho l s t e l n , 1952) à défini, les types d'eaux défél-

v 0, il b 1(~~, illl dé v e l 0 P P e me n t 1a r v a i r e d' A. <J éHnb i a e ~ <1 S <1 v o i r

les e a u x fortement omb r a q è e s , les eaux à courant r a p i d e ,

les (~,l11X 211c<11 ines et/ou polluées.

Au cours de cette étude, A. gambiae s. 1. a été

fréquemment rencontrée dans certains types de gîtes, r a r e >­

ment dans d'autres. Ainsi ont été identifiés d la suite

de Holstein (195?), Hamon et coll. (1956 b) des gîtes p,éfé­

,entiels d'A. gambiae s.l. et des gîtes exceptionnels ou

inhabituels.

La présence d'A. gambiae ~ dans des gîtes excep­

tionnels ne résulte pas de la rareté ou de l'absence de

gîtes préférentiels. En effet, les larves collectées dans

des gît e s e xc e pt ion n e 1 s l' 0 n t été à des p é , i 0 des o 1:1 t () U 5

les gîtes préférentiels étaient en eau '~ t P ,0duc tif s .

Parmi les gîtes exceptionnels figurent les céanes qui dans

d'autres légions du Sénégal sont habituellement colonisées

pa, ~ gambiae s.l. (Escudié et Abonnenc 1958 Pene et

coll. 1967 Gueye, 1969 ; Ve,c,uysse et Jancloes, 1981).

j 1 convient, cependant, de soul igne, qu'en ce qui concerne

A. a,abiensis à Daka" et à Thiès, ces céanes sont peu p,o-

fondes, t r è s évasées vers le haut et peuvent être assimi lées

à des trous d'emprunt de terre (observations personnel les).

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177 -

Il o s t un fait fo nd amo n t a l s l q n a l é par tous les

a u te urs qui ses0 n tin t 6 r (~ s s 6 s cl 1,1 LJ i 0 - é col 0 SJ i e des 1(] r v es

d'A. qalllbiéle ~

sont é t r o i t eme n t

les p r i ric i p a u x (Jites de cet anophèle

iés Ù l'ilctiviL{~ hruua l n e (Holstein, 19)L

Harno n o t co 1 1. l (l S h b

l<jHll ..• )

Cn r n e v a l e et Mouchet

[)ans la z o n e d'étude C()1I111H:! dans d'autres r é q l o n s

d'Afriqu(~, la riziculture c o n s t i t.u e l e o r l nc i o a l facteur

de pullulation d'A. qambiôe ~_._I_. (Holstein, 195L

mans, 1985 " Robert et coll. 19S'.».

Coose-

'Les trous d'emprunt de terre, quelque soit leur

ta i l le,

comme

sont également d'excellents gites d'~ gambiae

'avaient signalé Hamon et col 1. (195C b).

s. l---

L'estimation de la densité des populations larvaires

à partir des méthodesclassiquesde récolte des larves étant

influencée par de nombreux facteurs (Hamon et coll. 1962),

seule la présence d'~ gambiae s.l. dans les différents

types de gites a été notée.

Dans la vallée du marigot de Bignona, les larves

d'A. gambiae ~ ne se rencontrent qu'en saison pluvieuse

et au début de la saison sèche, seules périodes oG les gites

préférentiels sont en eau malgré la persistance pendant

toute l'année des gites exceptionnels.

L'apparition des larves d'A. gambiae ~ suit

les premières pluies à la seule condition que ces dernières

soient en quantité suffisante pour une mise en eau durable

des gites préférentiels. Le phénomène de "l e s sivage" des

gites signalée par Hamon et coll. (1956 b) ; Carnevale et

coll. (1985) dans d'autres régions d'Afrique n'a pas été

observée.

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178 -

La fréquenc~.d'A~ ~ambiae ~ varie au cours

de la saison pluvieuse et sa disparition des gites à la

fin de cette saison peut êtJ(~ associée, comme l'a suggéré

Br e n gue s (1 Y7 3) à des 1110 cl i fil: iJ t ion s ph y sico - chi mi que s de

la nature de l'eau ou él l 'dppilrition de prédateurs. Les

variations s a i s o nri l è r e s de Id fréquence des larves des

espèces d'eau duuce du complexe ~ qambiae sont en étroite

relation avec les précipitatiuns. Ces variations sont pro­

bablement inversées en Cl! qui concerne A. melas dont cer­

tains gi"tes potentiels présentent une importante réduction

deI a sa lin i té en sai son plu vie use. A. me 1a s a été es sen­

t i e Ile me n t r e ncon t rée e n fin desais 0 n pluvie use, p é rio d e

o~ le retrait du marigot de sa zone d'inondation crée de

nombreux gites favorables à son développement.

La distribution des larves d'A. melas est étroite­

ment 1 iée à la répartition de ses gites larvaires entièrement

local isés dans la zone atteinte par la remontée saI ine.

S'agissant des péJramètres physico-chimiques de

l'eau des gites larvaires, les résultats obtenus révèlent

comme l'a déjà signalé Holstein (1952), l'inexistence de

rapports précis entre ces paramètres et la présence ou

l'absence d'A. gambiae s.l.

2. Bio-écologie des adultes d'A. 9!!-mbiae s.l.

2.1. Activité trophique

2.1.1. Cycle d'agressivité

Comme dans la majeure partie des régions d'Afrique,

A. gambiae ~ pique après le crépuscule avec un maximum

d'agressivité dans la seconde partie de la nuit. Le cycle

d'agressivité des femel les dans la zone d'étude est de type

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- 179 -

b i mo d a l et les deux pics sont situés dans la seconde partie

de la nuit. Ce cycle est comparable à ceux habituellement

observés (Hamon et. col., 1Y5Y ; Hanney, 1960; Service

1Yb3; Gueye, l(fby). Il est par contre différent de celui

5 i Yn a 1 é par Esc u d i é o t Ab 0 n n e Il c ( 1 Y 5 8) dan s 1a ré y ion de

THiès (Sénéyal) avec deux pics dont le principal est post­

crépusculaire. D'autres Cluteurs ont observés un cycle

d'ayressivité avec un seul pic dans la seconde partie de

la nuit (Brengues, 1913 Vercruysse et Jancloes, 1981).

L'a lJ r es S i vit é ma x i ma 1e des f eme Ile s à l' i nt é rieur

des habitations est située au mi 1 ieu de la nuit (lh - 2h)

et celle des femelles qui piquent à l'extérieur plus tard,

juste avant l'aube (5h - 6h). Cette recrudescence de l'agres­

sivité des femelles à l'extérieur a déjà été signalée dans

1a z 0 ne par Ha mo net col 1. (1 9 56 a). Gue y e (1 969) a va i t

observé le contraire dans la région de Thiès de même que

Mo 1 i ne a u x et Gr ami cci a (1 980) au N i g é ria.

La différence entre les cycles d'agressivité des

femelles à l'intérieur et à l'extérieur s'expl ique selon

Gi 11 ies (1957) par le fai t que les femelles peuvent pénétrer

dans les habitations bien avant de piquer et Que par la

suite, le temps mis pour rechercher l 'hôte est plus court

à l'intérieur qu'à l'extérieur.

2.1.2. Taux d'agressivité

Les variations du taux d'agressivité ont été bien

étudiées sur toute l'airede répartition d'~ gambiae s.l.

Dans la zone d'étude, les femelles manifestent

une nette tendance à l'endophagie. Une telle tendance a

été signalée par Hamon et coll. (1965) Coz et coll. C196f»

Pene et coll. (1967) ; Gueye (1969) ; Brengues (1973).

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180 -

Escudié et Abonn~lc(1958) Hanney (1960) Ser-

vice (1\)63) Risllikesll (19b(l) ont au contraire noté une

tendance d' l mp o r t a n c e v a r I a b l e ci l'exophagie alors que Hamon

et coll. (1959) Mol i n e a u x e t Gramiccia (1\)80) ont signalé

une a q r c s s t v l t é comparable il l'intérieur et il l'extérieur.

Lat end ,Hl c e al' e n cl(.J Il Il ,HJ i e 0 b se r v é e dan s 1a z 0 n e

d'étude peut être a s s o c i é e au cumpurtement des vi llageois

qui restent peu de temps à l'extérieur après le crépuscule

pen dan t 1a sai son plu vie use. Ain 5 i, cumme lIa v ait sig n a 1 é

Brengues (1973) i le 1 ieu de piqûre dépend plus de la loca-

i sat i on de l' hôte que d'un comportement ob li gatu ire de

'espèce.

Dans la zone d'étude, les variations saisonnières

du T.A.H sont très nettes. Contrairement aux observations

de Hamon et coll (1956 b) Mouchet (1962) Brengues (1973)

Carnevale et col (985); Robert et coll. (985) dans

des zones basses, marécageuses ou en bordure de grands cours

d'eau, aucune augmentation du T.A.H d'~ gambiae s.l. non

associée aux précipitations n'a été remarquée. La réapparition

d'~ gambiae s.l. en saison pluvieuse après une disparition

quasi totale en saison sèche est probablement 1 iée au phéno­

mène de l'estivation (Holstein, 1952) qui assure la conser­

vation de l'espèce dans les zones où les principaux gîtes

s'assèchent peu après l'arrêt des plu i es.

Dans la zone d'étude où toute activité de ponte

des femelles est suspendue en saison sèche, le délai entre

les premières pluies et l'apparition des femelles agressives

pour l 'homme est réduit à la durée du cycle oeuf-adulte

si comme précédemment signalé, les premières pluies sont

suffisantes pour le maintien des gîtes où des femel les ont

pondu jusqu'à la fin du développement préimaginal en cours.

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- 181

Brengues (1973) Vercruyss~ et Uancloes (1981) Vercruysse

(1<)85) Molineaux et Gramiccia (1980) o n t mo t é une a p n a r l t Lo n

ou une augmentation rapide d e s femelles d'A. qambiae s.l.

peu après les premières pluies.

Les variations locûles du T.A.H observées dans

la LUlle d'étude sont similaires il celles s i q n a l é e s par",

Ode t o v i n bo (1<)6<)) entre des vi Ilages situés dans des zones

d'eiJu salée et d'eau douce mais également par Robert et

coll. (1<)85) entre des vi 1 lages rizicoles et entre ceux-ci

et des vi lIages de savane et par Coosemans (1985) entre

un vi lIage rizicole et un vi lIage cotonnier. Selon BrençJues(1<)73)

ces variations locales de la densité de la population sont

liées à l'étendue et à la situation des gîtes larvaires

dans chaque vi lIage.

2.2. Attraction de la lumière

2.2.1. Rendement du piège lumineux

Selon Odétoyinbo (1969), le rendement du piège

lumineux varie selon l'emplacement et il est d'autant plus

important que le piège est placé dans des endroits o~ se

produisent des concentrations de moustiques à la recherche

de leur repas de sang.

Les captures effectuées aux pièges lumineux compor­

tent des proportions de femel les à jeOn nettement plus élevées

que ce Iles des aut res c a t é ç o r i es de feme 11 es comme l'ont

déjà observé Odetoyinbo (1969) ; Coz et coll. (1971b) ;

Carnevale et Lepont (1973) ; Pajot et coll. (1977). 5elon

Garret-Jones et Magayuka (1975), le rendement du piège

de même que les proportions de femel les à jeOn dans les

captures du piège augmentent dans les cases o~ les occupants

dorment sous moustiquaire.

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·#"

- fs 2 -

,Les captures aux pièges lumineux dans les étables

comportent cependant, prop,ort i onne Il ement mo i ns de fente Iles

yorç)ées que ce Iles rôa 1 i sées d an s 1es aut res sites. Comme

l'ont soul iqné divers auteurs, le point important est d'une

part Id pruximité d(~ l'hôte (Odetoyinbo, 1969 ; Pajot et

coll., 1977) et d l e u t r e part la b r i 1 l a n c e de IZl l uin i è r e

d u p i è y e (() d (~ t 0 yin b 0 , 19 6 9 ; C,i r n e val e e t Lep u nt, 19 7 3 ;

Pajot et coll., 1977). Ainsi, d a n s les étables, les ferue l les

sont en l1l<ljurité piégées avant d'avoir pu se nourrir ou

sont uniquement attirées par la lumière.

Selon Carnevale et Lepont (1973) Garret-Jones

et Magayuka (1975), l'efficacité du piège n'est pas à 100 %.

2.2.2. Efficacité comparée

lumineux - appât humain

Comme l'ont déjà signalé Carnevale et Lepont (1973)

la densité des populations d'~ gambiae ~ estimée à partir

des captures aux pièges lumineux est inférieure à cel le

estimée à partir des captures sur appâts humains. Le rende­

ment des pièges lumineux reflète cependant de la même façon

que celui des captureurs les variations saisonnières et

locales de la densité de populations des femel les d'~ gam­

biae s. 1.

Que les performances du piège lumineux soient infé­

ri eures à ce Iles du captureur importe cependant très peu

du fait qu'aucune de ces deux méthodes ne permet de faire

une estimation de l'intensité réel le du contact homme- A.

~mb j ae ~ au cours de 1a nu i t. Il est en e f fe t peu pro­

bable comme l'avaient soul igné Coz et coll.(1971 b ) que

les éléments attractifs que représentent le piège lumineux

et le captureur reçoivent le même nombre de femel les agres­

sives qu'un habitant endormi dans sa case.

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- 183 -

.'.II convient, néanmoins, de noter que dans la zone

d'étude, 1 n'y a pas de différence d'âge signficative entre

les femelles co t l e c t é o s sur appâts humains et aux p i è q e s

lumineux. Carneville ct Lepont (1973) avaient remarqué chez

~ g am b i a e ~ , u n (-~ Il l' 0 p o r t ion de f e III e Ile s nul l i par e 5 Il 1u s

élevée dans 1es c a p t u r e s des pièges 1umi neux que dans ce Iles

effectuées sur appâts hUlllllins.

Il a p p a ra î t également comme l'avaient signalé

Coz et coll. (1971 b) Que le piège lumineux est très efficace

pour l 'échanti 1 lonnage des espèces exophi les et zoophi les.

Le caractère imprévisible du rendement du piège soul igné par Pa­

jot et colL.(1977) pour d'autres espèces d'Anopheles n'a

pas été 0 b sel' v é'p0 U l' A. g am b i a es. 1. au cou l' S de cet t e

étude.

2.3. Lieux de repos

Gi 11 ies et Demei 110n (1968) ont r e p r i s les prin­

cipaux travaux traitant de la biologie d'~ gambiae s . I .

dont les observations essentielles sur les lieux de repos

et le phénomène de l 'exophi lie. En tenant compte de la

fr~quence des habitations humaines et des préférences tro­

phiques de l'espèce, Gi 11 ies (1956), a distingué trois

formes principales d'exophi 1 ie

- Exophi 1 ie o b l igatoi re, l o r s q u '

d'habitations dans la région;

n'y a pas

- Exophi 1 ie facultative, lorsqu'un des hôtes

préférés se trouve à l'extérieur et Que les femelles exo­

phages évitent les habitations ou les locaux Qui sont dans

le voisinage et cherchent des 1 ieux de repos à l'extérieur

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- 184 -

- Exophi 1 ie dél i b é r é e , lorsque les femelles e n d o>­

p h a q e s après avoi r p r i s leur repas de s a n q , qui ttent les

b a b l t a t I o n s avant le lever du jour bien qu'elles puissent

trouver dans les h a b l t a t I o n s délaissées, d'excellents lieux

de repos.

Da ri s 1a z u n l~ cl' é t u d e e t d' une man i ère lJé n é l' i:l 1e

e n zone des a v an e 11U m i cle () U est - il f l' i c a i ne, cIe s t 1a t l' o i s i è -

me forme d' e x o p h il i e qu i est p lus fréquente chez ~ ~

b i,ie s. l .-- ---

Cette exophi 1 ie est à rapprocher de celle observée

par Gi Il ies (1954) ; Hamon et coll. (1959 ; 1965) ; Service

(1963) ; Fo11 et Pant (1966) ; Coz (l971 0); Haridi (1972)

Br e n gue set Coz (1 9 7 3) ; Mo lineau x et Gr ami cci a (1 980 ) .

Coz (1971a)estime qu'environ un tiers des f erne ll e s

d'A. gambiae~ quitte les habitations peu après la prise

du repas de sang. Brengues et Coz (1973) remarquent qu'en

plus de ce t Le r s , 40 ~) des femelles qui étaient dans les

habitations après leur repas de sang sortent un jour plus

tard et qu'en d é f i n i t Lv e , la fraction entièrement endophile

de la population ne représente qu'environ un tiers des

femelles d'A. gambiae ~ Mol ineaux et Gramiccia (1980)

estiment pour leur part qu'environ la moitié des femel les

gorgées sur homme reste au repos dans les habitations.

Dans la zone d'étude~ il a été constaté qu'une

fraction des femel les gorgées au cours de la nuit quittait

les habitations avant le lever du jour. En tenant compte

du fait que les récoltes obtenues avec les pièges de fenêtre

sont des minima~ nous partageons entièrement les estimations

de Coz (1971 a) ; Brengues et Coz (1973) en ce qui concerne

les femel les gorgées qui sortent des habitations peu après

la prise de sang.

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.;,."

- lS 5 -

L'exophi 1 ie des femel les d'A. gambiae ~ n'est

observée qu'en saison pluvieuse. En saison sèche, les

femelles sont plutôt e n d o p h i les. Cette constatation rejoint

celles de Foll et Pant (19GG) Brengues (1973) ; Mol ineaux

et Gr am l c c l a (19S0). Au cours de la saison sèche, cette

end 0 phi 1 i e est mê III (~ par f () i 5 a s soc i é e à une r é t e n t ion d e

ponte chez les femelles gravides. Ce phénomène déjà signa­

lé par Holstein (195:2) ; Omer et C. Thompson (1970)

Brengues (1973) est v r a i s s ernb 1a beme n t 1 i é cl l'absence de

gites larvaires préférentiels.

:2.4. Age physiologique d'A. gambiae s.l.

Le taux moyen de parturité des femel les d'~ gam­

biae s.l. dans la zone d'étude est relativement bas. Une

situation simi laire a été observée récemment dans les vi 1-

lages rizicoles au Burkina Faso (Robert et Col l .,19S5)

et au Burundi (Coosemans, 19S5). Selon Carnevale et Mol inier

(19S0), un faible taux de parturité résulte d'une longévité

réduite ou d'une dispersion différente des femel les pares

et des feme Iles nu 1 l i pares.

Les taux de parturité enregistrés chez les femelles

endophi les sont plus élevés que ceux des femel les en activité

la nuit à l'intérieur et à l'extérieur d es habitations.

Selon Detinova (1963), l'âge moyen plus elevé des femelles

end 0 phi 1e ses t lié à une e x0 phi lie des jeun e s f e me l les .

L'exophi liede cette catégorie d'âge signalée par Mouchet

et Gariou (1957) dans le Sud-Cameroun n'a pas été observée

par Hamon et col 1. (1959) au Burkina-Faso. La différence

d'âge entre les femel les endophi les et les femel les capturées

sur appâts humains n'a pas été observée dans tous les vi lIages.

A Tendimane et à Kandiou, par exemple, l'âge moyen des femel les

endophi les est comparable à celui des femel les capturées

sur appâts humains au cours de la nuit.

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.. ' ...., '

- 186 -

S' acj issant des feme lIes capturées dans 1es é t ab 1es,

très peu de données sont disponibles pour associer leur

taux de p a r t u r i t é il une déviation animale mais il n'est

pas exclu que les étables puissent servir de lieux de repos.

Dé1ns la zone d'étude, existe une corrélation

néyative entre lesvi:lriations de la densité des populations

d'A. qambiae ~ et celles de la fréquence des femelles

pares. Une telle c o r r é l a t I o n a été observée par Robert et

coll. (1985)· au l3urkina-Fé1so. La baisse du taux de o a r t u r l t é

remarquée au cours de la croissance de la population imagi­

nale peut découler d'un afflux massif et continu de jeunes

femel les associé à une réduction de la longévité. La pré­

dominance des femelles pares relevée dès la fin de la saison

pluvieuse peut être 1 iée à la rareté des jeunes femelles

et au vieillissement de la population (Holstein, 1952 ;

Omer et C. Thompson, 1970 ; Mol ineaux et Gramiccia, 1980).

Hamon (1963) a noté des variations saisonnières peu marquées

du taux de parturité des femel les d'~ gambiae ~ à Bobo­

Dioulasso où la disparition des gîtes larvaires était progres-

sive.

En supposant à la suite de Robert et coll. (1985)

des relations de causal ité, il est possible d'envisager

l'action de mécanismes régulateurs du type compétition

intraspecifique chez les femel les d'~ gambiae ~ L'afflux

de jeunes femel les au cours de la saison pluvieuse entraine

une surabondance d'imagos qui tendrait à 1 imiter la longévité

des femelles. En effet, la protection des vi llageois contre

les piqGres de moustiques en période de pullulation entraine

une réduction du nombre de femel les pouvant prendre leur

repas de sang la nuit et par conséquent une râduction de

leur longévité; une déviation animale permettontaux femel les

de se nourrir n'ayant pas été observée. Cette hypothèse

mérite une exploration approfondie.

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- 187 -

Les v ar i at ions l o c a les du taux de p a r t u r i té peuvent

êt re rapprochées de ce 11 es de 1a dens i té des p o p u 1at ions

d'A. qambiae s . I . l_il longévité des femelles étant plus f a i b l o

dans la zone d'eau salée où leur densité est plus importante.

Ces observations r e j o i u n e n t celles de Robert et coll. (198'))

au Burkina-Faso. Il convient cependant de signaler que les

variations de la densité ne suffisent pas pour expliquer

celles du taux de pèlr.turité d'un vi lIage à l'autre dans

la même zone è c o l o q i q u e . Hamon (1963) avait noté de telles

variations sans explication satisfaisante.

Contrairement aux observations de Coz (1964) à

Madagasca~ et Brengues (1973) au Burkina-Faso, nous n'avons

pas constaté de différence d'âge entre les femel les capturées

à l'intérieur et à l'extérieur des habitations. Cette obser-

vation confirment celles de Hamon et coll. (1959 1962

1965) ; Mol ineaux et Gramiccia (1980) en Afrique de l'Ouest.

D'après nos résultats, l'âge n'a pas d'influence

sur le cycle d'agressivité des femel les d'A. gambiae ~

Cette observation confirme celles de Gillies (1957) ; Hamon

(1963) Mol ineaux et Gramiccia (1980). Cependant, Coz

(1964) à Madagascar a relevé une prédominance de femelles nul­

1 i p a r e s p a r m l celles capturées en fin de nuit à l'extérieur

et Brengues (1973) a constaté en zone de savane humide au

Burkina-Faso que les femelles pares sont plus fréquentes

au milieu de la nuit.

Les variations horaires de la composition par

âge des femel les capturées au cours de la nuit ne sont pas

1 iées à des phénomènes cl imatiques (Gi 1 1 ies et Demeil Ion,

1968). Celles du rythme d'agressivité des femelles pares

selon Haddow et Ssenkuge, 1962 (in Brengues, 1973) peuvent

être associées au rythme de ponte les femelles ayant déposé

leurs oeufs entre 18 H et 22 H ne pouvant se nourrir que

dans seconde moitié de la nuit ce qui expl ique leur agressi­

vité plus élevée dans cette partie de la nuit.

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188 -

2.5. 1nd i ce sporozoit i que

Dans 1a zone d'étude, 1a fréquence des f erne Iles

d'A. gambiae ~ infectées évolue de la même façon que

le taux de parturité. L' I.S moyen est proche de ceux relevés

par Gueye (1969) ; Vercruysse et Jancloes (1981) ; Coosemans

(1985) mais il est nettement plus faible que ceux habituel-

lement enregistrés en zone de savane (Holstein, 1952 ;

Hamon et co 1 l 1959 ; Fo 1 l et Pant, 1966 ; Coz et co 11

1971 b ; Coz, 1973 ; Bryan, 197 9 ; 1983 Mo l i neaux et

Grailliccia, 1980 ; Robert et co 11. 1985).

Selon Hamon et coll. (1965), un faible taux dl in­

fection peut être la conséquence d'une déviation animale

des vecteurs. Dans la z~ne d'étude où 'indice d'anthropo­

phi lie d'.6-:.. gambiae ~ est très élevé, les indices sporo-

zoïtiques observés ne reflètent pas fidèlement les

préférences al i rne n t a i r e s de cet anophèle.

Le faible indice sporozoitique peut être également

dû à une faible fréquence des porteurs de gamétocytes de

Plasmodium chez les habitants, à une faible température

moyenne du mi 1 ieu ambiant, à une longévité moins importante

du vecteur (Mac Donald, 1956).

Les variations de la température sont très faibles

pour influencer les indices sporozoïtiques observés mais

cel les de la longévité et de la fréquence des porteurs de

q arné t o c v t e s peuvent expliquer les variations locales et

sa i sonn i ères de l' i nd i ce s oo r o z o Lt i que

Comme cellesdu taux de p a r t u r l t é , les variations

locales de l'indice sporozoitique sont principalement le

fait des femel les endophi les. La différence observée entre

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189 -

les deux zones écologiques en ce qui concerne l'indice

sporozoTtique ne s'exp1 ique correctement que par une diffé­

rence dans la composition de leurs populations d'~ gam-=.

b i ae s. l . L'adjonction d'~ melas aux deux espèces d'eau

douce du complexe ~ gambiae dans la zone d'eau salée,

te nd rai t à réd u ire l' i r l cl i ces po r 0 z 0 T t i que mo yen du fa i t

que cet an o p h è 1e ,est 1110 i nc, bon vecteur que 1es aut res

(Coz, 1 9 7 3 b ) . En Côte cl 1 Ivoi r e , Coz et coll. (1 9 6 b ) ont

remarqué une importante réduction de l'indice sporozoTtique

des vi lIages de forêt o ù on ne trouve que ~ gambiae ~

à ceux du 1 ittoral où cette espèce cohabite avec A. melas

Bryan (1979 ; 1983) a observé en Gambie une importante

différence entre A. gambiae ~ et A. melas en ce qui

concerne leur indice sporozoïtique

étant parfois nul outeTès faible.

2.6. Préférences trophiques

l' I.S. chez A. melas

Les repas de sang ana lysés ont été essent i e 11 e­

ment prélevés de femel les collectées dans la faune résiduel l~

les femel les gorgées étant peu représentées dans les captures

effectuées par les autres méthodes. Le problème de l'échan-

t il lonnage de feme 1 les <jorgées représentat ives de 1a popu­

lation globaJea déjà été signalé par Garret-Jones (1964 a)

Coz et col 1. (1964).

Dans la zone d'étude, le bétail est relativement

abondant. Les animaux sont enfermés la nuit dans des étables

(ovins, caprins et porcins) annexées aux habitations humaines

ou réunis à la périphérie du vi lIage dans des parcs (bovins).

La vol aille, 1e s cha t set chi e n s son t g é n é r a l e me n t à l' i n t é ­

rieur des habitations. Malgré l'abondance des animaux et

le niveau de promiscuité assez élevé entre l 'homme et

l'animal, ~ gambiae s . I . pique de préférence l 'homme. Cette

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190 -

anthropoph il i e très élevée est proche de ce Ile observée

par Hamo net coll. (1 9 5 9 , 19 6 4 ) Se r vic e (1 96 3 ) Coz et

coll. (1 960 ) Coz (1 9 7 3 b ) f3 r e n gue s (1 9 7 3) ; Mo 1 i ne a u x

et Gramiccia (1980) Vercruysse et Jancloes (1981).

1 (l forte e n t h r o po p h i 1 ie d'~ qambiae ~. n'est

c e ~H~ n dan t pas une 0 rnp 0 rte men t 0 b 1 i 9 a toi r e . Ho 1ste i n (1 9 5 L )

d t s t t nq u a l t (!ll Afrique de l'Ouest la présence de populations

a n t h r o p op h i les et des p o p u l a t ions zoophi les sur la base

peu précise de l'indice maxillaire. Service et coll. (1978)

au I<.enya notaient une importante z o o p h i 1 ie suite il un trai­

tement insecticide. Hamon et coll. (1964); f3rengues (1973)

Vercruysse (1985) ont observé une déviation animale saison­

nière ou locale d'importance variable .

.'L' anthropoph i '1 i e des différentes espèces du com­

plexe ~ gambiae présentes dans la zone d'étude n'a pas

été étudiée mais sur la base des travaux de Coz (1973 b),

Mol ineaux et Gramiccia (1980), ~ gambiae ~ parait plus

anthropophile que ~ arabiensis mais la différence d'an-

t h r o p o p h il i e ent re ces deux espèces est fa i b le dans 1es

zones où el les cohabitent. A. melas parait plus zoophi le

que les deux espèces d'eau douce (Coz, 1973 a ; Coz et

Brengues, 1907 ; Bryan, 1982).

Du fait que toutes les observations faites dans

la zone d'étude concernent des femel les collectées en

saison pluvieuse, ~ gambiae ~ qui constitue l'essentiel

de la population anophél ienne est très anthropophi le. La

fraction zoophile de la population (13,8 %) est probablement

constituée en majorité d'A. melas ou de cette espèce et

d'A. arabiensis.

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191

3. Transmission du paludisme

3.1. Taux d'inoculation entomologique

Dan s 1a z 0 n e d' é t u de, 1cl t l' ansmis s ion n' est e f f e c ­

tive qu'entre Juillet et No v emb r e . Cette observation confirme

les résultats obtenus en zones de savane sur le caractère

saisonnier de t a r t-r an srn l s s l o n étroitement lié au rythme

des plu i e s ( Ha mo net Coll., 1 9 5 [) b ; Ver cru y s se, 1<:J 8 1

1985 Robert et coll., 1985 Cornevale et coll., 1985).

A la suite de ces auteurs, nous avons également

observé des variations locales de l'intensité de la transmis­

sion. Celle-ci s'exp] iquent par l'intervention d'un ou de

plusieurs facteurs da~s les différentes zones (Mac Donald,

1956). La formule du T.I.E. suppose une forte régulation

de la transmission en fonction de la densité vectoriel le

(Mo1ineaux et Gr arn l c c l a , 1980). Cette régulation atténue

les variations locales de l'intensité de la transmission

dans la zone d'étude. Puisqu'aucune différence significa­

tive d'anthropophi 1 ie n'a été observée dans la zone, la

réduction de la longévité des femel les dans la zone d'eau

salée peut valablement expliquer les variations locales

du 1. 1 . E.

Avec 1a tendance à l' endophag i e re 1evée et 1es

I.S. comparables des femelles à l'intérieur et à l'extérieur,

on est tenté de conclure que la transmission du paludisme

est plus importante à l'intérieur des habitations. Ceci

est vrai dans la mesure où l'agressivité des femelles est

intense après minuit au moment où tous les vi 1 1ageois se

sont retirés dans les cases. Cette constatation rejoint

celle de Foll et Pant (1966) mais également celle de Bren­

gues (1973) sur la transmission de la filariose de Bancroft.

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- 192 -

Durant les périodes de transmission effective de

cette étude, les taux d'inoculation estimés sont plus élevés

que ceux e n r e q l s t r é s par Hamori et coll. (1959 ; 1965)

Gueye (1969) Vercruysse (1985). Ils sont proches de ceux

s i un a l é s par Mul i n e a u x et Gramiccia (1980) ; Vercruysse

et coll. (lY81 1983) Robert et coll., (1985).

Les pulvérisations d'insecticides dans le cadre

de la lutte antiacridienne effectuées dans la zone d'eau

douce, en Octubre 1986, ont fortement réduit la densité

vectoriel le~avec puur cunséQuence directe la réduction

du taux d'inoculation Qui a été observée.

3.2. Capacité vectorielle

'tiDans l a- zone d'étude, 1es facteurs QU i détermi nent

la capacité vectoriel le varient selon la zone écologique

et la saison comme l'ont remarqué Mol ineaux et Gramiccia

( 1 9 8 0) au N i g é ria. Lac a pa c i t é v e c t 0 rie Ile nIe x p rime pas

toujours de la même façon Que le T. I.E les variations

locales de l'intensité de la transmission du paludisme.

Elle est d'avantage fonct ion du taux de survie après .!2

jours Que de la densité vectorielle (Ve r c r u v s s e et coll

1981 1983).

Les valeurs de la capacité vectorielle estimées

dans la zone d'étude sont plus faibles que cel les enre­

gistrées par Garret-Jones (1969) au Nigéria, Vercruysse

et Jancloes (1981) â Dakar; Coosemans (1985) au Burundi

mais sont proches de cel les relevées par Mol ineaux et

Gramiccia (1980) au Nigéria.

Comme 'ont soul igné Mol ineaux et Gramiccia (1980),

la définition de la capacité vectorielle impl ique certains

postulats contestables surtout en ce qui concerne l'estimation

des différents facteurs entomologiques qui la composent.

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En effet,

193 -

'existence d'une déviation zoophi le

a s s oc i é e à une exophilie implique une s u r e s t i ma t Lo n inévi-

t ab l o de ~ à partir des captures dans la faune résiduelle.

Il en est de même de l'homo<jénéité de la population vecto-

r I e Ll e en ce qui c o n c e r rie lél sensibilité à l'infectiun,

les préférences t r o p h l o u e s et la longévité. L'appréciation

de la survie du v e c t e u r et l'absence de relations e n t r e

C<~ t tes u r vie e t l' âge u u en t r e e lIe e t l' i n f e c t ion n' est

ni évidente ni général isable (G; 11 ies et Wi lkes, 19(5).

Malgré cette imprécision, la capacité vectorielle

demeure cependant le mei 1 leur indice pour comprendre et

expl iquer les modal ités de la transmission du paludisme~

dans une zone donnée.

3.3. Indice de stabj 1 ité

L'indice de stabi 1 ité calculé pour toute la période

d'étude dans chaque zone écologique reflète le caractère

de stabi 1 ité muyenne ou m~me d' instabil ité du paludisme

(1,1 dans la zone d'eau salée et 1,3 dans celle d'eau douce) .

Dans les régions....

ou le paludisme est stable, cet

indice est nettement plus élevé (Garret-Jones et Shidrawi

1969 ; Lr ap e , 1986). Les indices observés dans la zone

d'étude sont proches de ceux signalés par Gueye (1969)

Vercruysse et Jancloes (1981) ; Vercruysse (1985) ; Coo­

semans (1985) caractérisant une transmission discontinue.

Au cours des périodes de transmission de l'étude,

les faibles indices de s t a b i ] ité enregistrés indiquent que

seules les fortes densités vectorielles d'A. gambiae s . I .

ont rendu possible la transmission.

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- 194 -

Les différentes méthodes d' i dent if i cat i on ut i i sées

ont permis de révéler la présence d'~ gambiae ~ et d'A.

é1rabiensis (cytugénétique) mais éljalement la présence d'~

melas (morpholugie larvaire et index palpaI). ~ galllbiae ~~

prédumine largement sur les autres espèces ce qui cunfirment

les ubservations de Coz et Brengues (1967) Cuz (1973 a)

sur la distributiun géographique des membres du complexe

~ gambiae

coll. (19S:!)

en Afrique de l'Ouest et celles de Bryan et

Diallo et coll. (198(,) sur cette distribution

d~n5 la zone Sud du Sénégal.

L'absence d'A. melas parmi les femellles identi­

fiées par la méthode cytogérétique peut être 1 iée à deux

facteurs. D'abord une ,faible efficacité de la méthode de

capture ut il i sée, les femelles identifiées étaient essen-.tiellement récoltées dans la faune résiduel le des habita-

tions. Ensuite les échanti 1 lons de femel les semi-gravides

contenaient des proportions de préparations illisibles très

élevées du fait de l'état de développement des ovaires

(peu ou trop avancé), des conditions de conservation sur

le terrain et du manque d'expérience pour la lecture de

certaines préparations de moins bonne quaI ité.

S'agissant des variatiuns de l'index p a l p a l , les

études de Coluzzi (1964) sur des adultes d'~ gambiae ~

issus de colonies de laboratoire ont permis de retenir

que 92,6 % des femelles d'espèces d'eau douce du complexe

~ gambiae ont un index palpaI inférieur à O,Sl et que/IJ~1o.!

96,2 % des femelles d'A. melas ont un index supérieur/à

0, S 1.

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- 195 -

A la suite de cet auteur, d'autres ont uti 1 isé

ce critère pour séparer les espèces d'eau douce et d'eau

salée du cOlllplexc[\.qambiac.(Odetoyinbo, 1969; Bryan, 1979)

en Gambie.

Dans la z o n e d I é t u d e , 10,9 'j, des specimens d'A.

g am b i a es. 1. ( e s p Ô cc s die é1u do u ce) 0 nt uni n d ex 5 U f' é 1 i eu 1 +./e..~ y

à 0,8' et 10,4 % des specimens d'A. melas ont un index

~i.e.ur ou égal il 0,81.Ç,1.N\S'I.: 1; .ter

Ces résultats sont légèrement différents de ceux

obtenus par Coluzzi (1964) mais selon ce dernier, cette

différence peut être 1 i~e à des variations intraspécifiques.

Les variations saisonnières de la densité des•

populations d'~ melas et d'~ gambiae (espèces d'eau douce)

sont simi laires à celles observées par Bryan (1983) à Bre-

fet en Gambie. 0.

Nos résultats sont cependant différents de ceux

obtenus par Odetoyinbo (1969) en Gambie où il remarque

qu'environ 10 % seulement des femel les qui pénètrent dans

les cases entre Juin et Août appartiennent aux espèces

d'eau douce du complexe ~ gambiae, le reste étant cons­

titué d'A. melas.

5. Observation au microscope clectronique à balayage

Les observations au microscope électronique à

balayage n'ont pas encore permis de mettre en évidence de

nouveaux caractères morphologiques stables uti 1 isables pour

différencier les espèces du complexe ~ gambiae présentes

dans la zone d'étude. El les confirment cependant ce que

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chorion.

caractères des ueufs et des larves (in Gillies et D'erue Ll >

Ion, 1968).

196 -

s~v~it déjà sur l'importance systématique de certainsl'on

Selon Hinton (1968), ces termes ne sont pas appropriés parce

qu' 1 ls supposent des homolo~ les qui en fait n'existent pas

entre la coque de 'oeuf d'anophele et celle des oeufs des

autres insectes qui parfois comporte plusieurs enveloppes

dont certaines constituent l 'endochorion et d'autre l'exo-

Les d eux r c vêt e 111 e n t s deI' 0 e u f d' A. ~ am b i a e ~

observés ne peuvent être appelés endochorion et exochorion.

la coque de l'oeuf est ornée d'une trame de

figures en forme de polygones irréguliers plus proches du

la zone micropylaire présente 6 crêtes bien

distinctes chez tous les oeufs observés.",-

Nos observationssur les oeufs d'A. gambiae ~

confi rment dans l'ensemble cel les de Hinton (1968) mais

diffèrent cependant sur certains points

'hexagone.losange que de

Pour les oeufs, les larves, nymphes et adultes

d'A. galllbiae ~, le microscope électronique à balayage

offre une possibi ité d'investigation qui mériterait d'être

exploitée à fond.

Ces différences sont probablement

variations inter - ou intraspécifiques.

iées à des

o

o o

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CHA PIT R E V 1======================

G E NE R ALE--------------------------------------------------------------------------------CON C LUS ION

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19 1 -

l_'étude de 1<1 b l o e é c o l o q i e des Anophel inae et

notamment d'~ yarnbiae ~~ a été menée dans la vallée du

marigot de l3ignona où un important projet d'édification

d'un barrage anti-sel sur ce cours d'eau à Af f i n l am et

d t amé n a q eme n t des terres pour la riziculture sont en cours

d'exécution.

Cette étude avait pour objectif de recuei 1 1 ir

des données sur les vecteurs du paludisme qui serviront

de références pour suivre l'évolution de la transmission

de cette maladie au fur et à mesure que les aménagements

pré vus 010 d i fie r 0 nt les con dit ion s é col 0 g i que s .

Deux zones écologiques()nt été identifiées dans

cette vallée après une enquête p r é l iminai re = une zone d'eau

salée correspordant à la partie subissant l'influence de

l a marée et une zone d'eau douce non concernée par la relllon-

t ée sa 1 i ne.

Quat re villages dans

dans cel le d'eau douce ont été

à une étude longitudinale qui

bre 1984 à Novembre 1986.

la zone d'eau salée et deux

retenus pour servir de cadre

s'est déroulée de Septelll-

Une fois par mois dans chaque vi 1 lage~ tous les

gîtes larvaires potentiels sont prospectés et des paramètres

physico-chimiques de l'eau évalués.

Pour les adultes, 5 méthodes d'échantillonnage

ont été simultanément uti 1 isées capture sur appâts humains~

aux pièges lumineux, aux pièges de fenêtre, au piège avec

appât animal et dans les habitations après pulvérisations

de pyréthrine

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- 198 -

Les prospections des gites· larvaires ont permis"

d'identifier 5 espèces d'Anophèles. Il s'agit d'A. gambiae

~ (d'eau douce), Il:- melas, Il:- coustani, Il:- pharoensis et

A. squamosus. Il:- funestus n'a pas été rencontrée. Les larves

d'A. qambiae ~ sont plus répandues et colonisent plus

fréquemment les collections d'eau temporaires peu profondes

et ensolei lIées. Il convient cependant de soul igner que

seuls 13,7 % des gites potentiels d'eau douce et 18,2 %

de ceux d'eau salée prospectés hébergeaient des larves

d'anophèles.

Les valeurs des pa~amètres physico-chimiques de

l'eau des gites prospectés à l'exception de la s a l inité

ne semblent pas intervenir comme facteurs déterminants

pour la présence ou l'absence des larves d'Il:- gambiae s.l.

dans les gites.

A. gambiae r: ."s.l.- n'a été rencontré dans les gites

larvaires qu'en saison pluvieuse (de Juin à Octobre) et

au début de la saison sèche (Novembre-Décembre). Entre Jan­

vier et Mai, les gites préférentiels d'Il:- gambiae s.l.

s'assèchent .,

S'agissant des adultes, 5 espèces ou groupes

d'espèces d'Anophèles ont été rencontrés. Les femel les

d'A. gambiae ~ représentent 83,2 % des récoltes, celles

d'A. s qua mosus 1 0 , 9 Yù etc e Ile s d' Il:- z i e man ni, Il:- ph a r 0 en sis

et A. rufipes respectivement 4,5, 0,9 et 0,5 %.

Trois espèces du complexe Il:- gambiae sont présentes

dans la vallée du marigot de 8ignona, il s'agit d'A. gam-

biae ~, Il:- arabiensis, A. melas. Il:- gambiae s.s. pré-

domine nettemnt, représentant 100 % et 94,3 % des femelles

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- 199 -

identifiées par la méthode cytotaxonomique respectivement

dans la zone d'eau douce et dans cel le d'eau salée.

Quelque soit la Méthode d'échanti 1 lonnage uti­

lisée pour L' e s t Lma t Lo n de la densité des adultes d'~ gam­

biae ~ on constate qu'el le augmente rapidement après

les premières pl~ies (Juin-Jui 1 let), atteint son maximum

en Septembre où on a enregistré 255 piqûres par homme et

par nuit (P.H.N) en 1985 et ~31 en 1986 et diminue à par­

tir d'Octobre pour pratiquement s'annuler en Décembre.

L'étude du cycl'e d'agressivité a confirmé l'acti­

vité nocturne des femel les d'~ gambiae ~ qui piquent

surtout après 01 heure période o~ 64,8 % des femel les agres­

sives ont été capturées. Les femelles qui piquent à l'intérieur

montrent un maximum d'agressivité au mi ieu de la nuit

(lh à 3h) et pour celles qui piquent à 'extérieur, ce maxi-•

mum est situé peu a v ari t ' l'aube.

La densité par case qui est en moyenne de 5 femel­

les d'A. gambiae s.l. le jour indique une tendance marquée

vers l 'exophi l ie dél ibérée des femelles qui n'est cependant

observée qu'en saison pluvieuse. Au début de la saison

sèche, elles sont essentiellement endophiles.

Le rendement des autres méthodes d'échanti 1 lonnage

est variable. Le nombre moyen de femel les capturées par

piège lumineux et par nuit (F.P.L.N) s'élève à 53 à l'in-

térieur, 13 à j'extérieur, 70 dans les étables et dans

les galeries forestières.

Parmi les femelles capturées la nuit, plus de

95 % sont à jeûn. Ce pourcentage ne s'élève qu'à 15,6 %

dans la faune résiduel le du matin.

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200 -

, '

Le taux de femelles pares s'élève à 48,8 ~, ( 298/

12902). Il est plus élevé dans la zone d'eau douce (54,8 %)

que dan s celle d' eau s a,l é e <, (4 b , 8 ~) ), plu s fa i b 1e en sai son'.~ .

pluvieuse (43,7 %) qu'en saison sèche (63,6 %). Ainsi

l'âge moyen des femelles' d'~ gambiae s.l. diminue qi ra n d

1e u r dens i té augmente et inversement.

Les femel les endophi les sont plus âgées que cel les

capturées sur rionune , Chez ces d e r n i ères, il n' y a pas de

différence d' âg'e ent re les endophages et 1es exophages.

De plus, l'âge n'ô pas d'influence sur le cycle d'agressi­

vité des femel les au cours de la nuit.

Au total 69 femelles infectées ont été identifiéés

soit un indice sporozoTtique moyen de 0,46 % pour toute

la période d'étude.

•L' I.S. moyen des femelles endophi les (1,02 %)

est plus élevé que ceux des femel les collectées par les

autres méthodes de même que l' I.S moyen des femel les de

la zone d'eau douce (1,04 %) est supérieur à celui des

femelles de la zone d'eau salée (0,25 %).

L' I.S moyen des femel les capturées à l'intérieur

des habitations h~maines (0,61 %) est plus élevé que celui

des f eme 1 les cap tu rée s à l' ex t é rie ur (0, 16 %).

Les taux d'inoculation entomologique (T. I.E)

augmentent au cours de la saison pluvieuse et sont nuls

entre Décembre et Juin. ('est dans la zone d'eau douce que

les T.I.E sont plus élevés avec 0,19 P.I.H/nuit et 162

P.I.H pour toute la période d'étude que dans la zone d'eau

salée (0,18 P.I.H/nuit soit 142 P.I.H).

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- 201 -

S'agissant de la transmission du paludisme, trois

périodes distinctes peuvent être identifiées au cours de

l'année compte tenu de

sporozoïtique.

la densité vectorielle et de l'indice,,\~, H '4.)

- De Décembre à Juin, la transmission est pratique­

ment nul le du fait de la réduction de la densité voire de

la disparition des femelles d'~ gambiae s . J •

chen~nt des gites larvaires favorables.

avec l' assè-

- De J u i Ile t à Sep te mbr e, l'a c c roi s seme n t des

populations d'~ gambiae hl.-=... est accompagné d'une trans­

mission du baludisme d' intensité moyenne due à la réduction

de la longévité des femel les et au nombre relativement

faible des porteurs de gamétocytes de Plasmodium au début

de la saison pluvieuse. ,- D'Octobre à Novembre, la diminution de la densité

des populations d'~ gambiae ~ est accompagnée d'une

transmission intense par suite du viei 1 1 issement des popu-

1at ions vector i e Iles et de l' augmentat i on des porteurs de

gamétocytes.

Qu'i 1 soit évalué à partir de la capacité vecto­

rielle ou du taux d'inoculation entomologique, le niveau

de la transmission du paludisme est plus élevé dans la zone

d'eau douce.

Les variations saisonnières et locales des para­

mètres entomologiques impl iqués dans la transmission du

paludisme illustrent bien la nécessité de disposer de don­

nées de référence a p p r o pr' l é s s . Celles qui ont été recueil­

1 ies au cours de cette étude pourront permettre une

évaluation ultérieure de l' impact du fonctionnement du

barrage anti-sel et des aménagements effectués sur les

modal ités de la transmission du paludisme.

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- 202 -

'.La zone d'eau sa.lée oG d'importantes modifica­

t ion s é col 0 g i que s sonta Ete n due s J pré sen t e a c tue Ile men t '

une situation è p i d èrn i o l o q i q u e particulière o ù à l'aug­

mentation de la densité vectoriel le n'est pas associée un

accroissement proportionnel de la transmission.

Cette situation paradoxale apparemment liée à

la cohabitation des différentes espèces du complexe ~

gambiae dont A. melas qui est un mauvais vecteur peut

être également imputable à la r é d uc t Lo n de la longévité

due à une surabondance de femel les en période de pullu-

1a t ion. Ile s t à c rai n d r e que l e f 0 n c t ion n e me n t du bar ra g e

anti-sel n'aboutisse ~ la création de gîtes préférentielsM

permanents pour les espèces d'eau douce du complexe A. gam-

biae et à la disparition des gîtes d'A. melas donc de cette

espèce.

La présence des vecteurs toute 1 r année avec une

densité importante pourrait entrainer un accroissement

du niveau de la transmission du p'a l u d i s rne. qui pourrait

également p~rdre son caractère saisonnier.

o

o o

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B l B LlO G ~ A PHI E

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1. Anonyme, 1982

Vallée de Bignona en Casamance- Termes de références pour

l'étude d'aménagement h vd r a u l l q ue et de mi se en valeur

agricole.

Mini stère -Hydrauligue. Dir. Etudes - Rech.

2. Anonyme, 1985

P.D.U. Département de Bignona - Tome l

Minist. Habit. - Dir. Urban. Aménagement

3. BRENGUES J. et COZ J., 1973

Quelques aspects fondam~ntaux de la biologie d'~ gambiae

Gi les (sp A.) et d'A. funestus Gi les en zone de savane

humide d'A,frique de l'Ouest.

Cah. ORSTOM -Ser. Ent. Med. Parast.9 (2)., 107 - 126

4. BRENGUES J., 1973

La fi lariose de Brancroft en Afrique de l'Ouest.

Thèse Doctorat d'Etat - Univ. Paris- Sud-Centre Orsay

5. BRY AN J. H., 1979

Observations on the members species of the A. gambiae

complex in the Gambia - West Africa.

Trans. Roy. Soc. trop. Med. Hyg. 73 = 463 - 466

6. BRYAI'J J.H. ; DI DECO M.A.; Pe t r a r c a V. et COLUZZI M., 1982

Inversion polymor hism and incipient speciation in A. gam­

b i a es. s. i n the Gamb i a - ~Jest Af r j l. a .

Genetica 59 = 167 - 176

7. BRYAN J.H., 1983

Anopheles gambiae and ~ melas at Brefet, the Gambia/and

their role in Malaria transmission.

Ann. Trop. Med. Parasitol. 77 (l) = 1 - 12.

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- 2 -

8. CARNEVALE P. et LE PONT F., 1973

Epidémiologie du paludisme humain en Républ ique populaire

du Congo. II - Ut Ll Ls a t. l o nv d e s pièges l umi n e u x "C.D.C."

comme moyen d'échanti 1 lonna~e des populations anophél iennes

Cah. ORSTOM - Ser. Med. Parast. Il (4) = 263 - 270.

9. CARNEVALE P., BOSSENO M.F., MOLINIER M., LANCIEN J., LE

PONT F. et ZOULANI A., 1979.

Etude du cycle gonotrophique d'.6....:.- gambiae (Diptera - Culi-

cidae) (GIles, 1902) en zone de forêt dégradée d'Afrique

centrale

Cah. ORSTOM. Sér. Ent. Med. Parasit. XVII (20 = 55 - 76

10. CARNEVALE P. et MOUCHET J., 1980

Le paludisme en zone de transmission continue en région

Afro-tropicale

Cah. ORSTOM:"Ser. Ent. Med. Parasit. 18 = 149 - 186

Il. CARNEVALE P. et MOLINIER M.? 1980

Le cycle gonotrophique et le rythme quotidien de piqûres

d'.6....:.- gambiae et d'.6....:.-~

Parasitologia, 22 = 173 - 1985

12. CARNEVALEF!, BOSSENO M.F., ZOULANI A., Michel R. et

MOLEZ J.F., 1985

La dynamique de la transmission du paludisme humain en

zone de savane herbeuse et de forêt dégradée des envi­

rons Nord et Sud rie Brazzavi 1 le - Rép. Pop. du Congo.

Cah. ORSTOM - Ser. Ent. Med. Parasit. XXIII (2) = 95 - 115

13. CHRISTOPHERS S.R., 1911

The development of the egg foll icle in Anophel ines

Paludism., 1= 73 (in Gillies et coll., 1961).

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- 3 -

14. COLUZZI M., 1964

Morphological divergences in A. gambiae complex

Ri v. Ma 1a rio 1 • 1 43 = 197 - 232

15. COLUZZI M. et SABATINI A., 1967•

Cytogenetic observations Qn species A and B of the A.

gambiae complex Gi les.

Parassitologia, lQ = 179 - 184

16. COLUZZI M. et SABATINI A. 1969

Cytogenetic observations on ,the salt water species, A.

merus and A. melas of t~~~ gambiae complex

Parassitologia, Il = 177 - 187

17. COLUZZI M., SABATINI A., PETRARCA V. et DI DECO M.A., 1979

Chromosomal~ifferentiationand adaptation to human envi­

ronnements in the ~ gambiae complex

Tra n s. Roy. Soc. t r 0 p. Me d. HYg'., ll.. - 4 8 3 - 4 9 7

18. COOSEMANS M.H., 1985

Comparaison de l'endémie malarienne dans une zone de rizi­

culture et dans une zone de culture de coton dans la plaine

de la Ruzizi, Burundi.

':Ann. Soc. belg. Med. Trop., .§2, suppl.2 - 187 - 200

19. CORDELIER R., 1977

Les vecteurs poLent;els ~auvages dans l'épidémiologie

de la fièvre ja~ne en Afrique de l'Ouest

Thèse Doctorat d'Etat - Univ. Paris - Sud-Centre ORSAY, 257 pp

20. COZ J., GRUCHET H., CHAUVET G. et COZ M., 1961

Estimation du taux de suivie chez les anopheles

Bull. Soc. Path. exot., ~ 1533 - 1538

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- 4 -

21. COZ J., 1964

Etude des variations de l'âge physiologique d'~ gambiae,

Gi les et d'A. mascarensis, Demei 1 Ion, ~u cours de captures

de nuit.

Bull. Soc. Path. exot. 57 - 619 - 626

22. COZ J., HAMON J., SALES S., EYRAUD M., BRENGUES J. et

SUBRA R., 1966

Etudes entomologiques sur la transmission du paludisme

humain dans une zone de forêt humide dense, la région de

Sassandra, Rep. de Côte d'Ivoire.

Cah. ORSTOM - Ser. Ent.wed. 1 = 13 - 42

23. COZ J. et BREî'llGUES J., 1967

Le complexe ~ gambiae et l '~pidémiologie du paludisme

et de la fi~~iose de Bancroft en Afrique de l'Ouest

Med. Afr. Nre, Q = 301 - 303

24. COZ J., 1971 a

Etude comparative des fenêtres et des vérandas - pièges

comme moyen de sortie pour les moustiques - Koumbia

Haute Volta

Cah. ORSTOM - Ser. Ent. Med. Parast.9 (3) - 239-246)

25. COZ J., HAMOI'l J., VERVENT G. et SALES S., 1971 b

Contribution à l'étude du piège lumineux "CDC miniature

li ght t <ao " cornrne moyen d ' é c h an t, il l ofllla~t:: d e s popu 1at ions

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B Flaque d'eau de pluie

A Rizière

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G Gîtes domestiques

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J Capture de moustiques sur animal

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