Conseil de la qualit6 de lfeau des Grands Lacs la ...Le paragraphe 3 de l'article VII de 1'Accord de...

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  • Conseil de la qualit6 de lfeau des Grands Lacs

    Rapport 2 la Commission mixte internationale

    Rapport de 1985 sur la qualit6 de lfeau des Grands Lacs

    Pr6sent6 en juin 1985

    Kingston, Ontario

  • COMMISSION MIXTE INTERNATIONALE

    J u i n 1985

    Commission m i x t e i n t e r n a t i o n a l e

    Canada e t Eta ts-Unis

    Mess ieurs l e s Commissaires,

    Vous t r o u v e r e z c i - j o i n t l e r a p p o r t d e 1985 du C o n s e i l d e l a q u a l i t 6 d e

    l ' e a u d e s Grands Lacs concernan t l e fonct ionnement e t l t e f f i c a c i t 6 d e s

    programmes m i s s u r p i e d e t a p p l i q u 6 s pour r 6 a l i s e r l e s o b j e c t i f s d e l t A c c o r d

    de 1978 r e l a t i f 2 l a q u a l i t 6 d e l ' e a u d a n s l e s Grands Lacs .

    V e u i l l e z a g r 6 e r , Mess ieurs l e s Commissaires, nos s a l u t a t i o n s d i s t i n g u g e s ,

    Le P r 6 s i d e n t (Canada),

    James D. Kingham

    Le P r g s i d e n t ( E t a t s - U n i s ) ,

    Va ldas V. Adamkus

  • , Le paragraphe 3 de l ' a r t i c l e VII d e 1 'Accord d e 1978 r e l a t i f 2 l a q u a l i t 6

    d e l ' e a u d a n s l e s Grands Lacs s t i p u l e que:

    La Commission d o i t , a u moins t o u s l e s deux a n s , p r 6 s e n t e r un

    r a p p o r t d 6 t a i l l 6 aux P a r t i e s e t a u x Gouvernements d e s tats e t d e l a P rov ince s u r l e s p r o g r e s accompl i s v e r s l a r 6 a l i s a t i o n d e s

    o b j e c t i f s g6n6raux e t s p G c i f i q u e s , e n t r a i t a n t a u b e s o i n d e s

    q u e s t i o n s l i 6 e s aux annexes d u p r 6 s e n t Accord.

    Le r a p p o r t d e 1985 du C o n s e i l d e l a q u a l i t 6 d e l ' e a u d e s Grands Lacs e s t

    d e s t i n 6 2 a i d e r l a Commission 3 assumer c e t t e r e s p o n s a b i l i t 6 .

  • CHAPITRE

    PREFACE

    LISTE DES TABLEAUX

    LISTE DES FIGURES

    INTRODUCTION ET RESUME

    SUBSTANCES TOXIQUES PERSISTANTES SECTEURS DE PREOCCUPATION PHOS PHORE COMPRENDRE L'ECOSYSTEME DES GRANDS LACS

    GRACE A LA SURVEILLANCE PROGRES REALISES DANS LE CADRE DE L'ACCORD RAPPORTS CONNEXES

    RECOMMANDATIONS

    SUBSTANCES TOXIQUES PERSISTANTES SECTEURS DE PREOCCUPATION LIMITATION DU PHOSPHORE SURVEILLANCE

    SUBSTANCES TOXIQUES PERSISTANTES

    PERSPECTIVE HISTORIQUE SOURCES ET VOIES D'INTRODUCTION L ' OB JECTIF MESURES DE REGLEMENTATION PRISES

    JUSQU'A MAINTENANT INITIATIVE DU CONSEIL DE LA QUALITE

    DE L ' EAU OBSTACLES QUI DEVRONT ETRE SURMONTES

    PAR LA COMMUNAUTE DES GRANDS LACS REPERAGE DES COMPOSES D'ALKYLPLOMB

    SECTEURS DE PREOCCUPATION

    CONTEXTE NOUVEAUX CRITERES RELATIFS AUX SECTEURS

    DE PREOCCUPATION PROBLEMES ENVIRONNEMENTAUX SOURCES ET MESURES CORRECTIVES ETUDES SPECIALES

    PAGE

  • CHAPITRE

    3

    TITRE

    LIMITATION DU PHOSPHORE

    HISTORIQUE SITUATION ACTUELLE REDUCTION DES APPORTS DE SOURCES PONCTUELLES LIMITATION DES APPORTS PROVENANT DE SOURCES DIFFUSES

    SURVEILLANCE

    INTRODUCTION MOTIFS JUSTIFIANT LA REVISION ET L'AJUSTEMENT DU PLAN

    PROCESSUS DE REEVALUATION APERCU GENERAL DES PLANS PRINCIPAUX ELEMENTS DES PLANS ETAT DES LACS RECOMMANDATIONS

    PROGRES REALISES DANS LE CADRE DE L'ACCORD

    LOIS ET PROGRAMMES POLLUEURS MUNICIPAUX ET INDUSTRIELS DECHETS DANGEREUX ACTIVITES SPECIFIQUES AU MILIEU MISES A JOUR DES REGLEMENTS ET ACTIVITES SPECIFIQUES CONCERNANT LES SUBSTANCES TOXIQUES

    REFERENCES

    UNITES DE MESURE

    PAGE

    ANNEXE - SECTEURS DE PREOCCUPATION MEMBRES

  • L i s t e des tableaux ! . < . . ::.,., . ,

    TABLEAU

    1

    T I T R E

    TYPES DE PROBLEMES TOUCHANT LES SECTEURS DE PREOCCUPATION

    SOURCES DES PROBLEMES DANS L E S SECTEURS DE PREOCCUPATION

    RESPONSABILITE DES COMITES DANS L E CADRE DU PROJET DU CONSEIL DE LA QUALITE DE L'EAU

    SECTEURS DE PREOCCUPATION DANS LE B A S S I N DES GRANDS LACS

    NOMBRE DE SECTEURS DE PREOCCUPATION DANS CHAQUE CATEGORIE SELON LA C L A S S I F I C A T I O N F A I T E PAR LES ADMINISTRATIONS

    PAGE

    CALENDRIER PREVU DE PRESENTATION DES PLANS D'ACTION

    APPORTS DE PHOSPHORE D 'ORIGINE URBAINE DANS L E BASSIN DES GRANDS LACS

    CONCENTRATIONS MOYENNES DE PHOSPHORE MESUREES DANS LES EFFLUENTS URBAINS R E J E T E S DANS LE B A S S I N DES GRANDS LACS (1983)

    CONCENTRATIONS DE PHOSPHORE MESUREES DANS L E S EFFLUENTS DES GRANDES USINES D'EPURATION MUNICIPALES DU BASSIN DES GRANDS LACS

    GRANDES USINES D'EPURATION MUNICIPALES OU LA TENEUR EN PHOSPHORE N 'EST PAS CONFORME AUX CONDITIONS F I X E E S

    VALEUR ESTIMEE DES APPORTS DE PHOSPHORE TOTAL D 'ORIGINE INDUSTRIELLE DANS L E S GRANDS LACS

    CONCENTRATIONS DE CONTAMINANTS DANS DES ECHANTILLONS DE TOULADIS E T D'EPERLANS ARC-EN-CIEL ENTIERS DU LAC SUPERIEUR, 1980-1983

    MISE EN GARDE SANITAIRE CONCERNANT LA PECHE SPORTIVE DANS LE LAC MICHIGAN

    CONCENTRATIONS MOYENNES DE CONTAMINANTS DANS DES ECHANTILLONS DE TOULADIS ENTIERS DU LAC HURON, 1 9 7 9 - 1 9 8 3

  • CONCENTRATIONS MOYENNES DE CONTAMINANTS DANS DES ECHANTILLONS D'EPERLANS ARC-EN-CIEL ENTIERS DU LAC HURON, 1979-1983

    CONCENTRATIONS MOYENNES DE CONTAMINANTS DANS DES ECHANTILLONS DE DORES ENTIERS DU LAC ERIE, 1977-1983

    CONCENTRATIONS MOYENNES DE CONTAMINANTS DANS DES ECHANTILLONS D'EPERLANS ARC-EN-CIEL ENTIERS DU LAC ERIE, 1977-1983

    CHARGE ANNUELLE D'ELEMENTS NUTRITIFS ENTRAINES DANS LE LAC ONTARIO PAR LA RIVIERE NIAGARA

    CONCENTRATIONS MOYENNES DE CONTAMINANTS DANS DES ECHANTILLONS DE TOULADIS ENTIERS DU. LAC ONTARIO, 1977-1983

    CONCENTRATIONS MOYENNES DE CONTAMINANTS DANS DES ECHANTILLONS D'EPERLANS ARC-EN-CIEL ENTIERS DU LAC ONTARIO, 1977-1983

    MESURES PRISES PAR LE MINNESOTA DEPUIS 1983

    MESURES PRISES PAR LE WISCONSIN DEPUIS 1983

    MESURES PRISES PAR L'ILLINOIS DEPUIS 1983

    MESURES PRISES PAR L'INDIANA DEPUIS 1983

    MESURES PRISES PAR LE MICHIGAN DEPUIS 1983

    MESURES PRISES PAR L'OHIO DEPUIS 1983

    MESURES PRISES PAR LA PENNSYLVANIE DEPUIS 1983

    MESURES PRISES PAR L'ETAT DE NEW YORK DEPUIS 1983

    MESURES RECENTES ADOPTEES PAR L' ONTARIO POUR ACCELERER LA REDUCTION DES SUBTANCES TOXIQUES PERSISTANTES DANS LES EAUX LIMITKOPHES

    SOMMES AFFECTEES A LA CONSTRUCTION D'USINES D'EPURATION DES EAUX D'EGOUT MUNICIPALES DANS LE BASSIN DES GRANDS LACS

    NON-CONFORMITE AUX EXIGENCES DES PERMIS NPDES DE DIFFERENTES INSTALLATIONS MUNICIPALES DES ETATS-UNIS

  • NON-CONFORMITE AUX:EXIGENCES DES PERMIS NPDES DES INSTALLATIONS INDUSTRIELLES DES ETATS-UNIS

    FREQUENCE DES CAS DE NON-CONFORMITE AUX PARA- METRES F I G U W T DANS LES PERMIS NPDES

    NON-CONFORMITE DES INSTALLATIONS MUNICIPALES ET INDUSTRIELLES DE L'ONTARIO AUX EXIGENCES IMPOSEES PAR LE MINISTERE

    FREQUENCE DES CAS DE NON-CONFORMITE AUX EXIGENCES DU MOE POUR DES DEVERSEMENTS PONCTUELS IMPOR- TANTS D ' ORIGINE INDUSTRIELLE

    DATES AUXQUELLES LES DIFFERENTES CATEGORIES D'INDUSTRIES DOIVENT SE CONFORMER AUX NORMES DE PRETRAITEMENT

    PROGRAMMES DE PRETRAITEMENT ADOPTES PAR LES ETATS-UNIS DANS LE BASSIN DES GRANDS LACS

    ESSAIS DE TOXICITE DES EFFLUENTS - USINES DE PATES ET PAPIERS DE L'ONTARIO DEVERSANT LEURS EFFLUENTS DANS LE BASSIN DES G W D S LACS

    ESSAIS DE TOXICITE DES EFFLUENTS - CERTAINES USINES DE PATES ET PAPIERS DES ETATS-UNIS DEVERSANT LEURS EFFLUENTS DANS LE BASSIN DES GRANDS LACS . ;.,

    NOUVEAUX REGLEMENTS IMPORTANTS ADOPTES AU COURS DE 1 9 8 3 ET 1 9 8 4 , EN VERTU DU RESOURCE . CONSERVATION AND RECOVERY ACT DE 1 9 7 6 ET DES MODIFICATIONS RELATIVES AUX DECHETS ET SOLIDES DANGEREUX APPORTEES EN 1 9 8 4

    4 1 MESURES PRISES POUR PROTEGER LES EAUX SOUTERRAINES DU BASSIN DES GRANDS LACS: PROGRAMME DES ETATS-UNIS LIMITANT LES INJECTIONS SOUTERRAINES

    4 2 RESUME DES MISES EN GARDE RELATIVES A LA CONSOM- MATION DE POISSONS DE PECHE SPORTIVE EMISES PAR CHAQUE ETAT

    4 3 TABLEAU DE MISES EN GARDE DU WISCONSIN

    4 4 REGLEMENTS ET RECHERCHES RECENTS SUR LES SUBSTANCES TOXIQUES AUX ETATS-UNIS

    4 5 MESURES DE REGLEMENTATION RECENTES CONCERNANT LES SUBSTANCES TOXIQUES EN ONTARIO

  • FIGURE

    L i s t e d e s f i g u r e s

    TITRE PAGE

    SECTEURS DE PREOCCUPATION DANS LE BASSIN DES GRANDS LACS

    VALEUR ESTIMEE DE LA CHARGE DE PHOSPHORE TOTAL DANS LES GRANDS LACS D'AVAL

    APPORTS DE PHOSPHORE D'ORIGINE URBAINE DANS LES GRANDS LACS D'AVAL

    CONCENTRATIONS LIMITES DE PHOSPHORE DANS LES DETERSIFS DANS LES ADMINISTRATIONS DU BASSIN DES GRANDS LACS

    CONCENTRATIONS ANNUELLES MOYENNES DE DIELDRINE, DE DDT TOTAL ET DE PCB DANS DES ECHANTILLONS DE TOULADIS ENTIERS CAPTURES DANS LES ENVIRONS DES ILES APOSTLE DANS LE LAC SUPERIEUR, 1977-1982

    CONCENTRATIONS DES CONTAMINANTS ORGANOCHLORES DANS LES OEUFS DE DEUX COLONIES DE GOELANDS ARGENTES DU LAC SUPERIEUR, 1974-1983

    CONCENTRATIONS MOYENNES DE CHLORURE MESUREES AU LARGE DANS LE LAC MICHIGAN, 1962-1983

    CONCENTRATIONS ANNUELLES MOYENNES POUR LES PCB TOTAUX, LA DIELDRINE ET LE DDT TOTAL DANS DES ECHANTILLONS COMPOSITES DE CISCOS DE FUMAGE ENTIERS CAPTURES DANS L'EST DU LAC MICHIGAN

    CONCENTRATIONS ANNUELLES MOYENNES POUR LA DIELDRINE, LE DDT ET LES PCB TOTAUX DANS DES ECHANTILLONS DE TOULADIS ENTIERS CAPTURES DANS L'EST DU LAC MICHIGAN

    CONCENTRATIONS MOYENNES DE CONTAMINANTS ORGANO- CHLORES DANS DES OEUFS DE GOELANDS ARGENTES DE L ' I L E BIG SISTER DANS LE LAC MICHIGAN, 1971-1983

    CONCENTRATIONS MOYENNES DE CONTAMINANTS ORGANO- CHLORES DANS DES OEUFS DE GOELANDS ARGENTES DE LA COLONIE DE L ' I L E CHANTRY AU LAC HURON, 1974-1983

  • CONCENTRATIONS MOYENNES DE CONTAMINANTS ORGANO- CHLORES DANS DES OEUFS DE GOELANDS ARGENTES DE L A COLONIE DE L ' I L E DOUBLE AU LAC HURON, 19 7 4 - 1 9 8 3

    T A U X , D ' E P U I S E M E N T DE L'OXYGENE DANS L 'HYPOLIMNION EN J U I L L E T POUR L E B A S S I N CENTRAL DU LAC E R I E , 1929-1984

    CONCENTRATIONS MOYENNES DE CONTAMINANTS ORGANO- CHLORES DANS D E S OEUFS DE GOELANDS ARGENTES DE L A COLONIE DU PHARE DE L A P O I N T E COLBORNE DU LAC E R I E , 1 9 7 4 - 1 9 8 3

    CONCENTRATIONS MOYENNES DE CONTAMINANTS ORGANO- CHLORES DANS D E S OEUFS DE GOELANDS ARGENTES DE L A COLONIE DE L ' I L E MIDDLE DU LAC E R I E , 1 9 7 4 - 1 9 8 3

    CONCENTRATIONS P R I N T A N I E R E S MOYENNES PONDEREES E N FONCTION DE L A S U P E R F I C I E POUR L E PHOSPHORE TOTAL DANS L E S EAUX DE SURFACE DE L 'ENSEMBLE DU LAC ONTARIO, 1 9 7 0 - 1 9 8 3

    CONCENTRATIONS P R I N T A N I E R E S MOYENNES PONDEREES EN FONCTION DE L A S U P E R F I C I E POUR L E S N I T R A T E S E T L E S N I T R I T E S DANS L E S EAUX DE SURFACE DE L 'ENSEMBLE DU LAC ONTARIO, 1969-1983

    CONCENTRATIONS MOYENNES DE CONTAMINANTS ORGANO- CHLORES DANS DES OEUFS DE GOELANDS ARGENTES DE L A COLONIE DE L ' I L E SNAKE DU LAC ONTARIO

    CONCENTRATIONS MOYENNES DE CONTAMINANTS ORGANO- CHLORES DANS D E S OEUFS DE GOELANDS ARGENTES DE L A COLONIE DE L ' I L E MUGG'S DU LAC ONTARIO

    SECTEURS DE PREOCCUPATION EN BORDURE DU LAC S U P E R I E U R

    SECTEURS DE PREOCCUPATION E N BORDURE DU LAC MICHIGAN

    SECTEURS DE PREOCCUPATION E N BORDURE DU LAC HURON

    SECTEURS DE PREOCCUPATION EN BORDURE DU LAC E R I E

    SECTEURS DE PREOCCUPATION E N BORDURE DU LAC ONTARIO

  • xii /l

    SECTEURS DE PREOCCUPATION DANS LES VOIES FLWIALES INTERLACUSTRES

  • INTRODUCTION ET & S U ~

    Le pr6sent rapport du Conseil de la qualit6 de l'eau des Grands Lacs pour 1985 aborde cinq questions : les substances toxiques persistantes, les secteurs de pr6occupation, la limitation des phosphates, l'6tat environnemental des lacs et des voies fluviales interlacustres ainsi que les progres rgalis6s dans le cadre de llAccord.

    SUBSTANCES TOXIOUES PERSISTANTES

    Le premier chapitre est consacr6 aux substances toxiques persistantes, qui constituent le principal problsme touchant les Grands Lacs. Un grand nombre de produits chimiques d'origine anthropique ont en effet 6t6 identifigs dans ces lacs : plusieurs de ces produits sont r6pandus dans l'ensemble de 1'6cosysteme et se retrouvent souvent 2 des endroits Gloign6s des sources connues. De nombreuses gtudes ont confirm6 que l'introduction de la grande majorit6 de ces substances dans 1'6cosyst2me se fait par des voies difficiles 2 couper et 2 des concentrations difficiles 2 limiter. Les principales sources comprennent non seulement des sources ponctuelles municipales et industrielles, mais aussi les d6charges d16gouts pluviaux urbains et le dgbordement des Ggouts unitaires, le ruissellement des eaux provenant des terres rurales, le dGp6t atmosphErique, la migration des eaux souterraines, notamment de celles qui contiennent des polluants provenant des sites d'glimination des dgchets et des aires d'enfouissement et la libgration de polluants par les s6diments lacustres. Ces substances, souvent 6mises en quantit6 infime par ces sources, resistent aux mesures habituelles de d6pollution. On se demande m h e s'il existe un moyen quelconque de limiter ces sources.

    Pour faire face au problzme des substances toxiques persistantes, les diverses autorit6s ont mis en application, au cours des deux dernisres dGcennies, un grand nombre de programmes et de mesures d6coulant d'une grande varigt6 de lois d'autorisation. Pour ce qui est de l'avenir, il faudra poursuivre ces activit6s et les progrss rgsulteront d'une nouvelle rgflexion et de l'adoption de nouvelles orientations particulisrement en ce qui concerne certaines sources et voies d'introduction comme le dGp6t atmosphGrique, la migration des eaux souterraines et les polluants in situ.

    Le Conseil de la qualit6 de l'eau a adopt6 une double approche pour prot6ger 1'6cosystsme des Grands Lacs du danger que repr6sentent les substances toxiques persistantes :

    1. La Voie primaire, une approche ax6e sur des mesures concretes appliquces dans le cadre de programmes de redressement et visant un petit nombre de polluants critiques connus.

    2. La Voie exhaustive qui consiste 2 analyser et 2 classer syst6matiquement les quelque 1 000 substances potentiellement inquigtantes pr6sentes dans 1'6cosystZme des Grands Lacs.

    Dans le premier chapitre, on d6crit la double initiative du Conseil en ce qui concerne la question des substances toxiques persistantes et on passe en revue les recherches, les programmes et-l'information qui seront n6cessaires pour r6soudre cette question. On y rapporte Ggalement les huit recommandations formul6es par le Conseil 2 ce sujet.

  • En tout, 42 secteurs de prgoccupation ont 6t6 identifi6s dans le bassin des Grands Lacs. Ces r6gions prgsentent des problemes de types divers (Tableau 1) imputables 2 des sources diverses (Tableau 2). Dans ces secteurs, la qualit6 de l'environnement s'est d6gradge et lfutilit6 de l'eau ou du biote s'en trouve diminu6e. Les autoritgs comp6tentes ont dgsi'gng ces secteurs en fonction des objectif s de 1'Accord ou de leurs propres lignes directrices, critsres ou normes de qualit6 de l'environnement.

    La liste actuelle comprend les 39 secteurs de prgoccupation dGj3 .dentifig? dans les rapports du Conseil pr6sent6s 3 la Commission en 1981 et ,983. L'Etat du Michigan y a ajout6 trois nouveaux secteurs (riviZre Kalamazoo, lac Torch et lac Deer-riviere Carp-ruisseau Carp) et a recommand6 la radiation du lac Muskegon du fait que les programmes de lutte mis sur pied avaient 6t6 suffisamment efficaces.

    Au cours des 10 dernisres annees, la qualit6 de l'environnement s'est consid6rablement am6lior6e dans les secteurs de pr6occupation, particulisrement en ce qui a trait 3 la pollution classique (comme la question de la DBO, les solides en suspension, l'huile et la graisse) et, dans une certaine mesure, aux rn6taux lourds comme le mercure. MEme si on 6prouve encore certaines difficult6s li6es aux polluants classiques dans 27 des 42 secteurs, la gravit6 et l'gtendue des problemes, comme la faible teneur en oxygsne dissous, la prgsence de nappes d'huile et la mortalit6 du poisson, ont 6t6 rgduites par suite de l'application de mesures correctives.

    La nature des problZmes touchant ces secteurs des Grands Lacs, qui sont les plus utilisgs, a changg au cours des 15 dernieres annges. Dans presque tous ces secteurs, on trouve des s6diments contamin6s. Cette contamination r6sulte souvent de dgversements rgalis6s dans le pass6 et pourrait avoir des r6percussions sur le benthos, sur la colonne d'eau et sur le biote aquatique. Le Conseil de la qualit6 de l'eau et le Conseil consultatif scientifique examinent actuellement le problZmeqdes polluants in situ, b savoir leur impact sur la qualit6 de l'environnement et la fason de les 6liminer. Des programmes consistant 2 enlever les s6diments fortement contamin6s comme les s6diments charg6s de PCB du havre de Waukegan et les s6diments contamings du canal navigable de la riviZre Ashtabula, sont en cours de rgalisation. Cependant, dans la plupart des secteurs, on ne sait pas encore quelles mesures choisir pour corriger la situation, s'il en est, ni comment les appliquer. On a entrepris des projets de recherche et de dgmonstration dans plusieurs secteurs des Grands Lacs pour pouvoir r6pondre 2 certaines de ces questions.

    La contamination du poisson observge dans certains secteurs de pr6occupation est une manifestation du problsme beaucoup plus vaste des substances toxiques qui touche les 'lacs dans leur totalit6 et qui doit 2tre trait6 comme tel. Par exemple, les mises en garde relatives 2 la consommation du poisson pr0venant.d~ havre Pensinsula, de la baie Jackfish, de la rivisre Saint-Louis ne sont g6n6ralement pas la cons6quence d'une contamination par des substances toxiques d'origine locale. Par contre, l'incidence accrue des tumeurs et d'autres malformations observ6e chez le poisson provenant.par exemple de la rivisre Cuyahoga, de la rivisre Ashtabula et de la riviere Black r6vZle la pr6sence de sources locales qui peuvent contribuer 3 un prohlZme plus vaste touchant l'ensemble des lacs.

  • TABLEAU 1 5. ; , , I

    TYPES DE P R O B L ~ E S TOUCHANT U S SECTEURS DE PREOCCUPATION

    1. P o l l u a n t s c l a s s i q u e s 2. HCtaux l o u r d s 3. S u b s t a n c e s o r g a n i q u e e t o x i q u e s 4. SGdiments contarnines 5. E u t r o p h i s a t i o n 6. Hise e n g a r d e r e l a t i v e 3 l a consommation du p o i s s o n 7. B i o t e touch6 8. Fermeture d e p l a g e s 9. Aspec ts e s t h 6 t i q u e s

    a . A l t G r a t i o n d e s q u a l i t & o r g a n o l e p t i q u e s d u p o i s s o n

    , t

    SECTEURS DE PR~OCCUPATION

    LAC SUPERIEUR

    Havre P e n i n s u l a Bale J a c k f i s h Bale Nipigon Bale d u Tonner re R i v i P r e Sa in t -Louis Lac Torch

    LAC MICHIGAN

    Lac D e e r - r i v i 6 r e Carp R i v i P r e b n i s t i q u e R i v i P r e Henominee R i v i d r e F o x l b a i e V e r t e Sud Sheboygan E s t u a i r e d e Milvaukee k v r e d e Waukegan Grand Calumet I Ind iann Harbor R i v i P r e Kalamazoo Lac Muskegon Lac White

    LAC HURON

    R i v i k e S a g i n a u l b a i e Saginnu C o l l i n g w o d B a l e P e n e t a n g l b a i e S turgeon Embouchure d e l a r i v i P r e S p a n i s h

    LAC E R I ~

    R i v i P r e C l i n t o n Rivie 're Rouge R i v i P r e R a i s i n R i v i P r e b m e e R i v i P r e Black R i v i d r e Cuyahoga R i v i 6 r e e t h a v r e Ashtabula Havre d e Wheatley

    LAC ONTARIO

    R i v i 6 r e B u f f a l o Ruisseau Eighteen Mi le R e n t r a n t d e Roches te r R i v i P r e Osuego Baie d e @ l u t e P o r t Hope F r o n t d ' e a u d e Toronto P o r t d e Hamilton

    VOIES nuvIms INTERLACUSTRES

    R i v i d r e Sainte-Marie R i v i P r e S a i n t e - C l a i r e R i v i d r e D C t r o i t R i v i P r e Niagara F leuve Sa in t -Laurent

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    TYPES

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    P R O B L E ~ S

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  • TABLEAU 2

    1. S o u r c e s p o n c t u e l l e s m u n i c i p a l e s 2. S o u r c e s p o n c t u e l l e s i n d u s t r i e l l e e 3. S o u r c e s d i f f u s e s u r b a i n e s 4. S o u r c e s d i f f u s e s r u r a l e s 5. DEbordement d e s Bgouts u n i t a i r e s 6. P o l l u a n t s i n s i t u 7. ' Dipat a tmosph9r ique 8. Source Inconnue 9. S i t e s d ' 9 l i m i n a t i o n d e s d e c h e t s

    SECTEURS DE P&OCCUPATION

    LAC SUPERIEUB

    Havre P e n i n s u l a Baie J a c k f i s h B a i e Nipigon B a i e du Tonner re R i v i P r e Sa in t -Louis Lac Torch

    LAC MICHIGAN

    Lac D e e r r i v i e r e Carp R i v i P r e U a n i s t i q u e R i v i e r e Uenominee R i v i i r e P o x l b a i e V e r t e Sud Sheboygan E s t u a i r e d e Ki lvaukee Havre d e Waukegan Grand Calumet I Ind iana Harbor R i v i e r e Kalamazoo Lac Muskegon Lac White

    LAC HURON

    R i v i e r e S a g i n a v l b a i e Saginav C o l l i n g w o d B a i e P e n e t a n g l b a i e S turgeon Embouchure d e l a r i v i P r e S p a n i s h

    LAC ERIE

    R i v i e r e C l i n t o n R i v i P r e Rouge R i v i e r e R a i s i n R i v i i r e Uaumee R i v i P r e Black R i v i P r e Cuyahoga R i v i e r e e t h a v r e Aahtabula Havre d e U h e a t l e y

    LAC ONTARIO

    R i v i e r e B u f f a l o Ruisseau Eighteen Mi le R e n t r a n t d e Roches te r R i v i d r e Oswego Baie d e Q u i n t e P o r t Hope F r o n t d ' e a u d e Toronto P o r t d e Hamilton

    VOIES FLWIALES INTERLACUSTRES

    i R i v i i r e S a i n t e - b r i e R i v i 6 r e S a i n t e - C l a i r e ] R i v i i r e D 6 t r o i t R i v i 6 r e Niagara F leuve Sa in t -Laurent

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    SOURCES

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  • Le Conse i l a r66valu6 son approche 2 l f 6 g a r d d e s s e c t e u r s d e p r6occupa t ion . Les a u t o r i t g s q u i , , o n t , j u r i d i c t i o n s u r les Grands Lacs se s o n t en tendues pour p r g p a r e r d e s P l a n s ' d ' a c t i o n s p r o p r e s 2 chacun d e s s e c t e u r s . Ces P l a n s d g c r i r o n t l e s programmes e t l e s mesures q u i , une f o i s m i s e n a p p l i c a t i o n , d e v r a i e n t rgsoudre les problSmes a y a n t G t G i d e n t i f i 6 s . Le C o n s e i l a l ' i n t e n t i o n d e r e v o i r e t d ' g v a l u e r l a p e r t i n e n c e d e chaque P lan d ' a c t i o n . On p r 6 v o i t que l e s 1 5 p remie r s P l a n s d ' a c t i o n s e r o n t p rGts 2 l a f i n d e j u i n 1985 e t que t o u s les a u t r e s l e s e r o n t a v a n t l a f i n d e 1986.

    Ces P l a n s d ' a c t i o n i n d i q u e r o n t l e s c o n d i t i o n s env i ronnementa les , les s o u r c e s d e s problzmes e t l e s mesures de c o r r e c t i o n d g t a i l l g e s , i l s i n d i q u e r o n t 6galement l e s r e s p o n s a b l e s d e l a r g a l i s a t i o n d e s programmes, l a f a s o n d ' a p p l i q u e r c e s programmes a i n s i que l e c a l e n d r i e r B r e s p e c t e r . Chaque P l a n d ' a c t i o n d 6 c r i r a a u s s i q u e l l e s mesures de s u r v e i l l a n c e e t de c o n t r 8 l e devron t Gtre p r i s e s pour v g r i f i e r l f e f f i c a c i t 6 du programme. S i l ' o n juge q u ' i l est imposs ib le de r g t a b l i r t o u t e s l e s u t i l i s a t i o n s a n t g r i e u r e s , l e P l a n d ' a c t i o n i n d i q u e r a a l o r s q u e l s s o n t l e s o b j e c t i f s de q u a l i t 5 e t d ' u t i l i s a t i o n q u i peuvent G t r e a t t e i n t s .

    Le C o n s e i l s ' a t t e n d que l 'examen d e s P l a n s d ' a c t i o n e t d e s c o n d i t i o n s env i ronnementa les q u i r zgnen t d a n s l e s s e c t e u r s de p rgoccupa t ion f o u r n i s s e n t l a Commission une base s o l i d e l u i p e r m e t t a n t d f 6 v a l u e r d a n s q u e l l e mesure les programmes m i s e n oeuvre p a r l e s a u t o r i t g s comp6tentes d a n s chaque s e c t e u r a t t e i g n e n t les o b j e c t i f s d e l f A c c o r d , c 'est- ;-dire r 6 t a b l i r e t a m 6 l i o r e r l a q u a l i t 6 d e l ' e a u d e l ' ensemble d e l f 6 c o s y s t S m e du b a s s i n d e s Grands Lacs.

    PHOSPHORE

    L'un d e s p r i n c i p a u x o b j e c t i f s d e l l A c c o r d est d e r g d u i r e a u minimum l ' e u t r o p h i s a t i o n d e s Grands Lacs g r 3 c e 2 l a l i m i t a t i o n d e l ' a p p o r t d e phosphore.

    Gr3ce aux programmes d e l i m i t a t i o n du phosphore q u i o n t 6 t 6 r g a l i s g s d e p u i s 1972, il y a e u une b a i s s e i m p o r t a n t e d e l ' a p p o r t d e phosphore dans t o u s l e s Grands Lacs . On c o n s i d z r e que l e s l a c s SupGrieur , Huron e t Michigan s o n t o l i g o t r o p h e s sauf dans c e r t a i n s s e c t e u r s l o c a l i s 6 s . Dans l e l a c O n t a r i o , l a r g d u c t i o n de l ' a p p o r t d e phosphore s'est t r a d u i t e p a r une d i m i n u t i o n d e l a c o n c e n t r a t i o n d e phosphore d a n s l e l a c e t p a r une d i m i n u t i o n d e l a biomasse d e s a l g u e s . Le l a c E r i 6 est t o u j o u r s considiSr6 comme un l a c e u t r o p h e , mais l ' abondance du phy top lanc ton a diminu6 e t l a composi t ion d e c e d e r n i e r a gvolu6 dans l e s e n s d 'une augmenta t ion d e s e s p z c e s p l u s c a r a c t g r i s t i q u e s d ' u n l a c mGsotrophe.

    Le rejet d e s eaux u s g e s munic ipa les c o n s t i t u e l a p r i n c i p a l e s o u r c e d e phosphore d ' o r i g i n e a n t h r o p i q u e . L'un d e s o b j e c t i f s d e 1 'Accord de 1972 6 t a i t d e r 6 d u i r e B 1 , O mg/L ou moins l a c o n c e n t r a t i o n d e phosphore t o t a l dans les e f f l u e n t s d e t o u t e s les u s i n e s d e t r a i t e m e n t d e s eaux m u n i c i p a l e s q u i r e j e t t e n t p l u s d e 1 , O m i l l i o n d e g a l l o n s d ' e a u p a r j o u r dans l e b a s s i n i n f g r i e u r d e s Grands Lacs. Dans l f A c c o r d d e 1978, c e t o b j e c t i f a 6 t 6 6 tendu 2 l ' ensemble du b a s s i n d e s Grands Lacs . S i l ' o n p a r l e d e moyenne, c e t o b j e c t i f a 6 t 6 a t t e i n t mGme s i 1 0 d e s p l u s i m p o r t a n t e s i n s t a l l a t i o n s du b a s s i n n ' o n t p a s r e s p e c t 6 l a l i m i t e p a r c e que beaucoup d ' a u t r e s i n s t a l l a t i o n s s o n t parvenues 2 r 6 d u i r e l a c o n c e n t r a t i o n d e phosphore dans l e u r s e f f l u e n t s 2 un n i v e a u b i e n i n f g r i e u r B l ' o b j e c t i f d e 1 , O mg/L.

  • Bien que l e Conse i l s e f 6 l i c i t e d e s p rogrzs r 6 a l i s 6 s e n m a t i s r e de r g d u c t i o n de l ' a p p o r t d e phosphore provenant d e s o u r c e s p o n c t u e l l e s munic ipa les , il a c o n s t a t & , p a r l e b i a i s d 1 6 t u d e s i n t e r l a b o r a t o i r e s , que c e r t a i n s d e s l a b o r a t o i r e s charg6s du dosage du phosphore o n t du ma1 2 e f f e c t u e r l e u r s a n a l y s e s d e f a ~ o n s a t i s f a i s a n t e . Le Conse i l i n v i t e l e s a u t o r i t g s compgtentes 2 rgexaminer l e u r programme r e s p e c t i f d ' a s s u r a n c e d e l a q u a l i t 6 d e donnges e t 2 prendre l e s mesures n 6 c e s s a i r e s pour g a r a n t i r que l e s donnges t r a n s m i s e 2 l a Commission s u r l ' a p p o r t de phosphore s o i e n t a u s s i e x a c t e s que p o s s i b l e .

  • Tous les gouvernements ayant autorit6 sur une partie du bassin des Grands Lacs, 5 l'exception de llOhio et de la Pennsylvanie, ont adopt6 des lois visant 2 limiter la quantit6 de phosphore dans les d6tersifs m6nagers. La loi du Wisconsin, sur la limitation du phosphore dans les d6tersifs qui avait cess6 d'gtre en vigueur en 1982 2 cause d'une disposition de temporisation dans le texte original, a 6t6 remise en application au mois de janvier 1984.

    Dans certaines parties du bassin des Grands Lacs, des sources diffuse? sont 5 l'origine d'un apport important de phosphore. Dans le cas du lac Eri6 en particulier, il sera impossible d'atteindre les objectifs de r6duction de l'apport de phosphore spgcifi6s dans le Suppl6ment de l'hnexe 3 de 1'Accord de 1978 par une action se limitant aux sources ponctuelles. Les Parties prgsenteront des Plans de gestion du phosphore pour r6pondre aux exigences 6nonci5es dans le Suppl6ment. Ces plans comprendront des programmes visant 2 r6duire l'apport de phosphore provenant de sources diffuses, particulierement de l'apport de phosphore r6sultant de l'utilisation des terres 5 des fins agricoles. Le Conseil invite les Parties 5 terminer ces plans et 5 s'assurer de la disponibilit6 des fonds n6cessaires 2 leur Galisation.

    Les objectifs fondamentaux du programme de surveillance et de contrele, formul6s dans l'hnexe 11 de 1'Accord de 1978 relatif 2 la qualit6 de l'eau sont les suivants : 1) d6terminer dans quelle mesure les prescriptions antipollution des diverses autorit6s ont 6t6 respect6es; 2) 6valuer dans quelle mesure les objectifs g6n6raux et spgcifiques de 1'Accord ont 6t6 atteints; 3) 6valuer les tendances de la qualit6 de l'eau 2 116chelle locale et 2 116chelle de chacun des lacs et 4) identifier des problemes naissants.

    L'glaboration du Plan international de surveillance des Grands Lacs (PISGL) s'est termin6e en 1980. Ce plan visait 2 r6pondre aux exigences stipul6es dans 1'Accord. Le Groupe de travail sur la surveillance, mis sur pied par le Conseil de la qualit6 de l'eau, et ses groupes de travail sur les lacs et leurs voies de communication ont revu et remis 2 jour le PISGL original. Les points saillants du PISGL r6vis6 sont les suivants : 1) au lieu d'insister sur des 6tudes intensives prgsentant un cycle de rotation de neuf ans, on mettra plut6t l'accent sur une planification et une mise en application annuelles; 2) on attachera plus d'importance 2 la question des polluants chimiques; 3) on insistera davantage sur l'gtat de la comrnunaut6 biologique et de l'habitat, conform6ment 2 l'approche ~cosysti5matique; et 4) on accordera plus d'attention 5 coordonner la planification et la rgalisation annuelles des projets et 5 am6liorer la qualit6 et l'interprgtation des donnges. Le Conseil de la qualit6 de l'eau recommande que les fonds affect6s au programme de surveillance et de contrijle soient maintenus ou augment&, s'il y a lieu, pour atteindre les objectifs du Plan international de surveillance des Grands lacs r6vis6. Le Conseil insiste aussi sur une utilisation accrue des donn6es atmosph6riques, hydrologiques et biologiques pour 116valuation des tendances en ce qui concerne la qualit6 de l'eau.

    Une tendance 5 la baisse encourageante en ce qui a trait 5 la concentration du phosphore a 6t6 observ6e au cours des dernieres ann6es dans la plus grande partie des eaux des Grands Lacs touch6es par l'eutrophisation d'origine anthropique. Cependant, la concentration d'azote inorganique (nitrates et nitrites) continue 5 augmenter. Comme les cons6quences de cette augmentation pour 1'6cosystSme des Grands Lacs ne sont pas connues, le Conseil demande qu'on accorde plus d'attention 2 cette question qui pourrait Gtre un probliime naissant.

  • Les programmes coordonn6s pour d 6 c e l e r l e s p o l l u a n t s chimiques d a n s l e b i o t e d e s Grands Lacs ( e n p a r t i c u l i e r chez l e gogland a r g e n t 6 e t chkz c e r t a i n e s e s p s c e s d e po i s son) e x i s t e n t d e p u i s a s s e z longtemps pour p e r m e t t r e d e d g c e l e r d e s tendances 3 long terme. Les donn6es s u r l a p r6sence d e compos6s organochlorEs dans l e s o e u f s d e go6land a r g e n t 6 rCvZlent une b a i s s e , , g 6 n 6 r a l e e n t r e l e m i l i e u e t l a f i n d e s annGes 1970 e t une s t a b i l i s a t i o n d e s c o n c e n t r a t i o n s a u c o u r s d e s ann6es 1980. La d i e l d r i n e , don t l a b a i s s e e n pourcentage e s t l a moins 6 lev6e d e t o u s l e s p o l l u a n t s f a i s a n t l ' o b j e t d ' a n a l y s e s r e g u l i s r e s , c o n s t i t u e l a s e u l e excep t ion . Le Conse i l d e l a q u a l i t 6 d e l ' e a u recommande donc qu'on a c c o r d e p l u s d ' a t t e n t i o n 3 l a d i e l d r i n e du f a i t que l e s mesures d e c o r r e c t i o n a p p l i q u 6 e s j u s q u ' i c i ne semblent p a s e f f i c a c e s dans c e c a s p a r t i c u l i e r . Le Conse i l recommande 6galement l a c r e a t i o n d e banques d e t i s s u s e t d e s6diments d e manis re que l ' o n p u i s s e r 6 a l i s e r d e s a n a l y s e s r 6 t r o s p e c t i v e s p o r t a n t s u r un l a r g e e v e n t a i l d e p o l l u a n t s .

    On a c o n s t a t 6 une c e r t a i n e d iminu t ion d e l a c o n c e n t r a t i o n d e p o l l u a n t s d a n s l e po i s son ; cependant , l e s mises e n g a r d e r e l a t i v e s 3 l a consommation du po i s son contamin6 r e s t e n t e n v igueur pour c e r t a i n e s e s p s c e s e t pour c e r t a i n e s c a t s g o r i e s d e t a i l l e dans t o u s l e s l a c s . On a t t r i b u e aux p o l l u a n t s chimiques un c e r t a i n r61e dans l ' a p p a r i t i o n d e tumeurs chez l e s p o i s s o n s d e c e r t a i n e s r i v i e r e s , d e c e r t a i n s p o r t s e t d e s eaux l i t t o r a l e s a i n s i que dans l ' a p p a r i t i o n d e dCformations e t d e t r o u b l e s d e l a r e p r o d u c t i o n chez p l u s i e u r s e s p s c e s d ' o i s e a u x p i s c i v o r e s d e s Grands Lacs . Les a u t o r i t g s compgtentes d e v r a i e n t s i g n a l e r l e s c a s d e tumeurs obse rv6s chez l e s p o i s s o n s d a n s l e c a d r e d e s programmes d e s u r v e i l l a n c e d e s Grands Lacs e t il f a u d r a i t pousse r p l u s l o i n l e s r e c h e r c h e s pour dg te rminer l e s c a u s e s d e s anomal ies obse rv6es chez l e s po i s sons e t chez l e s o i s e a u x p i s c i v o r e s .

    L'Accord d e 1978 e x i g e d e s P a r t i e s q u ' e l l e s 6 l a b o r e n t e t m e t t e n t e n a p p l i c a t i o n une grande v a r i 6 t 6 d e programmes e t d e mesures a f i n d e r e s p e c t e r l e s engagements p r i s 2 l ' g g a r d d e l a r e s t a u r a t i o n , de l a p r g s e r v a t i o n e t d e l a p r o t e c t i o n d e 116cosyst8me d e s Grands Lacs. Ces programmes e t c e s mesures v i s e n t l a p o l l u t i o n provenant d e s o u r c e s m u n i c i p a l e s e t i n d u s t r i e l l e s , l e r u i s s e l l e m e n t d ' o r i g i n e u r b a i n e e t r u r a l e , l e t r a n s p o r t e t l e d ragage a i n s i que l e d6pBt atmosph6rique. Le C o n s e i l d e l a q u a l i t 6 d e l ' e a u a f a i t 6 t a t d a n s s e s r a p p o r t s a n t 6 r i e u r s d e s p r o g r e s r 6 a l i s G s p a r l e s P a r t i e s r e l a t i v e m e n t aux engagements ind iqu6s 2 l l A r t i c l e V I e t dans l e s Annexes de 1'Accord d e 1978; l e d e r n i e r r a p p o r t d e s p rogr8s r 6 a l i s e s d a t e d e 1983.

    Le 5e c h a p i t r e expose e n d 6 t a i l l e s p r o g r e s i m p o r t a n t s r 6 a l i s G s p a r l e s a u t o r i t 6 s comp6tentes d e p u i s l a mise 2 j o u r de 1983. Ce c h a p i t r e d 6 c r i t l e s programmes e t l e s r sg lements 6laborGs e n v e r t u de l o i s d ' a u t o r i s a t i o n p a r t i c u l i s r e s adop tges dans l e s deux pays , l e s a c t i v i t 6 s s p g c i f i q u e s a u m i l i e u e t l e s a c t i v i t G s s p g c i f i q u e s 3 c e r t a i n e s s u b s t a n c e s t o x i q u e s p e r s i s t a n t e s . La s i t u a t i o n concernant l a l i m i t a t i o n du phosphore e s t d g c r i t e a u 3e c h a p i t r e e t il e s t q u e s t i o n d e l a r 6 a c t i o n de 116cosysti2me dans l e 4e c h a p i t r e .

  • RAPPORTS CONNEXES

    , I ", 'l , r */ En p l u s du p r e s e n t document, t r o i s r appor t s8 '=onnexes o n t 6tB prgpargs

    (1-3) :

    1. A Review of T r e n d s . i n Lake E r i e Water Q u a l i t y w i t h Emphasis on t h e 1978-1979 I n t e n s i v e Survey.

    2. Lake Huron 1980 I n t e n s i v e Survey Summary Repor t .

    3. 1985 Report of t h e Committee on t h e Assessment of Human Hea l th E f f e c t s of Great Lakes Water Q u a l i t y .

  • Dans son r a p p o r t , l e Comit6 d e s e f f e t s s u r l a s a n t 6 humaine t r a i t e d e s q u e s t i o n s s u i v a n t e s :

    1. E v a l u a t i o n c o n t i n u e d e c e r t a i n s p r o d u i t s chimiques d6ce l6s d e p u i s longtemps d a n s l f6cosys tZme d e s Grands Lacs ( 5 , 6 ) ; il est a u s s i q u e s t i o n d e s d e g r l s d ' e x p o s i t i o n p o t e n t i e l s ou d a n s l e c a s d e s humains e t d e l a dGte rmina t ion d e s l imi tes d ' e x p o s i t i o n c o r r e s p o n d a n t a c e s p r o d u i t s .

    2. ' I f l a b o r a t i o n d e s p r o f i l s d e t o x i c i t l d e s p r o d u i t s chimiques d 6 c e l 6 s r6cemment ( 4 ) , dans l e c a d r e d e l f 6 v a l u a t i o n d e s d a n g e r s pour l a santi5 humaine.

    /

    3. Etude d e s e f f e t s d e l ' a l k y l p l o m b p r 6 s e n t dans les p a r t i e s c o m e s t i b l e s d e s p o i s s o n s d e s Grands Lacs .

    8

    4. E v a l u a t i o n 6pidGmiologique d e s e f f e t s p o t e n t i e l s d e s p r o d u i t s chimiques p r g s e n t s d a n s les Grands Lacs s u r l a s a n t 6 humaine. 8

    5. Etude d e s programmes d e c o n t r 6 l e e t d e s u r v e i l l a n c e d e l ' e a u p o t a b l e t r a i t g e , dans une p e r s p e c t i v e de s a n t 6 humaine.

    6. Recherches s u r les e f f e t s d e s s u b s t a n c e s dangereuses s u r l a s a n t 6 humaine .

  • RECOMMANDATIONS

    Le Conseil de la qualit6 de l'eau pr6sente les recommandations suivantes 2 la Commission mixte internationale.

    SUBSTANCES TOXIOUES PERSISTANTES

    Polluants atmosph6riques

    Le Conseil de la qualit6 de l'eau recommande que :

    1. Les gouvernements comp6tents dans la r6gion des Grands.Lacs reconnaissent explicitement les effets des polluants atmosph6riques sur la qualit6 de l'eau en g6n6ral et sur.la qualit6 de l'eau des Grands Lacs en particulier dans la formulation des lois, rsglements et normes ayant trait 5 la qualit6 de l'air.

    2. Les Parties normalisent les m6thodes d16chantillonnage et d'analyse employges par les rgseaux de contr6le du d6p6t atmosph6rique des Etats-Unis et du Canada, qu'elles donnent plus d'importance au rassemblement de donnges relatives au d6p6t de polluants organiques et qu'elles conservent les donn6es ainsi obtenues dans une base de donn6es informatisge.

    3. Les Parties continuent 3 perfectionner les modsles math6matiques susceptibles d'6tre utilis6s pour d6crire le transport, le d6pBt et le devenir des polluants atmosph6riques dans le bassin des Grands Lacs.

    Contamination des eaux souterraines

    Le Conseil de la qualit6 de l'eau recommande que :

    4. Les Parties entreprennent des programmes visant 2 d6terminer les cons6quences de la contamination des eaux souterraines sur les eaux superficielles de 1'6cosystZme du bassin des Grands Lacs.

    Polluants in situ

    Le Conseil de la qualit6 de l'eau recommande que :

    5. Les Parties cataloguent et Gvaluent, par des travaux de recherche et de dgmonstration appropri6s, des solutions de rechange pour isoler, enlever, traiter ou 6liminer les polluants -- in situ.

  • I

    Etude d e s e f f e t s s u b l g t a u x

    Le Conse i l de l a q u a l i t 6 d e l ' e a u recommande que :

    6. Les P a r t i e s r g i t s r e n t l e u r a p p u i 5 l ' g l a b o r a t i o n e t 5 l ' a p p l i c a t i o n d e t echn iques d i a g n o s t i q u e s appropr iGes 2 1 ' G v a l u a t i o n d e s e f f e t s s u b l 6 t a u x p o t e n t i e l s d e s p o l l u a n t s s u r l a s a n t 6 du p o i s s o n e t d ' a u t r e s organismes a q u a t i q u e s f a i s a n t p a r t i e de 1'GcosystZme d e s Grands Lacs.

    T o x i c i t 6 d e s compos6s d ' a lky lp lomb

    Le Conse i l de l a q u a l i t 6 de l ' e a u recommande que :

    7. Les a u t o r i t g s c o n t i n u e n t 5 c o n t r o l e r l e s c o n c e n t r a t i o n s d e plomb dans l e s p a r t i e s c o m e s t i b l e s du p o i s s o n , dans d e s e n d r o i t s 03 l ' o n s a i t q u ' i l y a a p p o r t de plomb, a f i n d e dg te rminer l e r i s q u e d ' e x p o s i t i o n pour l e s humains.

    8. Les P a r t i e s G t a b l i s s e n t d e s l i g n e s d i r e c t r i c e s r e l a t i v e s 2 l a consommation du po i s son c o n t e n a n t du plomb a f i n de proti5ger l a s a n t 6 humaine .

    P l a n s d ' a c t i o n

    Le Conse i l de l a q u a l i t G d e l ' e a u recommande que :

    9. Les a u t o r i t g s t e rminen t e t p r g s e n t e n t l e s P lans d ' a c t i o n a p p l i c a b l e s 5 chacun d e s s e c t e u r s de prGoccupation, conform6ment a u c a l e n d r i e r 6 t a b l i a u Tableau 6 du prGsent r a p p o r t .

    LIMITATION DU PHOSPHORE

    Le C o n s e i l de l a q u a l i t 6 d e l ' e a u recommande que :

    1 0 . Les a u t o r i t g s f a s s e n t un e f f o r t s p 6 c i a l pour s ' a s s u r e r que l e s d i x g randes i n s t a l l a t i o n s m u n i c i p a l e s d e t r a i t e m e n t d e s eaux us6es gnurngrges a u Tableau 1 0 du p r g s e n t r a p p o r t a t t e i g n e n t l ' o b j e c t i f de l ' h c c o r d q u i e s t d e 1 , O mg d e phosphore/L d ' e f f l u e n t s .

    11. Les a u t o r i t g s examinent l e u r programme r e s p e c t i f d ' a s s u r a n c e d e l a - -

    q u a l i t 6 d e s donn6es pour t o u s l e s l a b o r a t o i r e s q u i f o n t d e s a n a l y s e s d e s eaux u s g e s , e t s u r t o u t l e dosage du phosphore, pour l e compte d e s m u n i c i p a l i t g s du b a s s i n d e s Grands Lacs e t q u ' e l l e s prennent t o u t e s l e s mesures n g c e s s a i r e s pour s ' a s s u r e r de l a p r g c i s i o n e t de l a c o m p a r a b i l i t 6 d e s r G s u l t a t s f o u r n i s p a r c e s l a b o r a t o i r e s .

    12. Les a u t o r i t g s c o n t r i j l e n t l e s i n s t a l l a t i o n s d e t r a i t e m e n t d e s eaux us6es i n d u s t r i e l l e s c a p a b l e s de r e j e t e r 3 ,8 kg d e phosphore/d ou p l u s e t q u ' e l l e s communiquent l e s r g s u l t a t s d e c e t t e s u r v e i l l a n c e chaque ann6e au Conse i l d e l a q u a l i t 6 d e l ' e a u . C e t t e recommandation v i s e p a r t i c u l i z r e m e n t l e s s e c t e u r s d e s p s t e s e t p a p i e r s e t d e s p r o d u i t s chimiques q u i c o n t r i b u e n t de f a s o n impor tan te 2 l ' a p p o r t de phosphore dans l e b a s s i n d e s Grands Lacs .

  • 13 . La Pennsylvanie e t l l O h i o e n v i s a g e n t de l i m i t e r l ' u t i l i s a t i o n du phosphore dans l e s d 6 t e r s i f s dans l e c a d r e d e s s t r a t 6 g i e s de g e s t i o n du phosphore dans l e s Grands Lacs.

    SURVEILLANCE

    Le Conse i l de l a q u a l i t 6 d e l ' e a u recommande c e q u i s u i t :

    14. Que l e s a u t o r i t 6 s ma in t i ennen t ou augmentent , a u b e s o i n , l e s f o n d s a f f e c t & aux programmes de s u r v e i l l a n c e consus pour dg te rminer dans q u e l l e mesure l e s o b j e c t i f s d e 1'Accord o n t 6 t 6 a t t e i n t s , pour d6 te rminer l e s t endances de l a q u a l i t 6 d e l ' e a u , pour 6 v a l u e r l ' e f f i c a c i t g d e s programmes c o r r e c t i f s e t pour d 6 c e l e r l e s problsmes n a i s s a n t s ou q u i n ' o n t pas 6tG reconnus auparavan t .

    15 . Que l e s a u t o r i t 6 s a c c o r d e n t p l u s d ' importance ii l ' u t i l i s a t i o n d e s donn6es a tmosphgr iques e t b i o l o g i q u e s pour 1 1 6 v a l u a t i o n de l a q u a l i t 6 d e l ' e a u e t d e s e s tendances .

    16. Que l e s a u t o r i t 6 s u t i l i s e n t au maximum l e s donn6es r e c u e i l l i e s aux p r i s e s d ' e a u e t l e s a u t r e s i n d i c a t e u r s d e l a q u a l i t 6 d e l ' e a u , notamment l a f e r m e t u r e d e s p l a g e s e t l e s mises e n g a r d e r e l a t i v e s 2 l a consommation du p o i s s o n , pour d e t e r m i n e r l e s t endances de l a q u a l i t 6 d e l ' e a u B long terme.

    17. Que l e s a u t o r i t 6 s s i g n a l e n t l ' i n c i d e n c e d e s tumeurs chez l e s p o i s s o n s dans l e c a d r e d e s programmes d e s u r v e i l l a n c e d e s Grands Lacs e t q u ' e l l e s poussent l e s r e c h e r c h e s p l u s a v a n t pour i d e n t i f i e r de f a s o n c e r t a i n e l e s f a c t e u r s d e c a u s a l i t 6 .

    18. Que l e s a u t o r i t 6 s f a s s e n t t o u s l e s q f , f o r t s p o s s i b l e s pour a s s u r e r l a c o m p a t i b i l i t g d e s donnees o b t e n u e s ' g r s c e B l e u r s programmes r e s p e c t i f s d e c o n t r 6 l e e t de s u r v e i l l a n c e .

    19. Come l a c o n c e n t r a t i o n d e d i e l d r i n e dans l e s o e u f s d e goeland a r g e n t 6 e t chez c e r t a i n s p o i s s o n s du b a s s i n d e s Grands Lacs n ' a pas 6 t e r 6 d u i t e s de f a s o n a p p r 6 c i a b l e malgr6 l e s mesures c o r r e c t i v e s , que l e s a u t o r i t g s e n t r e p r e n n e n t d e s t r a v a u x de recherche pour d g c e l e r t o u t e s l e s s o u r c e s de d i e l d r i n e , pour de te rminer l a c o n t r i b u t i o n r e l a t i v e de chacune de c e s s o u r c e s B l a c o n c e n t r a t i o n de d i e l d r i n e observge ac tue l l ement dans l e b i o t e d e s Grands Lacs e t pour comprendre l a dynamique environnementale de c e t t e subs tance .

    20. Que l e s a u t o r i t 6 s 6 t a b l i s s e n t l a ou l e s c a u s e s d e l ' augmenta t ion de l a c o n c e n t r a t i o n d ' a z o t e dans l e s Grands Lacs e t poussent l e s r echerches a f i n d e d e t e r m i n e r l e s e f f e t s ii c o u r t e t ii l ong terme d e c e s c o n c e n t r a t i o n s c r o i s s a n t e s s u r l e s l a c s .

    Dans l a mesure 03 c e l a n ' a p a s d e j s 6 t 6 f a i t , que l e s a u t o r i t e s f a s s e n t l e c o n t r 6 l e d e s onze p o l l u a n t s c r i t i q u e s ind iqu6s dans l e premier c h a p i t r e du p r 6 s e n t r a p p o r t e t f a s s e n t 6 t a t d e s r 6 s u l t a t s ob tenus . De p l u s , il e s t recommand6 que l e s banques de t i s s u s e t de sediments s o i e n t maintenues ou G l a r g i e s , s ' i l y a l i e u , pour p e r m e t t r e une a n a l y s e r 6 t r o s p e c t i v e d e s p o l l u a n t s q u i n ' a u r a i e n t pas 6 t 6 reconnus auparavan t e t pour 6 t e n d r e l a base de donn6es 3 long terme.

  • - 1 3 -

    I. SUBSTANCES TOXIQUES PERSISTANTES

    PERSPECTIVE HISTORIQUE

    On a commenc6 B s 1 i n q u i 6 t e r du danger que r e p r E s e n t e n t l e s s u b s t a n c e s t o x i q u e s p e r s i s t a n t e s pour l a s a n t 6 humaine e t pour 1 '6cosystZme a q u a t i q u e il y a deux d6cenn ies , l o r s q u ' o n a c o n s t a t 6 que c e r t a i n s p e s t i c i d e s p e r s i s t a i e n t dans l ' env i ronnement . Depuis , l l a p p r E h e n s i o n du p u b l i c B l ' 6 g a r d de c e s p r o d u i t s chimiques p e r s i s t a n t s . Le nombre de p r o d u i t s chimiques d ' o r i g i n e a n t h r o p i q u e e n usage a augment6 de f a s o n s p e c t a c u l a i r e avec l ' a u g m e n t a t i o n du n iveau d e v i e . Aujourd 'hu i , quelque 60 000 p r o d u i t s chimiques s o n t p r o d u i t s ou u t i l i s e s aux Etats-Unis e t a u Canada pour l a f a b r i c a t i o n d ' u n l a r g e 6 v e n t a i l d e p r o d u i t s d e consommation e t de p r o d u i t s commerciaux e t i n d u s t r i e l s .

    SimultanEment, l e pe r fec t ionnement d e s mEthodes d ' a n a l y s e a permis de r e c o n n a f t r e de f a s o n c e r t a i n e d e s p r o d u i t s chimiques o r g a n i q u e s complexes pri5sents B d e s c o n c e n t r a t i o n s de p l u s e n p l u s f a i b l e s . A i n s i , on a pu c o n s t a t e r l a p r6sence , B l ' 6 t a t de t r a c e s , de nombreux p r o d u i t s chimiques q u i n ' a v a i e n t jamais E t6 dEce l6s auparavan t . F a i t i n a t t e n d u , l e s 6 t u d e s s c i e n t i f i q u e s o n t r6v6lE que c e r t a i n s de c e s p r o d u i t s chimiques 6 t a i e n t p r E s e n t s dans l ' ensemble de l ' E c o s y s t ~ m e , souvent B d e s e n d r o i t s 6 lo ignEs d e s s o u r c e s connues. S i l ' o n c o n n a f t l e s problemes que posen t c e r t a i n e s d e s s u b s t a n c e s 6numErEes dans l e r a p p o r t du Conse i l de 1983 (An I n v e n t o r y of Chemical Subs tances I d e n t i f i e d i n t h e Grea t Lakes Ecosystem) ( 4 ) , il n ' e n e s t pas de mSme pour t o u t e s l e s s u b s t a n c e s . C e r t a i n s p r o d u i t s n ' o n t E t E d6celEs que d a n s d e s s e c t e u r s l o c a l i s 6 s ; d ' a u t r e s , p a r c o n t r e , s o n t p l u s r6pandus. L ' E v a l u a t i o n e t l a l i m i t a t i o n de c e t t e m u l t i t u d e de s u b s t a n c e s o rgan iques complexes e t de m6taux dans l e s l a c s s o n t devenues l a p r i n c i p a l e p r6occupa t ion d e s g e s t i o n n a i r e s d e s Grands Lacs.

    Toujours d u r a n t l a meme p g r i o d e , on a a p p r i s que c e r t a i n s p r o d u i t s chimiques pouvaient c a u s e r l e c a n c e r chez l e s humains a i n s i que d e s tumeurs e t d e s d6format ions chez l e p o i s s o n e t q u ' i l s pouvaient a v o i r t o u t e s s o r t e s d e cons6quences ni5fastes pour l'homme e t l ' env i ronnement , c e q u i a augment6 l ' i n q u i g t u d e du p u b l i c . On s a i t que c e r t a i n s d e s p r o d u i t s chimiques p r g s e n t s dans l e s Grands Lacs o n t d e s e f f e t s n u i s i b l e s aux c o n c e n t r a t i o n s t rouv6es dans 116cosystZme. Un grand nombre de c e s p r o d u i t s s o n t dEjd soumis B d e s mesures de rEglementat ion. D ' a u t r e s o n t d e s e f f e t s n u i s i b l e s B c o n c e n t r a t i o n 6 l e v 6 e , mais on i g n o r e t o u t ou B peu p r 8 s t o u t de l e u r s e f f e t s l o r s q u ' i l s s o n t p r 6 s e n t s B d e s c o n c e n t r a t i o n s f a i b l e s c o m e c e l l e s que l ' o n a d6celEes dans L'environnement. D ' a i l l e u r s , il n ' e x i s t e pas d ' i n f o r m a t i o n , ou il e n e x i s t e tres peu, s u r l e s e f f e t s de l a p l u p a r t d e s p r o d u i t s ch imiques , q u e l l e que s o i t l e u r c o n c e n t r a t i o n . A i n s i , de nombreuses s u b s t a n c e s ne pour ron t G t r e q u a l i f i 6 e s de t o x i q u e s , de dangereuses , de p e r s i s t a n t e s ou d ' i n o f f e n s i v e s a v a n t qu 'on a i t 6 t u d i 6 l e u r s e f f e t s e t l e u r p e r s i s t a n c e .

  • Compte tenu de cette situation, les substances toxiques persistantes pr6sentes dans lt6cosystGme des Grands Lacs constituent, 3 l'heure actuelle et pour l'avenir prGvisible, la principale pr6occupation du Conseil de la qualit6 de l'eau et ce, d cause des effets connus et potentiels de ces produits chimiques sur la sant6 humaine et sur 1'6cosystGme aquatiques. Ltexp6rience a montr6 qu'une fois qu'elles sont introduites dans lt6cosystSme, les substances toxiques persistantes come le mercure, le DDT, les PCB, la dieldrine et le mirex sont extrsmement difficiles 2 6liminer. L'accent doit stre mis sur la pr6vention des problemes de contamination et il faudra s'efforcer de r6soudre les problSmes connus en trouvant des solutions efficaces.

    Le pr6sent chapitre met en perspective les aspects suivants de la question des substances toxiques persistantes:

    1. Les sources d'introduction des substances toxiques persistantes dans lt6cosystGme.

    2 . Les programmes de redressement appliqu6s dans le pass6 et 2 l'heure actuelle pour limiter ces sources.

    3. La double initiative du Conseil qui a 6t6 consue pour faciliter les travaux en les rendant plus ordonn6s et plus complets.

    4. La recherche et l'information n6cessaire pour r6soudre la question des substances toxiques persistantes.

    SOURCES ET VOIES D'INTRODUCTION

    De nombreuses substances d'origine anthropique p6nStrent dans lt6cosystGme par des voies difficiles 2 couper et leur concentration est difficile 2 limiter. Parmi les principales voies d'introduction, on trouve non seulement les sources ponctuelles municipales et industrielles, mais aussi les d6charges des &gouts pluviaux et les dgbordements des &gouts unitaires urbains, le ruissellement des e a w provenant des terres rurales, le d6p6t atmosph6rique, la migration des eaux souterraines qui peuvent contenir des polluants provenant des sites dti51imination et des aires d'enfouissement des d6chets et la lib6ration de polluants d partir des s6diments fluviaux et lacustres. Les substances, en cause, qui sont souvent pr6sentes en quantit6 infime dans ces sources, ne sont tout simplement pas 6limin6es par les mesures de d6pollution habituelles. En fait, on se demande mSme s'il existe une fason 6conomiquement acceptable de limiter certaines des sources de polluants.

  • Sources ponctuelles municipales et industrielles 7 ~

    8 , ,, * '

    Les sources ponctuelles municipales et industrielles constituent la source d'introduction de substances toxiques persistantes dans le systeme des Grands Lacs la plus importante et la mieux connue quantitativement. Ces sources sont rgglementges par des programmes d6ja 6tablis dans les deux pays. L'expgrience a montre que les d6charges municipales et industrielles sont les sources les plus faciles 2 limiter.

    D6charges des 6gouts pluviaux et dgbordement des 6gouts unitaires

    Les d6charges d'6gouts pluviaux et le d6bordement des 6gouts unitaires sont des sources connues de substances toxiques persistantes; leur impact 2 lt6chelle locale, dans les ports par exemple, a 6t6 bien document6. Cependant, l'importance de ces sources et leur impact 2 lt6chelle des lacs ne sont pas connus. Dans certains secteurs de pr6occupation qui ont 6t6 bien 6tudi6s comme Milwaukee, on applique actuellement des solutions structurales.

    Pollution atmosph6rique

    Consid6r6 come une voie importante d'introduction de substances toxiques persistantes dans les lacs, le d6p8t atrnosphgrique est un ph6nomsne ma1 compris au sujet duquel on a trss peu de donn6es quantitatives. Le Canada et les Etats-Unis ont tous d e w mis sur pied des programmes de surveillance du d6p6t atmosph6rique. Bien que les r6sultats obtenus dans le cadre de ces programmes et dans le cadre de projets individuels de recherche indiquent un apport important de certains produits chimiques, de nombreuses incertitudes techniques demeurent. Le processus de volatilisation de ces produits chimiques 2 partir de la colonne d'eau n'est pas parfaitement compris.

    Le pouvoir de rgglementer lf6mission de pblluants dans 1 'atmosphsre d6coule de la n6cessit6 de prgvenir la pollution de l'air. Cependant, comme on pense que le d6p8t atmosphgrique est une voie importante d'introduction des substances toxiques persistantes dans les Grands Lacs, un pouvoir de rgglementation accru et des efforts plus grands pourraient stav6rer n6cessaires pour limiter les 6missions, dans le but bien pr6cis de protgger lt6cosystZme des Grands Lacs.

    Contamination des eaux souterraines

    I1 a 6t6 6tabli que les sites df61imination des d6chets et lf61imination en puits profonds sont des sources rgelles et potentielles de contamination des eaux souterraines. Et come les eaux souterraines alimentent les lacs, les polluants peuvent se retrouver dans les eaux superficielles. Des 6tudes riSalis6es sous lf6gide du Comit6 des produits toxiques de la rivisre Niagara, et d'autres 6tudes portant sur des sites spGcifiques, permettent de croire que les eaux souterraines contribuerit substantiellement 2 l'apport de substances toxiques persistantes. Cependant, il faudra beaucoup de travail pour connaftre l'importance et les cons6quences de leur contribution totale.

  • Activites agricoles

    Le ruissellement superficiel, qui entrafne dans les Grands Lacs les pesticides appliqugs sur les terres cultivGes, est depuis longtemps un sujet de pr6occupation. Les aspects quantitatifs de ce problPme sont toutefois ma1 connus. Le Canada et les Etats-Unis ont tous d e w interdit l'utilisation et la fabrication de certains produits chimiques agricoles comme le toxaphsne et le DDT.

    On encourage actuellement la culture sans labour, le labour en billons et d'autres pratiques agricoles qui visent 2 r6duire lt6rosion du sol et l'entrafnement par ruissellement du phosphore et des pesticides dans les eaux superficielles. Ces pratiques ont favoris6 une utilisation accrue des produits chimiques pour d6truirent les mauvaises herbes et les animaux nuisibles. La r6duction du ruissellement de surface et l'utilisation accrue des produits chimiques font que l'on s'inquiste maintenant de la quantit6 accrue de pesticides qui atteignent les eaux souterraines par percolation 2 travers le sol. Les r6percussions 2 long terme de ce processus sur les lacs devront Etre d6termin6es.

    Polluants .in situ

    L'absorption des substances toxiques persistantes par les sediments est reconnue depuis longtemps comme la principale prgoccupation dans de nombreuses situations locales dont il est question dans le deuxisme chapitre. Ces s6diments peuvent constituer une source d'introduction des polluants dans la chafne alimentaire. Des mesures visant 2 enlever, 2 traiter, 2 isoler ou 2 eliminer ces s6diments pollu6s ont 6t6 proposges et mises en pratique dans certains secteurs. L'impact des techniques d'enlsvement et dV6limination envisagees devra Etre soigneusement contr616 et am6lior6.

    L'OBJECTIF

    L'objectif des mesures de rgglementation est de limiter et, ultimement, de pr6venir l'introduction de substances toxiques persistantes dans les Grands Lacs, afin de prot6ger la sant6 humaine et l'6cosystsme aquatique. L'objet des programmes r6clam6s dans 1'Accord de 1978 "est d'arrster presque compl2tement l'apport des substances toxiques rgmanentes" et son "but ultime consiste 2 arrGter completement l'apport de substances toxiques rgmanentes".

  • - 16.- MESURES DE REGLEMENTATION PRISES JUSOU'A MAINTENANT

    Les autorit6s ont d'abord rgagit avec prudence face Zi la question des substances toxiques persistantes, en partie Zi cause du nombre effarant de produits chimiques en cause, de la pauvret6 des connaissances au sujet de leurs effets nuisibles, de l'absence presque totale de techniques de limitation applicables et de l'insuffisance des lois d'autorisation.

    Dans le cas de certaines substances toxiques persistantes et de certaines sources, il est possible d'intervenir d'une fason relativement directe. Par exemple, lorsqu'on a constat6 que les usines utilisant le processus d161ectrolyse des chlorures alcalins constituaient une source de mercure pour le lac Sainte-Claire et la riviere Dgtroit, le fait de cesser d'utiliser du mercure ou d1am61iorer les mesures de nettoyage a suffit pour r6duire de fason importante l'apport de mercure dans les Grands Lacs. Par la suite, la concentration de mercure dans le poisson a baiss6 elle aussi. On a mis au point des techniques de traitement applicables 2 un certain nombre de substances toxiques, surtout B celles qu'on trouve dans les d6charges de sources ponctuelles; la mise au point et l'application de nouvelle technique se poursuivra dans l'avenir. Ces mesures de limitation ont 6t6 mises en pratique par 11interm6diaire du National Pollutant Discharge Elimination System aux Etats-Unis et des Ordonnances de d6pollution dans la province de llOntario.

    Pour d'autres substances, comme le DDT et les PCB, la limitation des sources a 6t6 plus difficile en raison de l'utilisation que l'on a fait de ces substances et de leur pr6sence dans l'ensemble de 116cosystSme. La seule solution 6tait d'imposer des restrictions s6vSres 'sur leur utilisation ou de les interdire carr6ment dans le but d'obtenir par la suite une r6duction de la production et 1161imination des d6chets.

    Dans le cadre de la lutte contre les substances toxiques, le Canada et les Etats-Unis ont adopt6 plusieurs lois d'une trSs grande importance. On a aussi fait appel aux lois existantes dont on a r6vis6 les dispositions pour les rendre plus efficaces. Les rapports de 1980 et 1981 du Comit6 des substances toxiques du Conseil contenaient certains d6tail sur le travail qui s'est fait dans le domaine l6gislatif. Dans le rapport pr6sent6 Zi la Commission en 1983, le Conseil a present6 une mise Zi jour des mesures de lutte. Le cinquieme chapitre du pr6sent rapport expose en d6tail les changements importants apport6s Zi la lGgislation, aux reglements et aux activit6s spgcifiques au milieu depuis la remise Zi jour de 1983. Le Conseil souligne que ces changements importants constituent une contribution positive aux efforts soutenus du Canada et des Etats-Unis pour faire disparaftre la menace li6e aux substances toxiques.

    La question des substances toxiques persistantes a amen6 les autorit6s de r6glementation Zi regarder bien au-delZ des techniques classiques de lutte qui sont applicables aux sources ponctuelles. Les gouvernements ont r6agi au changement dans la nature des contaminants (de polluants classiques Zi polluants toxiques), au changement dans les types de sources 2i consid6rer et

  • au changement dans les mesures de lutte devant Stre appliquqes. Le d6fi que doivent maintenant relever les autorit6s de rgglementation comporte de nombreuses facettes, notamment:

    1. L'application de la 16gislation existante ou la prgparation de nouvelles lois d'autorisation, l'glaboration de nouveaux reglements et normes, et la rgalisation de programmes et d'autres mesures visant 2 pr6venir l'introduction de substances toxiques persistantes connues dans 1'6cosystSme des Grands Lacs.

    2. Lf61aboration et l'application de mgthodes d'essais de nature biologique pour la protection de la santg humaine et de 1'6cosystSme aquatique.

  • 3 . L ' a p p l i c a t i o n e t 1 1 i n t e r p r 6 t a t i o n a p p r o p r i 6 e s de l ' i n f o rmat ion s c i e n t i f i q u e s u r l a f a c o n d ' g v a l u e r l e s d a n g e r s e t l e s r i s q u e s , a f i n de d6 te rminer q u e l l e s s o n t l e s s u b s t a n c e s p r 6 s e n t e s d a n s 116cosystSme d e s Grands Lacs q u i menacent l a s a n t g humaine e t 116cosystSme a q u a t i q u e , d a n s q u e l l e mesure e t d a n s q u e l l e s c i r c o n s t a n c e s .

    4 . L ' a p p l i c a t i o n d e l a t e c h n o l o g i e pour l u t t e r c o n t r e l ' i n t r o d u c t i o n d e s s u b s t a n c e s t o x i q u e s p e r s i s t a n t e s d a n s 1'e'cosystSme e t pour f a c i l i t e r l e u r i s o l e m e n t , l e u r 6 l i m i n a t i o n ou l e u r d e s t r u c t i o n .

    Le q u a t r i s m e c h a p i t r e du p r 6 s e n t r a p p o r t d 6 c r i t de q u e l l e f a s o n e t d a n s q u e l l e mesure l lgcosystGme l a c u s t r e r 6 a g i t 2 c e s mesures ; il e s t q u e s t i o n e n t r e a u t r e s d e s t endances 2 l a b a i s s e observe'es d a n s l a c o n c e n t r a t i o n de s u b s t a n c e s comme l e DDT, l e s PCB, l e HCB, l e mercure e t l e mi rex dans l e s t i s s u s du po i s son . T o u t e f o i s , l e C o n s e i l n o t e que c e r t a i n e s d e s donn6es l e s p l u s r 6 c e n t e s semblent i n d i q u e r une augmenta t ion ou du moins une s t a b i l i s a t i o n , d e l a c o n c e n t r a t i o n d e c e r t a i n s p o l l u a n t s d a n s c e r t a i n s d e s s e c t e u r s , aprGs l a b a i s s e s p e c t a c u l a i r e c o n s t a t c e pendant l e s ann6es 1970.

    On s e demande donc s i l e s mesures d e l i m i t a t i o n p r i s e s jusqu12 p r 6 s e n t p e r m e t t r o n t d e r 6 d u i r e suff isamment l a c o n c e n t r a t i o n d e s r g s i d u s d e p r o d u i t s chimiques v i s e s pour l e v e r l a menace q u i p l a n e s u r l a s a n t 6 humaine e t 1 '6cosystGme a q u a t i q u e e t pour r 6 t a b l i r t o u t e s l e s u t i l i s a t i o n s d e l ' env i ronnement . Ceci p o u r r a i t a u s s i nous amener 2 r e m e t t r e e n q u e s t i o n l e s p r i n c i p e s q u i r 6 g i s s e n t a c t u e l l e m e n t l a l i m i t a t i o n d e s s u b s t a n c e s t o x i q u e s p e r s i s t a n t e s . Ne'anmoins, l e C o n s e i l c r o i t que l e s p r o g r z s s e p o u r s u i v r o n t e t q u ' i l s s e m a n i f e s t e r o n t d a n s l ' a d o p t i o n d e n o u v e l l e s o r i e n t a t i o n s e t d ' u n e n o u v e l l e f a c o n d e pense r .

    Le C o n s e i l d e l a q u a l i t 6 d e l ' e a u c o n s i d e r e comme s a p r6occupa t ion p r i n c i p a l e l a compr6hension du problsme d e s s u b s t a n c e s t o x i q u e s p e r s i s t a n t e s e t l a l u t t e c o n t r e c e s d e r n i S r e s . Le C o n s e i l s e r end compte cependant q u ' i l e x i s t e d a n s c e domaine d e nombreuses i n c e r t i t u d e s t e c h n i q u e s . 11 a donc m i s a u p o i n t un p l a n q u i l u i p e r m e t t r a d e mieux comprendre l ' o r i g i n e d e c e s s u b s t a n c e s e t d e t r o u v e r d e s moyens d e l e s l i m i t e r . En meme temps, l e C o n s e i l r e c o n n a i t l ' u r g e n c e d e l a s i t u a t i o n , 6 t a n t donn6s l e s d a n g e r s connus e t p o t e n t i e l s de ces p r o d u i t s pour l a s a n t 6 .

    . Le C o n s e i l a adop t6 une d o u b l e approche pour p r o t c g e r 1 '6cosystGme d e s Grands Lacs d e s e f f e t s n u i s i b l e s d e s s u b s t a n c e s t o x i q u e s p e r s i s t a n t e s :

    1. La Voie p r i m a i r e , une approche ax6e s u r d e s mesures c o n c r e t e s a p p l i q u c e s d a n s l e c a d r e d e programme d e - r e d r e s s e m e n t e t v i s a n t un p e t i t nombre d e p o l l u a n t s c r i t i q u e s connus ( v o i r c i - a p r s s ) .

    2. La Voie e x h a u s t i v e q u i c o n s i s t e 2 a n a l y s e r e t 2 c l a s s e r syst6matiquement p a r o r d r e d e p r i o r i t 6 l e s que lque 1 000 s u b s t a n c e s i n q u i 6 t a n t e s p r 6 s e n t e s dans l ' e ' c o s y s t ~ m e d e s Grands Lacs .

    C ' e s t l e f a c t e u r temps q u i d i f f 6 r e n c i e c e s deux approches . Le C o n s e i l r e c o n n a f t qu '2 long t e rme , il f a u d r a employer un sys tsme r i g o u r e u x pour comprendre l a dynamique d e c e s nombreuses s u b s t a n c e s e t pour l e s rgg lemente r .

    P o l l u a n t s c r i t i q u e s

    P a r consensus , l e C o n s e i l de l a q u a l i t g d e l ' e a u a 6 t a b l i l a l i s t e s u i v a n t e d e p o l l u a n t s c r i t i q u e s :

  • ~ o l ~ c h l o r o b i ~ h 6 n ~ l e s t o t a u x (PCB) . Mirex

    HexachlorobenzSne D i e l d r i n e DDT e t s e s m g t a b o l i t e s 2,3,7,8-t6trachlorodibenzo-p-dioxine (2,3,7,8-TCDD) 2,3,7,8-t6trachlorodibenzofuranne Benzo-a-pyrGne Plomb a l k y l 6 Toxap hGne Mercure

    Tous c e s p r o d u i t s chimiques s o n t p r 6 s e n t s dans l e s Grands Lacs ; l e u r d i s t r i b u t i o n d a n s 116cosystGme p e u t C t r e l o c a l i s 6 e ou g 6 n 6 r a l i s 6 e . 11s s o n t e x t r h e m e n t t o x i q u e s , p e r s i s t a n t s e t peuvent s ' accumule r j u s q u ' s a t t e i n d r e d e s c o n c e n t r a t i o n s dangereuses pour l a s a n t 6 humaine e t 116cosystGme a q u a t i q u e . L 1 i n q u i 6 t u d e B l ' g g a r d d e c e s s u b s t a n c e s n ' e s t pas n o u v e l l e , d e m h e que l e s programmes pour l u t t e r c o n t r e c e r t a i n e s d ' e n t r e e l l e s ; l e u r p r6sence e t l e u r s e f f e t s n u i s i b l e s s o n t connus d e p u i s d e s annges .

    Le C o n s e i l considGre q u ' i l s ' a g i t d ' u n c h o i x r a i s o n n a b l e d e s u b s t a n c e s , q u i p e r m e t t r a d e c a r a c t g r i s e r les s o u r c e s e t l e s v o i e s d ' i n t r o d u c t i o n e t d ' o r i e n t e r l e s 6 t u d e s s u r l a s u r v e i l l a n c e , l a m o d 6 l i s a t i o n e t l e s mesures c o r r e c t i v e s . P l u s i e u r s d e c e s s u b s t a n c e s f o n t p a r t i e d e f a m i l l e s d e p r o d u i t s chimiques s i b i e n que les mesures e f f i c a c e s c o n t r e une s u b s t a n c e p o u r r a i e n t

    . a u s s i l ' s t r e c o n t r e d ' a u t r e s p r o d u i t s d e l a m h e f a m i l l e .

    Le C o n s e i l m o d i f i e r a l a l i s t e d e p o l l u a n t s c r i t i q u e s l o r s q u e :

    1. L ' i n f o r m a t i o n i n d i q u e r a que l a c o n c e n t r a t i o n d ' u n p r o d u i t chimique a diminu6 2 un p o i n t t e l que c e p r o d u i t e s t c o n s i d g r 6 " l i m i t 6 " , ou l o r s q u e

    2. L ' i n f o r m a t i o n r e c u e i l l i e j u s t i f i e r a l ' a j o u t d 'une s u b s t a n c e .

    Voie p r i m a i r e

    La Voie p r i o r i t a i r e e s t ax6e s u r l ' a p p l i c a t i o n d e mesures c o n c r e t e s e t c o n s i s t e B u t i l i s e r l ' i n f o r m a t i o n e x i s t a n t e pour d 6 t e r m i n e r q u e l s o n t l e s e f f o r t s a d d i t i o n n e l s B f o u r n i r e t l e s programmes d e redressement B a p p l i q u e r . Le C o n s e i l t r a v a i l l e r a de c o n c e r t avec l e s a u t o r i t 6 s compgtentes pour d g t e r m i n e r l e s a u t r e s mesures B p r e n d r e pour m e t t r e f i n 2 l ' a p p o r t d e c e s p o l l u a n t s c r i t i q u e s .

    Le C o n s e i l c h e r c h e B d 6 c e l e r e t 2 g v a l u e r q u a n t i t a t i v e m e n t l e s s o u r c e s d e p o l l u a n t s c r i t i q u e s l e p l u s rapidement p o s s i b l e . Lorsque c e s s o u r c e s s o n t connues e t q u ' e l l e s peuvent Etre l i m i t g e s , l e C o n s e i l a t t e n d d e s a u t o r i t g s q u ' e l l e s d i r i g e n t l e u r s programmes . d e r g g l e m e n t a t i o n s u r c e s s o u r c e s e t q u ' e l l e s p rennen t t o u t e s l e s mesures c o r r e c t i v e s n g c e s s a i r e s pour l e s r g d u i r e l e p l u s p o s s i b l e . P a r f o i s , c e s mesures peuvent e t r e c e n t r 6 e s s u r d e s problGmes l o c a l i s 6 s comme d a n s l e c a s d e s s e c t e u r s d e p r6occupa t ion .

    S u i v a n t l ' o r g a n i s a t i o n e n comi tgs q u i e s t d 6 c r i t e a u Tableau 3 , l e C o n s e i l v g r i f i e r a usage que f o n t l e s P a r t i e s d e l e u r a u t o r i t 6 pour l i m i t e r l ' a p p o r t de p o l l u a n t s c r i t i q u e s p rovenan t d e s s o u r c e s connues e t il e n f e r a 6 t a t . Le C o n s e i l p r g v o i t que les a u t o r i t g s a u r o n t p r i s t o u t e s l e s mesures p o s s i b l e s pour 6 l i m i n e r c e s s o u r c e s d ' i c i t r o i s 2 c i n q a n s .

  • Comit6 des programmes de la qualit6 de l'eau

    0 Direction g6n6rale 2 suivre dans l'application de la Voie primaire.

    Coordinateurs des sources ponctuelles

    0 Sources ponctuelles municipales et industrielles.

    Sous-comit6 des sources diffuses

    0 Dgcharges des ggouts pluviaux, dGbord'ement des 6gouts unitaires; eaux de ruissellement des terres rurales; et eaux souterraines, contenant des polluants provenant des aires d'enfouissement.

    Groupe de travail sur la surveillance

    0 Apport des affluents et d6p8t atmosph6rique.

    0 Rassemblement de l'information sur les tendances environnementales.

    0 Coordination- de l'assurance de la. qualitG.,

    Sous-comitg du dragage I, I , :

    0 Libgration des polluants par les s6diments.

    VOIE EXHAUSTIVE

    Comit6 de coordination

    0 Vgrification et classification des produits chimiques.

    0 Coordination li6e 2 116valuation des dangers.

    Groupe de travail sur la surveillance

    0 Rassemblement de l'information sur l'exposition par le contrale des conditions environnementales ambiantes.

    Comitg des substances toxiaues

    0 Rassemblement de l'information relative 5 la production, 2 l'utilisation et 5 1161imination des substances toxiques, pour dGterminer le risque d'exposition.

    0 Estimation du degr6 de protection et de restauration de 116cosystZme.

    0 Etude des voies d'exposition des humains aux substances toxiques persistantes provenant de 116cosystSme, y compris llGtude de la contribution des Grands Lacs 3 l'exposition totale et, 116tude des mesures 2 prendre si cette contribution est importante.

  • 0 Collaboration avec le Comitg des programmes pour trouver les meilleurs moyens de limiter l'apport de substances toxiques persistantes dans 1'6cosystGme des Grands Lacs.

    0 Informatisation et mise 3 jour de llInventaire de 1983, pour faciliter l'utilisation des donnges et maintenir son caractzre d1actualiti5 et de pertinence.

    Cornit6 des effets sur la sant6 des humains

    0 Rassemblement et gvaluation de l'information relative aux effets sur la santi5 humaine.

    0 Evaluation des dangers pour la sant6 humaine.

    Comit6 des objectifs relatifs 2 116cosystSrne aquatique

    0 Rassemblement et gvaluation de l'information relative aux effets de la pollution sur 116cosystSme aquatique.

    0 Evaluation des dangers pour 1 'i5cosystZme aquatique .

  • Le Conseil reconnaft cependant qu'il pourrait bien ne pas y avoir de solution rapide au probleme des polluants critiques, car certaines sources n'ont pas encore 6tE entierement caractgrisges et leur 6valuation quantitative n'est pas complete. I1 invite donc les autoritgs des Grands Lacs b organiser leurs activitgs de fason que l'on puisse comprendre suffisamment la situation pour pouvoir caractgriser et faire l'gvaluation quantitative des polluants provenant de ces sources, ce qui jetterait les bases pour l'application de mesures correctives appropriges. I1 est particulierement important que les programmes de surveillance et de contr8le visent des sources et des voies d'introduction comme le dGp8t atmosphgrique et les eaux souterraines.

    Le Conseil a l'intention d'utiliser des modZles simples et d'autres moyens qui lui permettront de prgvoir les apports, les cycles et les tendances dans les conditions ambiantes. Les modzles serviront 2 glaborer un bilan massique rudimentaire des polluants critiques qui permettra de mieux comprendre l'ampleur et l'importance relative de chaque source et de chaque voie d'introduction et de d6terminer dans quelle mesure les programmes de redressement sont efficaces. Cette approche est semblable 2 celle qui a 6t6 utilisge pour limiter le phosphore.

    Cependant, cette facon de proc6der ne doit pas retarder l'intervention en ce qui cqncerne les problZmes connus et les substances problzmes, mais plut8t amener l'application d'autres mesures jugges ngcessaires. Par exemple, Gtant donn6e la gravitg du problZme pose par les polluants critiques, il est permis de penser que cette approche, assortie d'une meilleure comprghension, pourrait indiquer la ngcessit6 d'appliquer de nouvelles solutions et, au besoin, d'adopter de nouvelles mesures de rgglementation.

    I1 est impossible de pr6voir quand ces autres sources de polluants critiques seront limitges de facon satisfaisante. En outre, le Conseil se tiendra prst b agir si des problzmes liEs 2 d'autres produits chimiques surgissent . Voie exhaustive - La nestion du ~robleme dans son ensemble

    Dans le rapport de 1983, "An Inventory of Chemical Substances Identified in the Great Lakes Ecosystem" ( 4 ) , le Conseil a 6nurnGrg quelque 1 000 produits chimiques. On sait que certaines de ces substances ont des effets nuisibles aux concentrations observ6es dans llEcosystZme; ungrand nombre de ces produits sont dgj5 rgglementgs. On sait aussi que d'autres substances ont des effets nuisibles b concentration.GlevGe, mais on ne sait rien ou presque rien de leurs effets 5 la concentration observge dans l'environnement. Pour d'autres substances encore, on ignore tout ou presque tout de leurs effets, quelle que soit leur concentration. Par consgquent, il est souvent impossible de les qualifier de toxiques, de dangereuses, de persistantes ou d'inoffensives. Par ailleurs, des produits qui ne font pas actuellement partie de l11nventaire pourraient y Stre ajout6s dans l'avenir. Le Conseil examinera aussi ces substances.

    La tZche consiste donc 2 inventorier les produits chimiques pour identifier les produits inquigtants et les produits au sujet desquels il faudra obtenir plus d'information. 11 s'agit ensuite de procgder b 116valuation des dangers potentiels , de d6terminer le degr6 de pr60ccupation et de dgcider des mesures correctives b prendre et des mesures de rgglementation 5 adopter.

  • Le Conseil de la qualit6 de l'eau et le Conseil scientifique consultatif se sont mis d'accord pour conjuguer leurs efforts en ce qui concerne la vgrification et lf6valuation des produits chimiques inquigtants. Selon cette approche, si lfon juge qufune substance prgsente une menace sgrieuse ou. potentielle pour la sant6 humaine ou lf6cosystGme aquatique, elle sera plac6e dans la cat6gorie des polluants critiques, et sera traitge comme telle, suivant la Voie primaire d6crite plus haut.

  • Dans l l I n v e n t a i r e d e 1983, l e s p r o d u i t s chimiques o n t 6 t 5 r g p a r t i s e n deux groupes : l e s p r o d u i t s v 6 r i f i g s e t l e s a u t r e s . Le groupe d e s p r o d u i t s v g r i f i g s comprend 495 p r o d u i t s o r g a n i q u e s e t 60 p r o d u i t s i n o r g a n i q u e s d o n t l a p rgsence dans 116cosys t sme e s t c e r t a i n e . L ' a u t r e groupe comprend l e s p r o d u i t s chimiques d o n t l a p rgsence e s t i m p o s s i b l e 2 c o n f i r m e r , p a r exemple, d e s p r o d u i t s don t on soupsonne l a p r e s e n c e d ' a p r s s l e s a n a l y s e s . chimiques d e s p r o d u i t s n a t u r e l s q u i peuvent cependan t S t r e p r g s e n t s e n q u a n t i t g a c c r u e p a r s u i t e d e l ' a c t i v i t g d e l'homme, d e s e r r e u r s d a n s l l I n v e n t a i r e , d e s s e l s i n o f f e n s i f s . De c e t t e m a n i s r e , aucun p r o d u i t chimique n ' e s t e x c l u d e l ' g t u d e .

    On a r g p a r t i l e s p r o d u i t s ch imiques v g r i f i g s dans p l u s i e u r s c a t 6 g o r i e s pour g l a b o r e r e t a p p l i q u e r d e s s c g n a r i o s ggngraux d g c r i v a n t l e u r d e v e n i r . Ces c a t g g o r i e s , g t a b l i e s 5 p a r t i r d e s donnges e x i s t a n t e s , t i e n n e n t compte d e l a s o u r c e e t d e l ' u t i l i s a t i o n d e chaque p r o d u i t e t de s a s t r u c t u r e chimique. On c h e r c h e a i n s i 2 dgte rminer 2 q u e l s e n d r o i t s l e s p r o d u i t s ou groupes ch imiques o n t t endance 2 s e c o n c e n t r e r ou 2 s e r g p a r t i r dans 116cosystSme.

    Les p r i n c i p a l e s c a t g g o r i e s s o n t l e s p e s t i c i d e s , l e s p r o d u i t s p g t r o l i e r s e t l e s d g t e r s i f s . Chacune d e s c a t g g o r i e s a 6 t 6 s u b d i v i s g e d e m a n i s r e 8 r e g r o u p e r l e s p r o d u i t s chimiques d e s t r u c t u r e a p p a r e n t e e . I1 s ' a g i t donc d e c h o i s i r l e s p r o d u i t s chimiques q u i r e p r g s e n t e n t l e mieux chaque c a t g g o r i e pour e n s u i t e 6 t a b l i r d e s s c g n a r i o s g6ngraux c o n c e r n a n t l e u r d e v e n i r . C e t t e f a s o n de p roc6der permet de s u p p l g e r a u manque d ' i n f o r m a t i o n s u r l e d e v e n i r d e l a m o i t i g e n v i r o n d e s p r o d u i t s ch imiques i n v e n t o r i g s e n 1983 e t 6 c a r t e l a n 6 c e s s i t G d e r e c u e i l l i r d e l ' i n f o r m a t i o n s p g c i f i q u e s u r chacun d e c e s p r o d u i t s .

    E k a l u a t i o n d e s d a n g e r s

    Le C o n s e i l a e n t r e p r i s l ' i v a l u a t i o n d e s d a n g e r s , c e q u i n g c e s s i t e 2 l a f o i s d e s donn6es s u r l ' e x p o s i t i o n e t d e s donnges s u r l e s e f f e t s d e s p r o d u i t s ch imiques e n q u e s t i o n . L ' i n f o r m a t i o n r e l a t i v e 2 l ' e x p o s i t i o n e x i s t a n t e s e r a t i r 6 e d e s donnges r e c u e i l l i e s jusqu'; ma in tenan t d a n s l e c a d r e d e l a s u r v e i l l a n c e e t du c o n t r t i l e , e t s i g n a l g e s d a n s l l I n v e n t a i r e d e 1983 e t d a n s d ' a u t r e s r a p p o r t s . Les P l a n s d e s u r v e i l l a n c e r g v i s g s , a c t u e l l e m e n t e n p r 6 p a r a t i o n ( v o i r l e 4e c h a p i t r e ) , c o n s t i t u e r o n t une s o u r c e d e donnges s u p p l 6 m e n t a i r e s q u i p o u r r a i t s ' a v g r e r n 6 c e s s a i r e pour l e p r o c e s s u s d 1 6 v a l u a t i o n que n g c e s s i t e l ' a p p r o c h e e x h a u s t i v e . Le C o n s e i l examinera a u s s i l ' e x p o s i t i o n p o t e n t i e l l e q u i s e r a dgtermin6e 5 p a r t i r d e l ' i n f o r m a t i o n ob tenue s u r l a p r o d u c t i o n , l ' u t i l i s a t i o n e t l ' g l i m i n a t i o n d e s p r o d u i t s chimiques .

    P a r l a v o i e d e l e u r Comit6 d e s e f f e t s s u r l a s a n t 6 d e s humains, l e s deux C o n s e i l s o n t d g j 2 p r 6 s e n t g d e s r a p p o r t s s u r 1 1 6 v a l u a t i o n d e s d a n g e r s que p r g s e n t e n t pour l a s a n t g d e s humains l e s p r o d u i t s chimiques d g c e l g s d a n s l ' 6cosys tSme d e s Grands Lacs ( 5 , 6 ) . Le Comitg a g t a b l i pour chacun d e s p r o d u i t s , un p r o f i l d e t o x i c i t 6 bas6 s u r h u i t c r i t s r e s : l a DL50 p a r v o i e o r a l e (c 'es t - ; -d i re l a d o s e d 'une s u b s t a n c e q u i t u e 50 % d e s organismes 5 l ' e s s a i l o r s q u ' e l l e e s t a d m i n i s t r g e p a r v o i e o r a l e ) , l a canc6rogGnic i tg , l e s e f f e t s d g f a v o r a b l e s c h r o n i q u e s , l e s e f f e t s s u r l e sys t sme nerveux c e n t r a l , l e s e f f e t s s u r l a r e p r o d u c t i o n , l a t G r a t o g g n i c i t 6 , l a m u t a g g n i c i t g e t l e s s e u i l s a d m i s s i b l e s d ' e x p o s i t i o n . Ces donnges , cornbinges 5 l ' i n f o r m a t i o n s u r l ' e x p o s i t i o n , p e r m e t t e n t d e f a i r e une Gva lua t ion d e s d a n g e r s . De c e t t e m a n i s r e , on a pu r g p a r t i r l e s p r o d u i t s chimiques e n c i n q c a t g g o r i e s :

  • 1. Les produits chimiques qui peuvent affecter la sant6 humaine en cas de contamination locale grave.

    2 . Les produits chimiques dont les effets sur les mammiferes sont connus et qui font actuellement l'objet d'un contr6le rgglementaire.

    3. Les produits chimiques dont les effets chroniques sur les mammifsres sont connus et qui ne font pas actuellement l'objet d'un contr8le rgglementaire, mais qu'il faudrait envisager de contr6l