Compte-rendu du séminaire sur les méthodes de la "Capitalisation"

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Fondation de France – Compte-rendu du séminaire de capitalisation du 8 au 10 juin 2011 -1/15- Capitalisation : le fil rouge entre organisation et projet Séminaire à Jacmel (Haïti) du 8 au 10 juin 2011 Animé par Pierre-Jean ROCA, membre du comité « Solidarité Haïti » Table des matières 1. Introduction et rappel des objectifs du séminaire ..................................................................................... 2 2. Tour de table des organisations présentes et de leurs actions en Haïti .................................................. 2 3. Rappel des bases sur le suivi et l’évaluation des programmes post-séisme ........................................... 4 4. Apports méthodologiques sur la capitalisation et la mise en pratique ................................................... 5 5. Travail en groupes thématiques sur la démarche de capitalisation ......................................................... 6 6. Les outils utilisés dans le processus de capitalisation ............................................................................. 10 7. Travail en groupes sur les outils de la capitalisation ............................................................................... 12 8. Bilan du séminaire et perspectives des Organisations de la Société Civile .......................................... 13

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La Fondation de France a organisé un séminaire à Jacmel en juin 2011 sur les méthodes de la capitalisation. La Fondation de France a souhaité renouveler l’expérience qui consistait à réunir les Organisations de la Société Civile (OSC) et les Organisations Non gouvernementales (ONG) soutenues en Haïti.

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Fondation de France – Compte-rendu du séminaire de capitalisation du 8 au 10 juin 2011 -1/15-

Capitalisation : le fil rouge entre organisation et projet

Séminaire à Jacmel (Haïti) du 8 au 10 juin 2011

Animé par Pierre-Jean ROCA, membre du comité « Solidarité Haïti »

Table des matières

1. Introduction et rappel des objectifs du séminaire.....................................................................................2 2. Tour de table des organisations présentes et de leurs actions en Haïti..................................................2 3. Rappel des bases sur le suivi et l’évaluation des programmes post-séisme ...........................................4 4. Apports méthodologiques sur la capitalisation et la mise en pratique ...................................................5 5. Travail en groupes thématiques sur la démarche de capitalisation .........................................................6 6. Les outils utilisés dans le processus de capitalisation .............................................................................10 7. Travail en groupes sur les outils de la capitalisation ...............................................................................12 8. Bilan du séminaire et perspectives des Organisations de la Société Civile ..........................................13

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1. Introduction et rappel des objectifs du séminaire Pierre-Jean ROCA et Marie LALOUM

Le séminaire sur les méthodes de la « capitalisation » s’est tenu à Jacmel du 8 au 10 Juin 2011 dans la suite logique des journées de rencontre et de formation sur le thème « évaluation pratique, pratiques de l’évaluation» organisées les 7 et 8 octobre 2010. La Fondation de France (FdF) a souhaité renouveler l’expérience qui consistait à réunir les Organisations de la Société Civile (OSC) et les Organisations Non gouvernementales (ONG) soutenues en Haïti afin de maintenir le dialogue sur les projets menés, de poursuivre la réflexion sur la situation haïtienne, de renforcer les capacités locales, et de favoriser la mise en réseau ainsi que différentes formes de collaboration.

La Fondation de France s’est investie dans l’organisation de ce type de rencontres en Haïti de part son implication effective immédiatement après le séisme du 12 janvier 2010, et son engagement vis-à-vis des donateurs à répondre de manière efficace aux besoins du peuple haïtien. 25% des financements ont été engagés pour réaliser des actions d’urgences humanitaires auprès d’ONG spécialisées dans les catastrophes naturelles. Une deuxième part des financements (75%) a été mobilisée pour favoriser la reconstruction du pays par le biais de partenariats entre des acteurs français et haïtiens. La FdF a aussi mis en place quatre Fonds d’Initiatives Locales (FIL) dont l’objectif est de soutenir directement des dynamiques de communautés en milieu urbain et rural ainsi que des actions culturelles et économiques. Au vu de l’ampleur des financements mobilisés et du nombre de projets soutenus, la Fondation de France a développé une observation large sur les différents modes d’intervention des organisations françaises et haïtiennes. Sa vision globale l’appelle donc à valoriser les actions adaptées aux problématiques et besoins locaux, et à les faire perdurer bien au-delà de l’intervention internationale. En organisant des séminaires, la FdF propose de capitaliser sur les bonnes pratiques et donne l’opportunité aux OSC de s’inscrire dans des orientations de développement sur le long terme. Ce séminaire poursuit deux objectifs corrélés entre eux : - donner l’occasion aux OSC et ONG conviées de prendre un temps de recul par rapport à leurs

actions quotidiennes et faciliter « les échanges de pratiques » mais aussi le débat avec la FdF ; - progresser dans la démarche de « capitalisation » qui soulève plusieurs questions essentielles « quel

chemin a-t-on parcouru et comment a-t-on fait ce chemin ? » Comment valoriser les réponses concrètes apportées aux problèmes sociaux, politiques, économiques, et résoudre dans la durée les questions de développement ? Comment transmettre et diffuser l’expérience acquise ?

La finalité de ce séminaire est de familiariser les porteurs de projets à la culture de la capitalisation et de favoriser la réflexion autour de plusieurs axes transversaux : accès aux services en milieu rural et urbain, relance économique, culture et éducation. A la suite de ces journées de formation et d’échanges, la FdF envisage d’organiser des séminaires thématiques en Haïti pour approfondir et soutenir les démarches de capitalisation et de renforcement de capacités des acteurs. Dans cette volonté d’appui des Organisations de la Société Civile haïtienne, une chargée de mission, Louise Perrichon, a été embauchée par la Fondation de France en Haïti. Résidante à Port-au-Prince, elle sera opérationnelle à partir d’août 2011 pour veiller à la bonne mise en œuvre des projets soutenus, faire remonter les initiatives pertinentes, et favoriser le renforcement des capacités des acteurs.

2. Tour de table des organisations présentes et de leurs actions en Haïti

Entrepreneurs du Monde (EDM) mène des actions pour appuyer la relance et la création d’entreprises sur les zones touchées par le séisme. Les activités sont accompagnées d’un suivi psychosocial avec des travailleurs sociaux. EDM gère le Fonds d’Initiatives Locales « FIL Petites Entreprises » qui vise à soutenir la création ou le développement de petites entreprises, ou encore la reprise d’entreprises frappées par le séisme.

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ID Microfinance, partenaire d’EDM, gère 6 agences de micro-crédit à destination de 6 000 petits marchands choisis parmi les plus vulnérables pour relancer le fonctionnement de leur commerce. ATD Quart-Monde travaille dans l’un des quartiers les plus défavorisés de Port-au-Prince Haut Martissant où vivent un grand nombre de familles en difficulté. ATD rend accessible aux populations le droit à la santé, l’éducation et la culture. L’association mène des activités pédagogiques avec les enfants des rues et réalise un accompagnement psychosocial dans les communautés. Le Groupe de Recherche et d’Etudes Technologiques (GRET) travaille principalement sur l’accès à l’eau et l’assainissement dans des quartiers vulnérables de Port-au-Prince, la réhabilitation des réseaux d’eau et des infrastructures. Le Gret gère le Fonds d’Initiatives Locales « FIL Urbain » pour appuyer des projets de petites communautés en milieu urbain. Première Urgence et Aide Médicale Internationale (PU-AMI) ont fusionné dans le but de renforcer leurs actions dans les domaines de la santé, du social et de l’économique. PU-AMI a mis en place un centre de traitement du choléra, et distribue des kits professionnels (matériels de travail) auprès de petits entrepreneurs pour relancer leur activité. Alliance for International Medical Action (ALIMA) est présente en Haïti depuis le séisme. L’ONG médicale travaille sur un projet de recherche médicale pour déterminer quelles sont les meilleures techniques et approches des grands traumatisés en période de catastrophe naturelle ; un programme de surveillance épidémiologique au niveau national avec le département pilote de l’ouest ; des actions de prise en charge du choléra avec la gestion 6 Centres de Traitement du Choléra. L’Unité de Recherche et d’Action Médico-Légale (URAMEL) mène un projet de soins de santé primaire dans le contexte post-séisme, et a ouvert des points de réhydratations orales pour la prise en charge du choléra. Les Ateliers Ecole de Camp Perrin (AECP), partenaire de la Coopération au Développement de l’Artisanat (CODEART), réalisent des formations de « boss maçons » sur les méthodes de construction parasismique et les principes de base de maçonnerie, mais ils apportent aussi un équipement aux travailleurs pour leur permettre de commencer des chantiers rapidement. 1 277 maçons des quatre coins du pays ont été déjà formés aux AECP. Zanmi Lasanté Paris construit des logements antisismiques et anticycloniques sur le Plateau central, s’inscrit dans des activités agricoles et a entrepris l’aménagement de bassins versants par la construction d’ouvrages hydrauliques. ACDED, partenaire d’Inter Aide, met en place dans le Sud- Est des actions pour un développement durable dans les champs de l’éducation, la santé, l’agriculture, etc. L’association intervient également dans le domaine de l’appui psychosocial auprès d’enfants ayant subis des troubles comportementaux après le séisme. OKPK, partenaire d’Inter Aide, est un organisme d’appui communautaire qui travaille dans les domaines de l’éducation, l’agriculture et favorise le renforcement des capacités des populations dans l’Artibonite. Le Mouvement Paysan Papaye (MPP), partenaire de Frères des Hommes (FDH), travaille avec les mouvements paysans dans plusieurs domaines, notamment le micro-crédit, l’environnement, la sensibilisation et l’éducation sur le Plateau Central. Agronomes et Vétérinaires Sans Frontières (AVSF) développe une approche filière (mangue, cacao, café..) en participant à des projets de relance économique en lien avec les communautés en zone rurale. AVSF gère le Fonds d’Initiatives Locales (FIL) rural pour appuyer des projets d’organisations haïtiennes en milieu rural.

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Le Cadre de Liaison Inter ONG (CLIO) gère le Centre de Ressources et d’Information (CRI) qui a pour objectif d’appuyer la diffusion d’informations et la capitalisation d’expériences des acteurs de la société civile en Haïti. La Coordination Régionale des Organisations Sud Est (CROSE), partenaire d’AVSF, reconstruit 70 maisons, travaille sur la relance agricole, l’élevage et la mise en sureté des micro-entreprises dans le Sud-est. L’Association Nationale de Transformations de Fruits (ANATRAF) est constituée de 51 structures de transformation de fruits. L’objectif de l’association est d’améliorer les capacités de production, de commercialisation et de favoriser la reprise de l’économie en milieu rural auprès de leurs membres. La Plate-forme d’Associations Franco-Haïtiennes (PAFHA) organise des conférences thématiques, et réalise un appui technique dans le montage de projets, suivi et évaluation auprès de leurs associations membres. Les associations Argenteuil Plurielle et ADENAC représentaient la PAFHA. La Fondation Culture et Création (FCC) travaille pour favoriser la reconnaissance de la culture au niveau institutionnel, et œuvre pour la promotion des artistes haïtiens dans le pays. Depuis 2004, FCC mène un programme d’éducation à la citoyenneté par les arts « Education par les arts ». FCC gère le Fonds d’Initiatives Locales « FIL Culture » pour soutenir des projets dans le domaine culturel. Agence des Universités de la Francophonie (AUF) soutient le système universitaire haïtien et contribue à la refondation de l’enseignement supérieur et de la recherche via le plan d'enseignement numérique à distance en Haïti (PENDHA). Haïti Futur fournit à des écoles sélectionnées un équipement permettant un enseignement numérique. Les Rescapés réalisent des spectacles de sensibilisation et des ateliers artistiques dans les camps en faveur des enfants (appui psychosocial) et ils produisent des émissions télévisuelles de sensibilisation.

3. Rappel des bases sur le suivi et l’évaluation des programmes post-séisme Pierre-Jean ROCA

Le premier jour du séminaire Pierre-Jean ROCA, membre bénévole du comité « Solidarité Haïti » de la Fondation de France, a rappelé les concepts-clés de l’évaluation afin de permettre à l’ensemble des participants de bénéficier des mêmes bases de travail et de communiquer avec un langage commun. Ce sujet de l’évaluation avait été l’objet du premier séminaire tenu à Jacmel, les 7 et 8 octobre 2010 (voir compte-rendu de ce séminaire précédemment diffusé par la Fondation de France). L’évaluation permet d’analyser les résultats, les effets et les impacts, mais aussi l’action elle-même. Elle peut contribuer ainsi à la réorientation des actions, des projets et des dispositifs. Plusieurs objets peuvent être examinés : les acteurs, les activités, les ressources, les valeurs, les finalités. Comment travaille-t-on avec les différents acteurs (la société civile, l’Etat, etc.) ? Est-ce que les projets sont structurants, pertinents ? Est-ce qu’ils convergent entre eux ? Est-ce qu’ils s’intègrent collectivement dans une dynamique de développement ? Le cadre de l’évaluation, les critères et les indicateurs doivent être clairement définis afin de mener à bien ce travail. (Voir présentation avec le compte-rendu du séminaire de décembre 2010). L’évaluation et la capitalisation ont en commun le fait de recueillir des données sur l’action qui vient de se dérouler. Mais alors que l’évaluation « juge et critique » (par rapport à une référence donnée), la capitalisation recueille le positif et le négatif des actions menées et des organisations – systèmes d’acteurs- qui les ont mises en œuvre, pour tirer des leçons de ce qui s’est passé, pour pouvoir mémoriser et transmettre ces acquis.

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4. Apports méthodologiques sur la capitalisation et la mise en pratique Pierre-Jean ROCA

Le deuxième jour Pierre-Jean ROCA a présenté les concepts de bases et les fondamentaux de la capitalisation aux participants en vue d’intégrer cette méthode de travail et d’en comprendre les enjeux afin de l’utiliser dans leurs organisations respectives issues de la société civile.

Brainstorming du mot « capitalisation »

Qu’est-ce que le mot « capitalisation » évoque pour les participants ?

- argent - connaissance - accumulation - vendre quelque chose de bon - valeur capital - se renforcer à partir d’une expérience - création de la valeur ajoutée - responsabilisation - transmission du capital - enrichissement - amélioration - transfert de compétence - héritage - bonnes pratiques - renforcer les moyens matériels - expliciter, discriminer, enregistrer, consigner, diffuser - analyser, valoriser le capital - solvabilité - progrès - réplicabilité - inventorier

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5. Travail en groupes thématiques sur la démarche de capitalisation

Les OSC ont été réparties en quatre groupes de travail thématiques :

A. Accès aux services en milieu rural : AVSF, ANATRAF, MPP, OKPK, ACDED, Zanmi Lasanté B. Accès aux services en milieu urbain : ATD, GRET, ALIMA, URAMEL, EDM C. Relance d’activités économiques : AECP, EDM, PU-AMI, GRET, PAFHA D. Culture et éducation : CLIO, FCC, Haïti Futur, Rescapés, AUF, PAFHA

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Chaque groupe avait pour objectif d’échanger sur leurs bonnes pratiques, inscrites dans leurs différents domaines d’activités, et de choisir une expérience concrète à valoriser à partir d’une fiche de capitalisation. Le but de cet exercice était de permettre aux organisations de s’approprier la démarche de capitalisation afin de réaliser ce travail dans leurs structures respectives. Groupe « Milieu rural » : Projet expérimental d’implantation de clôtures et de parcelles de maraîchage en zone rurale dans le Plateau central – Zanmi Lasanté Contexte : Les paysans de la zone rurale du Plateau central produisaient essentiellement du riz une fois par an de juillet à décembre. Le reste du temps aucune activité agricole n’avait lieu alors que la zone était très fertile. Les potentialités agricoles de la zone n’étaient donc pas exploitées, et les revenus des populations sont très faibles. Qualité du projet mené : L’objectif du projet était d’améliorer les revenus des familles en réalisant un projet de diversification agricole. L’association a réalisé une réunion avec les paysans pour leur présenter le projet et proposer de mettre en place des clôtures et des parcelles de maraîchage (0,12 ha) dans le but d’exploiter au maximum la terre. Les paysans ont adhéré à cet ambitieux projet. Qualité de l’organisation : En raison du caractère expérimental du projet, l’association a demandé à la

communauté de paysans de sélectionner un groupe mixte composé de 10 paysans intéressés par l’initiative. Plusieurs cultures (choux, aubergines, concombres, carottes, piments, poivrons) ont été développées. Les paysans ont participé à la mise en place de la culture, et Zanmi Lasanté a fourni les semences et le matériel de travail. Une évaluation sur les résultats est encore à réaliser pour analyser les impacts réels sur les paysans. Avant, les femmes s’approvisionnaient dans les autres villages, maintenant les parcelles permettent aux populations de consommer leurs productions et de générer des revenus.

Qualité des partenariats et des alliances réalisés : Cette expérimentation a permis d’engager un partenariat avec AVSF pour réaliser les clôtures des parcelles, les fouilles pour creuser et sécuriser les puits. Une paroisse américaine s’est également associée au projet de Zanmi Lasanté pour construire une école pour les enfants isolés et loin de l’école la plus proche. Autonomisation, pérennisation, innovations, expériences à valoriser : La culture maraîchère dans cette zone est une innovation, car c’est la première fois que ce type de production diversifiée a été réalisé en saison sèche. La répartition des tâches a permis aux paysans d’apprendre une nouvelle organisation de travail, ce qui a créé un certain dynamisme au sein du groupe de paysans. Les clôtures ont permis de limiter l’invasion des animaux dans les cultures maraîchères et de favoriser la création de revenus chez les paysans. Groupe « Milieu urbain » : Projet d’accès à l’eau potable dans les communautés urbaines Projet réalisé par le GRET, avec une dimension complémentaire sur la santé

Contexte : Le constat observé dans les communautés urbaines était l’absence totale en eau potable. Cependant, une source d’eau était disponible et pouvait être captée. Qualité du projet mené : L’objectif général était d’installer un réseau d’abduction d’eau potable dans les communautés. Les objectifs spécifiques étaient de rendre disponible et abordable l’eau potable à l’ensemble des communautés ; de les renforcer pour gérer au mieux le réseau d’eau, et diminuer l’apparition de maladies à incidence hydrique. Les autorités locales ont été informées dès le début pour obtenir leur adhésion au projet. Une étude de faisabilité technique a été réalisée pour acheminer l’eau au sein des communautés. Il a

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fallu identifier les ressources humaines, matérielles et financières, impliquer les bénéficiaires pour la mise en œuvre du projet. Qualité de l’organisation : L’association a gagné en expérience et compétence malgré les problèmes techniques de réaliser le système d’adduction d’eau potable, et les tensions sociales et politiques dans les communautés. En termes d’évolution, l’organisation a obtenu la confiance de la population en conduisant ce projet grâce à la mise en place de procédures de gestion communautaire. Qualité des partenariats et des alliances réalisés : Un partenariat a été mené avec les prestataires des services publics (CAMEP, DINEPA) qui se sont engagés dans la conception, la réalisation, le maintien et la pérennisation du projet. Un protocole d’accord a été mis en place avec la CAMEP pour garantir la continuité de la disponibilité de l’eau, le soutien technique, la gestion de l’eau (contribution financière de la communauté). Des alliances ont été également réalisées avec les autorités locales (CASEC et Komités dlo) pour mener à bien ces activités. Autonomisation, pérennisation, innovations, expériences à valoriser : La participation communautaire est importante dans un contexte local difficile où l’assistanat est souvent présent. Le projet a assuré la contribution financière des populations et a favorisé l’accessibilité de l’eau à tous. Un fonds social (25% de la participation financière des bénéficiaires) a été mobilisé afin de permettre aux plus pauvres (critères à définir) d’avoir aussi accès à l’eau potable. Les comités de gestion de l’eau étaient 100% communautaire. Les effets de l’eau potable ont permis aux populations de diminuer les risques sanitaires. Groupe « Relance économique » : Projet de relance de la construction en favorisant une amélioration de la capacité des boss maçons – Ateliers École de Camp Perrin (AECP)

Contexte : Au vue de l’ampleur des dégâts sur le bâti à la suite du séisme, il s’est avéré d’une importance majeure de reconstruire aux normes parasismiques et antisismiques, afin de limiter tous les risques qui pourraient survenir à la suite de nouvelles catastrophes naturelles. Qualité du projet mené et de l’organisation : L’objectif a été de réaliser de la formation auprès de « boss maçons » et de distribuer des kits composés de matériels de travail. Des locaux ont été mis à disposition des boss maçons pour suivre les sessions de formation et réaliser les stages pratiques. Des chantiers de construction ont été identifiés pour permettre aux travailleurs d’exercer leur fonction et d’apporter leur savoir-faire. A l’issue des trois mois de formation, les boss maçons avaient donc la possibilité de construire des bâtiments ou des maisons antisismiques, d’appliquer les techniques de travail parasismique et d’utiliser des matériaux compétitifs pour répondre aux besoins des populations défavorisées. Qualité des partenariats et des alliances réalisés: AECP a obtenu un financement de la Fondation de France pour mettre en place le projet. Les organisations locales ont aidé à identifier et sélectionner les boss maçons. AECP a recherché, auprès de l’Etat et des institutions impliquées dans le domaine de la construction, à établir des alliances, mais peu d’organisations sont investies dans le respect des normes parasismiques. AECP a réalisé un partenariat avec EDM afin de donner un soutien aux boss maçons ayant la fibre entrepreneuriale en leur apportant un appui technique pour les aider à se structurer, et les aider à valoriser leurs compétences acquises sur le marché auprès d’architectes ou de particuliers. Les boss maçons ont la capacité de mener des expériences concrètes. Autonomisation, pérennisation, innovations, expériences à valoriser : Cette activité de formation a permis aux boss maçons de prendre conscience de leur responsabilité, de l’importance de planifier, et de leur capacité d’autonomie et d’écoute. Les modules de formation ont été remaniés au fur et à mesure afin d’adapter au mieux le contenu. Cependant, AECP ne souhaite pas continuer cette activité à l’avenir car la pérennisation de la formation des boss maçons devrait passer par la conscientisation des maîtres d’œuvre issus de la construction, et surtout par une législation mis en place par Etat plus fort.

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Groupe « Culture et éducation » : Projet d’éducation à la citoyenneté des jeunes par les arts – Fondation Culture Création (FCC) Contexte : Les valeurs citoyennes de la société civile haïtienne se sont renouvelées en raison des divers changements socio-économiques et des transformations survenues à la suite du séisme. L’art a toujours eu un rôle majeur pour accompagner les différentes formes de renouvellement des valeurs sociétales. Le projet d’éducation à la citoyenneté par les arts a répondu à ce nouveau besoin. Qualité du projet mené : L’objectif du projet est la sensibilisation de jeunes âgés entre 12 et 17 ans aux activités artistiques au sein d’écoles publiques (classes de la 9ème année fondamentale jusqu’à la seconde). Les disciplines dispensées comprennent les arts plastiques, le théâtre, le patrimoine culturel mobilier, la littérature, la danse et la musique. Au début, 500 élèves ont intégré le dispositif. Il touche actuellement 3 000 élèves dans une vingtaine d’écoles. Le suivi et l’accompagnement lors des activités montrent que les arts ont un impact sur la compréhension des jeunes aux valeurs citoyennes. Les directeurs d’écoles, les parents et leurs enfants ont été satisfaits et intéressés pour continuer le programme. Qualité de l’organisation : Institution culturelle haïtienne fondée en 1992, reconnue d’utilité publique, FCC est une des rares organisations pourvue d’une bibliothèque spécialisée en arts plastiques et autres disciplines culturelles. Elle soutient des activités artistiques dans les domaines de la musique, le théâtre, la danse, la littérature, l’art plastique, etc. Elle a porté environ une vingtaine d’évènements culturels nationaux et internationaux. Son fonctionnement a reposé longtemps sur la cotisation des 70 membres. La réduction du nombre d’adhérents a incité FFC à rechercher de nouvelles sources de financement. Qualité des partenariats et des alliances réalisés : Les partenariats financiers noués avec la FOKAL et la Fondation de France ont permis de renforcer la structure et de pérenniser les activités menées par FCC. Des alliances ont été réalisées avec Alter Presse, DNL, ISPAN,… et le Ministère de l’Education pour faciliter la mise en œuvre du programme d’éducation par les arts dans les écoles publiques. Autonomisation, pérennisation, innovations, expériences à valoriser : FCC a envisagé l’autonomisation du programme en proposant aux directeurs d’écoles et aux professionnels de l’art la prise en charge des activités et le soutien financier du Ministère de l’éducation. L’éducation à la citoyenneté par les arts est un aspect innovant dans le secteur d’activité. Ce programme a permis la création de liens sociaux entre des enfants de divers horizons sociaux et du monde, et il a favorisé leur capacité d’expression par le biais des œuvres et des publications réalisées dans la revue « Educa ». Une plateforme s’est constituée de plusieurs instances impliquées dans le projet afin de pérenniser les activités. Débat et enseignements tirés :

- La démarche de capitalisation n’est ni un diagnostic des forces et faiblesses, ni une description des activités, ni une évaluation, mais un travail de lecture collective des avancées, des difficultés et des impasses (donc de la façon par laquelle on les a dépassées) et de mémorisation de ce qui fonctionne de manière efficace pour pouvoir être valorisé et diffusé.

- Il est primordial d’étudier un objet ou un programme précis pour en tirer des enseignements. - Il est nécessaire de s’interroger sur ce qu’on a appris ensemble et de détailler les compétences et les

expériences acquises afin de les faire partager aux futures personnes engagées dans les actions. - La démarche de capitalisation peut contribuer à soulever la question de l’aptitude de l’organisation à

changer d’objectifs en fonction des besoins identifiés, celle de son sens d’adaptation face aux problématiques locales, ou encore celle de la capacité à autonomiser les bénéficiaires.

- La capitalisation est une démarche volontaire pour faire mémoire des actions menées dans le but de s’inscrire dans la valorisation et la transmission des bonnes pratiques.

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6. Les outils utilisés dans le processus de capitalisation Pierre-Jean ROCA

Le troisième jour Pierre-Jean ROCA a clarifié les notions-clés de la capitalisation et exposé les outils à utiliser pour la mise en application de la démarche (cf. power point pour la présentation complète).

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7. Travail en groupes sur les outils de la capitalisation

Deux groupes de travail ont été constitués dans l’objectif de réaliser une fiche de capitalisation sur un programme exemplaire mis en place en Haïti. Ce cas pratique a visé la comparaison de différentes manières de capitaliser sur un même projet, et d’analyser les informations importantes retenues par chacun des groupes. Pour mener à bien cet exercice, un temps de concertation a été accordé aux groupes pour préparer leurs questions, et interroger ensuite les deux personnes impliquées dans le projet. Le projet « d’accès à l’eau potable dans les communautés urbaines de Port-au-Prince » mis en place par le GRET a été choisi en raison de son existence avant et après le séisme, et de sa pertinence à répondre aux besoins des populations de manière efficiente. Groupe 1 : Evolution du projet dans le temps Le Gret intervient depuis 1994 en Haïti sur un programme d’approvisionnement en eau potable des quartiers défavorisés de la capitale haïtienne. L’objectif du projet a été de rendre accessible l’eau potable aux communautés à travers la réhabilitation d’infrastructures existantes (système mixte de bornes fontaines comprenant un réservoir de stockage) avant et après le séisme. Ce programme a été mis en place en collaboration avec les pouvoirs publics (Camep et Dinepa) et les comités de quartiers « komités dlo » pour gérer la distribution de l’eau au niveau communautaire. Plusieurs problèmes sécuritaires et sociaux liés aux critères de sélection des bénéficiaires ont eu lieu. Entre 2000 et 2009, le programme a continué dans les quartiers et pourtant une période de flottement a eu lieu au niveau des activités. Un nouveau protocole d’accord avec l’Union Européenne a réorienté le projet en proposant de sous-traiter les travaux d’exécution. En 2010, les comités de l’eau se sont mobilisés pour recenser les besoins des quartiers sinistrés par le séisme et se sont rapprochés du Gret pour bénéficier de son expertise et sa connaissance du terrain, et s’insérer dans les projets post-urgence et de reconstruction. A l’heure actuelle, les bornes fontaines répondent aux besoins des populations, mais encore faut-il qu’elles soient rechargées en eau ! Le projet a-t-il atteint ses objectifs ? Groupe 2 : Aspects techniques et politiques Lors de son arrivée en Haïti, le Gret s’est donné comme mission de répondre aux besoins en eau dans les quartiers défavorisés de la capitale haïtienne. Après avoir identifié plusieurs quartiers, le Gret s’est réuni avec les autorités locales et les communautés de quartier pour construire le projet. Des visites de prospection ont été réalisées dans les quartiers et des partenariats ont été établis avec les organismes locaux pour mener à bien le programme. L’objectif était de fournir l’eau au prix unitaire de 8 HTG / m3 + 50 centimes pour l’accès au service. Un fonds est constitué pour fournir l’eau potable aux populations les plus défavorisées. La demande en eau de la part des populations a augmenté de manière exponentielle. A la suite du séisme, la distribution de l’eau étant devenue gratuite pendant six mois, la gestion du réseau d’eau a été perturbée posant la question sur le modèle économique du dispositif. Des comités de quartiers se sont aussi montrés trop autoritaires rendant plus compliquée la distribution d’eau au niveau communautaire. De plus, le choléra a provoqué des problèmes sanitaires, et les demandes en eau n’étaient toujours pas satisfaites, ce qui a incité la population à se mobiliser pour leur droit à l’eau.

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Débat et enseignements tirés : Ce cas pratique a montré que l’on pouvait avoir une lecture partagée sur un projet ou une expérience spécifique. Le groupe 1 a mis en relief l’évolution du projet dans le temps et la durée, alors que le groupe 2 a expliqué l’avant et l’après séisme, en focalisant sur la nécessité de la ressource naturelle, et les aspects politiques. La capitalisation demande de réaliser le tri des données sur ce qui est le plus important en termes d’impacts et de résultats, et d’en partager l’essentiel.

8. Bilan du séminaire et perspectives des OSC

Un tour de table a été réalisé pour permettre aux participants de réaliser le bilan du séminaire. Les enseignements tirés pendant le séminaire, globalement positifs, rappellent : - L’importance de valoriser et mémoriser les bonnes pratiques mises en œuvre par les organisations

dans le cadre de projets, d’actions, ou de dispositifs ; - La possibilité de chacun de capitaliser sur son expérience et à faire connaître ses acquis pour

permettre de les utiliser dans des actions à venir ; - Les réponses à apporter sur des problèmes à partir de réalisations passées, et la nécessaire

contribution collective pour développer de nouvelles initiatives toujours plus en adéquation avec l’évolution des besoins, les problématiques sociétales et les enjeux de développement.

En somme, le séminaire a permis de dynamiser les interactions entre les OSC, de favoriser la création de nouveaux liens et la mise en réseau de pratiques communes ou différentes en vue de constructions futures. Les participants ont souligné les points suivants : - Il ne faut pas attendre de la seule Fondation de France, les initiatives qui permettraient d’organiser des

moments d’échange ; il est nécessaire de favoriser « la communion d’idées » et de trouver un espace de réflexion proprement haïtien pour dialoguer sur les différentes pratiques observées « sur le terrain »;

- Il reste primordial que la Fondation de France crée des temps de rencontres avec les organisations qu’elle soutient, et qu’elle ne se positionne pas seulement comme un bailleur de fonds, mais qu’elle agisse comme un acteur de développement qui renforce les capacités des opérateurs, favorise leur compréhension mutuelle et promeuve leur intégration dans un cadre cohérent fixé par les politiques publiques ;

- Il est important de valoriser les actions menées dans le cadre des FIL et de réaliser des actions de sensibilisation sur les bonnes pratiques au sein même des projets soutenus par les FIL.

Cependant, certains participants notent les aspects suivants : - Le temps trop court du séminaire pour la réalisation d’échanges plus productifs ; - Une demande d’encadrement plus importante des ateliers pour garantir la participation de chacun des

membres du groupe, et permettre une remontée d’idées corrélées entre elles qui rend plus fructueux le débat sur une thématique commune ;

- La difficulté de mettre concrètement en pratique la démarche de capitalisation ; …mais « c’est en forgeant que l’on devient forgeron ».

Page 14: Compte-rendu du séminaire sur les méthodes de la "Capitalisation"

Fondation de France – Compte-rendu du séminaire de capitalisation du 8 au 10 juin 2011 -14/15-

Les perspectives des participants suite à un temps de rencontre et de formation : - Poursuivre dans une dynamique de valorisation des connaissances, de création de valeur ajoutée sur

les projets, et consolider les savoirs-faires pour avancer efficacement ensemble ; - Apporter plus de matériels ou d’outils de travail qui mettent en situation concrète afin de se lancer

réellement dans les processus d’évaluation ou/ et de capitalisation ; - Réaliser des séminaires thématiques en construisant une réflexion plus approfondie sur chaque

sujet ou problématique actuelle ; - Organiser des rencontres avec les FIL, et le CRI.

Conclusion :

Le processus de capitalisation est une démarche volontaire et souvent longue à réaliser, car elle demande du temps et de l’énergie de la part des acteurs impliqués dans leurs projets, mais elle apparaît comme indispensable pour renforcer les OSC et structurer de nouvelles initiatives pertinentes et innovantes. Ce séminaire de capitalisation a montré qu’il était important, pour chaque OSC prise une par une et pour le milieu qu’elles constituent ensemble, de prendre du recul sur le quotidien et d’analyser : « Quel chemin l’on a fait ? Comment on l’a fait ? Avec qui ? Pourquoi ? », afin de comprendre le sens réel des actions menées, tout en suscitant un élan de « mémoire » et de compréhension mutuelle. Cette voie vers la mémorisation des savoirs favorise le partage du capital « connaissances » donnant lieu à des orientations durables en faveur d’un développement qui n’oublie pas les étapes franchies dans le passé et, soit en même temps tourné vers les réalisations à venir.

Page 15: Compte-rendu du séminaire sur les méthodes de la "Capitalisation"

Fondation de France – Compte-rendu du séminaire de capitalisation du 8 au 10 juin 2011 -15/15-

ANNEXE I – LISTE DES PARTICIPANTS

Organisations Prénom Nom Fonction Téléphone Email

ACDED - Inter Aide Claude-Erick MICHEL Coordonnateur de projet 00509- 37333342 [email protected]

Agence Universitaire de la Francophonie (AUF) Navuth TEP Chef de projet PENDHA 00509- 39082121 [email protected]

Agronomes Vétérinaires sans Frontières (AVSF)

Pierre-

Annonce PRESULME Responsable du FIL Rural 00509- 37887901 [email protected]

CROSE - AVSF Pelege JUSLIN Coordonnateur de projet 00509- 36120493 [email protected]

Alliance for International Medical Action (ALIMA) Max MONDESTIN Coordonnateur médical 00509- 34368357 [email protected]

ANATRAF Samuel RAPHAEL Responsable de la qualité [email protected]

ATD Quart Monde Saint-Jean LHERISSAINT Co-responsable de l'équipe 00509- 38910247 [email protected]

Ateliers Ecole de Camp Perrin (AECP) Jean SPRUMONT Fondateur AECP [email protected]

Ateliers Ecole de Camp Perrin (AECP) Hebert MONTUMA Directeur AECP 00509- 36 88 60 14 [email protected]

Cadre de Liaison Inter-Ong (CLIO)

Centre de Ressources et d'Informations(CRI) Djems OLIVIER Coordonateur CRI 00509- 37317154 [email protected]

Entrepreneurs du Monde (EDM)

Jean-

Farreau GUERRIER Responsable FIL Entreprises 00509- 38832717

jean-

[email protected]

Entrepreneurs du Monde (EDM) Sébastien SIMONOT Directeur ID Microfinance 00509- 38857302 [email protected]

Fondation Culture Création (FCC) Myrtho CASSEUS Responsable de gestion 00509- 34276060 [email protected]

Fondation Culture Création (FCC) Colette PERODIN Directrice exécutive 00509- 37405999 [email protected]

Fondation de France (FDF) Marie LALOUM Chargée de mission 0033- 144218723 [email protected]

Fondation de France (FDF) Pierre-Jean ROCA Membre comité solidarité Haïti [email protected]

Groupe de Recherche et d'Echanges Technologiques

(GRET) Julie TIPRET Assistante technique 00509- 38822420 [email protected]

Groupe de Recherche et d'Echanges Technologiques

(GRET) Osnar RABEL Responsable d'animation [email protected]

Haïti Futur Gentilé SENAT Directeur de projet 00509- 39015151 [email protected]

Les rescapés Thomas NOREILLE Président 00509- 37480292 [email protected]

Mouvement Paysan Papaye (MPP) Vernat SUPREME Coordonnateur projet MPP 00509- 34559561 [email protected]

OKPK - Inter Aide Maréus TOUSSELIAT Directeur OKPK 00509- 34492200 [email protected]

Plateforme d’Associations Franco-Haïtiennes (PAFHA) Michel FEVRY Vice-président 0033- 613105609 [email protected]

Première Urgence - Aide Médicale Internationale (PU-

AMI) James BOYER

Gestionnaire projet relance

économique 00509-37020132 [email protected]

Unité de Recherche Médico-Légale (URAMEL) Johnny CALONGES Directeur médical 00509- 34684611 [email protected]

Zanmi La Santé Paris

Jean-

Philippe KOLIE Coordinateur de projet 00509- 37839234 [email protected]

ADENAC (Membre de la PAFHA) Brunel ALSAINT Représentant 00509- 36020093

Argenteuil Plurielle (Membre de la PAFHA) Cadet DOMINGUE Coordonnateur des projets [email protected]