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Comprendre et analyser les performances de la Campagne CSA 2011

Evaluation qualitative de la campagne de sensibilisation à la protection du jeune public

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Une nouvelle campagne prenant en compte la diversité des usages et la multiplicité des supports et déployant un message ciblé : un film Famille et un film Enfants réunis par une même signature

Aux sources du projet

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1 « focus group » Parents

Saint-Pierre-des-Corps

22 février 2012

3 entretiens Adolescents (14 à 16 ans)

Paris / RP

Du 5 au 13 mars 2012

1 triade Enfants (3 à 6 ans)

Saint-Pierre-des-Corps

22 février 2012

1 triade Enfants (7 à 10 ans)

Paris / RP

29 février 2012

Un dispositif d’étude ciblé… pour croiser les regards

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Une campagne qui s’inscrit au sein du projet global de sensibilisation

Spontanément, tous ont mémoire de campagnes de sensibilisation aux dangers du visionnage d’images inadaptées pour les enfants et les adolescents. références à la signalétique jeunesse, messages et films du CSA, anciens et récents ; au milieu des souvenirs plus ou moins précis, mentions des films 2011. • L’approche nouvelle ne semble pas avoir perturbé le suivi des conseils.

• La campagne s’inscrit dans une sensibilisation au long cours, bâtie autour des

pictogrammes jeunesse, mais aussi dans la continuité des précédentes campagnes.

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Un principe créatif fort

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Un EMETTEUR NON IDENTIFIE : une « instance régulatrice », sans plus de précision. « Ils notent les films avec – 10, - 12, - 16. » (Parents) / « CSA, je crois… derrière toute cette prévention, c’est une entreprise ? C’est eux aussi, contre la violence à l’école ? » (Ado, garçon, 16 ans) Pourtant, une MEMORISATION FORTE :

• PARENTS : association à une « alerte enlèvement ». Evocations du film Famille… mais aussi du film Enfants : la télé-monstre rappelle un principe usité dans des campagnes publicitaires : choquer pour marquer les esprits. Une ficelle qui a « certaines conséquences ». « Il n’est pas comme les autres. Il est singulier. Je n’ai pas le souvenir d’avoir vu d’autres films là-dessus avant celui-ci. C’est le premier qui m’a marqué. » (Parents) / « La pub sur les produits laitiers, ma fille a fait des cauchemars » (Parents)

• ADOLESCENTS : pouvoir d’une scène comme fonctionnait précédemment

le feu rouge : un enfant cognant sourdement derrière un écran. « Un enfant piégé » (Ado, garçon, 16 ans)

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• PARENTS

• Leurs enfants visionnent seuls. Chaînes enfants = sécurité.

• L’importance de la fratrie dans le visionnage de la télévision.

« Ma fille réagit à ça par rapport à son frère qui a 10 ans. Le fait d’être deux enfants dans le foyer, la petite réagit par rapport à la vision de son grand frère, davantage que par rapport à la sienne. » (Parents)

Une tension dans le contexte d’accueil renvoyant chacun à la défense de sa propre posture

Des REACTIONS CLIVEES : parents à leur responsabilité, enfants à l’obéissance des règles, adolescents à la notion de règles à suivre, qui ne sont pas un absolu : on les respecte si elles font sens, sinon on les adapte.

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En écho avec les ADOLESCENTS : • Ils visionnent seuls télévision et

Internet.

• Ils ont eu accès à des contenus fournis par les plus grands

« La première fois, un pote plus grand m’a forcé à regarder un porno, j’avais 14 ans. » (Ado, garçon, 16 ans) / « Les gamins regardent parce qu’ils prennent exemple sur les grands. » (Ado, garçon, 14 ans) / « J’en ai vu des films d’horreur avec ma sœur. » (Ado, fille, 15 ans)

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Des adolescents volontairement en distance Des enfants dans l’obéissance

Des ADOLESCENTS dans une logique « à part » : ils « font le tri » eux-mêmes. « Aujourd’hui, je fais bien ce que je veux. » (Ado, fille, 15 ans)

• Le visionnage d’images initialement interdites permet « devenir grand ». « Assez des parents et des profs sur le dos. Pas besoin d’avoir la télévision en plus. » (Ado, fille, 15 ans)

• Un besoin de s’émanciper : du contrôle des parents / de l’enfance : des

conseils qui valent pour leurs petits frères / sœurs « S’adresse aux parents, et pas à moi. Moi, je ne me dis pas quand je mate un film interdit aux moins de 16 ans, que je suis exposé à un danger majeur ! » (Ado, garçon, 14 ans) / « Qu’on m’explique pourquoi, tiens ! » (Ado, garçon, 16 ans)

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Les ENFANTS répètent docilement les consignes données par papa et maman (et le CSA)… « Moins 10 -12 ? Oui ça veut dire que ça peut être interdit par maman. » (Enfants 7 – 10 ans) / « Maman m’a bien dit. Les ronds en bas. » (Enfants 3 – 6 ans) … mais à partir de 7 ans, un premier goût pour les images défendues. « (Toi, tu regardes ?) Moi je ne zappe pas et après j’ai la trouille. » (Enfants 7 – 10 ans) « Si ça fait peur ? Moi je regarde quand même et après je regarde plus jamais. » (Enfants 7 – 10 ans)

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Au final, deux points de contexte structurants et trois postures d’accueil bien distinctes

Une activité solitaire ou, au mieux, partagée par la fratrie ou l’entourage

amical… et non une pratique familiale telle que mise en scène

dans le film Famille.

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Les horaires et/ou les chaînes sont contrôlés, mais aucun discours parental n’est construit sur le bon usage et les dangers de la télévision, d’Internet.

Les PARENTS • Sensibilisés, ne font pas de rejet de la campagne • … mais assument mal un fond de culpabilité

Les ADOLESCENTS

• Rejettent l’autorité (CSA et parents) • … mais reconnaissent qu’ils regardent des contenus « gênants »

Les ENFANTS • Observent les consignes de papa et maman… • … ce qui souligne l’importance de la relation parents – enfants dans la

construction de bonnes pratiques

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Film Famille : le film donne l’alerte

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L’équilibre entre sensibilisation et peur est fragile mais fonctionne tout de même… auprès des PARENTS.

Ceux-ci ne montreraient pas le film à leurs enfants, et les adolescents trouvent étrange que le CSA utilise des ficelles qu’il combat par ailleurs.

Mais un mécanisme de prise de conscience et de réflexion autour des pratiques dans le foyer est enclenché

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L’imagerie forte favorise la prise de conscience du danger faisant écho au quotidien :

• Traduction du ressenti des PARENTS devant le comportement de leurs enfants « Quand ils sont devant la télévision, ils n’entendent pas. Il n’y a plus personne. » (Parents)

• Evocation pour les ADOLESCENTS et les ENFANTS de l’isolement et la dépendance aux images

« Dès qu’on est traumatisé, on ne peut en parler à personne. » (Ado, fille, 15 ans) / « Ils ne sont pas sortis dehors et presque au même endroit, parce que l’enfant dans la maison, y’a la télévision et y’a la chambre » (Enfants 7 – 10 ans)

+ Un écho amplifié par le multi-écrans

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Un mécanisme d’interrogation sur les pratiques

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Ce mécanisme permet de se questionner (à la fois) sur les usages et les pratiques : un premier jalon de réflexion est posé. • Les PARENTS s’interrogent sur le manque de communication familiale…

« Le risque est l’isolement et que chacun regarde son programme dans sa pièce. Du coup pas de communication. Si on est ensemble à regarder la même chose, c’est plus simple. » (Parents)

• … en écho avec les ADOLESCENTS sous une forme inversée: ce film s’adresserait

aux parents qui n’ont pas adopté les bonnes pratiques : alerte aux imprudents. « Mes parents savent comment élever leurs enfants et n’ont pas besoin d’aller voir CSA. » (Ado, garçon, 14 ans) / « Ceux qui adorent ? Ceux qui se tournent vers leurs gosses en disant « ah bah tu vois ?! » et qui cadrent sans expliquer. » (Ado, garçon, 16 ans)

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Un mécanisme perçu comme bloqué par la chute : pourquoi ? Comment ?

Ce mécanisme se bloque lors de la scène finale et réactive une interrogation de départ : le film traite des usages et des contenus. Tous pensaient que la conclusion du film leur donnerait des clés pour comprendre : « Est-ce dangereux ou est ce qu’il y a trop d’écrans à la maison ? » (Parents) • Les ENFANTS comprennent la punition, mais non le motif.

« On ne sait pas comment le garçon est entré » (Enfants 7 – 10 ans)

• Les ADOLESCENTS ne parviennent pas à dépasser l’image pour la décrypter. « L’enfant piégé (silence). C’est une image étrange. Faut peut-être qu’elle repasse une ou deux fois pour qu’on la comprenne. » (Ado, garçon, 14 ans)

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On ne comprend pas plus comment faire pour en sortir : la campagne n’offre aucune solution toute faite permettant de dépasser le simple constat : • Les PARENTS ne conçoivent de happy end que sous forme de solutions clé en main.

• Les ADOLESCENTS parviennent à comprendre main = symbole du réconfort parental…

mais s’interrogent sur ce qui entre dans l’univers des images dangereuses. « OK, mais les parents restent derrière leur enfant 24h sur 24 ? » (Ado, fille, 15 ans)

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La solution est-elle de regarder en famille ?

Une perception renforcée par la construction en boucle : la solution est-elle de regarder la télévision en famille ? « Alors que de toute façon, le problème, c’est la télévision. » (Ado, fille, 15 ans)

• Les PARENTS paraissent désemparés de ce manque de solution clé en main, et si regarder la télévision en famille est la solution du CSA, celle-ci est inadaptée aux exigences de leur quotidien : « Il le prend, le pose là et c’est reparti. » (Parents)

• Les ADOLESCENTS considèrent ce dénouement « idéaliste », éloigné des

schémas applicables à leur âge. « D’accord, peut-être que ma mère regarde les dessins animés avec mon frère mais moi, je regarde mes séries tout seul. » (Ado, garçon, 14 ans)

Seuls chez les ENFANTS, le « happy end » soulage de la tension. Ils comprennent que le père vient sauver son fils. « Quand il a pris l’enfant il était content il avait plus peur » (Enfants 7 – 10 ans) / « Il a rêvé c’est un cauchemar et son papa le réveille » (Enfants 7 – 10 ans)

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Davantage de questions que de réponses

Faute de solution clé en main, l’appel à la responsabilité clamé reste inopérant. Chaque visionnage s’achève par des questions.

• Le film laisse dans une forme de culpabilité.

• Un conseil sans explication fonctionne de manière contre-productive comme une punition injuste.

« Les enfants ne comprendront pas, ils le prendront comme une punition qu’on les empêche de regarder un truc. » (Ado, garçon, 14 ans)

Le mécanisme de compréhension du film n’est donc pas bloqué par l’absence de solutions (existantes et détaillées sur le site CSA.fr), mais par le caractère trop allusif du renvoi au site, mêlé à la signature du CSA et donc invisible.

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De nouvelles attentes à l’égard du CSA

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1e étape : entamer le dialogue au sujet des risques.

• Chez les PARENTS, une attente de se voir délivrer un « accompagnement »…

« Cette campagne ne donne pas de préconisation. » (Parents) / « Qu’est-ce qu’on entend par être responsable ? » (Parents)

• … d’autant plus utile que les ADOLESCENTS doutent que les parents soient

pour l’instant capables de gérer SEULS une situation qui les dépasse. « Les parents ne vont pas passer leur journée derrière leur enfant ! » (Ado, fille, 15 ans)

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2e étape : réflexion sur le rôle que le CSA peut tenir dans l’éducation aux médias des enfants ET des parents par le biais d’outils numériques … et en tout premier lieu, un site Internet interactif !

« Qu’on nous pose la question : et vous, qu’en pensez-vous ? Venez nous répondre. » (Parents)

En poussant le message, le CSA suscite de nouvelles attentes de conseils permettant à chacun d’exercer pleinement et positivement sa responsabilité parentale, plus que de consignes d’interdictions.

Le renvoi au site à la fois non compris ni même remarqué, et au cœur des attentes des parents.

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Un film Enfants qui fonctionne grâce à l’humour

Le film est parfaitement compris par tous. • Les PARENTS adorent le côté régressif du film et trouvent dans l’humour un

moyen d’aborder ces thématiques avec l’enfant : la « mémoire de l’humour »… « Par la rigolade, on peut bien leur expliquer le pourquoi. L’échange sera plus simple que la notion de peur. » (Parents) / « Voici un sujet grave qu’on peut aborder de façon ludique, légère, comique. » (Parents) / « Je trouve que la prévention qu’on a sur les accidents, c’est souvent sur le même ton et on finit par s’habituer. » (Parents)

• … et les ADOLESCENTS peuvent y adhérer : même si le film semble s’adresser aux petits, il est facilement mémorisable grâce à l’humour.

« C’est pour les enfants, les marionnettes. Ça me fait penser aux Muppets.» (Adolescent, garçon, 14 ans) / « Ça prend les mêmes sujets… mais simplifiés pour les enfants. » (Ado, fille, 15 ans) / « Y a eu une année de différence… celle-là elle est vraiment mieux. Ils ont dû réfléchir entre les deux pubs, dis donc. Celle-là est adaptée à tous les types de publics. Même un jeune de mon âge, il rira. Si je l’avais vu sur Internet tout seul, je l’aurais regardé trois, quatre fois… » (Ado, garçon, 16 ans)

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Un mise en scène évidente et une incitation au partage : « Facile d’instaurer le dialogue avec un film comme ça. »

Le film a un pouvoir immédiat de séduction (marionnette, ton humoristique) dû aussi au fait que la marionnette est seule à agir un objectif 2011 (inciter les jeunes à développer une distance critique)

« Aux enfants, on ne leur demande pas d’être responsables mais de faire attention. » (Parents)

Le film MONTRE et DIT les situations à risques et les dangers encourus : « Quelqu’un parle, c’est plus simple. » (Parents) / « On dit quoi faire. » (Parents) / « Rien de caché comme un enfant dans une télévision. » (Ado, fille, 15 ans)

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Il suscite le dialogue entre enfant et parent ou, pour les adolescents, frères et sœurs. « Ma fille est venue en me parlant du monstre et que la télévision peut faire peur » (Parents) / « Celle-là, je peux la voir avec mon petit frère. » (Adolescent, garçon, 14 ans) Ce film donne le pouvoir de S'IMPLIQUER et de passer à l'action :

• Les PARENTS se penchent sur leur gestion du visionnage à la maison et de parler de la télévision aux enfants : « Reprendre le contrôle de la zapette ». Pour les ADOLESCENTS, le film ne risque pas d’effrayer et permet de comprendre il se prête à l’échange

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ENFANTS : « message compris » !

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La marionnette permet de comprendre que la peluche les représente, s’adresse à eux et donc permet d’appréhender le message de manière ludique. « Quand on regarde la télévision ça peut faire des rêves pas bien. » (Enfants 3 – 6 ans) / « Par exemple, t’as que 6 ans et tu regardes des images de moins de 10 ans et après t’as peur » (Enfants 7 – 10 ans) Ses postures face à l’image sont comprises comme des risques à consommer trop d’écran et/ou des images non adaptées. • Un message récité mais dont, bien plus, le sens ne leur échappe pas.

« Quand je joue trop à la PSP après j’ai la tête qui tourne » (Enfants 7 – 10 ans) • Ils comprennent le rôle du CSA, malgré quelques interprétations libres.

« Ça sert pour les gens qui sont hypnotisés devant la télévision… ils leur fabriquent des lunettes. » (Enfants 7 – 10 ans) / « Ils aident les gens à pas trop regarder la télévision ; et de pas regarder un truc de pas leur âge. » (Enfants 7 – 10 ans) / « Ils disent de ne pas regarder. » (Enfants 7 – 10 ans)

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ENFANTS : « message compris » !

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• Ils reconnaissent le multi-écrans, malgré un portable resté un temps énigmatique.

« Sur toutes les feuilles c’était écrit. Il avait plus de place pour écrire. Il restait plus qu’une place. » (Enfants 3 – 6 ans) / « Il n’arrête pas d’envoyer des messages. » (Enfants 7 – 10 ans)

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• Le commentaire des dessins attestent de leur compréhension.

« Sur internet avec quelqu’un qui est mort et du sang qui coule. » (Enfants 7 – 10 ans) / « Là j’ai fait le monstre avec la télévision et j’ai marqué ne pas regarder » (Enfants 7 – 10 ans) / « C’est des trucs qui font peur : il a les yeux en rouge. » (Enfants 7 – 10 ans)

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ENFANTS : alors, ça fait peur ?

La « télé-monstre » fait peur aux plus jeunes (comme le pensaient certains parents) et induit un contre-sens spontané chez les 3 à 6 ans « Elle fait un peu peur ; peut-être que y’a des enfants qui croient que faut regarder ça alors qu’ils sont tout petits» (Enfants 7 – 10 ans) / « Quand le monstre il fait peur, il ne faut pas regarder » (Enfants 3 – 6 ans) / « Les enfants ne peuvent pas regarder car interdiction pour les moins de 10 ans » (Enfants 3 – 6 ans) Mais ce contre-sens est rapidement évacué : la marionnette a le pouvoir, en appuyant sur la télécommande, de « battre » la télé-monstre. « Il a appuyé sur la télécommande pour qu’il n’y ait plus le monstre. » (Enfants 3 – 6 ans)

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ENFANTS : des pistes de progrès, directement de la bouche des enfants

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Difficile sur deux triades de savoir ou non si les enfants parleront du film à leurs parents, mais deux voies d’amélioration en écho aux attentes des parents pour favoriser l’échange autour de la campagne : • Une interrogation sur ce qu’est une image qui fait peur ou n’est pas adaptée,

puisque le film ne leur montre pas. « Ils ne montrent pas ce qu’il y a dedans dans la télévision » (Enfants 7 – 10 ans) / « On ne sait pas ce qu’il y a sur Internet, donc on ne sait pas ce que l’on va leur dire [à nos parents] » (Enfants 7 – 10 ans)

• Un besoin de mise en scène familiale et de communication autour de la marionnette – qui les représente – qui est toujours toute seule. La marionnette agit seule face à la télé-monstre, sans papa ni maman… là encore, une occasion de discuter en famille perdue !

« On rajoute une famille à la marionnette ; ça parlera plus de la famille » (Enfants 7 – 10 ans) / « Des personnes, une mère et un enfant. » (Enfants 7 – 10 ans) / « Elle appuie toute seule sur la télécommande. » (Enfants 3 – 6 ans)

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En conclusion… un point d’appel

Un film Famille qui pose question, plus qu’il n’apporte de réponses (toutes faites) Une imagerie forte qui donne l’alerte Un équilibre entre sensibilisation et caractère anxiogène qui fonctionne Mais un mécanisme perçu comme bloqué par la chute : tous attendaient des conseils, et ne

discernent pas le renvoi au site csa.fr Des attentes en termes de protection de l’enfance et d’éducation aux médias des enfants ET des

parents par le biais d’outils numériques… et en tout premier lieu, un site Internet interactif

Un film Enfants touchant davantage de publics que la seule cible initiale La « mémoire de l’humour » Un film évident : il dit ce qu’il montre et montre ce qu’il dit Un film qui permet d’enclencher le dialogue Un film compréhensible pour les enfants

Les adolescents, difficiles à atteindre Une cible qui se place volontairement en distance … mais qui distingue les contenus et reconnaît consommer des images inadaptées

(pornographie) L’enjeu n’est pas de « trouver le ton juste » mais de réfléchir à des leviers adaptés d’incitation au

changement de comportement… et de revenir à la place cruciale du dialogue en famille

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