Comparaison des expériences internationales de gestion publique

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Comparaison des expériences internationales de gestion publique Paris, 16 juin 2010 Claude Rochet Professeur des universités http://www.claude-rochet.fr Institut de Management Public d’Aix-Marseille III

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Cours aux fonctionnaires étrangers du cycle international d'administration publique

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Comparaison desexpériences internationales

de gestion publiqueParis, 16 juin 2010

Claude Rochet

Professeur des universitéshttp://www.claude-rochet.fr

Institut de Management Public d’Aix-Marseille III

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Programme

Les leviers du développementdes nationsComment se crée la valeurpublique?Administration publique etpolitique de développementL’évaluation en pratiqueLes dispositifs de pilotagepar les résultatsMéthodologieRemue méninges…

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Le mythe de la « bonnegouvernance »

Pour l’OCDE, il y a des« meilleures pratiques »qui définissent la« bonne gouvernance »Cela n’est pas corréléavec la performancedes paysIl n’y a pas de recette à« taille universelle »(One size fits all)Tout est affaire decontexte!

Un gouvernement « efficient »n’est pas un gouvernement« efficace »

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Un peu d’histoire:Comment les pays riches

le sont devenus…

… et comment les pays pauvres lerestent

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Ce qui n’existait pas en 1970

Personal computers

Cable or satellite TV

Answering machines or faxes

Pocket calculators

Electronic mail, etc. etc.

Digital watches

Wireless telephones

Electronic diaries

Mobile telephones

Computerized tomography

Automatic tellers

Digital credit cards

Microwave ovens

CDs or DVDs

LOW COST

MICROELECTRONICS

INTERNET

DIGITALTELECOMMUNICATIONS

SOFTWARE

COMPUTERS

Tout cela fait partie du même système technologique

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Commercial airplanes

Tape recorders

Record players

Plastic bags

Television

Electric blenders

Detergents

Personal automobiles

Disposable plastic plates

Electric typewriters, etc., etc.

Refrigerators

Motorcycles

Radios

Electric stoves

Steel and glass skyscrapers

LOW COSTPETROLEUMFUELS

MASSPRODUCTION

INTERNAL COMBUSTIÓNENGINE

UNIVERSALELECTRICITYNETWORKS

HIGHWAYNETWORKS

PETROCHEMICALS

Ce qui n’existait pas en 1907

Tout Tout cela cela compose compose également également un un système technologiquesystème technologiqueSource: Carlota Perez

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Les Les opportunités opportunités de de croissancecroissance sont une ciblesont une ciblemouvantemouvante

La La croissance croissance durable desdurable despays et des pays et des firmes dépend firmes dépend dede

stratégies dynamiquesstratégies dynamiquescapables dcapables d’’anticiper anticiper le le futurfutur

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Comment Comment anticiper anticiper le le futurfutur??

??En En regardant regardant le passéle passé

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Qu’est-ce que la valeur?

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Pas celle desvendeurs de vent

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Le travail crée la valeur…

A. Smith:Ce qui a une utilité

« une nation sera d'autant plus riche qu'elle disposera enabondance de choses nécessaires et commodes de la vie”“L'homme est riche ou pauvre selon la quantité de [...] travailqu'il peut se permettre d'acheter. La valeur de toutesmarchandises pour la personne qui la possède [...] est doncégale à la quantité de travail qu'elle lui permet d'acheter ou decommander. Le travail est donc la mesure réelle de la valeuréchangeable de toutes les marchandises. »

La valeur se mesure par la quantité de travailincorporée

“On peut dire que des quantités égales de travail, entous temps et en tous lieux, sont de valeur égale pourle travailleur. Dans son état ordinaire de santé, deforce et d'humeur, et selon son degré ordinaired'habileté et de dextérité, il doit toujours abandonner lamême quantité de sa tranquillité, de sa liberté, de sonbonheur.”

Adam Smith

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… oui, mais:

Fabriquer une balle debaseball

108 mailles, nonmécanisable1 travailleur = 4balles/heureCoût du travail: (Haïti,Costa Rica, Honduras)= 30cts/heurePrix de vente aux US:15$

Balle de golfProduit high-tech40% de la production àNew Bedford (MA)Coût du travail: 15% ducoût de productionCoût du travail:16$/heure

Une même utilité: unedifférence de salairede 1 à 30

Source: Erik Reinert

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Toutes les activités ne se valentpas !

La valeur est spécifiqueà chaque activité, enfonction de laconnaissanceincorporéeLaissé à lui seul, lemarché entraîne desspécialisations dansdes activités à faible VA1 heure de travail ≠ 1heure de travail

Source: Erik Reinert

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Qu’est-ce que le capitalisme?

La guerre froide n’a laissé la place quepour deux définitions, toutes deux issuesde Ricardo: propriété des moyens deproduction, rendements décroissants,régulation exogène (marché, Etat)La définition de W. Sombart

La richesse est le produit d’une actionintentionnelle qui peut faire coïncider plusieursforces:

Celle de l’entrepreneur « la capital de l’intelligence et dela volonté humaine » (Nietzsche)L’Etat moderne qui crée les institutions qui stimulent laproduction, la distribution et font coïncider intérêtgénéral et intérêt de l'entrepreneurL’industrialisation: mécanisation de la production,productivité, changement technologique, synergie= ceque l’on appelle aujourd’hui un « système nationald’innovation »

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Ce qui produit la richesse

Capital Travail

Marché

Productivité

EchangeProfitLa définition smithienne ducapitalisme: un systèmestatique qui échange maisne produit rien

Entrepreneur

Institutionset

régulation

Politiqueindustrielle,synergies,innovation

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Le Colbertisme, ou la naissance dela politique industrielle

Technologie = connaissanceC’est l’accumulation de la connaissance quipermet les rendements croissantsLa technologie est incorporée dans lesproduits

Antonio Serra, le père de la politiqueindustrielle:

« le développement industriel paraît à Serra beaucoupplus important que celui de l’agriculture (…) Il établitdéjà en termes très nets la fameuse opposition chèreaux classiques anglais du début du XIX° siècle, entrerendement moins que proportionnel de l’agriculture etle rendement plus que proportionnel de l’industrie »

– (in Bourcier de Carbon, 1971 :17).

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La fable du libre-échange

Traité de commercefranco-britanniquede 1860

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Le libre échange: une arme pour lapuissance dominante

Maintenir les pays suiveurs dans les activités àfaible VA…

“The factory system would, in all probability, not have takenplace in America and Germany. It most certainly could nothave flourished, as it has done, both in these states, and inFrance, Belgium, and Switzerland, through the fosteringbounties which the high-priced food of the British artisan hasoffered to the cheaper fed manufacturer of those countries”

» The Political Writings of Richard Cobden, 1868,William Ridgeway, London, vol. 1, p. 150; cité inReinert, 1998, p. 292

… à double tranchantLes pays leaders exportent leur technologie à des prixdécroissantsEt permettent aux pays suiveurs qui ont une stratégie derattraper.

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Le protectionnisme anglais

Abolitiondes cornslaws Traité de

commerce

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La stratégie du retrait de l’échelle

« C’est une règle de prudencevulgaire, lorsqu’on est parvenu aufaîte de la grandeur, de rejeterl’échelle avec laquelle on l’a atteint,afin d’ôter aux autres le moyen d’ymonter après-nous (…) Une nationqui par ses droits protecteurs et parses restrictions maritimes, aperfectionné son industriemanufacturière et sa marinemarchande au point de ne craindrela concurrence d’aucune autre, n’apas plus sage parti à prendre que derepousser loin d’elle ces moyens deson élévation, de prêcher aux autrespeuples les avantages de la libertédu commerce »

Friedrich List, 1841

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La puissance importe plus quela richesse!

« la puissance importe plus que la richesse … lapuissance est pour un pays une force qui procure denouveaux moyens de production, parce que l’arbre quiporte les fruits a plus d’importance que le fruit lui-même. (…) à l’aide de la puissance un pays nonseulement acquiert de nouveaux moyens deproduction, mais s’assure de la possession desanciens et la jouissance des richesses déjà acquises,et parce que le contraire de la puissance ou lafaiblesse livre aux mains des puissants tout ce quenous possédons, nos richesses et nos forcesproductives, notre civilisation, notre liberté, jusqu’ànotre indépendance nationale» (1856 : 155, 156).

Friedrich List

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Les quatre étapes dudéveloppement selon List

1) Ouvrir les frontières au libre-échangepour créer son éducation économique,politique et intellectuelle2) Protéger la demande nationale par lesdroits protecteurs, et chercher les synergies3) Créer des espaces commerciauxhomogènes: union douanière (ZollVerein),traités de commerce4) Une fois que chaque Etat a développé sonsecteur industriel compétitif, le libre-échange peut devenir un bénéfice mutuel

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L’erreur: passer directement dustade 2 au stade 4

Les monopoles nationaux ne sontpas encore mûrs pour être encompétition avec les entreprisesdes pays développés.Il vaut mieux un secteur industrielinefficace que pas de secteurindustriel du tout!L’application de la théorie deRicardo enclenche un processus de« primitivisation »

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Le cochon d’Haïti: un archétype deprimitivisation

Un exemple frappant est le projet d'éradication de la « peste porcine africaine » au début desannées 80 qui était en fait un projet d'éradication de la race porcine indigène ( cochon créole), uncochon rustique qui résistait aux maladies, mangeait toute sorte de déchets et qui pouvait vivre auralenti pour attendre le moment où le paysan sent le besoin de l'engraisser pour satisfaire un besoin.L'élevage du cochon créole se faisait en dehors de l'économie de marché. Les paysans n' y achetaient pasde médicaments ou des aliments.La destruction des cochons créole par un accord entre les gouvernements haïtien, américain, canadien etmexicain visait l'ouverture du pays aux « cochons grimels » (cochon américain), aux produits liés à l'élevagedes porcs américains.Après 5 ans, le pays importait des porcs, des aliments, des médicaments pour les porcs pour 80 millions dedollars par an. Cela a enlevé aux paysans pauvres l'élevage porcin qui constituait leur banque.L'économie paysanne ne cesse de se paupériser avec la baisse de la production agricole et animale.Les politiques d'ajustement structurel pratiquées par les gouvernements depuis environ 20 ans ne leurspermettent pas d'investir dans la production nationale. Le pays produit environ 50% de ses besoinsalimentaires. Les conséquences sont nombreuses et désastreuses :

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Le résultat de la primitivisation

La globalisation « à la Ricardo » entraîne une spécialisationdans des activités à rendement décroissant et un processus de« destruction destructrice »

Pas d’intégration de la technologie des pays développésDestruction des technologies traditionnelles

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La dynamique de droits protecteurs

Ni trop hauts:Ils entretiendraient l’indolence chez lesfabricants indigènes

Ni trop bas:« On doit prendre pour règle invariable deprotéger ce qui existe, de protégerl‘industrie nationale dans son tronc et dansses racines »

Le renchérissement par les droitsprotecteurs

est le prix de l’éducation industrielle dupays

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Le principe des rendementscroissants

Les zones à la ThünenLa destructiondu centre ruinela dynamiqued’ensemble

Activités industrielles

Activités naturelles

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Pourquoi la révolution industrielle n’a-t-ellepas eu lieu en Chine?

Toutes les technologies ontété découvertes en ChineZhang He explore le monde80 ans avant Colomb…… Mais la Chine fait le choixde la consolidation interne(face aux Mongols) et refuseles mutations sociales liées àl’expansion commerciale……. Et n’a pas de stratégie decréation de richesse:

Une richesse continentalesuffisanterefus du développementindustrielMaintien du savoir au seind’une caste: les mandarins

Comparaison d'une caravelle de Colomb avec les jonques de Zhang He

Les Chinois n’avaient pas fait le choixpolitique d’être une puissance mondiale(à la différence de l’Occident):Aujourd’hui, si!

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Mais, cette « grande divergence » reposesur des facteurs contingents!

Certaines régionschinoises (le basYangZi) avaient unmême niveau dedéveloppement quel’AngleterreMais la Chine ne faitpas le choix de la voiecapitaliste pour desraisons contingentesqu’a su surmonterl’Angleterre

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Qu’est-ce qu’une nationperformante à l’ère de la

III° révolution industrielle?

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Il y a co-évolution des 5 sous-systèmes

Science:création depossibles

Culture:génération de

connaissance utile,croyances,aptitude auchangement

Politique: cadrelégal, droits de

propriété, coûts detransaction,

scolarisation,cohésion sociale

Technologie: création

d’artefacts,innovation

Economie:capital

disponible,investissement,organisation du

travail

Cette co-évolution détermine la trajectoire technologique

Source: C. Freeman

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Le « résidu » =

8585 % de la contribution àla croissance

= 15%De la contribution à la

croissance (1957)

C’est l’immatériel qui crée lavaleur!

G = a x f(K x L)

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Le cycle de vie d’une révolutiontechnologique

Incubation Phase 1:Irruption

Phase 2:Frénésie

Phase 3:Développement

Phase 4:Maturité

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Environ 50 ans (phase montante du Kondratiev)

Croissancedestechnologiesde base

Généralisationet croissancedesinfrastructures

Déploiementdel’innovation etdespotentialitésdu marché

Dernièresvagues denouveauxproduits etde nouvellesindustries

Vers le déclintandis que seprépare lecycle suivant

Source: Carlota Perez

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La « nouvelle économie »:« business as usual ! »

« All the evidence suggests that a fifth industrial revolution—based on semiconductors,fibre optics, genetics and software—is not not only well under way but evenapproaching maturity. » The Economist, 1999« New technology and globalization have repealed the business cycle », BusinessWeek, 1999

1999: la fin des cycles économiques?

« The “death” of the business cycle has often beenexaggerated. In the roaring 1920s, just before the GreatDepression, firms and investors thought the good times wouldnever end. In the late 1960s, after what was then the longestexpansion in history, America's Department of Commerce,deeming the business cycle to be defunct, changed the name ofone of its publications from Business Cycle Developments toBusiness Conditions Digest, only for the expansion to end a yearlater. Again, in the late 1990s the “new economy” was thoughtto be immune to the business cycle, thanks to informationtechnology, more flexible markets and globalisation. Yeteconomies, like drunks, continue to move in wavy lines. » TheEconomist, 2002

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Trentepiteuses

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1908-1920USA:Irruption

1920-1929:« Roaringtwenties »

Trenteglorieuses

1908: Ford T

Crise de1929&WW2

1° ordinateur

Transistor,machines àcommandenumérique

1971: microprocesseur 1991: 1° navigateur

Stagflation, crisesociale et moraledans les paysleadersDéploiement dumodèle dans lesnouveaux pays:Brésil, Corée

Irruption

Fin du« paradoxe deSolow »« e-diotie » ettelecoms mania

Frénésie

E-crash

Production de masseAge de l’information

La III° révolution technologique

Crise systémique

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Incubation Phase 1:Irruption

Phase 2:Frénésie

Phase 3:Développement

Phase 4:Maturité

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Environ 50 ans (Kondratiev)Source: Carlota Perez

Les pays leaders du cycletechnologique précédent sonthandicapés:

• Arrogance

• Obsolescence institutionnelle

• Rentes

• Reconversion des bureaucraties

Les pays en retard peuvent:

• profiter de la technologie des paysleaders

• sauter les étapes du développement(ex: passer au cellulaire sans passerpar le filaire)

• profiter d’une plus grande souplesseinstitutionnelle (puisque tout est àbâtir)…

• … à condition de s'inscrire dans sonhistoire et le génie de chaque peuple

(Alexandre Gerschenkron)

L’important est de bien comprendre ladynamique des cycles du développement

technologique et de savoir où l’on est sur lacourbe en S !

La révolution technologique: uneopportunité pour redistribuer lescartes !

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Epuisementdu paradigme Nouveau paradigme

Systèmetechno-

économique

Inertieinstitutionnelle

Pression économique etsociale pour le

changement

RéconciliationNouveau sens commun

Nouveau cadre socio-politiquePériode de croissance durable

Momentum critique

D’après Carlota Perez (2004)

Un processus d’évolution socio-politique

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La dynamique du changement: troissphères en constantes interaction

Capitalfinancier

Idéesdominanteset croyances

Cadre socioinstitutionnel

Révolutiontechnologique

Paradigmetechno-économique

Capitalproductif

Changementéconomique

Changementinstitutionnel

Changementtechnologique

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Les stratégies en vols d'oiessauvages

Trois étapes:Intra-industrie:

Développement de la qualitédes produits avecsubstitution aux imports

Inter-industrie:Diversification, des biens deconsommation aux produitsindustriels

International:Montée dans la chaîne devaleur des produits

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Forger Forger ll’’aveniravenir

Ou déclinerOu décliner??

L’histoire compteLa culture compte

Le changement technologique est endogèneLes mécanismes de diffusion sont différents

Le processus de destructioncréatrice

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L’Etat: réformer mais nepas jeter le bébé avec

l’eau du bain!

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Des dépenses publiques de moinsen moins productives

FranceC’est lacharge de ladette quiposeproblème,pas le déficiten lui-même

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Mais… est-ce le niveau desdépenses publiques qui est leproblème?

Toute dette publique estcompensée par une créance.La richesse d’un pays dépend de laqualité de cette créance

Quels actifs technologiquesconstitue-t-on?

Il n’y a pas de « transmission de ladette » aux générations futures

L’Etat ne meurt jamais et on neliquide pas la succession!

Comparaison de l’endettement total en 2006

France Allemagne Espagne Grande-

Bretagne Italie

Dette totale en % du PIB 181% 192% 227% 224% 208%

Dont : Dette pub lique en % du PIB 63% 67% 39% 39% 106%

Source : BCE et comptes nationaux.

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Richesse de la finance, pauvreté dutravail

Endettement des ménages en % du PIB pour 2006

France Allemagne Espagne Grande-Bretagne

Italie

45% 68% 84% 107% 39% Sources : Données nationales.

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Le cycle de la croissance de ladépense publique

Croissanceéconomique

Elasticité des demandesde service publics >1(santé, éducation)

Part croissante dusecteur public

Part croissante dedépendants destransferts sociaux

Augmentation de lacharge fiscale

Soutien à l’innovation età la croissance

Vieillissement

Productivité dusecteur public

Selon que l’onconsidère que l’Etat

peut créer ou non de lavaleur, la posture vis-à-

vis de la dépensepublique va être

différente!

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Evidemment, la crise n’arrangerien….

Moins de ressources + plans de relance => déficits. La question se pose d’autantplus: Comment assurer des dépenses publiques productives?

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Comment a-t-on payé la dette par lepassé?

1944: 290% du PIB Investissements productifs+Annulation de dettes+Emprunts + inflation

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Pourquoi évaluer?

Les politiques publiques créent-elles de la valeur?

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Etat et philosophie politique: dequel point de vue parle-t-on?

« La méthode appropriée pourdéterminer quand et si on devraitaider une autre personne s’appuiesur notre propre intérêtpersonnel… S’il s’agit d’unétranger {en train de se noyer } ilest moralement approprié de lesecourir seulement lorsque ledanger pour sa propre vie estminime; lorsque le danger estgrand, il serait immoral de le fairepuisque seul un manque d’estimede soi pourrait donner plus devaleur à la vie d’un étranger qu’ànotre propre vie »

Ayn Rand « La vertu d’égoïsme »

« …ce n’est pas l’intérêt individuel, mais lebien général qui fait la grandeur des cités. Lebien général n’est certainement observé quedans les républiques. »

Machiavel, Discours, II, 2

L’Etat moderne libéral repose sur uneneutralité axiologique où le droit et lemarché remplacent la questionpolitique de la « bonne société »

Une action intentionnelleest-elle possible ou tout est-ildéterminé par des « lois »?

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Le conception néo-classique du rôlede l’Etat est obsolète

Les coûts de transaction sont élevéset les institutions sont des réducteursd’incertitudeC’est l’histoire des institutions quiexplique les divergences entresociétés (North, Landes, Schumpeter,Reinert …)Il y a co-évolution entre institutions etorganisations

Création de « lock-in »Dépendance de sentier

Les comportements altruistes existentLa croissance est endogène et lesrendements croissants

Les présupposés de la théorienéo-classique…

Pas de coûts de transactionPas d’asymétried’informationRendements décroissantsIl existe un optimummathématiqueAutorégulation par les prixLa croissance est exogèneL’impact des institutions estlimité et prévisibleLe comportement desacteurs est purementutilitariste

… n’ont pas été vérifiés (ousupposent des coûts de transaction nuls)(Coase)

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Le marché ne peut - par définition -financer les biens publics

« Le troisième et dernier des devoirsdu souverain ou de la républiqueest celui d'élever et d'entretenirces ouvrages et cesétablissements publics dont unegrande société retire d'immensesavantages, mais qui sontnéanmoins de nature à nepouvoir être entrepris ouentretenus par un ou parquelques particuliers, attenduque, pour ceux-ci, le profit nesaurait jamais leur en rembourserla dépense »

Adam Smith

Les biens publicssont, par définition, nongérables par le marché Dans une sociétéouverte, interactions etexternalités multiplientles biens publics…… ainsi que les« maux publics »

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Le rôle clé des externalités

L’exemple de l’éducation

InnovationCulture technologique InnovationInnovation

InnovationInnovationProcessus de production

Destruction créatrice

Apprentissage parla réalisation

Système éducatif Cohésion sociale

Santé publique Citoyenneté

Cap

acités

d’a

ppre

ntiss

age

Economie interne

Economie externe

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La difficulté de tracer les chaînes causes-effetsest le propre des politiques publiques

Faire maigrir les Américains est bon pour laplanète

Si tous les Américains âgés de 10 à 74 ans marchaient, neserait-ce que 30 minutes par jour au lieu de prendre leurvoiture, on réduirait les émissions annuelles de dioxyde decarbone, le plus important des gaz à effet de serre, de 64millions de tonnes. De plus, environ 24,6 milliards de litresd’essence pourraient être économisés. Et, selon leurs calculs,1,36 milliards de kilos seraient perdus.

"Le simple fait d’aller à l’école à pied agit sur le climat, surl’obésité, le diabète et la sécurité", a déclaré à l’AssociatedPress le Dr Howard Frumkin, directeur du Centre national pourla santé environnementale aux Centres de contrôle etprévention des maladies (CDC, basés à Atlanta, en Georgie).Le changement climatique est un problème de santé publiquemajeur et meurtrier, qui ne cesse de s’aggraver, selon lesexperts.

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La liberté formelle ne suffit pas

La liberté n'est pas unedonnée première maisune construction sociale.Elle a pour but lapossibilité pour chacunde mettre en œuvre sescapacitésL’évaluation consiste àmesurer les entraves auxlibertés dans une société

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Les institutions peuvent corrigerl’information incomplète des acteurs

Complexité du réel

Modèle mental de l’acteurAction

Feed-back

Le feed-back (notre expérience) nepermet pas de compléter notremodèle mental à la hauteur de lacomplexité du réel

Les institutions, en codifiant notrerapport au réel, permettent deréduire la complexité de noschoix et à enrichir le modèlemental de l’acteur

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En conclusion liminaire

Pour développer unepolitique de la valeur,il faut commencer pardonner de la valeur àla politique

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Pôles technologiques etdynamique de l’innovation

La rencontre entre les institutions formelleset les institutions émergentes informelles

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Les externalités ou dynamiquesd’agglomération

La structure économique de Marshall:l’agglomération de l’industrie sur un territoiregéographiquement délimité,la spécialisation de l’industrie dans une seule production,le rassemblement d’un grand nombre d’entreprises de petitetaille spécialisées dans une phase (ou un petit nombre dephases) de la fabrication du produit,le développement d’activités industrielles et commercialesauxiliaires,une atmosphère industrielle favorable à l’apprentissage et àl’innovation,et un réservoir de main-d’œuvre qualifiée et mobile.

La pérennité de l’agglomération industrielle dépend desexternalités qui induisent un processus cumulatif decompétitivité territoriale

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Oui mais….

Les externalitéssont un bonmécanismes decréation derendementscroissants dansun pôle, maispas unecondition dedémarrage !

Des nouveaux marchésavec faibles barrières àl’entrée…

… mais être connectéavec des marchésexistants

Masse critiqued’investissements àmoyen- long terme:s’appuyer sur une baseindustrielle classique

La chance !

Des ingrédients invariants:

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Cause Effet

Cause Effet

Cause Effet

Cause Effet

Cause EffetTraj

ectoi

re

Les trajectoires technologiques…

… ou le principe decausalités cumulatives

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Donc, pas de recettes magiquemais des incontournables !

Main d'œuvre qualifiéeUniversités, mais ni nécessaire ni suffisant!« spin-offs » des grandes firmes (mais qui n’aiment pas ça!Contrats militaires

Compétences managérialesProfiter des multinationales pour se formerRetour d’expatriés

Constituer des firmesNe pas confondre croissance du pôle et croissance desfirmes

Les innovateurs sont rarement des entrepreneurs

Connexion aux marchésComplémentarités des produits des leadersSegment non occupé (Nokialand)

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Dynamique des territoires

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La dynamique émergente des pôles(Aoki)

Les institutions formelles n’acquiert le statut d’institutionsque si elles reposent sur un « système durable decroyances partagées »Un régulateur dans un monde à rationalité limitéeEquilibre de Nash:

Risque de dévier des normes implicites…… mais multitudes d’états d’équilibres sous-optimum

Complexité des interactions des systèmes institutionnels=> dépendance de chemin fonction des choix initiaux desacteurs

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Les institutions comme équilibres de Nash-Cournot

Les institutions sont unereprésentation des traitssaillants et invariants deséquilibres de Nash-Cournot,soit des croyancespartagées par les joueursquant aux règles des jeuxdans lesquels ils sontimpliqués de manièrerépétitiveCréation endogène derègles

(Aoki, 2001)

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Comment la création exogène (formelle) de règlesrencontre-t-elle la création endogène (informelle)?

AdministratifJuridique= les règlesformelles du jeu

Cohérence,Émergence,Attractivité= nouvelles règlesinformelles du jeu

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Naviguer entre les niveaux de complexité:du système local au système de systèmeglobal

Notre action locale(micro) …… est la mise enœuvre d’une politiqueglobale…… mais est aussi unintrant dans laconception de lapolitique (macro) …… et mon champd’action et de niveauintermédiaire (meso)

Contexte local micro

Contexte localmeso

Enjeux macros

Politique publique

Mise en oeuvre

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Valeur publique

GLOBAL

LOCAL

Système commun dereprésentation, de ladécision à la gestion

contexte

Pilotage

La prise de décision publique: liervaleurs, politique et gestionopérationnelle

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Les institutions et organisationspubliques

Institutions formelles

Règles JoueursFaible feedbackde l’expérience

organisationnellesur l’évolutioninstitutionnelle

Idées dominantes

Institutions informelles

Organisations

Des institutions sontconsistantes quand les règlesécrites sont cohérentes avec lesystème de croyance

Système durable decroyances partagées

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69Raréfaction desressources

Logique derésultats

Attentes descitoyens zappeurs

Rôle desterritoires

Réseauxd’acteurs

Régulation Ancragegéographique etprofessionnelle

Réseauxterritorialisés de PME

Bouquets deservices

Quellegouvernance?

Rôle clé del’animateur

Ouverture sur leterritoire

Dialogue socialterritorial

Légitimitépolitique

descendante del’Etat

Légitimitépolitique local

Légitimitéascendante des

réseaux

Développementdes ressourcesPolitique

territoriale d’IE

Politiquenationale d’IE

Aménagement duterritoire et

dynamique régionale

TIC

TissuassociatifRéforme

budgétaire

Plan stratégique dedéveloppement

territorial

Allocation desressources

Systèmed’évaluation

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La capital social? Intéressant,mais…

On sait en partie le mesurer:Le capital humain: Instruction, niveau sanitaire, bien-être…

Mais le capital social est une notion beaucoup plusévanescente bien que critique:

Civisme, capacité à coopérer…Exemple classique de l’Italie du Nord vs Italie du Sud

Et surtout difficile à manier:Que veut dire concrètement « Augmenter le capital social »??On peut changer les institutions formelles du jour aulendemain…… mais changer le capital social est un processus génétiquedont le pas de temps est la génération

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Prise de conscience Action intentionnelle Institutions

Système de croyancesReprésentation interne

de la

Informelles:Lien entre croyances etcodes sociaux= Modèles mentaux

Formelles:Représentation externede la

perception de la complexité de l’environnement

Organisations

Temporalité génétique Temporalité somatique

Temporalité différente d’évolutionentre institutions formelles etinformelles

Etat

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Alors, Gouverner ougouvernancer?

Gérer ou piloter?

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Les erreurs de la vogue du “New Public Management”

Il n’est pas inintéressant d’être enretard…

La performance n’est pasQUE le contrôle de ladépenseLe plus gros gisement devaleur est dans laréingénieire desprocessus et latransformationorganisationnelleNégliger l’esprit “servicepublic” mène au cynismeet au découragement

Ne pas imiter: partir de lamémoire institutionnelleLe développement nonpiloté des contrats amèneà la constitution deféodalité d’agencesNe pas séparer“conception” en centraleet “réalisation” en agencepour conserver le lienentre gestion et résultats

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Ne pas confondre

Bien faire les chosesRigueurCohérence desprocessusStabilitéAllocations deressourcesActivitésMétiersCoûts

= Gérer

Faire les bonneschoses

VisionPertinence deschoixScenariosEnvironnementouvertLivrablesImpactsValeur

= Piloter

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En résumé: bien faire les bonneschoses

Pas de réaction auxindicateurs

Le système d’informationrenvoie des indicateurspertinents

Une bonne efficacité maisune faible efficience=>Revoir la gestion …

…ou

_

_

+

+

De bonnes chosespeuvent en résulter…

Autismeorganisationnel

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Le pilotage stratégique parles résultats

Eléments de méthodologieClaude Rochet

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Claude Rochet

77

Qu’entend-on par performance?

PerformancePerformance

Objectifs Moyens

Résultats(Produits et impacts)

Effic

acité

Budgétisation,effectivité

CompétenceOrganisation

Travail collectifCapacité à

atteindre un butselon les critèresattendus (coûts,qualité, délais)

Efficience

(rendement)

Les produits etles impacts

sont-ilsconformes aux

objectifs?

Laconsommationde moyens est-elle optimale?

Les allocationsde ressourcessont-elles en

cohérence avecles objectifs?

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De quoi parle-t-on?

Value for money:La valeur produite vaut-elle le coût?

Effectivité:Capacité àproduire des résultatsconformes auxobjectifs

Efficience

Economie:Gestion desressources

Résultats

Produits

Processus

Intrants

Coûts

Les « 3e » (efficacité, efficienceet économie) ne peuvent être lesseuls objets de l’évaluation

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Intégrer mesure de l’efficience etde l’efficacité

Input: Ressources, budgets, RH Process: Activités, processus d’intervention, Output: Produits et services pour les bénéficiaires et usagers Résultats: Résultats, impacts sur la société

Fait-on les bonnes choses?(Quoi?)

Fait-on bien les choses?(Comment?)

OutputOutputInputInput ProcessProcess RésultatsRésultats

Mesures

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Problème posé: Relier les allocations deressources aux impacts

Missionet

Activités

Initiatives stratégiques

Budget opérationnel

Planstratégique Plan

d’activité

Budget stratégique

Produits Résultats

Métrique de gestion

Métrique stratégique

?

Gestionbudgétaire

Gestionstratégique

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Objectifs

Moyens

Processus

Activité

Résultats

ConcevoirEvaluer

Mettre en oeuvre

Actualiser

Stratégie

Gestion

Evaluation

Ajustem

ent

Valeur de la politique

Politique de la valeur

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Trois niveaux de pilotage

La formulation de la politique au niveaugouvernemental et de l ’administrationcentraleLa mise en œuvre de la politique par lepilotage de la performanceL ’évaluation de la politique, par lecompte-rendu vers les autorités de tutelle,le Parlement et le public

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Trajectoire géographique

Vents théoriques

(vision macro)

Courants théoriques(vision macro)

Vents réels (

vision

micro)

Vents réels (vision

micro)Vents réels (vision

micro)Vents réels (vision

micro)Vents réels (vision

micro)Vents réels (vision

micro)

Courrants

réels

(visio

n micr

o)

Courra

nts ré

els

(visio

n micr

o)

Cour

rant

s ré

els

(visi

on m

icro)

Cour

rant

s ré

els

(visi

on m

icro)

La théorie (monde idéal)

La pratique(monde réel)

Trajectoire balistique

Etat de la mer

Infos météoinstantanées(vision meso)

Page 84: Comparaison des expériences internationales de gestion publique

Merci de votreattention

Et bon voyage surle long chemin du

développement

Ouf…

[email protected]@univ-cezanne.frhttp://www.claude.rochet.fr