COMMUNIQUÉ DE PRESSE

COLLECTION PERMANENTE

À LA DÉCOUVERTE D’UNE ARCHITECTURE TRIOMPHALENOUVELLE INSTALLATION : JUILLET 2012

EXPOSITION «LE CRI ET LE GESTE»: NOV. 2012 - FÉV. 2013

TABLE MULTIMÉDIA PÉDAGOGIQUE : 2013

CITÉ DE L'ARCHITECTURE & DU PATRIMOINE | GALERIE DES MOULAGES

PALAIS DE CHAILLOT | 1 PLACE DU TROCADÉRO | PARIS 16E

Le musée des Monuments français, riche de ses collections relatives à l’histoire de l’architecture, propose un nouvel aménagement muséographique pour sa galerie des moulages. L’installation de deux maquettes de l’arc de triomphe de la place de l’Étoile et d’un moulage de son célèbre bas-relief la Marseillaise de François Rude vient marquer d’un nouveau signal fort la fin du parcours des sculptures monumentales.

Nouvelle installationEn 2012, les équipes de conservation du musée décident d’un nouvel aménagement de la fin du parcours de la galerie des moulages autour du thème de l’arc de triomphe de l’Étoile. Le choix de ce monument s’est en partie imposé par sa typologie hybride, entre sculpture monumentale et architecture, faisant écho à l’ambigüité du statut des

autres œuvres présentées dans la galerie qui sont, pour la plupart, à la fois fragments d’architecture et sculpture monumentale. Si l’architecture de l’arc de triomphe de l’Étoile présente un classicisme rigide et imposant, la force expressionniste de la sculpture de la Marseillaise de François Rude (1784-1855) qui orne son pilier nord-est annonce la modernité de la première moitié du XIXe siècle.Sont d’abord mises en regard deux grandes maquettes de l’arc de triomphe de l’Étoile conservées par le musée des Monuments français. L’une est un projet non-réalisé de 1825 de Jean-Nicolas Huyot (1780-1840), architecte controversé pendant la longue période de construction de l’arc. L’autre, une maquette de George Chedanne réalisée vers 1939 (dépôt de la Médiathèque de l’architecture et du patrimoine), présente le monument tel qu’il a été construit selon le dessin original de l’architecte napoléonien Jean-François Chalgrin (1739-1811). Cette confrontation met en valeur les vifs débats qui ont marqué la construction de l’arc.

En contrepoint de ce discours architectural, le nouvel accrochage de deux éléments du moulage de la Marseillaise (qui était présenté intégralement dans la galerie jusqu’en 1997) est l’occasion de raconter l’histoire passionnante et complexe de sa réalisation en 1896. Il s’agit d’une des commandes les plus coûteuses du musée de sculpture comparée et les nombreux débats de l’époque font ressortir les principales raisons d’être de la collection de moulages : le choix de sculptures emblématiques de l’évolution de l’art français et la nécessité de garder pour la postérité l’empreinte d’un chef d’œuvre menacé

Contacts presse

Agostina Pinon01 58 51 52 8506 03 59 55 26 apinon@citechaillot.fr

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Moulage de la tête de la Marseillaise réalisée en 1896 par Charles Edouard Pouzadoux. Oeuvres originales sculptée par François Rude pour l’arc de triomhe de l’Etoile à Paris en 1935. cop. CAPA/MMF/J.-M. Hofman

de dégradation (intempéries, bombardements etc.). Les deux fragments du moulage de la Marseillaise, la tête et la main gauche, ont dû faire l’objet d’une restauration pour permettre leur présentation. Cette intervention a été prise en charge et réalisée par le Centre de Recherche et de Restauration des musées de France. Ce « cri » et ce « geste » incarnent le renouveau de la sculpture monumentale vers 1830.

Exposition-dossier « Le cri et le geste » : maquettes et moulages de l’arc de triompheEn novembre 2012, pour inaugurer cette nouvelle installation dans la galerie des moulages, une exposition-dossier illustrera, par des documents d’archives, des objets et des photographies, les principaux thèmes mis en évidence par les œuvres exposées de manière permanente.Seront tout d’abord abordés l’histoire de la construction de l’arc de triomphe et le débat qui a animé ses architectes successifs, à savoir s’il fallait construire un arc avec ou sans colonnes. Autour de la confrontation des deux maquettes de l’arc, des documents permettront de saisir la portée de cette querelle. En second lieu, l’exposition évoquera la véritable épopée qu’a été la campagne de moulage du bas-relief de la Marseillaise en 1896 ainsi que, par la suite, la présentation de ces sculptures dans les salles du musée de Sculpture comparée et le scandale qu’elles ont parfois provoqué. Enfin, l’exposition abordera le contexte historique du nouvel estampage réalisé sur le monument en 1938, intimement lié aux inquiétudes apparues à l’approche de la seconde guerre mondiale et des risques encourus par ce chef d’œuvre de la sculpture. Le parcours s’achèvera en montrant la portée symbolique croissante du moulage même de la Marseillaise à une époque plus récente où sont exploitées la force et l’expressivité de ce cri et de ce geste sculptés. À l’issue de l’exposition, les photographies anciennes et documents d’archives seront présentés dans une borne multimédia dont l’installation est prévue en 2013.

L’exposition coïncide avec la grande exposition Rude organisée également à l’automne 2012, au musée des Beaux-Arts de Dijon / musée Rude, du 28 septembre au 31 décembre 2012.

Exposition conçue et réalisée par la Cité de l’architecture & du patrimoine / Musée des Monuments françaisCommissariat : Emily Rawlinson, attachée de conservation à la galerie des moulages

Autour de l’Arc de triomphe…Un dispositif ludique de médiation destiné à tous les publics (enfants, adultes, personnes en situation de handicap) sera mis en place dans le prolongement du renouvellement muséographique de la fin du parcours du visiteur de la galerie des moulages.Afin de transformer l’espace de cette nouvelle installation en véritable « fin de parcours » de la galerie, les équipes de conservation ont imaginé, en collaboration avec la direction des publics, la conception d’une table de jeux éducatifs et interactifs. Cet espace permettra au visiteur, à travers l’exemple de l’arc de triomphe, de revenir de façon ludique sur certains thèmes majeurs des œuvres de la galerie des moulages. Les sujets retenus concernent autant la sculpture ou l’architecture que l’urbanisme : les questions d’échelle, l’entrée triomphale comme « passage » ou encore l’utilisation des ordres classiques.

Informations pratiquesCité de l'architecture & du patrimoine1 place du Trocadéro, Paris 16e

Ouvert tous les jours de 11h à 19h, sauf le mardi. Nocturne le jeudi jusqu’à 21h.

Entrée comprise dans le billet d’accès au musée. Plein tarif : 8€ | Tarif réduit : 5 €