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Rapport 3 ieme trimestre 2010 sur la Surveillance Multilatérale/ CEDEAO CNC_PCD DPEE/MEF Comité National de Coordination de Politique Economique CNC_PCD Rapport sur la Surveillance multilatérale au sein de la CEDEAO 3 ème trimestre 2010 Décembre 2010 République du Sénégal ------------ Un Peuple Un But Une Foi ---------- MINISTERE DE L’ECONOMIE ET DES FINANCES DIRECTION DE LA PREVISION ET DES ETUDES ECONOMIQUES

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Rapport 3ieme trimestre 2010 sur la Surveillance Multilatérale/ CEDEAO CNC_PCD DPEE/MEF

Comité National de Coordination de Politique Economique

CNC_PCD

Rapport sur la Surveillance multilatérale au sein de la CEDEAO

3ème trimestre 2010

Décembre 2010

République du Sénégal ------------

Un Peuple – Un But – Une Foi ----------

MINISTERE DE L’ECONOMIE ET DES FINANCES

DIRECTION DE LA PREVISION ET DES ETUDES ECONOMIQUES

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2.2. Sommaire

2.1- SECTEUR REEL ........................................................................................................................................... 5 2.1-1. Secteur Primaire .............................................................................................................................. 5

2.1-2. Secteur Secondaire .......................................................................................................................... 6

2.1-3. Secteur Tertiaire ............................................................................................................................. 6

2.1-4. Inflation et Compétitivité ................................................................................................................ 7

2.2- LES ECHANGES AVEC L’EXTERIEUR ........................................................................................... 9

2.2-1. Exportations de biens ...................................................................................................................... 9

2.2-2. Importations de biens .................................................................................................................... 10

2.3- FINANCES PUBLIQUES ET DETTE .............................................................................................. 11

2.3.1- Les Recettes budgétaires et dons ...................................................................................................... 11

2.3.2- Les Dépenses budgétaires ................................................................................................................ 12

2.3.3- Le Financement ................................................................................................................................. 12

2.3.4- Dette Publique .................................................................................................................................. 13

2.4- EVOLUTION DE LA SITUATION MONETAIRE ......................................................................... 14

2.4.1. Les avoirs extérieurs nets .................................................................................................................. 14

2.4.2- Le Crédit Intérieur ............................................................................................................................ 15

2.4.3- La Masse Monétaire .......................................................................................................................... 15

III - PERFORMANCES AU TITRE DES CONVERGENCE MACROECONOMIQUE .......................... 16

3.1- Critères de premier rang ............................................................................................................................... 16

3.2- Critères de second rang ............................................................................................................................... 16

IV - HARMONISATION DES POLITIQUES ET ARRANGEMENTS INSTITUTIONNELS ................... 17

4.1- Protocoles et conventions de la CEDEAO non encore ratifiés par le Sénégal ....................................... 17

4.2- Libre circulation des marchandises............................................................................................................. 18

V- PERSPECTIVES .......................................................................................................................................... 19

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RESUME

Sur la période récente, l’économie sénégalaise a été secouée par une série de chocs (crises énergétique, alimentaire et financière) qui s’est traduite par un ralentissement de l’activité. En effet, sur la période allant de 2006 à 2009, le taux de croissance moyen du PIB réel s’est établi à 3,2% contre 6,1% entre 2003 et 2005. En 2010, l’activité économique affiche des signes de reprise, sous l’effet notamment de la relance de l’économie mondiale, mais également des efforts du Gouvernement pour apurer les dépenses extrabudgétaires.

Ainsi, le taux de croissance devrait s‘établir à 4% en 2010 contre 2,2% en 2009, reflétant la bonne tenue des secteurs primaire et secondaire, conjuguée au redressement du secteur tertiaire. Cette reprise est confirmée par la situation économique et financière à fin septembre 2010. En effet, l’activité économique interne, mesurée par l’Indice Général d’Activité (IGA) se serait accrue de 4,4%.

L’inflation, mesurée par l’Indice Harmonisé des Prix à la Consommation (IHPC), s’est inscrite au

troisième trimestre 2010 en hausse de 3,2%, en variation trimestrielle. Cette progression est tirée par la hausse de 9,7% des produits alimentaires et de 1,4% des services de restauration et d’hôtellerie. Elle a toutefois été amortie par le repli des prix des articles d’habillement et des services de logement, eau, électricité, gaz et combustible (-0,5%). En conséquence, la compétitivité-prix de l’économie sénégalaise s’est dégradée de 2,5%, en variation trimestrielle, en raison du différentiel d’inflation défavorable de 2,1%, combiné à l’appréciation du FCFA de 0,4% vis-à-vis des monnaies des principaux partenaires commerciaux

Les exportations de biens du Sénégal, au troisième trimestre de 2010, se sont inscrites en retrait de 4,8% par rapport au trimestre précédent contre, une progression de 10,5%, en glissement annuel. En cumul sur les neuf premiers mois de 2010, elles ont atteint 769,1 milliards, soit une hausse de 15,7%, par rapport à la même période en 2009. Quant aux importations, elles ont progressé de 11,3%, en variation trimestrielle, et de 7,2% en glissement annuel. En cumul sur les neuf premiers mois de l’année, elles sont évaluées à 1681,6 milliards, soit une augmentation de 3,9%. Ainsi, le troisième trimestre de 2010 a enregistré une détérioration de 66 milliards du déficit commercial (273,5 milliards), ramenant le déficit cumulé sur les neuf premiers mois de 2010 à 764,8 milliards, en baisse de 48 milliards par rapport à fin septembre 2009.

S’agissant des échanges intra-communautaires, les exportations du Sénégal vers les autres pays de la CEDEAO sont évaluées 327,3 milliards à fin septembre 2010, en augmentation de 35% par rapport à la même période en 2009. Quant aux importations, elles sont estimées à 231,7 milliards, en hausse de 5% par rapport à la même période en 2009. Ainsi, vis-à-vis des partenaires de la CEDEAO, le Sénégal affiche un excédent commercial de 95,6 milliards à fin septembre de 2010, en amélioration de 73,5 milliards par rapport à la même période en 2009 (22,1 milliards).

Pour ce qui est de la gestion des finances publiques, elle s’est traduite, à fin septembre 2010, par

un solde global (base ordonnancements), dons compris, déficitaire de 96,4 milliards. Quant au solde budgétaire de base (hors PPTE et IADM), il fait ressortir également un déficit estimé à 71,2 milliards. S’agissant de la dette publique extérieure du Sénégal, l’encours s’est établi à 1674,8 milliards à fin septembre 2010, contre 1644,6 milliards à fin juin 2010, soit une hausse de 30,2 milliards. Enfin, la situation monétaire est caractérisée, au troisième trimestre de 2010 par un repli de 62,7 milliards de la position extérieure du Sénégal, une hausse de 148,4 milliards du crédit intérieur et un accroissement de 59 milliards de la masse monétaire, comparativement au trimestre précédent.

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ENVIRONNEMENT INTERNATIONAL

La conjoncture internationale est marquée, au terme des trois premiers trimestres de 2010,

par la poursuite de la reprise de l’activité économique mondiale. Toutefois, la morosité économique des principaux pays avancés et les signes d’essoufflement de l’activité de certains pays émergents pourraient nettement ralentir le rythme de croissance de l’économie globale. En effet, dans les économies avancées et émergentes, les enquêtes de conjoncture ont fait état d’un ralentissement global de la demande extérieure et les perspectives d’activité sont incertaines. Selon les prévisions du FMI, le taux de croissance du Produit Intérieur Mondial (PIM) est prévu en hausse de 4,8%, en 2010, après une baisse estimée à 0,6% en 2009. Dans les pays avancés, la progression de l’économie est attendue à 2,7% en 2010, contre une contraction de 3,2% enregistrée en 2009.

Aux Etats-Unis, le ralentissement actuel de l'économie au second semestre de 2010 par rapport au premier semestre découlerait principalement du repli de la consommation et de la dissipation des effets de stimulation, via les stocks, et la politique budgétaire. La croissance économique y est prévue à 2,6% en 2010 contre -2,6% en 2009.

S’agissant de l’activité économique au Japon, son ralentissement dans la seconde moitié de 2010 serait essentiellement lié à la baisse des exportations et à la fin des mesures massives de stimulation et du cycle de stocks. Le taux d’expansion est estimé à 2,8% en 2010 après -5,2% en 2009.

Par contre, concernant la zone euro, l’activité a été relativement vigoureuse, au troisième

trimestre, portée par l’industrie et les services, notamment en Allemagne et en France. Toutefois, la croissance prévue à la fin de l’année 2010 est de 1,7% contre -4,1% en 2009.

Au Royaume-Uni, la phase de stagnation de l’activité, observée au courant du deuxième

semestre serait induite par un plan d’assainissement budgétaire très agressif et un essoufflement du marché immobilier. La croissance économique est prévue à 1,7% en 2010 contre -4,9% en 2009.

Dans les pays émergents et en développement, la croissance économique devrait revenir à son potentiel de long terme, avec un taux prévu à 7,1% cette année, après avoir ralenti à 2,5% l’année passée. La Chine, l’inde et le Brésil devraient tirer la croissance, avec des taux respectifs estimés à 10,5%, 9,7% et 7,5%.

S’agissant de l’économie africaine, son rythme de croissance est estimé moins rapide comparé au potentiel du continent. Les traces de la récente crise économique et financière internationale de 2009 étant toujours visibles sur le marché des matières premières dont elle est principalement exportatrice. En Afrique subsaharienne, le taux de croissance économique devrait s’établir à 5% cette année contre 2,6% un an auparavant.

S’agissant des prix à la consommation, ils ont globalement augmenté au niveau mondial. L’inflation mondiale est prévue en hausse autour de 3,5% en 2010, contre près de 2% en 2009. La hausse concerne, à la fois, les pays de l’OCDE et les grands pays émergents, même si ces derniers sont plus touchés, la hausse de l’inflation étant liée à l’augmentation des cours des produits agricoles et du pétrole. Pour l’ensemble de la zone OCDE, l’inflation devrait afficher près de 2% après 0,5 % en 2009. Dans les grands pays émergents, l’inflation se situerait, en 2010, autour de 3,5 % en Chine, 9,5 % en Inde et 4,8% au Brésil contre, respectivement - 0,7 %, 2,2 % et 4,9% en 2009. Au sein de l’UEMOA, malgré le ralentissement de l’inflation, les pressions inflationnistes persistent avec la fermeté des cours du pétrole et la faiblesse de l’euro. Globalement, l’inflation y est prévue en hausse, autour de 1,0% en moyenne en 2010 contre 0,4% en 2009.

Sur les marchés monétaires et financiers, l’orientation des politiques des principales économies avancées reste toujours accommodante. Ainsi, les taux directeurs des Banques centrales

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dans ces pays demeurent inchangés, dans la fourchette de 0,0% à 0,25% aux Etats-Unis, entre 0,0% et 0,1% au japon, à 1,0% en zone euro et à 0,5% au Royaume –Uni. S’agissant des taux de change, l’euro s’est globalement déprécié face au dollar, en moyenne sur les neuf premiers mois de l’année : le taux de change euro/dollar est passé de 1,38 à 1,32 dollar pour un euro, soit une baisse de 4%. Face au yen et à la livre sterling, la monnaie unique européenne s’est également repliée respectivement de 10% et de 3%. La devise américaine s’est dépréciée par rapport au Yen de 6% entre les deux périodes. Sur le marché du franc CFA, la fluctuation est différenciée. Face au Franc guinéen, à l’Ouguiya et au Dalasi, le franc CFA s’est bonifié respectivement de 15%, 1% et 2%. Par contre, il a perdu du terrain face au cedi et au Naira, respectivement de 2% et 3%.

Sur les marchés de matières premières, la hausse des cours s’est poursuivie en septembre 2010, dans un contexte de redressement de l’activité économique au niveau mondial. S’agissant du pétrole, en moyenne sur les neuf premiers mois de 2010, le prix du Brent est estimé à 77,9 $/b contre 58,1$/b à la même période un an auparavant, soit une hausse de 34%. Concernant les matières premières agricoles, le rebond a été quasi-général, en moyenne sur les neuf premiers mois de 2010. La hausse des cours des céréales, amorcée depuis la désastreuse crise alimentaire de 2008 et confortée par la spéculation qui se poursuit. Le cours du blé a augmenté de 9%, celui du maïs de 2% et celui du riz de 16%. Sur le marché des oléagineux, hormis les cours des huiles d’olive (-4%), tous les autres produits ont connu une hausse des prix, les huiles d’arachide, de palme et de tournesol se sont renchéris respectivement de 12%, 275 et 17%. Pour le sucre, les prix continuent de s’envoler, avec une hausse estimée à 167, à fin septembre 2010. S’agissant des produits industriels, le cours du coton a rebondi de 47% alors que celui du phosphate s’est replié de 11%.

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II- ANALYSE DE LA SITUATION ECONOMIQUE ET FINANCIERE

Au plan intérieur, l’activité économique a repris, à la faveur notamment de la relance de l’économie mondiale et de l’apurement d’une bonne partie des arriérés de paiement vis-à-vis du secteur privé. En effet, l’environnement international favorable1 conjugué aux efforts consentis par le Gouvernement, en vue de redynamiser l’activité économique, se traduirait par un redressement de la demande extérieure et intérieure, en particulier l’investissement privé. Globalement, le taux de croissance du PIB réel devrait s’établir à 4% en 2010 contre 2,2% en 2009.

Toutefois, au terme des neuf premiers mois de l’année 2010, l’activité économique interne, mesurée par l’Indice Général d’Activité (IGA), proxy du PIB hors agriculture, a enregistré une croissance de 4,4% à la faveur des résultats appréciables relevés au niveau du secteur secondaire (5,5%), et dans une moindre mesure du secteur tertiaire (2,4%,) cf. tableau.

2009 2010

Moyenne

9 mois

Variation en %

SECTEURS T3 T1 T2 T3

2009

2010 T3/T2

9 mois 2010/2009

PRIMAIRE (Elevage et Pêche) 5,3 107,7 116,3 116,4 117,9 112,0 116,9 1,3% 4,3%

SECONDAIRE 21,0 112,5 119,8 128,5 107,4 112,4 118,6 -16,4% 5,5%

TERTIAIRE 54,2 99,6 107,3 112,9 103,9 105,5 108,0 -8,0% 2,4%

IGA (base 100=2006) 100,0 102,2 110,0 116,2 106,4 106,2 110,9 -8,5% 4,4%

2.1- SECTEUR REEL

2.1-1. Secteur Primaire

L’activité du sous-secteur de l’élevage, mesurée par les abattages contrôlés, a crû de 6,3% au cours du troisième trimestre de 2010, en variation trimestrielle. Cette hausse est imputable à l’augmentation de la production de viande bovine (9,4%) et caprine (4,9%), amoindrie toutefois par la baisse de la production de viande ovine de 16,7%. En glissement annuel, les abattages contrôlés ont progressé de 8,2%, traduisant ainsi la hausse de la production de viande bovine (12,7%) et caprine (3,5%) dans une moindre mesure. En revanche, la production de viande ovine s’est légèrement repliée de 0,2%.

Sur les neuf premiers de 2010, l’activité du sous secteur de l’élevage s’est également confortée de 1,6% en raison essentiellement de l’augmentation de la production de viande bovine (3,8%), atténuée par la baisse de la production de viande caprine (-2,9%). La poursuite du Projet d’Appui pour l’Elevage (PAPEL), du programme d’insémination artificielle et du PDMAS devrait contribuer à favoriser l’activité du sous secteur.

Les débarquements de la pêche sont estimés à 119.627 tonnes au troisième trimestre de 2010, contre 133.183 au trimestre précédent, soit un repli de 10,2%. Cette situation est le fait aussi bien de la pêche industrielle que de celle artisanale, dont les débarquements ont baissé respectivement de

1 Croissance du PMB attendue autour de 4,8% selon les prévisions du FMI.

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10,7% et 10,1%. S’agissant de la pêche artisanale, la baisse enregistrée est imputable à la diminution des captures dans les régions de Dakar (-29,6%) et St Louis (-81,1%) essentiellement. En revanche, en glissement annuel, le sous-secteur a progressé de 13,5%, du fait de la bonne tenue aussi bien de la pêche artisanale (+15,1%) que de celle industrielle (2,7%). En moyenne sur les neuf premiers mois de 2010, le sous secteur a également crû de 11,5% à la faveur notamment de la bonne tenue de la pêche artisanale en hausse de 14,4%. La pêche industrielle quant à elle s’est repliée de 8% du fait de la baisse des capacités de production.

A moyen terme, l’activité devrait continuer à tirer avantage de la Stratégie de Croissance Accélérée et des projets en cours, entres autres, le Projet de Gestion Durable des Ressources Halieutiques et le Projet Régional de pêche en Afrique de l’Ouest (PRAO-Sénégal).

2.1-2. Secteur Secondaire

L’activité du secteur secondaire, mesurée par l’Indice Générale d’Activité, s’est contractée de 16,4% en variation trimestrielle. Cette situation est le reflet principalement du repli des sous secteurs des activités extractives (-16,6%), de la transformation et conservation de viande et poisson (-25,8%), de la fabrication de produits alimentaires (-38,6%), de la fabrication de produits chimiques (-21,8%), de la métallurgie (-38,1%), des matériaux de construction (-28,5%) et des BTP (-25,7%).

S’agissant de la fabrication de produits chimiques, la baisse enregistrée est due au ralentissement des activités des industries chimiques de base durant le troisième trimestre, notamment en ce qui concerne la production d’acide phosphorique et d’engrais solides. Par ailleurs, la baisse des ventes locales de ciment (-25,7%) traduit le repli de l’activité du sous secteur des matériaux de construction. Ces baisses ont toutefois été atténuées par le regain d’activité des sous secteurs de la fabrication de produits alimentaires céréaliers (3,6%), de la fabrication de sucre (25,6%), de la fabrication de mobilier (35,7%), du raffinage (17,9%) et de l’énergie (2,9%).

En comparaison à la même période de l’année précédente, l’activité du secteur a fléchi de 4,5% en liaison avec la contraction des sous secteurs des activités extractives (-3,9%), de la « transformation et conservation de viande et poisson » (-19,8%), de la fabrication de produits chimiques (-4,9%), de la métallurgie (-52,2%) et des BTP(-10,1%). Ces hausses ont cependant été amoindries par la progression de l’activité dans les sous secteurs de la fabrication de produits alimentaires céréaliers (13,5%), de la fabrication de sucre (20,6%), de la fabrication de mobilier (17,8%), de l’énergie (3,3%) et des BTP (0,2%).

En revanche, en moyenne sur les neuf premiers mois de l’année 2010, le secteur secondaire a enregistré une hausse de 5,5%. Celle-ci a été tirée principalement par la vigueur des activités extractives (10%), de la fabrication de sucre (25,6%), de l’égrenage de coton et du textile (37,6%), de la fabrication de matériaux de construction (33,5%), des BTP (8,4%) et de l’énergie (8,3%).

2.1-3. Secteur Tertiaire

L’activité du secteur tertiaire a enregistré durant le troisième trimestre de 2010 une baisse de 8% en variation trimestrielle. Cette situation découle de la contreperformance de presque tous les sous secteurs compte non tenu du sous secteur des postes et télécommunications qui a crû légèrement de 1,4%. S’agissant des activités immobilières et du sous secteur du transport, elles ont affiché des replis respectifs de 33,3% et 18,7% en variation trimestrielle en liaison avec la décélération de l’activité économique durant le troisième trimestre.

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Dans la même lancée, les activités commerciales ont accusé une baisse de 4,6% par rapport au trimestre précédent du fait de la baisse des marges sur les produits des secteurs primaire et secondaire. Les services financiers et les activités de santé et action sociale ont pour leur part subi des baisses respectives de 7,6% et 12,1%. Par ailleurs, la morosité des activités touristiques s’est traduite par une contraction des services d’hébergement et de restauration de 15,7% en variation trimestrielle. Toutefois, au terme du troisième trimestre de 2010, l’activité du secteur tertiaire s‘est bonifiée de 2,4% en comparaison à la même période de l’année précédente. Ce regain d’activité est imputable à la reprise entamée dans tous les sous secteurs excepté celui des services immobiliers en baisse de 16,7%.

2.1-4. Inflation et Compétitivité

2.1.4.1- Evolution des prix à la consommation

La poursuite de la reprise de l’activité économique annoncée au deuxième trimestre 2010 s’est accompagnée d’un ralentissement global de la hausse des prix à la consommation, malgré l’augmentation des prix des matières premières. Toutefois, il a été noté au sein des pays de l’Union Economique Monétaire Ouest Africaine (UEMOA), une hausse des prix au cours de la période sous revue, se traduisant par un taux d’inflation estimé à 1,5% en septembre 2010. Cette tendance haussière des prix à la consommation dans l’Union n’a pas épargné le Sénégal au troisième trimestre 2010. Les prix à la consommation se sont appréciés de 3,2 % au troisième trimestre. Cette évolution résulte de la hausse des prix des « produits alimentaires et boissons non alcoolisées » (9,7%) et des services de « restaurant et hôtels» (1,4%). En revanche, les prix des « articles d’habillement et chaussures » et des services de « logement, eau, gaz, électricité et autres combustibles » se sont repliés respectivement de 0,7% et 0,5% au troisième trimestre 2010. Comparés à la période correspondante en 2009, les prix à la consommation ont progressé de 2,5%. Tableau : Evolution des prix à la consommation

Libellé Pond.

2009 2010 Moyenne 9

mois Variation en %

Trim3 Trim1 Trim2 Trim3 2009 2010 Trim3 /Trim2

Trim3 2010/0

9

Moy. 9 mois 2010/09

Produits alimentaires et boissons non alcoolisées 3286,1 96,3 97,1 94,5 103,8 96,1 98,5 9,7% 7,7% 2,5%

Boissons alcoolisées, tabac et stupéfiants 41,0 99,5 103,7 103,6 103,6 98,9 103,6 0,0% 4,2% 4,8%

Articles d'habillement et chaussures 973,1 97,8 99,3 98,7 98,0 98,0 98,7 -0,7% 0,2% 0,7%

Logement, eau, gaz, électricité et autres combustibles 1524,0 99,6 101,9 102,1 101,6 99,6 101,9 -0,5% 2,0% 2,2%

Meubles, articles de ménage et entretien courant du foyer 587,1 101,4 100,3 99,9 100,2 101,3 100,1 0,3% -1,2% -1,1%

Santé 379,0 101,4 102,3 102,1 102,5 101,3 102,3 0,3% 1,0% 1,0%

Transports 833,0 95,7 97,0 98,1 98,5 94,9 97,9 0,4% 2,9% 3,2%

Communication 535,0 83,3 78,7 77,5 77,9 86,3 78,0 0,6% -6,5% -9,6%

Loisirs et culture 555,1 101,2 98,5 97,0 97,3 102,5 97,6 0,3% -3,9% -4,8%

Enseignement 270,0 100,5 101,2 101,2 101,3 100,5 101,2 0,0% 0,7% 0,7%

Restaurants et Hôtels 617,0 100,5 100,1 100,7 102,1 101,1 101,0 1,4% 1,6% -0,1%

Biens et services divers 400,0 99,2 95,1 95,1 95,7 99,0 95,3 0,6% -3,6% -3,8%

Indice général 10000 97,5 97,8 96,8 99,9 97,6 98,2 3,2% 2,5% 0,6%

Source : ANSD

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En termes d’origine, cette hausse des prix à la consommation a été le fait aussi bien des produits locaux (2,9%) que de ceux des produits importés (2,1%). Le renchérissement des produits locaux est lié à la rareté de certaines variétés de poissons et de légumes au niveau des étals.

Au titre de l’inflation en fin de période, les prix à la consommation ont enregistré une progression de 3,1% en septembre 2010, comparés à leur niveau de septembre 2009.

Sur les neuf premiers mois, de 2010, l’inflation est ressortie en moyenne à 0,6%, en raison notamment de la hausse de 2,5% des prix des produits alimentaires, de 2,2% des services du logement, eau, électricité, gaz et combustible et de 3,2% des services de transport. Toutefois, les prix des services de communication et de loisirs ont baissé respectivement de 9,6% et de 4,8%.

2.1.4.2. Evolution du taux de change effectif réel

En termes de compétitivité-prix, l’économie sénégalaise a enregistré des pertes évaluées à 2,5% en variation trimestrielle. Cette situation est imputable au différentiel d’inflation défavorable de 2,1%, combiné à l’appréciation du FCFA de 0,4% vis-à-vis des monnaies des principaux partenaires commerciaux. Cependant, comparativement à la même période en 2009, la compétitivité-prix de l’économie s’est renforcée de 5,9%, à la faveur de la dépréciation du FCFA de 4,9% par rapport aux monnaies des principaux partenaires, conjuguée au différentiel d’inflation favorable de 1%.

En moyenne sur les neuf premiers mois de 2010, la compétitivité de l’économie s’est également améliorée de 5,2% par rapport à la même période de l’année précédente, en raison du différentiel d’inflation favorable de 2,7% et de l’appréciation du FCFA de 2,4%.

Tableau : Taux de change effectif réel

Variation

sept-09 août-10 sept-10

sept-10/ août-10

sept-10 /sept-09

Cumul 9 mois

TCER Global 109,5 101,2 102,6 1,4% -6,3%

-5,2%

Pays UEMOA 98,0 97,4 98,9 1,6% 1,0% -1,0% Pays africains hors UEMOA 114,1 98,6 100,4 1,9% -12,0% -8,1% Zone EURO 105,5 105,3 106,1 0,8% 0,6% -0,9% Pays industrialisés hors EURO 117,0 98,4 100,3 1,9% -14,3% -10,6%

Prix intérieurs 113,9 115,7 116,7 0,9% 0,8%

2,5%

Prix extérieurs 115,7 119,9 119,7 -0,2% 3,4%

3,8%

Global 115,7 119,9 119,7 -0,2% 3,4%

3,8%

Pays UEMOA 116,3 118,7 118,0 -0,7% 1,4% 1,8% Pays africains hors UEMOA 136,2 145,7 146,4 0,5% 7,5% 8,1% Zone EURO 108,0 109,9 110,0 0,1% 1,9% 1,7% Pays industrialisés hors EURO 117,1 123,1 122,0 -0,9% 4,2% 5,2%

Source : DPEE

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2.2- LES ECHANGES AVEC L’EXTERIEUR

Les exportations de biens du Sénégal, au troisième trimestre de 2010, se sont inscrites en retrait de 4,8% par rapport au trimestre précédent, contre une progression de 10,5% en glissement annuel. En cumul sur les neuf premiers mois de 2010, elles ont atteint 769,1 milliards, soit une hausse de 15,7%. Quant aux importations, elles ont progressé de 11,3% en variation trimestrielle et de 7,2% en glissement annuel. En cumul sur les neuf premiers mois de l’année 2010, les importations sont évaluées à 1681,6 milliards, soit une augmentation de 3,9%.

Ainsi, le troisième trimestre de 2010 a été marqué par une détérioration de 66 milliards du déficit

commercial (273,5 milliards), ramenant le déficit cumulé sur les neuf premiers mois de 2010 à 764,8 milliards, en baisse de 48 milliards par rapport à fin septembre 2009.

S’agissant des échanges intra-communautaires, les exportations du Sénégal vers les autres pays

de la CEDEAO sont évaluées 327,3 milliards à fin septembre 2010, en augmentation de 35% par rapport à la même période en 2009. Quant aux importations, elles sont estimées à 231,7 milliards, en hausse de 5% par rapport à la même période en 2009. Ainsi, vis-à-vis des partenaires de la CEDEAO, le Sénégal affiche un excédent commercial de 95,6 milliards à fin septembre de 2010, en amélioration de 73,5 milliards par rapport à la même période en 2009 (22,1 milliards).

2.2.1- Exportations de biens

Au troisième trimestre de 2010, les exportations de biens ont enregistré un recul de 4,8%, en variation trimestrielle, imputable notamment à la baisse des exportations de ciment hydraulique (-13,1%), de produits pétroliers (-4,7%), d’engrais minéraux et chimiques (-27,6%) et d’acide phosphorique (-63,2%). Toutefois, cette tendance baissière a été atténuée par la hausse des exportations de produits alimentaires (19%) et des autres produits (8,1%). La bonne tenue des exportations de produits alimentaires est attribuable aux produits halieutiques (8,5%) et arachidiers (113,5%). Les exportations de légumes frais ont, pour leur part, enregistré un recul de 98,2% en variation trimestrielle.

Par contre, en glissement annuel, les ventes à l’extérieur ont enregistré une hausse de 10,5%,

sous l’effet notamment des exportations de produits pétroliers (77,9%), de ciment hydraulique (62,3%) et de produits alimentaires (24,5%). Toutefois, cette hausse en glissement annuel a été amoindrie par les baisses enregistrées par les exportations d’engrais minéraux et chimiques (-51,9%) et d’acide phosphorique (-15,3%).

De même, en cumul sur les neuf premiers mois de 2010, les exportations de biens ont progressé

de 103,6 milliards (15,7%), en raison notamment du bon comportement des ventes à l’étranger de produits pétroliers (63,2%) et alimentaires (12,4%), de ciment hydraulique (43,3%) et d’acide phosphorique (29,8%). La bonne tenue des exportations de produits alimentaires est essentiellement imputable aux produits halieutiques et arachidiers dont les ventes à l’extérieur ont progressé respectivement de 5,5% et 40,6%. En revanche, les exportations d’engrais chimiques et minéraux et celles des autres produits se sont repliées respectivement de 34,1% et 5,9% en cumul sur les neuf mois de 2009.

Les exportations du Sénégal vers les autres pays de la CEDEAO sont estimées à 347,3 milliards, soit 43% de la valeur totale des exportations. Les principaux clients sont le Mali (56%), la Gambie (9%), la République de Guinée (9%) et la Côte d’Ivoire (6%).

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2.2.2- Importations de biens

Au troisième trimestre de 2010, les importations2 de biens ont enregistré une hausse de 11,3% en variation trimestrielle. Celle-ci est imputable notamment aux produits alimentaires (30%) et pétroliers (26,9%) ainsi qu’aux « véhicules, matériels de transport et pièces détachées » (5,7%). La hausse des importations de produits pétroliers est le fait de celles des huiles brutes de pétrole qui ont crû de 83,1%, consécutivement à l’augmentation de la demande intérieure et extérieure. Toutefois, les achats à l’extérieur des « autres produits pétroliers » et de « machines, appareils et moteurs » se sont repliés respectivement de 7,6% et 19,6% en variation trimestrielle.

En glissement annuel, les importations de biens ont également connu une progression de 7,2%,

attribuable aux produits pétroliers (30,3%), alimentaires (11,6%) et pharmaceutiques (1,6%) ainsi qu’aux véhicules, matériels de transport et pièces détachées (10,1%). Cependant, cette tendance haussière a été amortie par les importations de machines, appareils et moteurs et des autres produits qui se sont contractées respectivement de 1,4% et 8,6% en glissement annuel.

En cumul sur les neuf premiers mois de l’année 2010, les importations de biens ont progressé

de 3,9%, du fait notamment des achats à l’extérieur de produits pétroliers et de « véhicules, matériels de transport et pièces détachées » qui ont respectivement augmenté de 56,1% et 10% par rapport à la même période de 2009. Par contre, il a été enregistré un recul au niveau des importations de produits alimentaires (-2,9%) et pharmaceutiques (-1,9%) ainsi que de celles de « machines, appareils et moteurs » (-14%), comparativement à la même période de 2009.

Les importations en provenance des autres pays de la CEDEAO ont atteint 231,7 milliards, soit 14% des importations totales et proviennent essentiellement du Nigéria (81%), suivi de la côte d’ivoire (16%) et du Ghana (2%).

2 Elles sont évaluées en CAF (Coût-Fret-Assurance).

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2.3. FINANCES PUBLIQUES ET DETTE

La gestion budgétaire à fin septembre 2010 a été marquée par un niveau satisfaisant de recouvrement des recettes budgétaires et d’exécution prudente des dépenses publiques.

En effet, les recettes budgétaires ont progressé de 13,1% à fin septembre 2010 en s’établissant à 934,9 milliards contre 826,7 milliards un an auparavant. S’agissant des « dépenses totales et prêts nets », ils sont estimés à 1117,3 milliards en fin septembre 2010 contre 1063,2 milliards à la même période de l’année précédente, soit une hausse de 5,1%.

Au total, le solde global base ordonnancement (dons compris) est évalué en déficit de 96,4 milliards à fin septembre 2010 contre un déficit de 115,9 milliards à la même période de l’année précédente. Quant au solde budgétaire de base (hors PPTE et IADM), il dégage également un déficit estimé à 71,2 milliards.

.

2.3.1- Les Recettes budgétaires et dons

En cumul à fin septembre 2010, les recettes budgétaires sont évaluées à 934,9 milliards contre 826,7 milliards un an auparavant, soit une hausse de 108,2 milliards (+13,1%). Cette situation est le reflet de la bonne tenue aussi bien des recettes fiscales que de celles non fiscales.

Par rapport à l’objectif de la Loi de Finances Rectificative arrêté à 1269 milliards, le taux de recouvrement des recettes budgétaires s’établit à 73,7% à fin septembre 2010 avec des taux de 73,5% et 77,5% respectivement pour les recettes fiscales et celles non fiscales.

S’agissant des recettes fiscales, elles ont progressé de 90,5 milliards (+11,2%) pour se situer à 901,8 milliards à fin septembre 2010. Cette hausse est imputable à la bonne tenue des impôts directs, des taxes sur biens et services intérieures et des taxes liées au cordon douanier.

Concernant les impôts directs, ils sont évalués à 263,4 milliards en cumul sur les neuf premiers mois de 2010 contre 229,1 milliards un an auparavant, soit une progression de 15%. Cette situation reflète la performance de l’impôt sur les sociétés (25,1 milliards), de l’IRVM/IRCM (3,1 milliards) et de la CFCE (1,2 milliard) dans une moindre mesure. Quant à l’impôt sur le revenu, il a progressé, en glissement, de 4,6 milliards (3,5%), pour s’établir à 136,8 milliards.

Pour ce qui est des taxes sur biens et services intérieures, elles ont progressé de 30,9 milliards en passant de 246,6 milliards à fin septembre 2009 à 277,5 milliards à fin septembre en 2010. Cette hausse est favorisée principalement par la TVA intérieure hors pétrole qui a crû de 23,1 milliards, mais également de la taxe spécifique hors pétrole, de la TVA intérieure pétrole et des taxes sur les opérations bancaires qui ont progressé respectivement de 5,5 milliards, de 3,5 milliards et de 1,8 milliard.

S’agissant des taxes recouvrées au cordon douanier, elles sont chiffrées à 306 milliards à fin septembre 2010 contre 280 milliards à fin septembre 2009, soit une augmentation de 26 milliards (+9,3%). Cette hausse est imputable à la bonne tenue de la TVA à l’import hors pétrole et des droits de porte hors pétrole, en augmentation respectivement de 17,9 milliards et de 13,2 milliards. En revanche, la TVA à l’import sur le pétrole a enregistré une diminution de 5,2 milliards.

En ce qui concerne les recettes non fiscales, elles ont enregistré une augmentation de 17,7 milliards en glissement annuel pour atteindre 33,1 milliards, en liaison avec la forte progression des revenus du domaine et des dividendes et produits financiers qui ont augmenté respectivement de 7,6 milliards et 9,5 milliards.

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Les dons mobilisés sont estimés à 56,1 milliards, soit une baisse de 30,9 milliards, par rapport à la même période en 2009, imputable à la fois aux dons en capital ainsi qu’à ceux budgétaires. En effet, ces derniers sont chiffrés à 11,5 milliards (reçus essentiellement des Pays Bas) contre 26 milliards à la même période en 2009, soit un repli de 14,5 milliards. Quant aux dons en capital, ils sont estimés en baisse de 16,4 milliards, passant de 61 milliards en fin septembre 2009 à 44,6 milliards en fin septembre 2010.

2.3.2- Les Dépenses budgétaires

Les « dépenses totales et prêts nets » cumulés à fin septembre 2010 sont estimés à 1117,3 milliards contre 1063,2 milliards un an auparavant, soit une progression de 54,1 milliards (+5,1%), liée à la hausse des dépenses courantes et de celles en capital.

Les dépenses courantes sont globalement évaluées à 720,3 milliards à fin septembre 2010 contre 663,8 milliards un an auparavant, enregistrant ainsi une augmentation de 56,6 milliards (+8,5%). Cette progression traduit celle des dépenses de personnel, des charges de fonctionnement et des intérêts sur la dette publique.

En effet, les dépenses de fonctionnement, évaluées 384,9 milliards, ont enregistré une hausse de 18,4 milliards (5%) par rapport à fin septembre 2009. Pour ce qui est des charges de personnel, elles sont ressorties à 293,5 milliards en cumul à fin septembre 2010 contre 269,8 milliards un an auparavant, soit une hausse de 8,8%. Ainsi, le ratio « masse salariale rapportée aux recettes fiscales » s’est établi à 32,6%, soit en dessous du plafond communautaire de 35%.

Les charges sur la dette publique sont estimées à 41,8 milliards composés de 25 milliards au titre des intérêts sur la dette extérieure et de 16,8 milliards pour celle intérieure. Elles ont progressé en glissement annuel de 14,3 milliards, du fait de la hausse des intérêts sur la dette extérieure de 8,2 milliards, sous l’effet notamment des intérêts sur l’emprunt ‘’Eurobond’, mais également des intérêts sur la dette intérieure de 6,1 milliards.

Quant aux dépenses en capital, elles sont estimées globalement à 399,4 milliards à fin septembre 2010 contre 396,1 milliards à fin septembre 2009, soit une hausse de 3,3 milliards reflétant essentiellement la hausse des dépenses d’investissement financées sur ressources intérieures atténuée par la baisse de celles financées sur ressources extérieures. En effet, les dépenses en capital sur ressources intérieures sont passées de 238,5 milliards à fin septembre 2009 à 331,8 milliards à fin septembre 2010, soit une augmentation de 93,3 milliards (+39,1%). Ainsi, le ratio « dépenses d’investissement sur ressources internes rapportées aux recettes fiscales » ressort à 36,8%, soit au-dessus du plancher communautaire de 20%. En revanche, les dépenses en capital financées sur ressources extérieures, disponibles, sont pour leur part, évaluées à 67,5 milliards, contre 157 milliards en fin septembre 2009.

2.3.3- Le Financement

Le financement extérieur net est ressorti à 55,4 milliards à fin septembre 2010 contre 139,5 milliards un an auparavant, soit une diminution de 84,1 milliards, imputable aux tirages qui ont enregistré globalement une baisse de 104,8 milliards. L’amortissement au titre de la dette extérieure et les émissions nettes de bons du trésor et d’emprunts obligataires dans le marché financier sous régional se sont situés respectivement à 29 milliards et 17,8 milliards.

Pour ce qui est du financement intérieur net, il est évalué à 37,4 milliards, reflétant un désengagement net vis-à-vis du système bancaire de 11,3 milliards et un financement net non bancaire de 48,7 milliards.

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2.3.4- Dette Publique

L’encours de la dette publique extérieure à fin septembre 2010 est estimé à 1674,8 milliards contre 1644,6 milliards à fin juin 2010, soit une hausse de 30,2 milliards. En glissement annuel, celui-ci a crû de 390,3 milliards (30,4%). Concernant la dette publique intérieure, elle est évaluée à 328,2 milliards à fin septembre 2010. Globalement, la dette publique est évaluée à 2003 milliards à fin septembre 2010, soit 33,3% du PIB, en-dessous du seuil communautaire de 70% fixé dans le cadre de la surveillance multilatérale de l’UEMOA.

Les tirages sur ressources extérieures sont estimés à 80 milliards sur les neuf premiers mois de 2010 ; ils se décomposent en 29,7 milliards pour la trésorerie reçus de la Banque mondiale (22,4 milliards) et du Groupe BAD (7,3 milliards) et en 50,3 milliards pour les tirages sur prêts projets.

Le service de la dette publique extérieure s’est établi à 54 milliards à fin septembre 2010, représentant ainsi 5,8% des recettes budgétaires, soit en dessous du plafond de 20% retenu dans le cadre de l’analyse de la viabilité de la dette publique. Par rapport à la même période de l’année précédente le service de la dette publique extérieure a progressé de 8 milliards (17,4%).

S’agissant des nouveaux engagements, le Sénégal n’a signé qu’une seule convention de prêts avec ses partenaires financiers durant le troisième trimestre de 2010, notamment avec la Banque Mondiale dans le cadre du projet de gouvernance économique pour un montant de 3,8 milliards de F CFA. En cumul sur les neuf premiers mois de l’année 2010, dix (10) conventions sous formes de prêts ont été signées pour un montant de 139 milliards avec des partenaires multilatéraux et bilatéraux. Le seul prêt bilatéral, signé avec la France (AFD), est destiné à la construction de l’Autoroute Dakar-Diamniadio et les prêts multilatéraux à la réduction de la pauvreté, au développement des marchés agricoles et l’agro-business, au financement du projet hydroélectrique felou OMVS, au projet du millénaire sur l’eau et l’assainissement et aux infrastructures de transport.

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2.4. EVOLUTION DE LA SITUATION MONETAIRE

La situation monétaire, appréciée sur la base des estimations à fin septembre 2010 a fait ressortir par rapport au trimestre précédent un repli de 62,7 milliards de la position extérieure nette du Sénégal, une hausse de 148,4 milliards du crédit intérieur et un accroissement de 59 milliards de la masse monétaire.

2.4.1. Les avoirs extérieurs nets

Les avoirs extérieurs nets des institutions monétaires sont passés de 963,3 milliards en juin 2010 à 900,6 milliards en septembre 2010, soit un fléchissement de 62,7 milliards imputable à la Banque Centrale, la situation des banques de dépôts ayant connu une amélioration sur la période.

En effet, les avoirs extérieurs nets officiels se sont repliés de 76,1 milliards, passant de 745,3 milliards à 669,2 milliards au cours du troisième trimestre 2010, sous l'effet d'un dégonflement des avoirs extérieurs bruts de 96,5 milliards atténué par la baisse des engagements extérieurs de 20,4 milliards.

L'évolution des avoirs bruts de la Banque Centrale est consécutive essentiellement au repli de 93,3 milliards de la position créditrice au compte des disponibilités extérieures, en liaison avec le règlement de la facture pétrolière et alimentaire ainsi que le remboursement de la dette publique. La baisse des engagements est pour sa part liée au repli de 6,6 Milliards des allocations de DTS, de 5,9 milliards des crédits du FMI et de 6,4 milliards des instances de transfert.

Les avoirs extérieurs nets des banques primaires ont, pour leur part, augmenté de 13,4 milliards, passant de 218 milliards en juin 2010 à 231,4 milliards en septembre 2010. Cette évolution découle essentiellement d'une baisse de 38,1 milliards des engagements extérieurs partiellement compensée par celle des avoirs bruts (-24,7 milliards).

En glissement annuel, les avoirs extérieurs nets des institutions monétaires ont enregistré une hausse de 158,2 milliards attribuable à la fois à la Banque Centrale (40,5 milliards) et aux autres institutions de dépôts (117,7 milliards).

Tableau : Evolution de la Situation Monétaire

MARS. JUIN.

MARS. JUIN. sept.2010

2009 2009

2010 Prov. 2010 Estim.

- AVOIRS EXTERIEURS NETS 703,0 787,9 910,9 963,5 900,6

. BCEAO 576,5 690,2

737,4 745,3 669,2

. BANQUES 126,5 97,7

173,5 218,0 231,4

- CREDIT INTERIEUR 1542,9 1570,9 1652,3 1601,1 1749,5

. POSITION NETTE DU GOUVERNEMENT 131,2 95,8

146,4 62,47 155,0

. CREDITS A L'ECONOMIE 1411,6 1475,1

1505,9 1538,7 1594,5

* CAMPAGNE 20,4 19,9

20,3 21,4 5,7

* ORDINAIRES 1391,2 1455,2

1485,7 1517,3 1588,8

ACTIF = PASSIF 2245,9 2358,8

2563,2 2564,4 2650,1

- MASSE MONETAIRE 2019,3 2109,2 2299,9 2337,3 2396,3

. CIRCULATION FIDUCIAIRE 480,1 463,3

497,6 525,1 499,9

. DEPOTS EN C.C.P. 14,2 13,5

6,1 6,1 1896,4

. DEPOTS EN BANQUES 1524,9 1632,4

1796,2 1806,1

- AUTRES ELEMENTS NETS 226,6 249,7 263,3 227,1 253,8

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2.4.2- Le Crédit Intérieur

Le crédit intérieur est ressorti à 1.749,5 milliards en septembre 2010, contre 1.601,1 milliards en juin 2010, soit un accroissement de 148,4 milliards imputable aussi bien à la Position Nette du Gouvernement (PNG) qu'aux crédits au secteur privé.

La Position Nette du Gouvernement s’est détériorée de 92,6 milliards au cours du troisième trimestre de l'année 2010, passant de 62,4 milliards en juin 2010 à 155,0 milliards en septembre 2010. Cette évolution fait suite à une baisse de 81,9 milliards des créances de l'Etat vis-à-vis des institutions de dépôts conjuguée à l'augmentation de 10,7 milliards de ses engagements.

Le repli des avoirs bancaires de l’Etat est perceptible à travers le dégonflement de ses dépôts dans les livres de la Banque Centrale (-47,7 milliards) et des autres institutions de dépôts (-34,3 Milliards). Pour leur part, les engagements de l'Etat ont connu une hausse de 10,6 milliards. Cette évolution est essentiellement due à la hausse des concours bancaires consentis à l'Etat, atténuée par les remboursements de bons du Trésor de 6,5 milliards et du découvert statutaire consolidé de 2 milliards.

L’encours des crédits au secteur privé s’est établi à 1594,5 milliards à fin septembre 2010, se renforçant de 55,8 milliards, soit 3,6%, par rapport à fin juin 2010. Cette situation s’explique principalement par la consolidation de 71,5 milliards ou 4,7% des crédits ordinaires qui se situent à 1588,8 milliards à fin septembre 2010. Quant aux crédits de campagne, ils ont baissé de 15,7 milliards, en rythme trimestriel, pour se situer à 5,7 milliards à fin septembre 2010.

2.4.3- La Masse Monétaire

La masse monétaire est ressortie à 2.396,3 Mds en septembre 2010, contre 2.337,3 Mds en juin 2010. Cette augmentation de 59 milliards de la liquidité globale de l'économie est plus perceptible à travers les dépôts, la circulation fiduciaire ayant fléchi sur la période. En effet, les dépôts privés, constitués dans les autres institutions de dépôts, sont passés de 1.812,2 milliards en juin 2010 à 1.896,4 Mds en septembre 2010, soit un accroissement de 4,6%.

La circulation fiduciaire, pour sa part, s'est repliée de 4,8%, s'établissant à 499,9 Mds en septembre 2010, contre 525,1 Mds en juin 2010.

Au total, l’évolution de la situation monétaire au cours du troisième trimestre 2010 a été marquée par un repli de 6,5 % des avoirs extérieurs nets, une détérioration de la PNG de 92,6 milliards, une hausse de 3,6 % des crédits à l'économie et un accroissement de la masse monétaire de 2,5%.

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2.5. III - PERFORMANCES AU TITRE DES CONVERGENCE MACROECONOMIQUE

3.1- Critères de premiers rang

1. Le solde budgétaire global (dons non compris) est évalué en déficit de 152,5 milliards à fin

septembre 2010 contre un déficit de 202,9 milliards un an auparavant, soit une amélioration de

50,4 milliards. Il se situe à -2,4% du PIB (RSBHD/PIB nominal) ≤ 4%.

2. Le taux d’inflation est ressorti en septembre 2010 à 3,5% par rapport au mois de septembre

2009, soit en-deçà du seuil de 5% fixé dans le cadre de la surveillance multilatérale de la

CEDEAO.

3. Aucun financement n’a été contracté auprès de la Banque Centrale au cours des neufs premiers

mois de l’année 2010, (FBCDB/RFn-1 ≤ 10%) ;

4. Les réserves de change sont estimées à 4,9 mois d’importations, inférieur au seuil retenu

(RCEMI) ≥ 6 ;

5. Le critère relatif à la non-accumulation des arriérés de paiement intérieur sur la période de la

gestion courante est respecté à fin septembre 2010. De même aucun arriéré de paiement extérieur

n’a été enregistré au troisième trimestre de 2010.

3.2- Critères de second rang

6. La pression fiscale devrait s’établir à 19,3% à fin septembre 2010, soit en-dessous du seuil

communautaire de 20%.

7. Le ratio masse salariale sur recettes fiscales s’est établi à 32,6% à fin septembre 2010, soit

en dessous du plafond communautaire de 35%.

8. Le ratio investissements publics financés sur ressources internes / recettes fiscales est

ressorti à 36,8% à fin septembre 2010, soit au-dessus de l’objectif (RIFRISRF) ≥ 20%,

retenu dans le cadre de la surveillance multilatérale de la CEDEAO.

9. Le Taux de Change Effectif Réel (au certain) a crû de 5,2% sur les neuf premiers mois de

2010, stable sur la période, donc respecté.

10. Le Taux d’escompte Réel est évalué en septembre 2010 à 5,21% et le taux de prise en

pension réel à 3,21%, (TIR positif).

Au total, huit (08) critères de convergence sur (10) sont respectés au terme des neuf premiers

mois de 2010.

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2.6. IV - HARMONISATION DES POLITIQUES ET ARRANGEMENTS INSTITUTIONNELS

4.1- Protocoles et conventions de la CEDEAO non encore ratifiées par le Sénégal

Le Sénégal figure parmi les premiers Etats membres de la CEDEAO, en termes de ratification de Protocoles et Conventions. En effet, le pays a ratifié quarante-trois (43) Protocoles et Conventions sur un nombre total de cinquante-trois (53) signés à la date du 31 mars 2010; ce qui le place au premier rang, en compagnie du Ghana et du Togo. Il convient de noter que sur les dix (10) textes non-ratifiés par le Sénégal :

- sept (07) constituent des amendements à des textes ratifiés ; - trois (03) constituent de nouvelles normes, dont un (01) est devenu caduc (Protocole

A/P2/01/03, relatif à l’Application des Procédures de Compensation des Pertes de Recettes Subies par les Etats Membres de la CEDEAO du fait de la Libéralisation des Echanges).

Pour les nouvelles normes, il s’agit du Protocole sur la lutte contre la Corruption et de celui relatif à la création de l’Office de Renseignement et d’Investigation en matière criminelle des Etats membres de la CEDEAO.

De plus, sur ces dix (10), deux (02) sont pleinement entrés en vigueur, cinq (05) provisoirement et trois (03) non encore en vigueur.

PROTOCOLES ET CONVENTIONS DE LA CEDEAO NON ENCORE RATIFIES PAR LE SENEGAL

01.

Protocole A/P1/12/ portant amendement des Articles 12 et 13 du Protocole relatif au Mécanisme de Prévention, de Gestion et de Règlement des Conflits, de Maintien de la Paix et de la Sécurité

02.

Protocole A/P3/12/01 sur la lutte contre la Corruption.

03. Protocole additionnel A/SP.2/12/01 portant amendement du Protocole, portant création d’une Carte Brune CEDEAO relative à l’Assurance responsabilité civile automobile aux Tiers.

04. Protocole A/P.2/01/03 relatif à l’Application des Procédures de Compensation des Pertes de Recettes Subies par les Etats Membre de la CEDEAO du fait de la Libéralisation des Echanges.

05.

Protocole additionnel A/SP.1/01/05 portant amendement du Préambule, des articles 1er, 2, 9, 22 et 30 du Protocole A/P1/7/91 relatif à la Cour de Justice de la Communauté, ainsi que de l’article 4 paragraphe 1 de la version anglaise dudit Protocole, signé à Accra le 19 janvier 2005.

06.

Protocole A/P.1/01/06 relative Protocole relatif à la création de l’Office de renseignements et d’investigations en matière criminelle de la communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO).

07. Protocole Additionnel A/SP.1/01/06 portant amendement des articles VI-C, VI-L, IX-8, X 1-2, et XII du protocole A/P2/7/87 relatif à la création de l’Organisation Ouest africaine de la Santé.

08.

Protocole Additionnel A/SP.1/06/06 portant amendement du Traité Révisé de la CEDEAO

09.

Protocole Additionnel A/SP.2/06/06 portant amendement de l’article 3, paragraphes 1, 2 et 4, de l’article 4, paragraphes 1, 3 et 7 et de l’article 7, paragraphe 3 du Protocole relatif à la Cour de Justice de la Communauté

10.

Protocole Additionnel A/SP.3/06/06 portant amendement du Protocole A/P2/8/94 relatif au Parlement de la Communauté

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4.2- Libre circulation des marchandises

Le Sénégal a mis en œuvre le Schéma de Libéralisation des Echanges de la CEDEAO depuis le 1er janvier 2004. A cet égard, tous les textes communautaires en la matière sont effectivement appliqués. Il s’agit, notamment du :

Protocole n°A/P1/1/03 du 31 janvier 2003 relatif à la définition de la notion de produits originaire des Etats membres de la CEDEAO ;

Règlement n°C/REG.3/4/2002 du 23 avril 2002 relatif à la procédure d’agrément des produits originaires au Schéma de Libéralisation des Echanges de la CEDEAO ;

Règlement n°C/REG.4/4/02 du 23 avril 2002 relatif à l’adoption d’un certificat d’origine des produits originaires de la CEDEAO ;

Règlement n°C/REG.5/4/02 du 23 avril 2002 relatif à la détermination des éléments constitutifs du prix de revient ex-usine d’un produit et de la valeur ajoutée.

Les produits du crû, de l’artisanat traditionnel ainsi que les produits industriels originaires des

pays membres de la CEDEAO et agréés, bénéficient, lors de leur importation au Sénégal, de la franchise totale des droits et taxes d'entrée applicables aux produits de l'espèce importés des pays tiers, sans restrictions quantitatives.

La franchise des droits et taxes d’entrée concerne les droits inscrits au Tarif extérieur commun

(TEC) de l’UEMOA (Droit de douane, Redevance statistique, Prélèvement communautaire de solidarité) et du Prélèvement communautaire CEDEAO, à l’exclusion des taxes intérieures spécifiques ou ad valorem (Taxe sur la valeur ajoutée et droits d’accises) frappant les produits identiques ou similaires, fabriqués localement ou importés.

Les produits relevant de l’agriculture et de l’élevage, ainsi que les articles faits à la main, avec

ou sans l’aide d’outils, d’instruments ou de dispositifs actionnés directement par le fabricant, sont dispensés de la présentation du certificat d’origine lors de leur dédouanement au Sénégal.

Toutefois, pour faciliter davantage la libre circulation des marchandises dans la zone CEDEAO,

il convient de trouver des solutions aux entraves qui persistent encore dans certains Etats membres et qui pénalisent nos exportations. En effet, il est constaté des prohibitions sur des produits originaires et agréés ou l’application systématique du droit de douane sur des produits originaires du Sénégal.

Le non respect des dispositions relatives au règlement des litiges entre les Etats dans le cadre des échanges intra-communautaires, est également source d’entrave dans la mesure où dans certains Etats membres, en cas de doute sur l’origine des produits, les exportateurs sénégalais n’ont pas la possibilité de constituer une caution comme stipulé par les dispositions du Protocole N°A/P1/1/03 du 31 janvier 2003; le droit commun étant systématiquement appliqué.

L’absence de possibilité d’agrément au Schéma de Libéralisation de la CEDEAO des produits obtenus en régimes suspensifs constitue également un frein aux échanges intracommunautaires. Ces produits, n’étant pas agréés, sont soumis au droit commun et par conséquent moins compétitifs dans leur marché traditionnel d’exportation constitué des pays de la CEDEAO. Le maintien en l’état des dispositions de l’article 7 du Protocole n°A/P1/1/03 du 31 janvier 2003, affecte considérablement les entreprises travaillant sous régimes douaniers économiques ou suspensifs des droits et taxes.

Concernant la fiscalité intérieure, la réflexion pour l'application de la Directive, portant harmonisation de la TVA et des droits d'accises est en cours et est en cohérence avec celle appliquée au niveau de l'UEMOA pour ces mêmes taxes indirectes.

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V- PERSPECTIVES

En 2011, à la faveur du redressement de l’économie mondiale dans un contexte de stabilité du marché des matières premières et des produits de base, la croissance économique mondiale est attendue en 2011 à 4,3%. Elle devrait être tirée principalement par les pays émergents et ceux en développement. En Afrique Subsaharienne, la croissance devrait se revigorer en passant de 5% en 2010 à 5,9% en 2011. Les tensions inflationnistes devraient rester modérées dans les pays avancés. Dans les pays émergents et les pays en développement, l'inflation fléchirait pour s'établir à 5% en 2011.

Au plan interne, l’année 2011 sera marquée par le début de la mise en œuvre du Document de Politique Economique et Sociale de 3ème génération et du Programme Economique et Financier avec le FMI appuyé par l’ISPE (2010-2013. Le taux de croissance du PIB réel est projeté à 4,4% en 2011 contre 4% en 2010. Il devrait être porté par le dynamisme des secteurs primaire et secondaire, ainsi que par la poursuite du redressement du secteur tertiaire.

Dans le secteur primaire, la croissance devrait ressortir à 3,9% contre 3,6% en 2010, sous l’impulsion principalement du sous-secteur agricole qui est attendu en hausse de 4,5%, avec l’hypothèse d’une bonne saison hivernale, d’une situation phytosanitaire maîtrisée mais également de la poursuite de la mise en œuvre de la Grande Offensive pour la Nourriture et l’Abondance (GOANA). A moyen terme, l’activité devrait tirer avantage de la Stratégie de Croissance Accélérée et des projets en cours, entres autres, le Projet de Gestion Durable des Ressources Halieutiques et le Projet Régional de pêche en Afrique de l’Ouest (PRAO-Sénégal).

Le secteur secondaire devrait rester dynamique, avec une croissance projetée à 5,7%, sous l’hypothèse du redressement des huileries, du raffinage de pétrole, et de la bonne tenue des activités extractives, de la fabrication de produits chimiques, des BTP et de l’Energie. L’inflation, mesurée par le déflateur du PIB, est projetée à 2,1% contre une estimation de 1,4% en 2010, sous l’hypothèse d’une augmentation modérée des cours du baril de pétrole (projeté à 83 dollars contre 80 dollars en 2010, soit une hausse de 3,8%), des matières premières et des produits de base mais également de la bonne campagne agricole.

La gestion budgétaire en 2011 devrait se dérouler dans un environnement macroéconomique favorable, avec la consolidation de la croissance observée en 2010. La stratégie de mobilisation des recettes sera articulée autour des grands axes suivants : l’élargissement de l’assiette, la mise en œuvre du plan d’actions sur les dépenses fiscales et la réforme foncière. Les recettes budgétaires sont projetées à 1.345,7 milliards, soit une hausse de 76,7 milliards (6%) tandis que les dépenses totales et prêts nets sont évalués à 1.763,8 milliards, soit en progression de 63,6 milliards (3,7%).

Au total, le solde global (base ordonnancement) devrait dégager un déficit de 280,9 milliards (4,2% du PIB) contre 274,8 milliards en 2010 (4,3% du PIB), soit une amélioration de 0,1 point de pourcentage. Quant au solde de base (hors PPTE et IADM), il est projeté en déficit de 73,5 milliards (1,1% du PIB) contre 104 milliards (1,6% du PIB) en 2010.

L’encours de la dette publique totale est projeté à 2478,5 milliards en 2011 (36,6% du PIB) contre 2208,5 milliards à fin 2010 (34,8% du PIB), soit une hausse de 1,8 point. L’encours de la dette extérieure représenterait 29,2% du PIB et celui de la dette intérieure 7,5% du PIB. Le service de la dette publique extérieure représenterait 8,9% des recettes budgétaires et 7,6% des exportations de biens et services contre des plafonds respectifs de 30% et 20% retenus dans le cadre de l’analyse de viabilité de la dette publique.

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ANNEXE 1 : Tableau 1 : Evolution des Indicateurs macroéconomiques

Agrégats macroéconomiques 2008 2 009 2 010 Fin Sept.

2010

Taux de croissance réel 3,2% 2,2% 4,0% 4,0%

Déflateur du PIB (%) 6,6% -0,9% 1,4% 1,4%

Indice des prix à la consommation (moyenne) 5,8% -0,9% 2,0% 0,6%

Indice des prix à la consommation (fin de période) 4,3 -2,2 2,2 3,5

TCER (en %) 3,6% -0,9% 5,2% 5,2%

PIB au prix du marche (en milliards FCFA) 5950,2 6023,2 6349,6 6349,6

PIB par tête (en milliers de FCFA) 509,5 501,2 502,2 502,2

Taux de FBCF 27,1% 23,7% 23,9% 23,9%

Taux d'épargne intérieure 6,2% 7,2% 8,7% 8,7%

publique 3,6% 2,8% 5,2% 5,2%

privée 2,6% 4,4% 3,4% 3,4%

Taux d'épargne nationale 18,5% 19,5% 20,5% 20,5%

Secteur Extérieur

Exports, f.o.b. (milliards CFA francs) 988 893 981 763

Imports, f.o.b. (milliards CFA francs) -2510 -2053 -2178 -1682

TRANSACTIONS COURANTES -843,7 -461,0 -487,8 -487,8

SOLDE GLOBAL -88,4 96,3 0,0 0,0

Solde extérieur courant hors don (CCHD) -876,2 -501,4 -528,6 -528,6

Solde extérieur courant hors dons/PIB nominal (CCHD/PIB) -14,7 -8,3 -8,3 -8,3

Secteur Monétaire

Avoirs Extérieurs Nets 762,3 858,6 858,6 909,5

Crédit Intérieur 1467,2 1603,7 1801,6 1972,2

Crédits à l‘Etat (net) 32,7 115,3 243,6 353,2

Credit to the economy (percentage growth) 1434,5 1488,4 1558,0 1619,0

Broad money (M2) 1,7 0,0 10,6 10,8

Velocity (GDP/M2; end of period) 3,0 0,0 2,7 2,6

Interest rates (end of period; in percent) 0,0 0,0 0,0 0,0

Opérations Financière de l’Etat

1.1 Recettes budgétaires 1122 1269 1346 935

Recettes fiscales 1085 1226 1284 902

1.2 Dons 183 162 145 56

Dépenses Totales et Prêts Nets 1579 1608 1706 1117

dépense en Capitale sur ressources intérieures 369,3 439,5 444,992 331,8

Traitements et salaires 364,35 396,65 416,15 293,54

Solde Global de l'Administration Centrale -303,3 -274,8 -280,9 -149,5

Solde Global de l'Adm. Centrale et des entités non fin. du secteur public -293,9 -274,8 -280,9 -114,8

Dons non compris -476,7 -436,8 -426,1 -152,5

Balance primaire -248,5 -216,5 -206,0 -115,9

Solde de base -242,5 -163,5 -121,3 -114,8

Solde de base hors PPTE & IADM et CTRS -173,4 -103,5 -73,5 -71,2

5. Excédent ou déficit (-) -293,9 -274,8 -280,9 -114,8

Dons non compris -476,7 -436,8 -426,1 -152,5

Dette Publique

Encours de la Dette publique Extérieure 1172 1624 1789 1675

Encours de la Dette Publique Intérieure 260 339 419 328

Encours dette publique total / PIB 24% 33% 35% 32%

Encours dette extérieure / PIB 20% 27% 28% 26%

Encours dette intérieure / PIB 4% 6% 7% 5%

Service de la dette extérieure / recettes budgétaires 6% 6% 7% 6%

Service de la dette extérieure / exportations biens et services 4% 5% 6% 7%

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Tableau 2 : Evolution des Critères de Convergence CEDEAO

2008 2 009 Estim.2 010 Sept.2010

2.1 - Critères de 1er rang :

1- Ratio du solde budgétaire global (hors dons) sur PIB nominal (RSBHD/PIB) ≤ 4% -8,0% -7,3% -6,7% -2,4%

2- Taux d’inflation, en fin de période TI ≤ à 5%; 4,3 -2,2 2,2 3,5

3- Financement du déficit budgétaire par la BCEAO des recettes fiscales de l’année antérieure (FBCDB/RFn-1 ) ≤ 10%

4- Réserves de change en mois d’importations (RCEMI) ≥ 6 3,6 5,0 4,7 4,9

5- Non accumulation d’arriérés intérieurs (AI) et élimination de tous les anciens arriérés 0 0 0 0

2.2 - Critères de second rang

6- Pression fiscale ration recettes fiscales sur PIB (TPF) ≥ 20% 18,3% 18,0% 19,3% 19,3%

7- Ratio masse salariale /recettes fiscales (RMSRF) ≤ 35%. 33,6% 32,3% 32,4% 32,6%

8- Ratio investissements publics financés sur ressources internes / recettes fiscales (RIFRISRF) ≥ 20%. 34,0% 35,8% 34,7% 36,8%

9- Stabilité du Taux de Change Effectif Réel (TCER). 3,6% -0,9% 5,2% 5,2%

10- Taux d’escompte Réel 6,2 6,3 6,2 6,2

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ANNEXES 2 : SECTEUR EXTERIEUR Tableau 1 : Importations du Sénégal des autres pays de la CEDEAO (en millions de FCFA)

TRIM3 2009 TRIM1 2010 TRIM2 2010 TRIM3 2010 9 MOIS 2009 9 MOIS 2010 Variation en %

Val CAF Val CAF Val CAF Val CAF Val CAF Val CAF 2010/2009

MILS FCFA MILS FCFA MILS FCFA MILS FCFA MILS FCFA MILS FCFA TRIM 9mois

MALI 17 5 32 79 140 116 353% -17%

BURKINA FASSO 0,4 15,5 56,3 3,5 10,1 75,4 781% 647%

NIGER 2,0 0,0 0,8 9,7 2,0 10,5 397% 436%

ILES DU CAP VERT 160,8 0,0 14,7 1,6 161,5 16,3 -99% -90%

GAMBIE 4,1 15,1 0,0 81,1 37,6 96,2 1895% 156%

GUINEE BISSAO 0,0 9,6 4,4 7,5 369,3 21,6 -94% GUINEE REPUBLIQUE 295 699 145 149 1014 993 -49% -2%

SIERRA LEONE 8,2 0,0 0,0 9,5 311,5 9,5 16% -97%

LIBERIA 0,0 0,0 0,0 0,0 1,0 0,0 -100%

COTE D'IVOIRE 17368 13540 7920 15453 46988 36913 -11% -21%

GHANA 1583 1813 1480 1719 5053 5012 9% -1%

TOGO 1268 378 723 250 4261 1350 -80% -68%

BENIN 137 247 91 6 1593 344 -96% -78%

NIGERIA 70592 42867 51253 92672 161111 186792 31% 16%

TOTAL CEDEAO 91435 59589 61720 110440 221053 231749 21% 5%

TOTAL 1618500 1681641

4%

Source : ANSD

Tableau 2 : Exportations du Sénégal vers les autres pays de la CEDEAO (en millions de FCFA)

TRIM3 2009 TRIM1 2010 TRIM2 2010 TRIM3 2010 9 MOIS 2009 9 MOIS 2010 Variation en %

Val CAF Val CAF Val CAF Val CAF Val CAF Val CAF

2010/2009

MILS FCFA MILS FCFA MILS FCFA MILS FCFA MILS FCFA MILS FCFA TRIM 9mois

MALI 33291 52756 67481 62373 123146 182610 87% 48%

BURKINA FASO 2119 3712 1805 3680 7737 9196 74% 19%

NIGER 1335 2176 738 634 3427 3548 -53% 4%

ILES DU CAP VERT 539 542 434 1720 1326 2696 219% 103%

GAMBIE 5300 10533 8841 10250 23570 29625 93% 26%

GUINEE BISSAU 5618 5579 6461 5039 16540 17079 -10% 3% GUINEE REPUBLIQUE 5777 8356 11516 8889 21195 28761 54% 36%

SIERRA LEONE 1117 1868 1618 1794 2417 5280 61% 118%

LIBERIA 379 3542 2080 3854 3308 9476 186%

COTE D'IVOIRE 6518 7017 6219 6373 21221 19610 -2% -8%

GHANA 1380 2123 695 666 3254 3484 -52% 7%

TOGO 2086 1802 2505 2009 6415 6316 -4% -2%

BENIN 1430 1753 4622 1483 3797 7857 4% 107%

NIGERIA 1476 778 366 663 5765 1807 -55% -69%

TOTAL CEDEAO 68365 102538 115380 109425 243119 327343 60% 35%

TOTAL 659473 763091 16%

Source : ANSD

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ANNEXE 3 : FINANCES PUBLIQUES Tableau : TOFE pour CNC T3 - SEPT 2010

06/12/10

( en milliards F CFA ) Estimation

sept 09 sept. 10 ecart Mds gliss. en %

1. RECETTES ET DONS 913,7 991,0 77,3 8,5%

1.1 Recettes 826,7 934,9 108,2 13,1%

111 -Recettes fiscales 811,3 901,8 90,5 11,2% 112 -Recettes non fiscales 15,4 33,1 17,7 114,9%

1.2 Dons 87,0 56,1 -30,9 -35,5%

121 -Budgétaires 26,0 11,5 -14,5 -55,8% 122 - En Capital 61,0 44,6 -16,4 -26,9%

2. DEPENSES TOTALES ET PRETS NETS 1063,2 1117,3 54,1 5,1%

2.1 Dépenses courantes 663,8 720,3 56,5 8,5%

211 - Traitements et salaires 269,8 293,5 23,7 8,8% 32,6%

212 - Intérêts sur la dette publique 27,5 41,8 14,3 52,1% 2121 Exterieure 16,8 25,0 8,2 48,8% 2122 Interieure 10,7 16,8 6,1 57,4%

213 - Autres dép. courantes 366,5 384,9 18,4 5,0%

dont Dépenses courantes PPTE prog 8,5 10,0

2.2. Dépenses en capital 396,1 399,4 3,3 0,8%

221-financées/ress. Intérieures 238,5 331,8 93,3 39,1% dont PPTE & IADM 20,7 33,7 36,8%

hors PPTE & IADM 217,8 298,2

222-financées/ress. Extérieures 157,6 67,5 -90,1 -57,1%

2.3.Prêts Nets 3,3 -2,4 -5,7 -172,7%

231-Prêts rétrocédés 5,5 0,0 -5,5 -100,0% 232-Remboursement dette rétrocédée -2,2 -2,4 -0,2 9,1%

Solde Administration centrale -149,5 -126,3 23,2 -15,5% Solde global des entites non financières du secteur public 33,6 29,9 -3,7 -11,0%

Recettes 218,8 Dépenses 188,9

Solde global base ordonn dons compris (Adm centrale et entites non financieres) -115,9 -96,4 19,5 -16,9%

Solde Dons non compris -202,9 -152,5 50,4 -24,9%

Solde de base (y compris PPTE et IADM) -73,4 -114,8 -41,4 56,4% Solde de base ( hors PPTE, IADM et CTRS) -44,2 -71,2 -27,0 61,0% Solde de base ( hors PPTE, IADM et CTRS, et dons budgétaires) -18,2 -59,7

évol. sept (10/09)

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Rapport 3ème trimestre 2010 sur la Surveillance Multilatérale/ CEDEAO CNC_PCD DPEE/MEF 24

Tableau : Evolution des recettes budgétaires à fin Septembre 2010

Pour CNC --- T3 2010

Réal. Prov. Cumul fin sept.

2010 Ecart (Mds) en %

1- IMPOTS DIRECTS 229,1 263,4 34,3 15,0% impots sur les sociétés 70,8 95,9 25,1 35,5% impots sur le revenu 132,2 136,8 4,6 3,5% IRVM / IRCM 17,3 20,4 3,1 17,9% Taxe sur la plus value immobilière 1,3 1,6 0,3 23,1% CFCE 7,5 8,7 1,2 16,1%

2- IMPOTS INDIRECTS (hors Fsipp) 526,6 583,5 56,9 10,8% 2.1 TAXES SUR BIENS ET SERVICES (yc.TVA porte) 409,8 453,4 43,6 10,6%

Taxes sur biens et services intérieurs 246,6 277,5 30,9 12,5% TVA intérieure hors pétrole 140,5 163,6 23,1 16,4% TVA intérieure pétrole 11,8 15,3 3,5 29,7% Taxe sur les opérat. Bancaires (TOB) 21,2 23,0 1,8 8,5% Taxe sur la Consommation Hors pétrole 13,5 19,0 5,5 40,7%

dont RUTEL 3,3 -3,3 -100,0% Taxe spécifique pétrole 51,8 47,7 -4,1 -7,9% Taxe sur les véhicules 4,6 5,4 0,8 17,4% Taxe sur les contrats d'assurance 3,2 3,5 0,3 9,4%

pm : TOTAL DGD Douanes 280,0 306,0 26,0 9,3%

TVA à l'import 163,2 175,9 12,7 7,8% Tva import hors pétrole 121,9 139,8 17,9 14,7% Tva import pétrole 41,3 36,1 -5,2 -12,6%

2.2 DROIT DE PORTE 116,8 130,1 13,3 11,4% Droit de porte hors pétrole 107,5 120,7 13,2 12,3% Droit de porte pétrole 9,3 9,4 0,1 1,0%

3- DROITS ENREGIST. ET TIMBRE 32,8 36,6 3,8 11,6% Droits enregistrements 23,6 26,6 3,0 12,7% Droits de timbre 9,2 10 0,8 8,7%

4- FSIPP (marge soutien + import) 22,8 18,3 -4,4 -19,4%

RECETTES FISCALES 811,3 901,8 ### 90,6 11,2% Revenus du domaine 3,8 11,4 7,6 200,0% Dividendes et produits financiers 9,9 19,4 9,5 96,0% Autres recettes non fiscales 1,7 2,3 0,6 35,3%

RECETTES NON FISCALES 15,4 33,1 33,1 17,7 114,9%

TOTAL RECETTES 826,7 934,9 ### 108,3 13,1%

Cumul fin Sept. 2009

Evolution à fin Sept.

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Tableau : Tofe pour CNC T3 - SEPT 2010 60/12/09

( en milliards F CFA ) Estimation

Sept 09 Sept. 10 ecart Mds gliss. en %

1. RECETTES ET DONS 913,7 991,0 77,3 8,5%

1.1 Recettes 826,7 934,9 108,2 13,1%

111 -Recettes fiscales 811,3 901,8 90,5 11,2% 112 -Recettes non fiscales 15,4 33,1 17,7 114,9%

1.2 Dons 87,0 56,1 -30,9 -35,5%

121 -Budgétaires 26,0 11,5 -14,5 -55,8% 122 - En Capital 61,0 44,6 -16,4 -26,9%

2. DEPENSES TOTALES ET PRETS NETS 1063,2 1117,3 54,1 5,1%

2.1 Dépenses courantes 663,8 720,3 56,5 8,5%

211 - Traitements et salaires 269,8 293,5 23,7 8,8% 32,6%

212 - Intérêts sur la dette publique 27,5 41,8 14,3 52,1% 2121 Exterieure 16,8 25,0 8,2 48,8% 2122 Interieure 10,7 16,8 6,1 57,4%

213 - Autres dép. courantes 366,5 384,9 18,4 5,0%

dont Dépenses courantes PPTE prog 8,5 10,0

2.2. Dépenses en capital 396,1 399,4 3,3 0,8%

221-financées/ress. Intérieures 238,5 331,8 93,3 39,1% dont PPTE & IADM 20,7 33,7 36,8%

hors PPTE & IADM 217,8 298,2

222-financées/ress. Extérieures 157,6 67,5 -90,1 -57,1%

2.3.Prêts Nets 3,3 -2,4 -5,7 -172,7%

231-Prêts rétrocédés 5,5 0,0 -5,5 -100,0% 232-Remboursement dette rétrocédée -2,2 -2,4 -0,2 9,1%

Solde Administration centrale -149,5 -126,3 23,2 -15,5% Solde global des entites non financières du secteur public 33,6 29,9 -3,7 -11,0%

Recettes 218,8 Dépenses 188,9

Solde global base ordonn dons compris (Adm centrale et entites non financieres) -115,9 -96,4 19,5 -16,9%

Solde Dons non compris -202,9 -152,5 50,4 -24,9%

Solde de base (y compris PPTE et IADM) -73,4 -114,8 -41,4 56,4% Solde de base ( hors PPTE, IADM et CTRS) -44,2 -71,2 -27,0 61,0% Solde de base ( hors PPTE, IADM et CTRS, et dons budgétaires) -18,2 -59,7

évol. sept (10/09)

Page 27: Comité National de Coordination de Politique Economique ...Dalasi, le franc CFA sest bonifié respectivement de 15%, 1% et 2%. Par contre, il a perdu du terrain face au cedi et au

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ANNEXE 4 : SITUATION MONETAIRE INTEGREE

Tableau : SITUATION DES INSTITUTIONS MONETAIRES

MARS JUIN MARS JUIN SEPTEMBRE

2009 2009 2010 2010 2010

Prov. Estim. Estim.

- AVOIRS EXTERIEURS NETS 703,0 787,9 910,9 963,3 900,6

. BCEAO 576,5 690,2 737,4 745,3 669,2

. BANQUES 126,5 97,7 173,5 218,0 231,4

- CREDIT INTERIEUR 1542,9 1570,9 1652,3 1601,1 1749,5

. POSITION NETTE DU GOUVERNEMENT 131,2 95,8 146,4 62,4 155,0

. CREDITS A L'ECONOMIE 1411,6 1475,1 1505,9 1538,7 1594,5

* CAMPAGNE 20,4 19,9 20,3 21,4 5,7

* ORDINAIRES 1391,2 1455,2 1485,7 1517,3 1588,8

ACTIF = PASSIF 2245,9 2358,8 2563,2 2564,4 2650,1

- MASSE MONETAIRE 2019,3 2109,2 2299,9 2337,3 2396,3

. CIRCULATION FIDUCIAIRE 480,1 463,3 497,6 525,1 499,9

. DEPOTS EN C.C.P. 14,2 13,5 6,1 6,1 6,1

. DEPOTS EN BANQUES 1524,9 1632,4 1796,2 1806,1 1890,3

- AUTRES ELEMENTS NETS 226,6 249,7 263,3 227,1 253,8

Source: B .C. E.A.O. - AGENCE DAKAR