Collection « enfances… · Voyage au pays des adolescents : 310 boussoles pour mieux se repérer...

Click here to load reader

Transcript of Collection « enfances… · Voyage au pays des adolescents : 310 boussoles pour mieux se repérer...

  • Collection enfances & PSY dirige par Danile Guilbert

    La collection enfances & PSY propose des ouvrages concernant tous lesges de lenfance. Dans lesprit de la revue enfances & PSY, elle associe lapdopsychiatrie les divers savoirs des disciplines de lenfance. Elle sadresse tous les professionnels qui travaillent aujourdhui en quipe et en rseau.

    Retrouvez tous les titres parus surwww.editions-eres.com

    XP Les institutions 11/11/12 14:29 Page 2

    Extrait de la publication

  • Les professionnelsface la

    sexualit des adolescents

    XP Les institutions 11/11/12 14:29 Page 3

    Extrait de la publication

  • Des mmes auteurs :

    Patrice Huerre est lauteur de

    LAdolescence en hritage : dune gnration lautreCalmann-Lvy, 1996

    LAdolescence nexiste pasHistoire des tribulations dun artificeavec Martine Pagan-Reymond et Jean-Michel Reymond,Odile Jacob, 1997

    Voyage au pays des adolescents : 310 boussoles pour mieux se repreravec Franoise HuartCalman-Lvy, 2000

    Didier Lauru est lauteur de

    Tout est psy dans la vie ?avec Gabs, Patricia Berriau et Jeanine GabilletEyrolles, 2000

    Il a dirigTomber en amour,rs, 2001

    XP Les institutions 11/11/12 14:29 Page 4

    Extrait de la publication

  • Sous la direction dePatrice Huerre et Didier Lauru

    Les professionnelsface la

    sexualit des adolescentsLes institutions lpreuve

    rs

    XP Les institutions 11/11/12 14:29 Page 5

    Extrait de la publication

  • Conception de la couverture :Anne Hbert

    Version PDF ditions rs 2012ME - ISBN PDF : 978-2-7492-2784-9Premire dition ditions rs 2001

    33, avenue Marcel-Dassault31500 Toulouse

    www.editions-eres.com

    XP Les institutions 11/11/12 14:29 Page 6

  • Les auteurs

    Patrick Alcian, psychiatre, direction de la PJJ, ministre dela Justice

    Pierre Angel, psychiatre, professeur de psychologie lUni-versit Paris V

    Nicole Atha, gyncologue, service de mdecine pour ado-lescents, hpital de Bictre

    Monique Chadeville, magistrat, conseiller la cour dappelde Paris, chambre de la famille

    Christian Ciancioni, directeur mdical, Fondation Sant destudiants de France

    Simone Couraud, psychologue, PJJ, mthodes et actions du-catives

    Victor Courtecuisse, pdiatre, professeur honoraire

    Martine Grure, psychologue, directrice de lcole desparents et des ducateurs dle-de-France

    Patrice Huerre, psychiatre, directeur mdical, cliniquemdico-universitaire Georges-Heuyer, Fondation Sant destudiants de France, Paris

    Philippe Jeammet, professeur de psychiatrie de lenfant et deladolescent, psychanalyste, chef du dpartement de psychia-trie de ladolescent et du jeune adulte, institut mutualisteMontsouris, Paris

    Jean-Marie Jutant, inspecteur gnral de lducation natio-nale

    Didier Lauru, psychiatre, psychanalyste, centre tienne-Marcel, Paris

    Marie Rose Moro, professeur de psychiatrie de lenfant et deladolescent, hpital Avicenne, Bobigny

    XP Les institutions 11/11/12 14:29 Page 7

    Extrait de la publication

  • Vronique Nahoum-Grappe, anthropologue, cole pratiquedes hautes tudes en sciences sociales

    Chantal Picod, ducatrice sexologue, Lyon

    Caroline Rey, pdiatre, service de mdecine pour adoles-cents, hpital de Bictre

    Jean-Pierre Rosenscweig, juge, tribunal pour enfants deBobigny

    Hlne Rosen, assistante sociale, service de mdecine pouradolescents, hpital de Bictre

    Anne-Marie Sohn, professeur dhistoire contemporaine,Universit de Rouen

    Yvon Tallec, chef du Parquet des mineurs, Tribunal de grandeinstance de Paris

    Stanislas Tomkiewicz, psychiatre, directeur de recherchehonoraire lINSERM

    Jeanne-Marie Urcun, mdecin responsable dpartemental,service de promotion de la sant en faveur des lves, Inspec-tion acadmique de la Marne

    Thierry Vincent, psychiatre, directeur mdical, cliniqueGeorges-Dumas, La Tronche, Fondation Sant des tudiantsde France

    Franoise Zanaret, proviseur de lyce

    XP Les institutions 11/11/12 14:29 Page 8

    Extrait de la publication

  • Table des matires

    Christian CiancioniAvant-propos................................................................... 9

    I Ce qui se vit ladolescence

    Victor CourtecuisseSignification et impacts comportementauxde la sexualisation ......................................................... 15

    Philippe JeammetLa dimension psychique de la sexualit des adolescents daujourdhui ....................................... 23

    Vronique Nahoum-GrappeFigures contemporaines de ladolescence ..................... 31

    Anne-Marie SohnDiscours des adultes et pratiques des jeunes(1870-1960) ....................................................................... 39

    II Les rfrences des adolescents

    Martine GrureLducation la sexualit par la famille ....................... 49

    Pierre AngelDysfonctionnements familiaux pathologiques et transgressifs................................................................ 59

    Nicole AthaAutour de la question de la grossesseRencontres avec les adolescents en milieu scolaire.............. 69

    Marie Rose MoroSexualits en rupture dhistoire ..................................... 79

    XP Les institutions 11/11/12 14:29 Page 230

    Extrait de la publication

  • III La sexualit, les jeunes et la loi

    Jean-Pierre RosenscweigLes droits relatifs la sexualit des adolescents .......... 87

    Caroline Rey, Monique ChadevilleLe droit entre adolescents, famille et institutions .......... 95

    Hlne RosenFace aux violences sexuelles.......................................... 113

    Yvon TallecLa loi et le rglement ..................................................... 125

    IV Lcole et la sexualit

    Franoise Zanaret lcole, la sexualit nexiste pas................................. 133

    Jean-Marie JutantHistoire de lducation sexuelle lcole...................... 137

    Chantal PicodLducation la sexualit lcole ............................... 141

    Jeanne-Marie Urcuncole et famille, rencontre des idologies ..................... 149

    V Les institutions et la sexualit des adolescents

    Didier LauruSentiment amoureux et sexualit en institution.............. 161

    Simone CouraudApprentissage et initiation la sexualit par le groupe. ................................................................. 173

    Stanislas TomkiewiczLe bon ordre de linstitution..................................... 185

    Patrick AlcianDans les institutions sociales et mdico-sociales .......... 199

    XP Les institutions 11/11/12 14:29 Page 231

    Extrait de la publication

  • Thierry VincentLes relations sexuelles sont interdites dans linstitution ! .......................................................... 209

    Patrice HuerreLes professionnels, des adultes pour les adolescents .... 221

    XP Les institutions 11/11/12 14:29 Page 232

    Extrait de la publication

  • Christian Ciancioni

    Avant-propos

    La Fondation Sant des tudiants de France a initi en1993 une rflexion sur la violence dans les tablissements desoins pour adolescents ; un groupe de travail pluridisciplinairea t constitu sous la direction du professeur Victor Courte-cuisse.

    Le groupe stait donn pour mthode dapprocher lesviolences dans leur globalit pour traiter plus spcifiquementdes violences sexuelles concernant les adolescents malades.

    Le premier objectif de travail tait dtablir une dmarchede prvention et de traitement des violences sexuelles en ins-titution de soins pour les tablissements de la Fondation SEF etdlaborer des outils pour la formation de lensemble des per-sonnels.

    Nanmoins, ds sa constitution, le groupe de travail avaitprvu de clore ses travaux par un colloque au cours duquelseraient exposs et partags les nombreux aspects qui ne man-queraient pas danimer sa rflexion. Celle-ci avait conduit legroupe aborder et rfrer en permanence la question de lasexualit des adolescents et des violences qui lui sont faitesaux institutions qui constituent le passage naturel, oblig detous les adolescents la famille, lcole, le groupe ou un

    XP Les institutions 11/11/12 14:29 Page 9

  • passage contraint, subi pour certains dentre eux lhpital,ltablissement mdico-social, voire la prison.

    Il tait donc important douvrir ces changes lors dunlarge dbat avec des acteurs de ces diffrents champs institu-tionnels et de les associer la rflexion. Adolescence Sexualit Institutions a donc constitu le thme dun col-loque que la Fondation Sant des tudiants de France a orga-nis en octobre 1999, la Cit internationale de luniversitde Paris.

    Ce colloque tait organis autour de quatre tables rondes,comprenant chacune des intervenants des diffrents champsinstitutionnels et disciplinaires : la sexualit des adolescents at aborde dans le cadre de la famille, de lcole, des institu-tions de soins et mdico-sociales, par des pdagogues, despsychiatres, des sociologues, des juristes, des ducateurs, desmdecins de sant scolaire, des gyncologues, des historiens.Sexualit et Adolescence ont donc t traites dans un premiertemps comme un lment de dveloppement de la personne,puis confrontes leur vcu par le champ familial, le groupedes adolescents, et ensuite discutes dans le champ des rap-ports entre la famille, le groupe et les institutions quiaccueillent les adolescents.

    Les interventions lors de ce colloque et diverses contribu-tions la rflexion initiale du groupe de travail constituent labase de cet ouvrage.

    Nous remercions tous les auteurs dont les textes consti-tuent cet ouvrage, notamment les membres du groupe de tra-vail mis en uvre par la Fondation SEF sans qui colloque etouvrage nauraient pu slaborer : Claudine Cagnieul, DRH, responsable des questions juridiques(Fondation SEF).Monique Chadeville, magistrat, conseiller la cour dappel deParis, chambre de la famille.Victor Courtecuisse, professeur de pdiatrie mdecine deladolescent.

    Les professionnels face la sexualit des adolescents10

    XP Les institutions 11/11/12 14:29 Page 10

    Extrait de la publication

  • Jeanine Feneuille, inspectrice gnrale de lducation natio-nale.Patrice Huerre, psychiatre, directeur mdical de la cliniqueGeorges Heuyer (Fondation SEF)Denise Le Pape, animatrice socioculturelle (fondation SEF)Caroline Rey, pdiatre, service de mdecine pour adolescents(CHU de Bictre), attache lUnit de consultations mdico-judiciaires dvryHlne Rosen, assistante sociale, service de mdecine pouradolescents (CHU de Bictre).Stanislas Tomkiewicz, psychiatre, directeur de recherchehonoraire lINSERM.Nicole Tricart, commissaire divisionnaire, chef de la brigadede protection des mineurs de Paris.Jean-Flix Vial, inspecteur de lducation nationale, directeurdes tudes de la Fondation SEF.

    Avant-propos 11

    XP Les institutions 11/11/12 14:29 Page 11

    Extrait de la publication

  • XP Les institutions 11/11/12 14:29 Page 12

    Extrait de la publication

  • I

    Ce qui se vit ladolescence

    XP Les institutions 11/11/12 14:29 Page 13

  • XP Les institutions 11/11/12 14:29 Page 14

  • Victor Courtecuisse

    Signification et impacts comportementaux de la sexualisation

    Grandir est par nature un acte agressif.Winnicott

    La pubert est donc avant tout une mtamorphose. Ellecomporte des changements si rapides que le sujet qui la subitse trouve en quelques mois passer dun statut denfant unaspect dadulte. En quelques mois il devient ainsi mconnais-sable son entourage. Dans le mme temps, ce mme enfantdevient aussi mconnaissable ses propres yeux. Mais lestransformations ne concernent pas seulement ce qui se voit,se montre (ou se cache), mais aussi ce qui est peru commesensations (Jean-Pierre Visier). Cest ce mlange extraordi-naire, de visible et dinvisible, de spectaculaire et de cach, devu ou de senti, qui pour lessentiel fait ladolescence.

    Au cur de ces mtamorphoses se situe naturellement leprocessus de la sexualisation. Mieux vaut en effet cet geparler de sexualisation plutt que de sexualit, et cela pourplusieurs raisons. La premire, cest que le terme de sexua-lit semble dsigner un acquis, alors qu ladolescence, etpour quelques annes, la sexualit sera une mouvance, unedynamique, tout loppos dun statut. La deuxime tient aufait que le terme de sexualit dsigne de faon trop focalise,peut-tre mme exclusive, ce qui touche aux actes sexuels.Cette perspective-l est beaucoup trop rductrice, notamment

    XP Les institutions 11/11/12 14:29 Page 15

    Extrait de la publication

  • parce que la sexualisation intervient bien avant que la sexua-lit ne se mette en actes, mais aussi parce quelle touche latotalit de lindividu, et pas seulement les organes sexuels levisage, la main, la voix La troisime raison tient au fait queles pdiatres ont tendance ne connatre de la sexualit queson contenu pubertaire, et de prfrence, dans ce contenu, cequi est biologiquement mesurable.

    La sexualit ne trouvera donc sa pleine expression quauterme de la maturation pubertaire dont lessentiel est le pro-cessus de sexualisation qui lui-mme affecte lindividu danssa totalit. Cest pourquoi la pratique avec les adolescentsnous offre quotidiennement dbrouiller des situations dontla comprhension impose la connaissance et lanalyse du pro-cessus de sexualisation et de ses impacts sur le sujet qui le vit.Ce serait naturellement une erreur de sen tenir aux seulsimpacts visibles ou mesurables cest--dire, en pratique, lamorphologie sexuelle et la biologie hormonale.

    Mieux vaut tenter dexprimer les choses dans les termesdun bilan global, qui tente de prendre en compte lensemblede la mtamorphose. Pour la majorit des adolescents ce bilansera largement positif. Cest sans doute un lieu commun, maison ne soulignera probablement jamais assez que ladoles-cence est potentiellement lune des priodes parmi les pluscratives de lexistence humaine. Mais il est normal que lemdecin soit presque toujours confront aux potentielsconflictuels de laventure que reprsente la sexualisation, etque par habitude nous appelons la pubert.

    DES POTENTIELS CONFLICTUELS SONT INCLUSDANS LE DVELOPPEMENT PUBERTAIRE

    La rupture avec lenfance

    En premier lieu, le processus de sexualisation impose unerupture avec lenfance. Il ny a pas dautre choix que den

    Les professionnels face la sexualit des adolescents16

    XP Les institutions 11/11/12 14:29 Page 16

  • faire le deuil, comme de tout ce qui sy rattache : le statut delenfant, ses privilges, et notamment une certaine forme detoute-puissance. Si ces vidences concernent ladolescent,elles impliquent aussi compltement les parents. Une tellesituation en miroir voque le titre dun livre de Desnos : Deuilpour deuil. Et quelque chose qui ressemble fort une nostal-gie de lenfance sera souvent prsent mais rarement dit dans lhistoire dun adolescent.

    Cest aussi ce mme processus de sexualisation quiimpose dintgrer une foule de donnes nouvelles, concernantnotamment le corps, ses dimensions changes, la perceptionque ladolescent en a, les reprsentations quil sen fait, sonutilisation, lidentit dont il porte quelques-uns des signes, lesremaniements ncessaires des rapports sociaux

    La confusion des sentiments

    Dans une perspective court terme, tout cela va se proje-ter en termes dinconnu, comme un futur priv davenir. Uncertain nombre dadolescents vont vivre cela dans lanxit,parfois dans langoisse. Dans le prsent, ici et maintenant ,ils sont confronts ce corps, objet nouveau, la fois inconnuet mconnaissable, porteur de signes et de sensations, et dontil ne leur est pas toujours facile de se sentir solidaire. Ici jesuis tent de citer Henri Michaux qui voque propos delusage du haschich, une exprience de dfiguration ducorps, qui bien des gards peut voquer les effets induits parcertaines des mtamorphoses que subit ladolescent : Lappui que vous preniez sur vos sens, lappui que vos sensprenaient sur le monde, lappui que vous preniez sur votreimpression gnrale dtre. Ils cdent. Une vaste redistribu-tion de la sensibilit se fait, qui rend tout bizarre zones obs-cures qui taient claires. Zones lgres qui taient lourdes (dans Connaissance par les gouffres, Gallimard).

    Signification et impacts comportementaux de la sexualisation 17

    XP Les institutions 11/11/12 14:29 Page 17

    Extrait de la publication

  • Mtamorphose sous la contrainte

    De plus, et peut-tre surtout, lensemble de ce processus estimpos, obligatoire, sans espace de choix, ni dans le temps, nidans les faits, ni dans les ractions de lentourage (familial,social, sexuel). Cest un vritable passage lacte de lanature (Jeammet). Et dailleurs, le milieu o survient cettemtamorphose ne manque pas de ragir une cascade dvne-ments aussi spectaculaires. Ces ractions sont de toutes sortes.Elles peuvent tre trs positives et fonctionner comme une aidepour ladolescent. Elles peuvent aussi tre maladroites, dpla-ces, parfois mme dlibrment agressives, et alors particuli-rement redoutables, dans cette priode minemment vulnrable.Cest un ge o il est trs difficile de prvoir limpact des rac-tions de lentourage ces mtamorphoses. En effet, ce stadede son dveloppement, cest quelquefois un vnement aussibanal que le regard de lautre sur elle quune adolescentepourra ressentir comme une agression caractrise.

    Cest ainsi que des vnements, en dfinitive tout fait naturels , peuvent tre perus par ladolescente comme subis .

    Cette problmatique est contemporaine de lge dumiroir, ge de la recherche de soi-mme dans le visage scrut.Recherche porteuse dune interrogation dont on retrouve sou-vent la trace dans divers moyens dexpression artistique, lecinma (scne de Baisers vols de Truffaut) ou la peinture(Magritte avec ses visages vides ou surchargs de symboles,Le Viol). Ou dans le personnage de cet adolescent de 16 ans : Dans le miroir je contemplais mes traits, inlassablementles tudiais, les duquais comme un acteur, et cherchais surmes lvres, dans mes regards, lexpression de toutes les pas-sions que je souhaitais dprouver. Surtout jaurais voulu mefaire aimer ; je donnais mon me en change Pour prendreconnaissance de mon moi, de ma pense, il me semblait quedans mes yeux, il me fallait dabord les lire (A. Gide, Si legrain ne meurt).

    Les professionnels face la sexualit des adolescents18

    XP Les institutions 11/11/12 14:29 Page 18

    Extrait de la publication

  • chose, mme si lun nempche pas lautre. Le stock du dis-tributeur de prservatifs de la clinique que je dirige est tou-jours peu prs intact, ce qui laisse penser que cest plus unobjet dont on parle quun objet utilitaire : nos patients saventtrs bien quils peuvent trouver des prservatifs partoutailleurs, mais il nest pas pour autant inutile de pouvoir ouvrirle dialogue ainsi.

    Enfin cela aidera les adolescents diffrencier les fan-tasmes et leur vocation en particulier dans le domainesexuel et les actes. On peut avoir des fantasmes et des pen-ses agressives et/ou sexuelles et on peut en parler parexemple dans une psychothrapie sans pour autant les rali-ser. Et si cette possibilit nest pas offerte par les institutions,il y a fort parier quil y aura des courts-circuits : les actespeuvent prendre la place des paroles impossibles dire, et,plus largement, des fantasmes jugs interdits.

    Pour conclure, soulignons la chance que nous avons dansles pratiques institutionnelles, quand on soccupe dadoles-cents, davoir des positions diffrentes entre adultes profes-sionnels, car ce sont prcisment ces diffrences qui sontaussi intressantes pour les adolescents dont nous nous occu-pons : nous leur offrons ainsi des supports identificatoiresdiversifis. Mais il est absolument ncessaire que ces diff-rences de points de vue puissent suffisamment slaborer,schanger entre adultes, pour que, un moment donn, nouspuissions montrer comment les adultes se dbrouillent deleurs divergences. Cest peut-tre ainsi que les adolescentstrouveront la voie qui leur permettra de rsoudre leur conflic-tualit interne, entre ce que leur corps leur dicte dune part, etce quoi leurs penses ou leur vie affective les autorisentdautre part.

    Les professionnels, des adultes pour les adolescents 229

    XP Les institutions 11/11/12 14:29 Page 229

    Extrait de la publication

  • chose, mme si lun nempche pas lautre. Le stock du dis-tributeur de prservatifs de la clinique que je dirige est tou-jours peu prs intact, ce qui laisse penser que cest plus unobjet dont on parle quun objet utilitaire : nos patients saventtrs bien quils peuvent trouver des prservatifs partoutailleurs, mais il nest pas pour autant inutile de pouvoir ouvrirle dialogue ainsi.

    Enfin cela aidera les adolescents diffrencier les fan-tasmes et leur vocation en particulier dans le domainesexuel et les actes. On peut avoir des fantasmes et des pen-ses agressives et/ou sexuelles et on peut en parler parexemple dans une psychothrapie sans pour autant les rali-ser. Et si cette possibilit nest pas offerte par les institutions,il y a fort parier quil y aura des courts-circuits : les actespeuvent prendre la place des paroles impossibles dire, et,plus largement, des fantasmes jugs interdits.

    Pour conclure, soulignons la chance que nous avons dansles pratiques institutionnelles, quand on soccupe dadoles-cents, davoir des positions diffrentes entre adultes profes-sionnels, car ce sont prcisment ces diffrences qui sontaussi intressantes pour les adolescents dont nous nous occu-pons : nous leur offrons ainsi des supports identificatoiresdiversifis. Mais il est absolument ncessaire que ces diff-rences de points de vue puissent suffisamment slaborer,schanger entre adultes, pour que, un moment donn, nouspuissions montrer comment les adultes se dbrouillent deleurs divergences. Cest peut-tre ainsi que les adolescentstrouveront la voie qui leur permettra de rsoudre leur conflic-tualit interne, entre ce que leur corps leur dicte dune part, etce quoi leurs penses ou leur vie affective les autorisentdautre part.

    Les professionnels, des adultes pour les adolescents 229

    XP Les institutions 11/11/12 14:29 Page 229

    Extrait de la publication

  • chose, mme si lun nempche pas lautre. Le stock du dis-tributeur de prservatifs de la clinique que je dirige est tou-jours peu prs intact, ce qui laisse penser que cest plus unobjet dont on parle quun objet utilitaire : nos patients saventtrs bien quils peuvent trouver des prservatifs partoutailleurs, mais il nest pas pour autant inutile de pouvoir ouvrirle dialogue ainsi.

    Enfin cela aidera les adolescents diffrencier les fan-tasmes et leur vocation en particulier dans le domainesexuel et les actes. On peut avoir des fantasmes et des pen-ses agressives et/ou sexuelles et on peut en parler parexemple dans une psychothrapie sans pour autant les rali-ser. Et si cette possibilit nest pas offerte par les institutions,il y a fort parier quil y aura des courts-circuits : les actespeuvent prendre la place des paroles impossibles dire, et,plus largement, des fantasmes jugs interdits.

    Pour conclure, soulignons la chance que nous avons dansles pratiques institutionnelles, quand on soccupe dadoles-cents, davoir des positions diffrentes entre adultes profes-sionnels, car ce sont prcisment ces diffrences qui sontaussi intressantes pour les adolescents dont nous nous occu-pons : nous leur offrons ainsi des supports identificatoiresdiversifis. Mais il est absolument ncessaire que ces diff-rences de points de vue puissent suffisamment slaborer,schanger entre adultes, pour que, un moment donn, nouspuissions montrer comment les adultes se dbrouillent deleurs divergences. Cest peut-tre ainsi que les adolescentstrouveront la voie qui leur permettra de rsoudre leur conflic-tualit interne, entre ce que leur corps leur dicte dune part, etce quoi leurs penses ou leur vie affective les autorisentdautre part.

    Les professionnels, des adultes pour les adolescents 229

    XP Les institutions 11/11/12 14:29 Page 229

    Extrait de la publication

  • chose, mme si lun nempche pas lautre. Le stock du dis-tributeur de prservatifs de la clinique que je dirige est tou-jours peu prs intact, ce qui laisse penser que cest plus unobjet dont on parle quun objet utilitaire : nos patients saventtrs bien quils peuvent trouver des prservatifs partoutailleurs, mais il nest pas pour autant inutile de pouvoir ouvrirle dialogue ainsi.

    Enfin cela aidera les adolescents diffrencier les fan-tasmes et leur vocation en particulier dans le domainesexuel et les actes. On peut avoir des fantasmes et des pen-ses agressives et/ou sexuelles et on peut en parler parexemple dans une psychothrapie sans pour autant les rali-ser. Et si cette possibilit nest pas offerte par les institutions,il y a fort parier quil y aura des courts-circuits : les actespeuvent prendre la place des paroles impossibles dire, et,plus largement, des fantasmes jugs interdits.

    Pour conclure, soulignons la chance que nous avons dansles pratiques institutionnelles, quand on soccupe dadoles-cents, davoir des positions diffrentes entre adultes profes-sionnels, car ce sont prcisment ces diffrences qui sontaussi intressantes pour les adolescents dont nous nous occu-pons : nous leur offrons ainsi des supports identificatoiresdiversifis. Mais il est absolument ncessaire que ces diff-rences de points de vue puissent suffisamment slaborer,schanger entre adultes, pour que, un moment donn, nouspuissions montrer comment les adultes se dbrouillent deleurs divergences. Cest peut-tre ainsi que les adolescentstrouveront la voie qui leur permettra de rsoudre leur conflic-tualit interne, entre ce que leur corps leur dicte dune part, etce quoi leurs penses ou leur vie affective les autorisentdautre part.

    Les professionnels, des adultes pour les adolescents 229

    XP Les institutions 11/11/12 14:29 Page 229

    Extrait de la publication

  • chose, mme si lun nempche pas lautre. Le stock du dis-tributeur de prservatifs de la clinique que je dirige est tou-jours peu prs intact, ce qui laisse penser que cest plus unobjet dont on parle quun objet utilitaire : nos patients saventtrs bien quils peuvent trouver des prservatifs partoutailleurs, mais il nest pas pour autant inutile de pouvoir ouvrirle dialogue ainsi.

    Enfin cela aidera les adolescents diffrencier les fan-tasmes et leur vocation en particulier dans le domainesexuel et les actes. On peut avoir des fantasmes et des pen-ses agressives et/ou sexuelles et on peut en parler parexemple dans une psychothrapie sans pour autant les rali-ser. Et si cette possibilit nest pas offerte par les institutions,il y a fort parier quil y aura des courts-circuits : les actespeuvent prendre la place des paroles impossibles dire, et,plus largement, des fantasmes jugs interdits.

    Pour conclure, soulignons la chance que nous avons dansles pratiques institutionnelles, quand on soccupe dadoles-cents, davoir des positions diffrentes entre adultes profes-sionnels, car ce sont prcisment ces diffrences qui sontaussi intressantes pour les adolescents dont nous nous occu-pons : nous leur offrons ainsi des supports identificatoiresdiversifis. Mais il est absolument ncessaire que ces diff-rences de points de vue puissent suffisamment slaborer,schanger entre adultes, pour que, un moment donn, nouspuissions montrer comment les adultes se dbrouillent deleurs divergences. Cest peut-tre ainsi que les adolescentstrouveront la voie qui leur permettra de rsoudre leur conflic-tualit interne, entre ce que leur corps leur dicte dune part, etce quoi leurs penses ou leur vie affective les autorisentdautre part.

    Les professionnels, des adultes pour les adolescents 229

    XP Les institutions 11/11/12 14:29 Page 229

    Extrait de la publication