COLLABORATION AVEC LE GOUVERNEMENT HELLÉNIQUE EN … · 2015. 7. 8. · 4. Faisant suite à cette...

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V w : N° Officiel: C. 162 . Ma 63 . 1929. III. [C. H . 789.J Genève, avril 1929. SOCIÉTÉ DES NATIONS ORGANISATION D’HYGIÈNE COLLABORATION AVEC LE GOUVERNEMENT HELLÉNIQUE EN VUE DE LA RÉORGANISATION SANITAIRE DE LA GRÈCE SOMMAIRE. Fagei I. L’origine, le mandat, la composition et les études effectuées par la Commission du Comité d’hygiène de la Société des Nations sur l’initiative du Gouvernement hellénique ............................................................................................................................................... 2 II. Les observations générales ............................................................................................................. 4 III. Lesrecommandations au sujet du service d’hygiène publique ...................................... 6 IV. Le plan détaillé de la réorganisation del’Administration sanitaire: L’Administration sanitaire centrale ...................................................................................... 8 Les nouveaux services techniques et l’Ecole d’hygiène (Centred'Athènes) . . . 8 Les services d’hygiène dans les préfectures choisies pour l’application du plan . 11 Les services d’hygiène pour la région métropolitaine d’Athènes-Le Pirée et pour la ville de Salonique ............................................................................................................... 12 Projet du Service hellénique permanent de santé publique ........................................... 14 Les prévisions budgétaires ...........................................................................................................15 V. Recommandations spéciales au sujet de: 1. Les hôpitaux ............................................................................................................................ 17 2. La lutte contre le paludisme............................................. . . .. ...................................... 17 3. La lutte contre la tuberculose .............................................................................................. 18 4. Les conditions du travail et des assurances sociales (Sur la base du rapport rédigé par M. Tixier, chef du service des assurances sociales du Bureau international du Travail) ....................................................................................................... *8 5- Le service de quarantaine .................................................................................................. x8 VI. Annexe. — Echange de lettres entre le Président du Conseil de la République hellénique et le Président du Comité d’hygiène .............................................................................................. 20 [Communiqué au Conseil et aux Membres de la Société.] S.d.N, 75 (F.) 25 (A.) 4/29 1.065 (F.) 50 (A.) 5/29 lmp, Atar.

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  • V w :

    N° Officiel: C . 1 6 2 . M a 6 3 . 1929. III. [C. H. 789.J

    Genève, avril 1929.

    SOCIÉTÉ DES NATIONS

    ORGANISATION D ’H Y G IÈN E

    COLLABORATION AVEC LE GOUVERNEMENT HELLÉNIQUE

    EN VUE DE LA RÉORGANISATION SANITAIRE DE LA GRÈCE

    SOMMAIRE.Fagei

    I. L’origine, le mandat, la composition et les études effectuées par la Commission du Comité d’hygiène de la Société des Nations sur l ’initiative du Gouvernementhellénique............................................................................................................................................... 2

    II. Les observations générales............................................................................................................. 4

    III. Les recommandations au sujet du service d’hygiène publique...................................... 6

    IV. Le plan détaillé de la réorganisation de l ’Administration sanitaire:

    L’Administration sanitaire centrale...................................................................................... 8Les nouveaux services techniques et l ’Ecole d’hygiène (Centre d'Athènes) . . . 8Les services d’hygiène dans les préfectures choisies pour l ’application du plan . 11Les services d’hygiène pour la région métropolitaine d’Athènes-Le Pirée et pour

    la ville de S a lo n iq u e ...............................................................................................................12Projet du Service hellénique permanent de santé p u b liq u e ........................................... 14Les prévisions budgétaires...........................................................................................................15

    V. Recommandations spéciales au sujet de:

    1. Les h ô p ita u x ............................................................................................................................172. La lutte contre le paludisme............................................. . . . . ...................................... 173. La lutte contre la tuberculose.............................................................................................. 184. Les conditions du travail et des assurances sociales (Sur la base du rapport

    rédigé par M. Tixier, chef du service des assurances sociales du Bureau international du T rava il).......................................................................................................*8

    5- Le service de q u a r a n ta in e .................................................................................................. x8

    VI. Annexe. — Echange de lettres entre le Président du Conseil de la République helléniqueet le Président du Comité d’hygiène.............................................................................................. 20

    [Communiqué au Conseil et aux Membres de la Société.]

    S.d.N, 75 (F.) 25 (A.) 4/29 1.065 (F.) 50 (A.) 5/29 lmp, Atar.

  • I. L'ORIGINE, LE MANDAT, LA COMPOSITION ET LES ÉTUDES EFFECTUÉES PAR LA COMMISSION DU COMITÉ D ’HYGIÈNE DE LA SOCIÉTÉ DES NATIONS

    SUR L’INITIATIVE DU GOUVERNEMENT HELLÉNIQUE.

    1. Le Sous-Secrétaire d’Etat à l’Hygiène du Gouvernement hellénique ayant demandé, par sa lettre du 20 octobre 1928, au Directeur médical de la Société des Nations, la collaboration de l’Organisation d’hygiène de la Société des Nations pour la réorganisation sanitaire de la Grèce, le Comité d’hygiène, au cours de sa treizième session, tenue à Genève du 25 au 30 octobre 1928, en a fait l’objet de la résolution suivante (telle qu’elle fut adoptée par le Conseil de la Société des Nations) :

    « Le Comité d’hygiène :« Prend acte de la lettre qui lui a été adressée par le Gouvernement hellénique

    par laquelle le Sous-Secrétaire d’Etat pour l ’Hygiène demande le concours de la Société des Nations pour l’organisation sanitaire de la Grèce;

    « Se déclare disposé à faire droit à cette demande, sous réserve de l ’approbation du Conseil de la Société des Nations;

    « Et propose que son président et le vice-président permanent, ainsi que le professeur Léon Bernard, sir George Buchanan et le président de la Commission du paludisme se tiennent à la disposition du Conseil de la Société des Nations et des autorités helléniques, si ces derniers le désirent, pour étudier la situation et donner à l ’Administration sanitaire hellénique les avis et conseils que la situation comporte. »

    2. Cette résolution fut portée, par une lettre du Secrétaire général de la Société des Nations en date du 2 novembre 1928, à la connaissance du Ministre des Affaires étrangères de Grèce, qui a exprimé, le 23 novembre, la vive satisfaction du Gouvernement hellénique. Le Ministre notifia en même temps que la Grèce serait représentée lors de la discussion devant le Conseil par le Sous-Secrétaire d’État à l ’Hygiène, assisté d’un chef de section du même Département.

    3. Le Conseil, à la séance du 13 décembre 1928 de sa cinquante-troisième session tenue à Lugano ayant constaté par le rapport soumis par M. Quinones de Leôn que la réalisation d’un vaste programme de développement intérieur paraissait être la préoccupation principale du Gouvernement hellénique, devant lequel se pose, notamment, le problème de la santé publique, qui paraît être, en effet, un élément primordial du rétablissement économique du pays, a décidé d’accepter avec grand empressement la demande de concours qui lui fut adressée par le Gouvernement hellénique. Le Sous-Secrétaire d’Etat à l ’Hygiène, siégeant au Conseil au nom de la Grèce, a relevé que la collaboration de l’Organisation d’hygiène avec son Département, lors de l’épidémie de dengue, fut à l ’origine de la demande faite par son Gouvernement et a insisté sur les difficultés sans précédent que le Gouvernement hellénique a rencontrées et a su surmonter, au point de vue sanitaire, pendant les quinze dernières années, difficultés qui expliquent les raisons pour lesquelles une politique sanitaire n’a pas pu être établie et son exécution commencée avant la stabilisation politique et économique survenue récemment en Grèce.

    Le concours de la Société des Nations a été demandé par la Grèce en vue de l’étude technique du plan établi par le Gouvernement hellénique, par VOrganisation d’hygiène de la Société des Nations dont les conseils, précédés d’enquêtes appropriées, pourraient compléter les études déjà effectuées par les autorités helléniques et aider d’une manière efficace à leur application. Le représentant de la Grèce a, en outre, demandé au Conseil que l’Organisation d’hygiène de la Société des Nations fasse bénéficier son pays des facilités habituelles en vue de la formation des cadres indispensables pour la miss en œuvre du plan qui sera définitivement adopté par le Gouvernement hellénique.

    La résolution suivante fut adoptée par le Conseil:

    « Le Conseil,« Exprimant sa satisfaction de ce que le Gouvernement hellénique, dans son désir

    d’augmenter la valeur de son intervention en faveur de l ’amélioration générale des conditions sanitaires, ait fait appel à la collaboration de l ’Organisation d’hygiène de la Société des Nations:

    « Approuve les propositions du Comité d ’hygiène relatives à la collaboration de1 Organisation d’hygiène de la Société des Nations à l ’œuvre de réorganisation sanitaire de la Grèce, conformément à la demande que le Gouvernement hellénique lui a adressée ;

    « Invite ̂ le Comité d’hygiène, à la lumière des discussions qui ont eu lieu devant le Conseil, à mettre à la disposition du Gouvernement hellénique tous ses moyens techniques, y compris ses commissions techniques, de manière à donner sa pleine collaboration à la préparation ainsi qu’au développement ultérieur du plan qui sera arrêté. »

  • 4. Faisant suite à cette résolution et aux indications fourmes par le Sous-Secrétaire d'Ëtat à l’Hygiène, l’Organisation d’hygiène de la Société des Nations a délégué à Athènes son Directeur médical, accompagné du professeur Haven Emerson, de l’Université de Columbia, du Dr Allan McLaughlin, du Service fédéral d ’hygiène publique des Etats-Unis, du Dr C. L. Park, du Service fédéral d’hygiène publique du Commonwealth d’Australie, du professeur B. Borcic, directeur de l'Institu t et Ecole d’hygiène de Zagreb, et du Dr M. D. Mackenzie, de la Section d’hygiène du Secrétariat de la Société des Nations, pour procéder, en conformément aux déclarations du représentant grec à la table du Conseil, aux enquêtes appropriées qui devraient précéder les conseils à donner.

    Ces techniciens, arrivés à Athènes le 25 janvier 1929, ont reçu mandat du Sous-Secrétaire d’Etat à l’Hygiène d ’effectuer leurs enquêtes :

    En Macédoine, y inclus la ville de Salonique;En Thrace ;Dans la région métropolitaine d’Athènes-Le Pirée ;Dans la ville et le district de Patras ;Dans la ville et l ’île de Corfou;Dans la ville de La Canée et la contrée occidentale de la Crète ;Dans la ville et la préfecture de Janina en Epire.

    Ces districts furent choisis par le Sous-Secrétaire d’Etat à l'Hygiène comme étant des secteurs- types du pays, des secteurs se prêtant en même temps, pour des raisons financières et autres, à un développement intense des activités de médecine sociale et d’hygiène publique à une date rapprochée.

    Les districts furent visités et étudiés en détail par un ou plusieurs techniciens entre le 25 janvier et le 7 avril. Les études faites ont été consignées dans 148 notes et rapports spéciaux. Dans les districts assignés aux techniciens, quarante-huit hôpitaux furent examinés en détail au point de vue de leur administration, budget, dépenses, activités. Un nombre très considérable de dispensaires, orphelinats, pharmacies, laboratoires et autres institutions d’Etat et des communes et des institutions privées furent visités et ont fait l ’objet de rapports détaillés. Au total, quatorze villes préfectorales et quatre-vingt-deux villages ont fait l ’objet d’études et de rapports individuels au point de vue de leur budget, leur situation économique et démographique, leurs moyens decommunication, leur état sanitaire, leur approvisionnement en eau et toute leur armaturemédico-sanitaire.

    La région métropolitaine d’Athènes-Le Pirée et la ville de Salonique furent l’objet d’études analogues, et des rapports très détaillés furent rédigés sur ces villes.

    5. Le président et le vice-président permanent du Comité d’hygiène, ainsi que le professeur Léon Bernard, sir George Buchanan et le président de la Commission du paludisme, désignés par le Comité d’hygiène pour se tenir à la disposition du Conseil de la Société des Nations et des autorités helléniques pour étudier la situation et donner à l ’Administration sanitaire hellénique les avis et conseils que la situation comporte, se sont réunis à Athènes le 7 avril 1929. Le professeurG. Pittaluga, professeur de parasitologic à l’Université de Madrid, membre de la Commission du paludisme et du Comité d’hygiène de la Société des Nations, les a rejoints le 11 avril pour effectuer une étude spéciale de certains problèmes du paludisme.

    Après l ’étude de la vaste documentation réunie par leurs techniciens et après des échanges de vues avec le Sous-Secrétaire d’Etat à l ’Hygiène et ses collaborateurs à Athènes, et au cours des visites faites en Macédoine, la Commission du Comité d’hygiène a l ’honneur de présenter une série de recommandations formant les avis et conseils qui lui ont été demandés.

  • — 4 —

    II. LES OBSERVATIONS GÉNÉRALES.

    1. L’initiative du Gouvernement hellénique, rappelée ci-dessus, dérive sans aucun doute de la conviction à laquelle il est arrivé, d’après laquelle les mesures tendant à fournir à la population des conditions de vie plus hygiéniques, les moyens d’éviter les maladies et l ’assistance aux malades comptent parmi les besoins les plus urgents du pays. Il se comprend, du reste, qu’après plusieurs années de guerre, de crise économique, de changement politique et l’afflux d’une nombreuse population, la Grèce aspire à se développer dans la paix et à assurer son avenir,

    2. Dans les circonstances actuelles, l’urgence de telles mesures est flagrante. Nous n’avons pas l ’intention d’établir des comparaisons entre la Grèce et d’autres pays d’Europe quant à la fréquence de maladies évitables. Une telle comparaison serait sans profit et pourrait même être trompeuse. Il suffit de dire que nous avons eu de nombreuses preuves que le paludisme, la tuberculose, la fièvre typhoïde, la dysenterie et d’autres affections sont beaucoup trop répandus, que la protection de la maternité et de l ’enfance est susceptible de grandes améliorations et que le traitement des malades se fait trop souvent dans des conditions lamentables. Il nvy a pas de doute que la Grèce et son gouvernement ne se rendent compte qu’en s’efforçant d’empêcher les maladies et de faire baisser la morbidité et la mortalité dans le pays, celui-ci y trouverait des avantages, non seulement d'ordre économique, mais aussi sous bien d’autres rapports.

    3. Comme on le verra par les recommandations ci-après, les propositions que la Commission fait dans ce but se rapportent principalement à des questions techniques, teÛes que l ’établissement et l’utilisation d’un service d’hygiène publique, la formation du personnel de ce service, l’enseignement de l ’hygiène, la lutte contre le paludisme et autres questions analogues. Mais quelque précieux que puisse être le concours d ’hygiénistes et du corps médical, cette collaboration ne constitue qu’un des facteurs nécessaires pour assurer la santé d’une nation. Le succès d'un programme d’hygiène publique dépend dans une grande mesure et des conditions sociales agissant dans un sens favorable et de l ’action simultanée des administrations locales opérant selon les mêmes vues. En d’autres termes, il faut qu’en même temps, la population puisse disposer des commodités inhérentes à la vie moderne, telles que service public d’eau potable, égouts, routes et pavages en bon état, bains publics, parcs et emplacements de jeux, terrains de sports, moyens de communication, construction d’habitations, de fabriques et d’écoles conformes aux exigences de l ’hygiène, éclairage public, plan d’extension des agglomérations et bien d’autres. Nous avons pu constater que de nombreux travaux de ce genre sont envisagés en Grèce, ou sont même déjà en cours d ’exécution, et quelques-uns font partie de projets importants et entraînent de fortes dépenses. Toutefois, nous avons été frappés par le peu d'importance que, dans certaines villes ou régions, les autorités municipales, préfectorales ou autres, qui disposent pourtant d’une autonomie suffisante et de certaines ressources, ont attaché à toutes ces commodités. En général, il n’y a pas de ressort plus puissant, pour développer l ’hygiène publique d’une région, qu’un esprit de patriotisme local et l ’action d’une administration locale active et consciente de ses responsabilités. Une certaine décentralisation de l ’autorité, dans le domaine des affaires locales, si elle est sagement comprise, pourrait être la source de grands avantages pour l’hygiène publique en Grèce.

    4. Nous désirons également faire remarquer qu’en Grèce, autant, si ce n’est plus, que dans d’autres pays, il est de tradition que des citoyens animés par l'esprit patriotique ou par des sentiments de philanthropie contribuent généreusement à l ’entretien d ’institutions d’utilité publique, soit à titre personnel, soit en apportant leur aide à des organisations volontaires complètement indépendantes de l’Etat ou des municipalités. Nous avons pu nous rendre compte des avantages que comporte cet état de choses, et nous avons visité plusieurs hôpitaux et autres institutions qui bénéficient de ces concours dévoués; aussi désirons-nous clairement préciser qu’aucune des recommandations qui suivent ne comporte de jugement défavorable sur ces manifestations remarquables de l’initiative privée ; nous estimons, au contraire, que certaines d’entre elles méritent le plus grand appui. L’organisation des services officiels d’hygiène publique que nous recommandons devrait soutenir celles qui lui donnent une garantie suffisante et, à leur tour, les organisations volontaires devraient tirer profit des avis, directives techniques et conseils qu’un personnel d’hygiène publique expérimenté et bien formé a pour devoir de leur fournir.

    5. Passant maintenant à des questions concernant directement le domaine de la médecine, nous désirons tout d’abord attirer l ’attention sur un aspect peu satisfaisant de la profession médicale en Grèce et dont nous avons eu connaissance de plusieurs manières. La profession est encombrée. Il y a trop de médecins qui ne peuvent que difficilement trouver leurs moyens de subsistance dans la clientèle privée ou comme internes dans les hôpitaux. Le nombre des étudiants qui suivent les cours de la Faculté de médecine de l ’Université d’Athènes et dans les hôpitaux qui en dépendent est beaucoup trop grand et l ’équipement de la Faculté, tant au point de vue laboratoires qu à celui des services cliniques, est notoirement insuffisant. Dans les conditions actuelles, il n est pas possible que les étudiants reçoivent une éducation appropriée en médecine curative, sans parler de l’enseignement de la médecine préventive dont la connaissance est devenue

  • si importante pour tout étudiant en médecine 1. Il manque également aux étudiants les facilités indispensables pour faire des études complémentaires. En ce qui concerne l’enseignement spécial de l’hygiène publique, on trouvera ci-après des recommandations détaillées.

    6. Ce qui est encore plus frappant, c’est la nécessité de créer un personnel d’infirmières qualifiées pour les soins à donner aux malades, ainsi que d’infirmières visiteuses. La tradition n’est pas encore étabüe en Grèce de considérer la profession d’infirmière comme offrant une carrière des plus honorables à toute femme instruite et intelligente de n’importe quelle classe sociale. Nous estimons qu’on devrait travailler à former cette tradition, en commençant par l’organisation d’un corps d’infirmières disciplinées et bien instruites dans les hôpitaux qui peuvent procurer à leurs infirmières les conditions de logement, de nourriture, de salaire, de repos et de divertissement qui sont indispensables pour atteindre le but proposé.

    7. La nécessité d’une amélioration semblable se fait également sentir en ce qui concerne les sages-femmes. Les moyens et la nature de l’enseignement donné au seul centre de formation qui existe à Athènes sont déplorables ; les sages-femmes en sortent insuffisamment préparées à l’exercice de leur métier et, dans la suite, elles ne sont soumises à aucune surveillance appropriée ni astreintes à suivre aucun enseignement complémentaire.

    8. Les renseignements que nous avons recueillis et nos inspections nous ont montré qu’il existe quelques hôpitaux bien aménagés en Grèce. Mais beaucoup d’autres sont mal équipés, mal construits, encombrés et ne procurent même pas aux malades le minimum de traitement moderne qui leur est nécessaire. Cette observation s’applique à plusieurs hôpitaux entretenus par l’Etat aussi bien qu’aux établissements spéciaux pour l ’hospitalisation des tuberculeux et aliénés. L'amélioration indispensable pourrait, semble-t-il, être obtenue dans certains cas par un changement radical des méthodes d’administration plutôt que par une augmentation du personnel ou un accroissement des dépenses. Il est désirable que des arrangements réciproques interviennent entre les hôpitaux d’une même localité, de façon à rendre possible une meilleure spécialisation dans le traitement des malades et à éviter les doubles emplois de personnel.

    9. Finalement et comme base fondamentale de toute amélioration sensible des conditions d’hygiène de la Grèce, nous en arrivons aux mesures à prendre pour instituer un service d’hygiène publique qui soit à la hauteur de sa tâche, ainsi qu’aux dispositions transitoires à prévoir, en attendant que ce service soit constitué. A cet égard, nous ne pouvons mieux faire, pour remplir notre mandat, que de présenter les recommandations détaillées que l ’on trouvera dans le chapitre suivant.

    1 En prenant comme base un médecin par 1.000 habitants et trente-cinq années d ’activité professionnelle, une centaine de médecins sortant de la Faculté chaque année suffirait pour les besoins du pays. Nous croyons savoir, cependant, que les moyens actuels de la Faculté ne suffisent même pas à assurer un enseignement approprié à ce nombre réduit d’étudiants.

  • III. LES RECOMMANDATIONS AU SUJET DU SERVICE D ’HYGIÈNE PUBLIQUE.

    La Commission a examiné en détail les renseignements recueillis par ses enquêteurs au sujet des services d’hygiène existants et elle a, d ’accord avec eux, formulé les propositions suivantes.

    A l ’appui de ces propositions, la Commission ne croit pas nécessaire d’exposer le caractère et la situation actuelle du service central d’hygiène ainsi que des services régionaux. Bien qu’il y ait, à Athènes et dans les provinces, des techniciens compétents qui ont fourni un très grand effort et dont le travail a produit de bons résultats dans les limites qui leur sont tracées et malgré le défaut de méthode, la Commission ne croit pas que des résultats satisfaisants pourraient être obtenus par une simple expansion de l ’organisation actuelle.

    Le service d’hygiène, pour être efficace, devra être établi sur une nouvelle base et avoir de nouveaux objectifs.

    1. Le personnel technique du service d’hygiène, aussi bien au centre que dans les provinces, devrait être composé de fonctionnaires ayant reçu une formation complète d’après les méthodes modernes de prévention des maladies et la pratique moderne de l’hygiène. A l ’heure actuelle, quelques rares unités seulement réunissent ces conditions.

    2. Le service d’hygiène devrait avoir à sa disposition un personnel compétent, formé d’aides sanitaires et d’infirmières visiteuses. A l’heure actuelle, la police sanitaire fonctionne en dehors du cadre de l’organisation d’hygiène et l’activité des infirmières visiteuses, pour autant qu’elle se rencontre, est abandonnée à quelques organisations volontaires.

    3. Pour combler la lacune existante, il est indispensable de créer de nouveaux Services Techniques ainsi qu’une Ecole d’hygiène.

    Nous recommandons que certaines régions du pays soient choisies pour y commencer de travailler d’après les nouvelles méthodes. Ces régions seraient :

    La Macédoine, y compris la ville de Salonique ;La région métropolitaine d’Athènes-Le Pirée ;La Crète occidentale;Une préfecture en Epire;L’île de Corfou.

    Ces régions constitueraient des champs d’application pour le Centre, à créer à Athènes, des services techniques et d’enseignement.

    4. En attendant que ce centre soit constitué, des facilités immédiates devraient être envisagées pour la formation rapide, à l ’étranger, de médecins hygiénistes. L’Organisation d’hygiène de la Société des Nations y prêterait volontiers son concours.

    Entre temps, les techniciens dirigeants du Centre devraient être désignés sans délai. Parmi eux devraient se trouver trois professeurs ayant une expérience reconnue en matière d’hygiène publique et de médecine sociale, de prévention du paludisme et de génie sanitaire. Nous avons été informés qu’il entre dans les intentions du Gouvernement hellénique de faire appel pour ces trois professeurs à des experts étrangers.

    5. La nomination de ceux-ci mettrait immédiatement à la disposition du gouvernement ainsi que des autorités administratives des régions ci-dessus mentionnées, des conseillers techniques d’une compétence réelle qui pourraient être consultés sur toutes questions relatives au développement des activités d’hygiène publique et qui seraient naturellement préparés à travailler dans le même esprit que les médecins hygiénistes, qui, formés à l ’étranger, viendront, dès leur retour, prendre leur service dans les régions qui leur seront assignées.

    6. En même temps, des candidats devraient être choisis pour recevoir l ’instruction d’aides sanitaires et des candidates devraient de même être éduquées pour le service d’infirmières hospitalières et d’infirmières visiteuses, grâce à un arrangement avec la Croix-Rouge hellénique.

    7. La formation du personnel compétent destiné au recrutement du service d’hygiène constituerait la première étape pour la création du Service hellénique permanent de Santé publique, service dont nous pouvons envisager la mise sur pied en peu d’années, soit probablement vers 1932-33-

    Nos enquêteurs, après mûre réflexion, ont tracé un ensemble de propositions au sujet du caractère et des attributions de ce service. Ces propositions, que la Commission fait siennes, se trouvent à la fin du chapitre suivant (page i4).

  • 8. Les mesures transitoires que nous recommandons d’envisager dès à présent, pour permettre l’application du système définitif préconisé, font l’objet de recommandations détaillées au début du chapitre suivant (page 8).

    Nous estimons, en effet, que le noyau du Service permanent de Santé publique devrait être établi aussitôt que possible. Il serait constitué, au centre, par les nouveaux Services techniques et l'Ecole d’hygiène et, dans les provinces, par le personnel dirigeant des régions choisies pour l’application du plan proposé. Les autres régions de la Grèce garderaient pour le moment leur régime administratif actuel.

    Il nous paraît cependant nécessaire de transférer immédiatement à l ’Administration sanitaire centrale actuelle les Services centraux faisant partie d’autres Ministères. Ces Services sanitaires pourraient conserver provisoirement leurs bureaux dans leurs Ministères respectifs ; mais ils seraient considérés comme détachés de l ’Administration sanitaire centrale et recevraient leurs instructions du chef permanent de l ’Administration sanitaire centrale.

    9. L’Administration sanitaire centrale serait donc composée d’après notre proposition:

    a) Des Sections administratives actuelles du Sous-Secrétariat d’Etat pour l’Hygiène;

    b) Des Services détachés auprès des autres Ministères;

    f) Des nouveaux Services techniques à créer, y compris l’Ecole d’hygiène.

    10. Nous estimons que la condition indispensable pour assurer le fonctionnement d’un service moderne et efficace d’hygiène est qu’il soit complètement à l ’abri des influences politiques. Il devrait donc être constitué comme un service purement technique, ayant à sa tête un chef technique permanent, et fonctionner comme un organe consultatif et exécutif du gouvernement en matièred’hygiène.

    Dans tous les pays et, en particulier, dans ceux qui passent par une période de reconstitution économique intense, les activités d’hygiène doivent être considérées comme instrument de relèvement national et, pour assurer leur succès, elles devraient être coordonnées systématiquement avec les activités d’autres départements de l’Etat.

    Vu l’autorité que le président du Conseil exerce sur tous les départements de l ’Etat, nous croyons qu’il serait avantageux que le Sous-Secrétariat d’Etat pour l’Hygiène, avec ses nouveaux services, soit rattaché à la Présidence du Conseil.

    11. Nous ne croyons pas possible de constituer un service moderne d ’hygiène sans demander aux médecins hygiénistes de consacrer entièrement leur temps aux exigences du service et sans leur assurer un traitement adéquat. Nous proposons que des contrats temporaires soient conclus avec les médecins nécessaires au début de la mise en application de notre plan et qu’un traitement mensuel minimum de 8.000 drachmes leur soit généralement accordé. Un traitement plus élevé, pouvant aller jusqu’à 12.000 et 15.000 drachmes, devrait toutefois être prévu pour certains fonction, naires, en raison de leur compétence ou de l ’importance du service qui leur serait confié, comme- par exemple, le directeur des divisions ou le médecin en chef du service métropolitain d’Athènes- Le Pirée. Ces médecins devraient, en outre, recevoir l’assurance que leur traitement sera périodiquement augmenté et qu’ils auront la préférence pour les nominations comme membres du Service permanent hellénique de Santé publique, s’ils ont donné satisfaction.

    12. Finalement, il nous semble indispensable de recommander qu’un comité spécial soit chargé d’étudier la législation sanitaire grecque, en vue de codifier les lois existantes et de simplifier la législation pour en faciliter la compréhension et l ’application.

    13. Les prévisions des crédits nécessaires pour la réalisation du plan proposé ont été élaborées dans les limites des renseignements dont nous avons pu disposer jusqu’à l ’heure actuelle. Elles devraient donc n’être considérées que comme une indication globale.

    Enfin, les propositions contenues dans le chapitre suivant constituent une description plus détaillée du plan dont les lignes générales viennent d’être tracées.

  • — 8 —

    IV. LE PLAN DÉTAILLÉ DE LA RÉORGANISATION DE L’ADMINISTRATION SANITAIRE.

    L ’A d m in is t r a t io n s a n it a ir e c e n t r a l e .

    Cette administration, qui forme à présent un Sous-Secrétariat d’Etat à rattacher, d’après nos propositions, à la Présidence du Conseil, continuerait son fonctionnement actuel jusqu'au moment où fonctionnera le Service permanent hellénique de santé publique, soit vers 1932- 1933. Elle comprendrait :

    i° Les sections administratives actuelles du Sous-Secrétariat d’Etat pour l’Hygiène.

    Ces divisions administratives auraient pour fonctions :

    a) La direction générale des services sanitaires périphériques chargés des différentes parties de la Grèce qui ne rentrent pas dans les districts choisis pour l’application du plan proposé. Cette direction générale comprendra les questions du personnel et de comptabilité, ainsi que la préparation du budget en ce qui concerne les districts de son ressort;

    b) Egalement pour les districts de son ressort, le contrôle des hôpitaux;c) Le service sanitaire des ports;d) L’enregistrement des médecins, phaimaciens, sages-femmes, etc.;

    2° Les divers services d’hygiène des Ministères: a) de l ’Intérieur; b) des Communications ; c) de l’Instruction publique et d) de la Justice. Celui du Ministère de l ’Economie nationale garderait le service d’inspection du travail et de l ’hygiène industrielle;

    30 Les nouveaux Services Techniques centraux d’hygiène publique et de médecine sociale et l ’Ecole d ’hygiène, dénommés : Centre d’Athènes.

    L e s n o u v e a u x s e r v ic e s t e c h n iq u e s e t l ’E cole d 'h y g iè n e (Ce n t r e d 'A t h è n e s ).

    1 . F o n c t i o n s d u C e n t r e .

    Les Services Techniques centraux et l’Ecole d’hygiène, désignés sous le nom de « Centre d’Athènes », seront constitués aussitôt que le personnel directeur pourra entrer en fonction. Ce centre sera 3e noyau du futur Service hellénique de Santé publique.

    Les fonctions du Centre seront les suivantes :

    a) Diriger et administrer, sous l’autorité du Sous-Secrétaire d’Etat pour l’Hygiène, les activités d’hygiène publique dans les districts choisis pour l’application du plan.

    b) Former toutes les catégories du personnel d’hygiène publique;c) Conseiller le chef de l’Administration sanitaire centrale en toute matière ressor

    tissant au domaine de l ’hygiène publique.

    2 . L e s D i v i s i o n s d u C e n t r e .

    Au début, le Centre se composera de cinq divisions, qui se consacreront tout d’abord aux problèmes d’hygiène publique d’importance immédiate, à savoir:

    i° La Division d’hygiène publique et de médecine sociale, y compris l’Ecole d’hygiène publique ;

    2° La Division de malariologie ;3° La Division du génie sanitaire ;4° La Division de pharmacologie et de biochimie ;5° La Division de recherches.

    >La direction générale de ces divisions serait assurée, sous l’autorité technique du directeur de

    1 Ecole, par un chef responsable devant le Sous-Secrétaire d ’Etat pour l ’Hygiène dans l ’exercice de ses fonctions administratives.

    Les divisions seraient placées sous l’autorité technique de professeurs, ainsi qu’il sera spécifié pour chacune d’elles.

  • I . D ivision d’hygiène publique et de médecine sociale, y compris l ’Ecole d’hygiène publique.

    Cette division sera placée sous l ’autorité technique du directeur de l ’Ecole d’hygiène, qui sera en même temps le professeur d’hygiène et de médecine préventive, et que le gouvernement se propose de choisir parmi les experts étrangers.

    La division se composera :a) Des Services Techniques;b) De l ’Ecole d’hygiène.

    A. Les Services Techniques comprendront les sections suivantes:

    i° Protection de la maternité, de la première et de la deuxième enfance (enfance préscolaire).

    2° Tuberculose et autres maladies sociales.3° Hygiène scolaire (protection de l ’enfant d’âge scolaire et de l ’adolescence;

    éducation physique).Cette section sera composée des services médicaux existant déjà au Ministère de

    l’Instruction publique, qui deviendront un service de l ’Administration sanitaire centrale attachée au Ministère de l ’Instruction publique.

    4° Maladies vénériennes.Cette section aura comme première tâche d’étudier le système actuel de contrôle

    des maladies vénériennes, dans le but de fournir des moyens adéquats de diagnostic, de traitement et de contrôle dans les centres d’hygiène et autres institutions et le contrôle des laboratoires de diagnostic.

    5° Collaboration avec les services d’assurances sociales.Cette section travaillera en collaboration avec les services compétents du Ministère

    de l ’Economie nationale.6° Section des maladies épidémiques.Cette section serait chargée de l’étude des maladies épidémiques et des statistiques

    y relatives, ainsi que de la surveillance de ces maladies dans les districts choisis pour l’application du plan.

    Les services précités seront également chargés de rassembler les données qui devront servir de base aux rapports qui devront être régulièrement rédigés sur l ’état sanitaire de la Grèce.

    Ces services seraient chargés dès à présent de l ’administration et de la direction des activités d’hygiène dans les régions choisies à cet effet et ci-dessous indiquées. Ils étendront graduellement leur champ d’action aux autres régions de façon à englober progressivement toutes les organisations d’hygiène officielles déjà existantes ou qui seront créées à l’avenir.

    B. L’Ecole d’hygiène publique.

    Le but primordial de cette école serait de former : a) les futurs médecins hygiénistes pour le Service hellénique permanent de santé publique ; b) les candidats pour les postes des services d’hygiène municipaux et communaux ; c) des médecins hygiénistes pour le service des organisations d’assurances sociales, ainsi que des inspecteurs-médecins du travail et de l ’hygiène industrielle.

    L’Ecole prendra les arrangements nécessaires pour faciliter la formation d’infirmières visiteuses et d’inspecteurs sanitaires.

    Elle organisera des cours spéciaux pour les auxiliaires des services sociaux et pour les instituteurs des écoles.

    L’Ecole pourra collaborer avec la Faculté de médecine pour organiser des cours d’hygiène destinés aux étudiants en médecine.

    Examens. — Un examen d’entrée sera imposé à tous les candidats au diplôme d’hygiène publique.

    A la fin des cours, l ’Ecole délivrera des diplômes ou des certificats à ceux qui auront satisfaitaux examens.

    Ces diplômes et certificats seront de types différents, suivant les études dont ils constitueront la sanction, et la possession de l ’un ou l’autre de ces diplômes sera légalement imposée à ceux qui désireraient être admis aux postes permanents des services d ’hygiène de l ’Etat ou des communes. Toutefois, la possession d’un diplôme étranger pourra suffire, lorsque l ’équivalence de l’enseignement aura été reconnue suivant les renseignements fournis par la Commission de l’Enseignement de l’hygiène du Comité d’hygiène de la Société des Nations.

    Personnel enseignant. — Le personnel enseignant sera composé des directeurs des divisions du Centre d’Athènes et d’autres divisions de l’Administration sanitaire centrale, ainsi que d’autres professeurs désignés, sur la proposition du directeur de l ’Ecole, par le chef de l’Administrationsanitaire.

    Ce personnel constituera un comité, dont le directeur sera le président et qui aura pour mission d’organiser les cours, d ’établir un programme détaillé de l’enseignement et de régler les conditions d’entrée à l’Ecole et celles des examens de fin d ’étude, en collaboration avec la Commission de l ’enseignement de l’hygiène de la Société des Nations, à qui il adressera un rapport annuel sur l ’activité de l’Ecole.

    L'Ecole installera des laboratoires d’enseignement, une bibliothèque pour le Centre d’Athènes, un musée d’hygiène et un service de propagande de l ’hygiène.

  • — IO

    II. Division de Malariologie.

    Le paludisme constituant un des plus grands problèmes d’hygiène publique en Grèce, la recommandation qui suit de la Commission du paludisme de la Société des Nations devrait servir de directive pour l'organisation et les activités de cette division :

    « Chaque gouvernement devrait instituer un organisme central permanent, soit indépendant, soit rattaché à un institut, composé de malariologues choisis qui voueraient tout leur temps aux recherches en malariologie et fonctionneraient comme conseillers techniques. »

    A part l ’enseignement, les fonctions de cette division seraient les suivantes :

    i° Recherches et travaux pratiques;2° Organisation de la lutte antipalustre en Grèce ;3° Contrôle de l ’achat, de la fabrication et de la répartition de la quinine et d’autres

    produits employés pour le traitement du paludisme.

    Cette division serait placée sous la direction technique du malariologue que le gouvernement se propose de choisir parmi les experts étrangers.

    Le quartier général de la division sera au laboratoire central de malariologie qui sera établi au Centre d’Athènes.

    Des laboratoires régionaux de malariologie seront installés, par les soins de cette division, à Salonique et dans d’autres centres auprès des laboratoires d’hygiène publique existant déjà ou qui seront établis, selon les besoins reconnus:

    Nous proposons que cette division adopte le programme d’activité et de recherches pratiques élaboré par la Commission du paludisme de la Société des Nations. En outre, son application d’après les conditions locales devrait être étudiée systématiquement en collaboration avec la Commission du paludisme.

    III. Division du Génie sanitaire.

    Cette division serait placée sous la direction technique de l ’ingénieur sanitaire que le gouvernement se propose de choisir parmi les experts étrangers. En plus de son enseignement, elle entreprendra des enquêtes en Grèce et particulièrement dans les districts prévus pour l ’application du plan. Ces enquêtes porteront sur l’approvisionnement en eau potable, les égouts et l’enlèvement des ordures ménagères, l’hygiène de l’habitation et questions analogues. Elles seront suivies de rapports à publier régulièrement.

    Cette division mettra les conseils de ses experts à la disposition des autorités centrales et locales pour l’élaboration des projets de distribution d’eau potable, d’installation d’égouts, d'enlèvement des ordures ménagères et de plan d’extension des agglomérations.

    Elle entretiendra un laboratoire spécial pour l ’examen et le contrôle de l ’eau potable et des eaux résiduaires.

    De concert avec la division de malariologie, elle pourra être consultée en ce qui concerne les projets de canalisation et d ’irrigation et les autres travaux publics à exécuter dans les régions palustres.

    Elle portera un intérêt particulier à la fourniture de l’eau potable, à l ’établissement de canalisations d’égouts et aux mesures générales d’hygiène dans les petits villages et les habitations rurales.

    IV. Division de Pharmacologie et de Biochimie.

    Cette division pourra être placée sous la direction technique du professeur de pharmacologie de la Faculté de médecine de l’Université d’Athènes.

    En plus de son enseignement, cette division s ’occupera :

    d) Du contrôle des pharmacies, des produits pharmaceutiques et éventuellement des denrées alimentaires au point de vue hygiénique;

    b) Du contrôle des produits biologiques ;

    c) De la préparation d’un programme d’études sur la nutrition.

    V. Division des recherches.

    Il nous paraît désirable que les fonctions de cette division, y compris l’enseignement à donner par elle, soient assurées par l ’Institut Pasteur hellénique, lequel garderait toutefois son indépendance statutaire. Nous proposons que le directeur de l’Ecole d’hygiène et un des autres directeurs du Centre d’Athènes siègent au Conseil d’administration de l ’Institut e t que, sur la recommandation du Centre d’Athènes, le gouvernement puisse confier à cet institut l’étude de problèmes scientifiques et pratiques d ’hygiène intéressant la Grèce. En outre, l ’Institut pourrait être chargé par le gouvernement des analyses bactériologiques courantes, et puisque ses responsabilités envers l ’Etat en seront accrues, la subvention qu’il reçoit du gouvernement pourrait être augmentée dans une proportion correspondante.

  • — I I —

    3 - U t i l i s a t i o n p a r l ’E c o l e d ’H y g i è n e d e s r é g i o n s c h o i s i e s .

    Les districts choisis pour l ’application du plan serviront pour l’enseignement pratique des étudiants de l’Ecole.

    Le directeur de l ’Ecole ainsi que les professeurs de malariologie et de génie sanitaire auront le devoir de servir de conseillers techniques auprès de l’Administration sanitaire centrale et deprésenter des rapports sur les activités de l’Hygiène publique et de médecine sociale entrepris dansces districts.

    4. Le C o m i t é c o n s u l t a t i f d u C e n t r e d ’A t h è n e s .

    Il serait constitué un Comité consultatif composé comme suit :

    i° Le directeur de l’Ecole;2° Le doyen de la Faculté de médecine:30 Le professeur d’hygiène de la Faculté;40 Le délégué du syllogue central des médecins;5° Le représentant du Conseil supérieur de l’Instruction publique;6° Le recteur de l ’Ecole supérieure d’agriculture ;70 Le recteur de l’Ecole polytechnique;8° Le directeur de la Colonisation ;90 Le directeur du Travail;

    io° Le directeur du Service médical de l’armée ; i i° Le directeur du Service médical de la marine;12° Un représentant du syllogue d’ingénieurs;130 Un représentant de la Chambre centrale de Commerce ;140 Un représentant de l’Association des armateurs ;150 Deux représentants de la Confédération générale du Travail ;160 Un représentant de l’Association nationale des instituteurs de l ’enseignement

    primaire et de l’enseignement secondaire ;170 Un représentant des coopératives agricoles ;180 Un représentant de l ’Association des journalistes;190 Le président de la Société nationale de la Croix-Rouge hellénique ;20° Le directeur et le médecin en chef de l’Organisation centrale des caisses-maladie ; 2i° Le maire d’Athènes;220 Un représentant de la Ligue patriotique ;230 Un représentant de l’Eglise orthodoxe ;240 Un représentant de l’Association des municipalités ;250 Autres personnalités nommées par le président du Conseil des ministres.

    Le président du Conseil consultatif serait nommé par le président du Conseil des ministres, sur la proposition du chef de l ’Administration sanitaire centrale.

    Le Comité consultatif aura la faculté de faire au Premier ministre, par l ’intermédiaire du chef de l’Administration sanitaire centrale, toute proposition qu’il juge utile, et il sera consulté par le Premier ministre toutes les fois que celui-ci le jugera nécessaire.

    L e s S e r v ic e s d ’h y g iè n e

    DANS LES PRÉFECTURES CHOISIES POUR L’APPLICATION DU PLAN.

    1. Les régions choisies pour l’application du plan seront les suivantes :

    Le Gouvernement général de la Macédoine ;La ville de Salonique ;La préfecture de La Canée, Crète occidentale;La préfecture de Corfou ;La préfecture de Janina en Epire ;La région métropolitaine d’Athènes-Le Pirée.

    2. La nouvelle organisation consisterait essentiellement à transformer le système purement bureaucratique de l’organisation sanitaire des préfectures en réseau de « centres de santé ». Le médecin de préfecture organiserait dans les localités choisies en moyenne trois à cinq de ces centres par préfecture. Chaque centre comprendrait :

    i° Des dispensaires pour le paludisme, la tuberculose, la protection de la maternité et de la première enfance ; dans les villes, également une policlinique scolaire ;

    2° Un service d'infirmières visiteuses;30 Un service d’aides sanitaires notamment pour les travaux élémentaires du

    génie sanitaire (latrines, petite bonification, assainissement élémentaire) des fermes, des villages et des petites villes;

    40 Une salle de réunion pour l’instruction et la récréation de la population.

  • Des bains-douches et une petite pharmacie compléteraient l’installation.Dans les localités où il se trouve des hôpitaux publics suffisamment organisés, les « centres

    de santé » pourraient être situés à l’hôpital.Dans d’autres, par contre, des services d’hospitalisation pourraient former une extension

    naturelle des centres.Les dispensaires de la Commission d’établissement des réfugiés en Macédoine, qui seront

    transférés au gouvernement à partir du I er janvier 1930, devraient être transformés graduellement en « centres de santé », mais ils seraient d’emblée utilisés pour l’application du plan.

    3. Dans les chefs-lieux des préfectures, un laboratoire d’hygiène pour le dépistage des maladies infectieuses servira de base pour le travail systématique d’assainissement de la région. A Salonique, un laboratoire régional sera organisé et une section spéciale sera consacrée à l’étude systématique de la lutte contre le paludisme sous l ’autorité de la divison de malariologie du Centre d’Athènes.

    4. Pour une province entière, telle que la Macédoine, comprenant six préfectures, le poste de médecin inspecteur régional devrait être confié à un hygiéniste appartenant à la première équipe formée à l ’étranger (page 654, paragr. 4), et sa tâche principale consisterait à organiser et à diriger les Services d’hygiène des préfectures où les centres de santé seraient établis d’emblée. Le centre régional dirigé par lui serait constitué par les sections suivantes :

    i° Section administrative ;20 Section de laboratoire de bactériologie et d’épidémiologie;30 Section de paludisme et de parasitologie ;

    Les sections 2 et 3 constitueraient le laboratoire régional de santé publique.40 Section du service sanitaire des ports;5° Section d’assainissement rural.

    Des adjoints du directeur dirigeraient ces sections aussitôt que des candidats convenables seraient disponibles.

    Un des adjoints de la Section administrative serait chargé de 1 ’administration ordinaire des préfectures de la Macédoine qui doivent garder pour le moment l’ancienne organisation, ainsi que de la préparation d’un plan pour l ’extension graduelle de la nouvelle organisation.

    Un autre adjoint serait détaché comme médecin en chef de la ville de Salonique.

    5. Dans les régions urbaines, les dispensaires et centres de santé pourraient recevoir un développement permettant de s’en servir comme modèle pour l’application éventuelle du système d’assurances-maladie selon les directives à tracer par la Commission mixte d ’experts pour l ’étude des rapports entre les services d’hygiène publique et les organisations d’assurance-maladie, constituée par l’Organisation d’hygiène de la Société des Nations et par le Bureau international du Travail.

    L e s S e r v ic e s d ’h y g iè n e po u r l a r é g io n m é t r o p o l it a in e d ’A t h è n e s -L e P ir é e

    ET POUR LA VILLE DE SALONIQUE.

    A. Athènes et Le Pirée.

    Pour l ’organisation rationnelle du service d’hygiène dans les villes d’Athènes et du Pirée, il serait désirable de créer un seul Service d’hygiène qui s’étendrait sur tout le territoire de ces deux villes et que nous désignons sous le nom de « Service sanitaire métropolitain d’Athènes-Le Pirée».

    Fonctions du Service. — Les fonctions et les pouvoirs de ce Service devraient comprendre:a) L’application des lois générales d’hygiène publique et des règlements locaux;b) Le contrôle des conditions sanitaires de la population et l’étude des statistiques

    démographiques de la région, y compris celles relatives aux naissances et aux décès, d’après le sexe, le district, l ’époque de l ’année et, éventuellement, l’âge et la cause du décès, en distinguant en population de droit et population de fait ;

    c) La liaison avec d’autres autorités sanitaires en ce qui concerne les faits de nature à les intéresser ;

    d) Le contrôle de toutes les maladies transmissibles, y compris l’analyse de la tuberculose et des maladies vénériennes, et les mesures nécessaires contre le paludisme, le trachome et la lèpre ;

    e) La protection de la maternité, de la première enfance, des enfants de l’âge préscolaire et scolaire;

    f) Le contrôle sanitaire des eaux potables, des produits laitiers et d’autres denrées alimentaires, surveillance des locaux où ces denrées sont préparées ou exposées en vente ainsi que des abattoirs et des marchés ;

    g) Le contrôle sanitaire des conditions hygiéniques des usines et fabriques, tant au point de vue de la santé des ouvriers que des inconvénients pour le voisinage ;

    h) Le Service de recherches pour le diagnostic de laboratoire des maladies transmissibles et des maladies professionnelles ;

  • — 1 3 —

    i) La surveillance hygiénique des hôpitaux et des dispensaires appartenant aux deux municipalités ; la coordination de l ’activité de tous les hôpitaux; l’intervention auprès des pouvoirs compétents pour la création de nouveaux dispensaires, hôpitaux ou autres établissements, suivant les nécessités;

    k) Le droit d'entrée dans les lieux privés pour y examiner les conditions d’habitabilité ou lorsqu’il y a lieu de soupçonner l ’existence d’un cas de maladie contagieuse ;

    l) L’accomplissement de toute fonction d’hygiène publique assumée actuellement dans la région par d’autres départements de l ’Etat ;

    m) L’élaboration des règlements locaux d’hygiène.

    Médecins hygiénistes.

    Le service serait dirigé par un médecin hygiéniste en chef qui serait chargé du pouvoir exécutif du service d’hygiène de la région. Ce devrait être un médecin vouant tout son temps à l’accomplissement de ses fonctions. Dans l ’avenir, il sera un médecin sanitaire supérieur détaché du Service hellénique permanent de la Santé publique.

    Comité consultatif.

    Il devrait y avoir un Comité consultatif qui serait nommé par le chef de l’Administration sanitaire centrale et tiendrait ses réunions avec le médecin en chef du service. Ce comité compren- prendrait comme membres :

    Le maire d ’AthènesLe maire du Pirée 1Le chef de la police ! ex officio ;L’inspecteur du travail \L’inspecteur d’enseignement Un représentant des syndicats ouvriers ;Un médecin ;Un commerçant, un industriel ou autre membre de la Chambre de Commerce ;Un représentant (de préférence une femme) d’une organisation sanitaire volontaire.

    La nomination des quatre derniers membres devrait se faire pour un terme de quatre ans et de façon que chaque année un mandat vînt à échoir.

    Attributions du Comité consultatif.

    Le Comité consultatif aurait pour attribution de conseiller le chef de l ’Administration sanitaire centrale et le médecin sanitaire en chef de la région métropolitaine sur toutes les questions relatives à la prévention des maladies et à l ’hygiène publique de la région métropolitaine.

    Attributions du médecin hygiéniste en chef.

    Le médecin en chef devrait, dans les limites des règlements sur l’hygiène publique, prendre les mesures nécessaires pour la mise en pratique des attributions des services énumérés plus haut.

    Districts d ’hygiène.

    Pour faciliter l’accomplissement des fonctions du service, il semble désirable de créer un certain nombre de postes de médecins sanitaires de districts responsables envers le médecin sanitaire en chef pour la région métropolitaine.

    Des suggestions plus détaillées sur l’organisation du Service métropolitain d’hygiène d’Athènes-Le Pirée seront communiquées ultérieurement.

    B. Salonique.

    Fonctions du Service d’hygiène.

    Les fonctions du Service d’hygiène de la ville de Salonique devront comprendre, pour la ville proprement dite, les mêmes fonctions et pouvoirs que ceux prévus pour le Service d’hygiène de la région métropolitaine d’Athènes-Le Pirée.

    Attributions.

    Les attributions du médecin sanitaire en chef devraient être semblables à celles qui ont été proposées à l’égard du médecin sanitaire en chef pour la région sanitaire métropolitaine d’Athènes- Le Pirée.

    Des suggestions plus détaillées sur l’organisation du Service d’hygiène pour la ville de Salonique seront communiquées ultérieurement.

  • — 1 4 —

    P r o je t d u S e r v ic e h e l l é n iq u e p e r m a n e n t d e s a n t é p u b l i q u e .

    1. Il serait crée un service permanent d’hygiène publique sous le nom de « Service hellénique permanent de la Santé publique ».

    Ce service entrerait en fonctions en 1932-33.Il fonctionnerait comme service technique consultatif attaché à la Présidence du Conseil et

    comme organe exécutif pour la coordination, l’organisation et l ’administration, en conformité avec les lois d’hygiène publique, de toutes les activités dans le domaine de l’hygiène publique entreprises par l’Etat ou par les autorités locales ou les institutions volontaires.

    2. La nomination de tous les médecins hygiénistes et de tous les autres fonctionnaires techniques sanitaires serait faite par le Président du Conseil des ministres, sur la recommandation d’un comité des nominations.

    Ce comité se composerait des personnes suivantes :Le chef permanent du Service hellénique de Santé publique;Le directeur de l’Ecole d’hygiène;Le directeur de la Division du paludisme ;Le directeur de la Division du génie sanitaire;Le directeur de la Division de pharmacologie.

    3. Pour être nommé comme médecin sanitaire dudit service, il faudrait:a) Etre en possession du diplôme de médecin d’une école de médecine reconnue ;b) Etre en possession du diplôme de l ’Ecole d’hygiène ou d’un diplôme étranger

    d’hygiène publique reconnu.

    4. Les postes vacants pour médecins sanitaires dans le Service seraient affichés. Les candidats à un poste de médecin sanitaire du service, avant d’être admis, devraient subir un examen médical et seraient nommés à titre d’épreuve pour la période de deux ans, après laquelle ils pourraient être confirmés dans leurs fonctions à titre permanent, selon la décision du Comité des nominations, qui, avant de prendre décision, se renseignera sur les aptitudes de l’intéressé à remplir son poste.

    5. Le Comité des nominations préparerait un règlement qui devrait être approuvé par le Premier ministre et qui contiendrait, entre autres, les dispositions suivantes: la nomination à un poste du service comporterait le droit à la retraite, des congés périodiques, des congés de maladie et la possibilité de prendre des congés pour pouvoir faire des études. Ce règlement devrait également indiquer la procédure à suivre en cas de faute de la part des médecins sanitaires fonctionnaires techniques, qui ne pourraient être destitués de leur fonction que pour raison d’incapacité, d’insubordination ou de mauvaise conduite, et cela seulement après enquête dont le résultat serait porté devant le Comité des nominations, dont les décisions seraient soumises à l’approbation du Premier ministre.

    6. On nommerait un directeur général, ainsi que les directeurs de division, médecins sanitaires supérieurs, médecins sanitaires, fonctionnaires de génie sanitaire et autres fonctionnaires techniques ; en outre, tout autre personnel, y compris les infirmières visiteuses et les inspecteurs sanitaires que le premier ministre jugerait utile de nommer sur les recommandations du Comité des nominations.

    7. Le salaire minimum de début de tout médecin sanitaire du Service devrait être de 8.000 drachmes par mois, avec des augmentations graduelles jusqu’à 12.000 drachmes par mois.

    8. Le Service devrait entreprendre la préparation de lois d’hygiène publique permettant de promulguer les règlements qui seraient jugés nécessaires selon les besoins.

    Aucune loi ou règlement concernant l’hygiène publique ne pourraient être décrétés par un autre département ou sans son assentiment.

    La loi sur l’hygiène publique devrait contenir les dispositions suivantes:i° a) Le Service hellénique de la Santé publique comprendra l’Administration

    sanitaire centrale, l ’Ecole d’hygiène et les autres Services existant en 1932-33.b) Il aura la faculté de supprimer des divisions du Service ou de ses institutions,

    ou d’en créer de nouvelles.c) Il pourra prendre des mesures nécessaires pour prévenir les maladies et améliorer

    les conditions d’hygiène; il devra appliquer ces mesures ou veiller à ce qu’elles soient appliquées, par délégation de pouvoir, s’il y a lieu.

    d) Il aura les pouvoirs nécessaires pour procéder à l ’étude des maladies de l ’homme et des mesures à prendre pour les prévenir.

    e) Il sera chargé du contrôle de tous les laboratoires servant à des buts d'hygiène publique et de diagnostic, et accordera les autorisations nécessaires.

    f) Il sera chargé du contrôle de toutes les mesures de quarantaine.g) Il sera chargé du contrôle et de l’inspection de la fabrication, de la préparation

    et de la vente des denrées alimentaires destinées à l ’usage du public.h) Il sera chargé du contrôle de la fabrication, de la préparation et de la vente

    des sérums, vaccins et produits biologiques.

  • — 1 5 -

    i) Il servira de corps consultatif pour les autres départements de l’Etat dans les questions d’hygiène publique.

    j) Il pourra détacher des médecins sanitaires auprès d’autres départements d’Etat ou auprès des autorités locales.

    k) Il coordonnera les activités d’hygiène publique des autorités gouvernementales centrales et locales avec celles des organisations municipales et volontaires.

    I) Il s’occupera des questions de salubrité, y compris les mesures à prendre pour empêcher la contamination de l ’eau potable.

    m) Toutes autres fonctions d’hygiène publique que le Président du Conseil pourra lui confier.

    2° Organisation des services d’hygiène des communes.

    3° Contrôle des hôpitaux, dispensaires, centres d’hygiène et autres institutions semblables collaboration avec d’autres institutions volontaires ou d’Etat s’occupant de l ’administration de telles institutions.

    4° Enregistrement des médecins, dentistes, pharmaciens, sages-femmes, infirmières.

    L e s p r é v is io n s b u d g é t a ir e s .

    Nous nous sommes efforcés de donner une indication globale sur l ’importance des crédits additionnels qui seraient nécessaires pour la réalisation du plan recommandé dans les chapitres précédents.

    Les renseignements à notre disposition ne nous ont permis qu’une approximation de chiffres qui ne pourront être appréciés en détail que par les services techniques compétents du Gouvernement hellénique.

    Une partie de ces dépenses est destinée à des constructions. Les autres dépenses représentent une charge annuelle pour le fonctionnement des nouveaux services.

    Les services techniques centraux et l’Ecole d’hygiène impliquent la création de nouveaux postes dont certains pourront être remplis par des fonctionnaires se trouvant actuellement au service de l’Etat.

    La nouvelle organisation périphérique, au fur et à mesure de son développement, remplacera l’organisation existante et entraînera des économies correspondantes dans le budget actuel de l’Etat. Il en sera de même en ce qui concerne les dispensaires de la Commission d’établissement des réfugiés qui doivent être transférés à l'Etat à partir du I er janvier 1930.

    Les constructions.

    Nous proposons que l ’Ecole et les services techniques soient installés dans des baraques du type Doecker pour permettre de commencer immédiatement le travail, sans attendre la construction ou l ’adaptation de bâtiments, ainsi que l ’utilisation ultérieure de ces baraques dans les provinces quand l ’Ecole sera logée dans un bâtiment spécial. Les frais sousindiqués comprennent aussi les frais d’équipement technique et d’installation, à l’exclusion, cependant, de l ’achat deslivres pour la bibliothèque :

    Drachmes Drachmesi . Ecole d’hygiène.......................................................................... 5.060.000

    Un internat pour l ’Ecole des infirmières et des aides visiteuses ..................................................................................... 2.500.000

    La Division de génie sanitaire................................................ 1.260.000La Division de malariologie.................................................... 660.000La Division de pharmacologie et de biochimie................... 550.000La Division de recherches . ............................................. 200.000

    T o ta l.............................................. 10.230.000

    2. Centres de santé et laboratoires régionaux et communaux :Vingt centres communaux (trois ou quatre par préfecture) et cinq

    centres avec laboratoire dans les villes de préfecture.................... 11.800.000Centre régional avec laboratoire d’hygiène publique et service anti

    palustre à S a lo n iq u e ..................................................................................... 2.500.000

    Total, en chiffres ronds.................................. 25.000.000

    Crédits annuels pour le fonctionnement des services.

    1. L’Ecole d’hygiène et les services techniques à Athènes :Ecole d’hygiène............................................................................ 3.316.000Division de génie sanitaire....................................................... 1.975.000Division de malariologie........................................................... 1.187.000Division de pharmacologie et de b ioch im ie......................... 556.000Internat des infirmières et des aides visiteuses . . . . 816.000

    T o ta l.................................................................... 7.850.000A reporter . . 7.850.000

  • — i 6 —

    Report . . 7.850.0002. Centre régional de Salonique............................................................................ 2.500.000

    Cinq centres dans les préfectures à 440.000............................................... 2.200.000Trente centres de santé dans les communes à 200.000................... 6.000.000

    3. Quarante dispensaires de la Commission d’établissement des réfugiésen Macédoine à 150.000............................................................................. 6.000.000

    T o ta l.................................................................... 2 4 .5 5 0 .0 0 0

    Au cours de l ’exercice financier 1929-30, on ne peut prévoir dans les conditions optima que l ’aménagement des services techniques et de l’Ecole d’hygiène à Athènes, ainsi que dans certaines préfectures. Le maximum possible de dépenses serait de 14.500.000 drachmes. Le fonctionnement du Centre d’Athènes et des services de préfecture représenterait un chiffre maximum de 6.500.000 drachmes, soit au total 21 millions de drachmes.

    Exercice financier 1930-1931 pour les services du Centre d’Athènes et les services de six préfectures.

    Ce programme demanderait l’achèvement du plan de construction prévu ci-dessus.

    Crédits nécessaires :Drachmes

    Constructions................................................................................................. 10.500.000Fonctionnement............................................................................................ 24.500.000

    T o ta l.......................... ......................... 35.000.000

    Exercice financier 1931-32.Le plan pourrait être étendu à cinq nouvelles préfectures (onze au total), en présumant

    3 millions de crédits par préfecture pour constructions et 1.500.000 pour le fonctionnement des nouveaux services:

    Drachmes

    Total pour constructions......................................................................... 15.000.000Pour fonctionnement............................................................... 32.000.000

    T o ta l ................................................... 47.000.000

    Exercice financier 1932-33.Six nouvelles préfectures (dix-sept au total) :

    Constructions.............................................................................................. 18.000.000Fonctionnement.......................................................................................... 41.000.000

    T o ta l ................................................... 59.000.000

    Exercice financier 1933-34.Huit nouvelles préfectures (vingt-cinq au total) :

    Constructions.............................................................................................. 24.000.000Fonctionnement................................................................................ 53.000.000

    T o ta l................................................... 77.000.000

    Exercice financier 1934-35.Dix nouvelles préfectures (trente-cinq au total) :

    Constructions.............................................................................................. 30.000.000Fonctionnement........................................ » ............................................ 68.000.000

    T o ta l.................................................... 98.000.000

    Exercice financier 1935-36.Aucune nouvelle construction.

    Budget a n n u e l .......................................................................................... 68.000.000

    A cette époque, le Service hellénique permanent de Santé étant constitué, les crédits prévus dans le budget ordinaire de l’Etat pour les services préfectoraux d’hygiène seraient totalement économisés.

    Il serait intéressant d’examiner les autres économies sensibles qui pourraient être également effectuées par le fait du développement dans ces régions des institutions de médecine sociale.

    Finalement, le nombre considérable de centres de santé, après démonstration de leur valeur faite auprès de la population, devraient recevoir des subventions des communes et des municipalités, ainsi que des paiements pour les services rendus. Ainsi, dans le chiffre de 6 8 . 0 0 0 . 0 0 0 de drachmes, la proportion des crédits nouveaux ne dépasserait probablement pas le chiffre de 50 millions de drachmes.

  • — 17 —

    V. RECOMMANDATIONS SPÉCIALES AU SUJET DE :

    i . L e s h ô p it a u x .

    1. La visite des hôpitaux d’Athènes et de Salonique a montré l’inégalité de la situation des divers établissements.

    Il convient d’abord de distinguer les hôpitaux de fondations privées et les hôpitaux de l'Etat et des municipalités.

    Les premiers sont généralement très bien aménagés ; ainsi en est-il à l ’hôpital Evangelismos d’Athènes.

    Les autres sont, les uns en bon état, tels que l’hôpital municipal de Salonique, d’autres en mauvais état et les uns susceptibles d’être améliorés (hôpital municipal d’Athènes), les autres n’étant justiciables que de la suppression (ainsi en est-il de la maternité d’Athènes, dont la situation présente est déplorable).

    D’autre part, le manque de proportion a été souvent constaté entre les frais entraînés pat le fonctionnement des hôpitaux et le nombre de malades, ainsi que le personnel des établissements.

    Nous recommandons donc tout d’abord la remise en état des hôpitaux qui en sont justiciables et, pour les autres, leur suppression et leur remplacement.

    2. Le nombre des lits hospitaliers ne paraît pas suffisant aux besoins de la population, mais on ne peut s’engager dans la voie de l’ouverture de lits nouveaux que suivant un schéma indiquant le nombre des lits nécessaires, par rapport au chiffre de la population, et la morbidité.

    L’établissement de ce schéma pourra être le résultat d ’une enquête, et cette enquête devra être l’une des premières préoccupations des services techniques dans les districts où ils travailleront. Cette enquête devra aboutir nécessairement à connaître numériquement les besoins en lits hospitaliers, mais aussi les besoins de la spécialisation de ces lits (hôpitaux d’enfants, de maladies contagieuses, de maladies vénériennes, etc ).

    La question des lits de tuberculeux a été envisagée dans un autre mémorandum.Il semble, d’après les visites qui ont été faites dans les divers hôpitaux, que, quel que soit le petit

    nombre des maladies contagieuses qui régneraient en Grèce d’après les affirmations qui nous ont été formulées, il doit y avoir un très grand nombre de sujets atteints de ces maladies qui échappent à la fois à l’hospitalisation et au contrôle de l’autorité sanitaire. Il y a là un état de choses tout à fait contraire à l’hygiène publique et auquel il est nécessaire de porter remède.

    3. Il est recommandé de pourvoir dans des conditions meilleures qu’à l’heure actuelle à la formation du personnel hospitalier.

    a) En ce qui concerne les médecins, il est indispensable de donner plus d’ampleur dans les hôpitaux aux services d ’enseignement. Ces services disposent à l ’heure actuelle d’un nombre dérisoire de lits, notoirement insuffisant pour l ’enseignement des étudiants.

    b) Une autre nécessité s’impose de manière impérieuse : la formation d’un corps d’infirmières soigneuses. Celui-ci est, pour ainsi dire, inexistant aujourd’hui. Il importe donc qu’avec le concours de la Croix-Rouge hellénique, un enseignement soit institué pour les infirmières, ainsi que d’apporter des conditions d’existence et des garanties économiques qui permettent d’assurer le recrutement honorable et suffisant de ce personnel.

    4. Il est recommandé d’assurer une liaison plus étroite entre les dispensaires, les services de consultation et les hôpitaux, afin d’assurer d’une manière plus complète et plus méthodique, le recrutement des malades. En outre, il est recommandé, pour le transport de ceux-ci dans les villes et dans les campagnes, de créer un service de voitures automobiles d’ambulance. On envisagera ultérieurement la question de savoir s’il y a intérêt à ce que ce service dépende des hôpitaux ou des services techniques dans les districts choisis.

    5. Il est désirable que l’Etat transfère ses hôpitaux aux municipalités et que, sauf exception, les hôpitaux publics soient sous la dépendance des municipalités, soutenus par des subventions de l’Etat, Lesdits hôpitaux seront administrés par un conseil d’administration dans chaque municipalité et ce conseil jouira, sous le contrôle financier des autorités publiques et la surveillance des services d’hygiène, de l’indépendance administrative.

    Pour les hôpitaux privés, l ’administration sera entièrement indépendante, mais devra cependant subir la surveillance hygiénique des services techniques d’hygiène.

    2. L a l u t t e co ntre le p a l u d is m e .

    Comme le paludisme constitue un des plus graves problèmes d’hygiène publique pour la Grèce, nous avons suggéré la création d’une Division spéciale de malariologie à Athènes, au centre des services techniques et de l ’Ecole d’hygiène, et nos propositions au sujet de son activité se trouvent à la page 8.

    D’autre part, la Commission du paludisme de l ’Organisation d’hygiène de la Société des Nations est en train de préparer un premier rapport détaillé pour informer le Sous-Secrétariat dEtat à l ’Hygiène sur certains problèmes intéressant la Macédoine et la Thrace.

  • — i 8 —

    3- L a l u t t e c o n t r e l a t u b e r c u l o s e .

    L'effort du gouvernement devrait principalement tendre à:

    i° Relever les conditions de vie (standard of life) des classes populaires nar 1a a i ment des salaires et l’amélioration de l ’alimentation; es, par le releve-

    à Vh,2K>Aw r j°rJ r leS conditions du logement par la publication de règlements relatif* a 1 habitabilité des constructions, tant anciennes que modernes la rnnT> ri ouvrières et l'institution d’un service d l u s p e c t i r d r l X a & m ™ ' *

    3° Améliorer la salubrité des usines et ateliers, réglementer les conditions Hn tra,, i a domicile, renforcer l ’inspection du travail- veiller à l'annlirat^n ^ al1internationales du travail, limiter la durée du travail des femmes et des e n f a n + s T h™3 absolument l'emploi au travail des enfants de moins de ,7 ^ ? ; ’ "

    j „ ,£ Accentuer l'intervention gouvernementale pour la création, en nombre suffisant e consultations pour enfants et de colonies pour enfants débiles. 1

    5° En même temps, les services d’hygiène devront augmenter rapidement le nnmhr» es dispensaires antituberculeux dans les agglomérations urbaines.

    H , J l P°UrleS Za°neS rura!ef ’ on Prévoirait la désignation, auprès des médecins sanitaires

    « S £ * f k t S S S L T SeC° nderaiœt danS d== m e s u r e s ™ ^ -

    qn»rt? = m t e & &™ r t n ™ r c ^ a ™ t T ne ° n ds

    a. . 8° De® établissements suburbains, dits hÔpitaux-sanatoriums, seraient ouverts pour toutes les autres catégories de tuberculeux; ouverts pour

    a n t i r c K f SaÜOn * * tuberCuleux ^'effectuerait en liaison avec les dispensaires,

    IO° Le nombre des dispensaires, celui des infirmières visiteuses rattachées tant aux ispensaires qu aux services de medecme sanitaire, ainsi que le nombre des lits pour

    suffire t r n /c L w l L o â r S P a s s iv e m e n t , de manière à

    4. L e s Co n d it io n s d u t r a v a il e t l e s a s s u r a n c e s s o c ia l e s .

    La Commission a examiné une note ayant trait aux conditions du travail et aux assn rances sociales, redigee par M. A. Tixier, chef du Service des assurances sociales du Bureau

    é t^ h a r g T par V mrecteur d ^ R demande du Secrf aire g^^ral de la Société des Nations, a A+K' = par le Directeur du Bureau mternational du Travaü de se mettre en contact àd a ïs V é l a b o r a t i o n i î i de r 0 r g?nisation d ’hygiène, pour l’assister notammentdans 1 elaboration des parties du rapport préliminaire ayant trait à ces questions

    donc^ueC° r 2 p o ns i £ Je n T ^ risS s S m t l* U Commission recommande

    s ' Œ r f " “ 4 1

  • — i 9 —

    b) Les services chargés des opérations de désinfection, de dératisation et de désinsectisation, ainsi que des mesures de destruction des rats sur les quais et dans les entrepôts et magasins ;

    c) Les services chargés du traitement et des mesures nécessaires à la mise en observation et à la surveillance des passagers et hommes d’équipage reconnus atteints ou suspects d’être atteints d’une affection pestilentielle ou contagieuse;

    d) Les lazarets, y compris, pour le service du Pirée, l’administration du lazaret de Saint-Georges ;

    e) La délivrance des patentes de santé et des certificats de dératisation ou d’exemption de dératisation.

    2. Les dispositions légales ou réglementaires seraient prises pour faciliter au service sanitaire des ports la mise en application les dispositions de la Convention sanitaire internationale de 1926, récemment ratifiée par la Grèce.

    3. Le service du Pirée serait directement sous le contrôle de l’Administration sanitaire centrale.Les services des autres ports seraient placés sous la surveillance de l’inspecteur en chef

    d’hygiène attaché à la préfecture.De même, le lazaret du Cap Boumou resterait sous la surveillance de l’inspecteur en chef

    d’hygiène attaché à la préfecture.

    4. Les fonctionnaires et agents du service sanitaire des ports auraient la qualité d’agents de l’Etat.

    Les principaux fonctionnaires seraient nommés par le Sous-Secrétaire d’Etat pour l’Hygiène, parmi les techniciens ayant une compétence reconnue.

    Dans les ports de la première catégorie, c ’est-à-dire au Pirée et à Salonique, les fonctionnaires et agents ne pourraient exercer une autre profession.

    5. Un rapport spécial contenant des recommandations détaillées à ce sujet a été rédigé et sera communiqué à part.

  • VI. ANNEXE.

    ÉCHANGE DE LETTRES ENTRE LE PRÉSIDENT DU CONSEIL DE LA RÉPUBLIQUE HELLÉNIQUE ET LE PRÉSIDENT DU COMITÉ D ’HYGIÈNE.

    Le Président du Comité d ’hygiène au Président du Conseil de la République hellénique.

    Athènes, le 18 avril 1929

    Monsieur le Président,

    La Commission d’études, nommée par le Conseil de la Société des Nations, à la suite de la demande du Gouvernement hellénique, pour apporter à celui-ci son concours en vue de la réorganisation de l ’hygiène publique en Grèce, ayant achevé le travail dont elle était chargée, a eu l ’honneur de faire remettre entre les mains de M. le Sous-Secrétaire d’Etat à l ’Hygiène son rapport avec ses recommandations ; un autre exemplaire en a été fourni à M. le Chef de Cabinet de Votre Excellence.

    La Commission, en exprimant sa gratitude aux autorités helléniques pour l’accueil qu’elle en a reçu et les facilités qui lui ont été accordées, vous serait très reconnaissante, Monsieur le Président, de bien vouloir lui faire tenir votre sentiment sur les conclusions qui vous ont été communiquées, afin qu’elle soit en mesure, en même temps qu’elle soumettra son rapport au Comité d’hygiène de la Société des Nations, lors de la session de mai prochain, de lui faire connaître votre décision.

    Veuillez, etc. (Signé) Th. Madsen,Président du Comité d’hygiène.

    Le Président du Conseil de la République hellénique au Président du Comité d’hygiène

    Athènes, le 19 avril 1929.

    Monsieur le Président,

    J’ai l ’honneur d’accuser réception de votre lettre en date du 18 de ce mois, me transmettant un plan de réorganisation sanitaire et des recommandations élaborées par le Comité d’hygiène de la Société des Nations, avec la collaboration du Sous-Secrétariat hellénique à l ’Hygiène.

    Je constate avec satisfaction que ce plan et ces recommandations correspondent entièrement aux principes du programme de relèvement sanitaire du pays, programme que mon gouvernement s’est tracé dès son avènement au pouvoir.

    Je serai donc très heureux de demander aux Chambres les sanctions législatives requises pour la mise en vigueur du plan et de procéder à l’adoption de toutes mesures nécessaires pour l’application de l’ensemble des recommandations que vous m’avez présentées. *

    Je crois avec vous qu’il n’est pas possible de constituer un service moderne d’hygiène sa.ns demander aux médecins hygiénistes de consacrer entièrement leur temps aux exigences du service et sans leur assurer, par conséquent, un traitement adéquat. Bien que la réalisation de ce principe se heurte aux règles administratives établies, l ’abandon de leur droit à la pratique médicale rend possible l’octroi à ces médecins d'une compensation spéciale.

    Le Gouvernement hellénique se rend compte que la réalisation de ce plan nécessitera un travail méthodique qui exige une préparation technique très sérieuse. C’est dans ce but que le Gouvernement s’adresse à l’Organisation d’hygiène de la Société des Nations, conformément à l’invitation faite en décembre dernier par le Conseil, afin qu’elle veuille bien mettre à la disposition du Gouvernement hellénique tous ses moyens techniques, y compris ses Commissions techniques, de manière à donner sa pleine collaboration au développement ultérieur du plan qui vient d’être arrêté.

    Je saisis cette occasion pour adresser mes vifs remerciements à vous-même et aux hommes éminents qui composent la délégation que vous présidez avec tant de distinction et de compétence, ainsi qu’au Directeur médical de la Société des Nations et aux experts hautement compétents pour le travail considérable qu’ils ont accompli avec une conscience et une célérité qui fait le plus grand honneur à l’organisation des services techniques de la Société des Nations.

    Veuillez, etc.Le Président du Conseil des Ministres:

    (Signé) E. K. Venizelos.

  • LE SERVICE HELLENIQUE PERMANENT DE SANTÉ PUBLIQUE

    PRÉSIDENT DU CONSEIL

    5 0 U S S E C R Ê T A IR E D'ÉTAT POUR L'HYGIÈNE.

    Directeur Général du Service Hellénique permanent de Santé Publique.

    (Chef Permanenl Technique)

    | C E N T R E . D A T H È N E S

    Les Services

    Techniques.

    L' Ecole

    d'Hygiène.

    Les Services

    Administratifs.

    Les Services

    détachés.

    Le fonctionriemeni du 5. H .P de Santé Publique sera assuré par :

    Un DirecteurGénéral

    Des Directeurs de Divisions.

    Des Medecins S a n i ta ire s Supérieurs el Fonctionnaires Techniques.

    Des Médecins Sanitaires et Fonctionnaires Techniques.

    UnCorpsde Sanitaires

    . Inspecteurs.UnCorpsd Infirmières

    Visiteuses.

    Ce ta 6/eau représente h s itu a t/o /j fettequ'e/te ero/uera ve rj/3 3 2 -3 3 .

    En e ffe t, f t y a to u tte u déspérer fu ü ce m om ent fa fo rm a t ion dupersonnef

    com pétentdestinéau recrutem ent du Servicef/etfênri/ue cte S an té pu ifrque

    aura é té te rm inée e t p e rm e ttra /à p p /ica tio n c fu régim e pe rm an en t.

    I(5) Centres Régionaux, un pour chaque Gouvernement Général.

    (35) Centres de Préfectures-

    Centres de Santé. (3 à 4 par Préfecture.)

  • NOUVEAUX SERVICES TECHNIQUESa

    L’ ECOLE D'HYGIÈNE.

    C E N T R E D ' A T H E N E S

    TuberculoseMaladiesSoc.

    AssurancesSociales.

    MaladiesEpidémiques

    HygièneScolaire.

    5e r v ic e s

    T echn iq u e s

    Division de la M édecine Socia le .

    E c o le d H yg ièn e .

    Division

    de

    Malariologie. GénieSanitaire

    Division DivisiondePharmacologie

    Biochimie.

    Division

    des

    Recherches.

  • SERVICES PÉ R IP H É R IQ U E S D ' H Y G I E N E

    Présidence du Conseil

    rS o u s -S e c ré ta r ia t d 'E ta t I

    IDirecteur général

    " 1 ...........Centre d Athènes

    T.......Inspecteur régional

    Centre régional

    L a b o r a t o i r e sAdministration Service AssainissementBactériologie

    EpidémiologiePaludisme

    Parasitologic des ports rural

    Médecinsdbpréfectures 30 à 55

    Centre de préfecture

    LaboratoiresDispen

    sa iresA d m in is tra t io n

    Hygiène

    sc o la ire

    Assainissement

    rural

    Centre Centre Centre Centre Centrede de de de de

    santé santé santé santé santé

    3 - 5p a r

    préfecture

    Dispensaires, Oeuvres social es

    B A I N Spaludisme, maladies contagieuses tuberculose, maternité, enfance, hygiène scolaire, assainissement, propagande, reunions, etc..

    Médecin visiteuseaide

    sanitaire Pharmacie.

  • RÉGIME TRANSITOIRE

    PR É S ID E N T DU C O N S E IL

    SOUS-SECRE TAIRE D'ETAT POUR L'HYGIÈNE

    Sections Administrativesdu

    S erv ic e s Sanitaires

    Sous Secrétaire d Etat transférés

    à l 'Hygiène. d 'autres Ministères.

    CENTRE D'ATHENES

    Directeur G énéra l a y a n t

    Responsabilités administratives

    Doyen de l'Ecole d hygiène

    ayant autorité Technique.

    MouveauxServicesTechniquesifHygiene Publique,

    de Médecine Sociale et Ecole d'Hygiéne.

    Régions de l'application du Plan.

    iâ f l t i f l sera êA ir*t/g r$ rfi.? //iam e fi/ f lt jy ç

    de sort* y t/7 /sutpp/zyupr#g/ve/veZ/e/nonf.

    en 195/- 32 è 11 p'*/âcfun?s.

    ! tn m 2 -33 é >7) en > m - 34 à 2 s

  • - '■ - é t f :

    [Communiqué au Conseil et aux membres de la Société.]

    N° officiel: 0.162(a). M.63(a). 1929.III.(C.H.798).

    Genève, Mai 1929.

    SOCIÉTÉ DES NATIONS

    O rganisation d 'hygiène

    COLLABORATION AVEC LE GOUVERNEMENT HELLÉNIQUE EN VUE DE LA RÉORGANISATION SANITAIRE DE LA GRÈCE

    NOTE DU PRÉSIDENT DE LA DÉLÉGATION

    DU COMITÉ D'HYGIÈNE

    (1annexe au rapport C .162.M .63 .1929 .I I I . )

    Vous vous rendez certainement compte de la tâche, à la fois difficile et délicate, que vous avez confiée à votre délégation.

    En effet, ayant reçu de votre part le mandat de nous tenir à la disposition du Conseil de la Société des Nations et des autorités helléniques en vue d ’étudier la situation sanitaire de la Gr�