1

Coaching identitaire

Schémas et cadres de référence pour accompagner le

développement identitaire

Auteur : Manal HMINNA Juillet 2018

Contexte : Le travail sur soi est un long chemin, souvent accompagné de douleurs et de

remises en questions. Sortir de sa zone de confort est devenu un défi majeur auquel la plupart

renonce face à la complexité de l’environnement dans lequel nous vivons.

Le coaching comme plusieurs autres disciplines se concentre sur le développement de

l’individu et de son autonomie dans des sociétés de plus en plus complexes et pleines de

mutations. Le travail sur la carte identitaire devient ainsi une clé de voute pour maintenir la

stabilité et la sécurité.

Les outils et concepts sont multiples mais il est souvent difficile de trouver l’outil approprié à

chaque individu. Ce travail dépend de l’acuité du coach, de l’art de sa relation avec le coaché,

de sa capacité à maintenir une empreinte relationnelle, de sa posture et de ses stratégies de

coaching.

Mots-clés : Carte identitaire/ SOI/ approche Systémique / PNL/ ProcessCom/ psychanalyse/

Coaching individuel/ 4I de Carlo Moiso / Colonne Vertébrale Individuelle / Schema identitaire

de DILTS / identité de surface/ Identité profonde / soi idéalisé

Plan : Introduction

I. Définition de l’identité II. Quelques problématiques clés sur l’identité III. Principales composantes de l’identité et quelques schémas clés IV. Les théories pouvant traiter de l’identité : V. Utilisation de ces théories dans le coaching

Conclusion

2

Introduction :

Notre esprit cognitif a souvent du mal à répondre à cette question « Qui suis-je ? », il

masque son ignorance par des représentations de ce que nous sommes ou nous avons

été dans le passé ou de ce que nous voulons devenir dans le futur. Cependant la réponse

se trouve ailleurs.

L’identité est un thème qui fait résonance en moi, et qui me renvoi à mes propres

expériences de changements d’identité.

Cet article a pour objet de décrire comment le coaching peut aider à la construction ou le

développement identitaire et quels sont les cadres de référence à utiliser. C'est comme

partir en voyage vers l'inconnu, et cela nécessite un minimum de préparation et de

moyens.

Je m’identifiais souvent à des rôles professionnels, à quelque chose à faire pour satisfaire

l’idée que j’avais de moi (mon ego, mon concept de moi, ma carte de moi, ou la structure

de surface de mon identité). Dans l’ignorance de ma « véritable identité », cette « autre

chose», ne pouvait se trouver nulle part ailleurs en dehors de moi, avec le sentiment d’être

connectée avec la structure profonde de l’identité, là où il n’y a aucun cahier des charges

à remplir pour simplement avoir le sentiment d’accomplissement.

Cependant, la transition vers une nouvelle identité est inconfortable : elle est souvent

marquée par une perte de repères et le sentiment de ne plus savoir qui on est, d’où le

besoin de se faire accompagner.

Ce qu’il y a lieu de savoir c’est que l’identité est :

- une notion complexe à plusieurs dimensions (intrapsychiques, relationnelles,

systémiques, cognitives)

- Elle est en lien avec l’intelligence somatique : intelligence du corps qui va l’inviter à

conscientiser.

- C’est une notion multidimensionnelle : différents types qui s’y intéressent, création

de plusieurs types d’identité de nos jours : professionnelle, territoriale,

géographique, sociale, professionnelle, religieuse…

- C’est une perception qui évolue en fonction du temps, de l’espace, de l’âge, des

expériences vécues…donc c’est un processus évolutif.

- C’est une force de vie et une puissance à explorer.

I. Définition de l’identité :

Tout d’abord, il est important de se pencher sur la définition de l’identité et ses principales

composantes.

3

Du latin identĭtas, l’identité est l’ensemble des traits d’un individu ou d’une communauté.

Ces traits caractérisent la personne ou la collectivité par rapport aux autres.

D’autre part, l’identité est la conscience qu’une personne a d’elle-même et la rend

différente par rapport aux autres. Bien que les traits constituant l’identité soient

héréditaires ou innés, le milieu a de l’influence sur la conformation de la spécificité de

chaque personne.

Dans la tradition freudienne, l'identité est une construction caractérisée par des

discontinuités et des conflits entre différentes instances (le Moi, le Ça, le Surmoi, etc.).

L’identité est donc avant tout la perception et le sentiment de qui nous sommes. Pour avoir

ce ressenti, il est nécessaire d’avoir conscience de ce qui se passe dans notre corps.

En fait, définir notre identité nécessite de répondre aux questions suivantes :

Qui suis-je ? Quelle est ma nature profonde ? Mon « Centre » ? Comment l’enrichir ?

Quelles sont les frontières entre moi les autres et quelles sont les croyances qui me

soutiennent ou me limitent ? Quels sont mes buts ? Ma mission ? Ma contribution au

monde ? Qu’est ce qui est prêt à émerger? Quelle énergie me motive ?

Les réponses à ces questions nous permettent de retrouver des repères, de définir ou

redéfinir sans cesse ce que nous sommes et de ne pas au moindre déséquilibre

régresser.

II. Quelques problématiques clés sur l’identité :

Les problématiques identitaires les plus fréquentes, sont :

- Se reconnecter à Soi

- Etre authentique et avoir le courage d’être Soi

- Quel chemin emprunter dans ma vie ?

- Elargir la perception de soi

- Travailler l’estime de soi et la confiance en soi

- Identifier ses peurs fondamentales et les affronter

- Gérer les transitions identitaires

III. Principales composantes de l’identité et quelques schémas clés:

La structure apparente ou l’identité de surface :

C’est le soi « cognitif et égocentrique » fabriqué par le mental, qui dépend de notre relation

avec les choses apparentes. C’est un processus d’identification qui se produit quand nous

percevons comme notre vrai « soi » dans un rôle, un objet, un type de personnalité…

Une des formes d’identification majeure apparaît avec le développement du « Soi

idéalisé». Ce que nous devons devenir pour être dignes d’être aimé ou accepté.

4

Ce « Soi idéalisé » nous aide à survivre dans le monde avec un maximum de stabilité et

de sécurité. Il devient aussi une source d’insatisfactions permanentes. Du fait que les

définitions du « moi » sont incomplètes et limitantes, qu’elles proviennent d’une

identification à quelque chose externe (un rôle professionnel, quelque chose à faire dans

le monde extérieur…) Plutôt que de se focaliser sur notre véritable identité ou notre nature

profonde.

La structure profonde ou notre véritable identité :

C’est le « Soi profond», qui ne peut exister que dans l’instant présent de la perception d’un

ressenti, et qui correspond à l’ensemble de notre potentiel.

L’identité comme un iceberg, est constituée de deux parties l’une apparente et l’autre

profonde, non visible. La première est souvent perçue à travers l’environnement social et

professionnel ; la seconde est plutôt marquée par notre environnement personnel, nos

acquis, notre propre chemin de croissance et aussi par nos appartenances à des valeurs

et croyances. Et c’est souvent la partie invisible qui représente l’assise ou la base de

l’identité sur laquelle repose le développement de soi et de l’accès au sens.

La psychologie, la sociologie, le développement personnel, le coaching et plusieurs

disciplines se sont intéressées à l’analyse de l’identité, c’est un passage même obligé de

l’analyse.

La matrice de l’identité selon Robert Dilts :

« Le concept de soi est une carte de notre identité que nous construisons principalement à

partir des croyances relatives à notre potentiel et nos limites. Ce concept inclut des

caractéristiques que nous percevons comme désirables et celles que nous percevons

comme indésirables. La matrice de l’identité est un moyen d’identifier ces croyances

fondamentales qui influencent notre perception et notre expression de nous-même ».

La matrice de l’identité de R. DILTS nécessite l’identification des croyances concernant :

5

Cette matrice trace donc le champ des relations entre les différentes croyances à propos

de l’identité. Un champ capable d’intégrer les contraires et les polarités. (6 espaces)

Dans chacun de ces six espaces, il est possible de découvrir l’émotion ou l’énergie

associées à chaque croyance. Il est important de savoir être présent et centré dans

chaque espace, puis d’élargir ces espaces en les reliant les uns aux autres. Le fait de

passer par les différents espaces de la matrice apporte des ressources à l’ensemble des

éléments du système.

Le schéma d’identité selon Carlo MOISO

Les personnages de ce schéma : prince, l’enfant blessé, le crapaud, le masque et le

héros.

Dans son schéma, Carlo Moiso (cavaliers de l’apocalypse) décrit les 4i qui s’abattent sur

les hommes dès leur enfance : Inadéquation, Imprévisibilité, Inéluctabilité, Injustice.

Dès la naissance, l’enfant est exposé à l’expérience de l’insatisfaction : faim, manque

d’attention, inconfort… C’est le premier I, l’Inadéquation, qui lui montre que ce qu’il désire

Schéma identitaire de Carlo Moiso

Schéma de l’identité selon Robert DILTS

6

n’est pas forcément ce qu’il obtient. Plus tard, dès qu’il prend conscience, il se rend

compte qu’il n’est pas seul sur terre et d’autres peuvent obtenir plus ou mieux que lui, il

rencontre l’injustice. Puis apparaissent d’autres événements imprévus de la vie : deuils

premiers traumatismes inattendus. C’est la rencontre avec l’imprévisibilité. Enfin, dès la

rencontre avec la mort de personnes proches, l’individu rencontre l’inéluctabilité.

Aidé par son environnement social et familial, qui lui fournit une explication, l’enfant

élabore ses premières croyances. Il adopte des définitions de vie et des relations qui font

sens et lui permettent de construire un chemin de vie et élabore des réponses à des

questions existentielles : qu’est ce qui arrivera plus tard ? Qu’est-ce que je fais dans ce

monde ?...

Le prince (cadeau de vie à la naissance) : c’est l’être de désir, la source des talents

potentiels, l’être d’apprentissage…il comporte nos caractéristiques génétiques de base,

mais aussi des potentialités liées à l’environnement familial et social.

Le prince blessé est notre partie vulnérable, qui a connu au moins l’un des 4I, il a souffert

et se pose des questions : Pourquoi ? Pourquoi cela n’arrive-t-il qu’à moi ? Pourquoi le

monde ne m’apporte-t-il pas ce que j’attends ? Il faut donner sens à ses blessures.

Le crapaud : est le système de croyances archaïques négatives sur soi, les autres ou le

monde…Le crapaud se développe dans le triangle dramatique et finis par se retrouver

dans l’une des personnalités (sauveur, victime, persécuteur) et ressent une souffrance

archaïque familière.

Le masque : une fois le crapaud installé, il développe sa carapace, mais il se voit obligé

de porter des masques pour faire bonne figure et cacher la laideur du crapaud. Il

développe ainsi une l’identité scénarique sociale : Dans la vie courante c’est ce masque

qui nous donne notre contenance sociale, mais nous savons en notre for intérieur que le

masque n’est pas vraiment nous-même et nous rêvons de devenir le prince à nouveau.

Le héros : la nostalgie envers le prince, le « petit enfant » ressurgit et nous donne envie de

faire tomber le masque. Comment refaire confiance à soi et aux autres ? L’adulte se prend

ainsi en main et grâce à un travail sur soi qu’il réussit à développer une identité héroïque

que Moiso a décrit en chevalier blanc faisant référence à un personnage mythique et cette

souveraine, invincible. Ce chevalier peut rencontrer des circonstances favorables ou

défavorables, deux possibilités s’offrent à lui :

- s’éloigner de la réalité, vouloir changer la réalité et guérir les vieilles blessures : il

revient au crapaud et dans ce cas, il développe une identité figée (chevalier de Fer

blanc).

7

- Affronter la réalité en sachant que derrière toute identité se trouve un crapaud, il

sait faire les choix de mettre ou ôter son masque lorsque c’est nécessaire en toute

conscience et adopte des attitudes en toute autonomie qui lui permettent de réaliser

son rêve infini, tenant compte de son environnement. Il finit par reconquérir une

nouvelle version du prince (nouvelle identité appelée le nouveau prince).

La CVI (Colonne Vertebrale Identitaire)

La CVI est un concept développé par Vincent Lenhardt, qui correspond aux

différentes « couches» de l’identité qu’une personne se constitue tout au long de

son histoire personnelle et professionnelle.

La CVI est composée de 9 niveaux de sens « strate » ou chacune doit être à sa

place, doit avoir sa place et sa cohérence. Aucune ne peut être réduite ou ignorée.

Elles doivent rester liées comme le sont les vertèbres au corps humain pour que la

structure de l’identité tienne debout.

La CVI aide à penser et à situer la relation d’accompagnement, selon qu’elle touche

du domaine de l’important ou de l’essentiel. La sphère de l’important touche du

domaine professionnel, politique et économique alors que la sphère de l’essentiel

relève du domaine privé.

Le travail du coach consiste comme un ostéopathe à vérifier l’alignement des

vertèbres et dès que l’une des vertèbres bouge, il faudra se concentrer à la

remettre en place afin de permettre une parfaite cohérence permettant l’accès au

sens.

Schéma de CVI

8

IV. Les théories pouvant traiter de l’identité :

L’approche systémique: Ecole de Palo Alto

L’approche systémique est un « savoir-faire » à la fois, en tant que comportement de la

personne qui agit pour penser le système, en tant que comportement du système lui-

même, en tant que comportement à mettre en œuvre par les acteurs qui veulent mettre en

œuvre ce « nouveau savoir-penser ». Cette nouvelle façon de se représenter un système,

qui repose sur le fait que l’individu faisant partie intégrale du système, dès le moindre

changement de l’un de ces atomes, tout ce dernier bouge avec.

Cette approche intègre la notion de complexité à laquelle nous sommes confrontés au

quotidien.

Il s’agit d’un ensemble théorique qui repose sur trois hypothèses :

- La communication qui régit les règles du système qui interactions entre les

individus.

- Le comportement humain a une valeur communicative : l’étude des messages entre

les individus, ce qui permet de dégager une logique dans leur communication, qui

en devient un ensemble cohérent.

- Pour traiter les difficultés psychologiques d’un individu vaut mieux agir sur les

règles que sur l’individu lui-même.

L’approche systémique ne s’attarde pas à la manière dont est construite l’identité, mais

plutôt s’intéresse aux lois qui régissent une personne, une relation ou un ensemble de

personnes. Considérant un système en mouvement dès qu’une de ses composantes est

mise en mouvement.

L’analyse transactionnelle: (Éric Berne)

En psychologie, l'analyse transactionnelle (AT), est une théorie de la personnalité, des

rapports sociaux et de la communication. Créée en 1958 par le médecin psychiatre et

psychanalyste Éric Berne, elle postule des « états du Moi » (Parent, Adulte, Enfant), et

étudie les phénomènes intrapsychiques à travers les échanges relationnels de deux

personnes ou plus, appelés « transactions ».

C’est une méthode d’analyse de la structure de la personnalité, de la communication entre

les gens, des règles qui sont instituées dans les relations de groupe. L’AT étudie nos

comportements, nos attitudes, nos réactions physiques et émotionnelles et notre

communication, à l’aide de paramètres analytiques tels que les états du moi et les

positions de vie.

9

Éric Berne postulait que les grandes orientations de la vie sont décidées dès l'enfance, et

peuvent prendre la forme d'un scénario de vie.

Éric Berne a défini un État du Moi comme un « système cohérent de pensées, d'émotions,

et de comportements associés». Du point de vue de la structure de la personne, il

distingue trois types d'états du Moi :

- Le Parent correspond aux pensées, émotions, et comportements d'une personne

qu'elle a fait siens par imitation de figures parentales ou éducatives marquantes.

- L'Adulte caractérise les émotions, pensées et comportements qui sont congruents

avec la réalité de l'"ici et maintenant".

- L'Enfant correspond aux pensées, émotions, et comportements qui sont une

reviviscence de notre propre enfance.

Les positions de vie : L'enfant acquiert des certitudes sur lui et les autres. Ces certitudes

seront à la base du scénario de vie par le choix préférentiel mais pas exclusif d'une

position de base parmi les positions de vie : (+/+ ; +/- ; -/+ ; -/-)

Le triangle de Karpman : le triangle dramatique Victime-Sauveur-Persécuteur

(obligatoirement avec une majuscule). À chaque pôle se trouve un rôle : une personne

dans celui de la Victime, une autre dans celui de Sauveur et une troisième le rôle de

Persécuteur (on peut observer que ce jeu se joue fréquemment à deux avec tiers

symbolique). Il y a donc interactions entre ces trois rôles qui sont interchangeables.

Les jeux psychologiques sont formés par un ensemble de transactions qui se terminent

par un malaise, ils sont donc qualifiés de destructeurs. Ce ne sont pas des jeux de rôle,

ces derniers étant utilisés en psychologie dans un but analytique ou thérapeutique

Le scénario de vie est la trame inconsciente qu’une personne suit en écrivant l’histoire de

sa vie. Il comprend les croyances qu’elle a sur elle-même, sur le monde et sur la vie en

10

général. Il comprend également les messages reçus durant son enfance de son entourage

comme par exemple « Sois parfait », « Dépêche-toi », « fais plaisir », « Sois fort », « Fais

effort »…

Lorsque nous n’avons pas ou très peu conscience de l’histoire que nous racontons a

travers nos actes, nos histoires, notre vie … Il arrive souvent que nous nous enfermons

dans un schéma répétitif.

Il est souvent nécessaire de faire un travail d’accompagnement afin de prendre

conscience de notre scénario de vie, qui par définition est inconscient.

La processus communication (ProcessCom) :

Créé au début des années 80 par Taibi Kahler, La Process Communication est un outil de

découverte et de compréhension de sa propre personnalité et de la personnalité des

autres, et également un outil de communication simple et pratique.

Elle apporte une description systémique du fonctionnement de nos grandes parties de

personnalité avec les questions identitaires, les croyances et besoins psychologiques qui

conditionnent nos motivations, nos choix, notre communication et nos comportements de

stress.

Un outil de communication. Elle donne des clés pour développer des stratégies de

communication adaptées, construire dans le court terme aussi bien que dans le long

terme des relations constructives et efficaces.

La Process Communication repose sur deux principes :

- Les 6 types de personnalité (Travaillomane, Perseverant, Rêveur, Promoteur,

Rebelle, Empathique). Si chaque individu est unique et nous partageons de

grandes caractéristiques, celles de six grand types de personnalité clairement

identifiés. Nous possédons un type de personnalité « de base », acquise pour la vie

et un type de personnalité « de phase » qui peut évoluer au cours de notre vie. Ce

sont principalement les bases et phase qui vont nous renseigner sur nos drivers, le

canal de communication, nos niveaux de stress et nos besoins psychologiques.

- Le processus de communication : la manière de dire les choses, a beaucoup plus

d’importance que le contenu du message. Le problème vient rarement de ce qui est

dit mais surtout de la façon dont cela a été dit.

11

V. Quelques utilisations dans le coaching :

Utilisation en coaching du concept identitaire Carlo MOISO :

Coacher un client avec cette approche consiste à lui permettre de retrouver son prince et

sa dimension positive du héros. Le client trouve en lui (dans ses ressources internes),

grâce au travail de coaching, la puissance nécessaire à son succès. Il se fait

accompagner pour trouver une nouvelle représentation de ce schéma et élabore son

chemin de réussite.

Les principes d’utilisation de ce concept consistent à :

- Voir le prince derrière le crapaud et le masque.

- Respecter le masque du client et l’aider à son détacher lorsque nécessaire

- Inviter le client à développer son autonomie

- Rester vigilant sur le développement du héros en chevalier de fer-blanc

- Garder en tête que derrière le masque du client, ou son crapaud, il y a toujours un

prince blessé d’autrefois et que nous ne voyons aujourd’hui que les résultats de ses

blessures : creuser donc ses croyances limitantes qui sont actives et qui le freinent

pour avancer.

- ne pas chercher à savoir les raisons derrière lesquelles le crapaud s’est développé,

cela relève des compétences de la thérapie. A noter que cette dernière combinée

au coaching forme une puissance de réussite pour atteindre.

Utilisation de l’analyse transactionnelle:

Le coach part du principe que le coaché est capable de changer les croyances sur

lui-même, le monde et les autres qui l’empêchent de développer son potentiel.

Il va se focaliser sur le relationnel ainsi que l’utilisation des signes de

reconnaissances chez le coaché et mettra en place les permissions et contrôles

nécessaires pour faire émerger sa puissance.

Utilisation de la ProcessCom en coaching :

Le modèle ProcessCom apporte un formidable éclairage sur le fonctionnement de

l'individu, de proposer des plans d'actions et de permettre au coaché de se sentir

écouté et compris. Ce modèle lui permettra aussi de :

- S’occuper de soi. Le travail consiste à amener le coaché à identifier ses points forts

et ses motivations permet de gérer son énergie, accroître sa flexibilité et efficacité à

communiquer, agir sur ses comportements de stress et utiliser au mieux sa

puissance.

12

- S’occuper des autres. Savoir de quoi les autres ont besoin dans la relation et la

façon de mieux communiquer.

Utilisation de la PNL :

La PNL part du principe que le client peut reprogrammer son cerveau pour parvenir à

l’état d’excellence. Le coach visualise pour cela l’état d désiré de son coaché et creuse

à travers le questionnement sur le comment y parvenir.

Utilisation de la psychanalyse :

Le coach part du principe que son client trouvera lui-même ce qu’il cherche. Le travail

du coach-psychanalyste est de faire émerger le désir du client et le lien qu’il entretient

avec la loi. Pour cela, il se munie de sa boite à outils de coach pour explorer le monde

intérieur et l’environnement du coaché …

VI. Conclusion

Les cartes d’identité individuelles sont multiples, il y en a même celles qui relèvent du

domaine professionnel (exemple de la carte de l’identité du manager développée par

Vincent Lenhardt). L’objectif de cet article n’est de favoriser les unes par rapport aux

autres, mais plutôt de citer les fondamentaux et les principaux cadres de référence qui

peuvent orienter le travail d’accompagnement de l’individu dans le développement de

son identité.

La finalité étant de mettre le coaché au centre d’intérêt du coach, dans la relation

d’aide, d’accepter ces cadres de références, de ne pas perdre de vue la perspective

d’un développement à la fois durable et global tout en l’aidant à se débrouiller seul.

Ce processus est complexe, la solution émerge à travers la relation intersubjective

entre coach et coaché et que le coach doit d’abord faire un travail sur soi et sur sa

propre identité avant de prétendre accompagner les autres. C’est un travail en continu

et qui ne s’arrête jamais.

Bibliographie :

- La matrice de l'identité de Robert Dilts. Sources : www.nlpuniversitypress.com - Wikipedia - Le métier de coach – François Delivré - www.institut-repere.com/Institut-Repere - Article : l’analyse transactionnelle- Outil de communication et d’évolution. (Alain CARDON/ Vincent

LENHARDT/ Pierre NICOLAS) - Les responsables porteurs de sens : Vincent LENHARDT - Webinar ICF : coaching de l’identité de Philippe Vaneberg - Un chemin de vie avec les 4 chevaliers de l'Apocalypse de Carlo Moïso – George Comby