27DOSSIER 18 septembre 2015

18 septembre 2015

Malgré des récoltes très étalées, la campagne céréalière qui vient de s’achever fait partie des très bons millésimes, tant les rendements et la qualité ont été globalement bons, voire très bons. De corrects à excellents en blé, les résultats des orges sont une nouvelle fois régulièrement excellents, même s’ils ont été un peu diminués lors des récoltes plus tardives. L’orge risque encore de grignoter sur les surfaces de triticale dont les résultats ont été plus moyens. Pour la nouvelle campagne on retiendra bien sûr comme base les variétés qui ont fait le succès de 2015, mais il faut préparer l’avenir en testant quelques nouveautés. Pour établir nos préconisations nous avons pris en compte les résultats des essais du réseau des Chambres d’agriculture de Bretagne, mais aussi ceux d’Arvalis Institut du végétal. Les tableaux des caractéristiques des variétés synthétisés par Arvalis permettront de mieux opérer ces choix. A surveiller notamment deux critères : la sensibilité à la rouille jaune et la note protéine.

Coordination du dossierLouis Le Roux (pôle agronomie des chambres d’agriculture de Bretagne) avec Paul Jégat (Terra).Rédactionl Chambres d'agriculture de Bretagne : Caroline Cocoual, Louis Le Roux.l Tableaux caractéristiques variétales : Arvalis Institut du végétal.l Photos : chambres d’agriculture de Bretagne

Composition : Terra - Rennes

Choix des variétésde céréales

Campagne 2015/2016

28 DOSSIER 18 septembre 2015

18 septembre 2015

2015 : une excellente année céréalière

Cette campagne céréalière qui s’achève se caractérise encore une fois par de très bons rendements en orge et blé, plus mitigés en triticale qui a vu ses surfaces diminuer au profit de l’orge. Les conditions météorologiques ont permis des cultures globalement plutôt saines et ont laissé une bonne souplesse à la période de récolte.

Les semis ont pu être faits dans de bonnes conditions de fin octobre à la mi-novembre. Quelques parcelles de maïs grain récoltées tardivement auraient pu être légèrement

pénalisées mais les températures douces de l’automne 2014 ont favorisé de bonnes levées. Les températures sont ensuite res-tées basses fin janvier - début février avec une pluviométrie en dessous des normales pour la plupart des secteurs bretons. Ce temps sec s’est poursuivi jusque début mai, avec une évolution des stades accélérée en avril en raison des températures élevées. Dans ces conditions, il n’a pas été trop diffi-cile de trouver les créneaux adéquats pour les apports d’azote. Cependant, dans cer-taines zones, la pluviométrie limitée n’a pas toujours permis une valorisation optimale de cet azote. De même, les désherbages n’ont pas posé de problèmes particuliers. A noter, tout de même, une préoccupa-tion en hausse : certains secteurs (notam-

Une nouvelle fois, les orges d'hiver et les escourgeons obtiennent d'excellents résultats. Ils vont s'imposer de plus en plus dans la sole céréalière.

Tolérance à la rouille jaune, un critère à ne pas négliger

Réapparue en Bretagne en 2007, cette maladie est présente ré-gulièrement sur les variétés sensibles. Son arrivée souvent précoce - en général courant mon-taison, mais parfois dès le tallage - oblige à adapter les programmes fongicides, entrainant parfois un passage supplémentaire. En effet, même si son contrôle n’est pas trop difficile avec un traitement bien positionné, la situation peut très vite dégénérer en cas de ré-action un peu tardive. Sur la par-celle, elle apparaît en foyers bien délimités, qui peuvent s’étendre très rapidement à l’ensemble de la parcelle si les conditions météo-rologiques sont favorables (temps frais et humide, hiver doux).Il est préférable de limiter le choix variétal aux variétés peu sensibles (note rouille jaune supérieure à 5) en conduite conventionnelle. En conduite biologique il est indis-pensable de choisir des variétés tolérantes ou très tolérantes (note de 7 minimum). Le contournement des résistances par la maladie est cependant possible. Pour réduire ce risque, se référer par exemple au tableau Arvalis "caractéris-tiques variétales" de ce dossier qui informe sur le comportement de la variété face à la maladie (de très favorable à très défavorable).

29DOSSIER

ment en Ille-et-Vilaine) montrent des cas de résistance de plus en plus marquée des séneçons.

Pression maladie modéréePour la troisième année consécutive la pression maladie - notamment septoriose - est restée limitée. Jusqu’à fin avril - début mai, la septoriose est restée cantonnée en bas des plantes, tout comme l’oïdium bien présent dans de nombreuses parcelles. La période de pluie qui a suivi a pu permettre la montée rapide de la septoriose tandis que l’oïdium est resté peu problématique. La rouille brune est restée peu préoccupante également. On observe de très nombreuses parcelles à 2 traitements fongicides sur blé, positionnés à dernière feuille étalée voir un peu plus tard puis après épiaison. Les variétés sensibles à la rouille jaune ont été touchées assez tardivement en blé (un à deux nœuds), l’impact a donc été plus important sur les variétés plus précoces si celles-ci n’ont pas pu être traitées à temps.

En revanche, contrairement à l’an passé, un seul traitement permettait un très bon contrôle de la maladie. Sur triticale, par contre, la rouille jaune s’est montrée très présente, les variétés sensibles s’en sont trouvées pénalisées malgré le traitement. Les orges sont restées plutôt saines cette année.La pression ravageurs est restée faible à nulle. Les pucerons, peu présents, ont été parfaitement contrôlés par les auxiliaires (Aphidius et Chrysopes en particulier). A noter, comme en 2014, une forte pression des lémas sur quelques secteurs. De fin mai à la mi-juin, période séche et chaude, un début de stress hydrique a pu être noté, avec quelques cas d’échaudage. Heureusement, le retour des pluies mi-juin a permis un bon remplissage des grains.

Deux périodes de récolteLes premières orges ont été récoltées fin juin début juillet. Celles récoltées après la période pluvieuse de la deuxième quinzaine

de juillet ont subi des casses d’épis impor-tantes et une perte de grains au champ, occasionnant des pertes de rendement.Les récoltes du blé et du triticale se sont étalées de fin juillet au 15 août pour les der-nières. Pour mémoire, l’année dernière, les dernières parcelles avaient été moissonnées début septembre. La chute des tempéra-tures et la pluviométrie ont fait baisser les poids spécifiques, sans impact a priori sur les rendements. Quelques cas de germina-tion sur pied en triticale et blé ont été rap-portés dans le Finistère.Les rendements sont bons à très bons en blé, avec des taux de protéines autour de 11% en moyenne (très variables selon les secteurs : de 8,5 à 14). En triticale, les résultats sont assez moyens, surtout très variables d’une zone à l’autre. En orge en revanche, les rendements sont partout très bons à excellents, parfois meilleurs qu’en blé.

Caroline Cocoual

18 septembre 2015

18 septembre 2015

2015 : une excellente année céréalière

Rendements : encore une très belle année

BléRendements corrects dans le Finistère avec 70 q/ha de moyenne, très bons à excellents dans les autres départe-ments bretons avec une moyenne de 90 q/ha. Il convient ce-pendant de nuancer ces résultats, la variabilité pouvant être grande selon les sols et les secteurs. Les poids spécifiques sont bons dans l’ensemble et les humidités tout à fait cor-rectes. Les taux de protéines, tout comme les rendements, sont variables d’une parcelle à l’autre mais on observe une bonne moyenne de 11%, supérieure à la campagne précé-dente. Certaines parcelles exceptionnelles ont montré des rendements à 120 q/ha pour des taux de protéines voisins de 14%.

OrgeExcellents rendements cette année encore avec des moyennes de 75 à 85 q/ha. L’orge fait parfois mieux que le blé sur certaines ex-ploitations.

TriticalePlus décevants à nouveau cette année dans le Finis-tère avec 65 à 70 q/ha, les résultats sont bons dans les autres secteurs avec des moyennes à 85 q/ha. Ces rendements s'ob-tiennent cependant avec une protection fongicide proche de celle d'un blé.

La précocité est le premier facteur à prendre en compte pour le choix des varié-tés. Pour le blé, en raison de l’étendue de la gamme de précocité, on retiendra pour les terres à faible réserve en eau et dans les secteurs à faible pluviométrie des variétés précoces et des demi-pré-coces. La culture de l’orge s’accommode bien également de ce type de situations, et ce, quel que soit le type de précocité. Les variétés de blé tardives nécessitent

des terres à bonne réserve hydrique. De plus, une variété tardive sera semée plus tôt, dès la fin octobre, alors qu’une variété précoce se comportera mieux dans le cas de semis plus tardifs.

Privilégier une variété tolérante à la rouille jauneCette maladie est présente régulièrement sur les variétés sensibles depuis plusieurs années. Comme elle arrive souvent préco-

18 septembre 2015

18 septembre 2015

Choix des variétés : ne pas négliger le taux protéique

Objectif protéinesLe taux de protéines du blé prend une part de plus en plus importante dans la fixation des prix. Raison-ner le choix de ses variétés selon ce critère est primor-dial, même si cela n’em-pêche pas évidemment de prendre en compte d’autres notes comportementales des variétés, potentiel de rendement et tolérance aux maladies en particulier. La capacité à produire de la protéine dépend également du contexte pédoclimatique et des apports d’azote. Sur ce dernier point attention à ne pas apporter l’azote trop tôt (cela vaut également pour le rendement) et à bien positionner en particulier le dernier apport, indispen-sable pour viser un taux de protéines satisfaisant.

Hybrides ou lignées ?En blé ou en orge, les hy-brides sont généralement bien placés dans les résul-tats des essais. Il ne faudra pas perdre de vue que pour en tirer une plus-value éco-nomique, ceux-ci doivent produire au moins 8 q/ha de plus qu’une variété lignée. Ce surplus de rendement n’est pas toujours obtenu. Penser également à dimi-nuer la dose de semis. En blé particulièrement, ces hybrides devront être bien protégés pour pouvoir expri-mer pleinement leur poten-tiel. Garder en tête que cer-taines variétés lignées sont aussi performantes que les hybrides en termes de ren-dement et de protéine.

Régulateurs : attention en cas de MAEPour les agriculteurs qui ont signé une MAE en 2015, l’emploi des régulateurs de croissance n’est pas auto-risé (sauf en orge maltée). Pour minimiser le risque de verse, 3 leviers d’ac-tions principaux : choisir des variétés peu sensibles, diminuer les densités de se-mis, raisonner les apports d’azote.

en bref30

Une grande partie de la conduite et du résultat final se joue dès le départ par le choix de variétés de céréales performantes adaptées au contexte de l’exploitation. Plusieurs critères sont à prendre en compte. Une variété précoce se comporte mieux en sol séchant, une variété tolérante aux maladies, notamment sur la rouille jaune, est plus facile à conduire au niveau du programme fongicide et une variété peu sensible à la verse peut se passer de régulateur. Pour ne pas être pénalisé sur le prix de vente, il faudra également s’orienter vers des variétés avec un bon PS et un taux protéique plutôt élevé.

31DOSSIER 18 septembre 2015

18 septembre 2015

Choix des variétés : ne pas négliger le taux protéique

cement, les programmes fongicides clas-siques doivent être adaptés en renforçant les interventions. Un passage spécifique supplémentaire à partir du stade "épi 1 cm" est souvent nécessaire. En conduite conventionnelle, on limite le choix de variétés très sen-sibles à la rouille jaune, alors qu’en agri-culture biologique, il est impératif de ne retenir que des variétés tolérantes à très tolérantes.Pour les producteurs de porc auto-consommant leur production de blé, une vigilance particulière doit être portée sur la sensibilité à la fusariose des épis, res-ponsable de présence de mycotoxines. Ce critère est important, et ce d’autant plus qu’ils cumulent d’autres facteurs de risque comme un précédent maïs grain avec les cannes non enfouies et/ou une absence de labour. Une variété tolérante à la septoriose nécessite moins de protection fongicide qu’une variété sensible. Elles seront à pri-vilégier dans le cadre des conduites plus économes.

Une nouvelle aptitude à intégrer : le taux protéiqueLes contrats entre producteurs et collec-teurs intègrent désormais l’analyse sys-tématique du taux protéique. Si le taux de référence objectif est fixé à 11.5 %, le taux de 10.5 % constitue généralement le seuil minimum à atteindre. Selon le collecteur, ce critère impacte plus ou moins le prix de vente. Un bonus peut également être donné pour les taux les plus élevés.Durant cette campagne nous avons obser-vé des taux de protéines en progression par rapport à l’an dernier mais toujours avec des écarts importants selon les sec-teurs. Si on peut agir par une meilleure pratique de la fertilisation azotée (dose suffisante, fractionnement avec apport tardif), on constate dans les essais que certaines variétés ont de meilleures dis-positions pour produire de la protéine. Voir les infos d’Arvalis dans les tableaux "caractéristiques variétales" du dossier.

Louis Le RouxCaroline Cocoual

→ Depuis quand et comment avez-vous été amené à faire des mélanges variétaux ?

Loïc Lepage. J’utilise les mélanges de variétés de blé depuis 3 ans. J’étais engagé ces dernières années dans une MAE phyto, ce qui m’a orienté vers une baisse des différents traitements phy-tosanitaires. Le mélange était un des moyens d’y arriver. Et puis les résultats d’essais montraient bien les avantages de la technique. Ma MAE est terminée, mais pas question pour moi d’abandon-ner cette technique.

→ Pourquoi utiliser les variétés de blé en mélange plutôtqu’individuellement ?

L.L. Avant tout pour une simplification du travail : je règle mon semoir une seule fois, toutes mes parcelles de blé sont semées en même temps. Le suivi technique est également plus facile : je n’ai pas besoin de faire le tour de toutes mes parcelles pour décider du moment de la fertilisation ou des traitements. Comme pour le semoir, quand j’attelle le pulvé je traite tout mon blé. Cela fait également moins de manipulations. Ensuite, les résultats techniques sont réguliers, ma moyenne de rendement est assurée. Même si je n’atteins pas les plus gros rendements, je ne risque pas de gros accident. De plus, l’utilisa-tion d’un mélange permet selon moi une meilleure résistance aux maladies si les variétés ont été bien choisies (moins 1 traitement par rapport aux variétés utilisées seules). Enfin, toutes mes parcelles arrivent à maturité en même temps, la récolte est bien groupée sur toutes les parcelles de mon exploitation.

→ Comment choisissez-vous les variétés ?

L.L. Tous les ans, je choisis 4 variétés de blé en ciblant des variétés de même précocité, la résistance aux maladies et le rendement, ainsi que le cœfficient d’utilisation de l’azote. J’essaie égale-ment de viser des hauteurs d’épis dif-férentes afin de minimiser le risque de transmission de maladie d’une plante à l’autre. Toujours 4 variétés : pour moi, à moins de 4 variétés, la proximité entre

plantes d’une même variété est trop grande pour avoir un effet sur les mala-dies. Jusque-là, je ne regardais pas trop le potentiel protéique, mais il va falloir que je m’y intéresse.

→ Concrètement, comment ça se passe ?

L.L. 2015 : je mélange les semences des 4 variétés que j’ai choisies, soit à la bétonnière, soit dans un big bag accroché au télescopique que je secoue (je fais d’ailleurs la même chose pour mes mélanges d’espèces de Cipan). Je sème ce mélange sur une petite sur-face : la récolte me servira en 2016 pour produire ma propre semence qui sera triée et traitée avant d’être semée sur l’ensemble de ma surface en blé, mis à part une petite partie de la surface qui me servira pour produire ma semence de 2017.Je fais un labour avant blé (précédent maïs grain ou colza dans ma rota-tion). Mes terres étant plutôt froides et de limon battant, je sème avant le 30 octobre au semoir à disque combiné. Je sème plutôt dense (310 grains/m²) pour éviter un tallage trop fort. J’apporte l’azote en 2 fois, à épi 1 cm puis 3 semaines après environ, soit un peu avant le stade dernière feuille étalée. De cette façon, j’essaie de favoriser la montée des gros épis aux dépends des petits, qui selon moi participent peu au rendement et favorisent les maladies.Tous les ans, j’enlève une variété de ma liste de 4, et je la remplace par une autre dont les résultats auront été bons dans les essais (coopérative, Arvalis et Chambre d’agriculture). Pour 2015 par exemple, mon mélange est composé de Cellule, Fructidor, Lyrik et Rubisko. Il sera semé sur 50 à 60 ha.

→ Quels sont les résultats ?

L.L. Mes rendements restent stables, surtout je subis rarement d’accident d’itinéraire. Il m’arrive de semer une petite partie de ma surface en variété pure (si je manque de semence) et le mélange est toujours plus sain que la variété semée seule. Je suis vraiment satisfait de cette technique qui me sim-plifie vraiment le travail et le suivi de ma culture.

Mélanges variétaux, pour plus de facilité !Loïc Lepage, SCEA la Ville Es Archers à Iffendic.

32 DOSSIER 18 septembre 2015

18 septembre 2015

BLE : notre sélection pour les semis 2015-2016Les sensibilités particulièrement marquantes des variétés aux maladies sont rappelées par des annotations dans les tableaux ci-dessous.

Tout d’abord, il est conseillé de semer plusieurs variétés afin de réduire les risques d’accidents liés aux aléas climatiques. Ensuite, le choix d’une variété doit être adapté à son contexte pédoclimatique. Les caractéristiques précises des variétés sont détaillées dans les tableaux en pages suivantes.La rouille jaune est un critère important à prendre en compte car elle est présente régulièrement sur les variétés sensibles en Bretagne. Les variétés notées sensibles fusariose des épis sont moins adaptées dans le cas de valorisation à la ferme par les porcs

(risque mycotoxines) ou en cas de travail du sol simplifié et de pré-sence de résidus de cannes de maïs en surface. Les taux protéiques peuvent également être un critère de choix important, ainsi que la sensibilité à la verse pour les secteurs concernés.

Consulter régulièrement les alertes du BSV qui font un état hebdo-madaire du développement des maladies sur le site (www.bulletin-duvegetal.synagri.com).

Variétés adaptées à des conduites classiques

La conduite économe consiste à réduire d’environ 25 à 30 % les den-sités de semis, à diminuer la fertilisation de 30 unités d'azote via la suppression de l’apport tallage et à limiter la protection fongicide à 1 ou 2 passages à faibles doses. Aucun régulateur n'est appliqué.Les caractéristiques retenues pour le choix des variétés sont la

rusticité, les écarts traités non traités faibles. La faible sensibilité aux maladies (septoriose et rouille jaune en particulier) afin d’éviter le déclenchement d’un traitement précoce des parcelles est égale-ment prise en compte.

Variétés adaptées à des conduites économes

En agrobiologie, les critères à prendre en compte dans le choix des variétés sont principalement la résistance aux maladies (rusticité), la capacité à couvrir le sol rapidement (afin de concurrencer les adventices) et la productivité.En complément, et en fonction des systèmes de production, d’autres critères sont importants aussi, comme la productivité de paille pour les éleveurs ou la qualité boulangère pour une valorisation en panification.

Toutes les variétés citées dans ce tableau sont disponibles en semences biologiques et dans les catalogues des fournisseurs bretons. Pour avoir des variétés non disponibles en bio, des dérogations éventuelles peuvent être demandées sur le site www.semences-biologiques.org

Variétés adaptées en agriculture biologique

33DOSSIER 18 septembre 2015

18 septembre 2015

BLE : notre sélection pour les semis 2015-2016Les sensibilités particulièrement marquantes des variétés aux maladies sont rappelées par des annotations dans les tableaux ci-dessous.

Groupe de précocité Précoces ½ Précoces ½ tardives Tardives

Variétés confirmées

Ascott [2]Hystar (hyb) [1]

Armada [2] Arezzo

DescartesHyfi (hyb) [1]

CelluleFructidor

Valdo [2]

Grapeli [1]Mandragor [2]

Barok [2]Boregar [1] [2]

Expert [1]Fluor

Lyrik [1]

OxeboTobak [2]

Limes

Variétés récentes à confirmer

Aigle [2]Vickor

DiderotAucklandAdvisor

ThalysGranamax

Attraktion

Variétés adaptées à des conduites classiques

Groupe de précocité Précoces ½ Précoces ½ tardives Tardives

Variétés confirmées

Altamira [3]Arezzo

Descartes

Cellule FructidorValdo [2]

Attlass Rubisko

Barok [2]Fluor

Grapeli [1]

Lyrik [1]

OxeboTobak [2]

Variétés récentes à confirmer

Vickor AucklandLavoisier

GranamaxFenomen

Thalys

Variétés adaptées à des conduites économes

Voir caractéristiques des variétés en pages suivantes

[1] variétés sensibles rouille jaune

[2] variétés sensibles à la verse

[3] variétés alternatives intéressantes en rattrapage

(hyb) : variété hybride

Groupe de précocité Précoces ½ Précoces ½ tardives Tardives

Variétés confirmées Arezzo AttlassHendrixxRubisko

ChevalierRenan

Skerzzo

Variétés adaptées en agriculture biologique

[1] variétés sensibles rouille jaune

[2] variétés sensibles à la verse

(hyb) : variété hybride

34 DOSSIER 18 septembre 2015

18 septembre 2015

BLE : caractérisez votre variété d'un seul coup d'œil

Variétés connues

35DOSSIER 18 septembre 2015

18 septembre 2015

Variétés nouvelles

BLE : caractérisez votre variété d'un seul coup d'œil

36 DOSSIER 18 septembre 2015

18 septembre 2015

ORGES-TRITICALE : notre sélection pour les semis 2014-2015

Rappelons la nécessité de semer plusieurs variétés pour réduire le risque d'accidents dus aux aléas climatiques. Avec une valeur éner-gétique supérieure et un taux de cellulose plus faible, l’orge d’hiver 2 rangs rivalise avec l’escourgeon à 6 rangs pourtant plus productif.

Pour les orges hybrides comme les blés hybrides, il faut prévoir de diminuer la dose de semis d’environ 20 à 30 % (bien réfléchir leur intérêt économique).

Variétés d'ORGE d'HIVER (2 rangs) et d'ESCOURGEON (6 rangs)

Groupe de précocité Précoces ½ Précoces ½ tardives

Variétés confirmées Cassiopee (2 rgs)Etincel (6 rgs) [4]Isocel (6 rgs) [4]

Mangoo (6 rgs) [hyb]

Augusta (2 rgs)KWS Tonic (6 rgs) [4]

KWS Cassia (2 rgs)KWS Glacier (2 rgs) [2]

Variétés récentes à confirmer

Détroit (6 rgs) Tektoo (6 rgs) [hyb] KWS Orwell (2 rgs)

(2) variété très sensible à la verse (4) variété sensible à la rhynchosopiose

(2 rgs) orge d’hiver à 2 rangs(6 rgs) escourgeons à 6 rangs(hyb) variété hybride

Orge d'hiver : caractérisez votre variété d'un seul coup d'œil

37DOSSIER 18 septembre 2015

18 septembre 2015

ORGES-TRITICALE : notre sélection pour les semis 2014-2015

En raison de sa sensibilité à la germination sur pied, il est décon-seillé de semer le triticale en zones tardives. Il est particulièrement sensible à l’oïdium et à la rouille jaune, éviter donc les variétés sensibles à ces maladies.

Les variétés conseillées en agriculture biologique citées dans le tableau sont disponibles en semences bio.

TRITICALE

Groupe de précocité précoces ½ précoces ½ tardives

Variétés confirmées KWS Fido [6]Tribeca [5]

KéréonTriskell [6]

Kaulos (1)

Variétés récentes à confirmer

Jokari Tantris

Variétés adaptées à l’agriculture biologique

DubletVuka

ExagonKéréon

[1] sensible rouille jaune[5] très sensible à la germination sur pied(6) sensible à l’oïdium

Triticale : caractérisez votre variété d'un seul coup d'œil