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CHAPITRE II : LES FONDEMENTS DE LA CONSOMMATION ET L’INVESTISSEMENT I ) Introduction : Pour étudier les mouvements de la demande agrégée , il faut d’abord expliquer les différentes composantes de la demande globale. On voit qu’on peut décomposer la demande globale de bien en quatre agrégats : De façon schématique on a : Yd =C+I+G+(X-Z) C = consommation privée des ménages I = investissement (provient essentiellement des entreprises ) G = les dépenses publiques (investissement publique de l’Etat ) X-Z = solde commerciale (demande nette de bien domestique par le reste du monde.) On résonnera en économie fermée c’est-à-dire que l’économie n’a pas d’échanges avec l’extérieur ( pas de solde commerciale) .G est fixe. D’où, il nous reste à comprendre les fondements de la consommation et l’investissement II ) la consommation : Comment les ménages décident-ils d’affecter leur revenu à la consommation actuelle et à l’épargne en vue de consommer plus tard ? Cette question d’ordre microéconomique a des implications macroéconomiques. En effet les comportements individuels de consommation affectent le comportement globale macroéconomique aussi bien à court terme qu’à long terme .

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CHAPITRE II : LES FONDEMENTS DE LA CONSOMMATION ET L’INVESTISSEMENT

I ) Introduction   :

Pour étudier les mouvements de la demande agrégée , il faut d’abord expliquer les différentes composantes de la demande globale. On voit qu’on peut décomposer la demande globale de bien en quatre agrégats : De façon schématique on a : Yd =C+I+G+(X-Z)

C = consommation privée des ménagesI = investissement (provient essentiellement des entreprises )G = les dépenses publiques (investissement publique de l’Etat )X-Z = solde commerciale (demande nette de bien domestique par le reste du monde.)

On résonnera en économie fermée c’est-à-dire que l’économie n’a pas d’échanges avec l’extérieur ( pas de solde commerciale) .G est fixe. D’où, il nous reste à comprendre les fondements de la consommation et l’investissement

II ) la consommation   :

Comment les ménages décident-ils d’affecter leur revenu à la consommation actuelle et à l’épargne en vue de consommer plus tard ? Cette question d’ordre microéconomique a des implications macroéconomiques. En effet les comportements individuels de consommation affectent le comportement globale macroéconomique aussi bien à court terme qu’à long terme . En effet à long terme, la consommation joue un rôle important sur la croissance économique. Par exemple, dans le modèle de croissance de Solow, l’épargne est un déterminant très important sur le niveau de bien-être de l’économie à long terme. A court terme, la décision de consommer joue un rôle important dans les fluctuations économiques.Dans la majorité des pays, la consommation est égale à 2/3 du revenu.Dans les faits, l’évolution de la consommation est assez spécifique, ses fluctuations sont beaucoup plus lisses, plus volatils que d’autres agrégats comme l’investissement. L’épargne elle, fluctue de façon plus importante dans le temps. Jusqu’à la fin des année 80, l’épargne est pro cyclique c a d elle augmente quand le revenu augmente, et diminue quand le revenu diminue.

On remarque que l’épargne absorbe les fluctuations de revenu pour assurer une stabilité de consommation dans le temps. Théoriquement, l’analyse macroéconomique de la consommation, on peut la dater de Keynesen 1936 dans la théorie générale.On a différentes approches de la théorie macroéconomique :

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-l’analyse keynésienne selon laquelle le revenu courant est le principal déterminant de la consommation.

- l’approche néoclassique (années 50) réalisée par Milton Friedman et Franco Modigliani :

la consommation dépend avant tout du taux d’intérêt et de la richesse ( stock d’actif financier et les flux de revenu actuels et futurs)

cette approche repose sur l’analyse microéconomique des choix individuels de consommation développés par Irving Fisher dans les années 20.

1) la fonction de consommation keynésienne   :

l’analyse de la consommation au niveau macroéconomique commence avec Keynes en 1996

a)les hypothèses de Keynes : la propension marginale à consommer(PMC)

elle représente la quantité de bien que les individus décident de consommer quand leur revenu augmente à la marge.Mathématiquement on a : PMC= dC/dY ( dérivée de la consommation par rapport au revenu)

L’hypothèse de Keynes = la loi psychologique fondamentale :la PMC est comprise entre 0 et 1.

Keynes considère que la part consommée c a d la propension moyenne à consommer (pmc).

pmc= C/Y pour Keynes, la pmc diminue eu fur et à mesure que le revenu augmente. Selon lui, l’épargne est un luxe et les riches épargnent davantage que les pauvres.

le revenu est le principal déterminant de la consommation et le taux d’intérêt n’a qu’une influence marginale sur lé décision de consommer.

Cette hypothèse remet en questions les thèses antérieures( A Smith …) car selon celles-ci ,le taux d’intérêt jouait un rôle majeur de la décision de consommation( l’arbitrage consommation-épargne).

Pour Keynes, le taux d’intérêt a un rôle minimum.

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Ces trois hypothèses sont à la base de la fonction de consommation suivante :

C = Co + cY c’est la fonction de consommation keynésienne.

Avec Co >o et c compris entre 0 et 1.Co est une constante et représente la consommation incompressible. On va voir que cette fonction traduit les trois hypothèses de Keynes.

*si on s’intéresse à la PMC, on voit qu’elle est comprise entre 0 et 1 = pente de la droite. Car PMC = dC/dY = c et on sait que c est compris entre 0 et 1. Hypothèse 1 vérifiée.*si on s’intéresse à la pmc, on voit que la pmc détroit à mesure que R augmente.

C/Y = c + Co/Y comme Co est constant, si Y augmente, Co/Y diminue => pmc diminue. Hypothèse 2 vérifiée.* l’hypothèse 3 est implicite dans la formulation de l’équation car selon la fonction de consommation, on voit que le seul déterminant de la consommation est Y ( et non le taux d’intérêt ).

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b) Résultats paradoxaux de l’estimation de la fonction keynésienne de consommation :

Dans les années 40 on a cherché à évaluer la pertinence empirique de la théorie de Keynes. On a assez rapidement eu des résultats contradictoires : -tout d’abord, certaines de ces études empiriques ont été réalisées à ^partir de données en coupe instantanée c a d en interrogeant à un instant t, un échantillon de ménage. Ces études montrent que les ménages qui bénéficient de revenus élevés épargnent davantage que les autres.Et aussi que les ménages avec un revenu élevé épargnent une part de leur revenu supérieure à celle des ménages au revenu plus faible. Ces 2 résultats confirment l’hypothèse Keynésienne d’une PMC comprise entre 0 et 1, et d’une relation négative entre pmc et R. Les résultats des données en coupe instantanées sont favorables à Keynes.

- Ensuite les études ont été réalisées sur des série chronologiques courtes,les résultats qui en découlent conduisent à peu près au mm résultat. Mais elles apportent 1 élément de plus, l’intensité de la corrélation entre R et C apparaît tellement fort qu’aucune autre variable dont le taux d’intérêt ne paraît jouer un rôle significatif dans la consommation.

- Ces 2 premières conclusions ont été remises en question quand les études ont été menées sur des séries chronologiques longues.

Le premier à avoir mis en évidence l’énigme de la consommation s’appelle Simon Kuznets( année 40). Il utilise des séries de consommation agrégée sur 50 ans. Il obtient une relation linéaire entre la consommation et le revenu. C = aY

Ce qui entraîne que la pmc =PMC =constante. Cela contredit les 2 premières hypothèses de Keynes. Kuznets remarque aussi que la PMC évaluée sur des données en coupes ou sur des séries chronologiques courtes est inférieure à la PMC obtenue sur des séries chronologiques longues. Ces résultats aboutissent à la mise en question de la fonction keynésienne et l’énigme de la consommation.

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Cette figure illustre l’énigme de la consommation. En conclusion, d’ après les faits précédents, les résultats empiriques suggèrent l’existence d 2 fonction de consommation :

- La fonction keynésienne semble confirmée par les données sur série courte alors que les séries chronologiques plus longues montrent au contraire l’existence d’une fonction de consommation avec une pmc constante.

- Ces résultats montrent qu’à court terme, la consommation est moins sensible aux variations de revenus qu’à long terme. Autrement dit, les comportements de consommation seraient caractérises par une certaine inertie.

Finalement, très rapidement après la théorie de Keynes , les tentatives de vérifications empirique de la théorie keynésienne ont abouti à la remise en question de l’hypothèse keynésienne. Il est apparu nécessaire de reformuler la fonction de consommation pour expliquer pourquoi la pmc est plus faible à court terme qu’à long terme, autrement dit pour expliquer l’inertie des comportements de la consommation.

Cette inertie a entraîné l’analyse dynamique de la consommation par rapport à l’analyse keynésienne qui est statique.Deux voies ont été suivies pour reformuler la fonction de consommation :- Modifier légèrement de la fonction de consommation keynésienne pour la réconcilier

avec les faits. ( Voie développée par Duesenberry et Brown.), démarche qui n a pas eu de succès.

- Rupture totale par rapport à l’analyse keynésienne et c’est celle qui a été suivie par Milton Friedman et Franco Modigliani.Le paradoxe de Kuznets a montré qu’il était nécessaire d’avoir une analyse dynamique de la consommation et ça a amené à étudier d’un point de vue théorique les choix de consommation dans un cadre inter temporel.

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Or dans les années 20 ( avant Keynes), certains économistes ( notamment Irving Fisher ) avaient justement élaboré une théorie microéconomique dynamique des choix de consommation. Milton et Franco M. ont en fait étendu cette analyse au niveau macroéconomique.

2) Irving Fisher et le choix inter temporel   :

Fisher est le premier à avoir intégré la dimension inter temporelle dans la modélisation des comportements c a d qu’il a cherché à analyser comment un individu rationnel qui anticipe l’avenir fait ses choix inter temporels.( choix qui concernent le présent et le futur)

Le modèle de Fisher analyse les contraintes qui s’imposent au consommateur, les contraintes étant inter temporelles. Mais comment va-il décider de consommer et d’épargner ?

a) Contrainte budgétaire inter temporelle :

De façon générale, les agents veulent consommer à l’infini mais ils ont une contrainte budgétaire. Dans notre cadre, ce qui intéresse c’est la décision entre consommation présente et consommation future.( la consommation future = épargne).Cette décision va être contrainte ( dictée) par cette contrainte budgétaire inter temporelle.Précisément, la contrainte budgétaire inter temporelle mesure les ressources actuelles et anticipées qui peuvent être consacrées à la consommation présente et à la consommation future.Hypothèse 1 :On va supposer que le consommateur touche un revenu Y1 à la période 1 et Y2 à la période 2.La période 1 = présent et période 2 = futur.Dès la période 1, le consommateur sait ce qu’il touchera en période 2.Hypothèse 2 : On suppose l’existence d’un marché financier qui permet à l’agent d’épargner ou d’emprunter entre les 2 périodes.Hypothèse 3 :On suppose que toutes les variables sont réelles, l’inflation n’est pas prise en compte. Au cours de la première période, l’épargne S vaut : S=Y1-C1.S= part de Y1 qui n’est pas consommée. Cette épargne de transférer du pouvoir d’achat dans le futur, la seconde période ( on suppose qu’à la fin de la deuxième période , l’agent consomme tout puis meurt )

Les ressources de l’agent à la période 2 = Y2 + S ( 1+ r ) . avec r = le taux d’intérêt.On sait que comme l’agent consomme toutes ses ressources en période 2.donc C2 = Y2 +S ( 1 – r ). Ces 2 équations sont les mêmes si l’agent emprunte car S représente aussi bien l’épargne que l’emprunt. Si S est positif, il représente l’épargne Si S est négative, il représente un emprunt. Mais le taux d’intérêt est le même que l’on épargne ou que l’on emprunte.

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Pour définir la contrainte budgétaire inter temporelle on va combiner ces 2 équations en remplaçant S dans l’équation 2 par sa valeur de l’équation 1 , on obtient que : C2 = Y2 + (Y1 – C1 )( 1+ r )

( 1 + r )C1 + C2 = ( 1+ r )Y1+Y2

On va diviser l’expression 2 par ( 1+ r ) et on a l’expression usuelle de la contrainte inter temporelle. C1 + [1/( 1+r )]C2 = Y+ [1/( 1+r )]Y2

Y + [ 1/ ( 1+ r ) ] Y2 = W 1 W1= richesse de l’agent sur l’ensemble de sa vie évaluée au début de la période 1.

Cette contrainte budgétaire inter temporel relie la consommation sur les 2 périodes de la vie ( C1 et C2 ) au revenu perçu sur ces 2 périodes (Y1 +Y2 )

Sue cette équation, les termes futurs sont actualisés à l’aide du facteur « 1 + r » . Cela veut dire que l’agent gagne un intérêt sur le Y1 en épargnant ce qui induit que la valeur actuelle de la période 1 du revenu de période 2 est plus faible que la valeur du revenu présent Y1.

(Y2 / ( 1 + r ) ) < Y1

(Y2 / ( 1 + r ) ) = la valeur actuelle du revenu futur.

C’est le même principe pour la consommation. La valeur actuelle de la consommation future est inférieure à la valeur de consommation présente. Comme l’agent peut financer sa consommation future grâce à une épargne qui rapporte un intérêt, c’est comme si la consommation future coûtait moins cher aujourd’hui que la consommation présente.

R = 1 / ( 1+ r ) = valeur actualisée à la période 1. C a d ce que vaut aujourd’hui à la période 1 , une unité de bien à la période 2 . En terme de consommation, R = le prix de la consommation future en terme de consommation présente.Cad la fraction de consommation présente C1 à laquelle l’agent doit renoncer pour obtenir une unité de consommation future.

L’équation de la contrainte budgétaire inter temporelle nous dit que la valeur actuelle en période 1 de la consommation totale ( sur les 2 périodes de vie ) ne doit pas dépasser la richesse de l’agent( W1) c’est-à-dire la valeur actualisée de ses flux de revenus courant et futur. W1 est inter temporelle donc il peut la consommer comme il veut.

Y et C de chaque période sont déconnectés

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Cette droite nous trace toutes les combinaisons possibles de consommation 1 et consommations 2 que l’agent peut choisir et qui respecte la contrainte budgétaire.

Si l ‘agent consomme au point A, l’agent consomme tout son revenu Y1 en P1 et Y2 en P2.Si l agent consomme au point B, tout Y1 est épargné et tout est consommé en P2.Si l’agent consomme au point C, l’agent consomme tout (Y1 et Y2) en P1.

L’agent peut donc choisir de se placer sur n’importe quel point. Si l’agent se place entre A et B, il épargne à la première période pour consommer plus tard. S’il se place entre A et C, il emprunte.

b) les préférences du consommateur : la courbe d’indifférence représente les préférence du ménager en ce qui concerne sa composition au présent et au futur. Tous les points situés sur une même courbe d’indifférence représentent les diverses combinaison possible de consommation en période 1 et en période 2 c’est-à-dire tous les couples C1,C2 qui donnent à l’agent le même niveau d’utilité.

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L’agent est indifférent entre les couples possibles X Y W car ces trois points de trouvent sur la même courbe d’indifférence. La pente en valeur absolue de la courbe d’indifférence en chacun des points indique le niveau de consommation future nécessaire pour compenser la baisse d’une unité de consommation en période 1. La pente de la courbe d’indifférence = le taux marginal de substitution (T M S) entre C1 et C2. il représente le prix subjectif pour lequel le consommateur est prêt à substituer une consommation en période 2 à une unité de consommation présente. Le long de la courbe d’indifférence, le TMS est décroissant. Plus l’agent dispose d’un bien, moins le prix auquel il est prêt à céder une unité de bien 1 pour du bien 2 est élevée. Tout point situé sur une courbe d’indifférence élevé apporte une utilité plus élevée ( axiome de non saturation des préférence).

c) l’optimisation :

l’objectif du consommateur est de déterminer la combinaison optimale de consommation à chaque période, {C1,C2} tout en étant limité par la contrainte budgétaire inter temporelle.

C1+(1/( 1 + r ))C2 < Y1 + (1/( 1 + r ))Y2 .

Graphiquement, on sait que le but du ménage est d’avoir le plus d’utilité possible, il va se situer sur sa courbe d’indifférence la plus élevée possible.

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Limité par la contrainte budgétaire, il est forcé de se situer sur cette droite de contrainte budgétaire inter temporelle ou en dessous mais pas au dessus. Graphiquement on peut déterminer l’optimum du consommateur.

Optimum = 0 La courbe d’indifférence la plus élevée possible tout en respectant la contrainte budgétaire inter temporelle est celle qui est tangente ( au point 0) à la droite de budget. Ce point 0 est la meilleure combinaison possible du couple {C1,C2}.A l’optimum la pente de la courbe d’indifférence = le pente de la droite de budget c’est-à-dire que TMS = ( 1+ r )

TMS = (dU/dC1) / (dU/dC2)

A l’optimum, le TMS est égal à ( 1+ r ) c’est à-dire le prix subjectif pour lequel le consommateur est prêt a renoncer à la consommation présente pour sa consommation future est égal au prix du marché de renoncer à la consommation présente pour la consommation future.

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d) l’impact des variations de revenu sur la consommation

Initialement on est au point O1.Pour une raison x, Y1 et Y2 augmente.Si on prend l’équation de la droite de budget C2 = (- 1 + r )C1 + ( 1 + r )Y1 + Y2

Si Y1 ou Y2 augmente pour un même niveau de consommation C1, on peut consommer davantage. La droite de budget se déplace. O1 n’est plus un optimum. Le desserrement de la courbe d’indifférence est d’opter pour une autre combinaison {C1,C2} qui lui rapporte plus d’utilité. Il va alors se déplacer sur O2. Il est optimal pour le consommateur de répercuter toute augmentation de richesse sur sa consommation présente et future.Que ce soit Y1 ou Y2 qui augmente, dans les 2 cas le consommateur décide d’augmenter C1 ou C2 = comportement de lissage de la consommation.

Comme l’agent peut aussi bien emprunter qu’épargner entre les 2 périodes. Le moment auquel survient la hausse du revenu n’a pas d’importance dans la décision de consommation. La consommation est uniquement fonction de la valeur actuelle de tous les revenus courants et futurs c’est à dire la richesse W1. Contrairement à la fonction keynésienne, le modèle de Fisher ne fait pas essentiellement dépendre la consommation courante du revenu courant, elle dépend fondamentalement du revenu inter temporel et donc des variations anticipées du revenu futur vont aussi avoir des conséquences sur la décision de consommation courante.

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e ) l’impact des variations du taux d’intérêt sur la consommation.

Il faut distinguer 2 cas :- le cas d’une épargne initiale (l’agent épargne en début de période de vie )- le cas d’un emprunt initial. On s’intéressera uniquement à l’agent épargneur .

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Avant la variation du taux d’intérêt, l ‘optimum est le point O1. le consommateur consomme moins que son revenu.

Le taux d’intérêt augmente : Graphiquement, si on considère l’équation de la courbe. C2+( 1 + r )C1 = Y2 + ( 1 + r )W1 Si le taux d’intérêt augmente, 1 + r augmente et donc la courbe se déplace. On a une rotation de la courbe budgétaire inter temporelle.

On remarque aussi que ( 1+ r )W1 + Y2 va changer. Et économiquement cela modifie la décision de consommation. Cela s’interprète par 2 effets :

- effet revenu Cela désigne la variation de consommation induite par un niveau de richesse plus élevé. Initialement l’agent est un épargneur, et la hausse du taux d’intérêt pour un montant d’épargne signifie une augmentation de la richesse de l’agent. Grâce à cette hausse de r l’agent, plus riche,décidera de répartir cet augmentation de richesse sur les 2 périodes . Par conséquent l’effet revenu incite à augmenter la consommation de la période 1 et la période 2.- effet substitution

cela décrit la variation de consommation induite par la modification du prix relatif de la consommation entre les 2 périodes. La hausse de r réduit en effet le prix de la consommation de la période 2 par rapport à celui de la consommation en période 1.

R = 1/( 1 + r ) Si r augmente, R baisse et donc le prix de la consommation future par rapport à la consommation actuelle baisse. Ce qui veut dire que la consommation future est moins cher que la consommation présente.

Comme le rendement de l’épargne( ou encore taux d’intérêt ) a augmenté, l’agent doit renoncer à une part plus importante de la consommation actuelle pour une unité supplémentaire de la consommation future. L’effet substitution va inciter l’agent à substituer de la consommation future contre de la consommation présente. Par conséquent, le choix du consommateur va être déterminer par les 2 effets simultanés ; ces 2 effets vont dans le même sens par rapport à la consommation de la 2ème période. Mais dans un sens inverse par rapport à la consommation de première période.

Effet revenu => C1 augmente et C2 augmente Effet substitut => C1 augmente mais C2 baisse. Par conséquent, C2 augmente obligatoirement quand r augmente, mais l’effet est ambigu sur C1.Selon l’effet qui domine on aura soit une augmentation, soit une diminution de C1.

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f ) les contraintes qui affectent l’emprunt : Jusqu’ici, on a fait l’hypothèse que les marchés financiers étaient parfaits c’est à sire que :

- r est le même sur l’emprunt et sur l’épargne.- L’agent peut épargner ou emprunter autant qu’il veut.

Néanmoins c’est réaliste de considère l’existence de contrainte sur l’emprunt dans le modèle de fisher. On suppose le cas extrême ou l’agent ne peut pas du tout emprunter en période 1 c’est a dire que sa consommation est toujours inférieure ou égale à Y1. Ce cas est appelé rationnement de crédit ou contrainte de liquidité. L’existence de cette contrainte limite les choix du consommateur.

Le consommateur doit satisfaire à la fois sa contrainte budgétaire inter temporelle et sa contrainte de liquidité, et tous les points qui sont situés à l’intérieur de cette zone OABY1 respectent les 2 contraintes. Sachant cette contrainte, comment cela va affecter la décision optimale du consommateur, On va trouver 2 cas de figure.

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1er cas :

Dans ce cas, le rationnement de crédit n’est pas contraignant pour l’individu. Car on voit que à l’optimum du consommateur, l’agent se place au point A c’est à dire il consomme en période 1 une consommation inférieur a son revenu (C1<Y1). Par conséquent à l’optimum, le consommateur décide d’épargner.

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2ème cas :

Le rationnement de crédit est contraignant. Dans ce cas, l’agent va consommer tout Y1.il ne pourra pas consommer plus. L’introduction du rationnement de crédit fait apparaître 2 fonctions de consommation :

- Quand le rationnement n’est pas contraignant, la consommation est fonction du revenu actualisé inter temporel ( de la richesse.)

- Quand le rationnement est contraignant, la fonction de consommation de chaque période dépend du revenu de chaque période ; ( c1 dépende de Y1 ) et (C2 dépend de Y2 )

Cette analyse nous montre qu’il n’existe pas d’opposition fondamentale entre la vision microéconomique et la vision keynésienne de la consommation.c’est l’hypothèse de marchés financiers parfaits qui est déterminant dans la relation entre la consommation et la richesse. Si on introduit dans un cadre microéconomique une imperfection de marché par des contraintes de liquidité alors finalement le revenu courant joue un rôle déterminant dans la consommation courante. Ce modèle de Fisher permet d’analyser les choix inter temporels d’allocation des ressources au niveau macroéconomique d’un individu. L’utilisation de ce modèle a été faite pour construire la théorie de la consommation agrégée ( au niveau macroéconomique ) à la fois par Milton Friedman et Franco Modigliani.

3 Milton Friedman et la théorie du revenu permanent   :

En 1957, il a développé la théorie de revenu permanent pour expliquer la consommation au niveau macroéconomique à partir u modèle de Fisher. Le passage de niveau individuel au niveau macroéconomique se fait en supposant l’existence d’un agent représentatif de toutes les économiques. Cet agent a une durée de vie illimitée.

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La richesse W1, pour Friedman est un déterminant essentiel de la consommation mais il n’exprime pas vraiment la consommation en fonction de W1.Il remplace W1 par une variable appelée revenu permanent. 1)l’hypothèse du revenu permanent : Ici, dans la théorie du revenu permanent, à la différence de Keynes, la propension à consommer est le résultat d’un arbitrage entre consommation présente et future, et cet arbitrage est fait par les ménages à partir de leurs ressources présente et future. Friedman distingue le revenu courant des individus en 2 composantes : -revenu permanent Yp -revenu transitoire Yt tel que Y = Yp + Yt .

Yp : partie du revenu que les individus s’attendent à conserver dans le futur. C’est un flux du revenu obtenu par le calcul d’actualisation. On peut l’interpréter comme le revenu moyen que les individus s’attendent à percevoir aujourd’hui et dans le futur. Yt : partie du revenu dont les agents ne prévoient pas le maintient d’une période sur l’autre.

Pour Milton Friedman, les agents veulent consommer une part de leur revenu permanent. Et le revenu transitoire, c’est la composante instable du revenu et finalement il ne joue qu’un rôle mineur dans lé décision de consommer. En fait les consommateurs du coup vont utiliser l’épargne ou l’emprunt pour lisser leur consommation à la suite de variations temporaire aléatoire de leur revenu. Si le revenu permanent d’un individu croissant d’un certain montant delta Yp quelconque alors la consommation de l’agent s’accroît de façon proportionnelle. Delta Yp > 0 => delta C > 0

En revanche, si le revenu transitoire d’un individu augmente à un moment donné du temps, l’individu ne va pas du tout augmenter sa consommation courante d’autant ( de façon proportionnelle ) Il va repartir son gain de revenu transitoire dans le temps. Et l’épargne du coup va augmenter. L’hypothèse du revenu permanent signifie donc que les individus consomme leur revenu permanent mais qu’ils ont plutôt tendance à épargner leur revenu transitoire.

La fonction de consommation qui en découle :

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L ‘ agent lisse sa consommation en consommant à chaque période une fraction de son revenu permanent et épargner les variations transitoires du revenu. On a :

2 ) les implications de l’hypothèse du revenu permanent pour Friedman , la fonction de consommation keynésienne repose sur une mauvaise variable explicatif dans le sens où c’est le revenu permanent et non pas le revenu courant qui détermine la fonction de consommation. On va regarder les conséquences de l’hypothèse du revenu permanent sur la pmc.

Cette analyse permet de résoudre le paradoxe qui a été mis en évidence par Kuznets dans les données. Pour Friedman, les variations d’un an sur l’autre du revenu courant sont dominés par le revenu transitoire. Autrement dit,on doit alors trouver dans les données, des pmc faibles dans les périodes de revenu élevé et sur des courtes périodes. En revanche, pour des périodes plus longues (10ans) c’est la composante permanente du revenu qui influence essentiellement es variations de revenu. On doit observer sur des longues périodes une pmc constante et c’est justement ce que prouve Simon Kuznets. L’analyse de Friedman permet d’expliquer l’inertie de court terme de la consommation à partir de l’hypothèse du revenu permanent.

4)Franco Modigliani et la théorie du cycle de vie. C’est Modigliani( et des amis) dans les années 50 qui a utilisé le modèle de Fisher pour faire la théorie du cycle de vie. Dans cette théorie, comme dans la théorie du revenu permanent, la consommation est fonction du revenu inter temporel des agents ( c est à dire de leur richesse)

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L’apport de Modigliani est de montrer que ce revenu inter temporel varie de façon systématique au cours de la vie des individus ( cycle de vie ). L’épargne va donc permettre au consommateur de transférer une partie de leur revenu des périodes de leur vie où il est élevé ( vie active ) vers celles où le revenu est faible ( retraité). 2ème élément, la théorie du revenu permanent ne pose pas vraiment la question de l’agrégation des comportements individuels c’est à dire du passage micro-macro. La théorie du cycle de vie suppose que plusieurs génération d’agent avec une durée de vie finie coexiste au même moment dans une économie et la consommation macroéconomique découle directement de l ’agrégation des comportements microéconomiques ( de chaque individu). Cette analyse permet de montrer que les différences entre les déterminants de l’épargne individuelle et l’épargne au niveau agrégé ( macroéconomique).

a) l’hypothèse de cycle de vie l’une des principales cause de variation du revenu c’est la retraite. Le départ en retraite se traduit par une baisse de revenu . et c’est ça qui est au cœur de la théorie de Modigliani . dans son modèle, les agents ont une durée de vie finie et le marché est parfait. Les agents vont avoir un profil de revenu croissant pendant la vie active puis décroissant pendant la retraite. Or d’après ce que nous a montré Fisher, les agents vont vouloir lisser leur consommation au cours de leur cycle de vie.Leur épargne va donc être positive pendant la première période( vie active) pour être ensuite négative ( à la retraite). Mais sur l’ensemble de son cycle de vie , l’épargne totale de l’individu est nulle et la pmc = PMC = 1.

En revanche, au niveau agrégé , l’épargne et la richesse de l’économie vont dépendre de donnée démographiques.(c’est à dire le taux de croissance de la population joue un rôle important ) On va se placer dans un cas d’un modèle à 2 génération sans altruisme ( génération ne se soucient pas de génération future c’est à dire pas d’héritage) On va supposer que l’existence de chaque agent = vie active + retraite. L’économie est peuplée, il y’a un nombre Na d’actif et un nombre Nb de retraité.

On suppose que le taux de croissance de la population = n Na = ( 1 + r )Nb à un moment t donné On va supposer que chaque agent a un revenu Ya pendant sa période active et aucune richesse financière à la retraite. Bo=0

La contrainte budgétaire de l’agent va être :

Ca = 1/( 1 + r ) Cr = Ya + 0

Ca = consommation activeCr = consommation à la retraite.

L’agent désire garder le même profil de consommation sur son cycle de vie. ( qu’il soit actif ou retraité)

Ca = Cr = C

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Ca = Cr =1/ ( 1 + r )Ya On va en déduire l’épargne de l’agent à chaque période de sa vie :Sa = Ya – Ca = R/( 1 + r )Ya > 0.

L’épargne de l’agent retraité :

0 – Cr = - R /( 1 + r )Ya < 0.

Consommation, revenu et richesse au cours du cycle de vie Sa > 0Sr < 0 Sa + Sr = 0

Ces flux d’épargne se traduisent par une évolution du patrimoine de l’agent c’est à dire que pendant sa période d’activité , son patrimoine financier va s’accumuler pour financer sa consommation de retraite.

Au niveau agrégé : S agrégée = SaNa + SbNb = Sa ( 1 + r )Nr + SrNr

S agrégée = Nr (R / ( 1 + R) )rYa

S’il y a pas d’interêtR = 0 => S agrégée = 0Na = Nr Si n>0 (croissance de la population ) alors au niveau macroéconomique l’épargne est positive.Comme les actifs sont plus nombreux que les retraités ,l ‘épargne des actifs est supérieure à la désépargne des retraités.

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Un des apports de la théorie du cycle de la vie c’est de mettre en évidence le rôle des variables démographique sur l’épargne au niveau macroéconomique .

L’épargne au niveau macroéconomique peut être positive ou nulle selon le niveau de croissance démographique alors que l’épargne d’un individu = 0 sur son cycle de vie.

5 ) conclusion

a) les anticipations rationnelles et la consommation : la théorie du revenu permanent et celle du cycle de vie repose fondamentalement sur le modèle inter temporel de Fisher et dans tous les 2 cas , les consommateurs qui sont tournés vers l’avenir basent leur décision de consommer sur les revenus courant et aussi sur les revenus futurs anticipés. La décision de consommer dépend des anticipation des agents.

L’hypothèse d’anticipations rationnelles signifie que les individus utilisent toutes les informations disponibles pour formuler leur prévision et prendre leur décision de façon optimale. Si les agents ont des anticipations rationnelles, ils vont donc décider de leur consommation à partir de ces anticipations de revenu futur. Tous les événements qui modifient ces anticipations vont entraîner des changements dans les décisions de consommateur. Implication importante sous l’analyse importante des politiques économiques. Supposons que le gouvernement décide et baisse la fiscalité pour l’année prochaine.Par conséquent, les agents vont revoir à la hausse leur revenu futur. Ça va les amener à augmenter dès aujourd’hui leur consommation présente. Autre conséquence , quand la baisse d’impôts entre en vigueur l’année suivante , la consommation ne va pas se modifier parce qu’elle a déjà été modifiée l’année précédente .Si les consommateur ont des anticipation rationnelles, le responsable politique influencent l’économie au travers de leurs propres actions mais aussi par le biais de l’anticipation de ces action par les agents .

b) conclusion on a vu comment l’analyse de la consommation agrégée s’est largement modifiée à partir de l’analyse de Keynes considérait que la consommation est essentiellement une fonction de revenu courant. Depuis, les analyses de Modigliani et de Fisher ont montré que les agents sont conscient du caractère inter temporel de leur décision de consommation c’est à dire ils vont se baser sur les revenus futurs et courant ; et donc la fonction de consommation dépendrait certes du revenu courant mais aussi des revenus futurs anticipés et du taux d’intérêt. Finalement, le revenu courant ne serait pas le seul déterminant de la consommation agrégée.Les principales limites des analyses de Modigliani et de Fisher sont difficilement testables au niveau empirique.

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III ) l’investissement   :

L investissement est la composante importante de la production. Elle contribue de façon essentielle à la croissance du PIB ( ex : 70 et 95, l’investissement a contribué à 1/6ème de la croissance du PIB en France.L’investissement contribue aussi de façon importante aux fluctuations de l’activité à court terme.

1 ) concepts fondamentaux   :

a ) les différents types d’investissement.

L’investissement est la formation d’ un capital et tout achat de bien dans la durée de vie qui dépasse une période ou qui n’est pas totalement détruite pendant la production.

On distingue 3 types des entreprises :

- L’investissement fixe des entreprises :comprend l’ensemble des biens durables que les entreprises acquiert pour leur production.

- L’investissement résidentiel :c’est les nouveaux logements achetés par les particuliers ou les propriétaires ou les investisseurs immobilier pour les louer ou y vivre.

- L’investissement en stock :Les biens que les entreprises achètent pour les mettre en stock.

On va se concentrer sur l’investissement fixe des composante car elle représente la majorité de l ‘investissement totale.

2 ) les définitions de l’investissement :

l’investissement auquel on va s’intéresser = acquisition ou la création des ressources utilisées dans le processus de production c’est à dire à l’accumulation d’un capital productif. L’investissement = une contrepartie d’un stock de capital.

Le stock de capital évolue selon l’équation suivante :

Kt+1 = It + ( 1 - )Kt

Le stock de capital physique utilisé à la période t+1 est égal au stock de capital existant à la période t. et représente la dépréciation du capital. 0< <1et It est l’investissement brut réalisé par les entreprises pendant cette période t.

on peut définir l’investissement net It

n = It - Kt

Autrement dit : It

n = Kt+1 – Kt = variation de capital entre t et t+1 .

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Le modèle le plus utilisé pour expliquer l’investissement fixe des entreprises est le modèle classique de l’investissement. Que représente la décision d’investissement ?

On va supposé qu’il existe 2 types d’entreprises dans l’économie :-entreprise de production qui produit des biens et services en utilisant du capital

qu’elle loue ( au 2ème type d’entreprise)-entreprise de location réalisent tous les investissement de l’économie.

3 ) le loyer du capital

on suppose une entreprise de production, celle-ci détermine les valeurs de capital physique qu’elle veut louer pour la production et comme toute entreprise elle va comparer les coûts et les bénéfices de cette location.

Coût de location du capital : on suppose qu’elle loue le capital à un prix au taux R ( taux de location du capital ).elle vend sa production à un prix P

= coût réel de location d’une unité de capital

bénéfice associé à la location : le bénéfice réel associé à la location du capital = PMK

PMK =

= quantité supplémentaire de production résulte d’une unité de capital en plus.

De façon usuelle, on suppose que cette PMK décroît au fur et à mesure que le stock de capital augmente. Plus le stock de capital augmente, moins une unité de capital va être réduite.A l’entreprise va déterminer la quantité optimale de capital et de travail qu’elle veut utiliser de façon à maximiser son profit.

= profit = PY – RK –WL

l’entreprise veut maximiser son profit sachant que Y – F (K ,L )pour maximiser  :

à l’optimum , le bénéfice est égal au coût de production .

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L’équilibre sur le marché du capital :

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La PMK détermine la demande et l’offre .Le loyer de capital va s’ajuster pour équilibre le marché de capital.( O et D ) On utilise la fonction de production : Y = A K L1- c’est la fonction de Cobb Douglas.

A = paramètre de la technologie 0< <1

PMK = = A( ) 1-

= A( ) 1-

Equilibre le loyer réel du K : s’ajuste tel que = PMK

Eléments qui influencent le loyer de capital : moins on a de capital, plus le loyer du capital est cher plus la quantité de travail , plus le loyer du capital est cher

plus A est grand , plus est élevé.

Tout ce qui réduit le stock de capital augmente l’emploi ou améliore la technologie, augmente le loyer réel d’équilibre du capital c’est à dire le prix auquel l’entreprise loue le capital sur le marché.

4) le coût de capital

les entreprises de location vont investir en bien de capital pour ensuite louer aux autres entreprises.

La décision d’investir des entreprises dépend du rendement de l’investissement et le coût de l’investissement.

Rendement = = loyer qu’elle perçoit de l’entre^prise de production.

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Toute décision ‘investissement engage l’entreprise sur une longue période. Tout investissement effectué à une date t donné engendre en effet un gain total qui correspond à la somme actualisée de tous les revenus futurs issus de cet investissement.

On va supposer que l’investissement est réversible c’est à dire l’entreprise peut revenir sur sa décision d’investir et il peut désinvestir c est détruire son capital.

Il existe un marché de location sur lequel l’entreprise peut revendre la totalité ou une partie de son stock de capital.

Le coût d’usage de capital de divise en 3 parties :- 1ère composante : existence d’un marché financier si l’entreprise renonce à investir en capital , elle dispose d’un fond ( le montant qu’elle allait investir) qui peut-être placé sur les marchés financier à un taux d’intérêt donné i . l’entreprise qui décide d’investir renonce au taux d’intérêt qu’elle pourrait toucher si elle plaçait cet argent sous les marchés financier. De la même façon, si l’entreprise ne dispose les moyens nécessaires pour investir , il faut qu’elle emprunte pour investir en capital. Ce qui lui coûte la aussi le taux d’intérêt i .

soit Pk = prix d’achat .

- 2ème composante : pendant le temps, le capital va s’user et se déprécier.la deuxième composante est Pk : la fraction de capital perdue à chaque période.

- 3ème composante : il y a possibilité de revendre le capital , pendant la période de location , le prix d’achat peut de déprécier . le coût de cette perte : delta Pk = variation de revenu du capital.

Z = coût d’usage nominal de capital Z = iPk – deltaPk + Pk 

z = (r+s)

Z = Pk ( i - + )

Pour simplifier, on va supposer que les produit des biens et services augmente comme l’ensemble des autres biens.

On reconnaît que ( i – r ) = taux intérêt réel r

Z = Pk( r - ) En terme réel, on va définir le coût d’usage réel z.

Z =

Fondamentalement, il y a une décision inter temporel derrière l’expression statique de z, puisqu’elle dépend de r et donc fait intervenir le futur.

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Les déterminants de l’investissement : Comment l’entreprise décide de son investissement ?De façon rationnelle, l’entreprise décide d’augmenter son stock de capital c’est à dire d’investir. Le bénéfice attendu d’un investissement marginal est supérieur ou égal au coût d’usage.

Son profit réel par unité de capital = - z

= - (r + )

la décision d’investir est fonction de l’écart entre PMK et le coût d’usage du K.si PMK > coût, il est rentable pour les entreprise d’augmenter leur stock de capital.Si PMK < coût réel , les entreprises laissent leur stock de capital se déprécier.

Inet = deltaK = In [PMK - ( r + ) ]

Autrement dit In est une fonction qui nous dit à quel point l’entreprise investit dès qu’il y a un écart entre productivité et coût d’usage.

On en déduit la forme de l’investissement brut :

I = In [PMK - ( r + ) ] + K

Le modèle met en avant un déterminant très important d’investissement , c’est le taux d’intérêt.

Toute croissance du taux d’intérêt augmente le coût d’usage du capital ( c a d l’augmentation du coût de l’emprunt ) donc cela réduit le profit réel par unité de capital donc une augmentation de r va décourager l’investissement.Si on représente la fonction d’investissement dans le plan I, r.

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On a une pente négative.Le taux d’intérêt n’est pas le seul à intervenir.Le prix relatif du capital , PMK et taux de dépréciation aussi.

Si on se place dans le plan I, r ; la modification de ces éléments va se traduire :- tout ce qui augmente PMK , toutes chose par ailleurs augmente l’incitation à investir.- Dès que PMK augmente , la courbe d’investissement va se déplacer vers la droite.

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Les causes de l’augmentation de la PMK : amélioration de la technologie

augmentation de l’emploi.Si K diminue, alors on investit davantage.

5 ) la fiscalité et l’investissement   :

a ) l’impôt sur les bénéfices :Economiquement, le bénéfice est environ égal au profit.L’impôt sur le bénéfice ne va pas modifier la décision d’investir. A ce moment ,l’ Etat prélève une fraction de profit donc l’entreprise décide toujours d’investir.

Si on utilise la définition fiscale du bénéfice, nous avons en plus l’amortissement. se calcule sur la valeur courante de capital c’est à dire ce que ça coûte aujourd’hui de remplacer le capital d’achat.

La fiscalité oblige les entreprises à déduire l’amortissement sur la base de coût historique c’est à dire ce que ça a coûté au moment de l’achat.

Donc en période d’inflation forte, le coût de remplacement du capital est supérieur au coût historique.

Les administrations fiscales vont prélever un impôt sur le bénéfice alors que le profit économique est nul. b ) la déductibilité fiscale de l’investissement :

la déductibilité de l’investissement permet aux entreprises de déduire de leur position, une partie du coût d’acquisition du capital.

6 ) le q de Tobin et le marché boursier   : il apparaît empiriquement un lien entre les fluctuations de l’investissement et les

fluctuations du marché boursier . en effet, le marché boursier = marché sur lequel s’échange les actions des entreprises. Le coût de ces actions tend à être élevé quand les entreprises ont des perspectives d’investissement importante. James Tobin a montré que les entreprises décident de leur investissement sur un certain rapport, «  le q de Tobin » ; qui est l avaleur en bourse du capital existant.q= valeur en bourse de capital existant/coût de remplacement de capital existant.

Numérateur = valeur du stock de capital existant évalué par le marchéDénominateur = coût de capital existant si on devait l’acheter aujourd’hui.

In dépende de la valeur de q

Si q>1 la bourse évalue le stock de capital en place à une valeur supérieur à son coût de remplacement

Toute augmentation du stock de capital , augmente alors la valeur de l’entreprise qui possède ce capital. elle va donc décider d’accroître son capital pour augmenter sa valeur.Si q<1 elle ne fait rien.

C’est une théorie différente de ce qu’on a vu précédemment.

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Q est fonction des bénéfices contemporains et futur du stock de capital installé.Les entreprises vont tirer un profit sur le capital installé. Elle vont donc vouloir

augmente leur stock de capital, et cela va accroître la valeur marchande. Ce qui correspond à une augmentation du numérateur du q de Tobin.

IV les contraintes de financement   : Quand une entreprise souhaite investir, elle va souvent s’adresser au marché

financier pour financer.Mais il existe un certain nombre d’entreprise confronté à des contraintes de financement. celle-ci peuvent les appeler pour financer un investissement.

L’entreprise en difficulté doit limiter ses investissement à ses recettes courantes ( pas d’emprunt).

Supposons qu’il y a récession de courte durée. Comme cette récession est de courte durée, l’entreprise qui sont pas contrainte ne vont pas forcement modifier leur décision d’investir.

Comme l’investissement c’est du long terme, si il y a récession courte, c’est pas la peine de faire des modifications.

Par contre , les entreprise rationnée , risque d’être plus affectée. Elle va réduire les profits. L’existence de contraintes de financement rendent l’investissement plus sensible à la conjoncture économique.

V ) conclusion   : On a montré que r détermine l’investissement. Plus le taux d’investissement réel augmente, plus le volume d’investissement va diminuer. ( + ça coûte cher d’investir )Une amélioration des technologies peut augmenter la PMK et donc l’investissement des entreprises.En gros , les comportement de la consommation sont très complexes.