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Ces mots qui nourrissent

et qui apaisent

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ŒUVRES DE CHARLES JULIET

Chez le même éditeur

L’Année de l’éveil, récit (Grand Prix des Lectrices deElle, 1989, « Folio », n° 4334)

L’Inattendu, récit, (« Folio », n° 2638)Ce pays du silence, poèmesDans la lumière des saisons, lettresCarnets de SaorgeAffûts, poèmesLambeaux, récit, (« Folio », n° 2948)À voix basse, poèmesRencontres avec Bram Van VeldeRencontres avec Samuel BeckettFouilles, poèmesÉcarte la nuit, théâtreAttente en automne, nouvelles, (« Folio », n° 3561)Un lourd destin, théâtreL’Incessant, théâtreTénèbres en terre froide – Journal ITraversée de nuit – Journal IILueur après labour – Journal IIIAccueils – Journal IVL’Autre Faim – Journal VAu pays du long nuage blanc – Journal Wellington

août 2003 – janvier 2004, (« Folio », n° 4764)Cézanne un grand vivantL’Opulence de la nuit, poèmes

Les autres livres de Charles Juliet sont répertoriés en fin de volume.

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Charles Juliet

P.O.L33, rue Saint-André-des-Arts, Paris 6e

Ces mots qui nourrissentet qui apaisent

Phrases et textes relevésau cours de mes lectures

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© P.O.L éditeur, 2008ISBN : 978-2-84682-281-7

www.pol-editeur.fr

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J’ai pris l’habitude, à tout instant, en dehors deslectures suivies, de tirer un livre au hasard pour unedemi-heure de loisir, et de lire, d’entrer en contact avecun esprit du passé, ne fût-ce qu’un instant. J’ai vécudans le commerce quotidien d’une élite de penseursqui ont eu une vie autre que la mienne, d’autres for-mations, d’autres goûts, d’autres tendances, d’autrespartis pris, d’autres vérités.

La multiplicité de ces lectures diverses m’a assou-pli l’esprit. À leur donner raison tour à tour, parce queje comprenais leurs points de vue, j’ai gagné une extra-ordinaire tolérance, j’ai perdu certaines assurancesd’ignorant, j’ai beaucoup compris, et j’ai jugé de toutavec plus d’impartialité.

Roger Martin du Gard

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J’avais vingt ans. Le désir d’écrire et de lireme travaillait et je le combattais autant que je pou-vais. Mon avenir était tracé. Élève de l’École duservice de santé militaire, j’allais devenir méde-cin et rester dans l’armée pendant quinze ouvingt-cinq ans. J’avais à me concentrer sur mesétudes et à ne m’occuper de rien d’autre.Toutefois, de plus en plus souvent un rêve me visi-tait. Un rêve que je n’osais m’avouer : devenirun écrivain! Pour maintes et maintes raisons, jene pouvais faire bon accueil à ce rêve et je m’effor-çais de l’étouffer. Afin de me protéger, j’avaisposé un interdit sur l’univers inconnu et redou-table de la littérature, mais dans le même temps,sans en avoir conscience, je l’avais sacralisé et ilm’attirait d’autant plus. Une fois, oubliant mesrésolutions, écrasé par un sentiment de culpabi-

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lité, j’avais dévoré un livre avec une âpre ferveur.Il m’avait laissé émerveillé et j’aurais voulu nerien perdre de ce que j’avais éprouvé. Mais com-ment rendre compte de ce qui m’avait labouré?À défaut d’un texte qui eût exprimé ce que j’avaisressenti, j’avais naïvement recopié dans un car-net quelques phrases du livre. En accomplissantcet acte pour la première fois, je ne me doutaispas qu’il allait souvent se répéter.

Après trois années passées dans cette École,j’ai pu résilier mes engagements, interrompremes études et disposer enfin de tout mon tempspour écrire et pour lire. Mais je n’avais aucuneidée de ce vers quoi j’allais. Quand j’ai décou-vert l’étendue de mon ignorance et de monmanque de culture, une faim de savoir littéra-lement dévorante s’est emparée de moi et ne m’aplus lâché. Pris de boulimie, j’ai alors ingéré denombreux livres. Cependant, la lecture conti-nuait de m’apparaître comme une jouissancedéfendue, une nourriture qui d’un jour à l’autrepourrait m’être retirée. Il fallait que je mette lesbouchées doubles et que quelque chose subsistedes livres qui me passaient par les mains. Pource faire, j’ai donc pris l’habitude d’en recopierquelques mots, quelques lignes, et de la sorte,au long des années, plusieurs carnets et cahiersse sont trouvés abondamment remplis.

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Écrivant cette brève préface, je comprendsque cette habitude avait une autre origine. Il meparaît aujourd’hui qu’elle procédait également dubesoin qui m’a poussé à tenir un journal. Garderdes bribes de ce que je vis. Fixer les meilleurs ins-tants d’un passé que je voudrais retenir. Doncm’opposer au temps, tenter de lui faire échec,m’échiner envers et contre tout à conserver ce queje ne peux supporter de voir disparaître.

Au début, je n’ai pas relevé les phrases quime touchaient au vif, me révélaient à moi-même,me désignaient le chemin où j’avais à m’enga-ger. Elles se gravaient instantanément en moi etne me quittaient plus. Ce n’est que par la suiteque je me suis attaché à prélever dans chaquelivre quelques phrases qui me faisaient signe.

Curieusement, une fois achevé un cahier, jene l’ouvrais plus ou que de loin en loin, et il dor-mait sur un rayon. Il me suffisait de savoir qu’ilétait là, près de moi, à portée de main, et que jepourrais le consulter chaque fois que le désirm’en viendrait.

*

Il y a une quinzaine d’années, de passagechez une amie, seul dans une pièce, j’avaismachinalement feuilleté une revue. Mon espritétait ailleurs, et pourtant, en haut d’une page,

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écrite en grosses lettres, une question m’avaitfrappé : que fait-on de ce qu’on sait ? Elle étaitplacée entre guillemets et au-dessous d’elle setrouvait le nom de son auteur. Mais qui était-ce donc ? Je n’avais pas enregistré ce nom. Peut-être était-il celui de Françoise Dolto. Dans lesjours qui ont suivi, ces mots sur lesquels monregard avait glissé, m’ont titillé à plusieursreprises. Oui, que fait-on de ce qu’on sait ? Quefait-on de ce que la vie dépose en nous au furet à mesure que passent les années ? Et moi,qu’allais-je faire de ces cahiers ? Allaient-ils dis-paraître avec moi alors que s’était concentrée eneux la quintessence de ce que j’avais glané dansdes dizaines, des centaines de livres ? Lesrichesses que des décennies de réflexion, deméditation, de travail, de lecture, de rencontresavaient amassé dans mes réduits, allais-je lesgarder pour moi ? Mais écrire, n’est-ce pas vou-loir communiquer, échanger, offrir à autrui unpeu de ce qu’on est, de ce qu’on a vécu ? À quoibon tout le travail accompli s’il ne doit pasrejoindre ceux qui cherchent avidement dansles livres ce dont ils ont faim ? Dans une sociétécomme la nôtre, tant d’êtres sont en souffrance.Pourquoi ne pas vouloir partager avec eux lanourriture que j’avais recueillie ?

Maintenant que bien des années sont der-rière moi, je me suis décidé à transmettre – en

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toute modestie et simplicité – ce que j’ai reçu àprofusion, ce que mon travail d’écrivain m’aapporté. Ainsi vais-je parfois rencontrer deslycéens ou dialoguer avec des lecteurs dans desmédiathèques. Ainsi veux-je faire don dequelques extraits de mes cahiers à des êtres quise cherchent.

J’ai pourtant hésité à m’approprier ces textespour les publier. Mais la pensée qu’ils m’auraientconsidérablement aidé si je les avais connusquand j’ai commencé à cheminer, cette seulepensée a mis fin à mes hésitations. J’espère doncque d’autres personnes trouveront en eux ce quipourra les affermir et les éclairer.

L’ordre dans lequel se présentent les phraseset les textes inclus dans cet ouvrage ne reflète pasle déroulement de mon parcours. Pour établir cechoix, j’ai grappillé au hasard, retenant ce qui mesemblait digne d’intérêt. Une fois ce choix arrêté,je me suis rendu compte que je n’avais rien notéde plusieurs œuvres qui m’étaient familières.J’étais avec elles dans une telle proximité qu’ilne me venait sans doute pas à l’esprit d’en reco-pier certains passages.

Ces phrases et textes livrés ici en désordre,je les vois comme répartis à la périphérie d’uncercle dont ils indiquent le centre. Un centre quiest aussi une source et que chacun doit décou-vrir en lui-même et par lui-même.

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En différentes circonstances, j’ai reçu les confi-dences d’hommes et de femmes qui ont profondé-ment souffert d’avoir manqué de temps pour lire,écrire, être plus attentifs à leur vie intérieure. C’està eux que j’offre en priorité ces mots dans lesquelsj’ai puisé énergie et lumière.

Mon éditeur me demande de donner les réfé-rences des ouvrages d’où sont extraits les textes quisuivent, mais comment le pourrais-je? Lorsque je reco-piais ces textes qui n’étaient destinés qu’à ma seuleconsommation, je n’avais aucun besoin d’en noter laprovenance.

Aujourd’hui, il me serait possible de retrouverles titres de certains de ces ouvrages, mais comme je nepeux les retrouver tous, il me paraît préférable de n’enindiquer aucun.

Bien des auteurs présents dans ce livre ne sont plusde ce monde. Quant à ceux qui sont encore bien vivants,qu’ils sachent ne pas me tenir rigueur de ce que je n’aipu citer celles de leurs œuvres auxquelles j’ai fait desemprunts.

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Tant que tu n’as pas fait tien ce – MEURS, MEURS ET DEVIENStu n’es qu’un hôte morne au sombre de la terre

Goethe

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J’ai envie de croire qu’à la minute où je suisvenu au monde, mon premier geste a étéd’embrasser la terre.

Des humbles naissent pour lesquels lebesoin d’aimer est plus fort que celui de senourrir. Ils lui sacrifient tout.

Panaït Istrati

Aucun art n’est issu du désespoir, et nulartiste n’a pu créer à partir du désespoir. Êtreun artiste, c’est croire en la vie.

Henry Moore

À tous les moments de la vie, il convientde savoir jouir.

Accepter et dispenser les dons du bon-heur sera toujours un grand plaisir.

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Oui, aimer est une grande vertu.

Grandes sont les joies de la vie. Plusgrande est la joie de vivre.

Laisse là les caprices, laisse l’écorce,assieds-toi au grand festin.

En ce lieu d’où j’écarte le mondepour attirer le monde à moi.

Le livre des livres le plus étrangec’est le livre de l’amour.

Goethe

Il n’est plus question de littérature dansce que je vous dis, mais de Foi et de Vérité.Mieux vaut moins de littérature et un peud’Amour et de Lumière.

Jamais, quand c’est la vie elle-même quis’en va, on n’a autant parlé de civilisation et deculture.

Artaud

À la fin d’une vie, une fois dépassés lesinterdits qui ont étouffé notre jeunesse, ondevrait pouvoir s’offrir quelques années deprintemps.

Marguerite Duras

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La voie du sage n’est autre que celle de labonté, de l’équité, de la mesure et de la recti-tude.

Tcheou Touen-yi (XIe siècle) cité parNicole Vandier-Nicolas

Soit vous comprenez, et alors, il n’y a rienà expliquer

Soit vous ne comprenez pas, et en ce cas,toute explication serait inutile.

Le maître zen à qui on demande d’expliquer ce qu’est la sagesse

Je crois que la beauté, l’harmonie sonttoujours plus fortes que le malheur, la violence,l’effroi, la vilenie. Une œuvre belle laisseentendre ou voir que son auteur sait toute ladouleur, la laideur, le drame qui font partie dela vie, mais sans les mettre en avant. Il chercheà exprimer les forces d’amour, même si sonœuvre est lourde de toute la tragédie humaine.

Je peins un spectacle qui se déroule enmoi-même

Vieira da Silva

Racine et Baudelaire […] parlent à mi-voix, de sorte que nous les écoutons longue-ment.

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C’est une grande et rare vertu que lapatience, que de savoir attendre et mûrir, quese corriger, se reprendre […] et tendre à la per-fection.

André Gide

Ce n’est pas d’en savoir beaucoup qui ras-sasie et satisfait l’âme, mais de sentir et de goû-ter les choses intérieurement.

Ignace de Loyola

Faire l’expérience qu’on n’est rien est unechose nécessaire sur le chemin de la vie.

Nicolas Bouvier

Le désir intense d’une évolution vers unepersonnalité centralisée apparaît spontanémentchez certains êtres, sans être éveillé par uneinfluence.

[…] au début, cette évolution peut êtreune souffrance, une tendance obscure qui,étrangère et hostile, s’oppose à la vie même, àtout ce que l’homme aime, à tout ce qui l’attache à l’existence.

Le travail préparatoire à ces expériencesest aussi bouleversant qu’un tremblement deterre. […] La personnalité tout entière estatteinte par le processus d’évolution. Aucunepierre ne reste debout. Il ne s’agit de rien moinsque d’une transformation radicale de la psyché.

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Achevé d’imprimer sur Roto-Pageen septembre 2008

par l’Imprimerie Floch à MayenneN° d’éditeur : 2061 – N° d’édition : 161284

N° d’imprimeur : XXXXDépôt légal : octobre 2008

Imprimé en France

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Charles Juliet

Ces mots qui nourrissent

et qui apaisent

Cette édition électronique du livre

Ces mots qui nourrissent et qui apaisent de CHARLES JULIET

a été réalisée le 18 avril 2011 par les Éditions P.O.L.

Elle repose sur l’édition papier du même ouvrage,

achevé d’imprimer en septembre 2008 par Floch à Mayenne

(ISBN : 9782846822817)

Code Sodis : N38816 - ISBN : 9782846824941

Numéro d’édition : 161284