Centenaire de la bataille de Verdun : cérémonie co-présidée par ...

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1 DOSSIER DE PRESSE CENTENAIRE DE LA BATAILLE DE VERDUN Cérémonie co-présidée par François HOLLANDE et Angela MERKEL --- Verdun, dimanche 29 mai 2016

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DOSSIER DE PRESSE

CENTENAIRE DE LA BATAILLE DE VERDUN

Cérémonie co-présidée par François HOLLANDE et Angela MERKEL

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Verdun, dimanche 29 mai 2016

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EDITORIAL DE FRANÇOIS HOLLANDE PRESIDENT DE LA REPUBLIQUE FRANÇAISE

Le 29 mai prochain, la France commémorera avec l’Allemagne

représentée par la Chancelière Angela Merkel le Centenaire de la

Bataille de Verdun, à Douaumont, sur les lieux mêmes de la bataille, 50

ans exactement après la cérémonie présidée par le Général de Gaulle.

Pendant 300 jours durant l’année 1916, les troupes françaises et

allemandes se sont brutalement affrontées autour de la ville de Verdun,

dans la boue, sous la pluie des obus, au milieu des gaz de combat, dans

un choc dont la mémoire collective a fait le symbole ultime de l’horreur

de la Grande Guerre. Cent ans après, la terre de Verdun porte encore les stigmates de cet

affrontement.

Mais aujourd’hui le nom de Verdun est aussi l’emblème de la réconciliation franco-

allemande, ce grand acte de courage des dirigeants allemands et français de l’après-guerre qui

a permis de lancer le mouvement pacifique de la construction européenne.

Pour marquer cette double dimension, j’ai voulu que la commémoration du 29 mai prochain

soit placée non seulement sous le signe de la mémoire et de l’histoire, mais aussi sous le signe

de la jeunesse et de l’amitié franco-allemande, grâce à la présence de 4 000 jeunes des deux

pays qui seront au cœur d’une cérémonie dont la mise en scène a été confiée au réalisateur

allemand Volker Schlöndorff.

J’ai aussi souhaité convier les représentants de l’Union européenne à ce grand moment de

mémoire partagée parce que l’idéal européen s’est construit sur la volonté des peuples

d’Europe de ne plus jamais voir la guerre déchirer notre continent. Parce que cet idéal

de paix, de fraternité et de coopération que le souvenir de Verdun nous inspire aujourd’hui est

plus que jamais nécessaire à nos démocraties.

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SOMMAIRE

Editorial de François Hollande, Président de la République française ...................................... 2 Cent ans après, la journée commémorative du Centenaire de la bataille de Verdun ................. 4

Programme ............................................................................................................................. 5

Carte ....................................................................................................................................... 7

Le cimetière de Consenvoye .................................................................................................. 8

l’Hôtel de Ville de Verdun ................................................................................................... 10

Le Monument aux enfants de Verdun .................................................................................. 12

Le Mémorial de Verdun rénové ........................................................................................... 13

Cérémonie Officielle ............................................................................................................ 16 Histoire d’une bataille mémorable ........................................................................................... 25

Cartographie de la bataille de Verdun de 1916 .................................................................... 26

La Première Guerre mondiale (1914-1918) ......................................................................... 29

La bataille de Verdun résume et symbolise la Guerre de 1914-1918. Pourquoi ? ............... 30

Verdun, cité martyre ............................................................................................................. 31

L’armée française à Verdun ................................................................................................. 32

L’histoire des commémorations de la bataille de Verdun .................................................... 32

Repères ................................................................................................................................. 35 Annexes : commémorer Verdun aujourd’hui ........................................................................... 36

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CENT ANS APRES,

LA JOURNEE COMMEMORATIVE DU CENTENAIRE DE LA BATAILLE DE VERDUN

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PROGRAMME

10 h 30 – Nécropole allemande de Consenvoye

- Dépôt de gerbe au pied de l’ossuaire en présence d’enfants allemands et français.

- « Ich hatt’ ein Kameraden »

- Sonnerie aux morts

- Minute de silence

- Interprétation de « la Marseillaise » puis de « Das Lied der Deutschen »

- Signature du Livre d’or de la nécropole.

- Remise par M. André Dormois, maire de Consenvoye du fac-similé du document signé en

1984 par M. François Mitterrand et M. Helmut Kohl.

11 h 15 – Hôtel de Ville de Verdun

- Accueil du Président et de la Chancelière à l’Hôtel de Ville de Verdun par M. Samuel

Hazard, Maire de Verdun.

- Propos introductifs du Maire de Verdun.

- Brève allocution de la Chancelière et du Président.

- Visite du musée de la ville de Verdun et présentation des médailles.

- Signature du Livre d’Or de la ville et du Livre de la Paix.

11 h 45 – Place de la Nation

- Dépôt de gerbe au pied du monument « aux Enfants de Verdun » morts pour la France, en

présence des élèves des écoles de la ville.

- Sonnerie aux Morts

- Minute de silence

- Interprétation des hymnes nationaux allemand et français par les élèves des écoles

verdunoises

- Traversée du pont Chaussée et lâcher de ballons de la paix Verdun 2016 par des élèves.

12 h 30 – Déjeuner de travail à la sous-préfecture de Verdun

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14 h 30 – Mémorial de Verdun

- Arrivée du Président et de la Chancelière au Mémorial de Verdun, accueillis par Francis

Lefort, président du Comité national du souvenir de Verdun, Thierry Hubscher, directeur

du Mémorial, en présence de Martin Schulz, président du Parlement européen, Jean-

Claude Juncker, président de la Commission européenne.

- Dévoilement par le Président et la Chancelière de la plaque d’inauguration.

- Visite de l’exposition permanente du Mémorial rénové conduite par Edith Desrousseaux

de Medrano, commissaire d’exposition, et présentation générale par Antoine Prost et Gerd

Krumeich, historiens.

- Rencontre avec la famille de Maurice Genevoix dans le « hall Genevoix » du Mémorial.

- Signature du Livre d’Or.

15 h 30 – Cérémonie à l’ossuaire et à la nécropole de Douaumont

- Honneurs militaires.

- Passage en revue des troupes.

- Cérémonie mise en scène par Volker SCHLÖNDORFF en présence de 3 400 jeunes

français et allemands dans la nécropole de Douaumont.

- Echange avec les jeunes dans la nécropole.

- Entrée dans l’ossuaire de Douaumont, accompagnés par 2 enfants de Verdun :

o Arrêt devant l’inscription gravée en français et en allemand indiquant la présence

dans l’ossuaire des restes de 130 000 soldats français et allemands morts sur le

champ de bataille

o Ravivage de la flamme

o Sonnerie aux morts

o Minute de silence

o Signature du Livre d’Or

- Allocution de la Chancelière Angela Merkel.

- Allocution du Président François Hollande.

- Ode à la joie.

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CARTE

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10h30 - Le cimetière militaire allemand de Consenvoye

LE CIMETIERE DE CONSENVOYE La Chancelière et le Président de la République débuteront cette journée de commémoration par une cérémonie au cimetière allemand de Consenvoye. Ils déposeront une gerbe devant l’ossuaire du cimetière allemand, accompagnés par des enfants allemands et français. A l’issue de cette séquence mémorielle, les hymnes nationaux seront joués par une musique de la Bundeswehr, puis le maire de Consenvoye remettra aux Chefs d’Etat le fac-similé du document signé par le Président Mitterrand et le Chancelier Kohl en 1984.

Situé au bord de la route D964, à vingt kilomètres au Nord-Ouest de Verdun, ce cimetière comprend 8 609 tombes individuelles, 2 537 tombes collectives et accueille les sépultures de 11 148 Allemands, 1 Russe et 62 Austro-hongrois. Après le portillon d’entrée en fer forgé, un sas ou vestibule, dont les murs et le sol ont été réalisés en grès rose des Vosges, délimite spatialement le cimetière qui le surplombe.

En face du portillon, est fixée dans le mur en grès une plaque en fonte de forme allongée qui comporte cette inscription « Auf diesem Soldatendfriedhof ruhen 11 148 deutsche Soldaten / 1914-1918 / Dans ce cimetière militaire reposent 11 148 soldats allemands ».

Fac-similé du document signé par le Président Mitterrand et le Chancelier Kohl en 1984 © Mairie de Consenvoye

Cimetière de Consenvoye © Mission Histoire – Conseil départemental de la Meuse

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Le cimetière de Consenvoye est une nécropole de regroupement dont l’aménagement a débuté deux ans après la guerre :

- En 1920, les autorités françaises décident que les soldats de l’Armée allemande tombés au combat entre Verdun et Stenay entre 1914 et 1918, sur les rives gauche et droite de la Meuse, y seraient enterrés de manière provisoire.

- De 1927 à 1928, le V.D.K Volksbund Deutsche Kriegsgräberfürsorge - le Service pour l’entretien des sépultures militaires allemandes y plante des arbres.

- En 1943, le « Amtliche Deutsche Gräberdienst » (service officiel des sépultures militaires allemandes), exhume et transfère à Consenvoye 6 000 corps qui étaient inhumés dans les cimetières de la vallée de la Meuse et en Argonne. Les tombes sont également regroupées : à ces emplacements, d’épaisses croix de schiste commencent à remplacer les croix individuelles, mais la fin de la Seconde Guerre mondiale empêche l’achèvement de ces travaux.

- Dans les années 1970, les tombes individuelles retrouvent un emplacement particulier, les anciennes croix en bois sont remplacées par des croix en métal et des plaques sont installées au sol sur lesquelles figurent les identités des soldats quand elles sont connues.

- Le 22 septembre 1984, le Chancelier allemand Helmut Kohl et le Président de la République française François Mitterrand se rendent au cimetière de Consenvoye se recueillir ensemble. Une plaque de métal disposée au centre de l’ossuaire rappelle cet événement historique.

L’entretien des sépultures militaires allemandes en France

Créée le 16 décembre 1919, le Volksbund Deutsche Kriegsgräberfürsorge (VDK) est une association chargée par le gouvernement allemand de créer et d'entretenir les sépultures de guerre allemandes. Installé à Metz, ce service assure l'entretien et la conservation des quelques 500 sites commémoratifs de la guerre de 1870-1871, des 192 cimetières militaires de la Première Guerre mondiale et des 22 cimetières du second conflit mondial en France ainsi que des sites allemands au Benelux, en Grande-Bretagne et en Irlande.

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11h15 - L’Hôtel de Ville de Verdun

L’HOTEL DE VILLE DE VERDUN

Le Président de la République et la Chancelière fédérale se rendront ensuite à l’Hôtel de Ville de Verdun où ils seront accueillis par le maire de la ville. Tous trois s’exprimeront brièvement dans le Salon d’honneur de l’Hôtel de Ville en présence des élus locaux. C’est la première fois de l’histoire des deux pays qu’un chef de gouvernement allemand se rend à Verdun.

Le Maire de Verdun présentera ensuite aux deux Chefs d’Etat les 28 décorations remises à la ville de Verdun après 1916 et leur proposera de signer le livre de la Paix. A l’occasion du cinquantenaire de la bataille de Verdun, le Général de Gaulle s’était rendu à l’Hôtel de ville de Verdun où le député-maire, André Beauguitte, lui a fait part de la création du Livre de la Paix. Le général est le premier à le signer en y inscrivant sur la première page : « Pour Verdun qui a tant mérité d’être, pour toujours le symbole d’une paix féconde ».

L’Hôtel de Ville de Verdun

L’hôtel de ville de Verdun, doté d’une architecture remarquable, a été acheté par la ville en 1737. Il est classé aux monuments historiques depuis 1886. Un grave incendie le ravage en 1894. Un fronton et un campanile sont ajoutés lors des travaux de reconstruction. Dans la cour d’honneur, quatre canons offerts en 1873 par le ministère de la guerre pour saluer la résistance de la ville pendant la guerre franco-allemande de 1870, semblent témoigner du rôle de Verdun à travers l’Histoire. Lors des bombardements de la bataille de Verdun en 1916, les pompiers se réfugient dans les sous-sols du bâtiment.

Verdun Centre mondial de la Paix, des libertés et des droits de l’homme

La ville de Verdun occupe depuis 1918 une place symbolique dans la mémoire nationale en tant que haut-lieu de la mémoire. En 1966, le discours du Général de Gaulle donne tout son sens à la réconciliation franco-allemande et la création du Livre de la Paix permet à Verdun de se proclamer « Capitale de la Paix ». En 1990, l’Association du Centre Mondial de la Paix, des Libertés et des Droits de l’Homme est créée et s’installe en 1994 dans l’ancien palais épiscopal. Ce palais, situé près de la cathédrale, domine toute la ville basse verdunoise.

Hôtel de ville de Verdun © DR

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La ville la plus décorée de France

En 1925, le Député-Maire Victor Schleiter demande la création d’un lieu où seraient conservés et exposés des documents de la Grande Guerre. Le Musée de Guerre est ainsi crée et composé de 3 salles. Au centre, se trouve la salle des décorations où sont exposées les huit médailles remises par Raymond Poincaré ainsi que les autres médailles décernées jusqu’en 1929 et la Croix de guerre 1939 – 1945, faisant de Verdun la Ville la plus décorée de France avec, au total, 28 médailles.

D’un côté, la salle de Verdun, ville détruite, et des généraux français, où sont exposés, entre autres, des photographies des destructions et des objets ayant appartenu aux grands chefs militaires. De l’autre côté se trouve la salle du Livre d’Or et des villages détruits, où sont exposées les livres d'or des combattants de Verdun ainsi que les diplômes et les Croix de guerre décernés aux villages détruits de la Zone Rouge.

Livre d’Or, médailles et décorations de la ville de Verdun © Hôtel de Ville de Verdun

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11h45 - Le Monument aux enfants de Verdun

LE MONUMENT AUX ENFANTS DE VERDUN

A l’issue de la visite du musée de Guerre, la Chancelière et le Président se rendront ensemble devant le Monument aux enfants de Verdun morts pour la France, situé non loin de l’Hôtel de Ville, accompagnés par des enfants des écoles primaires de Verdun. Après avoir déposé une gerbe en hommage aux Verdunois morts pendant la Grande Guerre et salué le public présent, les deux chefs d’Etat seront accompagnés par des enfants pour un lâcher de ballon sur le pont Chaussée.

Un hommage aux 518 Verdunois morts pendant la Grande Guerre

Le monument, inauguré en 1928, est emblématique de la devise - « On ne passe pas » - et de l’esprit dont se réclamaient ses promoteurs : « Il faut que ce monument érigé pour commémorer le plus complet et le plus noble des sacrifices soit à la mesure des sentiments de gratitude et d’admiration qui animent la population de notre ville » lit-on dans le document de souscription. On y voit cinq poilus au coude-à-coude, faisant obstacle de leur corps dans l'ouverture d'un rempart lui-même enchâssé dans le cadre austère des fortifications de Verdun. Massives et géantes, les cinq statues rendent hommage aux soldats représentant les différentes armes : un fantassin, un sapeur du Génie, un artilleur, un cavalier et un territorial. On peut lire sur le monument les noms des Verdunois morts en 1914-1918, au nombre de 518 (510 militaires et 8 victimes civiles des bombardements). Depuis, sont venus s'ajouter les noms des tués, militaires et civils de la Seconde Guerre mondiale, des prisonniers, des déportés, des FFI et des soldats morts dans les territoires d'Outre-Mer et d'Afrique du Nord.

Claude Grange (1883-1971). Grand Prix de Rome et membre de l'Académie des Beaux-Arts, il a combattu au 5e régiment d'infanterie coloniale de Lyon. Après la guerre, il réalise le monument aux morts de Vienne, sa ville natale (1926), celui de Verdun et le monument des Basques au Chemin des Dames (1928), tous deux en collaboration avec l'architecte Mathieu Forest. En 1960, il est l'un des seize sculpteurs du haut-relief du Mémorial de la France Combattante du Mont Valérien en produisant la stèle des Forces aériennes françaises libres.

Monuments aux enfants de Verdun morts pour la France © Ville de Verdun

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14h30 - Le Mémorial de Verdun rénové

LE MEMORIAL DE VERDUN RENOVE

Le Mémorial de Verdun est un lieu majeur d’histoire et de mémoire. Il a la particularité de proposer une vision franco-allemande de la bataille de Verdun. L’inauguration officielle du nouveau Mémorial se déroulera symboliquement 100 ans après la bataille de Verdun. Le geste inaugural sera effectué par le Président de la République et la Chancelière allemande, en présence des représentants des institutions européennes. La plaque qui sera dévoilée portera l’inscription suivante :

Après ce geste inaugural, le Président et la Chancelière visiteront les trois étages du musée, accompagnés par Thierry Hubscher, le directeur.

Mémorial de Verdun – Vue latérale © Mémorial de Verdun

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La renaissance du Mémorial de Verdun

Situé à proximité du village détruit de Fleury-devant-Douaumont et ouvert en 1967, le Mémorial de Verdun est le musée de la Grande Guerre le plus fréquenté du champ de bataille. Entièrement rénové et agrandi, il propose un nouveau parcours scénographique franco-allemand de la bataille de Verdun, conçu par un conseil scientifique international. Après la disparition des derniers survivants au début des années 2000, il devint nécessaire de transformer le Mémorial afin de transmettre et d’expliquer de manière adaptée la bataille de Verdun aux nouvelles générations. Dans une nouvelle muséographie, le Mémorial rénové accueille désormais près de 2 000 objets lui appartenant, complétés par les dépôts et les prêts de nombreux musées et établissements français et européens.

La scénographie du rez-de-chaussée est consacrée aux soldats en première ligne et au champ de bataille, tandis que le 1er étage s’articule sur l’environnement de la bataille.

Le rez-de chaussée – une carte 3D du champ de bataille

Le parcours du musée débute par une carte 3D du champ de bataille, d’Avocourt à Damloup en passant par la Cote 304, le Mort-Homme et les hauts lieux de la rive droite. Sur une vaste maquette blanche figurant le relief de la région de Verdun, s’animent les cartes historiques de la bataille. Une vision chrono-géographique inédite et spectaculaire des 300 jours de Verdun.

Sol reconstitué du champ de bataille © Jean-Marie Mangeot

Mémorial de Verdun – Canon allemand de la « Voie sacrée » © Agence Le Conte / Noirot Scénographes

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Le rez-de-chaussée – l’installation monumentale le Champ de Bataille

Installation audiovisuelle monumentale, le Champ de Bataille est un immense écran brisé qui restitue la terre de Verdun et sa mise à sac. Enchâssé dans une cage de verre, l’écran se déploie sur 100 m². Un spectacle audiovisuel inédit évoque la violence de la bataille, avec les convulsions d’une terre assaillie par le feu des obus. Il mêle images d’archives et expressions artistiques des combattants.

Témoins modestes et fragiles, les objets du quotidien des combattants se découvrent tout autour dans des vitrines de bois brut. Plus loin, les camions et les canons de la Voie sacrée rappellent, dans le bruit des moteurs et l’animation des images d’archives, ce que fut la logistique de cette gigantesque bataille.

Le 1er étage - l’environnement de la bataille

Au 1er étage du Musée, les thèmes sont répartis selon leurs positions plus ou moins rapprochées du champ de bataille. Ainsi les combattants et services en appui et soutien direct avec le cœur de la bataille forment le premier cercle au plus près de la trémie : QG de campagne, artilleurs, aviateurs, aérostiers, ambulanciers, médecins, infirmières... tandis que l’arrière-front et les civils à l’arrière constituent le second cercle.

Le MOOC du Mémorial

De l’anglais « massive open online course », un MOOC est une formation en ligne ouverte à tous, gratuite et accessible par le Web. Dans le cadre des commémorations du centenaire de la bataille de Verdun, le Mémorial de Verdun propose le premier MOOC sur la bataille de Verdun. Il s’adresse en particulier aux élèves de troisième et de première qui étudient la bataille de Verdun, mais également aux enseignants, parents d’élèves et autres passionnés par cette période de l’Histoire.

Champ de bataille © Jean-Marie Mangeot

Premier étage de l’exposition © Jean-Luc Kaluzko

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15h30 - Cérémonie officielle à la nécropole et l’Ossuaire de Douaumont

CEREMONIE OFFICIELLE

Aucun autre lieu de mémoire n’incarne autant la tragédie de Verdun et l’amitié franco-allemande que Douaumont. La cérémonie commémorative du centenaire de la bataille a été conçue et imaginée par le cinéaste allemand Volker Schlöndorff. Elle se déroulera autour de 3 400 jeunes français et allemands dans la nécropole de Douaumont.

La nécropole de Fleury-devant-Douaumont La nécropole de Fleury-devant-Douaumont regroupe les dépouilles de soldats morts pour la France lors des combats qui se déroulèrent dans la région de Verdun de 1914 à 1918, et principalement ceux de la bataille de Verdun. Créé en 1923, le cimetière est aménagé jusqu'en 1936. Une fois l'emplacement déterminé, dès 1923, le Service des Sépultures de guerre, avec le concours du génie de Metz, entreprit le nivellement d'une parcelle de terrain de plusieurs hectares où d'importants travaux de déblaiement avaient été réalisés pour récupérer le matériel abandonné, ainsi que de dangereuses munitions. Le terrain aplani, on procéda à la réalisation des allées et des tombes. Dès août 1925, les corps provenant de petits cimetières autour de Verdun furent transférés dans la partie droite. En novembre, la nécropole reçut les corps exhumés du cimetière de Fleury, désaffecté. En octobre 1926, elle recueillit ceux du cimetière de la Fontaine de Tavannes. Les années suivantes, on y inhuma les corps que l'on continuait à découvrir dans la « zone rouge » -jusqu'à 500 par mois - dont plus de la moitié identifiés. La nécropole reçut aussi les corps du cimetière du bois Contant. Conformément à la loi du 29 décembre 1915, instituant la sépulture perpétuelle au profit des militaires morts pour la France, le cimetière rassemble plus de 16 000 corps en tombes individuelles parmi lesquelles un carré musulman comprenant 592 tombes. Il existe également un carré spécial de soldats inconnus dont les corps ont été relevés récemment. Pour la Seconde Guerre mondiale, six soldats français sont inhumés.

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L’Ossuaire de Douaumont Répondant au vœu de très nombreuses familles et surtout des femmes cherchant dans le chaos des paysages ravagés un mari, un fils ou un frère, Monseigneur Ginisty, évêque de Verdun, initia la création d’un comité afin d’ériger un monument au centre de l’immense champ de bataille situé à 9 kilomètres de Verdun. Les dépouilles identifiées furent inhumées dans les cimetières nationaux. Quant aux autres, elles furent transportées à l’Ossuaire provisoire fait de planches de bois édifié au bord de la route sur la crête de Thiaumont dès 1919 par le comité. La première pierre du monument actuel fut posée le 22 août 1920. Une souscription nationale fut ouverte dans toute la France et les territoires d’Outre-mer mais aussi à l’étranger. Les trois architectes Léon Azéma, Jacques Hardy et Max Edrei remportèrent le concours. Le 17 septembre 1927, le monument étant suffisamment avancé, les 52 cercueils représentant les secteurs de la bataille de Verdun déposés à l’Ossuaire provisoire ont été transférés. Enfin, le 7 août 1932, l’Ossuaire entièrement terminé fut inauguré par le Président de la République, Albert Lebrun. Le monument se compose d’un cloître de 137 mètres de long qui abrite les tombeaux recouvrant les restes de 130 000 soldats inconnus français et allemands, d’une chapelle et d’une tour-lanterne de 46 mètres qui offre un panorama sur l’ensemble du champ de bataille. 4 000 jeunes pour Verdun

Ossuaire de Douaumont Intérieur de l’Ossuaire de Douaumont

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Présentation du travail de Volker Schlöndorff

« Je n’ai jamais cessé de sentir en moi quelque chose d’inchangé, voire d’incorrigible. Un souffle, un je-ne-sais-quoi qui veut vivre et qui m’anime. Peut-être est-ce l’âme, cette vieille lune… ou le cœur qui va, tambour battant ? » Voilà comment Volker Schlöndorff parlait de lui-même dans ses mémoires publiées en 2009. Incorrigible Schlöndorff, dont les mémoires coïncidaient avec le vingtième anniversaire de la chute du mur de Berlin. Toujours l’histoire. Toujours les tumultes du monde. La scénographie portée par Volker Schlöndorff, à l’occasion des célébrations du centenaire de la bataille de Verdun, porte trace d’une œuvre cinématographique parmi les plus importantes du XXème siècle : mémoire et vitalité confondues.

C’est la charge héroïque de Saint-Saëns, interprétée par l’orchestre de la garde Républicaine, qui accompagne le premier déplacement. C’est ainsi que déferleront dans les allées, dans un premier mouvement, près de 4000 jeunes Français et Allemands. Dès le premier voyage effectué à Verdun, Volker Schlöndorff avait réuni les éléments d’un puzzle, tourné à la fois vers la dignité, la mémoire, mais aussi une forme d’espoir, de projection vers l’avenir et une réconciliation durable. Faire dialoguer la jeunesse d’aujourd’hui avec celle disparue il y a cent ans. Les vivants et les morts. Les jeunes déferleront, comme ont déferlé leurs aînés. Ils s’effondreront, comme se sont effondrés leurs aînés. Au son profond et tant évocateur des tambours du Bronx. Mais cette fois, ils se relèveront et crieront : « Nous sommes jeunes / Nous restons ». Deux autres moments d’une rare puissance précéderont les discours de la chancelière et du Président de la République. Ils auront un moment d’échange avec quelques jeunes sur leur expérience personnelle, familiale ou locale de la mémoire de Verdun. Puis, au son du glas, la chancelière et le Président de la République se rendront dans l’Ossuaire, pour un moment de recueillement et le ravivage de la flamme.

Après les discours, c’est le final de la 7e de Beethoven qui accompagnera le départ, lent et recueilli, des jeunes venus de loin, de la forêt. De la mitraille. Et qui repartent, porteurs maintenant d’un message de paix et d’espoir. Réunis. Volker Schlöndorff qui refuse bien souvent de maquiller ses comédiens afin de conserver la réalité de l’émotion, le grain des visages, n’aime pas les répétitions à répétition. L’émotion doit être conservée intacte, pour cet instant magique où le direct sera confronté au public. Ce que la mémoire du centenaire de la bataille de Verdun, attend avec impatience.

Pierre-Louis BASSE

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Honneurs militaires.

Passage en revue des troupes.

Scénographie des jeunes avec l’accompagnement de l’Orchestre de la Garde Républicaine et des Tambours du Bronx.

Le Président et la Chancelière descendent dans la nécropole pour échanger avec des jeunes français et allemands.

Entrée dans l’ossuaire de Douaumont, accompagnés par deux enfants de Verdun. Dévoilement de l’inscription franco-allemande évoquant pour la première fois la présence des ossements mélangés de 130 000 soldats allemands et français dans l’Ossuaire.

- Ravivage de la flamme

- Sonnerie aux morts - Minute de silence

- Signature du Livre d’Or

Allocution de la Chancelière Angela Merkel. Allocution du Président François Hollande. Ode à la joie. Fin de la cérémonie, le Président de la République et la Chancelière saluent le public et quittent la cérémonie pendant que les jeunes se retirent.

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Le cinéaste Volker Schlöndorff

Le Président de la République a décidé de confier la mise en scène de la cérémonie internationale au cinéaste allemand Volker Schlöndorff. La vie et l’œuvre du réalisateur sont à elles seules un symbole de l’amitié franco-allemande.

Né à Wiesbaden en 1939, Volker Schlöndorff fait ses études au lycée à Paris lorsque sa famille s’y installe. Sitôt son baccalauréat en poche, il se précipite aux projections de la Cinémathèque française où il fait la connaissance d’Henri Langlois. Il travaille bientôt en tant qu’assistant aux côtés des plus grands réalisateurs français,

notamment avec Louis Malle pour Le Feu follet (1963), Alain Resnais pour L’Année dernière à Marienbad (1961) ou encore Jean-Pierre Melville pour Léon Morin, Prêtre (1961).

En 1966, il réalise son premier long métrage Les Désarrois de l’élève Törless pour lequel il obtient le Prix de la critique internationale au 20e festival de Cannes. Avec L’Honneur perdu de Katharina Blum (1975) tiré du roman d’Heinrich Böll ou encore Le Coup de grâce (1976) d’après Marguerite Yourcenar, il devient un représentant majeur du nouveau cinéma allemand. Il obtient la consécration avec Le Tambour pour lequel il reçoit en 1979 la Palme d’or à Cannes. Récemment, Diplomatie a obtenu le César 2015 de la meilleure adaptation.

La politique, les enjeux de pouvoir, l’évocation de moments sombres de l’histoire autant qu’une approche plus intimiste, qu’illustre notamment son adaptation en 1984 d’Un amour de Swann, sont au cœur de l’œuvre de Volker Schlöndorff.

Le mot de Volker Schlöndorff

« Début janvier, le Président François Hollande m'a invité à l'Elysée pour parler de ce que

pourrait être une cérémonie différente des autres. J'avais revisité la nécropole quelques jours avant, et sur place, dans le froid de l'hiver, j'ai eu la vision d'un déferlement de milliers de jeunes sortant des bois entourant le cimetière. Puis le Président et la Chancelière iraient à leur rencontre pour engager un dialogue. Mon père est né en 1897 et il a été enrôlé en 14. Il était infirmier et il venu dans la Marne je crois. Il a été blessé en 1917. Je ne l’ai jamais entendu parler de la guerre de façon héroïque, mais au contraire avec la plus grande horreur, ce qui à mon avis était le sentiment général de la plupart des soldats. Je suis né en mars 1939. Le cadet d’une famille de trois enfants. La guerre, c’est le monde dans lequel je suis né. J’avais six ans à la fin, je m’en souviens très bien. Je peux dire aujourd’hui, 70 ans plus tard, que je ne suis pas encore tout à fait habitué à la paix… La guerre a toujours frappé à ma porte. En 1954, j’avais 15 ans, mon père nous a emmenés en vacances en France. On est parti de Mayence, on s’est d’abord arrêté à Strasbourg parce qu’il voulait nous montrer la cathédrale.

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C’était la première ville que je voyais qui n’était pas rasée ! Après, Paris a été un émerveillement. Entre les deux, on s’est arrêté ici à Verdun… Mon père avait fait cette halte pour nous mettre en garde contre l’absurdité de la guerre et des belles paroles… Il m’a transmis son scepticisme, ici, à Verdun. Ce fut un choc bien sûr. Verdun, c’est un peu la charnière entre la France et l’Allemagne. La guerre entre les deux pays a toujours eu lieu là… Ici, a eu lieu un véritable enfer qui n’est pas si lointain que cela, et sur lequel tout notre monde est bâti. Les 3 400 jeunes, français et allemands, viendront pour faire plus que de la simple figuration. Chacun va venir avec une photo qui soit un symbole de Verdun. Par exemple, d’une rue de Verdun pour les Français, puisque sur les 36 000 communes françaises presque toutes ont une rue de Verdun ! En Allemagne, la première guerre mondiale ne tient pas cette place dans la mémoire collective, on vit la première guerre comme si c’était une étape vers la seconde. Et puis en ce moment, les peuples allemands et français ont des visions très différentes des événements du monde. Regardez les migrants par exemple. Mais les jeunes allemands pourront aussi emmener des photos de famille sur leur smartphone ou leur tablette. Quand on regarde cette grande nécropole, tout parait lointain et anonyme, mais en fait, c’est proche, et très concret dès que l’on ramène l’histoire à des histoires familiales… Mon objectif est de créer toutes les conditions possibles, avec ces jeunes, ce déferlement, pour que puisse naître une improvisation… Dans la dignité, bien sûr, car je n’oublie pas l’endroit dans lequel nous serons. Il faut que cela

soit simple, sans faux solennel. C’est cela le défi. »

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Les 4 000 jeunes pour Verdun

La cérémonie franco-allemande du centenaire de la bataille de Verdun donne lieu en amont, à l’initiative de la Mission du centenaire de la Première Guerre mondiale, à une exceptionnelle opération de transmission en direction des jeunes générations des deux pays : le programme « 4000 jeunes pour Verdun ». 3 000 élèves français sont issus des académies métropolitaines et ultramarines. Elèves de troisième de collèges d’Aquitaine, de Bretagne, des Hauts-de-France, de Nouvelle-Calédonie ou de la région Grand Est qui représentera le plus fort contingent, ils symbolisent la jeunesse d’un pays qui se souvient des soldats de toute la France venus combattre et mourir à Verdun cent ans plus tôt. Se joignent à eux un millier d’élèves allemands et leurs accompagnateurs, issus des 16 régions de la République fédérale d’Allemagne. Leur présence sur l’ancien champ de bataille témoigne des liens solides établis entre les jeunesses des deux pays. Tous les élèves seront logés sur la base de loisirs de Pré l’Evêque à Verdun, dans le cadre d’un village sur mesure offrant toutes les conditions de confort et de sécurité. Les temps d’apprentissage dans des ateliers d’échanges linguistiques et les visites de sites mémoriels et culturels rythmeront le programme proposé aux jeunes. Ainsi, tandis qu’ils découvriront, le 27 mai, le Centre mondial de la Paix et la nécropole de Douaumont, le 28, ils profiteront d’un parcours pédagogique dans la ville de Verdun sur les traces du projet scolaire artistique Des pas qui résonnent mené dans le département de la Meuse. Une projection du documentaire bilingue Apocalypse-Verdun leur sera également proposée. Les élèves produiront ensemble différents supports pédagogiques favorisant la connaissance et la reconnaissance de l’autre. Des lieux d’échanges virtuels complèteront le dispositif : un groupe Facebook et la plateforme pédagogique Télé-Tandem, administrée par l’OFAJ, ont été mis à disposition des classes en amont de l’événement. 3 400 jeunes réaliseront une scénographie collective simple, à forte valeur symbolique, conçue par le chorégraphe Marc Bogaerts sous la direction du metteur en scène Volker Schlöndorff. Un groupe d’élèves des collèges de l’agglomération de Verdun, encadrés par des danseurs semi-professionnels, conduira la scénographie. L’horreur de la bataille et son issue tragique pour de nombreux soldats rythmeront l’arrière-plan des différentes séquences proposées, avant qu’un hommage simple et solennel soit rendu dans la nécropole de Douaumont par l’ensemble des jeunes français et allemands.

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La cérémonie du 29 mai en images

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HISTOIRE D’UNE BATAILLE MEMORABLE

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CARTOGRAPHIE DE LA BATAILLE DE VERDUN DE 1916

Le champ de bataille © Tallandier

Source : Verdun 1916 d’Antoine Prost et de Gerd Krumeich, 2016, p.12-13

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CHRONOLOGIE DE LA BATAILLE DE VERDUN - 1916-1917 21 février Rive droite de la Meuse, préparation massive d’artillerie de 7 à 16 heures (heure française), puis reconnaissances allemandes et attaque de Flabas à Ornes. 24 février Les Allemands tiennent le terrain de Samogneux à Ornes. Le front français a cédé. Des renforts commencent à arriver. 25 février Castelnau ordonne de défendre Verdun sur la rive droite. Pétain est envoyé à Verdun avec l’état-major de la IIe Armée. Les Allemands s’emparent à l’improviste du fort de Douaumont, mais non du village qui tombe le 4 mars. 6 mars Rive gauche, les Allemands attaquent entre Forges et Béthincourt ; prise de la côte de l’Oie. 8 mars Rive droite, offensive allemande contre le village et le fort de Vaux. 20-30 mars Les Allemands prennent le village de Malancourt et les bois d’Avocourt et Malancourt. 9 avril Les Français perdent rive gauche le nord du Mort-Homme et évacuent Béthincourt, et rive droite le village de Vaux. La côte du Poivre est âprement disputée. 1er mai Nivelle remplace à la tête de la IIe armée Pétain nommé commandant du Groupe d’armées du Centre. 20-24 mai Rive gauche, les Allemands prennent 304, le sud du Mort-Homme et Cumières. 22-24 mai Rive droite, les Français tentent de reprendre le fort de Douaumont et échouent. 4 juin Offensive Broussilov sur le front oriental. 7 juin Prise du fort de Vaux par les Allemands. 23 juin Très violente offensive allemande rive droite. Les ouvrages de Thiaumont et Froideterre sont pris mais repris par les Français le jour même. Fleury reste aux Allemands.

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1er juillet Offensive franco-britannique sur la Somme. Les Allemands retirent des troupes et des canons du front de Verdun. 11 juillet Dernière offensive allemande, arrêtée de peu près du Fort de Souville. 29 août Falkenhayn est remplacé par Hindenburg et Ludendorff. 21-24 octobre Les Français reprennent Fleury, le fort et le village de Douaumont. 2 novembre Les Français reprennent le fort de Vaux abandonné par les Allemands. 12 décembre Nivelle est nommé commandant en chef des armées françaises. 15 décembre Rive droite, les Français reprennent le terrain de Louvemont à Bezonvaux. 20-24 août 1917 Rive gauche, les Français reprennent la cote 304 et le Mort-Homme. Source : Verdun 1916 d’Antoine Prost et de Gerd Krumeich, Tallandier, 2016, p.301

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LA PREMIERE GUERRE MONDIALE (1914-1918) Qui aurait pu imaginer en cette belle journée du 28 juin 1914, que l’attentat à Sarajevo contre l’archiduc François-Ferdinand allait entrainer l’Europe dans une guerre de 1561 jours ! La montée des rivalités, des peurs et des alliances militaires plus ou moins secrètes avaient pourtant préparé l’événement.

En 1914, il est vrai que des rivalités coloniales opposent l’Allemagne à la France. Que Berlin à un désir de reconnaissance internationale et développe une marine de guerre qui commence à rivaliser avec la Home Fleet anglaise. Qu’une course aux armements et aux effectifs ne cesse d’alimenter les débats parlementaires et accaparer les états-majors. Il ne faut pas non plus sous-estimer les différents courants nationalistes et les ligues patriotiques qui ne cessent alors d’exacerber les tensions.

Pour l’Allemagne, comme pour la France, tout est prévu : des plans soigneusement conçus depuis des années ont anticipé les opérations. Pour chacun, il ne fait pas de doute, la guerre sera brutale, mais brève, tout au plus trois ou quatre mois. Les économistes ont assuré qu’aucun des États ne serait en mesure de supporter un conflit dans la durée. Par ailleurs, les opinions publiques accepteront-elles de supporter des sacrifices prolongés et d’effrayantes pertes humaines ? Pourtant la guerre va s’enliser dans les tranchées. Les armées et les sociétés doivent faire face à la mort industrialisée.

Dès 1914, la France fait appel à ses hommes, de toute la France métropolitaine et des colonies. L’épreuve du feu est rude, les pertes immenses. En 1915, le conflit s’étend dans les steppes russes, se morfond sur les hauteurs alpines du front italien, arrive sur la côte des Dardanelles et dans les Balkans, erre jusque dans le désert de Mésopotamie. Il va accompagner la lente agonie du peuple arménien, puis être éprouvé par la mélancolie du barbelé, ressentie par la multitude des prisonniers de guerre. En 1916, l’enfer de Verdun détruit les hommes et le paysage, les combattants venus du monde entier, d’Australie, du Canada ou de Nouvelle-Zélande, meurent dans la boue de la Somme.

En 1917, les grèves et les mouvements collectifs de désobéissance font vaciller le conflit. 1917, c’est aussi l’apparition de la guerre sous-marine, l’arrivée des Américains, la défaite italienne de Caporetto, l’arrivée au pouvoir des bolchéviques. Enfin en 1918, malgré quatre offensives allemandes et une seconde bataille de la Marne, le 11 novembre, un armistice est signé. De janvier à mai un traité de paix est préparé mais sans que les pays vaincus y soient conviés. Ce sont 31 nations qui se rassemblent. Toutes attendent des États-Unis, de la Grande-Bretagne, de la France et de l’Italie des réponses, des engagements et des décisions conformes aux vœux et aux promesses faites tout au long du conflit. Quatre hommes, Wilson, Lloyd George, Clemenceau et Orlando, vont principalement décider de l’avenir du monde. Le 28 juin 1919, le traité de Versailles est signé. Comme l’Angleterre et l’Italie, la France a défendu ses intérêts et Wilson sa vision du monde à venir, mais peu de personnes ont l’intuition des bouleversements engendrés par ce traité.

Le 14 juillet 1919, Paris assiste à un immense défilé militaire associant tous les belligérants alliés. Au-delà du deuil, des destructions, des mutilés, au-dessus de la dislocation et du démantèlement de trois Empires, le nouveau monde va devoir composer avec l’héritage social et politique de la Grande Guerre. Mais sur les décombres fumants de cette Europe ruinée se profile une grande espérance : le pacifisme.

C’était pour la « Der des der ».

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LA BATAILLE DE VERDUN RESUME ET SYMBOLISE LA GUERRE DE 1914-1918. POURQUOI ?

par Antoine PROST, Professeur émérite d’Histoire contemporaine, Université Paris I Panthéon Sorbonne, Président du Conseil scientifique de la Mission du Centenaire de la

Première Guerre mondiale.

et Gerd KRUMEICH, Professeur émérite d´Histoire contemporaine, Université Heinrich Heine Düsseldorf, Membre du Conseil scientifique de la Mission du Centenaire de la

Première guerre mondiale.

A-t-elle été plus horrible que les autres ? Celles qui précèdent, oui, mais non celles qui suivent, car elles deviennent de plus en plus monstrueuses. Le million d’obus tirés par les Allemands le 21 février 1916 représente moins de quatre jours de la production française d’obus en 1918. Les pertes, environ 750 000 hommes dont 163 000 morts français et 143 000 allemands, sont moindres que celles de la Somme. Partout, les soldats endurent mêmes souffrances et mêmes horreurs. La bataille de Verdun est une suite d’attaques et contre-attaques acharnées, menées dans un terrain entaillé de profonds ravins qui le compartimentent, sous les obus et dans des trous d’obus par de petits groupes de soldats, à la grenade et au corps à corps. Les tranchées ne sont que des trous d’obus sommairement reliés entre eux. Les Allemands avancent jusqu’en juillet. Ils sont alors à moins de 4 km de la ville. L’offensive alliée sur la Somme les oblige à cesser leurs attaques. En octobre et décembre, les Français reprennent le terrain perdu rive droite et crient victoire. Mais rive gauche, ils ne repousseront les Allemands qu’en août 1917. Falkenhayn voulait infliger à la France une défaite telle qu’elle demanderait la paix, et non la « saigner », comme il l’a prétendu plus tard. Militairement, l’objectif était de réduire un saillant qui menaçait ses communications et que les Français auraient du mal à défendre parce que mal relié à l’arrière. La bataille a fait de Verdun un symbole. Les Français ont eu très peur : pour la première fois depuis 1914, les Allemands attaquaient. Et quelle attaque ! En cinq jours, une déroute s’esquissait. La décision de ne pas se replier sur la rive gauche de la Meuse, mais de défendre à tout prix la ville sur la rive droite, lui a donné un statut exceptionnel : c’est là que l’essentiel se jouait ; journalistes et hommes politiques voulaient y être allés, et le dire ; les soldats qui en revenaient – les trois-quarts des divisions y sont passées en étaient fiers ; les éditeurs étaient avides de publier leurs témoignages, aussi beaucoup l’ont-ils été, tandis que, côté allemand, les témoignages sur Verdun sont très rares. Après la guerre, en France, un travail collectif de mémoire a achevé d’ériger Verdun et Douaumont en symboles d’une guerre défensive finalement gagnée. Pour les soldats allemands, en revanche, qui s´y étaient sacrifiés pour leur patrie aussi, un tel recours n´était pas possible. Pour eux, devant Verdun, il n´y avait que la Mort qui avait gagné. Ce sentiment finit par prévaloir aussi parmi des anciens combattants français. Et vingt ans après la bataille, ils firent à Douaumont, tous ensembles, le serment de défendre la paix. Mais il a fallu une autre et plus grande guerre et un long travail de rapprochement entre les deux peuples pour faire comprendre à tous qu´il n’y avait pas de lieu plus emblématique pour consacrer la réconciliation de la France et de l’Allemagne.

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VERDUN, CITE MARTYRE Une ville convoitée

En 1914, la ville de Verdun, située à l’est de la France, en bord de Meuse, se trouve non loin de la frontière avec le Reich allemand. Place forte de première importance dans le dispositif de défense français après 1870, elle connaît un premier épisode guerrier dès le début de la Grande Guerre. Face à la menace de l’invasion, la majorité des civils sont évacués entre le 4 et le 7 août 1914. Elle devient, à proximité du front, un carrefour militaire protégé, empli de troupes, de services et d’états-majors, ceinturé de forts sur sa rive droite qui forme un saillant dans le front allemand. La ville subit quelques bombardements de canons à longue portée en 1915 mais un noyau de vie civile est maintenu : commerces et débits de boissons fleurissent et offrent aux soldats de quoi améliorer l’ordinaire. Maurice Genevoix, l’auteur de Ceux de 14, cantonné non loin de la ville, s’y rend lorsqu’il a quelques loisirs.

La bataille de Verdun

Verdun subit de plein fouet l’offensive allemande du 21 février 1916. Bombardés par l’artillerie lourde adverse, les derniers habitants sont évacués quelques jours plus tard. Entassés dans des wagons découverts, dans le froid et la neige, ils atteignent Bar-le-Duc le 26 février. Une petite équipe municipale relevée tous les dix jours, soutenue par le sous-préfet, reste sur place pour mesurer les dégâts, surveiller les évacuations de mobiliers, etc. Le conseil de la ville en exil s’installe lui à Paris, rue de Bellechasse.

La vie à l’arrière s’organise malgré les combats incessants

À Verdun, la vie se concentre alors dans la citadelle dont les galeries qui comptent jusqu’à 3 000 hommes sont surpeuplées. On y aménage un hôpital, une chapelle, une salle des fêtes qui accueillent les visiteurs illustres dont les parlementaires en mission. Boulangerie et boucherie installées à l’intérieur de la citadelle produisent jusqu’à 35 000 rations par jours. Certains blessés, ramenés du front qui se trouve à quelques kilomètres de la ville, sont soignés avant d’être évacués pour certains vers l’arrière. Les soldats et les quelques civils qui restent se terrent dans les caves alors que la ville est écrasée par l’artillerie lourde allemande.

Obus français transportés jusqu’à Verdun © ECPAD

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L’ARMEE FRANÇAISE A VERDUN

En 1916, une majeure partie de l’armée française combat à Verdun

Les premiers jours de la bataille sont terribles. Les jours suivants, les combats se poursuivent avec la même intensité. Sur les 2 000 hommes du 362e régiment d’infanterie, il n’en reste que 50 debout. Depuis Baudonvillers et Bar-le-Duc, une noria de camions est organisée sur la route reliant Bar-le-Duc à Verdun, baptisée par Maurice Barrès la « Voie Sacrée ». Elle va permettre d’acheminer les premiers renforts, puis ravitailler le front, évacuer les blessés et renouveler les troupes qui se consument rapidement sur le front. Près de 1 500 camions l’empruntent quotidiennement ; 2 500 000 combattants français seront ainsi acheminés à Verdun. Des villages entiers sont détruits, certains, perdus un jour, sont reconquis le lendemain ; celui de Fleury-devant-Douaumont sera pris et repris seize fois, celui de Vaux treize fois. Les champs sont labourés par les obus, les bois disparaissent pour laisser place à un paysage lunaire fait de cratères dans lesquels survivent les combattants. On se bat souvent pour quelques mètres, dans la boue et de trous d’obus en trous d’obus. À partir du mois de juillet, les armées françaises reprennent l’initiative jusqu’à reconquérir une grande partie de la rive droite de la Meuse.

Voie Sacrée © DR

154. Dans le Fort de Douaumont reconquis © Archives départementales de la Meuse

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L’HISTOIRE DES COMMEMORATIONS DE LA BATAILLE DE VER DUN

Dès 1916, la bataille de Verdun est célébrée comme une victoire acquise à grand prix. Au lendemain de la guerre, le champ de bataille se cristallise et se transforme en vaste lieu de mémoire habité par de nombreux monuments qui en marquent la puissance symbolique.

L’Ossuaire de Douaumont avec sa lanterne des morts, son phare qui veille chaque nuit sur le champ de bataille et sa nécropole de 16 000 tombes, est devenu progressivement le haut lieu de rassemblement des associations d’anciens combattants de la Première Guerre mondiale. Mythifié, abritant les restes de plus de 130 000 inconnus, il est devenu l’incontournable symbole de la Grande Guerre, avant d’évoluer progressivement en celui de la réconciliation.

Le premier temps fort des commémorations à Verdun se déroule en 1936, pour le 20e anniversaire de la bataille. Des milliers d’anciens combattants y font un serment pour la paix : « Plus jamais ça ». Ils y associent la jeunesse de France et des délégations étrangères, dont une forte représentation allemande.

En 1938, un monument est édifié à une centaine de mètres de l’Ossuaire en hommage « aux Français alliés et volontaires étrangers israélites morts pour la France 1914-1918 ».

En 1939, la Fédération nationale André Maginot souhaite ouvrir sur le champ de bataille un mémorial mais la guerre interrompt le projet. En 1951, le projet est réactivé et un Comité national du Souvenir de Verdun est créé avec pour président le secrétaire perpétuel de l’Académie française et ancien combattant, Maurice Genevoix. Le Mémorial est inauguré en septembre 1967 par le ministre des Anciens combattants, Henri Duvillard.

En 1966, le Général de Gaulle, ancien de Verdun, se rend le 29 mai à Douaumont pour le 50e anniversaire de la bataille. Après la signature du traité de l’Elysée de janvier 1963 qui scelle la réconciliation des deux pays, le discours du Président de la République qui s’adresse aux peuples français et allemand, poursuit l’œuvre de rapprochement franco-allemand.

En juin 1976, c’est le Président Valéry Giscard d’Estaing qui se rend à Verdun pour le 60e anniversaire de la bataille, le monde des anciens combattants est encore fortement représenté. La génération du feu est pourtant en train de disparaitre.

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Le 22 septembre 1984, le Président François Mitterrand invite le Chancelier Helmut Kohl à une grande cérémonie d’hommage aux victimes de la Grande Guerre. Devant l’ossuaire de Douaumont, le Président français tend spontanément et instinctivement la main au Chancelier. Ce geste presque anodin va connaitre une très forte notoriété. Pour le 70e anniversaire de la bataille, le Président François Mitterrand revient à Verdun et rappelle l’importance de la réconciliation franco-allemande.

Le 16 juin 1996, c’est le Président Jacques Chirac qui se rend au 80e anniversaire de la bataille de Verdun. Il y rappelle que « sur les ruines du champ de bataille se confirme l’idée que l’amitié vaut mieux que la guerre et que la fraternité n’est pas impossible entre deux Nations que l’Histoire, depuis des siècles, s’obstine à opposer. »

Il y reviendra en 2006 pour le 90e anniversaire et évoquera la paix en Europe.

Si Verdun est marquée à jamais du sceau sanglant de la bataille, sa commémoration ouvre depuis la fin du terrible XXe siècle sur la perspective de la paix européenne fondée sur la durable et solide amitié franco-allemande.

22 septembre 1984 : le Chancelier allemand Helmut Kohl et le Président français François Mitterrand se tiennent la main pendant la Marseillaise pour

réaffirmer la réconciliation franco-allemande, devant l’Ossuaire de Douaumont, sur les champs de batailles de la Première Guerre mondiale, près de Verdun

(Meuse) © AFP PHOTO / MARCEL MOCHET

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REPERES Les moyens mobilisés pendant la bataille

Près des trois-quarts de l’armée française combattent à Verdun, une bataille où la puissance de l’artillerie est comparable à un « déluge de feu et d’acier ». Au moins 60 millions d’obus sont utilisés durant les 300 jours de la bataille, soit plus de 100 000 projectiles par jour. Pour cette bataille, l’armée française mobilise également environ 270 000 chevaux pour la logistique essentiellement.

Verdun, une terrible hécatombe

Après 300 jours de combats, les pertes s’élèvent à plus de 162 000 morts et 216 000 blessés pour les Français et à 143 000 morts et 190 000 blessés pour les Allemands, soit un total de près de 700 000 pertes sur ce champ de bataille pour l’année 1916. L’Ossuaire de Douaumont recueille les ossements de 130 000 soldats inconnus, français et allemands. La nécropole qui s’étend à ses pieds regroupe quant à elle plus de 16 000 corps. Ces deux sites constituent ainsi les représentations les plus terribles et spectaculaires de l’hécatombe de 1916 à Verdun.

L’impact de la bataille sur le territoire

Durant ces 300 jours, se sont près de 6 000 hectares de terrains agricoles qui ont été dévastés. Neuf villages (Fleury-devant-Douaumont, Bezonvaux, Haumont, Beaumont, Cumières, Vaux, Ornes, Louvemont, Douaumont) ont disparus de la carte et n’ont jamais été reconstruits. Ils ont été déclarés « morts pour la France ». Aujourd’hui encore, une « zone rouge » de près de 18 000 hectares regroupant des terres rendues impropres à la culture, reste sanctuarisée. Plantée d’arbres depuis l’entre-deux-guerres, elle constitue aujourd’hui un espace mémoriel d’exception géré par l’Office National des Forêts (ONF).

Verdun (26 février 1916) – Troupes relevées après le 1er choc – Carte photographique M. Beretta. 1916 © BDIC

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ANNEXES :

COMMEMORER VERDUN AUJOURD’HUI

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UNE RECONSTITUTION HISTORIQUE POUR LE CENTENAIRE DE LA PREMIERE GUERRE MONDIALE

Le groupement d’associations de reconstitution historique, la Mission du centenaire de la Première Guerre mondiale et le groupement Verdun 2016 organisent une reconstitution historique à la caserne Miribel et dans les rues de Verdun du 26 au 29 mai 2016. Le groupement d’associations de reconstitution historique, né en 2015, a pour objet de conserver et perpétuer le souvenir des victimes de la Première Guerre mondiale. A cette fin, il reconstitue notamment la vie des unités militaires par des défilés, des prises d’armes, des cérémonies commémoratives ou encore des manifestations et évocations historiques. 1000 « reconstituteurs » seront réunis, soit 80 groupes historiques en provenance de treize pays d’Europe. Ils seront accompagnés de deux escadrons de cavalerie et de quatre fanfares militaires. Un bivouac militaire d’époque sera monté à la caserne Miribel où seront par ailleurs exposés du matériel, des œuvres de guerre et des véhicules d’époque, et organisées des démonstrations de manœuvres, de charges d’infanterie et de cavalerie. Les rues de Verdun, quant à elles, accueilleront un grand défilé. Elles seront aussi le théâtre de nombreuses animations. Programmation détaillée : Vendredi 27 mai - 8h : cérémonie des couleurs ; - 9h : aubades et concerts de musique militaire à Miribel, animation au marché de Verdun ; - 17h : cérémonie militaire historique et prise d’armes suivies d’un grand défilé au centre

de Verdun ; - 20h30 : concert de la cantatrice soprano Nathalie Nicaud ;

Samedi 28 mai - 8h : cérémonie des couleurs ; - 9h : cérémonies commémoratives aux cimetières militaires allemand et français ; - 11h : cérémonie au Monument aux morts d’Haudainville ; - 15h : animations dans les rues de Verdun et à Miribel ; - 21h : animations au bivouac ;

Dimanche 29 mai - 9h : animations dans les rues de Verdun ; - 15h : animations à Miribel.

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LE CHAMP DE BATAILLE DE VERDUN, CONSERVATOIRE DES MEMOIRES DU XX e SIECLE

Depuis la guerre, la Meuse a toujours accueilli des visiteurs, pèlerins et anciens combattants, puis leurs descendants. C’est aujourd’hui une véritable destination touristique, qui attire chaque année des centaines de milliers de visiteurs. Le centenaire de la Première Guerre mondiale a accéléré cette croissance, grâce notamment au contrat de destination mis en place par Atout France, qui fédère depuis 2013 l’État et les principales collectivités territoriales regroupés sous une marque commune « Front de l’Ouest 14-18 ». Si la destination Meuse s’organise aujourd’hui principalement autour de Verdun et de son champ de bataille, son attractivité auprès des visiteurs se fonde aussi sur la richesse patrimoniale de l’Argonne à l’ouest et du saillant de Saint-Mihiel à l’est ainsi que des arrière-fronts français au sud et allemand au nord. Depuis plusieurs années, les acteurs territoriaux et l’Etat ont lancé de nombreux projets de rénovation et de valorisation des sites de mémoire afin de renforcer l’attractivité de la destination et de permettre une croissance de l’activité touristique. Par ces investissements, le champ de bataille de Verdun offre désormais une visite complète alternant l’émotion des sites de mémoire, l’explication historique ainsi que la découverte de la flore et de la faune de la forêt. Le patrimoine et l’offre culturelle de Verdun font de l’agglomération verdunoise la porte d’entrée du champ de bataille.

Villages détruits © CDT Meuse

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VERDUN 2016, UN ENJEU MAJEUR POUR LE TOURISME DE MEMOIRE Atout majeur pour le développement économique des territoires, le tourisme notamment de mémoire n’en constitue pas moins un indispensable vecteur pour la transmission de la mémoire relative au front occidental de la Première Guerre mondiale. Le centenaire de la bataille de Verdun est une belle opportunité pour faire découvrir le patrimoine mémoriel du territoire et lui reconnaître son rang d’exception, en tant que destination touristique unique au monde. Le champ de bataille de Verdun : vers une destination touristique consacrant un lieu de mémoire à vocation universelle Le champ de bataille de la Meuse est aujourd’hui un immense conservatoire des vestiges de la Première Guerre mondiale. L’année 2014 a vu la fréquentation des principaux sites de mémoire du champ de bataille de Verdun doubler. Les Allemands, les Belges, les Néerlandais, les Britanniques et les Espagnols se déplacent à Verdun comme vers lieu de mémoire partagée. Un tourisme porteur d’une connotation internationale de plus en plus marquée se développe également sur l’ancien champ de bataille : visiteurs américains et asiatiques se déplacent de plus en plus à Verdun, haut lieu de mémoire nationale et internationale. 2016 : une année commémorative consacrant la rénovation des infrastructures de la mémoire L’effet Centenaire, c’est aussi la rénovation de structures mémorielles à l’occasion des commémorations de 2016. Ainsi, le Mémorial de Verdun a rouvert officiellement au public le 21 février 2016, avec une muséographie rénovée proposant une histoire franco-allemande de la bataille. Le nouveau Mémorial de Verdun, porte d’entrée du champ de bataille de Verdun, sera inauguré lors de la cérémonie officielle du 29 mai 2016. Par ailleurs, les forts de Vaux et de Douaumont bénéficieront d’aménagement spécifiques afin d’améliorer la qualité d’accueil des visiteurs. Enfin, la Citadelle souterraine de Verdun, principal équipement mémoriel de la ville avec le Centre mondial de la Paix, sera transformée afin de renforcer son attractivité touristique, en proposant un nouveau parcours historico-touristique à travers un nouveau bâtiment d’accueil.

Centre Mondial de la Paix © Michel Petit

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Carte de la bataille de Verdun 1916 © IGN

En partenariat avec la Mission du Centenaire et le Comité départemental du tourisme de la Meuse, l’IGN édite en 2016 une carte dédiée à la bataille de Verdun, légendée en français, anglais et allemand. Elle présente un fond topographique moderne sur lequel s’inscrivent les lignes de front (rive droite/rive gauche), les lieux de mémoire comme l’Ossuaire de Douaumont, le Mémorial de Verdun ou le Centre Mondial de la Paix, les cimetières de toutes nationalités. Un zoom au 1 : 35 000 (1cm 350 mètres) détaille les avancées allemandes et françaises.

Le contrat de destination « Front Ouest 14-18 »

Le Contrat de Destination « Front Ouest 14-18 » a été mis en place par Atout France en partenariat avec l’ensemble des acteurs touristiques de la zone dite du front et la Mission du Centenaire de la Première Guerre mondiale. Signé à la fin de l’année 2013, il permet de structurer et de promouvoir l’offre mémorielle des sites de la Grande Guerre.

Les différents acteurs publics et privés de la Ligne du Front occidental français apportent leurs compétences respectives afin d’accroître la visibilité de l’offre touristique à l’international et rendre plus efficace la chaîne d’accueil sur le territoire. Les signataires s’engagent autour de trois volets d’action déployés simultanément : des conditions d’accueil optimisées, la mise en place d’un observatoire permettant de suivre en continu l’évolution de la demande ainsi que les retombées économiques, la promotion de la destination au niveau international. Les partenaires du Contrat de Destination inscrivent leur offre dans une dynamique européenne, plus visible pour les marchés lointains, en participant à des actions de promotion à grande échelle. Le contrat de destination « Front Ouest 14-18 » et la marque VERDUN 2016 ont été mis à l’honneur lors du Salon ITB à Berlin du 8 au 11 mars 2016.

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UN SITE INTERNET DE REFERENCE : VERDUN2016.ORG Le site du Centenaire de la bataille de Verdun Fruit d’une collaboration entre le Conseil départemental de la Meuse et la Mission du centenaire de la Première Guerre mondiale, en partenariat avec la Région Lorraine et l’Agglomération du Grand Verdun, verdun2016.org est le site officiel du centenaire de la bataille de Verdun. Divisé en sept rubriques, celui-ci est dédié à l’actualité des commémorations, au tourisme de mémoire et à l’histoire de la bataille. Les rubriques « Actualités » et « Agenda » permettent de suivre les préparatifs ainsi que les événements culturels et commémoratifs organisés à l’occasion du centenaire de la bataille. La rubrique « Lieux à visiter » présente les principaux sites de mémoires meusiens et la rubrique « Séjour » aide les internautes à organiser leur voyage. Les rubriques « Histoire de la bataille » et « Chronologie » permettent au grand public de comprendre les enjeux, le déroulé et les conséquences de la bataille de Verdun de 1916. Enfin, la rubrique « Enseignement » propose des ressources utiles pour les enseignants. Verdun2016.org est accessible en français et en allemand. Il propose également une version dédiée aux tablettes et aux smartphones.

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LES 300 JOURS DE VERDUN La saison commémorative des trois cents jours La mobilisation des collectivités et des associations de l’Agglomération du Grand Verdun, de la ville de Verdun, du Département de la Meuse et de la région Grand Est a permis de bâtir un ambitieux programme d’événements et de manifestations pendant les 300 jours du cycle commémoratif de Verdun. Tous les regards, toutes les sensibilités mais aussi toutes les expressions artistiques et culturelles se joignent autour d’un même message : le plus bel hommage aux soldats de Verdun repose désormais sur la promesse de paix et de fraternité portée par les générations de ce nouveau siècle. A côté de la cérémonie commémorative du Centenaire de la bataille de Verdun, véritable point d’orgue, la saison - dont le coup d’envoi a été donné lors de l’ouverture du mémorial de Verdun rénové au grand public le 21 février 2016 - est marquée par de nombreux temps forts. L’intégralité des événements est à retrouver sur : verdun2016.org, site officiel du centenaire de la bataille de Verdun, ou dans le programme VERDUN 2016 publié pour l’occasion.

Programme VERDUN 2016 © Jacques Grison – Mission du Centenaire

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VERDUN HORS LES MURS Mémoire nationale et franco-allemande, la bataille de Verdun fait naître des projets non seulement à Verdun, en Meuse, mais aussi dans les départements dits « de l’arrière » et en Allemagne. Dans le cadre du centenaire de la Première Guerre mondiale, l’Ambassade de France à Berlin propose ainsi une riche programmation en 2016, parmi laquelle de nombreux projets sont consacrés à Verdun. Le réseau culturel français et ses partenaires en Allemagne commémorent le centenaire de Verdun « L’Ambassade de France, en coopération avec les 16 ministères de l’Education en Allemagne, s’est impliquée depuis le lancement du projet « Verdun, 4000 jeunes » dans le recrutement et la préparation des 30 classes allemandes, une classe par Land pour les Länder non frontaliers et cinq à six classes pour les transfrontaliers. L’objectif est de mobiliser les enseignants et les élèves à ce projet de commémoration et d’éducation à la paix. La priorité a été donnée à tous les élèves, apprenant ou n’apprenant pas les français et issus de tous types d’école. L’accessibilité à tous et à toutes pour ce projet d’éducation à la paix et à la citoyenneté européenne autour de la commémoration de Verdun qui a eu forte résonance en Allemagne, reste très importante pour les partenaires allemands éducatifs et de la jeunesse. » Les monuments aux morts de la Grande Guerre au Panthéon Le Centre des monuments nationaux (CMN), la Mission du centenaire de la Première Guerre mondiale, l’Institut de recherches historiques du Septentrion (IRHiS), l’Université de Lille 3 et les Rencontres de la photographie d’Arles, avec le parrainage de Raymond Depardon, ont souhaité présenter au Panthéon une exposition consacrée au premier recensement photographique des monuments aux morts français, afin de montrer l’immensité de l’hécatombe à travers des œuvres de mémoire. Le commissariat de l’exposition a été confié à François Hébel. Intitulée Les monuments aux morts de la Grande Guerre 1914-1918, elle est présentée au Panthéon du 21 mai au 11 septembre 2016.

Affiche « 36 000 communes, 36 000 cicatrices » © CMN

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Le timbre Verdun Programmé dans la série « Commémoratif et divers » du programme philatélique officiel de La Poste, ce timbre commémore le Centenaire de la Bataille de Verdun. Il reprend ainsi la libération du Fort de Douaumont (sur la gauche), et le nouveau Mémorial de Verdun (sur la droite), surmonté des drapeaux français et allemand. Il sera émis le 29 mai 2016, en vente anticipée, et le lundi 30 mai 2016, en vente générale. Dessiné par Maël (dessinateur et auteur entre autre de la série Notre mère la Guerre), ce timbre est gravé en taille douce par Elsa Catelin, graveur de l’imprimerie des timbres de La Poste. Celui-ci a été conçu dans un esprit de réconciliation et d’amitié franco-allemande, en étroite collaboration avec la Mission du centenaire de la Première Guerre mondiale. La Grande Guerre vue d’en face, un regard neuf sur la Première Guerre mondiale Sous la direction de Gerd Krumeich, de Nicolas Beaupré, d’Arnt Weinrich et de Nicolas Patin, un collectif des meilleurs historiens allemands et français de la période revient sur l’histoire de la Première Guerre mondiale et de sa mémoire. Disponible en librairie dès le 19 mai 2016, cet ouvrage présente les divergences et convergences, la dureté, les espoirs et les doutes de ces quatre ans et demi de conflit, tout comme l’ombre qu’il a jeté sur le XXe siècle européen. Avec les yeux neufs des deux « ennemis héréditaires », aujourd’hui réunis, celui-ci propose une nouvelle manière de lire cette guerre européenne qui semble si connue.

Timbre Verdun 1916 © La Poste

La Grande Guerre vue d’en face © Albin Michel

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COLLOQUE INTERNATIONAL : LES BATAILLES DE 1916

Les 22, 23, 24 juin 2016, à l’Université de la Sorbonne et au Sénat La Mission du Centenaire de la Première Guerre mondiale et son conseil scientifique, en collaboration avec l’Institut historique allemand, organisent à Paris le 22, 23 et 24 juin un colloque international portant sur la question des batailles de 1916. L’année 1916 est celle des grandes batailles industrielles de la guerre : celles de Verdun (février-décembre) et de la Somme (juillet-novembre). Elles mobilisent les économies, les industries, l’ensemble des sociétés, devenant un enjeu central de l’effort de guerre.

Elles engagent des millions d’hommes sur le front ouest dans des combats d’une intensité jusque-là jamais égalée. Au-delà des champs de bataille de Verdun et de la Somme, d’autres fronts sont très actifs : à l’est de l’Europe (offensive Broussilov), en Italie et dans les Balkans ou en Afrique. On se bat toujours d’avantage alors sur terre, sur mer et dans les airs. L’objet du colloque de trois jours est d’interroger la notion de « bataille » dans cette perspective internationale et intermodale. Trois grands thèmes ont été retenus : « construire la bataille », expérimenter la bataille », « alimenter la bataille ». Comment la bataille est-elle pensée avant son déclenchement ? Comment dit-on la bataille pendant son déroulement et dans les souvenirs des témoins ? Comment est-elle éprouvée et expérimentée par ceux qui en sont les acteurs et par l’ensemble des sociétés ? Comment nourrir la bataille en termes logistiques ?

Autant des questions qui intéresseront de grands chercheurs et spécialistes venus de tous les continents, réunis pour échanger et confronter leurs études et points de vue. L’objet du colloque s’inscrit dans le souhait d’un travail largement ouvert à la question de la « bataille », sur l’ensemble de la chronologie de 1916, dans une perspective résolument comparatiste.

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LA MISSION DU CENTENAIRE DE LA PREMIERE GUERRE MOND IALE : OPERATEUR DU CENTENAIRE DE LA BATAILLE DE VERDUN

www.centenaire.org La Mission du Centenaire de la Première Guerre mondiale, créée en 2012 par le Gouvernement, prépare et met en œuvre le programme commémoratif du centenaire de la Première Guerre mondiale. Elle est animée par une équipe permanente interministérielle et travaille sous l’autorité du Secrétaire d’Etat auprès du ministre de la Défense, chargé des Anciens combattants et de la Mémoire, Jean-Marc Todeschini. Son conseil d’administration, présidé par le Général d’Armée Elrick Irastorza, réunit ses membres fondateurs (ministère des Affaires étrangères et du développement international, ministère de l’Éducation nationale, de l’Enseignement et de la Recherche, ministère de la Défense, ministère de l’Intérieur, ministère de l’Économie, de l’industrie et du numérique, ministère de la Culture et de la Communication), six établissements publics (Bibliothèque nationale de France, Institut français, musée de l’Armée, Etablissement de communication et de production audiovisuelle de la défense, Canopé, réseau de création et d’accompagnement pédagogiques, l’Office national des anciens combattants et victimes de guerre), deux associations nationales (l’Association des maires de France, Souvenir français) et une mutuelle (CARAC). La Mission du Centenaire s’appuie également sur les réflexions d’un conseil scientifique international de 34 membres, présidé par l’historien Antoine Prost. Elle dispose par ailleurs d’un comité des mécènes présidé par le journaliste Jean-Claude Narcy. 2016, acte II du centenaire de la Grande Guerre Avec les commémorations de la bataille de Verdun et de la bataille de la Somme, l’année 2016 revêt une importance particulière pour la France, ses principaux partenaires étrangers, et l’Allemagne, le Royaume-Uni, l’Irlande et les pays du Commonwealth en particulier. La cérémonie franco-allemande du 29 mai 2016 marque le temps fort d’une véritable saison culturelle, touristique, scientifique et pédagogique nationale et internationale des 300 jours de Verdun, entre le 21 février et le 18 décembre 2016. La cérémonie franco-britannique du 1er juillet 2016 au Mémorial de Thiepval constitue quant à elle le point d’orgue du cycle commémoratif et culturel des 141 jours de la bataille de la Somme. Entre juillet et novembre 2016, cette saison est organisée en lien avec les pays concernés et les acteurs locaux de la mémoire. A l’image d’un portail du Centenaire donnant accès à un large éventail de ressources, les deux événements disposent de sites internet dédiés. www.centenaire.org www.verdun2016.org www.somme14-18.com

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