écembre 2016 n182 édito - Coordination Rurale (CR)

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« Ce n’est pas parce que les choses sont difficiles que nous n’osons pas, c’est parce que nous n’osons pas qu’elles sont difficiles » Sénèque Décembre 2016 n°182 Vous avez la parole 2 Baromètre de l’année 3 Actions de vos représentants 4 et 5 Coup de gueule et informations 6 et 7 Annonces et adhésions 8 2016 restera longtemps dans la mémoire des agriculteurs, une année noire comme on n’en avait pas connu depuis plusieurs décennies. FCO, grippe aviaire, récolte céréalière catastrophique, baisse impor- tante de la production viticole, chute des cours du lait, du porc, de la viande bovine et des céréales, ont mis à mal les trésore- ries de nos exploitations. Les agriculteurs venant de vivre deux exercices comp- tables très défavorables, l’année 2016- 2017 risque d’être fatale pour nombre d’entre eux. [...] Lors de ma prise de parole chez le Pre- mier Ministre à l’occasion de la présen- tation du plan de refinancement Beu- lin/Valls, j’ai rappelé qu’en bon paysan, quand je subis une mauvaise année, il me faut une bonne année pour remettre ma trésorerie à niveau et une autre pour retrouver du revenu acceptable. Ce plan qu’ils nous ont proposé nous laisse nous endetter pour minimum 5 années, sans aucune garantie de retour à des prix ré- munérateurs. [...] C’est pour cette raison que nous avions demandé une aide d’urgence de 500 € par hectare, une année blanche pour les remboursements d’emprunt, une année de suppression de la taxe foncière sur le non-bâti, des prêts de trésorerie au taux de 0 % et la suppression des taxes et CVO. [...] 2016 restera aussi dans notre mémoire comme le summum de la faillite techno- cratique, avec la mise en route des pro- grammes informatiques ISIS et OSIRIS par l’Agence de Services et de Paiement. En septembre, François Hollande annon- çait que pour 2016, 90 % des aides PAC seraient versées par ATR au 15 octobre à tous les agriculteurs. C’était sans tenir compte des déboires informatiques et du retard accumulé. [...] Il aura fallu attendre 2 ans pour que les aides PAC 2015 et 2016 soient payées (et pour beaucoup elles ne le sont toujours pas), et il faudra encore attendre le 3e trimestre 2017 pour solder les MAEC et les aides bio. Pour 2017, nous devrions avoir enfin nos portefeuilles de DPB vali- dés pour début avril et ainsi retrouver un fonctionnement normal. [...] Mais la crise est devant nous, les comp- tabilités vont montrer que plus de 30 % des exploitations ont un besoin de refi- nancement entre 80 000 et 100 000 €. Les marchés sont toujours dépressifs et Philippe Chalmin ne voit rien venir. Tout cela n’est pas le fruit du hasard, mais bien la conséquence d’une PAC mori- bonde, nous laissant dans les mains du libre marché prôné par Phil Hogan et ses prédécesseurs, appuyés par le Copa-Co- geca et ses membres français influent la FNSEA et Coop de France. Ce ne sont pas les incantations de notre ministre à mi- temps, qui ont pu porter une autre vision vers l’Europe. [...] Ceux qui n’ont plus de trésorerie ont reçu des propositions d’avances de trésorerie de la part de leurs coopératives, et en contrepartie aides PAC, hypothèques, et achats des intrants sont de rigueur. Beau- coup d’entre eux ont eu des acomptes de prix sur leur récolte 2016 et on leur demande de livrer celle de 2017 sans garantie de prix. C’est donc bien à une intégration violente qu’on assiste et nous devons lutter contre cette captation de notre métier, laissant aux agriculteurs les sacrifices et aux autres les bénéfices. [...] Stéphane Le Foll a supprimé la place ré- servée aux syndicats dans le Haut Conseil de la Coopération Agricole, nous devons y retourner pour retrouver de la démo- cratie dans certaines coopératives qui ne sont plus gérées par leurs adhérents. On nous a longtemps accusés de ne pas avoir de proposition, mais depuis la chute des cours des productions animales et des céréales le mot « régulation » est de plus en plus employé, y compris par ceux qui ont vendu leur âme aux chantres du libre marché. C’est pour cette raison que nous avons proposé notre manifeste pour la régulation en agriculture. [...] Nous reje- tons ce système absurde et dispendieux des aides systématiques de la PAC, qui ne permettent pas de stopper la disparition des fermes européennes. [...] L’Europe doit changer de logiciel et faire ce que j’appelle du « protectionnisme éclairé » en mettant l’autonomie alimen- taire comme objectif, en renvoyant Phil Hogan, défenseur convaincu de l’agricul- ture productiviste, dans ses terres irlan- daises et en le remplaçant par un Com- missaire offensif à l’OMC pour y imposer l’exception agriculturelle. [...] Cette crise générale sans précédant re- met le syndicalisme comme seul recours pour la défense de notre métier et nous avons souvent eu raison très tôt, trop tôt parfois, pour convaincre quand il était encore temps de réorienter simplement les décisions. Mais ce qui est important est que notre réflexion est bonne, nos propositions sont fondées et c’est ce qui fait notre force et doit nous pousser à continuer le combat. édito IL FAUT SAUVER NOTRE AGRICULTURE Bernard LANNES, Président Coordination Rurale Union Nationale

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« Ce n’est pas parce que les choses sont difficiles que nous n’osons pas, c’est parce que nous n’osons pas qu’elles sont difficiles » Sénèque

Décembre 2016n°182

Vous avez la parole 2

baromètre de l’année 3

Actions de vos représentants 4 et 5

Coup de gueule et informations 6 et 7

Annonces et adhésions 8

2016 restera longtemps dans la mémoire des agriculteurs, une année noire comme on n’en avait pas connu depuis plusieurs décennies. FCO, grippe aviaire, récolte céréalière catastrophique, baisse impor-tante de la production viticole, chute des cours du lait, du porc, de la viande bovine et des céréales, ont mis à mal les trésore-ries de nos exploitations. Les agriculteurs venant de vivre deux exercices comp-tables très défavorables, l’année 2016-2017 risque d’être fatale pour nombre d’entre eux. [...]

Lors de ma prise de parole chez le Pre-mier Ministre à l’occasion de la présen-tation du plan de refinancement Beu-lin/Valls, j’ai rappelé qu’en bon paysan, quand je subis une mauvaise année, il me faut une bonne année pour remettre ma trésorerie à niveau et une autre pour retrouver du revenu acceptable. Ce plan qu’ils nous ont proposé nous laisse nous endetter pour minimum 5 années, sans aucune garantie de retour à des prix ré-munérateurs. [...]

C’est pour cette raison que nous avions demandé une aide d’urgence de 500 € par hectare, une année blanche pour les remboursements d’emprunt, une année de suppression de la taxe foncière sur le non-bâti, des prêts de trésorerie au taux de 0 % et la suppression des taxes et CVO. [...]

2016 restera aussi dans notre mémoire comme le summum de la faillite techno-cratique, avec la mise en route des pro-grammes informatiques ISIS et OSIRIS par l’Agence de Services et de Paiement.

En septembre, François Hollande annon-çait que pour 2016, 90 % des aides PAC seraient versées par ATR au 15 octobre à tous les agriculteurs. C’était sans tenir compte des déboires informatiques et du retard accumulé. [...]Il aura fallu attendre 2 ans pour que les aides PAC 2015 et 2016 soient payées (et pour beaucoup elles ne le sont toujours pas), et il faudra encore attendre le 3e trimestre 2017 pour solder les MAEC et les aides bio. Pour 2017, nous devrions avoir enfin nos portefeuilles de DPB vali-dés pour début avril et ainsi retrouver un fonctionnement normal. [...]

Mais la crise est devant nous, les comp-tabilités vont montrer que plus de 30 % des exploitations ont un besoin de refi-nancement entre 80 000 et 100 000 €. Les marchés sont toujours dépressifs et Philippe Chalmin ne voit rien venir. Tout cela n’est pas le fruit du hasard, mais bien la conséquence d’une PAC mori-bonde, nous laissant dans les mains du libre marché prôné par Phil Hogan et ses prédécesseurs, appuyés par le Copa-Co-geca et ses membres français influent la FNSEA et Coop de France. Ce ne sont pas les incantations de notre ministre à mi-temps, qui ont pu porter une autre vision vers l’Europe. [...]

Ceux qui n’ont plus de trésorerie ont reçu des propositions d’avances de trésorerie de la part de leurs coopératives, et en contrepartie aides PAC, hypothèques, et achats des intrants sont de rigueur. beau-

coup d’entre eux ont eu des acomptes de prix sur leur récolte 2016 et on leur demande de livrer celle de 2017 sans garantie de prix. C’est donc bien à une intégration violente qu’on assiste et nous devons lutter contre cette captation de notre métier, laissant aux agriculteurs les sacrifices et aux autres les bénéfices. [...]

Stéphane Le Foll a supprimé la place ré-servée aux syndicats dans le Haut Conseil de la Coopération Agricole, nous devons y retourner pour retrouver de la démo-cratie dans certaines coopératives qui ne sont plus gérées par leurs adhérents. On nous a longtemps accusés de ne pas avoir de proposition, mais depuis la chute des cours des productions animales et des céréales le mot « régulation » est de plus en plus employé, y compris par ceux qui ont vendu leur âme aux chantres du libre marché. C’est pour cette raison que nous avons proposé notre manifeste pour la régulation en agriculture. [...] Nous reje-tons ce système absurde et dispendieux des aides systématiques de la PAC, qui ne permettent pas de stopper la disparition des fermes européennes. [...]

L’Europe doit changer de logiciel et faire ce que j’appelle du « protectionnisme éclairé » en mettant l’autonomie alimen-taire comme objectif, en renvoyant Phil Hogan, défenseur convaincu de l’agricul-ture productiviste, dans ses terres irlan-daises et en le remplaçant par un Com-missaire offensif à l’OMC pour y imposer l’exception agriculturelle. [...]

Cette crise générale sans précédant re-met le syndicalisme comme seul recours pour la défense de notre métier et nous avons souvent eu raison très tôt, trop tôt parfois, pour convaincre quand il était encore temps de réorienter simplement les décisions. Mais ce qui est important est que notre réflexion est bonne, nos propositions sont fondées et c’est ce qui fait notre force et doit nous pousser à continuer le combat.

édito

il faut sauver notre agriculture

Bernard LANNES, Président Coordination Rurale

Union Nationale

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2 100% Paysans - Coordination Rurale 47 - 271 rue de Péchabout - 47008 AGEN Cedextél : 05.53.87.90.14 - [email protected] - fax : 05.53.87.92.74

Personne ne viendra nous sauver c’est certain, sinon nous-mêmes !

Dans le dernier « Campagnes 47 », Serge Bousquet-Cassagne fait l’éloge, lors d’un rêve éveillé, de campagnes disparues. Oui bien-sûr, bien des choses ont disparu, à jamais pour la plupart, on peut le re-gretter souvent, mais pleurer ou trépigner n’en fera revenir aucune. Comprendre est plus efficace.

Dans ce qu’il y a à comprendre de ce déclin, de ces mutations, bien des attaques nous ont été portées, plus ou moins sournoises, plus ou moins toxiques. Serge parle surtout d’elles et c’est un fait quasi-indé-niable. Mais il y a bien d’autres aspects dans l’origine de la situation qui ne nous ont pas tous été imposés.

Tout d’abord ne regardons pas seulement ce qui nous inquiète au-jourd’hui, en oubliant tout ce qui nous a fait rois. Nous vivons mieux et travaillons moins et moins dur que nos parents pour la plupart. D’une situation dans laquelle il suffisait de travailler et de produire, sans trop se soucier de subtilités, nous sommes tous entrés dans une autre économie plus subtile de produits plus élaborés, de marchés segmentés, de services toujours plus nombreux associés au produit. Peu importe, c’est une évolution comme il y en a eu tant déjà, rien qui ne soit hors de portée pour quiconque. Si l’économie de nos produits a évolué, la société a évolué aussi, nous tous aussi avec elle. Com-ment le nier, pourquoi le nier ?

La société avec ses modes, ses tics, ses faux-semblants, son spec-tacle permanent est devenue urbaine, incroyablement humaine, et ne voyons pas là seulement ce qui nous fait tous sourire de constater la méconnaissance des plantes, les nouvelles relations aux animaux... C’est bien plus que cela. L’homo urbanicus est à nos yeux une nou-velle espèce humaine, mutante, vague cousine de son ascendance lointaine... de nous. Cela pourrait être sympathique si comme les grues à l’automne quelques individus nous survolaient... Il se trouve, par la loi du nombre infini, que cette espèce est devenue archi-domi-nante, pendant que la nôtre a décliné. Et donc sa vision des choses, du monde s’impose, mécaniquement et de façon quasi-totalitaire. Ne voyez pas dans ces mots une attaque stérile comme on fout un coup de pied au chien qui dort, isolé de la meute. Sans jugement de valeur. Nos visions du monde sont différentes et inconciliables. Notre logique est imparable, leur nombre l’est tout autant.

La France est pays d’opposition, de castagne, notre culture du consen-sus embryonnaire, nous pouvons draguer les urbains à temps plein,les tutoyer dans les salons, se payer des pages de pub, rendre des

comptes à longueur de journée, rien n’y fera. Pour réussir à réduire un conflit, il faut être deux et là, les deux ne seront pas avant long-temps.

Et si nous regardions un peu de notre côté... Charité bien ordonnée commence par soi-même. Et il n’y a guère que sur nous-mêmes que nous ayons poids véritable. Nos parents faisaient 36 cultures, une pour sauver l’autre, pensaient à limiter au maximum leur dépen-dance à l’extérieur, gardaient des sous dans les moments fastes, n’en dépensaient que prudemment, faisaient une confiance limitée aux systèmes et s’exposaient peu. Où en sommes-nous de tout cela ? La simplification de nos assole-ments nous a donné de la performance ? Pas vraiment... Elle a simpli-fié le travail et accru considérablement les risques.L’indépendance ? Nous nous jetons dans les systèmes contraignants et castrateurs comme des moutons. La prudence et l’épargne ? Le gros tracteur, trop gros tracteur neuf et confortable, me semble souvent remplacer le tracteur rentable. Et là, sous nos yeux se passe une chose incroyable, sans réaction de qui-conque. La production a tellement baissé que des espaces de mar-ché, de productions rentables, hyper rentables, s’ouvrent de partout, alors que l’argent ne coûte rien, qu’il est abondant comme jamais, que les techniques sont connues... Et il ne se passe rien, personne ne fait rien !!!

On peut rager contre le monde entier, et à raison souvent, mais nos aïeux se retourneraient dans leur tombe de nous voir faire si peu, de nous regarder sombrer. Ils ont fait de notre département ce qu’il a été, des fermes nombreuses qui, sur de petites sur-faces, faisaient vivre des familles entières, dans un foisonnement de cultures, une effervescence d’activité.

Et aujourd’hui ce sont quelques-uns des enfants de nos employés marocains ou portugais qui reprennent les activités que nous délais-sons alors que nos enfants sont partis sous d’autres cieux !!!

Le soleil se lève pour tous chaque matin... Et là, la société urbaine n’est pas en cause, ni les politiques de tous poils. Nous pouvons repenser à nous-mêmes, à notre avenir, par et pour nous-mêmes, pas grand chose ne nous l’interdit, ni ne l’empêche. Personne ne viendra nous sauver c’est certain, sinon nous-mêmes.

Jean-Michel RUCHAUD

vous avez la parole

Les membres du Bureau de la Coordination Rurale 47 et les élus CR47

de la Chambre d’agriculture ont le plaisir de vous inviter à l’Assemblée Générale :

24VendRedi

féVRieR 2017

à 19h

Au LyCée AGRiCoLe

etienne RestAt de

sAinte-LiVRAde-suR-Lot

Merci de bien vouloir confirmer votre présence avant vendredi 10 février 2017

Tél : 05 53 87 90 14 - Fax : 05 53 87 92 74 - Mail : [email protected]

nouVeAu : ConféRenCe à 17h de sAmueL fuRfARi,

« Les énergies fossiles seront là encore très longtemps »

Expert européen auprès de la Direction Générale de l’Énergie de la Commission européenne et Professeur de géopolitique de l’énergie

à l’université Libre de Bruxelles

inVitAtion

AssemBLée

GénéRALe 2017

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3100% Paysans - Décembre 2016

baromèTre De l’année

Manifestation grippe aviaire

Manifestation « Le monde paysan au bord de la révolte »

Assemblée GénéraleProcès des cèdres en appel

27 000 litres de lait dans les rues de MarmandeStop aux contrôles !

Blocage de Marmande ©Sud Ouest 2016 Permanence R. Poveda ©Sud Ouest 2016 Blocage d’Agen

Manifestation à Agen Les manifestants souhaitent intégrer la réunion à la DDCSPP

Plus de 500 participants à Tonneins Comité de soutien devant le Tribunal d’Agen ©Sud Ouest 2016

Lait déversé après visite à la résidence du Secrétaire d’état M. FEKL ©Sud Ouest 2016

Nombreuses mobilisations FAR en cette fin d’année ©Sud Ouest 2016

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4 100% Paysans - Coordination Rurale 47 - 271 rue de Péchabout - 47008 AGEN Cedextél : 05.53.87.90.14 - [email protected] - fax : 05.53.87.92.74

acTions De vos représenTanTs

Grippe aviaire : Lettre au Ministère de l’Agriculture

Le bras de fer engagé depuis 2 ans avec le Smeag vient de prendre fin avec succès. En effet, la CR 47 avait refusé depuis 2014 le prin-cipe de la taxation de l’eau par le Smeag, basée sur l’autorisation de volumes prélevables destinés à l’irrigation. En 2014, la part fixe représentait 65 % de la facturation, tandis que seulement 35 % tenaient compte du volume réellement consommé. à l’époque, des négociations avaient été entamées avec l’appui des syndicats agricoles de la Haute-Garonne et du Tarn-et-Garonne. Parallèle-ment, la consigne de ne plus payer la redevance Smeag avait été massivement suivie par les adhérents de la CR 47 : 90 % des non-payants étaient lot-et-garonnais, le Lot-et-Garonne étant par ail-leurs le seul département à ne pas prélever de redevance départe-mentale. Dans un premier temps, les responsables du Smeag ont accepté une nouvelle base de taxation pour la campagne d’irrigation 2015 : 40 % consacrés à la part fixe, 60 % au volume consommé. La tendance commençait à s’inverser.La CR ne s’en est pas tenue à cette avancée insuffisante. La mobili-

sation de nombreux adhérents, ainsi que des déplacements devant les locaux du Smeag à Toulouse en mai et décembre 2015 ont ac-centué la pression. Le rapport de force jouant en faveur de la CR, la négociation finale a permis d’acter une taxation, certes toujours aussi injustifiée mais plus cohérente, basée sur 15 % du volume autorisé pour 85 % de consommation réelle.Durant 2 ans, vous avez tenu bon malgré les multiples relances adressées de tous bords. Ce résultat est aussi le vôtre. Pour l’heure, une dernière salve de rappels a été massivement adressée en dé-cembre aux redevables, portant sur les campagnes 2014 et 2015, en même temps que l’appel pour les redevances de la part fixe de la campagne 2016. Une extrême vigilance est maintenue par la CR 47 : si le Smeag refuse d’aller plus avant dans ses concessions (notam-ment sur 2014), il doit tout de même modifier ses calculs pour 2015 en tenant compte des nouveaux taux négociés et appliquer ceux de 2016. Si vous constatez des différences notables dans vos fac-tures, n’hésitez pas à prendre contact avec l’animatrice du bureau qui pourra vous accompagner dans la procédure de réclamation.

« Nous, les élus et représentants professionnels Coordination Ru-rale, sommes en prise quotidienne avec les éleveurs de canards concernés par les foyers H5N8 et tous ceux des Zones de Pro-tection et Surveillées, également en contact permanent avec nos DDCSPP et Préfets. Cependant, nous souhaitons vous interpeller directement sur différents points. Des décrets et circulaires tombent régulièrement pour gérer heure par heure cette crise sanitaire, les responsables des DDCSPP départementales sont en relation per-manentes avec vos services DGAL.u Pour autant, nous constatons des refus de déblocage d’ani-maux injustifiés. Sans l’intervention insistante des représentants professionnels et le lien permanent avec le Préfet, plusieurs cas d’expéditions auraient été bloqués en Lot-et-Garonne, pour ne citer que le département où chaque éleveur est accompagné par la Chambre d’agriculture. En cette période pré-festive, les volailles ont une valeur qui n’existera plus dans quelques jours...Les réunions avec les DDCSPP se multiplient. Pour le 47, jeudi der-nier, les éleveurs foyers, leurs groupements, la Chambre d’agricul-ture faisaient le point. u Les entreprises de désinfection interviennent ou sont atten-dues sur les foyers. Les éleveurs nous signalent un manque de rigueur dans la désinfection des bâtiments. Pour rappel, un foyer est désinfecté en 3 temps, selon un protocole et des délais entre interventions précis. Les entreprises agréées et donc seules habili-tées se comptent sur les doigts d’une main en France. Les opéra-tions de désinfection conditionnent les délais de levée des zones règlementées, et donc de redémarrage de l’activité. Les éleveurs suggèrent d’effectuer eux-mêmes les opérations de désinfection sous contrôle des DDCSPP. Nous demandons un rap-pel à l’ordre des entreprises agréées pour plus d’efficience et de sérieux.u Nous demandons la mise en place immédiate des démarches d’indemnisation des foyers. Nous rappelons la difficulté de fournir les pièces comptables, le fait que 2016 a déjà été perturbé par le vide sanitaire du printemps dont l’indemnisation n’est toujours pas

2014-2016 : Résultat des négociations avec le Smeag

soldée. Nous suggérons un versement d’Avance de Trésorerie Rem-boursable à hauteur de 90 % de la perte théorique calculée sur la base de la grille ITAVI, tenant compte de la période du vide sanitaire consécutif à l’abattage des animaux.u Qu’en est-il pour tous les éleveurs en dégâts collatéraux ? Nous savons que ceux qui ont procédé ou procèderont à un abattage sanitaire préventif, ou ne pouvant expédier leurs volailles finies, se-ront pris en charge par le dispositif foyer géré par la DGAL. Mais les autres, que pouvons-nous leur annoncer ?! u Le Ministère doit saisir les banques et la MSA pour un plan de prise en charge des emprunts et des cotisations, en toute urgence.u Et la question des investissements au titre des nouvelles normes de biosécurité ? Les éleveurs ont réalisé des aménagements ma-joritairement financés par des prêts bancaires, il leur est à ce jour matériellement impossible de déposer les dossiers de demande de subvention. Ces aides passent par la région, leur instruction par nos DDT qui sont bien en peine au prétexte d’un logiciel non opération-nel (OSIRIS) et de l’ASP qui se complait dans l’inaction. Rappelons que ces investissements dits « d’urgence » conditionnaient la reprise de l’activité en début d’été ; que l’état et/ou les groupements de producteurs poussent à des investissements bien plus conséquents pour le passage sous 2 ans aux bandes uniques.u Les éleveurs touchés par le 1er épisode de H5N1, en attente du solde pour les palmipèdes et d’une indemnisation toujours pas mise en place sur les gallus (vides sanitaires rallongés entre bandes, poules de réforme non valorisées, animaux non produits pendant le vide sanitaire) et sur canes pondeuses, subissent la double peine.Même si vos réponses ne sauraient faire le Noël de tous ces éle-veurs, elles y contribueront. Ces derniers sont dans l’effort perma-nent depuis un an et leur courage s’épuise.Merci de vos plus brefs retours. Cordiales salutations. »

Sylvie GIRARD, Présidente CR Région Nouvelle-Aquitaine

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5100% Paysans - Décembre 2016

acTions De vos représenTanTs

Stop aux contrôles !La Direction Départementale des FInances Publiques (DDFIP) de Lot-et-Garonne a acté en réunion le 30 septembre der-nier le report du paiement de la taxe foncière des propriétés non bâties au 31 décembre 2016 sans justificatif et sans dé-marche particulière. La remise des pénalités de recouvrement devait être accordée automatiquement.

Cependant, une mauvaise gestion de cet accord par la DDFIP n’a pas empêché l’envoi de courriers de relance avec majorations, la faute au logiciel de la DDFIP qui ne permet pas d’automatiser le report des paiements pour une catégorie professionnelle, information obtenue le 14 décembre, il était temps !

à noter, pas moins de 600 agriculteurs se sont manifestés auprès des trésoreries qui ont dû traiter les demandes à l’unité... C’est inadmissible !

Si vous avez reçu un courrier de relance, contactez votre trésorerie locale pour leur signaler l’accord signé entre la DDFIP et la CR 47. Nous pouvons vous envoyer un justifi-catif à leur communiquer en cas de réticence.

Lors du paiement de votre impôt, sans la majoration, votre trésorerie intégrera le code de report de paiement individuellement et la majoration sera annulée.

Pour les délais de paiement supplémentaires ou demande de remise gracieuse, les démarches sont individuelles et étu-diées au cas par cas, sur justificatifs à fournir aux services de la DDFIP.

Contact bureau de la CR 47 : 05 53 87 90 14

Encore des paroles en l’air !Communiqué de presse du 5 décembre 2016

Plusieurs agriculteurs ont alerté la Coordination Rurale 47 de contrôles imminents (bCAE) sur leurs exploitations, relatifs au respect de bonnes pratiques environnementales.Vu le contexte économique particulièrement difficile que traverse l’ensemble des exploitations agricoles (30 % des agri-culteurs gagnent moins de 400 € par mois, source MSA),Vu l’émergence d’une nouvelle crise aviaire, malgré les sa-crifices consentis par les éleveurs, leur respect des consignes sanitaires imposées, les investissements effectués,Vu les retards chroniques de l’Administration à assurer en temps et en heure le traitement des dossiers de paiements des diverses sommes dues aux agriculteurs, aggravant leurs situations économiques,Vu la volonté de l’état de supprimer la quasi-totalité des zones défavorisées du département, accentuant ainsi la dis-parition des élevages,Vu la non-volonté de l’état de reconsidérer l’extension des zones vulnérables,Vu la tension que tous ces éléments génèrent chez les agriculteurs, et considérant que ceux-ci pratiquent leur mé-tier de manière irréprochable et responsable,

La Coordination Rurale du Lot-et-Garonne s’oppose, jusqu’à nouvel ordre, à ce que tout contrôle ait lieu sur les exploitations agricoles. Pour cela, ses adhérents seront pré-sents systématiquement chez les agriculteurs concernés pour éconduire, dans le calme, les contrôleurs. Plus que jamais, un ras-le-bol certain, une tension réelle, par-fois du désespoir, avec tout ce que cela peut engendrer, ont pris place dans nos campagnes.

Il nous paraît urgent et indispensable que les autorités or-donnant ces contrôles, les annulent immédiatement, afin d’éviter tout débordement.

Patrick FRANKEN

a barrage d’une dizaine de contrôles entre le 6 et le 13 dé-

cembre 2016 pour les contrôles signalés auprès du bureau

de la CR 47.

a Forte mobilisation sur les barrages. De nombreux agri-

culteurs voisins répondent spontanément à nos appels.

a QUELQUES ExEMPLES :

- Mobilisation FAR à Escassefort : très bonne mobilisation

(19 agriculteurs) dont certains de la Fédé ! Ils commencent à

comprendre la différence !

Déroulement du barrage avec respect, courtoisie et calme.

Dialogue attentif et constructif avec le contrôleur.

Les membres de la CR ont remis le communiqué de presse

au contrôleur afin qu’il le consulte et qu’il remonte les infor-

mations à sa hiérarchie, confirmant notre demande d’annu-

lation de tous contrôles.

- Mobilisation FAR à Saint-Pierre-Sur-Dropt : bonne mo-

bilisation avec 13 adhérents sur le site. Accès à l’exploitation

bloqué, nous avons convié le contrôleur à un entretien ani-

mé, ferme mais courtois sans aucune agressivité, en repre-

nant point par point les sujets abordés dans le communiqué

de presse que nous lui avons remis, justifiant les raisons de

notre intervention. Après 30 minutes de dialogue, le contrô-

leur a quitté les lieux en nous indiquant qu’elle transmettrait

nos revendications à ses supérieurs hiérarchiques.

RéSULTAT DE LA MOBILISATION FAR PAR LA COORDINATION RURALE 47 :

Page 6: écembre 2016 n182 édito - Coordination Rurale (CR)

6 100% Paysans - Coordination Rurale 47 - 271 rue de Péchabout - 47008 AGEN Cedextél : 05.53.87.90.14 - [email protected] - fax : 05.53.87.92.74

coup De Gueule

Nous sommes persuadés que la grippe aviaire de 2015 a été « mise en action » par les groupements pour écouler leurs stocks, sans avoir évalué les conséquences de celle-ci. Aux diverses réunions qui ont suivi, les responsables nous disaient : « restez chez vous et occupez-vous de mettre vos élevages aux normes biosécurité, nous nous occupons de vous défendre et de prévoir des indemnités et des dossiers pour des subventions de mises aux normes. » Nous avons même entendu : « ce sera la première fois que vous serez payés sans travailler ». Pourquoi ne pas avoir fait le calcul au cas par cas comme nous l’avions demandé ? Il ne faut pas bousculer nos bureaucrates : trop de calculs pour leur tête ! Nous ont été proposés des dossiers de mises aux normes biosécurité avec un investisse-ment maximal de 25 000 € et une subvention de 40 %, ou des dossiers avec un montant supérieur et beaucoup plus com-plexes. Mais comment investir alors que nous n’avions pas de revenu, que l’avenir était incertain, et l’est encore plus au-jourd’hui ? Nous avions officiellement 2 ans pour nous mettre aux normes.

Tous les groupements imposent leurs propres règles afin de « laver plus blanc que blanc ». Et oui, on met des primes pour obliger les producteurs à faire les travaux très vite sinon les pénalités tombent ! Les « recommandations » et obligations ne sont pas les mêmes venant des DSV, des groupements de producteurs et d’un département à l’autre, cherchez l’erreur !

Passer en bande unique, pour nous, cela représente un revenu divisé par deux. Combien d’éleveurs n’ont eu d’autres choix que de dire « on arrête » ? Environ 1/3, car impossible de faire face aux investissements, même s’ils sont « aidés » par des subventions : 60 à 70 % restent à leur charge.

Cette première crise aura permis aux coopératives d’augmen-ter de façon très importante leurs prix, et de ne reverser que des miettes aux éleveurs. Pour autant, on n’a pas abandonné. Après ce coup dur reçu de plein fouet, on a relevé les manches pour continuer à aller de l’avant. La fin de l’année 2016 devait être le bout du tunnel, le résultat des efforts et des sacrifices consentis de tous bords, comme l’a souligné notre fils Benja-min dans le dossier spécial « Le canard reprend son envol » du dernier « Campagnes 47 ».

Et la seconde crise est là. Et plutôt que de réagir au plus vite pour analyser le premier cas signalé le samedi, l’Administra-tion intervient le lundi pour des prélèvements et donne les résultats le jeudi. Mais durant ce laps de temps, les PAG d’un éleveur proche sont mis en gavage. Voilà comment le virus se propage. Et de nouveau, zone de restriction… Tous les éle-vages sont bloqués et pour ceux détectés positifs, abattage, ce qui est logique au vu du principe de précaution. Mais com-ment admettre que les élevages où il n’est pas possible de garder les volailles plus longtemps, car celles-ci deviennent

agressives (exemple, les poulets certifiés) et négatifs aux ana-lyses soient euthanasiés, alors que certains ne mangent pas à leur faim ?Que ce soit un camion de l’équarrissage ou un camion pour transporter les volailles à l’abattoir, pour nous, pas de différence au niveau sanitaire, mais une énorme aber-ration : gaspiller des volailles pour rien ? Et mettre les éle-veurs encore plus dans la merde.

La grippe aviaire n’est pas transmissible à l’homme comme nous le disent les professionnels de la santé. Alors, ne baissons pas les bras, et restons soudés pour nous défendre. Arrêtons de supporter les contrôles à tout va dans ces périodes de crise.Tous les éleveurs ont droit au respect de chacun (conserveur, éleveur, gaveur petit ou gros). Le souhait des coopératives est d’avoir le monopole, même si certains doivent crever ! Ils s’en fichent. Une table ronde serait souhaitable avec nos « bureau-crates » car leurs promesses sont loin d’être tenues (MSA, Conseil Départemental, Conseil Régional, DSV, banques pour l’année blanche…).

Nous tenons à dire un grand merci à la CR 47, à la Chambre d’Agriculture 47, mais aussi à Sylvie Girard pour tout le tra-vail abattu pour nous aider et nous défendre contre vents et marées. Les éleveurs multi-espèces (PAG, poulets, pintades…) ne sont pas à détruire. Eux-aussi ont des qualités énormes et la diversification leur a permis de passer les différentes crises agricoles. Nous sommes fiers d’en faire partie !

Arrêtons de nous laisser imposer des réglementations débiles pondues par nos organismes de production, les coopératives. Foutez-nous la paix, laissez-nous travailler et vivre dignement de notre travail ! Arrêtons de tuer le monde paysan ! Gardons le moral même si cela n’est pas facile et luttons tous ensemble, cela a toujours porté ses fruits.Courage à tous !

Famille MOMMAS

humanis : La muTuELLE sanTÉ DEs EXPLOiTanTs

aGRiCOLEsDepuis 2011, en Lot-et-Garonne, les exploitants agricoles peuvent bénéficier d’une complémentaire santé de groupe à des conditions très voisines de celles mises en place pour les salariés agricoles en 2010. L’exploitant qui a souscrit à cette complémentaire peut la conserver à la retraite avec une majoration de 50%. Vous pouvez résilier au plus tard votre ancien contrat par lettre recommandée dans les 20 jours qui suivent l’émission de votre appel de cotisation (loi du 28/1/2005).

Plus d’informations, contactez le bureau de votre syndicat : au 05 53 87 90 14 ou par email :

[email protected]

Que faut-il penser des 2 épisodes de grippe aviaire 2015 et 2016 ?

Page 7: écembre 2016 n182 édito - Coordination Rurale (CR)

7100% Paysans - Décembre 2016

La situation des agriculteurs n’est plus inquiétante, elle est drama-tique et il semblerait que la MSA le découvre seulement mainte-nant malgré nos multiples alertes. Aussi, comment ne pas réagir à cet article intitulé « Les agriculteurs s’appauvrissent » publié le jeudi 13 octobre dernier dans l’Est Républicain ?Article dans lequel nous « apprenons », même si de notre côté ce n’est pas une grande découverte, que les agriculteurs français vivent avec l’équivalent d’un salaire roumain – 400€/mois – tout en s’acquittant de charges sociales bien françaises de l’ordre de 500€/mois !Des charges sociales et fiscales coûteuses qui s’accompagnent bien évidemment de normes (européennes et françaises) et de multiples contrôles… Il ne faut donc pas s’étonner ensuite du nombre effroyable de suicides parmi les agriculteurs !Etonnamment, la MSA révèle le triste revenu des agriculteurs mais ne s’épanche pas sur le montant de leurs cotisations sociales.Soyons honnêtes… Il n’y a pas que la météo, le cours des cé-réales et la crise du lait qui abattent les agriculteurs, il y a aussi les charges sociales !

à la MSA, le double discours est omniprésent : il y a d’une part ceux qui comprennent la situation alarmante des agri-culteurs, et d’autre part ceux qui vous traînent devant les tri-bunaux et qui n’hésitent pas à vendre vos fermes. à la MSA, même sans revenu, vous payez des charges so-ciales… pour finalement avoir droit à une retraite minable parfois même inférieure au minimum vieillesse… Quelle honte !à la MSA, on considère que les agriculteurs ont un capital grâce à leur ferme et que cela compense les petites retraites… Mais en cette période de crise, valent-elles encore quelque chose nos fermes ?

Quand on dit à la MSA que l’on paye trop de charges, on nous répond que c’est au nom de la solidarité. Nous devons donc être solidaires les uns envers les autres, mais qui d’autre joue le jeu ? La sécurité sociale agricole ? Je ne pense pas !Autre information que la MSA oublie de mentionner : l’Europe, avec ses directives 92/49 et 92/96, donnait la possibilité aux agri-culteurs de s’assurer là où ils le souhaitaient, et ce, dans le but d’harmoniser les charges sociales.Sous la pression de l’Europe, ces directives ont été transposées en droit français par Monsieur Jospin en avril 2001. Cependant, elles n’ont jamais été appliquées. D’ailleurs, sur ce sujet, une juge de Cour d’Appel nous a répondu : « vous avez raison juridiquement mais tort politiquement ». Tout est dit… De son côté, la FNSEA a agi : elle a sauvé la MSA ! Mais force est de constater qu’au-jourd’hui, la sécurité sociale agricole coule comme les agricul-teurs. Et pour cause, elle ne s’est jamais réformée ou diversifiée.La FNSEA, qui ne prône à présent que la diversification et au-jourd’hui le changement d’activité, pourra très certainement lui donner quelques conseils sur le sujet ! C’est après tout bien plus son créneau, elle qui soutient CER FRANCE, les coopératives, le Crédit Agricole… avant les agriculteurs !

Daniel PéPIOT Président de la CR Bourgogne-Franche Comté

informaTions

Les agriculteurs s’appauvrissent... la coordination rurale 47 sera présente au

congrès national des entrepreneurs des Territoires

les 2, 3, 4 février 2017au centre des congrès

à aGenune équipe disponible et à votre écoute

sera présente sur place : professionnels, élus et animatrices cr 47.

venez nous rendre visite !

Page 8: écembre 2016 n182 édito - Coordination Rurale (CR)

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site internet : www.coordinationrurale.fr/47

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Décembre 201601 Rencontre R. Povéda - Marmande

07 AG de la CR Nationale - Tours

08 Congrès National de la CR - Tours

12 Réunion CDPENAF

20 Réunion DDFIP sur le dispositif « pertes de récoltes »

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élevage bovin laitTél : 06 88 09 69 48

Main d’oeuvre

Numéros utiles( APRED : 05 53 77 83 60

Association pour la Prévention et le Redressement des Exploitations en Difficulté de Lot-et-Garonne

( SERVICE DE REMPLACEMENT : 05 53 77 83 54Pour assurer les remplacements sur son exploitation

( AGRI-éCOUTE MSA : 0800 62 00 69Accessible 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7, il permet de dialoguer anonymement

et de façon confidentielle avec des bénévoles formés.En cas d’extrême urgence, contactez le 15 ou le 112 (depuis un portable)