Carnet de typographie

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SIGN'

description

Carnet réalisé au fil de l'année.

Transcript of Carnet de typographie

SIG

N'

Il est des formes que le regard embrasse sans jamais les voir.Vous ne vous êtes probablement jamais arrêtés à admirer le dessin des lettres.À celles-ci le lecteur ne demande que de s'aligner en un certain ordrepour reproduire la forme visuelle des mots que son esprit assembleraafin d'en extraire un sens.

Fanny Honorine G2A

Le mot im

age La couleur

Naissance d'une lettre

8-9 Règles typographiques

10-11 La lettrine

Caractère

1

2-3

Som

mai

re

Le mot im

age La couleur

Naissance d'une lettre

8-9 Règles typographiques

10-11 La lettrine

Caractère

1

2-3

Som

mai

re

le mot image

le mot image

La couleur* Fil rouge

L'appréciation que l'on a des couleurs

est naturellement subjective :

"des goûts et des couleurs "

mais elle est aussi culturelle.

À surface égale,

toutes les couleurs n'ont pas la même force.

Les couleurs éclatantes

effacent les couleurs plus discrètes.

D'une manière générale,

la lisibilité d'une forme

est liée à l'intensité de la couleur,

à son contraste avec le fond,

à sa masse.

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La couleur

* Fil rouge

L'appréciation que l'on a des couleurs

est naturellement subjective :

"des goûts et des couleurs "

mais elle est aussi culturelle.

À surface égale,

toutes les couleurs n'ont pas la même force.

Les couleurs éclatantes

effacent les couleurs plus discrètes.

D'une manière générale,

la lisibilité d'une forme

est liée à l'intensité de la couleur,

à son contraste avec le fond,

à sa masse.

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678

9

*1

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NAISSANCE D'UNE LETTRE Au commencement était le taureau.

La lettre A, Première de l'alphabet, dérive de la première lettre de l'alphabet protosinaïtique : le aleph qui signifie dans les langues sémitiques le taureau.

Au commencement donc apparait le taureau !

Le taureau est le signe premier, car il représente la force, l'énergie utile à la vie, à l'agriculture, au transport, énergie primordiale

qui met l'être en mouvement, qui fait passer de l'être à l'existence. Toutes les lettres suivent la même évolution ;

pour passer de l'image graphique à la lettre on procède par réduction : une ptite partie représente le tout.

Le dessin du taureau ou du boeuf existe déjà dans le hiéroglyphe égyptien.

(Texte tiré de "les mystères de l'alphabet" de Marc-Alain Ouaknin. Editions Assouline.)

alphabet protosinaïtique : alphabet découvert lors des fouilles de Serbit-el-Khadem dans le désert du Sinaî.langues sémitiques : groupe de langues d'Asie occidentale et du nord de l'Afrique (arabe, berbère, hébreu...) 7*

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A

A *

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NAISSANCE D'UNE LETTRE Au commencement était le taureau.

La lettre A, Première de l'alphabet, dérive de la première lettre de l'alphabet protosinaïtique : le aleph qui signifie dans les langues sémitiques le taureau.

Au commencement donc apparait le taureau !

Le taureau est le signe premier, car il représente la force, l'énergie utile à la vie, à l'agriculture, au transport, énergie primordiale

qui met l'être en mouvement, qui fait passer de l'être à l'existence. Toutes les lettres suivent la même évolution ;

pour passer de l'image graphique à la lettre on procède par réduction : une ptite partie représente le tout.

Le dessin du taureau ou du boeuf existe déjà dans le hiéroglyphe égyptien.

(Texte tiré de "les mystères de l'alphabet" de Marc-Alain Ouaknin. Editions Assouline.)

alphabet protosinaïtique : alphabet découvert lors des fouilles de Serbit-el-Khadem dans le désert du Sinaî.langues sémitiques : groupe de langues d'Asie occidentale et du nord de l'Afrique (arabe, berbère, hébreu...) 7*

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A

A *A

Les césures

Règles typographiques

9

En typographie française, depuis le XVIe siècle, on met les accents sur les bas de cases et sur les capitales pour traduire les subtilités de la prononciation et éviter les contre-sens. Il arrivait cependant que certaines polices soient créées sans accents pour des problèmes de hauteur de ligne de plomb, mais le bon typographe les rajoutait manuelle-ment. À la fin du siècle dernier, on a pris l'habitude de ne pas accentuer les capitales, les nouvelles machines fondant les lignes de caractères étant de conception anglo-saxonne ne comprenant pas de capitales accen-tuées.

En règle générale, on divise les mots par syllabes. Pour les mots composés avec un préfixe, on fait son possible pour tenir compte de l'étymologie (anti / rouille). Pour les mots composés, la coupure se fait après le trait d'union. On ne divise pas un mot

Les

tit

res et intertitresO

n met l'accent sur les capital es

avant ou après une apostrophe. On ne divise pas : noms propres, prénoms ou sigles. Mais on peut diviser les noms propres et prénoms composés après le trait d'union.On ne divise pas les nombres exprimés en chiffres.

Quand la typographie marque elle-même la rupture de la phrase, c'est à dire que le découpage des lignes permet d'en comprendre le sens, on ne met pas de point, de

virgule ou de point virgule.

Les césures

Règles typographiques

9

En typographie française, depuis le XVIe siècle, on met les accents sur les bas de cases et sur les capitales pour traduire les subtilités de la prononciation et éviter les contre-sens. Il arrivait cependant que certaines polices soient créées sans accents pour des problèmes de hauteur de ligne de plomb, mais le bon typographe les rajoutait manuelle-ment. À la fin du siècle dernier, on a pris l'habitude de ne pas accentuer les capitales, les nouvelles machines fondant les lignes de caractères étant de conception anglo-saxonne ne comprenant pas de capitales accen-tuées.

En règle générale, on divise les mots par syllabes. Pour les mots composés avec un préfixe, on fait son possible pour tenir compte de l'étymologie (anti / rouille). Pour les mots composés, la coupure se fait après le trait d'union. On ne divise pas un mot

Les

tit

res et intertitresO

n met l'accent sur les capital es

avant ou après une apostrophe. On ne divise pas : noms propres, prénoms ou sigles. Mais on peut diviser les noms propres et prénoms composés après le trait d'union.On ne divise pas les nombres exprimés en chiffres.

Quand la typographie marque elle-même la rupture de la phrase, c'est à dire que le découpage des lignes permet d'en comprendre le sens, on ne met pas de point, de

virgule ou de point virgule.

u mois de septembre,

au mois d'aôut, faudrait des bottes de caoutchouc,

pour patauger dans la gadoue,

la gadoue, la gadoue, la gadoue,

ouh la gadoue . . .Une à une les gouttes de d'eau,

nous dégoulinent dans le dos,

nous pataugeons dans la gadoue,

la gadoue, lagadoue, la gadoue,

ouh la gadoue . . .

La lettrine La lettrine,

vestige des enluminures du Moyen-Àgeest une lettre de grande taille

qui se place au début d’un article.

Nous utilisons tous les joursles lettres de notre alphabet

avec la plus grande aisaince et insouciance,les concidérant acquises

comme l’air que nous respirons.Nous ne réalisons pas

que chacune de ces lettresà notre service aujourd’hui

est le résultat d’un longet lent processus d’évolution

dans l’art ancien de l’écriture. D.C. mc Murthie

Serge Gainsbourg et Jane Birkin 11

u mois de septembre,

au mois d'aôut, faudrait des bottes de caoutchouc,

pour patauger dans la gadoue,

la gadoue, la gadoue, la gadoue,

ouh la gadoue . . .Une à une les gouttes de d'eau,

nous dégoulinent dans le dos,

nous pataugeons dans la gadoue,

la gadoue, lagadoue, la gadoue,

ouh la gadoue . . .

La lettrine La lettrine,

vestige des enluminures du Moyen-Àgeest une lettre de grande taille

qui se place au début d’un article.

Nous utilisons tous les joursles lettres de notre alphabet

avec la plus grande aisaince et insouciance,les concidérant acquises

comme l’air que nous respirons.Nous ne réalisons pas

que chacune de ces lettresà notre service aujourd’hui

est le résultat d’un longet lent processus d’évolution

dans l’art ancien de l’écriture. D.C. mc Murthie

Serge Gainsbourg et Jane Birkin 11

On appelle caractère (du grec kharactêr) le dessin de la lettre, qui de son origine à nos jours a

évolué et adopté différents styles : romains, gothiques, bâtons...

Depuis Gutemberg, les caractères typographiques se sont multipliés, miroir de l'esprit et de leur

époque ou conséquence d'une invention techni-que, souvent en relation étroite avec la langue

pour laquelle ils avaient dessinées.Ains les caractères vénitiens du XVIème siècle ne sont-ils que légèreté, finesse et délicatesse, par

opposition, au gothique.le Times que dessina Morison en 1932 est attaché

au développement de la presse.L'Universal, créé par Bauhaus, se distingua quant à lui, par sa géométrie, son absence d'empatte-

ment.A chacun de ces caractères est donc associée une

image culturelle qui est déterminante lors du choix d'une typographie. Le style du caractère va en effet trouver une résonance dans la mémoire

du lecteur et donner une première impression avant le lecture.

Les formes typographiques sont innombrables mais toutes ne sont pas utilisables pour la

composition d'un texte se voulant d'une lisibilité maximale. Il est aisé de constater que quelques

alphabets typographiques seulement sont employés pour la quasi totalité des écrits et que

certains ne peuvent être utilisés que dans de grands corps de titres.

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On appelle caractère (du grec kharactêr) le dessin de la lettre, qui de son origine à nos jours a

évolué et adopté différents styles : romains, gothiques, bâtons...

Depuis Gutemberg, les caractères typographiques se sont multipliés, miroir de l'esprit et de leur

époque ou conséquence d'une invention techni-que, souvent en relation étroite avec la langue

pour laquelle ils avaient dessinées.Ains les caractères vénitiens du XVIème siècle ne sont-ils que légèreté, finesse et délicatesse, par

opposition, au gothique.le Times que dessina Morison en 1932 est attaché

au développement de la presse.L'Universal, créé par Bauhaus, se distingua quant à lui, par sa géométrie, son absence d'empatte-

ment.A chacun de ces caractères est donc associée une

image culturelle qui est déterminante lors du choix d'une typographie. Le style du caractère va en effet trouver une résonance dans la mémoire

du lecteur et donner une première impression avant le lecture.

Les formes typographiques sont innombrables mais toutes ne sont pas utilisables pour la

composition d'un texte se voulant d'une lisibilité maximale. Il est aisé de constater que quelques

alphabets typographiques seulement sont employés pour la quasi totalité des écrits et que

certains ne peuvent être utilisés que dans de grands corps de titres.

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SIG

N'

Il est des formes que le regard embrasse sans jamais les voir.Vous ne vous êtes probablement jamais arrêtés à admirer le dessin des lettres.À celles-ci le lecteur ne demande que de s'aligner en un certain ordrepour reproduire la forme visuelle des mots que son esprit assembleraafin d'en extraire un sens.

Fanny Honorine G2A