Caractérisation épidémio- génétique de la population de ...

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République Algérienne Démocratique et Populaire Ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique UNIVERSITE ABOU BEKR BELKAID TLEMCEN Faculté des Sciences de la Nature et de la Vie et Sciences de la Terre et de l’Univers Département dEcologie et Environnement Laboratoire de recherche Valorisation des actions de l’homme pour la protection de l’environnement et application en santé publique et Cancer Lab Mémoire présenté en vue de l’obtention du diplôme de MASTER En génétique des populations Thème Caractérisation épidémio- génétique de la population de Tlemcen par le cancer de l’ovaire Par TAZOUTA Zakiya Devant le jury composé de : Soutenu le 30 /06 /2016 Président MEGUENNI Kaoual Professeur Université de Tlemcen Encadreur CHABNI Nafissa M.C.A Université de Tlemcen Co-Encadreur BOUAZZA Hayet M.A.A Université de Tlemcen Examinateur BERRAHOUI Samira M.A.A Université de Tlemcen

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République Algérienne Démocratique et Populaire

Ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique

UNIVERSITE ABOU BEKR BELKAID TLEMCEN

Faculté des Sciences de la Nature et de la Vie et Sciences de la Terre et de l’Univers

Département d’Ecologie et Environnement

Laboratoire de recherche

Valorisation des actions de l’homme pour la protection de l’environnement et

application en santé publique et

Cancer Lab

Mémoire présenté en vue de l’obtention du diplôme de

MASTER

En génétique des populations

Thème

Caractérisation épidémio- génétique de la population de Tlemcen par

le cancer de l’ovaire

Par

TAZOUTA Zakiya

Devant le jury composé de : Soutenu le 30 /06 /2016

Président MEGUENNI Kaoual Professeur Université de Tlemcen

Encadreur CHABNI Nafissa M.C.A Université de Tlemcen

Co-Encadreur BOUAZZA Hayet M.A.A Université de Tlemcen

Examinateur BERRAHOUI Samira M.A.A Université de Tlemcen

REMERCIEMENTS

Ce travail a été effectué dans le « laboratoirevalorisation des actions de l'homme pour la

protection de l'environnement et application en santé publique ».

Tout d'abord j'exprime mes sincères et profondes garatitudes, reconnaissance et

remerciement à madameAOUAR METRI AMARIAProfesseur à la Faculté SNV-STU de

l’univers de Tlemcen pour m’avoir guidé pendant ces deux années.

Mes remerciements vont également au ProfesseurMEGUENNI KAOUALchefde

service d'épidémiologie de CHU de Tlemcen pour m’avoir accepté dans ce service. Je le

remercie par ailleurs pouravoir accepté de présider ce jury.

Je tiens à remercier tout particulièrement madame CHABNI NAFISSA maitre de

conférences à la Faculté de médecine de Tlemcen, monencadreur de mémoire pour son

soutien et son disponibilité. Son aide m’a été précieuse.

J’adresse également mes remerciements àmadame BOUAZZA HAYET maitre

assistante à la Faculté SNV-STUde l’Université de Tlemcenet mon Co-encadreurpourson

précieux encadrement, ces encouragements, sa disponibilité, sa gentillesse et ces conseils.

Mes remerciements également à madame BERRAHOUI SAMIRA, Maitre assistante à

la Faculté SNV-STU de Tlemcen, pour le grand honneur qu’elle m’a fait en acceptant

d’examiner ce travail.

Je tiens à remercier tout le personnel du service de gynéco-obstétrique et oncologie

du EHS Tlemcen pour l'aide qui mon apporté pour la réalisation de cette étude.

Je tiens aussi à remercier Madame le Professeur ABDELLAOUI Karima, directrice

du « laboratoirevalorisation des actions de l'homme pour la protection de l'environnement et

application en santé publique » de l’université de Tlemcen, de nous avoir mobilisé tous les

moyens pour le bon déroulement de cette formation, ainsi que toute l’équipe du labo, en

particulier Madame OTMANI Salima, pour leur assistance et leur disponibilité.

Je tiens aussi à adresser mes remerciements à Monsieur le Professeur KHELIL

MOHAMED ANOUAR, chef de département d’Ecologie et environnement de nous avoir

facilité l’accomplissement des tâches administratives tout au long de notre formation.

Je tiens également à remercier tous les enseignants qui ont intervenus durant cette

formation.

Remerciements à tous mes amis de la promotion Master Génétique des populations.

Remerciement les plus sincères à tous les malades, le symbole de la patience, du

courage et de la persévérance dans la foi.Qu’une guérison définitive vous soit accordée, ne

laissant derrière elle aucun mal.

Dédicace

Je dédie ce modeste travail :

-A mes parentes et je leur dis merci pour votre soutien et votre confiance. Merci aussi

de m’avoir donné la chance de pouvoir faire ce que je voulais dans la vie. Je suis fière d'avoir

des parents comme vous...

- A mes frères et ma sœur, j'ai beaucoup de chance d'avoir une sœur comme toi.

- A toute ma famille.

-A mes amis surtout yasmin et bouchra et je leur dis merci pour votre aide, votre

soutien et votre amitié.

-A toute ma promotion de 2 ème année Master génétique des populations.

TABLE DES MATIERES

Liste des abréviations…………………………………………………………………………i

Liste des Tableaux…………………………………………………………………………….ii

Liste des figures……………………………………………………………………………….iii

Introduction………………………………………………………………………....................1

Chapitre I : synthèse bibliographique

I. Généralité sur le cancer………………………………………………………………….3

I.1. définition de .cancer……………………………………………………………….3

I.2. Comment les gènes peuvent-ils favoriser un cancer ?.............................................3

I.3. Les causes de cancer……………………………………………………………....4

I.4.Epidémiologie des cancers………………………………………………………...4

II. Le cancer de l’ovaire ……………………………………………………………………..6

II .1.Quels sont les ovaires ? Rappel anatomique et histologique……………………...6

II .2. L’ovaire : double fonctionnalité………………………………………………….7

II .3.Les anomalies de l’ovaire : tumeurs et kystes…………………………………….7

II. 4.Qu’est ce que le cancer de l’ovaire?........................................................................8

II .5.Classification des tumeurs ovariennes…………………………………………...8

III. Le cancer de l’ovaire au niveau clinique………………………………………………..9

III.1-Signes et symptômes……………………………………………………………..9

III.2-Le diagnostic…………………………………………………………………….10

III.2-1 : L’examen gynécologique……………………………………………10

III.2-2 : L’échographie pelvienne ……………………………………………10

III.2-3 : L’imagerie abdominale (scanner, IRM)……………………………..10

III.2-4 : La cœlioscopie……………………………………………………….10

III.2-5 : Le dosage dans le sang d’un marqueur tumoral……………………...10

III.3-Les traitements…………………………………………………………………..10

III.4-La surveillance après traitement………………………………………………...11

IV. Caractérisation épidémiologique de cancer de l’ovaire………………………………11

IV.1.2.Epidémiologie descriptive …………………………………………………….11

IV.1.1.fréquence ……………………………………………………………...11

IV.1.2. Répartition géographique……………………………………………..12

IV.2. Épidémiologie analytique………………………………………………………12

IV.2.1.les facteurs de risque …………………………………………………12

IV.2.2.les facteurs protecteurs………………………………………………..15

V. Caractérisation des prédispositions génétiques de cancer de l’ovaire……………...15

V.1.Le syndrome sein-ovaire liés à une mutation des gènes BRCA1 et BRCA2……………..15

V.2.Le syndrome de Lynch ou encore syndrome HNPCC ………………………………..17

V.3. En quoi consiste une analyse génétique de prédisposition au cancer du sein et/ou de

l’ovaire?....................................................................................................................................18

V.3.1- La première analyse génétique dans une famille………………………………..18

V.3.2-Le test individuel pour les membres de la famille……………………………….18

VI. Les espoirs de la recherche pour le cancer de l’ovaire………………………………19

Chapitre II : Matériel et Méthodes……………………………………………………………..20

1-Présentation générale de la population de Tlemcen ……………………………………….20

2-Cadre d’étude ……………………………………………………………………………...20

3-Type d’étude ………………………………………………………………………………20

4-populations d’étude………………………………………………………………………...21

5- Recueil des donnes………………………………………………………………………..21

6-Prélèvements sanguins …………………………………………………………………….21

7-Extraction d’ADN …………………………………………………………………………21

8-Analyse statistique ………………………………………………………………………...21

Chapitre III : Résultats et interprétations…………………………………………………….22

I. Evolution chronologique du taux du cancer de l’ovaire à Tlemcen ……………………22

II. Répartition des cas selon les facteurs épidimio-socio culturels…………………………22

II.1. Répartition des cas de cancer de l’ovaire selon la classe d’âge…………………….22

II.2. Répartition des cas de cancer de l’ovaire selon les communes ……………………23

II.3.Réparation des cas de cancer de l’ovaire par le niveau d’instruction on fonction des

années…………………………………………………………………………………….23

II.4.Répartition des cas de cancer de l’ovaire selon la profession actuelle …………….24

II.5. Répartition des cas de cancer de l’ovaire selon la situation matrimoniale ………...24

II.6. Répartition des cas de cancer de l’ovaire selon le groupe sanguin………………...25

III. Répartition des cas selon histologie……………………………………………………...25

III-1-Répartition des cas de cancer de l’ovaire selon la morphologie……………………26

III-2-Répartition des cas de cancer de l’ovaire selon le stade de diagnostic……………..27

IV. La notion de cancer dans la famille……………………………………………………....27

V. Répartition des cas selon les caractéristiques gynécos-obstétricales……………………..28

V.1. Répartition des cas de cancer de l’ovaire selon la consommation de contraceptif

oraux ……………………………………………………………………………………...28

V.2.Répartition des cas de cancer de l’ovaire selon le nombre d’enfant………………...28

V.3. Répartition des cas de cancer de l’ovaire selon l’âge de Ménarchie………………..29

V.4. Répartition des cas de cancer de l’ovaire selon la vie génitale……………………..29

VI. Résultat d’extraction d’ADN……………………………………………………………..30

Chapitre VI : Discutions………………………………………………………………………………31

Conclusion …………………………………………………………………………………………………35

Références bibliographiques……………………………………………………………………….36

Liste des Annexes.

Liste des abréviations

ADN : Acide désoxyribonucléique.

ARN : Acide ribonucléique.

BRCA1 : Gène du cancer du sein 1 (breast cancer 1 gene).

BRCA2 : Gène du cancer du sein 2 (breast cancer 2 gene).

CA125 : Antigène de cancer 125 (cancer antigen 125).

CHU : Centre Hôpitaux Universitaire.

EHS : Etablissement hospitalier spécialisé Mère & Enfant Tlemcen.

EPH : Etablissement Public Hospitalier.

ESMO : La Société européenne d’oncologie médicale.

FIGO : La Fédération internationale des Gynécologues Obstétriciens.

HNPCC : (Hereditary Non Polyposis Colorectal Cancer) Héréditaires sans polypose cancer

colorectal.

IRM : Imagerie par Résonance Magnétique.

MMR : MisMatchRepair.

NaCl : Chlorure de sodium.

OMS : l’organisation mondiale de la santé.

SAI : Sans autres indications.

Liste des Tableaux

Tableau 1: Risque de cancer de l'ovaire par an en pourcentage (%) chez une femme porteuse

d'une mutation BRCA1 ou BRCA 2, d’après la méta-analyse d’Antoniou et al, (Jean-Paul G,

Isabelle R, 2006)……………………………………………………………………………..16

Tableau 2: Nombre des cas de cancer de l'ovaire par années ………………………………22

Tableau 3: Répartition de niveau d'instruction en fonction des années……………………..23

Tableau 4: Type de morphologie de la tumeur en fonction de l'âge………………………...26

Tableau 5: Répartition des stades de diagnostique en fonction de l’âge…………………….27

Tableau 6 : Répartition des patients selon le nombre d’enfants……………………………..28

Tableau 7 : Répartition du cancer de l’ovaire en fonction de l’âge de ménarchié…………..29

Tableau 8 : comparaison entre les taux d'incidence standardisée (pour 100000 femmes /an)

de cancer de l'ovaire dans la wilaya de Tlemcen avec celles des populations des pays

d’Afrique du nord (Bachir B et al ., 2014)………………………………………………………...32

Liste des Figures

Figure 1: La transformation d'une cellule normale en cellule cancéreuse (FNCLCC, 2002)…4

Figure 2: Profil de mortalité par cancer en Algérie (OMS 2014)……………………………..5

Figure 3: Incidence du cancer en Algérie (OMS 2014)………………………………………5

Figure 4:Anatomie de l'appareil reproducteur féminin (ESMO 2014)………………………..6

Figure 5: Représentation schématique de l'organisation interne de l'ovaire ainsi que des

follicules aux différents stades de leur développement (Amandine A, 2014)…………………….7

Figure 6: Exemples caractéristiques de prédisposition aux tumeurs épithéliales de l'ovaire

(Jean-Paul G,Isabelle R,2006)………………………………………………………………..17

Figure 7: Carte géographique de la wilaya de Tlemcen……………………………………...20

Figure 8: Répartition des cas de cancer de l'ovaire selon la classe d'âge…………………….22

Figure 9:Répartition des cas de cancer de l'ovaire selon les communes de résidence ………23

Figure 10: Répartition des cas de cancer de l'ovaire selon la profession actuelle……………24

Figure 11: Répartition des cas de cancer de l’ovaire selon la situation matrimoniale……...24

Figure 12: Répartition des cas de cancer de l'ovaire selon le groupe sanguin……………….25

Figure 13:Répartition des cas selon la notion de cancer dans la famille…………………….27

Figure 14 : Répartition des cas selon la consommation de contraceptifs oraux …………….28

Figure 15 : Répartition des patients selon l’activité génitale………………………………..29

INTRODUCTION

1

Depuis de nombreuses années, le cancer représente un phénomène tout à fait

particulier dans le domaine de la santé car il est parmi les principales causes de morbidité et

de mortalité dans le monde (OMS 2015). Le cancer apparaît à partir d’une seule cellule. La

transformation d’une cellule normale en cellule tumorale est un processus passant par

plusieurs étapes. Ces modifications proviennent des interactions entre les facteurs génétiques

propres au sujet et des agents extérieurs. en 2012, on comptait approximativement 14 millions

de nouveaux cas et 8,2 millions de décès liés à la maladie (OMS 2015). .

En Algérie, environ 45000 nouveaux cas de cancer par an, avec 24000 décès. Chez les

hommes, les 5 types de cancer les plus couramment diagnostiqués en 2012 étaient le cancer

de poumon, du Colon et rectum, de vessie, d’estomac et de prostate. (OMS 2015).

Chez les femmes, les 5 types de cancer les plus couramment diagnostiqués en 2012

étaient le cancer du sein, du côlon et rectum, le col de l’utérus, de thyroïde et de l’ovaire

(OMS 2015).

Le cancer de l’ovaire c’est le plus grave des cancers gynécologiques, en particulier

parce que la maladie reste longtemps à symptômes non spécifiques, et que son diagnostic est

le plus souvent fait a un stade avancé (Hervé F, 2005).

Le cancer de l’ovaire est un processus prolifératif primitif ou secondaire malin, au

niveau de l’ovaire et dont la croissance n’est pas directement liée à un dysfonctionnement

hormonal. (Chabni N, 2013)

La caractérisation épidémiologique de ce cancer varie en fonction de la géographique

et selon l’origine ethnique. Dans le monde l’incidence de cancer de l’ovaire présent par 10 par

100.000hts. En Algérie environ 2000 nouveaux cas sont diagnostiqués chaque année, dans La

wilaya de Tlemcen 7.2 cas /100000 femmes ont été estimée en 2007. (2013).

Les facteurs de risques identifiés sont l’âge, la nulliparité, la ménarchié précoces, la

ménopause tardive et les ovaires poly kystique l’endométriose, l’inflammation pelvienne, et

l’obésité, mais un des principaux facteurs de risque est génétique : en effet, environ 10 % des

cancers de l’ovaire sont dus à une prédisposition génétique à transmission autosomique

dominante avec forte pénétrance. Parmi les gènes identifiés, tous impliqués à des niveaux

différents dans la réparation des lésions de l’ADN, l’atteinte des gènes BRCA est la plus

INTRODUCTION

2

fréquente, celle des gènes MisMatchRepair (MMR) est beaucoup plus rare (Floquet A et al,

2013).

La contraception orale, un nombre important de naissances et l’allaitement sont les

facteurs protecteurs de cancer de l’ovaire (Djebbar F et al, 2014).

Dans le but d’améliorer les connaissance des caractérisation de la population de

Tlemcen sur le cancer ovarien en terme d’épidémiologie descriptive et analytique notamment

par l’étude des principaux facteurs associés à ce cancer nous avons choisi ce sujet .

L’objectif principal de cette étude est de déterminer le profil épidémiologique

du cancer de l’ovaire dans la population de Tlemcen, et secondairement effectuer la

caractérisation génétique des cas prélevés.

Synthèse Bibliographique

3

I. Généralité sur le cancer :

I.1. définition de cancer :

Le cancer correspond à la prolifération non contrôlée de cellules dites malignes, en

raison de certains caractères anormaux. La prolifération peut rester localisée (tumeur) ou se

propager dans d'autres sites, soit par voie lymphatique (envahissement ganglionnaire), soit par

voie sanguine (métastases). Le cancer est une maladie de l'ADN.

Certains gènes présentent des anomalies existant déjà dans l'œuf initial pour les rares

cancers héréditaires et apparaissant sur certaines cellules au cours de la vie pour les nombreux

cancers acquis. Ceci signifie que des gènes de structure normale au départ se sont modifiés.

Le cancer est dû à des anomalies génétiques touchant une cellule. Au moins deux

modifications et souvent davantage, en général quatre, sont nécessaires pour que la cellule

devienne maligne (Mihoubi A, 2009).

I.2. Comment les gènes peuvent-ils favoriser un cancer ?

Le cancer est un processus clonal multiétapes, ces étapes étant des altérations

génétiques ou mutations. Ils interviennent dans le contrôle de la division, la différenciation

cellulaire, l'apoptose et la réparation de l'ADN (Sobol H et al, 1998).

Les proto-oncogènes ont une action stimulatrice sur la division cellulaire. Ils doivent

subir des altérations somatiques pour être activés en oncogènes: mutations ponctuelles,

translocations ou amplifications. Leur mode d'action est dominant. Il suffit qu'un seul des

deux allèles soit activé pour que leur action puisse s'exercer .Le phénotype cancéreux résulte

en général de l'action conjointe de plusieurs gènes, c'est le phénomène de coupé-ration (Sobol

H et al, 1998).

Le processus de division des cellules fonctionne mal et le contrôle exercé par les gènes

se dérègle. Une cellule peut alors commencer à se diviser de façon tout à fait incontrôlée et

devenir le point de départ d’un cancer. Il faut plusieurs modifications différentes, survenant

par étapes successives, avant qu'une cellule ne cesse de se diviser normalement (FNCLCC,

2002).

La Figure 1 ci-dessous montre comment peut se développer une tumeur cancéreuse, par une

succession d’événements.

Synthèse Bibliographique

4

Figure 1: la transformation d'une cellule normale en cellule cancéreuse (FNCLCC,

2002).

I.3. Les causes de cancer :

La transformation d’une cellule normale en cellule cancéreuse a la suite d’un

traitement par des agents chimiques comme l’amiante ,les composants de la fumée du tabac

,l’aflatoxine (contaminant des denrées alimentaires) ou l’arsenic ,polluant de l’eau de

boisson.et aussi par des cancérogènes physique comme le rayonnement ultraviolet et les

radiations ionisantes ,et par des divers virus a ADN et ARN ( John w , 2008)

I .4.Epidémiologie des cancers

L’organisation mondiale de la santé dénombre 14.1 millions de nouveaux cas durant

l’année 2012 avec 8.2 millions de décès déclarés dans la même année.

70% de ces cas sont signalés dans les pays en développement.

En Algérie, 45000 nouveaux cas de cancer par an, avec 24000 décès (figure 2) (OMS 2015).

Synthèse Bibliographique

5

Figure 2: Profil de mortalité par cancer en Algérie (OMS 2014)

L’incidence du cancer variable selon le sexe et le type de cancer en Algérie (figure3)

Figure 3: Incidence du cancer en Algérie (OMS 2014).

Le cancer est une maladie pouvant toucher n’importe quelle partie de l’organisme

(OMS 2015) comme les ovaires chez la femme qui va être expliqué dans la section

suivante.

Synthèse Bibliographique

6

II. Le cancer de l’ovaire

II.1. Quels sont les ovaires ? Rappel anatomique et histologique

Les ovaires sont les organes reproducteurs féminins qui produisent les ovocytes (ovules)

et les hormones féminines (ESMO, 2014).

Figure 4:anatomie de l'appareil reproducteur féminin (ESMO 2014)

Il est normalement présent au nombre de deux, Les ovaires se situent dans la cavité

pelvienne, un de chaque côté de l’utérus auquel ils sont reliés par un ligament fibreux –

ligament propre de l’ovaire et sont situés en regard du pavillon des trompes de Fallope.

(Amandine A, 2014) il mesure 3.0 - 5.0 centimètres de long, 1.5 - 3.0 centimètres de large, et

0.6-1.5 centimètres d’épaisseur , avec un poids qui se situe entre 2 et 4 grammes (Lu Lin W,

2011).

Selon la figure 5 histologiquement on observe 4 zones distinctes dans l’ovaire

Epithélium germinatif qui est un épithélium cubique simple, qui recouvre l’ovaire.

Albuginée ovarienne, une capsule de tissu conjonctive dense et pauvre en cellules,

située immédiatement sous l’épithélium germinatif et en périphérie du cortex ovarien.

Cortex ovarien, qui occupe la périphérie de l’ovaire et qui est la zone fonctionnelle de

l’ovaire. Il est composé par les follicules aux différents stades du développement, un

stroma conjonctif de soutien et quelques vaisseaux sanguins.

Synthèse Bibliographique

7

Médullaire, zone parenchymateuse constituée essentiellement par du tissu conjonctif

lâche et un grand réseau de vaisseaux sanguins et lymphatiques situé dans la partie la

plus interne de l’ovaire (Amandine A, 2014).

Figure 5: Représentation schématique de l'organisation interne de l'ovaire ainsi

que des follicules aux différents stades de leur développement (Amandine A,

2014).

II.2. L’ovaire : double fonctionnalité

De la puberté à la ménopause l’ovaire assume une double fonction :

La fonction Exocrine des ovaires est la production des gamètes appelés ovules ou

ovocytes (Lu Lin W, 2011).

La fonction Endocrine avec la production d’hormones stéroïdes comme l’œstradiol

et la progestérone, qui sont nécessaires à la survenue des caractères sexuels

secondaires et qui régulent le cycle menstruel (Amandine A, 2014).

II.3.Les anomalies de l’ovaire : tumeurs et kystes

Les tumeurs de l’ovaire sont des excroissances qui dérivent le plus souvent des

cellules épithéliales à la surface de l’ovaire. Ces tumeurs peuvent être bénignes ou

bien malignes, et peuvent souvent former des kystes.

Un kyste ovarien est une poche ou cavité remplie de substance liquide. Il existe deux

formes des kystes fonctionnels et les kystes organiques.

Les kystes fonctionnels sont les kystes les plus fréquents et se développent en général

suite à une stimulation excessive au niveau de l’ovaire lors du cycle menstruel causant

une maturation anormale d’un ou de plusieurs ovocytes amenant un follicule ou un

corps jaune à se transformer en kyste. Les kystes fonctionnels peuvent apparaître et

Synthèse Bibliographique

8

régresser spontanément au cours de la vie d’une femme, surtout durant la période entre

la puberté et la ménopause. Une surveillance échographique s’impose jusqu’à qu’ils

aient complètement disparu au bout d’un à trois cycles ovariens. En outre, le syndrome

des ovaires poly kystiques lié également à un dysfonctionnement hormonal, cause

l’apparition de plusieurs petits kystes (poly kystique) à la surface ovarienne pouvant

entraîner des troubles menstruels, l’hypofertilité ou même la stérilité.

Les kystes organiques, quant à eux, ne sont pas dus à un dysfonctionnement

hormonal. Ils se caractérisent plutôt par leur nature partiellement liquidienne, par une

paroi plus épaisse et par la présence de végétations (ou excroissances intra kystiques)

qui ne disparaissent pas spontanément. Les kystes, quels qu’ils soient, peuvent subir

des changements au niveau de la morphologie et de la consistance. Ils peuvent grossir,

se tordre, se rompre et saigner, et entraîner des complications nécessitant une urgence

chirurgicale (Lu Lin W, 2011).

II.4. Qu’est ce que le cancer de l’ovaire?

Le cancer de l’ovaire est un cancer qui se forme dans les tissus de cet organe, il fait référence

à une tumeur maligne qui atteint soit un ou les deux ovaires.

Les cancers de l’ovaire se forment à partir des cellules de la surface de l’ovaire (épithélium

ovarien), sous une forme nommée cancer épithélial de l’ovaire (aussi désigné sous le nom de

carcinome ovarien) ou à partir d’autres tissus de l’ovaire (cancers non épithéliaux de l’ovaire)

(ESMO, 2014).

II.5.Classification des tumeurs ovariennes :

-La classification histologique des tumeurs ovariennes selon l’OMS qui représentée dans

(Annexe 3) le plus utilisée. Elle distingue plusieurs groupes de tumeurs primitives ovariennes

en se basant sur les corrélations morphologiques existant entre l’aspect histologique de la

tumeur et l’aspect histologique des constituants de l’ovaire normal (Leary A et al, 2012).

-La stadification des tumeurs de l’ovaire possible qu’à l’issue de l’acte opératoire (Annexe 4)

présente la classification de FIGO (la Fédération internationale des Gynécologues)

-En générale il existe trois principales formes de cancer de l'ovaire:

Les tumeurs épithéliales se forment dans les cellules de l'épithélium, l'enveloppe qui

recouvre les ovaires, représentent environ 65 % des cancers de l’ovaire, il touche

Synthèse Bibliographique

9

habituellement les femmes de plus de 50 ans, c'est le plus fréquent et le plus meurtrier

des cancers de l'ovaire.

Les tumeurs germinales :

débutent dans les cellules productrices d'ovules et affectent surtout Les jeunes

femmes.

Les tumeurs des cellules stromales:

Se développent dans les cellules des tissu conjonctifs qui lient et soutiennent les

différents éléments de l'ovaire. Elles de rencontrent principalement chez les plus de 50

ans (Djebbar F et al, 2014 et Leary A, 2012)

III. Le cancer de l’ovaire au niveau clinique

III.1-Signes et symptômes :

Au début de la maladie, les signes et symptômes peuvent souvent être vagues et

considérés comme anodins (Lu Lin W, 2011).Ils peuvent se retrouver dans toutes les

affections pelviennes, et leurs caractères supportables font qu’ils n’ont aucune spécificité

(Pierre B, 2005).

Une gêne, une pression ou une douleur abdominale ou pelvienne.

Une lourdeur ou un gonflement de l’abdomen.

Des troubles alimentaires

Des modifications du transit intestinal, par exemple, de la constipation.

Des douleurs pendant les rapports sexuels.

Lorsque la maladie est à un stade avancé, les symptômes ci-dessus peuvent être plus

prononcés et inclure également :

Des nausées (sensation de malaise) et une perte d’appétit.

Une distension abdominale en raison de l’accumulation de liquide dans la cavité

abdominale.

Une occlusion intestinale due à une masse dans l’abdomen.

De l’essoufflement en raison de l’accumulation de liquide autour des poumons

(ESMO, 2014).

Synthèse Bibliographique

10

III.2-Le diagnostic

Il est réalisé grâce à :

III.2-1 : L’examen gynécologique :

(Toucher vaginal, toucher rectal) il est indispensable et peut permettre de déceler un gros

ovaire. Mais il ne sera pas toujours suffisant pour déceler une tumeur de petite taille, ou dans

les cas où l’ovaire et la tumeur sont déplacés en situation haute dans l’abdomen.

III.2-2 : L’échographie pelvienne :

Elle peut montrer un gros ovaire, manifestement tumoral, ou encore un kyste (formation

liquidienne) qui attire l’attention car ses parois sont irrégulières, avec présence de végétations

saillant à l’intérieur de la cavité kystique (LNCC, 2009).

III.2-3 : L’imagerie abdominale (scanner, IRM) : elle est essentielle.

-Le scanner abdomino pelvien est indiqué en cas de malignité pour évaluer les nœuds

lymphatiques pelviens et lombo-aortiques.

-IRM donne une iconographie en 3 dimensions et sa sensibilité quant au diagnostic de

malignité est supérieure à l’échographie vaginale.

Elle précise l’extension de la tumeur aux organes de voisinage, et le degré de nécrose de la

tumeur, le pourcentage liquide/solide, le caractère rigide des parois (LNCC, 2009).

III.2-4 : La cœlioscopie :

C’est un examen de diagnostic précieux dans les cas difficiles. Il s’agit d’une intervention

pratiquée sous anesthésie générale, permettant une exploration visuelle directe de la totalité de

la zone pelvienne et abdominale, grâce à l’introduction d’un tube porteur d’une optique

lumineuse.

III.2-5 : Le dosage dans le sang d’un marqueur tumoral :

Le CA 125 est une glycoprotéine appartenant au groupe des mucines, produit par le gène

MUC16.Il peut être un argument évocateur supplémentaire, s'il est augmenté (Callet N,

2004).

Le diagnostic ne sera confirmé que par l’examen histologique de la tumeur. Les

prélèvements nécessaires seront réalisés soit par cœlioscopie, soit par laparotomie, c’est-à-

dire ouverture chirurgicale de la paroi abdominale, ce qui est la règle si le kyste apparaît

suspect (LNCC, 2009).

Synthèse Bibliographique

11

III.3-Les traitements

Chirurgie, chimiothérapie et radiothérapie

Ils font appel essentiellement à la combinaison de la chirurgie et de la chimiothérapie. Les

indications de la radiothérapie sont très rares (Annexe 5).

III.4-La surveillance après traitement

Elle doit être régulière et prolongée. Elle s'appuiera sur l'examen clinique, complété par divers

examens (échographie, scanners abdomino-pelviens, dosages des marqueurs biologiques)

(LNCC, 2009).

IV. Caractérisation épidémiologique de cancer de l’ovaire

L'étude épidémiologique des tumeurs de l'ovaire est rendue difficile par la multiplicité des

types histologiques. La géographie, l'étiologie diffèrent en effet selon l'histologie (Ateilah H,

2008).

IV.1.Épidémiologie Descriptive

IV.1.1. fréquence:

Le cancer de l’ovaire représente 4,4 % des cancers gynécologiques et est responsable

de plus de 5 % des décès par cancer chez la femme (Cornoua C, 2015). Il est au 5 eme rang

des cancers incidents chez la femme après les tumeurs du sein, du colon, du col et du corps

de l’utérus, avec une incidence moyenne de 10/100 000, c'est la troisième cause de mortalité

par cancer génital féminin (chabni N ,2013 ).

En 2012, 4615 nouveaux cas ont été diagnostiqués en France Il s'agit d'un cancer de mauvais

pronostic avec 3140 décès enregistrés sur cette même période .La survie à 5 ans qui est de

80% aux stades I–II passe à 27% aux stades III–I ; 80 et 95% des patientes en stades III–IV,

respectivement, rechutant à 5 ans (Laure D, 2014).

La majorité des cancers de l’ovaire sont épithéliaux (65%). Les tumeurs non épithéliales sont

moins fréquentes.

Une évaluation épidémiologique globale place le pic de fréquence entre 60et 70 ans mais la

possibilité d'atteintes plus précoces est connue de longue date, notamment en cas d'agrégation

familiale de cancers ou l'ovaire et / ou de cancers du sein chez des patientes avec des liens de

parenté a premier ou au deuxième degré.

Synthèse Bibliographique

12

Les tumeurs Borderline, ou tumeurs ovariennes à la limite de la malignité, touchent la femme

jeune et représentent 10 à 20% des tumeurs épithéliales malignes de l'ovaire (Ateilah H,

2008).

IV.1.2. Répartition géographique:

Sa fréquence varie en fonction de la géographie et selon l’origine ethnique. (Chabni N, 2013)

Les taux sont relativement importants en Amérique du nord, ainsi qu’en Europe du

nord et on Océanie, il est rarement observé au Japon mais les japonaises émigrées en

Amérique du nord est identique à celle des américaines, chez les patientes américaines de race

blanche l’incidence de ce cancer à 14.2 pour 100000 et passe 9.3 pour 100000 pour patientes

de race noir. En France l’incidence est environ 13 cas pour 100000.Les taux sont

intermédiaires en Amérique centrale et du sud, et bas en Asie et Afrique. En Algérie environ

2000 nouveaux cas sont diagnostiqués chaque année (Chabni N, 2013 et Ateilah H, 2008)

IV.2. Épidémiologie analytique:

IV.2.1. Les facteurs de Risque

Les facteurs impliqués dans l'étiologie du cancer de l'ovaire sont assez mal connus (Ateilah

H, 2008).

D’après plusieurs études pour le cancer de l’ovaire Les principaux facteurs de risque

reconnus sont l’âge et les antécédents familiaux. En effet, 10% des cancers ovariens

surviennent chez des patientes ayant une prédisposition génétique : soit une mutation des

gènes BRCA1 et 2 dans près de 90% des cas ou plus rarement un syndrome de Lynch. Les

autres facteurs de risque classiquement retrouvés sont la puberté précoce, la ménopause

tardive et le traitement hormonal substitutif (Gandy C, 2013).

L'âge:

Le risque de développer un cancer de l’ovaire augmente généralement avec l’âge (Lu Lin

W, 2011), les Tumeurs de l’ovaire sont rares avant la puberté et le cancer de l’ovaire se voit

surtout chez la femme ménopausée (Dicko B, 2006) car on pense que lorsqu’une femme

vieillit, des mutations de l’ADN au sein des tissus ovariens peuvent s’accumuler, augmentant

le risque de cancer de l’ovaire. Dans l’ensemble, l’incidence du cancer de l’ovaire augmente à

chaque décennie. L’âge moyen des femmes diagnostiquées d’un cancer de l’ovaire est

d’environ 60 ans. Cette incidence diminue légèrement après 80 ans (ESMO, 2014).

Synthèse Bibliographique

13

Les facteurs de risque génétiques:

Des principaux facteurs de risque est génétique : en effet, environ 10 % des cancers de

l’ovaire sont dus à une prédisposition génétique à transmission autosomique dominante avec

forte pénétrance (Floquet A et al, 2013).

Les antécédents personnels

Les femmes ayant eu un cancer du sein, un cancer de l'utérus ou un cancer colorectal on

un risque accru de développer un cancer de l’ovaire (Djebbar F et al, 2014).

Les antécédents familiaux

Les antécédents familiaux de cancer de l’ovaire ou de cancer du sein sont d’autres facteurs

de risque importants du cancer de l’ovaire (ESMO ,2014). Plusieurs études de type cas-témoins

ont mis en évidence cette composante familiale : si l’observation de plusieurs cas de cancers

de l’ovaire dans une famille est rare (moins de 10 % des cas incidents), la fréquence d’un

cancer de l’ovaire chez une parente au premier degré (c’est-à-dire la mère, la sœur ou la fille)

est significativement multipliée par quatre chez les femmes présentant un cancer de l’ovaire

par rapport à une population témoin indemne et de même structure d’âge. Le risque semble le

même, qu’il s’agisse de la mère ou de la sœur. Cette même fréquence est trois fois plus grande

si l’on tient compte des apparentées de premier et de deuxième degré (c’est-à-dire la grand-

mère, la tante, la nièce ou la petite-fille). Le risque cumulé sur la vie passe de 1% environ en

l’absence d’antécédents à près de 5% si une personne apparentée au premier degré a eu un

cancer de l’ovaire et atteint 7% s’il existe deux cas chez des personnes apparentées au premier

degré.

Dans les contextes familiaux de cancers de l’ovaire il existe une prédisposition héréditaire

au cancer de l’ovaire transmise sur un mode autosomique dominant et en relation avec les

gènes BRCA1 et BRCA2 (Jean-Paul G, Isabelle R, 2006). Pour les femmes porteuses de la

mutation BRCA1, le risque estimé de développer un cancer de l’ovaire au cours de sa vie se

situe entre 26 et 54 %, et il se situe entre 10 et 23 % pour celles porteuses de la mutation

BRCA2 (Djebbar F et al, 2014).

Facteurs hormonaux

Le cancer de l’ovaire partage avec le cancer du sein certains facteurs de risque liés à la

fertilité et à la reproduction. (Jean-Paul G, Isabelle R, 2006).La puberté précoce est associée

au risque de cancer de l'ovaire, il est de1.5 et la ménopause tardive est à une augmentation du

risque, il est de 1.5à 2. L'influence de la parité est beaucoup plus uniforme, le risque est

Synthèse Bibliographique

14

diminué pour la parité et diminué encore plus pour la multiparité, avec un effet d'autant plus

marqué que le nombre d'enfants est plus grand .La nulliparité multiplie le risque aux alentours

de 2 à 3 par rapport à la population générale (Ateilah H ,2008), Les femmes qui n’ont jamais

eu d’enfant (nullipare) ont un risque 2 fois plus élevé de développer un cancer de l’ovaire que

celles qui ont eu des enfants. Le risque de développer un cancer de l’ovaire diminue avec

chaque naissance. Cependant, ce risque ne diminue plus au-delà de 5 naissances. Au cours de

la grossesse, l’ovulation est suspendue provisoirement et la réduction du nombre des cycles

d’ovulation est censée diminuer le risque de cancer de l’ovaire (Djebbar F, et al 2014).

Facteurs liés à l'environnement et au mode de vie:

Les femmes du type caucasien ont un risque de 30 à 40 % plus élevé de développer un

cancer de l’ovaire que les femmes de type africain ou hispanique. Cette différence due à

l’origine ethnique reste inexpliquée (ESMO, 2014).

Une grande consommation de graisses et de protéines animales et/ou l’obésité augmenteraient

le risque de développer la maladie. À l’opposé, l’activité physique et la consommation de

fruits et légumes en diminueraient le risque .Les agents infectieux et divers polluants

pourraient également constituer des facteurs de risque lié à l’inflammation. Par exemple, les

femmes fumeuses ont un plus grand risque de développer des tumeurs Mucine uses, au niveau

des cellules sécrétrices de mucus.L'utilisation dans la région génitale de poudre de talc, un

cosmétique composé de minerai de silicate similaire à l’amiante, a aussi été évoquée comme

facteur de risque (Lu Lin W, 2011).

Malgré certaines limites méthodologiques, les études portant sur l’exposition aux fibres

d’amiante mettent en évidence un risque de cancer de l’ovaire significativement augmenté

(Bounin A et al, 2014).

L’endométriose

L’endométriose est considérée comme une lésion tumor-like dans la classification des

tumeurs ovariennes établie par l’Organisation mondiale de la santé. Les données issues

d’études de grandes cohortes et d’études cas-témoins indiquent que les patientes ayant un

antécédent d’endométriose ont un risque accru de développer un cancer de l’ovaire, à hauteur

de 1,5 % au cours de leur vie (Borghesea B et al 2013).

Prise de médicaments :

Une méta-analyse de huit études réalisés entre 1998 et 2004 montre une réduction de 30%

du risque de survenue d’un cancer de l’ovaire en cas de pris régulière de paracétamol,

l’équipe de Palo et al,a observé une diminution de l’incidence du cancer de l’ovaire chez les

patientes traitées par la vitamine A(chabni N, 2013).

Synthèse Bibliographique

15

Autres facteurs de risque

D’autres facteurs de risques identifiés sont l’inflammation pelvienne, l’obésité, le

diabète ou l'hypertension, les ovaires poly kystique (Cornou C et al, 2015 et Ateilah H

,2008).

IV.2.2. Les facteurs protecteurs :

Les facteurs suivants sont associés à une réduction du risque de cancer de l’ovaire :

Un nombre important de naissances :

Le risque de cancer de l’ovaire diminue avec le nombre de naissances chez une femme,

l’effet maximal s’exerçant pour 5 naissances. La réduction du nombre total de cycles

d’ovulation et une meilleure élimination des cellules précancéreuses pourraient expliquer

cette diminution du risque.

L’allaitement:

A un effet protecteur contre le développement du cancer de l’ovaire car l’allaitement

supprime l’ovulation, ce qui réduirait le nombre de cycles de la femme durant sa vie.

Les contraceptifs oraux:

L’utilisation à long terme de contraceptifs oraux réduit le risque de cancer de l’ovaire

jusqu’à 50 %. En outre, cette protection persiste plus de 30 ans après la dernière utilisation de

la contraception (Djebbar Fet al ,2014).

V. Caractérisation des prédispositions génétiques de cancer de l’ovaire

Environ 10 % des cancers de l’ovaire sont dus à une prédisposition génétique à

transmission autosomique dominante avec forte pénétrance.

Deux syndromes principaux à transmission autosomique dominante sont actuellement

identifiés : le syndrome sein-ovaire liés à une mutation des gènes BRCA1 et BRCA2 et le

syndrome de Lynch dû à une mutation d’un des gènes MMR (Floquet A et al, 2013).

Les deux syndromes de prédisposition connus impliquent des anomalies génétiques avec

retentissements sur les voies de réparation de l’ADN (Jean-Paul G, Isabelle R, 2006).

V.1.Le syndrome sein-ovaire liés à une mutation des gènes BRCA1 et BRCA2 :

Les études de liaison génétique menées dans des formes familiales sévères de cancer

du sein ont conduit à l’identification de deux gènes de prédisposition aux cancers des ovaires

et/ou du sein BRCA1 et BRCA2 (Jean-Paul G, Isabelle R, 2006).

Gène BRCA1: localisé sur le chromosome 17q12, il est retrouvé dans

76% des prédispositions dans les syndromes sein et ovaires.

Synthèse Bibliographique

16

Gène BRCA2:situé sur le chromosome 13q12.3. Il pourrait être responsable de l'ensemble

des syndromes héréditaires sein et ovaire non liés au BRCA1 (Ateilah H, 2008).

Les gènes BRCA1 et BRCA2 codent des protéines impliquées dans la stabilité

chromosomique, la régulation de la prolifération cellulaire et la réparation des lésions de

l’ADN .Ainsi, les cellules déficientes pour BRCA sont incapables de réparer les cassures

double brin, ce qui entraîne une instabilité génomique et une prédisposition à la

transformation maligne. Néanmoins, ce statut de déficience BRCA au niveau des cellules

tumorales confère une plus grande sensibilité aux agents cassants l’ADN, notamment les sels

de platine faisant partie du traitement standard du cancer de l’ovaire (Floquet A et al, 2013).

Les études de liaison génétique menées dans des familles réunissant au moins quatre cas de

cancer du sein diagnostiqués avant 60 ans et un cas de cancer de l’ovaire et appartenant à la

même branche parentale ont permis de retenir que BRCA1 et BRCA2 sont impliqués dans

respectivement 80 % et 15 % de ces familles (Jean-Paul G, Isabelle R, 2006).

Dans une méta-analyse comportant 22 études de population, le risque cumulé de

cancer de l’ovaire à 70 ans est pour BRCA1 de 39% avec un âge moyen d’apparition à 50 ans

et pour BRCA2 de 11 % avec un âge moyen d’apparition à 55 ans (tableau 1).

Les cancers BRCA1 sont de type le plus souvent séreux, plus rarement endométrioide

, de haut grade correspondant au type II ; pour les cancers BRCA2, les données sont

fragmentaires en raison du plus faible nombre de cas et de la moindre pénétrance, mais on

leur attribue des caractéristiques identiques (Floquet A et al, 2013).

Tableau 1: Risque de cancer de l'ovaire par an en pourcentage (%) chez une femme

porteuse d'une mutation BRCA1 ou BRCA 2, d’après la méta-analyse d’Antoniou et al,

(Jean-Paul G, Isabelle R, 2006).

Synthèse Bibliographique

17

V.2.Le syndrome de Lynch ou encore syndrome HNPCC (Hereditary Non Polyposis

Colorectal Cancer)

L’atteinte des gènes appartenant au système de réparation des mésappariements de

l’ADN ou système MMR constitue le syndrome de Lynch de transmission autosomique

dominante. Il est responsable d’une majoration des risques principalement de cancers du

côlon et de l’endomètre mais également de l’ovaire (figure 6). Il représenterait environ 10 %

des cancers ovariens avec prédisposition génétique, et apparaît en pratique plus méconnu.

Pourtant, un cancer gynécologique de l’endomètre ou de l’ovaire peut être le premier cancer

devant faire penser à un syndrome de Lynch (Floquet A et al, 2013).

Figure 6: Exemples caractéristiques de prédisposition aux tumeurs épithéliales de

l'ovaire (Jean-Paul G,Isabelle R,2006)

Synthèse Bibliographique

18

Ces syndromes, BRCA et HNPCC sont tous à transmission autosomique dominante et

confèrent un risque tumoral avec une forte pénétrance chez les sujets génétiquement

prédisposés, avec un risque supérieur à 40-60% au-delà de l'âge de 60 ans (Ateilah H, 2008).

V.3. En quoi consiste une analyse génétique de prédisposition au cancer du

sein et/ou de l’ovaire?

Les analyses génétiques permettent de rechercher si une personne est porteuse d’un

gène modifié qui va favoriser le développement d’un cancer du sein et/ou de l’ovaire.

La prescription et la réalisation de ces examens sont encadrées en France par les lois

de Bioéthique de 1994 et leurs décrets d’application, en particulier le décret N° 2000-570 du

23 juin 2000.

V.3.1- La première analyse génétique dans une famille

Pour mener des analyses dans une famille, la première recherche s’effectue chez la (ou

les) personne(s) la (les) plus susceptible (s) de porter une mutation. Il faut donc analyser un

prélèvement sanguin d’une personne de la famille qui a déjà été traitée pour un cancer du sein

ou de l’ovaire afin d’essayer de trouver et d’identifier le gène altéré propre à la famille.

La recherche de l’altération génétique propre à une famille est longue et difficile.

Actuellement, elle nécessite plusieurs mois. Sur les deux gènes analysables actuellement,

BRCA1 et BRCA2, les mutations sont en général différentes d’une famille à l’autre

Cette analyse ne permet pas toujours de conclure s’il existe ou non une altération génétique

dans la famille.

V.3.2-Le test individuel pour les membres de la famille

Un test individuel peut être proposé aux autres membres de la famille afin de

déterminer s’ils ont ou non un gène modifié. Le résultat de ce test peut être obtenu dans un

délai de quelques semaines. En fonction de la découverte d‘une mutation familiale, on dira

que :

- le résultat est «positif» si la personne a une mutation familiale ;

- le résultat est «négatif» si la personne n’a pas une mutation familiale.

Contrairement à la première analyse génétique dans une famille dans le cas d’un test

individuel, le résultat «négatif» est fiable et rassurant. Si le test retrouve chez la personne

l’altération génétique familiale, il existe alors une prédisposition génétique. S’il s’agit d’une

Synthèse Bibliographique

19

femme, le risque qu’elle développe un premier ou un deuxième cancer du sein et/ou de

l’ovaire est plus élevé que celui de la moyenne des femmes (FNCLCC, 2002).

VI. Les espoirs de la recherche pour le cancer de l’ovaire

La recherche a pour objectif d’améliorer la prise en charge des cancers de l’ovaire, tant au

niveau des traitements que de la qualité de vie. Plusieurs voies de recherche, comme

l’immunothérapie ou le développement de nouvelles thérapies ciblées, semblent prometteuses.

-Diagnostiquer la maladie plus précocement.

-Des traitements plus efficaces.

-Un vaccin contre la maladie (ARC ,2013) (voir Annexe 6).

Matériels et méthodes

20

1-Présentation générale de la population de Tlemcen

La Wilaya de Tlemcen est située sur le littoral Nord-ouest du pays et dispose d’une façade

maritime de 120 km, Avec une superficie de 9017,69 Km². Le Chef lieu de la wilaya est

située à 432 km à l’Ouest de la capitale, Alger (figure7).La population totale de la wilaya est

de 949 135 habitants, soit une densité de 106,6 habitants/Km² le secteur de la santé de la

wilaya compte 04 hôpitaux, 17 polycliniques et 262 salles de soins (ANDI, 2013).

Figure7: Carte géographique de la wilaya de Tlemcen

2-Cadre d’étude :

Notre étude s'est déroulée au niveau :

-Du CHU (Centre Hôpitalo Universitaire Tedjini Damerdji) de Tlemcen dans le service

épidémiologie.

-De l’EHS (Etablissement Hospitalier Spécialisé) au niveau du service de gynéco-obstétrique

et oncologie.

-Laboratoires «Valorisation de l'Action de l'Homme pour la Protection de

l'Environnement et Application en Santé Publique ».

Matériels et méthodes

21

3-Type d’étude :

Il s'agit d’une étude descriptive et rétrospective associée à la caractérisation épidimio-

génétique des patientes de la population de Tlemcen porteuses de cancer ovarien, dans une

période allant du 01 mars jusqu’au 30 mai 2016.

4-populations d’étude :

Les patientes participant à cette étude étaient recrutées à partir du registre du cancer de

service épidémiologie de Tlemcen, des dossiers d'hospitalisation au service de gynécologie et

service d’oncologie de EHS, ainsi que les donnés de l’enquête du Chabni et al dans le cadre

du projet {recherche profil épidémiologique et la prédisposition génétique des cancers

ovariens à Tlemcen à partir de 2011 jusqu’a 2013}.

5- Recueil des donnes :

Nos patientes ont répondu à un questionnaire établie au préalable, qui a permis de

recueillir des informations sur leurs caractéristiques démographique (âge, adresse actuelle…),

socioculturelles (situation matrimoniale, niveau d’instruction…), gyneco-obstetricales (Age

de ménarchie, âge de ménopause …) etc. (voir Annexe 2).

6-Prélèvements sanguins :

Les prélèvements sanguins ont été effectués sur des patientes atteintes de cancer

ovarien pris au préalable le professeur Chabni après leur consentement éclairé (Annexe 1).

Les prélèvements on été effectués sur des tubes à EDTA et congeler à – 4°c, jusqu’a leur

utilisation.

7-Extraction d’ADN :

L’objectif de la méthode d’extraction des acides nucléiques dans le cas présent est

d’obtenir des acides nucléiques purifiés. On a choisie La technique d’extraction d’ADN par le

NaCl (Salting out). Cette technique est réalisée à l’aide d’un protocol (voir Annexe 6).

8-Analyse statistique :

Toutes les analyses ont été réalisées du le logiciels SPSS version 21.Les résultats sont

présentés en valeur et en pourcentage pour les variables qualitatives et en moyennes pour les

variables quantitatives.

Résultats et interprétations

22

I. Evolution chronologique du taux du cancer de l’ovaire à Tlemcen

Durant ces six dernières années le total des cas de cancer de l’ovaire notifiés est de 129

cas (tableau 2).

Tableau 1:nombre des cas de cancer de l'ovaire par années .

Année 2011 2012 2013 2014 2015 Mai 2016 Total

Nombre

des cas

16 25 17 39 25 7 129

Selon le tableau 2 le nombre moyen de cas du cancer de l’ovaire dans notre wilaya, est assez

important sur les six dernières années par une moyenne de 24 cas par année. Le nombre

enregistré en 2011 est de 16 cas, néanmoins on remarque une légère croissance en 2012 (25

cas), on 2013 le nombre de cas est revenue au même niveau de 2011 (17cas), par contre

l’année 2014 a connu le nombre le plus élevé de 39 cas, Après cette période il ya une légère

diminution du nombre des cas trouves.

II. Répartition des cas selon les facteurs socio-démographiques

II. 1.Répartition des cas de cancer de l’ovaire selon la classe d’âge

Figure 8: Répartition des cas de cancer de l'ovaire selon la classe d'âge

Selon la figure 8 l’âge des patientes variait de 13 ans à 86 ans avec une moyenne d'âge de

50.34 ans ± 1.43.Dans presque 87.6% des cas l’âge est >30 ans, Le pic de fréquence d'âge se

situe entre 40 ans et 50 ans, soit 24.%.Les femmes âgées de 30 ans à 40 ans occupent la

troisième position (14.3%).

(6)4,7%

(10)7,8%

(19)14,7%

(31)24,0%

(30)23,3%

(15)11,6%

(18)14,0%

10-20 ans 20-30 ans 30-40 ans 40-50 ans 50-60 ans 60-70 ans 70 ans et plus

Résultats et interprétations

23

II.2. Répartition des cas de cancer de l’ovaire selon les communes de résidence

Figure 9:Répartition des cas de cancer de l'ovaire selon les communes de résidence

Nous remarquons que la morbidité du cancer de l’ovaire est plus importante dans la commune

de Tlemcen et ses environs, avec un pourcentage de 55.8% ; suivi par le secteur sanitaire de

Maghenia, qui représente 20.2% ; puis celui de Remchi avec 15.5% (figure 9)

II.3.Réparation des cas de cancer de l’ovaire par le niveau d’instruction on fonction des

années

Tableau 2 : Répartition de niveau d'instruction on fonction des années

Année traitée Total

2011 2012 2013 2015 2016

Niveau D'instruction

Analphabète 0 2 2 0 1 5

Primaire 0 2 0 1 0 3

Moyen 1 1 1 0 0 3

Supérieure 0 2 0 0 0 2

Total 1 7 3 1 1 13

Selon le tableau 3 le niveau d’instruction est connu chez les cas enregistré en 2012 et quelque

patientes des autre années .Les cas enquêtés avaient un niveau d’instruction analphabète dans

38.5%des cas , 23.1% ayant un niveau primaire et 23.1% ayant un niveau moyen, On

remarque une faible fréquence des tumeurs de l’ovaire chez des populations à haut niveau

instruction.

Ghazaout Tlemcen Sebdou Maghenia Remchi Nedroma Ouled mimoun

1,6%

55,8%

,8%

20,2%15,5%

3,9% 2,3%

Résultats et interprétations

24

II.4.Répartition des cas de cancer de l’ovaire selon la profession actuelle

Figure 10: Répartition des cas de cancer de l'ovaire selon la profession actuelle

L’information est absente dans 42% des cas par manque information sur dossier,

56% de nos patientes sont des ménagères et juste 2% fonctionnaire (figure 10)

II.5. Répartition des cas de cancer de l’ovaire selon la situation matrimoniale

Ce paramètre a été mentionné chez 35 cas

Figure 1: Répartition des cas de cancer de l'ovaire selon la situation matrimoniale.

Nous avons trouve que la fréquence de tumeur de l’ovaire semble plus élevée chez les

femmes mariée, les célibataires représentent 16%.(figure 11)

56%

2%

42%

Présent Absente Imprecis

célibataire14%

mariée80%

divorcée3%

veuve3%

Résultats et interprétations

25

II.6. Répartition des cas de cancer de l’ovaire selon le groupe sanguin

Information de groupe sanguin est absent dans la plus part des cas par manque d’information sur

dossier.

Figure 12: Répartition des cas de cancer de l’ovaire selon le groupe sanguin.

Le groupe sanguin a été précisé chez 19 de nos patients 42.1% des cas ont un groupage

sanguin O+ ,21.1% groupe sanguin A+ et 15.8% B+ (figure 12).

III. Répartition des cas selon histologie de le tumeur

III-1-Répartition des cas de cancer de l’ovaire selon la morphologie Le codage de

la morphologie était fait selon la CIM 10 au service épidémiologie.

O+ O- A+ A- B+ AB+

42,1%

10,5%

21,1%

5,3%

15,8%

5,3%

Résultats et interprétations

26

Tableau 3: Type de morphologie de la tumeur en fonction de l'âge.

Morphologie classe d'âge Total

10-20

ans

20-30

ans

30-40

ans

40-50

ans

50-60

ans

60-70

ans

>70

ans

Tm Maligne SAI 0 0 4 2 0 1 1 8

Carcinome Epithélial 0 2 1 4 3 2 1 13

Papillome SAI 1 1 3 0 1 0 2 8

Le Carcinome

Epidermoïde SAI

0 0 0 0 1 1 0 2

Adénocarcinome SAI 0 2 2 1 5 3 3 16

Carcinome Adénoïde

Kystique

0 0 0 1 0 0 0 1

Adénocarcinome

Tubulaire

1 0 0 0 0 0 0 1

Adénocarcinome

Papillaire, SAI

0 0 0 0 2 0 0 2

Adénocarcinome

Endométrioïde, SAI

0 0 0 1 0 0 0 1

Cystadénome SAI 1 1 5 9 11 5 7 39

Adénocarcinome

Endométrioïde, SAI

0 0 1 2 0 0 1 4

Cystadénome

Papillaire, SAI

0 2 0 2 1 1 2 8

Cystadénome Séreux

De Surface

0 1 0 2 1 1 0 5

Cystadénomemucineux 1 0 3 1 2 0 0 7

Adénocarcinome

Mucineux

0 0 0 0 1 0 0 1

Signet Carcinome

Anneau

0 0 0 3 0 0 0 3

Granulosa Tumeur

Cellulaire Maligne

1 0 0 2 1 1 1 6

Teratoma, Maligne,

SAI

1 0 0 1 1 0 0 3

Struma Ovarien 0 1 0 0 0 0 0 1

Total 6 10 19 31 30 15 18 129

Résultats et interprétations

27

Dans 129 cas, le Cystadénome est la morphologie la plus fréquente (30% ; 39 cas) avec

différence notable en fonction de l’âge, 18 cas étaient âgées de 50 ans et plus et 9 cas âgées de

40 à 50 ans inversement chez les femmes âgées de 30 ans et moins ce type et moins fréquent.

L’adénocarcinome occupe la deuxième position par 16 cas (12.4%), suivi par le carcinome

épithélial qui représente 13 cas (10.1) sans différence notable en fonction de l’âge.

Le faible pourcentage est représenté par l'adénocarcinome endometroide, l’adénocarcinome

tubulaire, Carcinome adénoïde kystique, adénocarcinome mucineux et Struma ovarien

(tableau 4).

III-2-Répartition des cas de cancer de l’ovaire selon le stade de diagnostic

Tableau 4: Répartition des stades de diagnostique en fonction de l’âge.

classe d'âge Total

10-20

ans

20-30

ans

30-40

ans

40-50

ans

50-60

ans

60-70

ans

70 ans et

plus

s

t

a

d

e

Local 1 1 3 7 6 1 1 20

Locorégional 0 0 4 4 4 2 1 15

Métastases 0 4 4 5 8 5 7 33

Indéterminé 5 5 8 15 12 7 9 61

Total 6 10 19 31 30 15 18 129

Selon le tableau 5, dans 129 cas 33, soit (25.6%) ont atteint le stade métastatique, les femmes

âgées de 50 à 60 ans les plus touchées a ce stade. Le nombre représente les cas indéterminés

représente (47.3% ; 61 cas).

IV. Répartition des cas de cancer de l’ovaire selon la notion de cancer dans la famille :

Ce paramètre a été mentionné dans 19 cas.

Figure 13: Répartition des cas de cancer de l’ovaire selon la notion de cancer dans la

famille

84,2%

15,8%

absente

présent

Résultats et interprétations

28

Le cancer dans la famille est présent chez 15% des cas. Antécédent familial de cancer de

l’ovaire retrouvé chez une seule patiente.

Information sur le lien de parenté et la consanguinité ne figure pas sur les dossiers (figure 13)

V. Répartition des cas de cancer de l’ovaire selon les caractéristiques gynéco-

obstétricales

V.1. Répartition des cas de cancer de l’ovaire selon la consommation de

contraceptif oraux

Information de la consommation de contraceptif oraux est présente chez 20 cas.

Figure14 : Répartition des cas selon la consommation de contraceptif oraux

Selon la figure 14 la prise de contraception orale est retrouvée chez (65% ; 13 cas).

V.2.Répartition des cas de cancer de l’ovaire selon le nombre d’enfant

Nombre d’enfant a été noté chez 34 cas.

Tableau 5 : Répartition des patients selon le nombre d’enfants.

Nombre d'enfant Effectifs Pourcentage

0 3 8,8

1 3 8,8

2 5 14,7

3 5 14,7

4 6 17,6

5 7 20,6

6 3 8,8

7 1 2,9

9 1 2,9

Total 34 100,0

35%

65%

absente présent

Résultats et interprétations

29

Chez 34 cas de cancer de l’ovaire, plus de 8% des femmes n’ont jamais eu d’enfants, pour la

gestité, elle est en moyenne de 3 enfants avec un maximum de 9 enfants (tableau 6).

V.3. Répartition des cas de cancer de l’ovaire selon l’âge de Ménarchie

Tableau 6 : Répartition des cas de cancer de l’ovaire selon l’âge de Ménarchie.

classe d'âge Total

30-40 ans 40-50 ans 50-60 ans

Age de

Ménarchie

<12 ans 0 0 1 1

12-15ans 7 3 7 17

> 15ans 0 0 2 2

Total 7 3 10 20

L’âge de Ménarchie est une donnée peu retrouvée dans les dossiers. Il est disponible

pour 20 patientes seulement soit dans 15.5% des cas. L’âge moyen au premières règles est de

13 ans avec une seule patientes de classe d’âge 50 à 60 ans ayant eu ses règles avant 12 ans et

deux patientes de même classe d’âge après 15 ans par contre l’âge de Ménarchie a la période

de 12 à 15 ans est le plus fréquent (17 , 3 âgées de 40 à 50 ans), Il n’y pas de différence dans

le nombre entre les femmes âgées de 30 à 40 ans et celles âgées de 40 à 49 ans (tableau7).

V.4. Répartition des cas de cancer de l’ovaire selon la vie génitale

Figure 15: Répartition des patients selon l’activité génitale

Les patientes ménopausées prédominent, avec 71% des cas. Les femmes en activité

génitale représentent 29% (figure 15).

Activitee genitale

29%

Menopause71%

Résultats et interprétations

30

VI. Résultat d’extraction d’ADN

D’après extraction d’ADN ont a créé une banque d’ADN chez 7 patientes atteintes de

cancer de l’ovaire dans la population de Tlemcen (figure16).

L’ADN extrais est mit dans des eppendorf et conservé pour d’autre étude approfondie.

Figure 16 : une banque d’ADN chez sept patientes atteintes de cancer de l’ovaire

Discussion

31

Au cours de notre étude caractérisation épidimio-génétique de la population de

Tlemcen attente par le cancer de l’ovaire nous avons rencontré divers difficultés surtout :

le choix du service de gynéco-obstétrique et oncologie de l’EHS comme service de

recrutement des malades n’a pu être représentatif de la population en plus de la pauvreté des

donner sur les dossiers des malades.

Le cancer de l’ovaire représente une incidence de 10 pour 100.000 femmes /an dans le

monde. Cette fréquence est variable d’une région à l’autre. Selon le registre de cancer de

Tlemcen l’incidence estimée du cancer de l’ovaire était voisine de celle observée en Algérie

(4,2 versus 4.0 pour 100 000 femmes/an) et plus élevée que celle retrouvée en Mascara (0,7

pour 100 000 femmes/an), Batna (1.0 pour 100 000 femmes/an), Oran (1.9 pour 100 000

femmes /an) Par contre elle était très faible par rapport à celle estimée a Alger (8,7 pour 100

000 femmes/an).

Comparativement aux autres populations des pays d’Afrique du nord, l’incidence du

cancer de l’ovaire a Tlemcen (4.2 pour 100 000 femmes /an) et un peu plus élevée que celle

retrouvée dans la population de Benghazi en Libye (3.9 pour 100 000 femmes /an) et rejoint a

celle retrouvée dans le Nord Tunisie (4.14 pour 100 000 femmes /an), par contre, elle était

faible par rapport à celle retrouvée dans les populations des Grand Casablanca en Maroc (5.3

pour 100 000 femmes /an) et Aswan en Egypte (9.1 pour 100 000 femmes /an) (tableau 8).

Discussion

32

Tableau 1 : comparaison entre les taux d'incidence standardisée (pour 100000 femmes

/an) de cancer de l'ovaire dans la wilaya de Tlemcen avec celles des populations des pays

d’Afrique du nord (Bachir B et al ., 2014)

Populations Référence Taux d’incidence de cancer

de l’ovaire

Algérie

Tlemcen

(registre de cancer 2006-

2010) 4.2

Batna(2006)

(Bouhidel et al.,

2006) 1.0

Alger (2007)

(Hammouda et

al., 2007) 8.7

Mascara (2000-2010)

(Bachir B et al ., 2014) 0.7

Oran (2006)

(Mokhtari and

Ammour, 2007) 1.9

Algérie

(2008)

(Ferlay et al.,

2010) 4.0

Maroc Grand

Casablanca

(2005-2007)

(Benider et al.,

2012) 5.3

Tunisie Nord Tunisie

(2004-2006)

(Benabdelah

et Hizem Benayoub,

2004)

4.14

Libye Benghazi

(2004)

(El Mistiri et al.,

2004) 3.9

Egypte Aswan

(2008)

(Ibrahim et al., 2010) 9.1

Discussion

33

Le cancer de l’ovaire reste, malgré les progrès de l’imagerie, de la biologie et

thérapeutiques, de mauvais pronostic avec 48,4% de survie à cinq ans. (Pierre B, 2005).

Dans les différentes études menées sur cancer ovarien plusieurs facteurs de risques ont été

établis.

Le cancer ovarien constitué une pathologie pas assez fréquente en milieu

gynécologique ( Chabni N, 2013).

Dans notre étude le total des cancers notifiés dans la wilaya entre les années 2011

jusqu’a mai 2016 est de 129 cas, cette valeur est moins fréquente par rapport au cancer de col

de l’utérus qui est de 232 cas dans la même période (selon les donner de registre de cancer de

Tlemcen).

Au cours de notre étude nous avons constaté que les femmes Tlemcennien mariées,

analphabètes et sans profession sont les plus touchées par le cancer.

Le taux du cancer de l’ovaire dans le secteur de Tlemcen, est du d’autant plus à la

densité de la population de la ville de Tlemcen, à l’accessibilité de la population de toute la

wilaya au CHU de Tlemcen.

L’âge de notre population est estimé dans 72.9 % des cas à plus de 40 ans, le jeune

âge est touché par plus de 22%, donc les femmes ménopausées prédominent, ceci a été

confirmé par d’autres études qui ont montré que les tumeurs ovariennes peuvent se voir à tout

âge de la vie, mais elles sont une affection plutôt post-ménopausique. Elles peuvent cependant

se rencontrer beaucoup plus précocement et le jeune âge ne permet pas d'en éliminer

l'éventualité. (Ateilah H ,2008)

Inserm en 2008 a montré que le risque de cancer de l’ovaire est plus élevé chez les

femmes n’ayant pas eu d’enfant, ayant eu leur premier enfant tardivement, une puberté

précoce, il est au contraire moins élevé chez les femmes ayant eu plusieurs enfants, ou ayant

utilisé une contraception orale. Dans cette étude, le nombre de cas n’ayant pas eu d’enfant est

de 8% ,13% des cas caractérisé par une puberté précoce est la consommation de contraception

orale est très élevé.

Discussion

34

Les tumeurs de l’ovaire les plus fréquentes sont les tumeurs épithéliales, ou

adénocarcinomes (Inserm, 2008). Par contre le cystadénome est la morphologie la plus

fréquente et l’adénocarcinome occupe la deuxième position dans notre population qui sont

diagnostiquées à un stade métastatique dans la plupart des cas, ceci a été prouvé par l’étude

de Pierre-Etienne H et al en 2015 qui ont montré que la particularité du cancer de l'ovaire,

maladie longtemps asymp-tomatique, fait que 75 % des cas sont diagnostiqués à un stade

avancé.

Les antécédents familiaux ont été enregistrés chez un seul cas, ceci a été confirmé par

d’autres études qui ont montré que les formes héréditaires du cancer de l'ovaire ne

représentent que 10% de l'ensemble des cas (Ateilah H ,2008).

Les facteurs génétiques seraient responsables de 5 à 10 % des cancers de l’ovaire ;

dans certains cas les gènes de susceptibilité BRCA1 et BRCA2 sont impliqués ( Bounin

A ,2014).

L’extraction des acides nucléiques est la première étape dans la plupart des études de

la génétique moléculaire pour cela on a réalisé une banque d’ADN avec la méthode de NaCl

en raison de sa rapidité, sa facilité, l’absence du risque de toxicité par des produits dangereux

tels que le phénol et donne des bons résultats.

Conclusion

35

Notre étude n’est pas sortie du lot puisque les résultats obtenus concordent avec les

études déjà menées dans ce sens.

En Algérie comme dans le reste du monde le cancer d’ovaire n’est pas fréquent,

occupe la cinquième place chez la femme, généralement découvert à un stade tardif car reste

une tumeur de mauvais pronostic.

L’incidence des cancers de l’ovaire est très variable selon les régions du monde, En

Algérie la population de Tlemcen présente un taux de 4.2 pour 100 000 femmes /an.

Globalement, Les facteurs de risque du cancer de l’ovaire sont mal connus, mais cette

variabilité géographie indique que le mode de vie ou des facteurs environnementaux peuvent

jouer un rôle dans l’apparition de la maladie. Aussi un des principaux factures de risque

reconnus sont génétiques ou hormonaux (taille, âge à la puberté, nombre d’enfants et les

antécédents familiaux).

Pour cette raison, les progrès de la génétique nous ouvrent de nouveaux horizons, dans

la recherche pour lutter contre les différentes maladies, pour cela on a réalisé une banque

d’ADN avec la méthode d’extraction au NaCl, comme une première étape des études de la

génétique moléculaire.

A travers cette étude, nous pouvons ressortir avec les recommandations suivantes :

L’éducation, l’information et l’estimation du risque de cancer de l'ovaire constitue une étape

importante pour la prévention primaire de ces maladies.

Références bibliographiques

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30. Sobol, H., Jacquemier, J., Stoppa lyonnet, D., Etsinger, F., Birnbaum , D.,1998.

Caractéristiques des cancers du sein héréditaires liés aux gènes BRCA1 et BRCA2:

aspects moléculaires et Morphologiques.

Références bibliographiques

38

Annexes

Annexe 1 : Consentement éclairé

République algérienne démocratique et populaire

Attestation de consentement éclairé

Je soussigné :

Déclare, après les explications qui m’ont été fournies par le

Docteur :

Travaillent dans le service :

CHU, Hôpital :

Consentir pleinement à participer aux éventuelles recherches génétiques qui

seront effectuées sur un échantillon de mon sang.

Ces recherches génétiques ne seront menées que dans un but scientifique

après accord

Du Dr/Pr :

Ou bien d’une autre personne qu’il aura dument autorisée.

Date…………………….........

Signature

Annexes

Annexe 2 : Questionnaire

LE SUJET CONCERNE :

Date de l’enquête :……………………….Code :………………………………

Nom : ………………… Prénom(s) :…………………Sexe :…………………..

Date et lieu de naissance:…………………………………………………..

Adresse actuelle :……………………….Origine ethnique………………….

Groupe sanguin :…………………………………………………………….

Anthropométrie :

Poids (kg) :………………..Taille (cm) :……………..IMC……………………..

Critères sociaux culturels :

Situation matrimoniale :……………………………………………………..

Consanguinité : oui(1), non(2)…………………………………………………..

Lien de parenté

Cousin du 1erdegré Cousin du 2ème degré

Autre

Du couple

Des parents Du mari

De la femme

Des grands parents Maternels du mari

Paternels du mari

Des grands parents Maternels de la femme

Paternels de la femme

Niveau d’instruction :

Analphabète(1), primaire(2), Moyen(3), Secondaire(4), Supérieure(5), Indéterminé(6)

Profession actuelle :…………………………………………………………………..

Attitude particulière :

Tabagisme : oui(1), non(2)…………………………………………………..

Alcoolisme : oui(1), non(2)…………………………………………………..

Annexes Caractéristiques Gynéco –Obstétricales :

L’âge à la ménarchie :………………………………………………………………

Contraceptifs oraux : oui(1), non(2)………………………………la durée :……………………………………….

L’âge de mariage :……………………………………………………………..

L’âge de première grossesse :…………………………………………….

Ménopause : oui(1), non(2)…………………………………..si oui, l’âge de ménopause :…………………………..

Nombre d’enfant :……………………………………………………………..

Antécédents pathologiques :

Antécédents sanitaires : médicaux

Antécédents sanitaires : chirurgicaux

Maladies enregistrées dans la famille et antécédents familiaux

Maladies

Parents Enfants Père Mère

Diabète (type 1 où 2) Cardiovasculaire Asthme Troubles mentaux Epilepsie Thyroïdes Maladies auto-immunes Cancers Autres

Vous habitez la région depuis :

Une génération Deux générations Trois générations

Est-ce qu’il y a des mariages consanguins?

Oui Non pourquoi?

Annexes

Annexe 3 : Classification des tumeurs ovariennes selon l’OMS

Annexes

Annexe 4 : Classification des FIGO des tumeurs de l’ovaire

Annexes

Annexe 5 : Les traitements de cancer ovarien

Chirurgie, chimiothérapie et radiothérapie

1 : La chirurgie est essentielle et doit être très large. Le chirurgien fait un bilan précis de

toute la cavité abdomino-pelvienne, et retire l’utérus et les ovaires, la partie du péritoine qui

recouvre les viscères abdominaux (appelé épiploon), les ganglions lymphatiques qui

s’échelonnent le long de l’aorte et, bien sûr, toutes les autres éventuelles lésions tumorales.

L’idéal est de pouvoir enlever toutes les lésions visibles à l’œil nu. S’il existe un

envahissement digestif, il est parfois nécessaire d’enlever la partie envahie par la tumeur. Du

fait de l'existence possible de foyers microscopiques, une chimiothérapie post opératoire est

généralement prescrite. Mais parfois, il est impossible de retirer la totalité de la masse

tumorale : le maximum de tumeur sera alors enlevé en fonction des possibilités techniques,

réalisant une «réduction tumorale», les foyers restants étant ensuite soumis à une

chimiothérapie.Après 3 ou 6 cures de chimiothérapie, si le scanner montre une régression des

lésions, on peut proposer une nouvelle opération afin d’enlever les lésions résiduelles.

2 : La chimiothérapie a largement progressé ces dernières années, grâce à l’arrivée de

nouveaux médicaments très actifs et à de nouvelles modalités d'administration de ces

produits. Outre la chimiothérapie par voie générale, la plus importante, la chimiothérapie par

voie intra péritonéale permet, dans certains cas, d’agir plus directement sur les foyers

tumoraux intra pelviens. Les médicaments qui ont fait leurs preuves dans le cancer de l’ovaire

sont multiples. Le traitement initial de référence est l’association d’un sel de platine

(notamment le carboplatine), avec une classe médicamenteuse appelée taxane (docétaxel,

paclitaxel). Ce traitement initial, réalisé après la chirurgie, est indiqué dans la majorité des

cas. Seuls quelques cancers très localisés ou les tumeurs «borderline» ne nécessitent pas de

chimiothérapie après la chirurgie. En cas de récidive, les modalités varient suivant les

traitements antérieurs (choix des médicaments, doses, durées, etc.). (LNCC, 2009)

3 : La radiothérapie, quant à elle, consiste en un traitement de consolidation par irradiation

de l’abdomen comme complément à l’association chirurgie chimiothérapie en cas de vestiges

tumoraux. Cette méthode est moins utilisée, même avec les cancers ovariens de stades

avancés, en raison de ses possibles effets néfastes majeurs et des résultats semblables ou

meilleurs obtenus avec la chimiothérapie (Lu Lin W, 2011)

Annexes

Annexe 6 : Les espoirs de la recherche pour le cancer de l’ovaire

Diagnostiquer la maladie plus précocement

Le cancer de l’ovaire est généralement diagnostiqué tardivement. Trouver des méthodes de

dépistage facilitant son identification permettrait de traiter les femmes plus tôt et ainsi

d’améliorer l’efficacité des traitements.

Récemment, une étude a montré que le frottis cervico-vaginal, aujourd’hui utilisé pour repérer

les tumeurs cancéreuses et précancéreuses du col de l’utérus, pourrait dans le même temps

permettre le dépistage de cancer de l’ovaire.

Des traitements plus efficaces

Dans le cadre d’essais cliniques, des nouveaux protocoles de chimiothérapie, associés ou non

à des thérapies ciblées, sont en cours d’évaluation. L’objectif est d’obtenir une efficacité

thérapeutique supérieure avec une tolérance au moins identique aux chimiothérapies

actuellement utilisées.

Ainsi, des chimiothérapies intra péritonéales sont envisagées. Dans ce cas, les médicaments

sont injectés directement au contact des organes de la cavité du péritoine, via un cathéter posé

lors de l'opération chirurgicale et dont l'extrémité ressort à travers la paroi abdominale.

De nouvelles thérapies ciblées sont également étudiées dans le cas du cancer de l’ovaire : le

pazopanib et le nintedanib ciblent la formation des vaisseaux sanguins autour de la tumeur.

Une nouvelle catégorie de thérapies ciblées semble prometteuse dans le traitement du cancer

ovarien : il s’agit des médicaments

anti-PARP. Prescrites chez les patientes présentant une mutation du gène BRCA1 ou BRCA2,

ces molécules (veliparib, olaparib) vont bloquer un mécanisme de réparation de la cellule

cancéreuse qui, faute de pouvoir se multiplier, meurt.

Un vaccin contre la maladie

La vaccination thérapeutique ou immunothérapie est une approche innovante qui vise à

combattre la maladie en stimulant les défenses de l’organisme pour qu'elles réagissent contre

la tumeur. Des essais cliniques sont aujourd’hui en cours : les premières données montrent

que l’injection d’une molécule ressemblant au CA 125, l’abagovomab, permet de stimuler une

réponse anti tumorale chez les patientes. Chez des personnes ayant été préalablement traitées

pour un cancer de l’ovaire, la vaccination permettrait de retarder la survenue de la récidive ;

ces résultats doivent être confirmés par d’autres études

Annexes

Annexe 7:Protocole d’extraction d’ADN

*Décongeler 10 à 30 ml de sang à 37c.

*Compléter le tube avec du TE10/10 jusqu’à 45 ml, agiter doucement et mettre la glace

pendant 30 min .Centrifuger à 2500 tours pendant 15 min.

*Eliminer le surnageant.

*Ajouter 15 ml de TE10/10, un retournement du tube suffit pour resuspendre le culot, puis

compléter le tube à 45ml de TE10/10.

*Mettre dans la glace pendant 10 min et centrifuger à 3000 tours pendant 15 min.

*Reprendre cette étape jusqu’à obtention d’un culot blanchâtre (culot de globules blancs).

* Au culot de lymphocytes, ajouter 5 ml de solution de lyse des globules blancs et 125 ul de

protéinase K à 20mg /ml et homogénéiser le culot.

*Incuber à 37c toute la nuit dans un bain marie, sous agitation douce.

*Ajouter 2 ml de NaCl, agiter vigoureusement et centrifuger à 4000 tours /min pendant 10

min.

*Récupérer le surnageant dans un autre tube, ajouter 2 volumes d’éthanol absolu froid, laisser

précipiter l’ADN par retournement du tube (formation de la méduse).

*Récupérer la méduse par une pipette pasteur scellée, la rincer une fois à l’éthanol à 70 % ,la

placer soit dans un tube eppendorf et laisser sécher à l’air libre.

*Dissoudre la méduse dans 200-500ul de TE10/1.

- pour une totale dissolution, laisser les tubes sur agitation lente à température ambiante

pendant au moins 24 heures.

انبطانصبب بسزطبحىصف انىببئ انج نهسكب حهسب :انعىا

ملخص

سزطب انبط هى انسزطب انخبيس عذ انسبء بعذ سزطب انثذ وانقىنى وانسخقى وسزطب عق انزحى وانغذة انذرقت، وحخز ف جع أحبء انعبنى بعذو

وعز ف س انبهىغ، ,حجى)وفقب نعذة دراسبث، عىايم انخطز انزئست انعخزف بهب وراثت أو هزيىت . يعزفت الأعزاض انزئست وانخشخص ف يزحهت يخقذيت

.(وعذد الأطفبل وانخبرخ انعبئه

أجزج دراست . وكب انهذف انزئس ي هذ انذراست هى ححذذ انخصبئص انىببئت نسزطب انبط ف سكب حهسب، وثبب انخىصف انج نعت ي انحبلاث

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.1.4± ست

. ( حبنت16)٪ 12.4وغذت ( حبنت39)٪ ي انحبلاث 30ثم ورو غذ كس . وسخذ حشخص سزطب انبط بشكم عبو عه انكشف ع انخشىهبث انسجت

وأجزج يكخبت انحط انىو يع طزقت اسخخزاج كهىرذ انصىدىو كخطىة أون . (33)٪ ي انحبلاث 25.6 وجذث انزحهت الاخقبنتإن الأعضبء الأخزي

.نهذراسبث انجت انجزئت

.ف انخخبو، انجع ب عذة عىايم خطز الإصببت بسزطب انبط حزكج ا نعهى انىراثت نهكشف ع أسزارهب

سزطببنبط،عهبلأوبئت،عهبنىراثت،سكبخهسب :انكهبحبنفخبحت

Tire : Caractérisation épidimio- génétique de la population de Tlemcen par le cancer de l’ovaire

Résumé

Le cancer de l’ovaire est le cinquième cancer féminin aprèsle cancer du sein, du côlon du rectum, du col de l’utérus et de la

thyroïde, se caractérise partout dans le monde par un manque de connaissance des symptômes évocateurs et un diagnostic à un

stade avancé. D’après plusieurs études, les principaux facteurs de risque reconnus sont génétiques ou hormonaux (taille, âge à

la puberté, nombre d’enfants et les antécédents familiaux).

L’objectif principal de cette étude est de déterminer le profil épidémiologique du cancer de l’ovaire dans la population

de Tlemcen, et secondairement effectuer la caractérisation génétique des cas prélevés. Une étude descriptive et rétrospective

entre 2011-mai2016 a été réalisée.

129 cas de cancer de l’ovaire ont été enregistrés durant cette période. La tranche d’âge la plus représentée est celle de

40 à 50 ans (24%) dont l’âge moyen de survenu est de 50.34 ans ±1.43.

Le diagnostic de cancer ovarien au niveau de la wilaya est basé généralement sur la détection des anomalies

histologique. Le Cystadénome représente 30% des cas (39 cas) et l’adénocarcinome 12.4% (16 cas). Le stade métastatique a

été retrouvé chez 25.6% des cas(33). Une banque d’ADN a été réalisée avec la méthode d’extraction au NaCl comme une

première étape pour les études de génétique moléculaire.

En conclusion, l’association entre plusieurs facteurs de risque de cancer de l’ovaire a été établie laissant maintenant à

la génétique de dévoiler ses secrets.

Mots clés : cancer de l’ovaire, épidémiologie, génétique, population de Tlemcen.

Title : genetic epidemiological characterization of the population of Tlemcen by ovarian cancer

Abstract

Ovarian cancer is the fifth cancer in women after breast cancer, rectal colon, cervical and thyroid, is characterized worldwide

by a lack of knowledge of the key symptoms and diagnosis at an advanced stage. According to several studies, the main

recognized risk factors are genetic or hormonal (size, age at puberty, number of children and family history)

The main objective of this study was to determine the epidemiological profile of ovarian cancer in the population of Tlemcen,

and secondarily perform genetic characterization of sampled cases.A descriptive and retrospective study between 2011-May

2016 was carried out.129cases of ovarian cancer were registered during this period. The age group most represented age is that

of 40 to 50 years (24%) of which occurred an average age of 50.34 ± 1.43 years.

The diagnosis of ovarian cancer at the province is generally based on the detection of histological abnormalities. The

Cystadenoma represents 30% of the cases (39 cases) and adenocarcinoma 12.4% (16 cases). The metastatic stage was found in

25.6% of cases (33). A DNA library was performed with the extraction method NaCl as a first step for molecular genetic

studies.

In conclusion, the association of several ovarian cancer risk factors was now leaving established to genetics to reveal its

secrets.

Keywords: Ovarian cancer, epidemiology, genetics, population of Tlemcen.