Canada (FR) CANNAtalk 13

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REVUE POUR LES VRAIS HORTICULTEURS NUMéRO 13 2011 BOTRYTIS L’épice miracle GINGEMBRE Graffiti Et plus Les plantes et les pestes Coup d’œil produit Questions & Réponses Le coin de l’horticulteur Faits Casse-tête Conseil de l’horticulteur Saviez-vous que Un ravageur de culture très infectieux Powered by L’art devrait être un crime

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rEVUE POUr LES VraIS hOrTIcULTEUrS nUMérO 13 2011

BOTRYTIS

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HQTalk:HQTalk:HQTalk:HQ

avant-proposavant-proposavant-proposavant-proposavant-proposavant-proposavant-propos

En direct du siège social La triskaïdékaphobie, un terme provenant du grec qui signifie la peur du chiffre 13. Le treize, ce numéro mystique, est souvent perçu comme le chiffre de la malchance et du malheur. Le mythe du vendredi 13 est universel. Dans les cartes de Tarot, le chiffre 13 est la carte de la mort. apollo 13 n’a pas été la mission la plus chanceuse sur la Lune. Plusieurs hôtels n’ont même pas de 13e étage ou de chambre avec ce numéro. Le numéro 13 est-il aussi maléfique qu’on le croit?Nous en sommes au numéro 13 du caNNatalk. c’est le numéro idéal pour se consacrer aux tragédies les plus redoutées en horticulture: les pestes et les maladies. ceux-ci effraient tous les horticulteurs et peuvent ruiner vos récoltes. chacun d’entre nous devra faire face aux problèmes causés par les pestes et les maladies à un certain moment de notre vie d’horticulteur.Ne les laissez pas vous faire perdre le moral! N’ayez pas peur! Il faut regarder la peur droit dans les yeux! caNNatalk est là pour vous aider. Pour ce faire, nous vous présentons deux articles de recherche très intéressants sur le sujet. Le premier aborde les agents pathogènes les plus communs: les champignons, les bactéries, les protistes et les virus. Le deuxième se concentre principalement sur une sorte de pourriture à laquelle font face plusieurs horticulteurs, j’ai nommé le Botrytis. Pour clore le thème de notre parution, vous trouverez le conseil de l’horticulteur à la page 23. Les graffitis sont aussi considérés comme des pestes par bien des gens. Le sujet de la chronique “pleins feux sur… “ convient parfaitement à notre thème. En page 20, vous pourrez découvrir cette forme d’art intéressante et rebelle.De plus, caNNatalk est fier de vous présenter un nouveau produit, le caNNa Start! Il s’agit de notre toute dernière innovation, une valeur ajoutée à notre gamme de produits actuels. Découvrez-le dans la section produit à la page 19.Nous sommes toujours curieux d’entendre ce que vous pensez du caNNatalk. Faites-nous parvenir vos commentaires à propos de la présente parution ou des précédentes au [email protected]. Vous pouvez également soumettre vos questions d’horticulture via notre site Internet au www.canna-hydroponics.ca.Superstitieux ou non, le numéro 13 est un nombre mystique. Dans l’espoir que cette 13e parution vous sera utile et que vous y découvrirez les bons côtés du chiffre 13. au moins, nous sommes très fiers de vous offrir cette 13e parution et avons décidé de la baptiser : le 13 chanceux!

Bonne lecture!Jeroen

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caNNa Research Botrytis : un ravageur de culture très contagieux

Questions & Réponses Nous répondons à vos questions les plus urgentes

Prêt-à-cultiver Gingembre

Saviez-vous que? Un superbe champignon

Le coin de l’horticulteurSteven et ses aubergines

coup d’œil produitcaNNa Start

Pleins feux sur...L’art devrait être un crime

conseil de l’horticulteurPrévenir les infections

ResearchLes plantes et les pestes

casse-têteGagnez une bouteille de caNNa Start

FaitsFaits divers

À venir & colophonTout sur la lumière

Table des Matieres

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En direct du siège social La triskaïdékaphobie, un terme provenant du grec qui signifie la peur du chiffre 13. Le treize, ce numéro mystique, est souvent perçu comme le chiffre de la malchance et du malheur. Le mythe du vendredi 13 est universel. Dans les cartes de Tarot, le chiffre 13 est la carte de la mort. apollo 13 n’a pas été la mission la plus chanceuse sur la Lune. Plusieurs hôtels n’ont même pas de 13e étage ou de chambre avec ce numéro. Le numéro 13 est-il aussi maléfique qu’on le croit?Nous en sommes au numéro 13 du caNNatalk. c’est le numéro idéal pour se consacrer aux tragédies les plus redoutées en horticulture: les pestes et les maladies. ceux-ci effraient tous les horticulteurs et peuvent ruiner vos récoltes. chacun d’entre nous devra faire face aux problèmes causés par les pestes et les maladies à un certain moment de notre vie d’horticulteur.Ne les laissez pas vous faire perdre le moral! N’ayez pas peur! Il faut regarder la peur droit dans les yeux! caNNatalk est là pour vous aider. Pour ce faire, nous vous présentons deux articles de recherche très intéressants sur le sujet. Le premier aborde les agents pathogènes les plus communs: les champignons, les bactéries, les protistes et les virus. Le deuxième se concentre principalement sur une sorte de pourriture à laquelle font face plusieurs horticulteurs, j’ai nommé le Botrytis. Pour clore le thème de notre parution, vous trouverez le conseil de l’horticulteur à la page 23. Les graffitis sont aussi considérés comme des pestes par bien des gens. Le sujet de la chronique “pleins feux sur… “ convient parfaitement à notre thème. En page 20, vous pourrez découvrir cette forme d’art intéressante et rebelle.De plus, caNNatalk est fier de vous présenter un nouveau produit, le caNNa Start! Il s’agit de notre toute dernière innovation, une valeur ajoutée à notre gamme de produits actuels. Découvrez-le dans la section produit à la page 19.Nous sommes toujours curieux d’entendre ce que vous pensez du caNNatalk. Faites-nous parvenir vos commentaires à propos de la présente parution ou des précédentes au [email protected]. Vous pouvez également soumettre vos questions d’horticulture via notre site Internet au www.canna-hydroponics.ca.Superstitieux ou non, le numéro 13 est un nombre mystique. Dans l’espoir que cette 13e parution vous sera utile et que vous y découvrirez les bons côtés du chiffre 13. au moins, nous sommes très fiers de vous offrir cette 13e parution et avons décidé de la baptiser : le 13 chanceux!

Bonne lecture!Jeroen

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caNNa Research Botrytis : un ravageur de culture très contagieux

Questions & Réponses Nous répondons à vos questions les plus urgentes

Prêt-à-cultiver Gingembre

Saviez-vous que? Un superbe champignon

Le coin de l’horticulteurSteven et ses aubergines

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Pleins feux sur...L’art devrait être un crime

conseil de l’horticulteurPrévenir les infections

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(P OURRIT URE GRISE) cannaRESEaRch

Un ravageur de culture très infectieux

N O U S aV O N S TO U S D É J À T R O U V É D E S TO M aT E S O U D E S F R a I S E S , L a I S S É E S U N P E U T R O P

LO N GT E M P S a U F R I G O , R E cO U V E R T E S D ’ U N D U V E T F E U T R É D E P O U R R I T U R E G R I S E . Pa S T R È S

a P P É T I S S a N T , J E V O U S L’a ccO R D E ! P a r I ñ a k i G a rc í a

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Figure 1: Pourriture grise. Le microscope électronique à balayage (MEB) révèle une spore de pourriture grise (Botrytis cinerea) qui germe sur une feuille de framboisier.

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(P OURRIT URE GRISE) cannaRESEaRch

Un ravageur de culture très infectieux

N O U S aV O N S TO U S D É J À T R O U V É D E S TO M aT E S O U D E S F R a I S E S , L a I S S É E S U N P E U T R O P

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Figure 1: Pourriture grise. Le microscope électronique à balayage (MEB) révèle une spore de pourriture grise (Botrytis cinerea) qui germe sur une feuille de framboisier.

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“grappe de raisin” et du Latin “cinerea”, qui fait référence à la couleur gris cendré du champignon. Au microscope, en faisant preuve d’un peu d’imagination, les structures transportant les spores fongiques ont effectivement l’allure d’une grappe de raisin.Botrytis cinerea est un champignon nécrotophe, c’est-à-dire qu’il tue l’hôte pour lui soutirer les nutriments dont il a besoin. Les tissus sur lesquels il se développe deviennent foncés et ramollissent parfois, puisque les cellules de l’hôte meurent. Avec le temps, une couche de duvet gris se forme sur les taches foncées. Le champignon pousse sur les matières mortes ou en dépérissement, mais il peut aussi affecter les cellules vivantes. Habituellement, une infection de Botrytis peut être visible après deux ou trois semaines. Si l’infection est

identifiable à l’œil nu, la pourriture a déjà pénétré la plante. À ce stade, l’usage d’un fongicide s’avère pratiquement inutile.Le champignon peut infecter plus de 200 espèces de plantes, mais il provoque des ravages et des pertes de rendement principalement chez les fraises et les raisins. Il est aussi saprophytique, c’est-à-dire qu’il se nourrit de matières organiques en décomposition. Par conséquent, les produits récoltés peuvent aussi subir une attaque!Le Botrytis préfère les fleurs et les fruits, mais il peut également pousser sur les tiges, les feuilles et les graines. Les graines infectées transportent le champignon qui ne se développera que lorsque les conditions seront propices, généralement lors de la germination. Dans une telle situation, le semis mourra peu de temps après la germination ou la

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Figure 3: Masses de spores de Botrytis cinerea vues au micrographe. ce champignon se nomme également la pourriture grise. Il produit des millions de spores (masses grises) au bout des embranchements de conidiophores (filaments gris). Les spores sont délogées facilement, transportant l’infection rapidement d’une plante à une autre.

Figure 2: Raisins moisis. Pourriture grise (Botrytis cinerea) poussant sur une grappe de raisin (Vitis vinifera). La pourriture grise compte parmi les pourritures les plus communes chez les plantes, elle provoque de sérieux problèmes économiques. Elle s’attaque à plusieurs types de culture, particulièrement les tomates et les autres fruits tendres comme les fraises, les framboises et les raisins. Elle affecte également les produits récoltés et emmagasinés comme les oignons, les bulbes et les tubercules. Les produits emmagasinés peuvent être protégés si l’environnement de conservation est chauffé adéquatement tout en étant frais et sec. Les plantes vivantes peuvent être protégées à l’aide de produits fongicides chimiques, mais la pourriture développe souvent une résistance à de tels produits.

nous avons tous déjà trouvé des tomates ou des fraises, laissées un peu trop longtemps au frigo, recouvertes d’un

duvet feutré de pourriture grise. Pas très appétissant, je vous l’accorde!Il s’agit souvent d’un type de pourriture nommée Botrytis cinerea, aussi connue sous le nom de pourriture grise. Ce champignon parasitique donne des frissons dans le dos à bien des horticulteurs. Il apparaît sur les fleurs et les fruits, principalement à la fin de la période de floraison ou de fructification, et surtout dans les cultures extérieures exposées à la pluie et à l’humidité. Le Botrytis attaque les plantes affaiblies ou les fleurs flétries. En fait, dans la nature, ce champignon participe au processus de recyclage des plantes en les décomposant pour rendre les nutriments de nouveau disponibles dans le sol. En outre, ce champignon joue un rôle essentiel dans le cycle naturel de croissance. Pourtant, lorsqu’il s’attaque à votre culture, il n’est rien de plus qu’un parasite!Cet organisme provoque des pertes de culture considérables chaque année partout dans le monde, il menace donc notre approvisionnement en nourriture. Ce champignon attaque généralement à l’automne, mais il peut également frapper lors des étés humides. En fait, le Botrytis prospère lorsque l’humidité atmosphérique est élevée. Voilà une bonne raison de ne pas conserver les fruits et légumes au réfrigérateur, le taux d’humidité y est très élevé!

RaisinsL’on nomme ce champignon la “pourriture grise” puisqu’il forme un duvet gris à un certain stade de son développement. Le duvet abrite les spores (cellules reproductives) du champignon, mais on l’aperçoit rarement puisque les spores ne se reproduisent que dans certaines conditions précises.Le terme Botrytis cinerea dérive du Grec “botrys”, qui signifie

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“grappe de raisin” et du Latin “cinerea”, qui fait référence à la couleur gris cendré du champignon. Au microscope, en faisant preuve d’un peu d’imagination, les structures transportant les spores fongiques ont effectivement l’allure d’une grappe de raisin.Botrytis cinerea est un champignon nécrotophe, c’est-à-dire qu’il tue l’hôte pour lui soutirer les nutriments dont il a besoin. Les tissus sur lesquels il se développe deviennent foncés et ramollissent parfois, puisque les cellules de l’hôte meurent. Avec le temps, une couche de duvet gris se forme sur les taches foncées. Le champignon pousse sur les matières mortes ou en dépérissement, mais il peut aussi affecter les cellules vivantes. Habituellement, une infection de Botrytis peut être visible après deux ou trois semaines. Si l’infection est

identifiable à l’œil nu, la pourriture a déjà pénétré la plante. À ce stade, l’usage d’un fongicide s’avère pratiquement inutile.Le champignon peut infecter plus de 200 espèces de plantes, mais il provoque des ravages et des pertes de rendement principalement chez les fraises et les raisins. Il est aussi saprophytique, c’est-à-dire qu’il se nourrit de matières organiques en décomposition. Par conséquent, les produits récoltés peuvent aussi subir une attaque!Le Botrytis préfère les fleurs et les fruits, mais il peut également pousser sur les tiges, les feuilles et les graines. Les graines infectées transportent le champignon qui ne se développera que lorsque les conditions seront propices, généralement lors de la germination. Dans une telle situation, le semis mourra peu de temps après la germination ou la

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Figure 3: Masses de spores de Botrytis cinerea vues au micrographe. ce champignon se nomme également la pourriture grise. Il produit des millions de spores (masses grises) au bout des embranchements de conidiophores (filaments gris). Les spores sont délogées facilement, transportant l’infection rapidement d’une plante à une autre.

Figure 2: Raisins moisis. Pourriture grise (Botrytis cinerea) poussant sur une grappe de raisin (Vitis vinifera). La pourriture grise compte parmi les pourritures les plus communes chez les plantes, elle provoque de sérieux problèmes économiques. Elle s’attaque à plusieurs types de culture, particulièrement les tomates et les autres fruits tendres comme les fraises, les framboises et les raisins. Elle affecte également les produits récoltés et emmagasinés comme les oignons, les bulbes et les tubercules. Les produits emmagasinés peuvent être protégés si l’environnement de conservation est chauffé adéquatement tout en étant frais et sec. Les plantes vivantes peuvent être protégées à l’aide de produits fongicides chimiques, mais la pourriture développe souvent une résistance à de tels produits.

nous avons tous déjà trouvé des tomates ou des fraises, laissées un peu trop longtemps au frigo, recouvertes d’un

duvet feutré de pourriture grise. Pas très appétissant, je vous l’accorde!Il s’agit souvent d’un type de pourriture nommée Botrytis cinerea, aussi connue sous le nom de pourriture grise. Ce champignon parasitique donne des frissons dans le dos à bien des horticulteurs. Il apparaît sur les fleurs et les fruits, principalement à la fin de la période de floraison ou de fructification, et surtout dans les cultures extérieures exposées à la pluie et à l’humidité. Le Botrytis attaque les plantes affaiblies ou les fleurs flétries. En fait, dans la nature, ce champignon participe au processus de recyclage des plantes en les décomposant pour rendre les nutriments de nouveau disponibles dans le sol. En outre, ce champignon joue un rôle essentiel dans le cycle naturel de croissance. Pourtant, lorsqu’il s’attaque à votre culture, il n’est rien de plus qu’un parasite!Cet organisme provoque des pertes de culture considérables chaque année partout dans le monde, il menace donc notre approvisionnement en nourriture. Ce champignon attaque généralement à l’automne, mais il peut également frapper lors des étés humides. En fait, le Botrytis prospère lorsque l’humidité atmosphérique est élevée. Voilà une bonne raison de ne pas conserver les fruits et légumes au réfrigérateur, le taux d’humidité y est très élevé!

RaisinsL’on nomme ce champignon la “pourriture grise” puisqu’il forme un duvet gris à un certain stade de son développement. Le duvet abrite les spores (cellules reproductives) du champignon, mais on l’aperçoit rarement puisque les spores ne se reproduisent que dans certaines conditions précises.Le terme Botrytis cinerea dérive du Grec “botrys”, qui signifie

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graine ne germera tout simplement pas. Ce phénomène s’appelle “la fonte des semis” et peut aussi être provoqué par d’autres microbes.L’infection d’une fleur par le champignon n’est pas visible initialement. La chlorose – tissue aux allures brunâtres et mouillées près de la zone infectée – est l’un des premiers symptômes indiquant l’attaque probable du Botrytis. Une tache plus pâle au contour brun foncé peut aussi présager une infection à la moisissure.

Cycle de vieLe développement initial de la pourriture grise se produit généralement à partir de débris de plantes infectées provenant de cultures antérieures et qui ont été laissés dans le champ. Le mycélium présent dans les débris se développe lorsque la température augmente, au printemps par exemple. En pleine lumière, le mycélium produit des structures nommées conidiophores. Des spores, que l’on nomme “conidies”, se forment alors aux extrémités des conidiophores pour ensuite être transportées dans l’air. Elles peuvent donc entrer en contact avec les feuilles ou les tiges des plantes cultivées. Une fois le contact établi, elles germent et amorcent leur attaque. L’humidité doit chuter soudainement et la température doit augmenter pour que les conidiophores puissent relâcher les spores. Ceci se produit habituellement à l’aube. Parallèlement, les gouttes de pluie bondissant sur une plante infectée peuvent aussi contribuer à la dissémination des spores. C’est sans compter les insectes qui sont capables de transporter les conidies d’une plante à l’autre, une source majeure d’infection. Finalement, les infections peuvent provenir de cultures ou de jardins à proximité.Pour que les spores puissent germer, il doit y avoir suffisamment d’humidité et de nutriments (sucres et matières organiques) disponibles sur la plante ou aux alentours. L’humidité peut provenir de la condensation sur les plantes, si le taux d’humidité dans l’air est supérieur à 95 %, ou de la sève d’une plante qui s’échappe d’une blessure superficielle.Lorsque les spores germent, des filaments germinatifs émergent des spores. À l’extrémité des filaments se forme un renflement, appelé appressorium, créant un “pieu d’infection » qui pénètre dans les tissus de la plante, mais pas instantanément. D’abord, certaines enzymes doivent être sécrétées pour aider à éliminer la première barrière cellulaire de la plante (la cuticule – la couche superficielle cireuse de la plante). La cuticule d’un tissu en santé est souvent très coriace, c’est pourquoi le champignon a plus de chance de pénétrer les tissus endommagés, faibles ou sénescents (vieillissants). L’infection peut aussi commencer à partir des stomates ou des blessures. Ainsi, le Botrytis apparaît souvent après une attaque de chenilles. Le champignon profite des dommages causés par les morsures d’insectes pour pénétrer dans la plante. N’importe quel dommage provoqué par l’horticulteur, en prélevant des boutures, en récoltant les fruits ou en pinçant les pousses, permet au Botrytis d’entrer dans la plante.Une fois entré dans la cuticule, le champignon peut se répandre sur la couche suivante de cellules riches en pectine. Pour ce faire, le champignon sécrète une plus grande quantité d’enzymes différentes de celles utilisées pour éliminer la cuticule. Les enzymes se nomment pectinases et incluent les endopolygalacturonases. La température optimale pour la croissance fongique est d’environ 24 °C, mais les champignons

peuvent endurer une température aussi froide que 0 °C. En réalité, l’humidité relative dans l’air joue un rôle beaucoup plus important que la température. Tant et aussi longtemps que l’humidité relative dans l’air est élevée, le Botrytis réussit à attaquer, peu importe la température.Le Botrytis sécrète aussi des protéines et des substances phytotoxiques qui tuent subitement les cellules adjacentes à l’hôte. L’une de ces substances se nomme botrydial.Le système immunitaire de la plante a aussi une incidence sur la rapidité de développement de l’infection. Les mécanismes de défense de la plante sont parfois affaiblis à l’automne, donc le Botrytis semi-latent peut frapper durement la plante. C’est pourquoi certains horticulteurs éprouvent des problèmes avec le Botrytis à la fin de la saison de culture. Néanmoins, un taux d’humidité ambiant élevé joue souvent un rôle tout aussi important dans ce phénomène.

Méthodes de contrôleEn cours de cultureL’on doit absolument se débarrasser de toutes les parties d’une plante infectée par le Botrytis. Les parties infectées doivent être retirées et placées immédiatement dans un sac de plastique. Si vous devez enlever la plante en entier, tâchez de suivre les étapes suivantes : premièrement, déposez un sac sur la plante sans la toucher. Puis, déterrez la plante et ses racines. Ensuite, sortez le sac et la plante à l’extérieur de la zone de culture. Avant de retourner dans la zone de culture, lavez vos mains et changez de vêtements. Il ne faut absolument pas que la plante infectée ou des parties de la plante entrent en contact avec les autres plantes, car même le plus bref contact projettera un nuage de spores grises dans l’air. Les spores se déposeront ensuite sur les plantes en santé et risqueront de les infecter.Quant aux cultures, il est important que les plantes aient assez d’espace entre elles pour que les feuilles ne se touchent pas. Un bon système de ventilation aide à réduire le taux d’humidité autour des feuilles et des fleurs. Pour les cultures extérieures, il est recommandé de couvrir les plantes à l’aide d’un abri en plastique, comme un tunnel plastique, en cas de pluie. Ceci empêche les plantes de se mouiller.Il faut aussi faire preuve de vigilance par rapport aux insectes nuisibles, comme les chenilles, puisqu’ils peuvent endommager la cuticule. Le B. cinerea pourrait en profiter pour pénétrer dans la plante plus facilement. Le champignon infecte les plantes plus facilement si elles ont été endommagées par des insectes broyeurs. D’autres insectes, comme les thrips, peuvent transporter et propager les spores de Botrytis.contrôle biologiquePlusieurs micro-organismes contrôlent efficacement le B. cinerea chez une grande variété de plantes. Par exemple, on utilise le champignon Clonostachys rosea (= Gliocladium roseum) pour combattre et prévenir les attaques de Botrytis, car il est capable d’empêcher la production de spores. Le C. rosea n’est pas le seul organisme capable de lutter contre le B. cinerea. Certaines espèces de nématodes contrôlent aussi la pourriture grise de manière efficace.

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Certaines souches de Trichoderma harzianum ont démontré un pouvoir antagoniste sur le développement de B. cinerea dans certaines cultures. De plus, certaines bactéries du genre Bacillus semblent être capables d’inhiber la croissance de B. cinerea; elles peuvent s’avérer utiles lorsqu’on les applique sur les fleurs ou les fruits infectés et dans le sol afin de prévenir la fonte des semis. Toutefois, plusieurs facteurs dicteront l’efficacité de ces organismes, notamment les conditions environnementales et le stade de développement des plantes. Pour les fraisiers et les bleuetiers, des abeilles ont également été utilisées avec succès pour améliorer la dispersion et l’efficacité de telles bactéries antagonistes. Si une quantité donnée de micro-organismes bénéfiques est placée dans la ruche, les abeilles s’occuperont de les distribuer à toutes les plantes.Fongicides à base d’extraits naturelsPlusieurs extraits de plantes sont vendus sur le marché pour prévenir principalement les attaques et le développement du B. cinerea. Des extraits de thym, de graines d’agrumes, d’origan, de menthe, d’ail et de poivre ont donné de bons résultats, pour n’en nommer que quelques-uns. Les composants de ces extraits sont multiples, mais plusieurs agissent en inhibant la germination des conidies ou en empêchant le développement du mycélium.avancements biotechnologiquesLes scientifiques sont parvenus à développer des plantes transgéniques en laboratoire qui ne sont pas affectées par le B. cinerea en introduisant un gène résistant. Ce gène

résistant encode une sorte de protéines (protéines inhibitrices de polygalacturonase). Comme mentionné ci-dessus, le Botrytis produit des enzymes qui permettent aux champignons d’infecter les cellules hôtes et certaines de ces enzymes sont des endopolygalaturonases. Le fait d’inhiber cette protéine rend la plante plus résistante aux attaques fongiques.Pourriture nobleLe Botrytis cinerea est une sorte de pourriture très répandue qui se propage très facilement, tant dans le tiroir à légumes de votre réfrigérateur que dans les cultures en champs. Bien qu’il soit possible de combattre ce type de pourriture, son contrôle demeure difficile. C’est pourquoi elle est aussi problématique partout dans le monde.Cependant, le Botrytis n’est pas toujours nuisible. En viticulture (culture des raisins) par exemple, lorsque les raisins mûrs sont infectés, la porosité de leur enveloppe augmente. Par conséquent, une plus grande quantité d’eau s’évapore du fruit le rendant ainsi plus sucré. Ceci permet de produire un vin avec un meilleur bouquet. C’est aussi ce que l’on nomme la pourriture noble. Pour produire certains des meilleurs “vins botrytisés”, les raisins sont littéralement choisis un à un à la main et seuls ceux infectés par la moisissure parasite sont sélectionnés. Dans certains cas, le Botrytis peut donc être perçu comme une bénédiction pour les horticulteurs. Dans la nature, les moisissures sont effectivement des bénédictions. C’est le Botrytis qui fait en sorte que les feuilles tombées à l’automne disparaissent aussi facilement. Le cycle de la vie peut alors poursuivre son cours. •

Figure 4: Botrytis cinerea, ou pourriture grise, sur la feuille d’un succulent Kalanchoe blossfeldiana. Il produit des millions de conidies (spores) aux extrémités des conidiophores en filament.

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graine ne germera tout simplement pas. Ce phénomène s’appelle “la fonte des semis” et peut aussi être provoqué par d’autres microbes.L’infection d’une fleur par le champignon n’est pas visible initialement. La chlorose – tissue aux allures brunâtres et mouillées près de la zone infectée – est l’un des premiers symptômes indiquant l’attaque probable du Botrytis. Une tache plus pâle au contour brun foncé peut aussi présager une infection à la moisissure.

Cycle de vieLe développement initial de la pourriture grise se produit généralement à partir de débris de plantes infectées provenant de cultures antérieures et qui ont été laissés dans le champ. Le mycélium présent dans les débris se développe lorsque la température augmente, au printemps par exemple. En pleine lumière, le mycélium produit des structures nommées conidiophores. Des spores, que l’on nomme “conidies”, se forment alors aux extrémités des conidiophores pour ensuite être transportées dans l’air. Elles peuvent donc entrer en contact avec les feuilles ou les tiges des plantes cultivées. Une fois le contact établi, elles germent et amorcent leur attaque. L’humidité doit chuter soudainement et la température doit augmenter pour que les conidiophores puissent relâcher les spores. Ceci se produit habituellement à l’aube. Parallèlement, les gouttes de pluie bondissant sur une plante infectée peuvent aussi contribuer à la dissémination des spores. C’est sans compter les insectes qui sont capables de transporter les conidies d’une plante à l’autre, une source majeure d’infection. Finalement, les infections peuvent provenir de cultures ou de jardins à proximité.Pour que les spores puissent germer, il doit y avoir suffisamment d’humidité et de nutriments (sucres et matières organiques) disponibles sur la plante ou aux alentours. L’humidité peut provenir de la condensation sur les plantes, si le taux d’humidité dans l’air est supérieur à 95 %, ou de la sève d’une plante qui s’échappe d’une blessure superficielle.Lorsque les spores germent, des filaments germinatifs émergent des spores. À l’extrémité des filaments se forme un renflement, appelé appressorium, créant un “pieu d’infection » qui pénètre dans les tissus de la plante, mais pas instantanément. D’abord, certaines enzymes doivent être sécrétées pour aider à éliminer la première barrière cellulaire de la plante (la cuticule – la couche superficielle cireuse de la plante). La cuticule d’un tissu en santé est souvent très coriace, c’est pourquoi le champignon a plus de chance de pénétrer les tissus endommagés, faibles ou sénescents (vieillissants). L’infection peut aussi commencer à partir des stomates ou des blessures. Ainsi, le Botrytis apparaît souvent après une attaque de chenilles. Le champignon profite des dommages causés par les morsures d’insectes pour pénétrer dans la plante. N’importe quel dommage provoqué par l’horticulteur, en prélevant des boutures, en récoltant les fruits ou en pinçant les pousses, permet au Botrytis d’entrer dans la plante.Une fois entré dans la cuticule, le champignon peut se répandre sur la couche suivante de cellules riches en pectine. Pour ce faire, le champignon sécrète une plus grande quantité d’enzymes différentes de celles utilisées pour éliminer la cuticule. Les enzymes se nomment pectinases et incluent les endopolygalacturonases. La température optimale pour la croissance fongique est d’environ 24 °C, mais les champignons

peuvent endurer une température aussi froide que 0 °C. En réalité, l’humidité relative dans l’air joue un rôle beaucoup plus important que la température. Tant et aussi longtemps que l’humidité relative dans l’air est élevée, le Botrytis réussit à attaquer, peu importe la température.Le Botrytis sécrète aussi des protéines et des substances phytotoxiques qui tuent subitement les cellules adjacentes à l’hôte. L’une de ces substances se nomme botrydial.Le système immunitaire de la plante a aussi une incidence sur la rapidité de développement de l’infection. Les mécanismes de défense de la plante sont parfois affaiblis à l’automne, donc le Botrytis semi-latent peut frapper durement la plante. C’est pourquoi certains horticulteurs éprouvent des problèmes avec le Botrytis à la fin de la saison de culture. Néanmoins, un taux d’humidité ambiant élevé joue souvent un rôle tout aussi important dans ce phénomène.

Méthodes de contrôleEn cours de cultureL’on doit absolument se débarrasser de toutes les parties d’une plante infectée par le Botrytis. Les parties infectées doivent être retirées et placées immédiatement dans un sac de plastique. Si vous devez enlever la plante en entier, tâchez de suivre les étapes suivantes : premièrement, déposez un sac sur la plante sans la toucher. Puis, déterrez la plante et ses racines. Ensuite, sortez le sac et la plante à l’extérieur de la zone de culture. Avant de retourner dans la zone de culture, lavez vos mains et changez de vêtements. Il ne faut absolument pas que la plante infectée ou des parties de la plante entrent en contact avec les autres plantes, car même le plus bref contact projettera un nuage de spores grises dans l’air. Les spores se déposeront ensuite sur les plantes en santé et risqueront de les infecter.Quant aux cultures, il est important que les plantes aient assez d’espace entre elles pour que les feuilles ne se touchent pas. Un bon système de ventilation aide à réduire le taux d’humidité autour des feuilles et des fleurs. Pour les cultures extérieures, il est recommandé de couvrir les plantes à l’aide d’un abri en plastique, comme un tunnel plastique, en cas de pluie. Ceci empêche les plantes de se mouiller.Il faut aussi faire preuve de vigilance par rapport aux insectes nuisibles, comme les chenilles, puisqu’ils peuvent endommager la cuticule. Le B. cinerea pourrait en profiter pour pénétrer dans la plante plus facilement. Le champignon infecte les plantes plus facilement si elles ont été endommagées par des insectes broyeurs. D’autres insectes, comme les thrips, peuvent transporter et propager les spores de Botrytis.contrôle biologiquePlusieurs micro-organismes contrôlent efficacement le B. cinerea chez une grande variété de plantes. Par exemple, on utilise le champignon Clonostachys rosea (= Gliocladium roseum) pour combattre et prévenir les attaques de Botrytis, car il est capable d’empêcher la production de spores. Le C. rosea n’est pas le seul organisme capable de lutter contre le B. cinerea. Certaines espèces de nématodes contrôlent aussi la pourriture grise de manière efficace.

cannaRESEaRch

Certaines souches de Trichoderma harzianum ont démontré un pouvoir antagoniste sur le développement de B. cinerea dans certaines cultures. De plus, certaines bactéries du genre Bacillus semblent être capables d’inhiber la croissance de B. cinerea; elles peuvent s’avérer utiles lorsqu’on les applique sur les fleurs ou les fruits infectés et dans le sol afin de prévenir la fonte des semis. Toutefois, plusieurs facteurs dicteront l’efficacité de ces organismes, notamment les conditions environnementales et le stade de développement des plantes. Pour les fraisiers et les bleuetiers, des abeilles ont également été utilisées avec succès pour améliorer la dispersion et l’efficacité de telles bactéries antagonistes. Si une quantité donnée de micro-organismes bénéfiques est placée dans la ruche, les abeilles s’occuperont de les distribuer à toutes les plantes.Fongicides à base d’extraits naturelsPlusieurs extraits de plantes sont vendus sur le marché pour prévenir principalement les attaques et le développement du B. cinerea. Des extraits de thym, de graines d’agrumes, d’origan, de menthe, d’ail et de poivre ont donné de bons résultats, pour n’en nommer que quelques-uns. Les composants de ces extraits sont multiples, mais plusieurs agissent en inhibant la germination des conidies ou en empêchant le développement du mycélium.avancements biotechnologiquesLes scientifiques sont parvenus à développer des plantes transgéniques en laboratoire qui ne sont pas affectées par le B. cinerea en introduisant un gène résistant. Ce gène

résistant encode une sorte de protéines (protéines inhibitrices de polygalacturonase). Comme mentionné ci-dessus, le Botrytis produit des enzymes qui permettent aux champignons d’infecter les cellules hôtes et certaines de ces enzymes sont des endopolygalaturonases. Le fait d’inhiber cette protéine rend la plante plus résistante aux attaques fongiques.Pourriture nobleLe Botrytis cinerea est une sorte de pourriture très répandue qui se propage très facilement, tant dans le tiroir à légumes de votre réfrigérateur que dans les cultures en champs. Bien qu’il soit possible de combattre ce type de pourriture, son contrôle demeure difficile. C’est pourquoi elle est aussi problématique partout dans le monde.Cependant, le Botrytis n’est pas toujours nuisible. En viticulture (culture des raisins) par exemple, lorsque les raisins mûrs sont infectés, la porosité de leur enveloppe augmente. Par conséquent, une plus grande quantité d’eau s’évapore du fruit le rendant ainsi plus sucré. Ceci permet de produire un vin avec un meilleur bouquet. C’est aussi ce que l’on nomme la pourriture noble. Pour produire certains des meilleurs “vins botrytisés”, les raisins sont littéralement choisis un à un à la main et seuls ceux infectés par la moisissure parasite sont sélectionnés. Dans certains cas, le Botrytis peut donc être perçu comme une bénédiction pour les horticulteurs. Dans la nature, les moisissures sont effectivement des bénédictions. C’est le Botrytis qui fait en sorte que les feuilles tombées à l’automne disparaissent aussi facilement. Le cycle de la vie peut alors poursuivre son cours. •

Figure 4: Botrytis cinerea, ou pourriture grise, sur la feuille d’un succulent Kalanchoe blossfeldiana. Il produit des millions de conidies (spores) aux extrémités des conidiophores en filament.

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Yes it’s no problem to RHIZOTONIC as a le

Is it okay to spray with a weak solution of

RHIZOTOTONIC through the whole veg phase?

are you expected to empty the reservoir and start

reservoir and start with a freQuestionJ’utilise caNNa aqua Flores a&B et caNNaBOOST. J’en suis à ma deuxième semaine de floraison et mon ph est de 5,6 depuis plusieurs semaines. Ma cE est de 2,1. Est-ce trop élevé? J’utilise aussi caNNaZYM tous les deux jours et une petite dose de caNNa RhIZOTONIc chaque semaine. Devrais-je diluer la solution pour faire baisser la cE?

Réponse Tant et aussi longtemps que les feuilles ne se recourbent pas et ne brûlent pas aux extrémités ou en bordure, la cE convient. La cE que vous mentionnez me semble élevée pour la 2e semaine, mais tout de même acceptable. En fait, une plus grande quantité d’eau s’évapore des plantes alors qu’elles assimilent les nutriments. Si les plantes ont l’air bien, ne changez rien pour le moment. N’hésitez pas à communiquer avec nous si vous avez d’autres questions!

o use CANNARHIZOTONIC

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How and when do you recommend using PK-1314 and

BIOBOOST?

ReponsesQuestions

&Il y a au moins autant de questions d’horticulture que d’horticulteurs dans le monde. Plusieurs lecteurs du caNNatalk et autres horticulteurs nous font parvenir leurs questions via notre site Internet www.canna-hydroponics.ca. Ils sollicitent notre aide pour résoudre leurs problèmes de culture. comme toujours, notre département de recherche et développement se fait un plaisir de leur répondre!

Question cette année, j’ai décidé de cultiver des piments dans canna cOcO. Mes piments ont déjà commencé à former des fleurs et des fruits. Voici ma question, est-ce que je peux continuer d’ajouter canna coco a&B lors de chaque arrosage ou devrais-je arroser avec de l’eau seulement?

RéponseLa température pour cultiver les piments est excellente cette année. Tant et aussi longtemps que les plants forment des feuilles, des fleurs et des fruits, il faut continuer d’ajouter de l’engrais. Lorsque la production de feuilles ralentie, ou lorsque certains bords de feuilles commencent à se recourber ou à brûler, il faut réduire la nutrition, et la cE conséquemment. À l’automne, aucune nouvelle feuille ne sera produite et la durée du jour sera plus courte. c’est le moment idéal pour réduire la cE dramatiquement et la ramener à zéro. Les fruits seront plus savoureux et les dernières gouttes d’énergie seront soutirées à même la plante. Ensuite, les feuilles prendront une couleur automnale.

QuestionEst-ce que les nutriments BIOcaNNa peuvent être utilisés avec caNNa cOcO, ou sont-ils conçus pour les terreaux seulement? Fabriquez-vous un engrais biologique conçu spécialement pour la fibre de coco?

Answer

RéponseOui, les nutriments BIOcaNNa peuvent être utilisés avec cOcO, mais ce n’est pas sans problèmes. En culture organique, le médium doit posséder deux attributs fondamentaux. Il doit être capable de fournir certains éléments nutritifs et de servir de port d’attache pour la minéralisation des nutriments clés tels que l’azote. ceci est possible uniquement dans les sols minéraux calcinés et les mélanges hors sol à base de tourbe. Par conséquent, il manquera toujours des éléments lorsqu’un programme de fertilisation biologique est combiné à la fibre de cOcO.

RéponsePour vous répondre simplement, ce n’est probablement pas nécessaire. Si vous faites de la culture en eau profonde, alors là, oui! Sinon, vous pouvez vous en sortir sans aérateur, surtout dans les conditions mentionnées ci-dessus. Si des problèmes surviennent, vous pouvez toujours mettre un petit canal d’évacuation sur la pompe du réservoir pour permettre le retour d’une certaine quantité de solution dans le réservoir quand celle-ci est en marche. ceci créera un mouvement dans l’eau, tout en ajoutant de l’air dans le système. En injectant de l’air à l’aide d’un aérateur, la disponibilité des nutriments et le ph fluctuent, ce qui n’est pas une bonne idée. En outre, vous ne devriez pas laisser l’aérateur en marche en tout temps, mais environ deux fois par jour à raison de 15 minutes. Salutations.

cannazym

QuestionLes gens qui travaillent au centre de jardinage où je me procure les produits canna disent que je ne devrais pas utiliser cannaZYM dans mon jardin durant les deux dernières semaines, puisque je cultive dans un grand parterre à l’extérieur. On m’a expliqué que le dosage était conçu pour la culture en pot et non pour la production en pleine terre. Puisque le sol extérieur est conditionné par le climat et qu’il se draine complètement, des vers de terre recouvrent les cultures qui y poussent tout au long de l’année. apparemment, une trop grande quantité d’enzymes modifierait le goût et la coloration s’ils sont appliqués pendant le cycle de “rinçage” lors de la dernière ou des deux dernières semaines. J’ai utilisé le calculateur de nutriments en précisant le volume contenu dans mon réservoir et le résultat m’indiquait d’appliquer cannaZYM durant cette période. Un autre magasin m’a suggéré d’utiliser la demi-dose. Je pratique aussi l’élevage de vers de terre dans ces parterres et j’y ajoute des éléments microbiologiques (thés de vers de terre/compost) en plus de mycorhize, il y a donc une assez grande activité enzymatique dans le sol. Ma préoccupation première reste la santé de mon sol et la qualité de ma culture. Merci de bien vouloir m’aider.

canna

zym

PH ECQuestionJ’utilise caNNa a&B dans un réservoir de fertilisation de 70 gallons US que je rempli tous les 4 jours. Mon réservoir est doté d’un aérateur qui empêche l’eau d’être stagnante. Ma question porte sur l’aérateur. Devrait-il fonctionner en tout temps? Est-ce qu’il y a un risque de croissance quelconque de bactéries et d’algues dans le mélange? Le réservoir est placé dans un endroit sombre et frais. S’il est possible de faire fonctionner l’aérateur occasionnellement (par exemple, une heure par quelques heures), ce serait préférable. Merci!

10 | cannatalk

RéponsecannaZYM n’interfère avec rien d’autre que la cellulose, que ce soit à l’intérieur ou à l’extérieur, dans des pots ou en pleine terre. ces enzymes sont les mêmes que l’on retrouve dans la nature. nous avons constaté que les sols moins cultivés contiennent les meilleures concentrations d’enzymes. Les concentrations sont toujours plus élevées dans de vieux peuplements forestiers stables, et moins élevées, ou même presque inexistantes, sur des terres continuellement cultivées. Qu’est-ce que cela signifie? La culture modifie la quantité de matériaux frais destinés à être décomposés, par conséquent, la disponibilité de nourriture vivante est réduite. On note également une perte des caractéristiques physiques ayant un effet sur certains organismes ainsi que d’autres formes vivantes qui exercent une influence. Par exemple, si mes terres étaient labourées entre chaque récolte ou chaque année, je pourrais poursuivre l’utilisation de cannaZYM. Si les terres restent telles quelles, alors je n’utiliserais pas le produit. cannaZYM est conçu pour les conditions stériles de l’agriculture moderne, en pot ou en pleine terre. Il est conçu uniquement pour la cellulose, élément qui n’est pas attaqué directement, sauf par certains organismes précis. Les champignons mycorhiziens ne s’y attaquent pas, en fait, peu de choses s’y attaquent, et la plupart d’entre eux ne participent qu’à certaines étapes dans le processus de décomposition de la cellulose. J’espère que ceci vous aidera à prendre votre décision.

Yes. BIOCANNA nutrients can be used with COCO, but ther

e will be

QuestionJe viens tout juste de commander caNNa coco a&B avec les additifs recommandés. J’ai très hâte de les mettre à l’essai. après avoir passé ma commande, j’ai remarqué que caNNa recommande d’utiliser les nutriments coco dans un système ouvert (run-to-waste). Si je renouvelle ma solution nutritive et que je nettoie mon réservoir chaque semaine, est-ce que je peux quand même utiliser les produits cOcO dans un système goutte à goutte à recirculation? Tous mes systèmes sont à recirculation, j’espère ne pas m’être mis dans une mauvaise position. Merci pour votre temps.

Réponse Merci de faire l’essai de notre gamme de produit coco. avez-vous reçu une copie de l’InfoPaper cOcO disponible chez nos détaillants autorisés? Si ce n’est pas le cas, vous devriez vous en procurer une copie ou le télécharger en ligne. ce document vous expliquera pourquoi il n’est pas recommandé d’utiliser la fibre de cOcO dans un système à recirculation. Vous obtiendrez également une foule d’informations sur la culture avec la fibre de cOcO? Les supports organiques ne sont pas bons pour les systèmes à recirculation, ils ne fonctionnent pas de cette façon. Bien sûr, il est possible d’amener une récolte à terme, mais jamais vous n’obtiendrez des résultats optimaux. Les supports organiques se décomposent, libérant ainsi dans le sol des éléments nutritifs qui forment ce même support de culture. Dans le cas du coco, des quantités très importante de potassium et de sodium sont libérées (principalement du potassium).ces deux éléments se lieront au calcium, au phosphate et autres. Lorsque le contenant se draine, les excédants sont évacués. S’ils retournent dans le réservoir de fertilisation, les niveaux de ces deux éléments augmenteront et les problèmes commenceront. certains horticulteurs disent bien réussir malgré tout, quoiqu’ils utilisent des systèmes de tables à marée. Nous ne sommes pas convaincus des résultats généraux obtenus, puisque nous en avons fait l’essai et savons à quoi nous attendre. Donc, pour répondre à votre question : ce n’est pas la meilleure idée, mais certains le font quand même. Il faut aussi se rappeler qu’avec cOcO, il faut arroser lorsque le substrat est sec, et non selon un horaire précis. Donc 3 jours peuvent s’écouler entre chaque arrosage chez les jeunes plantes. N’utilisez jamais de l’eau pure. Même lorsque vous pensez devoir lessiver le contenant, prenez une solution nutritive réglée à 600 ppm ou avec une cE de 0,8.

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reservoir and start with a freQuestionJ’utilise caNNa aqua Flores a&B et caNNaBOOST. J’en suis à ma deuxième semaine de floraison et mon ph est de 5,6 depuis plusieurs semaines. Ma cE est de 2,1. Est-ce trop élevé? J’utilise aussi caNNaZYM tous les deux jours et une petite dose de caNNa RhIZOTONIc chaque semaine. Devrais-je diluer la solution pour faire baisser la cE?

Réponse Tant et aussi longtemps que les feuilles ne se recourbent pas et ne brûlent pas aux extrémités ou en bordure, la cE convient. La cE que vous mentionnez me semble élevée pour la 2e semaine, mais tout de même acceptable. En fait, une plus grande quantité d’eau s’évapore des plantes alors qu’elles assimilent les nutriments. Si les plantes ont l’air bien, ne changez rien pour le moment. N’hésitez pas à communiquer avec nous si vous avez d’autres questions!

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&Il y a au moins autant de questions d’horticulture que d’horticulteurs dans le monde. Plusieurs lecteurs du caNNatalk et autres horticulteurs nous font parvenir leurs questions via notre site Internet www.canna-hydroponics.ca. Ils sollicitent notre aide pour résoudre leurs problèmes de culture. comme toujours, notre département de recherche et développement se fait un plaisir de leur répondre!

Question cette année, j’ai décidé de cultiver des piments dans canna cOcO. Mes piments ont déjà commencé à former des fleurs et des fruits. Voici ma question, est-ce que je peux continuer d’ajouter canna coco a&B lors de chaque arrosage ou devrais-je arroser avec de l’eau seulement?

RéponseLa température pour cultiver les piments est excellente cette année. Tant et aussi longtemps que les plants forment des feuilles, des fleurs et des fruits, il faut continuer d’ajouter de l’engrais. Lorsque la production de feuilles ralentie, ou lorsque certains bords de feuilles commencent à se recourber ou à brûler, il faut réduire la nutrition, et la cE conséquemment. À l’automne, aucune nouvelle feuille ne sera produite et la durée du jour sera plus courte. c’est le moment idéal pour réduire la cE dramatiquement et la ramener à zéro. Les fruits seront plus savoureux et les dernières gouttes d’énergie seront soutirées à même la plante. Ensuite, les feuilles prendront une couleur automnale.

QuestionEst-ce que les nutriments BIOcaNNa peuvent être utilisés avec caNNa cOcO, ou sont-ils conçus pour les terreaux seulement? Fabriquez-vous un engrais biologique conçu spécialement pour la fibre de coco?

Answer

RéponseOui, les nutriments BIOcaNNa peuvent être utilisés avec cOcO, mais ce n’est pas sans problèmes. En culture organique, le médium doit posséder deux attributs fondamentaux. Il doit être capable de fournir certains éléments nutritifs et de servir de port d’attache pour la minéralisation des nutriments clés tels que l’azote. ceci est possible uniquement dans les sols minéraux calcinés et les mélanges hors sol à base de tourbe. Par conséquent, il manquera toujours des éléments lorsqu’un programme de fertilisation biologique est combiné à la fibre de cOcO.

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RéponsecannaZYM n’interfère avec rien d’autre que la cellulose, que ce soit à l’intérieur ou à l’extérieur, dans des pots ou en pleine terre. ces enzymes sont les mêmes que l’on retrouve dans la nature. nous avons constaté que les sols moins cultivés contiennent les meilleures concentrations d’enzymes. Les concentrations sont toujours plus élevées dans de vieux peuplements forestiers stables, et moins élevées, ou même presque inexistantes, sur des terres continuellement cultivées. Qu’est-ce que cela signifie? La culture modifie la quantité de matériaux frais destinés à être décomposés, par conséquent, la disponibilité de nourriture vivante est réduite. On note également une perte des caractéristiques physiques ayant un effet sur certains organismes ainsi que d’autres formes vivantes qui exercent une influence. Par exemple, si mes terres étaient labourées entre chaque récolte ou chaque année, je pourrais poursuivre l’utilisation de cannaZYM. Si les terres restent telles quelles, alors je n’utiliserais pas le produit. cannaZYM est conçu pour les conditions stériles de l’agriculture moderne, en pot ou en pleine terre. Il est conçu uniquement pour la cellulose, élément qui n’est pas attaqué directement, sauf par certains organismes précis. Les champignons mycorhiziens ne s’y attaquent pas, en fait, peu de choses s’y attaquent, et la plupart d’entre eux ne participent qu’à certaines étapes dans le processus de décomposition de la cellulose. J’espère que ceci vous aidera à prendre votre décision.

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Réponse Merci de faire l’essai de notre gamme de produit coco. avez-vous reçu une copie de l’InfoPaper cOcO disponible chez nos détaillants autorisés? Si ce n’est pas le cas, vous devriez vous en procurer une copie ou le télécharger en ligne. ce document vous expliquera pourquoi il n’est pas recommandé d’utiliser la fibre de cOcO dans un système à recirculation. Vous obtiendrez également une foule d’informations sur la culture avec la fibre de cOcO? Les supports organiques ne sont pas bons pour les systèmes à recirculation, ils ne fonctionnent pas de cette façon. Bien sûr, il est possible d’amener une récolte à terme, mais jamais vous n’obtiendrez des résultats optimaux. Les supports organiques se décomposent, libérant ainsi dans le sol des éléments nutritifs qui forment ce même support de culture. Dans le cas du coco, des quantités très importante de potassium et de sodium sont libérées (principalement du potassium).ces deux éléments se lieront au calcium, au phosphate et autres. Lorsque le contenant se draine, les excédants sont évacués. S’ils retournent dans le réservoir de fertilisation, les niveaux de ces deux éléments augmenteront et les problèmes commenceront. certains horticulteurs disent bien réussir malgré tout, quoiqu’ils utilisent des systèmes de tables à marée. Nous ne sommes pas convaincus des résultats généraux obtenus, puisque nous en avons fait l’essai et savons à quoi nous attendre. Donc, pour répondre à votre question : ce n’est pas la meilleure idée, mais certains le font quand même. Il faut aussi se rappeler qu’avec cOcO, il faut arroser lorsque le substrat est sec, et non selon un horaire précis. Donc 3 jours peuvent s’écouler entre chaque arrosage chez les jeunes plantes. N’utilisez jamais de l’eau pure. Même lorsque vous pensez devoir lessiver le contenant, prenez une solution nutritive réglée à 600 ppm ou avec une cE de 0,8.

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Pret À-CULTIVER

Le terme “gingembre” et le nom botanique Zingiber Officinale sont tous deux dérivés du sanskrit “sinabera”,

qui signifie “en forme de corne”. Les premiers cultivateurs de gingembre trouvaient que le rhizome de la plante – le tubercule bossu auquel se rattache le reste du système racinaire – ressemblait à des ramures. C’est en fait le rhizome de la plante qui est vendu comme “racines de gingembre” dans les supermarchés. Avec un peu d’imagination, l’on peut voir la ressemblance avec les ramures.

L’épice qui guérit toutes les maladiesNous en savons peu sur l’origine de la culture du gingembre. Les historiens croient que la plante n’existait pas naturellement dans sa forme actuelle, elle aurait été produite par les humains. La plante de gingembre fait partie de la culture chinoise depuis plus de 3000 ans. Les racines séchées de gingembre ont été exportées de la Chine et de l’Inde vers le Moyen-Orient et, plus tard, vers l’Europe. On les transportait dans les caravanes marchandes de la “route de la soie”, avec d’autres épices de luxe, de l’or et des pierres précieuses. De nos jours, le gingembre provient toujours principalement de l’Asie. L’Inde est le plus grand producteur, suivi de la Chine et de l’Indonésie. Le Népal, l’Australie, le Nigeria et Fiji sont aussi des pays producteurs de gingembre.

Il y a environ 2000 ans, les racines de gingembre étaient plus rares que les diamants dans l’Empire romain et peu de gens avaient les moyens de s’en payer un seul morceau. Le gingembre était particulièrement prisé pour ses propriétés curatives, ce qui en faisait un produit de grande valeur. Réputé comme étant un remède miracle pour toute sorte de maladies et d’affections, le gingembre servait d’antidouleur, de relaxant, de rafraîchissant d’haleine, de décongestionnant et d’antiseptique. Comme si cela ne suffisait pas, le gingembre était aussi le remède contre la grippe, le rhume, le catarrhe, la fatigue, les céphalées, les migraines, la nausée, la fièvre, les problèmes intestinaux, la diarrhée, les douleurs menstruelles, et même l’impotence.

Vie sexuelleCertaines histoires vantant les propriétés miraculeuses du gingembre atteignent des proportions mythiques. Une anecdote raconte l’histoire d’un prince arabe qui, malgré son harem de jolies femmes, était incapable de procréer. Il avait essayé tous les remèdes prescrits par les médecins, mais en vain. Un jour, un marchand voyageur lui rendit visite à son palais. Il offrit au prince une boisson mystérieuse au gingembre. Nul ne sait s’il s’agissait du gingembre ou d’un

DEPUIS DES SIÈcLES, LE GINGEMBRE EST TRÈS POPULaIRE EN cUISINE ORIENTaLE ET OccIDENTaLE. DaNS Sa FORME

SÉchÉE, LE GINGEMBRE PEUT SERVIR DE REMÈDE cONTRE LES NaUSÉES ET LES PROBLÈMES INTESTINaUX. La PLaNTE DE

GINGEMBRE EST ORIGINaIRE DES cLIMaTS TROPIcaUX. SES FEUILLES SONT aLLONGÉES ET aROMaTISÉES, MaIS La PaRTIE

cOMESTIBLE DE La PLaNTE SE TROUVE DaNS LES TUBERcULES, aVEc SES DOIGTS ET SES BOSSES. LE GINGEMBRE EST

TRÈS POLYVaLENT, ON L’UTILISE DaNS La PRÉPaRaTION DE DIVERS PRODUITS aLLaNT DES GÂTEaUX ÉPIcÉS aUX PaINS EN

PaSSaNT PaR LES BOISSONS (SODa aU GINGEMBRE) ET LES BONBONS. LE GINGEMBRE EST aUSSI LaRGEMENT UTILISÉ DaNS

LES PLaTS aSIaTIQUES. aUcUNE cOÏNcIDENcE, PUISQUE cETTE PLaNTE TROPIcaLE PROVIENT DE L’aSIE SUD-EST. La PLaNTE

FORME DE JOLIES FLEURS JaUNES ET ROUGES, ET, DE NOS JOURS, ON La cULTIVE aUSSI cOMME PLaNTE ORNEMENTaLE.

JETONS UN cOUP D’ŒIL DE PLUS PRÈS À cETTE PLaNTE EXOTIQUE ET POLYVaLENTE DONT L’hISTOIRE EST FaScINaNTE..

Figure 5: Si vous souhaitez utiliser le gingembre en cuisine, vous constaterez qu’il est difficile de râper le gingembre frais en pulpe puisqu’il est fibreux. Il existe des râpes en porcelaine ou en céramique conçues spécialement pour le gingembre. celles-ci permettent d’obtenir une pulpe très fine sans fibre.

avant de commencer à râper, il faut enlever une couche très fine de pelure avec une cuillère afin de ne pas perdre la saveur de la racine de gingembre. La saveur se trouve principalement entre la pelure et les fibres fines, comme le démontre l’illustration.

LE GINGEMBREl’épice miracle

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cannatalk | 1312 | cannatalk

Pret À-CULTIVER

Le terme “gingembre” et le nom botanique Zingiber Officinale sont tous deux dérivés du sanskrit “sinabera”,

qui signifie “en forme de corne”. Les premiers cultivateurs de gingembre trouvaient que le rhizome de la plante – le tubercule bossu auquel se rattache le reste du système racinaire – ressemblait à des ramures. C’est en fait le rhizome de la plante qui est vendu comme “racines de gingembre” dans les supermarchés. Avec un peu d’imagination, l’on peut voir la ressemblance avec les ramures.

L’épice qui guérit toutes les maladiesNous en savons peu sur l’origine de la culture du gingembre. Les historiens croient que la plante n’existait pas naturellement dans sa forme actuelle, elle aurait été produite par les humains. La plante de gingembre fait partie de la culture chinoise depuis plus de 3000 ans. Les racines séchées de gingembre ont été exportées de la Chine et de l’Inde vers le Moyen-Orient et, plus tard, vers l’Europe. On les transportait dans les caravanes marchandes de la “route de la soie”, avec d’autres épices de luxe, de l’or et des pierres précieuses. De nos jours, le gingembre provient toujours principalement de l’Asie. L’Inde est le plus grand producteur, suivi de la Chine et de l’Indonésie. Le Népal, l’Australie, le Nigeria et Fiji sont aussi des pays producteurs de gingembre.

Il y a environ 2000 ans, les racines de gingembre étaient plus rares que les diamants dans l’Empire romain et peu de gens avaient les moyens de s’en payer un seul morceau. Le gingembre était particulièrement prisé pour ses propriétés curatives, ce qui en faisait un produit de grande valeur. Réputé comme étant un remède miracle pour toute sorte de maladies et d’affections, le gingembre servait d’antidouleur, de relaxant, de rafraîchissant d’haleine, de décongestionnant et d’antiseptique. Comme si cela ne suffisait pas, le gingembre était aussi le remède contre la grippe, le rhume, le catarrhe, la fatigue, les céphalées, les migraines, la nausée, la fièvre, les problèmes intestinaux, la diarrhée, les douleurs menstruelles, et même l’impotence.

Vie sexuelleCertaines histoires vantant les propriétés miraculeuses du gingembre atteignent des proportions mythiques. Une anecdote raconte l’histoire d’un prince arabe qui, malgré son harem de jolies femmes, était incapable de procréer. Il avait essayé tous les remèdes prescrits par les médecins, mais en vain. Un jour, un marchand voyageur lui rendit visite à son palais. Il offrit au prince une boisson mystérieuse au gingembre. Nul ne sait s’il s’agissait du gingembre ou d’un

DEPUIS DES SIÈcLES, LE GINGEMBRE EST TRÈS POPULaIRE EN cUISINE ORIENTaLE ET OccIDENTaLE. DaNS Sa FORME

SÉchÉE, LE GINGEMBRE PEUT SERVIR DE REMÈDE cONTRE LES NaUSÉES ET LES PROBLÈMES INTESTINaUX. La PLaNTE DE

GINGEMBRE EST ORIGINaIRE DES cLIMaTS TROPIcaUX. SES FEUILLES SONT aLLONGÉES ET aROMaTISÉES, MaIS La PaRTIE

cOMESTIBLE DE La PLaNTE SE TROUVE DaNS LES TUBERcULES, aVEc SES DOIGTS ET SES BOSSES. LE GINGEMBRE EST

TRÈS POLYVaLENT, ON L’UTILISE DaNS La PRÉPaRaTION DE DIVERS PRODUITS aLLaNT DES GÂTEaUX ÉPIcÉS aUX PaINS EN

PaSSaNT PaR LES BOISSONS (SODa aU GINGEMBRE) ET LES BONBONS. LE GINGEMBRE EST aUSSI LaRGEMENT UTILISÉ DaNS

LES PLaTS aSIaTIQUES. aUcUNE cOÏNcIDENcE, PUISQUE cETTE PLaNTE TROPIcaLE PROVIENT DE L’aSIE SUD-EST. La PLaNTE

FORME DE JOLIES FLEURS JaUNES ET ROUGES, ET, DE NOS JOURS, ON La cULTIVE aUSSI cOMME PLaNTE ORNEMENTaLE.

JETONS UN cOUP D’ŒIL DE PLUS PRÈS À cETTE PLaNTE EXOTIQUE ET POLYVaLENTE DONT L’hISTOIRE EST FaScINaNTE..

Figure 5: Si vous souhaitez utiliser le gingembre en cuisine, vous constaterez qu’il est difficile de râper le gingembre frais en pulpe puisqu’il est fibreux. Il existe des râpes en porcelaine ou en céramique conçues spécialement pour le gingembre. celles-ci permettent d’obtenir une pulpe très fine sans fibre.

avant de commencer à râper, il faut enlever une couche très fine de pelure avec une cuillère afin de ne pas perdre la saveur de la racine de gingembre. La saveur se trouve principalement entre la pelure et les fibres fines, comme le démontre l’illustration.

LE GINGEMBREl’épice miracle

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14 | cannatalk14 |cannatalk cannatalk | 15

autre ingrédient mystérieux, mais peu importe, le prince se trouva soudainement guéri de toutes ses inhibitions dans la chambre à coucher. Il passa sept jours et sept nuits sans interruption dans son harem, du moins, c’est ce que raconte la légende. Pour exprimer son éternelle reconnaissance au marchand, le prince décida de lui offrir l’équivalent de son poids en or!

Cuisiner avec le gingembreIl y a une goutte de vérité dans toutes ces légendes anciennes. Le gingembre contient effectivement des substances actives bénéfiques au corps humain. Parmi celles-ci, notons le gingérol, qui se transforme en shogaol lorsque la racine s’assèche, une substance qui neutralise les nausées et autres problèmes d’estomac.Évidemment, le gingembre est aussi l’ingrédient idéal pour épicer les plats. L’intensité de sa saveur varie selon le moment de la récolte du gingembre. Plus la plante est mature, plus les racines auront un goût piquant. Les jeunes racines de gingembre sont plus tendres, plus succulentes et plus douces au goût. Les jeunes tubercules peuvent être consommés frais ou conservés dans le vinaigre, dans l’eau sucrée ou aux cerises, par exemple. Le gingembre jeune

convient parfaitement pour préparer un thé au gingembre. Il suffit d’y ajouter du sucre et du citron!Le jus des tubercules plus vieux, à l’inverse, a une saveur plus prononcée et s’utilise souvent pour aromatiser les recettes orientales. Le gingembre plus piquant est un ingrédient indispensable en cuisine chinoise, japonaise et de plusieurs autres pays d’Asie du Sud. En fait, le gingembre frais est l’un des ingrédients clé dans la fabrication du cari indien. On l’utilise aussi énormément dans les plats birmans. La boisson au gingembre wedang jahe, faite de gingembre et de sucre de palme, provient de l’Indonésie. Au Bangladesh, le gingembre est haché finement ou moulu pour en faire une pâte avec de l’ail et des échalotes. La pâte est ensuite utilisée comme base pour cuisiner le poulet et les autres viandes.

Prêt-à-cultiver!Le gingembre est une plante tropicale facile à cultiver soi-même et qui ne requiert pas de connaissances très approfondies. Pour commencer, il nous faut un morceau de racine de gingembre frais (en fait, le rhizome de la plante) que l’on peut se procurer dans tous les supermarchés. Il faut choisir un morceau avec des bourgeons bien développés.

Les pousses se formeront à partir de ces bourgeons.La prochaine étape consiste à briser la racine en morceaux, un bourgeon par morceau, puis à planter ces morceaux dans un plateau de semences rempli de compost de rempotage avec suffisamment de nutriments et un bon drainage. Habituellement, il faut procéder à cette étape à la fin de l’hiver ou au début du printemps.Il faut garder le plateau de semences à l’intérieur, car la plupart des types de gingembre ne résistent pas à la froideur de l’hiver. Le chauffage central peut rendre l’air un peu trop sec, il est donc recommandé de vaporiser les plantes de temps à autre. Les plantes de gingembre adorent la lumière et la chaleur, mais elles prospèrent tout aussi bien si l’endroit est seulement bien ensoleillé. Évitez à tout prix le froid, le vent ou les courants d’air!

Les points de croissance aux extrémités de chaque “doigt” du rhizome germeront rapidement. De longues feuilles minces pousseront aux extrémités, comme un morceau de gazon qui germe. De huit à dix mois plus tard, la plante de gingembre sera parvenue à maturité. Elle peut atteindre un mètre et demi de hauteur, donc assurez-vous de lui laisser suffisamment d’espace pour la satisfaire. •

RECETTEavec toutes ces histoires de gingembre, impossible de terminer sans vous proposer une somptueuse recette : un sauté thaï au gingembre! ne vous en faites pas, la préparation est très rapide. c’est en fait plutôt simple! Sans compter le temps nécessaire pour faire mariner les ingrédients, la préparation prend environ dix minutes!

Vous aurez besoin de :- 3 oignons d’hiver coupés en rondelles- 1 poivron espagnol coupé en rondelles- 2 gousses d’ail, hachées finement- gingembre râpé- Quelques gouttes de sauce de poisson- huile de sésame- 1 cuiller à dessert d’huile d’olive- ½ concombre, pelé et épépiné- 10 crevettes tigrées, crues et pelées

Préparation :Mélanger tous les ingrédients dans un wok et laisser mariner pendant une heure. Ensuite, allumer le feu et faire sauter le tout pendant environ quatre minutes, jusqu’à ce que les crevettes soient cuites. Servir sur un nid de riz ou de nouilles. Bon appétit! 

Figure 6: On peut facilement cultiver le gingembre à partir des racines de gingembre. Les bourgeons verts dans l’image, semblables à “l’œil” sur les pommes de terre, se nomment le “méristème”. En plaçant la racine de gingembre dans la terre, le méristème forme des racines ou un œilleton, selon les conditions. La gravité, la température et le taux d’humidité dicteront ce que le méristème produira.

LE GINGEMBREl’épice miracle

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autre ingrédient mystérieux, mais peu importe, le prince se trouva soudainement guéri de toutes ses inhibitions dans la chambre à coucher. Il passa sept jours et sept nuits sans interruption dans son harem, du moins, c’est ce que raconte la légende. Pour exprimer son éternelle reconnaissance au marchand, le prince décida de lui offrir l’équivalent de son poids en or!

Cuisiner avec le gingembreIl y a une goutte de vérité dans toutes ces légendes anciennes. Le gingembre contient effectivement des substances actives bénéfiques au corps humain. Parmi celles-ci, notons le gingérol, qui se transforme en shogaol lorsque la racine s’assèche, une substance qui neutralise les nausées et autres problèmes d’estomac.Évidemment, le gingembre est aussi l’ingrédient idéal pour épicer les plats. L’intensité de sa saveur varie selon le moment de la récolte du gingembre. Plus la plante est mature, plus les racines auront un goût piquant. Les jeunes racines de gingembre sont plus tendres, plus succulentes et plus douces au goût. Les jeunes tubercules peuvent être consommés frais ou conservés dans le vinaigre, dans l’eau sucrée ou aux cerises, par exemple. Le gingembre jeune

convient parfaitement pour préparer un thé au gingembre. Il suffit d’y ajouter du sucre et du citron!Le jus des tubercules plus vieux, à l’inverse, a une saveur plus prononcée et s’utilise souvent pour aromatiser les recettes orientales. Le gingembre plus piquant est un ingrédient indispensable en cuisine chinoise, japonaise et de plusieurs autres pays d’Asie du Sud. En fait, le gingembre frais est l’un des ingrédients clé dans la fabrication du cari indien. On l’utilise aussi énormément dans les plats birmans. La boisson au gingembre wedang jahe, faite de gingembre et de sucre de palme, provient de l’Indonésie. Au Bangladesh, le gingembre est haché finement ou moulu pour en faire une pâte avec de l’ail et des échalotes. La pâte est ensuite utilisée comme base pour cuisiner le poulet et les autres viandes.

Prêt-à-cultiver!Le gingembre est une plante tropicale facile à cultiver soi-même et qui ne requiert pas de connaissances très approfondies. Pour commencer, il nous faut un morceau de racine de gingembre frais (en fait, le rhizome de la plante) que l’on peut se procurer dans tous les supermarchés. Il faut choisir un morceau avec des bourgeons bien développés.

Les pousses se formeront à partir de ces bourgeons.La prochaine étape consiste à briser la racine en morceaux, un bourgeon par morceau, puis à planter ces morceaux dans un plateau de semences rempli de compost de rempotage avec suffisamment de nutriments et un bon drainage. Habituellement, il faut procéder à cette étape à la fin de l’hiver ou au début du printemps.Il faut garder le plateau de semences à l’intérieur, car la plupart des types de gingembre ne résistent pas à la froideur de l’hiver. Le chauffage central peut rendre l’air un peu trop sec, il est donc recommandé de vaporiser les plantes de temps à autre. Les plantes de gingembre adorent la lumière et la chaleur, mais elles prospèrent tout aussi bien si l’endroit est seulement bien ensoleillé. Évitez à tout prix le froid, le vent ou les courants d’air!

Les points de croissance aux extrémités de chaque “doigt” du rhizome germeront rapidement. De longues feuilles minces pousseront aux extrémités, comme un morceau de gazon qui germe. De huit à dix mois plus tard, la plante de gingembre sera parvenue à maturité. Elle peut atteindre un mètre et demi de hauteur, donc assurez-vous de lui laisser suffisamment d’espace pour la satisfaire. •

RECETTEavec toutes ces histoires de gingembre, impossible de terminer sans vous proposer une somptueuse recette : un sauté thaï au gingembre! ne vous en faites pas, la préparation est très rapide. c’est en fait plutôt simple! Sans compter le temps nécessaire pour faire mariner les ingrédients, la préparation prend environ dix minutes!

Vous aurez besoin de :- 3 oignons d’hiver coupés en rondelles- 1 poivron espagnol coupé en rondelles- 2 gousses d’ail, hachées finement- gingembre râpé- Quelques gouttes de sauce de poisson- huile de sésame- 1 cuiller à dessert d’huile d’olive- ½ concombre, pelé et épépiné- 10 crevettes tigrées, crues et pelées

Préparation :Mélanger tous les ingrédients dans un wok et laisser mariner pendant une heure. Ensuite, allumer le feu et faire sauter le tout pendant environ quatre minutes, jusqu’à ce que les crevettes soient cuites. Servir sur un nid de riz ou de nouilles. Bon appétit! 

Figure 6: On peut facilement cultiver le gingembre à partir des racines de gingembre. Les bourgeons verts dans l’image, semblables à “l’œil” sur les pommes de terre, se nomment le “méristème”. En plaçant la racine de gingembre dans la terre, le méristème forme des racines ou un œilleton, selon les conditions. La gravité, la température et le taux d’humidité dicteront ce que le méristème produira.

LE GINGEMBREl’épice miracle

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Facto

• Les champignons illustrés ici sont des Scutellinia scutellata, aussi appelés “pézize en bouclier”.

• certaines espèces de champignons sont comestibles, mais d’autres peuvent être toxiques, psychotropes ou posséder des propriétés antibiotiques et antivirales.

• Le calice de la mort (amanita phalloïdes) est l’un des champignons les plus vénéneux dans le monde entier. Il est responsable de la plupart des empoisonnements mortels causés par des champignons dans le monde.

• La truffe blanche est le champignon comestible le plus cher.

ChampignonsSAVIEZ-VOUS QUE?

En 2010, le propriétaire d’un casino chinois, Stanley ho, a déboursé un montant record de 330 000 $ pour un peu moins d’un kilogramme de ces truffes rarissimes, mais délicieuses.

• Pour les horticulteurs, la présence de champignons autour de la plante n’est pas toujours de mauvais augure. Si des champignons poussent dans le substrat de croissance, le sol est donc fertile et rempli d’organismes vivants bénéfiques.

• En agriculture, certains champignons sont employés pour maîtriser les pestes. Ils peuvent empêcher le développement de pestes comme les insectes, les acariens, et même les autres champignons.

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Facto

• Les champignons illustrés ici sont des Scutellinia scutellata, aussi appelés “pézize en bouclier”.

• certaines espèces de champignons sont comestibles, mais d’autres peuvent être toxiques, psychotropes ou posséder des propriétés antibiotiques et antivirales.

• Le calice de la mort (amanita phalloïdes) est l’un des champignons les plus vénéneux dans le monde entier. Il est responsable de la plupart des empoisonnements mortels causés par des champignons dans le monde.

• La truffe blanche est le champignon comestible le plus cher.

ChampignonsSAVIEZ-VOUS QUE?

En 2010, le propriétaire d’un casino chinois, Stanley ho, a déboursé un montant record de 330 000 $ pour un peu moins d’un kilogramme de ces truffes rarissimes, mais délicieuses.

• Pour les horticulteurs, la présence de champignons autour de la plante n’est pas toujours de mauvais augure. Si des champignons poussent dans le substrat de croissance, le sol est donc fertile et rempli d’organismes vivants bénéfiques.

• En agriculture, certains champignons sont employés pour maîtriser les pestes. Ils peuvent empêcher le développement de pestes comme les insectes, les acariens, et même les autres champignons.

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Bonjour, Je m’appelle Steven et je viens de Vancouver. Je suis un amoureux des plantes et j’adore cuisiner avec des légumes. après avoir perdu mon emploi durant la récession, l’idée de cultiver mes propres légumes m’est venue en tête. Je n’avais pas vraiment autre chose à faire pour occuper mes journées, à part visiter mon conseiller au centre local de recherche d’emploi. alors, pourquoi ne pas faire de l’horticulture ma nouvelle profession? cultiver des légumes et les vendre aux restaurants, qui sait où cela pourrait me mener?

Qu’est-ce que? CANNA Start il convient à une variété de substrats de propagation comme les bouchons de démarrage en laine de roche, les pastilles de coco, les pastilles de mousse de tourbe (Jiffy), les mélanges pour semis et la plupart des autres supports de propagation (à l’exception des systèmes à recirculation ou des appareils de clonage). CANNA Start offre tous les oligoéléments et les macro-éléments nutritifs pour permettre aux boutures et aux semis de former des plantes vigoureuses et saines. CANNA Start est un engrais (et non un additif pour le développement racinaire) et peut être combiné avec un stimulateur racinaire comme CANNA RHIZOTONIC pour obtenir un résultat puissant. CANNA Start est un engrais complet en une partie, ce qui signifie qu’il contient tous les éléments nécessaires dans une seule bouteille (pas besoin des formules A et B).

Pourquoi? Les boutures et les semis n’ayant pas les mêmes besoins que les plantes matures, un engrais régulier pour la phase végétative ne leur convient pas; vous risquez de leur donner trop d’engrais. Le fait de diluer un engrais végétatif pour l’adapter aux boutures et aux semis ne représente pas une solution viable non plus. Une telle dilution ne contient pas suffisamment d’oligoéléments et de macro-éléments, ce qui provoque le jaunissement de la plante. C’est loin d’être un bon départ pour votre culture. Pour obtenir des plantes robustes et saines, il faut partir du bon pied. CANNA a donc développé CANNA Start pour obtenir la proportion exacte d’éléments nutritifs pour les boutures et les semis. Après tout, à moitié fait qui a bien commencé!

Qui? CANNA Start est idéal pour les horticulteurs qui :• cultivent à partir de semences• prélèvent leurs propres boutures• placent leurs boutures dans des petits pots avant de les transplanter dans le support définitif

Où? BioFloral et Stellar offrir CANNA Start au Canada dans les boutiques de jardinage et de culture hydroponique. Si vous voulez vous assurer que le produit est en stock, choisissez un Preferred Dealer de CANNA. Pour trouver le Preferred Dealer de CANNA le plus près de chez vous, consultez la section “détaillant autorisé” sur le site Internet www.canna-hydroponics.ca et cochez la case “Preferred Dealers”.CANNA Start est offert en bouteilles de 0,5 litre et de 1 litre

Pur obtenir plus informations de canna Start visiter www.canna-hydroponics.ca ou écrire [email protected]

canna est fier de vous annoncer l’arrivée du “canna Start”. canna Start est un engrais spécialement formulé pour répondre aux besoins des semis et des boutures. développé par l’équipe de canna research, cet engrais a été testé en profondeur. Il rajoute à notre gamme de produits pour encore mieux servir les horticulteurs.

Lancer:

CANNA Start

Qu’avais-je fait de mal?

EEn fait, mon beau projet s’est complètement écroulé…Un ami m’a donc conseillé de cultiver des aubergines dans COGr. J’ai opté pour les aubergines, car, la plupart du temps, celles vendues dans les supermarchés goûtent la vieille semelle de botte. Je me suis donc procuré des semis dans un centre de jardinage pour les planter dans des cubes de laine de roche. J’ai ensuite trempé le pain COGr dans l’eau et j’ai inséré les cubes de laine de roche dans la fibre de coco gonflée.Pour les nutriments, un ami horticulteur m’a recommandé d’utiliser un ensemble de CANNA COGr Flores (A&B) uniquement. Selon lui, le COGr Vega n’était pas vraiment nécessaire et, vu ma situation financière précaire, j’ai écouté son conseil.

J’ai commencé à utiliser CANNA COGr Flores lors de chaque arrosage, comme me l’avait recommandé mon ami. Une semaine plus tard, les premières racines sont apparues. Jusque-là, tout allait bien. Au cours des semaines suivantes, j’ai remarqué que mes plantes poussaient, mais pas autant qu’elles le devraient. J’ai aussi constaté des taches brun rouille et jaune pâle entre les nervures des feuilles. Pourtant, mes plantes fleurissaient, donc je me disais que tout était dans l’ordre.Environ dix semaines après le début de ma culture, j’ai récolté mes premières aubergines. Le rendement était inférieur à ce que j’espérais, et les fruits n’étaient pas très jolis. Les fruits étaient tachetés noirs, là où la fleur s’était formée, et n’avaient pas bon goût. J’ai aussi remarqué que les taches jaunes sur les feuilles devenaient de plus en plus grosses et elles commençaient à apparaître au bord des feuilles également. Certaines feuilles semblaient entièrement brûlées.Peu de temps après, mes plantes ont commencé à mourir, une feuille à la fois. Les taches brun rouille se multipliaient partout sur les plantes. Elles avaient définitivement l’air malade.Une panique s’est emparée de moi. Qu’avais-je fait de mal? J’ai demandé à mon ami, et lui aussi était perplexe. Il n’avait jamais eu ce type de problème. Peut-être avais-je trop arrosé mes plantes? J’ai réduit ma fréquence d’arrosage, mais en vain. C’est alors que mon ami m’a conseillé d’aller dans un magasin hydroponique.C’est ce que j’ai fait. J’ai expliqué mon problème à l’employé du magasin hydroponique de mon quartier. À son avis, mes plantes souffraient probablement d’une carence en calcium et en magnésium. D’abord, j’aurais dû ajouter un agent tampon dans l’eau lorsque j’ai préparé mon pain COGr, car c’est un substrat riche en calcium et en magnésium. De plus, mon ami avait tort à propos des nutriments. En réalité, j’aurais dû utiliser CANNA COGr Vega durant les deux ou trois premières semaines et passer au Flores dès l’apparition des premières fleurs.Le seul remède, m’a-t-il dit, est de jeter mes plantes, et de recommencer en neuf. Il était déjà beaucoup trop tard pour sauver mes pauvres aubergines…

J’ai donc recommencé avec de nouvelles plantes, et j’ai obtenu des résultats surprenants. Des récoltes riches et des plantes saines! Pour obtenir un rendement encore meilleur, j’ai ajouté du PK13/14 dès que les fruits ont commencé à se former.À partir de maintenant, je vais cultiver uniquement selon les horaires de nutrition de CANNA. Mon ami devrait en faire autant!

LE COIN NEUFQuoi de

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Bonjour, Je m’appelle Steven et je viens de Vancouver. Je suis un amoureux des plantes et j’adore cuisiner avec des légumes. après avoir perdu mon emploi durant la récession, l’idée de cultiver mes propres légumes m’est venue en tête. Je n’avais pas vraiment autre chose à faire pour occuper mes journées, à part visiter mon conseiller au centre local de recherche d’emploi. alors, pourquoi ne pas faire de l’horticulture ma nouvelle profession? cultiver des légumes et les vendre aux restaurants, qui sait où cela pourrait me mener?

Qu’est-ce que? CANNA Start il convient à une variété de substrats de propagation comme les bouchons de démarrage en laine de roche, les pastilles de coco, les pastilles de mousse de tourbe (Jiffy), les mélanges pour semis et la plupart des autres supports de propagation (à l’exception des systèmes à recirculation ou des appareils de clonage). CANNA Start offre tous les oligoéléments et les macro-éléments nutritifs pour permettre aux boutures et aux semis de former des plantes vigoureuses et saines. CANNA Start est un engrais (et non un additif pour le développement racinaire) et peut être combiné avec un stimulateur racinaire comme CANNA RHIZOTONIC pour obtenir un résultat puissant. CANNA Start est un engrais complet en une partie, ce qui signifie qu’il contient tous les éléments nécessaires dans une seule bouteille (pas besoin des formules A et B).

Pourquoi? Les boutures et les semis n’ayant pas les mêmes besoins que les plantes matures, un engrais régulier pour la phase végétative ne leur convient pas; vous risquez de leur donner trop d’engrais. Le fait de diluer un engrais végétatif pour l’adapter aux boutures et aux semis ne représente pas une solution viable non plus. Une telle dilution ne contient pas suffisamment d’oligoéléments et de macro-éléments, ce qui provoque le jaunissement de la plante. C’est loin d’être un bon départ pour votre culture. Pour obtenir des plantes robustes et saines, il faut partir du bon pied. CANNA a donc développé CANNA Start pour obtenir la proportion exacte d’éléments nutritifs pour les boutures et les semis. Après tout, à moitié fait qui a bien commencé!

Qui? CANNA Start est idéal pour les horticulteurs qui :• cultivent à partir de semences• prélèvent leurs propres boutures• placent leurs boutures dans des petits pots avant de les transplanter dans le support définitif

Où? BioFloral et Stellar offrir CANNA Start au Canada dans les boutiques de jardinage et de culture hydroponique. Si vous voulez vous assurer que le produit est en stock, choisissez un Preferred Dealer de CANNA. Pour trouver le Preferred Dealer de CANNA le plus près de chez vous, consultez la section “détaillant autorisé” sur le site Internet www.canna-hydroponics.ca et cochez la case “Preferred Dealers”.CANNA Start est offert en bouteilles de 0,5 litre et de 1 litre

Pur obtenir plus informations de canna Start visiter www.canna-hydroponics.ca ou écrire [email protected]

canna est fier de vous annoncer l’arrivée du “canna Start”. canna Start est un engrais spécialement formulé pour répondre aux besoins des semis et des boutures. développé par l’équipe de canna research, cet engrais a été testé en profondeur. Il rajoute à notre gamme de produits pour encore mieux servir les horticulteurs.

Lancer:

CANNA Start

Qu’avais-je fait de mal?

EEn fait, mon beau projet s’est complètement écroulé…Un ami m’a donc conseillé de cultiver des aubergines dans COGr. J’ai opté pour les aubergines, car, la plupart du temps, celles vendues dans les supermarchés goûtent la vieille semelle de botte. Je me suis donc procuré des semis dans un centre de jardinage pour les planter dans des cubes de laine de roche. J’ai ensuite trempé le pain COGr dans l’eau et j’ai inséré les cubes de laine de roche dans la fibre de coco gonflée.Pour les nutriments, un ami horticulteur m’a recommandé d’utiliser un ensemble de CANNA COGr Flores (A&B) uniquement. Selon lui, le COGr Vega n’était pas vraiment nécessaire et, vu ma situation financière précaire, j’ai écouté son conseil.

J’ai commencé à utiliser CANNA COGr Flores lors de chaque arrosage, comme me l’avait recommandé mon ami. Une semaine plus tard, les premières racines sont apparues. Jusque-là, tout allait bien. Au cours des semaines suivantes, j’ai remarqué que mes plantes poussaient, mais pas autant qu’elles le devraient. J’ai aussi constaté des taches brun rouille et jaune pâle entre les nervures des feuilles. Pourtant, mes plantes fleurissaient, donc je me disais que tout était dans l’ordre.Environ dix semaines après le début de ma culture, j’ai récolté mes premières aubergines. Le rendement était inférieur à ce que j’espérais, et les fruits n’étaient pas très jolis. Les fruits étaient tachetés noirs, là où la fleur s’était formée, et n’avaient pas bon goût. J’ai aussi remarqué que les taches jaunes sur les feuilles devenaient de plus en plus grosses et elles commençaient à apparaître au bord des feuilles également. Certaines feuilles semblaient entièrement brûlées.Peu de temps après, mes plantes ont commencé à mourir, une feuille à la fois. Les taches brun rouille se multipliaient partout sur les plantes. Elles avaient définitivement l’air malade.Une panique s’est emparée de moi. Qu’avais-je fait de mal? J’ai demandé à mon ami, et lui aussi était perplexe. Il n’avait jamais eu ce type de problème. Peut-être avais-je trop arrosé mes plantes? J’ai réduit ma fréquence d’arrosage, mais en vain. C’est alors que mon ami m’a conseillé d’aller dans un magasin hydroponique.C’est ce que j’ai fait. J’ai expliqué mon problème à l’employé du magasin hydroponique de mon quartier. À son avis, mes plantes souffraient probablement d’une carence en calcium et en magnésium. D’abord, j’aurais dû ajouter un agent tampon dans l’eau lorsque j’ai préparé mon pain COGr, car c’est un substrat riche en calcium et en magnésium. De plus, mon ami avait tort à propos des nutriments. En réalité, j’aurais dû utiliser CANNA COGr Vega durant les deux ou trois premières semaines et passer au Flores dès l’apparition des premières fleurs.Le seul remède, m’a-t-il dit, est de jeter mes plantes, et de recommencer en neuf. Il était déjà beaucoup trop tard pour sauver mes pauvres aubergines…

J’ai donc recommencé avec de nouvelles plantes, et j’ai obtenu des résultats surprenants. Des récoltes riches et des plantes saines! Pour obtenir un rendement encore meilleur, j’ai ajouté du PK13/14 dès que les fruits ont commencé à se former.À partir de maintenant, je vais cultiver uniquement selon les horaires de nutrition de CANNA. Mon ami devrait en faire autant!

LE COIN NEUFQuoi de

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Pleins FEUX SUR...

Quel est le but de l’art, sans vouloir offenser personne? c’est certainement une question qui fait jaser! Pour nous, au cannatalk, l’art n’a pas vraiment de but. Le graffiti est certainement l’une des formes d’art les plus rebelles de nos jours. cet art de la rue existe depuis longtemps et ne cesse de se renouveler alors que de nouvelles générations d’artistes amènent leur propre interprétation. chacun tente à sa manière de rendre certaines zones publiques plus intéressantes – ou vandalise des propriétés privées – à chacun sa vision. La peinture en aérosol n’est plus l’unique outil utilisé par les graffeurs. Ils ont aussi recours aux autocollants, aux pochoirs, aux affiches et même aux fresques. Par Paul van de geijn

L’ART DEVRAIT ÊTRE

Graff iti AntiqueLe graffiti est pratiquement aussi vieux que l’humanité. Prenons les peintures créées à l’aide de pigments et d’ossements d’animaux sur les murs des cavernes par exemple. C’est la forme d’art la plus ancienne et on la nomme graffiti antique.À l’époque romaine, également, de nombreuses écritures et gravures tapissaient les murs. Les meilleurs exemples de graffitis romains préservés peuvent être admirés à Pompéi, cette ville romaine qui a été conservée sous les cendres volcaniques et la lave et qui, une fois découverte, nous a permis de jeter un regard rapide sur ce qu’était une ville romaine. Sur le mur d’un bar de Pompéi, on peut lire “Restituta, veuillez enlever votre tunique, et montrez-nous vos parties privées velues”.Les graffitis que nous connaissons aujourd’hui sont nés sur les murs de Philadelphie et de New York au cours des années soixante. Des jeunes de divers milieux socioculturels ont commencé à laisser leur tag sur les murs – une sorte de signature faite avec de la peinture ou un crayon marqueur. Peu de temps après, alors que tout le monde s’y mettait, certains jeunes ont voulu se démarquer des autres. C’est alors qu’ils commencèrent à peindre leur tag à l’aérosol sur les murs en utilisant un lettrage gras en forme de bulle, et au fil du temps, le lettrage gagna en complexité.Depuis l’apparition de la musique urbaine comme le hip-hop, les graffitis sont devenus omniprésents. De nos jours, on voit même des fresques peintes sur les granges et les pubs de village. Partout où l’on trouve une autoroute ou une voie ferrée, il y a toujours un graffeur prêt à laisser sa marque. Ces artistes souhaitent que le plus de gens possible puissent voir leur œuvre.

BanksyL’un des graffeurs dont le travail a probablement été vu par le plus grand nombre de personnes est le Britannique Banksy. Cette figure mystérieuse – qui selon certains s’appellerait réellement Robin Banks et serait originaire de Bristol – utilise des pochoirs et des éléments de la vraie vie. Son style particulier lui vaut sa renommée mondiale. “Exit Through the Gift Shop” a été sélectionné aux Oscar au début de l’année dans la catégorie “meilleur documentaire”, mais ne l’a pas remporté.Banksy utilise les pochoirs pour peindre plus rapidement. Avant de travailler avec les pochoirs, les policiers arrivaient souvent sur les lieux avant qu’il puisse terminer sa pièce. Son style est généralement très réaliste, un peu comme les vieilles illustrations en noir et blanc dans les livres pour enfants. Toutefois, ce style n’est pas unique à Banksy, le graffeur pionnier français, Blek le Rat, en est à l’origine.

Cha-ching!Anonyme ou pas, l’anticapitaliste Banksy n’a pas de problème à sortir de l’ombre pour satisfaire les acheteurs et ses œuvres lui ont fait gagner de sérieuses sommes d’argent. Son singe vêtu d’une pancarte en sandwich sur laquelle on peut lire “Laugh now, but one day we’ll be in charge” (Vous pouvez bien rire, mais un jour nous aurons le pouvoir) a été vendu pour la somme de $370,000.Mais la plupart des œuvres de graffiti ne sont jamais vendues. La plupart des graffeurs, ou “writers” le font par simple plaisir et pour satisfaire leurs élans artistiques. Et pour leur réputation, évidemment! Dans le monde du graffiti, le plus haut statut est celui de “roi” ou de “reine”. Peindre par-dessus l’œuvre d’un roi ou d’une reine est perçu comme une déclaration de guerre. Par

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Pleins FEUX SUR...

Quel est le but de l’art, sans vouloir offenser personne? c’est certainement une question qui fait jaser! Pour nous, au cannatalk, l’art n’a pas vraiment de but. Le graffiti est certainement l’une des formes d’art les plus rebelles de nos jours. cet art de la rue existe depuis longtemps et ne cesse de se renouveler alors que de nouvelles générations d’artistes amènent leur propre interprétation. chacun tente à sa manière de rendre certaines zones publiques plus intéressantes – ou vandalise des propriétés privées – à chacun sa vision. La peinture en aérosol n’est plus l’unique outil utilisé par les graffeurs. Ils ont aussi recours aux autocollants, aux pochoirs, aux affiches et même aux fresques. Par Paul van de geijn

L’ART DEVRAIT ÊTRE

Graff iti AntiqueLe graffiti est pratiquement aussi vieux que l’humanité. Prenons les peintures créées à l’aide de pigments et d’ossements d’animaux sur les murs des cavernes par exemple. C’est la forme d’art la plus ancienne et on la nomme graffiti antique.À l’époque romaine, également, de nombreuses écritures et gravures tapissaient les murs. Les meilleurs exemples de graffitis romains préservés peuvent être admirés à Pompéi, cette ville romaine qui a été conservée sous les cendres volcaniques et la lave et qui, une fois découverte, nous a permis de jeter un regard rapide sur ce qu’était une ville romaine. Sur le mur d’un bar de Pompéi, on peut lire “Restituta, veuillez enlever votre tunique, et montrez-nous vos parties privées velues”.Les graffitis que nous connaissons aujourd’hui sont nés sur les murs de Philadelphie et de New York au cours des années soixante. Des jeunes de divers milieux socioculturels ont commencé à laisser leur tag sur les murs – une sorte de signature faite avec de la peinture ou un crayon marqueur. Peu de temps après, alors que tout le monde s’y mettait, certains jeunes ont voulu se démarquer des autres. C’est alors qu’ils commencèrent à peindre leur tag à l’aérosol sur les murs en utilisant un lettrage gras en forme de bulle, et au fil du temps, le lettrage gagna en complexité.Depuis l’apparition de la musique urbaine comme le hip-hop, les graffitis sont devenus omniprésents. De nos jours, on voit même des fresques peintes sur les granges et les pubs de village. Partout où l’on trouve une autoroute ou une voie ferrée, il y a toujours un graffeur prêt à laisser sa marque. Ces artistes souhaitent que le plus de gens possible puissent voir leur œuvre.

BanksyL’un des graffeurs dont le travail a probablement été vu par le plus grand nombre de personnes est le Britannique Banksy. Cette figure mystérieuse – qui selon certains s’appellerait réellement Robin Banks et serait originaire de Bristol – utilise des pochoirs et des éléments de la vraie vie. Son style particulier lui vaut sa renommée mondiale. “Exit Through the Gift Shop” a été sélectionné aux Oscar au début de l’année dans la catégorie “meilleur documentaire”, mais ne l’a pas remporté.Banksy utilise les pochoirs pour peindre plus rapidement. Avant de travailler avec les pochoirs, les policiers arrivaient souvent sur les lieux avant qu’il puisse terminer sa pièce. Son style est généralement très réaliste, un peu comme les vieilles illustrations en noir et blanc dans les livres pour enfants. Toutefois, ce style n’est pas unique à Banksy, le graffeur pionnier français, Blek le Rat, en est à l’origine.

Cha-ching!Anonyme ou pas, l’anticapitaliste Banksy n’a pas de problème à sortir de l’ombre pour satisfaire les acheteurs et ses œuvres lui ont fait gagner de sérieuses sommes d’argent. Son singe vêtu d’une pancarte en sandwich sur laquelle on peut lire “Laugh now, but one day we’ll be in charge” (Vous pouvez bien rire, mais un jour nous aurons le pouvoir) a été vendu pour la somme de $370,000.Mais la plupart des œuvres de graffiti ne sont jamais vendues. La plupart des graffeurs, ou “writers” le font par simple plaisir et pour satisfaire leurs élans artistiques. Et pour leur réputation, évidemment! Dans le monde du graffiti, le plus haut statut est celui de “roi” ou de “reine”. Peindre par-dessus l’œuvre d’un roi ou d’une reine est perçu comme une déclaration de guerre. Par

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PRÉVENIR LES INFECTIONS

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infectionsThe grateful gardener

LLorsque vient le temps de cultiver à l’intérieur ou à l’extérieur, le vieil adage “la propreté du

corps s’apparente à celle de l’âme” ne pourrait pas être plus approprié. des gestes simples

comme enlever les morceaux de plante morte qui tombe sur le sol, dans les pots ou sur la

table sont cruciaux. Les spores de Botrytis provenant des feuilles mortes en décomposition

sont tout aussi actives que celles sur les feuilles vivantes. Les insectes comme les thrips

descendront de la plante en début d’après-midi et passeront une grande partie de leur temps

dans les débris sous les plantes. Un support usé en sol ou hors sol laissé dans un contenant

réutilisé peut devenir un abri extraordinaire pour toute sorte de maladies fongiques et virales

ainsi que certains insectes. Il faut donc jeter tous les débris. nettoyez vos équipements,

comme les sécateurs et les goutteurs, avant de les réutiliser. Puis, entre chaque culture,

stérilisez le dessus des tables avec une solution d’eau de Javel à 100 %. Voilà quelques

mesures sanitaires simples qui réduiront les problèmes dans votre zone de culture et vous

aideront à maîtriser les problèmes occasionnels qui pourraient quand même survenir.

exemple, Banksy est roi et la graffeuse française, Miss Van, est une reine qui peint à l’acrylique des personnages féminins et fougueux aux allures de dessins animés. Ses graffitis sont souvent “provocants et parfois érotiques”. Miss Van, originaire de Toulouse dans le sud de la France, adore le côté illégal du graffiti. Puisque c’est contre la loi, elle n’a pas à se préoccuper de censure. “C’est aussi un défi”, dit-elle sur son site Internet. “Chaque fois que je peins un mur, mon œuvre risque d’être effacée”.

Masque à gazLes graffitis peuvent parfois être de nature politique. Les exemples les plus connus de graffitis à saveur politique sont les fresques en Irlande du Nord. Dans cette région très religieuse et divisée, les fresques expriment les appartenances politiques et religieuses des quartiers avoisinants. Les muralistes les plus connus sont les artistes du Bogside. Leurs œuvres sont catholiques et pro-Irlande, mais elles sont bien au-dessus des autres murales. Le noir et le blanc sont très utilisés, probablement pour l’effet dramatique qu’ils créent. Une des images les plus célèbres est celle d’un gamin portant un masque à gaz et transportant un cocktail Molotov pendant la “bataille du Bogside” à Derry/Londonderry en 1969.

Divinités mineuresLes œuvres peintes par les artistes du Bogside, Banksy, Miss Van et d’autres figures légendaires de l’histoire comme Jean-Paul Basquait (mort d’une overdose à l’âge de 27 ans) et Keith Haring (mort du SIDA à l’âge de 31 ans) sont considérées comme des œuvres d’art par la plupart des gens. Cependant, les œuvres d’artistes de graffitis moins connus sont souvent perçues comme des actes de vandalisme par la plupart des gens – y compris les autorités. En fait, il s’agit d’un acte punissable qui implique des pénalités rigides. C’est du moins le cas aux États-Unis. En 2008, par exemple, Ralph Mirabal, un jeune de 19 ans, a écopé d’une peine de huit ans de prison et d’une amende de 5000 $. Ralph avait recouvert un hôpital pour enfant et trente maisons avec ses tags. Le juge texan qui l’a condamné disait “you spray, you pay” (celui qui peint paiera). Pour les membres d’une église qu’il avait recouverte, ces huit années derrière les barreaux avec des criminels endurcis allaient lui servir de leçon. “Il y a une différence entre le pardon et la punition”, répliqua un porte-parole de l’église.

L’art n’est pas un crimePunir les graffeurs provoque des réactions variées. “L’art n’est pas un crime” est l’argument le plus entendu. Mais même dans la communauté de graffeurs, certains comprennent pourquoi des punitions doivent être données. En réaction à une capsule Internet montrant l’arrestation de taggers, DIcKxFTR réplique avec sarcasme “le graffiti n’est pas un crime, mais le fait de recouvrir de peinture la propriété de quelqu’un d’autre est sans contredit illégal”. Il poursuit en admettant en faire autant. En fait, l’aspect illégal fait partie du plaisir qu’il en retire. “La moitié des writers comme moi vole leur peinture et utilise des coupes-boulons pour entrer là où bon nous semble pour y peindre. Je suis heureux que ce soit illégal, car cela me donne l’impression d’être un rebelle qui défend une cause. » En d’autres mots, l’art devrait être un crime. Et Banksy, peu importe l’opinion que les gens ont de lui en le percevant comme un traître commercial depuis son énorme succès, serait probablement d’accord avec cette déclaration. •

#12CONSEIL

Par Geary coogler, B Sc. hort.

D,HORTICULTEUR #13

QU’EST-CE QUE TU FABRIQUES?

JE PROTÈGE MES ‘DAMES’ CONTRE TOUTES LES BACTÉRIES!

JE NE PEUX PAS RISQUER D’AVOIR TOUTES CES

BACTÉRIES IGNOBLES DANS MA PIÈCE DE CULTURE!!!

AH AH…JE DEVRAIS LUI DIRE D’ALLER S’OCCUPER DES

BACTÉRIES DANS LA SALLE DE BAIN

ENSUITE!

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infectionsThe grateful gardener

LLorsque vient le temps de cultiver à l’intérieur ou à l’extérieur, le vieil adage “la propreté du

corps s’apparente à celle de l’âme” ne pourrait pas être plus approprié. des gestes simples

comme enlever les morceaux de plante morte qui tombe sur le sol, dans les pots ou sur la

table sont cruciaux. Les spores de Botrytis provenant des feuilles mortes en décomposition

sont tout aussi actives que celles sur les feuilles vivantes. Les insectes comme les thrips

descendront de la plante en début d’après-midi et passeront une grande partie de leur temps

dans les débris sous les plantes. Un support usé en sol ou hors sol laissé dans un contenant

réutilisé peut devenir un abri extraordinaire pour toute sorte de maladies fongiques et virales

ainsi que certains insectes. Il faut donc jeter tous les débris. nettoyez vos équipements,

comme les sécateurs et les goutteurs, avant de les réutiliser. Puis, entre chaque culture,

stérilisez le dessus des tables avec une solution d’eau de Javel à 100 %. Voilà quelques

mesures sanitaires simples qui réduiront les problèmes dans votre zone de culture et vous

aideront à maîtriser les problèmes occasionnels qui pourraient quand même survenir.

exemple, Banksy est roi et la graffeuse française, Miss Van, est une reine qui peint à l’acrylique des personnages féminins et fougueux aux allures de dessins animés. Ses graffitis sont souvent “provocants et parfois érotiques”. Miss Van, originaire de Toulouse dans le sud de la France, adore le côté illégal du graffiti. Puisque c’est contre la loi, elle n’a pas à se préoccuper de censure. “C’est aussi un défi”, dit-elle sur son site Internet. “Chaque fois que je peins un mur, mon œuvre risque d’être effacée”.

Masque à gazLes graffitis peuvent parfois être de nature politique. Les exemples les plus connus de graffitis à saveur politique sont les fresques en Irlande du Nord. Dans cette région très religieuse et divisée, les fresques expriment les appartenances politiques et religieuses des quartiers avoisinants. Les muralistes les plus connus sont les artistes du Bogside. Leurs œuvres sont catholiques et pro-Irlande, mais elles sont bien au-dessus des autres murales. Le noir et le blanc sont très utilisés, probablement pour l’effet dramatique qu’ils créent. Une des images les plus célèbres est celle d’un gamin portant un masque à gaz et transportant un cocktail Molotov pendant la “bataille du Bogside” à Derry/Londonderry en 1969.

Divinités mineuresLes œuvres peintes par les artistes du Bogside, Banksy, Miss Van et d’autres figures légendaires de l’histoire comme Jean-Paul Basquait (mort d’une overdose à l’âge de 27 ans) et Keith Haring (mort du SIDA à l’âge de 31 ans) sont considérées comme des œuvres d’art par la plupart des gens. Cependant, les œuvres d’artistes de graffitis moins connus sont souvent perçues comme des actes de vandalisme par la plupart des gens – y compris les autorités. En fait, il s’agit d’un acte punissable qui implique des pénalités rigides. C’est du moins le cas aux États-Unis. En 2008, par exemple, Ralph Mirabal, un jeune de 19 ans, a écopé d’une peine de huit ans de prison et d’une amende de 5000 $. Ralph avait recouvert un hôpital pour enfant et trente maisons avec ses tags. Le juge texan qui l’a condamné disait “you spray, you pay” (celui qui peint paiera). Pour les membres d’une église qu’il avait recouverte, ces huit années derrière les barreaux avec des criminels endurcis allaient lui servir de leçon. “Il y a une différence entre le pardon et la punition”, répliqua un porte-parole de l’église.

L’art n’est pas un crimePunir les graffeurs provoque des réactions variées. “L’art n’est pas un crime” est l’argument le plus entendu. Mais même dans la communauté de graffeurs, certains comprennent pourquoi des punitions doivent être données. En réaction à une capsule Internet montrant l’arrestation de taggers, DIcKxFTR réplique avec sarcasme “le graffiti n’est pas un crime, mais le fait de recouvrir de peinture la propriété de quelqu’un d’autre est sans contredit illégal”. Il poursuit en admettant en faire autant. En fait, l’aspect illégal fait partie du plaisir qu’il en retire. “La moitié des writers comme moi vole leur peinture et utilise des coupes-boulons pour entrer là où bon nous semble pour y peindre. Je suis heureux que ce soit illégal, car cela me donne l’impression d’être un rebelle qui défend une cause. » En d’autres mots, l’art devrait être un crime. Et Banksy, peu importe l’opinion que les gens ont de lui en le percevant comme un traître commercial depuis son énorme succès, serait probablement d’accord avec cette déclaration. •

#12CONSEIL

Par Geary coogler, B Sc. hort.

D,HORTICULTEUR #13

QU’EST-CE QUE TU FABRIQUES?

JE PROTÈGE MES ‘DAMES’ CONTRE TOUTES LES BACTÉRIES!

JE NE PEUX PAS RISQUER D’AVOIR TOUTES CES

BACTÉRIES IGNOBLES DANS MA PIÈCE DE CULTURE!!!

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ENSUITE!

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RESEaRch

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En théorie, des traitements antibiotiques peuvent aider à contrôler les maladies bactériennes, mais en pratique, mieux vaut couper les parties infectées ou retirer la plante en entier et rester optimiste.

ChampignonLes champignons appartiennent au groupe des eucaryotes, comme les plantes, les protistes et les animaux. Comparés aux bactéries, les champignons possèdent une structure cellulaire et une organisation beaucoup plus complexes. Le royaume fongique est plutôt diversifié, il comprend les levures, les moisissures et les sporophores. Les champignons ont un mode de reproduction asexuée, ils produisent des masses importantes

de spores par division cellulaire (mitose). Cependant, deux types sexués compatibles peuvent également se reproduire par fusion en effectuant une méiose pour produire des spores reproductives qui présenteront un mélange des traits dérivés de chacun des parents.Les levures se forment en cellules uniques ou en petites agglomérations de cellules connectées. Les moisissures et les sporophores possèdent des cellules nommées hyphes. Les hyphes sont minces et cylindriques et poussent à partir des extrémités pour explorer l’environnement et chercher des nutriments. Même si les cellules fongiques individuelles sont microscopiques, les colonies de champignons sont souvent visibles sous la forme de mycélium, une masse importante

Figure 7: Feuille infectée par le champignon nommé “rouille”. Spores (cellules reproductives) de rouille vues au microscope électronique à balayage (MEB) à l’intérieur d’une galle sur une feuille de soya (max glycine). Une galle se forme lorsque les spores sont produites à l’intérieur de la feuille pour ensuite briser la surface et infecter les autres feuilles et plantes. La rouille est une maladie majeure dans les cultures de céréales et d’autres plantes commerciales, car elle restreint sévèrement la croissance de la plante et réduit les récoltes.

Les ennemis des plantes sont nombreux, des vers de terre aux insectes visibles à l’œil nu en passant par les organismes

monocellulaires microscopiques et les pathogènes non cellulaires uniquement visibles avec de puissants microscopes électroniques. Ces agents pathogènes horticoles ont beau être petits, leurs effets peuvent être désastreux, comme déformer les plantes, leur donner une vilaine teinte brunâtre, et provoquer des milliards de dollars de pertes économiques chaque année.Bien que les insectes représentent une importante source de préoccupation pour les horticulteurs, ils diffèrent biologiquement des agents infectieux. Les insectes sont des animaux pluricellulaires qui démontrent une complexité et un comportement plus évolués que les pestes moins visibles. Les thrips, les mouches, les aphidiens et autres insectes ainsi que les acariens peuvent être repérés en inspectant minutieusement les plantes avant qu’ils ne provoquent des dommages considérables. Or, il existe d’autres espèces menaçantes plus insidieuses et qui demeurent invisibles jusqu’à ce que les dommages soient bien installés. Quelles sont ces menaces exactement? Il s’agit des bactéries, des champignons, des protistes et des virus.

BactérieLa vie sur Terre se divise grossièrement en deux branches principales : les eucaryotes et les procaryotes (voir le tableau 1). Les bactéries appartiennent aux procaryotes et plusieurs caractéristiques importantes les différencient des eucaryotes (qui regroupent les protistes, les champignons, les plantes, les animaux). Les cellules bactériennes sont plus petites, elles possèdent du matériel génétique libre (ADN) dans leurs cellules

et leur structure interne est beaucoup plus simple.On trouve des bactéries dans pratiquement tous les habitats inimaginables. Leur nombre imposant compense leur manque de complexité. Un seul gramme de terre peut abriter plus d’un milliard de bactéries individuelles et des milliers d’espèces différentes. Le nombre exact d’espèces de bactéries demeure inconnu, mais on peut en compter au moins des dizaines de milliers.Pour ce qui est des plantes, la plupart des bactéries sont complètement inoffensives, certaines sont même bénéfiques. Dans le cas des légumineuses (membres de la famille des pois), des bactéries fixatrices d’azote prolifèrent dans les nodosités des racines et fournissent un apport en azote qui, autrement, ne serait pas disponible dans le sol.Bien que les champignons et les virus sont des agents infectieux plus répandus chez les plantes, les bactéries provoquent, elles aussi, leur part de dommages. Les cultures saines sont habituellement assez résistantes aux attaques bactériennes, mais les plantes malades ou en mauvaise santé sont plus vulnérables. Les bactéries peuvent coloniser les plantes en se frayant un chemin dans les tissus blessés de la plante.On peut confondre les symptômes d’infection bactérienne avec d’autres infections, surtout au début. Les symptômes typiques incluent la décoloration ou l’apparition de taches sur certaines parties de la plante. Lorsque la situation s’envenime, les tissus infectés perdent leur rigidité, ils peuvent s’amollir et noircir ou devenir suintants et gluants. La pourriture apicale, une maladie bactérienne qui attaque certaines espèces de plantes fruitières, provoque des lésions noires et molles sur le fruit, là où la fleur s’est formée. Rien de très joli.

LES PLANTS ET LES

PESTE. LE MOT éVOQUE dES VISIOnS dE PETITS raTS EnVahIS dE PUcES SE FaUFILanT POUr S’agrIPPEr aUx hUMaInS

QUI nE SE dOUTEnT dE rIEn POUr LEUr TranSMETTrE UnE BacTérIE MOrTELLE nOMMéE YErSInIa PESTIS. OU, PEUT-

êTrE IMagInEZ-VOUS Un nUagE dE SaUTErELLES, MaSQUanT La LUMIèrE dU SOLEIL En TEnTanT dE TOUT déVOrEr

SUr LEUr PaSSagE. POUrTanT, IL ExISTE d’aUTrES TYPES dE PESTES, cOMME PEUVEnT En TéMOIgnEr TOUS LES

hOrTIcULTEUrS QUI OnT VU LEUr récOLTE déVaSTéE Par L’aPParITIOn SOUdaInE d’Un PaThOgènE rEdOUTaBLE.

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En théorie, des traitements antibiotiques peuvent aider à contrôler les maladies bactériennes, mais en pratique, mieux vaut couper les parties infectées ou retirer la plante en entier et rester optimiste.

ChampignonLes champignons appartiennent au groupe des eucaryotes, comme les plantes, les protistes et les animaux. Comparés aux bactéries, les champignons possèdent une structure cellulaire et une organisation beaucoup plus complexes. Le royaume fongique est plutôt diversifié, il comprend les levures, les moisissures et les sporophores. Les champignons ont un mode de reproduction asexuée, ils produisent des masses importantes

de spores par division cellulaire (mitose). Cependant, deux types sexués compatibles peuvent également se reproduire par fusion en effectuant une méiose pour produire des spores reproductives qui présenteront un mélange des traits dérivés de chacun des parents.Les levures se forment en cellules uniques ou en petites agglomérations de cellules connectées. Les moisissures et les sporophores possèdent des cellules nommées hyphes. Les hyphes sont minces et cylindriques et poussent à partir des extrémités pour explorer l’environnement et chercher des nutriments. Même si les cellules fongiques individuelles sont microscopiques, les colonies de champignons sont souvent visibles sous la forme de mycélium, une masse importante

Figure 7: Feuille infectée par le champignon nommé “rouille”. Spores (cellules reproductives) de rouille vues au microscope électronique à balayage (MEB) à l’intérieur d’une galle sur une feuille de soya (max glycine). Une galle se forme lorsque les spores sont produites à l’intérieur de la feuille pour ensuite briser la surface et infecter les autres feuilles et plantes. La rouille est une maladie majeure dans les cultures de céréales et d’autres plantes commerciales, car elle restreint sévèrement la croissance de la plante et réduit les récoltes.

Les ennemis des plantes sont nombreux, des vers de terre aux insectes visibles à l’œil nu en passant par les organismes

monocellulaires microscopiques et les pathogènes non cellulaires uniquement visibles avec de puissants microscopes électroniques. Ces agents pathogènes horticoles ont beau être petits, leurs effets peuvent être désastreux, comme déformer les plantes, leur donner une vilaine teinte brunâtre, et provoquer des milliards de dollars de pertes économiques chaque année.Bien que les insectes représentent une importante source de préoccupation pour les horticulteurs, ils diffèrent biologiquement des agents infectieux. Les insectes sont des animaux pluricellulaires qui démontrent une complexité et un comportement plus évolués que les pestes moins visibles. Les thrips, les mouches, les aphidiens et autres insectes ainsi que les acariens peuvent être repérés en inspectant minutieusement les plantes avant qu’ils ne provoquent des dommages considérables. Or, il existe d’autres espèces menaçantes plus insidieuses et qui demeurent invisibles jusqu’à ce que les dommages soient bien installés. Quelles sont ces menaces exactement? Il s’agit des bactéries, des champignons, des protistes et des virus.

BactérieLa vie sur Terre se divise grossièrement en deux branches principales : les eucaryotes et les procaryotes (voir le tableau 1). Les bactéries appartiennent aux procaryotes et plusieurs caractéristiques importantes les différencient des eucaryotes (qui regroupent les protistes, les champignons, les plantes, les animaux). Les cellules bactériennes sont plus petites, elles possèdent du matériel génétique libre (ADN) dans leurs cellules

et leur structure interne est beaucoup plus simple.On trouve des bactéries dans pratiquement tous les habitats inimaginables. Leur nombre imposant compense leur manque de complexité. Un seul gramme de terre peut abriter plus d’un milliard de bactéries individuelles et des milliers d’espèces différentes. Le nombre exact d’espèces de bactéries demeure inconnu, mais on peut en compter au moins des dizaines de milliers.Pour ce qui est des plantes, la plupart des bactéries sont complètement inoffensives, certaines sont même bénéfiques. Dans le cas des légumineuses (membres de la famille des pois), des bactéries fixatrices d’azote prolifèrent dans les nodosités des racines et fournissent un apport en azote qui, autrement, ne serait pas disponible dans le sol.Bien que les champignons et les virus sont des agents infectieux plus répandus chez les plantes, les bactéries provoquent, elles aussi, leur part de dommages. Les cultures saines sont habituellement assez résistantes aux attaques bactériennes, mais les plantes malades ou en mauvaise santé sont plus vulnérables. Les bactéries peuvent coloniser les plantes en se frayant un chemin dans les tissus blessés de la plante.On peut confondre les symptômes d’infection bactérienne avec d’autres infections, surtout au début. Les symptômes typiques incluent la décoloration ou l’apparition de taches sur certaines parties de la plante. Lorsque la situation s’envenime, les tissus infectés perdent leur rigidité, ils peuvent s’amollir et noircir ou devenir suintants et gluants. La pourriture apicale, une maladie bactérienne qui attaque certaines espèces de plantes fruitières, provoque des lésions noires et molles sur le fruit, là où la fleur s’est formée. Rien de très joli.

LES PLANTS ET LES

PESTE. LE MOT éVOQUE dES VISIOnS dE PETITS raTS EnVahIS dE PUcES SE FaUFILanT POUr S’agrIPPEr aUx hUMaInS

QUI nE SE dOUTEnT dE rIEn POUr LEUr TranSMETTrE UnE BacTérIE MOrTELLE nOMMéE YErSInIa PESTIS. OU, PEUT-

êTrE IMagInEZ-VOUS Un nUagE dE SaUTErELLES, MaSQUanT La LUMIèrE dU SOLEIL En TEnTanT dE TOUT déVOrEr

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hOrTIcULTEUrS QUI OnT VU LEUr récOLTE déVaSTéE Par L’aPParITIOn SOUdaInE d’Un PaThOgènE rEdOUTaBLE.

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les cultures de pommes de terre, une attaque généralisée et dévastatrice.autres protistes phytopathogènes incluent certains membres du genre pythium, responsables de la pourriture des racines, et des organismes comme le plasmoporaqui causent le mildiou.Le contrôle de la température et de l’humidité autour des plantes aide à éloigner les protistes, mais il est impossible d’exercer un tel contrôle avec les cultures extérieures. Les dépérissements provoqués par le Phytophthorasont problématiques pour les pommes de terre, les tomates et les espèces reliées, toutefois divers cultivars démontrent une excellente résistance au dépérissement. L’assaut de la maladie est marqué par l’apparition de taches brunes sur les feuilles. Rapidement, l’infection peut entraîner la déformation, le flétrissement ou la putréfaction de la plante. Le meilleur traitement consiste à retirer immédiatement les individus infectés. La vaporisation des cultures vulnérables à l’aide d’une bouillie bordelaise (une solution de sulfate de cuivre et de chaux) aide à prévenir les infections.Le mildiou et le dépérissement provoqués par les protistes fongiformes peuvent aussi être traités avec de l’huile de margousier (neem), du peroxyde et des solutions à base de bicarbonate (bicarbonate de soude). De plus, les organismes de contrôle biologique, comme la bactérie Bacillus subtilis, peuvent s’avérer efficaces pour traiter les maladies causées par les champignons et les protistes fongiformes.

VirusPour plusieurs raisons, le virus est un peu comme l’organisme intrus. En fait, selon certaines personnes, les virus n’entrent pas dans la catégorie des organismes vivants. Toutefois, les recherches en biologie moléculaire semblent indiquer de plus en plus que les virus doivent être considérés comme “vivants”, d’un point de vue très fondamental. Contrairement aux agents pathogènes présentés jusqu’à maintenant, les virus n’ont pas de cellules. Ils ne bougent pas, ne possèdent pas de métabolisme et n’ont besoin d’aucune source de “nourriture” pour survivre. À l’extérieur de l’hôte, certains virus peuvent être cristallisés et conservés en pot sur une tablette, comme s’il s’agissait simplement d’un produit chimique purifié pour être utilisé en laboratoire. Si certaines conditions précises sont réunies, les virus peuvent participer à un élément particulièrement essentiel à la vie : la reproduction.Un virus normal consiste en une couche de protéines ou

une enveloppe externe qui emprisonne et protège une petite quantité de matériel génétique. Les virus possèdent juste assez de matériel génétique pour accomplir certaines fonctions de base. En fait, les virus sont des parasites qui ont besoin d’une cellule hôte pour se reproduire. Ils reposent sur leur capacité à s’approprier et à reprogrammer l’appareil moléculaire de leurs victimes cellulaires pour arriver à leurs fins.Les virus représentent rarement un problème majeur chez les plantes en pleine nature, puisqu’elles se retrouvent avec plusieurs espèces différentes. Dans les systèmes de cultures, beaucoup de plantes de la même espèce sont placées très près les unes des autres. C’est la situation idéale pour un virus qui se trouve au bon endroit au bon moment.Les virus sont rarement mortels pour les plantes, mais ils peuvent réduire la productivité, provoquer des problèmes d’apparence et compromettre la valeur économique de la récolte. Les maladies virales chez la laitue, les tomates, les concombres et plusieurs autres plantes sont préoccupantes et se manifestent généralement par le jaunissement ou l’apparition de taches sur les feuilles et les tiges, le recourbement des feuilles ou le développement anormal des fruits.Les virus peuvent pénétrer la plante en passant par ses blessures ou être transmis par les insectes, les nématodes ou les acariens. Le contrôle de ces organismes vecteurs représente une mesure préventive importante. Puisque les virus ne se basent sur aucune forme d’organisation cellulaire, contrairement aux autres agents pathogènes des plantes, peu d’options de traitements existent. Les produits chimiques ne fonctionnent tout simplement pas. Comme pour les autres, il faut retirer les plantes infectées du jardin. Puisque les traitements chimiques ne comportent pas une solution viable, beaucoup de travail a été fait afin de produire des cultivars résistants aux virus. Ceux-ci devraient toujours être privilégiés lorsqu’ils sont disponibles.Le monde peut être cruel pour les plantes, et les humains n’ont pas amélioré leur situation en cultivant des plantes en monoculture, entassées dans des espaces restreints et au même endroit année après année. C’est le genre de situation idéale qui permet aux agents pathogènes persistants de prendre pied et de revenir sans cesse. En faisant une rotation des cultures, en offrant les meilleures conditions environnementales possible, en utilisant des cultivars résistants aux maladies et en appliquant des traitements chimiques, occasionnellement et lorsque nécessaire, il est possible de réussir ses cultures. •

d’hyphes. Lorsque l’on renverse un morceau de bois moisi dans la forêt, l’on y découvre souvent des mèches duveteuses blanches de mycélium.La plupart des gens sont familiers avec les champignons-moisissures. Ceux-ci se développent sur la nourriture ou autres matières en décomposition. On identifie les moisissures par leurs spores asexuées et colorées apparaissant sur le mycélium en croissance. Les spores de moisissures peuvent avoir différentes teintes, notamment le brun, le noir, le vert, le bleu, le jaune, le mauve et même le rouge.La vaste majorité de champignons sont saprophytes, c’est-à-dire qu’ils obtiennent leurs nutriments à partir de matières organiques en décomposition. Tout comme les bactéries, les champignons jouent un rôle essentiel dans la nature en décomposant et en recyclant les matières organiques. De plus, certains champignons sont bénéfiques pour les plantes, par exemple, la mycorhize, ce champignon qui entretient une relation symbiotique avec les racines de la plante. En fait, les champignons fournissent des nutriments minéraux à la plante alors que la plante fournit aux champignons les composés carbonés produits par photosynthèse. La plupart des plantes vivant sur Terre entretiennent ce type de dialogue bénéfique.Malheureusement pour les animaux et les plantes, il existe des champignons parasites. Les infections fongiques sont particulièrement pénibles, vu la grande ressemblance des cellules fongiques aux cellules des autres eucaryotes (comme les plantes). Cette caractéristique complique l’élaboration de traitements visant à attaquer le champignon de manière sélective sans faire de mal à l’hôte. Malgré cela, bon nombre de recherches ont été consacrées à combattre les maladies fongiques des plantes, ce qui a mené à la découverte de diverses solutions pour enrayer la plupart des champignons les plus répandus.Comme les bactéries (et les virus), les champignons peuvent se frayer un chemin dans la plante hôte en passant par ses blessures. Ils peuvent aussi attaquer les plantes directement à l’aide d’hyphes spéciales qui réussissent à pénétrer les tissus en santé. Des milliers de maladies végétales sont causés par les champignons, notamment la rouille, le charbon, le dépérissement, la fonte des semis et des boutures, et la pourriture de la tige ou des fruits. La première ligne de défense contre les champignons est l’utilisation de cultivars résistants aux maladies. Certaines sélections, parfois génétiquement modifiées, ont permis de créer des souches résistantes de plusieurs espèces de plantes économiquement importantes. Malgré tout, les souches résistantes ne sont pas toujours disponibles et la résistance n’est pas synonyme d’immunité. Les traitements préventifs à l’aide de produits fongicides sont chers, mais efficaces, toutefois on questionne le caractère écologique d’une telle pratique. Malgré tous les efforts fournis par les horticulteurs, les maladies fongiques persistent et des souches nouvelles ou inconnues de pathogènes fongiques apparaissent toujours.Parmi les options de traitements pour les maladies fongiques, il est possible de couper les parties malades ou de retirer la plante infectée en entier. Les plantes abattues peuvent être brûlées ou placées dans un sac de plastique pour les jeter aux ordures. Il existe des traitements antifongiques naturels, dont les solutions de cuivre ou de soufre, ou le peroxyde d’hydrogène. L’efficacité de plusieurs “remèdes maison” comme

l’ail ou le raifort est discutable (mais ils peuvent fonctionner dans certains cas). Si vous avez tenté de couper certaines parties infectées, d’enlever une plante infectée en entier, ou d’utiliser des méthodes de traitement biologique et qu’aucun n’a enrayé la maladie, sachez qu’il existe des fongicides commerciaux fabriqués spécialement pour lutter contre certains couples précis de plante-champignon. Cependant, il faut absolument respecter les directives du fabricant en appliquant des produits chimiques.Plusieurs gestes peuvent être posés pour réduire les risques d’infections fongiques chez les plantes. Avec une bonne circulation d’air, un contrôle de l’humidité et des stratégies d’irrigation adéquates, vous mettrez toutes les chances de votre côté pour maintenir vos plantes en santé.

ProtistesLes protistes se distinguent des plantes et des champignons par leur capacité à se déplacer activement dans l’environnement en rampant ou en nageant à l’aide de leurs flagelles ou de leurs cils (poils fins qui agissent comme des rames miniatures). Cette catégorie regroupe les organismes encore communément appelés ”animaux monocellulaires” qui incluent les paramécies, les euglènes et plusieurs types d’amibes. Les protistes sont des créatures très étranges. Certaines espèces ont les mêmes caractéristiques que les plantes, les animaux ou les champignons à différents stades de leur cycle vital.En ce qui concerne les maladies des plantes, les “protistes fongiformes” sont les plus préoccupants. Ceux-ci comprennent les espèces qui ont déjà été catégorisées comme des champignons, puisqu’elles poussent comme eux et leur ressemblent. Lors de la tristement célèbre Grande famine en Irlande (1845-49), le protiste Phytophthora infestansa anéanti

cannatalk | 27

EUkarYOTES PrOkarYOTES VIrUSESTypes d’organismes plantes, animaux, champignons, protistes bactérie, archée non cellulaire

cellules grandes petites non

Matériel génétique molécules d’adn linéaires dans le noyau adn circulaire et libre dans la cellule petite quantité d’adn ou d’arn

Paroi cellulaire présente chez les plantes,

les champignons et les protistes fongiformes présente non

Motilité (faculté de se mouvoir) les protistes et les animaux seulement certains non

Photosynthèse les plantes et certains protistes seulement certains non

Plusieurs organites par cellule oui moins non

reproduction asexuée et sexuée principalement asexuée requiert une cellule

Table 1. comparaison des eucaryotes, procaryotes et virus

Figure 8: champignon racinaire. coupe transversale d’une racine contenant des hyphes fongiques nommées mycorhize endotrophe. Les hyphes (vertes et bleues) se trouvent dans l’espace intercellulaire et à l’intérieur de certaines cellules. Les hyphes forment des filaments qui pénètrent dans le sol afin d’augmenter la capacité d’absorption des sels minéraux et de l’eau par les racines, un rôle que jouent normalement les poils radiculaires. En échange, la plante fournit des sucres et d’autres substances organiques au champignon, créant de ce fait une relation mutuellement bénéfique (symbiotique).

RESEaRch

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les cultures de pommes de terre, une attaque généralisée et dévastatrice.autres protistes phytopathogènes incluent certains membres du genre pythium, responsables de la pourriture des racines, et des organismes comme le plasmoporaqui causent le mildiou.Le contrôle de la température et de l’humidité autour des plantes aide à éloigner les protistes, mais il est impossible d’exercer un tel contrôle avec les cultures extérieures. Les dépérissements provoqués par le Phytophthorasont problématiques pour les pommes de terre, les tomates et les espèces reliées, toutefois divers cultivars démontrent une excellente résistance au dépérissement. L’assaut de la maladie est marqué par l’apparition de taches brunes sur les feuilles. Rapidement, l’infection peut entraîner la déformation, le flétrissement ou la putréfaction de la plante. Le meilleur traitement consiste à retirer immédiatement les individus infectés. La vaporisation des cultures vulnérables à l’aide d’une bouillie bordelaise (une solution de sulfate de cuivre et de chaux) aide à prévenir les infections.Le mildiou et le dépérissement provoqués par les protistes fongiformes peuvent aussi être traités avec de l’huile de margousier (neem), du peroxyde et des solutions à base de bicarbonate (bicarbonate de soude). De plus, les organismes de contrôle biologique, comme la bactérie Bacillus subtilis, peuvent s’avérer efficaces pour traiter les maladies causées par les champignons et les protistes fongiformes.

VirusPour plusieurs raisons, le virus est un peu comme l’organisme intrus. En fait, selon certaines personnes, les virus n’entrent pas dans la catégorie des organismes vivants. Toutefois, les recherches en biologie moléculaire semblent indiquer de plus en plus que les virus doivent être considérés comme “vivants”, d’un point de vue très fondamental. Contrairement aux agents pathogènes présentés jusqu’à maintenant, les virus n’ont pas de cellules. Ils ne bougent pas, ne possèdent pas de métabolisme et n’ont besoin d’aucune source de “nourriture” pour survivre. À l’extérieur de l’hôte, certains virus peuvent être cristallisés et conservés en pot sur une tablette, comme s’il s’agissait simplement d’un produit chimique purifié pour être utilisé en laboratoire. Si certaines conditions précises sont réunies, les virus peuvent participer à un élément particulièrement essentiel à la vie : la reproduction.Un virus normal consiste en une couche de protéines ou

une enveloppe externe qui emprisonne et protège une petite quantité de matériel génétique. Les virus possèdent juste assez de matériel génétique pour accomplir certaines fonctions de base. En fait, les virus sont des parasites qui ont besoin d’une cellule hôte pour se reproduire. Ils reposent sur leur capacité à s’approprier et à reprogrammer l’appareil moléculaire de leurs victimes cellulaires pour arriver à leurs fins.Les virus représentent rarement un problème majeur chez les plantes en pleine nature, puisqu’elles se retrouvent avec plusieurs espèces différentes. Dans les systèmes de cultures, beaucoup de plantes de la même espèce sont placées très près les unes des autres. C’est la situation idéale pour un virus qui se trouve au bon endroit au bon moment.Les virus sont rarement mortels pour les plantes, mais ils peuvent réduire la productivité, provoquer des problèmes d’apparence et compromettre la valeur économique de la récolte. Les maladies virales chez la laitue, les tomates, les concombres et plusieurs autres plantes sont préoccupantes et se manifestent généralement par le jaunissement ou l’apparition de taches sur les feuilles et les tiges, le recourbement des feuilles ou le développement anormal des fruits.Les virus peuvent pénétrer la plante en passant par ses blessures ou être transmis par les insectes, les nématodes ou les acariens. Le contrôle de ces organismes vecteurs représente une mesure préventive importante. Puisque les virus ne se basent sur aucune forme d’organisation cellulaire, contrairement aux autres agents pathogènes des plantes, peu d’options de traitements existent. Les produits chimiques ne fonctionnent tout simplement pas. Comme pour les autres, il faut retirer les plantes infectées du jardin. Puisque les traitements chimiques ne comportent pas une solution viable, beaucoup de travail a été fait afin de produire des cultivars résistants aux virus. Ceux-ci devraient toujours être privilégiés lorsqu’ils sont disponibles.Le monde peut être cruel pour les plantes, et les humains n’ont pas amélioré leur situation en cultivant des plantes en monoculture, entassées dans des espaces restreints et au même endroit année après année. C’est le genre de situation idéale qui permet aux agents pathogènes persistants de prendre pied et de revenir sans cesse. En faisant une rotation des cultures, en offrant les meilleures conditions environnementales possible, en utilisant des cultivars résistants aux maladies et en appliquant des traitements chimiques, occasionnellement et lorsque nécessaire, il est possible de réussir ses cultures. •

d’hyphes. Lorsque l’on renverse un morceau de bois moisi dans la forêt, l’on y découvre souvent des mèches duveteuses blanches de mycélium.La plupart des gens sont familiers avec les champignons-moisissures. Ceux-ci se développent sur la nourriture ou autres matières en décomposition. On identifie les moisissures par leurs spores asexuées et colorées apparaissant sur le mycélium en croissance. Les spores de moisissures peuvent avoir différentes teintes, notamment le brun, le noir, le vert, le bleu, le jaune, le mauve et même le rouge.La vaste majorité de champignons sont saprophytes, c’est-à-dire qu’ils obtiennent leurs nutriments à partir de matières organiques en décomposition. Tout comme les bactéries, les champignons jouent un rôle essentiel dans la nature en décomposant et en recyclant les matières organiques. De plus, certains champignons sont bénéfiques pour les plantes, par exemple, la mycorhize, ce champignon qui entretient une relation symbiotique avec les racines de la plante. En fait, les champignons fournissent des nutriments minéraux à la plante alors que la plante fournit aux champignons les composés carbonés produits par photosynthèse. La plupart des plantes vivant sur Terre entretiennent ce type de dialogue bénéfique.Malheureusement pour les animaux et les plantes, il existe des champignons parasites. Les infections fongiques sont particulièrement pénibles, vu la grande ressemblance des cellules fongiques aux cellules des autres eucaryotes (comme les plantes). Cette caractéristique complique l’élaboration de traitements visant à attaquer le champignon de manière sélective sans faire de mal à l’hôte. Malgré cela, bon nombre de recherches ont été consacrées à combattre les maladies fongiques des plantes, ce qui a mené à la découverte de diverses solutions pour enrayer la plupart des champignons les plus répandus.Comme les bactéries (et les virus), les champignons peuvent se frayer un chemin dans la plante hôte en passant par ses blessures. Ils peuvent aussi attaquer les plantes directement à l’aide d’hyphes spéciales qui réussissent à pénétrer les tissus en santé. Des milliers de maladies végétales sont causés par les champignons, notamment la rouille, le charbon, le dépérissement, la fonte des semis et des boutures, et la pourriture de la tige ou des fruits. La première ligne de défense contre les champignons est l’utilisation de cultivars résistants aux maladies. Certaines sélections, parfois génétiquement modifiées, ont permis de créer des souches résistantes de plusieurs espèces de plantes économiquement importantes. Malgré tout, les souches résistantes ne sont pas toujours disponibles et la résistance n’est pas synonyme d’immunité. Les traitements préventifs à l’aide de produits fongicides sont chers, mais efficaces, toutefois on questionne le caractère écologique d’une telle pratique. Malgré tous les efforts fournis par les horticulteurs, les maladies fongiques persistent et des souches nouvelles ou inconnues de pathogènes fongiques apparaissent toujours.Parmi les options de traitements pour les maladies fongiques, il est possible de couper les parties malades ou de retirer la plante infectée en entier. Les plantes abattues peuvent être brûlées ou placées dans un sac de plastique pour les jeter aux ordures. Il existe des traitements antifongiques naturels, dont les solutions de cuivre ou de soufre, ou le peroxyde d’hydrogène. L’efficacité de plusieurs “remèdes maison” comme

l’ail ou le raifort est discutable (mais ils peuvent fonctionner dans certains cas). Si vous avez tenté de couper certaines parties infectées, d’enlever une plante infectée en entier, ou d’utiliser des méthodes de traitement biologique et qu’aucun n’a enrayé la maladie, sachez qu’il existe des fongicides commerciaux fabriqués spécialement pour lutter contre certains couples précis de plante-champignon. Cependant, il faut absolument respecter les directives du fabricant en appliquant des produits chimiques.Plusieurs gestes peuvent être posés pour réduire les risques d’infections fongiques chez les plantes. Avec une bonne circulation d’air, un contrôle de l’humidité et des stratégies d’irrigation adéquates, vous mettrez toutes les chances de votre côté pour maintenir vos plantes en santé.

ProtistesLes protistes se distinguent des plantes et des champignons par leur capacité à se déplacer activement dans l’environnement en rampant ou en nageant à l’aide de leurs flagelles ou de leurs cils (poils fins qui agissent comme des rames miniatures). Cette catégorie regroupe les organismes encore communément appelés ”animaux monocellulaires” qui incluent les paramécies, les euglènes et plusieurs types d’amibes. Les protistes sont des créatures très étranges. Certaines espèces ont les mêmes caractéristiques que les plantes, les animaux ou les champignons à différents stades de leur cycle vital.En ce qui concerne les maladies des plantes, les “protistes fongiformes” sont les plus préoccupants. Ceux-ci comprennent les espèces qui ont déjà été catégorisées comme des champignons, puisqu’elles poussent comme eux et leur ressemblent. Lors de la tristement célèbre Grande famine en Irlande (1845-49), le protiste Phytophthora infestansa anéanti

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EUkarYOTES PrOkarYOTES VIrUSESTypes d’organismes plantes, animaux, champignons, protistes bactérie, archée non cellulaire

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Matériel génétique molécules d’adn linéaires dans le noyau adn circulaire et libre dans la cellule petite quantité d’adn ou d’arn

Paroi cellulaire présente chez les plantes,

les champignons et les protistes fongiformes présente non

Motilité (faculté de se mouvoir) les protistes et les animaux seulement certains non

Photosynthèse les plantes et certains protistes seulement certains non

Plusieurs organites par cellule oui moins non

reproduction asexuée et sexuée principalement asexuée requiert une cellule

Table 1. comparaison des eucaryotes, procaryotes et virus

Figure 8: champignon racinaire. coupe transversale d’une racine contenant des hyphes fongiques nommées mycorhize endotrophe. Les hyphes (vertes et bleues) se trouvent dans l’espace intercellulaire et à l’intérieur de certaines cellules. Les hyphes forment des filaments qui pénètrent dans le sol afin d’augmenter la capacité d’absorption des sels minéraux et de l’eau par les racines, un rôle que jouent normalement les poils radiculaires. En échange, la plante fournit des sucres et d’autres substances organiques au champignon, créant de ce fait une relation mutuellement bénéfique (symbiotique).

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&WIN

zzzzzzzzzzCasse- TÊTE

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L’été est arrivé… Quoi de mieux que de profiter du beau temps, une boisson fraîche et le tout dernier caNNatalk à la main! Mais avec toute cette relaxation, vous aurez sûrement envie de relever un petit défi. Rien de trop forçant, évidemment, c’est l’été quand même! Pourquoi ne pas jeter un petit coup d’œil à ces illustrations? Pouvez-vous relever les différences? Si vous en êtes capable, faites-nous parvenir votre réponse par courriel au [email protected]. Qui sait, peut-être serez-vous l’heureux gagnant d’une bouteille de caNNa Start, un engrais équilibré tout-en-un pour les semis et les boutures (enracinées). (Pour en savoir plus à propos du caNNa Start, rendez-vous à la page 19 ou visitez le www.canna-hydroponics.ca.) amusez-vous!!!

cannatalk | 29

nous avons tiré au hasard le gagnant parmi toutes les bonnes réponses et nous sommes heureux de vous annoncer le gagnant: 

Mr Parks.Félicitations, vous recevrez des nutriments canna cOcO! nous communiquerons avec vous dès que possible pour vous remettre votre cadeau.

du casse-tête#11Gagnant

LE CARVI ET LA MENTHE POIVRÉE RALENTISSENT LA POURRITURE DES RACINES DES PLANTS DE POIS

Facts

Facts

PEA PLANTSLa silicone n’est pas considérée comme un

élément essentiel pour les plantes. Pourtant, elle

joue un rôle important dans la plante. Les plantes

cultivées dans un environnement test peuvent

pousser correctement sans cet oligoélément, mais

les plantes cultivées à l’extérieur s’écraseront

sans la silicone. En fait, les plantes ont besoin de

la silicone pour garder leur aplomb, c’est ce qui

permet à la plante de rester en position verticale

lorsque le vent se lève. Qui plus est, des tests ont

démontré que les plantes sont mieux protégées

contre les maladies et les pestes lorsqu’il y a de

la silicone dans le sol. ce phénomène s’explique

par le fait que la silicone forme une barrière

mécanique.

Source: annals of applied Biology

La silicone est plus importante pour les plantes que l’on croyait initialement

Une recherche a démontré que les variétés de laitue Lollo Rosso et Lollo Biondo réagissent différemment aux rayons UV. Dans le cadre d’un test, on a cultivé de la laitue sous un plastique poly de trois différentes façons. La première laissait pénétrer une grande quantité de rayons UV, la deuxième en laissait passer une petite quantité seulement et la troisième bloquait tous les rayons UV. Le résultat? La laitue verte n’a réagi à aucun des changements de rayons UV. En revanche, la laitue rouge a généré une réaction phytochimique. Plus la quantité de rayons UV était élevée, plus la production d’anthocyane, de lutéoline et de quercétine était élevée. De plus, la quantité totale de phénol augmentait dans le Lollo Rosso alors que la plante captait plus de rayons UV.

C’est particulièrement intéressant pour les horticulteurs puisque la laitue est de plus en plus cultivée dans les tunnels plastiques. De plus, c’est la quantité de phénols qui permet de définir la valeur nutritive des fruits et des légumes. L’influence des rayons UV sur d’autres variétés de plantes vaudrait la peine d’être étudiée. À ce jour, aucune réaction aux intensités de rayons UV n’a été relevée chez les fraises, les framboises et les bleuets.

Source: Food Chemistry

La laitue ROUGE est plus en santé que la laitue VERTE lorsque le soleil plombe

Une étude a été menée pour analyser l’effet de la poudre de carvi (Carum carvi) et des extraits de menthe poivrée sur la croissance du Sclerotium Rolfsii (un vilain champignon tellurique actif dans de nombreuses cultures vivrières). En combinant les deux extraits dans une concentration d’au moins 6 %, la croissance du champignon peut être entièrement arrêtée. Des recherches plus approfondies seraient nécessaires pour comprendre pourquoi le carvi et la menthe poivrée sont aussi efficaces contre ce champignon.

Source: Journal of Plant Protection

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Cassez-vous la tête et GAGNEZ des prix alléchants

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PEA PLANTSLa silicone n’est pas considérée comme un

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les plantes cultivées à l’extérieur s’écraseront

sans la silicone. En fait, les plantes ont besoin de

la silicone pour garder leur aplomb, c’est ce qui

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lorsque le vent se lève. Qui plus est, des tests ont

démontré que les plantes sont mieux protégées

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la silicone dans le sol. ce phénomène s’explique

par le fait que la silicone forme une barrière

mécanique.

Source: annals of applied Biology

La silicone est plus importante pour les plantes que l’on croyait initialement

Une recherche a démontré que les variétés de laitue Lollo Rosso et Lollo Biondo réagissent différemment aux rayons UV. Dans le cadre d’un test, on a cultivé de la laitue sous un plastique poly de trois différentes façons. La première laissait pénétrer une grande quantité de rayons UV, la deuxième en laissait passer une petite quantité seulement et la troisième bloquait tous les rayons UV. Le résultat? La laitue verte n’a réagi à aucun des changements de rayons UV. En revanche, la laitue rouge a généré une réaction phytochimique. Plus la quantité de rayons UV était élevée, plus la production d’anthocyane, de lutéoline et de quercétine était élevée. De plus, la quantité totale de phénol augmentait dans le Lollo Rosso alors que la plante captait plus de rayons UV.

C’est particulièrement intéressant pour les horticulteurs puisque la laitue est de plus en plus cultivée dans les tunnels plastiques. De plus, c’est la quantité de phénols qui permet de définir la valeur nutritive des fruits et des légumes. L’influence des rayons UV sur d’autres variétés de plantes vaudrait la peine d’être étudiée. À ce jour, aucune réaction aux intensités de rayons UV n’a été relevée chez les fraises, les framboises et les bleuets.

Source: Food Chemistry

La laitue ROUGE est plus en santé que la laitue VERTE lorsque le soleil plombe

Une étude a été menée pour analyser l’effet de la poudre de carvi (Carum carvi) et des extraits de menthe poivrée sur la croissance du Sclerotium Rolfsii (un vilain champignon tellurique actif dans de nombreuses cultures vivrières). En combinant les deux extraits dans une concentration d’au moins 6 %, la croissance du champignon peut être entièrement arrêtée. Des recherches plus approfondies seraient nécessaires pour comprendre pourquoi le carvi et la menthe poivrée sont aussi efficaces contre ce champignon.

Source: Journal of Plant Protection

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La lumière, ce phénomène naturel incroyable qui nous permet de voir les couleurs autour de nous et même certaines qui nous sont invisibles comme les ultraviolets et les infrarouges. La lumière est tellement importante que, sans elle, nos plantes mourraient et toute forme de vie sur terre périrait. Dans la prochaine parution du caNNatalk, nous pourrons faire la lumière sur ce sujet incontournable.Évidemment, vous y trouverez d’autres articles aussi. attendez-vous au même mélange habituel d’informations et de conseils dans notre toute nouvelle rubrique “Pestes et maladies”. Et si vous avez envie de lire quelque chose qui n’a rien à voir avec les plantes, sauf peut-être le fait de sauter par-dessus, ne manquez pas l’article “Pleins feux sur…”. Passer du point a au point B dans une ligne droite, peu importe les obstacles, les objets ou les édifices qui se trouvent sur notre passage, voilà le principe de base du freerunning et du parkour. Découvrez ces deux sports urbains spectaculaires dans le prochain caNNatalk!

AVENIR

Est publié par CANNA Canada Corp. Une entreprise dédiée à offrir les meilleures solutions de croissance et de floraison.

Est distribué par les centres de jardinage et de culture hydroponique faisant affaires avec BioFloral ou Stellar. (trouvez le détaillant le plus près de chez vous au www.canna-hydroponics.ca)

Rédactrice: Ilona Hufkenscourriel: [email protected] redacteur: Paul van de Geijn

collaborateurs au numéro 13CANNA Research, Iñaki Garcia, Geary Coogler, Myrthe Koppelaar,Mirjam Smit, Paul van de Geijn, Georgia Peschel, Annie Deschesnes.

Le succès commence ici

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CANNA Start est un engrais unique et équilibré en une partie pour les semis et les boutures enracinées. Il convient à une variété de substrats de propagation comme les bouchons de démarrage en laine de roche, les pastilles de coco, les pastilles de mousse de tourbe (Jiffy), les mélanges pour semis et la plupart des autres supports de propagation. CANNA Start offre tous les oligoéléments et les macro-éléments nutritifs pour permettre aux boutures et aux semis de former des plantes vigoureuses et saines. Pour plus d’information visitez:

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cette publication ne peut être reproduite, par

quelque procédé que ce soit, sans la permission

écrite préalable de l’éditeur. L’éditeur n’est pas

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à grande échelle, telles qu’Internet, relèvent du

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se trouvent sur plusieurs sites Web, ce qui rend

parfois impossible de retracer la source d’origine.

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La lumière, ce phénomène naturel incroyable qui nous permet de voir les couleurs autour de nous et même certaines qui nous sont invisibles comme les ultraviolets et les infrarouges. La lumière est tellement importante que, sans elle, nos plantes mourraient et toute forme de vie sur terre périrait. Dans la prochaine parution du caNNatalk, nous pourrons faire la lumière sur ce sujet incontournable.Évidemment, vous y trouverez d’autres articles aussi. attendez-vous au même mélange habituel d’informations et de conseils dans notre toute nouvelle rubrique “Pestes et maladies”. Et si vous avez envie de lire quelque chose qui n’a rien à voir avec les plantes, sauf peut-être le fait de sauter par-dessus, ne manquez pas l’article “Pleins feux sur…”. Passer du point a au point B dans une ligne droite, peu importe les obstacles, les objets ou les édifices qui se trouvent sur notre passage, voilà le principe de base du freerunning et du parkour. Découvrez ces deux sports urbains spectaculaires dans le prochain caNNatalk!

AVENIR

Est publié par CANNA Canada Corp. Une entreprise dédiée à offrir les meilleures solutions de croissance et de floraison.

Est distribué par les centres de jardinage et de culture hydroponique faisant affaires avec BioFloral ou Stellar. (trouvez le détaillant le plus près de chez vous au www.canna-hydroponics.ca)

Rédactrice: Ilona Hufkenscourriel: [email protected] redacteur: Paul van de Geijn

collaborateurs au numéro 13CANNA Research, Iñaki Garcia, Geary Coogler, Myrthe Koppelaar,Mirjam Smit, Paul van de Geijn, Georgia Peschel, Annie Deschesnes.

Le succès commence ici

www.canna-hydroponics.ca

CANNA Start est un engrais unique et équilibré en une partie pour les semis et les boutures enracinées. Il convient à une variété de substrats de propagation comme les bouchons de démarrage en laine de roche, les pastilles de coco, les pastilles de mousse de tourbe (Jiffy), les mélanges pour semis et la plupart des autres supports de propagation. CANNA Start offre tous les oligoéléments et les macro-éléments nutritifs pour permettre aux boutures et aux semis de former des plantes vigoureuses et saines. Pour plus d’information visitez:

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Page 32: Canada (FR) CANNAtalk 13

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Les dieuxsont tombéssur la tête!

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