CALM / R & V : Rando barbecue du samedi 30 juin 2012Nesle-La-Reposte (chez Bruno et Evelyne)

Comme prévu, de longue date, nous allons donc chez Bruno et Evelyne à Nesle-La-Reposte dans la Marne(au sud d’Esternay et au nord de Provins), pour une petite rando d’environ 7 km dans la matinée puis cesera notre barbecue annuel.

Dans l’après midi, pour ceux qui le veulent avant de repartir sur Créteil en fin d’après midi, est prévu :soit une petite rando à la source de la Noxe (boucle de 5 km) ou bien la visite de la chèvrerie des Roches(petite ferme animalière) au moment de la traite des chèvres...

La rando : Nous nous dirigeons plein sud dans le Val de Noxe en suivant la rivière du même nom jusqu’àVillenauxe-la-Grande où nous retrouverons les voitures déposées en arrivant qui nous ramèneront ensuite àNesle-La-Reposte.

Au programme de la matinée :Un ancien lavoir, les ruines del’abbaye de Nesle-La-Reposte etses dépendances, fondée parClovis, ces ruines imposantesdatent du XIème siècle, puis lafontaine Blanchard égalementappelée Saint Alban dont laconstruction remonte à 1878 (lamémoire populaire y rapporte quel'eau qui y coule est bonne pour... àsuivre...).De là, nous montons (un tout petitpeu ...) sur le plateau des Roches,où nous allons jusqu’au “Paradis” enpassant par des anciens fours àchaux et la maison de la Chapelle.Arrivés au “Paradis”, nous pouvonsadmirer la vue sur la vallée de laNoxe, Dival, Villenauxe-La-Grandeet ses vignobles de longue traditionclassé en appellation“CHAMPAGNE”.

Nous redescendons sur Dival, sonimposante église Saint Jacquesavec son beffroi de 46 m de hautet rejoignons la Noxe que nouslongeons jusqu’à Villenauxe et sesmaisons à colombages. Arrivés àl’église Saint Pierre et Saint Paulde Villenauxe-La-Grande, nousretrouvons les voitures laisséesdans la matinée pour remonter (enun petit quart d’heure...) la valléede la Noxe et rejoindre Nesle-La-Reposte où le barbecue nousattend.

Et l’après midi :Une petite boucle d’à peine 5 km. C’est au nord de Nesle-La-Reposte en passant par l’église que nous allons pourrejoindre la source de la Noxe, encore un lavoir, des charmants petits ponts sur la Noxe et du sous-bois le longde la petite rivière.

LeLe Paradis

LeVers Villenauxe-La-Grande en longeant la Noxe

LeLa Chèvrerie

La FontaineSt Blanchard

L’abbaye

La source de la Noxe

Après une grosse heure de route et déchargement des voitures,les chauffeurs repartent immédiatement à vide pour déposer lesautos à Villenauxe La Grande, notre point d’arrivée de la randode ce matin.Pendant ce temps, nous aidons Evelyne, notre hôte nigelloise (*)à ranger au frais les ingrédients du midi et à préparer le cafépour accompagner la brioche qu’elle a apportée.Les conducteurs sont de retour : Bruno avec une énormecouronne de pain frais pour ce midi, Annie avec de magnifiquesorchidées qu’elle offre, au nom du groupe, à Evelyne touteémue.(*) Nigellois et nigelloise, c’est le nom que l’on donne auxhabitants de Nesle La Reposte.Après un bon, nouveau petit déjeuner, c’est parti... Nous rejoignons rapidement la Noxe par l’ancien lavoirde Nesle La Reposte puis les dépendances de l’ancienne abbaye devenues de belles propriétés privées.Jackie et Lucette nous accompagnent jusqu’à l’abbaye avant de rejoindre Annick et Evelyne restées pourcommencer à préparer les festivités du midi.

Les ruines de l'ancienne abbaye de Nesle La Reposte : Enchanté par le lieu, lors d’un passageinopportun dans la région, Clovis Ier roi des Francs, fait construire une abbaye qui contribuera à la prospérité dela région avant que les Guerres de Religion ne la ruinent. L'église dont il ne reste que les ruines imposantes datedu XIe siècle. Les moines quittèrent l'abbaye en 1674 pour aller s’installer à Villenauxe la Grande.

A la sortie de Nesle, nous traversons la petite rivière de la Noxe et passons unepremière fois sous l’ancienne voie ferrée (voie métrique) qui reliaient Esternay àProvins et Romilly-sur-Seine puis rejoignons la fontaine Saint Blanchard dont lalégende interpelle tant les "anciens" que nous sommes, que les plus jeunes qui nousaccompagnent...La fontaine Saint Blanchard également appelée SaintAlban dont la construction remonte à 1878. La mémoirepopulaire y rapporte que l'eau qui y coule est bonne pour lesreins, la fraicheur du teint et pour soulager les rhumatismes !La légende ajoute que toute femme féconde qui boira de cetteeau, se retrouvera enceinte et donnera naissance à un garçon...Ainsi, nous voulons tous boire l’eau miraculeuse de lafontaine tant les jeunes retraités que nous sommes pourprévenir notre avenir... que Marie-Claire (jeune mariée...),nous sommes immédiatement arrêtés par un panneau : "Eaunon potable" !

Un petit mot sur l’ancienne voie ferrée que nous croiserons plusieurs fois ... Cette ligne deLongueville à Esternay est une ancienne ligne transversale de l'ancienne compagnie des chemins de fer de l'Est.Un projet de liaison Les Ormes-sur-Voulzie - Longueville - Provins, long de douze kilomètres, est étudié lors duchoix du tracé de la ligne de Montereau à Troyes. La ligne, prévue à traction animale, est concédée par le décretdu 28 juillet 1852, mais elle est abandonnée lors de l'approbation du tracé de la ligne Paris-Est–Mulhouse.La ligne Paris-Mulhouse est achevée en avril 1858, et l'embranchement vers Provins, long de sept kilomètres, estouvert le 11 décembre 1858. Il permet aux Provinois de rejoindre la grande ligne en quinze minutes.L'embranchement est prolongé plus tard en direction de Villiers Saint Georges et d’Esternay, dans le cadre deslignes classées en 1879 dans le réseau complémentaire, dont la réalisation est estimée nécessaire à l'économierégionale. La mise en service de ce tronçon a été réalisée le 3 novembre 1902.La ligne a été fermée au service des voyageurs entre Provins et Esternay le 15 septembre 1952 et au servicedes marchandises entre Villiers-Saint-Georges et Esternay le 3 novembre 1969.Aujourd'hui, une partie de cette ancienne voie est à nouveau ouverte et touristique et offre une baladeen "vélorail" sur quelques kilomètres à Esternay.

A propos de la Noxe : Ce petit ruisseau discret qui émerge du pied des coteaux dela Brie, au nord de Nesle La Reposte , s’enfonce, dès la sortie de Nesle, dans une forêtépaisse, sombre et longtemps inhospitalière, dont il tirera son nom : Noxe = Nuit.

Nous suivons maintenant le sentier du Val de Noxe, nous croisons à nouveau l’ancienne voie ferrée, puis nous nous engouffrons dans les bois en montant sur le plateau des Roches, pour aller jusqu’au “Paradis” en passant par des petits ponts de bois...

Nous voilà arrivés au lieu dit "Paradis". Nous sommes en fait sur le plateau dominant le village de Dival etles vignes champenoises qui l’entourent : idéal pour la photo du groupe.

VILLENAUXE LA GRANDE : UN VIGNOBLE DE LONGUE TRADITION… Il y a toujours eu de la vigne àVillenauxe la Grande qui a compté jusqu'à 300 vignerons au début du 19ème siècle.Mais l’activité nourrissait difficilement son homme à l’époque et la misère, apportée par l’occupation de la Franceà la fin du Premier Empire a incité le village à se tourner plus largement vers l’agriculture.Dès lors, le vignoble n’a pas cessé de régresser, pour quasiment disparaître au début du 20ème siècle sous l’effetdu phylloxera.CLASSE EN APPELLATION CHAMPAGNE : Il faudra attendre les années 1970 pour que la vigne de VillenauxeLa Grande renaisse avec le classement d’une centaine d’hectares de terre en appellation Champagne.Situé à l’extrémité sud-ouest de la côte des blancs, sur le terroir du Sézannais, Villenauxe La Grande est lapremière commune sur la route du Champagne qui mène vers Sézanne, Epernay et Reims.

DIVAL : L’homme colonise très tôt les rives de la Noxe, à l’endroit que les Gallo-Romains nomment "Divalis" (Valde Dieu) se développe au 9ème siècle, le village de Dival.Puis, un peu plus au sud sur les rives encore marécageuses, des moines Augustins installent entre le 12ème et le13ème siècle , un prieuré, une chapelle, des moulins, autour desquels se développe "Villonissa", la future Villenauxe(Ville sur la noue).Bientôt les deux bourgs n’en font plus qu’un : deux églises, deux paroisses mais une seule entité administrative :Villenauxe !... Qui devient "La Grande" !...Enfermés dans des fortifications communes à partir du 16ème siècle, les deux bourgs ne formeront plus qu’uneseule et même entité administrative connue sous le nom de Villenauxe-La-Grande.En revanche, les deux paroisses resteront individualisées, autour de leur église respective, jusqu’au début du20ème siècle. Ces deux églises constituent aujourd’hui les éléments patrimoniaux majeurs de Villenauxe.

Nous descendons dans le village de Dival en empruntant unchemin entre bois et champs que nous avons baptisé "lepetit chemin de Marielle" mais aussi appelé le chemin duParadis. Nous y croisons à nouveau l’ancienne voie ferréeen passant entre les deux murs de l’ancien pont écroulé...

Nous retrouvons la "Noxe" que nous longeons à travers Dival et que nous ne quitterons plus jusqu’àVillenauxe La Grande où les voitures nous attendent...

L’Église Saint-Pierre et Saint-Paul de Villenauxe est remarquable par sesdimensions et l’élégance de ses proportions. Elle mesure environ 50 m de long sur19 m de large. Son clocher domine le bourg du haut de ses 58 m.Construite progressivement entre le 12ème et le 16ème siècle, elle a été classée aupremier inventaire des monuments historiques, en 1840.Elle renferme d’intéressants éléments de mobilier et d’architecture parmilesquels on citera une piéta d’Alfred Boucher et un tabernacle de Maurice Denis,récemment classées.Une profonde restauration de la maçonnerie, de la charpente et de la couverturede l’église a été réalisée entre 1992 et 2000.

Le clocher de l’église de Villenauxe, en vue nous y arrivons par la maison où vécut Hervé Bazin (vipère au poing...).

Cette restauration a été parachevée par unecréation de vitraux contemporains dus à DavidTremlett, artiste britannique, et à Stéphanie etBenoit Marq, maîtres verriers à Reims inaugurés le24 octobre 2005.Cette réalisation concerne l’ensemble des 24 baiesde l’église, soit une surface d’environ 200 m². Leconcept de la création repose, pour DavidTremlett, sur l’association entre formesarchitectoniques et couleurs.Doter cette église du 15ème siècle de vitrauxcontemporains s’inscrit dans la continuité d’unetradition solidement ancrée en Champagne-Ardenne.Cette région est, en effet, riche en verrièresanciennes.

Avant de quitter Dival pour rejoindre Villenauxe, un petit mot sur l’Église Saint-Jacques du faubourg de Dival :L’Église Saint-Jacques est un important édifice de 40 m de long et de 11 m de large, quesurplombe un beffroi de 46 m de haut. Ce beffroi est classé à l’inventairesupplémentaire des monuments historiques.Dival était, dès le XIème siècle, une étape sur la route de St Jacques de Compostelle.L’origine de l’édifice actuel n’est pas parfaitement établie ; il semble avoir été édifiéaux 12ème et 16ème siècle.Fermée au culte en 1926 en raison d’un risque d’effondrement de sa toiture, l’églisefaillit être démolie. L’action de diverses associations permit d’éviter cette solutiondéfinitive, mais l’église resta à l’état de ruine jusqu’en 1982. Profondément restaurée,l’église est utilisée depuis cette époque comme centre culturel.

Villenauxe a conservé d’anciennes maisons à colombage dont certaines datent de 1226 comme en témoignedes plaques restées figées sur leur mur.

C’est à Villenauxe, que nous retrouvons les voitures garées autour de l’église le matin. Ils ne nous restentplus qu’à remonter à Nesle en faisant une petite halte à la chèvrerie pour se renseigner sur l’heure de latraite.Mais voilà sur les 4 voitures déposées le matin, 3 seulement remonterons immédiatement : Sébastien aoublié ses clés à Nesle !

La halte à la chèvrerie sera donc un peu longue pour certains et un peu courte pour ceux qui y arriveronsavec Sébastien après l’aller-retour d’Annie et Marie Claire à Nesle pour récupérer les clés...Le temps restera toutefois suffisant pour tout le monde pour constater lesénormes pis des chèvres qui doivent attendre 16h30 pour la traite.

Traite, à laquelle certains assisterons en revenant cet après-midi après notre barbecue qui, à propos...nous attend à Nesle...

C’est donc l’heure de l’apéro (délicieux petit Chardonay bien frais apporté par Danièle accompagné decassis Maison de Bonval ...) et de la remise des petits cadeaux à Françoise, Lucette, Nicole et Jean quiont fait le plus de kilomètres dans l’année, sans oublier Bruno notre photographe et Marielle notreindispensable plume.

Mais il est déjà 16h, et il faut y aller pour ne pas rater la traite des chèvres.Il y aura trois groupes : celui des chèvres, celui de la sieste (aprèsrangement...) et cinq intrépides avec Marielle et Bruno pour les 4 groskilomètres menant à la source de la Noxe.

Le groupe des 7 intrépides partira par le nord du village, par le puits fleuri, l’église de Nesle et l’ancienlavoir de la Gue :

Le groupe des chèvres arrivera juste à temps pour la cérémonie de la traite :Avant Pendant

Après

La fermière nous explique : Chaque chèvre fournit en moyenne 4 litres de lait par jour. Il y en a 67 à lachèvrerie qui fournissent du lait pendant 6 à 7 mois par an sur 5 à 6 ans. Pour la continuité, le bouc, sagementlaissé à l’écart, vient tous les 3 mois, il reste une semaine pour féconder une dizaine de chèvres. Il peut luiarriver de s’y reprendre 6 à 7 fois sur la même chèvre; pour être sûr !...

C’est fini ! On rentre...

Tous les groupes se retrouvent chez Bruno et Evelyne, pour un nouveau moment de sympathie avant derepartir tardivement sur Créteil.

Commentaires et textes : Jean-Paul avec l’aide du Topo-Guide FFRP (l’Aube à pied...) et internet (Wikipédia) Photos : Bruno et Marie-Claire.