Calcul des exposants critiques en champ moyen · Nous reviendrons sur ce calcul lors de l'étude du...

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Une réponse (très) partielle à la deuxième question : Calcul des exposants critiques en champ moyen

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  • Une réponse (très) partielle à la deuxième question :

    Calcul des exposants critiques en champ moyen

  • Manière heuristique d'introduire l'approximation de champ moyen :

    on néglige les termes de fluctuations (Weiss, Curie, 1907) : le champ local vu par chaque spin est la somme des valeurs moyennes (aimantations) des spins voisins.

    On définit

    (modèle de spins indépendants)

    Alors

  • On peut maintenant calculer la valeur moyenne du spin i :

    NB : 1. analogie avec un modèle d'électeurs 2. autres manières d'introduire l'approximation de champ moyen ?

    ce qui donne une équation implicite pour l'aimantation :

    Cas particulier : réseau hyper-cubique en dimension D

  • Solution :

    Résolution de l'équation implicite sur l'aimantation :

    m1

    02D β J m

    Pente à l'origine

    avec :

    mS(T)

    NB : il y a aussi la solution m → -m

  • +1

    Tc

    T

    mS(T)

    -1

    f

    m0

    f

    m

    Pour m petit, on peut écrire :

  • Exercice : montrer que γ = 1, δ = 3 (facile à partir des définitions)

    Valeur de α ?

    TTc

    Allure de la chaleur spécifique en dimension D = 3 C

    V

    Un peu subtil car la valeur moyenne de l'énergie est nulle à haute température (car m=0), donc la chaleur spécifique est nulle aussi.

    Pour T → T

    c , la chaleur spécifique tend vers J/2, donc il y a une discontinuité à T

    c

    On considère donc que α = 0 en champ moyen

  • On va maintenant calculer les exposants ν et η associés à la fonction de corrélation spin-spin.Cela semble paradoxal car le champ moyen néglige les corrélations …Pour mieux comprendre cela, il faut s'interroger sur la

    Validité du champ moyen :

    Premier point de vue : le champ moyen est exact lorsque la dimension D → infini

    Comment s'en rendre compte? Il faut d'abord faire attention à ce que l'énergie et l'entropiesoient du même ordre de grandeur lorsque la dimension D tends vers l'infini :

    (ordre N)

    (ordre N fois D = nombre de liens sur le réseau)

    Donc le couplage J doit être d'ordre 1/D

  • Couplage :

    Champ effectif en i :

    lorsque D → infini

    Il n'y a plus de fluctuation et on peut remplacer chaque champ effectif par le champ moyen :

    Exercice : démontrer la première égalité (identité de Callen)

  • Donc les valeurs des exposants que nous avons calculées sont valides en dimension D → infini

    Deuxième point de vue : le champ moyen est exact lorsque la dimension D ≥ 4

    β

    1/2

    D4

    ?

    Nous verrons plus tard pourquoi ….

  • Calcul des fonctions de corrélation en champ moyen :

    Point de départ : théorème fluctuation-dissipation qui relie la fonction de corrélation

    à la fonction de réponse

    Nous allons montrer que :

  • Pour calculer la fonction de réponse en champ moyen, on part de l'équation implicitesur les aimantations :

    où est la matrice d'adjacence sur le réseau. On obtient :

    On peut maintenant prendre tous les champs nuls, donc toutes les aimantationsdeviennent égales à m. En notation matricielle,

  • Donc G et ∆ ont les mêmes vecteurs propres et leurs valeurs propres sont reliées par

    Comment diagonalise-t-on ∆ ?

  • ∆ est une matrice invariante par translation (matrice de Toeplitz) donc ses vecteurs propressont les ondes planes sur le réseau :

    a

    e1

    e2

    Ri

    donc

  • Quelles valeurs peuvent prendre les vecteurs ?

    a

    L sites

    L sites

  • On peut maintenant écrire l'expression de la fonction de corrélation :

    Que vaut cette corrélation dans la limite L → infini d'abord, puis R = ||Ri -R

    j || >> a ?

    On remplace la somme discrète par une intégrale :

    avec

  • On obtient :

    Nous allons examiner le comportement de l'intégrale pour R grand :

    On développe :

    terme isotrope

  • Dans la phase paramagnétique (m=0) :

    où :

    On trouve :

    se comporte comme (démonstration dans 4 minutes !)

  • On en déduit les valeurs des exposants critiques :

    Oui, mais les corrélations sont censées être nulles en champ moyen …

  • Nous savons que l'approximation de champ moyen est exacte dans la limite de dimension D → infini :

    iréseau hyper-cubique

    de dimension D j k

    Mais :

  • Calcul de l'intégrale :

    Vecteur de norme 1

    On utilise :

    donc

  • Une formule très utile (à démontrer et à savoir par coeur) :

    Ici :

    Comment se comporte l'intégrale lorsque x → infini (c'est-à-dire R>>ξ) ?

  • La contribution dominante à l'intégrale vient du voisinage du minimum de f (méthode de Laplace)

  • On trouve le résultat annoncé :

    NB : Il y a des corrections logarithmiques (proportionnelles à log x) Nous reviendrons sur ce calcul lors de l'étude du champ libre …

  • Pourquoi le champ moyen est-il faux en dimension D plus petite que 4 ?

    Argument physique, heuristique dû à GinzburgLe champ moyen néglige les fluctuations, voyons si cela est cohérent :

    ξ

    Domaine

    Aimantation moyenne :

  • Variance de l'aimantation :

    ~ 1 car u < ξ

  • Fluctuations relatives :

    Donc les fluctuations relatives sont négligeables proche de la température critique lorsque la dimension de l'espace est supérieure à 4 : l'hypothèse que les exposantsont les mêmes valeurs qu'en champ moyen est cohérente.

    En dimension inférieure à 4, l'hypothèse que les exposants ont les mêmes valeurs qu'en champ moyen est incohérente. On refait le calcul avec les « bons » exposants :

  • Fluctuations relatives :

    On s'attend à ce que ces fluctuations relatives soient d'ordre 1 proche de latempérature critique. On en déduit que :

    (en dimension D < 4)

    On peut montrer d'autres relations entre exposants en dimension inférieure à 4 (cf. TD).On trouve finalement que tous les exposants s'expriment en fonction de deux d'entre eux, par exemple :

  • Ces relations sont vraies en dimension inférieure à 4.En dimension égale à 4, elles sont vérifiées par les exposants de champ moyen.

    Démontré précédemment !

    Nous allons comprendre plus tard pourquoi il y a deux exposants indépendants !

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