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Cadre de référence pour la gestion de l’environnement dans les programmes d’assistance*Comité international de la Croix-Rouge (CICR), Division assistance, septembre 2009
Section 1 : Programmes d’assistance et gestion environnementale
Les programmes d’assistance du CICR visent à maintenir ou à rétablir des conditions de vie acceptables pour les personnes touchées par un conflit armé ou d’autres situations de violence. Ces victimes sont parfois très vulnérables et, dans la plupart des situations, leurs moyens de subsistance, leur santé et leur sécurité dépendent fortement de leur environnement local. La santé humaine, les moyens de subsistance et la survie sont donc intimement liés aux questions environnementales. La prise en compte des questions environnementales est donc tout à fait pertinente pour les activités d’assistance du CICR.
En tant qu’organisation humanitaire de premier plan, le CICR a un rôle clé à jouer pour envoyer un message clair qui permette de prendre en compte les questions d’environnement qui touchent les victimes de conflits armés, tout en garantissant que les victimes elles-mêmes restent au centre des programmes d’assistance du CICR.
Ce document a pour objectif de définir les questions relatives à l’envi-ronnement qui surgissent dans le cadre des opérations du CICR. Il vise aussi à fournir des conseils utiles et pratiques aux délégués chargés de l’assistance et au personnel national dans deux domaines :• comment comprendre la relation entre les activités d’assistance et l’environ-
nement dont dépendent les victimes de conflits armés ; comment prendre
* La version originale anglaise a été publiée sous le titre « Framework for environmental management in assistance programmes », dans International Review of the Red Cross, Vol. 92, N° 879, septembre 2010, pp. 747-797.
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en considération les impacts positifs ou négatifs potentiels des activités d’assistance, sans d’aucune façon compromettre la rapidité et l’efficacité de l’action du CICR ;
• comment continuer à développer une conscience écologique et à faire en sorte que les questions d’environnement soient systématiquement intégrées parmi les facteurs qui doivent être pris en considération pour produire une intervention efficace, rationnelle et rapide du CICR.
Ce cadre de référence pour la gestion de l’environnement dans les pro-grammes d’assistance est un premier pas vers la formalisation d’une approche du CICR des considérations environnementales liées aux victimes de conflits armés et autres situations de violence. Ce cadre s’inscrit dans les préoccupa-tions environnementales globales de l’institution. Il encourage les opérations sur le terrain à évaluer, recenser et comprendre systématiquement les consé-quences et les impacts potentiels de leurs activités sur l’environnement et à prendre des mesures raisonnables et réalisables pour réduire ces impacts et améliorer l’efficience, l’utilité et la qualité des programmes d’assistance.
1.1 Comprendre les considérations environnementales
Cette section explore certaines questions clés concernant l’environnement, de leur définition à leur lien avec les activités humanitaires.
A. Définitions
Il existe de nombreuses définitions et interprétations diverses de l’environne-ment et des termes qui y sont associés. Il est important de définir quelques termes liés à l’environnement tels qu’ils sont utilisés dans le contexte des conflits armés et autres situations de violence.
Environnement : dans le contexte des activités du CICR, la définition de l’environ-nement est centrée sur les êtres humains et sur leurs relations avec tous les éléments, naturels ou d’origine humaine, qui influent directement ou indirectement sur leurs conditions de vie. Ces éléments sont en partie physiques, comprenant notamment l’air, l’eau, le sol, les ressources naturelles, la flore et la faune, mais ils incluent aussi les facteurs socio-économiques, les croyances, les usages, les prises de position poli-tiques, les lois et les politiques qui influent sur les moyens de subsistance.
Impact sur l’environnement : effets directs et indirects d’un projet ou de la pré-sence du CICR sur les êtres humains (notamment l’impact social), la faune et la flore, le sol, l’eau, l’air, le climat et le paysage, l’interaction de ces facteurs, et sur les biens matériels et le patrimoine culturel1.
1 Adapté de : Union européenne, Directive 85/337/CEE du Conseil du 27 juin 1985 concernant l’évaluation des incidences de certains projets publics et privés sur l’environnement, article 3.
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Évaluation de l’impact sur l’environnement : définition, description et éva-luation des impacts sur l’environnement, comprenant également une analyse des alternatives au projet et des mesures d’atténuation des impacts négatifs.
Mesures d’atténuation des impacts sur l’environnement : les mesures d’atté-nuation des impacts sur l’environnement regroupent toutes les mesures prises pour réduire les effets négatifs d’un projet sur l’environnement. Elles peuvent inclure la modification ou la suppression de certaines activités, le choix d’autres options ou la mise en œuvre de mesures de compensation.
Plan de gestion de l’environnement : processus consistant en activités spéci-fiques, intégrées dans le projet afin de garantir la définition et la mise en œuvre de mesures d’atténuation des effets sur l’environnement (et d’amélioration de l’environnement). Il peut comprendre des données de référence, une analyse des impacts et des impacts résiduels, et des processus de suivi et de rapport.
Ces définitions placent l’être humain au centre de toutes les interac-tions entre les facteurs biologiques, inanimés et humains. Elles couvrent les ressources disponibles et accessibles et leur mode d’exploitation, les biens dis-ponibles et les relations existantes avec d’autres personnes et d’autres groupes.
Le « changement climatique » est souvent mentionné parallèlement à l’« environnement ». Il est fréquemment cité comme l’un des facteurs qui pour-raient générer de futurs conflits et exacerber les conflits actuels. Il est cepen-dant important de relever que le changement climatique n’est qu’une cause parmi d’autres de la dégradation de l’environnement. La mauvaise gestion des affaires publiques, la corruption ou l’insuffisance des sources privées et publiques, la croissance et la densité démographiques et la distribution inéqui-table des ressources sont et resteront des facteurs clés.
B. Classification des problèmes environnementaux
Quatre différents types de problèmes environnementaux sont souvent men-tionnés dans le domaine de l’action humanitaire :
1) Les problèmes environnementaux qui alimentent les tensions
Ces problèmes touchent à la lutte pour des ressources, notamment naturelles (eau, terres agricoles, pâturages, forêts, mines) et d’autres élements stratégiques (voies de communication, villes, etc.).
Il incombe aux responsables politiques nationaux et internationaux d’établir les bases d’une gestion globale de l’environnement. La plupart de ces questions dépassent le cadre du mandat et des compétences du CICR. Toutefois une bonne compréhension des problèmes environnementaux qui alimentent le conflit peut permettre au CICR d’éviter d’exacerber ces dynamiques.
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2) Problèmes environnementaux provoqués par les conflits
Il peut s’agir d’impacts directs touchant les populations, provoqués par les forces armées. Ils comprennent notamment :
- la destruction des systèmes d’approvisionnement en eau et d’irrigation ;- la destruction d’abris et d’autres infrastructures civiles ;- la perturbation des services de santé et les problèmes liés à la santé, voire
les pertes de vie ;- la pollution par les armes et la pollution chimique ;- la pollution des eaux de surface et des aquifères ;- les impacts sur la faune et la f lore.
Le CICR s’intéresse à ces impacts car ils sont directement liés à son mandat. Il doit les évaluer et les comprendre, afin de pouvoir concevoir des programmes d’assistance appropriés pour aider les populations affectées.
Il peut aussi s’agir d’impacts indirects causés par les victimes des conflits armés, dus à leur déplacement ou aux contraintes qu’impose l’adap-tation à une situation de conflit, par exemple les fortes densités de population. Ils peuvent inclure :
- la déforestation (collecte de bois de chauffage, production de charbon de bois) ;
- la propagation de maladies ;- la pollution des eaux de surface ou souterraines ;- la surconsommation d’eau ;- la surpêche ;- le surpâturage ;- la désertification.
Comme mentionné précédemment, il est nécessaire d’évaluer et de comprendre ces questions pour pouvoir concevoir des programmes d’assistance appropriés permettant d’aider les populations déplacées et les populations d’accueil.
Ce cadre permet de mieux comprendre les problèmes environnemen-taux directs et indirects causés par les conflits et met en lumière l’importance d’inclure ces préoccupations dans la conception des programmes d’assistance.
3) Problèmes environnementaux créés par la présence humanitaire
Les organisations humanitaires elles-mêmes peuvent contribuer à la dégradation globale de l’environnement local par leur présence et leurs activités, notamment à :
- la contamination de l’eau et du sol due à une mauvaise élimination des déchets ;- la pollution de l’air (gaz d’échappement) ;- la f luctuation des prix et la disponibilité des produits et des services locaux
(notamment des logements) ;
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- l’exacerbation des problèmes indirects énumérés ci-dessus dans les contextes où la présence des organisations humanitaires favorise une aug-mentation de la densité de la population.
Ces problèmes peuvent être importants et sensibles, mais ils ne sont pas traités dans ce document.
4) Problèmes environnementaux liés aux programmes d’assistance
Les programmes d’assistance visent à répondre aux besoins des populations touchées par les conflits. Par leur nature même, ils dépendent de l’environne-ment de ces populations, tout en produisant un impact sur cet environnement. Il est possible de réduire cet impact en évaluant soigneusement tous les aspects de la situation au début de l’intervention du CICR et en trouvant un équi-libre entre la satisfaction des besoins immédiats et la prise en considération des impacts à long terme sur la population locale. Si, pour diverses raisons, les problèmes environnementaux liés à l’activité ne sont pas correctement évalués ou gérés, ils peuvent potentiellement avoir un impact négatif important sur l’environnement local et les populations que les activités visent à aider.
Ces impacts et ces interactions sont complexes et peuvent comprendre :
- la surexploitation des terres agricoles (baisse de fertilité, déforestation, érosion du sol) ;
- le surpâturage / la surpêche ;- la surconsommation ou la pollution des ressources en eau ;- la pollution due à l’élimination des déchets (par exemple des déchets médicaux) ;- la disparition de la biodiversité ou l’introduction d’espèces envahissantes ;- les effets nocifs sur les mécanismes sociaux ou économiques.
Les sections 2, 3 et 4 présentent des exemples de problèmes environ-nementaux à prendre en compte durant la conception d’un projet, les impacts positifs et négatifs potentiels, des propositions de mesures permettant de les atténuer et les points clés à prendre en considération dans le cadre d’une éva-luation globale afin de trouver la solution la plus appropriée.
1.2 Logique de l’intégration de considérations environnementales dans les programmes d’assistance
Selon la politique d’assistance du CICR2, les principes suivants guident toutes les activités d’assistance. Cette section explore le rapport entre ces principes et les considérations environnementales.
2 CICR, Politique d’assistance du CICR, adoptée par l’Assemblée du Comité international de la Croix-Rouge le 29 avril 2004. La version publique a été publiée dans Revue internationale de la Croix-Rouge, Vol. 86, N° 855, septembre 2004, pp. 659-676.
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A. Prise en compte des populations touchées et de leurs besoins
« Le CICR effectue sa mission dans la proximité des populations affectées. Les systèmes de valeurs et les vulnérabilités spécifiques des populations concernées ainsi que la perception que celles-ci ont de leurs besoins sont pris en compte3 ».
La population locale est souvent la mieux placée pour connaître ses interactions avec l’environnement local et les conséquences néfastes des activités. En cas de déplacement de population, par exemple, il convient de consulter la communauté d’accueil afin de définir ses principales préoccupations relatives à des problèmes environnementaux existants et potentiels liés à la population déplacée.
àConsulter les victimes des conflits armés, qu’elles soient déplacées ou résidentes
B. Assistance humanitaire performante
« Les programmes du CICR sont planifiés, mis en œuvre et contrôlés confor-mément aux normes de pratique professionnelle les plus élevées. Pour préser-ver sa capacité de fournir une assistance de qualité et performante, le CICR participe à l’analyse et la mise au point de normes professionnelles avec des instituts académiques et d’autres instances associées4 ».
Il s’agit notamment d’être conscients des problèmes actuels et de la législation liée à l’environnement, aux ressources naturelles et à la gestion foncière dans les pays où le CICR est présent et de consulter les autorités compétentes.
àConnaître et comprendre la législation existante et consulter les autorités compétentes
C. Normes éthiques
« L’assistance du CICR se fait dans le respect des normes éthiques, en l’occur-rence, les principes applicables du Mouvement, le principe de non nuisance, ainsi que les principes des Codes de Conduite pertinents. L’action du CICR est toujours menée dans le meilleur intérêt des populations subissant les consé-quences des conflits armés et autres situations de violence5 ».
Le Principe 8 du Code de conduite de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge établit clairement que « nous accorderons une attention particulière aux préoccupations relatives à l’environnement dans la conception et la gestion des programmes de
3 Ibid., Principe directeur 3.1, p. 662.4 Ibid., Principe directeur 3.2, p. 662.5 Ibid., Principe directeur 3.3, p. 663.
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secours. En outre, nous ferons tout pour réduire au minimum les effets négatifs de l’assistance humanitaire … »6. En tant que membre du Mouvement, le CICR a la responsabilité morale de montrer l’exemple et de s’assurer qu’il fait tout ce qui est possible et réalisable, dans les limites de chaque situation, pour intégrer les enjeux environnementaux clés dans ses programmes et ses activités.
àIntégrer les considérations environnementales dans la conception et la mise en œuvre des programmes d’assistance
D. Responsabilités au sein du Mouvement
« Le CICR assume ses responsabilités en tant que composante du Mouvement, conformément à l’Accord de Séville et aux Statuts du Mouvement en vigueur. Dans les situations de conflit armé, troubles internes et leurs conséquences directes, le CICR assume un double niveau de responsabilité dans l’action : d’une part sa res-ponsabilité spécifique en tant qu’acteur humanitaire exerçant les activités qui dé-coulent de son mandat propre et, d’autre part, sa responsabilité de coordinateur de l’action internationale de toutes les autres composantes du Mouvement engagées dans les opérations ou intéressées à y contribuer. Il doit assurer une coordination et une information adéquates sur ces deux types de responsabilité qui coexistent7 ».
La communication et la collaboration avec les Sociétés nationales de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge constituent une occasion de plaider en faveur d’un meilleur respect de l’environnement local si nécessaire, et de renforcer les ca-pacités dans ce domaine, lorsque cela s’avère approprié. Les Sociétés nationales peuvent aussi fournir des informations précieuses sur les problèmes environne-mentaux locaux et la législation nationale. C’est aussi une occasion pour le CICR de s’assurer que l’impact des activités conjointes sur l’environnement local est géré par tous les membres du Mouvement.
àPromouvoir la sensibilisation à l’environnement et le renforcement des capacités avec les Sociétés nationales
E. Partenariat avec d’autres acteurs humanitaires
« Le CICR est particulièrement attentif à s’associer avec des acteurs humani-taires dont les modes opératoires et les politiques d’assistance sont compatibles avec les principes et l’action de l’Institution8 ».
6 Préparé conjointement par la Fédération internationale des Sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge et le Comité international de la Croix-Rouge, Code de conduite pour le Mouvement international de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge et pour les organisations non gouvernementales (ONG) lors des opérations de secours en cas de catastrophe, Principe 8, Genève, 1994, disponible sur : http://www.icrc.org/web/fre/sitefre0.nsf/html/p1067 (dernière consult ation le 3 janvier 2011).
7 Politique d’assistance du CICR, op. cit., note 2, Principe directeur 3.4, p. 663.8 Ibid., Principe directeur 3.5, p. 663.
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D’autres partenaires humanitaires partagent peut-être des préoccupations environnementales semblables et peuvent fournir des informations et des conseils supplémentaires utiles.
àÉchanger des informations sur les enjeux environnementaux avec d’autres acteurs et partager nos préoccupations environnementales
1.3 Stratégies d’assistance : analyse globale du contexte et des besoins
« Le CICR fait une analyse globale de chaque contexte dans lequel il est impli-qué (sécurité, aspects économiques, politiques, sociaux, environnementaux et culturels) afin d’identifier les problèmes et les besoins des populations affectées, ainsi que la relation de ces dernières avec les différents acteurs… Cette analyse, régulièrement actualisée à l’échelon local, régional et international, permet au CICR de définir, adapter ou modifier ses stratégies d’intervention. Enfin, le CICR analyse chaque situation et évalue les risques encourus par rapport à l’impact attendu. C’est sur cette base que le CICR définit sa propre action…9 ».
Le CICR adapte son intervention à la situation et la prise en compte des pro-blèmes environnementaux ne fait pas exception à cette règle.
Crise aiguë :
• Dans les crises aiguës, la priorité première est de répondre aux besoins immédiats des victimes des conflits armés et le CICR cherche à maintenir une capacité d’intervention rapide. Certains dommages à l’environnement peuvent être inévitables en raison de contraintes de temps et de l’urgence de la situation. Cependant, la mise en œuvre de mesures d’atténuation des impacts devrait être envisagée dès que possible. Les délégués chargés de l’assistance devraient pouvoir justifier clairement leurs décisions et dé-montrer leur raison d’être dans un rapport d’évaluation.
Avant la crise :
• Le CICR soutient les systèmes existants ou mobilise d’autres entités pour le faire afin de prévenir une catastrophe humanitaire. Les délégués devraient s’assurer que la délégation est consciente des problèmes environnementaux aux échelons local et national, de la législation existante et des relations entre les populations et l’environnement.
Crise chronique :
• Le CICR s’attache à trouver des solutions durables aux problèmes qu’il ren-contre, en passant le relais aux autorités et en renforçant leurs capacités.
9 Ibid., Stratégie 4.1, pp. 663-664.
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La prise en considération des problèmes environnementaux et la gestion de l’environnement sont essentielles pour trouver des solutions durables. Lorsqu’il n’existe pas de législation nationale ou que celle-ci n’est pas appli-quée, le CICR peut se servir de son expérience pour mettre en lumière les problèmes environnementaux qu’il rencontre et renforcer les capacités le cas échéant.
Après la crise :
• Dans les contextes où il a une responsabilité résiduelle, le CICR poursuit ses activités et assume ses responsabilités.
La prise en considération des facteurs environnementaux ne devrait pas inf luer sur les modes d’intervention ci-dessus, mais devrait être systématiquement in-tégrée et documentée dans les interventions.
1.4 Rôle des programmes d’assistance face aux problèmes environnementaux
Les organisations humanitaires en général ne peuvent pas s’attaquer aux pro-blèmes environnementaux d’un pays qui n’a pas de législation et de politiques nationales adéquates sur la gestion de l’environnement et des ressources natu-relles. Cependant, certaines mesures peuvent permettre d’améliorer les opé-rations d’assistance du CICR, de respecter le principe « do no harm » (non nuisance) et de réduire les impacts négatifs supplémentaires potentiels sur des populations déjà vulnérables. Une coordination étroite en consultation avec les autorités locales et nationales, les populations touchées ainsi que les autres organisations humanitaires nationales et internationales est essentielle.
Il est indispensable de connaître l’environnement local et la législation nationale de protection de l’environnement, et de collaborer avec les commu-nautés locales. Dans de nombreux cas, il est possible qu’une législation de pro-tection de l’environnement existe et il convient de s’y conformer, même si la population locale ne la respecte pas.
Les solutions écologiques sont souvent logiques, pratiques et réali-sables. Il n’est pas toujours nécessaire d’être un expert de l’environnement pour trouver des solutions qui ont l’avantage supplémentaire d’être écologi-quement durables. Il faut concevoir et mettre en œuvre des activités en com-prenant leur impact sur l’environnement, et déployer des efforts actifs visant à réduire au minimum cet impact chaque fois que c’est possible et raisonnable. De nombreuses activités peuvent être mises sur pied pour contribuer spécifi-quement à améliorer à la fois l’environnement local et la situation de la popu-lation locale. Aucun projet ne peut être durable dans un environnement qui ne l’est pas.
En tant qu’organisation humanitaire de premier plan, le CICR a un rôle clé à jouer pour transmettre un message clair de prendre en compte les problèmes environnementaux qui touchent les victimes de conflits armés, tout
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en garantissant que les victimes elles-mêmes restent au centre des programmes d’assistance du CICR.
Section 2 : Eau et habitat et gestion de l’environnement10
Les programmes « eau et habitat » visent à garantir un accès à l’eau potable et à un cadre de vie sain. Leur but ultime est de contribuer à réduire le taux de mor-talité et de morbidité et les souffrances causées par la perturbation du système d’approvisionnement en eau, le manque d’assainissement ou les dommages à l’habitat.
Dans une situation de crise aiguë :
• Le CICR garantit l’accès à l’eau et de bonnes conditions d’assainissement, et aide les infrastructures de soins de santé primaires par des actions d’ur-gence et un soutien aux installations existantes.
Dans les situations de crise émergente ou chronique, ou après une crise :• La priorité du CICR est de soutenir et de renforcer les structures existantes
par des programmes spécifiques qui répondent aux besoins de la popula-tion de façon viable et durable.
Les domaines d’activité « eau et habitat » sont :
• l’approvisionnement, le stockage et la distribution d’eau potable ;• l’assainissement de l’environnement et la gestion des déchets ;• la fourniture d’énergie pour des infrastructures essentielles telles que les
hôpitaux, les stations d’épuration et les réseaux de distribution d’eau, et des technologies appropriées pour la cuisine et le chauffage ;
10 Pour des références clés d’autres organisations sur les questions d’environnement dans les activités « eau et habitat », voir : T.H. Thomas et D.B. Martinson, Roofwater Harvesting : A Handbook for Practitioners, Centre international de l’eau et de l’assainissement, Technical Paper Series, No. 49, Delft, Pays-Bas, 2007 ; Conseil norvégien pour les réfugiés (NRC)/Projet de gestion de camp, Le toolkit de gestion de camp, Oslo, Norvège, mai 2008, chapitre 6 : L’environnement ; Bureau de la coordination des affaires humanitaires (OCHA) / Programme des Nations Unies pour l’environnement (PNUE), Humanitarian Action and the Environment, brochure ; PNUE / Swiss Resource Centre and Consultancies for Development (SKAT), After the Tsunami : Sustainable building guidelines for South-East Asia, 2007 ; Haut-Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR), Environmental Guidelines, Genève, 2005 ; HCR, Refugee Operations and Environmental Management : Selected Lessons Learnt, Genève, 2001 ; HCR, Refugee Operations and Environmental Management : Key Principles for Decision Making, Genève, 1998 ; HCR, Cooking Options in Refugee Situations: A Handbook of Experiences in Energy Conservation and Alternative Fuels, Genève, 2002 ; U.S. Agency for International Development (USAID), Directives environnementales pour les activités à petite échelle en Afrique : conception écologiquement saine pour la planification et la mise en œuvre d’activités de développement, mars 2009, Partie II, Chapitre 3 : Activités de construction à petite échelle ; Chapitre 5 : Sources d’énergie pour les activités de développement à petite échelle ; Chapitre 15 : Solid Waste ; et Chapitre 16 : Approvisionnement en eau et systèmes sanitaires, tous les chapitres (partiellement traduits en français) figurent sur : http://www.encapafrica.org/egssaa.htm (dernière consultation le 3 janvier 2011).
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• la construction et la reconstruction, notamment des structures de santé et des abris temporaires ; la réhabilitation des structures existantes si elles ont été endommagées ;
• des conseils techniques au département administratif lors d’interventions sur des locaux du CICR.
Les activités ci-dessus peuvent se dérouler dans des zones urbaines ou rurales, ainsi que dans des lieux de détention.
2.1 Problèmes environnementaux liés aux activités « eau et habitat »
Actuellement, les activités d’assistance « eau et habitat » non seulement prennent en compte l’environnement, mais, souvent, proposent des solutions qui le res-pectent ou l’améliorent afin d’atteindre leur objectif, à savoir réduire le taux de mortalité et de morbidité des victimes des conflits armés. Dans de nombreux cas, ces activités sont par nature respectueuses de l’environnement.
Un projet de soutien aux services urbains de traitement et de distri-bution de l’eau, par exemple, comprendra la rationalisation de l’utilisation des ressources existantes, en tenant compte de leurs f luctuations annuelles afin de garantir un approvisionnement adéquat et continu aux populations touchées.
Les approches participatives des activités de promotion de l’hygiène et d’assainissement améliorent la sensibilisation, ainsi que la compréhension, par la population locale, des interactions entre l’environnement et la santé de la population touchée. En outre, elles encouragent les communautés à gérer elles-mêmes leur environnement local de façon utile.
Cependant, les programmes « eau et habitat » risquent aussi parfois de produire un impact négatif sur l’environnement. La fourniture d’équipements supplémentaires à une communauté ou à un service de distribution d’eau peut modifier les habitudes de consommation de l’eau, qui étaient jusque-là bien adaptées aux conditions locales. Des programmes de construction importants peuvent contribuer à une diminution localisée des ressources, notamment une consommation excessive de bois pour la fabrication de briques, et l’élimination des déchets générés par des programmes de construction peut être dangereuse pour les communautés locales. Le captage d’eau de source, s’il n’est pas correc-tement évalué, risque d’assécher les cours d’eau et d’avoir un impact négatif sur les cultures et la pêche.
Un délégué « eau et habitat » doit tenir compte de ces facteurs positifs et négatifs lorsqu’il conçoit et évalue des programmes et trouver, selon le contexte local, une solution qui réponde aux besoins de la population touchée.
Certaines des difficultés et préoccupations liées à l’environnement que rencontrent les délégués « eau et habitat », lorsqu’ils conçoivent et mettent en œuvre leurs activités, sont détaillées à la section 2.3. Cette liste des impacts po-tentiels et des mesures d’atténuation possibles pour toutes les activités « eau et habitat » n’est pas exhaustive, mais peut être utile pour faire face aux problèmes les plus importants.
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2.2 Études de cas
Les deux études de cas suivantes en matière d’eau et d’habitat mettent en lu-mière la diversité des préoccupations environnementales qui pourraient se pré-senter durant les projets.
A. Biogaz dans les prisons, Népal
Durant le conflit armé entre les rebelles maoïstes et les forces du gouvernement, de nombreuses personnes étaient détenues pour des raisons liées au conflit.
Depuis 2004, la délégation du CICR au Népal soutient les autorités carcérales afin de s’assurer que les personnes détenues dans les prisons civiles aient accès à des infrastructures améliorées, en fournissant des conseils tech-niques et une assistance. À ce jour, le département « eau et habitat » a effectué des travaux de réhabilitation et de rénovation dans 21 prisons népalaises.
Dans ce pays, les prisons produisent différents types de déchets et les systèmes de traitement des déchets laissent à désirer. Cela risque de créer des problèmes de santé à la fois dans les prisons et chez la population environ-nante.
La consommation de combustibles traditionnels tels que le bois et le kérosène en tant que sources d’énergie est aussi un problème. La consomma-tion excessive de bois contribue à la déforestation locale et à la dégradation de l’environnement. S’il est utilisé dans des poêles inappropriés et dans la cuisine, le bois peut causer une pollution considérable à l’intérieur, augmen-tant les risques pour la santé tels que les infections respiratoires aiguës et les conjonctivites. Ces maladies figurent parmi les dix motifs de consultation médicale les plus courants. Quant au kérosène, il est soumis à l’augmentation du prix du carburant et fait peser un poids supplémentaire sur l’indemnité journalière des détenus.
Les systèmes de biogaz sont déjà bien connus au Népal, où plus d’un mil-lion de personnes l’utilisent. Des connaissances et des experts sont disponibles à l’échelon local.
Le CICR a décidé d’installer des systèmes de biogaz dans six prisons de district. L’installation de ces systèmes a été achevée en 2009.
Divers facteurs ont conduit le département « eau et habitat » à opter pour les systèmes de biogaz :
• les connaissances locales disponibles ;• la réduction des risques pour la santé grâce à la diminution de l’utilisation
de bois dans les cuisines ;• la réduction du poids que fait peser l’achat de combustibles traditionnels
sur l’indemnité journalière des détenus ;• l’atténuation de l’impact sur l’environnement et sur les moyens de subsis-
tance locaux en réduisant les besoins en bois.
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L’objectif, en installant les infrastructures de biogaz, était multiple :
• améliorer le traitement des eaux usées et réduire ainsi les risques sanitaires pour les détenus et la population locale ;
• fournir des sources d’énergie renouvelable pour réduire la dépendance aux combustibles traditionnels tels que le bois et le kérosène, et réduire les risques sanitaires en améliorant les cuisines des prisons ;
• utiliser la boue de biogaz comme engrais ;• promouvoir la construction d’usines de biogaz à l’échelon institutionnel.
Le CICR a fait appel à un expert local pour installer un système de bio-gaz dans trois prisons abritant une population totale d’environ 484 détenus.
Après l’installation des systèmes, le CICR a mandaté un expert inter-national pour évaluer leur performance, leur rentabilité et l’acceptation de ces systèmes par les utilisateurs. L’étude visait à tirer des enseignements et à émettre des recommandations. La méthode utilisée comprenait des visites sur les sites, des échantillonnages et des entretiens.
Les conclusions de l’étude soulignent que, lorsqu’elles sont appropriées, les technologies environnementales peuvent être efficaces et contribuer à amélio-rer l’intervention du CICR. L’évaluation, la mise en œuvre et le suivi documentés des recommandations permettront au CICR d’informer et de partager les ensei-gnements tirés de ces projets.
B. Puits au Mali
Le CICR travaille au Mali depuis 1991. En 1996, il y a amorcé un programme « eau et habitat » en partenariat avec la Croix-Rouge de Belgique. L’objectif du programme était au départ de fournir un accès à l’eau potable aux utilisateurs du centre de santé à Bougrem. Les objectifs ont ensuite été élargis pour inclure la fourniture d’eau potable aux personnes qui rentraient chez elles après la fin de la rébellion, ainsi qu’aux nomades qui doivent adapter leur style de vie et se sédentariser une partie de l’année.
Une mission s’est déroulée en 1997 pour évaluer l’objectif et les choix techniques du programme « eau et habitat », définir les prochaines étapes priori-taires, soutenir les programmes sur le terrain et harmoniser les actions entre la Croix-Rouge de Belgique, la délégation du CICR sur le terrain et le siège du CICR à Genève.
La fourniture d’eau à des populations semi-nomades, en particulier dans les zones de pâturage où l’eau est essentielle à la survie des populations et de leur bétail, présente plusieurs contraintes logistiques, et en particulier des difficultés pour trouver des ouvriers pour creuser les puits, pour les raisons suivantes :
• la population est peu nombreuse ;• les communautés sont peu habituées à participer à ce type de travail manuel ;• les populations sont souvent en déplacement, suivant le rythme de l’exploitation
des pâturages, et ne sont donc pas nécessairement présentes à tout moment.
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Faits et documents
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En fait, des consultations menées avec les populations nomades ont révélé que les pâturages et les zones environnantes n’ont souvent pas de puits. C’est un choix qui vise à éviter le surpâturage. Les nomades ne vont sur ces terres spécifiques que durant la saison des pluies. Du fait du manque d’eau, personne ne peut y rester toute l’année. La construction de points d’eau et l’amélioration de l’accès à l’eau dans ces zones risqueraient en fait de provoquer une hausse des tensions entre les communautés.
Cet exemple met en lumière le fait que les populations s’adaptent à leur environnement et que, pour mener une intervention efficace, le CICR doit s’appuyer sur une consultation des communautés afin de se familiariser aux usages locaux et en tenir compte dans la conception d’une solution appropriée.
2.3 Exemples d’impacts potentiels et de mesures d’atténuation des effets pour les activités « eau et habitat »
Note : Il incombe aux concepteurs des projets et aux responsables de leur mise en œuvre de s’efforcer de réduire l’impact de leurs activités sur l’environne-ment. Ces activités, impacts et mesures ne peuvent pas couvrir toutes les situa-tions. Leurs utilisateurs devraient faire appel à leur bon sens, à leur conscience écologique, à leurs connaissances techniques et à leur créativité.
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Volume 92 Sélection française 2010
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R E V U EINTERNATIONALEde la Croix-Rouge
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Volume 92 Sélection française 2010
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Volume 92 Sélection française 2010
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R E V U EINTERNATIONALEde la Croix-Rouge
R E V U EINTERNATIONALEde la Croix-Rouge
R E V U EINTERNATIONALEde la Croix-Rouge
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Faits et documents
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R E V U EINTERNATIONALEde la Croix-Rouge
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20_F&D_Cadre de_CS5 .indd 421 12.10.11 08:55
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20_F&D_Cadre de_CS5 .indd 422 12.10.11 08:55
Volume 92 Sélection française 2010
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R E V U EINTERNATIONALEde la Croix-Rouge
R E V U EINTERNATIONALEde la Croix-Rouge
R E V U EINTERNATIONALEde la Croix-Rouge
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Volume 92 Sélection française 2010
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R E V U EINTERNATIONALEde la Croix-Rouge
R E V U EINTERNATIONALEde la Croix-Rouge
R E V U EINTERNATIONALEde la Croix-Rouge
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Faits et documents
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Section 3 : Sécurité économique et gestion de l’environnement15
Du 29 septembre au 3 octobre 2008, l’Unité sécurité économique a tenu à Nairobi un séminaire sur les programmes agricoles et l’environnement. Son objectif était de faire connaître les questions écologiques et de les inclure, si possible, dans ses interventions agricoles ou autres. Un rapport sur les résultats de ce séminaire a été rédigé et publié en février 200916. Les remarques issues de ce séminaire constituent un élément important de ce cadre, dont elles font partie intégrante.
L’objectif principal des programmes de sécurité économique est de pré-server ou de rétablir la capacité des ménages touchés par un conflit armé à satisfaire leurs besoins essentiels.
Crise aiguë :
• Le CICR fournit les secours (vivres et articles de ménage essentiels) nécessaires pour vivre et reprendre la production, principalement par la distribution de matériel et de fournitures agricoles.
Crise émergente ou chronique, ou après une crise :
• La priorité du CICR est de soutenir et de stimuler les moyens de produc-tion par des programmes adaptés à l’économie locale. Ces programmes concernent principalement : la reprise de l’agriculture, la santé et la gestion du bétail et les initiatives microéconomiques.
Les principaux domaines d’activité de la sécurité économique sont :
• la distribution de rations alimentaires ;• la distribution d’articles de ménage essentiels ;• la distribution de semences, d’outils agricoles, d’engrais et de matériel
de pêche ;• la réhabilitation de l’agriculture et de l’irrigation ;• la gestion du bétail ;• le rétablissement des petits commerces et de l’artisanat.
Les activités ci-dessus peuvent se dérouler dans des zones urbaines ou rurales, ou dans des lieux de détention.
15 Références clés, voir : CICR, Regional Livestock Study in the Greater Horn of Africa, CICR, 2005 ; Conseil norvégien pour les réfugiés, op. cit., note 10 ; HCR, Environmental Guidelines, op. cit., note 10 ; HCR, Refugee Operations…, op. cit., note 10 ; HCR, Forest Management in Refugee Situations – A Handbook of Sound Practices, HCR/Union internationale pour la conservation de la nature (IUCN), Genève, 2005 ; USAID, op. cit., note 10, Chapitre 1 : Agriculture and irrigation ; Chapitre 7 : Forestry (reforestation, natural forest management, and agroforestry ; et Chapitre 11 : Production de bétail.
16 Voir CICR, The Environment & Agro Programmes : Analysis and Recommendations, atelier sur l’agriculture, Nairobi, 29 septembre - 3 octobre 2008.
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3.1 Problèmes environnementaux liés aux activités de sécurité économique
Les activités de soutien à l’agriculture, par exemple, non seulement prennent en compte l’environnement, mais proposent des solutions pour l’améliorer afin d’atteindre leur but, à savoir préserver ou rétablir la capacité des ménages à répondre à leurs besoins essentiels.
Des programmes de multiplication de semences améliorées ou de dis-tribution de variétés résistantes à la sécheresse permettent d’accroître la pro-duction sur une surface réduite. Les programmes d’irrigation rationalisent l’utilisation de l’eau et les distributions de semences réduisent la dépendance des ménages à l’égard de moyens de subsistance non durables, tels que la pro-duction de charbon.
Cependant, les programmes agricoles peuvent aussi avoir des impacts négatifs sur l’environnement. Par exemple, les programmes d’irrigation risquent d’accélérer le processus de salinisation des sols et les distributions de semences à grande échelle risquent de réduire la biodiversité des cultures locales.
Le délégué chargé de la sécurité économique doit tenir compte de ces facteurs positifs et négatifs lorsqu’il conçoit et évalue les programmes et trou-ver, selon le contexte local, une solution qui réponde aux besoins des victimes du conflit armé.
Les considérations et les problèmes environnementaux dont doivent tenir compte les délégués chargés de la sécurité économique lorsqu’ils conçoivent et mettent en œuvre les principales activités agricoles et agro-économiques sont décrits en détail à la section 3.3. Cette liste des impacts potentiels et des mesures d’atténuation des effets pour toutes les activités de sécurité économique n’est pas exhaustive, mais elle peut être utile pour résoudre certains problèmes clés.
3.2 Études de cas
Les deux études de cas suivantes présentent deux exemples très différents de situations où l’Unité sécurité économique a pris en compte des facteurs envi-ronnementaux dans son intervention.
Elles mettent en lumière le fait que l’environnement fait effectivement partie intégrante de toutes les opérations, qu’il n’existe pas de solution unique à un problème spécifique et que l’efficacité d’une solution dépend du contexte et de nombreux autres facteurs.
A. Manioc et conflit en République démocratique du Congo
Cette étude de cas particulière souligne comment les conflits et les mouve-ments de population qui en découlent peuvent propager à des zones beaucoup plus étendues des problèmes environnementaux qui étaient à l’origine propres à une zone.
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Faits et documents
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Depuis 1993, les conflits en République démocratique du Congo (RDC), au Rwanda et au Burundi ont fait plus de cinq millions de morts et des cen-taines de milliers de réfugiés et de déplacés internes.
Quand des fermiers doivent quitter leur foyer en raison d’un conflit, leurs champs sont laissés à l’abandon ou parfois pillés ; ils sont envahis par les mauvaises herbes et les cultures meurent. Quand les villageois rentrent chez eux, la production est souvent très mauvaise et ils ne parviennent pas à sortir de la pauvreté.
Les personnes déplacées emmènent souvent avec elles de la nourriture et des animaux, notamment des plants de manioc qui peuvent être replantés. Le manioc est particulièrement bien adapté aux temps de crise, car il peut être replanté, sa culture nécessite relativement peu d’entretien, ses racines sont riches en énergie et ses feuilles pleines de protéines. Le manioc représente sou-vent le seul moyen de survie de ces gens et une voie vers le rétablissement d’un moyen de subsistance fragile.
Cependant, l’espèce de manioc traditionnellement utilisée dans l’est de la RDC était sensible au virus de la mosaïque, qui peut décimer des cultures entières. Le déplacement et le retour constants de populations dans cette région ont causé la propagation de la maladie et nui aux cultures de manioc sur une zone très étendue.
Le CICR a fourni à des associations locales une nouvelle espèce de manioc résistante à la mosaïque pour qu’elles la plantent dans les champs com-munautaires. Les feuilles et les racines de manioc ont servi de nourriture et 70 % des plantes ont été redistribuées ou vendues dans les associations respec-tives, tandis que les 30 % restants ont été remis au CICR pour qu’il les distribue à d’autres associations de fermiers de la région.
Le CICR a fourni les premiers plants de manioc résistants à la mosaïque, ainsi que des formations et des outils agricoles. Le projet était géré avec des partenaires tels que des instituts de recherche, des Sociétés nationales de la Croix-Rouge et le ministère de l’Agriculture. Le CICR a pu confier l’entière responsabilité de plusieurs de ces projets à des associations individuelles, où cette activité s’est poursuivie.
Ce projet a eu les résultats suivants :
1) l’amélioration sensible de la sécurité économique des membres des associa-tions grâce à la vente de plants de manioc sains et résistants ;
2) la mise en place d’un système rentable (n’ayant plus besoin du soutien du CICR) qui encourage les associations à continuer de produire des plantes et des plants de manioc ;
3) la disponibilité de plants de manioc sains pour une vaste population dans des zones étendues, permettant à chaque ménage soit de rétablir, soit d’améliorer sa production de manioc ;
4) la mise sur pied d’un système de production de qualité grâce à des partena-riats avec des instituts de recherche et des organisations nationales.
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B. Éleveurs et moyens de subsistance dans la Corne de l’Afrique
Les crises, dans la Corne de l’Afrique, sont liées à des causes naturelles, éco-nomiques, politiques ou sociales. Les propriétaires de bétail sont vulnérables à tous ces facteurs.
C’est dans la Corne de l’Afrique que se déroulent actuellement les plus importantes opérations du CICR au monde et la moitié de la population de la région dépend fortement des animaux pour sa survie. Dans cette région, les conditions climatiques sont de plus en plus rudes. Alors que, par le passé, les conflits visaient souvent à accroître le cheptel de l’attaquant et, partant, son pouvoir et son inf luence, ils sont aujourd’hui exacerbés par des paramètres climatiques.
La lutte pour les ressources naturelles est généralisée. La population de l’Afrique subsaharienne croît plus rapidement que la capacité du secteur de l’élevage à la faire vivre et il est probable que les tensions s’aggravent. Cependant, la lutte pour les ressources naturelles n’est que l’une des causes de conflit et de nombreuses autres causes ont été définies.
Le CICR a conduit une étude sur le bétail dans la Grande Corne de l’Afrique en 2005 afin de mieux comprendre les conditions et les problèmes actuels d’une part importante de la population dans l’un de ses principaux domaines opérationnels.
Les principaux objectifs de l’étude étaient :
1) offrir une image globale de la situation actuelle du bétail / de l’élevage et de toute évolution future prévue et une base de travail / référence pour les cinq prochaines années ;
2) élaborer et soumettre des directives régionales d’aide à la gestion du bétail et une proposition de ligne de conduite pour le CICR aux échelons régional et national.
L’étude fournit des informations sur le contexte, les interventions pas-sées et les enseignements tirés, et propose une marche à suivre avec des recom-mandations spécifiques pour les interventions liées au bétail dans chaque pays. Adoptant une approche régionale, prenant notamment en compte les problèmes environnementaux et incorporant des questions transfrontières, elle traite des tentatives du CICR d’adapter son approche aux besoins observés, d’améliorer la cohérence régionale et de réduire les inégalités potentielles de ses mécanismes d’intervention dans la Corne de l’Afrique.
3.3 Exemples d’impacts potentiels et de mesures d’atténuation des effets pour les activités de sécurité économique
Le tableau ci-dessous présente quelques suggestions succinctes visant à atté-nuer les impacts négatifs potentiels des activités agro-économiques et agri-coles. Cette liste des impacts potentiels et des mesures d’atténuation des effets possibles n’est pas exhaustive, mais elle met en lumière quelques exemples. Ces
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Faits et documents
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tableaux ont été compilés à l’atelier de Nairobi sur les activités agricoles par les coordonnateurs de la sécurité économique17.
Note : Il incombe aux concepteurs des projets et aux responsables de leur mise en œuvre de s’efforcer de réduire l’impact de leurs activités sur l’envi-ronnement. Ces exemples, impacts et mesures ne peuvent pas couvrir toutes les situations. Leurs utilisateurs devraient faire appel à leur bon sens, à leur conscience écologique, à leurs connaissances techniques et à leur créativité.
17 Voir CICR, op. cit., note 16, pp. 12-21. Les exemples figurant dans le tableau ci-dessous ont été compilés par les coordonnateurs chargés de la sécurité économique lors de l’atelier sur les programmes agricoles à Nairobi et complétés par : USAID, op. cit., note 10.
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Agronomie et agro-économie
Activité/Technique Impact potentiel Mesures d’atténuation des impactsDistribution de semences
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Diminution de la fertilité du sol.
Diminution des pâturages.
Modifications dans la gestion du bétail, clôtures nécessaires.
Déforestation.
Déséquilibre entre les cultures et le bétail.
Étudier l’utilisation habituelle des terres, introduire des variétés à haut rendement.
Assurer une rotation des légumes, utiliser de l’engrais.
Introduire des variétés fournissant des restes pour le fourrage.
Débattre de la protection des champs avec la population locale et les autorités, fournir des semences d’arbustes pour faire des haies vivantes.
Introduire la culture intercalaire et la plantation d’arbres.
Mettre en place une approche intégrée et durable après une évaluation socio-économique.
Multiplication / distribution des semencesDistribution de matériel de pêche
Pisciculture
Augmentation artificielle des activités de pêche.
Déclin des populations de poissons en raison de la surpêche.
Introduction d’une seule espèce,
Procéder à une évaluation de référence pour évaluer la situation de départ et assurer un suivi continu. Soutenir les autres activités génératrices de revenus.
Suivre la législation nationale s’il en existe une. Procéder à une évaluation indépendante des capacités de pêche de la zone. Utiliser des filets de pêche appropriés.
Consulter la population locale et acquérir de bonnes connaissances
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Activité/Technique Impact potentiel Mesures d’atténuation des impactsintroduction d’espèces prédatrices ayant un impact sur les espèces locales.
sur les espèces locales et les espèces proposées.
Programmes d’élevage de poulets
Risque pour la biodiversité.
Introduction de nouvelles maladies.
Risques pour la santé dus aux déchets issus des poulets.
Limiter l’importation. Donner la préférence aux espèces locales. Faire des croisements avec les espèces locales.
Suivre les politiques nationales. Consulter les vétérinaires locaux. Repérer les vulnérabilités aux maladies des espèces locales et des espèces introduites.
Formation à la gestion appropriée des déchets.
Déboisement Problèmes fonciers.
Érosion.
Consulter les autorités et les chefs locaux. Concevoir et suivre le programme avec des comités responsables de l’occupation des terres.
Encourager le cas échéant les pratiques agricoles durables telles que les buttes de terre, les clôtures naturelles et le paillage.
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Activités liées au bétail
Activité/Technique Impact potentiel Mesures d’atténuation des impactsVaccination du bétail
Pollution due aux substances utilisées.
Surpâturage dû aux grands rassemblements d’animaux.
Surpâturage dû à un taux de survie plus élevé.
Mutation des maladies.
Promouvoir l’élimination / le recyclage sans danger des déchets.
Vaccination mobile ou décentrée / utiliser les points de rassemblement traditionnels.
Plus de mobilité, améliorer la gestion des troupeaux, diversifier les moyens de subsistance.
Surveillance.
Formation d’agents vétérinaires communautaires
Mauvaise élimination des déchets et des médicaments.
Se concentrer sur l’élimination des déchets et des médicaments dans la formation afin d’améliorer ses bénéfices.
Repeuplement du cheptel
Surpâturage ou lutte pour les ressources.
Propagation de maladies.
Consulter les communautés et utiliser les pâturages traditionnels.
Surveiller les nouveaux cas et les parasites.
Programmes de lutte contre les parasites
Contamination des points d’eau.
Évolution de la concentration des parasites.
Surpâturage.
Éviter les points d’eau et garantir une mise en œuvre soigneuse par des personnes qualifiées.
Commencer par effectuer des tests et traiter en conséquence.
Points de traitement mobiles ou décentralisés / utiliser les points de rassemblement traditionnels.
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Section 4 : Santé et gestion de l’environnement18
Dans les conflits armés ou d’autres situations de violence, les besoins en matière de santé sont satisfaits en fonction d’un ensemble minimal prédéfini de services/soins de santé. Les soins curatifs et préventifs restent au cœur de nos projets. L’objectif central de l’assistance relative à la santé est de sauver des vies et d’alléger les souffrances.
Crise émergente ou aiguë :• Le CICR fournit un soutien pour les services de pré-hospitalisation
(premiers secours et évacuation médicale), les soins de santé primaires et les soins hospitaliers d’urgence (traitement des blessés de guerre et autres soins chirurgicaux de base) quand l’accès aux centres médicaux et la fourniture de soins de santé sont menacés.
Crise chronique et lendemains de crises :• Le CICR peut envisager d’apporter son soutien à une gamme plus large
d’activités de soins de santé primaires, en plus de celles citées ci-dessus. Il peut aussi prendre des mesures pour renforcer d’autres services hos-pitaliers, tels que la pédiatrie, l’obstétrique et la gynécologie, la méde-cine interne et la gestion hospitalière.
Les principales activités en matière de santé sont :• les premiers secours ;• les soins de santé primaires ;• les soins hospitaliers d’urgence (chirurgie de guerre et chirurgie de
base, pédiatrie, obstétrique et gynécologie, médecine interne, gestion hospitalière) ;
• les services de réadaptation physique ;• la santé dans les lieux de détention.
4.1 Problèmes environnementaux liés aux activités de santé
La santé humaine dépend directement de l’environnement. La détérioration de la santé dans les populations touchées par un conflit est liée à la détériora-
18 Health Care Without Harm (HCWH), Environmentally Responsible Management of Health Care Waste with a Focus on Immunization Waste, Washington, 2002 ; A. Prüss, E. Giroult et P. Rushbrook (dir.), Safe management of wastes from health-care activities, Organisation mondiale de la Santé (OMS), Genève, 1999 ; OMS, Suggested Guiding Principles and Practices for the Sound Management of Hazardous Hospital Waste, New Delhi, Bureau régional de l’OMS pour l’Asie du Sud-Est, OMS, 2000 ; OMS, Principes directeurs pour l’élimination sans risques des produits pharmaceutiques non utilisés pendant et après les situations d’urgence, 1999 ; USAID, op. cit., note 10, Chapitre 8 : Healthcare waste (generation, handling, treatment and disposal) ; Oliver Morgan, Morris Tidball-Binz et Dana von Alphen (dir.), Gestion des dépouilles mortelles lors de catastrophes : manuel pratique à l’usage des premiers intervenants, Organisation panaméricaine de la Santé/OMS/CICR/Fédération internationale des Sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge, Washington D.C., 2009.
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tion de leur environnement local. Les activités de santé du CICR énumérées ci-dessus, le plus souvent, apportent un soutien aux installations médicales existantes et ne prennent donc pas directement en considération les questions d’environnement dans la conception de leurs activités.
Certaines activités de soins de santé primaires, cependant, cherchent à mieux faire connaître le lien entre les conditions de l’environnement local et la santé. Pour que les campagnes antipaludiques soient efficaces, par exemple, il est indispensable que la communauté comprenne et gère son environnement.
Les activités de santé peuvent en outre avoir des impacts directs néga-tifs sur l’environnement. L’élimination des déchets médicaux est particulière-ment préoccupante dans les pays où il n’existe pas de législation à ce sujet, où elle n’est pas appliquée, ou où les pratiques locales peuvent causer une pollution localisée de l’air, des cours d’eau, des aquifères ou des sols, détériorant ainsi encore plus la santé de la population locale.
Le délégué chargé de la santé doit tenir compte de ces facteurs lorsqu’il conçoit et évalue des programmes, en particulier dans le renforcement de la gestion hospitalière, et trouver, en prenant également en compte le contexte local, une solution qui réponde aux besoins des victimes du conflit armé, sans, dans la mesure du possible, causer plus de dommages à l’environnement.
Les problèmes et les facteurs environnementaux que les délégués « santé » doivent prendre en compte lorsqu’ils conçoivent et mettent en œuvre leurs prin-cipales activités sont détaillés dans les annexes à ce document. Cette liste n’est pas exhaustive et elle ne vise pas à fournir des conseils détaillés sur la gestion des déchets médicaux. Ce sujet mériterait un document distinct spécifique.
4.2 Études de cas
Les études de cas suivantes visent à mettre en évidence la façon dont des délégués « santé », dans différentes situations, ont cherché à gérer la question des déchets médicaux.
A. Gestion des déchets à l’hôpital de Lopiding, Kenya
Lopiding était un hôpital indépendant du CICR destiné aux blessés de guerre du Sud-Soudan qui a ouvert ses portes en 1987. Sa principale activité était la chirurgie de guerre, mais il comprenait aussi d’autres services, notamment un atelier ortho-pédique, de la physiothérapie, des rayons X, une pharmacie, un laboratoire, une buanderie, une cuisine, et des services d’entretien et administratifs. En 2001, le CICR a chargé l’Institut universitaire romand de santé au travail de conduire une évaluation de la gestion des déchets. Dans ce cas, le CICR a reconnu que des com-pétences extérieures étaient nécessaires pour trouver la meilleure solution possible.
L’évaluation indépendante couvrait la gestion des déchets médicaux de leur création à leur élimination. Elle a recommandé des améliorations spécifiques dans plusieurs domaines : réduction des déchets, tri, manipulation, collecte, trans-port et stockage, traitement, élimination finale, attribution des responsabilités, et
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formation et sécurité du personnel. Les recommandations ont été appliquées.L’évaluation avait pour principaux objectifs :
1) l’observation et la description de la gestion actuelle des déchets médicaux depuis leur création jusqu’à leur élimination finale, notamment la collecte, le transport, le stockage intermédiaire et le traitement ;
2) l’analyse des risques générés par la gestion effective des déchets médicaux pour la population et pour les employés du CICR ;
3) la formulation de recommandations à des fins d’amélioration.
Après l’évaluation et l’observation des pratiques et des entretiens avec des membres clés du personnel, les autorités locales et d’autres centres de santé locaux, un rapport final a été produit, couvrant les sujets suivants :
1) types et quantités de déchets ;2) conteneurs et étiquetage ;3) collecte, transport et stockage ;4) prétraitement ;5) élimination définitive ;6) traitement des eaux usées ;7) pratiques en matière de santé et de sécurité ;8) responsabilités et formation ;9) législation, réglementation et politiques.
Bien que l’étude soit arrivée à la conclusion que la gestion des déchets à Lopiding ne représentait pas un danger extrême, que ce soit pour la population environnante ou pour le personnel de l’hôpital, plusieurs recommandations ont été émises sur les différentes étapes définies ci-dessus à des fins d’améliorations futures.
Après l’accord de paix en 2006, le CICR s’est retiré de l’hôpital de Lopiding et l’a remis au ministère kenyan de la Santé.
Bien que ces recommandations aient peut-être été suivies, il n’existe aucune preuve de suivi ou de mise en œuvre. C’est là quelque chose qui devrait être pris en compte dans toute future initiative d’évaluation.
B. Réadaptation physique – recyclage des prothèses
Le CICR a mandaté une étude pour trouver un meilleur processus de concep-tion pour ses prothèses tibiales en polypropylène au Cambodge. L’étude prend en compte les contraintes économiques et techniques, mais aussi les besoins des utilisateurs et l’impact du produit sur l’environnement.
Une évaluation du cycle de vie a été utilisée pour évaluer les effets de la production, de l’utilisation et du recyclage des prothèses sur l’environnement. Elle permettra au CICR de décider quels aspects des différents stades de la vie du produit doivent être améliorés dans une perspective écologique.
Ce projet, qui est encore en cours, est le fruit d’un accord de coopération entre un doctorant de l’université norvégienne des sciences et des technologies et le Programme de réadaptation physique de l’Unité santé du CICR.
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Le chercheur a dû examiner la technologie du polypropylène que le CICR utilise actuellement au Cambodge et proposer des améliorations à appor-ter à l’actuelle prothèse destinée aux enfants, qui mèneront à la production et à la mise à l’essai d’un prototype de la solution proposée.
La vaste majorité des projets qui bénéficient actuellement du soutien du CICR recyclent déjà les restes de polypropylène en poignées pour béquilles, mais il n’existe pas de processus formalisé pour garantir le recyclage des maté-riaux utilisés dans la production des prothèses et on ne sait pas comment chaque centre soutenu par le CICR gère actuellement ses déchets.
Cette étude s’intéresse en ce moment aux tendances suivantes :– niveau actuel de collecte / élimination et réutilisation des différentes
composantes ;– efforts actuels visant à trouver de nouveaux moyens de recycler ou de réu-
tiliser les matériaux des prothèses neuves ou d’occasion.Les résultats de l’étude à ce jour montrent un manque général de connais-
sance des possibilités de recyclage ou de réutilisation et des méthodes d’élimina-tion adéquates dans les centres de réadaptation physique au Cambodge.
Cette étude s’inscrira dans l’effort global visant à améliorer le rapport coût-efficacité du produit final et la satisfaction et le bien-être des utilisateurs, contribuant ainsi à améliorer la qualité de l’assistance du CICR aux victimes du conflit au Cambodge.
4.3 Types de déchets médicaux et principaux impacts
Comme il existe de nombreuses orientations approfondies sur l’élimination des déchets médicaux, cette section ne détaillera pas les impacts ou les mesures d’atténuation des effets. Ce cadre de référence ne vise pas à fournir des orienta-tions spécifiques sur l’élimination des déchets médicaux. Il définit les types de déchets possibles, les méthodes d’élimination et les principaux impacts poten-tiels, et décrit les éléments minimaux d’un plan de gestion des déchets.Note : Il incombe aux concepteurs des projets et aux responsables de leur mise en œuvre de s’efforcer de réduire l’impact de leurs activités sur l’environne-ment. Ces exemples ne peuvent pas couvrir toutes les situations. Les utilisa-teurs de ce document doivent faire appel à leur bon sens, à leur conscience écologique, à leurs connaissances techniques et à leur créativité.
Principaux impacts des déchets médicaux19
• Transmissiondemaladiesparlebiaisdesdéchetsinfectieux,desaiguilleset de l’eau contaminée.
• Risqueschimiquesettoxiques,parl’expositionauxproduitschimiquesetpharmaceutiques.
19 Adapté de USAID, op. cit., note 10, chapitre 8 : Healthcare waste (generation, handling, treatment and disposal) (traduction CICR).
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Méthode d’élimination des déchets
Type de déchet Avantages Désavantages
Feu en plein air
Four à tambour ou en brique
Incinération
Inefficace pour les déchets pathologiques ou pour la plupart des déchets pharmaceutiques ou chimiques.
Déchets infectieux, aiguilles, déchets pathologiques.
Déchets infectieux, aiguilles, déchets pathologiques.
Désinfecte relativement bien, détruisant 99% des microorganismes. 80-90% d’efficacité.
Désinfecte raisonnablement bien, détruisant 99% des micro-organismes. 80–90% d’efficacité.
Désinfecte efficacement. Réduit le volume des déchets de ~80% ; efficacité de 90–95%. Faibles coûts d’investissement et de fonctionnement.
L’incinération peut être incomplète et les résidus encore infectieux. Plus dangereux pour le personnel concerné. Plus grand risque de récupération par des pilleurs de poubelles ou de transfert d’agents pathogènes par des vecteurs, notamment des insectes. Les aiguilles dans les cendres constitueront encore un danger physique.
Émet de la fumée noire, des cendres volantes, des gaz acides et certaines toxines. Peut produire des odeurs. Les aiguilles dans les cendres constitueront encore un danger physique. Ne convient pas pour la plupart des déchets pharmaceutiques ou chimiques.
Émet des polluants tels que des cendres volantes, des gaz acides et certaines toxines. Peut produire des odeurs (qui peuvent être limitées
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Méthode d’élimination des déchets
Type de déchet Avantages Désavantages
Encapsulation
Enfouissement sans danger
Aiguilles. Petites quantités de déchets chimiques et pharmaceutiques.
Déchets infectieux. Aiguilles. Petites quantités de déchets chimiques et pharmaceutiques.
Simple et sans danger. Faible coût.
Fournit une certaine protection pour la santé et l’environnement en rendant les déchets inaccessibles. Les matériaux organiques finiront par se décomposer.
en évitant d’incinérer du PVC). Les aiguilles dans les cendres constitueront toujours un danger physique. Ne convient pas pour la plupart des déchets pharmaceutiques ou chimiques.
Ne convient pas pour les déchets infectieux, sauf les aiguilles.
Le sol peut être pollué si le conteneur n’est pas étanche. Difficile de prévenir la récupération.
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