c ompte - r endu d’activité Porc

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mai 2016 2015 2013 compte - rendu d’activité Pôle Porc

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mai 2016

20152013

compte - rendu d’activité

Pôle Porc

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39Fiche technique N° 1S’informerFiche sanitaire N°1

Tech PORC Septembre - Octobre 2013 - n° 13

Anne HÉMONIC IFIP - Institut du porc

anne.hemonic@i�p.asso.fr

La biosécurité contribue à maîtriser la santé des porcsLa biosécurité externe a pour objectif d’empêcher ou de limiter le risque d’introduction d’un nouvel agent pathogène dans un élevage. Elle consiste donc à contrôler l’ensemble des voies de contamination d’un élevage.

La biosécurité interne a pour but de limiter la di�usion ou la pression d’infection d’un agent pathogène déjà présent dans un élevage. Le respect des recommandations zootechniques et de conduite d’élevages contribue également au maintien de la santé des animaux.

Organisation et implantation optimale de l’élevageLe risque de contamination par voie aérienne est limité par la distance vis-à-vis des autres élevages et des zones d’épandage, l’em-placement des bâtiments par rapport au sens des vents dominants ou di�érents types de barrière (relief, végétation, �ltration d’air). Une clôture entoure l’exploitation. Les circuits de livraison d’aliments ou d’animaux ne croisent pas ceux de départ des animaux, d’enlèvement du lisier ou de ramassage des cadavres. Les silos et les fosses sont accessibles depuis l’extérieur de l’élevage. Le parking est situé à l’extérieur du périmètre de sécurité de l’élevage.

Biosécurité = Santé-sécurité

Sortie de porcs

reproducteurs, porceletsautres espèces : bovins, volailles

rongeurs, oiseaux,insectes

Véhicules

Matériel

E�uents

Nuisibles

Homme

Eau

AirAnimaux d'élevage

Semence

Déchets

Cadavres d’animaux

Sol, litière, paille

de soins, pneus, produits phytosanitaires…

Chiens, chatsanimaux sauvages

Aliment

Biosécurité externeLimiter le risque d’introduction d’un agent pathogène

Biosécurité interne

Freiner les contaminations intra-élevage entre bandes et stades physiologiques

Respecter les normes zootechniqueset de conduite d’élevage

IFIP

Sas entrée

Vents

dominants

Livraison d'aliments

Autre élevage

Livraison des cochettes

Epandage

Départ des porcs

Aire d'équarrissage

Fosses à lisier

Post sevrage

Maternité

Quarantaine

Gestante

Engraissement

Éditée par la Chambre Régionale d’Agriculture de Bretagne et l’I�p

BRETAGNECHAMBRE D'AGRICULTURE

PAYS DE LA LOIRECHAMBRE D'AGRICULTURE

AQUITAINECHAMBRE D'AGRICULTURE

AVEYRONCHAMBRE D'AGRICULTURE

CENTRECHAMBRE D'AGRICULTURE

BOURGOGNECHAMBRE D'AGRICULTURE

DEUX-SÈVRESCHAMBRE D'AGRICULTURE

MANCHECHAMBRE D'AGRICULTURE

XXXXXCHAMBRE D'AGRICULTURE

MIDI-PYRÉNÉESCHAMBRE D'AGRICULTURE

xxxxxCHAMBRE D'AGRICULTURE

XXXXXXCHAMBRE D'AGRICULTURE

XXXXXXXXXXXCHAMBRE D'AGRICULTURE

XXXXXXXXXXCHAMBRE D'AGRICULTURE

Tech PORC www.tech-porc.fr - Abonnements : 02 98 52 49 58

Tech PORC est une revue technique et économique, destinée aux éleveurs de porcs et à leur encadrement technique. Elle est rédigée par les ingénieurs de l’I�p et des Chambres d’agriculture de Bretagne, et paraît tous les deux mois.

Des articles techniques et économiques présentant les derniers résultats de la recherche appliquée.Tous les thèmes sont abordés : alimentation, santé, bâtiment, pour la France et l’international.

Des témoignages d’éleveurs, qui montrent la mise en œuvre de nouvelles techniques, de nouveaux matériels.

Des �ches techniques et l’actualité des recherches étrangères sur l’élevage porcin.

Tech PORC . . .

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1

SommaireA

LIM

ENTA

TIO

N Distribution de précision en maternitéMoins de MAT, plus d’acides aminés pour plus de margeDevenir des coproduits d’industries agroalimentaires bretonnesTruies gestantes en petits groupes :1 ou 2 repas par jour ?Distribution de maïs humide sans machine à soupe

BIE

N-E

TRE

AN

IMA

L

Activité motrice des truies (1) Observer les animauxActivité motrice des truies (2) Utiliser des capteurs fixés sur l’animalTruies en groupes - Lésions aux pattes et ambiance dans les bâtimentsPaille et autres matériaux de manipulation dans une salle équipée de racleurs en VMatériaux de nidification en maternité

SY

STE

ME

Typologie des exploitations élevant des porcs sur litière en BretagneDéterminants et enjeux des conflits liés aux élevages porcinsImage et attractivité du métier de salarié en élevage porcinElevage de porcs biologiques Crécom : Des porcs élevés sur litière et sur caillebotis – Résultats technico-économiquesEvaluation environnementale des systèmes de culture innovants testés à CrécomPerformances technico-économiques des systèmes de culture innovants testés à Crécom

TRA

VA

IL Temps de travail en élevage porcinPerception des risques professionnels : l’exemple des risques respiratoiresAmélioration des conditions de travail en maternité porcineModifications du travail générées par la mise en groupe des truies

SA

NIT

AIR

E Etude de faisabilité de prélèvement de fluide oral sur truies gestantesLa biosécurité en élevage de productionRéduction des antibiotiques : le savoir-faire de bons éleveursDépenses de santé 2013 en élevage naisseur engraisseur

BA

TIM

ENT Etat du parc de bâtiments breton

Domopig, le numérique au service de la filière porcLa gestion de la lumière dans la maternité A2EVentilation économe en engraissement

ENV

IRO

NN

EMEN

T

Favoriser le développement de la petite méthanisation à la ferme : défis à releverDéterminants et enjeux des conflits liés aux projets de méthanisationEffet de la fréquence de raclage sur les performances des porcs et les pertes gazeuses en bâtiment d’engraissementClés d'amélioration de l'efficacité sur l’abattement de l'ammoniacRéseau Grignon Energie Positive : station expérimentale de CrécomLes particules dans l’air en élevage de porcsCoûts de la capture du phosphore par raclage en V en porcherie d’engraissementEstimation des flux d’azote et de carbone des systèmes de culture

AU

TRES

Nos brochuresEvènements à destination des éleveursGuernévez: la recherche en bâtiment, énergie et environnementCrécom: des études en alimentation, conduite d’élevage et systèmesNos journées thématiquesNos prestationsFormation et expertise scientifiqueNos expertises techniquesLe pôle porc en 2016

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Une distribution à la demandeLe principe est de distribuer l’aliment par petites doses, en réponse auxsollicitations de chaque truie. Pour ce faire, des sondes au niveau de l’augedétectent la présence ou non d’aliment (ou d’eau). Durant des séquenceshoraires d’alimentation programmées par l’éleveur, lorsque les sondesdécouvertes, un vérin distribue des petites doses (125 grammes d’aliment)

L’appétit de la truie en maternité est très dépendant de chaque individu,de son rang de portée, du moment de sa lactation, de sa prolificité, de latempérature ambiante, de…. Ce sont donc beaucoup de paramètrespropres à l’individu et au moment précis d’un stade durant lequel il fautoptimiser la consommation de la truie pour assurer une bonne croissancedes porcelets sans bloquer sa consommation.C’est pourquoi il apparait des systèmes visant à distribuer l’aliment enrespectant le rythme de la truie et limiter les pertes d’aliment.

Une consommation très aléatoire

Distribution de précisionen maternité

Contacts : Hervé [email protected]

Ne distribuer que ce qui est consommé

2015Alimentation

Des sondes de détectionUne petite réserve d’aliment quialimente un vérin distributeur,alloue l’aliment par dosed’environ 125 grammes lorsqueles deux sondes de l’auge sontdécouvertes. Si les sondesrestent couvertes, la distributions’arrête.

Cette étude a bénéficié du soutien financier du Compte d’Affectation Spéciale pour le Développement Agricole et Rural, et duConseil Régional de Bretagne.

accompagnées d’un peu d’eau. Si la truie consomme, elle découvre les sondes et reçoit d’autres doses : dèsqu’elle arrête de consommer, les sondes se recouvrent et la distribution s’arrête. Entre les séquences alimentse programme des séquence de distribution d’eau. L’éleveur programme ses courbes d’alimentation etd’abreuvement, jour par jour, comme sur un autre automate de distribution d’aliment.L’objectif est ainsi de ne distribuer à la truie que ce qu’elle souhaite consommer, de respecter les besoins dechacune d’elles, et d’éviter aux porchers d’avoir des reliquats d’aliment à vider avant la distribution suivante,sans nuire à la croissance des porcelets.

Différentes mode de fonctionnement à tester

Ce mode de distribution de l’aliment est en test à la station de Guernévez. Différentes modalités d’emploi sontpour l’instant en cours de comparaison deux à deux : l’efficacité entre les différentes modalités d’emploi dusystème est jugée sur le poids de porcelet produit par la truie durant sa lactation (poids de sevrage – poids denaissance).Les premiers résultats concernent la comparaison de l’automatisme Maternéo à une alimentation manuelle, ensituation contemporaine.

Consommation (à gauche) et poids fait sous la truie (à droite) en lactationen fonction du mode d’alimentation et de la durée de lactation.

Il semble au vu de ces premiers résultats que si les besoins des truies « moyennes » soient couverts, mais queles quantités consommées spontanément par des truies fortes productrices soient insuffisantes.Les essais suivants vont voir l’effet de la distribution de l’aliment dose par dose ou deux doses par deux doses,puis l’effet de la présence d’un abreuvoir à disposition de la truie en plus du système.

Kg d’aliment Poids de porcelets

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Deux essais successifs ont été menés en engraissement afin de comparer des aliments standards à des alimentsà plus bas taux protéiques mais complémentés en acides aminés de synthèse. L’alimentation était rationnée etplafonnée à 2,5 kg d’aliment par porc et par jour.L’objectif de cet essai est de réduire la consommation de protéines sans nuire aux performanceszootechniques et à la marge sur coût alimentaire.

D’abord une phase expérimentaleUn premier essai en salle expérimentale sur 68 porcs a été mis en place, avec allotement des porcs par poids etsexe pour permettre une alimentation individualisée à la case. Chacun des aliments expérimentaux croissanceet finition avait 1 % de M.A.T en moins que les aliments standards (témoin). Les performances de croissance,d’indice de consommation et de classement entre les deux régimes se sont avérées strictement les mêmes.Cependant, le régime expérimental a aboutit à réduire la consommation globale de M.A.T. de 9%, de réduire lesrejets azotés de 15 % et de réduire le coût alimentaire de 3%.

Une confirmation en conditions terrainUn nouvel essai a été réalisé cette fois-ci avec une alimentation en soupe avec 88 porcs, sans sexage et sanshomogénéisation des poids à la case. Le changement d’aliment, de croissance à finition, a eu lieu lorsque lamoyenne du régime concerné atteignait 65 kg et non plus case par case comme lors de la phase expérimentale.Cette fois-ci, les taux de MA.T. des aliments étaient réduits de 2 % en croissance et 1,6 % en finition pour lerégime test par rapport au régime témoin. Les résultats obtenus lors de cette répétition sont semblables à ceuxobtenus lors de l’essai en phase expérimentale.

La Matière Azotée Totale qui caractérise un aliment sur son étiquette n’apas de signification en soi. La M.A.T. est un ensemble d’acides aminés et cesont leurs digestibilités propres et leurs proportions entre eux quidéfinissent la vraie valeur zootechnique d’un aliment.La lysine étant le premier acide aminé limitant, la proportion des autresacides aminés se détermine en fonction d’elle. Ainsi on parle de lysinedigestible base 100 et, suivant le stade physiologique, les taux des autresacides aminés sont déterminés (concept de la protéine idéale). Si 20 acidesaminés existent, seuls 5 existent sous forme synthétique et facilitentl’équilibre des formules.

Acides aminés digestibles : respecter les équilibres

Moins de MAT, plus d’acidesaminés pour plus de marge

Contacts : Hervé [email protected]

A sec comme en soupe, les mêmes résultats

2014Alimentation

Pour aller plus loin…Roy H., Lecuelle S., Corrent E., 2014. Effet de la réduction de lateneur en matière azotées totales sur les performanceszootechniques et de carcasse de porcs charcutiers. JournéesRecherche Porcine, 46, 127-128.

Cette étude a bénéficié du soutien financier du Compte d’Affectation Spéciale pour le Développement Agricole et Rural,et duConseil Régional de Bretagne.

2,18 2,18 909 922 2,44 2,38 60,5 61,1 16,2 17,2

Performances zootechniquesen base 100 (essai en phase

expérimentale)

Régime Témoin

Régime expérimental

Ces essais montrent donc qu’unaliment se juge sur sa teneur en acidesaminés digestibles et leurs proportionsrespectives et non pas sur la M.A.T.,ces acides aminés étant à relier auniveau énergétique de l’aliment.Raisonner ainsi limite la consommationde nutriments ainsi que les rejets touten réduisant le coût alimentaire.

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Trois filières étudiéesEn production porcine ou le coût de l’alimentation représente 2/3 descharges, leur attrait est non négligeable. Trois filières ont été étudiées en2013 sur la Bretagne, à savoir les fruits et légumes, la cidrerie et laboulangerie-pâtisserie. Sur 128 entreprises contactées par courrier, 36 ontdonné suite soit près de 30 % : un contact téléphonique a complété leursréponses postales.

Avec une production de 91 478 tonnes de coproduits issus d’industriesagroalimentaires, la Bretagne en est la troisième région productrice soitplus de 11 % du volume national (Insee-Agreste, 2008). Ces coproduitssont une source potentielle pour la fabrication d’aliments pour animaux. Lescoproduits de transformation (hors tourteaux) entrent actuellement àhauteur de 9,9 % dans la fabrication industrielle d’aliments composés pouranimaux en France (Agreste, 2009). L’évolution de la législation obligeantau recyclage, les entreprises productrices ne peuvent plus les détruire maisdoivent les valoriser.

Des coproduits abandants

Devenir des coproduits d’industries agroalimentaires bretonnes

Contacts : Hervé [email protected]

Réduire son coût alimentaire

2013Alimentation

Fruits et légumesLa transformation des fruits et légumes concerne des coproduits variés. La quantité de coproduits générésest de 11 700 tonnes pour 92 % des résidus de fabrication. Si actuellement les ¾ sont valorisés enalimentation animale, à terme la méthanisation pourrait fortement impacter les disponibilités puisque 80 %de ces coproduits y serait destinés.

CidrerieArtisanales ou industrielles, les cidreries ne génèrent en général que deux types de coproduits : le marc depommes et les écarts de triage dont les quantités produites varient beaucoup avec la taille de l’entreprise.Au niveau régional, près de 95 % du volume est du marc de pommes sec (déshydraté, 91 % de MS), et lesécarts de triage représentent une part minime du volume de coproduits (0,02).

Boulangerie-pâtisserieLe volume de coproduits généré par ces industries est relativement faible par rapport à leur production deproduits finis. Il s’agit essentiellement des pâtes à pain et à viennoiseries (54,2 % du volume total, soit1 302 T de MS/an). Viennent ensuite les résidus de fabrication de pâtisseries (23,1 %) et les crêpes etgalettes (16,2 %). Les autres coproduits sont de nature variable et présents en plus faibles quantités.

Pour aller plus loin… Valorisation des coproduits d’industries agroalimentaires bretonnes, Hervé Roy, Chambres d’agriculture de Bretagne, 2013.

Cette étude a bénéficié du soutien financier du Compte d’Affectation Spéciale pour le Développement Agricole et Rural et duConseil Régional de Bretagne,.

Destination actuelle (gauche) et potentielle (droite) des coproduits des entreprises enquêtées (en t, toutes filières confondues)

La méthanisation deviendraprobablement la principalevoie de valorisation descoproduits au détriment del’alimentation animale.

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Le logement des truies en groupes peut être l’occasion de compétitionalimentaire au sein de la case. Ceci peut être accentué par le fait que ladistribution est simultanée pour la case, ce qui génère un pic d’activitésoudain.Alors que 20 % des éleveurs ne pratiquent qu’un repas par jour à cestade (Calvar, 2010), des observations zootechniques etcomportementales ont été menés sur des truies logées en petits groupes(6 animaux). Plusieurs cycles de suite ont été étudiés, les truies logéesen réfectoire-courette, en salles séparées fonction du nombre de repas(différents par salle) sur caillebotis comme sur paille.

Des risques de concurrence à l’auge

Truies gestantes en petits groupes :1 ou 2 repas par jour ?

Contacts : Hervé [email protected]

Des réponses qui dépendent du mode de logement

2013Alimentation

Etat corporel en gestation, les cochettes se distinguent

A chaque sevrage, les truies sont regroupées case par case en fonctionde leurs rangs de portées et de leurs états corporels (poids et épaisseursde lard). Le gain de poids en première gestation est plus élevé pour lestruies ne recevant qu’un repas par jour uniquement, sur caillebotis commesur litière. Par contre sur caillebotis, le gain d’ELD en gestation est plusfaible avec un seul repas par jour.

Pour aller plus loin… Conséquences de la distribution de un ou deux repas quotidiens sur les performances zootechniques et le comportement des truies gestantes élevées en groupes, Journées de la Recherche Porcine 2013, 45, 45-50.

Cette étude a bénéficié du soutien financier du Compte d’Affectation Spéciale pour le Développement Agricole et Rural et duConseil Régional de Bretagne.

Plus d’activité avec un repas par jour

Sur caillebottis, les truies nourries avec un seul repassont celles qui sont le plus souvent debout le matin. Cesont également celles qui sont le moins debout aucours de l’après-midi. On ne retrouve pas cettedifférence de comportement entre matin et après-midichez les animaux nourris deux fois par jour.

Sur paille, le nombre de repas n’influence pas le tempspassé debout par les truies, plus souvent deboutl’après midi.

52,8a57,0a

22,1b

30,5b30,4b

26,7b

43,7a

31,7b

0

10

20

30

40

50

60

matin après-midi matin après-midi

Caillebotis Paille

% d

es r

elev

és

1 repas

2 repas

Pas d’impact sur la consommation en maternité ni sur lesperformances

Bien que les truies nourries une seule fois par jour reçoivent des repasplus volumineux en gestation, cela n’a pas d’effet sur leurconsommation alimentaire en maternité.La consommation d’aliment en maternité est plus élevée pour les truieslogées sur paille, en lien avec un nombre de porcelets allaitéssupérieurs.Par contre, si les poids de portée sevrées sont identiques en fonction dunombre de repas, une différence existe entre mode de logement(probablement du aux rangs de portées et prolificités différents entreles deux système dans notre échantillon).

Près de 480 truies suivies

Les observations et mesures decet essai ont été réalisées en à lastation expérimentale de Crécom.Cet essai a concerné aussi biendes truies logées sur caillebotisque sur paille, alimentées au Dacou en doseurs en réfectoire-dortoir. L’étude a concerné 12bandes de truies, soit 110 à 120truies par traitement (1 ou 2repas) et par système (litière oucaillebotis).

57,0a

30,4a26,7b

22,1b

Fréquence de station debout par mode de logement en fonction du nombre de repas.

30,5b 31,7b

52,8a

43,7a

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Surveiller l’humiditéLa distribution se fait par spire, d’undiamètre de 90 mm. La distributiondoit être rapide, après n’avoirpréparer que ce qui sera distribué.Le maïs doit être assez sec pouréviter des bourrages, il faut doncsurveiller son humidité au jour lejour.

Dessicateur et spire, indispensables

Le maïs est une matière première qui peut constituer une part trèsimportante de la ration aussi bien des porcs en croissance que de truiesallaitantes. De plus, c’est une culture adaptée à notre région qui peutfacilement être valorisée à la ferme, traditionnellement par unedistribution en soupe. Cependant quelques éleveurs en distribuentégalement sans disposer de machine à soupe mais souvent après avoirtâtonné, les fournisseurs de matériel ayant délaissé ce créneau. Ce travailest le résultat d’une enquête chez une dizaine d’éleveurs bretons, chacunayant adapté la distribution à sa façon.

Le maïs, une céréale qui a beaucoup d’avantages

Distribution de maïs humidesans machine à soupe

Contacts : Hervé [email protected]

A ne pas mettre dans toutes les mains

2015Alimentation

Pour aller plus loin… Distribuer du maïs humide sans machine à soupe, Chambres d’agriculture de Bretagne, Hervé Roy, décembre 2012.

Cette étude a bénéficié du soutien financier du Compte d’Affectation Spéciale pour le Développement Agricole et Rural et duConseil Régional de Bretagne.

Eviter tout colmatageIl faut prendre garde à ce que le maïs broyé ne se tasse sous son proprepoids dans le maïs stockeur au cours de la journée et devienne moinsfluide. Mettre une grille grossière au-dessus pour bien émietter le maïstombant du godet, ou broyer au-dessus ou le remplir deux fois par joursont des solutions.

Différentes façon de limiter la prise en masse

Distribuer vite, en évitant les anglesLa distribution de maïs humide à sec permet d’incorporer jusqu’à souvent 1/3 du maïs dans la ration. Lecircuit doit être le plus droit possible ou avec de grandes courbes, en évitant les combles (la condensationaccroit les risques de colmatage), et les descentes le plus verticale possible. Lors de grandes longueurs, laspire peut être actionnée par deux moteurs, un à chaque extrémité. On peut aussi prévoir des boîtards deredirectionnement. Le fond du nourrisseur, double et en inox pour un bon écoulement, doit être bi-pente.Chaque jour, le nourrisseur doit être intégralement vidé (pour éviter le développement de moisissure).

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Les truies gestantes en groupes sont logées dans des cases de 15 m²lorsqu’elles sont en groupes de six, jusqu’à 400 à 500 m² quand lorsqu’ils’agit d’un système de type DAC pour de grands groupes de 250-300individus.Le niveau d’activité des truies constitue un paramètre important pourajuster les apports alimentaires, la dépense énergétique d’entretien de latruie debout étant doublée par rapport à celle de la truies couchée.Objectif du projet : Mesurer l’activité des truies selon différentsmodes de logement.

Observations de visu de 10 truies pendant 6 heures/jour pendant 2 joursconsécutifs, dans 11 élevages qui se différencient par le mode de logement(Bat-flanc / Réfectoire-courette/ DAC groupe stable / DAC groupedynamique) et le type de sol (caillebotis/litière). Tracé du parcours destruies et évaluation de la distance parcourue.

Différencier l’activité des truies gestantes

Activité motrice des truies (1)Observer les animaux

Contacts : Yannick [email protected]

Distances parcourues

2013Bien-être

Cette étude a bénéficié du soutien financier du Compte d’Affectation Spéciale pour le Développement Agricole et Rural et duConseil Régional de Bretagne. Elle a été conduite en partenariat avec le pôle Agronomie de la CRAB.

Bat-flanc

Réfectoire-

courette

DAC groupe stable et

Selfifeeder

DAC, groupe

dynamiqueNombre de truies/case 5 à 7 6 à 18 24 à 45 220 à 280

Surface de la case (m²) 15,2 39,1 80,3 446,8

Distance moyenne parcourue (m) 50,2 101 155,7 362,1

• L’activité motrice des truies est différente selon le mode de logement.

• Distance parcourue selon les systèmes : Bat-flanc < Réfectoire-courette < Dac, groupe stable < Dac, groupe dynamique.

• Entre les deux extrêmes, les truies logées au DAC dynamique passent deux fois plus de temps debout et parcourent une distance 7,2 fois supérieure que celles logées dans le système bat-flanc.

Quelques exemples de parcours de truies au cours de 6 heures d’observation

A- Réfectoire-courette et litière : 124 mB- DAC et Caillebotis : 716 mC- Bat-flanc et caillebotis : 53 m

Pour aller plus loin…Yannick Ramonet, Anaïs Tertre, 2013. Activité motrice des truies en groupes dans les différents systèmes de logement. Rapport d’étude. Chambres d’agriculture de Bretagne, 8 pages.

B

A

C

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8

L’activité motrice des truies gestantes diffère selon le mode de logement engroupe. Les observations directes des animaux ne permettent pas de suivrede nombreux individus ni de prolonger les mesures sur de longues périodes.Objectif du projet : Fixer des capteurs à la patte de truies pourmesurer leur activité. Des accéléromètres sont utilisés. Ils mesurent uneposition dans l’espace : en position verticale, la truie est debout, en positionhorizontale elle est couchée.

Des accéléromètres fixés à la patte des truies

Activité motrice des truies (2)Utiliser des capteurs fixés sur l’animal

Contacts : Yannick [email protected]

Mise au point de la technique

2015Bien-être

Cette étude a bénéficié du soutien financier du Compte d’Affectation Spéciale pour le Développement Agricole et Rural et duConseil Régional de Bretagne.

• Les accéléromètres sont placés dans des boîtiers métalliques pour les protéger des morsures éventuelles, fixés à l’aide de colliers de serrage (Photo).

• Pour valider les mesures, des observations de visu sont réalisées sur 12 truies × 3 heures × 3 jours.

Pour aller plus loin…Carole Bertin, Yannick Ramonet. 2015. Utilisation d’accéléromètres pour mesurer l’activité physique des truies logées en groupes. Journées Recherche Porcine, 47, 229-234.

• Le signal renvoyé par le capteur (courbe verte) est traité à l’aide d’un algorithme qui permet d’identifier les séquences couchées et debout (courbe rouge).

• Le signal correspond parfaitement aux observations réalisées. La sensibilité de 98,8 % et la spécificité de 99,8% confirment la qualité de la mesure pour détecter les changements de posture des truies.

Utilisation en élevage de production

• Des accéléromètres sont fixés sur 12 à 13 truies dans 6 élevages équipés de DAC et caillebotis. Ils sont laissés en place pour une durée de 4 à 4 jours consécutifs.

• Le temps moyen debout par jour est de 4h19 ± 1h54 (mini : 1h16 – maxi : 9h22); les truies changent de posture en moyenne 29 ± 12 fois par jour (mini : 8 – maxi : 76).

• Sur le temps passé debout,• Le niveau d’activité des truies est répétable au cours des

journées successives.• Une forte variabilité inter-individuelle entre les truies est

mesurée• Ainsi qu’une différence entre les élevages (temps moyen

passé debout, élevage D: 2h45; élevage B: 5h18)

Cette étude ouvre de nouvelles perspectives dans l’utilisation de capteurs pour adapter le plan d’alimentation des truies en fonction de la dépense physique réalisée.

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Les cochettes plus sensibles aux boiteries

Truies en groupes Lésions aux pattes et ambiance dans les bâtiments

Contacts : Marie-Estelle [email protected]

2013Bien-être

Des lésions aux onglons fréquentes• Plus de 90 % des truies présentent des lésions aux

onglons principaux. Les lésions les plus fréquentessont les excroissances et fissures aux talons (50 %des truies avec des lésions importantes).

• Les truies boiteuses ont significativement plus delésions aux talons et à la ligne blanche. Les fissures àla limite entre la sole et le talon tendent à êtrecorrélées aux boiteries.

• La période de maternité est bénéfique à la régressiondes fissures du talon, cependant on voit apparaîtredes lésions de la peau en maternité.

Pour aller plus loin…ME Caille, M Hamoniaux, C Guyomarc’h, D Desson, Chambre d’agriculture de Bretagne. Février 2014. Lésions aux pattes et ambiance dans les bâtiments, 8p.

Cette étude a bénéficié du soutien financier du Compte d’Affectation Spéciale pour le Développement Agricole et Rural, duConseil Régional de Bretagne et du soutien de la coopérative Cooperl Arc Atlantique.

Avec la mise en groupes des truies, les réformes pour problèmes d’aplombssont plus nombreuses. Afin de caractériser l’évolution des lésions aux pattesau cours de la gestation, les pattes de truies logées en groupes ont étéobservées en 2011 et 2012, dans cinq élevages bretons. Des notations del’état des sols et des diagnostics de ventilation ont complété cesobservations.

Les observations des pattes ont été réalisées dans cinq élevages, sur deuxgestations successives, à différents moments de la gestation.

Des taux de boiteries très variables d’unélevage à l’autre• La fréquence des truies boiteuses sur l’ensemble des

élevages est de 12 %. Cette fréquence varie selon lesélevages de 2 à 25 %.

• Les truies dans les deux élevages DAC présentent plusde problèmes locomoteurs (13 et 25 %) que les troisélevages avec petites cases/auge .

Plus de boiteries pour les cochettesSur l’ensemble de l’échantillon, les cochettes (rang deportée 0) ont tendance à être plus affectées par lesboiteries que les truies.

Types de lésions sévères selon la démarche des animaux

Moduler la ventilation avec les truies en groupes

• Pour renouveler l’air vicié, il est indispensable de ventiler suffisamment l'hiver, avec un débit d'au moins25 m3/truie.

• La température de consigne peut être abaissée à 18°C en hiver (et augmentée de 2-3°C en été).• La section des entrées d'air par le plafond perforé ne doit pas dépasser 70 cm² par truie.

L’activité des truies en groupes est plus importante, ce qui majore lesrisques liés aux sols humides. Les réformes pour problèmeslocomoteurs sont plus nombreuses.La gestion de la ventilation joue un rôle important pour la qualité del’ambiance et des sols.L’alimentation et la conduite des cochettes en quarantaine puis durantleur première gestation doivent être suivies avec attention pour éviterles problèmes de pattes.

0

10

20

30

40

50

60

70

talons fissuresole/talon

fissureligne

blanche

onglonsprincipaux

onglonsaccessoires

muraille lésion peau% d

epat

tes

avec

lési

ons

sévè

res

animaux boiteuxanimaux non boiteux

0

5

10

15

20

0 1 2 3 4 5 6 7 8

% d

'ani

mau

x bo

iteux

Rang de portée

Proportions d’animaux boiteuxen fonction du rang de portée

Page 12: c ompte - r endu d’activité Porc

10

• Le raclage en V permet de séparer les déjections solides et liquides. Pour être compostée, la fraction solidedoit être mélangée avec 2 % de paille.

• L’apport de matériaux de manipulation est règlementairement obligatoire pour les porcs.• Avec une fosse classique, la paille bouche les tuyaux d’évacuation de lisier et ne peut s’envisager L’apport de paille peut s’envisager directement dans une salle avec raclage en V via des râteliers.

Apport de paille pour compostage et manipulation

Paille et autres matériaux de manipulation dans une salle

équipée de racleurs en VContacts : Marie Estelle [email protected]

Apport de paille techniquement réalisable

2014 Bien-être

Objectifs :Trois essais successifs ont été réalisés dans le but de :• Vérifier si l’apport de paille est techniquement

compatible avec le raclage en V• Comparer l’intérêt d’un apport de paille par rapport

à d’autres matériaux sur le comportement des porcs• Optimiser l’accès aux matériaux de manipulation

Pour aller plus loin…ME Caille, A Loussouarn, janv 2016. Apports de paille et autres matériaux de manipulation dans une salle équipée de racleurs en V. Chambres d’agriculture de Bretagne, 8p.

Cette étude a bénéficié du soutien financier du Compte d’Affectation Spéciale pour le Développement Agricole et Rural, duConseil Régional de Bretagne et du Comité Régional Porcin.

Méthode - Station de Guernévez :• Salle d’engraissement de 60 places avec raclage• 5 cases de 12 porcs équipées de râteliers à paille

de différents modèles (phase 1) et/ou d’autresmatériaux (bois tendre, dur, corde - Phases 2 et 3)

Phase 1 : Compatibilité paille/raclage en V 350 g de paille distribués dans des râteliers (soit 30 g/porc/j).La paille ne perturbe pas la séparation de phase :• Pas de paille apparente dans les urines• Mélange paille/fèces homogène, mais montée en T° limitée

car consommation de paille faible avec les râteliers testés

Phase 2 : Test de différents matériaux de manipulationPaille dans les 5 cases + autres matériaux• La fréquence de manipulation de

la paille est très différente selonles râteliers utilisés

• Les cordes sont dégradées trèsrapidement en 1 à 4 jours.

• Le bois dur est beaucoup moinsmanipulé que le bois tendre.

Phase 3 : Optimisation de l’apport des matériaux• Plus un matériaux sera accessible (ex : animal allongé, accès

dégagé ...), plus il sera manipulé• Multiplier les matériaux dans une case permet de multiplier leur

utilisation : 1 chaîne + 2 bois aussi manipulés que paille seule

Mettre de la paille à disposition des animaux est techniquement compatible avec le raclage en V. Lors de notreessai, avec les râteliers testés, la paille utilisée est insuffisante pour réduire le temps de compostage.L’attractivité des matériaux de manipulation dépend de leur positionnement, leur nombre, leur facilité d’accès.Les coûts peuvent aller de 14 € (chaîne) à 23 000 € (corde) pour un élevage de 200 truies.

Deux râteliers « porc » testés : faible consommation de paille, parmi trois râteliers « ruminants » testés : un seul adapté à la paille pour des porcs

Le fond de fosse en V reste propre malgré les apports de paille dans la salle.

Fréquence de manipulation des matériaux dansles différentes cases (% des observations)

5.3

3

6.8

13.6

12.1

1.3

10.2

0 0.4

6

0.2 0.10.2

3.4

1

0

2

4

6

8

10

12

14

Case 1 Case 2 Case 3 Case 4 Case 5Paille Corde Chaîne courte Bois dur Bois tendre Bois libre

Page 13: c ompte - r endu d’activité Porc

11

Le comportement de nidification dans les heures précédantla mise bas est un comportement naturel de la truie. Cecomportement favorise le calme pendant la mise bas et lelien avec les porcelets. Pour stimuler le comportement denidification, l’apport d’un matériau de nidification estnécessaire.Objectifs : identifier l’effet de l’apport d’algues et toile dejute sur le comportement des truies

Algues et toiles de jute pour nidifier

Matériaux de nidificationen maternité

Contacts : Marie-Estelle CAILLE [email protected]

Plus de manipulations de la jute

2015Bien-être

Pour aller plus loin…Marie Estelle Caille, Yannick Ramonet, JRP 2016 – Effets de l’apport de matériaux de nidification sur le comportement des truies en maternité.

Cette étude a bénéficié du soutien financier du Compte d’Affectation Spéciale pour le Développement Agricole et Rural, duConseil Régional de Bretagne et de la participation financière d’Algopack.

Des algues sont apportées aux truies sous deux formes : des algues séchées dans un râtelier et des cylindres d’algues

• Huit truies reçoivent des algues et huit truies de latoile de jute. Les truies sont bloquées en stalledurant la mise bas.

• Le comportement des truies est enregistré par descaméras vidéos les 12 heures précédant la misebas.

La toile de jute apportée comme matériau de nidification est poussée, soulevée, mordillée dans les heures qui précèdent la mise bas

• Durant les 12 heures qui précèdent la misebas, les truies du lot « jute » nidifientsignificativement plus longtemps que cellesdu lot « algues », avec 92 minutes contre53.

• Les truies nidifient au maximum 16min/heure pour les truies disposant de toilede jute et 8 min/h pour les truies ayantaccès à des algues.

• Au total, sur les 12 heures précédant lamise bas, la toile de jute est utilisée 32 minet les algues seulement 18 min. Cet écartpourrait s’expliquer par un accès auxalgues plus difficile.

Algue

n=8

Jute n=8

Signi-

ficatif

Durée totale de nidification (h) 00:53

01:32 *

Durée de manipulation du matériau (h)

00:18

00:32 *

Nb d’actes de manipulation du matériau

27,1 29,5 Non

Durée de manipulation de la case (h)

00:52

00:58 Non

Nb de changements de posture 99 126 T

Durée de la posture debout (h) 03:07

03:39 Non

Effet du type de matériau de nidification (algues ou jute) sur le comportement des truies sur la période de 12 h avant la mise bas

* : P<0,05 ; T : P<0,1

• Avec 99 et 126 changements de posturesur 12 heures, les changements deposture ont donc lieu en moyenne toutesles 7,3 mn pour les truies dotées d’algueset toutes les 5,7 mn pour celles disposantde toile de jute. Ces changements deposture sont la première manifestation ducomportement de nidification.

Les truies utilisent les matériaux mis à leur disposition pourexprimer un comportement de nidification. L’accès aux algues doitêtre amélioré pour faciliter leur accès. La présence de matériau denidification est susceptible de calmer les animaux, ce qui estobservé avec des changements de posture des truies avant la misebas plutôt moins nombreux avec les algues qu’avec la toile de jute.

Page 14: c ompte - r endu d’activité Porc

12

Type 1 : Dominante caillebotis• 13 élevages, spécialisés en porc (281 truies en

moyenne), ayant des truies gestantes ou une partie de l’engraissement sur litière. Le reste de l’élevage sur caillebotis.

• Seulement 28% de l’azote excrété par les animaux est sous forme de fumier de porc, le reste est sous forme de lisier .

• SAU de 84 ha en moyenne, assolement à dominante céréales (47%) et maïs (34%)

• Autoproduction de paille : 91%

• Commercialisation des porcs essentiellement en production standard

L'étude de la production porcine sur litière est souvent limitée à l'analyse de l' atelier sur litière seulement.Objectif de l’étude : Préciser l’intégration de l’atelier porcs sur litièreau niveau de l’exploitation (productions animales et végétales) pour comprendre les stratégies des éleveurs en termes d’élevage et de gestion des cultures.

Enquête dans 26 exploitations ayant des porcs sur litière.Données recueillies : description de l’atelier porcin sur litière et des autres ateliers de production animale et végétale. Estimation de la production d’azote pour chaque atelier à partir des références Corpen, degré d’autonomie pour la production de paille.

Typologie réalisée sur « R » à partir d’une analyse en composantes principales, suivie d'une classification ascendante hiérarchique.

La place des porcs sur litière dans les exploitations

Typologie des exploitations élevantdes porcs sur litière en Bretagne

Contacts : Yannick [email protected]

3 types pour 3 stratégies

2015Système

Pour aller plus loin…Typologie des exploitations qui détiennent desporcs sur litière en Bretagne. Yannick Ramonet, Margot Le Gac, Jean-Luc Giteau. Rapport d’étude CRAB, 12 pages.

Cette étude a bénéficié du soutien financier du Compte d’Affectation Spéciale pour le Développement Agricole et Rural et duConseil Régional de Bretagne. Elle a été conduite en partenariat avec le pôle Agronomie de la CRAB

Type 2 : Dominante ruminants• 7 polyélevages (porc/lait – porc/bovin viande –

porc/ovin). Ateliers porcins naisseurs-engraisseurs de 55 truies en moyenne, ou engraisseur (460 places).

• Atelier litière pour les truies gestantes ou l’engraissement.

• 62% de l’azote excrété par les animaux est sous forme de fumier de porc, le reste sous forme de fumier de ruminants et un peu de lisier de porc.

• SAU de 79 ha en moyenne. Assolement déterminé d’abord pour l’alimentation des bovins (prairie : 40 % de l’assolement, céréales : 22 %, maïs : 25 %)

• Autoproduction de paille : 62%, dont une part importante pour le paillage des bâtiments des ruminants

• Commercialisation des porcs en production standard, label ou biologique

Type 3 : Porcs sur litière à tous les stades• 6 élevages naisseurs-engraisseurs (125 truies, 613

places d’engraissement) ou engraisseur (375 places). 1 polyélevage : porcs / vaches allaitantes / volailles.

• Porcs sur litière pour la plupart des stades (3 en gestantes, 2 en maternité, 3 en post-servage, 6 en engraissement)

• Azote à 81% sous forme de fumier de porc

• SAU : 55 ha, orienté majoritairement pour la production de céréales à paille (64% de l’assolement) et part de maïs réduite (17%)

• Autoproduction de paille : 76%

• Commercialisation en label ou bio pour toutes les exploitations

Des porcs sur litière dans des exploitations complexes avec des motivations différentes pour l’élevage sur litière (opportunité bâtiment, exigences environnementales, valorisation des porcs…).

Types 1 et 2 les plus fréquents en Bretagne. Le type 3 litière à tous les stades peu représenté.

Page 15: c ompte - r endu d’activité Porc

13

Objectifs

Identifier les déterminants des conflits

Elaborer des préconisations pour les éleveurs

Améliorer le dialogue entre parties prenantes

Faciliter la réalisation de projets

La production porcine symbolise pour le grand public les inconvénients liés aux productions animales

Les projets porcins sont plus fréquemment contestés que ceux d’autres productions

Les conflits pénalisent la réalisation de projets et sont sources de souffrance pour les acteurs impliqués

La production porcine particulièrement confrontée à une critique sociale

Déterminants et enjeux desconflitsliés aux élevages porcins

Analyse de la perception sociale des élevages via l’étude de cas de conflits locaux

2015Système

Cadre de l’étude

Etude menée de 2012 à 2014 en Bretagne

Analyse de 14 cas de conflits liés à des projets d’extension, de délocalisation ou de création de sites porcins

Entretiens auprès de 55 acteurs favorables ou défavorables aux projets

Cette étude a bénéficié du soutien financier du Compte d’Affectation Spéciale pour le Développement Agricole et Rural, et du Conseil Régional de Bretagne. Elle a été conduite en partenariat avec Agrocampus Ouest et l’Inra.

Déterminants et dynamique des conflits

La nature et la taille du projet jouent peu

Importance du contexte local (social et environnemental)

Absence de questionnement de l’éleveur sur la perception locale de son projet

Le manque d’anticipation de l’éleveur et l’absencede dialogue conduisent à une incompréhension

mutuelle des motivations, arguments et stratégies

Six déterminants majeurs

Contexte social emblématique

ex : zone périurbaine

Contexte environnement

al emblématique

ex : bassin algue verte

Présence d’acteurs

emblématiques ex : éleveur

connu

Projet emblématiqueex : très grand

élevage

Densitéporcine faible

Qualitédes relations

locales

Motivations, attitudes et arguments initiaux

Conformité juridiquePrudence et difficulté à communiquer

Sentiment d’injusticeVolonté de se faire entendre et soutenir

Différentes stratégies

Discrétion « confinement du conflit »

Manifestation et pétitions « Publicisation du conflit

Conduisent à adopter

Anticiper et dialoguer pour s’adapter à un espace rural en mutation

Les conflits sont les marqueurs de l’image de la production porcine mais aussi de l'évolution de l'espace rural et des nouvelles formes du débat public

La mise en œuvre d’une concertation locale, précoce et ciblée favorise une meilleure compréhension des contraintes et attentes mutuelles des acteurs des territoires

Pour aller plus loin…Grannec ML., Salinas M., Ramonet Y., Boudes P. Conflits locaux liés aux élevages porcins en Bretagne. Regards croisés de différents acteurs du territoire en vue de favoriser une meilleure concertation locale. JRP, 47 , 209-214.

Contacts : Marie-Laurence [email protected]

Page 16: c ompte - r endu d’activité Porc

14

Une enquête de grande envergure• 21 établissements d’enseignement agricoles• 1113 questionnaires individuels

Salarié en élevage porcin : des inconvénients • Le travail enfermé • Les odeurs • Des tâches difficiles liées à la répétitivité des tâches et

à la technicité du métier

• Le recours au salariat au sein des élevages porcins augmente

• mais les employeurs sont souvent confrontés à un manque de candidats.

Des éleveurs de porcs qui peinent à recruter des salariés

Image et attractivité du métierde salarié en élevage porcin

Contacts : Catherine CALVAR, Marie-Laurence [email protected]

Comment attirer les jeunes en formation agricole ?

2015Système

Cette étude a bénéficié du soutien financier du Compte d’Affectation Spéciale pour le Développement Agricole et Rural et duConseil Régional de Bretagne. Elle a été conduite en partenariat avec Agrocampus Ouest Centre de Rennes.

Répartition géographique des élèves enquêtés

Améliorer les connaissances sur l’élevage porcin et sur la salariat

Préciser et renouveler les arguments de promotion

• Evaluer la perception du métier de salarié porcin par les futurs actifs de l’élevage

• Caractériser les freins à l’attractivité• Identifier des leviers d’actions possibles• Réalisation d’une enquête (octobre 2015) au

sein de MFR, lycées agricoles publics et privés auprès d’élèves de premières, terminales et BTS

Mais aussi des avantages • Les horaires réguliers et prévisibles permis par l’organisation

de l’élevage et la conduite en bandes• Le travail à l’intérieur en hiver• Des salaires relativement élevés

Une image du métier liée à celle de la production porcine • Un système de production qualifié d’intensif, de hors sol • Une production technique et organisée • Des conditions de travail difficiles liées à la répétitivité des

tâches dans un environnement confiné

Le rôle essentiel des stages• Beaucoup d’élèves semblent méconnaitre le statut de salarié

d’élevage en général • Le niveau de connaissance sur des critères techniques

d’élevage simples est correct mais variable selon la formation• Une meilleure connaissance de l’élevage porcin améliore

l’attractivité du métier de salarié porcin• Les stages constituent un levier essentiel pour améliorer les

connaissances et l’attractivité

• Des arguments tels que la technicité, souvent utilisés pour promouvoir le travail de salarié en élevage porcin, peuvent constituer des freins à l’attractivité

• La promotion du travail en élevage porcin passe aussi par celle du salariat en élevage• Une meilleure connaissance de l’élevage porcin contribue à lever les préjugés et à améliorer l’attractivité• La réalisation de stages en production porcine constitue un levier essentiel pour susciter des vocations• Ces résultats seront approfondis par la réalisation d’une deuxième enquête en 2016

29396 élèves

22 191 élèves

35 210 élèves

56 316 élèves

« Hors sol » et « Intensif »sont les termes les plus fréquents pour qualifier l’élevage porcin.

Proportion des élèves prêts à travailler comme salarié porcin

Page 17: c ompte - r endu d’activité Porc

15

La production porcine biologique obéit à un cahier des charges européen qui évolue régulièrement pours’adapter à la demande des consommateurs, des éleveurs, mais aussi de la filière. C’est une production deniche, qui représente 0,8 % de la production porcine française en 2013.

Evolution de la production de porc biologique

Elevage de porcs biologiques :filière, réglementation, conduite d’élevage

et résultats de la recherche

Contacts : Catherine [email protected]

L’élevage de porc biologique

Pour aller plus loin…C. Calvar, 2015. Quoi de neuf en élevage de porcs biologiques ? Le point sur la filière, la réglementation, La conduite d’élevage et les résultats de la recherche. 12 pages.

Cette étude a bénéficié du soutien financier du Compte d’Affectation Spéciale pour le Développement Agricole et Rural, duConseil Régional de Bretagne et du Comité Régional Porcin breton.

Nb fermes certifiées bio

Nb truies certifiées bio

2013 2008 2013 2008

Bretagne 47 37 1320 923

Pays de la Loire 51 27 2090 1049

France 344 251 8025 4724

• Bretagne : 2ème région productrice de porcsbiologiques (1320 truies) après la région des Pays de laLoire en 2013.

• La taille moyenne d’un élevage est de 23 truies auniveau national, 28 truies en Bretagne avec desdisparités importantes (de moins 10 à plus 170 truiesen naissage).

Perspectives pour la production de porcs biologiques ?

La filière porc bio se structure petit à petit. Des travaux derecherche permettent d’avancer dans les domaines de la génétiqueet de l’alimentation. Des difficultés subsistent telles lesdisponibilités de matières premières biologiques, en particulierriches en protéines. La valorisation de toute la carcasse de porc bioest aussi parfois difficile.

Vers une alimentation 100 % bio :

• Aliment : 80 % du coût de production du porcbiologique

• Le passage à l’alimentation 100 % bio est prévupour janvier 2018.

• Depuis 2010, des travaux de recherche ontporté essentiellement sur de nouvelles sourcesde protéines disponibles pour l’alimentation desmonogastriques

• Faire des formules 100 % AB pour le porc estpossible, mais elles seront sans doute un peuplus coûteuses.

RésultatsGTTT 2011

CasdarPorc Bio

2010-2013

Porc BioCœur de France

Productionconvention

nelle

Porcs prod. /Tprésente/an 17.0 17.0 22.4

IC Global - 3.30 2.90

Taux pertes SV (%)

7.4 (3.7-11.5)

4.3 (NE) 6.6 (E) 5.8

TMP 57.7 57.4 60.5

Peu de références techniques• En France, peu d’élevages de porcs biologiques

sont suivis en GTTT et GTE : 45 élevages Biocodés dans la base nationale en mai 2014.

• Cependant, des données partielles deperformances et de coût sont disponibles(Casdar Porc Bio 2010-2013 ; Porc Bio Cœur deFrance).

Performances sevrage-vente en élevage de porcs biologiques, en comparaison à des élevages conventionnels

Conduite : des points règlementaires• Le caillebotis intégral est interdit.• L’âge au sevrage des porcelets est de 42 jours.• Un traitement médicamenteux pour les porcs âgés de

moins d’un an, trois par an pour les reproducteurs.• Vaccins et antiparasitaires autorisés.

Mais aussi des pratiques d’élevage• En Bretagne, naissage en plein air ou en bâtiment,

engraissement en bâtiment sur paille• Mêmes types génétiques qu’en conventionnel. Races

locales valorisées principalement en filière courte.• Différentes conduites en bandes selon la taille

d’élevage et le mode de commercialisation• Mesures préventives pour gérer le sanitaire.

Cette synthèse permet de faire le point sur la productionde porc biologique, élevage, filière et travaux derecherche en cours.

2015Système

Page 18: c ompte - r endu d’activité Porc

16

A la station porcine de Crécom, les performances en engraissement sont très bonnes pour les deuxélevages, caillebotis et litière, que ce soit pour les critères de croissance journalière, d’indice deconsommation ou de taux de pertes.

Très bonnes performances en engraissement sur paille et sur caillebotis

Crécom : Des porcs élevés sur litière et sur caillebotis – Résultats technico-économiquesContacts : Catherine [email protected]

Elever des porcs sur paille coûte plus cher

2015Système

Pour aller plus loin…C. Calvar, Chambres d’agriculture de Bretagne, Mars 2015. Crécom : Des porcs élevés sur litière et sur caillebotis. Résultats technico- Économiques. 4 pages.

Cette étude a bénéficié du soutien financier du Compte d’Affectation Spéciale pour le Développement Agricole et Rural, duConseil Régional de Bretagne et du Comité Régional Porcin breton.

• GMQ : les performances à Crécom sont 17 à18% supérieures aux références bretonnes (pourle caillebotis) ou nationales (pour la litière). Lesperformances de croissance situent la station deCrécom dans les 10 % meilleurs élevagesbretons en 2013. Ainsi, l’âge à 115 kg est de 158jours sur caillebotis, 163 jours sur litière.

• L’indice de consommation est plus élevé surlitière que sur caillebotis. Dans les deux élevages,les animaux sont alimentés à volonté aunourrisseur avec 3 repas en soupe et plafonnés à2,7 kg d’aliment en fin d’engraissement. Ecart de0,18 point d’indice de consommation entrecaillebotis et litière.

• Taux de pertes : respectivement 1,1 % surcaillebotis et 0,6 % sur litière. Les mesures debiosécurité strictes appliquées à la stationpermettent d’obtenir ces très bons résultats.

• TMP : le point faible de Crécom. Il est inférieurà celui des élevages bretons et aux référencesUniporc de 2013 (60,5).

• Dans le contexte 2013, avec un prix d’alimentélevé et de moins bonnes performances enengraissement, l’impact économique del’élevage sur litière se traduit par un manque àgagner de 21600 € pour 68 truies présentes.Cela représente un surcoût de 16centimes/kg de carcasse.

Dans un contexte où tous les porcs sont sur paille, il devient nécessaire de les valoriser via unmarché spécifique pour compenser le surcoût.

• A Crécom, le besoin annuel en main-d’œuvreest plus important sur litière que sur caillebotisde 12,7 % (1 900 €/an en 2013).

• La station achète sa paille en totalité etconsomme environ 180 tonnes pour 68 truiesprésentes (16 200 €/an en 2013).

• Les consommations énergétiques sont plusfaibles de 6700 euros pour l’élevage litière.

Impact économique des écarts de performances entreCrécom caillebotis et litière (à partir des résultats GTE2013, Badouard et Calvar, 2014)

Pour un écart de performancesentre CI et litière de :

€/100 kg de

carcasse

€/truie/an

0.18 point d’IC en Engraissement 4.9 97

1.1 point de TMP 2.6 53

Page 19: c ompte - r endu d’activité Porc

17

Objectifs des systèmes étudiés

Evaluation environnementaledes systèmes de culture innovants

testés à CrécomContacts : Jean-Luc [email protected]

Nécessité d’une re-conception de systèmes

2015Système

Produits phytosanitairesLa réduction d’usage des produits est de 42% dansles systèmes testés à Crécom. La plus grandedifficulté concerne la réduction des herbicides,notamment sur céréales et colza, au risque d’undéveloppement important de vivaces (ex : rumex).Des travaux complémentaires sont conduits à lastation de Kerguéhennec sur ces cultures(écartements plus larges, avec binage). Par ailleurs,face aux vivaces, nous nous interrogeons sur lafréquence peut-être trop rapprochée de retour ducolza dans la rotation…

Pour aller plus loin…Bourigault AL, 2014. Evaluation des résultats et performances de systèmes de culture économes en intrants en production porcine en Bretagne. Mémoire de fin d’études Agrocampus Ouest. 28 pages + annexes.

Cette étude a bénéficié du soutien financier du Compte d’Affectation Spéciale pour le Développement Agricole et Rural, du Conseil Régional de Bretagne, de l’Agence de l’eau Loire-Bretagne et de l’ONEMAgrâce aux crédits issus de la redevance pour pollutions diffuses. Elle a été conduite en partenariat avec l’Inra, Arvalis-Institut du Végétal, Terres Inovia, Initiative Bio Bretagne, Agrocampus Ouest, l’ESA d’Angers, le lycée Bréhoulou de Fouesnant, le RSBT, le réseau de fermes Dephy et le RMT SdCi.

Risque de lessivage à l’échelle de la rotation (2009-2014)

Depuis 2006, la station expérimentale de Crécom (Saint-Nicolas-du-Pélem, 22), expérimente deux systèmesd’élevage en production porcine naisseur-engraisseur, l’un sur caillebotis (système de référence, produisantdu lisier) et l’autre sur litière (système alternatif, produisant du fumier).Un prolongement agronomique des systèmes d’élevage a été initié en 2009. Trois systèmes de culture,différenciés par la fumure organique (lisier et/ou fumier de porcs), sont étudiés. Le but de cet essai estde tester et d’évaluer différents leviers d’actions alternatifs aux usages d’intrants, de façon à limiter leursimpacts environnementaux, tout en veillant à maintenir ou améliorer la rentabilité des Systèmes deculture (SdC) actuels et à ne pas alourdir le travail sur l’exploitation.

AzoteComparativement à un système « maïs-blé »,l’allongement de la rotation n’a pas permis deréduire le risque de lessivage d’azote (estimé à 40kg/ha/an). Par contre, ce risque est peu différentquelque soit la fertilisation organique (lisier ou fumier).

Dans la succession « colza – triticale » (la plus àrisque, avec des faux semis : 77 kg/ha), le fait delaisser les repousses se développer permet d’abaissercette valeur de 15 à 30 kg/ha. L’efficacité en matièrede piégeage d’azote serait-elle renforcée avec uncouvert implanté sitôt la récolte du colza ? La suite del’essai devrait permettre de répondre à cette question.

Des performances environnementales encourageantes

De façon à minimiser l’usage des intrants (produits phytosanitaires etengrais), la conduite des cultures a été repensée, de façon à anticiperl’apparition des maladies, ravageurs et adventices, et conserver l’azote dansle sol :• Allongement et diversification de la rotation : maïs – blé – colza

(couvert) – triticale (couvert)• Labour systématique, désherbage mécanique si possible• Choix de variétés rustiques, en purs ou en mélanges (blé et colza)• Utilisation de produits de biocontrôle• Couverture des sols ou faux semis, en périodes d’interculture courte• Observations et prise en compte des seuils de nuisibilité (BSV)

IFT moyens des systèmes étudiés à Crécom (2009-2014)

Page 20: c ompte - r endu d’activité Porc

18

Une légère baisse des rendements

Performances technico-économiquesdes systèmes de culture innovants

testés à Crécom

Une rentabilité équivalente voire supérieure

2015Système

Marge semi-nette (hors main-d’œuvre)Dans les systèmes innovants, les charges demécanisation sont alourdies du fait de lasubstitution d’interventions chimiques par desinterventions mécaniques. Par ailleurs, elles sontplus élevées en système lisier (apports plusfréquents ; + 62 euros/ha). Au final, la margesemi-nette du système Fumier est plus élevéeque celle des autres systèmes (+ 37 à 44euros/ha).

Pour aller plus loin…GITEAU JL, 2015. Systèmes de culture porcins économes en intrants. Intervention au Colloque Agroécologie et Systèmes de culture innovants. 27 janvier 2015. Les Ponts-de-Cé (49).

Rendements des 4 cultures composant les systèmes Fumier (F), Mixte (M) et Lisier (L) testés à Crécom

(2010-2014), et objectifs en pointillés

Marge bruteLa production nette (rendement * prix de vente) des 3systèmes innovants est inférieure à celle du systèmede référence « maïs-blé » (de 18 à 42 euros, selon lessystèmes). Ceci est lié à la diminution des rendements.Néanmoins, elle est compensée par des économies decharges opérationnelles (71 à 97 euros/ha ; liées auxproduits phytosanitaires et engrais). Ainsi, les margesbrutes sont supérieures dans les 3 systèmes deCrécom comparés à la référence (+ 42 à 75 euros/ha).

La diversification des cultures apporte une plus-valuedans le contexte de prix 2009-2014.

Des gains de temps potentiels

Le nombre de passages est équivalent entre les 3systèmes innovants et la référence « maïs-blé ».Les interventions supplémentaires visant à luttermécaniquement contre les adventices (+ 0,58 h/ha)sont compensées par des impasses (aucun régulateur)et des stratégies à réductions de passages (fongicides,fertilisation ; - 0.15 h/ha). En temps de travail, lesécarts sont principalement liés au produit organique(quantité apportée supérieure en système Lisier, ceproduit étant moins riche en azote qu’un fumier).

Des marges de progrès sont encore possibles enmatière de réduction des charges demécanisation et de travail (baisse de la fréquencedes labours, remplacement des faux semis par unestratégie d’étouffement). Dans cette perspective,l’incidence sur les adventices devra être évaluée…

Résultats économiques des systèmes testés à Crécom(2009 et 2014) comparé à la référence « maïs-blé »

Dans les 3 systèmes de culture testés à Crécom, une fluctuation des rendements a été mise en évidence entre2009 et 2014. Celle-ci s’explique en majeure partie par une variabilité climatique interannuelle, mais aussi pardes potentialités différentes entre les 4 parcelles composant chacun des systèmes (respectivement deuxparcelles sur schistes et deux sur granites, avec des historiques culturaux identiques). Néanmoins, il sembleraitque cette variabilité soit plus marquée pour le système lisier.Par ailleurs, les rendements obtenus dans ces systèmes dits économes en intrants sont légèrementinférieurs à ceux obtenus en conduite classique (- 2%).

Contacts : Jean-Luc [email protected]

Cette étude a bénéficié du soutien financier duCompte d’Affectation Spéciale pour le Développement Agricole et Rural, du Conseil Régional de Bretagne, de l’Agence de l’eau Loire-Bretagne et de l’ONEMAgrâce aux crédits issus de la redevance pour pollutions diffuses. Elle a été conduite en partenariat avec l’Inra, Arvalis-Institut du Végétal, Terres Inovia, Initiative Bio Bretagne, Agrocampus Ouest, l’ESA d’Angers, le lycée Bréhoulou de Fouesnant, le RSBT, le réseau de fermes Dephy et le RMT SdCi.

Page 21: c ompte - r endu d’activité Porc

19

Une grande variabilité18h12/truie/an en moyenne, avec des valeurs comprises entre 12 à 35h/tr/an

Tiers le plus efficace (14h/tr/an) :• Alimentation et abreuvement automatisés• Cultures <40 ha• Eleveur se qualifiant d’« entrepreneur »

Tiers le moins efficace (23h20/tr/an)• Petites bandes de truies• Petits cheptels• Alimentation manuelle sur certains stades

Recherche de gains de temps :• Pour limiter les coûts de main-d’œuvre• Pour libérer du temps pour la vie privée, les autres ateliers, etc.

Enquête dans 47 élevages naisseur-engraisseur :• emplois du temps de 147 personnes (éleveurs ou salariés)• descriptif des équipements et pratiques

Objectif : mettre à jour les références de temps de travail

Des références pour dimensionner les embauches et progresser

Temps de travailen élevage porcin

Contacts : Caroline [email protected]

18h12 par truie et par an

2015Travail

Pour aller plus loin…A Tricard, C Depoudent, ML Grannec. Février 2015. Le temps et l’organisation du travail en élevage porcin. Chambres d’agriculture de Bretagne, 8p.

Cette étude a bénéficié du soutien financier du Compte d’Affectation Spéciale pour le Développement Agricole et Rural et duConseil Régional de Bretagne.

Temps de travail selon la taille du cheptel

0

5

10

15

20

25

30

35

40

0 500 1000

Tem

ps d

e tr

avai

l (h/

trui

e/an

)

Taille du cheptel(truies présentes)

Tiers moyenTiers le plus efficaceTiers le moins efficace

23h20

14h00

Hypothèses de travail

Bâtiments et organisationpermettant une efficacité

Forte Moyenne Faible

Salarié35h/sem

5 sem congé118 90 71

Eleveur45h/sem

3 sem congé158 121 94

Effectif gérable par une personne(en truies naisseur-engraisseur)

Simulation

L’automatisation n’est pas le seul moyen de gagner du temps. Des solutions peu onéreuses peuvent être efficaces.

Peaufiner l’organisation• Réévaluer régulièrement la pertinence de ses

pratiques (ex : nombre de soins réalisés, regroupement de ces soins)

Former et faire confiance• Améliorer la répartition du travail entre les

membres de l’équipe, si nécessaire en formant les personnes motivées à des tâches pointues ou ayant un impact économique (tri des charcutiers, gestion de la Faf, etc.)

Optimiser les petits équipements• Fluidifier les déplacements, par exemple en

équipant les couloirs de portillons• Positionner le matériel (médicaments, outils) à

proximité de l’endroit où il est utilisé• Anticiper les pannes en ayant du matériel de

rechange.

Des solutions pour gagner du temps

Page 22: c ompte - r endu d’activité Porc

20

« Au contact d’une maladie

respiratoire,je me protège »

« Je me questionne sur l’impact des

particules »

« Ce n’est pas ma priorité »

« Non sensibilisé,je ne me protège

pas»

5 personnes :- souffrent d’une pathologie respiratoire

12 personnes :- hommes- sensibles au thème « santé au travail »

33 personnes :- perçoivent parfois une ambiance « lourde »

- s’interrogent sur les conséquences de cette exposition

7 personnes :- hommes- sportifs- attitude « virile » par rapport à tous les risques

Portent systématiquement un masque pour réduire leurs symptômes

Portent / incitent leurs salariés à porter un masque sur des tâches ciblées

Pas de protection par rapport aux risques respiratoires

Aucune protection contre la plupart des risques (ycrespiratoires)

L’exposition aux gaz et poussière peut causer des troubles respiratoires chez les travailleurs. Le projet Air Eleveur vise à déterminer l’exposition des éleveurs et des salariés aux gaz et poussières, l’éventuel impact de cet exposition sur leur santé, et la manière dont ces risques sont perçus.

Les éleveurs et salariés de 20 élevages porcins font l’objet d’un suivi renforcé :• Entretien sur leur perception des risques professionnels• Mesure de leur exposition et de leurs symptômes respiratoires Résultats des entretiens auprès de 30 exploitants et 27 salariés

Air Eleveur : étude des risques respiratoires en élevage

Perception des risques professionnels : l’exemple des risques respiratoires

Contacts : Caroline [email protected]

4 attitudes face aux risques respiratoires

2015Travail

Pour aller plus loin…Depoudent C., Veyre J., Pupin-Ruch M, Kling-Eveillard F, Philibert A, Guillam MT, 2016. Perception et acceptation des risques professionnels par les éleveurs de porcs et leurs salariés : l’exemple des risques respiratoires. Journées Recherche Porcine, 48, 43-44.

Cette étude a bénéficié du soutien financier du Compte d’Affectation Spéciale pour le Développement Agricole et Rural, et du Conseil Régional de Bretagne. Elle est conduite en partenariat avec l’Ifip, l’Itavi, l’Idele, l’Inra, Sépia Santé, AgroCampusOuest et les MSA Portes de Bretagne et Armorique.

Comment favoriser la prévention / protection ?

Matériel connu, entretenu, accessible

Information sur les risques : témoignages,

experts

Seuils d’alerte faciles à détecter

Quand on travaille en élevage, c’est normal de tousser

un peu

acceptation de symptômes (mal de dos, toux)

acceptation des équipements de protection

Page 23: c ompte - r endu d’activité Porc

21

Elévateur à porcelets de Guernévez

Pont de vaccination réglable en hauteur (système pneumatique), et pouvant accueillir 2 portées :• Adaptation à la taille du salarié

réduction des sollicitations du dos• Zone de stockage entre la pesée des

porcelets et la vaccination : travail en équipe où chacun avance à son rythme diminution du stress

• Agrandissement des élevages et agrandissement des bandes de truies augmentation de la répétitivité

• Volonté d’attirer et fidéliser des salariés compétents• Evolution de la vision du travail : la fatigue et le mal de dos sont

moins perçus comme signe d’un travail « de qualité »Objectif : identifier les solutions disponibles et les diffuser

Vers davantage de confort et d’efficacité

Amélioration des conditions de travail en maternité porcine

Contacts : Caroline [email protected]

Observations et enquêtes

2012-15Travail

Pour aller plus loin…Depoudent C., Fayot C., 2015. Analyse ergonomique du travail en maternité porcine : état des lieux et préconisations. Journées Recherche Porcine, 47, 257-258.

Ces études ont bénéficié du soutien financier du Compte d’Affectation Spéciale pour le Développement Agricole et Rural et duConseil Régional de Bretagne. Elle a été conduite en partenariat avec les groupements de producteurs de porcs, la MSA d’Armorique et la MSA Portes de Bretagne.

2012 + 2014Observations dans

27 élevages

2014Enquête

grandes bandes10 élevages

2014-16Observations maternités de Guernévez

A tout moment et pour tout budget, des solutions existent

Maternité

Elév

ateu

r

Bal

ance

Construction / rénovation• Luminosité : fenêtres, puits de lumière, éclairage, murs clairs

• Accès facile aux animaux, aux auges, etc. : couloirs, disposition des cases

• Matériaux faciles à laver

• Equipements confortables au quotidien : tester le raclage, la vidange des auges, les injections…

Equipements et petit matériel• Travailler dans SA position de

confort : assis ou debout (en variant si nécessaire)

• A adapter à la taille et la force de chacun matériel réglable, injecteurs adaptés aux petites mains, etc.

• Porte-outil limitant le port de charge, les torsions de poignet

Organisation• Anticiper les pannes : entretien, matériel de rechange

• Alterner les tâches

• Permettre à chacun de travailler à son rythme stockage dans le chariot, etc.

Page 24: c ompte - r endu d’activité Porc

22

• La mise en groupe des truies s’est accompagnée de changements dans la conduite des animaux, et parconséquent de l’organisation du travail

• Objectif : recueillir des expériences d’éleveurs afin de recenser les nouvelles organisations au travailmises en place pour améliorer l’efficacité et le confort de travail

De nouvelles organisations avec les truies en groupes

Modifications du travail généréespar la mise en groupe des truies

Contact : Marie Estelle [email protected]

Des pratiques adaptées au logement

2013Travail

Pour aller plus loin…S. Heugeubaert, M.E. Caille, C. Depoudent. Modifications du travail générées par la mise en groupe des truies. Rapport Chambre d’agriculture, mai 2014, 8 pages.

Cette étude a bénéficié du soutien financier du Compte d’Affectation Spéciale pour le Développement Agricole et Rural, duConseil Régional de Bretagne et du Comité Régional Porcin.

La surveillance et le suivi des animaux ont étéconsidérablement modifiés avec le passage auxtruies en groupes.

Méthode :14 élevages bretons enquêtés avec des truies en groupes(TEG) depuis au moins un anGrande diversité des élevages :• Élevages NE de 150 à 850 truies• Conduites en 4, 7, 10, 11, 20 ou 21 bandes• 4 élevages avec TEG en réfectoires-courettes, 7 avec

petites case-auge, 3 avec Dac

Surveillance et suivi considérablement modifiés• Avant les TEG, le raclage des déjections au moment des

repas était le moment privilégié de la surveillance dutroupeau

• En petites cases et en réfectoires, la surveillance est réaliséegénéralement au moment des repas (détection desécoulements vulvaires, des truies qui ne vont pas manger,etc.).

• Au Dac, le suivi des consommations sur ordinateur estjournalier. Les éleveurs passent de 5 à 15 mn par jour aumilieu des truies pour vérifier le fonctionnement desstations, détecter les boiteries, surveiller l’état des sols …

Homogénéité des truies : un point sensible

• Réfectoires : les éleveurs allotent généralement une bande en deux groupes seulement remise en état destruies plus difficile qu’avec des truies bloquées

• Dac : 2 éleveurs enquêtés sur 3 réajustent individuellement la ration au cours de la gestation• Petites cases : Les éleveurs ne réajustent pas les rations en cours de gestation. Plus de compétition

alimentaire à l’auge risque d’amaigrissement pour des truies lentes à consommer et/ou dominées

Vaccinations adaptées au mode de logementLe protocole vaccinal est généralement conservé mais les vaccinations sont faites sur des animaux en liberté. Méthodes et matériel ont été adaptés selon le mode de logement :

• Réfectoires-courettes : truies bloquées dans les réfectoires• Dac: truies marquées et/ou triées automatiquement• Petites cases : avec un prolongateur, en dehors des repas, dans la

case

Les travaux pour les mises aux normes ontparfois été l’occasion d’aménager un quaidédié au lavage des truies.

Page 25: c ompte - r endu d’activité Porc

23

Le prélèvement individuel : une salivette manipulée grâce à une pince hémostatique

80 % des truies sont prélevées en moins de 3 minutes et 30 secondes tous systèmes de logements confondus (DAC caillebotis, DAC paille, réfectoire caillebotis, réfectoire paille).

Les temps de prélèvement diffèrent selon le système de logement :

• Plus longs sur paille que sur caillebotis : en 3 min 30 sec, 85 % des truies sur caillebotis sont prélevées contre 78 % sur paille.

• Plus longs en système DAC qu’en réfectoire : en 3 min 30 sec, 92 % des truies sur réfectoire sont prélevées contre 75 % au DAC.

La quantité de fluide oral collectée manuellement est en moyenne de 1 ml, variant de 0,2 à 2 ml.

Le fluide oral, mélange de salive et de constituants oraux de la cavité buccale, permettrait la recherche directe ou indirecte d’infections vis-à-vis de plusieurs agents infectieux chez le porc charcutier. Ce type de prélèvement se révèle simple, facile à mettre en œuvre et respectueux du bien-être animal. Une étude de faisabilité du prélèvement chez les truies gestantes logées en groupe, à l’échelle individuelle et collective, a été réalisée à la station expérimentale porcine de Crecom : les truies s’intéresseront-elles au dispositif ? L’échantillon récolté sera t-il suffisant et combien de temps serait nécessaire ? Le mode de logement influencera t-il le comportement des truies face au support à mâcher ?

Si le fluide oral remplaçait le prélèvement sanguin ?

Etude de faisabilité de prélèvementde fluide oral sur truies gestantes

Contacts : Thomas [email protected]

Une technique de prélèvement éprouvée et variable selon l’âge et le mode de logement

2015Sanitaire

Le prélèvement collectif : corde attachée à une potence ou à la paroi de la case• Durée fixée par l’opérateur de 45 min avec une

corde pour 10 à 12 truies.

• 88 % des truies sont prélevées lors de la deuxième répétition contre 48 % à la première. La différence est principalement due au système DAC où les truies ont présenté trois fois moins d’intérêt lors du premier essai.

• Les systèmes en réfectoire sont ceux où le nombre d’épisodes de mâchonnement sont les plus importants, 3 fois plus que les systèmes DAC.

• La variabilité est plus importante sur paille que sur caillebottis.

• En moyenne, les truies ont passé 5 min 10 sec à mâcher le support dans le temps imparti. Les temps de mâchonnement les plus longs sont obtenus en réfectoire.

• Les cochettes viennent plus rapidement mâcher le support et pendant plus longtemps (1,5 fois plus).

• La quantité de fluide oral collecté est en moyenne de 22 ml pour un groupe, variant de 0 à 165 ml.

La faisabilité d’un prélèvement, individuel ou collectif, est validée. Le volume récolté est suffisant. Les premiers résultats quant à la capacité de ces prélèvements à diagnostiquer des maladies porcines, en particulier le SDRP, sont prometteurs.

Pour aller plus loin…T Lemoine, F Pol, V Dorenlor, C Fablet, février 2015. Etude de faisabilité de prélèvement de fluide oral sur truies gestantes. Rapport d’étude, 10 p.

Cette étude a bénéficié du soutien financier du Compte d’Affectation Spéciale pour le Développement Agricole et Rural, duConseil Régional de Bretagne et du Comité Régional Porcin breton. Elle a été conduite en partenariat avec l’Anses.

Boîtes de dispersion du temps de prélèvement individuelselon le type de sol et de logement

En moyenne, un prélèvement dure 2 min et 47 sec. Le temps minimal a été de 18 secondes et le temps maximal de 13 minutes.

Q1 = 25 % effectif / Médiane = 50 % effectif / Q3 = 75 % effectif

Page 26: c ompte - r endu d’activité Porc

24

Les mesures de biosécurité appliquées en élevage de porc limitent la transmission des pathogènes. Cesmesures peuvent apparaître comme des contraintes supplémentaires nécessitant des investissements ouchangements de pratiques. Néanmoins, elles contribuent à la maîtrise du sanitaire.

La biosécurité en élevagede production

Contacts : Catherine [email protected]

Quelques mesures de biosécurité en élevage faciles à mettre en place

2014Sanitaire

Pour aller plus loin…C. Calvar, T. Lemoine, 2014. La biosécurité en élevage de production. Chambres d’agriculture de Bretagne - 12 pages.

Cette étude a bénéficié du soutien financier du Compte d’Affectation Spéciale pour le Développement Agricole et Rural, duConseil Régional de Bretagne et du Comité Régional Porcin.

La biosécurité est une démarche à entreprendre auquotidien. Elle nécessite un investissement durable pourgarantir la sécurité sanitaire de l’élevage. Le retour surinvestissement de cette démarche peut être long, mais àl’inverse, il suffit de peu d’écart pour mettre en péril unbon équilibre sanitaire.

2 enquêtes ont été menées en 2014, l’une auprès de 33 vétérinaires ettechniciens pour leurs préconisations, l’autre auprès de 23 éleveurs pourleur implication plus ou moins importante dans cette démarche debiosécurité.

Les principales conclusions des professionnels• Le niveau de global de biosécurité de l’élevage est la résultante du

maillon le plus faible de la chaîne

• La stratégie de marche en avant est très importante, car aujourd’hui,beaucoup d’éleveurs ont des salariés, et des élevages avec des sitesindépendants.

• La biosécurité est une culture qui demande de la rigueur, les éleveursarrivent à suivre facilement s’ils sont convaincus de son intérêt. Pourbeaucoup, cela devient du bon sens.

• Le conseil doit être adapté à chaque éleveur, en fonction de sonniveau de départ, de sa volonté de changer, de ses bâtiments.

En élevage, une biosécurité externe à parfaire• Les améliorations vis-à-vis de la limitation des entrées

des pathogènes dans l'élevage doivent être poursuivies

• Certaines mesures sont bien appliquées, comme lasignature du registre d'élevage, la proposition de tenuepour les visiteurs, l'absence d'animaux domestiquesdans l'élevage pour une majorité des éleveurs, laprésence d'au moins un lavabo.

• D'autres mesures sont parfois plus difficiles à mettre enplace et sont plus coûteuses, telle une clôture autour del'élevage.

Marche en avant dans 83 % des élevages• La marche en avant des éleveurs et du personnel

est pratiquée dans une majorité des élevagesenquêtés (83 % des élevages), même s'ilsreconnaissent qu'elle n'est pas toujours parfaite dufait de la configuration des bâtiments.

• D’autres mesures de biosécurité interne sontmoins bien appliquées, pour des raisons de tempsde travail, d'organisation des tâches : conduite entout vide-tout plein en quarantaine (75 % desélevages).

• L’utilisation d’une aiguille par truie n’est réaliséeque dans 40 % des élevages.

Encore des progrès• Le nettoyage des couloirs et du quai

d'embarquement sont des tâches pour lesquellesdes progrès importants restent à faire.

• Si le lavage des couloirs est pratiqué par 90 %des éleveurs, leur désinfection n'est systématiqueque pour 40 % d'entre eux.

• Le lavage du quai d'embarquement après chaquedépart n'est réalisé que par 30 % des éleveursenquêtés.

Dans les deux enquêtes menées en parallèle auprès des structures d'une part et des éleveurs d'autre part, lefacteur humain est le premier frein à la mise en place de mesure de biosécurité en élevage de porc.

Page 27: c ompte - r endu d’activité Porc

25

Points de vigilance selon les vétérinaires• La conduite d’élevage avec le respect du

chargement, de la conduite en bandes et le confort des animaux en terme de chauffage et ventilation.

• La prise en compte de l’éleveur avec ses capacités animalières, sa sensibilisation, sa motivation et le suivi en élevage.

• La biosécurité avec la sectorisation des ateliers, la marche en avant et le nettoyage-désinfection.

• Ensuite sont cités, la qualité de l’alimentation et de l’eau, la maîtrise des pathogènes, la prévention par la vaccination et la présence d’une pompe doseuse pour réagir rapidement.

Les causes d’échecs de la réduction des antibiotiques sont très liées au non respect des préconisations précédentes mais des facteurs aggravants peuvent s’ajouter comme le retour d’une pathologie ou circulation virale sur l’élevage, la charge de travail, la méconnaissance ou les mauvaises performances.

Des progrès à réaliser

• La biosécurité et l'hygiène. Par exemple le nettoyage des matériaux et des fosses.

• La qualité de la vaccination, l'utilisation d'alternatives aux antibiotiques et l'amélioration des conditions d'élevage.

• La qualité de l'alimentation et de l'eau (y compris des tuyauteries) et la rénovation du parc bâtiment.

• Promouvoir les bonnes pratiques, sensibiliser les éleveurs aux risques liés à l’antibiorésistance et réduire les pratiques à risques font partie des priorités identifiées dans le plan national Ecoantibio 2017.

• En 2013, deux enquêtes ont été réalisées. L’une auprès de 16 vétérinaires et l’autre dans 21 élevages de porcs naisseurs-engraisseurs recommandés par des vétérinaires pour leur faible utilisation d’antibiotiques afin de relever les préconisations et pratiques de chacun.

Un enjeu de santé animale et humaine

Réduction des antibiotiques :le savoir-faire de bons éleveurs

Contacts : Thomas LEMOINE, Catherine [email protected]

Vaccination, biosécurité, confort et qualité d’eau

2014Sanitaire

Les pratiques selon les éleveurs• Les mesures d’hygiène et de biosécurité (sas

entrée, lavage au moins des mains, marche en avant, nettoyage-désinfection des salles et couloirs, etc.)

« J'ai des chaussures spéciales pour le post-sevrage et je ne vais pas dans les cases. Si je suis amené à aller dans une case, mes chaussures sont lavées et passées à la chaux vive. C'est pareil en engraissement. »« Je possède un sas d'entrée avec une cinquantaine de tenues ! »

• Respect des règles de conduite (vidange systématique du lisier entre bandes, préchauffage avant l’entrée des animaux, etc.)

« Etant en Label Rouge, la densité d’élevage est moins forte, c'est beaucoup mieux au niveau sanitaire »

• La qualité de l’eau (contrôle qualité, pompe doseuse fonctionnelle, qualité des circuits et abreuvoirs, etc.)

« Pendant les dix premiers jours, je purge les circuits d'eau en maternité matin et soir et en post-sevrage les cinq premiers jours puis si c'est sale. »« Il faut être réactif, réagir vite et être sûr que le circuit d'eau soit propre. »

• L’alimentation« Il faut faire manger les porcelets le plus tôt possible pour l'adaptation du tube digestif. L'aliment joue un rôle très important, j'ai supprimé 90 % des colibacilles en post-sevrage !»

• Le parc bâtiment

• Le rôle essentiel de l’éleveur

Pour aller plus loin…T Lemoine, C Calvar, décembre 2014. Réduction des antibiotiques en élevage de porc : le savoir-faire de bons éleveurs. Rapport d’étude, 12 p.

Cette étude a bénéficié du soutien financier du Compte d’Affectation Spéciale pour le Développement Agricole et Rural, duConseil Régional de Bretagne et du Comité Régional Porcin breton.

Critères à améliorer en élevage

Page 28: c ompte - r endu d’activité Porc

26

Les dépenses de santé : baisse de 10 % en cinq ans• En moyenne 5,58 €/100 kg de carcasse avec une

forte variabilité de 1,49 à 9,65 €/100 kg de carcasse.

• Pas d’impact sur les dépenses de la taille du troupeau, de la concentration d’élevages, de l’âge au sevrage ou du type de conduite en bandes.

• Le poste curatif est en baisse de 31 % par rapport à 2008 et le poste préventif en hausse de 5 %.

• Les vaccins constituent le premier poste de dépenses (48 %).

• La part de la prévention est importante sur truies avec 84 % des dépenses. La part de la vaccination truie est en augmentation de 27 % par rapport à 2008.

• Les premiers destinataires des dépenses sont les truies et porcelets (92 %). Les charcutiers ne représentent que 6 % des dépenses.

Depuis 1991 et à travers sept enquêtes, les Chambres d’agriculture de Bretagne ont suivi l’évolution des dépenses de santé en élevage porcin. En 2013, une nouvelle enquête a été réalisée dans 65 élevages de porcs naisseurs-engraisseurs bretons afin d’obtenir un référentiel actualisé et détaillé des dépenses de santé par catégories de produits et par stade physiologique. Un complément sur les quantités et familles d’antibiotiques utilisées a été mené par l’Anses.

Quantifier les dépenses de santé, pour les réduire

Dépenses de santé 2013en élevage naisseur engraisseur

Contacts : Thomas LEMOINE, Catherine [email protected]

Le préventif avant le curatif

2014Sanitaire

Une diminution des acquisitions d’antibiotiques de 35 %• Aliment « blanc », sans antibiotique, dans 25 %

des élevages.

• Quantité plus faible d’antibiotiques entre 2013 et 2008 avec des évolutions dans les utilisations :

• Prémélanges : - 49 %• Injectables : - 26 %• Poudres, pâtes orales et solution

buvables : + 22 %

• Réduction des acquisitions d’antibiotiques pour truies de 67 % et pour charcutiers de 66 %.

• Réduction des acquisitions de la famille des fluoroquinolones de 50 % et céphalosporines de plus de 95 %.

Pour aller plus loin…T Lemoine, C Calvar, N Bouche, M Brunon, C Chauvin, février 2016. Dépenses de santé et acquisitions de médicaments vétérinaires contenant des antibiotiques dans 65 élevages de porcs naisseurs-engraisseurs bretons. Journée Recherche Porcine 2p.

Cette étude a bénéficié du soutien financier du Compte d’Affectation Spéciale pour le Développement Agricole et Rural, duConseil Régional de Bretagne et du Comité Régional Porcin breton. Elle a été conduite en partenariat avec l’Anses.

Répartition des différentes sous catégories de dépenses de santé par catégorie d’animaux en 2013

Pour aller plus loin…T Lemoine, C Calvar, N Bouche, décembre 2014. Les dépenses de santé 2013 dans 65 élevagesde porcs naisseurs-engraisseurs bretons. Rapport d’études 16 p.

AI* = Anti-infectieux et anti-inflammatoires et divers thérapeutiques

Part des différents postes de frais dans les dépenses de santé 2013

Page 29: c ompte - r endu d’activité Porc

27

• L’état des bâtiments joue un rôle primordial sur les performances techniques et économiques des élevages, les conditions de travail, le bien-être des animaux et l’attrait du métier d’éleveur.

• Objectif de l’étude : Dresser un état des lieux de l’âge, de l’état et de la cohérence des chaînes de bâtiments dans 30 élevages de porcs naisseurs-engraisseurs en Bretagne.

Parc de bâtiments : âge, état, cohérence

Etat du parc de bâtiments bretonContacts : Carole Bertin , Yannick [email protected]

Une chaîne de bâtiments peu cohérente sur la période sevrage-vente

2015Bâtiment

Pour aller plus loin…C Bertin, Y Ramonet, 2015. Etat des lieux des bâtiments d ’élevage de porcs en Bretagnechez les naisseurs-engraisseurs en 2015. Journées RecherchePorcine, 48,1-6.

Cette étude a bénéficié du soutien financier du Conseil Régional de Bretagne, du Comité Régional Porcin Breton et du PRDA AE2.

Des bâtiments âgés

Nom

bre

de

bâtim

ents

Age moyen (années) Référence juin 2015

des

bâtim

ents

de la

pla

ce

de

l’age

ncem

ent

inté

rieu

r

Verraterie 26 21,0 17,5 14,9

Gestante 44 21,9 20,9 8,4

Maternité 42 20,5 18,3 14,6

Post-sevrage 51 22,1 18,5 14,4

Engraissement 69 23,7 20,1 16,9

Les chaînes de bâtiments• Cohérentes pour les truies : les élevages disposent du nombre de places nécessaires en verraterie,

maternité, gestantes.• Incohérentes pour le post-sevrage et l’engraissement : 34 % des élevages manquent de places pour la

période sevrage-vente.

Un âge moyen de 22 ans• Les bâtiments d’élevage de porcs ont en moyenne de 22,1 ans.• Quel que soit le stade physiologique, l’âge moyen des bâtiments

est supérieur à 20 ans. • L’âge moyen de la place est légèrement inférieur à celui du

bâtiment pour tous les stades physiologiques. Les bâtiments les plus récents ont tendance à être de plus grande taille.

69% des places ont plus de 15 ans• Tous stades physiologiques confondus, 69% des places ont plus de

15 ans. • 40 % des places ont plus de 25 ans. Ces dernières sont présentes

dans tous les stades physiologiques. Elles représentent 32 % des places en verraterie, 42 % en gestantes, 30 % en maternité, 34 % en post-sevrage et 44 % en engraissement.

Des rénovations inégales entres stades physiologiques• L’agencement intérieur est revu dans 90% des cas de rénovation. C’est

le principal poste de rénovation. • Depuis moins de cinq ans, de nombreux bâtiments de gestantes ont

été rénovés en lien avec la mise en groupes des truies.• Pour les autres stades physiologiques, les rénovations datent

principalement de plus de 15 ans.

En 2015, une place de truies gestantes c’est un aménagement intérieur de 8

ans dans une coque de 21 ans.

Raisons du manque de places sur la période sevrage-vente• Manque d’évolution et de construction de bâtiments.• Augmentation de la prolificité des truies.• Changements de conduites en bandes depuis la création de l’élevage.

Conséquences : recours à des pratiques peu recommandées• Réduction de la durée des vides sanitaires.• Logement de plus d’animaux par case en début de période.• Départ anticipé en fin d’engraissement.• Finition des porcs à l’engrais sur le quai d’embarquement.

Page 30: c ompte - r endu d’activité Porc

28

Le projet DOMOPIG est un projet de collecte et de valorisationdes données produites dans les élevages, que ce soit par deséquipements automatiques connectés (régulation, alimentation,éclairage…) ou par des logiciels de suivi de l’élevage (typeGTE/GTTT…). L’objectif de DOMOPIG est de collecter l’ensemblede ces données, de les normaliser et de les ordonner afin depouvoir les exploiter et les valoriser tout au long de la filièreporc.

Collecte et valorisation de données

DOMOPIG Le numérique au service de la filière porc

Contacts : Frédéric KERGOURLAY [email protected]

Des atouts pour l’ensemble de la filière porc

Bâtiment

Ce projet bénéficie du soutien financier du Conseil Régional de Bretagne.

Au niveau de l’élevage afin d’accompagner le pilotage del’élevage par la centralisation de toutes les informations, etl’analyse des données d’élevage et des résultats d’abattage.L’objectif est de faciliter le travail des éleveurs, d’alléger letemps de saisie des données et de mieux valoriser leurs produits

Au niveau de la filière pour permettre l’amélioration de l’appuitechnique par un accès aux données instantanées et historiquesde l’élevage (conseil, anticipation des problèmes sanitaires,analyses techniques…), la traçabilité des produits et lacommercialisation des animaux, selon les paramètres dediffusion de données qui seront choisis par les éleveurs.

Entre les différents opérateurs de la filière, automatiser leséchanges et les flux d’information pour augmenter la traçabilitéet faciliter les échanges de données, selon les paramètres dediffusion de données qui seront choisis par les éleveurs.

Illustration des flux de données

Le projet a donc pour objectif de développer une base de données centralisée et normalisée avec les outilsd’exploitation fixes et mobiles adaptés, les interfaces entre les automates, les outils logiciels de gestion et labase de données DOMOPIG.

Un consortium de 10 entreprises partenaires

DOMOPIG réunit 10entreprises au sein d’un mêmeconsortium avec pour objectifcommun de développer unesolution compatible avec leséquipements existants etcommercialisés en élevage.

La station expérimentale deGUERNEVEZ est identifiéecomme support de test etd’expérimentation de lasolution DOMOPIG.

Page 31: c ompte - r endu d’activité Porc

29

Valoriser la lumière naturelle et réguler l’éclairage des salles

La gestion de la lumièredans la maternité A2E

Contacts : Frédéric [email protected]

2015Bâtiment

Cette étude bénéficie du soutien financier du Conseil Régional de Bretagne.

Capteur de luminosité

La luminosité permise par l’installation

La réglementation bien-être précise que les animaux doivent être exposés à au moins 40 lux pendant unedurée minimale de 8 heures par jour dans les salles logeant les animaux. La recommandation professionnelleest de bénéficier de 100 lux minimum sur les voies de circulations intérieures et 300 lux minimum pour untravail de précision. Dans la majorité des élevages, cet éclairage est assuré de manière naturelle par lesfenêtres en complément desquelles s’ajoute un éclairage par néons.Depuis avril 2014, la nouvelle maternité de 24 places de Guernévez est équipée d’unsystème d’éclairage intelligent basé sur des capteurs d’intensité lumineuse situés auplafond. Ces derniers permettent d’adapter le fonctionnement des ballasts électroniquesselon des consignes données par un boîtier de régulation. L’objectif est de valoriser aumaximum la lumière naturelle pour limiter l’éclairage artificiel.

Fenêtres de 150 cm x 80 cm assurant l’essentiel de l’éclairage

Puits de lumière valorisant la luminosité extérieure

Intensité lumineuse apportée par les fenêtres et les puits de lumière sans fonctionnement des ballasts (le 23/04/2014).

Quand la lumière naturelle entre dans la maternité par les fenêtres et les puits de lumière, l’éclairage parballasts diminue progressivement jusqu’à s’éteindre complètement lorsque les 40 lux sont atteints.

Zone de travail éclairée par des puits de lumière

Durée de luminosité dans la maternité : elle dépend de la durée du jour, complétée par les ballasts lors des jours courts (hiver).

Luminosité et fonctionnement de la régulation (le 15/04/2016) :

- Levé du soleil (LS) à 7h26- Couché du soleil à 21h38 (CS)

La consigne donné au boîtier derégulation est de 40 lux entre 8h00 (DE)et 18h00 (FE). Les ballasts sedéclenchent lorsque la luminosité tombesous les 40 lux: périodes 1, 2 et 3 sur legraphique. Dès que la lumière naturelleest suffisante entre 8h00 et 18h00, ilss'éteignent. A 18h00, les ballasts sontéteints, et la salle bénéficie de 3h38 delumière supplémentaire jusqu’au couchédu soleil. Sur cette journée, la durée deluminosité de la salle sera de 13h20, etles ballasts auront fonctionné pendant2h30, à 20,5% de leur puissance.

Page 32: c ompte - r endu d’activité Porc

30

Réduire les consommations d’énergie liées à la ventilation

Ventilation économeen engraissement

Contacts : Frédéric [email protected]

2015Bâtiment

Cette étude bénéficie du soutien financier d’EDF dans le cadre du programme ENBRIN. Elle a été conduite en partenariat avec le groupement Prestor.

Pourcentage d’économie d’énergie sur un an de fonctionnement avec variateurs de fréquence (1,2) et ventilateurs économes

(3,4,5,6,7) par rapport à une salle témoin en ventilation TRIAC.

Consommation des ventilateurs selon la température de salle

La ventilation représente 39 % des consommations d’énergie d’un élevage naisseur-engraisseur juste après le chauffage. C’est en engraissement que la ventilation constituel’essentiel des consommations électriques. Des solutions existent pour économiserl’énergie sur ce poste. Parmi celles-ci, on trouve les ventilateurs économes et lesvariateurs de fréquence.

Depuis le début de l’année 2015, un élevage breton a été équipé afin de tester laperformance de ces différents équipements en conditions réelles d’exploitation.

7 équipements économes au banc d’essai

L’étude porte sur 8 salles d’engraissement identiques de 88 places chacune équipée individuellement d’unecheminée d’extraction accueillant un ventilateur de diamètre 500 mm. Le dispositif expérimental comprend unesalle témoin, deux salles équipées de variateur de fréquence et cinq salles de ventilateurs économes. Chaquesalle dispose d’un compteurs d’énergie communicant permettant de recueillir en continue les consommationsd’énergie liées à la ventilation. Le dispositif comprend également un enregistrement en continu destempératures des salles et extérieures.

Economie sur un an de fonctionnement

L’essai a démarré le 18 mars 2015 et s’est déroulé surune année complète. Sur cette période, les ventilateurséconomes permettent une économie d’énergie compriseentre 66% et 74% selon les modèles. Les variateurs defréquence permettent quant à eux une économiecomprise entre 34% et 39% selon les modèles. Dans cetessai, le témoin présente des niveaux de consommationsen ventilation bien maîtrisées et laisse augurer deséconomies plus importantes dans des élevages quiseraient moins économes.

Evolution de la consommation d’énergie des ventilateurs selon la température de la salle.

Température de consigne : 25°C à l’entrée des porcs en engraissement puis baisse progressive à 22°C.

Page 33: c ompte - r endu d’activité Porc

31

Méthanisation : outil du développement durable pour le gouvernement et les régions• Objectif de 23 % d’énergies renouvelables en 2020• Plan Energie Méthanisation Autonomie Azote : 1000

méthaniseurs construits en France pour 2020 • Plan Régional Climat Air Energie Breton : moyen de

réduction des émissions de gaz à effet de serre

Méthanisation au service de l’élevage

Favoriser le développement de la petite méthanisation à la ferme : défis à releverContacts : Aurore LOUSSOUARN, Hervé [email protected]

Renforcer les synergies avec l’atelier d’élevage : atouts environnementaux / freins économiques

2015Environnement

Pour aller plus loin…Loussouarn A., 2015. Quel avenier pour une petite méthanisation au service de l’élevage ? Techporc n°25, pp38-40

Cette étude a bénéficié du soutien financier du Compte d’Affectation Spéciale pour le Développement Agricole et Rural, du Conseil Régional de Bretagne

Méthanisation

Stockage

Stockage

Energie

Cultures

Digestat

Effluents d’élevage

Résidus de cultures, CIVE

- Se contenter des substrats présents sur l’exploitation =>AUTONOMIE

- Si utilisation desubstrats végétaux : prévoir des pompes et agitateurs plus puissants, une trémie d’incorporation

- Nouvelleactivité = nouveau revenu

- INVESTISSEMENT LOURD- Longueur du projet (dossier ICPE, demande subvention, raccordement,...)- Nouveau métier = nouvelles compétences + temps de travail

- Tarifs de rachat électriques 2016 : plus avantageux ?- Innovations des constructeurs pour limiter les coûts: matériaux, modules standardisés, ↘automatismes,...- Evolutions des élevages : plan de modernisation, disparition des quotas, épandage du phosphore,… => opportunités pour ce type de méthanisation

- Propriétés fertilisantes du digestat=> ↘ de l’engrais minéral- ↘ des mauvaises odeurs

- Besoin de stockageRisque de volatilisation de l’ammoniac => couverture de fosse, matériel spécifique d’épandage- Evolution stock de carbone du sol en débat - Normes de commercialisation non ouvertes à tous les digestats

- Ouverture des normes NF U 44-051 et NF U 42-001 au digestat de méthanisation sous conditions

Principes/Atouts Contraintes

Perspectives

Traitement(export)

- Production d’énergie renouvelable : électricité, chaleur, biométhane, biocarburant- AUTONOMIE ENERGETIQUE sur l’exploitation

- Nécessité de valoriser la chaleur- Coûts incompressibles (raccordement électrique,...)- Rendements des petits moteurs moins bons- Besoin de chaleur pour chauffer méthaniseur plus élevé pour les petits volumes

- Production de biométhane encore onéreuse, mais des options de biométhane porté = compressé et transporté par camion jusqu’au réseau, sont à l’étude- Filière biocarburant en développement

- Evacuation fréquentedes déjections au bât. => meilleure ambiance- Réduction du temps de stockage => réduction des émissions de GES

- Transfert des effluents à prévoir- Ouvrage de stockage des résidus de culture si nécessaire

Elevage

Petite méthanisation ≠méthanisation pour petit élevages • Petite méthanisation : < 80-100 kW• Ex : élevage de 70 vaches laitières, avec 25 ha

de dérobés dédiés à la méthanisation => 20 kW• Ex : élevage de 250 truies naisseur-engraisseur

avec 50 ha de dérobés => 30 kW

• Activité secondaire, rester connecté à son métier d’éleveur• Rentabilité issue parfois des économies d’énergie réalisées sur l’élevage• Procédés devant rester simples et robustes, temps à passé réduit• Profiter de l’existant : ouvrages de stockage, chauffage eau chaude• Bâtiment adaptés : transfert d’effluents frais, plus méthanogènes, possible• Construction parallèle à une restructuration de l’élevage permettant

d’anticiper des travaux de transfert de chaleur ou d’effluents• Nécessité d’un potentiel de marché pour faire émerger innovation

Energie

Conditions de réussites

Page 34: c ompte - r endu d’activité Porc

32

Caractériser la perception des unités de méthanisation par les citoyens. Identifier les déterminants de la survenue ou de l’évitement de conflits lors de projets. Elaborer des préconisations pour les éleveurs pour faciliter la réalisation de projets.

Déterminants et enjeux des conflits liés aux projets de méthanisation

Objectifs : élaborer des préconisations

7 projets confrontés ou non à une opposition.

Projets diversifiés en termes de taille, de type d’effluents (lisier porcin pour 4) et de contexte sociogéographique.

Entretiens auprès de 21 acteurs locaux favorables ou défavorables aux projets

Résultats : les déterminants de la survenue d’une opposition

Hormis pour des projets de dimension atypique, la perception sociale est peu liée à la taille.

Elle est impactée par les caractéristiques du lieu d’implantation et le profil du porteur de projet.

Ces déterminants sont similaires à ceux observés lors de conflits liés à des projets d’élevages porcins (Grannec et al, 2015).

Analyse du déroulement de 7 projets

DéterminantsImage locale de

l’éleveur et de son exploitation

Lieu d’implantation

Intrants

Porteurs du projet

FavorablesEleveur bien inséré Pratiques agricoles sérieusesExploitation familiale

Au sein d’une exploitation agricole existante Isolé des tiers avec un accès routier spécifique

Effluents agricoles locaux

Nombre limité d’exploitants agricoles

DéfavorablesÉleveur peu inséré Exploitation sur une autre commune et/ou de grande taille

Création d’un nouveau site Circulation d’engins près des tiers

Issus d’autres territoiresNon agricoles

Collectif importantPortage industriel

Crédit photo Photothèque APCA

La méthanisation est perçue comme porteuse d’incertitudes par les riverains qui souhaitent s’exprimer.

La mise en œuvre d’une information précoce et ciblée peut favoriser l’établissement d’un dialogue entre acteurs des territoires et contribuer à une meilleure compréhension des contraintes et attentes mutuelles.

Favoriser un dialogue précoce pour rassurer les riverains inquiets

Craintes de nuisances

Peur des dangers

Les projets de méthanisation génèrent des craintes. Elles reposent davantage sur la peur de dangers liés à la présence de gaz et à la circulation d’engins que sur celle d’une dégradation du cadre de vie par la survenue de nuisances olfactives ou visuelles.

Les inquiétudes sont amplifiées lorsque le projet est perçu comme non agricole (intrants extérieurs, portage industriel) tandis qu’il n’y a pas de lien avec l’utilisation ou pas de lisier porcin.

Soucieux, les riverains s’attendent à être consultés. Mais le sentiment des éleveurs de conformité technique et juridique de leur projet se traduit souvent par un manque de communication et d’anticipation, surtout lorsque le projet ne nécessite pas d’enquête publique. Les riverains risquent alors de se mobiliser pour défendre leur point de vue.

Cette étude a bénéficié du financement du Casdar pour le projet Meterri et a été conduite en partenariat avec l’Ifip.

2015Environnement

Pour aller plus loin… GrannecML., Loussouarn A., Levasseur P., Perception sociale locale de projets de méthanisation agricole : vision croisée de différents acteurs du territoire. JRP 2016, p 189-190.

Contacts : Marie-Laurence [email protected]

Contexte : parfois des difficultés d’acceptation sociétaleLa méthanisation agricole constitue une piste de valorisation des effluents et de diversification des activités pour les exploitations d’élevages. Mais le développement des projets peut se heurter à des difficultés d’acceptation sociale.

Page 35: c ompte - r endu d’activité Porc

33

Evacuer fréquemment les déjections permet : - de limiter la formation des gaz de réduire les émissions gazeuses du bâtiment- d’améliorer les conditions sanitaires d’optimiser les performances zootechniquesLe raclage à plat est une technique d’évacuation fréquente des déjections. D’après différentes études, un raclage par jour est insuffisant pour permettre une réduction sensible des émissions d’ammoniac.

Racler oui, mais à quelle fréquence ?

Effet de la fréquence de raclage sur les performances des porcs et les pertes gazeuses

en bâtiment d’engraissementContacts : Solène [email protected]

Les résultats

Pour aller plus loin…S Lagadec, P Landrain, M Hassouna, 2016. Effet de la fréquence de raclage sur les performances des porcs et les pertes gazeuses en bâtiment d’engraissement, JRP, 48, 193-194

Cette étude a bénéficié du soutien financier du Conseil Régional de BretagneElle a été conduite en partenariat avec l’Inra UMR SAS

L’augmentation de la fréquence de raclage de 1 à 6 par jour a permis : réduction de 23 % des émissions de NH3diminution de 9 à 17 % des émissions de CH4 technique intéressante à coupler à une méthanisationToutefois les pertes azotées sont élevées (supérieures à 25% du N excrété) Une optimisation du système est donc nécessaire pour permettre d’améliorer à la fois les performances zootechniques et de réduire de manière conséquente les émissions d’ammoniac.

Mesure des émissions gazeuses avec un et six raclages par jour

Expérimentation menée à la station expérimentale de Crecom (22) dans deux salles identiques (un et 6 raclages par jour) sur 3 bandes de porcs.

Chaque salle contient 80 porcs. La ventilation est en dépression avec une entrée d’air par plafond diffuseur et une extraction basse. L’alimentation soupe est de type biphase.

Le raclage à plat est constitué d’un rabot tracté par un câble

plusieurs fois par jour

Avec ce système, quelle fréquence de raclage faut-il mettre en place en élevage pour réduire au mieux les émissions gazeuses et améliorer les performances zootechniques ?

Réduction des émissions d’NH3 et de CH4 avec 6 raclages par jour

Pas effet significatif de la fréquence de raclage sur les performances.

IC et GMQ légèrement améliorés avec une fréquence de 6 vs 1 raclage par jour

1 raclage

6raclages

1 raclage

6raclages

1 raclage

6raclages

Bande 1 Bande 2 Bande 3

2,61 2,41

841 848

32,1 25,8

13 9,9

0,28 0,19

4,8 4

IC

GMQ (g/jour)

N volatilisé (% N excrété)

NH3(g/porc/jour)

N2O (g/porc/jour)

CH4(g/porc/jour)

2,82 2,72

883 941

35,3 26,3

16,6 12,9

0,25 0,38

7,5 6,3

2,52 2,43

872 899

32,9 26,4

14,6 11,2

0,35 0,41

6,7 6,1

Pas d’effet de la fréquence de raclage sur les émissions de N2O

Réduction de 9 à 17% des émissions de CH4 avec 6 raclages par jour

N volatilisé > 25% N excrété (CORPEN)

Réduction des émissions d’ammoniac de 23% avec 6 raclages par jour pour les

bandes 1, 2 et 3

Pour les 3 bandes : 6 vs 1 raclage par jour aboutit à une amélioration des IC et GMQ, une réduction des émissions d’NH3 de 23% et des émissions de CH4 de 9 à 17%

2015Environnement

Page 36: c ompte - r endu d’activité Porc

34

• Le lavage d’air permet de réduire les émissions d’ammoniac (NH3), d'odeurs et de particules des élevages de porcs. Cependant, les taux d'abattement de ces polluants varient en fonction des configurations techniques des différents laveurs d'air commercialisés sur le terrain.

• Objectif de l’étude : Proposer des conseils d'utilisation permettant d’obtenir des résultats optimum sur l’abattement d’ammoniac à partir d’une enquête réalisée sur 31 laveurs d'air

Vers un abattement optimum de l’ammoniac

Enquête sur 31 laveurs d'air de porcherie en Bretagne, clés d'amélioration de l'efficacité sur

l’abattement de l'ammoniacContacts : Solène [email protected]

Quelles solutions pour améliorer les taux d’abattement d’NH3 ?

2015Environnement

Pour aller plus loin… S Lagadec, P Landrain, F Bellec, L Masson, C Dapello, N Guingand, 2014. Enquête sur 31 laveurs d’air en porcherie en Bretagne, Clé d’amélioration de l’efficacité de l’abattement d’ammoniac. JRP, 47,177-182.

Cette étude a bénéficié du soutien financier du Conseil Régional de Bretagne et du groupement de porcs Aveltis.Elle a été conduite en partenariat avec le groupement Aveltis, l’Inra UMR SAS et l’Ifip – Institut du porc

Le lavage d’air : quel est le principe ?

Un laveur d’air est constitué de d’un bloc de maillage, d’une rampe d’arrosage, d’une pompe, d’un liquide en recirculation et d’un dévésiculeur (pare-gouttelette). Son principe est basé :- sur l’action de l’eau qui solubilise les composés gazeux solubles et

sédimentant les particules- sur l’action de la flore microbienne présente au sein de maillage qui dégrade

l’ammoniac et les composés odorants

Réalisation de mesures d’abattements d’ammoniac dans les 31 laveurs d’air enquêtésL’abattement d’ammoniac correspond à la différence entre les émission d’NH3 calculées en amont et en aval du laveur d’air. A chaque mesure ont été également mesurés : la durée de traversée de l’air dans le maillage, température et l’hygrométrie de l’air en amont et en aval du laveur, le débit d’arrosage, la consommation et la composition physico-chimique des eaux de lavage.

Résultats : L’efficacité du lavage d’air augmente lorsqu’il y a : • de la vitesse d’air, la concentration en azote ammoniacal, le pH et la température de l’eau de lavage• de la température de l’air et la concentration en ammoniac en amont du laveur

Respecter la vitesse d’air maximale de 1 m/s• Avec la vitesse maximale préconisée, de 1 m/s, le

modèle défini au cours de cette étude détermine un taux d’abattement d’ammoniac de 27%.

Bien arroser sans surconsommer de l’eau• D’après les mesures, le débit d’arrosage n’a pas

d’influence sur l’abattement de l’ammoniac. Le débit minimal préconisé par le fabricant est donc suffisant. L'important est que l'intégralité du maillage soit arrosée.

Décrasser le laveur mais éviter le lavage• La solution pour bien décrasser le maillage est de

stopper l’humidification du maillage lorsque les salles sont vides afin de l’assécher. Il suffit ensuite de secouer les maillages pour en éliminer les encrassements.

Renouveler l’eau de lavage• La concentration maximale souhaitable en azote

ammoniacal se situe autour de 4300 mg/L de NH4+ ; au-

delà, une forte réduction de l’efficacité a été observée.

Identifier les facteurs influençant l’abattement de l’ammoniac

Plus la vitesse d'air à travers le maillage est élevée, plus le taux d'abattement est bas,

jusqu'à se stabiliser à 20%

Page 37: c ompte - r endu d’activité Porc

35

Le projet Grignon Energie Positive (GE+) a été initié en 2006. Il vise à démontrer la capacité de l’agriculture à nourrir les hommes tout en : diminuant ses consommations d’énergie fossile et les émissions

de gaz à effet de serre en maintenant la performance économique des exploitations

agricoles.Le réseau compte aujourd’hui 25 fermes réparties en France dont la ferme expérimentale de Crecom intégrée en 2011.

Allier performances environnementales, nourricières et économiques

Réseau Grignon Energie PositiveStation expérimentale de Crécom

Contacts : Solène [email protected]

Diagnostic initial de la ferme expérimentale de Crécom

2015Environnement

Pour aller plus loin…S Lagadec, F LeDos, G Gasc, S Carton, 2015. Réseau Grignon Energie Positive, synthèse 8 p.

Cette étude a bénéficié du soutien financier du Compte d’Affectation Spéciale pour le Développement Agricole et Rural, duConseil Régional de Bretagne. Elle a été conduite en partenariat avec AgroParisTech, Coop de France et le Cereopa.

Le diagnostic initial intègre :• les animaux : atelier porcin 114 truies, 3184

porcelets, 2515 porcs, 4 verrats, atelier vaches allaitantes 58 vaches, 2 taureaux

• les rations : vaches allaitantes maïs ensilage/herbe/luzerne aliments concentrés/pâtures, génisses foin + maïs ensilage/aliments concentrés/pâtures

• les cultures : 128 ha dont 31 ha de cultures de vente

Les 5 étapes de la démarche Grignon Energie Positive

Etape 1 : Diagnostic initial (année n) : Recueil des données pour modéliser les exploitations à l’aide du logiciel Perfagro développé par le Céréopa.Etape 2 : Mise en œuvre des voies de progrès : Choix de deux à quatre voies de progrès identifiées par le logiciel PerfagroEtape 3 : Suivi annuel des performances (année n+1, n+2) : Mise à jour des données

Etape 4 : Révision des hypothèses (année n+2, année n+3) : Modification des voies de progrès si nécessaireEtape 5 : Mise à jour du diagnostic (année n+3) : Actualisation et optimisation du modèle avec la simulation de l’impact de nouvelles pratiques.

Des marges de progrès et une utiliTé sociale

Consommation d’énergie, émissions de GES et nombre de personnes nourriesL’énergie consommée s’élève à 6 866 GJ/an soit l’équivalent de 40 habitants.Les émissions de gaz à effet de serre s’élève à 1 473 T eq CO2 par an soit l’équivalent de 245 habitants.Par ailleurs, la ferme de Crecom permet de nourrir 3233 personnes par an sur la base de protéines animales.

Mise en œuvre de voies de progrès : les simulations

Amélioration de l’indice de consommationEn améliorant l’IC de la station de Crecom de 0,1 point, cela permet de réduire la consommation d’aliments de 25 tonnes par an et aura un effet uniquement sur la marge économique Perfagro P3 (+15%).

Amélioration des consommations énergétiquesLa simulation intègre la réduction des consommations énergétiques par la mise en place de niches à porcelets en maternité et la mise en place d’un système de valorisation du méthane issu de la fosse de stockage pour chauffer les porcheries. Réduction de 40% des consommations d’électricité direct au global de ferme, une amélioration des émissions de GES et de la marge économique PerfagroP3.

Page 38: c ompte - r endu d’activité Porc

36

Un tiers des émissions de particules provient de l’agriculture. Si l’élevage participe à seulement 9% des émissions issues de l’agriculture, il est nécessaire de savoir les quantifier pour pouvoir les réduire. En effet, outre l’effet néfaste des particules émises dans l’air, elles peuvent présenter un risque pour la santé des travailleurs. L’objectif de l’étude est de faire un état des lieux des particules en élevage porcin et ainsi répondre aux questions suivantes : quelles sont ces particules ? quelles concentrations particulaires retrouve t-on en élevage porcin ? Quels sont les leviers d’action ?

Les particules dans l’air en élevage de porcs

Contacts : Solène [email protected]

2015Environnement

Pour aller plus loin…S Lagadec, P Landrain, les particules dans l’air en élevage de porc, synthèse 8p

70 à 90% des particules sont de nature organique

La poussière est un mélange physico-chimique complexe qui est de 70 à 90% de nature organique. En élevage porcin, la poussière de nature organique est composée de fragments de produits alimentaires (80 à 90%), d’excréments desséchés (2 à 8%), de poils, urine, insectes, parasites, pollen, cellules cutanées, particules de litière, bactéries, levures, endotoxines ou champignons. Notons que les micro-organismes présents dans les poussières sont divers..La poussière inorganique se compose de fragments de matériaux de construction : béton, isolant minéraux, fibre de verre, particules de terre.

En élevage porcin, la majorité des particules ont un

diamètre inférieur à 10 um

Les concentrations mesurées en élevage porcin

TSP, PM10, PM2,5 : Ce sont les particules fines soumises à la réglementation environnementale et que l’on cherche à mesurer :• TSP correspondent au particules totales en suspension dans l’air• PM10 sont les particules d’un diamètre inférieur ou égal à 10 um• PM2,5 sont les particules d’un diamètre inférieur ou égal à 2,5 um

La caractérisation des particules se fait en fonction de leur impact sur la santé

0

500

1000

1500

2000

2500

3000

3500

4000

4500

TSP PM10 PM2,5

conc

entr

atio

n en

µg/

m3

engraissement

post-sevrage

truie

D’après la bibliographie, les concentrations de particules mesurées sont en engraissement, post-sevrage et truie sont respectivement 1703 ± 989 µg/m3, 2560 ± 1269 µg/m3 et 770 ± 467 µg/m3. Elles varient en fonction de la saison, de l’activité des animaux, de la température de la salle, de l’âge des animaux, de ladistribution et du mode d’alimentation, du type de sol et enfin du système de ventilation.

concentrations en particules totales, PM10 et PM2,5 dans les salles d’engraissement,

de post-sevrage et de truie

Mesure des particules par méthode gravimétrique

Réduire les particules en élevage porcin

Limiter la mise en suspension des particules au bâtiment : • Ajout d’additifs tels que de l’huile ou du gras dans l’aliment• Pulvérisation d’eau ou d’huile dans le bâtiment • Mise en place d’un système de précipitation électrostatique et d’ionisation

négative• Réalisation d’un ventilation de purgeLimiter la mise en suspension des particules au bâtiment : • Mise en place d’un système de traitement de l’lair : lavage d’air ou biofiltrationCe travail entre dans le cadre du projet AIR Eleveur qui vise à caractériser l’exposition des travailleurs aux gaz et aux particules

Cette étude a bénéficié du soutien financier du Compte d’Affectation Spéciale pour le Développement Agricole et Rural, et duConseil Régional de Bretagne. Elle est conduite en partenariat avec l’Ifip, l’Itavi, l’Idele, l’Inra, Sépia Santé, AgroCampus Ouest et les MSA Portes de Bretagne et Armorique.

Elevage=9% des émissions de particules de l’agriculture

0

500

1000

1500

2000

2500

3000

3500

4000

4500

TSP PM10 PM2,5

conc

entr

atio

n en

µg/

m3

engraissement

post-sevrage

truie

Page 39: c ompte - r endu d’activité Porc

37

• Porcherie neuve de 1000 places d’engraissement, avec compostage • Récolte des données auprès des constructeurs, des premiers éleveurs

porcins équipés et de la station de Guernévez (29).• Comparaison avec la séparation par centrifugation : même niveau de

performances de capture sur P, à condition d’ajouter des additifs

Le raclage en V est le procédé de séparation de phases le plus efficace sur la capture du phosphore (88%) etde l’azote (58%). La majorité des éleveurs qui choisit le raclage en V exporte la fraction solide hors del’exploitation pour répondre à l’évolution de la réglementation sur les épandages de phosphore. Pour pouvoirle vendre, la normalisation du produit est indispensable. Certains éleveurs le compostent sur l’élevage.

Quels sont les coûts de la capture du phosphore par raclage en V ?

Contexte et objectif

Coûts de la capture du phosphore par raclage en V en porcherie d’engraissement

Contacts : Aurore LOUSSOUARN, Marie Laurence [email protected]

Matériel et méthodes

2013Environnement

• Coûts proches pour traiter le lisier d’un bâtiment de 1000 places, sans les avantages au bâtiment (ambiance)

• Centrifugeuse plus adaptée pour traiter de grandes quantités de lisier

Pour aller plus loin…Loussouarn A., Grannec M.L., 2014. Coût de la capture du phosphore par la raclage en V en porcherie d’engraissement. Journées Rech. Porcine, 46, pp 205-206.

Cette étude a bénéficié du soutien financier du Compte d’Affectation Spéciale pour le Développement Agricole et Rural, du Conseil Régional de Bretagne, dans le cadre du projet « Caractérisation des effluents d’élevages »

Bâtiment 1000 places : 1,3 kg fèces/porc/j ; 900 kg de fèces/m3 ; 0,93 % de P2O5

Compost mature, « Engrais

organique » (NF U 42-001)

456 t fèces507 m3

4243 kg P2O5

160 t compost4243 kg P2O5

Hangar de compostage 400 m2

Perte de masse : 65%

Coûts Bâtiment (€) Transformation (€) TOTAL (€)

TOTAL (€/kg P2O5)

Investissement(sans subvention)

- Bâtiment (500 €/place) 500 000 - Hangar (150 €/m2)- Outil de retournement- Sonde de température

60 00012 000

800572 800 130,00

Amortissement (A) 5,00 % sur 15 ans 48 171 5,00 % sur 12 ans 8 214 56 385 13,29

Fonctionnement (F)

- Electricité (6 cts €/kWh)- Entretien (matériel) : câbles

(2 ans) et poulies (4 ans)- Entretien (main d’œuvre,

50 h/an) : suivi quotidien, retendre câble, graissage, … réparations diverses

Total fonctionnement

2981400

943

2641

- Main d’œuvre - Tracteur (carburant et usure)- Analyses- Structurant (2% paille, 100 €/t)- Vente produit- Gain épandage (-2€/m3)

Total fonctionnement

1 5081 200

300913

-2 715-912

294 2 935 0,69

Total (A+F) €/an 50 812 8 508 59 320 13,98

Aides AELB* (35%) Plafond 18€/kg P2O5 26 732 Plafond 6 €/kg P2O5 8 910 35 642 8,40

Capture du phosphore, comparaison centrifugeuse

Conclusion• Surcoût du raclage en V par rapport à un bâtiment sur préfosse

sans lavage d’air = 150 €/place• Coût global (A+F) = 13,98 €/kg P2O5 exporté, dont coût

« séparation de phases et compostage » = 6 €/kg P2O5 exporté • Amélioration des performances non incluses dans chiffrage

* AELB : Agence de l’eau Loire-Bretagne

Raclage V* Centrif.

Investissement lié au P2O5 (€) 222 800 190 800

Investissement (€/kg P2O5 exporté) 53 44

A. Amortissement (€/an) 22 665 24 709F. Fonctionnement (€/an) 2 935 3 606Total A + F (€/kg P2O5 exporté) 6,00 6,60Total A + F (€/m3 lisier traité) 18,20 19,40

* Surcoût du bâtiment de 150 €/place + plate-forme compostage + outil de retournement + sonde

Page 40: c ompte - r endu d’activité Porc

38

L'élevage de Crécom est constitué de deux ateliers parallèle : un sur caillebotis, avec une évacuation deslisiers par raclage à plat en engraissement, un second atelier avec la même configuration de bâtiment, maissur litière de paille. La ventilation est dynamique dans les deux cas. De nombreuses données sontenregistrées depuis la rénovation de la station en 2006 : consommations d'eau et d'énergie par poste,émissions d’ammoniac (NH3) et de gaz à effet de serre (protoxyde d’azote N2O, méthane CH4) au bâtiment...=> Quel bilan environnemental des ateliers caillebotis et litière de Crécom depuis 2016 ?

Bilan environnemental

Atelier sur litière, atelier sur caillebotis : Bilan environnemental à Crécom

Contacts : Aurore LOUSSOUARN, Solène [email protected]

Plus de GES sur litière, moins d’ammoniac

2014Environnement

• Atelier caillebotis : 55 % des consommations d’énergie• Fioul : paillage et curage = 11 % des consommations de l’atelier litière• Consommation plus élevée en alimentation soupe que sèche• Consommation d’eau équivalentes sur caillebotis et litière :

22,5 m3/truie et sa suite/an

Pour aller plus loin…Loussouarn A., Lagadec S., 2014. Atelier sur litière, atelier sur caillebotis : bilan environnemental à Crécom. Journée Porc-Culture Crécom, 14 décembre 2014.

Cette étude a bénéficié du soutien financier du Compte d’Affectation Spéciale pour le Développement Agricole et Rural, duConseil Régional de Bretagne.

Engraissement Litière CRECOM

N Aliment5,97 / 5,90 kg

N Retenu2,36 / 2,19 kg

N Excrété : 3,61 / 3,71 kg

N Effluents : 2,00 / 2,12 kg

N VolatiliséN-NH3 : 0,98 / 0,87 kg N-N2O : 0,14 / 0,15 kg N-N2 : 0,87 / 0,89 kg

N Apport litière : 0,38 / 0,33 kg

Engraissement Caillebotis CRECOM

N Aliment 5,62 / 5,90 kg

N Retenu2,35 / 2,19 kg

N Effluents : 2,15 / 2,79 kg

N Excrété : 3,27 / 3,71 kg

N VolatiliséN-NH3 : 1,1 / 0,92 kg N-N2O : 0,02 / 0 kg

Optimiser système par système

+20% d’énergie consommée sur caillebotis

• Bâtiment : • Très bonnes performances => quantités ingérées et rejetées moins élevées à Crécom vs

références• Pertes gazeuses azotées globalement plus élevées sur caillebotis que litière • Emissions de NH3 plus élevées sur caillebotis, émissions de N2O et CH4 plus élevées sur litière

• Stockage et épandage• Lisier : plus de risque d’émissions d’NH3 => Couverture de fosse, matériel spécifique d’épandage • Fumier : plus de risque d’émissions de gaz à effet de serre liés au compostage• Quantité d’azote à épandre pour 1230 PC produits par atelier : 2510 kg à Crécom contre 3239 kg

N en situation de référence (-23 %) dans le lisier ; 1722 contre 1782 kg N (-3 %) dans le fumier. Ces différences intègrent les pertes gazeuses, qui sont légèrement supérieures aux références connues.

• L’amélioration des performances permet de travailler dès la source sur les nuisances environnementales, par une meilleure efficacité alimentaire et la diminution des rejets

• Voies d’optimisation à rechercher, adaptées à chaque système

Répartition des consommations

d’énergie à Crécom

1- Naissage CI – Electricité2- Engraissement CI –Electricité3- Naissage Li - Electricité4- Naissage Li - Fioul5- Engraissement Li - Electricité6- Engraissement Li - Fioul

Très bonnes performances techniques

Meilleure valorisation de l’azote par les animaux

Moins de rejets et de nuisance

Moins d’azote à épandre

1

2

3

45

6

Page 41: c ompte - r endu d’activité Porc

39

Performances techniques : différentiel constant• Comparaison à la GTE Bretagne : résultats en lisier stocké de Guernévez, très moyens en 2007 se sont nettement améliorés jusqu’en 2013, rattrapant la référence bretonne. Les résultats obtenues sur raclage en V ont suivi cette évolution.

• Intérêt sanitaire du raclage : pas d’écart sur les toux et éternuements, mais une différence significative sur la note de pneumonie

La technique du raclage en V a été mise au point et évaluée en élevage porcin à la station expérimentale de Guernévez à partir de 2006. Depuis cette date, le procédé a fait l’objet d’évaluations successives quasi-continues. => Quel est le bilan de fonctionnement du bâtiment sur raclage en V de Guernévez sur 7 ans, depuis sa mise en service jusqu’en 2013 ?

Engraissement de 60 places, construit en 2006

Raclage en V : Bilan environnemental et zootechnique lors de sept années de

fonctionnement à Guernévez

Procédé robuste dans le temps

2014Environnement

Pour aller plus loin…Loussouarn A., Lagadec S., Robin P., Hassouna M. 2014. Raclage en « V » : bilan environnemental et zootechnique lors de sept années de fonctionnement à Guernévez. Journées Recherche Porcine, pp141-142.

Cette étude a bénéficié du soutien financier du Compte d’Affectation Spéciale pour le Développement Agricole et Rural et duConseil Régional de Bretagne.Elle a été conduite en partenariat avec l’Inra UMR SAS.

37 % de la masse58 % de l’azote88 % du phosphore48 % du potassium

Système Prolap® Maison Bleue

63 % de la masse42 % de l’azote8 % du phosphore

52 % du potassium

Critère Raclage en « V »

Lisier stocké P(1)

GMQ (g/j) 854 ±58 782 ±53 ***

IC 2,61 ±0,14 2,85 ±0,26 ***

TMP (%) 59,9 ±0,7 60,8 ±0,5 ***

% pertes 3,1 ±3,1 3,8 ±1,8 NS

Toux et éternuements 9,7 ±6,8 10,5 ±5,2 NS

Note (/28) pneumonie 0,70 ±0,17 1,77 ±0,51 ***

Bilan sur 19 bandes successives

Caractéristiques du bâtiment :• Engraissement de 60 places• Alimentation biphase, en soupe• Ventilation en surpression• 2 couloirs de raclage de 11 m de

long, gouttière centrale

Suivi : • 19 bandes successives• mesure des indicateurs respiratoires (note pneumonie,

comptage toux et éternuements 3 x /bande) pour 8 bandes, • évaluation de la séparation de phases et mesure des émissions

gazeuse par périodes de 14j (P) ou en continu (C).• Les mesures de gaz ne sont validées que pour 6 bandes.

Séparation de phases : faible variabilité • Un Porc produit 2,5 kg d’urine/j et 1,3 kg de fèces. • Solide = 58 % du N, 88 % du P => faible variabilité tout

au long de la bande et au fil du vieillissement du bâtiment• Urines : 84 % de l’azote sous forme ammoniacale =>

précautions au stockage et à l’épandage indispensables

Emissions gazeuses au bâtiment• Concentrations moyennes en ammoniac = 12,9 ppm, émissions = 4,5

g/porc/j• Concentrations moyennes en protoxyde d’azote = 0,8 ppm, émissions < 1

g/porc/j• Plus la fréquence de raclage augmente, plus les émissions d’ammoniac

diminuent

Conclusion

• Des performances toujours encourageantes grâce à la qualité du fond de fosse et à des raclages fréquents : jusqu’à 12 x/j en fin d’engraissement

• Besoin d’entretien en 7 ans : changement régulier des câbles en inox, remplacés en 2014 par du polyester

Critère Urines FècesMS (%) 2,3 28,1MO (%) 1,3 23,6

N total (kg/t) 4,9 12,3

N-org (kg/t) 0,8 9,9N-NH3 (kg/t) 4,1 2,5P2O5 (kg/t) 0,8 10,0K2O (kg/t) 3,5 5,9

Diminution des émissions de 40 % par rapport au lisier stocké de Guernévez et 56 % par rapport

aux émissions calculées à partir du CORPEN 2003

Contacts : Aurore LOUSSOUARN, Solène [email protected]

- 56 %

- 40 %

Page 42: c ompte - r endu d’activité Porc

40

Etape 1: Description des pratiques de neuf exploitations porcines du

Grand Ouest, retenues selon :• Effluents organiques gérés : fumier/lisier/digestat de métha.

• Rotations diverses : maïs – céréales – colza (pois, prairie,…)

• Matériels et pratiques culturales ≠

L’agriculture, comme les autres secteurs d’activité, participe à la lutte contre le réchauffement climatique :diminution des émissions de gaz à effet de serre (protoxyde d'azote - N2O, méthane - CH4), stockage decarbone dans le sol et production d’énergie renouvelable. Le N2O provient des sols agricoles (35 %), de lalixiviation de nitrates - NO3

- et volatilisation d’ammoniac - NH3 (28 %). Quelles pratiques culturales, quelles marges de progrès pour limiter les pertes ?

Lutter contre le réchauffement climatique

Estimation des flux d’azote et de carbone des systèmes de culture de neuf

exploitations porcinesContacts : Aurore LOUSSOUARN, Coline [email protected]

Simulation des flux de N et C pour neufs élevages

2015Environnement

• Déjà de bonnes pratiques intégrant les cultures intermédiaires et les techniques de travail du sol alternatives (superficiel, outils à disques...)

• Points forts / faibles des rotations rencontrées : risque de lessivage de nitrates faible sous colza, mais fort sous céréales d’hiver ; risque de volatilisation d’ammoniac le plus élevé sur colza en août et maïs en avril

• Des premiers résultats issus de modèles => atout pédagogique des modèles, nécessité de confronter les résultats avec mesures terrain

Pour aller plus loin…Loussouarn A., Akkal-Corfini N., Parnaudeau V., Brame C., Corson M.S., Guezengar A., Decoopman B., Menasseri-Aubry S., 2015. Estimation des flux d’azote et de carbone des systèmes de culture de neuf exploitations porcines du Grand Ouest de la France. Journées Recherche Porcine, 48, pp 183-186.

Cette étude a bénéficié du soutien financier du Compte d’Affectation Spéciale pour le Développement Agricole et Rural et de l’Ademe.Elle a été conduite en partenariat avec l’Inra UMR SAS, pilote du projet Reacctif Etyc.

Pas de hyérarchie des facteurs, diagnostic limité

De nombreux facteurs influencent les pertes de N

Flux de C fortement dépendant du % de MO initial

Modèle Syst’N (RMT Fertilisation et Environnement)

Echelle : parcelle, une ou plusieurs rotations ; Simulation des pertes

azotées (NO3-, NH3, N2O)

Modèle RothC (Rothamsted Research)

Echelle : parcelle, 20 ans Simulation de la dynamique

du carbone dans les sols

Pour des doses d’azote apportées respectueuses de l’équilibre de

fertilisation, pas de relation claire entre dose et pertes. D’autres

paramètres interviennent.

• Indépendamment des pratiques, le taux de matière organique initial du sol semble être le paramètre qui influence le plus la dynamique de stockage (si % MO < 3 %) ou de déstockage (si % MO > 3 %) du carbone du sol.

• Exportation des résidus de culture vers la méthanisation : D passe d’une tendance de stockage au déstockage, mais G reste dans une dynamique de stockage

Etape 2: Estimation des flux N et C par deux modèles sur 10 à 20 ans 1) Evaluation des pratiques actuelles + 2) Optimisation des systèmes

Pertes d’azote (nitrates et ammoniac ) simulées par Syst’N pour quatre exploitations. La présence de colza dans la rotation de l’exploitation B permet de limiter les fuites de nitrates, mais avec plus de risques de pertes d’ammoniac à

l’épandage. L’exploitation H pourrait réduire les pertes d’ammoniac de 25 % en moyenne sur la rotation (-5 kg de perdu) en optimisant les conditions d’épandage. Les pertes de nitrates augmenteraient alors de 8%.

-26%

+25%+30%

-65%

+17%

-25%

+8%

Présence ou abs. de colza dans la

rotation

Présence ou abs. de culture

intermédiaire

Type de fertilisant organique

Formeengrais minéral

Conditions d’épandage optimisées

Page 43: c ompte - r endu d’activité Porc

41

Nos brochuresContacts : Dany THOMAS02 98 52 49 58, [email protected]

Diffusion

Cette page présente un extrait du catalogue du pôle.

Les synthèses des études sont téléchargeables sur le site internet de la Chambre d’agriculture. Les brochures peuvent être commandées auprès de Dany Thomas.

Les résultats du pôle porc paraissent également dans l’hebdomadaire breton Terra, et dans le bimestriel porcin Tech PORC.

Page 44: c ompte - r endu d’activité Porc

42

En mai 2014, le service recherche appliquée des Chambres d’agriculture deBretagne a organisé des journées thématiques sur les nouvellestechnologies dans les exploitations de polyculture élevage.

Baptisées « fermes numériques », ces journées se sont déroulées sur lesstations expérimentales porcines de Crécom et Guernévez, ainsi que sur lastation laitière de Trévarez et la station agronomie des Cormiers.

Elles constituent la première édition des « Journées Nouvelles Technologiesdes Chambres d’agriculture », et s’attachent à présenter les différentesinnovations en matière d’équipements d’information et de communicationexistants ou en cours de développement.

Ces journées seront reconduites régulièrement, prochaine édition en 2017.

La maternité a été inaugurée en avril 2014. Les éleveurs et techniciens ont eu l’opportunité de la visiter à l’occasion de la journée « porte ouverte ».Plusieurs ateliers animés par les ingénieurs du pôle porc présentaient les innovations mises en place dans le bâtiment.

L’inauguration de la maternité du futur

Evènements à destinationdes éleveurs

Contacts : Bertrand LE [email protected]

Les fermes numériques

Diffusion

Crécom: Bertrand LE BRISTél.: 06 32 51 86 [email protected]évez: Claudie JEFFROYTél.: 02 98 52 48 [email protected]

Des évènements « à la carte »

Organisée en décembre 2014 surla station de Crécom, cettejournée a eu pour objectif de fairele point sur 4 années de suivi dela valorisation des déjectionsporcines sur la ferme de Crécom.

Journée « Porc-cultures Accueil d’entreprises

Les salles de la station peuventaccueillir des évènements,externes, comme ici une journéeorganisée par la coopérativePrestor avec visite de la stationde Guernévez et forum techniqueen salle.

Visites sur rendez-vous

Les stations de Crécom etGuernévez sont visitables du lundiau vendredi sur rendez-vous.

Chaque année, les stations de Guernévez et Crécom accueillent entre 1000 et 2000 visiteurs

Page 45: c ompte - r endu d’activité Porc

43

Une maternité de 24 places bloquéesDivisée en 2 salles de 12 places, cette maternité comporte 4 rangées de 6cases de conception différente.

Elle est équipée de panneaux solaires thermiques, pompe à chaleur,échangeur de chaleur, nids à porcelets, couloirs abaissés, table devaccination et chariot à soins réglables, éclairage régulé, systèmed’alimentation de précision… Les équipements sont communicants etconsultables à distance.

Les travaux de recherche seront axés principalement sur l’énergie,l’ergonomie et l’alimentation de précision.

Les places de maternité ont été refaites à neuf en 2014 et 2015. Ellessont réparties dans deux bâtiments contigus et reliés par des locauxtechniques.

Un bloc maternité de 40 places

Guernévez: la recherche en bâtiment, énergie et environnement

Contacts : Bertrand LE [email protected]

Des travaux de recherche adaptés aux besoins

Guernévez

La station de Guernévez, c’est

Un site de démonstration etd’expérimentation sur 3 hectares

30 types de bâtiments différents pourtous les stades physiologiques

147 truies productives conduites en 7bandes, sevrage à 4 semaines

4100 porcs charcutiers produits paran

Contacts:Claudie JEFFROYTél.: 02 98 52 48 08Email: [email protected]

Une maternité de 16 places en libertéElle est constituée de 2 salles de 8 places, dont l’une a été entièrementrénovée et mise en service en juin 2015. Cette salle, en caillebotisintégral modulables et nids à porcelets, est équipée d’un racleur à platafin de faciliter l’évacuation des déjections.

Les recherches porteront sur les matériaux de nidification, et lesconséquences de la mise en liberté des truies et de la modification dutype de sol.

Les travaux de recherche menés sur la station de Guernévezévoluent régulièrement en fonction de la demande de la filière, despartenaires techniques, industriels et des projets de recherche.

Ils ont pour objectif de faire évoluer les élevages tout enmaintenant les performances techniques et économiques. Lesprincipaux thèmes abordés sont:• Equipements innovants, domotique et gestion des données,• Economies d’énergie et la production d’énergie renouvelable,• Pouvoir méthanogène des matières organiques et production de

méthane en cours de stockage des lisiers,• Ambiance, émissions gazeuses et traitement de l’air,• Conditions de travail, ergonomie,• Bien-être animal.

Guernévez sert également de plate-forme de formation pratique pour les stagiaires de BPA, BPREA et BTS PA (centres de formation de Saint Ségal et du Nivot).

Page 46: c ompte - r endu d’activité Porc

44

Performances techniques et économiques 2015

Contacts : Catherine CALVAR, Bertrand LE [email protected]

Guernévez

Gestion Technique des Troupeaux de Truies

Guernévez2015

Bretagne

Sev. 4 semaines

2014

Bretagne 1er semestre

2015

Nombre de truies présentes 188 207 283

Porcelets sevrés/truie productive/an 28,3 28,3 29,7

Nés vivants/portée 14,7 13,5 13,7

Morts nés/portée 1.5 1,0 1,0

Sevrés/portée 11,5 11,6 11,8

Pertes/ nés vivants (%) 21,9 13,9 13,2

Taux de fécondation en 1ère saillie (%) 85,1 88,9 89,0

Taux de renouvellement (%) 44,8 40,5 40,4

Nombre de portées/truie réformée 5,0 5,4 5,5

GTTT : Une très bonne prolificité

Avec 28,3 porcelets sevrés par truieproductive en 2015, la station deGuernévez présente des résultats unpeu inférieurs à la moyenne régionale(tous élevages confondus). Cependant,dans l’échantillon des élevages sevrantà 4 semaines, la station se situe dansla moyenne bretonne

En 2015, Guernévez montre d’excellents résultats de prolificité (16,2 nés totaux/portée, 14,7 nésvivants/portée). En revanche, le taux de pertes sur nés vivants reste trop élevé, ce qui réduit le nombre desevrés par portée (11,5). Celui-ci s’explique en partie par la forte prolificité des truies et une hétérogénéité despoids de naissance des porcelets.

GTE : Des résultats en progrès

La station porcine de Guernévez a produit 4187 porcscharcutiers en 2015, soit une productivité de 22,3porcs/truie présente/an. Ce résultat situe la stationen-dessous de la moyenne régionale. Cependant, lenombre de kilos produits par truie présente est prochede la moyenne.

En post sevrage, les performances en terme decroissance, d’indice et de taux de pertes sont moinsbonnes que la référence Bretagne. A l’inverse, enengraissement, les résultats sont en net progrès avecun GMQ 30-115 de 866 g/j, un indice deconsommation de 2,74 et un taux de pertes de 3,4 %.Le TMP est de 60,9. Ainsi, l’âge à 115 kg est de 175jours pour la station de Guernevez versus 179 jourspour la moyenne bretonne.

Gestion Technico-économiqueGuernévez

2015

Bretagne 1er sem2015

Porcs produits/truie présente/an 22,3 23,2

Kilos produits/truie présente/an 2674 2690

Indice de consommation global 2,89 2,81

GMQ 8-30 (g/j) 454 475

IC 8-30 1,76 1,68

Pertes en PS (%) 3,3 2,6

GMQ 30-115 (g/j) 866 816

IC 30-115 2,74 2,69

Pertes en engraissement (%) 3,4 3,7

Age à 115 kg (j) 175 179

TMP 60,9 61,0

Pour aller plus loin…Calvar C., Badouard B., 2015 – Résultats GTTT -GTE Bretagne 2015. Synthèse CRAB- Ifip.

Page 47: c ompte - r endu d’activité Porc

45

Crécom: des études en alimentation, conduite d’élevage et systèmes

Contacts : Bertrand LE [email protected]

Crécom

Contacts:Bertrand LE BRISTél.: 06 32 51 86 [email protected]

La station de Crécom est située sur la commune de Saint Nicolas du Pélem (22).

Reconstruite à neuf en 2005, elle est spécialisée dans les travaux de recherche sur les domaines de l’alimentation, la conduite d’élevage et l’approche globale des deux systèmes litière et caillebotis.

Quelques exemples d’études :

Effet d’une alimentation multiphase à bas taux protéique sur les performances, les rejets et les émissions gazeuses en engraissement:Cette étude a été menée dans la station expérimentale de Crécom entre janvier 2014 et février 2015. L’expérimentation a mobilisé 2 bandes de 144 porcs charcutiers, répartis dans 2 salles en cases de 6.

La station de Crécom est adaptée pour mener ce type d’expérimentation: 4 régimes alimentaires possibles par bande, quantification des flux entrants et sortants, mesures de gaz en continu, pesée individuelle ou collective des animaux, identification individuelle…

Effet de la fréquence deraclage à plat sur lesperformances des porcs etles pertes gazeuses enbâtiment d’engraissement

Optimisation des systèmes de cultures en production porcine

L’élevage de Crécom, c’est:114 truies productives naisseur engraisseur partiel conduites en 3 bandes, sevrage à 28 jours.

2 élevages de 57 truies chacun, conduits en parallèle, l’un sur caillebotis et l’autre sur litière.

2600 porcs charcutiers produits par an.

125 hectares de SAU utilisées pour des cultures de vente et une production bovine, ainsi que pour l’épandage des déjections porcines.

Les 32 silos de stockagedes aliments permettentde programmer deslivraisons complètes avantle démarrage d’un essai etde s’assurer ainsi de laconformité des alimentsau cahier des charges.

Alimentation / conduite / système

Collecte des lisiers dansdes cuves pourquantification et analyses

Page 48: c ompte - r endu d’activité Porc

46

Des mesures ont été mises en œuvre depuis 2013 sur l’élevage caillebotis : alimentation des truies (ajout de séléniumorganique et révision des valeurs énergétiques), analyses sérologiques (négatives), équilibre dans la démographie dutroupeau. Les résultats s’améliorent (24,5 sevrés/truie productive en 2013 contre 27,0 en 2015) et l’écart de productivitéavec le système paille diminue (4,9 en 2013 à 3,1 en 2015).

Performances techniqueset économiques 2015

Contacts : Thomas LEMOINE, Bertrand LE [email protected]

Crécom

Gestion Technico-Economique

Caillebotis Paille Bretagne 1er

sem 2015

Porcs produits/truie présente/an 22,2 26,0 23,2

Indice de consommation global 2,60 2,71 2,81

GMQ 8-30 (g/j) 542 565 475

IC 8-30 1,51 1,52 1,68

Pertes en PS (%) 2,1 0,2 2,6

GMQ 30-115 (g/j) 968 979 816

IC 30-115 2,41 2,51 2,69

Pertes en engraissement (%) 0,8 1,0 3,7

Age à 115 kg (j) 152 151 179

TMP 61,1 59,8 61,0

GTTT : des écarts de productivité entre systèmes

Gestion Technique des Troupeaux de Truies

Caillebotis Paille Sev. 4 semaines

2014

Nombre de truies présentes 68,6 65,3 207

Porcelets sevrés/truie productive/an 26,96 30,09 28,3

Nés vivants/portée 14,07 13,98 13,5

Morts nés/portée 1,01 0,67 1,0

Sevrés/portée 10,98 12,52 11,6

Pertes/ nés vivants (%) 22,0 10,4 13,9

Taux de fécondation en 1ère saillie (%) 91,2 88,7 88,9

Taux de renouvellement (%) 30,6 35,2 40,5

Nombre portées/truie réformée 4,1 4,7 5,4

GTE : De très bonnes performances en engraissement

L’âge des porcs charcutiers à 115 kg est inférieur de quatre semaines à celui de la moyenne régionale !En post-sevrage, les croissances et les taux de pertes sont meilleurs sur litière pour un poids d’entrée et de sortieinférieur.En engraissement, les indices de consommation sont moins bons sur litière (2,51 contre 2,41) mais restent bons auregard de la moyenne régionale (2,69). Avec des aliments « blancs », une bonne protection sanitaire, une conduiterigoureuse et une bonne maîtrise de l’ambiance dans les deux élevages, les animaux expriment pleinement leurpotentiel de croissance. Les pertes en engraissement sont excellentes. Le TMP est moins favorable sur paille (59,8)que sur l’élevage caillebotis (61,1) mais tous deux en progression.Des travaux menés actuellement sur la conduite alimentaire des porcs permettront d’améliorer la qualité decarcasse (rationnement) et réduire les rejets azotés (alimentation à bas taux protéique).

En 2015, les résultats techniques surpaille sont globalement supérieurs à lamoyenne sauf pour le taux defécondation en 1ère saillie (88,7). Lesrésultats sur caillebottis sont inférieurs àla moyenne sauf pour la prolificité,similaire à celle sur paille (14,07). L’écartde productivité entre les deux élevagess’explique par un taux de pertes sur nésvivants important sur caillebotis (22,0).

Des performances sevrage-venteexceptionnelles, tant sur caillebotis quesur paille sont obtenues à Crécomdepuis le peuplement de l’élevage.

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Les deux journées « quoi de neuf » présentent les derniers résultats du pôle porc. L’une est destinée aux techniciens, l’autre aux étudiants et enseignants.

La restitution des résultats bretons de GTTT-GTE est organisée tous les ans à Crécom.

Les journées « actualités porcines » synthétisent l’actualité de la filière et quelques résultats marquants. Elles sont destinées aux conseillers non spécialisés en porc, aux banquiers, aux autres partenaires des éleveurs…

Le pôle organise plusieurs types de manifestations destinées aux éleveurs, techniciens et étudiants :• des journées thématiques, sous forme de portes ouvertes ou de réunion en salle• une journée régionale porcine tous les deux ans• une journée Tech PORC, en partenariat avec l’Ifip, tous les deux ans.

Le pôle intervient également lors des portes ouvertes Innov’Action, pendant la deuxième quinzaine de juin.

Des journées thématiques

Nos journées thématiquesContacts : Dany [email protected]

Des journées spéciales pour les partenaires des éleveurs

Diffusion

Tous les ans, le pôle porc participe à la plate-forme Recherche et Développement du Space, où sont présentées les dernières innovations.

La plate-forme du Space

Bâtiments et équipements du futur, 2013

Elevage connecté, 2015Travail sur mesure, 2014

Innovation bâtiment, 2014 Bien vivre son travail, 2015Prévenir plutôt que guérir, 2015

Sécurité, sérénité, stratégie, 2013

Maternité du futur, 2014Fermes numériques, 2014 Porc et cultures, 2014

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Une gamme de prestations pour répondre aux besoins des éleveurs en terme de rentabilité et de valorisation des données mais aussi pour faciliter leurs choix et les orientations pour leur élevage.

Faciliter les choix :• Audipée®: faire le point à un moment clé de la vie de l’exploitation,

- Dans le cadre d’un projet d’investissement, d’agrandissements, de restructuration, d’association- Conforter ses choix pour l’avenir au travers de divers scenarii avec approche économique

• Estimation des bâtiments porcins : faire un bilan sur la valeur de ses bâtiments- Evaluer la valeur patrimoniale du parc de bâtiments

• Effluporc : évaluer ses productions d’éléments fertilisants- Etude via le Bilan Réel Simplifié (BRS) / simulations des impacts d’orientation de l’élevage - Estimation des volumes d’effluents produits

• SimulFAF : étudier l’intérêt économique d’un projet de fabrication d’aliment à la ferme- Aide au choix du type de FAF avec simulations économiques- Étude du potentiel de l’exploitation (cultures, etc.)- Prise en compte du temps de travail à y allouer

• Conseil Expert Porc : analyser votre système de production pour en améliorer les résultats- Vérifier la cohérence technico-économique de votre système d’alimentation, de votre chaîne de bâtiment et des différents postes d’élevage (Maternité, reproduction, sevrage-vente)- Dégager des marges de progrès avec des simulations économiques et évaluations de gains potentiels

Valoriser les données d’élevage :•Gestion Technico-économique (GTE) : analyser les évolutions technico-économiques de l’élevage

- Suivi tous les 3, 4 ou 6 mois avec visite d’élevage- Optimisation des performances économiques par stade d’élevage

•Gestion Technique des Troupeaux de Truies (GTTT) : calculer et analyser les résultats du troupeau - Suivi tous les 3, 4 mois avec visite d’élevage- Préconisations pour améliorer les résultats techniques du cheptel reproducteur

Nos actions s’organisent selon trois axes :• un accompagnement individuel pour répondre aux besoins spécifiques de chaque exploitation (suivi technique individualisé, GTE, GTTT, expertise technique, conseil stratégique),• des actions collectives sous forme de formations par le biais de groupes pérennes ou de formations à thème,• des actions en direction des techniciens de la filière, des structures économiques, des écoles et centres de formations : formations, interventions, expertises techniques, études ou enquêtes, analyses de données.

Les conseillers spécialisés de l’équipe porc des chambres d’agriculture sont à l’écoute des besoins de tous les éleveurs de porcs de Bretagne et de leurs problématiques dans leur exploitation. Ils peuvent également accompagner les techniciens de la filière porcine.

Les conseillers

Notre accompagnement

Nos prestationsContacts : Brigitte [email protected]

Nos prestations individuelles

2016Prestations

Réalisées par un conseiller des chambres d’agriculture à la demande de l’éleveur en partenariat, s’il le souhaite, avec son groupement de producteurs

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Progresser ensemble, s’ouvrir, découvrir …En groupes pérennes : échanger, analyser, comparer les méthodes et résultats pour progresser Les éleveurs, adhérents à un groupe, se réunissent selon leurs souhaits (4 à 9 fois/an) pour travailler sur des sujets qu’ils auront eux-mêmes définis selon leurs attentes et préoccupations. Ces réunions s’articulent autour de visites d’élevage avec des échanges de pratiques et du savoir-faire de chacun. Elles sont aussi complétées par des interventions d’experts sur la thématique choisie pour apporter des connaissances pratiques, des résultats d’études, et une ouverture supplémentaire.

Nos prestations individuelles

Nos prestations

Vos interlocuteurs prestations porcs(pour propositions et devis)Nathanaëlle MINET (02 23 48 26 75)Jean-Yves LELIEVRE (02 96 28 99 44)Estelle RENAULT (02 96 80 00 15)Frédéric KERGOURLAY (02 98 52 49 56)Catherine CALVAR (02 97 46 28 39)

Gagner en rentabilité :• Distriporc : optimiser les programmes alimentaires et systèmes de distributions

- Contrôle des outils de distributions, analyse des plans d’alimentation• Batiporc : étudier la cohérence de la chaîne de bâtiments et en optimiser le fonctionnement

- Définition des objectifs quantitatifs de l’élevage selon les capacités des salles- Réflexion sur la meilleure conduite par maximiser le nombre de kg de carcasse produits- Prise en compte des besoins en terme de temps et d’organisation du travail

• Diagnostic ambiance-ventilation : vérifier le fonctionnement ventilation-chauffage de ses bâtiments

- Permettre les meilleures performances techniques des animaux- Éviter les problèmes sanitaires, réduire les frais de santé

• Reproporc : analyser les postes de maternité et de reproduction- Augmenter le nombre de porcs vendus par an via les sevrés

• SVporc : Améliorer les performances de post-sevrage et d’engraissement- Calcul des capacités des salles pour fixer les objectifs de production- Analyse des méthodes de travail et propositions d’actions

2016Prestations

Contacts : Brigitte [email protected]

Animées par les Chambres d’agriculture ou par les groupements de producteurs avec interventions du pôle porc

Nos Formations

Réalisées par un conseiller des Chambres d’agriculture à la demande de l’éleveur en partenariat, s’il le souhaite, avec son groupement de producteurs

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Formation Expertise Scientifique

Formation

Interventions dans les formations• Auprès des groupes d’éleveurs animés par les Chambres d’agriculture.

• Dans les centres de formation des Chambres d’agricultures.

• Dans les lycées agricoles de la région.

• Auprès des écoles d’enseignement supérieur (Agrocampus Ouest, Lasalle Beauvais, …).

Guernévez, centre de formation• La station de Guernévez accueille depuis 2014 des stagiaires en formation en production porcine du

centre de formation des Chambres d’agriculture de Saint Ségal (29). Il s'agit d'adultes en BPA ou BPREAqui viennent à Guernévez durant 8 semaines pour la formation pratique en élevage. Ils sont amenés àpratiquer toutes les interventions liées à l'élevage (alimentation, soins, insémination, castration,sevrage,...) et sont encadrés par un formateur de St Ségal et par les salariés de la station de Guernévez.Deux groupes de 5 à 15 stagiaires sont accueillis chaque année.

• Depuis l'année scolaire 2014/2015, la station de Guernévez sert également de support pédagogique pourles BTS productions animales du lycée agricole du Nivot, de Lopérec (29). Ils y effectuent les travauxpratiques nécessaires à leur formation.

Encadrement de stages• Chaque année, le pôle porc accueille une dizaine de stage BTS, pour la plupart dans les deux stations.

Les stagiaires participent au travail auprès des animaux et se voient confier des missions sur un projetde recherche encadré par un ingénieur du pôle.

• Des étudiants issus des différentes écoles d’ingénieurs réalisent leur stage de fin d’études au sein dupôle. Les projets sont généralement ambitieux pour les 6 mois de stage où l’étudiant participeactivement à la réalisation d’un projet complet. La quantité et la qualité des projets portés par le pôleporc doivent en grande partie à l’implication des étudiants ingénieurs, associés à la diffusion desrésultats.

Diffusion et Expertise scientifique

• Les travaux du pôle sont présentés sous forme decommunications et posters aux Journées de la RecherchePorcine, à des colloques thématiques, aux journées organiséespar les RMT (Réseaux Mixtes Technologiques) travail, bien-être,environnement… Quelques travaux donnent lieux à descommunications et articles internationaux.

• Les ingénieurs du pôle apportent leur compétence à des groupesde travail nationaux (expertise Anses, groupe national bien-êtreporc, expertise environnement, etc.).

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Les groupements de producteurs de porcs et les entreprises de l’amont de la production porcine (alimentation animale, équipementiers, services,…) peuvent bénéficier des compétences pointues de l’équipe porc des chambres d’agriculture de Bretagne pour une information précise, un appui technique ou une expertise dans un domaine ciblé.Des conventions pluriannuelles peuvent être souscrites par les structures. En l’absence de convention, les demandes sont instruites au fil de l’eau. Dans tous les cas, un devis précis sera établi.En 2016, 9 structures ont souscrit une convention avec le pôle porc.

Au service des groupements et des entreprises

Nos expertises techniquesContacts : Brigitte [email protected]

Interventions sur les résultats de recherche appliquée

2016Expertise

Pour aller plus loin…Catalogue des prestations du pôle porc 2015-2016

Nos ingénieurs de recherche appliquée peuvent intervenir sur l’ensemble des sujets thématiques qui concernent la production porcine en lien avec les questions que se posent les équipes techniques ou commerciales des structures clientes. Les thématiques abordées sont :- Economie, stratégie et performance- Conduite, sanitaire et reproduction- Alimentation et fabrique d’aliments à la ferme- Logement, ambiance et bien-être- Energie- Environnement- Efficacité et confort de travailCes interventions sont l’occasion d’aborder l’état des connaissances sur la question posée, les recherches récentes et notamment celles réalisées par les équipes des Chambres sur le terrain et en stations expérimentales ou celles de nos partenaires.

Organisation de formations techniques

L’équipe porc intervient également dans des programmes de formation pour les éleveurs des structures ou pour les équipes techniques directement. Les ingénieurs peuvent également accompagner les entreprises dans la construction pédagogique des programmes de formation.

Appui personnalisé aux travaux exploratoires

Nos ingénieurs accompagnent les groupements ou les entreprises dans leurs propres travaux de recherche. L’accompagnement est réalisé selon la demande du client à savoir :- Recherche bibliographique- Appui méthodologique- Appui à l’analyse des résultats- Réalisation d’une partie de l’étude sur le terrain ou en stations- Diffusion-valorisation

Stations expérimentales

Des visites des stations expérimentales pour les éleveurs ou les techniciens des structures sont organisées avec la possibilité d’utiliser les salles pédagogiques associées.

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En 2016, l’équipe porc des chambres d’agriculture de Bretagne compte 11 ingénieurs chargés d’études, 3 conseillers spécialisés, 1 responsable des stations expérimentales de Crécom et Guernévez et 1 responsable de pôle sans oublier les techniciens des stations expérimentales et les assistantes du pôle, des stations et des implantations territoriales, qui appuient l’ensemble de l’équipe.Des correspondants départementaux assurent le lien avec les éleveurs et les structures de chaque territoire. Un ingénieur coordonne les travaux scientifiques de l’équipe et un autre assure la pertinence de la communication réalisée sur les études en même temps que la rédaction en chef de Tech PORC.

Une équipe régionale

Le pôle porc en 2016Contacts : Brigitte [email protected]

Les actions menées

2016

L’équipe porc des chambres d’agriculture de Bretagne est au service de tous les producteurs de porcs et travaille en partenariat étroit avec les groupements de producteurs de porcs bretons et les entreprises régionales de la filière.Ses activités couvrent le champs de la recherche appliquée (en stations expérimentales, sur le terrain lors d’enquêtes en élevage, à partir de bases de données), du développement (actions collectives et publiques) et de l’expertise technique.

Son budget

En 2016, les recettes prévisionnelles du pôle porc sont composées pour un tiers de l’impôt Chambres d’agriculture, pour un tiers des produits des stations et pour un tiers des autres recettes (aides des collectivités et de l’Etat, appels à projets, filière porcine et prestations du pôle).Les dépenses sont composées pour moitié des charges de personnel et de structure et pour moitié des charges des stations expérimentales.

Ses actions de diffusion

Le pôle porc réalise de nombreuses actions de diffusion écrite et orale pour divers publics et dans divers milieux.La diffusion écrite s’appuie sur la rédaction de synthèses d’études disponibles sur le site internet Bretagne.synagri.com et d’articles dans TERRA et Tech PORC. Le pôle réalise également chaque année des publications dans des revues ou colloques scientifiques comme Les Journées de la Recherche Porcine.La diffusion orale est variée avec notamment de nombreuses interventions dans des journées de communication ou des formations. Le pôle organise par ailleurs des portes ouvertes dans les stations expérimentales ou en élevages et des journées régionales thématiques ainsi que des demi-jounéestechniques.

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e pôle porc des Chambres d’agriculture de Bretagne est le service en charge des actions

de recherche, développement et formation en lien avec la filière porcine. En réponse aux sollicita-tions de la filière et de ses partenaires, il produit et diffuse des connaissances techniques et écono-miques relatives à l’élevage.

Ses domaines d’actions sont variés : conduite d’élevage, gestion des bâtiments, réflexion sur les systèmes d’élevage d’avenir, etc.

Pour conduire ses études, le pôle porc s’appuie sur une équipe d’une trentaine de personnes et deux stations expérimentales.

Les travaux du pôle porc sont réalisés en partena-riat avec les groupements de producteurs de porcs de Bretagne.

Contacts :

� Secrétariat du pôle : Yvette Le Coz-Yvinec 02 98 52 49 [email protected]

� Station expérimentale de Crécom : Bertrand Le Bris 02 96 29 53 57

� Station expérimentale de Guernévez : Claudie Jeffroy 02 98 52 48 08

� Ce document synthétise les principaux résultats

produits en 2013, 2014 et 2015.

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