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Guide PouR coMPRendRe L’HAbitAt du PoiSSon en eAu douce de L’HAbitAt du PoiSSon L’Abc Édition du QuÉbec

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Guide PouR coMPRendRe L’HAbitAt du PoiSSon en eAu douce

de L’HAbitAt du PoiSSonL’Abc

Édition du QuÉbec

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Publié par :Division de la gestion de l’habitat du poisson

Pêches et Océans CanadaMont-Joli (Québec)

G5H 3Z4

MPO/2010-1694© Sa Majesté la Reine du Chef du Canada 2011

Nº de cat. Fs23-455/3-2011FISBN 978-1-100-96099-9 papierNº de cat. Fs23-455/3-2011F-PDFISBN 978-1-100-96100-2 PDF

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LA VIE AQUATIQUE : CE QU'IL IMPORTE DE SAVOIR ................................................................4

SURVIVRE : COMMENT Y PARVIENNENT LES POISSONS ? .....................................................4

DES SITES DE FRAIE PROPICES ............................................................................................6

DES PÉRIODES À PROTÉGER ................................................................................................7

DE LA NOURRITURE EN ABONDANCE .................................................................................7

DES ABRIS ADÉQUATS .........................................................................................................8

DES ROUTES MIGRATOIRES ACCESSIBLES............................................................................8

CERTAINS L’AIMENT CHAUDE, D’AUTRES LA PRÉFÈRENT TEMPÉRÉE OU FROIDE................10

DE L’EAU PARTOUT : UNE DIVERSITÉ D’HABITATS .................................................................12

CE QU’OFFRENT LES COURS D’EAU...................................................................................13

CE QU’OFFRENT LES LACS ................................................................................................14

LES MILIEUX HUMIDES : ESSENTIELS AU MAINTIEN DES POPULATIONS DE POISSONS ........15

LES EAUX RIVERAINES : TOUT PRÈS DES TERRES… ET DE NOUS..........................................16

LA BANDE RIVERAINE : UNE BARRIÈRE DE PROTECTION ....................................................17

COMMENT RÉALISER VOS TRAVAUX TOUT EN PROTÉGEANT L’HABITAT DU POISSON..........18

DES PRATIQUES SANS DANGER AU GRAND BONHEUR DES POISSONS.................................18

OBTENEZ LES AUTORISATIONS NÉCESSAIRES AVANT DE DÉBUTER VOS TRAVAUX ..............22

EN RÉSUMÉ : LES ÉTAPES À SUIVRE AVANT DE RÉALISER VOTRE PROJET ............................24

GLOSSAIRE ............................................................................................................................27

AUTRES LECTURES ................................................................................................................28

RENSEIGNEMENTS.................................................................................................................31

de L’HAbitAt du PoiSSonL’Abc

TABLE DES MATIÈRES

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L’ A b c d e L’ H A b i tAt d u P o i S S o n

LA VIE AQUATIQUE : CE QU’IL IMPORTE DE SAVOIR

Pourquoi s’intéresser aux poissons et à leurs habitats? Eh bien, parce quenon seulement les poissons sont uneimportante source de loisirs et de

revenus, mais aussi parce qu’ils sont desacteurs clés dans l'équilibre complexe quimaintient les milieux aquatiques et leursécosystèmes en bonne santé. Nous savonstous que les poissons vivent dans l’eau. Parcontre, la plupart d'entre nous ignorent quelssont leurs habitats et ce dont ils ont besoinpour survivre. Il n’est donc pas surprenantqu'un propriétaire riverain ou un promoteurqui envisage de réaliser un projet au bord d'unlac, même avec les meilleures intentions dumonde, ne sache pas quelles mesures prendrepour éviter de nuire aux poissons et à leurshabitats.

Il faut savoir que certains gestes posés enmilieu terrestre peuvent avoir un impact surles habitats aquatiques situés à proximité.L’épandage d’engrais ou de pesticides, lerejet d’eaux usées provenant d’une fosseseptique défectueuse, le déboisement deterrains riverains ou le pavage des alléessituées près des plans d’eau en sont quelquesexemples. Ces gestes apparemment anodins,lorsque répétés sur plusieurs propriétés,peuvent mettre en péril la qualité deshabitats et le maintien des populations depoisson.

Quiconque s’intéresse à la santé des lacs, aux poissons et à leurs habitats trouvera deséléments d’information et de réflexion utilesdans le présent document.

L'ABC de l’habitat du poisson vise à faireconnaître les milieux aquatiques dontdépendent les poissons et les bonnes pratiquesà adopter pour les protéger.

SURVIVRE : COMMENT YPARVIENNENT LES POISSONS?

Certaines caractéristiques de l’environnementsont essentielles à la survie des poissons. Ellespeuvent différer considérablement selonl’espèce ou le stade de vie, mais pour réaliserson cycle vital, le poisson devra inévitablementtrouver les éléments suivants :

1. un lieu offrant les conditions propices à sa reproduction;

2. des sites pour s’alimenter;3. des abris pour se reposer ou se cacher

des prédateurs;4. des voies pour se déplacer entre les différents

habitats qu’il fréquente au cours de sa vie.

L’ensemble de ces éléments, souvent enéquilibre fragile, contribue à satisfaire lesbesoins des poissons et constitue l’essentiel dece qu’on appelle « l’habitat du poisson ».

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L a v i e a q u a t i q u e

SE DÉPLACER - Pour survivre,

les poissons doivent pouvoir se déplacer

librement entre différents habitats

pour répondre à leurs besoins, comme

se nourrir, se reproduire et se mettre

à l’abri.

S’ABRITER - Les roches,

les billes de bois et la

végétation aquatique

des zones peu profondes

peuvent servir d’abris

aux poissons et les

protéger contre leurs

prédateurs.

S’ALIMENTER - Les petits

poissons mangent

généralement les très petits

organismes comme les algues

et les larves d’insectes. Les

gros poissons se nourrissent

principalement de petits

poissons, de vers, d’écrevisses

et d’insectes.

SE REPRODUIRE - La plupart des

poissons ont besoin d’un environnement

bien particulier pour frayer avec succès.

Les espèces d’eau froide, comme l’omble

de fontaine, aiment les eaux peu

profondes à fond de gravier, des

températures fraîches et des courants

modérés. Par contre, d’autres espèces

comme le grand brochet, préfèrent une

eau un peu plus chaude, des zones avec

une végétation dense et un courant lent.

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L’ A b c d e L’ H A b i tAt d u P o i S S o n

DES SITES DE FRAIE PROPICES

Des sites de fraie de qualité sontindispensables au maintien des populations de poissons et la plupart des espèces sont trèspointilleuses à ce sujet. D’ailleurs, les lieuxprivilégiés pour la reproduction sonthabituellement différents de ceux utilisés pourla croissance des jeunes ou l’alimentation. Les poissons mettent en général beaucoupd’énergie pour trouver la frayère qui leurconvient. L’omble de fontaine (truitemouchetée), par exemple, peut parcourir delongues distances pour trouver le gravier ou les galets adéquats pour déposer ses œufs.

De façon surprenante, certains poissons ont besoin de très peu d’eau pour sereproduire. Le doré jaune, par exemple, peutfrayer dans aussi peu que 20 cm d’eau.D’autres, comme le grand brochet et laperchaude, se reproduisent dans la végétationterrestre inondée lors de la crue printanière.Les sites de fraie recherchés par les poissonssont très variés : certaines espèces préfèrent

des zones où la végétation aquatique estabondante; d'autres fraient sur des hauts-fondsde gravier balayés par l’action des vagues;d’autres encore vont là où il y a une remontéed’eau souterraine.

Les zones propices à la fraie sont souventuniques ou très limitées dans un plan d’eau. Si ces zones peu nombreuses subissent desmodifications qui en détériorent la qualité, il y a de fortes chances pour que les poissons qui s’y reproduisent habituellementles délaissent. À défaut de sites de fraieadéquats, l’abondance de certainespopulations de poisson risque de diminuer,compromettant ainsi l’équilibre écologiquedu plan d’eau.

Il se pourrait qu’un site de reproduction se trouve sur votre propriété, ou à proximité.Comme les poissons fréquentent les frayèresseulement quelques jours par année, ces zonespeuvent paraître inutilisées par les poissons.Mais détrompez-vous, elles sont au contrairevitales!

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Certaines espèces de poissons parcourront de

longues distances pour atteindre leurs frayères. Avant

d’aménager votre rive, rappelez-vous que les éléments

naturels qui s’y trouvent (grosses roches, cailloux, végétation,

zones exposées aux vagues, zones inondables, etc.) sont essentiels à la survie des poissons.

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L a v i e a q u a t i q u e

Ainsi, dans un plan d’eau qui abriteplusieurs espèces de poisson, comme le lacMemphrémagog par exemple, où l'on trouvel’omble de fontaine (reproduction automnale),le grand brochet (reproduction printanière) etplusieurs espèces de cyprins (reproductionestivale), les activités liées à la reproductiondes poissons s’échelonnent sur presque toutel’année. La période de reproduction étantcapitale au maintien des populations, il fautfaire preuve de prudence dans de tels lacs. Il est important de se renseigner sur lesmeilleures périodes pour effectuer des travaux dans l’eau, ou à proximité.

DE LA NOURRITURE ENABONDANCE

Peu après l’éclosion des œufs, les jeunespoissons doivent se nourrir. La plupartconsomment d’abord du plancton et ensuitedes proies plus grosses, comme des insectes et même d’autres poissons. La nourrituredisponible pour les poissons dépendprincipalement de la qualité de la zoneriveraine. La végétation aquatique qu’on ytrouve sert souvent de refuge aux organismes(insectes, amphibiens, petits poissons, etc.)

dont les poissons se nourrissent. La végétationterrestre, quant à elle, sert de support à unemultitude de proies (des insectes surtout) qui,lorsqu’elles s’en détachent et tombent à l’eau,font le bonheur des poissons. Les arbres etarbustes riverains sont en fait très importantspour la faune aquatique, car ils fournissent unesource de nourriture pour les insectes et lespetits poissons qui sont à la base de la chaînealimentaire aquatique. Ainsi, bien que ça nesemble pas évident à première vue, couper lavégétation riveraine peut nuire à la survie despoissons.

DES PÉRIODES À PROTÉGER

La période de reproduction varie d’une espèce de poisson à l’autre. À titre d’exemple, voici cellede certaines espèces retrouvées dans les lacs et cours d’eau du Québec :

Avril Mai Juin Juillet Août Septembre Octobre Novembre Décembre

Grand brochet

Doré jaune

Perchaude

Achigan à petite bouche

Cyprinidés (ménés)

Omble de fontaine(truite mouchetée)

Touladi (truite grise)

Les herbiers aquatiques protègent la rive contre

l’érosion et fournissent des abris et de la

nourriture aux poissons.

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L’ A b c d e L’ H A b i tAt d u P o i S S o n

DES ABRIS ADÉQUATS

Selon l'espèce et le stade de vie, les poissonssont tantôt prédateurs, tantôt proies. Dans ce dernier cas, ils ont davantage de chances de survivre s’ils ont accès à des abris pouréchapper à leurs prédateurs. Les billots, lesroches et la végétation aquatique des eauxpeu profondes constituent d'excellentsrefuges.

Les abris utilisés par les poissons peuventvarier au cours de leur vie. À titre d'exemple,pour échapper à ses prédateurs, le jeunebrochet se tapit près des rives, là où il y a peud’eau, avec de la végétation et des branchesabattues. Au fur et à mesure qu’il grossit, lebrochet s'aventure au large, dans des eaux plusprofondes et utilise les billots submergéscomme abri pour à son tour tendre desembuscades à ses proies.

Ainsi, si l’on nettoie les sites de baignade oul’accès au plan d’eau en retirant les billots, lesroches et la végétation, on enlève aux poissonsleurs précieux abris. Ils devront alors quitter ces secteurs pour aller vers d’autres lieux quirépondront peut-être moins bien à leursbesoins.

DES ROUTES MIGRATOIRESACCESSIBLES

Pour survivre, tous les poissons doiventpouvoir se déplacer entre différents habitatsafin de répondre aux besoins liés auxchangements saisonniers et à leur cycle de vie,comme se nourrir, se mettre à l’abri, sereposer, et se reproduire. Ils doivent donc êtreen mesure d’atteindre aussi bien une zoned’eau peu profonde pour se réfugier qu’unpetit ruisseau pour frayer ou se nourrir.

Tout obstacle empêchant le poisson de sedéplacer vers les sites qui lui sont essentielspour combler ses besoins vitaux risque denuire à l’abondance et la diversité des espèces.Des ouvrages aussi petits qu’un seuil de 30 centimètres de hauteur ou un remblai dequelques dizaines de mètres carrés peuventconstituer des barrières infranchissables pourles poissons et les empêcher d’atteindre dessites indispensables pour leur survie.

Le saumon atlantique, par exemple, estréputé pour sa force et sa détermination àatteindre son lieu de fraie. Il lutte contre lecourant et nage dans des eaux très vives pouraller frayer en amont des cours d’eau.Cependant, des structures artificielles commeles barrages peuvent venir à bout de sesgrands talents de nageur et l’empêcherd’atteindre la frayère recherchée.

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Le billots et les roches sont d’excellents refuges

pour les poissons.

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L a v i e a q u a t i q u e

Les obstacles sur un cours d’eau

isolent les poissons et nuisent à leur survie.

Les poissons doivent

pouvoir circuler librement entre

différents habitats pour répondre à leurs besoins.

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L’ A b c d e L’ H A b i tAt d u P o i S S o n

D’autres obstacles, comme les ponceauxtrop étroits, peuvent créer un effet d'entonnoirqui transformera momentanément une petiterivière coulant paresseusement en un coursd'eau à débit très rapide, ce qui rend difficile lepassage des poissons. Ce type d’ouvrage, quirisque d'arrêter ou de retarder la migration denageurs aussi puissants que l’omble defontaine et le doré jaune, constitue unemenace encore plus grande pour les nageurs

moins talentueux, comme le grand brochet.Pour réduire ou éviter ce genre d’impact, il est préférable d’installer un ponceau pluslarge ou encore un pont qui laissera l’eaus’écouler librement et qui permettra auxpoissons de circuler facilement vers l’amontet vers l’aval.

CERTAINS L’AIMENT CHAUDE,D’AUTRES LA PRÉFÈRENTTEMPÉRÉE OU FROIDE

La température d’eau idéale pour répondreaux besoins des poissons varie selon lesespèces. Certaines s’adaptent facilement auxfluctuations de la température tandis qued’autres ne tolèrent que de faibles variations.En fait, les espèces qui vivent en eau froides’adaptent beaucoup moins bien auxvariations de température que les espècesd’eau chaude.

Si vous connaissez la température d’un pland’eau, vous pouvez probablement devinerquels poissons y vivent, car les groupes derésidants varient selon que les eaux sontfroides, tempérées ou chaudes. Par exemple, letouladi (truite grise) requiert une eau froidesubissant de faibles variations de température(autour de 10 °C, même durant l’été). Le doréjaune, la perchaude et le grand brochetpréfèrent une eau légèrement plus chaude,qualifiée de tempérée (entre 19 et 25 °C).Quant à l’achigan, au crapet-soleil et à labarbotte, ils privilégient une eau plus chaude(au-dessus de 25 °C). Cette températureélevée (25 °C) serait insupportable pour lesespèces vivant en eau froide comme le touladiet l’omble de fontaine et aurait desconséquences graves sur leur survie.

Un ponceau trop étroit et mal installé peut être

un obstacle insurmontable pour les poissons.

Un petit pont ou une passerelle permet la libre circulation des poissons.

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L a v i e a q u a t i q u e

· achigan à grande bouche· crapet-soleil· barbotte· diverses espèces de cyprinidés (ménés)

EAU CHAUDE

> 25 °C

EAU TEMPÉRÉE

19-25 °C

EAU FROIDE

<19 °C

TEMPÉRATURE ESPÈCE

· doré jaune· perchaude · grand brochet· esturgeon jaune · truite arc-en-ciel · truite brune

· saumon atlantique· omble de fontaine · touladi · omble chevalier

La végétation riveraine crée de l’ombre etpermet de concerver une eau plus fraîchedans les plans d’eau. Si on la coupe, c’est unpeu comme si l’on haussait le thermostat de

l’eau. En posant ce geste, on risqued’occasionner une augmentation detempérature qui pourrait être fatale auxespèces sensibles à la chaleur.

La végétation riveraine permet de conserver une eau plus fraîche.

À titre indicatif, voici les préférences de température de quelques espèces fréquemmentretrouvées au Québec.

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L’ A b c d e L’ H A b i tAt d u P o i S S o n

DE L’EAU PARTOUT : UNE DIVERSITÉ D’HABITATS

Les poissons ont su s’adapter auxconditions de vie dans une vastegamme de milieux aquatiques. On peut trouver des poissons dans

les lacs, les rivières, les étangs, les marécages,les marais et même dans des milieux aussisurprenants que les fossés creusés en borduredes routes et les zones inondables des plainesagricoles et des boisés. Bien qu’ils s’assèchentsouvent durant l’été, ces milieux peuventconstituer des aires de reproduction etd’alimentation ou servir d’abri lorsqu’ils sontinondés. À titre d’exemple, le maskinongéutilise la végétation inondée lors des cruesprintanières comme site de reproduction. Il y relâche ses œufs qui restent collés à lavégétation immergée jusqu’à leur éclosion. Les jeunes poissons profitent ensuite du retraitdes eaux pour se diriger vers des milieuxaquatiques où il y a de l’eau en permanence.

Les propriétés de l’habitat et la qualité del’eau varient d’un milieu à l’autre. Certainssont caractérisés par des eaux vives où lecourant est très fort, d’autres, par des eauxcalmes où la végétation est abondante etd’autres encore, par des eaux très profondesoù peu de lumière pénètre. Chaque type deplan d’eau offre aux poissons des conditionsde vie particulières et c’est la combinaison decaractéristiques telles la diversité denourriture, la variété des abris, la compositiondu lit, la température et la quantité d’oxygènedisponible qui déterminent quelles espèces yvivent. Même les minuscules cours d’eaupeuvent offrir un refuge ou une aire de fraieà certaines périodes de l'année. Du marais auruisseau, en passant par la rivière et le lac, les écosystèmes se succèdent offrant uneformidable diversité d’habitats, de quoisatisfaire tous les goûts!

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d e l ’ e a u p a r t o u t : u n e d i v e r s i t é d ’ h a b i t a t s

CE QU’OFFRENTLES COURS D’EAU

Les cours d’eau sont pratiquement tousreliés entre eux et de nombreux poissons enprofitent pleinement en se déplaçant d’unenvironnement à un autre selon leur stade devie ou la période de l’année. En comprenantcomment les cours d’eau comblent les besoinsdes poissons, nous pourrons avoir unemeilleure idée de ce qu’ils doivent affronterlorsque nous perturbons leur environnement.

Les patrons d’écoulement variés des coursd’eau, comme l’alternance de fosses et derapides, offrent une diversité d’habitatsindispensable pour les poissons. Les rapidessont des secteurs peu profonds où la vitesse ducourant est élevée et le substrat relativementgrossier (gravier, galets et blocs). Ces zones de brassage permettent d’oxygéner les eauxprovenant des fosses. Durant l’été, lorsque la

température de l’eau augmente et quel’oxygène se fait rare, plusieurs espèces depoissons fréquentent les rapides, car elles ytrouvent une eau mieux oxygénée. En saisonhivernale, le brassage vigoureux des eaux dansles rapides limite la formation de glace. Cessecteurs deviennent alors de précieux refugespour les poissons.

En aval des rapides, on retrouvegénéralement des zones d’eau plus calme,communément appelées « fosses ». Ce type

d’habitat, où l’eau est souvent plus fraîche si lafosse est profonde, peut servir d’aire de reposet d’alimentation. D’ailleurs, les poissons degrande taille, les plus appréciés des pêcheurs,ont tendance à fréquenter les fosses profondesdes cours d’eau.

Pour conserver l’intégrité écologique d’uncours d’eau, il importe donc d’y maintenirl’équilibre entre les fosses et les rapides.Certains types de travaux peuvent modifier ladynamique d’écoulement des eaux et romprecet équilibre. Par exemple, la stabilisation deberge avec des roches ou du béton(enrochements, murs de soutènement) et lamise en place de seuils ou de ponceaux tropétroits accélèrent le courant à certains endroitset le ralentissent à d’autres. Lorsque nousmodifions ainsi l’écoulement de l’eau, nouspouvons par mégarde détruire des habitatsessentiels à certaines espèces de poisson.

En saison hivernale, les rapides deviennent de

précieux refuges pour les poissons.

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L’ A b c d e L’ H A b i tAt d u P o i S S o n

CE QU’OFFRENT LES LACS

Les lacs offrent une grande diversitéd’habitats, allant des zones de fraie riverainesaux zones d’alimentation en eaux profondes.La diversité des poissons qu’on y retrouve estliée à bien des facteurs, notamment laprofondeur du lac, la température de l’eau,l'abondance et le type de plantes présentesainsi que le substrat qui compose son lit.

Les lacs profonds sont généralement froids,car le soleil ne réussit pas à réchauffer l’eau enprofondeur et comme la pénétration de sesrayons dans l’eau est limitée, la croissance desplantes sur le fond l'est aussi. Ce type de lac

constitue un habitat parfait pour le touladi etle grand corégone qui fréquentent des eauxprofondes et fraîches durant l'été, puis sedéplacent vers des zones peu profondes àl'automne pour se reproduire. Le touladi abesoin des hauts-fonds rocheux pour frayer,tandis que le grand corégone utilise les fondsdurs ou pierreux. La présence de ces habitatsvariés est indispensable pour la survie de leurpopulation.

Quant aux lacs peu profonds, ils sont engénéral chauds et riches en éléments nutritifs.Le soleil réchauffe rapidement leur eau et

comme ses rayons atteignent facilement lefond, les végétaux y croissent en abondance.De nombreux poissons tirent avantage de cettevégétation. Par exemple, la perchaude, qui estsouvent associée à un milieu où la végétationaquatique est abondante, utilise ce typed’habitat pour se nourrir et se reproduire. Aumoment de la fraie, elle pond un très longchapelet d’œufs qui va se fixer directement surles végétaux. C’est là que les œufs sedévelopperont jusqu’à leur éclosion. Laprésence d’une végétation abondante devientdonc une caractéristique de l’habitat essentielleà la survie de la perchaude.

Sous cette surface, on retrouve une grande

diversité d’habitats et de poissons.

La perchaude est souvent associée à un milieu où la

végétation aquatique est abondante.

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d e l ’ e a u p a r t o u t : u n e d i v e r s i t é d ’ h a b i t a t s

Les ruisseaux et les rivières qui alimententles lacs (tributaires) et en ressortent(émissaires) constituent aussi des milieuximportants pour les poissons. Certaines desespèces qui passent leur vie adulte dans les lacsvont migrer vers ces cours d'eau pour sereproduire. À titre d’exemple, le meunier noirquitte le lac au printemps pour aller frayerdans des petits cours d'eau graveleux à courantmodéré. De même, l'esturgeon jaune migrevers les rivières pour frayer dans des eaux vivesou des rapides, souvent au pied de chutes defaible hauteur. Pour ces deux espèces, et pourbien d'autres, la qualité d'un lac s'étend bienau-delà de son périmètre immédiat.

LES MILIEUX HUMIDES :ESSENTIELS AU MAINTIEN DESPOPULATIONS DE POISSONS

Les terres humides, plus communémentappelées milieux humides au Québec, sont àmi-chemin entre les écosystèmes aquatiqueset les écosystèmes terrestres. Ellescomprennent les tourbières, les marais, lesmarécages et les plaines inondables.

Parfois humides, parfois asséchés, cesmilieux présentent à la fois les caractéristiquesde la terre ferme et du milieu aquatique. Ilscombinent l'eau, le sol, les éléments nutritifset les rayons du soleil pour former un milieuextraordinairement riche qui abrited'innombrables espèces, notamment despoissons, des invertébrés (mollusques,crustacés), des insectes, des amphibiens, desoiseaux et des mammifères. Les milieuxhumides sont parmi les habitats les plusproductifs sur le plan biologique.

Les eaux des milieux humides, souventprotégées de l’effet des vagues et du courant,contiennent de nombreux abris (plantesaquatiques, feuillage de la végétation terrestre,troncs d’arbres, etc.) et une abondantenourriture qui comblent les besoins des jeunes

poissons en croissance. Plusieurs espècesaffectionnent particulièrement ces milieux,notamment les achigans, les dorés, lesperchaudes et les brochets qui les utilisentpour compléter leur cycle biologique.Certaines, comme l'épinoche à cinq épines,peuvent passer leur vie entière dans un milieuhumide.

Les milieux humides agissent comme devéritables éponges. Ils retiennenttemporairement les eaux de ruissellementavant de les laisser s’écouler petit à petit vers

les lacs et les cours d’eau, limitant ainsi lesinondations. Les milieux humides contribuentégalement au maintien de la santé des lacs, enfiltrant les sédiments et en absorbant lesnutriments contenus dans les eaux deruissellement avant qu’ils n’atteignent lesmilieux aquatiques.

Les plaines inondables sont des frayères et des aires

d'alevinage pour diverses espèces de poissons.

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Niveau d’eau au printemps(ligne naturelle des hautes eaux)

Niveau d’eau en été

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L’ A b c d e L’ H A b i tAt d u P o i S S o n

Puisqu’ils chevauchent le milieu terrestre,les milieux humides sont particulièrementvulnérables aux activités humaines, comme le remblayage, le drainage, etc. Ces activitéspourraient les détruire ou les perturber,risquant ainsi d’entraver les rôles vitaux qu’ilsjouent pour les poissons et pour lesécosystèmes aquatiques en général.

LES EAUX RIVERAINES : TOUTPRÈS DES TERRES… ET DE NOUS

Les impacts les plus importants de l’activitéhumaine sur les grands plans d’eau comme leslacs et les rivières ne se produisent pas là oùnous avons de l’eau par-dessus la tête, maisplutôt là où nous nous mouillons les pieds!Cette zone d’eau peu profonde est connue

sous le nom de zone littorale. Comme elle estgénéralement peu profonde et qu’elle abritedes végétaux aquatiques, de nombreusesespèces de poissons la fréquentent pourpondre leurs œufs, se cacher des prédateurs et même pour y faire provision de gâteriescomme des écrevisses, des libellules et des sangsues.

Les plantes aquatiques riveraines peuventressembler à de mauvaises herbes pour certainsd’entre nous, mais elles sont souventessentielles au maintien de toute cette vieaquatique. Si nous modifions cet habitatriverain, en construisant un quai ou ennettoyant un secteur pour la baignade, nousendommageons tout un écosystème etmettons en péril les poissons qui l’utilisent

Les milieux humides sont importants pour le maintien des populations de poissons. Ils fournissent

notamment des aires de fraie, d'alevinage et d'alimentation tout en filtrant les matières polluantes et

en protégeant les plans d'eau avoisinants contre les fortes crues et les étiages extrêmes.

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d e l ’ e a u p a r t o u t : u n e d i v e r s i t é d ’ h a b i t a t s

Plaine d’inondation

RiveLittoral

pour satisfaire leurs besoins. Une planificationminutieuse est donc requise avantd’entreprendre des travaux au bord de l’eauafin de limiter le plus possible notre impactsur cet habitat indispensable pour la fauneaquatique (pour plus d’information à ce sujet,consultez la section Comment réaliser vostravaux tout en protégeant l’habitat du poisson,p. 18).

LA BANDE RIVERAINE : UNEBARRIÈRE DE PROTECTION

Qu’il s’agisse d’un ruisseau ou d’un lac,les arbres, les arbustes et les plantesherbacées qui poussent naturellement surla rive jouent un rôle crucial pour laconservation de l’habitat du poisson. Ilsforment une barrière de protection quioffre un habitat à la faune et agitcomme filtre entre la terre et l'eau. Leréseau de racines qu’on y trouve serttout autant à stabiliser la rive qu’àfiltrer l'eau de ruissellement. Cerôle de filtre est particulièrementutile en ce qui a trait au phosphore,un élément nutritif naturel, certes, mais que l’on retrouve aussidans différents produits comme lesdétergents et les fertilisants. En quantitéexcessive, le phosphore peut perturberl'équilibre d'un plan d'eau et provoquerla prolifération des algues et des plantesaquatiques.

Grâce aux feuilles et aux branches des arbresqui atténuent l’impact des pluies torrentielles,aux feuilles mortes, aux aiguilles de pin et auxbrindilles cassées qui freinent l’écoulement deseaux de ruissellement, le sol peut absorber plusfacilement l’eau de pluie limitant ainsi lesinondations et l'érosion des rives. Sans cettebarrière de protection naturelle, les rives et lesmilieux aquatiques adjacents sont sans défenseface aux forces de la nature et deviennent trèsvulnérables.

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L’ A b c d e L’ H A b i tAt d u P o i S S o n

En comprenant les liens complexesqui existent entre les plans d’eau et leurs habitants, il apparaîtclairement que si l’on détruit

l’habitat du poisson, les poissons et les autresformes de vie aquatique qui y viventdisparaîtront. En d’autres mots : pas d’habitat,pas de poisson! Il est donc dans notre intérêtde protéger ce milieu unique.

DES PRATIQUES SANS DANGER AUGRAND BONHEUR DES POISSONS

Vous pouvez, par l’adoption de bonnespratiques et de mesures simples, réalisercertains types de travaux sans nuire au poissonou à son habitat. Voici quelques suggestionspour y arriver :

Cherchez conseil avant de commencer les travaux

Avant de saisir la pelle et de commencer le travail, il est recommandé de bien vousrenseigner sur la réglementation en vigueur,car vous devrez respecter la législationmunicipale, provinciale et fédérale quis’applique aux travaux projetés. Il estégalement utile de se documenter sur lesnouveaux procédés ou les nouveaux matériauxsur le marché, les techniques de travail les plusadéquates, et les impacts possibles de vostravaux sur le poisson et son habitat. Si vousavez des doutes ou des questions,communiquez avec les experts de Pêches etOcéans Canada, ils vous guideront et vousfourniront des conseils (consultez la liste denos bureaux régionaux en page 31).

COMMENT RÉALISER VOS TRAVAUX TOUT EN PROTÉGEANT

L’HABITAT DU POISSON

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c o m m e n t r é a l i s e r v o s t r a v a u x

Connaissez bien le milieu où vos travauxseront réalisés

Avant de commencer vos travaux, ilimporte que vous connaissiez bien le milieu oùils seront réalisés. Faites une visite sur leterrain afin de repérer le meilleur endroit pourvotre projet. En prenant cette précaution, vouséviterez de retenir un site où il faudrait, parexemple, réaliser un défrichage important dela végétation riveraine ou encore, déplacer degrosses roches pour que votre embarcationpuisse accoster à votre quai. Vous devriezégalement savoir qu’elles sont les espèces depoissons présentes dans votre secteur. Cetteinformation vous aidera notamment à repérerles zones à préserver afin d’assurer un habitatde bonne qualité. Localisez la limite deshautes et basses eaux pour éviter de réaliservos travaux dans une zone asséchée durantl’été, mais qui représente un habitat importantpour le poisson lors des crues printanières.

Composez avec les étiagesLes périodes d’étiage, marquées par des

niveaux d’eau très bas, peuvent causerbeaucoup de soucis aux riverains, notammentpour l’amarrage de leurs bateaux. Nombreux

sont ceux qui pensent alors que la seulesolution consiste à draguer le lit du plan d’eau afin de faciliter l’accès à leur quai.Pourtant, en plus d’endommager l’habitat dupoisson, le dragage s’avère souvent un effortinutile puisque les endroits dragués serempliront à nouveau de sédiments dès laprochaine hausse du niveau de l’eau. Unebonne solution est d’allonger temporairementle quai au moyen de sections flottantes qu’ilsuffit de retirer lorsque le niveau d’eau est deretour à la normale. En plus d’être simple,cette solution cause peu d’impact au poisson et à son habitat.

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Conservez l’aspect naturel de votre rive Oubliez d’emblée l’idée de nettoyer de fond

en comble la zone littorale de votre propriété.Le fouillis de roches, de plantes aquatiques etde végétation ligneuse (billes de bois,branches, etc.) qu’on y retrouve crée un habitatdont les poissons et les divers organismesaquatiques ont besoin. Laissez-les donc dansl’eau. Bien que le rôle des plantes aquatiques

dans l’habitat du poisson soit plus évident, lesroches et les morceaux de bois sont aussi deséléments importants. Ils peuvent protéger lerivage contre l’érosion et servir d’abris auxpoissons. Dans les lacs alimentés par de trèspetits cours d’eau, les zones rocailleuses en eaupeu profonde représentent souvent le seulendroit où certaines espèces peuvent frayeravec succès.

Préservez la végétationVous maintiendrez la santé de votre plan

d’eau en conservant les arbres et les arbustesqui bordent ses rives, car ils stabilisent le sol etfiltrent les eaux de ruissellement. Laissez-vousgagner par la paresse; moins vous déploierezd’efforts, plus vous contribuerez à la santé del’habitat du poisson. Si vous souhaitezaméliorer le panorama, songez à tailler vosarbres et arbustes plutôt qu’à les abattre. Pouraccéder à l’eau, tracez un petit sentier en biaisà travers la végétation au lieu de dégager enentier la bande riveraine.

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Évitez l’utilisation de produitsnocifs près du milieu aquatique

Même si vous possédez une bandede végétation riveraine qui aide àfiltrer les contaminants, n’alourdissezpas sa tâche par une utilisationexcessive de substances polluantes. Sivous employez des engrais et despesticides sur votre propriété,appliquez-les et rangez-les à l’écartde la zone littorale. Si vous devezremplir vos réservoirs d’essence,faites-le à bonne distance de l’eau.

Conservez toujours les milieuxhumides

Les milieux humides peuvents’assécher durant les périodesd’étiage, mais ils seront restaurés dèsle retour de niveaux d’eau plusélevés. Les plantes et les animaux qui y viventsont très bien adaptés à ces changementsnaturels. La destruction de la moindre partied’un milieu humide réduit sa valeur, nonseulement pour les poissons, mais aussi pour lasauvagine et pour les autres espèces fauniquesqui le fréquentent. Donc, si vous rêvez deconstruire un condo à la place de ce milieuhumide ou convoitez le petit marais pour yinstaller un quai, pensez-y à deux fois avant de détruire ce milieu d’une richesseexceptionnelle!

Choisissez la bonne périodeLes espèces de poissons d’eau tempérée et

d’eau chaude se reproduisent généralementau printemps et au début de l’été tandis que les poissons d’eau froide fraientgénéralement au printemps ou à l’automne.En connaissant les habitudes des espèceslocales, vous pourrez éviter de les perturberdurant les périodes critiques qui sonthabituellement liées, de près ou de loin, àleur reproduction. Selon l’espèce, cespériodes critiques comprennent la migration

vers les frayères, la fraie, l’incubation etl’éclosion des œufs. Renseignez-vous auprèsde Pêches et Océans Canada ou duministère des Ressources naturelles et de laFaune afin de connaître le meilleur momentde l’année pour exécuter des travaux àproximité de la rive ou dans un milieuaquatique de votre région.

Travaillez « à sec » Afin de réduire les impacts de vos travaux

sur les poissons et leurs habitats, essayez defaire coïncider la réalisation de vos travauxavec une période où les niveaux d’eau sontau plus bas, habituellement à la fin de l’étéou à l’automne. Si c’est impossible, adressez-vous à Pêches et Océans Canada qui pourravous conseiller sur les mesures à prendrepour exécuter les travaux sans nuire àl’habitat du poisson. Toutefois, n’oubliez pasque même si les niveaux d’eau sont bas, vousdevez tenir compte des périodes de fraie despoissons présents dans les plans d’eau devotre région avant de vous mettre à l’œuvre(reportez-vous à la section Des périodes àprotéger, p. 7).

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OBTENEZ LES AUTORISATIONSNÉCESSAIRES AVANT DE DÉBUTERVOS TRAVAUX

Que vous soyez riverain saisonnier oupermanent, agriculteur ou promoteur, si vousdésirez réaliser des travaux dans l’eau ou àproximité de l’eau, vous devez connaître laréglementation qui s’applique à votre projet.La Loi sur les pêches du gouvernement fédéralprotège le poisson et son habitat, qu’il soiten eau douce ou en eau salée, en territoirepublic ou privé. Comme l’aménagementd’une rive et la construction ou l’entretiend’un ouvrage en milieu aquatique ou auxabords de ce dernier risquent d’avoir unimpact sur l’habitat du poisson, uneautorisation en vertu de la Loi sur les pêchespourrait être nécessaire. Il est donc conseilléde vérifier quelles sont les autorisationsrequises auprès des autorités municipales,provinciales et fédérales et de veiller à lesobtenir avant d’entreprendre vos travaux.

Des énoncés opérationnels pour réaliser des activités à faible risque

Pêches et Océans Canada a élaboré desénoncés opérationnels afin de vous donnerdes conseils sur les mesures standards quis'appliquent aux activités qui entraînent peud'impacts pour l'habitat du poisson. Lorsqueles conditions et les mesures décrites dans cesénoncés sont respectées, Pêches et OcéansCanada n'a pas besoin d'examiner votreprojet. Le cas échéant, vous n’avez qu’àremplir un formulaire de déclaration etl’expédier au ministère. Pour en connaîtredavantage sur ces énoncés opérationnels etpour évaluer si vous devez soumettre votreprojet au ministère, consultez notre siteinternet à l’adresse suivante : www.qc.dfo-mpo.gc.ca et choisissez l’ongletPublications régionales.

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LES APPARENCES DE L’HABITATPEUVENT ÊTRE TROMPEUSES

Bien que les fluctuations du niveaud'eau dans les lacs modifient l’apparence del'habitat du poisson, elles n’en changentpas pour autant les limites. Si, parexemple, la pente de la rive d’un lac estfaible, vous constaterez qu'une légère baissede niveau d'eau, en été, se traduit par ungrand recul du bord de l'eau. Les plagess'étendent alors plus loin en direction dulac et la végétation terrestre a tendance àcoloniser l’espace laissé vacant par le retraitdes eaux. Ne commettez pas l'erreurd’utiliser cette portion de rive et de littoralexposée comme si elle ne faisait plus partiedu plan d’eau (référer à la figuredéfinissant les limites du littoral et de larive, p. 16 et 17), car elle retrouvera sansdoute ses caractéristiques d’habitat dupoisson lors de la crue printanière. Cetterecommandation vaut aussi pour lesruisseaux et les rivières où les limites del’habitat du poisson peuvent semblerdifférentes en période de basses eaux.

Même si le niveau d’eau des ruisseaux,des lacs et des rivières augmente au pointde submerger la végétation terrestre enpériode de fonte des neiges ou de pluieintense, il faut résister à l'envie de contrôlerles inondations, et surtout, ne rienconstruire pour éviter que ces zones soientinondées. Pour certaines espèces depoisson, comme le grand brochet et laperchaude, les zones inondées représententl’essentiel de leurs sites de reproduction.

LES PERTES D’HABITAT DUPOISSON : À ÉVITER

Simplifiez-vous la tâche! Dès l’étape deconception de votre projet, prévoyez desmesures pour protéger et conserverl’habitat du poisson. En agissant ainsi,vous pourrez aller de l’avant dans demeilleurs délais et vous vous éviterez lesmauvaises surprises liées à une infraction àla Loi sur les pêches puisque vous aurez prisdes dispositions pour éviter d’endommagerl’habitat du poisson.

La Loi sur les pêches interdit de causer ladétérioration, la destruction ou laperturbation de l’habitat du poisson àmoins d’avoir une autorisation de Pêcheset Océans Canada. Si vous croyez quevotre projet ne causera pas de perted’habitat du poisson, vous n’avez pas àobtenir d’autorisation pour le réaliser. Si,au contraire, votre projet risque de causerune détérioration, une destruction ou uneperturbation de l’habitat du poisson, leministère évaluera si ces pertes sontacceptables et si elles peuvent êtrecompensées par la réalisation d’un projetde restauration ou de création d’habitat.

Détérioration : Toute modification del'habitat du poisson qui diminue à jamaissa capacité de soutenir un ou plusieursprocessus vitaux du poisson, sans toutefoisl'éliminer totalement.

Destruction :Toute modificationpermanente de l'habitat du poisson quiélimine totalement sa capacité de soutenirun ou plusieurs processus vitaux du poisson.

Perturbation : Toute modificationtemporaire de l'habitat du poisson quiréduit sa capacité de soutenir un ouplusieurs processus vitaux du poisson.

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L’ A b c d e L’ H A b i tAt d u P o i S S o n

N’oubliez pas les espèces en péril Lors de la planification de votre projet,

vérifiez si des espèces à statut précaire viventprès du secteur où vos aménagements sontprévus. Si c’est le cas, vous devez égalementvous assurer de respecter la Loi sur les espècesen péril . Pour en savoir davantage sur le statutdes espèces aquatiques et les permis à obteniravant de réaliser des travaux près ou dansl’habitat d’une espèce en péril, consultez leregistre public des espèces en péril à l’adressesuivante : www.registrelep.gc.ca ou le site dePêches et Océans Canada sur les espècesaquatiques en péril : www.dfo-mpo.gc.ca/species-especes.

EN RÉSUMÉ : LES ÉTAPES ÀSUIVRE AVANT DE RÉALISERVOTRE PROJET

Avant de commencer vos travaux dans l’eau ou en bordure de l’eau, voici quelquesvérifications à faire pour évaluer si uneautorisation en vertu de la Loi sur les pêchessera requise :

1re étape Vérifiez si votre projet est dansun habitat du poisson, ou à proximité.

Certains projets peuvent causer desdommages à l’habitat du poisson, la premièreétape est donc de déterminer si les travauxque vous projetez seront réalisés près ou dansun habitat du poisson. Pour obtenir desrenseignements sur les espèces de poissonprésentes dans les plans d’eau de votresecteur, vous pouvez communiquer avec lebureau de Pêches et Océans Canada de votrerégion ou avec le gouvernement du Québec.Si votre plan d’eau est un habitat du poisson,il devient primordial d’utiliser des méthodessans danger pour le poisson et son habitatpour réaliser votre projet (reportez vous à lasection Des pratiques sans danger au grandbonheur des poissons, p. 18). Si tel est le cas,consultez les prochaines étapes!

Anguille d’Amérique

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2e étape Vérifiez si un énoncéopérationnel s’applique à votre projet.

La prochaine étape consiste à vérifier sivotre projet satisfait aux critères des énoncésopérationnels. Pour vérifier si un énoncéopérationnel s’applique à votre projet,consultez notre site Internet auwww.qc.dfo-mpo.gc.ca et choisissez l’ongletPublications régionales. Si vous respectez lesconditions d’application indiquées dansl’énoncé opérationnel qui correspond à votreprojet et que vous intégrez les mesuresrecommandées pour protéger l’habitat dupoisson, votre projet ne causera pas dedommage à l’habitat et ne nécessitera pasd’examen en vertu de la Loi sur les pêches.

3e étape Et si les énoncés opérationnelsne s’appliquent pas à votre projet ?

Si aucun énoncé opérationnel necorrespond à votre projet et si vous croyezqu’il pourrait endommager l’habitat dupoisson, ou que vous n’en êtes pas certain,vous devrez le soumettre à Pêches et OcéansCanada. Les analystes vérifieront toutd’abord si votre projet est susceptible decauser des dommages à l’habitat du poissonet, si tel est le cas, si vous avez considérétoutes les options possibles pour les éviter. Le cas échéant, ils évalueront si les pertesd’habitat que vos travaux causeraient sontacceptables et compensables par la réalisationd’un projet de restauration ou de créationd’habitat. On vous orientera alors dans larecherche d’un projet d’aménagementbénéfique pour le poisson. Dans certains cas,l’habitat du poisson touché par un projet peutêtre considéré comme un habitat essentiel etirremplaçable. Dans de tels cas, Pêches etOcéans Canada peut refuser d’émettre uneautorisation de détruire ou modifier cethabitat.

Les renseignements requis par Pêches etOcéans Canada pour l’examen des projetssont présentés dans le Guide à l'intention despromoteurs sur les exigences en matièred'information pour l'examen en vertu desdispositions sur la protection de l'habitat dupoisson de la Loi sur les pêches. Vous trouverezce guide sur notre site Internet auwww.qc.dfo-mpo.gc.ca et choisissez l’ongletPublications régionales.

4e étape Si vous avez besoin d’une autorisation :

Assurez-vous de l’obtenir avant de débutervotre projet et de l’avoir sous la main lors destravaux.

Et n'oubliez pas ce qui suit...

Prévoyez suffisamment de temps pour leprocessus d’examen : une fois que vous aurezsoumis les plans de votre projet aux autorités,on évaluera votre proposition en tenantcompte des effets sur l’habitat du poisson.Vous pouvez faciliter le processus en veillant àfournir des renseignements complets, exactset détaillés.

Comme le processus d’examen etd’approbation peut prendre un certain temps,vous devriez soumettre votre projet le plus tôtpossible. Par exemple, si vous envisagez deréaliser votre projet au printemps, soumettez-le l’automne précédent. Ainsi, les analystesauront le temps nécessaire pour prendreconnaissance de votre projet et faire sesrecommandations pour protéger le poisson et son habitat sans retarder la réalisation devos travaux.

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L’ A b c d e L’ H A b i tAt d u P o i S S o n

Soyez attentif à l’habitat du poisson !Chaque fois que vous êtes sur les rives d’un lac ou d’une rivière, pensez à ceci : vous vous

trouvez dans un écosystème fort complexe. Une modification de cet écosystème, aussiminime puisse-t-elle paraître à vos yeux, peut avoir des effets imprévisibles beaucoup plusimportants que vous ne l’auriez imaginé. En connaissant davantage les écosystèmesaquatiques et les impacts de l’activité humaine sur ces derniers, nous veillons à ce que nosplans d’eau demeurent un lieu agréable pour tous ses habitants.

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GLOSSAIRE

Amont : Partie d'un cours d'eau comprise entre un point et la source.

Aval : Partie d'un cours d'eau vers laquelle descend le courant.

Eau de ruissellement : Eau de pluie qui n’est ni absorbée par le sol ni captée par la végétation etqui coule en surface avant de se jeter dans les cours d’eau et les lacs. Aussi appelée ruissellementde surface.

Écosystème : Ensemble formé par une communauté d'êtres vivants et son environnementgéologique, pédologique (sols) et atmosphérique. Les éléments constituant un écosystèmedéveloppent un réseau d'interdépendances permettant le maintien et le développement de la vie.

Étiage : Le plus bas niveau d’un cours d’eau.

Fraie : Reproduction chez les poissons.

Frayère : Lieu où les poissons vont déposer leurs œufs.

Littoral (définition écologique) : Partie du plan d’eau qui s’étend depuis la ligne des hautes eauxjusqu’à la limite inférieure des plantes submergées.

Nutriment : Substance simple, assimilable par un organisme sans transformation digestive.

Plancton : Ensemble des organismes animaux et végétaux qui vivent en suspension dans l’eau.

Processus vitaux (du poisson) : Évènements liés à la survie du poisson : fraie, alevinage, croissance, survie hivernale, alimentation, migration.

Rive : Partie terrestre adjacente à un lac ou à un cours d’eau à partir de la ligne des hautes eaux vers l’intérieur des terres.

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L’ A b c d e L’ H A b i tAt d u P o i S S o n

L'ABC des quaisPêches et Océans Canada, région du Québec.

Ce guide présente les types de quais qui permettent de réduire auminimum les impacts négatifs sur le poisson et son habitat. Pour enobtenir une copie électronique, visitez le site Internet de Pêches etOcéans Canada, www.qc.dfo-mpo.gc.ca et choisissez l’ongletPublications régionales.

L'ABC des rivesPêches et Océans Canada, région du Québec

Ce guide traite de l’importance de conserver des rives naturelles pourpréserver la santé des milieux aquatiques. Il explique commentprotéger et mettre en valeur les rives naturelles et propose dessolutions intéressantes pour restaurer celles qui ont été endommagéespar le passé. Pour en obtenir une copie électronique, visitez le siteInternet de Pêches et Océans Canada, www.qc.dfo-mpo.gc.ca et choisissez l’onglet Publications régionales.

Le poisson dans tous ses habitats Ministère des Ressources naturelles et de la Faune et Pêches et Océans Canada, région du Québec

Ce guide présente la variété d’habitats dont dépendent les poissons ettraite de leurs rôles écologiques. Il propose des approches poureffectuer des travaux qui n’auront pas d’impacts sur l’habitat dupoisson ou qui en auront peu. Pour en obtenir une copie électronique,visitez le site Internet de Pêches et Océans Canada, www.qc.dfo-mpo.gc.ca et choisissez l’onglet Publications régionales.

Circulation du poisson… cédez le passage !Pêches et Océans Canada, région du Québec

Ce dépliant explique l’importance de permettre au poisson de circulerlibrement entre les différents habitats qu’il fréquente durant son cyclede vie. Pour en obtenir une copie électronique, visitez le site Internetde Pêches et Océans Canada, www.qc.dfo-mpo.gc.ca et choisissezl’onglet Publications régionales.

AUTRES LECTURES

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Vivre au bord de l’eau!Regroupement des associations pour la protection de l’environnementdes lacs et des cours d’eau de l’Estrie et du haut bassin de la Saint-François (RAPPEL) et Pêches et Océans Canada, région du Québec

Cette affiche illustre de bons et de mauvais aménagements réalisés enbordure des plans d’eau. Pour en obtenir une copie électronique,visitez le site Internet de Pêches et Océans Canada, www.qc.dfo-mpo.gc.ca et choisissez l’onglet Publications régionales.

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NOTES :

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RENSEIGNEMENTS

RÉGION DE MONTRÉAL

Pêches et Océans Canada Division de la gestion de l'habitatdu poissonÉdifice d’Environnement Canada105, rue McGill, 7e étageMontréal (Québec) H2Y 2E7Tél. : 514-289-1010

SECTEUR CÔTE-NORD

Pêches et Océans Canada701, boulevard Laure, suite 203Sept-Îles (Québec) G4R 1X8Tél. : 418-962-6315

SECTEUR ÎLES-DE-LA-MADELEINE

Pêches et Océans Canada235, chemin Principal, porte 206, C.P. 1058Cap-aux-Meules (Québec) G4T 1R7Tél. : 418-986-2390

RÉGION DE QUÉBEC

Pêches et Océans Canada Division de la gestion de l'habitat du poisson104, rue DalhousieQuébec (Québec) G1K 7Y7Tél. : 418-648-7727

SECTEUR GASPÉSIE – BAS-SAINT-LAURENT

Pêches et Océans Canada120, rue de la Reine, 2e étageGaspé (Québec) G4X 2R2Tél. : 418-368-6818

Pour plus d’information, vous pouvez communiquer directement avec la division de lagestion de l’habitat du poisson ou les bureaux de secteur de Pêches et Océans Canada.

Vous trouverez également des renseignements sur notre site Internet : www.qc.dfo-mpo.gc.ca

DIVISION DE LA GESTION DE L'HABITAT DU POISSON

Pêches et Océans Canada – Région du QuébecInstitut Maurice-Lamontagne850, route de la Mer, C.P. 1000Mont-Joli (Québec) G5H 3Z4Tél. : 1-877-722-4828Téléc. : 418-775-0658Courriel : [email protected]

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