BUNDU DIA KONGO COMBATTU PAR LES DEMONS BUNDU DIA KONGO DIETI NUANUSUA KUA MINKUYU

par Benga Mavinga

1. Il y a dès cela plus de cinq cents ans depuis que l’homme noir vit le pire des cauchemars de son existence sur cette terre. A présent, nulle part, sur cette planète Terre, les Noirs sont accueillis à bras ouverts. Personne ne veut de nous. L’Espagne a construit un mur de centaines des kilomètres dans sa partie sud pour empêcher les Africains, victimes des conséquences de l’impérialisme dont l’Espagne était (est) l’une des puissances, d’aller chercher leur bonheur en Europe. Plus ou moins quatres cents ans se sont écoulés depuis que l’océan Kalunga( océan atlantique) a servi de cimetière de milliers d’hommes et femmes kemits, Africains, en route vers l’esclavagisme aux Amériques ( les baleines s’étaient vite rendus compte qu’il suffisait simplement de suivre la voie des bateaux qui traversaient l’Atlantique en direction de l’Amérique pour magner à leur faim). Dieu merci, que l’ancêtre de mbuta Ntumua Mase eut survécu cette traversée, de façon que Bundu dia Kongo puisse avoir en ces jours ce site qui publie les Kongo Dieto avec toute détermination et clairvoyance !

Aujourd’hui les jeunes Africains, hommes, femmes et enfants, trouvent la mort facile à la traversée de la méditerranée à la recherche du bien-être matériel en Europe, laissant derrière eux un continent plein de richesses, mais pris en otage par une oligarchie contrôlée par des êtres qui croient avoir à eux tous seuls le droit de jouir des richesses du globe terrestre. Entre temps, dans les métropoles de pays occidentaux, les Afro-descendants qui y furent emmenés par la force esclavagiste, ainsi que leurs congénères venus récemment du continent, vivent constamment sous la peur d’être fusillé ou tabassé à tout moment par une police qui perd de plus en plus le contrôle, ou simplement être victime du racisme blanc qui semble être invulnérable à l’évolution des sociétés humaines. Le verset biblique de Deutéronome 28 :15-68 semble de plus en plus avoir été adressé aux Africains.

2. Causes et effets

1812

2016

2015

2017

Les scientistes disent : » Tout ce qui arrive dépend de ses antécédents, et dans les mêmes conditions, les mêmes effets produisent les mêmes conséquences. » Ce donc qui arrive à l’homme noir d’aujourd’hui, sa mauvaise condition de vie, est logiquement la conséquence des effets dont il a été victime dans son passé. Dans la quête des solutions à ses problèmes, l’homme noir doit donc impérativement visiter son passé et corriger certaines failles. L’homme noir doit connaitre la Vérité, sa Vérité, pour être franchi. L’homme noir doit savoir attaquer ce problème à ses racines. Car,

Ne madia ludi wavuza mianzi mia kinkole, dit la sagesse kongo.

3. La Nature (le Créateur) l’a voulu ainsi Sur la table, nous nous servons des fourchettes, couteaux et cuillères. A la question de savoir laquelle de ces trois catégories d’ustensiles est parfaite, aucune réponse tenant compte de la logique formelle ne pourra pointer une d’elles au détriment des deux autres. Car la fonctionnalité ou la perfection de chacune de ces ustensiles dépend de son utilisation. Si vous utilisez la fourchette pour couper la viande, ou le couteau pour boire de la soupe, vous allez vite vous rendre compte que la fourchette n’est pas parfaite pour couper, ni le couteau pour la soupe. Mais utilisez chacune de ces ustensiles pour le travail pour lequel elle était conçue et fabriquée, ainsi vous vous rendrez compte de leur perfection.

4. The Making of a Slave ou La transformation de l’âme d’un peuple, une manœuvre coloniale

L’évolution du règne humain a abouti à l’existence de plusieurs couleur de la peau, à l’existence de plusieurs peuples, caractérisé chacun par son histoire, sa culture, sa tradition, sa langue et son périmètre géographique, formant ainsi une Nation Naturelle. Voici l’expression de la volonté de la nature (du Créateur). Et chaque couleur de la peau, chaque peuple, chaque langue, chaque culture, chaque tradition, est parfait à sa façon.

Dans son célèbre roman « L’Aventure ambiguë », Cheikh Hamidou Kane dit ceci : » la preuve que la civilisation africaine existe est que, si un individu cède à la tentation de l’extirper ou l’abandonner, il détruit inévitablement son âme et sa personnalité. » Mais n’existe-t-il pas des variétés culturelles et traditionnelles au sein de cette civilisation africaine ? Puis-je, avec ma kongolité du troisième millénaire, aller chez n’importe quel peuple d’Afrique noir, et me retrouver dans sa tradition et culture comme si je me trouvais dans mon village natal ? Il y a dès cela 132 années depuis que les Européens colonialistes ont créé la RDC, un Etat multinational. Mais est-ce qu’un être humain, né et grandi à Kimpese, au Kongo Diakati (Kongo Central), donc socialisé normalement dans la culture millénaire kongo, peut-il vraiment aller vivre dans un village nande, luba ou mongo et se sentir réellement chez lui ? Mais, ne se retrouverait-il pas plus facile en allant vivre à Mbanza Kongo, Moukala, Nzeto, Soyo, Kabinda ou Pointe-Noire ? N’a-t-il pas beaucoup plus de chance de comprendre ce qui se dit dans d’autres variétés de sa langue Kikongo telles que : ‘’Kisansala’’, Kisonlongo, kiyaka, Kiwoyo, kiyombe ou Kilari ?

Dans son livre intitulé « God, The black man and Truth » Ben Ammi établit les relations existantes entre le nom d’une personne, sa culture et sa nation naturelle en ces termes : « Qu'est-ce qu'un nom? Un nom est une connexion individuelle à sa famille ou à sa nation. C'est le nom qui distingue une personne ou une race d'une autre. Généralement, c’est par le nom ou la nationalité d'une personne que sa langue est extraite. Par exemple, les hébreux parlent l'hébreu; les Allemands parlent l’allemand; les Français parlent le français; et les Yoruba parlent Yoruba. Les langues transmettent la connaissance du patrimoine passé d'une

nation, les réalités actuelles et les objectifs futurs. Par conséquent, un nom devient l'attachement de l'individu à un ensemble nationaliste: l’ensemble étant une terre, une langue et une culture ».

Où en sommes –nous en Afrique ou dans sa diaspora en termes de la relation Nom-Langue-Peuple ?

Pour réduire les Africains à des Etres incapables de faire quoique ce soit pour leur bien-être, les colonisateurs européens n’ont pas eu à recourir à la magie. Mbuta Batsikama ba Mampuya ma Ndawla, dans son ouvrage « L’Ancien Royaume du Congo et les Bakongo », écrit ce qui suit : » La mystification occidentale ne recours pas à la magie pour hypnotiser ses sujets. Elle inculque seulement à ceux-ci la passion de l’autodénigrement, de sorte que, méprisant tout ce qu’ils sont, ils deviennent des véritables jouets qu’on manie à volonté tel qu’un chat se joue d’un serpent après lui avoir, par une patiente manœuvre, débarrassé de son venin. Pour cela, deux simples mots lui sont simplement nécessaires : « tribalisme » et « africanisme ». (…)Tout ce qui touche au noir (à sa vraie personnalité), sent le tribalisme, c’est-à-dire, est mauvais et partant à rejeter. Aux termes de ce principe de salut, le noir doit préférer non pas ce qu’il voit ou qu’il touche mais ce qui est cabalistique, inabordable. Il ne doit plus s’attacher à ses us, à ses mœurs et à ses Traditions quels qu’ils soient, mais plutôt aspirer toujours à atteindre ce que je ne sais quoi qui élève l’homme au sommet de la perfection. Ainsi comme un spoutnik au milieu des étoiles, il devient étranger, non seulement à son propre pays mais à lui-même. La langue, dit-on, est l’âme d’un peuple. Or, selon les civilisés, pour que le Noir atteigne la perfection, il faut qu’il renonce à sa langue, autrement dit, à son âme. Est-il possible d’exister sans âme ?... Qui ne le sait, alors qu’on le chante depuis Platon : « l’idée de la vie est liée à l’idée de l’âme. » C’est preuve évidente que dès le premier jour de la colonisation, aucun africain ne se trouvait plus en vie. »

Mais peut-on tellement en vouloir aux occidentaux ? … Depuis les Romains, l’impérialisme reste toujours l’impérialisme. S’il peut de fois s’établir aisément, jamais en tout cas, il n’abandonne allègrement. Il faut donc être nigaud pour aller croire que la colonisation, ses pompes et ses œuvres, cessent radicalement le jour de la proclamation de l’indépendance. Mais ‘’l’occident a si parfaitement réussi dans son œuvre d’aliénation des peuples qu’il a colonisés ‘’ que même les plus intelligents d’entre nous ont peine à y voir clair, de sorte que, l’acceptation et la défense des impositions coloniales deviennent l’idéal même des pays soi-disant décolonisés de l’Afrique. Une frontière coloniale divise les ngbandi de la République Centrafricaine de ceux de la RDC. Allez suggérer à papa Ngbanda d’Apareco d’orienter son combat politique dans le sens de réunifier son peuple ngbandi, et tenez compte de sa réponse. Mais la même élite politique vous ventera le bienfait de la réunification du peuple allemand et leur pays l’Allemagne en un tout.

Allez dire à mbuta muntu Kiakuama Kiakuziki qu’aucun peuple clairvoyant de ce monde n’accepterait sans résistance que son pays ancestral soit divisé en trois différents pays, où des frères, descendant du même ancêtre seraient pris pour des étrangers sur le sol de leurs ancêtres à coté, comme cela est le cas chez les Bakongo, son peuple. Eh bien, ne soyez pas étonné si mbuta muntu Kiakuama déviait le débat ou vous parlait de la mondialisation. Entre temps Donald Trump s’acharne à construire un mur isolant le Mexique des USA.

Dans la vie de chaque nation vient le moment où ils ne lui restent que deux possibilités: la soumission ou le combat, disait Nelson Mandela.

Plus d’un demi-siècle après les indépendances des années 1960, l’Afrique est encore très loin de sourire. La situation y est devenue tellement amère qu’il arrive certaine personne à croire

qu’il n’existe rien de moins valeureux que d’être né africain. Ainsi, écrivait le journaliste afro-américain, Keith B. Richburg de Washington-post, après avoir vécu des atrocités dans le continent de ses ancêtres : » Mama Afrique, une mère laide ».

La misère de la race noire est tellement atroce que nous avons absolument besoin d’un Mvulusi, d’un Sauveur. C'est un témoignage ironique de l'histoire et du phénomène de la race noire, que malgré les incalculables blocages qui ont interdit notre humanisation, il subsiste une foi inébranlable dans l'existence du Dieu, le père tout puissant. Comme un artiste déterminé qui lutte pour réussir, peu importe le nombre de revers, l'homme noir a persisté dans sa quête d'approbation. Cependant, bien que nous ayons souffert le tourment perpétuel aux mains des forces du mal, nous avons encore maintenu le respect et la peur du créateur. N’oublions pas que le miracle du salut consiste à conscientiser et encourager la victime à user de ses propres facultés innées endormies en lui pour se libérer.

Oui, l’homme noir connaitra la Vérité et la Vérité le franchira. Nous avons connu des vaillants makesa(combattants) comme le grand Marcus Garvey, Mfumu Kimbangu, mbuta Matsua, Denmark Vesey, Ngula Jack, Nat Turner, mbuta Buta, Nganga Zumbu, Toussaint Louverture, Frederick Douglas, Eliyah Muhammad, Kuame Nkrumah, Cheik Anta Diop, Malcolm X, Sobukue, le Dr. M. L. King, Dani Nkanza, Sekou Touré, Bantu Biko, Sankara, et tant d’autres frères et sœurs. Tous animés par l’Esprit du Sauveur, dont le Dr. Martin Luther King jr. exprime dans sa "lettre de la prison de Birmingham." Ce n’est pas un hasard que pendant que la grande masse d’hommes et femmes noirs se fichent éperdument du sort de leurs congénères vivant dans des conditions les plus pires, d’une façon ou d’une autre, le peu d’hommes cités ci-haut se sont prononcés, comme le Dr. M.L. King jr. en ces termes : « De temps à autre, je pense à ma propre mort, et je pense à mes propres funérailles. (...) Je voudrais que quelqu’un mentionne ce jour-là, que Martin Luther King junior a tenté de consacrer sa vie à servir les autres. (...) Je veux que vous disiez que j’ai tenté d’aimer et de servir l’humanité. (…) si je peux aider quelqu'un si je peux encourager quelqu'un avec un mot ou une chanson, si je peux montrer à quelqu'un qu'il est sur la mauvaise voie, si je peux faire mon devoir en tant que chrétien, si je peux proclamer le message du seigneur, alors je n’aurais pas vécu ma vie en vain.» Il existe donc des hommes et femmes noirs voués pour la cause de leur race. Ils sont prêts à payer le prix le plus élevé pour que leurs peuples ne soient plus Esclaves.

5. Notre libération

Comme je venais de le mentionner ci-haut, la race noire a connu un grand nombre de leaders politiques et religieux. Des révolutionnaires, qui ont tant souffert dans leurs cœurs de voir la misère de notre peuple si longtemps opprimé, mais ils sont morts sans voir leur rêve se réaliser. Ils sont morts avec des cœurs brisés, mais plein d’espoir. Tous ces hommes et femmes sont de la race des sauveurs. Ainsi à la veille de son assassinat Martin Luther King disait : « Eh bien, je ne sais pas ce qui va arriver maintenant. Nous avons devant nous des journées difficiles. Mais peu m’importe ce qui va m’arriver maintenant, car je suis allé jusqu’au sommet de la montagne. Je ne m’inquiète plus. Comme tout le monde, je voudrais vivre longtemps. La longévité a son prix. Mais je ne m’en soucie guère maintenant. Je veux simplement que la volonté de Dieu soit faite.

Et il m’a permis d’atteindre le sommet de la montagne. J’ai regardé autour de moi. Et j’ai vu la Terre promise. Il se peut que je n’y pénètre pas avec vous. Mais je veux vous faire savoir, ce soir, que notre peuple atteindra la Terre promise. Ainsi je suis heureux, ce soir. Je ne m’inquiète de rien. Je ne crains aucun homme. Mes yeux ont vu la gloire de la venue du Seigneur. »

En lisant la dernière phrase du Dr. King, beaucoup de frères et sœurs noirs christianisés vont automatiquement penser à Jésus, qui viendrait bientôt! Mais, n’oublions pas que l’Etat d’Israël a déjà été restauré en 1948. Et ce restaurateur promis, qui autre fois n’avait été envoyé qu’aux brebis perdues de la maison d’Israël, n’est venu, en 1948 encore une fois, qu’aux brebis israéliennes. Aucun des états africains, balkanisés à Berlin en 1885, n’a été restauré.

Dans sa brochure intitulé »Qui sont les Bantandu », Ne Muanda Nsemi écrit ceci : « À travers la très longue Histoire de la Race Humaine, il y a toujours eu des intermariages entre les différentes nations. Ainsi, il n'existe pas des Nations Pures à cent pourcents sur toute la planète Terre. L'appartenance à une nation naturelle se définit toujours à base de l'Ancêtre Originel et du pourcentage de sang majoritaire qui coule dans les veines d'un individu. Le sang a une mémoire qui garde le passé lointain d'une Communauté, d'une Tribu : son histoire, sa culture, son comportement, ses défauts, ses qualités, son hérédité. Tout ceci engendre le Naturel d'une Communauté donnée. Ce naturel est tenace, têtu, et difficile à déraciner totalement chez les communs de mortel.

On a beau crié : TOBOYI TRIBALISME, mais le naturel reste sourd et têtu chez les communs de mortel. Ainsi, ceux qui crient, TOBOYI TRIBALISME, continuent à se comporter eux-mêmes en GRANDS TRIBALISTES, en Grands Régionalistes, qui favorisent toujours les ressortissants de leur Région dans les nominations aux postes lucratifs, et au partage des avantages dans l'industrie, dans les écoles, au gouvernement, dans l'armée, dans la sécurité, dans la diplomatie, etc.

Pour Dieu, chaque Tribu est semblable à un arbre particulier, qui est chargé de produire une Fleur particulière conforme à son Ame, à son ELIMA, à son Génie. Lorsque chaque Tribu aura produit sa Fleur particulière, l'Humanité terrestre aura la beauté d'une grande forêt où chaque arbre a produit sa Fleur particulière. Car le Grand Dieu AKONGO est opposé à la monotonie. La Loi de KONGO DIA MBUMBA (L'Univers) est la Loi de l'Unité dans la Diversité, dont le FEDERALISME est l'expression idéale. L'Unitarisme dictatorial est un fléau antinaturel, qui doit être combattu et éliminé partout en Afrique, et dans le monde entier. Chaque Génie Superviseur a un rayon d'action, qui est le Périmètre culturel de sa Tribu, de sa Nation naturelle. D'après la Volonté des Dieux des Nations, le Périmètre culturel d'une Tribu donnée forme un Pays indivisible, car la Loi Sacrée dit ceci : Un même Génie Superviseur, un même Ancêtre originel, une même Tribu, un seul Peuple, un Seul Pays indivisible. »

En voulant donc restaurer le KONGO DIA NTOTELA (un Etat-nation) de ses aïeux, Ne Muanda Nsemi n’est aucunement animé par un sentiment de haine ou mépris à l’égard de nos frères et sœurs Non-Bakongo. Il veut simplement « que la volonté de Dieu soit faite », comme le martèle le Dr King ci-haut. Car la restauration d’un Etat-nation est une mission nationale, patriotique, qui ne peut être accomplie que par les fils et filles de l’Etat concerné. Ainsi écrira, le médecin noir, Franz Fanon : « Dans une relative opacité, chaque génération doit, dans la mesure du possible, découvrir sa mission nationale, l’accomplir ou la trahir ».

La restauration de l’Etat de Kongo dia Ntotela va provoquer une chaine des restaurations des Etats Africains balkanisés en 1885 à Berlin, et finalement amener le monde noir à cette Renaissance annoncée par le grand Marcus Garvey, et tant attendue par les Panafricanistes à travers le monde. Ce n’est qu’après cette vraie renaissance africaine que les grands ensembles régionaux de la sorte des USA ou EU pourront naitre sérieusement sur le continent noir, car nul n’est une île pour soi, et l’heure du moment appartient aux grands ensembles.

‘’Je lance mes yeux vers les montagnes, d’où me viendra le salut ?...le salut me vient de l’Eternel, qui a fait le ciel et la terre. ‘’

Le Bukongo, la religion kongo, nous enseigne que : « Tata Nzambi kesobanga nsi ko vo bantu ba nsi yoyo ke batekele soba ngindu za ntima miawu ko ». Le bon Dieu ne change jamais un pays, sans que les citoyens de ce pays n’aient changé au préalable leur mentalité, leur façon de voir les choses.

5.1 MVULUZI i Mbasi, Simbi kia Ntemo, Nkulu Wanunga, evo Kesa Diakula mu Nzila Kongo utambudilanga mu sisa nkembo wa zingu kia kiese kia Mbanza Velela, ye kuiza vava Ntoto wa mpasi, kidivo bana ba bantu bena mu mpasi vava Ntoto bakatuka mu mpasi ye toma mu nitu, mu muela, ye mu Mpeve.

Un Sauveur, c’est un envoyé, un Génie de lumière, un ancêtre glorifié, ou bien un Kesa qui a atteint un niveau très élevé dans le Nzila Kongo(la voie divine), la voie de l’évolution spirituelle, et qui accepte de laisser la gloire d’une vie heureuse au Mbanza Velela, la ville Sainte de l’Au-delà, pour venir naître sur cette terre de souffrance, afin de libérer les fils et filles des hommes de la souffrance, et leur montrer la voie de la prospérité physique et spirituelle.

5.2 MVULUZI i muntu tambudidi mu kukivana bonso KIKODI kifuete futua, kidivo bantu bena mu tombe bakatuka mu tombe, ye vutukisa mu ntemo mu Nzila Kongo.

Un Sauveur, c’est une personne qui accepte de se donner comme sacrifice afin que ceux qui sont dans l’obscurité puissent en sortir et rentrer dans la lumière dans le Nzila Kongo, la voie divine.

5.3 MVULUZI i mvuama yitambudilanga mu sadila kimvuama kiandi : kia mbongo, evo kia mpeve,

kidivo bantu bena mu mpasi bakatuka mu mpasi zau.

Un Sauveur, c’est un riche qui accepte de mettre sa richesse en jeux : richesse matérielle ou spirituelle, afin de sortir les gens de leur souffrance.

5.4 MVULUZI, mu mvit’a mpulusu a Kongo, i muntu usadilanga kikesa kiandi, ngolo zandi, ngangu zandi, kimvuama kiandi, isavo mvuilu zandi, kidivo Balaba Kongo bena mu mpasi bakatuka mu kinkole ye toma mu Mpeve, mu muela, ye mu nitu. Kikadilu kiaki kia ZOLA KUKIVANA mu diambu dia tomesa bantu bankaka, kia ZOLA KOTA MU MPASI kidivo bantu bena mu mpasi bakatuka mu mpasi ye toma, madia makimpeve mena. Kikadilu kiaki i madia mamfunu beni makimpeve makudisanga Nitu’a Nkembo mu muntu wena ye Mpeve ya Mvulusi.

Nsatu zazi za MPEVE YA MVULUSI bu zisalanga mu muntu ntangu ka ntangu, ye tuadisanga ngindu zandi, mpova zandi, ye mavanga mandi, Nitu’a Nkembo yitatamananga neniva, kula,

temoka, tentinia, ye siena ntemo wantoko, wa nkembo, mu muntu wena Nkua Mpeve ya Mvulusi.

Un Sauveur, dans la lutte de la libération du Kongo, c’est celui qui use de son courage, utilise sa force, son intelligence, sa richesse, donc ses biens, pour aider le peuple kongo qui vit dans la souffrance à devenir libre en esprit, en âme et matériellement. Ce comportement qui consiste à vouloir se donner pour le bien des autres, qui consiste à accepter la souffrance pour faire du bien aux autres, est une nourriture spirituelle. Ce comportement est une nourriture importante qui fait croitre le Nitu’a Nkembo(le corps glorieux) dans l’homme épris d’esprit du sauveur.

Au fur et à mesure que le désir de vouloir sauver les autres s’amplifie dans l’homme, et que cela guide ses pensées, ses paroles, et ses actes, son Nitu’a Nkembo s’accroit et brille d’avantage.

(Voir Bukongo 4, page 152, point 148)

Un envoyé, donc un sauveur, n’est pas un être parfait. Sa Sainteté (sa divinité) n’a rien à avoir avec le fait que cet homme ou cette femme ne commet pas d’erreur ou ne pèche pas. Les enseignements de Bukongo nous dit, à ce propos : « Mbote kakondua bi ». Tout être bon a son côté méchant et vice versa. Donc mfumu Kimbangu, mama Vita, nkulu Isanusi, Ne Mbemba Zulu, Ne Kodi puanga, mama Mbangala, Ne Sengele Mbele, Isis, Abraham, Moise, Aaron, Esai, David, Jésus, Mahomet, Buddha, Krishna, Marcus Garvey, Elija Mohamad, Martin Luther King, Mandela, …..Tous ont eu des pêchés et ont eu à commettre

des erreurs comme tout être humain. Car, dit la sagesse kongo, Mbote kakondua bi.

5.5 Vulusa i nki mu Nzila Kongo? / Sauver, c’est quoi ?

Vulusa i katula mu mbivusu ye kotesa mu ntomoso, bonga ndiona wena mu tombe ye kum’kotesa mu ntemo, bonga ndiona wena ye kimbevo ye kum’vana mavimpi, bonga ndiona wena mu kinkole ye kum’vana kimpuanza kialunga, bonga ndiona wena ye luzingu luampasi ye tomesa zingu kiandi. (Bukongo 3, page 101, point 112)

Sauver, c’est sortir du mal et faire entrer dans le bien, prendre quelqu’un qui est dans les ténèbres et le faire entrer dans la lumière, prendre un malade et le guérir, prendre un assujetti et lui donner la liberté totale, prendre quelqu’un qui mène une vie difficile et lui rendre la vie facile.

5.6 Mvuluzi wangudi ye Basiwa dimbu/ le sauveur principal et les Bana bilembo(ses aides)

Le Bukongo nous enseigne qu’à chaque fois qu’un Sauveur vient naitre sur la terre, il est toujours accompagné d’un nombre important d’âmes éclairées pour lui seconder dans sa tâche. Ces âmes éclairées sont des êtres, hommes et femmes, qui ont atteint un niveau important dans la lutte de l’évolution de leurs esprits. Une fois que l’envoyé principal, le sauveur, avec toute son humanité divinisée, se lève et commence sa lutte de libération, les âmes éclairées saisissent son message rapidement et se lancent dans la lutte de la libération avec lui, elles s’engagent totalement à cette lutte de libération. Advienne que pourra. Ces âmes éclairées s’identifient totalement avec le Ntumua, le sauveur, qui est leur chef prédestiné, leur guide, leur Grand-maître. Ces âmes éclairées partagent la vision et les objectifs de leur maître à penser. Ces âmes éclairées, ces Bana bilembo, ne sont autres que des Bakulu, des ancêtres, que le monde divin envoie pour accompagner le Ntumua, le grand

maitre dans le combat de libération. Ces bana bilembo, ces bakulu réincarnés, aiment et obéissent leur grand-maitre, le ntumua, plus même qu’ils le font à l’égard de leurs proches parents (c’est une secte, gourou wana akanga bango na kisi, aza ko manipuler bango, clament les profanes). Non, Ils vibrent simplement à l’unisson avec le ntumua. Dans le souci d’accomplir la mission qui leur est sacrée, mission confiée par le monde spirituel, les basiwa dimbu, les bana bilembo, sont même prêts à mourir pour sauver la vie du mtumua (aza kobomisa bana ya bato, critiquent les profanes). Non, savez-vous combien sont mort à Nkamba de 1921 pour éviter que Mfumu Kimbangu soit arrêté ? N’était-ce pas la raison pour laquelle il s’était décidé de se rendre ? Que pensez-vous se passerait aujourd’hui si une force quelconque osait nuire à papa Kimbangu Kiangani ? Connaissez-vous la cause du conflit entre la Chine et le Tibet ? Connaissez-vous un seul mouvement de la trempe de BDK qui livrerait son leader sans résistance ? Quand quelqu’un incarne votre espoir, si vous êtes vraiment une âme d’élite, vous serez prêt à payer la lourde tribu pour sa vie. Que vive la mémoire de nos Minkengi morts pour sécuriser la résidence de notre Nlongi. Ce n’est qu’avec cet esprit qu’un peuple se fait respecter sur cette terre des barbares.

Comme sis-mentionné, les peuples noirs sont complètement déroutés du chemin qui pourrait leur apporter du bien-être ; ils se sont conformés aux normes coloniales, ignorant que ces dernières étaient établies pour les seuls intérêts des colons. Plus d’un demi-siècle après la décolonisation nominale, en Afrique, on vit encore au sein des états coloniaux, on a encore comme parler officiel les langues des colons, on pratique encore les religions des colons, …si tous ces trucs hérités de la colonisation profitaient aux africains, on aurait eu tout intérêt à les conserver comme tels, mais quand nous observons notre continent, c’est simplement TRISTE. Et le plus longtemps nous restons sur cette voie, de plus nous souffrons.

Logiquement, quand un Mvulusi vient en Afrique, nous chercher du bonheur, il ne peut que s’opposer à notre mode de vie et combattre les causes de notre misère.

Or à l’heure actuelle, sur toute l’étendue de l’Afrique Centrale, il n’y a qu’un mouvement qui, sérieusement, s’est donné comme objectif : RESTAURER et REHABILITER l’homme noir dans ses droits humains et naturels, et cela à tout prix.

BUNDU DIA KONGO est ce mouvement de revendication et reformation sociale de l’homme noir. Ne Muanda Nsemi est apparu en ce début du troisième millénaire comme ce grand réformateur social de la société africaine, en commençant par sa propre nation naturelle. Car la vraie charité ne consiste pas à jeter une pièce d’argent au mendiant, comme le font les organisations internationales en Afrique. Elle consiste plutôt à œuvrer de façon qu’une société qui produit des mendiants puisse être remodelée. Tel est le combat de Ne Muanda Nsemi ; et la charité bien ordonnée commence par soi, par ses plus proches. Depuis sa jeunesse, Ne Muanda Nsemi porte avec lui le souci de voir qu’un jour l’homme noir puisse vivre heureux sur ce Kongo Dinanza, la terre.

Comment alors comprendre qu’un Ntumua de la trempe de Mfumu Muanda Nsemi puisse être trahi par son propre peuple ou même par ses propres adeptes ?

L’histoire du monde nous laisse savoir qu’aucun peuple au monde n’a jamais eu à reconnaitre et soutenir son sauveur ou leader à l’unanimité. Et la nation kongo ne fait pas d’exception. Que ses propres disciples le trahissent ? C’est simplement parce que ces

« adeptes » ne l’ont jamais vraiment été. La libération d’un peuple assujetti n’a jamais été une chose facile. Les forces qui oppriment ce peuple n’accepteront surement pas, sans résistance, de perdre leur profit. Pendant qu’un Ntumu’a Nzambi se fait accompagner par les Bakulu(les basiwa dimbu) pour le seconder dans sa lutte de libération sur la terre, il se trouve aussi déjà sur la terre, chez tous les peuples, des personnes dont les esprits n’ont pas encore atteint un niveau considérable dans leur évolution. Car le Bukongo nous enseigne : ‘’ biabio biatuka ku zulu ye kulumuka vava ntoto, biavidisa ntemo wa zola, ngangu, ye lendo bia Tata Nzambi ’’, c’est-à-dire, « Tout ce qui est sorti du ciel et descendu sur la terre, a perdu sa lumière d’amour, d’intelligence et de pouvoir». Ce que nous devons comprendre par-là est, que tout être vivant est habité par une étincelle de l’Esprit du Dieu créateur. Cette étincelle, étant une partie du seigneur Akongo, le Dieu créateur, a toutes les qualités divines en elle ; l’Intelligence qui crée, l’Amour qui conserve, et le Pouvoir qui gouverne. Cependant, une fois cette étincelle d’esprit entre dans le corps humain, elle s’anéantit, elle s’endort. A cet état, l’homme n’est autre qu’un Tebo, un Démon, un Nkuyu(minkuyu au pl.), car à cet état d’esprit, l’être humain est guidé par le Kimonokuame, l’esprit d’Egocentrisme, qui est la racine de tous les maux. D’où la nécessité pour l’être humain de s’engager dans la lutte de l’évolution spirituelle, dans le Nzila Kongo, qui consiste à réveiller en lui cette étincelle d’esprit endormie, enfin que les facultés divines, en lui, deviennent visibles. Alors le Nkuyu, le Tebo(le démon) deviendrait Nkulu wanunga, un ancêtre divinisé, un être spiritualisé. Tout combat politique ayant une dimension spirituelle, les forces de l’oppression savent infiltrer les mouvements de libération pour semer la confusion, la division au sein du mouvement, provoquer la trahison et ainsi retarder la liberté du peuple. Caractérisés par l’esprit d’égocentrisme, les Minkuyu, les Démons de la nation opprimée, constituent la meilleure arme pour l’oppresseur. Pour une certaine raison sociale le Nkuyu adhère à un tel mouvement et complète le nombre de Makesa. Il adopte le langage du mouvement et tout le monde lui fait confiance. Une fois la tentation arrive, le Nkuyu ne résiste pas. Il cède. Il trahit. Car guidé par l’égocentrisme, l’esprit qui ne voit que ses propres intérêts. Et aux Bakulu de le qualifier de Mbua Ntantu, le chien de l’ennemie. A ce moment, - Les mbuta Mantezolo Diatezua qui, hier représentait Mfumu Muanda Nsemi, se permet aujourd’hui de le vilipender en pleine émission télévisée, et écrire des « kongo dieto » pour semer la confusion. Ce mbuta met sa carrière politique au-devant des intérêts supérieurs communs de sa nation kongo dont Ne Muanda Nsemi est le grand défenseur. - Les mbuta Basangana muana qui, hier défendait le Grand maitre, ne se gêne même pas aujourd’hui, devant le camera, de montrer son virage de 180°. Un comportement d’une personne flatteuse et opportuniste dépourvue de toute dignité et personnalité humaine. - Les mbuta Zola Nsimba, qui a tant bénéficié de la confiance du grand maitre, tient publiquement des propos digne d’un ingrat de surcroit muté et moralement détraqué. - Les mbuta Kalombo Mfunyi qu’on croyait pouvoir être ce seigneur du Kasai, qui aurait œuvré pour aider Mfumu Muanda Nsemi à toucher le cœur des Baluba pour leur salut, devient l’Ami Intime de Mantezolo et se permet de qualifier le Grand Maitre de « bol de soupe », après avoir, par une ruse digne d’un renard, corrompu mbuta Basangana fils qui lui envoyait illégalement les pages de Makongo photocopiées, moyennant des transactions, et laisser gérer ses affaires à Kinshasa par un neveux du grand-maitre. Quelle est le mobile de cette action ? Corruption morale ? Est-ce pour avoir accès aux informations les plus secrètes

de Bundu dia kongo et les transmettre à Denis Kambay du Grand Kasai ? Ainsi que se faire passer pour un initié dans son milieu ? Qu’en est-il avec ce téléphone portable qui ne s’éteint pas quand Nlongi parle ? Qui en paye la facture ? Voilà, mbuta Mase, pourquoi ce monsieur tout en vivant au Canada, a toujours été informé de ce qui se passe autour de Nlongi. Un agent de qui ? Voilà un des types de minkuyu qui combattent Bundu dia Kongo. Et certains d’entre eux ne doutent même pas de se prendre pour des « clairvoyants », prenant le mariage de mfumu Muanda Nsemi avec la femme de son choix comme prétexte de leur virage de 180°, comme s’ils se trouvaient, eux, dans une position de donner à quiconque la leçon de moral.

Le Bukongo dit : ‘’Kimono kuame i kadilu kia ndiona uveminanga mambote ma yandi kuandi kaka, ye lembua banzilanga mpasi za bayandi, za bantu bankaka.’’ L’égocentrisme est le caractère d’une personne qui ne voit que ses propres intérêts, sans penser à la misère de siens et d’autres gens. Makaba 24 :31

Ingeta, mpeve ya kimonokuame ye mpeve ya mvulusi i bikadilu biole bienasana kitantu. Kadi kimvulusi i ntemo, kansi kimonokuame i tombe kia Ndimba Lufua.

Oui, l’esprit d’égocentrisme et l’esprit du Sauveur, sont deux esprits opposés, deux caractères opposés. Car l’Esprit du Sauveur c’est la Lumière, mais l’égocentrisme c’est l’obscurité du bas de la montagne.

Kimonokuame i muanzi wa mambi mamo. (Kinsemi 102 :32) L’égocentrisme est la racine de tous les maux. (Kinsemi 102 :32)

5.7 Ne Muanda Nsemi, Le révolutionnaire politico-religieux et le Non-conformiste

Depuis 1986, Ne Muanda Nsemi travaille jour et nuit pour un changement de mentalité du peuple kongo, des citoyens de l’Afrique centrale, et de l’homme noir en général. Car dit la sagesse kongo : « Tata Nzambi kesobanga nsi ko vo bantu ba nsi yoyo ke batekele soba ngindu za ntima miawu ko ». C.-à-d., le bon Dieu ne change jamais un pays, sans que les citoyens de ce pays n’aient changé au préalable leur mentalité, leur façon de voir les choses. Et comme l’autre fois avec les Européens qui ont profité d’un « siècle de lumière » animé par les écrits de leurs penseurs, de 1986 à nos jours, Ne Muanda Nsemi a écrit et publié plus de deux ans brochures et presque trois milles Kongo Dieto, avec l’unique objectif, éclairer et réveiller l’homme noir. Parce que cela serait de l’utopie que de croire pouvoir convaincre tous les Noirs à la fois, Ne Muanda Nsemi, tout en s’engageant dans un combat de libération de toute sa race, a eu le soin de se servir de son peuple kongo. Dans ses enseignements, le grand maître de BDK tente de réapproprier le peuple kongo, d’abords, en suite l’homme noir, l’âme qu’il a perdue par le manœuvre colonial. Il combat tous les mensonges que le colonisateur a inventés pour salir l’homme noir et sa culture pour ainsi l’amener à se haïr.

Pour assoir leur règne sur tout le pourtour de la méditerranée, les romains ont imposé aux peuples qu’ils colonisaient leur vision du monde. Et voulant prendre la part des assujettis, Paul disait dans Romains 12 :2 : » Ne vous conformez pas au siècle présent, mais soyez

transformés par le renouvellement de l'intelligence, afin que vous discerniez quelle est la volonté de Dieu, ce qui est bon, agréable et parfait. »

En grand réformateur social, Ne Muanda Nsemi sait qui ne pourra apporter aucun changement dans sa race, si son discours se conforme aux impositions coloniales en Afrique, lesquelles impositions ont dénaturé l’Africain et l’ont rendu esclave sur sa propre terre. Or le Non-conformisme est une condition difficile à un moment où la pression de la masse africaine est habituée à marcher au battement de tambour rythmique de l'ordre colonial établi. Beaucoup sont les Africains qui choisissent le chemin de moindre résistance, et qui ne seront jamais prêts à se battre pour une idée impopulaire, telle est l’idéologie de Bundu dia Kongo. Le Bukongo nous enseigne que les Basiwa dimbu(bana bilembo) viennent naitre avec divers talents complémentaires. Certains sont des bons conseilleurs, d’autres savent manier le discours pendant que certains d’autres donnent facilement de l’argent…etc. Tous ces talents sont destinés à soutenir la lutte menée et guidée par le Ntumua, leur maître, pour sauver leur nation naturelle. Ce n’est qu’après avoir servi leur nation naturelle que l’exemple de leur lutte salvatrice pourra servir les nations environnantes et illuminer d’autres nations du monde. Comme au temps de Jésus d’Israël qui, d’abord disait qu’il n’avait été envoyé qu’aux brebis perdues de la maison d’Israël, pour par après dire à ses disciples d’aller prêcher sa bonne nouvelle jusqu’aux extrémités de la terre, aujourd’hui encore les Bakongo, les congolais et le monde en général ont du mal à saisir le message de Mfumu Muanda Nsemi, message qui leur parait trop exclusif, ne défendant que les Bakongo(renaissance de l’identité kongo et Kongo dia Ntotela), mais entre-temps faisant montre d’un caractère panafricaniste(renaissance de l’identité kemit et formation d’un état de l’Afrique Centrale, dit UNION DE NTIMANSI, comme une des cinq confédérations des Etats-Unis d’Afrique). Les gens à courte vision pensent que Mfumu Muanda Nsemi se contredit. Mais l’Exclusivité du discours de Mfumu Muanda Nsemi dont parlent ses détracteurs, c’est par rapport à quoi ? N’est-ce pas par rapport aux frontières coloniales ? Mais ne savez-vous pas qu’un Ntumua n’est jamais un conformiste ? Bundu dia Kongo est ce mouvement qui refuse de se conformer au siècle colonial présent, mais dont les adeptes, par les enseignements donnés par leur maitre, sont transformés par le renouvellement de l'intelligence, et sont maintenant capable de discerner quelle est la volonté de Dieu, qu’est-ce qui est bon, agréable et parfait pour nous, Africains. C’est par la volonté de Dieu que nous sommes Bakongo, Bangala, Bamongo, Baluba, Français, Allemands, Anglais etc… et que nous ayons comme langues officielles, nos langues maternelles nationales. Mais qui nous a amenés à nous prendre pour des Congolais, angolais, zambiens, afro-américains ou autres, et avoir des langues officielles celles d’autres peuples ? C’est le colonisateur. En quoi profitons-nous, nous Africains, de l’existence de ces états dits ‘’modernes’’ ? Croyez-vous que les Anglais accepteraient un jour d’adopter le français, le russe ou le polonais à la place de leur English ? Au nom de qui alors devons-nous, Bakongo, accepter la domination de notre Kikongo ? Apres l’obtention des indépendances des années 1960, la suite logique de notre lutte pour la liberté de tous les Noirs est inscrite dans la bataille que livre Ne Muanda Nsemi à l’heure actuelle. Hélas, devant la dureté du morceau à croquer, les ‘’congolais’’, bien que malheureux, préfèrent marcher au battement de tambour rythmique de l'ordre colonial établi. Rares sont les gens qui sont prêts à faire un travail intellectuel difficile et

approfondie. Presque partout en Afrique et dans sa diaspora les gens préfèrent des réponses simplifiées et des solutions incomplètes. Rien ne tourmente les gens aussi plus que le devoir de penser. Mais en révolutionnaires kongo clairvoyants, Ne Muanda Nsemi et ses makesa font leur chemin seuls. Longfellow disait :’’dans ce monde, une personne doit être soit enclume ou marteau’’, et par là il voulait dire, soit l’homme forme la société ou se laisse façonner par la société. Qui peut en douter qu’aujourd’hui les Africains sont l’enclume, et dansent au rythme du tam-tam de ceux-là qui se disent « la communauté internationale » ? La plupart de politiciens congolais et africains ont peur de prendre une position qui n’est pas partagé par l’opinion populaire, tant au niveau national qu’international. L’espoir d’une Afrique sûr et vivable repose sur les non-conformistes disciplinés. Ceux-là qui œuvrent pour la justice, la fraternité et l’égalité entre tous les peuples du monde, conditions sine quoi non pour une vraie paix entre les peuples. Les éclaireurs de la liberté humaine, académique, scientifique, ou religieuse, ont toujours été des non-conformistes. Vous souvenez-vous de mama Mafuta, mama Vita Kimpa, Marcus Garvey, Kimbangu, Moise, Mahomet, Jésus, Mandela, Gandhi, Socrate, Galileo Galilée, Martin Luther, l’allemand, Karl Max, Einstein, Mao, le chinois, Mouammar Kadhafi ? Avez-vous le moindre doute que Ne Muanda Nsemi complète cette liste ? Alors, avec toute objectivité et honnêteté intellectuelle, lisez sa pensée sur ses plus de deux cents brochures et près de trois milles Kongo dieto.

Ne Muanda Nsemi est conscient qu’un changement social ne peut intervenir du jour au lendemain, et malgré cela, en homme déterminé, il travaille d’une façon comme si cela était possible. Ce papa accomplie un travail d’un sauveur. Un travail de titan. Voilà la grandeur de l’Esprit de l’homme appelé Ne Muanda Nsemi. L’homme que mbuta Mantezolo Diatezua se permet de dénigrer, de challenger et de trahir.

A la suite de l’annonce de son départ vers le continent américain en 1916, et pour donner de l’espoir à ses adeptes en plein désarroi, Marcus Garvey a prophétisé dans une église jamaïquaine en disant : « Tournez vos regards vers l’Afrique lorsqu’un roi noir sera couronné, car le jour de la délivrance sera proche, il sera le rédempteur ».

‘’Sois, toi-même, le changement que tu

aimerais voir dans ce monde.’’

Mahatma Gandhi

Je profite ici pour féliciter cordialement mama Justine Mpoyo Kasa-vubu, l’honorable frère Albert Fabrice Puela, mama Marie Thèrese Nlandu aussi bien l’honorable J-C Mvuemba pour le courage et la solidarité dont ils ont fait preuve, en condamnant haut et fort l’assaut, par le régime militaire kanambiste, de la résidence de Ne Muanda Nsemi ainsi que son arrestation injuste et arbitraire, digne d’une république bananière. Nsinga dikanda kana wuningini, ka wutabukanga ko, dit le Bukongo.

5.8 Mbuta Ntumua Mase, un Esprit kongo Pour avoir échappé à la manipulation des rebelles traitres, Mantezolo, Zola, Basangana fils et Co, Mbuta Mase livre à présent un combat sans merci contre ces Mbua zantantu, qui, voulant le décourager de continuer à publier les messages de BDK, le traitent de tous les qualificatifs décourageants. Il y a dès cela plus de dix ans que je suis en contact avec mbuta Ntumua Mase. J’ai scientifiquement observé ses activités en relation en BDK tout au long de la dernière décennie. Au début ses publications étaient beaucoup plus focalisées sur les traditions negro égyptienne, le vodu, et autres traditions d’Afrique noire. Il semble avoir beaucoup étudié les textes sacrés égyptiens et les traditions vodu du togo, Dahomey et Nigeria (adja, ewe, fon, yoruba) et les cultes ancestraux des dogons, bambara, des akans, des bantu (baluba, bakongo). Un jour il me confia : » avant d’intégrer BDK je dirigeais la première librairie négro égyptienne de mon île appelé AMENTI ou je vendais exclusivement les ouvrages de CHEIKH ANTA DIOP, OBENGA, OMOTUNDE, AMA MAZAMA, ETILE, PIERRE NILLON, FAKOOLY et des ouvrages PANAFRICAINS tels que MARCUS GARVEY, ANTENOR FIRMIN......pour finalement découvrir la culture des BAKONGO qui englobent toutes les traditions de l'Afrique noire y compris l'Egypte antique, donc la culture kongo m'a séduit ....de plus étant à la recherche de la signification de mon nom MASE (Massée) c'est le BUKONGO qui m'a donné les clefs ! » De plus il entrait en contact avec les makesa de BDK, et recevait les écrits de Ne Muanda Nsemi, mbuta Ntumua Mase(le messager des pères) commençait de plus en plus à baser ses publications sur les points de convergences entre les enseignements de Bundu dia Kongo et les textes sacrés de l’Egypte pharaonique. Son approfondissement des enseignements de Bundu dia Kongo lui a permis de confirmer sa conviction du leadership spirituel de l’Egypte pharaonique noir. Et ensuite mbuta Mase a commencé avec les publications de Kongo Dieto. Lentement et sûrement, le message de Bundu dia Kongo commençait à gagner tout l’espace de son blog, et cela jusqu’aujourd’hui. Tout au long de ces années écoulées, j’ai pu observer dans mbuta Mase, un homme constant, déterminé, curieux, amoureux de l’Afrique, travailleur, coriace, et aussi impulsif. J’ai observé en lui une endurance, une régularité, un respect de la parole et un intérêt sans rival dans la publication des Kongo Dieto, ce qui m’a beaucoup plus, car j’avais compris qu’il s’agit ici d’un descendant des déportés africains de la trempe de Frantz Fanon, Aimé Césaire, Dubois, Marcus Garvey, des Rastamen, Jean Philipe Omotunde, Ama Mazama, Molefi Kante etc…. Tous, Descendants des Africains, victimes de l’esclavagisme dans les Amériques et dont les Esprits sont purs Africains. Le Bukongo nous enseigne que l’homme est composé d’un Esprit et d’un corps physique. Le corps physique ne peut voir, manger, mouvoir, respirer, sentir, entendre, que parce qu’il y a l’Esprit dedans. Une fois que l’Esprit quitte ce corps, plus rien ne peut fonctionner dans ce cors physique. C’est pour cela qu’il pourrit et redevient poussier de la terre d’où il était tiré. Cependant, l’Esprit qui a quitté ce corps peut aller entrer dans un autre corps physique et

l’animer avec toutes les fonctions possibles. Par-là, le Bukongo conclut que le vrai Homme c’est l’Esprit. Car c’est lui qui vivifie et donne de l’importance au corps physique. Mr. Obama peut porter une veste, un polo, une Jacquette, un T-shirt ou un autre habillement. Si nous considérons la personne Obama, nu, comme étant l’Esprit, prenons donc ses vestes, polos, Jacquette, ou T-shirts pour des simples corps physiques usables et remplaçables. Un habillement peut avoir été cousu de différents tissus ; laine, soie, polyester, mis ensemble. Cependant, la personne qui le porte reste Un et Uniforme. Le Bukongo nous enseigne donc que la personne humaine peut être le produit d’un métissage des différentes couleurs des peaux (blanc, noir, jaune, rouge), mais l’Esprit qui anime le corps humain n’est jamais un mélange. A tout Etat-nation correspond un pays spirituel d’où proviennent les esprits qui viennent habiter les corps physiques des nationaux sur son plan physique. Quand donc un Mukongo épouse une Allemande, l’Esprit de l’enfant né de ce couple peut provenir du pays spirituel kongo ou allemand. Le physique de l’enfant est métissé, mais son Esprit est à 100% soit mukongo ou allemand. Cela se reconnait simplement dans le penchant, l’attention et l’intérêt de l’enfant pour l’un ou l’autre peuple. Pendant que beaucoup d’Africain-américains, métissés ou pas, ne s’intéressent que superficiellement du continent noir, les W.I.B. Dubois, les Frederick Douglas, les Muhammad Ali, les Malcolm X, les Bob Marley, les Louis Fahrakan, ….oui les Ntumua Mase ne jurent que par l’Afrique noir. Qui est alors Ntumua Mase pour vous ?

5 L’Esprit de Bundu dia Kongo dans la Diaspora

Bundu dia Kongo est un Esprit. Se manifestant sous forme d’une vibration, tous les Makesa qui ont vraiment compris les enseignements et l’idéologie de BDK, ont la même vision des choses et s’entendent bien, ayant atteint le même niveau de conscience. Car la façon de raisonner d’une personne, ce qui influence son comportement, a toujours été le résultat de ce qu’elle sait.

Pour transmettre l’Esprit de BDK à tout nouveau kesa, il suffit de lui donner les vrais enseignements de l’idéologie de Bundu dia Kongo, comme conçue par lui-même le Grand-maître Ne Muanda NSemi. Mais chercher à réajuster les enseignements pour plaire aux frères et sœurs non-Bakongo, simplement parce qu’on peut y trouver des choses embarrassantes pour certaines communautés, c’est déformer l’idée salvatrice de BDK, et perdre son temps à tirer le diable par la queue. Il est absolument vrai que la vérité blesse, cependant, dans notre lutte pour la réhabilitation de notre dignité humaine, nous ne pouvons plus nous permettre de camoufler la vérité bien qu’elle blesse. Une fois le

message de BDK arrivé en occident, il a été falsifié par un kesa, qui en vérité ne l’était pas. Son objectif était, se servir du nom de Bundu dia Kongo pour ses propres ambitions.

Si jamais il m’était donné le pouvoir de coordonner Bundu dia Kongo en Europe, je le reformerais de sortes que chacune des trois grandes communautés de l’Afrique Centrale ait son Zikua dans lequel les enseignements de Bukongo seront traduits de kikongo en sa langue. Nous observons en Europe et en Amérique un BDK qui n’a pas l’esprit de Ne Muanda Nsemi, vu que ces makesa ont reçu une version panachée des enseignements du Grand maitre. Ce sujet est abordé à long et large sur la prochaine publication.

Bika bena ku zulu bakulumuka, bena ku nsia ntoto batomboka ye tanina Nlongi’a Kongo ye makesa ma Bundu dia Kongo. Ingeta, Ibobo ! Ibobo !

Par Benga Mavinga Kesa dia Kongo

(Nationaliste kongo)