BULLETIN VBG ‘‘‘ A BANA - humanitarianresponse.info · puisqu’on constate qu’une femme...

12
BULLETIN VBG ‘‘‘ A BANA ‘‘ = VBG Juillet à Novembre 2017 STOP AUX VIOLENCES BASEES SUR LE GENRE DANS CE 5 ÈME NUMÉRO Contexte de la réponse VBG au Mali, P1 Les Statistiques GBVIMS 3ème trimestre 2017,p3 Autres activités des Membres du sous cluster VBG, p4 code de conduite sur l’ESA,P La violence sexiste est présente partout à travers le monde, avec un taux particulièrement élevé dans les pays touchés par les crises humanitaires. Le nombre de femmes et de filles atteintes par ce fléau est alarmant ; une femme sur trois au moins a eu à subir des maltraitances de quelque nature que soit et le plus souvent de la part d’un proche, à être battue ou contrainte d’avoir des rapports sexuels. Même les femmes enceintes ne sont pas épargnées, puisqu’on constate qu’une femme enceinte sur quatre a subi une maltraitance. Parmi elles, les survivantes de violences sexuelles ou physiques courent un risque accru de l’ordre de 16 %, d’avoir soit un bébé prématuré ou présentant un poids insuffisant à la naissance ou accoucher avant terme. Elles sont également, au moins deux fois plus susceptibles de subir un avortement et courent, 50% plus de risques de contracter le VIH dans certaines régions (OMS : Rapport Estimations mondiales et régionales de la violence à l’encontre des femmes» 2013) La situation sécuritaire reste encore précaire dans les régions du nord et du centre du Mali. L’insécurité persistante sur les principaux axes routiers de ces régions, entrave considérablement la circulation Bulletin du Sous Cluster Violence Basée sur le Genre N°5 (Juillet - Novembre2017) Enquête Démographique et de Santé au Mali de 2013 : EDSM-V, Taux de prévalence de l’excision : 91% chez les femmes de 15 à 49 ans et 69%chez les filles de 0-14 ans. Mariage précoce tranche d’âge 25-49 ans : 20% en union avant 15 ans, 50% avant 18 ans « Elle tue plus de jeunes femmes que le cancer ; Elle affecte une femme sur trois dans le monde ; Elle marque la personne survi- vante pour la vie : Elle, c’est la Violence ! » Source : Campagne « Tous Unis » du Secrétaire Général des Na- tions Unies: Violence à l’égard des femmes : état des lieux 1 des personnes et de leurs biens, ainsi que l’accès des humanitaires aux populations vulnérables et par conséquent, de celles- ci aux services sociaux de base. De nombreux cas de viols ont été reportés sur les axes routiers reliant Ansongo à Ménaka et au Niger et Gossi à Gao. L’insuffisance de patrouilles armées, la prolifération des armes, la dégradation et l’impraticabilité des axes routiers dans la plupart des régions du centre et du nord du Mali, ont fortement contribué à la recrudescence des attaques à main armée des convois de transport. Les passagers, sont non seulement victimes de braquages perpétrés par des bandits armés, les dépossédant de tous leurs biens, mais également de violences sexuelles sur faites aux femmes et filles passagères et cela, en présence de leurs proches, parents et/ou maris. Au regard de la situation actuelle, le nombre de cas de violences sexuelles, suivi d’enlèvements commis sur les axes routiers, devenus de plus en plus dangereux, ne cesse de s’accroitre. Ainsi, les femmes et les filles de certaines régions vivent au rythme d’un choix difficile : jouir d’une liberté de mouvement au péril de sa dignité en sachant que chaque pas est un pas vers le risque de viol ! Introduction :

Transcript of BULLETIN VBG ‘‘‘ A BANA - humanitarianresponse.info · puisqu’on constate qu’une femme...

BULLETIN VBG ‘‘‘ A BANA ‘‘ = VBG Juillet à Novembre 2017

STOP AUX VIOLENCES BASEES SUR LE GENRE

DANS CE 5ÈME NUMÉRO

☑ Contexte de la réponse VBG au Mali, P1

☑ Les Statistiques GBVIMS 3ème trimestre 2017,p3

☑ Autres activités des Membres du sous cluster VBG, p4

☑ code de conduite sur l’ESA,P

La violence sexiste est présente partout à travers le monde, avec un taux particulièrement élevé dans les pays touchés par les crises humanitaires. Le nombre de femmes et de filles atteintes par ce fléau est alarmant ; une femme sur trois au moins a eu à subir des maltraitances de quelque nature que soit et le plus souvent de la part d’un proche, à être battue ou contrainte d’avoir des rapports sexuels. Même les femmes enceintes ne sont pas épargnées, puisqu’on constate qu’une femme enceinte sur quatre a subi une maltraitance. Parmi elles, les survivantes de violences sexuelles ou physiques courent un risque accru de l’ordre de 16 %, d’avoir soit un bébé prématuré ou présentant un poids insuffisant à la naissance ou accoucher avant terme.

Elles sont également, au moins deux fois plus susceptibles de subir un avortement et courent, 50% plus de risques de contracter le VIH dans certaines régions (OMS : Rapport Estimations mondiales et régionales de la violence à l’encontre des femmes» 2013)

La situation sécuritaire reste encore précaire dans les régions du nord et du centre du Mali. L’insécurité persistante sur les principaux axes routiers de ces régions, entrave considérablement la circulation

Bulletin du Sous Cluster Violence Basée sur le Genre N°5 (Juillet - Novembre2017)

Enquête Démographique et de Santé au Mali de 2013 : EDSM-V, Taux de prévalence de l’excision : 91% chez les femmes de 15 à 49 ans et 69%chez les filles de 0-14 ans. Mariage précoce tranche d’âge 25-49 ans :20% en union avant 15 ans, 50% avant 18 ans

« Elle tue plus de jeunes femmes que le cancer ; Elle affecte une femme sur trois dans le monde ; Elle marque la personne survi-vante pour la vie : Elle, c’est la Violence ! »

Source : Campagne « Tous Unis » du Secrétaire Général des Na-tions Unies: Violence à l’égard des femmes : état des lieux

1

des personnes et de leurs biens, ainsi que l’accès des humanitaires aux populations vulnérables et par conséquent, de celles-ci aux services sociaux de base. De nombreux cas de viols ont été reportés sur les axes routiers reliant Ansongo à Ménaka et au Niger et Gossi à Gao. L’insuffisance de patrouilles armées, la prolifération des armes, la dégradation et l’impraticabilité des axes routiers dans la plupart des régions du centre et du nord du Mali, ont fortement contribué à la recrudescence des attaques à main armée des convois de transport. Les passagers, sont non seulement victimes de braquages perpétrés par des bandits armés, les dépossédant de tous leurs biens, mais également de violences sexuelles sur faites aux femmes et filles passagères et cela, en présence de leurs proches, parents et/ou maris.

Au regard de la situation actuelle, le nombre de cas de violences sexuelles, suivi d’enlèvements commis sur les axes routiers, devenus de plus en plus dangereux, ne cesse de s’accroitre. Ainsi, les femmes et les filles de certaines régions vivent au rythme d’un choix difficile : jouir d’une liberté de mouvement au péril de sa dignité en sachant que chaque pas est un pas vers le risque de viol !

Introduction :

Bulletin du Sous Cluster Violence Basée sur le Genre N°5 (Juillet - Novembre 2017)

Ce qu’il faut savoir pour assurer une bonne référence :

2

Une équipe de travailleurs humanitaires du domaine de la protection dans un ménage de PDIs au quartier Château-extension ( Gao).

• Les Principes Directeurs1. Confidentialité`2. Respect de la dignité et l’auto détermination des Survivants3. Sécurité et Sureté 4. Non-discrimination

• Astuce pour la référence 1. Ecouter,2. Fournir des informations,3. Demander le consentement éclairé,4. Référer à temps opportun• Si une survivante se confie à vous, expliquer :1. “Je suis désolé pour ce qui vient d’arriver.”

2. “Vous n’êtes pas seule/seul.”

3. “Ce n’est pas de votre faute.”

4. “Je peux chercher des informations à propos des services.”

5. “Si vous avez été victime de viol et/ou d’agression sexuelle, c’est important pour votre santé que vous cherchez l’assistance médicale avant les 72 heures pour vous éviter de contaminer le VIH, d’avoir une grossesse indésirable et d’être contaminé par les infections sexuellement transmissibles «

6. “C’est votre choix et votre décision pour les prochaines étapes.”

7. “Je ne partagerai ces informations qu’avec une autre personne que si vous m’y autorisez ”

Bulletin du Sous Cluster Violence Basée sur le Genre N°5 (Juillet - Novembre 2017) 3

« LES STATISTIQUES GBVIMS DE JANVIER A NOVEMBRE 2017»

De Janvier 2017 à Novembre 2017, 2.709 cas de VBG ont été rapportés par le GBVIMS avec 96% des survivants qui sont femmes et filles dont 62% sont des enfants de moins de 18 ans. 44% des cas sont des violences sexuelles (Cf.Fig 2).

En dépit de la situation sécuritaire dégradante, d’un déficit de financement des projets de réponse aux violences basées sur le genre, on constate que durant la période de rapportage, la prise en charge des survivants a été améliorée.

100% des survivants identifiés ont reçu un soutien psychologique et 92% ont bénéficiés de soins de santé. Cependant un important vide subsiste quant à l’accès aux services judiciaires (police et justice) 84 à 93 % des survivants ont refusés d’êtres référés vers lesdits services ; 71% des Survivants identifiés restent dans le besoin de réinsertion socio-économique & scolaires. Près de 78% des survivants dans le besoin de sécurité n’ont pas bénéficié d’un lieu d’hébergement sûr.

18ans&plus38%

12- 17ans9%

0- 11ans53%

Fig.4Tranchesd'âgesdessurvivants

2383

3844

90

1462

21642709

2012 2013 2014 2015 2016 2017Encours

FIG1.STATISTIQUEANNUELLEGVBIMS

FIG.2 TYPOLOGIE VBG

FIG.3 Sexe des Survivants

Bulletin du Sous Cluster Violence Basée sur le Genre N°5 (Juillet - Novembre 2017)

Le Sous Cluster VBG a participé à la définition des besoins humanitaires (HNO) ainsi qu’au développement du Plan de Réponse Humanitaire (HRP) 2018.A cet effet six (6) indicateurs ont été identifiés par le sous cluster VBG, pour pouvoir mesurer objectivement les résultats à atteindre en 2018. Tous les membres du Sous Cluster VBG travailleront ensemble afin de renseigner ces indicateurs.

1. Le nombre (pourcentage) d’établissements de santé (Hôpitaux et CSREF), dans les régions affectées par la crise, où la gestion clinique du viol (Post-râpe KIT) est disponible (personnel formé et intrants en place) ;

2. Le niveau de rapportage des cas de VBG en 2018 par cercle ;3. Le pourcentage de cas de VBG identifiés sans soutien médical ;4. Le pourcentage de cas de VBG identifiés sans soutien psychosocial ;5. Le pourcentage de cas de VBG identifiés sans assistance judiciaire ; 6. Le pourcentage de cas de VBG identifiés sans appui à la réinsertion socio-économique ; 7. Le pourcentage de cas de VBG identifiés sans possibilité d’accéder à un abri ou lieu sûr

5

Définition des besoins humanitaires (HNO)

Le survol rapide de la carte de sévérité du Sous Cluster VBG, révèle qu’environ 55% des communes des régions du Nord et du Centre ne disposent pas de services de prise en charge des survivants de VBG.

Ce faible taux de couverture des services sociaux de base dans ces régions par les programmes humanitaires de prévention et réponse aux VBG, est fortement liée à l’environnement sécuritaire ; la crainte des représailles à l’encontre des survivant(e)s et la forte stigmatisation sociale qui continuent d’affecter considérablement la prise en charge des cas de VBG et la résilience des survivants (es)

dont la grande majorité (96%) sont des femmes et des filles.

En 2018, les interventions du Sous Cluster VBG porteront en priorité sur l’accroissement de l’accès aux services de prise en charge holistiques dans les cercles de Tessalit, Tin Essako, Abeibara, Kidal, Goundam, Gourma Rharouss, Niafunke, Tombouctou, Mopti, Koro, Tenenkou, Youwarou, Ménaka, Gao, Bourem, Ansongo, et à renforcer les capacités des partenaires desdites localités pour assurer une prévention, une atténuation des risques et une réponse de qualité aux survivants de VBG. Des actions continues seront

entreprises pour assurer la disponibilité des kits de prise en charge de viol dans les structures sanitaires y compris les CSCOM des régions affectées par les conflits armés ainsi que le renforcement des capacités du personnel médical afin de garantir une prise en charge effective des violences sexuelles et tous autres types de VBG.

Le Sous-Cluster travaillera directement avec l’équipe RRM spécialement NRC pour la fourniture des kits de dignité afin de préserver la dignité des femmes déplacées qui parfois, arrivent dénudées vers les structures de prise en charge. Les outils d’évaluation rapide de

VBG et les systèmes de référence seront continuellement développés et mis à jour. Un focus particulier sera sur la réduction de risque de VBG dans les régions affectées en mettant en œuvre les plans d’actions des clusters prioritaires qui sont la santé, la protection, la sécurité alimentaire, la nutrition et l’éducation.

A cela s’ajoute le renforcement continu du système de gestion de l’information GBVIMS afin de soutenir les actions de plaidoyer et de programmation VBG. La coordination sur le terrain des interventions de VBG sera renforcée.

pas de données

Bulletin du Sous Cluster Violence Basée sur le Genre N°5 (Juillet - Novembre 2017)

6

Les membres du Sous-Cluster VBG au front contre l’Exploitation et l’Abus Sexuel.

Du 13 au 14 Septembre les trente-deux (32) membres du Sous Cluster ont renforcé leur capacité dans la protection contre l’exploitation et l’abus sexuels en anglais PSEA = Protection Against Sexuel Exploitation and Abuse.

Formation du pool de formateurs nationaux sur la gestion de cas

L’évaluation des prestataires de service conduite en fin 2015 ayant fait ressortir le besoin d’outils harmonisés et de renforcement de capacités en gestion de cas, ainsi que la volonté des partenaires du sous cluster VBG à disposer d’un pool 23 formateurs nationaux sur la gestion de cas liée aux violences basées sur le genre avec l’appui technique de l’équipe globale GBVIMS.

A l’issue de la formation des formateurs, du 16 au 19 octobre, cinq ( 5) membres du pool, , avec l’appui financier de l’ UNICEF en collaboration avec a DRPFEF-Ségou ont renforcé les capacités de trente-six ( 36 prestataires ) de services en gestion de cas.

pool de formateurs nationaux

Mme CAMARA Amintou HAMADOUCoordinatrice à l’ONG AMSS (Associations Malienne pour la Survie au Sahel). Baser à Tombouctou TEL: 223 79 30 66 65Email : [email protected]

Mme Salama DICKOCoordinatrice du programme de prévention et de prise en charge des violences basées sur le genre dans les cercles de Gao et Bourem/ Région de Gao à l’ONG GREFFA (Groupe de Recherche, D’étude, Formation, Femme Action)

TEL: 223 76 05 24 87 / 76 08 88 55Email : [email protected]

Mr M’Barakou MAHAMANEChef d’Antenne/Coordinateur de l’ONG-EFFAD Baser à Tessalit TEL: 223 74 78 34 50/66 69 07 76Email : [email protected] [email protected]

Mme Norma SANGARECAssistante psychosociale à l’ONG IAMANEH MALI Baser à Mopti TEL: 223 76 16 31 87 / 96 49 77 80Email : [email protected]

Mme Mariam DOUMBIACoordinatrice Régionale de la Clinique Juridique de Kayes – Association de Juristes Maliennes – AJM Baser à Kaye TEL: 223 76 36 30 99 / 66 36 30 99.Email : [email protected]

Mr Issa TOLOBACoordinatrice du projet PL-VBG à l’ONG YAG-TU Baser Badiangara TEL: 223 61 61 00 16Email : [email protected]

L’EXERCICE MARCHE DU POUVOIR

Bulletin du Sous Cluster Violence Basée sur le Genre N°5 (Juillet - Novembre 2017)

7

Mr Aly MAIGAProject Manager Protection à l’ONG International Rescue Committee ( IRC)

Baser à MENAKA

TEL: 223 74578302Email : [email protected]

Mme Sanou Anne Marie CoulibalyGestionnaire de cas liés aux Violences Basées à l’ONG International Management Science of Health ( MSH )

Baser à Mopti

TEL: 223 63 50 94 87 / 76 19 92 74Email : [email protected]

Mme Astan COULIBAYGestionnaire de cas à L’ONG ODI-SAHEL

Baser à Douentza

TEL: 223 77 42 53 59 /66 84 86 26Email : Assi7coulibaly@gmail

Mr Boureima Hama TOUREChargé de suivi-évaluation et point focal VBG à l’ONG CAID

Baser à Tombouctou

TEL: 223 77361489Email : [email protected]

Mme Fatoumata SANGAREcoordinatrice régionale de l’ONG AMSOPT

Baser à Kaye

TEL: 69 77 66 25 / 76 41 71 33Email : [email protected]

Mme Fatoumata DICKOChargé de programme VBG à l’ONG WILDAF

Baser à Bamako

TEL: 223 66 78 85 92 / 77 46 66 62Email :[email protected]

Mme Haja MOULAYEAgent Humanitaire à UNFPA Baser à Gao

TEL: 223 75 06 65 76 / 64753232 Email : [email protected] [email protected]

Mme Koudeida GARBAChargé de programme du projet de lutte contre le travail forcé des enfats à l’ONG Observatoir des Droit des Enfants et des Femmes ( ODEF).

Baser à Mopti TEL: 223 76 05 24 87 / 76 08 88 55Email : [email protected]

Mme Mariam SECK Coordinatrice centre d’hébergement des survivantes de VBG à l’ONG SINI-SANUMAN

Baser à Bamako

TEL: 223 79 01 06 11 / 60 76 63 74 Email : mariamseck97 @yahoo.fr

Mme Mariam DIALLOChargé de programme à l’ONG Aide de l’eglie Norvegienne (AEN)

Baser Bamako

TEL: 223 78 35 85 16Email : [email protected]

Mme MAIMOUNATOU MAIGASpécialiste Genre à l’ONG AECOM

Baser à Gao

TEL: 223 76 16 31 87 / 96 49 77 80Email : [email protected]

Mme Mariam TRAOREConseillère juridique à l’Association pour le Progrès et la Défense des Droits des Femmes (APDF),

Baser à Bamako

TEL: 76 15 21 37 / 71 19 19 81Email : [email protected]

Mr Mohamed Ag IBRAHTMChef de Division promotionde I’Enfant et de la Famille à la DRPFEF de Tombouctou

Baser à Tombouctou

TEL: 223 79 30 66 65Email : [email protected]

Mme Coulibaly Salimata SANOGOChargé de programme, Division promotion femme à DRPFEF DE Mopti

Baser à Mopti

TEL: 223 76 01 51 95Email : [email protected]

Mme Zeinab NadjiFormatrice psychosociale

Baser à Tombouctou

TEL: 223 76 54 79 15Email : [email protected]

Mme Oumou Bella BOREChargée de Programme droits des femmes et lutte contre les VBG à ONU Femmes Mali

Baser à Bamako

TEL: 92 35 34 88 / 65 65 03 37Email : [email protected]

Bulletin du Sous Cluster Violence Basée sur le Genre N°5 (Juillet - Novembre 2017)

Du 30 Octobre au 02 Novembre 2017 à Ségou, Vingt-quatre (24) acteurs, utilisateurs du GBVIMS ont pu renforcer leurs capacités en analyse de données sur les violences basées sur le genre. Cette formation a permis aux participants de : 1. Renforcer leurs capacités sur l’analyse des données GBVIMS pour soutenir la programmation VBG ; 2. Maitriser les concepts, outils de base et les principes du GBVIMS ; 3. Apprendre les concepts clés de l’analyse de données ; 4. Apprendre comment utiliser les outils d’analyse de données ; 5. Faire le lien entre les données GBVIMS et la programmation VBG.

8

Formation sur l’analyse de donnée GBVIMS

Mapping offres de services VBG Afin de mieux coordonner les interventions relatives à la prévention et la réponse aux VBG, le Sous Cluster VBG, sous l’impulsion du FNUAP, a conduit, à travers un questionnaire soumis aux différents prestataires de services, une analyse de l’état des interventions VBG au Mali.

Il est ressortit de cette analyse, que :

80% des structures offrent des services de prise en charge psychologique de premiers secours,

50% des structures offrent des services de prise en charge médicale, et de 65 % fournissent des réinsertion socio-économique,

83% des structures ne disposent pas de kits post-viol lors de la cartographie,

57% des structures ne disposent pas de centre ou lieu de refuge sûr dédiés aux femmes.

Carthographie des Acteurs VBG

Bulletin du Sous Cluster Violence Basée sur le Genre N°5 (Juillet - Novembre 2017) 8

Déjeuner de travail de haut niveau avec les autoritées maliennes sur le One Stop Center

Le 16 Octobre 2017, s’est tenu à l’Hôtel Radisson Blue de Bamako, un Déjeuner de travail de haut niveau avec les ministres de départements de différents volets qui offrent les services holistiques de VBG. La rencontre était spécialement pour discuter de la mise en place du « One Stop Center » pour la prise en charge holistique c’est à dire, assistance médicale, appui psychosocial, assistance judiciaire (police et justice). Tous ces services devraient être logés au même endroit physique qui est le CSRéf de la Commune V de

Bamako.

Etaient présents : le Ministre de la Justice et Garde de Seaux, le Ministre de la Sécurité et de la Protection Civile, la Représentante de la Ministre de la Promotion de la Femme de l’Enfant et de la Famille, Monsieur l’Ambassadeur d’Espagne et les représentants des différents ambassades, Canada et Belgique, le Directeur Général de la Police Nationale et le Directeur du CSRéf de la Commune V.

Le déjeuner était coordonné par Mme Gasarabwe Mbaranga, Représentante Spéciale Adjointe du Secrétaire Général des

Nations Unies pour la MINUSMACoordonnatrice Résidente et Coordonnatrice Humanitaire du

Système des Nations Unies au Mali

Mots du Ministre de la Justice et Garde des Sceaux :

« 1833 » cas de VBG de janvier à août 2017, c’est déjà énorme, c’est d’autant

plus énorme que dans ce pays on évite de parler des violences basées sur le genre. On en parle que de façon confiden¬tielle,

sécrète. Avec 1833 cas de VBG nous avons dépassé toutes les cotes d’alertes, et le sujet devient un sujet d’intérêt natio-nal et public. Moi, je décide d’en parler et

j’en parlerai tous les jours.

Resumé du mot de Mme Mbaranga: Quand on parle du Mali et de certaine pesanteur culturelle qui contribue à rendre le sujet tabou, moi je dis que ce n’est pas un sujet tabou et que nous devons mettre beaucoup d’accent au niveau du plaidoyer et des discussions communautaires à la base, car c’est un sujet qui peut être expliqué pour que tout le monde consente que cela est possible et que ça permet justement à promouvoir l’état de droit pour tous, spécialement pour les couches des populations vulnérables. Je félicite et encourage le FNUAP pour le pilotage de cette initiative du Système des Nations Unies , en espérant que le lancement se fera très bientôt avec une très bonne médiatisation pour que l’ensemble de la population puissent comprendre l’approche, pour qu’une fois lancer dans les régions aussi nous pussions avoir de très bons résultats.

Merci à tous les ministres, dont la présence démontre l’engage¬ment sans faille du Gouvernement du Mali pour le

ONE STOP CENTER.

Bulletin du Sous Cluster Violence Basée sur le Genre N°5 (Juillet - Novembre 2017)

9

« Autres activités des membres du sous-cluster VBG »

Les membres du Sous Cluster VBG ont mené des actions de sensibilisation contre les VBG dans les régions de : Gao, Menaka, Mopti, Tombouctou et Bamako ; on dénombre en totalité, 11.022 personnes dont 5.620 femmes/filles et 5.402 hommes/ garçons ont été sensibilisés dans ces régions.

Les radios de proximité, les leaders religieux, les élus, les leaders communautaires ainsi que les communicateurs traditionnels au nombre de 520 personnes (336 femmes et 184 hommes) ont été mis à contribution pour la sensibilisation sur les violences basées sur le genre et le renforcement de l’utilisation du système de référence pour la prise en charge des survivant(e)s de VBG.

Les thèmes couverts comprennent : Les VBG en milieu scolaire, le viol, l’agression sexuelle, le mariage précoce’ agression physique, la violence psychologique, le déni de ressource d’opportunité ou de service et le PEAS. Le leadership féminin et la vie associativeTravaux de groupe avec les femmes

d’inchinanane sur la priorisations des dépenses du ménage Credit: IRC

Groupe des jeunes filles après une séance d’éducation « girl’s effect » Credit: IRC

Bulletin du Sous Cluster Violence Basée sur le Genre N°5 (Juillet - Novembre 2017)

Nous demandons au Gouvernement malien avec l’appui de la MINUSMA et de la Communauté Internationale d’accélérer le processus de désarmement des groupes armés et de prendre des mesures pour sécuriser les axes routiers afin que les violences sexuelles et le harcè-lement à l’encontre des femmes dans les moyens de transport puissent cesser sur les axes routiers entre Gossi et Gao, Tombouctou-Mopti entre Gao et Mopti sur l’axe Ansongo-Ménaka et Ansongo-Niger.

Les femmes et les filles sont confrontées à des attaques ciblées de groupes armés à dans les bus. Il est urgent que la communauté internationale exige la protection renforcée des femmes et des filles contre les violences sexuelles liées aux conflits et les autres formes de VBG ;

LES MEMBRES DU SOUS CLUSTER VIOLENCE BASÉE SUR LE GENRE

FORMULENT LES MESSAGES DE PLAIDOYER SUIVANTS :

Aux partenaires techniques et financiers et aux Agences du Système des Nations Unies et à la MINUSMA, nous demandons d’appuyer la gratuité des soins pour les survivantes des violences sexuelles liées au conflit et d’autres formes de VBG dans les régions de Gao, Kidal Tombouctou et Mopti. Des services de prise en charge holistique des VBG en urgence sont critiques. Des soins médicaux urgents dans les 72 heures sont nécessaires pour que le/la survivant (e) d’une agression sexuelle puisse prévenir d’éventuelles conséquences mortelles comme le VIH/SIDA,

les grossesses non désirées et les infections sexuellement transmissibles.

10

CODE DE CONDUITESUR L’EXPLOITATION ET L’ABUS SEXUELS

Les humanitaires sont tenus de respecter les standards de haut niveau de conduite et d’intégrité et doivent,entoute circonstance, traiter la population locale avec respect et dignité. L’exploitation et l’abus sexuels (EAS) sont des comportements inacceptables formellement interdits à tous les humanitaires. Ces actes portent atteinte à l’image et à l’intégrité de nos organisations et minent la confiance du public dans l’organisation.

Il est strictement interdit aux humanitaires de se livrer à :

Ӵ Tout acte d’exploitation et abus sexuels (EAS), ou toute autre forme de comportement sexuel à caractère humiliant, dégradant ou servile ;

Ӵ Toute activité sexuelle avec un enfant (toute personne âgée de moins de 18 ans), la méconnaissance de l’âge réel ne peut être évoquée comme moyen de défense ;

Ӵ L’utilisation des enfants ou adultes pour offrir des services sexuels à autrui ; Ӵ L’offre de l’argent, d’un emploi, de biens ou de services a des prostituées ou toute autre personne en échange de faveurs sexuelles ;

Ӵ La visite des lieux de prostitution ou de tout autre endroit déclaré interdit Ӵ La sollicitation de toute faveur sexuelle en échange d’une assistance (telle que la nourriture ou tout autre bien) fournie aux bénéficiaires de cette aide, y compris les réfugiés, les personnes déplacées ou toutes autres personnes vulnérables.

Ont contribué à ce bulletin, les membres du Sous Cluster VBG ci-dessous

E F F A DE duquer For mer les Femmes un Appui au Développement

R égion de K idalE tambar Kidal

AMASOPTTAGNE

SOUTOURAHED Tamat

11

Bulletin du Sous ClusterViolence Basée sur le Genre

Avec l’appui technique de l’UNFPA

Réaliser un monde oùchaque grossesse est désiréechaque accouchement estsans danger et le potentiel dechaque jeune est accompli.

Contact : pour toute information

12

Josiane YAGUIBOUReprésentanteUNFPA-MaliEmail : [email protected], Mali

Cheikh MBENGUEReprésentant AdjointUNFPA- MaliEmail:[email protected], Mali

Fabiola Wizeye NGERUKACoordinatrice Sous-Cluster VBGUNFPA- MaliEmail: [email protected] : +22371590620