Bulletin spécial sur l’activité physique Introduction Champlain... · es Lignes directrices de...

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DANS CETTE ÉDITION Vol.2, No. 3, Juin 2012 L ES LIGNES DIRECTRICES DE PRATIQUE CLINIQUE 2008 DE l’Association canadienne du diabète pour la préven- tion et le traitement du diabète au Canada ont fait res- sortir les principaux bienfaits de l’activité physique et de l’exercice. L’activité physique régulière peut aider les gens à améliorer leur condition physique, à augmenter leur vigueur, à mieux contrôler leur glycémie, à réduire leur insulinorésistance, à améliorer leur profil lipidique et leur tension artérielle, à maintenir leur poids après avoir maigri et à diminuer la morbidité et la mortalité. Les Lignes directrices recommandent 150 minutes d’exercices aérobiques et 3 séances d’exercices contre résistance par semaine. Les éducatrices et les éducateurs en diabète peuvent amorcer la conversation et encourager leur clientèle à adopter la pratique régulière de l’activité physique : en posant des questions sur l’activité physique lors de chaque consultation en utilisant les nouveaux outils mis au point par l’ACD sur l’activité physique et l’exercice : www.diabetes.ca/physicalactivityprofessionals (en anglais) en conseillant et en encourageant la clientèle inactive à bouger en encourageant et en guidant les personnes actives à continuer ou à progresser. Voici 5 façons par lesquelles les éducatrices et les éducateurs en diabète ainsi que les fournisseuses et les fournisseurs peuvent aussi promouvoir l’activité physique: Évaluer : Établir le niveau actuel d’activité physique et l’état de préparation à être actif. La personne n’effectue aucune activité physique et ne songe pas à en faire. La personne n’effectue aucune activité physique, mais est prête à en faire. continue à la page 2 Nouveau site web: champlaindrcc.ca Donc, votre clientèle diabétique veut commencer à marcher… Choses à envisager avant de faire le premier pas… Bougez! Bandes de résistance : un suivi Activités à Alexandria Le GPS du diabète : pour vous aider à « naviguer » votre diabète! Pourquoi s’asseoir quand on peut rester debout Projet pilote d’exercice du Programme d’éducation sur le diabète du comté de Renfrew Nouvelle membre de l’équipe de lutte contre le diabète de Champlain Les résolutions du Nouvel An Lancer la conversation: l’activité physique pour votre clientèle Outils pour les fournisseurs de soins Outils pour les personnes vivant avec le diabète Ressources supplémentaires Bulletin spécial sur l’activité physique Bulletin du CCLRD de Champlain Introduction

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Dans cette éDition

Vol.2, No. 3, Juin 2012

Les Lignes directrices de pratique cLinique 2008 de l’Association canadienne du diabète pour la préven-

tion et le traitement du diabète au Canada ont fait res-sortir les principaux bienfaits de l’activité physique et de l’exercice.

L’activité physique régulière peut aider les gens à améliorer leur condition physique, à augmenter leur vigueur, à mieux contrôler leur glycémie, à réduire leur insulinorésistance, à améliorer leur profil lipidique et leur tension artérielle, à maintenir leur poids après avoir maigri et à diminuer la morbidité et la mortalité. Les Lignes directrices recommandent 150 minutes d’exercices aérobiques et 3 séances d’exercices contre résistance par semaine.

Les éducatrices et les éducateurs en diabète peuvent amorcer la conversation et encourager leur clientèle à adopter la pratique régulière de l’activité physique :• enposantdesquestionssurl’activitéphysiquelors

dechaqueconsultation

• enutilisantlesnouveauxoutilsmisaupointparl’ACDsurl’activitéphysiqueetl’exercice:

www.diabetes.ca/physicalactivityprofessionals (enanglais)• enconseillantetenencourageantlaclientèle

inactiveàbouger• enencourageantetenguidantlespersonnes

activesàcontinuerouàprogresser.

Voici 5 façons par lesquelles les éducatrices et les éducateurs en diabète ainsi que les fournisseuses et les fournisseurs peuvent aussi promouvoir l’activité physique:

Évaluer:Établirleniveauactueld’activitéphysiqueetl’étatdepréparationàêtreactif.• Lapersonnen’effectueaucuneactivitéphysiqueet

nesongepasàenfaire.• Lapersonnen’effectueaucuneactivitéphysique,

maisestprêteàenfaire.continue à la page 2

Nouveau site web: champlaindrcc.caDonc, votre clientèle diabétique veut commencer à marcher… Choses à envisager avant de faire le premier pas…

Bougez!Bandes de résistance : un suivi

Activités à AlexandriaLe GPS du diabète : pour vous aider à « naviguer » votre diabète!

Pourquoi s’asseoir quand on peut rester deboutProjet pilote d’exercice du Programme d’éducation sur le diabète du comté de Renfrew

Nouvelle membre de l’équipe de lutte contre le diabète de ChamplainLes résolutions du Nouvel An

Lancer la conversation: l’activité physique pour votre clientèle Outils pour les fournisseurs de soins

Outils pour les personnes vivant avec le diabèteRessources supplémentaires

Bulletin spécial sur l’activité physique

Bulletin du CCLRD de Champlain

Introduction

CCRLDdeChamplain-BulletindeJuin20122

Nous avons le plaisir d’annoncer le lancement du nouveau site web du centre de coordination régional de lutte contre le diabète de Champlain.

www.champlaindrcc.ca a été mis en ligne le 25 avril 2012. Le lancement du site web s’inscrit dans le cadre des efforts continus par l’organisation pour améliorer l’accès aux services des programmes d’éducation sur le diabète dans la région. Le besoin pour un site web pareil avait été également identifié lors des consultations avec les clients du CCRLD à l’automne dernier.

Le site web présente des ressources fiables et professionnelles existant dans la région de Champlain et fournit surtout des informations particulièrement d’intérêt pour les personnes vivant avec le diabète

Assurez-vous de vous référer à nos Google Maps pour les programmes d’éducation sur le diabète et les services pour les soins des pieds dans votre communauté, et les liens externes vers nos partenaires pour la prise en charge personnelle et les soins des yeux. La plupart de ces programmes et services sont accessibles sans la recommandation d’un médecin.

Nous continuerons d’ajouter et d’éditer le site web pour fournir les services les plus récents et innovants dans la région de Champlain.

Cordialement,

L’équipe du CCRLD de Champlain

Nouveau site web: www.champlaindrcc.ca

Introduction (suite)• Lapersonneestphysiquementactiveetestprêteà

continuerouàprogresser.

Conseiller:Encouragertoutelaclientèleàêtreplusac-tive.Passerenrevuelesrisquespourlasanté,lesbien-faitsdel’activitéphysique,laquantitéadéquateetletyped’activité.

S’entendre :Collaborersur lafixationdesobjectifsetl’élaborationd’unpland’actionpersonnalisé.

Aider :Trouverlesobstaclesetlesdéfispersonnels,etétablirdesstratégiespourlessurmonter.

Prendre des dispositions :Créerunplandesuiviavecdes consultations, des appels téléphoniques ou desrappelsparcourriel.

Pour obtenir d’autres conseils, veuillez consulter: http://www.diabetes.ca/documents/for-professionals/PAE_CPG_chapter_summary_4a.pdf

Diabetes and Physical Activity: Your Exercise Prescription (en anglais):http://www.diabetes.ca/documents/for-professionals/Patient_Provider_Prescription_Tool_4.pdf Références :Ian Blumer, M.D., président, Comité de dissémination et mise en pratiqueLignes directrices de pratique clinique 2008 de l’Association canadienne du diabète pour la prévention et le traitement du diabète au Canada1. Church TS, Cheng YJ et coll. « Exercise capacity and body composition as predictors of mortality among men with diabetes », Diabetes Care, vol. 27, no 1 (janvier 2004), p. 83-88.2. Knowler WC, Barrett-Connor E et coll. « Reduction in the incidence of type 2 diabetes with lifestyle intervention or metformin », The New England Journal of Medicine, vol. 346, no 6 (7 février 2002), p. 393-403.3. Comité d’experts des Lignes directrices de pratique clinique de l’Association canadienne du diabète. Lignes directrices de pratique clinique 2008 de l’Association canadienne du diabète pour la prévention et le traitement du diabète au Canada, Canadian Journal of Diabetes, vol. 32, suppl. 1, p. S1-S225.

CCRLDdeChamplain-BulletindeJuin2012 3

Compte rendu des consultations avec la clientèle :Quand ils ont répondu aux questions sur la qualité, les participants et les participantes au sondage ont indiqué que le régime alimentaire et le contrôle du poids constituent leurs principaux défis au chapitre de la prise en charge de leur diabète. Leurs réussites tournent autour de l’activité physique régulière, de la perte de poids, de l’acquisition de connaissances sur le diabète, du sentiment de contrôler celui-ci, du maintien du taux d’A1c dans une plage adéquate et de la réalisation de l’ensemble des analyses et des tests de dépistage dans les délais voulus.

Commentaires de la clientèle lors de l’Expo diabète d’Ottawa :Voicicommentcertainsparticipantsetparticipantesàl’Expodiabèteontréussiàprendreleurdiabèteencharge:

« Le contrôle du régime alimentaire. L’exercice et le régime alimentaire. De l’exercice, de l’aquaforme trois fois par semaine. De l’exercice, une surveillance fréquente, de bonnes habitudes alimentaires. L’intensification de l’exercice. Obtenir de bons soins et se débrouiller la plupart du temps avec le régime alimentaire et de l’exercice. »

4 CCRLDdeChamplain-BulletindeJuin2012

La marche constitue une exceLLente activité qui est très bénéfique pour La santé. beaucoup d’entre nous supposent qu’il s’agit d’une activité sans danger. Nous nous chaussons de nos souliers de marche

ou de course, puis nous nous mettons en route. Pour une personne vivant avec le diabète, la marche est idéale pour le contrôle du taux de glycémie. Toutefois, il ne faut pas oublier que trop marcher ou marcher avec de mauvaises chaussures peut causer des problèmes aux pieds, en particulier s’ils sont insensibles.

Voici quelques conseils éclairs pour votre clientèle diabétique. Avant de marcher, il faut vérifier ses pieds, ses bas et ses souliers. Pourquoi? S’il y a une plaie à un pied, toute tension supplémentaire causée par la marche risque de ralentir la guérison des blessures et d’engendrer des problèmes ailleurs, étant donné que la personne est susceptible d’adopter une démarche d’évitement. Dans ce cas, il faut diminuer la durée de la marche et détourner la pression de la région blessée jusqu’à ce que la guérison soit complète. On peut appliquer un coussinet de feutre au pied pour dévier la pression (de nombreux podologues vendent à peu de frais de tels coussinets à leur clientèle ou on peut s’en procurer dans une pharmacie). Idéalement, on peut faire modifier une semelle intérieure ou faire concevoir une orthèse sur mesure, afin d’éloigner la pression des zones vulnérables du pied pour la meilleure protection à long terme durant la marche.

En outre, il faudrait vérifier les pieds après cet exercice pour voir si des ampoules se sont formées en raison des tensions de cisaillement qui se produisent naturellement pendant n’importe quelle activité de marche. Sur un pied normal, ces tensions engendreraient une douleur cuisante qui avertirait la personne d’arrêter. Cependant, en présence d’une neuropathie, la personne peut ne pas ressentir cette douleur et continuer de marcher, causant ainsi la formation d’ampoules sur la plante du pied. Du fait de tensions de cisaillement continues, on court un risque que des capillaires éclatent et que le sang se répande dans les ampoules pour former des ampoules de sang. Ces dernières deviennent des ulcères quand elles crèvent. Afin de prévenir ce problème, il faut marcher dans des chaussures confortables, porter des bas sans couture pour éviter l’abrasion et augmenter graduellement la durée de l’activité. Soyez à l’affût de zones rougies sur la peau lorsque vous examinez vos pieds après avoir marché, étant donné que les tensions de cisaillement causent le rougissement de la peau avant la formation d’ampoules. Marchez moins, examinez les chaussures pour vérifier leur soutien, puis ressayez. Si la rougeur continue de se produire au même endroit, il faudra peut-être remplacer les chaussures par une paire qui procure un meilleur support ou porter des orthèses.

La marche constitue un excellent exercice dont il faut encourager l’adoption chez les personnes vivant avec le diabète. Invitez votre clientèle à inspecter ses pieds régulièrement et la marche sera sans souci!

Lena MacMillan B.A., D.Ch., E.D. Podologue agrééeÉducatrice en diabèteProgramme communautaire de podologieProgramme communautaire d’éducation sur le diabète d’OttawaCentre de santé communautaire du Centre-ville420 Cooper St.Ottawa, ON613-233-4443x3027

Donc, votre clientèle diabétique veut commencer à marcher…Choses à envisager avant de faire le premier pas…

Par Lena MacMillan

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Bougez!Par Natacha Ducharme

Les mardis matins, Le centre de santé communau-taire Côte-de-Sable propose deux séances d’exercices

aux personnes âgées de 50 ans et plus, soit de 9 h 30 à 10 h 30 en français, et de 10 h 30 à 11 h 30 en anglais. De nombreux clients et clientes atteints du diabète parti-cipent au programme, qui s’est révélé très bénéfique pour eux. Au menu : exercices cardiovasculaires, de dextérité manuelle et d’équilibre, entraînement contre résistance avec des poids libres et des élastiques, et étirements.

Le club de marche du Centre Rideau existe depuis les 20 dernières années. Les activités ont lieu les lundis et les jeudis matins, de 8 h à 10 h. Beaucoup de marcheurs et

de marcheuses vivent avec le diabète. Programme Corps à cœur, le club les a aidés à gérer leur taux de glycémie et à améliorer leur vie sociale.

En 2008, un guide d’exercices avec des élastiques agrémenté de photos couleur a été conçu pour la clientèle vivant avec le diabète. On le trouvera en versions française et anglaise dans la Boîte à outils du diabète du site Web www.champlaindrcc.ca.

Natacha Ducharme, PEC-SCPECentre de santé communautaire Côte-de-SableTel. 613-304-8225

Utilisationdebandespourl’entraînementcontrerésistance

La pratique régulière de l’entraînement contre résistance comporte de nombreux avantages importants, entre autres une amélioration de la sensibilité à l’insuline et de la tolérance au glucose. On a prouvé que les bandes de résistance aident les gens à accroître leur force et à développer leurs muscles maigres. Il s’agit là d’excellents accessoires, parce qu’ils sont légers et portatifs, qu’ils ne blessent pas quand on les échappe et qu’on peut s’en servir de diverses manières pour entraîner toutes les parties du corps. Deux fois par semaine pendant 15 minutes suffisent pour commencer à produire des résultats.

RegardezlavidéoduRéseautélémédecineOntariopourladescriptiondequelquesexercicesfaciles.http://mediasite.otn.ca/mediasite41/Viewer/?peid=01e769a9eec4414193e282e6fe819a0a1dNom d’utilisateur: centretownMot de passe: bands427

Joignez-vousàlarésistanceetutilisezlesbandes!

Janet EdwardsPromotrice de la santé communautaireCentre de santé communautaire du Centre-ville

Bandes de résistance: un suiviPar Janet Edwards

Activités à Alexandria Marcher et apprendre: Présenté au Dome d’Alexandria, le programme se compose d’une série de 5 exposés de 10 minutes, en alternance avec des séances de marche de 10 minutes entre les exposés.

Rencontre de la clientèle au Dome pour marcher avec les gens afin de leur présenter les installations et de les encourager à faire plus d’activité physique.

Sophie Séguin-Levac, IA, EADEmily Templeton, diététisteCentre de santé communautaire de l’Estrie

6 CCRLDdeChamplain-BulletindeJuin2012

iL n’a jamais été faciLe de recevoir un diagnostic de maLadie chronique, peu importe l’âge, la race ou le statut socioéconomique. Souvent, les maladies chro-

niques exigent des changements substantiels au mode de vie, en particulier chez les personnes vivant avec le diabète. Malgré l’appui de la famille, des amies, des amis et des professionnelles et professionnels de la santé, les obstacles qui se dressent dans la vie de tous les jours rendent difficile le contrôle du diabète. Spécialement, il est possible que cela soit le cas pour les immigrantes et les immigrants nouvellement arrivés, les personnes qui éprouvent des obstacles à la communication ou linguis-tiques, et d’autres personnes vivant avec le diabète qui ne disposent peut-être pas du soutien ou de l’accès aux soins de santé qu’on trouve habituellement dans beaucoup de grandes collectivités nord-américaines.

Afin d’alléger ce fardeau, l’Association canadienne du diabète (ACD) a conçu le GPS du diabète, avec des subventions de l’Agence de la santé publique du Canada. Cette initiative vise à fournir à la population canadienne des renseignements et un soutien cruciaux peu importe où elle se trouve et le média utilisé. L’accès à l’information sur le diabète est maintenant plus facile, plus direct et disponible en huit langues (actuellement en français, en anglais, en cantonais, en pendjabi, en hindi et en tamoul, et bientôt en mandarin et en ourdou). Le GPS du diabète aidera à enlever certains obstacles à l’éducation sur le diabète pour les personnes atteintes de la maladie.

En outre, l’ACD a remanié une bonne partie de sa documentation et des trousses d’information, afin de mieux les adapter aux réalités culturelles des groupes à risque élevé et de faire en sorte que l’information fournie soit facilement interprétée et retenue, de manière à combler l’écart entre la compréhension du diabète et l’adoption d’un mode de vie sain. On est parvenu à ce résultat non seulement grâce à des traductions extrêmement exhaustives, mais aussi grâce à l’ajout d’aides visuelles qui complètent la documentation. La représentation visuelle est utile pour les personnes qui comprennent mal des concepts précis. Ces aides visuelles peuvent souvent constituer le « morceau manquant » du casse-tête.

En plus de toutes ces initiatives passionnantes, le GPS du diabète comprendra des outils interactifs en ligne, comme la liste de contrôle pour un cœur en santé et une application pour tous les téléphones intelligents Android, BlackBerry et iOS. Cette application constituera un excellent nouveau moyen de compter les glucides et d’en effectuer le suivi, de vérifier l’information nutritionnelle sur des centaines de produits alimentaires, et d’obtenir des recettes adaptées au diabète et une liste d’épicerie pratique qui vous aideront à maîtriser la situation.

Le GPS du diabète est maintenant entré en service. Vous pouvez y avoir accès au téléphone (1-800-BANTING), par courriel ([email protected]) ou sur le Web, à l’adresse www.diabetesgps.ca/fr! Donc, si une connaissance ou vous cherchez de l’aide pour « naviguer » votre diabète, vous savez maintenant où vous diriger!

Le GPS du diabète : pour vous aider à « naviguer » votre diabète! Par Benjamin Lowrey

Pourquoi s’asseoir quand on peut rester debout?

Il y a environ un mois, je me suis convertie au bureau debout et je préfère cela à être assise. C’est peut-être psychologique, mais j’estime avoir une meilleure posture, je n’ai pas autant sommeil durant le jour et je me sens à peine plus fatiguée à la fin de la journée.

Aussi, quand je suis debout à mon bureau, si j’ai la chance d’écouter de la musique tout en travaillant à un projet, il est beaucoup plus facile de danser!!

Prochaine étape : la conversion à un bureau doté d’un tapis roulant!

Chrys Silvestre Programmecommunautaired’éducationsurlediabèted’Ottawa

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L’équipe de sensibilisation au diabète du Programme d’éducation sur le diabète du comté de Renfrew (PEDCR) s’est associée à l’Institut de cardiologie d’Ottawa (ICO), le Centre de coordination régional de lutte contre le diabète et trois sites du programme Corps à Cœur dans le comté de Renfrew afin de mener des programmes d’exercice pilotes pour les clients qui vivent avec le diabète et/ou qui sont à risque de développer le diabète.

Le projet pilote qui a eu lieu entre le 1er décembre 2011 et le 1er avril 2012 comprenait le Centre de conditionnement physique Best Western à Pembroke, le Centre de conditionnement physique Pikwakanagan à Golden Lake et le Centre Fun, Fit & Fully Alive au Centre de santé communautaire Whitewater Bromley (WBCHC) à Beachburg.

Les objectifs clés de ce projet pilote étaient de : • Fournir un environnement sécuritaire où les clients qui vivent avec le diabète et/ou avec le pré-diabète

peuvent faire de l’exercice• Motiver les clients qui vivent avec le diabète et/ou le pré-diabète à intégrer l’exercice dans leur routine

quotidienne• Augmenter le nombre de clients vivant avec le diabète à participer à des programmes d’exercice• Sensibiliser les individus à la prévention et la gestion du diabète par l’intermédiaire de l’augmentation de

l’activité physique

L’équipe de sensibilisation au diabète a mené des sessions d’entraînement avec le personnel et les participants et a étroitement collaboré avec les sites d’exercice afin d’assurer que tous recevaient le soutien, l’éducation et les conseils appropriés liés à leur diabète et leur programme d’exercice.

Les activités clés incluaient la formation du personnel, l’éducation et le soutien des clients, la distribution de trousses hypoglycémiques, de registres d’exercice, de pédomètres et de ressources, ainsi que la collection et l’évaluation de données.

Le coordonnateur du Programme d’éducation sur le diabète du comté de Renfrew a géré et coordonné le projet pilote, les sites associés ont fourni les espaces, le programme d’exercice et la collecte de données; l’ICO a supervisé la certification Corps à Cœur des sites et a offert son expertise au programme et à l’évaluation, tandis que le CCRLD a assisté avec les matériaux pour le projet pilote et l’analyse des donnés d’évaluation.

Les résultats du projet pilote incluaient l’analyse des données quantitatives et qualitatives. Bien que le nombre de clients qui vivent avec le diabète qui ont participé au programme d’exercice aux trois sites était bas, une augmentation dans les nombres a été notée dans 2 des 3 sites à la fin du projet pilote. Les éducateurs ont signalé qu’un faible nombre de références à l’égard des programmes d’exercice a été effectué en raison de l’emplacement et des frais associés aux programmes. Le comté de Renfrew est la plus vaste des régions et englobe 42% du territoire total de Champlain. Les trois sites pilotes impliqués dans le projet pilote étaient situés dans un rayon de 50 km ce qui limitait l’accès pour plusieurs clients du comté de Renfrew.

Lesremarquesdupersonneld’entraînementindiquentquelessessionsd’exerciceétaientbénéfiquesetunbesoin pour un entraînement continu a été identifié. Les recommandations pour le futur incluaient dedévelopperdessitesCorpsàCœuradditionnelsàtraverslecomté,d’intégrerlaformationsurlediabèteet

continue à la page 8

Projet pilote d’exercice du Programme d’éducation sur le diabète du comté de Renfrew Par Karen Roosen

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Projet pilote d’exercice du Programme d’éducation sur le diabète du comté de Renfrew

l’AVCàtraverslessites,d’incorporerdessessionsd’activitésphysiquesauxévénementsdesensibilisationaudiabèteetd’identifierlesopportunitésdemettreenplacedesprogrammesd’activitéphysiquesansfrais,telsdesprogrammesdemarcheàlongueurd’année.

L’équipedesensibilisationestenvoiedemettreenplaceunplanpourlesprochainesétapesquiincluentune extension des services à travers le comté et l’incorporation de sessions d’activités physiques auxactivitésdesensibilisationaudiabète.Unecollectededonnéesestencourset lesrésultatsd’évaluationserontcomparésd’icimars2013.

LeProgrammed’éducationsurlediabèteducomtédeRenfrewappréciel’importancedesonassociationcontinueavec leCCRD, l’ICOet les sitesd’entraînement,qui estprimordialepour réussir à améliorerl’activitéphysiqueetcréerunmodedevieplussainpourlescitoyensvivantaveclediabèteet/ouàrisquededévelopperlediabète.

POURPLUSD’INFORMATION,VEUILLEZCONTACTEZ:Karen Roosen,Coordinatriceduprogrammed’éducationsurlediabèteHôpitalrégionaldePembroke(613)732-3675ext.6530/[email protected]

Nouvelle membre de l’équipe de lutte contre le diabète de Champlain

Bonjour,toutlemonde!

Jeprofitedel’occasionpourvousprésenterJanineRourke,IA,EAD.Ellepossèdeunevasteexpériencedesprogrammesaxéssurlediabète.Noussommestrèsfiersdelacompterdansnotreéquipe!

Veuillezconsulterlesliensci-dessouspourvousrenseignersurcertainesréalisationsdeMmeRourke.

http://www.usatoday.com/news/health/story/health/story/2011/05/Native-Americans-vs-diabetes/46992058/1http://indiancountrytodaymedianetwork.com/2011/05/13/st-regis-mohawk-diabetes-patients-stay-active-await-new-diabetes-clinic-33844

Brigitte Blazina IA, B.Sc. Inf., EADGestionnaire du programme de santé communautaire Conseil des Mohawks d’Akwesasne613 575-2341

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Les résolutions du Nouvel AnPar Maria Lemus

Chaque année, en janvier, des clientes et des clients forment des résolutions entourant l’activité physique. Celles-ci tendent à ne durer que quelques heures ou quelques jours, parfois même quelques semaines. Malheureusement, au fil du temps, les gens reprennent leurs vieilles habitudes d’inactivité, et la résolution prise en janvier est oubliée depuis longtemps. Les personnes qui sont parvenues à intégrer plus d’activité dans leur mode de vie ont dit que les solutions suivantes les ont aidées à cet égard.

1. Fixez un objectif. Établissez un objectif concret à atteindre en matière d’activité. En outre, il doit être concret et réaliste. Par exemple, une personne qui voulait devenir plus active s’est donné l’objectif de marcher 15 minutes après le petit déjeuner, trois fois par semaine, et a réussi à le réaliser.

2. Demandez l’aide d’autrui. Les gens ont affirmé que la participation à des activités, comme la marche avec sa conjointe ou son conjoint, des amies ou des amis, des collègues de travail ou Pompon, aide à maintenir leur détermination à adopter un mode de vie plus actif. Par exemple, une cliente m’a dit que sa sœur et elle se rencontrent régulièrement pour marcher. Il est motivant pour elle de pratiquer la marche avec sa sœur, parce que les deux ont ainsi l’occasion de passer du temps ensemble tout en faisant de l’exercice.

3. Choisissez une activité que vous aimez. J’ai récemment rencontré un client dont la conjointe insistait pour qu’il pratique la nage comme exercice. Ce client n’aimait pas nager, mais la marche lui plaisait bien. Il s’est donc mis à marcher régulièrement comme exercice. Si les gens prennent part à une activité qu’ils aiment, ils sont plus susceptibles de persévérer.

4. Amusez-vous. Bousculez la routine. Une cliente a indiqué qu’elle participe à diverses activités afin de maintenir son intérêt. Elle marche, joue au bowling et nage. Une autre cliente a dit que, bien que sa marche soit sa principale activité, elle aime danser les jours où elle ne peut sortir pour marcher.

5. Mettez l’activité à votre agenda. Déterminez les jours et l’heure de l’activité et inscrivez-les dans un agenda ou sur un calendrier ou un carnet, par exemple. Certains clients et clientes ont trouvé cette solution utile, car elle leur donne un rappel visuel de leur engagement à être plus actifs.

6. Suivez vos progrès. Pour certains, il peut être motivant de prendre note de l’activité accomplie. Par exemple, un homme m’a dit qu’il indique dans son calendrier les jours où il fait de l’exercice.

7. Récompensez-vous. Par exemple, après avoir emprunté un podomètre d’une bibliothèque pendant quelques semaines, une cliente s’est récompensée en achetant son propre appareil pour suivre ses progrès avec la marche.

En conclusion, en ajoutant ces conseils à votre boîte d’outils, vous soutiendrez sans doute votre clientèle dans l’adoption d’un mode de vie plus actif.

Maria Lemus, M.Sc. Inf, IA Programme communautaire d’éducation sur le diabète d’Ottawa

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L’organisation mondiaLe de La santé (oms) définit ainsi L’activité physique : tout mouvement produit par les muscles squelettiques, responsable d’une augmentation de la dépense énergétique. Elle fait état

des statistiques suivantes sur la pandémie d’inactivité physique qui sévit actuellement dans la plupart des pays développés du globe. L’inactivité physique constitue le quatrième facteur de risque de décès au niveau mondial, causant 3,2 millions de morts sur la planète, selon les estimations. Par ailleurs, on sait que l’activité physique modérée — comme la marche, le vélo ou le sport — procure d’importants bienfaits pour la santé. Par exemple, elle peut réduire le risque de maladies cardiovasculaires, de diabète, de cancer du côlon et du sein et de dépression. De surcroît, l’activité physique à des niveaux adéquats réduira le risque de fracture de la hanche ou de vertèbres et aidera à contrôler le poids.

Pourquoi donc les gens n’adoptent-ils pas ce remède miracle (cette solution) pour résoudre notre pandémie actuelle de maladies chroniques? (1) Et, fait plus important, pourquoi notre système de santé ne fixe-t-il pas l’activité physique comme priorité, étant donné qu’elle allégerait clairement une partie du fardeau financier auquel il fait face actuellement, qui plus est, au cours d’une récession? Afin de vous renseigner davantage sur ce sujet, je vous invite à lire le rapport de Micheal S. Border (2) pour jeter un coup d’œil à la crise d’obésité infantile aux États-Unis. J’aime particulièrement le dernier paragraphe :

« Nous connaissons les réponses, affirme [Patricia] Crawford. Nous savons comment nous pouvons modifier le comportement des enfants en direction de la santé. Mais nous avons besoin de la volonté de la société, du temps et des leaders pour y parvenir. »

En qualité de professionnelles et de professionnels de la santé ou paramédicaux, nous comptons parmi les leaders qui doivent prendre l’initiative et diriger les efforts en vue de mettre à mal le statu quo. La société épousera la cause si nous sommes organisés et si nous sommes soutenus par la science. Les politiciennes et les politiciens n’auront alors pas le choix d’adopter les changements nécessaires, étant donné que la vie de leurs électrices et de leurs électeurs et leur carrière politique en dépendront. Si nous ne faisons rien, nous ne ferons que reporter le problème à plus tard, aux générations futures. Ce n’est pas vraiment le genre d’héritage que je veux léguer à mes enfants.

Lancer la conversation: l’activité physique pour votre clientèle (1re partie)Par Patrick Bériault

Patrick Beriault B.Sc en sciences de l’activité physique, PEC-CSEP, KC-OKAPatrick Bériault est PDG de KinMotion Inc., entreprise d’Ottawa qui propose des évaluations de l’état de santé et de la condition physique ainsi que des services d’entraînement à des athlètes de haut niveau et à des praticiennes et praticiens de l’activité physique. Représentant nord-américain de ComplexCoreMC, il travaille au Centre de santé communautaire Somerset Ouest, où il dirige le programme de promotion de la santé communautaire en matière d’activité physique.

http://www.facebook.com/KinMotionhttp://twitter.com/KinMotion_Pat

11CCRLDdeChamplain-BulletindeJuin2012

Lancer la conversation: l’activité physique pour votre clientèle (1re partie) - suite

Que pouvons-nous donc faire en tant que professionnelles et professionnels de la santé pour que ce changement se produise? Comment réduisons-nous notre taux d’inactivité de 52 à 20 p. 100? Comment pouvons-nous faire en sorte que les Canadiennes et les Canadiens en surpoids ou obèses, qui constituent 70 p. 100 de la population du pays (3) tsoient en meilleure santé? Je suis tout excité de vous dire qu’en fait, vous, en qualité de professionnelle ou de professionnel de la santé, pouvez avoir une incidence positive sur la vie de votre clientèle par la promotion de l’activité physique.

L’exploitation du pouvoir des ordonnances d’exercice gagne lentement du terrain et le recours à des spécialistes de l’activité physique ou du mouvement, comme les kinésiologues, progresse (4). Cependant, une simple ordonnance d’exercice sur papier suffit-elle à inciter les gens à changer des habitudes de vie entretenues pendant la dernière décennie (ou plus longtemps)? Les recherches semblent certes soutenir cela (5). Mais, honnêtement, cette solution, quand elle est adoptée seule, ne semble pas si efficace dans ma pratique quotidienne. Voici un exemple concret. Lors d’une consultation annuelle avec une cliente ou un client (p. ex., lors de l’examen annuel), si je lui dis exactement ce qu’elle ou il doit faire pour devenir actif et que je promets qu’elle ou il parviendrait à contrôler son diabète, son hypertension ou sa dyslipidémie si elle respectait ma recommandation à la lettre, j’estime que moins de 15 p. 100 des gens auraient donné suite à ma prescription lors du suivi après 12 mois. Et je me considère un conseiller en activité physique qui, chaque mois, rencontre de 30 à 40 clients individuels et dirige une trentaine de séances de groupe exclusivement sur des questions relatives à l’activité physique. Je soutiens donc que la simple écriture d’une ordonnance d’exercice ne suffit pas. C’est un bon début, mais il ne suffit pas.

En qualité de professionnelles et de professionnels de la santé, nous devons notamment être conscients de certains obstacles auxquels notre clientèle fait face relativement à l’activité physique et à l’exercice. La société ne facilite pas la participation à cette solution saine. Les grandes compagnies pharmaceutiques n’appuient pas celle-ci parce qu’elle est mauvaise pour les affaires, les assurances privées ou publiques ne couvrent pas (ou très peu) les services d’activité physique ou les installations d’exercices, et le secteur de la santé et du conditionnement physique doit composer avec une foule d’attentes et de stéréotypes. Toute réflexion faite, une vérité persiste : à titre de professionnelle ou de professionnel de la santé, vous ne pouvez travailler plus fort que votre clientèle pour sa propre santé. La cliente ou le client est, au bout du compte, responsable du changement de comportement. Il vous suffit peut-être de n’être que le catalyseur de cette modification et un élément du système de soutien grâce auquel la motivation persistera.

Le plus grand obstacle auquel les professionnelles et les professionnels de la santé se heurtent relativement à l’activité physique est qu’ils se sentent mal à l’aise de parler de quelque chose qu’ils ne connaissent pas. Donc, qu’est-ce qu’un « non-spécialiste de l’activité physique » (infirmières, infirmiers, diététistes, infirmières et infirmiers praticiens, travailleuses et travailleurs sociaux, médecins, etc.) peut faire pour inciter la clientèle à adopter cette notion de l’activité physique et voir à ce que cette dernière prenne plus d’importance et de valeur aux yeux des gens?

Il me fait plaisir de vous transmettre quelques sages conseils que je donne aux étudiantes et aux étudiants de premier cycle et des cycles supérieurs que je supervise chaque année à l’École des sciences de l’activité physique de l’Université d’Ottawa. Je tiens à souligner que j’ai conçu les analogies suivantes en me fondant sur ma propre pratique et mon expérience universitaire. Quelques données scientifiques les appuient, mais cet aspect de mon

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travail relève plutôt de l’art que de la science. Après tout, je m’occupe de rendre les gens meilleurs globalement, et non seulement au niveau de leurs organes.

Tout d’abord, voici mon analogie avec le « rendez-vous galant ». Je demande à mes étudiantes et à mes étudiants d’imaginer qu’ils ont un premier rendez-vous avec une fille ou un gars (c.-à-d., leur cliente ou leur client). Selon mon scénario, l’étudiante ou l’étudiant a une chance de faire bonne impression lors de cette rencontre (c.-à-d., la consultation initiale ou l’examen annuel) et elle ou il doit imaginer un moyen de faire en sorte que cette fille ou ce gars les invite à un deuxième rendez-vous (c.-à-d., en demandant une deuxième consultation de son propre gré ou des ressources communautaires concrètes qui lui permettront de devenir active de sa seule initiative). En très peu de temps, les gens doivent poser à leur clientèle les bonnes questions afin de découvrir ce qui l’anime (c.-à-d., quels sont ses intérêts?), ce qui l’excite (c.-à-d., qu’aime-t-elle faire?), ce qui la pousse sur le plan interne à faire des choses (c.-à-d., qu’est-ce que la motive?), ce qui lui donnera confiance en vous (c.-à-d., pourquoi devrait-elle avoir plus confiance en vous qu’au Dr Bernstein ou en Charles Poliquin, avec leurs promesses au sujet de la perte de poids, leurs suppléments et leurs programmes absurdes?) et ce qui la fera revenir pour un deuxième rendez-vous (c.-à-d., la chance d’une modification réelle du mode de vie ou du comportement).

Je ne suis pas un scénario de questions parce que, comme je l’ai dit, je m’occupe des gens et non des organes. Je possède une gamme étendue de clientes et de clients, allant des athlètes professionnels de haut niveau, des olympiennes et des olympiens à des nouveaux immigrants aux compétences linguistiques limitées (français/anglais) et à des personnes vivant dans la collectivité et risquant de devenir sans-abri. Il serait idéal de disposer d’une série stricte de questions qui s’appliqueraient à des groupes démographiques variés, mais cette solution ne fonctionne pas pour ma clientèle et moi. Si votre clientèle est relativement homogène, je vous encourage à dresser une liste efficace de questions types. L’important, toutefois, est de comprendre le principe de l’analogie du « rendez-vous galant » et de l’appliquer dans votre pratique. Vos clientes et clients auront le coup de foudre pour vous si vous pouvez exploiter les réponses qu’ils vous donnent et si vous vous en servez lors de vos consultations.

Je dis aussi à mes étudiantes et à mes étudiants : « Peu importe que vous soyez bons dans ce que vous faites, vous ne pourrez pas convaincre chaque cliente et chaque client que l’activité physique et la vie active constituent la solution pour la maladie chronique dont ils sont actuellement atteints (p. ex., le diabète, l’hypertension, l’arthrite, l’obésité, le syndrome métabolique, un accident vasculaire cérébral ou la fibromyalgie). À titre de professionnelles et de professionnels de la santé, nous souscrivons bien entendu à cette notion, mais celle-ci pourrait ne pas être la solution parfaite pour chaque cliente ou client. Nous devons reconnaître et accepter cet état de choses et respecter les souhaits de la clientèle avant tout. C’est ici qu’intervient le travail interdisciplinaire, qui permet la prise d’une décision clinique optimale en partenariat avec la personne concernée.

Voici maintenant mon analogie avec le film Inception (Origine, en version française) : Que se passe-t-il quand vous savez très bien qu’une cliente ou un client pourrait tirer profit d’une hausse de son niveau d’activité physique, mais qu’elle ou il résiste au changement ou se trouve aux premiers stades de celui-ci, selon le modèle de Prochaska (c.-à-d., à celui de la préréflexion ou de la réflexion). Louez le film InceptionMC, si vous ne l’avez pas encore vu, car, pour bien apprécier cette analogie, vous devriez le faire. Cette analogie vise à expliquer aux étudiantes et aux étudiants que, lors du premier « rendez-vous » avec leur cliente ou leur client, ils doivent

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trouver un moyen de faire germer dans l’esprit de la personne l’idée que l’activité physique est importante ou qu’elle a de la valeur et que l’individu peut en tirer un large profit. Si vous réussissez, la cliente ou le client qui se trouve à l’étape de la préréflexion ou de la réflexion communiquera un jour avec vous de soi-même et posera les questions que nous voulons entendre de quelqu’un qui est prêt à modifier son mode de vie ou son comportement (c.-à-d. que la personne se situe dans la phase de préparation ou d’action du modèle de Prochaska). À ce stade, vous devenez tout simplement la facilitatrice ou le facilitateur d’un comportement sain et non sa conductrice ou son conducteur. Ceci n’a été possible que parce que vous avez pu déceler les questions, les notions, les faits, les raisonnements ou les facteurs motivants lors de votre « premier rendez-vous » et que vous les avez placés au premier plan de la pensée ou de la conscience de la personne concernée. Telle est la notion d’« Inception » : il s’agit de déclencher dans l’esprit de la cliente ou du client quelque chose qui fasse en sorte que l’activité physique est importante. Il peut simplement suffire de valider une réalisation majeure à leurs yeux (« Formidable, Monsieur Tremblay! Vous avez marché 2 000 pas de plus aujourd’hui que la semaine dernière. ») et de ne rien ajouter d’autre. Un puissant facteur de motivation interne peut aussi faire l’affaire (« Si vous pouviez faire n’importe quoi n’importe où maintenant, qu’est-ce que ce serait et où? »). Vous seriez surpris d’apprendre le nombre de clientes et de clients qui aimeraient voyager ou retourner dans leur pays d’origine et avoir la chance d’explorer les lieux ou de jouer avec leurs nièces, leurs neveux, leurs enfants ou leurs petits-enfants. Ce sont là des activités qui sont plus faciles ou plus agréables quand on peut être actif et bouger sans ressentir de douleur aux articulations.

Pour conclure, je vous rappelle 4 notions importantes. Premièrement, si vous travaillez plus fort que votre clientèle, vous travaillez trop fort et risquez de vous épuiser. Deuxièmement, traitez vos consultations ou évaluations initiales comme des « premiers rendez-vous » et recueillez l’information nécessaire à la réussite de votre deuxième rencontre. Troisièmement, si une cliente ou un client n’est pas prêt à apporter les changements nécessaires à sa vie, donnez-lui quand même ce que vous avez de meilleur à offrir, tout en essayant des stratégies du genre Inception avec les connaissances acquises lors de votre « premier rendez-vous ». Enfin, favorisez la création d’équipes interdisciplinaires qui vous permettront de vraiment connaître votre clientèle et de lui offrir le meilleur possible afin de contribuer à la réalisation de changements positifs dans sa vie. Les gens ont besoin de sentir un certain rapport émotif avec leur réseau de soutien afin que les modifications de comportement persistent. Parfois, cela signifie qu’il faut les aider à tisser des liens avec leur cercle d’amis et leur famille, tandis que, d’autres fois, vous devez en nouer avec eux si vous faites partie de ce réseau d’appui.

(1)http://72.10.49.94/media/node/133/files/PAM2008Bulletin02Niveauxdactivitesphysiques.pdf pour obtenir des statistiques canadiennes sur l’inactivité physique, selon lesquelles 85 p. 100 des Canadiennes et des Canadiens sont considérés inactifs.(2) http://sph.berkeley.edu/pubs/magazine/mag_fall11/pdf/ounce.pdf (en anglais)(3) voir le rapport de l’ASPC à l’adresse www.phac-aspc.gc.ca/publicat/cdic-mcbc/30-1/ar_01-fra.php(4) Vous trouverez un article récent du Toronto Star sur ce sujet à l’adresse http://www.thestar.com/living/article/1167983 (en anglais)(5)http://171.66.125.180/content/48/1/72.short (en anglais)

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Outils pour les fournisseurs de soins

Grâce aux cinq étapes de la prise en charge de l’obésité, les professionnelles et les professionnels de la santé peuvent mieux gérer le poids de leurs patientes et de leurs patients ainsi que les problèmes de santé connexes.

• DEMANDER la permission de discuter du poids et examiner l’état de préparation des gens. • ÉVALUER les risques liés à l’obésité et les « causes fondamentales » de celle-ci. • DONNER DES CONSEILS sur les risques pour la santé et les options de traitement. • S’ENTENDRE sur les résultats pour la santé et les objectifs comportementaux. • AIDER à accéder aux ressources, aux fournisseuses et aux fournisseurs adéquats.

Disponible en anglais seulement, la trousse renferme un prisme à cinq faces latérales qui se place sur le bureau et vise à faciliter les discussions sur le poids avec les patientes et les patients. Elle comprend aussi un guide permettant aux professionnelles et aux professionnels d’intégrer les cinq étapes dans la pratique quotidienne. Veuillez vous rendre sur le site www.obesitynetwork.ca/5As pour vous renseigner sur les étapes ou communiquer avec Tara Bond, à l’adresse [email protected].

Atteindre le contrôle glycémique pour le diabète de type 2Veuillez suivre le lien suivant pour consulter sur notre site Web cet outil récemment mis à jour et révisé du Centre for Effective Practice :http://www.champlaindrcc.ca/downloads/toolbox_providers/CEP%20_Diabetes%20Tool_May15%20interac-tive%20FINAL.PDF (en anglais)

Outil de l’ACD à l’intention des fournisseurs de soins pour la recommandation de l’autosurveillance de la glycémiehttp://www.diabetes.ca/documents/for-professionals/SMBG_HCP_Tool_9.pdf (en anglais)

À votre agenda Atelier de formation professionnelle : Activité physique, exercice et diabèteLe vendredi 21 septembre 2012, avec le Dr Chris ShieldPour obtenir plus de renseignements et réserver votre place : [email protected]

Outil d’autosurveillance de la glycémie produit par l’ACD :Commentcontrôlervotreglycémie:www.diabetes.ca/files/translations/BloodGlucoseMgmt_French.pdf Leshautsetlesbasdutauxdeglycémie:www.diabetes.ca/Files/translations/LowsandHighs_French.pdf

Outils pour les personnes vivant avec le diabète

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Une alimentation saine, une vie active et un poids santé, 2012 : Santé publique Ottawa www.ottawa.ca/calendar/ottawa/citycouncil/obh/2012/05-07/HEAL_Report_2012_FR_Final_Updated_May072012.pdf

Prenez l’habitude de vous mettre en formewww.faitesle15.ca

Beginner’s Guide to Strength Training http://www.winnipeginmotion.ca/winnipeg/common/uploads/files/inmotion_strengthtraining.pdf (en anglais)

National Institute on Aging – Go4Lifehttp://go4life.nia.nih.gov/ (en anglais)

Exercices avec des bandes élastiques pour les personnes atteintes de diabète www.thera-bandacademy.com (en anglais)

Entraînement contre résistance — Physical Activity Resource Center for Public Healthhttp://www.parcph.org/materials.aspx (en anglais)

À vos chaises! Prêts? Bougez! — DVD multilingue que l’on peut emprunter à la Bibliothèque publique d’Ottawa ou acheter auprès des Good Companions. 12 $.

Diabetes in the Champlain Region: A focus on foot carehttp://www.youtube.com/watch?v=fNkcJTSbOTU&feature=plcp (en anglais)

Centre de coordination régional de lutte contre le diabète de Champlain420 Cooper St, Ottawa K2P 2N6Website: www.champlaindrcc.ca | Twitter: ChamplainDRCC

Les mois de parution des Bulletins sont: janvier, mars, mai, septembre, et novembre. Les propositions d’articles doivent être reçues d’ici le 15 du mois précédent au [email protected]

Le contenu et les opinions exprimées dans les articles de Bulletin du CCRLD sont ceux des auteurs et ne sont pas nécessairement approvouvé par le CCRLD de Champlain.

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