Bulletin Polonais

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Association des anciens élèves de l'École polonaise (Paris). Bulletin littéraire et scientifique (Association des anciens élèves de l'École polonaise). 1922/01. 1/ Les contenus accessibles sur le site Gallica sont pour la plupart des reproductions numériques d'oeuvres tombées dans le domaine public provenant des collections de la BnF.Leur réutilisation s'inscrit dans le cadre de la loi n°78-753 du 17 juillet 1978 : *La réutilisation non commerciale de ces contenus est libre et gratuite dans le respect de la législation en vigueur et notamment du maintien de la mention de source. *La réutilisation commerciale de ces contenus est payante et fait l'objet d'une licence. Est entendue par réutilisation commerciale la revente de contenus sous forme de produits élaborés ou de fourniture de service. Cliquer ici pour accéder aux tarifs et à la licence 2/ Les contenus de Gallica sont la propriété de la BnF au sens de l'article L.2112-1 du code général de la propriété des personnes publiques. 3/ Quelques contenus sont soumis à un régime de réutilisation particulier. Il s'agit : *des reproductions de documents protégés par un droit d'auteur appartenant à un tiers. Ces documents ne peuvent être réutilisés, sauf dans le cadre de la copie privée, sans l'autorisation préalable du titulaire des droits. *des reproductions de documents conservés dans les bibliothèques ou autres institutions partenaires. Ceux-ci sont signalés par la mention Source gallica.BnF.fr / Bibliothèque municipale de ... (ou autre partenaire). L'utilisateur est invité à s'informer auprès de ces bibliothèques de leurs conditions de réutilisation. 4/ Gallica constitue une base de données, dont la BnF est le producteur, protégée au sens des articles L341-1 et suivants du code de la propriété intellectuelle. 5/ Les présentes conditions d'utilisation des contenus de Gallica sont régies par la loi française. En cas de réutilisation prévue dans un autre pays, il appartient à chaque utilisateur de vérifier la conformité de son projet avec le droit de ce pays. 6/ L'utilisateur s'engage à respecter les présentes conditions d'utilisation ainsi que la législation en vigueur, notamment en matière de propriété intellectuelle. En cas de non respect de ces dispositions, il est notamment passible d'une amende prévue par la loi du 17 juillet 1978. 7/ Pour obtenir un document de Gallica en haute définition, contacter [email protected].

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Boletin Polaco de interes general

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  • Association des anciens lves de l'cole polonaise (Paris). Bulletin littraire et scientifique (Association des anciens lves de l'cole polonaise). 1922/01.

    1/ Les contenus accessibles sur le site Gallica sont pour la plupart des reproductions numriques d'oeuvres tombes dans le domaine public provenant des collections de laBnF.Leur rutilisation s'inscrit dans le cadre de la loi n78-753 du 17 juillet 1978 : *La rutilisation non commerciale de ces contenus est libre et gratuite dans le respect de la lgislation en vigueur et notamment du maintien de la mention de source. *La rutilisation commerciale de ces contenus est payante et fait l'objet d'une licence. Est entendue par rutilisation commerciale la revente de contenus sous forme de produitslabors ou de fourniture de service.

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  • 47 ANNE JANVIER-FVRIER 1922 N 399

    .LITTRAIRE, SCIENTIFIQUE ET ARTISTIQUE

    PUBLIE PAR LES SOINS DE'L'ASSOCIATIONDES ANCIENS LVES DE VCOLE POLONAISE

    PARAISSANT ,et / .TOUS LES MOIS . / V f

    SOMMAI EUS

    A nos lecteurs, par E. POZERSKI. Exposition de la Jeune Pologne ,par''M. POMIERSK.Une nouvelle orientation de la politique polo-naise (suite), par CH. BRZEZICKI. L'lection du cardinal Ratti au

    suprme pontificat. Les vnements importants depuis le Jer jan-vier. Chronique.

    On s'abonne : chez l'Administrateur-grant EDOUARDPOZERSKI. 16, rue Sauffroy, Paris (XVIIeArr.),

    Prix de l'abonnement : 9 francs par an

    SOCITGKHALBD'iMFRIMBRIBET D'DITION{ANC.IMP.LEV)RUEDEHENNES,71, PARI.

  • ASSOCIATION DES ANCIENS LVES DE L'ECOLE POLONAISE~

    BULLETIN POLONAIS

    ;^::'LITTERAIRE, SCIENTIFIQUE ET ARTISTIQUE

    '! '::"M-N 399. Jarmer-Fvrier 1922

    A nos lecteurs

    Le Bulletin Polonais du mois de janvier n'a pas paru. Pour lapremire fois depuis 47 ans, il a manqu son engagementmoral vis--vis de ses lecteurs. Ni la guerre ni la mort, qui tour tour lui avaient enlev ses rdacteurs les plus dvous, n'avaientjamais fait taire sa voix. Hier pour la premire fois le BulletinPolonais s'est vu au bord de l'abme.

    Malgr les difficults pcuniaires cres par l'augmentation ducot du papier et de l'imprimerie, l'Association des Anciens lvesde l'Ecole Polonaise a fait l'impossible, depuis trois ans, poursubvenir aux besoins de notre Bulletin. Mais petit petit ce dernierengloba toutes les ressources disponibles. Aussi la convocation pourl'Assemble gnrale du 5 fvrier 1922 comportait-t-elle dans lesquestions discuter : Suppression du Bulletin Polonais .

    Cette proposition fut accueillie comme un aveu de dfaite etd'impuissance, par les vieux socitaires qui avaient fond notreRevue. Thodore Szretter, le doyen de nos camarades, crivit l'assemble gnrale une lettre pleine de tristesse, de rvolte etd'amertume o Ton pouvait lire la phrase suivante : Quel est doncle malade qui n'a pas compris que c'est partir du jour o nousavons pu crer le Bulletin que l'association est entre dans sa vraievoie? Voie de propagande polonaise parmi les Franais et du main-tien du polonisme parmi les socitaires!

    Telle tait la voix du sentiment, s'opposant celle de la ralit.La Ralit est une question [d'argent. Cette dernire peut se rsou-dre, en faisant appel au dvouement de quelques-uns et en faisantparatre, du moins temporairement, le Bulletin tous les deux mois.La question d'argent n'existe donc pas.

    Une question plus grave, plus importante, dominant toute ladiscussion, fut souleve l'assemble gnrale du 5 fvrier : cellede l'utilit du Bulletin Polonais.

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    grande part, impressionner dfavorablement le visiteur, qui se croi-rait plutt chez un vulgaire marchand de meubles, que dans uneexposition de peinture, sculpture et art dcoratif . Mais les orga-nisateurs de cette manifestation artistique ont droit toute notre

    indulgence, si l'on songe aux difficults matrielles qu'elle comporte. La Jeune Pologne! Quel cri de ralliement! que d'envole!

    que de puissance ! que d'espoirs ! que d'avenir en toi ! Mais ceux quiy rpondent, en sont-ils dignes ? J'aime croire que le groupe actueln'est qu'une partie d'un ensemble beaucoup plus vaste, que les oeuvresexposes ne sont pas le dernier mot du talent de ceux qui les pr-sentent, qu'enfin la hte, avec laquelle fut organise cette manifesta-tion d'art, a un peu dsempar certains. Ces circonstances attnuantesnous permettront de visiter avec plus d'aise l'exposition actuelle.

    &-.- *Il est incontestable que le seul sculpteur, vraiment digne de ce

    nom, est M. Black. Aussi, nous tonnons-nous de la modestie, aveclaquelle on a relgu son merveilleux buste de Zaleski dans un coin,derrire un clavecin, tout comme s'il tait tranger l'exposition. Etpourquoi donc avoir plac le portrait de Mme Pienkowska et Eveil si subtil, si mystrieux, immdiatement au-dessousde lustres lectriques, qui les cachent presque compltement hla vue? Il est possible que les sculptures, exposes au centre delsalle, et qui ne brillent malheureusement que par leur difformit,mritant bien en cela le qualificatif de modernes , nous rensei-gneraient cet gard. Les oeuvres de M. Black sont, en effet, nonseulement pleines d'inspiration et de sentiment, mais avant toutpleines d'une science magistrale, qui, au milieu de l'ignoranceactuelle, est encore le plus sr garant du talent d'un artiste. M. Blackfait oeuvre de bon sens et de logique. Le portrait de Zaleski qu'ilnous prsente est celui du pote et du penseur tout la fois. Celui,en pierre, de Mme Pienkowska est empreint d'une subtilit nigma-tique. Son veil , enfin, nous apparat telle une rverie, tel unchant de pote l'adresse de la femme. Non moins intressants sontses sujets en bronze : une Madone, un enfant, un nu, qui, non seu-lement peuvent, avec got, orner une pice, mais encore veiller,chez celui qui les possde ou les admire, de vritables dlices artis-tiques. M. Black sort d'une excellente cole. A Paris depuis unevingtaine d'annes, il n'a jamais cd au dsir de s'attirer les regardsdu public, en suivant les courants parfois grotesques du jour ou soninsipide cabotinage. Loin d'eux, il poursuit le chemin de ceux quiont le respect et l'amour des formes et ont foi dans leur art.

  • Les figurines en pltre de M. Puget gayent l'oeil par l'esprit aveclequel elles sont comprises et le coloris si riche, que leur fournissentnos costumes nationaux.

    Mme Sczvt Lednicka nous parle dans ses oeuvres moins par laforme, qui est souvent d'un primitif trop recherch, que par le sen-timent, que l'artiste s'efforce d'y mettre.

    Quant aux sculptures exposes en face et ct de celles de MmeLednicka, nous les trouvons encore trop emmaillotes dans la con-ception d'un Bourdelle. Elles rpondent peine aux exigences d'unvulgaire travail d'cole.

    ** *Deux groupes d'artistes reprsentent la peinture : l'un de Pologne,

    l'autre de Paris. Ceux de Pologne, connus sous le nom de For-mistes , ne sont, vrai dire, que Cubistes et Futuristes. Manifestationtardive, dpourvue d'originalit! Malgr cela, quelques gens de talentincontestable, tels Roguski, Pronas^ki, C\r\ewski, Witkowski. Reje-tant la forme et la conception de leurs tableaux, que nous ne pou-vons admettre, nous devons leur reconnatre une certaine recherchedans l'harmonie des couleurs. Bien que volontairement teintes,touffes, elles ne manquent parfois pas de noblesse.

    Le tapageux coloris des Parnassiens (du boulevard du Mont-parnasse, ne pas confondre !) s'oppose aux mornes visions, qui nousviennent de Pologne. Ici, c'est de la couleur haute tension! Dansce groupe, MM. Zawado, Marjan, Jahl et Rubcs[ak font mnage quatre et se servent de la mme palette et du mme pinceau; c'est direleurs ressemblances ! Quant aux oeuvres du professeur Paikiewic^elles tonnent par leur ternelle jeunesse. Subtil et dlicat coloriste,amoureux de la forme et de la couleur, ce qui le distingue des artistesprcdents, M. Pahkiewicz est certes un des artistes les plus intelli-gents de l'exposition et mme de la Pologne. Nous lui devons nonseulement la formation de nombreuses gnrations d'artistes, maisaussi et surtout l'apport, en Pologne, de la culture et du got artis-tiques franais, qui sont venus refrner notre temprament, dbordantde vitalit, mais parfois un peu rustre.

    Mme Alexandrowic^ cherche intensifier le coloris, sans aban-donner pour cela le dessin et le bti du tableau. Son pinceau estvraiment hardi et plein de virilit. Nous lui sommes redevables d'unedcoration de chambre d'enfant, riche en couleur et en lumire, ainsique de trs beaux tissages en laine et soie. De mme, les tableaux de

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    Mme Kwiatkowska nous attirent par la hardiesse de leur coloris etleur facture vraiment mle. Intressantes aussi sont les dcoupures en

    papier color, reprsentant des sujets religieux ou populaires. tude de Mme Piramowic^ renferme beaucoup de fracheur et une fermeintelligence du dessin.

    Mmes Mla Muter et Ordynska-Morawska se donnent la main.La premire vient encore d'enrichir sa galerie des laideurs par une Femme au Chat , qui ne manque cependant pas d'une certainevaleur dcorative. Ses paysages ont de fortes qualits dcomposition.De toutes faons, Mme Muter est une des meilleures artistes del'exposition. Quant Mme Morawska, elle cherche des oppositionsde valeurs. Ses toiles sont assez fortes.

    Dans ses tableaux, M. Samlicki recherche toujours synthtiserla couleur et la ligne, sans pour cela dtruire les formes relles, quela vie, la nature lui donnent. Sa vision est [claire, riche en cou-leurs, et n'emprunte pas le bariolage inepte de certains. Elle a lemrite de conduire droit au but et de permettre au visiteur de savoiro l'artiste veut en venir. Chacune des toiles de M. Samlicki est uneharmonie. Variations sur un thme vert, pourrait-on dire de sonPaysage de Saint-Cloud , symphonie iouge et verte que son Paysagede Svres , harmonieux et dlicat concert des rouges, bleus et vertsque sa Femme l'aiguille . Cette dernire toile est vraimentremarquable par la subtilit avec laquelle le sujet est compris et lescouleurs amenes.

    C'est encore avec beaucoup d'hsitation, que M. Heyden s'efforcede rompre le fil d'Ariane, qui le conduisait travers le labyrinthecubiste. Malgr tout son dsir de nous prsenter de la peinture,M. Kissling russit peine produire quelques dtestables dessins,d'une navrante monotonie coloristique. Nous devons lui reconnatrede l'audace, beaucoup d'audace, peut-tre trop d'audace ! Le colo-ris de Mme Halicka est vraiment pauvre. Cette pauvret vangliqueserait-elle inne ?

    Des batiks sur bois et sur soie compltent l'exposition d'unefaon fort intressante. Ils sont dus au talent de M. Jesslon et desmanufactures de Lowicz et Kilima.

    Quel que soit le niveau de cette exposition, quels qu'en soient lesdfauts, rsultant de la hte avec laquelle elle fut organise, et d'au-tres circonstances, c'est avec joie .que nous saluons cette tentativede rapprochement, si difficile dans notre colonie, au milieu de l'indif-

  • frence du public de Pologne pour les artistes polonais sjournant l'tranger et combattant non plus pour des lauriers mais pour lesbesoins les plus lmentaires de l'existence !

    Aristocrates et ploutocrates, les oeuvres de la Jeune Pologne sont' vendre !

    M. POMIERSKI.

    Une nouvelle orientation de la

    politique polonaise

    (Suite)

    II. LA POLOGNEET LA RUSSIE(I).Nous avons vu dans notre dernier article que la logique des

    choses et les ncessits du moment voulaient une union plus oumoins intime, mais une union stable et permanente entre la Pologneet la plupart des tats successeurs de la monarchie austro-hongroise.De ce ct le chemin de la politique polonaise est tout trac, et l'onconoit difficilement ce que pourraient gagner la Bohme, la Hon-grie, la Roumanie et la Pologne avoir des politiques divergentes.Il en est de mme pour ce qui touche aux rapports avec la Franceque la tradition et l'intrt exigent les plus troits et les plus cordiauxque l'on pourra.. Le problme se complique si l'on se propose derflchir ce que doit tre la politique polonaise vis--vis de l'Alle-magne, des autres grandes nations europennes ou de la Russie.Nous allons aujourd'hui, la lumire de l'histoire et du sens com-mun, dire comment nous concevons les rapports futurs entre laPologne et la Russie.

    ***C'est entendu, Russes et Polonais sont des slaves et comme tels

    prsentent plus d'un point commun. S'il est vrai que les Polonais,ces Franais de l'Est, s'apparentent par leur religion et par leursmoeurs beaucoup plus aux pays latins de l'Occident que les Russesqui sont rests, malgr les apparences, des Asiatiques ou tout anmoins des Orientaux, il n'en existe pas moins entre les deux racesune certaine communaut d'idalisme.(1)Voir la Bulletinpolonaisde Novembre 1931.

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    L'me polonaise moins trouble, moins pessimiste que"'l'merusse, conserve cependant l'gal de celle-ci, cet amour de l'huma-nit souffrante qui fait le fond de leurs tendances artistiques. Il n'ena tenu qu' la Russie et ses gouvernants de respecter assez laPologne pour que ces liens de race indiscutables soient devenus desliens d'amiti et d'entente. La Pologne devait de par son histoireinitier la Russie la civilisation latine; la politique belliqueuse etprussienne des tsars russes lui a empch de jouer ce rle pacifica-teur que peut-tre aujourd'hui les circonstances lui assignent.

    Depuis les partages jusqu' la fin de la Guerre de 1914, Russes etPolonais ont t des ennemis, les plus irrconciliables des ennemis,parce que la faiblesse, sre de sa justice, ne voulait pas s'inclinerdevant la force. Aujourd'hui que l'Europe bouleverse peut en beau-coup de points passer l'ponge sur le pass et refaire du nouveau etque la Russie parat si diffrente du colosse tsariste d'avant laguerre, cherchons si l'union se fait entre les deux pays et si la sym-pathie rgne.

    Qui interrogerons-nous? Les bolcheviks? Pouvons-nous oublierqu'ils viennent de faire la Pologne une guerre impitoyable, quecelle-ci, peine sortie du tombeau s'est trouve par eux deux doigtsde sa perte et qu'elle vu avec terreur Russes et Allemands se redon-ner la main, comme par le pass, travers son territoire envahi? Onnous dit tant d'ailleurs que le rgime sovitique est provisoire quepeut-tre ferons-nous bien d'interroger des dmocrates russes plusassagis qui gouverneront sans doute la Russie de demain.

    Le hasard a voulu nous placer sous les yeux une brochure dite Paris par les membres de la constituante russe de 1917 au sujet dutrait de Riga et dont l'analyse mettra de suite au point les donnesdu problme. La brochure est crite par des dmocrates russes de lanuance Lwoff ou mme Kerensky pour protester devant l'opinionfranaise contre la plupart des clauses du trait conclu l'an dernier Riga entre la Rpublique polonaise et la Russie sovitique. Lesrdacteurs prennent des allures de victimes et accusent chaquepage le militarisme et l'imprialisme polonais. O drision! O retourdes choses !

    Rdige en style clair et renfermant des documents nombreux etsuggestifs, voire mme une carte, cette protestation quasi officielled'une partie notable de l'opinion russe est faite pour en imposer unpublic non prvenu. Les deux principaux points du trait de Rigacontre lesquels s'insurgent les ex-dputs russes sont la dlimitationde frontires entre la Russie et la Pologne et la non-reconnaissance

  • des dettes de l'ancien Rgime parla Rpublique polonaise. Les cons-tituants russes dclarent urbi et orbi qu'ils considrent de ce faitcomme nul et non avenu le trait sign Riga et qu'ils s'applique-ront en dtruire les effets ds que leur pays sera revenu unesituation stable.

    Ainsi donc voil des dmocrates russes et non des moindres quicontestent la Pologne le droit d'occuper Wilno, Brzesc-Litewski-ouBiatystok, parce que ces villes ne faisaient pas partie du Royaumede Pologne? Faut-il rappeler ces messieurs que Wilno et Brzesc-Litewski n'appartiennent la Russie que depuis 1795 et que Bialystokqui avait chu la Prusse lors du 3e partage ne fut donn laRussie par Napolon qu'en 1807 au trait de Tilsitt?

    Quant aux dettes que le tsarisme avait contractes en Europe etdont la Pologne, disent les rdacteurs de la brochure, aurait tirbnfice, il serait assez cocasse que la Pologne ft la premire lesreconnatre, alors que les Soviets, dignes continuateurs de la poli-tique tsariste, n'en ont encore parl qu'en termes vagues! Les bn-fices que la Pologne tirait de ces emprunts n'taient-ils pas tousd'ordre militaire et destins assurer la dfense de la Sainte Russie?

    La Pologne est donc assure de l'hostilit absolue, irrductibledu gouvernement, quel qu'il ft, qui remplacerait les Soviets, siceux-ci, ce qui semble de plus en plus probable, taient acculs la banqueroute et la dbcle. Il s'en dcoule que la Polognea avantage ce que le statu quo dure le plus longtemps possibleen Europe Orientale et que la Russie, comme le disait dernirementunpubliciste franais, garde ses tendances asiatiques actuelles et nese mle pas de politique europenne. Dans ce. cadre et dans ceslimites, les rapports entre la Pologne et la Russie peuvent tre aussicordiaux que possible et il est clair que le gouvernement polonais,reprenant son rle traditionnel, tait pleinement fond rclamerune priorit quand il s'est agi d'organiser la reconstitution cono-mique de la Russie.

    Le succs du bolchevisme, du moins s'il doit persister sous saforme primitive ce qui ne parat pas se faire, n'est pas souhaiter.Mais le retour une Russie qui ne renie pas son pass de conquteset de rapines et qui rclame pour sien tout l'hritage mal acquis deses tsars est encore moins dsirer par les Polonais.

    {A suivre.) Ch. BRZBZICKI.

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    L'lection du cardinal Ratti

    au suprme pontificat

    Nos lecteurs n'ont pas oubli que Mgr Ratti, aujourd'hui S. S. Pie XIa t visiteur, puis nonce en Pologne depuis la fin de la guerre jus-qu'en 1920. Des bruits ont couru l'an dernier sur le rle peu amicalqu'il aurait jou vis--vis de la Pologne avant le plbiscite silsien.L'accueil si cordial fait son lection par les Polonais, l'amiti par-ticulire que le nouveau pape parat tmoigner la Pologne, puisquel'Aigle blanc polonais figure dans ses armoiries, nous mettent enmfiance contre le rle qui lui a t prt. Des prcisions taient donc souhaiter : elles nous sont apportes par M. Joseph Galtier, duTemps; ce journaliste a sollicit des claircissements auprs du R. P.Genocchi qui a vcu plusieurs mois la nonciature de Varsovie, avecle futur pape et qui lui a communiqu les prcisions suivantes :

    Mgr Ratti entreprenait souvent des tournes Oppeln et Breslau ;son dernier sjour Oppeln a dur deux ou trois semaines. Avant de ,quitter cette rgion, il alla rendre visite au cardinal Bertram, arche-vque de Breslau, et ils eurentune longue conversation sur les moyensde pacification des deux clergs polonais et allemand.

    Or, au moment de quitter Oppeln pour rentrer Varsovie, dj lesjournaux criaient : Lettre du cardinal Bertram . Ratti achte lafeuille et litla lettre connue, peu agrable aux Polonais. Comment? sedit-il. Ce matin, Bertram ne m'a pas parl de cette lettre qui, sansdoute, tait crite et dj adresse aux journaux. Tout de suite, Rattiaentrevu les suites fcheuses de ce regrettable incident; il ne s'est pastromp. Les Polonais ont cru que le nonce tait d'accord avecl'vquede Breslau, et quand il a t de retour Varsovie on lui a marqu unefroideur trs nette. On croyait la complicit de Ratti avec Bertram ;on a demand son rappel. Il y a eu une interpellation la Chambrepolonaise demandant que le nonce ft reconduit la frontire dePologne comme le nonce Lorenzelli dut quitter la France. Une majo-rit la Chambre s'est prononce cependant pour surseoir cettemesure extrme.

    Il y eut donc un malentendu, mais cr par l'attitude du cardinalallemand Bertram. M. Galtier ajoute qu'avant cette affaire les Alle-mands n'taient pas contents de la politique que faisait le nonce, ilsle disaient partial ; c'est ce qui a accrdit le bruit, la veille du Con-

  • clave, que les cardinaux allemands s'taient runis et avaient dcid dene pas voter pour Mgr Ratti.

    D'autre part, dans le Gaulois, M. Denys Cochin manifeste ses pr-dilections pour le rle que Mg Ratti a jou en Pologne, et, dansExcelsior, il dclare que son lection forme le dernier anneau d'unenchanement de faits qui remontent une priode allant de 1860 1864. On sait quel fut alors le martyre de notre malheureuse patrie.En apprenant les svices dont elle tait victime, Pie IX s'cria : Ecceomnes, ego non (Voil que tous s'inclinent, moi non). L'Europe, quilaissait faire, tait, comme Ta dit le Pre Gratry, en tat de pchmortel. Mais Mgr Ratti, dlgu par Benot XV, a contribu larestauration de la Pologne...Voici du reste la dpche que M. Ponikowski, prsident du Con-

    seil polonais, a envoye au cardinal secrtaire d'Etat, l'occasion del'lection pontificale.

    Varsovie, 10 fvrier. Le prsident du Conseil, M. Ponikowski, aenvoy au cardinal secrtaire d'Etat, Mgr Gasparri, la dpche sui-vante : .

    Je prie votre Eminence de transmettre Sa Saintet les sentiments ,profonds de joie que les coeurs polonais ont ressentis en apprenantla nouvelle qu' la suprme dignit du souverain Pontificat a tlev celui qui a t un ami si bienveillant, si prouv de laPologne.

    Je prie galement Son Eminence de prsenter Sa Saintet mesvoeux et mes hommages les plus respectueux.

    PONIKOWSKI,prsident du Conseil et ministre des Cultes.

    Citons pour finir, d'aprs la Semaine religieuse de Paris, la des-cription des armes du nouveau pape :

    Les armes de Pie XI renferment une double allusion son nom, allu-sion qu'il a eu la dlicatesse de vouloir rattacher ses fonctions denonce en Pologne. Ratto, en italien, signifie rapide. Act de troisboules, qui symbolisent, parat-il, la rapidit, il a fait figurer dans sonblason un aigle, mais il a choisi l'Aigle blanc de Pologne. Sa devise :Raptim transit, a le mme sens que ses armoiries, et il l'a pleine-ment justifie depuis son lvation l'piscopat. En 1918, il n'taitencore que protonotaire, et depuis quatre ans seulement; il n'y a quedeux ans et demi qu'il a reu la conscration piscopale, huit moisqu'il a t cr cardinal, et six mois qu'il a t intronis sur le sige

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    de Milan, et le voici aujourd'hui parvenu au sommet de la hirarchieecclsiastique.

    Quant la devise Raptim transit, originairement elle est prise dulivre de Job (vi, i 5). Mais il parat vident que ces deux mots, comme il arrive souvent dans les blasons, ont un sens purementaccommodatice et sont, avant tout, une allusion au nom de familledu Pontife.

    Les vnements importants

    depuis le Ier janvier

    Varsovie, /tr janvier. La Dite de Dantzig a ratifi, par 62 voixcontre 22, l'accord conomique polono-dantzicois.

    Angora, 7 janvier. A la suite des pourparlers entre la Pologne etla Turquie, des relations officielles vont tre tablies entre les 'deuxpays. Un reprsentant du gouvernement d'Angora sera immdiate-ment envoy Varsovie et on attend Angora l'arrive du repr-sentant polonais.

    Wilno, 8 janvier. Elections pour la Dite de Wilno.

    Dantzig, 11 janvier. Dclarations de M. Salm, chef du gouverne-ment dantzicois, rendant hommage au libralisme de la Pologne dansses rapports avec la ville libre de Dantzig.

    Dantzig, 15 janvier. Le 10 janvier a pris fin le dlai d'option pourl'Allemagne. Le territoire entier s'est prononc pour la nationalitdantzicoise. Seuls4-5oo habitants environ ont opt pour l'Allemagne.

    Varsovie, 18 janvier. D'une manire gnrale, le scrutin qui a eulieu Wilno le 8 janvier est bien accueilli par l'opinion polonaise.La campagne abstentionniste, mene grand fracas parles dirigeantsde Kowno, n'a eu aucun effet sur les populations locales qui ont, plusieurs reprises, manifest leur dsir de dcider elles-mmes deleur sort. La participation au vote de 70 0/0 d'lecteurs inscrits estdonc considre comme un rsultat hautement satisfaisant et confir-mant la volont du pays d'tre uni la Pologne. C'est ce que remar-quent en premier lieu les journaux de gauche, le Robntnik, socialiste,et le Kurjer Polski, radical avanc.

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    Le Robotnik crit : Les vnements ont prouv combien nous avions raison de

    demander la convocation d'une Dite territoriale, qui serait l'expres-sion fidle de la volont du pays.

    Nous n'avons cess de rpter que le territoire de Wilno est sanscontredit un pays essentiellement polonais, car la population polo-naise y constitue une crasante majorit. Cependant, nous n'avonscess galement de faire ressortir qu'on ne peut fermer les yeux surle fait qu' ct des Polonais il y existe galement des Blancs-Ru-thnes, des Isralites et des Lithuaniens, qui constituent au total uneforce qu'il fallait savoir gagner la cause polonaise.

    Le Kurjer Polski, aprs avoir formul des considrations ana-logues, dclare :

    Il importe de remarquer que les lections du 8 janvier ont eu lieuen quelque sorte sous la surveillance de l'Occident. Le gouvernementde la Lithuanie centrale a ouvert deux battants ses portes aux repr-sentants de l'opinion europenne qui ont pu sur place et en toutelibert se rendre compte de la lgalit des lections. Il est certain queleur tmoignage sera pour nous un prcieux document politique.

    Varsovie, i a janvier. La commission des affaires extrieures dela Dite vient de dlibrer sur l'attitude adopter en face du pro-blme lithuanien tel qu'il se prsente aprs le scrutin du 8 janvier. 11fut dcid, aprs un court expos du ministre des affaires trangres,M. Skirmunt, approuv par la commission, que la Dite locale, quisera convoque Wilno, dcidera elle-mme de ses rapports avec laPologne.

    Riga, 20 janvier. M. Karakhan, reprsentant diplomatique desSoviets en Pologne, parle des bons rapports entre la Pologne et lesSoviets, et du prochain accord commercial qui sera conclu entre lesdeux pays.

    Varsovie, 25 janvier. M. Skirmunt a dclar la Commissiondes Affaires trangres de la Dite :

    Le gouvernement n'a pas encore termin les travaux prparatoirespour la confrence de Gnes, mais tout le monde sait qu'il ne pourraittre question de reconstruire la Russie sans faire appel au concoursde la Pologne qui est la plus qualifie pour parler avec comptencedes affaires russes. De plus, elle est, sous tous les rapports, directe-ment intresse la pacification et au relvement de la vie normaledans l'est europen. L'Europe est aujourd'hui suffisamment rensei-gne sur la politique gnrale polonaise et sur ses tendances minem-

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    nient pacifiques; ce titre la tche que la Pologne remplirait en Russiepourrait tre trs importante.

    Le ministre a ensuite confirm que les pourparlers commerciauxavec Moscou se poursuivent normalement et se trouvent en bonneYoie.

    D'une manire gnrale, a conclu M. Skirmunt, notre programme Gnes sera la fois trs clair et trs simple : dsir sincre d'aboutirau retour de la vie normale en Europe et d'entretenir de bons rap-ports avec les tats limitrophes.

    Varsovie, 27 janvier. La presse polonaise aecueille sans exceptionavec une vive joie le ministre polonais.

    Varsovie, Ier fvrier. change de notes polono-lithuaniennes. LaLithuanie ne reconnat ni la Dite de Wilno, ni le vote qui en rsul-tera.

    Le gouvernement polonais envoie une note la Socit des Nationssur la question de Wilno : le gouvernement polonais accepte la dci-sion du Conseil de tracer dans les zones neutres de la rgion deSuwalki et de Wilno une ligne provisoire,'les droits territoriaux desdeux tats demeurant entirement rservs.

    Gleiwit\, 2 fvrier. Grave incident o 2 .soldats franais ont t .tus et 25 blesss.

    Varsovie, 2 fvrier. Ouverture de la dite de Wilno sous la prsi-dence de M. Meysztowicz et du doyen d'ge de l'assemble, l'arche-vque Hoynowiecki.

    Wilno, 6 fvrier. M. Antoine Lokuciejewski d'Oszmiana estnomm prsident de la Dite.

    Kowno, 6 fvrier. Nouveau ministre lithuanien sous la prsi-dence de M. Galwananskas qui aurait vis--vis de la Pologne uneattitude conciliante.

    Varsovie, 12 fvrier. Le projet de rsolution touchant larunion la Pologne, prpar par la commission de la Dite deWilno, a t vot par plus de cent dputs, c'est--dire presque l'unanimit.

    Voici le texte de ce projet :

    i Nous considrons comme irrvocablement rompus et non exis-tants tous les liens juridiques et politiques qui nous ont t impossde force par la Russie ; de mme que nous refusons la Russie toutdroit d'ingrence dans la question de Wilno ;

  • 2 Nous rejetons et cartons dsormais les prtentions juridiqueset politiques sur le pays de Wilna de la part de la Rpublique lithua-nienne, qui ont t exprimes dans le trait conclu le 12 juillet 192gentre la Lithuanie et la Russie sovitique, ainsi que toutes autresprtentions ;

    3 Nous protestons solennellement que nous ne reconnatronsaucune dcision, quelle qu'elle soit, prise par des facteurs trangers,en dpit de notre volont, au sujetdu sort de notre pays, sur la ques-tion de l'organisation intrieure;

    40 Le pays de Wilno constitue sans aucune rserve ni conditionune partie intgrante de la Rpublique polonaise ;

    5 Seule, la Rpublique polonaise possde le droit de souverainetdans ce pays ;

    6 Seul, le pouvoir lgislatif de la Rpublique polonaise est auto-ris dcider en matire de lois dans l'administration du pays deWilno.

    Nous invitons donc l'Assemble constituante du gouvernement dela Rpublique polonaise procder immdiatement l'excution desdroits et des devoirs rsultant des titres de souverainet de la Rpu-blique polonaise-sur le pays de Wilno.

    Genve, 12 fvrier. Ouverture de la confrence germano-polo-naise pour la Haute-Silsie. La Pologne est reprsente par le minis-tre plnipotentiaire Olszowski.

    Paris 12 fvrier. Signature d'accords commerciaux entre laFrance et la Pologne et changes de tlgrammes cordiaux entreMM. Millerand et Pilsudski.

    CHRONIQUE

    Mme Curie-Sklodowska vient d'tre lue la presque unani-mit des votants membre de l'Acadmie de Mdecine.

    M. Stanislas Szpotanski vient de publier un livre sur la ques-tion silsienne la confrence de la paix.

    L'auteur a su traiter le problme d'une faon aussi approfondiequ'impartiale. Son argumentation serre met en lumire tous lesmrites de la France lors des dbats sur la question haute silsienne

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    ia confrence de la paix et apprcie objectivement le rle des diplo-mates polonais qui ont pris part ces discussions.

    Reproduction fidle des dbats silsiens la confrence de la paix,ce livre, qui contient de nombreuses annexes indites, traite avec unremarquable sens politique des bases d'une alliance franco-polonaise.

    -Une soire artistique au profit de l'oeuvre de Saint-Casimir etdes rapatris polonais de Russie a eu lieu le 14 fvrier l'Opra avecle concours des chanteurs de la Sixtine.

    Prochainement aura lieu l'Institut d'Hygine alimentaire,rue de l'Estrapade, une confrence de notre camarade Pozerski : Bien manger pour bien vivre .

    Le 11 fvrier, l'Agence polonaise depresse conviait un banquetprsid par le Ministre de Pologne, la Presse franaise.

    Runion pleine de cordialit l'issue de laquelle le ministre dePologne, le comte Zamoyski, a remerci la Presse franaise desefforts fraternels qu'elle a donns depuis 1918.

    M. de Noulens, prsident du comit France-Pologne, a dclarque la propagande franco-polonaise devait devenir de temps autreoffensive pour atteindre son but. Il s'est rjoui de l'accord commer-cial qui vient d'tre sign entre la Pologne et la France, accord quimet en vigueur l'accord militaire.

    M. Szpotanski, Directeur de l'Agence polonaise de presse, le Mar-quis de Dampierre, M. Woznicki firent des allocutions trs applau-dies.

    Aprs le banquet, Mme Iwanowska, violoniste de grand talent, sefit entendre dans des oeuvres de Ravel, de Wieniawski et de Chopin.Au piano, Mademoiselle Tonia Kleczkowska, fut une accompagna-trice virtuose. Le Bulletin Polonais tait reprsent par son adminis-trateur-grant.

    L'Administrateur-Grant: EDOUARDPOZERSKI,PARIS. SOC.GNR,D'iMPR.ETD'DIT.,RUEDERENNES,71.

  • NOTA

    i Prire d'envoyer tous les documents intressant le Bulletin, ainsi

    que les changements d'adresse, Ch. Brzezicki, i5, rue Lamand,Paris-i7e.

    a Les runions mensuelles d'avant-guerre sont reprises le iBr jeudide chaque mois, au caf de l'Univers, 8 h. 1/2 du soir.