BULLETIN DE SUIVI DE LA SECURITE ALIMENTAIRE Déc10 · 2017. 7. 5. · taro et plus de 40.392 t de...

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SUIVI DE LA SECURITE ALIMENTAIRE EN GUINEE N°002, DECEMBRE 2010 PROGRAMME ALIMENTAIRE MONDIAL Sommaire Constat Evolution macroéconomique Accès alimentaire Conclusion et perspectives à court terme Equipe de rédaction Mamadou-Amadou DIALLO, Directeur Adjoint PAM Fatimata Sow-Sidibé, Chargée de Programme PAM Jean-Martin BAUER, Régional Assessment Officer, Market Specialist, Bureau Régional PAM Dakar, Sénégal Alpha BAH, Consultant National Adama Doumbouya, National Programme Officer, PAM Photos de couverture Allen Nyoka Données Bhele Kolomou Francis, Data Base Manager, PAM

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SUIVI DE LA

SECURITE

ALIMENTAIRE

EN GUINEE N°002, DECEMBRE 2010

PROGRAMME ALIMENTAIRE MONDIAL

Sommaire • Constat

• Evolution macroéconomique

• Accès alimentaire

• Conclusion et perspectives à court

terme

Equipe de rédaction

• Mamadou-Amadou DIALLO, Directeur Adjoint PAM

• Fatimata Sow-Sidibé, Chargée de Programme PAM

• Jean-Martin BAUER, Régional Assessment Officer,

Market Specialist, Bureau Régional PAM Dakar,

Sénégal

• Alpha BAH, Consultant National

• Adama Doumbouya, National Programme Officer,

PAM

Photos de couverture

• Allen Nyoka

Données

• Bhele Kolomou Francis, Data Base Manager, PAM

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CCOONNSSTTAATT •• II HHPPCC àà 1199,,77%% ddoonntt pprr oodduuii ttss aall iimmeennttaaii rr eess àà 2266%% ;; •• RRaalleenntt iisssseemmeenntt ddee llaa hhaauussssee ddeess pprr iixx ssuurr lleess mmaarr cchhééss ;; •• BBaaiissssee ddrr aasstt iiqquuee ddeess iimmppoorr ttaatt iioonnss ddeess ddeennrr ééeess

aall iimmeennttaaii rr eess yy ccoommpprr iiss llee rr iizz ((4400%%)) ;; •• 11 112233 004444 tt ddee rr iizz pprr oodduuii ttss ppoouurr 22001100 –– 22001111 ;; •• AAjj uusstteemmeenntt dduu pprr iixx dduu ccaarr bbuurr aanntt ddee 1155,,44%% ;; •• DDéépprr éécciiaatt iioonn ccoonntt iinnuuee dduu GGNNFF ffaaccee aauuxx ddeevviisseess ddeess ppaayyss

ff rr oonnttaall iieerr ss eett aauu UUSSDD ;; •• TTeennssiioonn ssuurr lleess mmaarr cchhééss àà ccaauussee ddeess ffêêtteess..

EVENEMENTS POLITIQUES Le retour à l’ordre constitutionnel à travers l’investiture d’un président démocratiquement élu, la Guinée prend un pas décisif vers la fin de la transition et la stabilité politique gage de tout développement harmonieux. L’inscription de la réconciliation nationale et de la sécurité alimentaire dans les priorités du Président devrait restaurer la cohésion sociale.

EVOLUTION MACROECONOMIQUE La dernière révision du cadrage macroéconomique de décembre 2010 fait ressortir un taux de croissance du PIB réel qui s’établirait à 1,9% pour l’année 2010 contre une prévision initiale de 3,7%. En dépit d’une légère amélioration par rapport à 2009 (-0,3%), avec un taux de croissance démographique de 3,1%, le PNB par tête enregistre une baisse de 1,2%. Le revenu par tête du guinéen a continué de ce fait à se dégrader passant de 439,8 USD en 2008 à 436,8 en 2009, puis à 410,9 en 2010. Comme conséquence directe, on enregistre une baisse de 21,2% de la consommation des ménages du pays. Ce qui indiquerait une aggravation de la pauvreté par rapport à 2009.

GRAPHIQUE 1 : EVOLUTION DU GNF FACE AUX DEVISES DE LA MRU

0,00

2,00

4,00

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90,00

100,00

Dollar Lib F CFA Leone

Source : AMAO pour les chiffres

On note un ralentissement de la dépréciation du Fg face au USD. En décembre le taux de dépréciation en glissement est de 15,1% contre 26% au mois de novembre sur le marché officiel. Même tendance sur le marché parallèle avec un taux de dépréciation de 20,4% contre 25,3% en novembre. Cependant, la prime de change s’est creusé pour se situer à 912 FG par USD échangé sur le marché parallèle contre 584,2 en novembre. Par rapport à la même époque, on note une dépréciation de 19,8% sur le marché officiel et 29,4% sur le marché parallèle. Sur la même période, la prime de change a progressé de 14,1% contre 5,59% en 2009. Donc, le ralentissement de la dépréciation dénote juste la fin progressive des phénomènes de marché mais les causes structurels demeurent.

GRAPHIQUE 2 : EVOLUTION DU GNF FACE A L ’USD

- 5 , 0 0 %

0 , 0 0 %

5 , 0 0 %

1 0 , 0 0 %

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2 5 , 0 0 %

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Taux de changes des marchés officiel et Parallèle

O f f ic ie l P a r a llè le P r im e d e c h a n g e

Source : BCRG pour les chiffres

C’est le phénomène inverse qu’on observe face aux devises de la Mano River. Ainsi, on note une dépréciation de 27,4%, 32% et 19,6% face respectivement au F CFA, le Leone et le Dollar Libérien. Une dépréciation plus accentuée que précédemment et qui pourrait s’expliquer par l’Etat d’urgence et la fermeture des frontières qui a rendu rare ces monnaies.

GRAPHIQUE 3 : EVOLUTION DE L ’IHPC (%)

0

5

1 0

1 5

2 0

2 5

G l i s s e m e n t ( % ) M o y e n n e ( % )

Source : MPCI/INS pour les chiffres

ACCES ALIMENTAIRE On note une augmentation de l’inflation qui se situerait en décembre à 19,7% contre une prévision initiale de 18,2%. En moyenne annuelle elle se situerait à 14,4% selon le Bulletin de l’IHPC de décembre. Cette évolution est imputable aux différents réajustements des prix du carburant à la pompe en février et mars 2010 dont le cumul représente 44,4%. L’impact sur les frais de transport a été de 22% sur l’ensemble de l’année (20,3% au cours du premier trimestre). A ce facteur, il faut ajouter le renchérissement des prix des denrées alimentaires dû au contexte sociopolitique. En effet, l’indice alimentaire a augmenté de 26% sur les 11 premiers mois dont 28% pour les céréales et pain, 33% pour la viande et 33% pour le poisson. Les huiles et les matières grasses ont progressé de 40% sur la période. On voit avec la situation macroéconomique combien de fois les populations sont exposées à un risque d’insécurité alimentaire.

Dans les grandes villes, on note cependant un léger repli des prix dû à la reprise des activités et l’effet de la période de récolte qui commence à se faire sentir. En effet, à Conakry le prix du riz local se situe à 5500FG contre 6167FG en moyenne en novembre soit une baisse de 10,8% entre les deux mois. Idem dans les autres villes où on enregistre une baisse par rapport au mois de novembre de 9,1% à Labé, 10% à Kankan et une stabilité des prix à Nzérékoré. Le prix de l’huile de palme baisserait en décembre de 12500 FG à 10000 Fg Ce repli doit cependant être relativisé car comparé à la même période l’année dernière, les prix ont augmenté de 30,8% à Labé, 29,2% à Kankan, 42,6% à Nzérékoré et 46,7% à Conakry. Ce qui pourrait indiquer que l’effet des tensions

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politiques s’estompant, les facteurs explicatifs de renchérissement des prix demeurent ou tardent à s’estomper.

Sur la disponibilité, on note que la campagne agricole 2010-2011 a été globalement marquée par un démarrage précoce des pluies enregistrées sur la majeure partie du territoire national entre fin février et début mars avec une régularité et une bonne répartition des quantités de pluies tombées jusqu’en août dans les différentes régions du pays. Selon le rapport d’évaluation de CILSS –FAO- GG de cette campagne, la production brute de céréale pourrait se situer à 1 604 348 t de riz paddy (+7% par rapport à 2009) soit environ 1 123 044t de riz décortiqué, 584 141 t de maïs, 384 467 t de fonio (+ 11%), 234 038 t de mil et 44 776 t de sorgho. Soit un total céréalier d’environ 2 851 770 t de production brute. La production en tubercule serait de 1.062.233 t de manioc frais, 102.686 t d’igname, 88.079 t de patate douce, 191.735 t de taro et plus de 40.392 t de pomme de terre. Et la production en arachide serait de l’ordre de 318 400 t (+6%).

Le volume des importations sur les 11 mois de l’année 2010 se chiffre à 279,66 milles tonnes métriques contre 424,68 t en 2009 soit une baisse de 34,1%. Les cours du riz et du blé au niveau international se situent en 2010 entre 400 et 750$ par tonne métrique alors que les pouvoirs d’achat et de subsistance des populations ne font que baisser.

GRAPHIQUE 4 : EVOLUTION DU PRIX DU RIZ

3316 3156

4500

44133750

5500

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2000

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7000

Prix en GNF

N'zérékoré Conakry

Source : Relevé de prix PAM

Sur le plan du commerce transfrontalier, une enquête qualitative menée à madina révèle qu’il l’existence de trois gares routières d’embarquement à destination de trois villes de la Sierra Leone à savoir Bo, Kenema et Freetown. D’après les commerçants interviewés, en moyenne, les trois gares embarquent 20 camions de 10 roues par semaine. Pendant la crise, elles faisaient à peine 5 camions par semaine. Le chargement d’un camion par exemple coûte 500000 FG pour un maximum de 15 porteurs soit 33000 FG par personne en moyenne. En temps normal, ils gagneraient 330000 Fg par semaine en chargeant 10 camions. Pendant la crise ce montant serait à peine de 50000 FG. Aussi, le salaire d’un fonctionnaire guinéen d’hiérarchie A est d’environ 700000 Fg par mois soit en terme réel l’équivalent d’à peine trois sacs de riz. En outre, une évaluation liminaire lors du séjour à Nzérékoré révèle deux lignes de trafic sur la Côte d’Ivoire et le Liberia. Les deux pays s’approvisionnent en produits importés et alimentaires locaux en Guinée compte tenu de la faiblesse de la monnaie. Un trafic de café, d’Hévéa et de colas s’effectue entre les trois pays au gré de l’évolution des prix des deux côtés de la frontière. L’entreprise SOGUIPAH, pour se prémunir contre ces trafics a exigé un colorant pour l’hévéa produit en Guinée mais ces produits colorés ont été retrouvés sur le territoire libérien.

Au vu de ces résultats macroéconomiques et la situation sur la sécurité alimentaire, des risques évidents de malnutrition existent sur la population les jours à venir. Déjà, l’enquête de “Suivi des Enfants, Femmes et Familles en Alimentation et Nutrition’’ (SEFFAN) effectué pendant les neufs premiers

mois cette année montre, mois après mois, la détérioration de la situation des personnes vulnérables et l’aggravation de l’insécurité alimentaire.

GRAPHIQUE 5 : EVOLUTION DES IMPORTATIONS DU RIZ

Source : DND/DNEEP pour les chiffres

QUI FAIT QUOI A ce niveau, le dossier sur la réhabilitation des magasins de Gaoual et Koundara est censé être bouclé ce mois de décembre. Pour la crise ivoirienne, actuellement, 3500 refugiés sont assistés par le HCR et d’autres agences du SNU. Un plan de contingence et d’urgences a été préparé pour les réfugiés présents en Guinée. En outre, la distribution des vivres aux victimes des inondations s’effectue ce mois de décembre en collaboration avec le SENAH et la CRG. Le PAM a aussi procédé à la formation d’une cinquantaine de personnes sur l’intégration des indicateurs de nutrition dans le CSLVIH et sur les activités du PAM au cours d’un atelier à Mamou.

CONCLUSION ET PERSPECTIVES A COURT TERME Si l’instabilité sociopolitique a contribué à la dégradation du cadre macroéconomique et de la qualité de vie du guinéen, le ciel commence à se dégager de ce côté avec le retour à l’ordre constitutionnel. Un ralentissement des prix et de la dépréciation de la monnaie est déjà perceptible. On espère la reprise des activités économiques et l’approvisionnement des marchés en céréales avec la deuxième phase des récoltes. Il faut noter toutefois une légère tension sur les marchés à cause des fêtes de fin d’année. Mais, l’environnement international enregistre les signes avant coureur de la crise de 2008. En effet, le prix du baril de pétrole est reparti à la hausse et à dépasser la barre des 90 USD. Un ajustement de 15,4% a été opéré ce mois-ci, le prix à la pompe passant de 6500FG à 7500FG. Les spécialistes du secteur ainsi que l’agence de l’énergie AIEA ont revu à la hausse leurs prévisions de consommation pour 2010 et 2011 et tablent pour un baril de pétrole au dessus des 100 USD courant premier trimestre 2011. Les spéculations aussi ont repris sur les denrées alimentaires poussant le patron de la FAO, Jaque Diouf, a sonné l’alerte pour éviter la flambée des prix. En outre, la persistance de la crise postélectorale ivoirienne pourrait augmenter le nombre de réfugiés mais aussi prolonger leur durée au sud de la Guinée. Ces facteurs exogènes pourraient créer d’autres effets rétrogrades sur la sécurité alimentaire de la population entière ou celle de la frontière dans les mois à venir. En effet, la Guinée forestière est déjà en situation de précarité, elle connaît une aggravation de la pauvreté qui est passée de 56,1% en 2002 à 64,3% en 2007 avec 52,7% de la population en insécurité alimentaire le plus élevé du pays.

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ANNEXES

Tableau 1 : Evolution de l'IHPC et de ses composantes

Indices

2009 1er trimestre variation

(%)

2ème trimestre 1er

semestre

(%)

2ème semestre (décembre exclu) 11

mois

(%) déc-09

janv-

10

févr-

10

mars-

10

avr-

10

mai-

10

juin-

10

juil-

10

août-

10

sept-

10

oct-

10

nov-

10

Indice Global 368,5 372,1 376,8 386,5 4,9 390,7 393,2 396,3 7,5 400,5 413,8 418,7 424 438,4 19

Produits alimentaires 512,2 520,3 528,3 534,7 4,4 542,3 547,3 552,2 7,8 561,3 588,7 601,8 612,8 645,1 26

Pain et céréales 514,3 518,8 528,4 533,5 3,7 543,7 547,8 553,8 7,7 561,3 596,9 623,4 632,4 656,5 28

Viande 386,6 405,7 426,9 450,2 16,5 455,9 460 468,5 21,2 474,1 484,8 488,9 491 514,4 33

Poissons 648 667,3 690,3 717 10,6 744,9 748,7 753,7 16,3 779,9 808,5 826,4 845 859,1 33

Lait, fromage et œufs 415,1 417,7 420,3 421,4 1,5 423,2 429,1 437,4 5,4 443,1 448,5 448,8 469,8 475 14

Huiles et graisses 532 555,8 543,7 531,7 -0,1 533,2 542,3 549,7 3,3 542,9 594,6 621,2 640,7 746,1 40

Légumes 589,6 591,7 599,5 581,2 -1,4 571,4 573,3 550,9 -6,6 555,6 609,3 591,9 604,5 657,9 12

Sel, épices et prdts altaires nda 418,4 416,6 416,6 418,7 0,1 421,7 424,7 440,5 5,3 446 455,8 449,8 437,1 455,6 9

Santé 293,6 296 297,5 299,8 2,1 302 303,9 305,7 4,1 308,5 312,4 314,3 314,7 318,4 8

Transports 323,3 324,8 334,1 388,8 20,3 388,9 388,9 389,1 20,4 389,4 394,4 394,5 394,1 395,1 22

Source: MPCI/INS

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Tableau 2 : Evolution de la production des principales cultu res vivrières (2005 – 2010)

CULTURES VARIABLES Campagne (2005-2006)

Campagne (2006-2007)

Campagne (2007-2008)

Campagne (2008-2009)

Campagne (2009-2010)

Moyenne (5 ans)

Variat ion par rapport à la

moyenne ( %)

Prévisions (2010-2011)

Variation 2009 à 2010 ( %)

Riz Production (t) 1 272 415 1 340 313 1 401 592 1 455 932 1 499 111 1 393 873 7,02 1 604 348 7,02

Maïs Production (t) 502 051 546 765 595 460 522 695 565 043 546 403 3,30 583 689 3,30

Fonio Production (t) 219 443 231 093 243 361 323 900 344 999 272 559 11,44 384 467 11,44

Mil Production (t) 187 307 206 431 227 278 202 851 221 564 209 086 5,63 234 038 5,63

Sorgho Production (t) 51 774 58 920 67 053 42 670 43 366 52 757 -3,25 44 776 3,25

Manioc Production (t) 1 017 430 1 068 518 1 122 171 1 051 996 1 051 300 1 062 283 -1,04 1 062 233 1,04

Patate Production (t) 67 133 70 558 74 476 87 200 82 194 76 312 7,16 88 079 7,16

Taro Production (t) 129 217 136 018 143 819 169 022 178 242 151 264 7,59 191 735 7,57

Igname Production (t) 61 754 72 266 83 967 83 665 93 199 78 970 10,18 102 686 10,18

Pomme de terre Production (t) 22 336 24 216 25 999 30 537 44 940 29 606 20,24 40 392 -10,12

Arachide Production (t) 275 222 294 494 315 116 223 850 300 098 281 756 6,11 318 434 6,11

Source : Rapport d’évaluation de la campagne agricole 2010 – 2011/CILSS – FAO - GG

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Tableau 3 : SEFFAN Results: Octobre - Décembre 2010

Indicators OCT 2010 NOV 2010 DEC 2010

HH=Number of households

CH<5=Children under 5 years

WNP=Women Not Pregnant

WP&WB=Women Pregnant & Breastfeeding

NM=150

ENF<5= 183

FNE = 71

FA&FE = 81

NM=150

ENF<5=178

FNE=75

FA&FE=67

NM=150

ENF<5=186

FNE=84

FA&FE=70

1 % of households that consumed fewer than 12 different foods in

24 hours [Food Diversification 24h] 73.3% 42.0% 62.0%

2 % of households that ate one (1) meal per day:

Adults

Children

1.3%

0.0%

3.3%

0.0%

3.3%

0.0%

3 % of households that ate less than usual (30 days) (quantity) 12.6% 26.6% 18.6%

4 % of households that did not eat to satiety 7.3% 7.3% 12.6%

5 % of households with a food stock 48.0% 41.3% 46.0%

6 % of households that did not have enough to eat during the last

30 days 51.3% 51.3% 63.3%

7 % of households that used at least one coping strategy on 1 to 2

days a week 44.0% 40.6% 35.3%

8 % of households with a change in the household composition

since the last month (rejoined, left, death, birth) 53.3% 40.0% 40.0%

9 % of households with deteriorated state of security 10.0% 8.6% 10.0%

10 Cost of transport (yesterday, average, GNF) 3,021 3.421 2.849

11 % of households that indicate to have poor water quality 0.0% 0.0% 0.0%

12 Price of water (yesterday, average, GNF) 553 602 576

13 % of women (non pregnant) with BMI < 18.5 [CI] 11.2%

[3.91 – 18.63%]

13.3%

[5.64 – 21.0]

9.52%

[3.24 – 15.8%]

14 % of women (pregnant and breastfeeding) with MUAC < 210 mm

[CI] 0.0% 0.0% 0.0%

15 Number (%) of households with a sick family member 44.0% 29.3% 31.3%

16 Number (%) of households with a sick child 32.0% 21.3% 22.0%

Source : Rapport SEFFAN/HKI/USAID