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République Centrafricaine Conflits armés et intercommunautaires Bulletin Annuel 2017 2,2M AFFECTÉS 688 700 DÉPLACÉS 545 873 REFUGIÉS 16 201 TRAUMA -TISMES PHYSIQUES 692 DÉCÈS CHIFFRES CLES 30 Partenaires opérationnels 24 ONG Internationales dont 6 observateurs du cluster santé (5 sections MSF & CICR) et 6 ONG Nationales POPULATION CIBLEE EN 2017 1 500 000 Personnes ciblées Dans les zones de crise aiguë, de crise chronique et de retour OFFRE DE SOINS DANS LES ZONES CIBLEES 1 015 251 Consultations curatives 37 933 Consultations Prénatales 22 680 Accouchements assistés VACCINATION 22 538 Enfants de 0- 11 mois vaccinés au penta 3 dans les zones prioritaires 18 269 Enfants de 6 mois- 14 ans vaccinés contre la rougeole dans les nouveaux sites de déplacés SYSTEME D’ALERTE PRECOCE 38 Sites de surveillance Dans les zones de crise aiguë FINANCEMENT DU SECTEUR SANTE EN 2017 ($US) Avant-propos La République Centrafricaine vient de traverser sa quatrième année de conflit politico-militaire et intercommunautaire. La situation sécuritaire est loin de s’améliorer au regard du nombre d’incidents sécuritaires enregistrés en 2017 et des affrontements entre groupes armés survenus en fin décembre dans les sous-préfectures de Paoua, Nangha Boguila et Markounda. La situation humanitaire quant à elle s’est aggravée. En effet, le nombre de personnes déplacées est passé de 402 240 en décembre 2016 à 688 700 en fin décembre 2017. Parallèlement, le nombre de réfugiés est aussi passé de 451 600 à 545 873, soit une augmentation de 20%. Par ailleurs des milliers de personnes ont été tuées (dont 13 humanitaires) ou blessés. Le secteur de la santé n’a pas été épargné par les incidents sécuritaires. En effet, plusieurs formations sanitaires ont été détruites ou pillées de leurs médicaments et équipements, et certaines d’entre-elles ont cessé de fonctionner à cause de la fuite de leur personnel vers des localités plus sécurisées. Ce bulletin donne un aperçu de la réponse apportée par les partenaires du cluster santé au cours de l’année 2017 en mettant en exergue : - Les principaux risques sanitaires auxquels les populations ont été exposées - Les interventions prioritaires et les perspectives pour l’année 2018. 40.300.000 SOLLICITÉS (US$) 15.140.389 RECUS (US$) 25.159.611 GAP (US$) 37,5% FINANCÉS Source : OCHA/FTS décembre 2017 OMS ,UNFPA ,UNICEF ,UNHCR, OIM, ONUSIDA,OCHA, MSF ESPAGNE , MSF FRANCE, MSF HOLLANDE, MSF BELGIQUE, ACF, FICR,CRF, CICR, CRCA, AHA , IMC ,ALIMA ,EMERGENCY , INTERSOS , MDM FRANCE, CAP ANAMUR , MENTOR INITIATIVE , SAVE THE CHILDREN, CORDAID ,IRC, PUI, FAIRMED, WORLD VISION, VISION TO CHANGE THE WORLD, ATEDEC, CSSI, MDA, COHEB, RESCUE TEAM, JUPEDEC, SOS HUMANITE EN DETRESSE, CONASAN, ACABEF, VITALITE PLUS, ARBRE DE VIE,ACDES, ARND, AIDE MONDIALE, GEN/RCA, CARITAS CENTRAFRIQUE, ASSOMESCA, GOD, FAHC, APEC, MAHDED, OKTK, AMAP, ARESDI,AFRBD, CIEDD, CMPS, OCESAP, APROJED/CRAM, ACPDS, ACMPSI , LE PEUPLE, YAMACUIR CA, EAJID, AHCEAC, KWATIYAKA, ADFC, AFRBD, AFDSD, GAERBB, ACBF, ECHO, UE,MSP,IPB, EDEN, OBOUNI, CLIRA Bulletin annuel du cluster santé 2017 © OMS: Un blessé de guerre pris en charge à l’hôpital de Kaga Bandoro

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République Centrafricaine Conflits armés et intercommunautaires Bulletin Annuel 2017

2,2M AFFECTÉS

688 700 DÉPLACÉS

545 873 REFUGIÉS

16 201 TRAUMA -TISMES PHYSIQUES

692 DÉCÈS

CHIFFRES CLES

30

Partenaires opérationnels

24 ONG Internationales dont 6 observateurs du cluster santé (5 sections MSF & CICR) et 6 ONG Nationales

POPULATION CIBLEE EN 2017

1 500 000 Personnes ciblées

Dans les zones de crise aiguë, de crise chronique et de retour

OFFRE DE SOINS DANS LES ZONES CIBLEES

1 015 251 Consultations curatives

37 933 Consultations Prénatales

22 680 Accouchements assistés

VACCINATION

22 538 Enfants de 0- 11 mois vaccinés au penta 3 dans les zones prioritaires

18 269

Enfants de 6 mois- 14 ans vaccinés contre la rougeole dans les nouveaux sites de déplacés

SYSTEME D’ALERTE PRECOCE

38 Sites de surveillance

Dans les zones de crise aiguë

FINANCEMENT DU SECTEUR SANTE EN 2017 ($US)

Avant-propos

La République Centrafricaine vient de

traverser sa quatrième année de conflit

politico-militaire et intercommunautaire. La

situation sécuritaire est loin de s’améliorer au

regard du nombre d’incidents sécuritaires

enregistrés en 2017 et des affrontements entre

groupes armés survenus en fin décembre dans

les sous-préfectures de Paoua, Nangha

Boguila et Markounda. La situation

humanitaire quant à elle s’est aggravée. En

effet, le nombre de personnes déplacées est

passé de 402 240 en décembre 2016 à 688 700

en fin décembre 2017. Parallèlement, le

nombre de réfugiés est aussi passé de 451 600

à 545 873, soit une augmentation de 20%. Par

ailleurs des milliers de personnes ont été tuées

(dont 13 humanitaires) ou blessés.

Le secteur de la santé n’a pas été épargné par

les incidents sécuritaires. En effet, plusieurs

formations sanitaires ont été détruites ou

pillées de leurs médicaments et équipements,

et certaines d’entre-elles ont cessé de

fonctionner à cause de la fuite de leur

personnel vers des localités plus sécurisées.

Ce bulletin donne un aperçu de la réponse

apportée par les partenaires du cluster santé au

cours de l’année 2017 en mettant en exergue :

- Les principaux risques sanitaires auxquels

les populations ont été exposées

- Les interventions prioritaires

et les perspectives pour l’année 2018.

40.300.000 SOLLICITÉS (US$)

15.140.389

RECUS (US$)

25.159.611 GAP (US$)

37,5% FINANCÉS

Source : OCHA/FTS décembre 2017

OMS ,UNFPA ,UNICEF ,UNHCR, OIM, ONUSIDA,OCHA, MSF ESPAGNE , MSF FRANCE, MSF HOLLANDE, MSF BELGIQUE, ACF, FICR,CRF, CICR, CRCA, AHA , IMC ,ALIMA ,EMERGENCY , INTERSOS , MDM FRANCE, CAP

ANAMUR , MENTOR INITIATIVE , SAVE THE CHILDREN, CORDAID ,IRC, PUI, FAIRMED, WORLD VISION, VISION TO CHANGE THE WORLD, ATEDEC, CSSI, MDA, COHEB, RESCUE TEAM, JUPEDEC, SOS HUMANITE EN DETRESSE,

CONASAN, ACABEF, VITALITE PLUS, ARBRE DE VIE,ACDES, ARND, AIDE MONDIALE, GEN/RCA, CARITAS CENTRAFRIQUE, ASSOMESCA, GOD, FAHC, APEC, MAHDED, OKTK, AMAP, ARESDI,AFRBD, CIEDD, CMPS, OCESAP,

APROJED/CRAM, ACPDS, ACMPSI , LE PEUPLE, YAMACUIR CA, EAJID, AHCEAC, KWATIYAKA, ADFC, AFRBD, AFDSD, GAERBB, ACBF, ECHO, UE,MSP,IPB, EDEN, OBOUNI, CLIRA

Bulletin annuel du cluster santé

2017

© OMS: Un blessé de guerre pris en charge à l’hôpital de Kaga

Bandoro

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Bulletin annuel 2017 République Centrafricaine

Depuis le retour à la légalité constitutionnelle marqué par

les élections de 2016, le pays s’est engagé sur la voie du

retour à la paix, de la restauration de l’autorité de l’Etat et

de la réconciliation en dépit du caractère volatile de la

situation sécuritaire qui prévaut sur une bonne partie du

territoire.

La présence de la force de maintien de la paix de la

MINUSCA a continué à jouer son rôle dans le processus de

stabilisation du pays, d’amélioration de l’accès humanitaire

et de protection des populations civiles. Cependant, la

fragmentation des groupes armés et la création de

nouvelles zones d’influence à travers le pays motivées

entre autres par l’exploitation des richesses naturelles ont

rendu davantage difficiles les efforts de sécurisation du

pays et l’extension de l’autorité de l’Etat dans la plupart

des régions du pays, mettant ainsi à mal le processus du

retour à la paix dans le pays.

En 2017, les affrontements entre les groupes armés se sont

intensifiés dans plusieurs localités du pays, notamment

dans les préfectures de la Nana Mambéré, de l’Ouham-

Pendé, de l’Ouham, de la Nana Gribizi, de la Haute-Kotto,

de la Ouaka, de la Basse-Kotto, du Mbomou et du Haut-

Mbomou. Au cours de ces incidents sécuritaires, les

populations civiles ont été victimes d’attaques

indiscriminées, de violations graves de droits humains et

de traumatismes de tout ordre. Dans ces zones d’insécurité,

l’accès des populations aux services de santé a été

totalement ou partiellement compromis à chaque pic de

violence.

En dépit des efforts entrepris et de la volonté du

gouvernement de promouvoir un dialogue avec les groupes

armés, force est de constater que la violence entre les

groupes armés sous le fond de tensions

intercommunautaires ne fait que persister avec à chaque

fois, des pertes importantes en vies humaines, des

déplacements massifs de population tant dans le pays (dans

les sites, soit dans les familles d’accueil ou dans la

brousse) que dans les pays voisins.

.

Un bilan humanitaire alarmant

Contrairement à la capitale Bangui où la situation sécuritaire

et humanitaire s’est nettement améliorée au cours des deux

dernières années, la situation à l’intérieur du pays s’est par

contre davantage détériorée.

En effet le nombre de personnes déplacées est passé de 402

240 en décembre 2016 à 688 700 fin décembre 2017 soit une

augmentation de près de 70%. Parallèlement, le nombre de

réfugiés est aussi passé de 451 600 à 545 873, soit une

augmentation de 20% (Source : UNHCR, CMP 31 décembre

2017).

Par ailleurs, plus de 692 personnes dont 13 humanitaires ont

été tuées dans divers affrontements (source : OCHA, aperçus

humanitaires).

Les violences ont parfois directement ciblé les ONG

humanitaires et agences des Nations Unies dont certaines

interviennent dans le secteur de la santé:

- De janvier à Octobre 2017, les ONGs ont été victimes de

308 incidents sécuritaires à type de braquage des

véhicules ou de résidence et d’incursions dans les

bureaux (source : CCO, Mercy Corps 2018),

- Attaques directes sur les bases des ONG et agences des

Nations Unies (IRC à Kaga Bandoro, Bureau de l’OMS à

Bangassou, Bureau du HCR à Zémio),

- Attaques ou incursions des groupes armés dans les

formations sanitaires suivies de menaces pour empêcher

l’accès aux soins des personnes soupçonnées d’appartenir

aux groupes adverses (Ippy, Bria, Gambo) ou de pillages.

2,2

Millions Personnes dans le besoin d’une assistance humanitaire d’urgence, soit près de la moitié de la population de la RCA en 2017

1,5 Millions

Personnes en besoin d’assistance sanitaire d’urgence en 2017

LA SITUATION SOCIO-POLITIQUE ET

SECURITAIRE

APERÇU DE LA SITUATION

HUMANITAIRE

209 258

Personnes continuent à vivre dans des sites de

déplacés et

470 340 dans des familles d’accueil

(source : CMP, 31 décembre 2017)

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L’impact de la crise sur le système de santé et l’état de santé

des populations Centrafricaines reste assez dramatique. Avant

le déclenchement de la crise en 2013, la situation sanitaire

était déjà préoccupante avec des indicateurs de santé classés

parmi les plus mauvais du monde. En 2015, les taux de

mortalité infantile, infanto-juvénile et maternelle étaient

respectivement de 96 pour 1000 ; 139 pour 1000 et 880 pour

100 000 naissances vivantes (source : PNUD, 2015)

L’espérance de vie à la naissance était estimée en 2016 à 51

ans chez les hommes et 53,7 ans chez les femmes. Ces

indicateurs témoignent du dysfonctionnement du système de

santé et de l’exclusion dont font objet les populations les plus

vulnérables.

En effet, des décennies de troubles socio-politiques et de

conflits armés ont affaibli tous les piliers du système de santé,

réduisant ainsi de manière significative ses capacités à

répondre aux besoins urgents en santé des populations

affectées :

Les districts et régions sanitaires sont encore très peu

équipés et les conditions sécuritaires ne permettent pas à

leurs équipes cadre d’être présentes de manière

permanente à leur poste de travail et d’assurer leurs

fonctions de leadership et de gouvernance.

Le pays ne dispose pas d’une centrale d’achat de

médicaments essentiels et les partenaires et les structures

de santé ont des difficultés à s’approvisionner. Pour

combler cette lacune, les Agences des Nations Unies

(OMS, UNICEF et UNFPA), MSF et le Fonds Mondial

de lutte contre le paludisme, la tuberculose et le

VIH/SIDA jouent un rôle essentiel dans la fourniture des

médicaments de qualité aux formations sanitaires dans le

pays.

En plus des défis sécuritaires, le faible niveau de

financement du plan de réponse sectoriel santé a eu des

conséquences sur le déploiement des partenaires dans les

zones de crise. En effet, pour soutenir les interventions

sanitaires, le cluster avait sollicité à travers le plan de

réponse humanitaire 2017 un montant initial de

28,1millions de dollars américains (USD) revue à 40,3

millions USD six mois plus tard pour tenir compte de

nouveaux besoins générés par l’apparition de nouveaux

foyers de crise. Seulement 37,5% de cette somme, ont été

financés.

Le pays dispose de très peu de personnels de santé

qualifiés. En effet, 51% du personnel de santé exerçant

dans les structures sanitaires sont sans aucune

qualification (HeRAMS 2016).

Dans ce contexte, le système de santé peine à couvrir les

nombreux besoins des populations affectées par les

différentes crises.

Selon les données administratives du Programme élargi de

vaccination (PEV) pour l’année 2017, seulement 44% des

enfants de moins d’1 an sont protégés contre la Diphtérie, le

Tétanos, la Coqueluche, l’Hépatite B, l’Haemophilus

Influenzae type B et 41% contre la rougeole. Ces faibles

couvertures vaccinales, souvent en lien avec les contraintes

sécuritaires et logistiques ont favorisé des flambées de

certaines maladies en 2017 dans le pays : rougeole dans les

sous-préfectures de Mbaïki et Bouca et coqueluche dans la

sous-préfecture de Bria.

Le pays reste également sous la menace d’autres maladies

épidémiques comme la méningite dans la partie

septentrionale située dans la ceinture méningitique africaine,

le choléra dans la partie sud frontalière avec la République

Démocratique du Congo, la variole de singe, la coqueluche,

la grippe saisonnière et la Rage.

La malnutrition chez l’enfant de moins de 5 ans constitue

une préoccupation dans le pays selon les données des

enquêtes SMART rapides 2016 et 2017 qui indiquent le

dépassement des seuils d’urgence de 2% pour les formes

sévères de la malnutrition dans plus de 39 sous-préfectures

du pays (source : Cluster Nutrition 2017).

Le nombre de structures de santé rendues fonctionnelles a

nettement augmenté comparativement au début de la crise en

2013 (MSP/OMS, HeRAMS 2016). Toutefois en 2017, le

fonctionnement de certaines structures de santé a été

fortement perturbé par les attaques/pillages, et parfois

meurtre du personnel de santé par les groupes armés. Ce fut

le cas notamment:

- Dans la préfecture de l’Ouham avec les Centres de

santé de Ouogo, Bessé et Kambakota

- Dans la préfecture du Mbomou avec le centre de santé

de Gambo,

- Dans la Ouaka avec les Centres de santé d’Ippy,

Maloum et Agoudoumanga,

- Dans la Basse Kotto avec les Centres de santé de

Bangui-Ketté, Boulangba, Gbadalao, Polonda et les

Postes de santé de Gbawa et de Boh

- Dans la sous-préfecture de Zangba avec es Centres de

santé de Mbéligoua, Ngaza et Gbama Ouambé.

SITUATION SANITAIRE

©Photo OMS

Bulletin annuel 2017 République Centrafricaine

Graphique 1 : Sources de financement du Plan de réponse sectoriel santé 2017 en Centrafrique (hormis MSF & CICR)

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SYNTHESE DES PRINCIPALES ACTIVITES DU CLUSTER SANTE EN 2017

- le renforcement de la coordination des clusters santé

au niveau des hubs.

LE PLAIDOYER

Le cluster santé à travers son équipe de coordination et

son agence chef de file a fait des plaidoyers pour :

- l’amélioration de l’accès humanitaire dans les zones

de crises,

- la protection et le respect du caractère civil et neutre

des structures de santé

- l’amélioration de l’accès à l’eau, hygiène et

assainissement dans certains sites des déplacés

internes où l’on a enregistré une flambée de cas de

diarrhées aiguë aqueuse notamment PK3 à Bria et le

petit séminaire de Bangassou

- la distribution des vivres au peulhs déplacés à

Langandji et leur communauté d’accueil afin de

contribuer à la réduction de la morbidité et de la

mortalité liée à la malnutrition

- la mobilisation des fonds en faveur des partenaires

du secteur de la santé, en participant à plusieurs fora

avec les bailleurs de fonds.

La coordination des interventions des partenaires du secteur

de la santé en 2017 s’est appuyée sur un cluster santé au

niveau national avec trois personnels dédiés et cinq clusters

sous-nationaux au niveau des hubs humanitaires (Bouar, Kaga

Bandoro, Bambari, Bria et Bangassou).

Les clusters sous-nationaux de Bria et Bangassou sont

devenues opérationnels à partir d’août 2016 avec le

déploiement par l’OMS d’un coordinateur international dans

chacune des localités.

Le groupe de travail Santé mentale et soutien psychosocial a

également poursuivi ses activités en 2017 sous le leadership

du Ministère de la santé et de l’OMS.

Ces structures de coordination ont donné l’appui à la

réalisation des fonctions clés du cluster santé : évaluation des

besoins, analyse des lacunes dans la réponse, mobilisation des

ressources pour le comblement les différentes lacunes, offre

des services de santé, suivi des performances, plaidoyer et

préparation aux urgences.

Le Fonds Humanitaire RCA a financé en 2017 un poste de

Co-facilitateur des clusters santé et nutrition via l’ONG

internationale Médecins d’Afrique intitulé pour une durée

d’un an (du 15 Juillet 2017 au 15 Juillet 2018). A travers ce

projet le Co-facilitateur a réalisé en 2017 plusieurs activités

inscrites dans ses Termes de références en collaboration

étroite avec le coordonnateur du cluster et l’unité de

financement du fonds humanitaire. Les grandes lignes de la

réalisation du Co- facilitateur au cours de l’année 2017 sont

entre autres :

- l’évaluation des notes conceptuelles soumises dans le

cadre des fonds humanitaires RCA

- la réalisation des visites de suivi et évaluation des projets

financés par le fonds humanitaires

- l’évaluation des ONG partenaires du cluster santé pour

leur recommandation à l’éligibilité aux financements

humanitaires

- le renforcement du système de gestion et des capacités

des ONGs

- l’établissement des liens entre les clusters santé et

nutrition avec l’approche d’intégration des activités,

LA COORDINATION

©OMS: Une vue de la réunion de coordination du cluster santé au niveau national

Bulletin annuel 2017 République Centrafricaine

©OMS : Réunion du cluster santé/nutrition du

hub de Kaga Bandoro

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.

PLANIFICATION ET DEVELOPPEMENT DES STRATEGIES

En 2017, le cluster santé a

développé deux plans de

réponse dont l’un en janvier

et l’autre en juillet. Celui de

juillet a été développé pour

tenir compte des

changements survenus au

cours du deuxième trimestre

dans les contextes

sécuritaires et humanitaires.

En effet le nombre de

déplacés internes dans le

pays avait augmenté dans

cette période de 50%.

C’est ainsi que le nombre

de personnes dans le besoin

d’assistance sanitaire

d’urgence est passé de 1,5

million en janvier à 2,2

millions en juillet.

Parallèlement, le nombre de

personnes vulnérables

ciblées par le cluster santé

est passé de 0,9 million à

1,5 million.

Zones

d’intervention prioritaires en janvier 2017

38 Sous-préfectures ciblées par les

interventions d’urgence en janvier 2017

Zones

d’intervention prioritaires en

juillet 2017

44 Sous-préfectures ciblées par les

interventions d’urgence en juillet 2017

L’objectif général de ces

plans de réponse santé

était de contribuer à la

réduction de la mortalité, de

la morbidité et des

infirmités évitables à travers

des interventions visant à

sauver des vies et à

améliorer l'accès des

populations affectées par

des crises aux services de

santé.

Yalinga

Ouadda

Ndélé

Birao

Bamingui Kabo

Mbrès

Bambari

Bakala

Batangafo

Markounda

Koui Bocaranga

Ngaoundaye

Paoua

Bozoum

Bouar

Baoro

Abba

Baboua

Amadagaza

Gamboula

Kouango

Grimari

Ndjoukou

Sibut

Dékoa Mala

Ippy Bria

Bossangoa

Bangassou

Rafaï Zémio Obo

Bambouti

Djemah

Bakouma

Gambo

Nola

Berberati

Bambio

Bayanga

Niem

3ème Arr.

8ème Arr. 4ème Arr.

5ème Arr.

6ème Arr.

7ème Arr.

BANGUI

BANGUI

Boda

Gadzi

Bouca

Ouandja Djallé

HAUT-MBOMOU

MBOMOU

HAUTE-KOTTO

OUAKA

BAMINGUI-BANGORAN

VAKAGA

KEMO

NANA GRIBIZI OUHAM OUHAM PENDE

NANA MAMBERE

MAMBERE KADEI

SANGHA MBAERE

OMBELLA-MPOKO

LOBAYE

BASSE-KOTTO

Zones prioritaires additionnelles en juillet 2017

2ème Arr.

1er Arr.

Zones d’intervention prioritaire en Janvier 2017

Objectifs spécifiques du plan de réponse sectoriel santé 2017

1. Offrir des soins de santé d’urgence aux populations affectées par une crise

humanitaire aiguë

2. Améliorer l’accès aux services de santé de base des populations les plus vulnérables

dans les zones affectées par une crise humanitaire chronique ou les zones de retour

3. Renforcer la surveillance, la préparation et la riposte aux épidémies

Interventions prioritaires du cluster santé

Zone de crise humanitaire aiguë Zone de crise humanitaire chronique ou de retour

Zone d’épidémie ou à haut risque d’épidémie

1. Distribution des MILDA dans les

sites de déplacés

2. Vaccination des enfants de 6 mois

à 14 ans contre la rougeole dans

les sites

3. Prise en charge (PEC) des blessés

4. Prise en charge des maladies

courantes

5. PEC des maladies chroniques

(HTA, VIH/SIDA, Diabète, TB)

6. Mise en œuvre du DMU-SR y

compris la PEC médicale des

viols et distribution des préservatifs

7. Offre des premiers secours

d’urgence

8. Offre de soins de santé mentale et

soutien psychologique

9. Mise en œuvre du système

d’alerte précoce et de réponse

rapide aux épidémies

1. Appui à l’offre du paquet

minimum d’activités

(PMA) et paquet

complémentaire

d’activités (PCA) aux plus

vulnérables

2. Réhabilitation à minima

des infrastructures

sanitaires

3. Equipement des structures

de santé

4. Recyclage/formation du

personnel de santé pour

l’offre des soins de qualité

1. Appui à la

surveillance des cas

2. Appui à la mise en

œuvre des activités du

plan de contingence

3. Appui à la prise en

charge gratuite des

cas

4. Appui au suivi des

contacts le cas

échéant

5. Appui à la

coordination des

interventions

Tchad

Soudan

Soudan du sud

Congo

RD Congo

Bulletin annuel 2017 République Centrafricaine

µ

Plan de réponse santé initial

Plan de réponse santé Révisé en juillet 2017

Nombre de personnes déplacées 402.000 600.000 Population ciblée 0,9 Million 1,5 Million Budget $ 28,1 Millions $ 40,3 Millions

Carte 1 : Cartographie des zones prioritaires du cluster santé en 2017

Cam

ero

un

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Les partenaires du cluster santé ont donné l’appui à l’offre

des services de santé dans les zones de crise humanitaire

aiguë, de crise humanitaire chronique, de retour et affectées

par les épidémies.

Au total, les partenaires du cluster santé ont pu se déployer

dans 39 des 44 sous-préfectures ciblées dans le plan de

réponse révisé 2017.

Ce déploiement a permis aux partenaires du cluster santé de

se déployer dans 344 des 1008 formations sanitaires du pays.

Pour mesurer les performances du cluster en matière d’offre

des services de santé, les partenaires ont été sollicités pour

remplir et transmettre mensuellement leurs rapports

d’activités sur une fiche validée.

Au total, 19 organisations opérationnelles sur 30 (63%) ont

transmis au moins un (01) rapport mensuel d’activités en

2017. La complétude de ces rapports est de 47%, nettement

inférieur à celle réalisée en 2016 qui était de 53%.

Le niveau du partage de données demeure l’une faiblesse

majeure qui ne permet pas de faire le suivi et d’évaluer

objectivement les résultats des activités des partenaires du

cluster santé. La coordination du cluster santé a continué de

sensibiliser les responsables des ONG afin que la situation

soit améliorée en 2018.

L’APPUI A L’OFFRE DES SERVICES

DE SANTE

0

0

0

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25%

42%

42%

50%

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67%

67%

75%

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100%

0 10 20 30 40 50 60 70 80 90 100MSF SUISSE

VITALITE PLUS

ARBRE DE VIE

CORDAID

MSF Belgique

CICR

CONCERN

CSSI

APVM

ACF

CARITAS

MSF Hollande

AHA

EDEN

MVAD

GEDAP

VCW

RESCUE TEAM

COHEB

IMC

MDM

IRC

PUI

ALIMA

MSF France

ALDEVERAN

MSF Espagne

CROIX-ROUGE France

MENTOR

JUPEDEC

47%

Graphique 2: Complétude des rapports d’activités des partenaires opérationnels du cluster santé en 2017

La complétude des rapports

d’activités des partenaires du cluster santé

Bulletin annuel 2017 République Centrafricaine

Carte 2 : Cartographie des zones couvertes

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En 2017, les partenaires du cluster santé ont réalisé au

total 1.015.251 consultations curatives sur une cible

de 1,5 million dont 385795 (37,9%) chez les filles et

femmes et 629456 (62,1%) chez les garçons et les

hommes. 473 306 (46,6%) consultations curatives

étaient réalisées chez les enfants de moins de 5 ans.

La non-atteinte de la cible en matière de consultations

curatives serait liée à la faible complétude des rapports

(47%), aux multiples suspensions des activités des

partenaires liées à l’insécurité et au non déploiement

des organisations membres dans certaines sous-

préfectures.

Les partenaires du cluster ont donné l’appui au

transfert de 4405 personnes dans les structures

sanitaires de référence pour des soins plus appropriés,

parmi lesquels 271 blessés dont 82 évacués par MSF-

France de Bria à Bangui au cours des cinq premiers

mois de l’année 2017.

L’offre de soins curatifs

Nombre de consultations réalisées

1.015.2510,7cc/personne/ an(cible: 1cc/pers./an

Tableau 1 Répartition par tranche d’âge, par sexe et par délais de prise en charge des cas de viol dans les sites SAP en 2017

L’offre de soins de santé de

reproduction

Accouchements assistésdans les zones prioritaires

41%Cible: ≥ 60%

Graphique3: Suivi des activités de la santé de la reproduction De la semaine 1 à la semaine 52 de l’année 2017

22 680 accouchements ont été réalisés dans les structures sanitaires appuyées par les partenaires dans les zones de crise sur

un total annuel d’accouchements attendus dans les zones ciblées de 60000 (soit 38%), 521 accouchements par césarienne

rapportés et 36 décès maternels. Au cours de l’année 2017, l’UNFPA a appuyé le déploiement de 150 agents de santé

communautaires dans les sous-préfectures de Ngaoundaye, Koui, Bocaranga, Ippy, Ngakobo, Bambari, Kabo, Batangafo,

Kaga-Bandoro et Mbrès et pour la mise en œuvre de la composante communautaire du DMU/SR.

L’UNFPA, l’OMS, l’UNICEF et MSF ont mobilisé plus de trois cents de kits de santé de la reproduction qui ont permis de

protéger les populations dans les zones affectées par les crises contre les IST, d’effectuer les accouchements, de prendre en

charge les IST et les urgences gynéco-obstétricales y compris les avortements, d’assurer la prise en charge médicale des cas

de viols, et d’effectuer les transfusions sanguines sécurisées.

Le Système d’alerte précoce et de réponse rapide aux

épidémies (SAP) a rapporté au total 414 cas de viol

enregistrés dans 7 localités (Bangui : 56 cas, Kaga

Bandoro : 272 cas, Bambari : 67cas, Ngaoundaye : 13

cas, Yangbassi : 2cas, Bria 12 cas, Alindao : 6 cas).

Les données désagrégées par tranche d’âge et par sexe de

310 cas sur les 414 rapportés montrent que seulement

121 survivants de viols (soit 39 %) ont bénéficié d’une

prise en charge médicale dans les 72 heures).

A propos de la prise en charge des cas de viol

©Photo OMS: Séance

de consultation d’une équipe d’IRC au site des déplacés à Kaga Bandoro

Bulletin annuel 2017 République Centrafricaine

NB: Les données sur 118 cas de viol n’ont pas été désagrégées

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Le Ministère de la Santé, avec le soutien de l’OMS et du Gouvernement Japonais, met en œuvre le programme d’action

mondial « Combler les lacunes en santé mentale » (mhGAP)» afin d’assurer la gestion clinique des principaux troubles

mentaux par les médecins généralistes et infirmiers diplômés d’état dans les hôpitaux de districts et les hôpitaux secondaires.

Depuis le démarrage du programme en Août 2016, jusqu’en Août 2017, 168 personnels de santé ont été formés dont 9

médecins généralistes.

Au premier semestre 2017, 380 personnes souffrant de troubles mentaux ont consulté dans 24 hôpitaux soutenues par les

partenaires du Groupe de travail santé mentale et soutien psychosocial parmi lesquelles, près de la moitié (48%) a présenté un

état de stress aigu, 76 cas (20%) de troubles liés à la consommation d’alcool et de drogue et 53 cas (14%) de stress post-

traumatique. 71 autres personnes souffrant des problèmes mentaux ont également consulté dans les structures sanitaires

couvertes par le Système d’Alerte Précoce au cours de l’année 2017. La mise en œuvre de ce programme fait face à de

nombreux défis dont la disponibilité des psychotropes dans les formations sanitaires ciblées et l’insuffisance de personnel

qualifié. Un expert en santé mentale sera recruté par l’OMS pour renforcer l’appui à la prise en charge des personnes

souffrant de problèmes mentaux.

Appui à la Vaccination

Appui aux activités de santé mentale

De nouveaux sites de notification du

Système d’Alerte Précoce (SAP) ont été mis

en place dans certaines zones de crise aiguë,

notamment à Zémio, Alindao, Zangba, Bria,

Maloum, Agoudoumanga, Mobaye et

Bangassou faisant au total 38 sites de

notification opérationnels en 2017.

Certaines zones de crise aigüe n’ont pu être

couvertes par la SAP pour des raisons

d’insécurité.

La complétude moyenne des rapports du

SAP a dépassé l’objectif fixé de 80%. Par

contre la promptitude souhaitée (80%) a été

rarement atteinte. Ceci s’explique par les

difficultés qu’éprouvent certains partenaires

à transmettre les données à temps.

49%

Enfants de moins d’1 an protégés contre 5 maladies évitables par la vaccination avec l’appui des partenaires du cluster santé dans les zones ciblées.(Diphtérie, Tétanos, Coqueluche, Hépatite

B, Haemophilus influenzae type B)

22 597 enfants de 6 mois à 14 ans ont été vaccinés contre la

rougeole dans le cadre de diverses campagnes préventives

menées par MSF dans les sites de déplacés internes de: Alindao

(6014), Bangassou (419), Bria (8269), Maloum (3468),

Kotchou/parc de Chinko (99) ; et les axes autour d’Alindao

(4328).

Les activités de vaccination ont fait face à un certain nombre de

contraintes, notamment la recrudescence de l’insécurité qui a

limité l’accès à certaines localités, les difficultés

d’approvisionnement des formations sanitaires éloignées des

chefs-lieux des districts et les problèmes liés à la chaîne du froid.

Bulletin annuel 2017 République Centrafricaine

22 538 enfants de moins d’un (1) an ont reçu 03 doses du

vaccin pentavalent dans les zones prioritaires avec l’appui

des partenaires du cluster santé. Les activités de

vaccination de rattrapage « One shot » réalisées par les

sections MSF dans certaines localités du pays ont

contribué de manière non négligeable à renforcer la

couverture vaccinale dans son ensemble.

©OMS: vaccination contre la rougeole dans un site de déplacés internes

Le Système d’Alerte Précoce

SURVEILLANCE ET RIPOSTE AUX EPIDEMIES

Carte 3 : Couverture des zones de crise aiguë par le Système d’Alerte Précoce dans les zones de crise aigues en 2017

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Tableau 2: synthèse des alertes/épidémies et des actions de riposte menées par les partenaires du cluster santé en 2017

.

0%

10%

20%

30%

40%

50%

60%

70%

80%

90%

100%

S1 S2 S3 S4 S5 S6 S7 S8 S9 S10S11 S12S13S14 S15S16 S17S18 S19S20S21 S22S23 S24S25S26 S27S28 S29S30 S31S32S33 S34S35 S36S37S38 S39S40 S41S42 S43S44S45 S46S47 S48S49S50 S51S52

Complétude Promptitude

Graphique 4 : Evolution des taux de promptitude et de complétude des rapports de collecte des données du SAP de la semaine 1 à la semaine 52 en 2017

Principales causes de morbidité

Graphique 4: Tendance évolutive des 4 premières causes de morbidité de la semaine 1 à la semaine 52

Le système d’alerte précoce mis en place dans les zones de

crise aiguë a permis de conclure que les principales causes

de morbidité sont dans l’ordre : le paludisme (58%), les

infections respiratoires aiguës (18%) les diarrhées aiguës

aqueuses (9%) et les traumatismes physiques (7%). Ceci

dénote de la nécessité des distributions des MILDA dans les

sites des déplacés et de la nécessité de travailler en

partenariat avec le secteur Eau Hygiène et Assainissement

et Abris pour améliorer les conditions de vie dans les sites.

Réponse aux alertes et situations d’épidémie

Bulletin annuel 2017 République Centrafricaine

Epidémies/Alertes Actions du cluster santé

Menace d’importation de la maladie

à virus Ebola dans les districts de

santé de Mobaye, Kembé, Satéma,

Ouango et Bangassou à partir de la

RDC.

Le cluster santé a donné l’appui à la planification et à la mise en œuvre des interventions dans

le cadre de la préparation pour faire face à une importation de l’épidémie de la maladie à virus

Ebola déclarée le 11 mai 2017 dans la zone de santé de Likati en RDC :

Elaboration d’un plan de contingence,

Mise en place de structures de coordination (nationale et régionale)

Diffusion des spots de sensibilisation à travers les medias,

Pré positionnement des Kits dans les districts à risque

Cas de monkeypox chez un pygmée

dans le campement de Toma,

commune de Ndolobo, préfecture de

la Lobaye au cours de la semaine du

12 au 18 juin 2017

Appui à la mise en œuvre de la mission d’investigation conjointe (OMS, MSP, IPB).

Flambée de rougeole dans le district

sanitaire de Mbaïki (43 cas, 0 décès)

Investigation épidémiologique de la flambée

Appui à la planification et mise en œuvre de la campagne de vaccination de riposte

(26575 enfants de 6 mois à 14 ans vaccinés). Partenaires impliqués : OMS, l’UNICEF,

MSF-Espagne, FAIRMED et GOD

Appui à la prise en charge des cas

Appui au renforcement de la surveillance des cas

Flambée de rougeole dans la Sous-

préfecture de Bouca (500 cas, 7

décès)

Appui à la planification et mise en œuvre de la campagne de vaccination de riposte

(28135 enfants de 6 mois à 14 ans vaccinés). Partenaires impliqués : OMS, IMC, MSF-

Espagne

Appui à la prise en charge des cas

Appui au renforcement de la surveillance des cas

Flambée de coqueluche à Bria (98

cas suspects, 0 décès)

Appui à la prise en charge des cas (MSF France & IMC).

Flambée de coqueluche dans le

district de Boda. (8 cas, 0 décès)

Appui à la mise en œuvre de la mission d’investigation qui a confirmé l’épidémie,

Appui à la prise en charge des cas (don de médicaments par l’OMS)

Appui à la confirmation au laboratoire de l’épidémie (OMS, IPB)

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Objectif Cluster sante #3: Renforcer la surveillance, la préparation et la riposte aux épidémies

Indicateur Besoins Baseline Cible Résultat Statut

Indicateur 1 : % des enfants de 6 à 59 mois vaccinés contre la rougeole lors de

campagnes de riposte

≥95% 58% ≥95% 98 %(*) BON

Indicateur 2 : Taux de promptitude des rapports de surveillance épidémiologique

dans les zones affectées par une crise humanitaire

30% 85% 62% INSUFFISANT

(*) Campagnes de vaccination contre la rougeole à Bouca et Mbaïki

= Bon ; = satisfaisant (quelques amélioration mineurs sont nécessaires) ; = Insuffisant (nécessite des améliorations

majeures).

Plusieurs contraintes pourraient justifier la non atteinte de la cible de certains indicateurs du cluster santé notamment l’accès

limité dans certaines localités lié à l’insécurité ou au mauvais état des routes, le faible financement des projets des partenaires

et le faible taux de complétude des rapports sur les activités des partenaires.

ACTIVITES SPECIFIQUES DES

PARTENAIRES DU CLUSTER SANTE

Je vais pouvoir l’accompagner traverser le check point à

pied et espérer arriver à temps la maternité

©Photo OMS

SUIVI ET EVALUATION DES PERFORMANCES DU CLUSTER SANTE

Objectif Cluster sante #1: Offrir les soins de santé d’urgence (curatifs, préventifs, promotionnels) aux populations affectées par une crise humanitaire aigue, y compris

la prise en charge des maladies chroniques, mentales, les soins obstétricaux et néonataux d’urgence et les blessées Indicateur Besoins Baseline Cible Résultat Statut

Indicateur 1:% des FOSA fonctionnelles dans les zones affectées par une crise

humanitaire 100% 65% ≥85% ND

Indicateur 2 : % des accouchements assistés par un personnel qualifié dans les

zones affectées par une crise humanitaire 100% 40% ≥60% 41 % INSUFFISANT

Objectif Cluster sante #2: Améliorer l’accès aux services de soins de santé de base des populations affectées par la crise et/ou en situation de déplacement prolongé, y compris les populations d’accueil.

Indicateur Besoins Baseline Cible Résultat Statut Indicateur 1 : Taux utilisation des consultations curatives réalisées dans les zones affectées par une crise humanitaire

1

CC/perso/an

0.35

CC/pers/an

≥1

CC/pers/an 0,7

CC/pers/an SATISFAISANT

Indicateur 2 : % des enfants de 0 à 11 mois ayant reçu 3 doses de Pentavalent dans les zones affectées par une crise humanitaire

≥80% 40% ≥80% 49% INSUFFISANT

©UNFPA : Déploiement du Dispositif Minimum d’Urgence en

Santé de la Reproduction (DMU-SR) à Bria en Août 2017

Bulletin annuel 2017 République Centrafricaine

Au cours de l’année 2017, l’UNFPA a rendu disponible plus de

291 Kits d’Urgence en Santé de la Reproduction (ERHK) dans

les Hotspots (Bangassou, Bria, Paoua, Alindao, Kaga-Bandoro,

Ippy, Bambari, Bakala, Ngaoundaye, Koui, Bocaranga, Mbrès,

Kabo, Batangafo, Grimari) à travers un réseau de 18 ONG

partenaires (Nationales et Internationales) et le gouvernement.

Parmi ces kits, 61 Kit 3 (traitement post-viol) ont été déployés

pour prendre en charge 3050 cas de violences sexuelles et 89

kit 2A (accouchement hygiénique individuel) pour couvrir

17750 accouchements sans complications.

Déploiement du DMU/SR pour réduire la mortalité et

morbidité maternelle et néo-natale lors des situations de crises,

le tout pour un coût de $301 104 USD.

Déploiement des kits d’urgence en santé de reproduction dans les zones de crise.

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En 2017, COHEB a bénéficié de plusieurs allocations des fonds

Humanitaires RCA pour intervenir dans les secteurs santé et nutrition

dans les sous-préfectures de Kouango, Ippy, Kembé, Satéma, Gambo et

Ouango. Ces financements couplés aux appuis des partenaires OMS,

UNICEF et UNFPA ont permis à COHEB de répondre aux besoins en

santé et nutrition dans les situations de crise humanitaire aiguë et

chronique.

Les principales interventions réalisées par les équipes de COHEB en

2017 sont :

La réhabilitation de 7 formations sanitaires

L’offre gratuite des soins de santé à travers les cliniques

mobiles dans les zones d’accès difficile et l’appui direct à 21

formations sanitaires (approvisionnement en médicaments et

petits équipements, formation/recyclage des prestataires de

soins pour l’offre des soins de qualité, paiement des primes au

personnel de santé, etc.)

L’appui à la mise en œuvre des campagnes de vaccination et à

la vaccination de routine

Ces interventions ont permis d’administrer des soins curatifs à plus de

8000 enfants de 0-59 mois, 3200 femmes enceintes et de sensibiliser

plus de 4600 femmes sur les pratiques d’hygiène liées à la santé de

l’enfant.

En 2018, COHEB ambitionne d’atteindre plus de zones enclavées et

reculées et d’étendre ses zones de couverture pour sauver plus de vies.

Prévention des grossesses non désirées et des infections sexuellement transmissibles (IST) et le VIH/SIDA L’UNFPA a favorisé l’accès aux contraceptifs en remettant aux partenaires opérationnels (ACABEF, AFRBD, APE,

FEMMES MUSULMANES, COHEB, CARITAS, COOPI, DRC, IRC, CNLS, MSF-H, CLIRA, GDAP, THE MENTOR

INITIATIVE, VITALITE PLUS, MSP, IMC) un stock de 197 503 cycles de contraceptifs oraux combinés, 56 740

ampoules de contraceptives injectables et 4191 implants.

Dans le cadre de la prévention des IST et du VIH/SIDA, l’UNFPA a distribué dans les zones de crise 3 500 640

préservatifs masculins.

©COHEB: Un aperçu d’une

séance de Clinique mobile

©Photo COHEB :

Réhabilitations des structures de santé

Bulletin annuel 2017 République Centrafricaine

Community Humanitarian Emergency Board International (COHEB)

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A partir de mai 2017, la ville de Bangassou et ses environs a été le

théâtre d’affrontements armés qui ont généré des déplacements de

populations au petit séminaire de Bangassou et dans des villages situés

sur les axes Gambo et Rafaï. Par la suite, les menaces et les attaques

récurrentes sur les locaux et le personnel de MSF Belgique l’ont

contraint à suspendre temporairement son appui à l’Hôpital de

Bangassou en novembre 2017.

Pour combler partiellement ce gap, l’OMS a donné l’appui à l’ONG

nationale MVAD/CA pour assurer l’offre gratuite des soins de santé

au Poste de santé Sainte Annuarite, dans l’ile de Limbongo et au site

des déplacés du petit séminaire de Bangassou.

Au 10 décembre 2017, les interventions de MVAD avaient permis de

soigner gratuitement 1796 personnes dont 1347 enfants de moins de

5ans, et de réaliser 19 accouchements.

Ces interventions continuent et MVAD compte renforcer ses capacités

en 2018, afin d’étendre la couverture géographique de ses actions dans

le secteur de la santé.

Appui à l’offre des soins de santé à Bangassou

©MVAD: Vue de quelques déplacés du petit séminaire de

Bangassou

MENTOR initiative fournit des services de santé de base aux populations des préfectures de l’Ouham et l’Ouham-Pende

dans le cadre du projet intitulé « Projet de prise charge des cas de maladies courantes, dont le paludisme, la diarrhée et

les infections respiratoires aigües pour les personnes déplacées et les communautés d'accueil dans les provinces du

nord-ouest » en étroite collaboration avec les responsables des structures du Ministère de la santé et les Comités de Gestion

des FOSA. Les services de santé sont fournis aux communautés les plus isolées grâce à un réseau d’Agents de Santé

Communautaires (ASC) qui couvrent les sous-préfectures de Paoua , Markounda, Nangha Boguila, Nana Bakassa ,

Bocaranga, Koui, Ngaoundaye et Batangafo.

Ces ASC formés offrent un paquet d’activités basiques

notamment la prise en charge des cas simples de paludisme,

d’infection respiratoire aiguë et de diarrhée aiguë aqueuses, et

de référer les cas graves vers les structures de santé de premier

niveau qui couvrent leur localité.

En plus, les ASC distribuent le Traitement Préventif

Intermittent (TPI) du paludisme, les kits d’accouchement, les

moustiquaires imprégnées d’insecticide à longue durée

d’action (MILDA) et les comprimés de fer-acide folique aux

femmes visiblement enceintes et organisent les séances de

d’Information, d’Education et de Communication (IEC) sur le

paludisme dans leur village.

Avec l’appui de ses bailleurs, MENTOR va poursuivre ses

activités dans les sous-préfectures de l’Ouham et de l’Ouham-

Pendé en 2018 tout en augmentant le soutien apporté aux

formations sanitaires et élargir le réseau des femmes point

focal.

En 2017, les activités de Mentor initiative ont permis de

prendre en charge 317 623 cas de paludisme et 24 610 cas de

diarrhée simple, de distribuer 1611 kits d’accouchement et

2045 MILDA, et d’administrer e TPI et l’acide folique à

30 638 et 41 240 femmes enceintes respectivement.

Principaux Résultats

Graphique 5: Cas de paludisme suspects et confirmés

pris en charge par sous-préfecture

24610 Nombre de cas de diarrhée simple des moins de 5 ans

1611 Nombre de kits d’accouchement distribués

30638 Total femmes enceintes ayant bénéficié du TPI

41240 Femmes enceintes ayant reçu du fer acide folique

2045 Nombre de MILDA distribuées

Bulletin annuel 2017 République Centrafricaine

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ALIMA intervient depuis

janvier 2014 dans le district

sanitaire de Bimbo et la 6ème

circonscription sanitaire de

Bangui (Pétévo), situés dans

l’Ouest de Bangui et sa

périphérie. Le projet vise à

améliorer l’offre de soins

primaires et à redynamiser les

districts et structures sanitaires

dans un contexte de post-crise.

ALIMA appuie 9 centres de santé (Bimbo, Pétévo, Yombo, Yatimbo, Bimon,

Kokoro-Boeing, Salanga, Sakai B, Ndimba) en garantissant l’offre de soins

primaires. L’ONG est également intervenue dans plusieurs sites de déplacés dont

Carmel dans la périphérie de Bangui. ALIMA garantit la gratuité des soins pour

les plus vulnérables, les consultations générales, accouchements, Consultations

Prénatales (CPN), vaccination de routine et de rattrapage, la prise en charge des

cas de Malnutrition Aigüe Sévère (MAS) en ambulatoire, la prise en charge

médicale des Victimes de Violences sexuelles (VVS), et le renforcement des

capacités des équipes cadres de district. En outre, ALIMA a mis en place un

système d’ambulance qui permet le transfert des cas graves vers les structures de

santé secondaire de la capitale.

Bulletin annuel 2017 République Centrafricaine

Appui à la redynamisation de l’offre de soins dans la périphérie Ouest de

Bangui (Ombella M’Poko & Bangui)

54.844 Consultations curatives d’enfants de

moins de 5 ans

14.969 Consultations prénatales

415 Cas de MAS

Simples pris en charge

80 Victimes de violence sexuelle

pris en charge

Résultats en 2017 en bref

Assistance médico-nutritionnelle d’urgence

dans le district de Boda (Lobaye)

21.958 Consultations d’enfants

de moins de 5 ans

8.163 Consultations prénatales

2342 Accouchements assistés

3207 Hospitalisations

67 Césariennes

En juin 2014, ALIMA a ouvert un projet de redynamisation de

l’Hôpital de Boda. Afin que la population musulmane vivant dans

l’enclave de Boda ne soit pas exclue de l’offre de soins, une

structure médicalisée a été mise en place, afin de dupliquer l’offre de

soins proposée à l’hôpital de district de Boda.

Cette approche a contribué à renforcer la cohésion sociale à Boda.

En 2014 et 2015, ALIMA a également permis d’élargir l’offre de

soin aux Centres de santé de Boboua, Boganda et Boganangone

situés en périphérie de Boda.

Le projet a pour but d’améliorer la prise en charge de la santé maternelle et

infantile dans les structures périphériques appuyées (Boganda, Boganangone,

Ngotto) en assurant la gratuité des soins pour les populations vulnérables

(consultations générales, accouchements, CPN, vaccination de routine et de

rattrapage, prise en charge des cas de MAS en ambulatoire) et le système de

référence des cas urgents. Le projet permet également l’accès aux soins

secondaires à l’Hôpital de Boda, où ALIMA soutient la prise en charge des cas

pédiatriques, gynéco-obstétriques, MAS compliqués ainsi que l’amélioration de la

sécurité transfusionnelle et le bloc opératoire. En 2018, Alima compte étendre ses

activités au centre de santé de Yawa et au poste de santé de Bekagomi.

Résultats en 2017 en bref

Les projets d’ALIMA en RCA ont bénéficié du soutien et de la confiance d’ECHO, du Fonds Bêkou, du Centre de Crise, du CHF, de l’UNICEF,

du CERF et la Chaîne de l’Espoir

©ALIMA

©ALIMA

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Participation aux missions conjointes d’évaluation des besoins sur le terrain.

Quelques actions de l’OMS en image

©photo OMS

©photo OMS

Approvisionnement des structures sanitaires en médicaments

Réhabilitation des structures de santé dans le cadre du projet EZINGO 15 structures de santé concernées (travaux encore en cours pour certaines):

- Le Centre drépanocytaire au CNHUB de Bangui,

- 6 Fosa dans la préfecture de la Ouaka (Cs Bakala, Cs Mbagolo, Cs CRPR, CS Séko, Cs Lakandja, CS Ngaloua),

- 8 Fosa dans la préfecture de la Basse-Kotto (PS Ngaké, CS de Kémbé, CS Dimbi, CS Maingué, CS Ima Langandji, HD

de Mobaye, CS Limassa, PS Yangbassi).

Dotation des districts sanitaires de Kaga bandoro, Ippy, Birao et Bambari en matériels et équipement de transfusion sanguine.

Bulletin annuel 2017 République Centrafricaine

©photo OMS: CS de Ngaloua en cours de

réhabilitation

Réhabilitation des Bureaux des districts sanitaires dans les Régions sanitaires N°1, 2, 3, 4, 5 et 6 (financement Union Européenne)

- 5 Bureaux de districts sanitaires (DS) de la région sanitaire N°1 ont déjà été réhabilités (DS Bimbo, DS Bégoua, DS

Bossémbélé, DS Mbaïki, DS Boda)

©photo OMS: Bureau du DS

Bimbo réhabilité

© photo OMS

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Pour atteindre les objectifs du plan de réponse sectoriel santé

en 2018, le cluster santé va :

Continuer à se mobiliser pour poursuivre les actions dans

les zones qui sont encore en situation de crise

humanitaire

Contribuer à l’élaboration et à la mise des plans de

contingence ou de préparation pour faire face aux

nouvelles urgences

Renforcer le plaidoyer pour l’amélioration de l’accès

humanitaire et la mobilisation des ressources financières

pour le secteur santé

Travailler avec les partenaires de développement pour

créer le nexus humanitaire-développement dans les zones

où cette approche est nécessaire

Renforcer le plaidoyer pour la mise en place d’une

centrale nationale d’approvisionnement en médicaments,

réactifs et consommables médicaux essentiels

Renforcer le plaidoyer pour la revue des directives de

mise en œuvre de la gratuité des soins dans les

formations sanitaires publiques

Renforcer les capacités des ONG nationales et des

districts sanitaires dans le domaine de la préparation aux

urgences,

Renforcer la coordination intra-sectorielle,

intersectorielle, avec le Ministère de la santé et entre les

acteurs humanitaires d’urgence et de relèvement ou de

développement

PERSPECTIVES 2018 PRINCIPALES CONTRAINTES

La réponse sectorielle santé au cours de l’année 2017 en

RCA a fait face à un certain nombre de contraintes dont :

La réduction de l’accès humanitaire liée à l’insécurité,

au mauvais état des routes et à la destruction de certains

ponts par les groupes armés

La faible participation du Ministère de la santé aux

réunions de coordination humanitaire du secteur santé

au niveau central

Le faible partage par certains partenaires des

informations sur leurs activités

La faible disponibilité des ressources humaines

qualifiées dans le pays

L’absence d’un système national d’approvisionnement

en médicaments, réactifs et consommables essentiels La baisse du financement du secteur santé alors que les

besoins humanitaires restent encore assez importants

Bulletin annuel 2017 République Centrafricaine

Contacts: Dr Severin R. von Xylander : Représentant de l’OMS en République Centrafricaine

Dr ITAMA Christian : Point Focal WHO Health Emergencies Programme (WHE) Dr FOTSING Richard : Coordonnateur du cluster santé Dr BIRINGANINE ELIMU Arsène : Co facilitateur du cluster santé et nutrition) Dr KOYAZEGBE Thomas : Point focal Diseases Prevention and Control (DPC) Dr MASSAMBA Péguy Martial : Gestionnaire de l’Information au cluster santé

E-mail: [email protected]