Bulletin annuel - WHO...18 269 Enfants de 6 mois- 14 ans vaccinés contre la rougeole dans les...
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République Centrafricaine Conflits armés et intercommunautaires Bulletin Annuel 2017
2,2M AFFECTÉS
688 700 DÉPLACÉS
545 873 REFUGIÉS
16 201 TRAUMA -TISMES PHYSIQUES
692 DÉCÈS
CHIFFRES CLES
30
Partenaires opérationnels
24 ONG Internationales dont 6 observateurs du cluster santé (5 sections MSF & CICR) et 6 ONG Nationales
POPULATION CIBLEE EN 2017
1 500 000 Personnes ciblées
Dans les zones de crise aiguë, de crise chronique et de retour
OFFRE DE SOINS DANS LES ZONES CIBLEES
1 015 251 Consultations curatives
37 933 Consultations Prénatales
22 680 Accouchements assistés
VACCINATION
22 538 Enfants de 0- 11 mois vaccinés au penta 3 dans les zones prioritaires
18 269
Enfants de 6 mois- 14 ans vaccinés contre la rougeole dans les nouveaux sites de déplacés
SYSTEME D’ALERTE PRECOCE
38 Sites de surveillance
Dans les zones de crise aiguë
FINANCEMENT DU SECTEUR SANTE EN 2017 ($US)
Avant-propos
La République Centrafricaine vient de
traverser sa quatrième année de conflit
politico-militaire et intercommunautaire. La
situation sécuritaire est loin de s’améliorer au
regard du nombre d’incidents sécuritaires
enregistrés en 2017 et des affrontements entre
groupes armés survenus en fin décembre dans
les sous-préfectures de Paoua, Nangha
Boguila et Markounda. La situation
humanitaire quant à elle s’est aggravée. En
effet, le nombre de personnes déplacées est
passé de 402 240 en décembre 2016 à 688 700
en fin décembre 2017. Parallèlement, le
nombre de réfugiés est aussi passé de 451 600
à 545 873, soit une augmentation de 20%. Par
ailleurs des milliers de personnes ont été tuées
(dont 13 humanitaires) ou blessés.
Le secteur de la santé n’a pas été épargné par
les incidents sécuritaires. En effet, plusieurs
formations sanitaires ont été détruites ou
pillées de leurs médicaments et équipements,
et certaines d’entre-elles ont cessé de
fonctionner à cause de la fuite de leur
personnel vers des localités plus sécurisées.
Ce bulletin donne un aperçu de la réponse
apportée par les partenaires du cluster santé au
cours de l’année 2017 en mettant en exergue :
- Les principaux risques sanitaires auxquels
les populations ont été exposées
- Les interventions prioritaires
et les perspectives pour l’année 2018.
40.300.000 SOLLICITÉS (US$)
15.140.389
RECUS (US$)
25.159.611 GAP (US$)
37,5% FINANCÉS
Source : OCHA/FTS décembre 2017
OMS ,UNFPA ,UNICEF ,UNHCR, OIM, ONUSIDA,OCHA, MSF ESPAGNE , MSF FRANCE, MSF HOLLANDE, MSF BELGIQUE, ACF, FICR,CRF, CICR, CRCA, AHA , IMC ,ALIMA ,EMERGENCY , INTERSOS , MDM FRANCE, CAP
ANAMUR , MENTOR INITIATIVE , SAVE THE CHILDREN, CORDAID ,IRC, PUI, FAIRMED, WORLD VISION, VISION TO CHANGE THE WORLD, ATEDEC, CSSI, MDA, COHEB, RESCUE TEAM, JUPEDEC, SOS HUMANITE EN DETRESSE,
CONASAN, ACABEF, VITALITE PLUS, ARBRE DE VIE,ACDES, ARND, AIDE MONDIALE, GEN/RCA, CARITAS CENTRAFRIQUE, ASSOMESCA, GOD, FAHC, APEC, MAHDED, OKTK, AMAP, ARESDI,AFRBD, CIEDD, CMPS, OCESAP,
APROJED/CRAM, ACPDS, ACMPSI , LE PEUPLE, YAMACUIR CA, EAJID, AHCEAC, KWATIYAKA, ADFC, AFRBD, AFDSD, GAERBB, ACBF, ECHO, UE,MSP,IPB, EDEN, OBOUNI, CLIRA
Bulletin annuel du cluster santé
2017
© OMS: Un blessé de guerre pris en charge à l’hôpital de Kaga
Bandoro
Bulletin annuel 2017 République Centrafricaine
Depuis le retour à la légalité constitutionnelle marqué par
les élections de 2016, le pays s’est engagé sur la voie du
retour à la paix, de la restauration de l’autorité de l’Etat et
de la réconciliation en dépit du caractère volatile de la
situation sécuritaire qui prévaut sur une bonne partie du
territoire.
La présence de la force de maintien de la paix de la
MINUSCA a continué à jouer son rôle dans le processus de
stabilisation du pays, d’amélioration de l’accès humanitaire
et de protection des populations civiles. Cependant, la
fragmentation des groupes armés et la création de
nouvelles zones d’influence à travers le pays motivées
entre autres par l’exploitation des richesses naturelles ont
rendu davantage difficiles les efforts de sécurisation du
pays et l’extension de l’autorité de l’Etat dans la plupart
des régions du pays, mettant ainsi à mal le processus du
retour à la paix dans le pays.
En 2017, les affrontements entre les groupes armés se sont
intensifiés dans plusieurs localités du pays, notamment
dans les préfectures de la Nana Mambéré, de l’Ouham-
Pendé, de l’Ouham, de la Nana Gribizi, de la Haute-Kotto,
de la Ouaka, de la Basse-Kotto, du Mbomou et du Haut-
Mbomou. Au cours de ces incidents sécuritaires, les
populations civiles ont été victimes d’attaques
indiscriminées, de violations graves de droits humains et
de traumatismes de tout ordre. Dans ces zones d’insécurité,
l’accès des populations aux services de santé a été
totalement ou partiellement compromis à chaque pic de
violence.
En dépit des efforts entrepris et de la volonté du
gouvernement de promouvoir un dialogue avec les groupes
armés, force est de constater que la violence entre les
groupes armés sous le fond de tensions
intercommunautaires ne fait que persister avec à chaque
fois, des pertes importantes en vies humaines, des
déplacements massifs de population tant dans le pays (dans
les sites, soit dans les familles d’accueil ou dans la
brousse) que dans les pays voisins.
.
Un bilan humanitaire alarmant
Contrairement à la capitale Bangui où la situation sécuritaire
et humanitaire s’est nettement améliorée au cours des deux
dernières années, la situation à l’intérieur du pays s’est par
contre davantage détériorée.
En effet le nombre de personnes déplacées est passé de 402
240 en décembre 2016 à 688 700 fin décembre 2017 soit une
augmentation de près de 70%. Parallèlement, le nombre de
réfugiés est aussi passé de 451 600 à 545 873, soit une
augmentation de 20% (Source : UNHCR, CMP 31 décembre
2017).
Par ailleurs, plus de 692 personnes dont 13 humanitaires ont
été tuées dans divers affrontements (source : OCHA, aperçus
humanitaires).
Les violences ont parfois directement ciblé les ONG
humanitaires et agences des Nations Unies dont certaines
interviennent dans le secteur de la santé:
- De janvier à Octobre 2017, les ONGs ont été victimes de
308 incidents sécuritaires à type de braquage des
véhicules ou de résidence et d’incursions dans les
bureaux (source : CCO, Mercy Corps 2018),
- Attaques directes sur les bases des ONG et agences des
Nations Unies (IRC à Kaga Bandoro, Bureau de l’OMS à
Bangassou, Bureau du HCR à Zémio),
- Attaques ou incursions des groupes armés dans les
formations sanitaires suivies de menaces pour empêcher
l’accès aux soins des personnes soupçonnées d’appartenir
aux groupes adverses (Ippy, Bria, Gambo) ou de pillages.
2,2
Millions Personnes dans le besoin d’une assistance humanitaire d’urgence, soit près de la moitié de la population de la RCA en 2017
1,5 Millions
Personnes en besoin d’assistance sanitaire d’urgence en 2017
LA SITUATION SOCIO-POLITIQUE ET
SECURITAIRE
APERÇU DE LA SITUATION
HUMANITAIRE
209 258
Personnes continuent à vivre dans des sites de
déplacés et
470 340 dans des familles d’accueil
(source : CMP, 31 décembre 2017)
L’impact de la crise sur le système de santé et l’état de santé
des populations Centrafricaines reste assez dramatique. Avant
le déclenchement de la crise en 2013, la situation sanitaire
était déjà préoccupante avec des indicateurs de santé classés
parmi les plus mauvais du monde. En 2015, les taux de
mortalité infantile, infanto-juvénile et maternelle étaient
respectivement de 96 pour 1000 ; 139 pour 1000 et 880 pour
100 000 naissances vivantes (source : PNUD, 2015)
L’espérance de vie à la naissance était estimée en 2016 à 51
ans chez les hommes et 53,7 ans chez les femmes. Ces
indicateurs témoignent du dysfonctionnement du système de
santé et de l’exclusion dont font objet les populations les plus
vulnérables.
En effet, des décennies de troubles socio-politiques et de
conflits armés ont affaibli tous les piliers du système de santé,
réduisant ainsi de manière significative ses capacités à
répondre aux besoins urgents en santé des populations
affectées :
Les districts et régions sanitaires sont encore très peu
équipés et les conditions sécuritaires ne permettent pas à
leurs équipes cadre d’être présentes de manière
permanente à leur poste de travail et d’assurer leurs
fonctions de leadership et de gouvernance.
Le pays ne dispose pas d’une centrale d’achat de
médicaments essentiels et les partenaires et les structures
de santé ont des difficultés à s’approvisionner. Pour
combler cette lacune, les Agences des Nations Unies
(OMS, UNICEF et UNFPA), MSF et le Fonds Mondial
de lutte contre le paludisme, la tuberculose et le
VIH/SIDA jouent un rôle essentiel dans la fourniture des
médicaments de qualité aux formations sanitaires dans le
pays.
En plus des défis sécuritaires, le faible niveau de
financement du plan de réponse sectoriel santé a eu des
conséquences sur le déploiement des partenaires dans les
zones de crise. En effet, pour soutenir les interventions
sanitaires, le cluster avait sollicité à travers le plan de
réponse humanitaire 2017 un montant initial de
28,1millions de dollars américains (USD) revue à 40,3
millions USD six mois plus tard pour tenir compte de
nouveaux besoins générés par l’apparition de nouveaux
foyers de crise. Seulement 37,5% de cette somme, ont été
financés.
Le pays dispose de très peu de personnels de santé
qualifiés. En effet, 51% du personnel de santé exerçant
dans les structures sanitaires sont sans aucune
qualification (HeRAMS 2016).
Dans ce contexte, le système de santé peine à couvrir les
nombreux besoins des populations affectées par les
différentes crises.
Selon les données administratives du Programme élargi de
vaccination (PEV) pour l’année 2017, seulement 44% des
enfants de moins d’1 an sont protégés contre la Diphtérie, le
Tétanos, la Coqueluche, l’Hépatite B, l’Haemophilus
Influenzae type B et 41% contre la rougeole. Ces faibles
couvertures vaccinales, souvent en lien avec les contraintes
sécuritaires et logistiques ont favorisé des flambées de
certaines maladies en 2017 dans le pays : rougeole dans les
sous-préfectures de Mbaïki et Bouca et coqueluche dans la
sous-préfecture de Bria.
Le pays reste également sous la menace d’autres maladies
épidémiques comme la méningite dans la partie
septentrionale située dans la ceinture méningitique africaine,
le choléra dans la partie sud frontalière avec la République
Démocratique du Congo, la variole de singe, la coqueluche,
la grippe saisonnière et la Rage.
La malnutrition chez l’enfant de moins de 5 ans constitue
une préoccupation dans le pays selon les données des
enquêtes SMART rapides 2016 et 2017 qui indiquent le
dépassement des seuils d’urgence de 2% pour les formes
sévères de la malnutrition dans plus de 39 sous-préfectures
du pays (source : Cluster Nutrition 2017).
Le nombre de structures de santé rendues fonctionnelles a
nettement augmenté comparativement au début de la crise en
2013 (MSP/OMS, HeRAMS 2016). Toutefois en 2017, le
fonctionnement de certaines structures de santé a été
fortement perturbé par les attaques/pillages, et parfois
meurtre du personnel de santé par les groupes armés. Ce fut
le cas notamment:
- Dans la préfecture de l’Ouham avec les Centres de
santé de Ouogo, Bessé et Kambakota
- Dans la préfecture du Mbomou avec le centre de santé
de Gambo,
- Dans la Ouaka avec les Centres de santé d’Ippy,
Maloum et Agoudoumanga,
- Dans la Basse Kotto avec les Centres de santé de
Bangui-Ketté, Boulangba, Gbadalao, Polonda et les
Postes de santé de Gbawa et de Boh
- Dans la sous-préfecture de Zangba avec es Centres de
santé de Mbéligoua, Ngaza et Gbama Ouambé.
SITUATION SANITAIRE
©Photo OMS
Bulletin annuel 2017 République Centrafricaine
Graphique 1 : Sources de financement du Plan de réponse sectoriel santé 2017 en Centrafrique (hormis MSF & CICR)
SYNTHESE DES PRINCIPALES ACTIVITES DU CLUSTER SANTE EN 2017
- le renforcement de la coordination des clusters santé
au niveau des hubs.
LE PLAIDOYER
Le cluster santé à travers son équipe de coordination et
son agence chef de file a fait des plaidoyers pour :
- l’amélioration de l’accès humanitaire dans les zones
de crises,
- la protection et le respect du caractère civil et neutre
des structures de santé
- l’amélioration de l’accès à l’eau, hygiène et
assainissement dans certains sites des déplacés
internes où l’on a enregistré une flambée de cas de
diarrhées aiguë aqueuse notamment PK3 à Bria et le
petit séminaire de Bangassou
- la distribution des vivres au peulhs déplacés à
Langandji et leur communauté d’accueil afin de
contribuer à la réduction de la morbidité et de la
mortalité liée à la malnutrition
- la mobilisation des fonds en faveur des partenaires
du secteur de la santé, en participant à plusieurs fora
avec les bailleurs de fonds.
La coordination des interventions des partenaires du secteur
de la santé en 2017 s’est appuyée sur un cluster santé au
niveau national avec trois personnels dédiés et cinq clusters
sous-nationaux au niveau des hubs humanitaires (Bouar, Kaga
Bandoro, Bambari, Bria et Bangassou).
Les clusters sous-nationaux de Bria et Bangassou sont
devenues opérationnels à partir d’août 2016 avec le
déploiement par l’OMS d’un coordinateur international dans
chacune des localités.
Le groupe de travail Santé mentale et soutien psychosocial a
également poursuivi ses activités en 2017 sous le leadership
du Ministère de la santé et de l’OMS.
Ces structures de coordination ont donné l’appui à la
réalisation des fonctions clés du cluster santé : évaluation des
besoins, analyse des lacunes dans la réponse, mobilisation des
ressources pour le comblement les différentes lacunes, offre
des services de santé, suivi des performances, plaidoyer et
préparation aux urgences.
Le Fonds Humanitaire RCA a financé en 2017 un poste de
Co-facilitateur des clusters santé et nutrition via l’ONG
internationale Médecins d’Afrique intitulé pour une durée
d’un an (du 15 Juillet 2017 au 15 Juillet 2018). A travers ce
projet le Co-facilitateur a réalisé en 2017 plusieurs activités
inscrites dans ses Termes de références en collaboration
étroite avec le coordonnateur du cluster et l’unité de
financement du fonds humanitaire. Les grandes lignes de la
réalisation du Co- facilitateur au cours de l’année 2017 sont
entre autres :
- l’évaluation des notes conceptuelles soumises dans le
cadre des fonds humanitaires RCA
- la réalisation des visites de suivi et évaluation des projets
financés par le fonds humanitaires
- l’évaluation des ONG partenaires du cluster santé pour
leur recommandation à l’éligibilité aux financements
humanitaires
- le renforcement du système de gestion et des capacités
des ONGs
- l’établissement des liens entre les clusters santé et
nutrition avec l’approche d’intégration des activités,
LA COORDINATION
©OMS: Une vue de la réunion de coordination du cluster santé au niveau national
Bulletin annuel 2017 République Centrafricaine
©OMS : Réunion du cluster santé/nutrition du
hub de Kaga Bandoro
.
PLANIFICATION ET DEVELOPPEMENT DES STRATEGIES
En 2017, le cluster santé a
développé deux plans de
réponse dont l’un en janvier
et l’autre en juillet. Celui de
juillet a été développé pour
tenir compte des
changements survenus au
cours du deuxième trimestre
dans les contextes
sécuritaires et humanitaires.
En effet le nombre de
déplacés internes dans le
pays avait augmenté dans
cette période de 50%.
C’est ainsi que le nombre
de personnes dans le besoin
d’assistance sanitaire
d’urgence est passé de 1,5
million en janvier à 2,2
millions en juillet.
Parallèlement, le nombre de
personnes vulnérables
ciblées par le cluster santé
est passé de 0,9 million à
1,5 million.
Zones
d’intervention prioritaires en janvier 2017
38 Sous-préfectures ciblées par les
interventions d’urgence en janvier 2017
Zones
d’intervention prioritaires en
juillet 2017
44 Sous-préfectures ciblées par les
interventions d’urgence en juillet 2017
L’objectif général de ces
plans de réponse santé
était de contribuer à la
réduction de la mortalité, de
la morbidité et des
infirmités évitables à travers
des interventions visant à
sauver des vies et à
améliorer l'accès des
populations affectées par
des crises aux services de
santé.
Yalinga
Ouadda
Ndélé
Birao
Bamingui Kabo
Mbrès
Bambari
Bakala
Batangafo
Markounda
Koui Bocaranga
Ngaoundaye
Paoua
Bozoum
Bouar
Baoro
Abba
Baboua
Amadagaza
Gamboula
Kouango
Grimari
Ndjoukou
Sibut
Dékoa Mala
Ippy Bria
Bossangoa
Bangassou
Rafaï Zémio Obo
Bambouti
Djemah
Bakouma
Gambo
Nola
Berberati
Bambio
Bayanga
Niem
3ème Arr.
8ème Arr. 4ème Arr.
5ème Arr.
6ème Arr.
7ème Arr.
BANGUI
BANGUI
Boda
Gadzi
Bouca
Ouandja Djallé
HAUT-MBOMOU
MBOMOU
HAUTE-KOTTO
OUAKA
BAMINGUI-BANGORAN
VAKAGA
KEMO
NANA GRIBIZI OUHAM OUHAM PENDE
NANA MAMBERE
MAMBERE KADEI
SANGHA MBAERE
OMBELLA-MPOKO
LOBAYE
BASSE-KOTTO
Zones prioritaires additionnelles en juillet 2017
2ème Arr.
1er Arr.
Zones d’intervention prioritaire en Janvier 2017
Objectifs spécifiques du plan de réponse sectoriel santé 2017
1. Offrir des soins de santé d’urgence aux populations affectées par une crise
humanitaire aiguë
2. Améliorer l’accès aux services de santé de base des populations les plus vulnérables
dans les zones affectées par une crise humanitaire chronique ou les zones de retour
3. Renforcer la surveillance, la préparation et la riposte aux épidémies
Interventions prioritaires du cluster santé
Zone de crise humanitaire aiguë Zone de crise humanitaire chronique ou de retour
Zone d’épidémie ou à haut risque d’épidémie
1. Distribution des MILDA dans les
sites de déplacés
2. Vaccination des enfants de 6 mois
à 14 ans contre la rougeole dans
les sites
3. Prise en charge (PEC) des blessés
4. Prise en charge des maladies
courantes
5. PEC des maladies chroniques
(HTA, VIH/SIDA, Diabète, TB)
6. Mise en œuvre du DMU-SR y
compris la PEC médicale des
viols et distribution des préservatifs
7. Offre des premiers secours
d’urgence
8. Offre de soins de santé mentale et
soutien psychologique
9. Mise en œuvre du système
d’alerte précoce et de réponse
rapide aux épidémies
1. Appui à l’offre du paquet
minimum d’activités
(PMA) et paquet
complémentaire
d’activités (PCA) aux plus
vulnérables
2. Réhabilitation à minima
des infrastructures
sanitaires
3. Equipement des structures
de santé
4. Recyclage/formation du
personnel de santé pour
l’offre des soins de qualité
1. Appui à la
surveillance des cas
2. Appui à la mise en
œuvre des activités du
plan de contingence
3. Appui à la prise en
charge gratuite des
cas
4. Appui au suivi des
contacts le cas
échéant
5. Appui à la
coordination des
interventions
Tchad
Soudan
Soudan du sud
Congo
RD Congo
Bulletin annuel 2017 République Centrafricaine
µ
Plan de réponse santé initial
Plan de réponse santé Révisé en juillet 2017
Nombre de personnes déplacées 402.000 600.000 Population ciblée 0,9 Million 1,5 Million Budget $ 28,1 Millions $ 40,3 Millions
Carte 1 : Cartographie des zones prioritaires du cluster santé en 2017
Cam
ero
un
Les partenaires du cluster santé ont donné l’appui à l’offre
des services de santé dans les zones de crise humanitaire
aiguë, de crise humanitaire chronique, de retour et affectées
par les épidémies.
Au total, les partenaires du cluster santé ont pu se déployer
dans 39 des 44 sous-préfectures ciblées dans le plan de
réponse révisé 2017.
Ce déploiement a permis aux partenaires du cluster santé de
se déployer dans 344 des 1008 formations sanitaires du pays.
Pour mesurer les performances du cluster en matière d’offre
des services de santé, les partenaires ont été sollicités pour
remplir et transmettre mensuellement leurs rapports
d’activités sur une fiche validée.
Au total, 19 organisations opérationnelles sur 30 (63%) ont
transmis au moins un (01) rapport mensuel d’activités en
2017. La complétude de ces rapports est de 47%, nettement
inférieur à celle réalisée en 2016 qui était de 53%.
Le niveau du partage de données demeure l’une faiblesse
majeure qui ne permet pas de faire le suivi et d’évaluer
objectivement les résultats des activités des partenaires du
cluster santé. La coordination du cluster santé a continué de
sensibiliser les responsables des ONG afin que la situation
soit améliorée en 2018.
L’APPUI A L’OFFRE DES SERVICES
DE SANTE
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
25%
42%
42%
50%
50%
50%
50%
67%
67%
75%
75%
83%
83%
100%
100%
100%
100%
100%
100%
0 10 20 30 40 50 60 70 80 90 100MSF SUISSE
VITALITE PLUS
ARBRE DE VIE
CORDAID
MSF Belgique
CICR
CONCERN
CSSI
APVM
ACF
CARITAS
MSF Hollande
AHA
EDEN
MVAD
GEDAP
VCW
RESCUE TEAM
COHEB
IMC
MDM
IRC
PUI
ALIMA
MSF France
ALDEVERAN
MSF Espagne
CROIX-ROUGE France
MENTOR
JUPEDEC
47%
Graphique 2: Complétude des rapports d’activités des partenaires opérationnels du cluster santé en 2017
La complétude des rapports
d’activités des partenaires du cluster santé
Bulletin annuel 2017 République Centrafricaine
Carte 2 : Cartographie des zones couvertes
En 2017, les partenaires du cluster santé ont réalisé au
total 1.015.251 consultations curatives sur une cible
de 1,5 million dont 385795 (37,9%) chez les filles et
femmes et 629456 (62,1%) chez les garçons et les
hommes. 473 306 (46,6%) consultations curatives
étaient réalisées chez les enfants de moins de 5 ans.
La non-atteinte de la cible en matière de consultations
curatives serait liée à la faible complétude des rapports
(47%), aux multiples suspensions des activités des
partenaires liées à l’insécurité et au non déploiement
des organisations membres dans certaines sous-
préfectures.
Les partenaires du cluster ont donné l’appui au
transfert de 4405 personnes dans les structures
sanitaires de référence pour des soins plus appropriés,
parmi lesquels 271 blessés dont 82 évacués par MSF-
France de Bria à Bangui au cours des cinq premiers
mois de l’année 2017.
L’offre de soins curatifs
Nombre de consultations réalisées
1.015.2510,7cc/personne/ an(cible: 1cc/pers./an
Tableau 1 Répartition par tranche d’âge, par sexe et par délais de prise en charge des cas de viol dans les sites SAP en 2017
L’offre de soins de santé de
reproduction
Accouchements assistésdans les zones prioritaires
41%Cible: ≥ 60%
Graphique3: Suivi des activités de la santé de la reproduction De la semaine 1 à la semaine 52 de l’année 2017
22 680 accouchements ont été réalisés dans les structures sanitaires appuyées par les partenaires dans les zones de crise sur
un total annuel d’accouchements attendus dans les zones ciblées de 60000 (soit 38%), 521 accouchements par césarienne
rapportés et 36 décès maternels. Au cours de l’année 2017, l’UNFPA a appuyé le déploiement de 150 agents de santé
communautaires dans les sous-préfectures de Ngaoundaye, Koui, Bocaranga, Ippy, Ngakobo, Bambari, Kabo, Batangafo,
Kaga-Bandoro et Mbrès et pour la mise en œuvre de la composante communautaire du DMU/SR.
L’UNFPA, l’OMS, l’UNICEF et MSF ont mobilisé plus de trois cents de kits de santé de la reproduction qui ont permis de
protéger les populations dans les zones affectées par les crises contre les IST, d’effectuer les accouchements, de prendre en
charge les IST et les urgences gynéco-obstétricales y compris les avortements, d’assurer la prise en charge médicale des cas
de viols, et d’effectuer les transfusions sanguines sécurisées.
Le Système d’alerte précoce et de réponse rapide aux
épidémies (SAP) a rapporté au total 414 cas de viol
enregistrés dans 7 localités (Bangui : 56 cas, Kaga
Bandoro : 272 cas, Bambari : 67cas, Ngaoundaye : 13
cas, Yangbassi : 2cas, Bria 12 cas, Alindao : 6 cas).
Les données désagrégées par tranche d’âge et par sexe de
310 cas sur les 414 rapportés montrent que seulement
121 survivants de viols (soit 39 %) ont bénéficié d’une
prise en charge médicale dans les 72 heures).
A propos de la prise en charge des cas de viol
©Photo OMS: Séance
de consultation d’une équipe d’IRC au site des déplacés à Kaga Bandoro
Bulletin annuel 2017 République Centrafricaine
NB: Les données sur 118 cas de viol n’ont pas été désagrégées
Le Ministère de la Santé, avec le soutien de l’OMS et du Gouvernement Japonais, met en œuvre le programme d’action
mondial « Combler les lacunes en santé mentale » (mhGAP)» afin d’assurer la gestion clinique des principaux troubles
mentaux par les médecins généralistes et infirmiers diplômés d’état dans les hôpitaux de districts et les hôpitaux secondaires.
Depuis le démarrage du programme en Août 2016, jusqu’en Août 2017, 168 personnels de santé ont été formés dont 9
médecins généralistes.
Au premier semestre 2017, 380 personnes souffrant de troubles mentaux ont consulté dans 24 hôpitaux soutenues par les
partenaires du Groupe de travail santé mentale et soutien psychosocial parmi lesquelles, près de la moitié (48%) a présenté un
état de stress aigu, 76 cas (20%) de troubles liés à la consommation d’alcool et de drogue et 53 cas (14%) de stress post-
traumatique. 71 autres personnes souffrant des problèmes mentaux ont également consulté dans les structures sanitaires
couvertes par le Système d’Alerte Précoce au cours de l’année 2017. La mise en œuvre de ce programme fait face à de
nombreux défis dont la disponibilité des psychotropes dans les formations sanitaires ciblées et l’insuffisance de personnel
qualifié. Un expert en santé mentale sera recruté par l’OMS pour renforcer l’appui à la prise en charge des personnes
souffrant de problèmes mentaux.
Appui à la Vaccination
Appui aux activités de santé mentale
De nouveaux sites de notification du
Système d’Alerte Précoce (SAP) ont été mis
en place dans certaines zones de crise aiguë,
notamment à Zémio, Alindao, Zangba, Bria,
Maloum, Agoudoumanga, Mobaye et
Bangassou faisant au total 38 sites de
notification opérationnels en 2017.
Certaines zones de crise aigüe n’ont pu être
couvertes par la SAP pour des raisons
d’insécurité.
La complétude moyenne des rapports du
SAP a dépassé l’objectif fixé de 80%. Par
contre la promptitude souhaitée (80%) a été
rarement atteinte. Ceci s’explique par les
difficultés qu’éprouvent certains partenaires
à transmettre les données à temps.
49%
Enfants de moins d’1 an protégés contre 5 maladies évitables par la vaccination avec l’appui des partenaires du cluster santé dans les zones ciblées.(Diphtérie, Tétanos, Coqueluche, Hépatite
B, Haemophilus influenzae type B)
22 597 enfants de 6 mois à 14 ans ont été vaccinés contre la
rougeole dans le cadre de diverses campagnes préventives
menées par MSF dans les sites de déplacés internes de: Alindao
(6014), Bangassou (419), Bria (8269), Maloum (3468),
Kotchou/parc de Chinko (99) ; et les axes autour d’Alindao
(4328).
Les activités de vaccination ont fait face à un certain nombre de
contraintes, notamment la recrudescence de l’insécurité qui a
limité l’accès à certaines localités, les difficultés
d’approvisionnement des formations sanitaires éloignées des
chefs-lieux des districts et les problèmes liés à la chaîne du froid.
Bulletin annuel 2017 République Centrafricaine
22 538 enfants de moins d’un (1) an ont reçu 03 doses du
vaccin pentavalent dans les zones prioritaires avec l’appui
des partenaires du cluster santé. Les activités de
vaccination de rattrapage « One shot » réalisées par les
sections MSF dans certaines localités du pays ont
contribué de manière non négligeable à renforcer la
couverture vaccinale dans son ensemble.
©OMS: vaccination contre la rougeole dans un site de déplacés internes
Le Système d’Alerte Précoce
SURVEILLANCE ET RIPOSTE AUX EPIDEMIES
Carte 3 : Couverture des zones de crise aiguë par le Système d’Alerte Précoce dans les zones de crise aigues en 2017
Tableau 2: synthèse des alertes/épidémies et des actions de riposte menées par les partenaires du cluster santé en 2017
.
0%
10%
20%
30%
40%
50%
60%
70%
80%
90%
100%
S1 S2 S3 S4 S5 S6 S7 S8 S9 S10S11 S12S13S14 S15S16 S17S18 S19S20S21 S22S23 S24S25S26 S27S28 S29S30 S31S32S33 S34S35 S36S37S38 S39S40 S41S42 S43S44S45 S46S47 S48S49S50 S51S52
Complétude Promptitude
Graphique 4 : Evolution des taux de promptitude et de complétude des rapports de collecte des données du SAP de la semaine 1 à la semaine 52 en 2017
Principales causes de morbidité
Graphique 4: Tendance évolutive des 4 premières causes de morbidité de la semaine 1 à la semaine 52
Le système d’alerte précoce mis en place dans les zones de
crise aiguë a permis de conclure que les principales causes
de morbidité sont dans l’ordre : le paludisme (58%), les
infections respiratoires aiguës (18%) les diarrhées aiguës
aqueuses (9%) et les traumatismes physiques (7%). Ceci
dénote de la nécessité des distributions des MILDA dans les
sites des déplacés et de la nécessité de travailler en
partenariat avec le secteur Eau Hygiène et Assainissement
et Abris pour améliorer les conditions de vie dans les sites.
Réponse aux alertes et situations d’épidémie
Bulletin annuel 2017 République Centrafricaine
Epidémies/Alertes Actions du cluster santé
Menace d’importation de la maladie
à virus Ebola dans les districts de
santé de Mobaye, Kembé, Satéma,
Ouango et Bangassou à partir de la
RDC.
Le cluster santé a donné l’appui à la planification et à la mise en œuvre des interventions dans
le cadre de la préparation pour faire face à une importation de l’épidémie de la maladie à virus
Ebola déclarée le 11 mai 2017 dans la zone de santé de Likati en RDC :
Elaboration d’un plan de contingence,
Mise en place de structures de coordination (nationale et régionale)
Diffusion des spots de sensibilisation à travers les medias,
Pré positionnement des Kits dans les districts à risque
Cas de monkeypox chez un pygmée
dans le campement de Toma,
commune de Ndolobo, préfecture de
la Lobaye au cours de la semaine du
12 au 18 juin 2017
Appui à la mise en œuvre de la mission d’investigation conjointe (OMS, MSP, IPB).
Flambée de rougeole dans le district
sanitaire de Mbaïki (43 cas, 0 décès)
Investigation épidémiologique de la flambée
Appui à la planification et mise en œuvre de la campagne de vaccination de riposte
(26575 enfants de 6 mois à 14 ans vaccinés). Partenaires impliqués : OMS, l’UNICEF,
MSF-Espagne, FAIRMED et GOD
Appui à la prise en charge des cas
Appui au renforcement de la surveillance des cas
Flambée de rougeole dans la Sous-
préfecture de Bouca (500 cas, 7
décès)
Appui à la planification et mise en œuvre de la campagne de vaccination de riposte
(28135 enfants de 6 mois à 14 ans vaccinés). Partenaires impliqués : OMS, IMC, MSF-
Espagne
Appui à la prise en charge des cas
Appui au renforcement de la surveillance des cas
Flambée de coqueluche à Bria (98
cas suspects, 0 décès)
Appui à la prise en charge des cas (MSF France & IMC).
Flambée de coqueluche dans le
district de Boda. (8 cas, 0 décès)
Appui à la mise en œuvre de la mission d’investigation qui a confirmé l’épidémie,
Appui à la prise en charge des cas (don de médicaments par l’OMS)
Appui à la confirmation au laboratoire de l’épidémie (OMS, IPB)
Objectif Cluster sante #3: Renforcer la surveillance, la préparation et la riposte aux épidémies
Indicateur Besoins Baseline Cible Résultat Statut
Indicateur 1 : % des enfants de 6 à 59 mois vaccinés contre la rougeole lors de
campagnes de riposte
≥95% 58% ≥95% 98 %(*) BON
Indicateur 2 : Taux de promptitude des rapports de surveillance épidémiologique
dans les zones affectées par une crise humanitaire
30% 85% 62% INSUFFISANT
(*) Campagnes de vaccination contre la rougeole à Bouca et Mbaïki
= Bon ; = satisfaisant (quelques amélioration mineurs sont nécessaires) ; = Insuffisant (nécessite des améliorations
majeures).
Plusieurs contraintes pourraient justifier la non atteinte de la cible de certains indicateurs du cluster santé notamment l’accès
limité dans certaines localités lié à l’insécurité ou au mauvais état des routes, le faible financement des projets des partenaires
et le faible taux de complétude des rapports sur les activités des partenaires.
ACTIVITES SPECIFIQUES DES
PARTENAIRES DU CLUSTER SANTE
Je vais pouvoir l’accompagner traverser le check point à
pied et espérer arriver à temps la maternité
©Photo OMS
SUIVI ET EVALUATION DES PERFORMANCES DU CLUSTER SANTE
Objectif Cluster sante #1: Offrir les soins de santé d’urgence (curatifs, préventifs, promotionnels) aux populations affectées par une crise humanitaire aigue, y compris
la prise en charge des maladies chroniques, mentales, les soins obstétricaux et néonataux d’urgence et les blessées Indicateur Besoins Baseline Cible Résultat Statut
Indicateur 1:% des FOSA fonctionnelles dans les zones affectées par une crise
humanitaire 100% 65% ≥85% ND
Indicateur 2 : % des accouchements assistés par un personnel qualifié dans les
zones affectées par une crise humanitaire 100% 40% ≥60% 41 % INSUFFISANT
Objectif Cluster sante #2: Améliorer l’accès aux services de soins de santé de base des populations affectées par la crise et/ou en situation de déplacement prolongé, y compris les populations d’accueil.
Indicateur Besoins Baseline Cible Résultat Statut Indicateur 1 : Taux utilisation des consultations curatives réalisées dans les zones affectées par une crise humanitaire
1
CC/perso/an
0.35
CC/pers/an
≥1
CC/pers/an 0,7
CC/pers/an SATISFAISANT
Indicateur 2 : % des enfants de 0 à 11 mois ayant reçu 3 doses de Pentavalent dans les zones affectées par une crise humanitaire
≥80% 40% ≥80% 49% INSUFFISANT
©UNFPA : Déploiement du Dispositif Minimum d’Urgence en
Santé de la Reproduction (DMU-SR) à Bria en Août 2017
Bulletin annuel 2017 République Centrafricaine
Au cours de l’année 2017, l’UNFPA a rendu disponible plus de
291 Kits d’Urgence en Santé de la Reproduction (ERHK) dans
les Hotspots (Bangassou, Bria, Paoua, Alindao, Kaga-Bandoro,
Ippy, Bambari, Bakala, Ngaoundaye, Koui, Bocaranga, Mbrès,
Kabo, Batangafo, Grimari) à travers un réseau de 18 ONG
partenaires (Nationales et Internationales) et le gouvernement.
Parmi ces kits, 61 Kit 3 (traitement post-viol) ont été déployés
pour prendre en charge 3050 cas de violences sexuelles et 89
kit 2A (accouchement hygiénique individuel) pour couvrir
17750 accouchements sans complications.
Déploiement du DMU/SR pour réduire la mortalité et
morbidité maternelle et néo-natale lors des situations de crises,
le tout pour un coût de $301 104 USD.
Déploiement des kits d’urgence en santé de reproduction dans les zones de crise.
En 2017, COHEB a bénéficié de plusieurs allocations des fonds
Humanitaires RCA pour intervenir dans les secteurs santé et nutrition
dans les sous-préfectures de Kouango, Ippy, Kembé, Satéma, Gambo et
Ouango. Ces financements couplés aux appuis des partenaires OMS,
UNICEF et UNFPA ont permis à COHEB de répondre aux besoins en
santé et nutrition dans les situations de crise humanitaire aiguë et
chronique.
Les principales interventions réalisées par les équipes de COHEB en
2017 sont :
La réhabilitation de 7 formations sanitaires
L’offre gratuite des soins de santé à travers les cliniques
mobiles dans les zones d’accès difficile et l’appui direct à 21
formations sanitaires (approvisionnement en médicaments et
petits équipements, formation/recyclage des prestataires de
soins pour l’offre des soins de qualité, paiement des primes au
personnel de santé, etc.)
L’appui à la mise en œuvre des campagnes de vaccination et à
la vaccination de routine
Ces interventions ont permis d’administrer des soins curatifs à plus de
8000 enfants de 0-59 mois, 3200 femmes enceintes et de sensibiliser
plus de 4600 femmes sur les pratiques d’hygiène liées à la santé de
l’enfant.
En 2018, COHEB ambitionne d’atteindre plus de zones enclavées et
reculées et d’étendre ses zones de couverture pour sauver plus de vies.
Prévention des grossesses non désirées et des infections sexuellement transmissibles (IST) et le VIH/SIDA L’UNFPA a favorisé l’accès aux contraceptifs en remettant aux partenaires opérationnels (ACABEF, AFRBD, APE,
FEMMES MUSULMANES, COHEB, CARITAS, COOPI, DRC, IRC, CNLS, MSF-H, CLIRA, GDAP, THE MENTOR
INITIATIVE, VITALITE PLUS, MSP, IMC) un stock de 197 503 cycles de contraceptifs oraux combinés, 56 740
ampoules de contraceptives injectables et 4191 implants.
Dans le cadre de la prévention des IST et du VIH/SIDA, l’UNFPA a distribué dans les zones de crise 3 500 640
préservatifs masculins.
©COHEB: Un aperçu d’une
séance de Clinique mobile
©Photo COHEB :
Réhabilitations des structures de santé
Bulletin annuel 2017 République Centrafricaine
Community Humanitarian Emergency Board International (COHEB)
A partir de mai 2017, la ville de Bangassou et ses environs a été le
théâtre d’affrontements armés qui ont généré des déplacements de
populations au petit séminaire de Bangassou et dans des villages situés
sur les axes Gambo et Rafaï. Par la suite, les menaces et les attaques
récurrentes sur les locaux et le personnel de MSF Belgique l’ont
contraint à suspendre temporairement son appui à l’Hôpital de
Bangassou en novembre 2017.
Pour combler partiellement ce gap, l’OMS a donné l’appui à l’ONG
nationale MVAD/CA pour assurer l’offre gratuite des soins de santé
au Poste de santé Sainte Annuarite, dans l’ile de Limbongo et au site
des déplacés du petit séminaire de Bangassou.
Au 10 décembre 2017, les interventions de MVAD avaient permis de
soigner gratuitement 1796 personnes dont 1347 enfants de moins de
5ans, et de réaliser 19 accouchements.
Ces interventions continuent et MVAD compte renforcer ses capacités
en 2018, afin d’étendre la couverture géographique de ses actions dans
le secteur de la santé.
Appui à l’offre des soins de santé à Bangassou
©MVAD: Vue de quelques déplacés du petit séminaire de
Bangassou
MENTOR initiative fournit des services de santé de base aux populations des préfectures de l’Ouham et l’Ouham-Pende
dans le cadre du projet intitulé « Projet de prise charge des cas de maladies courantes, dont le paludisme, la diarrhée et
les infections respiratoires aigües pour les personnes déplacées et les communautés d'accueil dans les provinces du
nord-ouest » en étroite collaboration avec les responsables des structures du Ministère de la santé et les Comités de Gestion
des FOSA. Les services de santé sont fournis aux communautés les plus isolées grâce à un réseau d’Agents de Santé
Communautaires (ASC) qui couvrent les sous-préfectures de Paoua , Markounda, Nangha Boguila, Nana Bakassa ,
Bocaranga, Koui, Ngaoundaye et Batangafo.
Ces ASC formés offrent un paquet d’activités basiques
notamment la prise en charge des cas simples de paludisme,
d’infection respiratoire aiguë et de diarrhée aiguë aqueuses, et
de référer les cas graves vers les structures de santé de premier
niveau qui couvrent leur localité.
En plus, les ASC distribuent le Traitement Préventif
Intermittent (TPI) du paludisme, les kits d’accouchement, les
moustiquaires imprégnées d’insecticide à longue durée
d’action (MILDA) et les comprimés de fer-acide folique aux
femmes visiblement enceintes et organisent les séances de
d’Information, d’Education et de Communication (IEC) sur le
paludisme dans leur village.
Avec l’appui de ses bailleurs, MENTOR va poursuivre ses
activités dans les sous-préfectures de l’Ouham et de l’Ouham-
Pendé en 2018 tout en augmentant le soutien apporté aux
formations sanitaires et élargir le réseau des femmes point
focal.
En 2017, les activités de Mentor initiative ont permis de
prendre en charge 317 623 cas de paludisme et 24 610 cas de
diarrhée simple, de distribuer 1611 kits d’accouchement et
2045 MILDA, et d’administrer e TPI et l’acide folique à
30 638 et 41 240 femmes enceintes respectivement.
Principaux Résultats
Graphique 5: Cas de paludisme suspects et confirmés
pris en charge par sous-préfecture
24610 Nombre de cas de diarrhée simple des moins de 5 ans
1611 Nombre de kits d’accouchement distribués
30638 Total femmes enceintes ayant bénéficié du TPI
41240 Femmes enceintes ayant reçu du fer acide folique
2045 Nombre de MILDA distribuées
Bulletin annuel 2017 République Centrafricaine
ALIMA intervient depuis
janvier 2014 dans le district
sanitaire de Bimbo et la 6ème
circonscription sanitaire de
Bangui (Pétévo), situés dans
l’Ouest de Bangui et sa
périphérie. Le projet vise à
améliorer l’offre de soins
primaires et à redynamiser les
districts et structures sanitaires
dans un contexte de post-crise.
ALIMA appuie 9 centres de santé (Bimbo, Pétévo, Yombo, Yatimbo, Bimon,
Kokoro-Boeing, Salanga, Sakai B, Ndimba) en garantissant l’offre de soins
primaires. L’ONG est également intervenue dans plusieurs sites de déplacés dont
Carmel dans la périphérie de Bangui. ALIMA garantit la gratuité des soins pour
les plus vulnérables, les consultations générales, accouchements, Consultations
Prénatales (CPN), vaccination de routine et de rattrapage, la prise en charge des
cas de Malnutrition Aigüe Sévère (MAS) en ambulatoire, la prise en charge
médicale des Victimes de Violences sexuelles (VVS), et le renforcement des
capacités des équipes cadres de district. En outre, ALIMA a mis en place un
système d’ambulance qui permet le transfert des cas graves vers les structures de
santé secondaire de la capitale.
Bulletin annuel 2017 République Centrafricaine
Appui à la redynamisation de l’offre de soins dans la périphérie Ouest de
Bangui (Ombella M’Poko & Bangui)
54.844 Consultations curatives d’enfants de
moins de 5 ans
14.969 Consultations prénatales
415 Cas de MAS
Simples pris en charge
80 Victimes de violence sexuelle
pris en charge
Résultats en 2017 en bref
Assistance médico-nutritionnelle d’urgence
dans le district de Boda (Lobaye)
21.958 Consultations d’enfants
de moins de 5 ans
8.163 Consultations prénatales
2342 Accouchements assistés
3207 Hospitalisations
67 Césariennes
En juin 2014, ALIMA a ouvert un projet de redynamisation de
l’Hôpital de Boda. Afin que la population musulmane vivant dans
l’enclave de Boda ne soit pas exclue de l’offre de soins, une
structure médicalisée a été mise en place, afin de dupliquer l’offre de
soins proposée à l’hôpital de district de Boda.
Cette approche a contribué à renforcer la cohésion sociale à Boda.
En 2014 et 2015, ALIMA a également permis d’élargir l’offre de
soin aux Centres de santé de Boboua, Boganda et Boganangone
situés en périphérie de Boda.
Le projet a pour but d’améliorer la prise en charge de la santé maternelle et
infantile dans les structures périphériques appuyées (Boganda, Boganangone,
Ngotto) en assurant la gratuité des soins pour les populations vulnérables
(consultations générales, accouchements, CPN, vaccination de routine et de
rattrapage, prise en charge des cas de MAS en ambulatoire) et le système de
référence des cas urgents. Le projet permet également l’accès aux soins
secondaires à l’Hôpital de Boda, où ALIMA soutient la prise en charge des cas
pédiatriques, gynéco-obstétriques, MAS compliqués ainsi que l’amélioration de la
sécurité transfusionnelle et le bloc opératoire. En 2018, Alima compte étendre ses
activités au centre de santé de Yawa et au poste de santé de Bekagomi.
Résultats en 2017 en bref
Les projets d’ALIMA en RCA ont bénéficié du soutien et de la confiance d’ECHO, du Fonds Bêkou, du Centre de Crise, du CHF, de l’UNICEF,
du CERF et la Chaîne de l’Espoir
©ALIMA
©ALIMA
Participation aux missions conjointes d’évaluation des besoins sur le terrain.
Quelques actions de l’OMS en image
©photo OMS
©photo OMS
Approvisionnement des structures sanitaires en médicaments
Réhabilitation des structures de santé dans le cadre du projet EZINGO 15 structures de santé concernées (travaux encore en cours pour certaines):
- Le Centre drépanocytaire au CNHUB de Bangui,
- 6 Fosa dans la préfecture de la Ouaka (Cs Bakala, Cs Mbagolo, Cs CRPR, CS Séko, Cs Lakandja, CS Ngaloua),
- 8 Fosa dans la préfecture de la Basse-Kotto (PS Ngaké, CS de Kémbé, CS Dimbi, CS Maingué, CS Ima Langandji, HD
de Mobaye, CS Limassa, PS Yangbassi).
Dotation des districts sanitaires de Kaga bandoro, Ippy, Birao et Bambari en matériels et équipement de transfusion sanguine.
Bulletin annuel 2017 République Centrafricaine
©photo OMS: CS de Ngaloua en cours de
réhabilitation
Réhabilitation des Bureaux des districts sanitaires dans les Régions sanitaires N°1, 2, 3, 4, 5 et 6 (financement Union Européenne)
- 5 Bureaux de districts sanitaires (DS) de la région sanitaire N°1 ont déjà été réhabilités (DS Bimbo, DS Bégoua, DS
Bossémbélé, DS Mbaïki, DS Boda)
©photo OMS: Bureau du DS
Bimbo réhabilité
© photo OMS
Pour atteindre les objectifs du plan de réponse sectoriel santé
en 2018, le cluster santé va :
Continuer à se mobiliser pour poursuivre les actions dans
les zones qui sont encore en situation de crise
humanitaire
Contribuer à l’élaboration et à la mise des plans de
contingence ou de préparation pour faire face aux
nouvelles urgences
Renforcer le plaidoyer pour l’amélioration de l’accès
humanitaire et la mobilisation des ressources financières
pour le secteur santé
Travailler avec les partenaires de développement pour
créer le nexus humanitaire-développement dans les zones
où cette approche est nécessaire
Renforcer le plaidoyer pour la mise en place d’une
centrale nationale d’approvisionnement en médicaments,
réactifs et consommables médicaux essentiels
Renforcer le plaidoyer pour la revue des directives de
mise en œuvre de la gratuité des soins dans les
formations sanitaires publiques
Renforcer les capacités des ONG nationales et des
districts sanitaires dans le domaine de la préparation aux
urgences,
Renforcer la coordination intra-sectorielle,
intersectorielle, avec le Ministère de la santé et entre les
acteurs humanitaires d’urgence et de relèvement ou de
développement
PERSPECTIVES 2018 PRINCIPALES CONTRAINTES
La réponse sectorielle santé au cours de l’année 2017 en
RCA a fait face à un certain nombre de contraintes dont :
La réduction de l’accès humanitaire liée à l’insécurité,
au mauvais état des routes et à la destruction de certains
ponts par les groupes armés
La faible participation du Ministère de la santé aux
réunions de coordination humanitaire du secteur santé
au niveau central
Le faible partage par certains partenaires des
informations sur leurs activités
La faible disponibilité des ressources humaines
qualifiées dans le pays
L’absence d’un système national d’approvisionnement
en médicaments, réactifs et consommables essentiels La baisse du financement du secteur santé alors que les
besoins humanitaires restent encore assez importants
Bulletin annuel 2017 République Centrafricaine
Contacts: Dr Severin R. von Xylander : Représentant de l’OMS en République Centrafricaine
Dr ITAMA Christian : Point Focal WHO Health Emergencies Programme (WHE) Dr FOTSING Richard : Coordonnateur du cluster santé Dr BIRINGANINE ELIMU Arsène : Co facilitateur du cluster santé et nutrition) Dr KOYAZEGBE Thomas : Point focal Diseases Prevention and Control (DPC) Dr MASSAMBA Péguy Martial : Gestionnaire de l’Information au cluster santé
E-mail: [email protected]