Bâti traditionnel et paysage

Le Tarn est un département de mixité du faitde sa situation au croisement de deux grandsensembles : le massif central et la plaineaquitaine. Comme présenté dans le chapitreprécédent, le passage se fait progressivementd'un paysage de montagnes vers un paysage deplaines par une grande diversité de paysages etde sols.Ce mélange se traduit dans l'architecturetraditionnelle ce qui engendre parfois desdifficultés à dégager une typologie de lamaison rurale tarnaise.En outre, le bâti, aussi ponctuel soit-il, apportetoujours une touche de couleur. trèspersonnelle mais très visible dans le paysage.Ce sont les murs et les toits qui apportent cescouleurs selon les matériaux employés et lesvolumes adoptés pour ces constructions.

C est donc en décomposant, en analysant et ensynthétisant qu'il est possible de distinguerquelques types généraux avec malgré tout denombreuses combinaisons.Il existe une certaine co....espondanceent.. e le zonage des ntaté ..iauxet les entités paysagè..es décritesprécédemment. Toutefois, une même formede bâti peut se décliner avec différentsmatériaux suivant la zone géographique oùelle se trouve. C est pourquoi ce chapitre estprésenté en dissociant les couleurs etmatériaux de l'organisation et de la typologiedu bâti.

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Les zones de prédominances des matériaux de construction

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Matériaux, couleurs et paysage

La mosaïque des paysages tarnais se traduitdonc aussi à travers l'architecture traditionnellepuisque dans le département presque tous lesmatériaux employés dans les constructionstraditionnelles sont présents: terre, brique,pierre (grès, calcaire, granite, galet) et le bois.Quatre zones géographiques principales ontpu être identifiées. Elles correspondent à desmatériaux spécifiques et à leurs couleurs dansle paysage :- les plaines et les coUines de l'ouestet du centre du département affichent lacouleur de l'argile dont les nuances peuventaller du rouge au jaune. Ce matériau est àl'origine de toute l'architecture traditionnellecolorée en brique, tuile canal et terrecrue.- les zones de montagnes, à l'est et au sud,ont une forte tonalité grise donnée par leschiste et l'ardoise. De là, est née unearchitecture parfois sévère de pierre aux toitsd'ardoises.- les causses et les plateaux montrent une

variété de calcaire allant du blanc au jauneen passant par le grège. Ces roches calcairesvont souvent se mêler à la brique pour créerune architecture de teintes claires et nuancées.- des territoires plus modestes, coincésentre les plaines et les montagnes, forgent leuridentité par la présence du grès qui offre desnuances d'ocres aux rosés voire violines dansles régions voisines du plateau cordais. Cettearchitecture mêle également pierre et brique.Ainsi, l'architecture traditionnelle, en utilisantles matériaux locaux, utilise une palette decouleurs bien spécifique qui correspondparfaitement à l'identité du lieu et donc d'unpaysage dans lequel elle s'inscrit.

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Terre de brique

La brique est fille de l'argile, on trouve celle-ci dansles plaines du Tarn et de l'Agout, dans les terrassesalluvionnaires qui les bordent et sur les coteauxmolassiques et argilo-calcaire du triangle sud-ouestdu département. L:argile est le produit ultime de ladécomposition de la roche.

A l'état naturel, crue, l'argile est jaune pâle à beige.Cuite, l'argile verra sa couleur modifiée. Selon lacuisson, la teinte de la brique varie du rosé et jaunepaille au rouge, voire au brun si elle est très cuite.

Le sud ouest du département (appelé aussi leterrefort tarnais) et la plaine du Tarn jusqu'à Albioffrent aux visiteurs ces villes roses dont la subtilitédes nuances de briques et de leur appareillagedonne une grande richesse architecturale.En se rapprochant du pays montalbanais, la briques'affiche plus claire et se marie très souvent aveccelle de terre crue (les adobes) de nuance plusmarron clair ou jaune.Le croissant Lavaur-Gaillac-Giroussens s'affirme parune teinte de brique beaucoup plus rosée,continuité de la zone d'influence de la régiontoulousaine.A chaque extrémité de la plaine du Tarn, Albi etRabastens révèlent une teinte rougeâtre de labrique.

Dans la construction traditionnelle l'argile a étéautant utilisée crue que cuite. Cuite c'est la tuilecanal et la brique selon de multiples formats :foraine, violette, barrot. .. Crue l'argile est utilisée enbrique, c'est l'adobe, en pleine masse, c'est le pisé,ou en remplissage entre colombage, c'est le torchis.

En continuité de la plaine toulousaine, l'ouest du Tarn décline un panel de teintes duesaux différentes briques ainsi qu'à l'influence des matériaux voisins.

Les bâtiments construits uniquement en briques seconcentrent essentiellement dans la plaine du Tarn.Ailleurs la grande majorité des constructionsoffrent des murs composites qui vont, par rapportd'autres matériaux, influencer la couleur de basede la brique et donner une nouvelle tonalité àl'ensemble du mur. Ces murs composites offrentune grande richesse esthétique.Dans le terrefort tarnais, la brique est souventemployée combinée avec d'autres matériaux : despierres calcaires, des galets, des briques de terrecrue. Elle est également utilisée en remplissage desmurs à pans de bois.

Cependant, elle est toujours présente, ensoubassement, ou pour souligner les ouvertures(encadrements), les étages, etc... Elle reste lelangage commun de toute une région.

C est remploi de ce matériau qui confère lapremière identité à cette région.

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~ 1 Atlas des paysages tarnais

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Exem.ples et particularités de la brique

Les maçonneries composites

La brique est utilisée pour ses qualités mécaniques : soli­dité et rigidité du mur. Très souvent elle est employée ensoubassement du mur, en chaînage vertical, ou horizon­tal, ou entre les étages, en lits horizontaux entre des maté­riaux de remplissage. C est rélément stabilisateur de cer­tains murs : terre crue, galets ...

Les murs à pan de bois

Ces exemples de mise en œuvre soulignent la riches­se des possibilités esthétiques de ce matériau.

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Terre crue

(source: exposItion «Maisons d'argile,architecture de terre crue en Midi Pyrénées »)

Moins présentes, les constructions en terre cruese limitent à quelques petits territoires dudépartement. Toutefois, il existe différentsmodes de constructions en terre crue liés à lafabrication, la mise en œuvre et la qualité de laterre.

Pour le pisé comme pour le torchis, la terreutilisée pour la construction était directementmise en œuvre sur place et ses modesconstructifs imposaient une rapiditéd'exécution et une proximité immédiate dumatériau.

- Le pisé :La terre était extraite du sol après décapage dela couche végétale, impropre à la construction.Elle était quasiment prête à l'emploi nenécessitant presque aucune transformation, niséchage. C est une terre sableuse, peu argileuseet pas trop humide. Pour une meilleurecohésion, des cailloux ou graviers pouvaientêtre ajoutés.Leau étant le premier ennemi de la terre, il étaitnécessaire de réaliser des soubassements enpierre, briques de terre cuite ou galets.La mise en œuvre se faisait grâce à des banches

(coffrages en bois) qui étaient remplies de terreque l'on foulait aux pieds avant de lacompacter à laide d'un pisoir en bois. Cela sefaisait par couches successives donnant leuraspect lamellisé aux façades en pisé. Une foisqu'une banchée était terminée, on démontait lecoffrage pour le remonter à côté etrecommencer l'opération. Parfois, ces mursétaient recouverts d'un enduit pour les protégerde l'usure, de la fissuration ou de l'érosion.

- Le torchis :Dans les constructions à colombages, le travailde la terre était limité, elle servait auremplissage des espaces existants entre leséléments de l'ossature à pans de bois (en chênele plus souvent). Ce torchis, constitué d'unmélange de limon argileux, d'eau et de pailleou de fibres végétales jouait un rôle deprotection et d'isolant.Le soubassement était aussi réalisé enmoellons, briques cuites ou galets pour isoler laconstruction de l'humidité du sol.La terre était extraite manuellement àl'automne et était stockée tout l'hiver sur lefutur emplacement de la construction. Aumoment de la construction, d'avril à octobre, laterre était humidifiée, les mottes étaient briséespour pouvoir étendre la terre avec la paille etmélanger le tout à la fourche en ajoutant de

l'eau. Enfin, après séchage, les parois étaientenduites d'un mortier mélangé avec un peu dechaux. Etant à base de sable du pays, cesenduits reproduisaient exactement la couleurde leur environnement.

Avec la brique, on disposait de beaucoup plusde souplesse. Il était possible de fabriquer et destocker l'ensemble des matériaux nécessaires àla construction de la maison avant d'engager lestravaux. Dans le Tarn, il existe deux grandstypes de briques : les briques vertes, connuessous le nom générique d' « adobe » et lesmottes de terre.

- Les adobes ou briques vertesCe sont des briques de terre crue moulées à lamain et séchées au soleil. Le terme espagnol d'« adobe » vient de l'égyptien « Thob » ou« otoub » qui signifie« brique ». Il existe untrès grand nombre d'adobes de tailles et deformes différentes suivant les moules utilisés.Ici, ces briques sont généralement plates (de 5à 8 cm de hauteur). Les plus récentes sontrégulières avec des arêtes nettes (5x25x35 cm)alors que les plus anciennes sont des briquesd'autoproduction et d'autoconstruction, dedimension plus variable et plus grossière, quifurent très employées dans les vallées tarnaises.La terre nécessaire à leur fabrication était de

• Constructions en Pisé

• Constructions en colombage+ Torchis

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Sols argileux hétérogènesCôteaux argilo-calcairesCôteaux molassiquesArgiles à gravier du Ségala

Terrains alluvionnairesSols de basse plainesTerrasses alluvionnaires

• Constructions en brique verte-adobeProduction intensive au 18-1ge siècleConstructions en brique verte adobe

• Construction en mottes

Les constructions de terre crue utilisant lesmatériaux trouvés sur place offre donc descoloris en parfaite harmonie avec le paysagedans lequel elles s'implantent.

préférence argilo-siliceuse. La terre était pétriepuis mélangée avec de l'eau et des fibresvégétales (foin, lin ou paille), avant d'êtremoulées manuellement dans un cadre en bois.Lappareillage se fait brique par brique jointesentre elles par un mortier de terre identique àcelle qui a servi pour les briques. Ces mursétaient protégés ensuite par un enduit à base deterre.

- Les mottes de terre :Leur fabrication repose sur les mêmes principesque celle des adobes. Il s'agit d'un mélange deterre argileuse avec de la paille et de l'eau quiest moulé et séché au soleil. Toutefois, cesmottes sont plus hautes que les adobes. Ellessont généralement de sections carrées pourune double longueur (15x l5x3 0 cm). Elledemandent donc plus de temps de séchage queles adobes mais leur appareillage est plusrapide.

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Terre de schiste

Les schistes que l'on trouve dans le Tarn sont desroches d'origine métamorphique, c'est à diretransformées sous l'effet de forces et dephénomènes géologiques anciens,

Les schistes ont la particularité de pouvoir se débiteren feuilles plus ou moins épaisses en fonction dugrain de la roche

Les schistes ardoisiers sont reconnaissables à leursgrains fins et à leur surface légèrement satinée auxtons noirs, gris et bleutés.Les schistes du Ségala tarnais au nord de la valléedu Tarn sont riches en fer et possèdent des tonsrouille et marron et un grain nettement plus gros.

Situés dans l'est du département, les pays demontagne, offrent une architecture sévère issue desrigueurs climatiques et de la constitution des sols :schiste, ardoise, granite... révélant une palette de grisau marron spécifique au bâti des hautes terres.

Lardoise est utilisée en bardage des façades les plusexposées et en couverture dans les régions demontagne. Dans ce cas elle est de forme arrondie"en écaille de poisson" ou rectangulaire de petitedimension.Les grands plateaux du Ségala déclinent unearchitecture plus composite, les tuiles et les briquessont encore présentes dans les régions les plusproches d'Albi, pour peu à peu laisser place à desconstructions de schiste et d'ardoise quand onapproche des Monts de Lacaune.

Le schiste maçonné imprime son identité au bâtitraditionnel de la région, de couleur sombre (tirantvers le gris) dans les régions de montagne, cette

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Zone de prédominance du schiste, ce matériaux concourt à l'identité des plateaux du Ségala etdes montagnes tarnaises.

palette s'éclaircit et prend une nuance marron versle nord et l'Aveyron.

Ces teintes marron sont visibles dans le SégalaCarmausin.

Des particularismes géologiques

Des phénomènes géologiques locaux ont entraînéles deux particularismes paysager~ suivants :

• La première particularité géologique circonscritedans le massif schisteux : le Sidobre.Il offre à voir grâce à l'érosion, sa géographie degranit. Très utilisé dans la construction, il a donnésa marque de "noblesse" à toute une région. Il estcependant à noter que ce matériau quoiqueprésent partout, ne représente qu'un apportponctuel dans l'habitat traditionnel (encadrementsdes ouvertures, bancs, éviers, etc),La maison reste pour l'essentiel en schiste etintègre le granit de couleur grise, (clair sur lapériphérie du massif), ou bleuté (vers le centre duMassif), dans son harmonie à dominante grise.. A l'est de Réalmont, autour du Travet et deTerre-clapier, s'est constitué un second secteurparticulier, composé de poches de dépôts demarnes rouges et d'argile à gravier.Celles-ci se sont déposées au cours du tertiaire, enbordure du Bassin Aquitain, issues de ]'érosion dessols qui recouvrait le sud-ouest du Massif Central.Ce secteur est reconnaissable à la couleur rouge desa terre qui côtoit le schiste des plateaux du Ségalaet donne l'impression d'une continuité coloréeavec les régions de briques d'Albi et de Réalmont.

Ces phénomènes se retrouvent dans le Tarnprincipalement, et un peu dans]'Aveyron.

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Em.ploi et m.ise en œuvre du schiste

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les nuances existantesles schistes les ardoises

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DétailsLes murs

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Exe~plesetpa~cularltésduschiste

Encadrement de bois et de granit le granit

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l'argile à gravier à l'est d'Albi

(Illustrations de B. Caner)

Au-delà des nuances propres à la pierre qui se déclinent du grisau marron, quelques éléments caractéristiques viennent ani­mer cet architecture sévère.Les encadrements en bois vont souligner la spécificité du bâtide montagne, les encadrements en granit, ceux de la régiondu Sidobre.

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Terre de calcaire

Les roches calcaires sont des rochessédimentaires organiques.Elles sont composées de carbonate de calcium,mélangé à d'autre matières : argile, magnésie,silice etc..., qui influent sur leur couleur.

Leur teinte varie du blanc quand le calcaire estpur, au jaunâtre quand il renferme des sels defer. De même, il devient plus ou moins grisselon la quantité de silice qu'il contient et sadureté en est renforcée.

La pierre calcaire est une pierre de constructionrecherchée pour sa résistance, sa facilité detaille et sa couleur claire d'un blanc jaunâtre.On emploie aussi les calcaires terreux etargileux dans la fabrication de la chaux utiliséepour l'enduit de façade.

Une des spécificités du calcaire est la formation,en surface de la roche, d'une peau appeléecalcin qui protège la pierre des intempéries.

La plus grande partie du plateau cordais offreun calcaire très blanc qui rejoint vers le nord lespierres blanches du Quercy. Les contrastes sontdonc forts entre la partie centrale du plateaucordais, très lumineuse car les pierres calcairessont associées à la terre blanche du sol, et lespierres de grès violine près de Salles. Leffet deblancheur du calcaire est très localisé, ils'atténue vers le Carmausin par l'associationdes terres grises du sol, et vers le massif de laGrésigne et sa terre rouge.

les zones de pénétrationsdes matériaux voisins

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Zones de prédominance du calcaire, pauses colorées entre le rouge de la briqueet du grès et le gris du schiste.

Plus au sud, dans les collines du centre duTarn, ou dans la plaine castraise, c'est uncalcaire moins lumineux que nousrencontrons, souvent marié à d'autresmatériaux avec lesquels le contraste est moinsfort. En effet, les grès du centre sont plus clairsque dans la région de Cordes (jaune dorés).Les murs calcaires des maisons du centre duTarn sont souvent jointoyés par des terres plusjaunes donnant à l'ensemble des tonalités ocrejaune. Cette relative discrétion se poursuit versle Lauraguais où le calcaire, sans être lematériau dominant, est cependantfréquemment employé.

Les pierres calcaires ont souvent unappareillage soigné, fait pour rester apparent,sur toutes ou parties des façades. L:impact dela couleur des joints est d'autant plus fort queles pierres sont blanches.

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Etnploi et tnise en œuvre du calcaire

Les murs Détails Les nuances existantes

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Exetnples et particularités du calcaire

L'entploi du calcaire dans le plateau cordaisArchitecture de calcaire: aux alentours de Cordes, la blancheur des pierres calcaires est accentuée par celledu sol calcaire. La couleur des joints en est d'autant plus importante; les joints ocres (d'une teinte plussoutenue que celle de la pierre) colorent la façade.

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Les façades de calcaire secolorent souvent de rose parla présence des pierres degrès utilisées surtout pourles encadrements.

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Terre de grès

Le grès est une roche sédimentaire qui résultede l'accumulation puis de la cimentation degrains de quartz ou d'autres minéraux. Ondistingue les quartzites (compacts) et lesmolasses (grès argileux).

Selon sa teneur en oxyde de fer, le grès affichedes nuances allant du brun rosé au presquerouge.

Le grès est une pierre relativement dure et peuporeuse qui résiste au gel.

Toute la partie centrale du département, dunord au sud se partage entre des bancs decalcaire et de grès et forme ainsi une richetransition entre le schiste de l'est et la briqued'argile de l'ouest.Deux localisations principales se distinguent :la région autour de Cordes et les collines àl'ouest de Castres.

- Le plateau cordais offre d'intéressantscontrastes, en quelques kilomètres le calcairetrès blanc des constructions fait place aux tonsviolines du grès de Salles. Ce sont cesalternances de calcaire et de grès que traduitl'architecture traditionnelle du plateau cordais.La ville de Cordes est au croisement deplusieurs matériaux, beaucoup de ses bâtimentsremarquables sont constitués de grès etcôtoient des bâtiments construits en calcaire.Elle n'est cependant pas une ville de contrastes,le grès employé n'est pas du rouge franc de

Zones de prédominance du grès, les violines du nord et les ocresjaunes du sud offrent une riche transition entre les briques del'ouest et les schistes de l'est.

celui de Salles. Il est beaucoup plus clair et detendance ocre jaune, il se marie donc demanière discrète au calcaire voisin.Le massif de la Grésigne , à l'ouest de Cordesprésente une particularité géologique etpaysagère . La spécificité de la couleur violinedu grès est renforcée par la présence de terrerouge: "les rougiers de la Grésigne".Ceux-ci sont issus à la fois d'une formationprimaire à partir d'argile schisteuse, de grès etd'agglomérats et d'une formation tertiaire,phénomène d'érosion similaire à la création dessecteurs d'argile à gravier près du plateauschisteux du Ségala.Quelques constructions de terre crue, en pisé,issues de ces terres rouge orangées, offrent desexemples anecdotiques de l'architecturetraditionnelle.Les contrastes sont donc grands avec lablancheur des calcaires voisins et des bancs decalcaire qui affleurent parmi les grès rouges.

- À l'ouest de la plaine castraise, noustrouvons une large zone de grès ocre qui seperd ensuite parmi les briques argileuses de laplaine de l'Agout et du Lauragais, plus à l'ouest.Beaucoup plus marron ocre que dans le norddu département, sa présence est plus discrète.Le calcaire voisin est encore présent, quelquespuechs et collines érigent leurs sites calcaires.

Larchitecture des terres de grès présente unegrande diversité de matériaux utilisés, grès etcalcaire côtoient les briques et le bois, c'est lecas notamment de la ville de Lautrec.

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Construite au sommet d'une côte calcaire, elleoffre de grands murs de grès, tandis que lecentre ancien a su conserver de vieillesmaisons de pans de bois et de briques.

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Etnploi et mise en œuvre du grès

Les murs Détails Les nuances existantes

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Exentples et particularités du grès

Architecture de grès Détails-encadrement

Architecture de grès et de calcaire

La terre rouge de la région de La Grésigne

La couleur de la terre, l'argile à gravier très rouge, apporte une caractéristiqueaux bâtiments en pisé (terre crue banchée) qui utilisent cette terre.

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Organisation, implantation, typologie du bâti et paysage

Forme généraleOrganisation sur la parcelle

Organisation intérieureCertains détails

Culture, agriculturetaille et type d'exploitation

organisation sociale

INFLUENCES INDIRECTES

à la vue, au soleil

du bruit, du vent, du froid et de la pluie

INFLUENCES DIRECTES

- S'ouvrir

- Se protéger

- l'altitude, influence le climat(oblige à la protection)

- le relief (oblige à l'adaptation)- la géologie, influence les matériaux--------1._--------

Limplantation de la maison sur son terrain et par rapport à son environnement a toujours été objet derévolution pour ses bâtisseurs.Si aujourd'hui les contraintes pour l'implantation d'une maison ont un peu changé, il existe descontraintes immuables :

La maison, abri de l'homme édifié pour sa survie,est révèlatrice des régions où elle est construite. Elletémoigne par son agencement, sa position et sesmatériaux, du terroir et de la culture auxquels elleapppartient. C est cette parfaite adaptation auxbesoins de ses habitants et à son environnement quila rend si étroitement liée au paysage qui l'entoure.

Au-delà des couleurs et des matériaux,l'organisation du bâti et les formes urbaines qui endécoulent, l'implantation des constructions et latypologie du bâti sont autant d'éléments quidessinent et caractérisent les paysages.Une urbanisation groupée compose un paysagedifférent de celui où l'habitat est parsemé offrantainsi respectivement des paysages urbains et despaysages ruraux. Chacune de ces deuxorganisations donne lieu à des formes de bâtidifférentes.De même, au cours des siècles, l'homme s'estadapté au lieu dans lequel il s'implantaitconstruisant ainsi son habitation en s'insérant dansle site et au contexte ce qui a donné lieu à lacréation de différentes typologies de bâti en termed'architecture traditionnelle.

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Organisation du bâti et formes urbaines

- les villages qui se sont développés à la fin du 19ème siècle, avec l'ère industrielle et qui sontessentiellement des villages rues (Labastide Rouairoux, Blaye les Mines.. .).Les maisons ouvrent leurs façades principales sur la voie "drainante", axe des activitéscommerciales et industrielles. La maison composée généralement d'un étage plus combles estrégulière et ordonnancée. Des lucarnes de différentes formes agrémentent l'étage des combles.

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(Illustration de Robert FORT,ancien directeur du CAUE)

(Illustration de Robert FORT,ancien directeur du CAUE)Une rue du XIX' siècle

Une rue du XV' 1 XVI' siècle

Habitat groupéL'habitat groupé des bourgs et villages du Tarnprésente des caractéristiques différentes suivantson type d'urbanisation.

Globalement, on en distingue trois principales :- les villages ruraux avec souvent un cœur debourg très ancien, où l'on trouve encore desmaisons du 15ème et 16ème siècle à pans debois. Les autres rues sont essentiellementconstituées de maisons du 19ème siècle dont latypologie varie peu d'un bout à l'autre dudépartement, si ce n'est par l'utilisation decouleurs et de matériaux de façades différents.

- les bastides: ces villes nouvelles du Moyen-Âge,présentes essentiellement dans l'ouest du Tarnont une organisation urbaine originale, facilementreconnaissable à leur tracé régulier (orthogonalou suivant les courbes de niveaux), avec uncentre occupé par la place du marché, souvententourée de couverts. Les maisons ont les mêmescaractéri~tiques que celles des autres bourgs duMoyen-Age (façades à pans de bois,encorbellements) .

Plan orthogonal de bastide

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La rue:

Au-delà de l'architecture propre à chaque façade,la perception que l'on peut avoir de chacuned'elles dépend également de la taille de la ruedans laquelle elles se trouvent. En effet, laperception des volumes et de la couleur ne serapas la même dans une grande rue dont la largeurpermet un éloignement suffisant des maisons etoù la lumière pourra pénétrer facilement, quedans une petite rue qui, de par son étroitesse, seraforcément plus sombre et n'offrira pas la mêmevue d'ensemble des façades.De même, les rythmes verticaux et horizontauxde la rue ont une importance dans la perceptionque l'on aura de celle-ci.

Dans cette rue, les rythmes verticaux pré­dominent par la superposition des ouver­tures verticales et la différence de traite­ment de chaque façade. Préserver l'har­monie d'ensemble c'est composer avecles façades voisines.

Pour ce type de rue, le rythme horizontalest très marqué. Pour garder la lisibilité del'ensemble, il sera nécessaire de garder ladifférence de traitement entre le rez-de­chaussée et les étages.

Habitat disperséQue l'on passe d'un paysage de montagnes à

celui de plaines, collines, causses ou vallées,l'architecture change, tant au niveau de la forme,de l'organisation spatiale que des matériauxutilisés. Elle subit notamment l'influence desgrandes régions limitrophes (Toulousain,Montalbanais, Quercy, Rouergue).

On distingue cependant deux grandesorganisations majeures :

-l'habitat linéaire, présent dans les 3/4 dudépartement où les différentes fonctions sontorganisées côte à côte sous le même toit

Habitat linéaire - Milhavet

- l'habitat en hauteur, où les animauxoccupent le rez-de-chaussée tandis que le logisest situé à l'étage. C'est celui qui prédominedans la partie est du département, en zoneplutôt montagneuse.

Les formes carrées, en U ou en L, autour d'unecour ne sont pas spécifiques d'une région etrésultent souvent d'extensions successives. On lestrouve néanmoins essentiellement dans la valléedu Thoré, le Ségala et l'est d'Albi.

Habitat en hauteur - Vabre

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Répartition des principales typologies du bâti traditionnel

Cette carte a été réalisée à partir des relevéseffectués pas l'Association Province etPatrimoine.

Typ 3. La fe e èeà la eFer eperpendicu aire à la pe tepoche type 2

Typ 1·La ferme bloc

Typ 2: La ferme longéeFe e long eautour dt e(X)Uf'

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Quelques typologies architecturales du bâti traditionnel

1

Lombers

Lautrec

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Le Ségur

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Villefranche d'Albigeois~~~

141

Principales typologies architecturales

La ferme ··Bloc". architecture de coteaux et plateaux

Les régions de plateaux (Cordes) et de côteaux(côteaux de Montclar) ont développé une autrevariante de l'architecture rurale. La maison adopteun plan carré avec toiture à 4 pans. La façadeprincipale accueille les pièces d'habitation tandisque les pièces annexes, voire celles liées à J'activitéagricole (grange ou étable) occupent l'arrière ou lecôté du bâtiment.

Dans les côteaux de Montclar, l'influence de larégion Montalbanaise est omniprésente, avec uneforte prédominance de la toiture. Celle-ci seprolonge à J'arrière sur les annexes, touchantpresque le sol. Sur le pJateau cordais, J'utilisationmassive du calcaire annonce le Quercy tout proche.

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Calcaire Brique

La façade est ordonnancée, elle est symétrique(l'axe de symétrie passe par la porte).Les ouvertures sont proportionnelles et alignées(horizontalement et verticalement>.

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Façade, rythmes des ouvertures

Nord

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Extension des deux côtés

Extension sur un seul côté

Organisation sur le terrain

Type général :

Une ferme bloc avec un toit à quatre pentes, lafaçade principale est orientée au sud, sud-ouest,ordonnancéeelle comporte souvent un étage plusdes combles. On trouve les pièces de l'exploitationagricole à l'arrière du bâtiment ou dans d'autrebâtiments implantés sur la propriété et formant unecour avec l'habitation.

Les matériaux :

Ce type d'habitat est essentiellement construit enbrique et en calcaire et dans certaines régions engrés. On ne trouve pratiquement aucun bâtimenten schiste.Il est intéressant de noter une certaine mixité, eneffet dans certains cas on trouve un mélange decalcaire et de brique.

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Extension sur le côtéA partir du type de base décrit précédemment lebâtiment principal peut s'agrandir sur les côtés. Cesextensions abritent le plus souvent des hangars etdes locaux de l'exploitation agricole.

Elles sont souvent postérieures à la maisond'habitation qui occupe toujours la partie centrale.

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Organisation en plan

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Organisation en plan

Organisation en coupe

Extension sur l'amèreDans ce cas là, l'extension se fait à l'arrière dubâtiment. La façade sud, façade principale, abritel'habitation. En apparence on a une maison demaître, mais en réalité il s'agit d'une ferme souventtrès grande où la partie habitation ne représentequ'une faible épaisseur en façade.

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LEGENDEGRANGE

HABITATION

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La ferme allongée, architecture des plaines et des collines du centre

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La typologie la plus courante est l'organisationen linéaire dont l'influence la plus présente est la"Iauragaise" issue de la région toulousaine proche.Elle se caractérise par un volume allongé de formerectangulaire, avec un étage et une toiture le plussouvent à deux pans, orientée suivant les conditionsc1imati-ques (souvent selon un axe sud-est/nord­ouest), notamment pour se protéger du ventd'autan.

Les annexes et extensions, construites dans leprolongement du bâtiment principal au fur et àmesure des besoins, accentuent la proportionlinéaire de l'ensemble.

Le plan traditionnel reprend généralement leschéma suivant ;

- face à l'entrée desservant d'un côté la cuisine(salle commune) et de l'autre la "souillarde"(buanderie) ou l'étable, un escalier permetd'accéder aux chambres de l'étage.

Les évolutions sociales ont peu à peu entrainéune différenciation du logis et des locaux à usagesagricoles, jusqu'à entrainer parfois une séparationphysique du bâtiment d'habitation dont lareprésentation la plus aboutie est la maison demaître (volume de forme plutôt carrée avec toitureà 4 pans). Sa façade, ordonnancée et rythmée esttoujours enduite, ornée de bandeaux et cornichesmoulurés en terre cuite.

Des lucarnes de formes variées (losanges, demi­lunes, rondes .. ,) ornent le haut de la façade pouréclairer et ventiler les combles. (dès Calcaire Schiste Brique

Type général :

C est un bâtiment simple avec un toit à deux penteset un logis modeste accolé à une étable. Lavantagede ces bâtiments est de pouvoir s'agrandir au fur età mesure de l'exploitation, il suffit de juxtaposer unhangar, en prolongeant le toit. Nous verrons que cesystème se rationnalisera avec la ferme dite"lauragaise".

Les tnatériaux :

On trouve cette forme d'habitat sur une grandepartie du territoire, aussi bien dans des régions debrique que de schiste. La forme est sensiblement lamême, mais c'est la mise en oeuvre des matériauxdans les détails qui forme les grandes différences. Eneffet nous verrons qu'on ne construit pas de lamême façon en maçonnerie de brique ou de pierre,les encadrements de baies, surtout sont différents.

Annexe

Organisation sur le terrain

~Nord

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l'habitation

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•l'étable

•le hangar

On comprend l'organisation de la ferme enobservant la façade, l'habitation avec ses fenêtres etune symétrie par rapport à la porte d'entrée, puisl'étable avec une porte plus grande et au dessus unaccès au grenier, enfin le hangar pour les outils et lefoin.

147

La LauragaiseVoici le type ferme allongée dite Lauragaise,présente dans tout le sud du département où elleest apparu au 19°siècle. Elle est le reflet d'uneagriculture rationnalisée fonctionnant sur uneorganisation de métairie (voir page suivante avec ladescription d'une métairie près de Montgey).On dit que pour facilité le stockage et la gestion desréserves, une arche du hangar correspondait à unesurface déterminée de la propriété (la hectares dechamp de blé par exemple).

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Proche du type 1Ce type de ferme est une déclinaison du type 1 demanière allongée. On retrouve la façadeordonnancée avec un étage. Le toit s'est allongé surle côté pour abriter les locaux de l'exploitation.

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LEGENDEGRANGE

• HABITATION

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•Extension

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Autour d'une courEnfin, il existe pour ces fermes une autre manièrede s'accroître: autour d'une cour. Les bâtimentssont alors construits perpendiculiarement aubâtiment principal (occupé la plupart du temps parl'habitation).Les bâtiments d'exploitation viennent refermer unespace central, la cour. Elle est le lieu de vie de laferme, les femmes y pratiquent un grand nombred'activités, lessive, élevage de la basse cour ...

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26

Dans le massif de la Grésigne, on retrouve unetypologie assez proche, avec des volumes pluscompacts et parfois la présence d'escaliersextérieurs. Mais, ici, les matériaux utilisés diffèrentavec des maçonneries en grès et des toitures entuiles.

Schiste

Toiture à "coyau"(Illustration de P. Gironnet)

Monts de Lacaune(Illustration de L. Cavaillès)

Elle se caractérise par des volumes pluscompacts dictés par la rigueur du climat, où laproximité de la chaleur des animaux est recherchée.

On retrouve donc l'étable (chaleur) au rez-de­chaussée, le logis à l'étage et la grange (isolation) audessus ou à côté, suivant la typologie du terrain.

Dans certaines zones, (Ségala et extrême est desMonts de Lacaune) l'accès au logis, situé à l'étage,se fait par un escalier extérieur en pierre, dont lepalier est souvent abrité par un auvent.

La maçonnerie, constituée essentiellement d'unappareillage plus ou moins régulier de schiste, estsouvent enduite (notamment pour le corps du logis,les bâtiments liés uniquement à l'activité agricolesont, eux, laissés à l'état brut).

Les toitures sont en lauses ou en ardoises saufpour la Montagne Noire où la tuile prédomine.

En Ségala, l'influence du Quercy et du Rouerguese traduit par la présence de toitures à fortes pentesà coyau (partie du toit en rive moins pentue),

La ferme dans la pente. architecture de montagne

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Type général:

Les fermes de montagne ont une contrainte pourleur implantation : la pente. Habiter la pente àtoujours été pour l'homme à la fois une contrainteet un avantage : en effet radaptation à la déclivitéoblige à un certain nombre de ruses techniques etd'aménagement du terrain (création de terrasses parexemple) mais permet une organisation verticaletrès fonctionnelle. Ainsi tout les étages du bâtimentspeuvent être accessibles de plain pied.

Les matériaux :

Le schiste maçonné imprime son identité au bâtitraditionnel de ces régions. De couleur sombre(tirant vers le gris dans les régions de montagne),cette palette s'éclaircit et prend une couleur marronvers le nord et rAveyron.L.:ardoise est utilisée en bardage des façades les plusexposées (essentiellement au nord ouest et àl'ouest) et en couverture dans les régions demontagne, dans ce cas elle est de forme arrondie"en écaille de poisson" ou rectangulaire de petitedimension.

Dans cette région d'altitude il est important delutter contre le froid, en effet les hivers sontvigoureux et longs. L.:organisation verticaledécoulant comme nous l'avons vu del'adaptation à la pente permet de disposition lesfonctions. Cette judicieuse superposition est faitepour garder au maximum la chaleur produite parles animaux: L.:étable se trouve donc au rez-de­chaussée, c'est elle qui produit la chaleur, au­dessus on trouve le logement et au dernier étagela grange où le foin sert d'isolant.

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Perpendiculaire à la pente

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HABITATION

LEGENDEGRANGE

Il existe différentes façons d'adapter sa maison à lapente. De manière perpendiculaire : le terrain estfaçonné en terrasses, chacune permettant d'accéderde plain pied aux différents étages. Cette dispositionoffre une large façade vers la vallée, orientée le plussouvent au sud.

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Parallèle à la pente

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HABITATION

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On peut aussi construire de manière parallèle à lapente. Le bâtiment se développe alors le long de lapente, en escalier, avec des bâtiments juxtaposés àdifférents niveaux.

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RemerciementsCe document a été réalisé par le CAUE du Tarnavec le concours du Service Espaces et Paysages duConseil Général du Tarn.• Pour le CAUE du Tarn :Laetitia LAFFITTE, paysagisteLaurent PICARD, géographeAlain GOLDTSIMMER, architecte paysagisteChristophe MAISONNEUVE, architectepaysagisteThomas CASEL, architecte, directeurDelphine BOURGES, assistante paysagiste• Pour le Conseil Général :Patrick URBANO, géographe, chef du ServiceEspace et PaysageFrédéric PUECH, travaux cartographiques, ServiceEspace et Paysage

Ce document a pu être réalisé grâce au concoursprécieux et assidu des organismes qui ont participéactivement au Comité de Pilotage de cetinventaire :La Direction Régionale de l'Environnement(DIREN)Le Conseil Général du Tarn et ses différentsservices associésLa Préfecture du TarnLAssociation des Maires du TarnLa Chambre d'Agriculture du TarnLe Comité Régional de la Propriété Forestière(CRPF)La Direction Départementale de l'Agriculture et dela Forêt du Tarn (DDAF)La Direction Départementale de l'Equipement duTarn (ODE)L1nstitut Environnement Tarnais CentrePermanent d'Initiatives pour l'Environnement (( ET­CPIE)LOffice National de la Forêt (ONf)Le Parc Naturel Régional du Haut Languedoc(PNRHULe Service Départemental d'Architecture et duPatrimoine du Tarn (SDAP)LUnion Protection Nature Environnement Tarn(UPNET)LUnion Régionale des CAUE (URCAUE)

Nous remercions également les personnes qui ontparticipé à la réalisation des documents "Couleurset Matériaux" et "Typologie du bâti traditionnel"quiont permis d'étayer ce document sur laconnaissance de l'architecture tarnaise et sonimpact sur le paysage.

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Crédits photographiquesLes photographies utilisées dans ce document sontla propriété du Conseil Général du Tarn, du CAUEdu Tarn et de l'Association Province et Patrimoine(dans la partie« Principales typologies architecturales »),

exception faite des photographies suivantes :

pages de couverture: extrait de la "carte touristiquedu Tarn" du Comité Départemental du Tourisme duTarn

p. 27 : photographie de la chapelle de "LasPlanques" du Comité Départemental du Tourisme

p.28129 : photographie du Viaduc du Viaur de D.ROUSSEAU (Conseil Général)

p. 84/85 : photographie des collines agricolesmulticolores du lautrecois du ComitéDépartemental du Tourisme

p. 91 : photographie du pigeonnier entouré detournesols du Comité Départemental du Tourisme.

p. 99 : photographies des collines agricoles plantéesde haies et de l'urbanisation de maisonsindividuelles de D. ROUSSEAU (Conseil Général)

p. 101 : photographie des collines agricolesmoissonnées de D. ROUSSEAU (Conseil Général)

p. J07 : photographie de Penne de D. ROUSSEAU(Conseil Général)

Editeur: CAUE du Tarn - © Novembre 2004

ISBN: 2-914120-03-6

Graphisme et mise en page: Christophe Saez

Impression: Escourbiac - Graulhet

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Travail réalisé par:-7 le Conseil général du Tarn-7 le Conseil d'Architecture d'Urbanisme et de l'Environnem~nt du Tarn

Etude financée par:-7 :"a Directior RéglOr"Jale de l'Environnement de Midi-Pyrénées-7 Le Conseil généra~ du Tarn

Publication financée par:-7 L'Europe-7 Le COr"Jseil général du Tarn

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Entités paysagères du Tarn

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AService Espaces et PaysagesDirection Eau Environnement

Contact: frederic.puech@Cg81.fr

Enquête de satisfaction

Vous venez de recevoir un exemplaire del'Atlas des Paysages Tarnais

réalisé par le Conseil général du Tarnet le Conseil d'Architecture, d'Urbanisme et de l'Environnement du Tarn.

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3- Ce document vous est-il ou va-t-il vous être utile?

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Merci d'avoir répondu à ce questionnaire.Vo u s pou vez no u sie r e touT n ers 0 i t :

- par fax au : 05-63-60-16-71 - par courrier au : CAUE du Tarn188, rue de Jarlard81 000 ALBI

Avant le 30 mars 2005