Brochure L’Histoire de Florence par la peinture

9
Sous la direction de A NTONELLA F ENECH par la peinture L’histoire de FLORENCE

description

Brochure L’Histoire de Florence par la peinture

Transcript of Brochure L’Histoire de Florence par la peinture

Page 1: Brochure L’Histoire de Florence par la peinture

S o u s l a d i r e c t i o n d e A N T O N E L L A F E N E C H

par la peinture

L’ h i s t o i r e d eFLORENCE

Page 2: Brochure L’Histoire de Florence par la peinture

Il y a bien des chemins pour arriver à Rome. Le tracé des routes le confirme. Mais il en estune qui ne peut figurer sur une carte, celle qui descend le cours des temps. On en rencontreles jalons, en mille endroits attendus et inattendus, et chacun d’eux est occasion de rêve, etchacun d’eux a inspiré les peintres depuis plus de deuxmillénaires. À Rome, champ immense,ouvert à perte de vue à travers les siècles et les jours, la présence de l’histoire est obsédante.

Que ce soit celle des événements glorieux ou tragiques de l’Antiquité étrusque et romainequi voit le rayonnement d’une puissance, d’une saisie active de laMare Internum. Que ce soitcelle, plus furtive, d’unMoyen Âge parfois lourd d’obscurité, souvent assombri par les invasionset les luttes intestines. Que ce soit celle, flamboyante et parfois violente, d’une Renaissancequi, sous l’impulsion de la papauté, redonne à la Ville sa prééminence, ou celle qu’un âgebaroque, puis maniériste illumine encore. Que ce soit celle des XIXe et XXe siècles qui ontaffronté les grands bouleversements européens avant l’épanouissement d’un pays unifié.

Tous les artistes sont venus vers Rome : des Italiens des diverses Italie, et aussi des Français,des Hollandais, des Flamands, des Espagnols, des Anglais et des Américains. Ces peintresdont les œuvres racontent sa longue histoire pour l’avoir vécue dans l’éblouissement de lalumière romaine sont à jamais au Panthéon des arts : ce sont tous les auteurs anonymes desfresques de la Rome antique et médiévale, mais aussi Fabriano, Cimabue, Giotto, Botticelli,Raphaël, Giulio Romano, Michel-Ange, le Caravage, Guido Reni, le Guerchin, Titien, Vasari,Velasquez, Le Nain, Poussin, Zuccari, VanWittel, Eckersberg, Giraudet, David, Panini, HubertRobert, Reynolds, Füssli, Ingres, Sargent, Caffi, Vernet, Turner, Corot, Caffi, De Chirico, etc.Ils ont parcouru les rives actives du fleuve, dévalé les ruelles dont les boutiques ouvrentleurs vitrines au ras de la chaussée, pénétré dans les centaines d’églises, de basiliques et depalais, rêvé devant les vestiges des temps passés, arpenté les jardins et les places querafraîchissent les fontaines.Certaines villes sont des villes-musées, mais à Rome le sang de la vie n’a cessé de couler. C’estla cité des hommes plus que des choses, aujourd’hui résolument tournée vers l’avenir.

Cet ouvrage, troisième dans cette collection prestigieuse qui est maintenant connue et reconnue,propose de faire revivre cette cité des artistes à travers les magnifiques témoignagesqu’ils ont laissés.

Couverture :GIOVANNI PAOLO PANNINI

(1691-1765)La Promenade du duc de Choiseulsur la place Saint-Pierre à Rome,1754Huile sur toile, 97 x 135 cmBerlin, Gemäldegalerie

Page de gauche :HUBERT ROBERT (1733-1808)Vue pittoresque du Capitole, s. d.Huile sur toile, 109 x 86 cm

Ci-contre :Bacchus (?), art romainFresque provenantde la colline du CapitoleNaples, Museo Nazionale

Page 3: Brochure L’Histoire de Florence par la peinture
Page 4: Brochure L’Histoire de Florence par la peinture

64

Pages suivantes :GASPAR VAN WITTEL, DIT VANVITELLI

(1652/1653-1736)Vue de Rome avec le Tibre et le château Saint-Ange, 1685Huile sur toile, 29 x 41 cmFlorence, palais Pitti, Galleria Palatina

L’objectif principal du chef d’école des « védutistes »du XVIIIe siècle, Gaspar Van Wittel, dit Vanvitelli, futde peindre la Romemoderne et de livrer son portraità la postérité. La Rome de 1700 devait sa configu-ration à l’urbanisme promu par les papes au tempsde leur splendeur, du début de la Renaissanceà la fin du XVIIe siècle ; cette configuration, la villemoderne la gardera longtemps, au XVIIIe et auXIXe siècles, jusqu’à l’unité de l’Italie. Au XVIIIe,quelques adjonctions et embellissements lui furentapportés, mais la structure de la ville ne fut guèremodifiée.

Pages dépliantes :GIOVANNI PAOLO PANNINI,Préparation du feu d'artifice et de la décoration de la fêtedonnée sur la place Navone à Rome, le 30 novembre1729 à l'occasion de la naissance du Dauphin,Huile sur toile, 1 100 x 2 520 cmParis, musée du Louvre

Ci-dessus :FILIPPO GAGLIARDI (mort en 1659)et FILIPPO LAURI (1623-1694)Fête au palais Barberini en l’honneurde Christine de Suède, après 1656Huile sur toile, 231 x 340 cmRome, Museo di Roma

Pages précédentes :VITTORE CARPACCIO (vers 1460-1525)Histoire de sainte Ursule : Rencontre d’Ursuleavec le pape Cyriaque à Rome, vers 1490Huile sur toile, 281 x 307 cmVenise, Galleria dell’Accademia

Au cours du XVe siècle, en conquérant son rôle decapitale religieuse, Rome ambitionne de devenir enmême temps la capitale culturelle de l’Italie. Dans laseconde moitié du siècle, les événements artistiquesse succédèrent à un rythme soutenu et permirent à laville d’assimiler les formes les plus actuelles et les plusà l’avant-garde du langage figuratif italien. Ce furentsurtout des artistes toscans, vénitiens et ombriens quel’on appela à élaborer la nouvelle image d’unesplendeur pontificale nouvellement rétablie. Enmême temps, l’héritage immense dont tous cesartistes bénéficièrent à Rome finit par exercer soninfluence sur leurs nouvelles créations.

Page 5: Brochure L’Histoire de Florence par la peinture
Page 6: Brochure L’Histoire de Florence par la peinture

u XVIIIe siècle, Rome entre dans une époque de crise, à la fois spirituelle et politique,économique et sociale. Attaquée sur ses dogmes comme sur son autorité temporelle,

elle perdra progressivement son rôle de leader international de la pensée et des arts, quiavait fait d’elle, jusque-là, le centre d’attraction de l’Europe érudite et la référence incon-tournable de la création. Comme pour combler un vide, ou pour mettre en évidence lapage qui se tourne, l’image de Rome commence alors à être mise en exergue par les peintres,devenant même la protagoniste privilégiée de la production des étrangers, destinéenotamment aux voyageurs du Grand Tour. L’objectif principal du chef d’école des« védutistes » du XVIIIe siècle, Gaspar VanWittel, fut de peindre la Romemoderne et de livrerson portrait à la postérité.La Rome de 1700 devait sa configuration à l’urbanisme promu par les papes au temps deleur splendeur, du début de la Renaissance à la fin du XVIIe siècle ; cette configuration, laville moderne la gardera longtemps, au XVIIIe et au XIXe siècle, jusqu’à l’unité de l’Italie. AuXVIIIe siècle, quelques adjonctions et embellissements lui furent apportés, mais la structurede la ville ne fut guère modifiée. Rome avait notamment conquis du terrain au-delà de larive gauche du Tibre, en direction des collines de l’Esquilin et du Pincio, où s’implantèrentprogressivement des quartiers reliés au fleuve par de nouvelles voies : tout d’abord, le cours,ou l’ancienne via Lata, d’époque romaine impériale, qui prit dans la ville moderne le nomde Corso et devint l’axe portant de la cité, menant de la place du Peuple au palais de Saint-Marc. Entre 1513 et 1525, la via di Ripetta et la via del Babuino donnèrent à l’axe du Corso,en son début, cette structure originale en « trident » qui séduisit d’emblée le président deBrosses. Plus tard, à partir de la fin du XVIe siècle, d’autres voies furent percées pour relierentre elles les sept basiliques de Rome et désenclaver les quartiers les plus éloignés :notamment la voie reliant Saint-Jean-de-Latran à Sainte-Marie-Majeure, et celle, d’unelongueur d’environ deux kilomètres et demi, reliant l’église de la Trinité-des-Monts à labasilique de Sainte-Croix-en-Jérusalem. Ce fut à cette époque que le quartier des Monticonnut son développement et que les étrangers, en particulier les artistes résidant à Rome,se déplacèrent des alentours du Vatican, où ils étaient généralement logés, vers les pentesdu Pincio, qui devinrent leur résidence d’élection aux XVIIIe et XIXe siècles.En parcourant les voies de la Rome moderne, le président de Brosses saisit pertinemmentla caractéristique essentielle de l’aménagement urbain de la ville, que la peinture contem-poraine s’attachera désormais à mettre en valeur : la transformation de ses rues et de sesplaces en scénographies, pour que la visite des lieux saints et des « merveilles » de la villedevienne pour les pèlerins et les voyageurs une source inépuisable de surprise et d’émotion.

Ci-contre :GIOVANNI PAOLO PANNINI (1691-1765)Galerie vues de la Rome moderne, s. d.Huile sur toile, 213 x 303 cmParis, musée du Louvre

Le XVIIIe siècle fut à Rome l’âge d’or de l’éruditionet l’Europe toute entière assista avec émerveillementà la nouvelle renaissancede l’Antiquequi s’accomplissaitdans la ville éternelle et qui fut accompagnée de l’essordes musées, un phénomène significatif du siècle, quis’imposa à brève échéance dans les pays voisins. Deuxœuvres peintes à Rome résument à elles seules unedialectique qui marqua profondément la pensée desLumières, et non seulement dans la cité papale :les Vues de Rome ancienne et moderne de Pannini. Cestableaux admirables, emblématiques d’un genre etd’une époque, actualisèrent dans le contexte romain,en en soulignant les facettes différentes, la vieilleQuerelle des Anciens et lesModernes, qui avait encoredivisé les milieux littéraires parisiens au débutdu XVIIIe siècle.

Pages suivantes :GIAMBATTISTA BASSI (1784-1852)La Trinité des Monts et l’Académie de France(Villa Médicis), s. d.Huile sur toileRome, Museo di Roma

A

Page 7: Brochure L’Histoire de Florence par la peinture
Page 8: Brochure L’Histoire de Florence par la peinture

Directeur scientifique et auteur :MARIA TERESA CARACCIOLO,chercheur au C.N.R.S. et professeurà l’université de Lille III

Auteurs :JACQUELINE CHAMPEAUX,professeur à l’université de Paris-Sorbonne,SERENA ROMANO et IVAN FOLETTI,professeurs à l’université de Lausanne,LUCIANO ARCANGELI,surintendant du Patrimoine à Rome,ANDREA ZANELLI,professeur à l’université de Lecce,MICOL FORTI,conservateur d’Art contemporainaux musées du Vatican.

Ci-dessus :IPPOLITO CAFFI (1809-1866)Le Mont du Pincio au matinHuile sur toileVenise, Ca’ Pesaro, Galleria d’Arte Moderna

Sous le pontificat de Pie IX, qui fut couronné le2 juin 1846, le visage de Rome changea véritablement,au moins sur le plan politique et civil (mais au niveauartistique, l’évolution fut moins sensible). Le peuplede la ville et l’Europe toute entière avaient applaudi àl’élection du nouveau pontife, qui paraissait incarnerune nouvelle ligne politique, conciliant souveraineté

et liberté. Effectivement, les deux premières annéesdu règne de Pie IX, qui fut inauguré par l’Editdu pardon (accordant aux exilés politiques le droitde revenir à Rome) se déroulèrent sous le signed’une nette volonté d’ouverture et de progrès.Par la suite, néanmoins, l’équivoque fut dissipéeet le pontife donna à sa politique une orientationrésolument conservatrice. Les deux premièresannées du nouveau règne connurent un climatserein, dont les vues de Rome par Corot et par Caffifournissent un séduisant reflet.

Page de droite :GIORGIO DE CHIRICO (1888-1978)Paysage romain - Villa romaine, 1922Détrempe sur toile, 101,5 x 75,7 cmCollection particulière

4e de couverture :VÉRONÈSE, PAOLO CALIARI DIT (1528-1585)Lucrèce romaine, 1580-1583Huile sur toileVienne, Kunsthistorisches Museum

SPÉCIFICATIONS

Format exceptionnel :29 x 43,5 cm496 pages4 pages dépliantesrelié sous coffret illustréISBN : 978 2 85088 325 5H : 4999504CM : 11026 PL

SommaireROME DANS L’ANTIQUITÉ : DES ORIGINESAU Ve SIÈCLE APRÈS J.-C.• La première Rome légendaire et étrusque• La naissance de la République• La conquête de l’Italie et de la Méditerranée• L’Empire romain et l’âge d’or de Rome• La chute de l’Empire romain d’Occident

LA VILLE À LA FIN DU MONDE ANTIQUE :SURVIVANCES ET TRANSFORMATIONSVIe-XIIe SIÈCLES• À la fin de l’Empire• Les premiers changements• Rome et son évêque• La face obscure de Rome

ROME ET SON PORTRAITXIIIe-XVe SIÈCLES• Le « portrait synthétique ».Histoire et mémoire du paysage romain• Rome et l’Italie• Le XIVe siècle et le début du XVe siècle :Rome hors de Rome

LE XVIe SIÈCLE : LA FORCE DES IMAGES• L’homme, mesure de l’espace• L’histoire

• Dialogue avec l’Antique. Nostalgie de l’Antique• Le visage du pouvoir• L’invention d’un nouveau langage figuratif• Sous le signe de Michel-Ange• La ville et son autocélébration en peinture

LE XVIIe SIÈCLE : LE RENDEZ-VOUS DE L’EUROPE

LE XVIIIe SIÈCLE : UNE VILLE DE CONTRASTES• Rome au XVIIIe siècle : un tour de la ville• Théâtre des événements contemporains• Anciens et Modernes : l’essor des musées• Le tournant des Lumières• La Rome française : de la Révolutionà la restauration de 1814

LE XIXe SIÈCLE : UNE VILLE À RÉINVENTER• Du pape Pie VII au roi Umberto Ier de Savoie• Les papes de la Restauration• La capitale du royaume d’Italie

ROME AU XXe SIÈCLE : LA CAPITALE DE L’ITALIE

©BKP Berlin, RMN, Jorg.Anders, Thierry Le Magne, Bridgeman Art Library,

Scala, akg-images.

Cette brochure n'est pas destinée à la vente.

Page 9: Brochure L’Histoire de Florence par la peinture