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Enseigner la géographie avec les TICE Festival international de géographie La mer et les océans Saint-Dié-des-Vosges 1 er au 4 octobre 2009

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E n s e i g n e rl a g é o g r a p h i ea v e cl e s T I C E

Festival internationalde géographieLa mer et les océansSaint-Dié-des-Vosges1er au 4 octobre 2009

E n s e i g n e r l a g é o g r a p h i e a v e c l e s T I C E

Éditorial . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2

Introduction . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3

HABITER ET AMÉNAGER LE LITTORAL EN FRANCE

Habiter une ville littorale : Calais. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5

Habiter un littoral industriel : Dunkerque. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 12

Habiter un littoral industriel : Le Havre . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 19

Habiter et aménager un littoral touristique : la baie d'Arcachon . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 25

Habiter et aménager un littoral touristique : la baie du Marin en Martinique . . . . . . . . . . . . . 30

LITTORAUX ET OCÉANS DANS LE MONDE

Zone industrialo-portuaire et mondialisation :étude comparée des ports de Shanghaï et de Rotterdam . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 35

Littoral et risque naturel : le cas du tsunami . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 40

La piraterie le long des côtes somaliennes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 47

Conclusion . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 51

«Les dynamiques urbaines avec un système d’information géographique (SIG). »L'exemple de Chalon-sur-Saône font l’objet d’un encart inséré sous formed’un 4 pages dans la brochure.

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� Le Festival international de géographiefête cette année son vingtième anniversaire.Cette pérennité témoigne du caractèreincontournable de ce rendez-vous annueldes géographes de nombreux pays.

Inscrit au plan national de formation (PNP)depuis une décennie, ce festival est devenuune incomparable instance de formationcontinue en géographie sur des thèmes oudes espaces au programme de nos collègesou lycées.À l’intention de tous les enseignants quifréquentent Saint-Dié-des-Vosges pendantces quatre jours de fête de la géographie,nous proposons des parcours pédagogiquesdepuis sept ans.

Ces parcours pédagogiques, très diversifiés,ont toujours comporté une place réservéeà l’usage pédagogique des TICE dont le rôleest croissant dans nos enseignements.Cette démonstration est organisée sousla forme d’ateliers, où des professeursproposent des séquences d’enseignementde géographie utilisant les TICE. Ce dispositifest piloté pédagogiquement par un inspecteurd’académie - inspecteur pédagogiquerégional (IA-IPR) d’histoire-géographieet bénéficie de la collaboration de la sous-direction de la technologie du ministèrede l’Éducation nationale (SDTICE).

Ces ateliers visent à montrer aux enseignantsla plus-value pédagogique des TICE danscertains domaines, pour certains thèmes oudans certaines démarches par rapport auxsupports traditionnels. Les projets présentésse veulent réalistes, répondant aux grandsobjectifs d’enseignement et à la portée

de tous. Ils présentent des séquencespermettant de traiter des questions inscritesdans nos programmes de collège ou delycée. Ils ne nécessitent pas une maîtrisetechnique poussée de l’outil informatique.C’est à toutes ces conditions que l’usagedes TICE se répandra plus largement dansnos classes.

Cette année, nos ateliers TICE proposentdes séquences pédagogiques dans troisdirections. Ils visent à :– traiter le thème du FIG (mers et océans,sans oublier les littoraux) au travers dedifférentes questions de nos programmesd’enseignement du secondaire ;

– aider à la mise en œuvre du nouveauprogramme de sixième qui entre enapplication à la rentrée 2009 ;

– couvrir des niveaux de classe et de sériesdiversifiés.

En même temps, les enseignants festivalierspourront apprécier, au travers des quelquesséquences présentées, tout l’intérêtpédagogique de l’usage du tableaunumérique interactif, à une époque oùde nombreuses collectivités territorialeséquipent les établissements de cet outil.

Je formule le vœu que ces ateliers puissentmontrer aux professeurs combien il est aisé,intéressant et souvent indispensable depratiquer et d’enseigner la géographie avecles outils d’aujourd’hui. C’est une formationque nous devons aux élèves.

Bruno MELLINAInspecteur général d’histoire-géographie

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� Le ministère de l’Éducation nationalea parmi ses missions de généraliser l'usagede l'internet et des technologies del'information et de la communicationpour l’éducation (TICE) et de proposerdes ressources pédagogiques de qualitéaux élèves et aux enseignants. À ce titre,la sous-direction des technologies del’information et de la communication pourl’éducation (SDTICE) participe depuisplusieurs années aux ateliers pédagogiquesdu Festival international de géographie deSaint-Dié-des-Vosges (FIG), dans l’espacedu salon géomatique.

Avec la direction générale del’enseignement scolaire (DGESCO), quiconvie des centaines d’enseignants dansle cadre du plan national des formations,elle facilite les rencontres et les échangespédagogiques à partir d’ateliers conçuspar des enseignants pour des enseignants.Sur le terrain, elle contribue à montrersimplement et concrètement les usagespédagogiques des ressources numériqueset des outils informatiques dans la classe.Le FIG de Saint-Dié-des-Vosges est unterrain propice pour encourager lamutualisation des pratiques et pour fairenaître de nouvelles initiatives grâce autravail du réseau des interlocuteursacadémiques TICE, en liaison avecl’inspection générale d’histoire et degéographie et avec les corps d’inspectionsacadémiques.

Cette année encore, parallèlement auxmises au point scientifiques et aux parcourspédagogiques, ces ateliers proposeront, auxenseignants venus se former et au grandpublic, des séances riches et variées sur lethème de la mer et des océans. Dixenseignants de huit académies différentesprésenteront leur usage des TICE pourtraiter des leçons de collège et de lycéesur les thèmes « Habiter et aménager lelittoral en France » ou bien encore «Littorauxet océans dans le monde». Avec lesressources numériques en ligne duGéoportail et d’Edugéo, de globes virtuels,de cartographie en ligne, de reportagesvidéos, d’images et de textes, ilsexpliqueront comment leurs élèvestravaillent en groupe-classe, en demi-groupe, en binôme ou individuellement,de manière dirigée et /ou en autonomie,pour répondre à des exercices classiqueset des exercices en ligne.

La présente brochure des ateliers TICEdu FIG 2009 n’a donc d’autre prétentionque celle de prolonger ce moment et depermettre aux enseignants de passage,comme aux enseignants-formateurs etinspecteurs pédagogiques, de transmettre àleur tour, dans leurs établissements et dansleurs académies, l'expérience partagée uncourt moment durant le festival degéographie de Saint-Dié-des-Vosges.

Jean-Yves CapulSous-directeur des technologiesde l’information et de la communicationpour l’éducation

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� Niveau– Sixième : Habiter « la ville ». Placé en débutd’année scolaire après le chapitre sur la populationmondiale ou juste après le thème « habiter l’espaceproche », Calais peut constituer l’une des deuxétudes de cas préconisées et doit être associée àla découverte d’une ville différente située dans unautre espace culturel.

Autres niveaux et thèmes de programme possibles :– Quatrième (ou futur programme de troisièmesur la France)

– Première

� ThèmeCalais, une ville devant le détroit le plus fréquentédu monde. Être à Calais, c’est obligatoirement setrouver face au détroit et à l’Angleterre, mais c’estaussi se situer à une limite, à une frontière ou aucontraire sur un gigantesque nœud decommunication et d’ouverture sur le monde. Le vécudes habitants de la ville est donc très variable. Calaisapparaît à la fois comme un lieu de vie, un lieu depassage et un lieu de départ vers l’ailleurs. Il endécoule nécessairement des aménagements et desespaces singuliers qu’il convient d’identifier.

� Objectifs (contenus, notions, vocabulaire)Notions et vocabulaire : littoral, urbanisation, zoneportuaire, échanges, espace vécu, ville,agglomération, tunnel, aménagements

� Objectifs méthodologiques– Conduire une étude de cas– Situer et localiser les espaces étudiés, apprendreà changer d’échelle et à envisager les différentsaspects d’un même problème à des échellesdifférentes

– Initier les élèves aux nouveaux outils de lagéographie pour analyser un espace : les SIG

– Contextualiser l’apprentissage de certainesnotions de géographie au moyen des TICE

� Ressources numériqueset outils informatiques mobilisés– Globes virtuels et SIG : Géoportail/Edugéo, plate-forme publique de l’information géographique(Ppige - SIG régional), SIG du littoral

– Internet (vidéo de promotion de la ville de Calaiset reportage sur les migrants, site de l’INSEE)

– Salle multimédia : classe pupitre en réseau kwartzmunie du logiciel de pilotage NetSupportSchool,la séquence est adaptable en salle d’HG munie devidéo-projecteur relié à internet (haut débit) oud’un TBI

� Validation du B2i– Domaine 1 : s’approprier un environnementinformatique de travail. (C.1.1, C.1.2, C.1.3)

– Domaine 2 : adopter une attitude responsable(C.2.6, C.2.7)

– Domaine 3 : créer, produire, exploiter des données(C.3.6, C.3.7)

� Plan du déroulement de la séquence pédagogique– Calais : une situation singulière– Un lieu de vie pour les Calaisiens– Un territoire au service des passagers ou un lieude rupture, une "voie sans issue" ?

� Pistes d’évaluation– Évaluer pendant la séquence les productions desélèves, préalablement enregistrées, en projetantquelques exemples pour vérifier les acquis(évaluation formative)

– Évaluer l’apprentissage à l’aide d’autresphotographies des espaces étudiés dans la zonede Calais et d’un questionnaire classique(évaluation sommative)

– Évaluer le réinvestissement dans les séancessuivantes utilisant aussi les SIG

� Sur Educnethttp://www.educnet.education.fr/bd/urtic/histgeo– Paysage portuaire avec la rénovationdes docks de Londres (Reims)

– Rénovation urbaine à Marseille : étudeavec Edugéo (Aix-Marseille)

Habiter une ville littorale :Calais1FICHE

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Trois heuresTrois heures où alternent des activités TICE dirigées par le professeur ouen autonomie et des périodes plus traditionnelles d’études de documentsou de discours du professeur.

1. Calais : une situation géographique singulière – séance 1

� Une accroche : analyse d’un film promotionnel du port de Calais (3 minutes 55)http://www.dailymotion.com/video/x85iz1_port-de-calais_travelIntérêt : visualisation de Calais, du détroit, des communications, des infrastructures portuaires ; un peu long,le film pourrait être écourté par le professeur ; cours dialogué.

� Situer la ville à plusieurs échelles avec Géoportail ou Edugéo– Ouvrir le site www.edugeo.fr ; s’identifier (identifiant + mot de passe) ; cliquer sur : « aller à » puis Calais ;choisir sur le curseur de droite « pays, département et ville », afin de faire varier les échelles.

– Créer un lien hypertexte profond sur Géoportail 2D (au lieu de Google Earth) permet à l'enseignant deconduire les élèves à un lieu précis, à une échelle et à un type de représentation voulus par un simple lien(ce qui équivaut aux balises dans Google Earth). Il faut tout d’abord choisir la carte ou la photo aérienne àl’échelle souhaitée avec les couches utiles pour l’étude sélectionnée, puis utiliser l’icône de droitereprésentant une enveloppe « envoyer à un ami ». On peut alors récupérer l’adresse par la touche ctrl C (latouche clic droit ne fonctionne pas) et coller cette adresse dans un traitement de texte comme n’importequel lien internet. 1. Vue du port de Calais (échelle 1/64.000e)2. Vue partielle du Pas-de-Calais (échelle 1/512.000e)3. Vue générale : Manche, Pas-de-Calais, mer du Nord (échelle 1/4.096.000e)

� Identifier le détroit avec Ppige (SIG régional) et noter des informations– Calcul par les élèves de la largeur du détroit du Pas-de-Calais avec l’outil « mesure » de Ppige (entrée « surma région » et zoom sur le détroit). On peut aussi utiliser l’outil mesure du Géoportail ou d’Edugéo en 3D.

– Le professeur fait noter : «Le Pas-de-Calais est la partie la plus étroite de la Manche, où 33 kilomètresséparent la Grande-Bretagne du reste de l'Europe. En raison de l'étroitesse du passage et de sa positionprivilégiée entre la mer du Nord et l'océan Atlantique, le détroit est l’objet d’un trafic maritime intense.Environ 400 navires de commerce le traversent chaque jour, ce qui en fait une des voies maritimes les plusempruntées du monde.»

� Identifier et comprendre la schématisation de Calais et son détroit– Documents projetés aux élèves par NetSupportSchool (figures 1 et 2) : faire retrouver par les élèvesl’espace représenté par le schéma théorique de Mrs Renard et Picouet («Les détroits : de nouveauxterritoires, l'exemple du Pas de Calais»,Mappemonde 65, 2002.1)Demander aux élèves les atouts de la situation de Calais. Faire noter un résumé sur le cahier (dont Calaisquatrième port de fret et premier de voyageurs de France).

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FICHE 1 DÉROULEMENT DE LA SÉQUENCE

Aller plus loin et gérer l’hétérogénéité des élèves– Prélever des informations sur le tunnel sous la Manche et résumer le fonctionnement de celui-ci :http://sites.radiofrance.fr/reportage/cahiers/cahiers.php?rid=345000228&aid=355000958 ou bien travaillerà partir d’extraits de l’émission « c’est pas sorcier » sélectionnés par le professeur :http://www.wat.tv/video/est-pas-sorcier-eurotunnel-ig4f_if9f_.html) ;

– Gérer l’hétérogénéité : réalisation d’un croquis sur le cahier montrant le fonctionnement du tunnel (travailpour les élèves rapides).

Transition : le Calaisis bénéficie d’une situation exceptionnelle à l’échelle de l’Europe et du Monde.Retrouve-t-on dans la ville de Calais les manifestations positives de cette position avantageuse d’ouvertureet d’échanges ?

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Fig. 2 – Le détroitdu Pas-de-Calais, unterritoire dissymétrique

Fig. 1 – Modèlegénéral des détroits

2. Un lieu de vie pour les Calaisiens – séance 2

� Calais, une ville portuaire ancienne, chargée d’histoire – sur Ppige (SIG régional)– Choisir l’entrée cartes historiques et utiliser l’outil zoom sur la zone de Calais. Décrire la carte de Cassini

de Calais (document illustratif) : une petite ville portuairefortifiée (dispositif Vauban), entourée d’une campagnetraditionnelle. L’idée de protection de fermeture doit ressortir.Discours du professeur concernant les liens particuliers de laville avec les Anglais.

Fig. 3 – Une ville portuairetraditionnelle fortifiée par Vauban

Quelles transformations spatiales ? Quelle vie pour leshabitants aujourd’hui ? Décrire l’occupation des sols avec leSIG du littoral ; la maîtrise de ce SIG s’avérant compliquéepour des élèves de sixième, le professeur montre l’utilisationgrâce au logiciel de pilotage net support. Un résumé est noté.

Fig. 4 – L'occupation des sols à Calais (SIG du littoral)

Analyser ensuite la carte projetée sur vos écrans ; les élèvesdoivent tirer l’idée principale d’une industrialisation et d’unevie essentiellement rythmée par la mer, le port et le tunnel.Fig. 5 - Les principaux employeurs du Calaisishttp://www.insee.fr/

� Une ville qui souffre de problèmes économiques et sociaux malgré une situation privilégiée– Lire les titres des articles de l’INSEE (rubrique « Diagnostic de territoire : le pays du Calaisis, marché del’emploi ») et relever les caractéristiques principales pour Calais et le Calaisis. La seule lecture des titrespermet d’apercevoir certaines caractéristiques économiques et sociales de ce territoire en crise :http://www.insee.fr/fr/regions/nord-pas-de-calais/default.asp?page=themes/pub_electroniques/dt06_03/dt06_03_03.htm

– Étudier un exemple à grande échelle : les quartiers Estde la ville sur Géoportail ou Ppige montrent des périmètresimportants occupés par des habitants aux revenusmodestes ; le professeur par souci de gain de tempsprésente aux élèves la vue zénithale de ces quartierset une photographie de ceux-ci.

Fig. 6 – ZUS : le beau marais ,http://sig.ville.gouv.fr/Territoire/3109010

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Aller plus loin : on peut inviter les élèves à imaginer une journée ordinaire pour quelques habitants de laville (sorte de jeu de rôle organisé par le professeur) - espace connu par ces différents habitants : uncommerçant du centre, un chômeur, un travailleur du port = visions différentes de celle du géographe ou del’aménageur. Tous tirent-ils les mêmes informations du site de promotion de la ville ? S’adresse-t-il à eux oubien aux visiteurs de passage : Calais, un immense magasin et un fabuleux nœud de communication ?http://www.calais-cotedopale.com/modulosite2/shopping-fr.htm

3. Un territoire au service des voyageurs et des passagers.Un lieu de rupture, une « voie sans issue » ? – séance 3

� Calais, ville d’échanges et d’ouverture (travail en autonomie des élèves sur Ppige)

– Montrer tous les types de communications possibles dans la zone de Calais à l’échelle de la région :cocher les couches d’informations utiles, rajouter celles qui manquent - par exemple liaison maritime quel’on affiche en cliquant sur le lien ajouter/supprimer des couches thématiques (ajouter couches proposéeset valider couches retenues), puis utiliser la transparence 0% et enfin sauvegarder le croquis ainsi réalisé.

Fig. 7 : résultats attendus

Fig. 8 : les aménagements à Coquelles

– Montrer les aménagementscommerciaux et touristiquesdu terminal tunnelier et sauvegarder letravail réalisé à l’échelle de la communede Coquelles.

Les travaux de certains élèves,remarquables par leur qualité ou laprésence d’erreurs significatives,peuvent être présentés aux autresparticipants de la classe.

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� Un lieu de rupture, une « voie sans issue » ? Le cas des migrants

– Visionner un document d’accroche sur les migrantshttp://www.dailymotion.com/video/x8900k_passer-la-frontiere-a-calais-partie_news(Marianne 2, 03/02/09 – durée 3’ 3’’ - Marianne2 - début et fin à écourter).

– Lire des documents complémentaires de presse écrite

À Calais, 500 clandestins vivent dans les environs du port. Les Erythréens dans des maisons qu’ilssquattent, les Afghans dans la « jungle », ces baraques de fortune construites sur des terrains vagues,en plein vent, près de la zone industrielle des Dunes. Les effectifs se renouvellent chaque mois. On nevieillit pas ici. Quelques dizaines de clandestins passent en Angleterre chaque nuit.Une vingtaine de clandestins ont pu monter dans trois remorques pendant que les chauffeursdormaient. Peut-être sont-ils déjà passés en Angleterre, après avoir bravé les détecteurs de gazcarbonique, les chiens policiers. Ou bien les retrouvera-t-on le lendemain, sur le banc du poste depolice de Coquelles, prêts à recommencer dès la nuit venue. (D’après un article du journal Le Monde -jeudi 9 avril 2009, page.18)

Un clandestin sans papiers, probablement tombé d'un camion, a été découvert mort vers 3 heures dumatin dans le tunnel sous la Manche par des techniciens de maintenance. (…). (Des techniciens quitravaillaient à la maintenance) ont appelé immédiatement la police et les pompiers qui ont constaté ledécès», a indiqué un porte parole d'Eurotunnel. (…) «On imagine qu'il est tombé d'une navette parcequ'il n'a pas été écrasé», a précisé le parquet qui a demandé une autopsie. Une information judiciairea été ouverte, selon la police de Calais.(…)Depuis la fermeture en novembre 2002 du centre de la Croix-Rouge à Sangatte, des centaines demigrants (entre 300 et 700, Afghans, Erythréens, Somaliens, Soudanais, Iraniens, Nigérians, Kurdes...)errent dans le Calaisis dans l'espoir de gagner l'Angleterre, notamment en montant à bord de camions.Tunnel/Manche: un clandestin mort AFP 05/04/2009 | Mise à jour : 11:27

Travail en autonomie (ou avec l’aide du professeur pourcertains élèves en difficulté)– Localiser l’origine des clandestins sur un planisphère enutilisant un fichier kmz de Google Earth conçu préalablementpar le professeur afin de localiser et de visualiser plusrapidement les lieux d’origine des clandestins.

– Tracer et colorier les lieux où vivent les clandestins, lesendroits connus ou fréquentés par eux à l’aide desinformations tirées des documents sur Edugéo en seservant de l’outil de repérage géographique. Manipuler lesplanisphères et le SIG afin de retrouver les lieux.

Aller plus loin : Localiser les photographies, puisréaliser un croquis de synthèse de la région de Calais avec leprofesseur. Cet exercice permet d’évaluer la capacité desélèves à associer une photographie à une zonegéographique.

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Fig. 9 : résultat attendu

Fig. 10 – Calais (Géoportail)

Conclusion : « Habiter la ville », des réalités bien différentes selon les habitants.

Pour terminer l'étude, on peut faire imaginer par les élèves ce que peut être la journée et l'espace urbainconnu et utilisé de personnages différents (perception d'un résident du quartier du Beau marais, d'unecommerçante du centre de Calais, du touriste britannique, du routier en transit, du migrant clandestin...).Cet exercice a pour but de montrer la multiplicité des perceptions de l’espace urbain, autrement dit« l’espace vécu».

BILAN TICE : ATOUTS ET LIMITES• L’utilisation des TICE (site internet et SIG) permet une étude de cas originale, plus concrète et prochede l’actualité ou des préoccupations des élèves.

• L’utilisation des SIG permet de faire entrer plus facilement les élèves dans le raisonnementgéographique (les élèves ne découvrent pas ici les globes virtuels et les SIG, déjà été utilisés lors dela première séance de géographie : «habiter l’espace proche»). L’apprentissage des SIG est graduel :seules les premières fonctions des SIG sont mises en œuvre, localiser avec variation d’échelles,identifier et prélever des informations, croiser des données et expliquer, par contre simuler etextrapoler ou le SIG comme «outil d'aide à la décision» n'interviennent pas encore.

• Les élèves sont souvent placés dans une démarche active, en partie en autonomie, même si lesrythmes d’exécution des travaux sont très inégaux (activités complémentaires pour les plus rapides).L’individualisation des parcours est facilitée ; des documents et fichiers adaptés peuvent être fournisaussi bien aux élèves en difficulté qu’aux élèves particulièrement performants.

• La gestion du temps est l’une des principales difficultés, la manipulation des nouveaux moyensde la géographie peut être chronophage mais, en sixième, on peut considérer qu’il s’agit d’uninvestissement à moyen terme car ces outils seront utiles dans toute la scolarité.

• Le professeur doit avoir testé les outils avant la séance avec les élèves : l’utilisation en ligned’Edugéo/Géoportail ou de Ppige nécessite un haut débit de connexion internet, sans quoi l’affichagedes couches est trop long et nombre d’élèves n’auront pas la patience requise.

• Le professeur devra toujours veiller à la qualité de production personnelle des élèves afin que lessuperbes documents issus des sites internet ou des SIG ne soient pas seulement un sujet de«contemplation» mais fassent aussi l’objet d’une réelle réflexion.

• Des documents « traditionnels» doivent aussi être proposés et être croisés avec les documents«TICE»

Edith Walbron-Maes (académie de Lille)

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LeFigaro

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� Niveau et thème de programme– Sixième : habiter le littoral (à compléter avecl’étude d’un littoral balnéaire).

Autres niveaux et thèmes de programme possibles :– Quatrième (progr. 2011: espaces majeurs deproduction et d’échanges – Northern Range)– Seconde : les espaces littoraux et formesd’aménagement

– Première : géographie de la France� Problème à traiterUn littoral industriel, des aménagements et desfaçons particulières d’habiter l’espace.� Objectifs (contenus, notions, vocabulaire)Découvrir un littoral anthropique complexe ;identifier les activités portuaires et industriellesspécifiques ; inscrire ces espaces dans les logiquesmultiscalaires (commerce maritime, mondialisation) ;mettre en perspective et expliquer la concentrationlittorale des hommes, de leurs activités ;vocabulaire : littoral, zone industrialo-portuaire,commerce maritime, conteneurs, quai.� Objectifs méthodologiques– Pratiquer l’étude de cas sous sous l'angle «habiter»(nouveau programme de sixième)

– Situer et localiser les espaces étudiés ; changerd’échelle ; nommer ces échelles

– Décrire, analyser des paysages (y compris vuezénithale) / pratiquer le croquis cartographique

� Ressources numériqueset outils informatiques mobilisés

– Globe virtuel : Google Earth ; fichier .kmz (guidageélève, lieux recensés et annotés préalablement),Géoportail de l’IGN

– Photothèques : www.survoldefrance.fr ;http://www.portdedunkerque.fr/jahia/Jahia/images/photos.htm

– Sites issus de la communication d’entreprisesen ligne : www.marfret.fr, http://www.raffinerie-flandres.fr/vv.html

– Logiciel d’annotation et/ou de traitement d’images :http://www.pointofix.de/download.phpou http://photofiltre.free.fr/ ; ardoise électronique(ou tout système de saisie/récupération dedonnées)

– Classe pupitre (3 heures successives) en réseauKwartz, avec système de prise en mainNetSupportSchool mais adaptable en sallemultimédia, en salle HG équipée d’un vidéo-projecteur

� Validation du B2i– 1.1 : s’identifier / mettre fin à l’identification– 1.2 : accéder aux logiciels / documents de l’espacede travail

– 1.3 : organiser ses espaces de stockage– 2.6 : sécuriser ses données� Plan du déroulement de la séquence pédagogique1. Dunkerque : une situation favorable dans undétroit, mais un rang portuaire secondaire enEurope

2. Exploration et compréhension des aménagementsportuaires de Dunkerque

3. Habiter un littoral industrialo-portuaire : espace detravail, espace de vie…

� Pistes d’évaluation :– Interroger les espaces différemment grâce auxcaptures d’écran de globes virtuels

– Mobiliser les acteurs les plus divers dans lesquestionnements (l’armateur, l’entrepreneur, lerésident…)

– Réitérer le croquis avec un paysage similaire,mais non identique (une autre zone insdustrialo-portuaire – ZIP)

– Favoriser la transposition vers un autre littoral,d’envergure plus importante (Le Havre,Rotterdam…)

� Sur Educnethttp://www.educnet.education.fr/bd/urtic/histgeo– Paysage portuaire avec la rénovationdes docks de Londres (Reims)

– Rénovation urbaine à Marseille : étudeavec Edugéo (Aix-Marseille)

– Un littoral industrialisé et urbain : Dunkerque(autre proposition plus ancienne - Lille)

– Fos, une ZIP : un croquis avec Edugéo(Aix-Marseille)

– Habiter un littoral industrialo-portuaire :Le Havre (Versailles)

– Complexe industrialo-portuairede Fos-sur-Mer (Nancy-Metz)

– Paysage portuaire avec la rénovation desdocks de Londres (Reims)

– La ville portuaire : essai de modélisation(Strasbourg)

Habiter un littoral industriel :Dunkerque2FICHE

FICHE 2 DÉROULEMENT DE LA SÉQUENCE

Quatre heuresCette étude de cas initie le chapitre de sixième consacré à « habiterle littoral » en montrant des façons variées d’occuper, d’aménager,d’exploiter le littoral : une zone industrielle et portuaire à laquelle est«adossée» une agglomération. Étude de cas majeure, envisagée surtrois heures, elle doit être complétée par une étude de cas « mineure »d’un littoral balnéaire. Une dernière heure est prévue pour une mise enperspective des différentes activités humaines qui contribuent à renforcerla « littoralisation du peuplement». L’intégralité de la leçon présentéese déroule en classe pupitre, chaque élève disposant d’un poste. Lesmanipulations tiennent compte des capacités propres aux jeunes élèves.Les activités TICE s’inscrivent dans la leçon du professeur et l’autonomieface à l’outil n’excède pas les 20 minutes. L’utilisation des TICE seconcrétise aussi sous une forme plus démonstrative, par la médiationde l’enseignant via le «poste-maître».

1. Dunkerque : une situation favorable dans un détroit, mais un rang portuairesecondaire en Europe – séance 1

� Étudier la situation géographique du port de Dunkerque avec GéoportailLes élèves doivent, dans un premier temps, situer le plus précisément possible Dunkerque dans le jeu deséchelles grâce au « curseur » d’échelles du Géoportail (http://www.geoportail.fr/ ). C’est l’occasion deréfléchir à la situation géographique et de rédiger quelques lignes sur ses atouts. L’enseignant peut alorsintroduire l’idée que malgré cette situation exceptionnelle (dans le détroit le plus fréquenté du monde, sur unlittoral très développé, le Northern Range), le port n’existe qu’au prix d’importants travaux d’aménagementscar le site est médiocre.

� Varier l’échelle d’observation pour comprendre la situationgéographique à partir d’un acteur maritimeComment la ville et son port sont « liés» à d’autres ensemblesgéographiques par le domaine maritime ? Cette phase amèneà manier les échelles, autant qu’un apprentissage concretdes repères. Les élèves visitent le «site » de la compagniemaritime Marfret qui a des « bureaux » à Dunkerque(http://www.marfret.fr/fr/, site en français, avec interfacesimple).

Fig. 1 – Interface du site de « Marfret »compagnie maritime

Grâce à une animation flash, les élèves sélectionnent une route maritime concernant Dunkerque parmicelles utilisées par la compagnie Marfret. Cette animation fait rentrer les élèves dans une logique scalaire,avec un planisphère interactif et des zones régionales sur lesquelles on peut zoomer. Le logo permet aussi

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d’évoquer la coexistence des liens transocéaniques et des escales de cabotage à échelle régionale (voir lagraphie du « m »).

L’activité est complétée par la réalisation d’un petit schémagrâce à Pointofix, logiciel d’annotation proche de « paint »,dans lequel les élèves reportent les grands repères terrestrespermettant de décrire cette route maritime. Le schémaprojette les élèves dans une première forme d’abstraction.La production graphique peut être imprimée, et collée dansle cahier.

Fig. 2 – Un exemple de production possible :route Nord Atlantique / Sud Pacifique

Aller plus loin avec Google Earth : Le professeur«reprend la main» (fonction « présenter » dansNetSupportSchool) et montre aux élèves quelques escalespossibles d’un cargo empruntant cette ligne maritime pourmontrer l’insertion de Dunkerque dans un cabotage européen(Tilbury au R-U. => Rotterdam aux P-B. => Dunkerque => LeHavre) grâce à la fonction « visite » (disponible dans GoogleEarth 5.0 et qui permet d’enregistrer un itinéraire balisé). Ils’agit d’une comparaison visuellement parlante ; Tilbury (R-U)ou Rotterdam (P-B), se prêtent aisément à ladémonstration… tant sur le plan des superficies quirelèguent Dunkerque à une place davantage régionale quemondiale, qu’au plan de la situation du port sur le littoral : de

front de mer ou d’estuaire… Quelques gros plans sur les terminaux à conteneurs, par exemple, permettentde cerner les faiblesses de Dunkerque dans le jeu mondial…

� Gestion de l’hétérogénéité grâce aux TICE : activité complémentaireMission fictive donnée à certains élèves : trouver le nom des ports à quai actuellement à Dunkerque, tenterde retrouver leur emplacement possible sur les orthophotographies aériennes (Google Earth).http://www.portdedunkerque.fr/jahia/Jahia/pro/suivi-navires.htm

� Éléments de synthèse et mise en perspective pour conclure la séanceLe port de Dunkerque dispose d’une situation exceptionnelle (quoique le site soit médiocre et ait nécessitéde lourds aménagements), mais son importance et son rang dépendent de l’échelle choisie : 1er port dudétroit, 3e en France et petit port européen, loin derrière Rotterdam et Hambourg (notamment, faible poidsdans le transit des conteneurs). Alors, quelle est la vraie spécialisation portuaire de Dunkerque ? À quelleséchelles se manifestent les ambitions du port ? Quels services rendus à la France et à ses habitants ?

2. Explorer à grande échelle les aménagements portuaires de Dunkerque pour mieuxen comprendre le fonctionnement et ses relations à l’hinterland – séance 2

Tout d’abord, les élèves chargent un fichier .kmz (Google earth), préparé par le professeur, qui permet defaire apparaître un menu contextuel (barre latérale droite, rubrique « lieux »)…

Travaillant en autonomie, ou aidé par le professeur plus disponible s’ils sont en difficulté, les élèvesmesurent (outil « règles ») l’étendue maximale du port de Dunkerque, grâce à des limites est/ouestmatérialisées par des punaises. Ouvrant d’autres dossiers, ils font ensuite apparaître quelques terminauxportuaires (dénommés quais aux élèves – quai roro, minéraliers, appontements pétroliers, quai pour

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Fig. 3 – Vue comparée des ports à conteneursde Tilbury (à gauche) et Dunkerque (à droite)

conteneurs), ainsi que quelques industries représentatives dusite dunkerquois (raffinerie, pétrochimie, sidérurgie). Leslieux ont été principalement choisis au sein du port ouest (leplus récent) qui offre l’avantage indéniable pour les élèves de6e de présenter une diversité de sites au sein d’un petitpérimètre (choix « ergonomique » - ne pas se perdre sur leglobe virtuel…).

Les élèves remplissent parallèlement un tableau à double-entrée où les lieux sont questionnés par ce qu’il est permisd’observer via les vues zénithales (« Qu’observes-tu ? Àquelles « marchandises » sont dédiés ces quais ? Quels typesd’entreprises trouve-t-on près de ces quais ?....) – cetteactivité s’appuie sur une fiche élève établie dans uneprogression similaire à celui du menu contextuel.En cochant et décochant les cases du menu, l’élève se dirigevers les lieux à observer choisis, peut lire des commentairesou des questions préétablies, peut superposer d’autrescouches d’information… et profite d’un paysage original dontl’étude reste assez peu fréquente en cours.

Fig. 5 – Gestion de l’hétérogénéité grâce aux TICE : activité complémentaire : fixer de nouveaux repères dansle fichier kmz ; identifier d’autres terminaux sur le port central et le port est (« punaises » et commentaires) ;réinvestir le vocabulaire spécifique (quai, conteneurs, pétroliers, etc…).

Aller plus loin pour montrer l’interaction et l’imbrication des aménagements portuaires et du tissuindustriel localisé sur le littoral à des fins d’économie d’échelle… Se noue à cet endroit, l’un des axes fortsde la relation à l’arrière-pays et aussi la nécessité d’entrer dans la compréhension des espaces. Plusieurspistes s’offrent à l’enseignant, au choix, classées dans l’ordre croissant de difficulté :

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Fig. 4 – Détail de l’interface de Googleearth Menu contextuel enregistrésous fichier kmz

– «Du tanker à la pompe » : montrer la proximité d’une raffinerie pétrolière (la raffinerie des Flandres-TOTAL)avec les quais et les appontements pétroliers du port. Utiliser une animation flash disponible sur le site del’entreprise qui montre, par l’exemple, comment les carburants sont distribués (camions, pipe-lines, voiesd’eau, wagons…) vers l’arrière-pays. Site de l’animation : http://www.raffinerie-flandres.fr/home.htm(choisir : visite virtuelle).

– Décrire/analyser une photographie : découpage par plans d’une vue aérienne oblique ; avec 1er plan, quaides minéraliers, 2ème plan, usines de transformation (sidérurgie) et 3e plan, agglomération très proche…Imbrication « redoutable » port / industrie / agglomération.URL de la photographie proposée à l’étude :http://www.portdedunkerque.fr/jahia/webdav/site/pad/shared/Images%20et%20Plans/Phototheque/Pondereux/Est/QuaiSollac.jpg

– Réaliser un croquis des relations et voies de communication qui relient la ZIP à l’arrière pays (Edugéo ouPpige- site d’information géographique du Nord). Site de Ppige : http://www.ppige-npdc.fr/ (rubrique«carte interactive» ). La notion d’hinterland est alors mise en valeur.

� Éléments de synthèse et mise en perspective pour conclure la séanceLe littoral Dunkerque-Gravelines est une zone industrialo-portuaire, lieu des échanges maritimes, maissurtout, lieu de transformation et d’exploitation industrielles (raffinerie, sidérurgie, pétrochimie) avec desaménagements qui sont dévoreurs d’espace. Un réseau de transport complet permet d’acheminer lesproduits (voies ferrées, routes, canal à grand gabarit). C’est un vrai territoire, le Port autonome de Dunkerque(PAD), qui sert les intérêts commerciaux, industriels et énergétiques français. Quels inconvénients, ce«monstre industriel» engendre-t-il sur « le résident » ?

3. Habiter un littoral industrialo-portuaire : la complexité d’un espace marqué parle travail, les activités économiques des hommes mais qui est aussi leur espace devie, de résidence – séance 3

� Le témoignage subjectif de différentes catégories d’habitantsLes élèves regardent une vidéo extraite des archives en ligne du journal de France 3 :(http://www.dailymotion.com/relevance/search/Dunkerque/video/x3a3ho_dunkerque-funeste-industrie_news). Dans celle-ci, est évoquée la pollution industrielle subie par les habitants del’agglomération ; témoignent une mère de famille, une victime, un médecin et un militant écologiste. De façonassez alarmante, sont évoqués tous les risques à habiter près d’une zone industrialo-portuaire : lesinconforts, la pollution olfactive et sonore, les dangers, la situation sanitaire préoccupante (exagérée ?).Petite évaluation (informelle) grâce à l’ardoise électronique : sur le modèle de celle utilisée par mes élèves(http://nfjarnier.free.fr/ardoise/site/accueil.htm) : les élèves ouvrent l’ardoise, répondent à trois questions (Qui sontles témoins du reportage ? Quels inconvénients sont évoqués par les habitants ? Quelle image de Dunkerque, lereportage donne t-il ?). Le professeur apporte éclaircissements dans une reprise collective : pourquoi vivre si près

des industries ? Cette image « si » négative est-elle la seuleréalité ? Alors, pourquoi ces inquiétudes ?

� L’imbrication industriel/résidentiel et ses conséquencesLes orthophotographies permettent, à très grande échelle,d’indiquer la proximité des quartiers résidentiels avec dessites industriels, classés SEVESO (risques thermiques ettoxiques), au nombre de 13 dans l’agglomération. Géoportailpeut montrer le développement longitudinal del’agglomération, le long d’un littoral portuaire, grâce aucalque qui permet d’afficher les « surfaces bâties ». Notonsque les extensions péri-urbaines de certaines communessont bien postérieures à la construction des sites réputés lesplus polluants…

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Fig. 6 – Mardyck, hameau très prochede 2 sites SEVESO

DRIRE

Fig. 7 – Les "surfaces bâties" de l'agglomération dunkerquoise

Les aménagements sont au cœur de conflits d’intérêts des habitants par la coexistence dans un périmètrerestreint du résidentiel et de l’industriel. La perspective de la construction future d’un terminal méthanierexacerbe les tensions, alors que la ZIP est un pôle d'emploi et une opportunité financière (taxeprofessionnelle), et que l’important espace en réserve pourrait permettre à Dunkerque d’affirmer de plusgrandes ambitions.

� Gestion de l’hétérogénéité grâce aux TICE : activité complémentaireMission fictive = incarner un acteur (office de tourisme) et trouver, une photographie (flickR, Panoramio ouWikimédia Commons) qui contraste avec celle de la ZIP. Validation du travail : toute image nuançant l’imagede Dunkerque forgée par les médias (à l’instar de la séquence vidéo de début d’heure) – possibilitéd’impression/comparaison entre élèves… – notion d’espace « perçu »…

Eléments de synthèse et mise en perspective pour conclure la séanceLa ZIP pose des problèmes environnementaux et sociétaux : une prise de conscience environnementale etune cohabitation de plus en plus difficile avec l’habitant de l’agglomération. Alors que se posent lesproblématiques de développement durable (déjà quelques éoliennes sur les digues du port !) et d’images«détériorées» (espace perçu) de la ville. Dunkerque, ce n’est pas que la ZIP, c’est aussi un espace de vie etmême un site balnéaire, débouché traditionnel sur la mer de la région lilloise (Malo-les-Bains, Bray-Dunes).Et si le temps le permet : écoute de la chanson d’Alain Souchon « Le baiser » :http://www.deezer.com/fr#music/result/all/Le%20baiser

� Transposition technique possibleCette leçon conçue pour salle pupitre, en réseau, avec connexion internet de haut débit, équipée du systèmede contrôle des écrans, NetSupportSchool, peut être adaptée en salle informatique ou bien en salle de classe(en vidéo-projection - connexion internet ou capture d’écran vidéo réalisée préalablement, même sil’interactivité et l’autonomie des élèves s’en trouveront réduites). La présence d’un tableau numérique interactif(TNI) peut éventuellement pallier cette lacune, en permettant à un élève, à la fois, de faire les manipulations(réalisation du schéma, navigation sur le globe virtuel, correction des questions à développement surtraitement de texte…). Ici aussi, il peut être question de validation du B2i, sur un rythme annuel.

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PLUS-VALUE PÉDAGOGIQUE DE L’UTILISATION DES TICE• Les ressources internet permettent de « vrais choix » dans les objets d’étude. Dunkerque n’occupepas le même rang que Hambourg ou Rotterdam.

• Les nouveaux outils se prêtent bien à une individualisation des parcours (documents et fichiersdifférenciés) pour gérer l’hétérogénéité et les différences de rapidité d’exécution (d’autres activitésprévues pour les élèves efficaces, documents et fichiers adaptés pour les élèves en difficulté – ycompris les fichiers .kmz de Google Earth, avec plus ou moins de « commentaires-profs »).

• Par l’usage des TICE, les élèves sont placés dans une démarche active, en partie autonome, dansune « géographie du concret » où le repérage prend sens. Les nouveaux outils (SIG et globes virtuels)sont propices à les faire rentrer dans le raisonnement géographique.

Limites et contraintes à envisager• Les séances supposent que les élèves ne découvrent pas les outils (SIG et Globes virtuels). Il est,semble-t-il, nécessaire que les chapitres précédents aient amené une maîtrise suffisante et uneautonomie satisfaisante, dans un souci de progression annuelle.

• Internet comme la langue d’Esope : le meilleur et le pire des outils si le travail n’est pasrigoureusement balisé, si l’accès aux ressources n’est pas réduit aux seuls documents vraimentutiles (préférer des liens hypertextes plutôt que des requêtes ; ne pas utiliser Google Earth sansbalisage…).

• Utiliser des sites de communication d’entreprise mobilise des acteurs inattendus (l’armateur,l’entrepreneur, la firme internationale…), agents du développement économique et desaménagements visibles. Une vigilance est souhaitable dans l’identification des documents«partiaux». Mieux vaut, sans doute, les laisser dans le site d’origine, que de les capturer… Un logodécrypté permet symboliquement d’en savoir beaucoup sur l’acteur (comme Marfret).

• La possession de casques en salle s’avère profitable (déclenchement des ressources médias-vidéo/son- par l’élève, réécoute possible).

• Mobiliser de nombreux outils TICE multiplie aussi les difficultés de prise en main et les écueilstechniques… Il semble évident de tester l’ensemble des procédures, des saisies de données, desrequêtes … et ne pas improviser les « réactions » des outils face aux élèves. Travailler avec les TICE,c’est beaucoup de satisfactions, c’est aussi beaucoup de préparation en amont.

Sébastien Lambert (académie de Lille)

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� Niveau et thème de programme– Sixième : habiter un littoral, un littoral industrialo-portuaire et un littoral touristique.Le type d’activité dominant, les choix et lescapacités d’aménagement, les conditionsnaturelles sont autant d’éléments à prendre encompte pour caractériser et différencier leslittoraux où se concentre une part accrue de lapopulation mondiale.

Autres niveaux et thèmes de programme possibles :– Troisième– Première et terminale

� Problème à traiterLe Havre, un espace habité marqué par des activitésportuaires connectées aux échanges mondiaux.

� Objectifs (contenus, notions, vocabulaire)Un littoral peuplé, profondément transformé,interdépendant avec l’arrière-pays et avec les autresports européens et mondiaux.Notions : habiter, littoral, mondialisation, acteursVocabulaire principal : littoral, industrie, port,habitant, commerce/échanges

� Objectifs méthodologiquesLégender un schéma paysager, changer d’échelled’analyse, situer les espaces étudiés

� Ressources numériqueset outils informatiques mobilisés– Google Earth, Géoportail, Edugéo, (Isemar etGéoclips pour l’enseignant).

– Vidéoprojecteur, salle multimédia, TNI

� Validation du B2iCompétences du domaine 1 et du domaine 3

� Plan du déroulement de la séquence pédagogique1. Les aménagements d’un littoral industrialo-portuaire

2. Un espace qui continue à se transformer3. Un littoral intégré à la mondialisation4. Mise en perspective de l’étude de cas

� Pistes d’évaluationIl nous semble essentiel d’évaluer les synthèsesintermédiaires produites par les élèves au coursde la séance. Le fait de les ramasser, d’en scannerpour les projeter à la classe permet de faire le pointrégulièrement avec l’ensemble de la classe.En évaluation sommative, le littoral industrialo-portuaire autour de Rotterdam offre une situationcomparable à celle du Havre avec des dimensionsplus importantes.

Démarche issue d’un premier travail publié surl’académie de Nantes :http://www.pedagogie.ac-nantes.fr/1233233488465/0/fiche___ressourcepedagogique/&RH=HG

� Sur Educnethttp://www.educnet.education.fr/bd/urtic/histgeoNantes :– Une utilisation pédagogique du SIG del'observatoire du littoral (sixième et quatrième)

– Habiter la Grande Motte (sixième)Et aussi Versailles :– Habiter un littoral industrialo-portuaire :Le Havre

Habiter un littoral industrialo-portuaire :Le Havre3FICHE

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FICHE 3 DÉROULEMENT DE LA SÉQUENCE

Quatre heuresComprendre ce que signifie habiter un littoral industrialo-portuaire sansnégliger aucune dimension : densité des emprises économiques (usines,entrepôts, voies de communication) et résidentielles, interaction deséléments, intégration de ce littoral dans un réseau plus vaste etchangement d'échelle (Europe et monde).Utiliser des ressources cartographiques et photographiques numériquesaccessibles pour cet espace (Edugéo notamment) en profitant del'envergure relative du Havre par rapport à Rotterdam mais pourtant bienintégré au réseau mondial.

1. Les aménagements d’un littoral industrialo-portuaire – séance 1

La démarche utilisée privilégie les activités de transposition pour débuter. Les élèves sont amenés àobserver un même lieu avec des regards différents dans l’ordre suivant : photographie oblique, photographieaérienne, photographie au sol, carte IGN. La séance se déroule dans une salle multimédia divisée entreespace de cours équipé d'un vidéoprojecteur et espace dédié aux postes informatiques pour le TD.

� ESPACE CLASSE : décrire une photographie et s’interrogerOn amorce la séquence par la projection d’une photographie aérienne oblique (extraite du site survol deFrance). Le problème posé aux élèves est de comprendre pourquoi des habitants résident dans un espacea priori peu attractif. Les élèves sont invités à décrire le paysage projeté à l’aide de deux exercices TICE.La trace écrite se limite à compléter une légende (le but étant de laisser du temps à la manipulation desoutils (figure1).

Fig. 1 – Photographie aérienne du Havre (survoldefrance.fr, Charlélie Coutinho)et son schéma d’interprétation

1. Entreposage du pétrole – 2. Déchargement et stockage de conteneurs – 3. Usine thermique4. La ville du Havre (densité des habitations : immeubles surtout)

Espace de loisir (plage, port de plaisance)Hors croquis : accueil des super–tankers (font venir le pétrole non transformé), raffinerie, industrieautomobile (Renault)

ESPACE DE TD (2 élèves par poste) : de la photographie au schéma et à la confrontation avec la carte

Activité 1 : À l’aide d’un simple diaporama, les élèves cliquent sur des zones de ce paysage pour observer lemême lieu avec une photographie au sol (figure 2). Ce petit travail permet de compléter partiellement unelégende d’un schéma paysager. Les élèves constatent aussi que la photographie aérienne ne suffit pas àappréhender l’ensemble du site industrialo-portuaire.

Activité 2 : À l’aide d’un fichier kmz, on continue à les questionner sur ce site industrialo-portuaire. Lenavigateur Google Earth permet d’avoir sur une même fenêtre d’écran la photographie aérienne et la carteIGN correspondante et à une échelle équivalente (figure 3). La carte IGN apporte des renseignements précisfacilitant l’interprétation de la photographie aérienne.

N.B. : De nombreux outils sont aujourd'hui facilement accessibles et couramment utilisés par les élèves pour"visualiser" l'espace. Pour une même séquence, il faut opérer des choix et ne pas multiplier les outils ; dans lecadre de cette proposition ajoutons en référence la fonction Street View de Google Maps (intégrable aunavigateur Google Earth) qui offre des vues à 360°.

Fig. 2 - Transposition photographie oblique et photographie au sol

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Un espace fortement habitéLes activités portuaires Les activités industrielles Espace résidentiel

Les activités portuaires et industrielles sont étroitement liées. La centrale Les activités économiques offrent dethermique est alimentée par le charbon qui vient par bateau et est déchargé nombreux emplois pouvant occuperà côté de l’usine produisant l’électricité. L’usine Renault peut exporter plus une population (jeune) importante.facilement ses voitures à l’étranger par la voie maritime.

Fig. 3 – Transposition photographique aérienne et carte IGN

À l’issue de cette séance, la légende du schéma paysager estcomplétée. On peut s’interroger sur la forte concentration desactivités et du résidentiel. Le littoral industrialo-portuaire duHavre semble très habité.

2. Un espace qui continue à se transformer – séance 2

� ESPACE CLASSE : confronter une publicité et un texte.Le point d’entrée est une publicité publiée en 2009 dans la presse nationale pour présenter une imagedynamique et positive de la ville (figure 4) : image vécue, sublimée, politisée ? Les élèves s’interrogent :pourquoi faire ainsi la promotion d’une ville ? A qui s’adresse-t-on ? Pourquoi la ville du Havre cultive l’imaged’une ville ouverte sur l’extérieur ?

Fig. 4 - Campagne de la ville du Havre« Vivre ici, c’est vivre ailleurs »Ils confrontent cette vision à celle des ouvriers de RenaultSandouville à partir d’un article de presse sur les difficultésde la construction automobile et les réactions des employés àl’annonce d’un plan social. L’article insiste sur une activitéindustrielle dépendante du contexte économique mondial, surles conséquences sociales de la mévente des voitures et surla concurrence entre les usines du groupe dans le monde (leshabitants du Havre sont en concurrence avec d’autres villesdu monde, fabrication du Koléos en Corée).

Les élèves retiennent de ces regards croisés que le littoral industrialo-portuaire du Havre ne peut secomprendre qu’à l’échelle européenne ou mondiale.

� ESPACE DE TD (1 élève par poste) : observer l’évolution de cet espace avec EdugéoSelon le temps disponible, le niveau des élèves et l’équipement de l’établissement, on peut moduler le travailproposé : manipulation de l’outil Edugéo par les élèves, ou bien chargement d’un croquis réalisé par leprofesseur mettant en valeur l’espace industriel occupé par les aménagements industrialo-portuaires en 1955.Le repérage géographique (trame transparente) peut être superposé à une photographie aérienne ou une

carte IGN actuelles (figure 5). Le développement desaménagements devient évident, notamment le processus demise en place du port en eau profonde qui sera achevé en2019. On peut aller plus loin en exploitant les donnéesdémographiques de l’INSEE cartographiées dans lesGéoclips.

Fig. 5 – Observer l’évolution d’un espace avec l’outil Edugéo

Les transformations importantes du littoral industrialo-portuaire havrais témoignent d’un espace qui vit au rythme del’économie mondiale.

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3. Un littoral intégré à la mondialisation – séance 3

Des questions que l’on se pose à propos du littoral de la région havraise ne trouvent pas leurs réponses àgrande échelle. Il faut donc considérer ce littoral à une autre échelle comme le suggère explicitement leslogan adopté par la ville du Havre dans sa campagne « Vivre ici, c’est vivre ailleurs ».

� ESPACE CLASSE : identifier la situation géographique du port du HavreLes élèves situent le Havre sur une carte de l’Europe du Nord représentant les principaux ports du NorthenRange ainsi que Paris et Rouen. Le Havre, deuxième port français, joue un rôle complémentaire dans unréseau portuaire dominé par Rotterdam. Les voies de communication qui relient cet espace à la métropoleparisienne sont un atout majeur.

� ESPACE DE TD : Identifier la mise en relation du Havre avec le mondeLes mouvements journaliers des navires communiqués par le port du Havre ont été représentés dans GoogleEarth pour le trafic du 6 février 2009. Cela permet aux élèves de visualiser les relations du port du Havre avecles ports de provenance et les ports de destination.L'observation met en évidence trois informations essentielles :– le port du Havre participe à la mondialisation des échanges (échanges avec les États-Unis, le Moyen-Orient, l'Asie du Sud-Est),

– le port du Havre est largement intégré à un réseau portuaire sur le littoral de la mer du Nord (le rail de lamer du Nord apparaît très bien),

– les échanges concernent des produits variés et révèlent la complexité des activités économiques enEurope. Quelques liaisons sont représentatives des échanges mondiaux actuels. Ainsi, l’exemple duDromus, un supertanker en provenance des Émirats arabes unis pour les importations de pétrole. Commeles autres ports français, les importations représentent la plus grosse part du trafic.

Les élèves découvrent donc que le port du Havre est complémentaire mais aussi en concurrence avec lesautres ports européens, que les aménagements « Port 2000 » sur le modèle de Rotterdam visent à en faire unvéritable port de commerce pouvant rivaliser avec Anvers.

4. Mise en perspective de l’étude de cas – séance 4

� ESPACE CLASSEDans cette dernière séance, s’il n’y a pas de généralisation possible de ce cas particulier, on peut néanmoinsinscrire le travail réalisé dans une perspective plus large.Les élèves s’appuient sur un planisphère thématique tiré d’un manuel de sixième sur lequel sontreprésentées les principales interfaces dans le monde. Lorsqu’ils cherchent à situer le lieu de l’étude de casà l’échelle planétaire, le nom du Havre disparaît. Le littoral havrais est compris dans un espace régional plusvaste englobant les ports de la mer du Nord dominé par Rotterdam. Cet ensemble fait lui-même partie desqautre ou cinq espaces industrialo-portuaires majeurs de la planète. En observant les principaux fluxd’échanges mondiaux, ils remarquent que ces espaces sont fortement reliés entre eux. L’enseignant peutrevenir sur des observations faites durant la troisième séance à propos des liaisons entre le Havre d’une part

et les États-Unis ou l’Asie d’autre part. Il peut faire apparaîtreensuite sur ce même planisphère les principaux fluxmondiaux de pétrole et remettre en perspective desinformations repérées dans la troisième séance.

Un schéma pour faciliter la compréhension des principaleslogiques spatiales d’un littoral industrialo-portuaire estproposé en guise de conclusion. Il convient d’adapter lacomplexité de ce schéma au niveau des élèves (figure 6).

Fig. 6 – Schéma d’un littoral industrialo-portuaire

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BILAN TICE : ATOUTS ET LIMITES.• Nous avons décidé de faire travailler les élèves sur Google Earth pour exploiter les atouts de celogiciel en tant que navigateur. Les élèves prennent assez rapidement l’outil en main pour lanavigation (zoom et déplacements). La manipulation du panneau latéral, les effets transparence(sans oublier de sélectionner le fichier dans le menu latéral sur lequel on fait jouer la transparence)posent néanmoins quelques difficultés techniques pour certains élèves. Par ailleurs, la navigationcroisée entre GE et Edugéo (ou le Géoportail) « coûte du temps » dans une séance : c’estindiscutable. Il faut donc considérer une partie du travail comme un investissement à moyen terme.Il faut compter quatre heures pour faire la séquence telle qu’elle a été proposée. C’est donc plus quele temps imparti. Cela signifie de faire des sacrifices si l’on veut mener à bien cette étude de cas. Onpeut réduire le temps consacré à l’étude de cas du littoral touristique par exemple.

• La principale difficulté est d’ordre pédagogique. Comment faire en sorte que les élèves ne restentpas en contemplation devant des images spectaculaires (photographies aériennes haute résolutionou bien encore l’option street view intégrée à GE qui est saisissante). Il y a ici un véritable écueil : unoutil stimulant ne reste qu’un outil. Si on en reste à ce niveau-là du travail, il est évident que lesélèves auront passé un « bon moment » mais n’auront pas été impliqués dans un vrai raisonnement.Ils en resteront à une phase descriptive. Il faut donc pousser les élèves à dépasser le simple survolde l’espace étudié pour questionner cet espace. Il convient de limiter l’exercice dans le temps pourremplir les objectifs de l’étude de cas.

• Il nous a aussi semblé important de montrer que cette séquence ne faisait pas appel exclusivementaux ressources numériques et aux outils informatiques, même si l’ensemble des documents estnumérisé. Par ailleurs, les deux sixièmes avec lesquelles j’ai testé cette séquence sont globalementd’un bon niveau (assez bonne autonomie), mais les TICE ne règlent pas complètement la question del’hétérogénéité.

Loïc Piquiot, académie de Nantes

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Habiter et aménager un littoral touristique :la baie d'Arcachon4FICHE

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� Niveau et thème de programme– Première L-ES-S : des milieux entre nature etsociété

� Problème à traiterComment le milieu littoral original a été produit etcontinue à être transformé par les sociétés qui l'onthabité et qui l'habitent aujourd'hui.

� Objectifs (contenus, notions, vocabulaire)Trait de côte, massif forestier, estran, espacemaritime, espaces urbanisés. Acteurs et enjeux.

� Objectifs méthodologiquesObserver, repérer, confronter les informations, lescompléter en s'autodocumentant sur le web,synthétiser en réalisant un croquis.

� Ressources numériqueset outils informatiques mobilisésLivre interactif utilisable en ligne ou hors ligne, deshyperpaysages, une image Spot 5 à haute résolutionavec possibilité de zoom, un mini SIG, divers sitesweb dont le Géoportail, le site Géoclip, celui ducadastre, l'Observatoire des territoires, l'Ifremer,le Shom, divers autres sites privés ou publics

� Validation du B2i– Ces activités contribueront à améliorer la maîtrisedes TICE par l'élève, navigation dans le SIG, renvoià des recherches sur le net (données statistiques,Edugéo, Géoportail, GoogleEarth...), croquis àesquisser en ligne, utilisation du tableau numériqueinteractif (TNI), utilisation d'une plate-forme webpour la trace écrite et les observations, en classeou après la classe.

– Les items du B2i dépendront cependant ducontexte d'utilisation : en classe entière au TNI (ousimplement avec un vidéoprojecteur) avec reprisehors de la classe avec l'usage d'une plate-formeweb, avec production d'un document numériquepar l'élève, ou avec enregistrement des travauxélèves sur un serveur dédié.

� Plan du déroulement de la séquence pédagogiquePlusieurs possibilités selon niveau et contexteExemple :– En classe entière au TNI, exploration et analysedu livre interactif. Chaque élève complète son livreindividuellement hors de la classe.

– En cours de travail (si serveur dédié) indications decorrection.

� Pistes d’évaluationSoit du livre imprimé sur une imprimante virtuelle pdf(PdfCréator) soit du livre en ligne sur un petit serveursur didapages (PSD)

� Sur Educnethttp://www.educnet.education.fr/bd/urtic/histgeo– Habiter la Grande Motte (Nantes)– Habiter les littoraux : Constanza (Strasbourg)– Le littoral de Marennes-Oléron : de l'imagesatellitale au schéma (Poitiers)

– La Réunion, un littoral touristique soumisà des risques (La Réunion)

– Le littoral de Fréjus (Nice)– Les évolutions du littoral méditerranéen :Port Grimaud et Cogolin (Lyon)

FICHE 4 DÉROULEMENT DE LA SÉQUENCE

Deux heures : correction en classe d'un travail avec DidapageCette fiche est la première d'un ensemble de 5 fiches dont le thème est« la construction humaine d'un environnement attractif ». C'est uneproposition de « Thémadoc plus CNDP » qui comprend 5 fiches au total.Elle ne constitue pas une séquence mais propose différents scénariosd'utilisation en fonction des conditions d'utilisation (classe entière, TDen demi-classe, à distance...). Chaque fiche est constituée par un livreinteractif «Didapage» (www.fruitsdusavoir.org), lié à un mini Sig (appletAlovmap) et à des hyperpaysages en ligne (applet ptviewer et logicielpt-viewer-panorama).

1. L’image satellitaire et la démarche

Fig. 1 – Image spot 5 du 06-02-2003 (11h00mn25s).Composition colorée standard réalisée avec le logiciel Titus2

Plus value technique : il est possible de zoomer dans lesdocuments en très haute définition.Plus-value pédagogique : l'élève produit lui-mêmepartiellement son livre ; il observe, croise les informations,rédige, dessine et réalise un croquis de synthèse.

L'image spatiale en composition colorée étant par nature un document complexe, elle nécessite tout d'abordl'apport de quelques clés de lecture que l'on met ensuite à l'épreuve des questions.

La démarche et la conduite de la (des) séance(s) sont variables et ajustables en fonction des niveauxd'enseignement, du contexte pédagogique et matériel ainsi que des objectifs de l'enseignant et du tempsqu'il souhaite consacrer à cette étude. L'approche consiste à interroger successivement des fractions del'image pour aboutir à un croquis de synthèse des espaces concernés.

2. L’image satellitaire et sa confrontation avec des hyperpaysages

Cette image est mise en relation avec des hyperpaysages localisés qui permettent un retour à la visionhumaine, donc un retour au concret.

� Exemples

Fig. 2 – Hyperpaysage depuis le sommet de la dune du Pyla (avril 2009)

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Fig. 3 – Hyperpaysage depuis le sommet du phare du Cap Ferret (octobre 2008) utilisé dans l'exercice suivant

– Nommer les éléments paysagers visibles dans cet hyperpaysage.– Comment apparaissent-ils sur l'image Spot – formes, couleurs, textures ?

Une interprétation simplifiée est aussi donnée sous la forme d'un mini Sig en ligne constitué essentiellementde couches « Corine Land Cover » qui fournissent déjà une série d'identifications.

3. Le travail des élèves en autonomie sur l’image satellitaireet les documents associés

Les élèvent observent, posent des hypothèses, les valident ou les invalident grâce à des documentscomplémentaires internes ou externes, en répondant au questionnaire comme en témoigne ici la premièrepage du travail d'Adrien P. élève en 1ère S au lycée Jean-Jaurès de Reims. Ils synthétisent leur réponse enréalisant un croquis simplifié ou simplement en complétant une légende.

Fig. 4 – Première page du travail d'Adrien P., élève en 1ère S au lycée Jean-Jaurès de Reims

Après étude de quelques zones clé de l'image : cordon dunaire (dune littorale, forêt dunaire), espacesmarins, plages, massifs forestiers, l'étude se poursuit par l'identification des activités humaines : activitésmaritimes (ostréiculture et plaisance), nouveaux espaces agricoles, urbanisation littorale avec identificationdes espaces urbains, les élèves rédigent des réponses partielles et des croquis intermédiaires, puis ilssynthétisent leurs réponses en réalisant un croquis simplifié ou en complétant une légende.

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Fig. 5 – Page du travail d'Adrien P. élève en 1ère S au lycée Jean Jaurès de Reims

Enfin, sur une double page avec les outils de dessin intégrés au livre interactif, les élèves achèvent leurtravail en produisant un paragraphe décrivant « les différents types d'espace visibles autour du bassin » etun croquis géographie équivalent.

Fig. 6 – Aide avec la fonction mini-SIG

À tout moment, ils peuvent confronterl'image Spot à des hyperpaysages, àdes documents référencés sur le webou à un mini SIG en ligne fondé sur desdonnées du projet européen « CorineLand Cover »

Cette séquence introduit à cinq autresfiches dont la thématique générale est :comment les sociétés humaines onttransformé un milieu littoral répulsif enun des espaces les plus attractifs dulittoral français ?

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BILAN TICE : ATOUTS ET LIMITES• Usage en classe entière au tableau blanc interactif (TBI) : la classe construit en commun un livret.L'essentiel de la plus-value tient dans l'usage de documents couleur en très haute définition danslesquels il est possible de zoomer sur des détails, de changer d'échelle à tout moment, de confronterles informations que l'on pense avoir trouvées avec des documents complémentaires (hyperpaysageen haute définition ou SIG). Les outils intégrés de rédaction, les jeux d'étiquettes, les outils de dessinintégrés donnent la possibilité d'approches variées.

• En TD ou en travail différé : l'élève utilise une plate-forme de travail à distance ; sa progression est àson rythme, le professeur garde la trace de tout son parcours, peut intervenir pour réorienter uneréflexion qui s'égare et finalement évaluer en ligne le travail produit. L'élève rédige, réalise descroquis avec le logiciel intégré ; il peut aussi produire un document électronique pour conserver unetrace de son travail hors de la plate-forme.

Dominique Mallaisy, professeur au lycée Jean-Jaurès de Reims,interlocuteur académique TICE de Reims, webmestre du site des actes du FIG

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Habiter et aménager un littoral touristique :la baie du Marin en Martinique5FICHE

� Niveaux et thèmes de programme– Sixième, chapitre V : Habiter les littorauxAutres niveaux et thèmes de programme possibles :– Cinquième : la question du développementdurable (chapitre I)

– Quatrième : la mobilité humaine (chapitre Isur la mondialisation des échanges)

– Troisième : les espaces productifs (chapitre II surl’aménagement et le développement du territoirefrançais)

– Seconde : les littoraux, espaces attractifs(proposition complémentaire ici)

– Première : la France et son territoire, les régions enFrance et en Europe

� Problème à traiterComment à la fois permettre un développementéconomique mais aussi protéger un espace naturelexceptionnel et fragile (logique du développementdurable) ?

� Objectifs (contenus, notions, vocabulaire)– Contenu : découvrir un littoral touristique etcomprendre le fonctionnement d’un littoral d’uneîle tropicale à orientation touristique, décrirel’organisation spatiale du littoral ; notions :développement durable, aménagement, protectionde l’environnement, développement économique

– Vocabulaire : urbanisation, trait de côte, baie,morne, mangrove, aménagement, port deplaisance, marina, équipements touristiques, planlocal d’urbanisme, développement durable

� Objectifs méthodologiques– Utiliser le vocabulaire et les connaissancesgéographiques « de base »

� Ressources numériqueset outils informatiques mobilisés– Site internet dédié (www.baiedumarin.fr)comportant les fiches d’activités, les documentset les liens vers les sites internet à utiliser

� Validation du B2i collège– Maîtriser les premières bases de la technologieinformatique

– Adopter une attitude citoyenne face auxinformations véhiculées par les outilsinformatiques

– Produire, créer, modifier et exploiter un documentà l'aide d'un logiciel de traitement de texte

– Chercher, se documenter au moyen d'un produitmultimédia (cédérom, dévédérom, site internet)

� Pistes d’évaluationUn exercice similaire pour un espace touristiqued’une autre aire culturelle (Méditerranée) avecquelques problématiques différentes (manque d’eau)mais les mêmes démarches d’analyse.Relever les fiches concernant la deuxième séance(analyse de photos, recueil d’informations et croquis).

� Sur Educnethttp://www.educnet.education.fr/bd/urtic/histgeoLa Martinique :– L'organisation spatiale de l'est de Fort-de-France avec Edugéo (seconde)

– L'espace caribéen : une interface Nord-Sud(terminale)

– L'organisation spatiale de la Martinique(première et quatrième)

– Nourrir le continent américain, le Nord et leSud (terminale)

– La croissance urbaine à l'est de Fort-de-France(seconde et quatrième)

FICHE 5 DÉROULEMENT DE LA SÉQUENCE

Deux heureswww.baiedumarin.fr : utiliser un site internet spécialement conçu pourl'étude d'un littoral touristique par trois enseignants Erwann Jadé, MorganLoton, Sven Walter en liaison avec l'inspection académique de Martinique.Le premier objectif vise à faciliter et à encadrer la recherche des élèvespour éviter qu'ils ne se perdent sur les nombreux sites internet tout enorganisant le site de manière thématique pour éveiller leur autonomie.Le second objectif est de proposer des séquences pédagogiques adaptéesà plusieurs niveaux à partir d'une collection de documents libres de droits,parfois difficiles d'accès ou créés pour le site, permettant aussi auxenseignants de concevoir leurs propres séquences pédagogiques.

1. Situer, identifier, comprendre : la découverte de la baie du Marin – séance 1

� Repérages

Fig. 1 – http://www.baiedumarin.fr/ index.php?id=49Les élèves vont tout d’abord travailler sur le repérage de la baie du Marin en partant de l’échelle mondiale (cfci-contre) puis l’échelle régionale (la Caraïbe) et enfin l’échelle de la Martinique. Ils ont pour les aider sur lesite des cartes et si le débit est suffisant une vidéo de GoogleEarth. Cet exercice permet de réinvestir levocabulaire et les connaissances de bases en géographie (points cardinaux, lignes imaginaires, continentsetc.). Comme on le voit ci-dessus, ils doivent à la fois compléter la carte mais aussi le texte à trous.

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� La notion d’échellePuis une page est consacrée à la notion d’échelle, les élèves découvrent ce qu’est une échelle puis ilstravaillent à partir de deux cartes de la baie du Marin à deux échelles différentes afin d’en comprendre lefonctionnement. Les élèves complètent des questions directement sur leur fiche.http://www.baiedumarin.fr/index.php?id=83

� Lecture paysageLes élèves sont ensuite invités à découvrir ce qu’est un hyperpaysage et à travailler sur la notion de pointde vue (ils doivent retrouver d’où ont été prises les photos). Puis ils se promènent librement dansl’hyperpaysage et en découvrent les potentialités (zoom, etc.). Ils peuvent aussi utiliser l’applet zoomoramapour encore plus détailler leur visite. Une fois qu’ils sont familiarisés avec cet espace ils complètentl’exercice ci-dessous qui vise à diviser une photo de la baie en quatre plans différents.

Fig. 2 – Le paysagede la baie du Marin

� Analyse des activités sur la baie du Marin à l’aide de l’hyperpaysage

Fig. 3 – http://www.baiedumarin.fr/index.php?id=48

À partir de l’hyperpaysage les élèvessont amenés à découvrir les différentesactivités présentes sur la baie (tourismebalnéaire, plaisance, pêche), pour celails cliquent sur les zones actives (cf. ci-contre) qui les renvoient sur une pagedu site ou sur le site qui correspond.Ils peuvent alors répondre sur la ficheaux questions sur les activités autourde la baie.

2. Confronter les documents, analyser et compléter un croquis de synthèse – séance 2

Fig. 4 – Le Marin en 1985 Fig. 5 – Le Marin en 2006http://www.baiedumarin.fr/index.php?id=51

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Grâce à une série de photos de la baie allant de 1985 à 2006, les élèves étudient l’évolution desaménagements de la baie. Ils découvrent ainsi le développement de l’activité de plaisance, des activitéscommerciales et l’urbanisation croissante de la baie (en comparant photo et graphique de population). Ilsrépondent alors aux questions sur la fiche.

� Travail sur des textes et cartes pour comprendre la notion de protection de l’environnement

Les élèves découvrent les différents espaces etespèces protégés sur la baie au travers de plusieurscartes. Ils complètent les questions sur la fiche.

Fig. 6 – http://www.baiedumarin.fr/ index.php?id=73

� Croquis de synthèse à compléter

Fig. 7 – CroquisSur ce croquis les élèves vont devoir :– colorier les différentes zones (la légende leur est donnée),– trouver un titre,– repérer et placer trois espaces à partir de photos (comparaison de documentset localisation),

– repérer et localiser deux espaces à partir d’une carte (comparaison dedocuments et localisation).

Cet exercice leur permet de travailler sur le même espace mais représenté detrois manières différentes : carte/croquis/photos et aussi de commencer à saisirla notion d’organisation de l’espace.

BILAN TICE : ATOUTS ET LIMITESLes TICE permettent ici d’accéder à des documents de qualité et d’étudier l’évolution d’un mêmeespace à différentes périodes. Ils permettent de facilement mettre en œuvre les notions d’échelle.Les TICE sont aussi utilisées pour guider l’élève vers plus d’autonomie (parcours guidé mais quilaisse à l’élève la réflexion concernant le choix des outils les plus adaptés). Les deux classes quiont expérimenté ce site ont plutôt bien réussi les exercices mais l’hétérogénéité des parcours desélèves est encore très importante, certains peinant à finir en deux heures la première partie quandla plupart la finit.

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Proposition complémentaire : en seconde

– Les objectifs de contenu restent centrés sur la notion de développement durable.– La séquence peut se faire en classe en utilisant un TNI ou en salle informatique.– Edugéo est utilisé afin de réaliser la légende d’un croquis d’interprétation de l’espace (www.edugeo.fr).Le croquis réalisé est téléchargé à partir du site internet ou de l’espace de partage, les figurés de lalégende doivent être complétés. À chaque étape, les élèves doivent repérer des espaces différents,les décrire et en déduire leur fonction : ils construisent alors progressivement la légende en retrouvantà quoi correspondent les plages colorées du croquis.

– Chaque étape est accompagnée d’un questionnement utilisant d’autres ressources du site.

Plan de la séquenceLocalisation et description de l’espace : site portuaire intéressant, abri en cas de cyclone.

A. D’un espace industriel et agricole à un espace touristique– On réalise une étude diachronique de l’espace à partir de cartes et photos anciennes.http://www.baiedumarin.fr/index.php?id=86

– L’étude de l’évolution de la population permet de supposer un développement économiqueayant des répercussions sociales positives.

B. La plaisance, moteur de développement économique– Étude des aménagements : pontons, chenal, zones d’activités liées à la plaisance.– Contextualisation en comparant avec la marina de Rodney bay sur l’Île voisine de Sainte-Lucie.

Fig. 8 – Analyse et schéma avec EdugéoL’analyse des photos aériennes permet de distinguer l’ancienne usine sucrière désaffectée et lareconversion de sa friche industrielle en zone commerciale et d’activités liées à la plaisance.En affichant le croquis, les élèves doivent donc attribuer la couleur correspondante au figuré de la légende.

C. Concilier développement et environnement– Un milieu fragile : littoral tropical avec desmangroves et des coraux

– Un environnement qui subit des nuisances :polluants (industriels ou agricoles)aménagement sur les terrains plats au détrimentparfois des mangroves

– Des outils et des acteurs pour la préservation del’environnement : contrat de baie, associations,collectivités. Il s’agit de comparer les intentionset les réalisations.

Fig. 9 – Le croquis finalisé et sa légende sontenregistrés par les élèves sur un espace réservépour être évalué

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FICH

E

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Zone industrialo-portuaire et mondialisation :étude comparée des ports de Shanghai et de Rotterdam6

� Niveau et thème de programme– Quatrième (rentrée 2011) : Partie 1 - Les échangesà la dimension du monde

– Troisième : Partie 2 – Élaboration et organisationdu monde aujourd’hui.

Autres entrées possibles :– Sixième (rentrée 2009) : Partie 5 - Habiter leslittoraux : un littoral industrialo-portuaire.

– Cinquième (rentrée 2010) : Partie 3 - Des hommeset des ressources.

– Seconde : étude des littoraux– Terminale : mondialisation� Problème à traiterComment les grands ports organisent-ils leséchanges mondiaux ? Comment les zonesindustrialo-portuaires d’Asie et d’Europe s’adaptent-elles à la mondialisation et à l’accélération deséchanges ?� Objectifs de contenu– Acteurs des échanges mondiaux, flux,aménagements portuaires, effets de lamondialisation sur le développement durable deslittoraux, évolution des villes portuairesmondialisées et leur métropolisation.

– Notions et vocabulaire : mondialisation...(conserver texte à l'identique)

� Objectifs méthodologiques– Utilisation de Globes virtuels et images satellitairesde Google Earth (recherche d'images pertinentes),de cartes thématiques en ligne, de cartes de flux(marchandises) et de photographies aériennes.

– Réalisation d’un croquis de synthèse des unitéspaysagères d’une zone portuaire de Shanghai(Yang Shan). Étude des croquis de synthèse del’évolution des ports de Shanghai et Rotterdam(progression vers l’aval et la conquête de l’espacemaritime par aménagement des polders).

– Jeu d’échelles sur les différents documents.� Ressources numériques et outils informatiquesmobilisés– Globes virtuels et images satellitaires, cartes,médiathèque de Thalassa, sites d’informations surla Chine

– TNI et classe nomade, connexion internet pourles ordinateurs du professeur et des élèves

– Fichier numérique élève : questionnaire surles documents à utiliser (souvent des relevésd’information) ; vocabulaire expliqué dans la fiche

– Fichier numérique enseignant : diaporama ; lors

de la correction, le professeur introduit des notionset met en perspective les études de cas

� Validation du B2i– 1.2 : Je sais accéder aux logiciels et aux documentsdisponibles à partir de mon espace de travail

– 2.7 : Je mets mes compétences informatiquesau service d’une production collective

– 3.3 : Je sais regrouper dans un même documentplusieurs éléments (texte, image, tableau, vidéo)

– 4.3 : Je sais utiliser les principales fonctions d’unoutil de recherche sur le web

– 4.5 : Je sais sélectionner des résultats lors d’unerecherche

� Plan du déroulement de la séquence pédagogique– 1. Shanghai et Rotterdam, les mosaïques de zonesindustrialo-portuaires des grands ports de lamondialisation

– 2. Deux ports dans la mondialisation : Shanghai etRotterdam au cœur des échanges mondiaux

–3. Effets de lamondialisation sur la gestiondes territoireset leurs perspectives d’avenir

� Pistes d’évaluationÉtude de cas sur les ambitions maritimes de la France:Dunkerque, La Rochelle, Marseille (sites ISEMAR etIFREMER, mais aussi sites de chacun de ces ports).Travail autonome pour répondre à la problématique :«Des ports à ambition régionale ou mondiale ?»

� Sur Educnethttp://www.educnet.education.fr/bd/urtic/histgeo– Shanghai, une ville chinoise mondialisée(Versailles)

– Le voyage d’un porte-conteneur :Chine-Europe (Grenoble)

– La révolution du porte-conteneur (Besançon)– Le voyage d’un conteneur (Versailles)– Étudier les activités à l’entrée de la baiede Tokyo avec Google Earth (Versailles)

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FICHE 6 DÉROULEMENT DE LA SÉQUENCE

Deux heuresL’objectif des séances est de comprendre comment les grands portss’adaptent et organisent les échanges dans le cadre de la mondialisationen mobilisant des ressources et des outils numériques assez simplesd’utilisation par les élèves.La dimension comparative entre Shanghai et Rotterdam ajouteune dimension supplémentaire aux variations d’échelle d’observationet permet d’aborder la question du développement durable.

1. Shanghai et Rotterdam, les mosaïques de zones industrialo-portuairesdes grands ports de la mondialisation – séance 1

Comment les paysages de Shanghai et Rotterdam sont-ils marqués par leur rôle d’interfaces de lamondialisation ?

� Lire un paysage : Shanghai

Un hub dissocié de la ville portuaire traditionnelle. Paysageet structures portuaires à l’échelle locale au TNI et surclasses nomades

Fig. 1 – Vue du port de Yang Shanhttp://www.meretmarine.com/article.cfm?id=1014

Élaborer un croquis des unités paysagères et introduire duvocabulaire spécifique : conteneur, tirant d’eau, port en eaux

profondes, transbordement, portiques de transbordement, hub.Visionner des extraits du tour du monde d’un porte-conteneur sur le site Thalassa («Le port de la démesure»

et «À bord du porte-conteneurs CMA-CGM Nabucco») etrépondre aux questions : prélèvement d’informations sur lesatouts de la zone portuaire de Yang Shan. Correction au TNIet ajouts : insularité, port en eaux profondes, conteneurisationdu trafic de marchandises mondial, ambition mondiale de laChine et fierté nationale, gigantisme.

Fig. 2 – De Yang Shan à Luchao et à Shanghai : les lieux dureportage de Thalassa sont localisés sur Google Earth

� Rotterdam et Shanghai : la poldérisation des nouveaux hubs et nouvelles ZIPÉtudier l’évolution des zones industrialo-portuaires de Rotterdam et de ShanghaiLes élèves sont divisés en groupes qui travaillent sur l’un des deux documents avec des questions sur laclasse nomade. Ils doivent chercher sur Google Earth une vue pertinente (« cadrage » et altitude) de chaquezone pour permettre la comparaison des ZIP de chaque port, et mesurer avec la règle de Google Earth desnouvelles structures pour les comparer ensuite. Les questions les amènent à caractériser l’évolution deszones portuaires de Shanghai et Rotterdam. Quelques phrases de synthèse sont rédigées en autonomie.

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Corrigé au TNI : les zones portuaires de Shanghai et Rotterdam sont des mosaïques qui progressent versl’aval par poldérisation, et qui se dissocient de façon inégale du port-mère : passage des ZIP d’estuaire àdes hubs. La distanciation spatiale du hub de Shanghai est beaucoup plus marquée que celle desMaasvlakte de Rotterdam, qui par ailleurs conserve une fonction industrielle, liée au pétrole.Selon les potentialités de son territoire, la ville portuaire mondialisée se coupe spatialement de la zonequi traite le trafic des conteneurs. Le hub reçoit les navires-mères et alimente un ou des feeders (portsqui desservent l’intérieur des terres). Les anciennes zones industrialo-portuaires sont parfois délaisséesau profit de ces nouveaux cœurs portuaires, symboles et territoires de la mondialisation. À Yang Shan,le nouveau hub est aussi la vitrine de la modernité chinoise et de sa puissance mondiale.

2. Deux ports dans la mondialisation : Shanghai et Rotterdam au cœur des échangesmondiaux – séance 2

En quoi les aménagements des ZIP de Shanghai et Rotterdam reflètent-ils leur rôle dans la mondialisation?

� Shanghai et Rotterdam parmi les premiers ports mondiauxRechercher une carte sur un site internet et des informations dans des diaporamas en ligne– Carte des « plus grands ports mondiaux » sur le site de l’ISEMARhttp://www.isemar.asso.fr/fr/institut/accueil.php

– Tableau des plus grands ports mondiaux de conteneurs avec leur tonnage (diaporama)– Carte des principales routes maritimes et principaux ports de marchandises (diaporama)Cours dialogué– Sur la localisation des grands ports de marchandises et de porte-conteneurs : parmi les dix premiers,quatre sont chinois

– Méthode de lecture d’une carte de flux et son exploitation : flux de marchandises, hiérarchisation desroutes maritimes, trafic assuré en grande partie par le Nord et la Triade, les zones à l’écart (Afrique)

� Les acteurs et les produits échangés : le port d’un pays atelier (uniquement Shanghai)Rechercher les extraits du reportage de Thalassa sur Shanghai-Xiamen. Tirer les informations nécessaires.Questionnaire sur la vidéo sur les compagnies maritimes : CMA CGM française qui travaille avec le port deShanghai et COSCO chinoise.Analyser un texte sur les « populations flottantes » de Shanghai : les migrants de l’intérieur et leur statut. Lepays atelier.Conclure : l'originalité des ZIP chinoises consiste dans les cadences élevées basées sur le machinisme,le rôle accentué de l’État, l’appui sur les populations de migrants qui sont les acteurs de la production.Spécialisation de Shanghai dans le trafic des conteneurs, un port aménagé dans l’objectif d’être le plusgrand port de porte-conteneurs du monde. Commerce mondial dominé par le Nord : EU, UE, Asie-est. Lestransports maritimes structurent ces flux en s’appuyant sur les activités des grandes compagnies qui lesorganisent. La généralisation du transport en conteneurs facilite

Fig. 3 – Évolution de la ZIP de Rotterdam Fig. 4 – La ZIP Maasvlakte I à Rotterdam(http://europe.sceren.fr/index.php?id=208) Image Google Earth

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le transport maritime et le transbordement entre l’arrière et l’avant-pays. La spécialisation des ports d’Asiede l’Est (Shanghai, Singapour) et du Sud-Est dans le trafic des conteneurs, et le faible coût des marchandisesexportées, consacre leur première place dans le trafic maritime mondial et leur avance sur les portsoccidentaux, ainsi la moitié des conteneurs revient à vide à Shanghai.

3. Effets de la mondialisation sur la gestion des territoires et leurs perspectivesd’avenir – séance 3

� Hinterlands et métropolisation : les grands ports organisent les territoires environnants

Étudier un texte sur « les villes relais de Shanghai » etanalyser le problème à partir d’un fichier .kmz Google Earth.

Fig. 5 – Image Google Earth avec des villes relais deShanghai

Analyser la situation avec une carte de l’Isemar sur l’aired’influence de Shanghai à l’intérieur : le long de la vallée duYangtsi, dépassant largement le littoral et sa province.

Fig. 6 – L’hinterland chinois

Conduire une analyse analogue sur Rotterdam. Passage àl’échelle régionale. Les villes intérieures qui contribuent auxexportations. Reprise des notions hinterland, ville relais,métropolisation.

Fig. 7 – N. Beaupré : Le Rhin, une géohistoire, Paris, LaDocumentation Photographique, 2005 (carte :http://www.ladocumentationfrancaise.fr/cartotheque/reseaux-urbains-pays-bas-suisse-2001.shtml )

Conclure : Rotterdam a une zone d’influence limitée par la multipolarité de l’espace des Pays-Bas, alors queson hinterland est large : vallée du Rhin jusqu’à Bâle mais aussi la mégalopole européenne où les échangesterrestres complètent les échanges maritimes. Shangai connaît une métropolisation étendue : vallée duYangtsi (navigable pour les navires à fort tirant d'eau désormais jusqu'aux Trois Gorges) et littoral de la merde Chine Orientale, de Tianjin à Xiamen. Évolutions parallèles mais inégales de Shanghai et Rotterdam dansun contexte de course aux ambitions mondialistes de la Chine (JO de Pékin, exposition universelle deShanghai 2010). La métropolisation est l’une des caractéristiques des villes participant à la mondialisation.

� La question du développement durable des littoraux de Shanghai et Rotterdam face à la mondialisation

Analyser le problème avec Google Earth « marine impacts » et la carte Envisat ; zoom sur les littoraux deShanghai et Rotterdam.

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BILAN TICE : ATOUTS ET LIMITES• Progressivité dans l’apprentissage de l’autonomie : possibilité, avec les salles multimédias ouclasses nomades, de préparer des liens internet avant de laisser les élèves chercher eux-mêmes dessites.

• Travail possible par groupes de compétences : certains élèves peuvent être conduits à la simpleélaboration d’une carte et de sa légende, d’autres à de petites phrases de rédaction, d’autres encoreà la rédaction de paragraphes argumentés. Dans ce cas, la classe n’avance pas « au même rythme »et il faut ménager des moments pour reprendre ensemble les différents éléments, remobiliser laclasse entière autour du professeur qui corrige en partant des traces écrites des élèves et complète :notions, contextualisation, généralisation.

• Possibilité de mutualiser des fichiers complétés par les élèves.• Disponibilité du professeur qui peut passer aider les différents groupes.• Attractivité du travail avec les TICE pour les élèves (TNI et classes nomades).• Aide à la recherche et initiation à l’utilisation des cartes et globes virtuels en ligne.

Sophie Gaudelette, académie de Versailles

Fig. 8 – Pollution maritime littorale Shanghai

Fig. 9 – Pollution maritime littorale Rotterdam

GoogleEarthMarineImpacts

GoogleEarthMarineImpacts

Expliquer la construction des cartesAnalyser un texte sur « le problème de la pêche » en lienavec celui des ressources halieutiques dans les eaux de lamer de Chine orientale. Puis répondre sur les fichiers auxquestions ; recherche des causes de la pollution et dessolutions proposées par le gouvernement chinois, enautonomie sur Internet :http://www.chine-informations.com/guide/la-chine-et-environnement_1593.html

Corriger au TNI : pollution atmosphérique et maritimedes deux littoraux. Explications : explosion urbaine,industrialisation du littoral, consommation d’énergie,transports maritimes. Défis de l’environnement à relever pourl’avenir. Solutions apportées par le gouvernement chinois,auxquelles le professeur peut rajouter le barrage des TroisGorges pour limiter la pollution, création d’une ville nouvelleen face de Shanghai : écoville de Dongtan sur l’île deChongming.

Conclure : l’aménagement des ports de la mondialisation etdes systèmes de production qui les accompagnent ont uncoût environnemental sur les littoraux. Le défi qui se posepour leur avenir est de maintenir et renforcer l’activitéportuaire en préservant les littoraux.On note des évolutions parallèles (du port fluvial au port defront de mer) mais inégales de Shanghai et Rotterdam. Déclinrelatif de Rotterdam par rapport aux grands ports asiatiques,spécialisés dans le trafic des conteneurs.

Fig. 10 – Les problèmes de développement durableposés par la mondialisation

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FICH

E

� Niveau et thème de programme– Seconde : les sociétés face aux risques, ou leslittoraux, des espaces attractifs

Autres niveaux et thèmes de programme possibles :– Sixième : habiter les littoraux (nouveauxprogrammes)

– Cinquième : des sociétés inégalementdéveloppées, des inégalités devant les risques

� Problème à traiterComment le risque lié aux tsunamis peut-il êtreintégré dans une politique d’aménagementrespectueuse du développement durable ?

� Objectifs de contenu– Contenus : maitriser une facette de la notion dedéveloppement durable, de gestion du risque,d’aménagement littoral

– Notions : risque, gestion du risque,développement durable

– Vocabulaire principal : aléas, budget, gouvernance

� Objectifs méthodologiques– Utilisation du jeu comme ressource informativeet construction intellectuelle

– Développement des capacités d’analysed’une situation

– Réalisation d’un diaporama

Ressources numériqueset outils informatiques mobilisés– Site www.stopdisastersgame.org– Dossier déposé sur l’ENT de la classe ou soncahier de textes numérique,

– Fichier de ressources créé par l’enseignantdéposé sur le bureau des ordinateurs

– Un logiciel de traitement de texte et deprésentation assistée par ordinateur (Préao)

Validation du B2i niveau lycée– 2.3 : j’utilise les documents ou des logiciels dansle respect des droits d’auteurs et de propriété

– 3.01 : je sais utiliser un modèle de document– 3.7 : je sais publier un document numérique sur unespace approprié

– 4.1 : je sais interroger les bases documentaires àma disposition

Plan du déroulement de la séquence pédagogique– 1. Mise en activité sur le jeu « stopdisastersgame »– 2. Exploitation des résultats du jeu par la réalisationd’un diaporama

– 3. Remédiation en classe

� Pistes d’évaluation– Évaluation de la conception de la Préao (cadre B2i)– Évaluation du contenu de la Préao

� Sur Educnethttp://www.educnet.education.fr/bd/urtic/histgeo– La prévention face aux tsunamis (seconde,Dijon)

– Catastrophe naturelle et mondialisation :étude du tsunami (seconde, Dijon)

– Les risques : étude de cas sur le tsunami(seconde BEP, Nantes)

– Le tsunami en Asie du Sud-Est (seconde,Versailles)

– Cyclone Katrina (seconde, Dijon)– Étudier les risques naturels à partir del'exemple Katrina (seconde, Amiens)

Littoral et risque naturel :le cas du tsunami7

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FICHE 7 DÉROULEMENT DE LA SÉQUENCE

Deux heures en demi-groupe (module)1. Mise en activité sur le jeu « stopdisastersgame »2. Exploitation des résultats du jeu par la réalisation d’un diaporama3. Remédiation en classe

1. Jouer pour simuler et comprendre « les sociétés face aux risques » – séance 1

La séance est introductive au traitement du thème : « Les sociétés face aux risques », elle complète en lasuivant, une étude de cas en classe entière sur le tsunami de 2004 en Asie du Sud-Est.Après une courte présentation du site « stopdisastersgame » de l’International strategy for disaster reduction(ISDR) (un jeu de simulation proposé par l’ONU), l’élève doit aménager une zone littorale fin de minimiser leseffets d’une éventuelle catastrophe. Les consignes sont données aux élèves sous la forme d’une feuille deconsignes (voir annexes 1 et 2).Les objectifs de la séquence sont de répondre aux questions : Comment définir la notion de risque ?Comment aménager durablement et suivant des principes de bonne gouvernance un espace littoral ?Les quatre images suivantes montrent les différentes étapes du jeu, la situation de départ avec l’espace àaménager, l’occurrence de la catastrophe, ses résultats visibles puis le rapport de mission présentant lespertes humaines, matérielles et les coûts induits.

� Première page du jeu : l’élève découvre un littoral à aménager en vue de remplir une lettre de missiond’aménagement destiné à protéger une population menacée par l’éventualité d’un tsunami. L’élève disposed’une somme à dépenser et d’une vingtaine de minutes pour aménager le littoral.

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� Deuxième étape : au bout de vingt minutes, le tsunami déferle sur le littoral. L’élève aura dépensé unesomme allouée à l’aménagement. Il aura choisi de construire des bâtiments en dur, de déplacer des maisonsou d’aménager des dunes ou des mangroves.

L'élève découvre alors les conséquences de la catastrophe en termes de pertes humaineset de coût financier.

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� Troisième étape : pour finir le jeu, et ouvrir le travail de réflexion, le logiciel propose un compte rendu demission reprenant les pertes et coût et proposant une évaluation de la mission.

� Rédiger et mettre en forme un rapport final à partir de ses notesÀ la fin de la partie, les élèves rédigent et mettent en forme le rapport final fourni par le jeu à partir des notesqu’ils ont prises tout au long du jeu, en explicitant leurs choix d’aménagement.Cette première séance permet de développer l’autonomie des élèves face à un travail inhabituel, tout en lesguidant vers une réflexion personnelle sur la notion de gestion des risques. Les élèves découvrent la notionde risque en distinguant la nécessité de la présence humaine pour transformer un aléa en catastrophe.

� BilanL’aspect ludique de cette première séance ne doit pas cacher les objectifs d’acquisition de connaissances etde réflexion. Connaissances du phénomène catastrophique représenté par le tsunami (au-delà de l’étude decas en classe entière) mais aussi apprentissage des compétences des aménageurs. La réflexion estdéveloppée sur la notion de risque mais aussi de gouvernance. Les choix des élèves, comparés les uns auxautres, permettent d’entrevoir les enjeux du développement durable. Le risque apparaît alors comme le pointd’intersection entre un aléa et les implantations humaines.

2. Exploiter et procéder à la remédiation des résultats du jeu – séance 2

� Utiliser une Préao sur la gestion des risques dans les pays en voie de développement (PVD)Les élèves sont d’abord mis en activité autour de la production d’une Préao (présentation assistée parordinateur). La problématique est recentrée sur l’idée de la gestion du risque dans les PVD : quelle est lagestion du risque dans un pays du Sud ? Pour les élèves la notion de gestion du risque est directement issuede la première séance. Ils vont croiser leurs travaux personnels avec l’étude de cas vue en classe entière.Le travail se fait individuellement ou par groupe de deux :– production par les élèves d’une Préao– travail à partir de sites complémentaires (liste sur feuille de consigne annexe 1)– réalisation d’une carte ou réalisation d’un schéma logique

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� Éléments de synthèseLa seconde séance conduit à l’exploitation des informations obtenues précédemment et à la réalisationd’un travail personnel. À ce stade, les élèves perçoivent le lien entre niveau de développement et gestiondu risque. Ils manipulent la notion de vulnérabilité. Leurs compétences de rédaction sont mises en œuvreet évaluées.

� BilanCette séance permet de fixer la notion de risque. Elle renforce l’autonomie des élèves face à leur travail.Elle permet de valider de nombreux items B2i et de croiser les travaux des élèves dans le but d’en tirerune synthèse. L’initiation à la recherche documentaire en autonomie (relative) amène les élèves à réfléchirà la pertinence de leurs choix de cartes, d’organisation logique d’un schéma, de choix rédactionnels.

� Pistes pour l’évaluationL’évaluation est intégrée à la démarche générale, chaque élève produit une Préao simple permettant àl’enseignant d’évaluer (voir grilles d’évaluation en annexes) la pertinence des choix, la rigueur du travailsuivant des critères prédéfinis ainsi que la validation d’items B2i. La remédiation des travaux se fait en classeentière par présentation de quelques Préao en vue d’une critique argumentée collective (voir feuilles enannexe 2).

BILAN TICE : ATOUTS ET LIMITESCette séquence se situe en milieu d’année après un apprentissage ou une révision des capacités àcréer une Préao simple.Elle est destinée à valider les compétences suivantes (B2i et générales) :– Recherche numérique critique– Exploitation des informations– Création d’un diaporama respectant des critères d’esthétisme et de lisibilité– Travail sur la pertinence des contenus de la PréaoLes écueils rencontrés peuvent provenir des éléments suivants :– Non-maîtrise du temps de travail sur la première séance (une simulation dure 20 minutes)– Compétences B2i /collège non acquises– Autonomie insuffisante des élèves face à l’écran

Claire Salzmann, Collège Jules-Vallés, Vitry-sur-Seine, académie de CréteilGilles Boué, lycée Hélène-Boucher, académie de Paris

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ANNEXE 1

LES SOCIÉTÉS FACE AUX RISQUESMODULE : GESTION DES RISQUES (1/2)

Bonjour,Vous êtes ingénieur spécialiste de la gestion des risques en Thaïlande. Nous sommes en 2014 et toute votreéquipe est sur les charbons ardents : un risque de tsunami menace les côtes ouest du pays. Les ministres del’intérieur et du tourisme, qui viennent de vous contacter, exigent que tout soit fait pour protéger lesvacanciers, les habitants et les infrastructures de cette région balnéaire.Votre mission est donc d’aménager et de protéger cette zone le plus rapidement possible pour minimiser lebilan d’une éventuelle catastrophe et en limiter les dégâts. Vous devrez ensuite fournir un rapport sous laforme d’une Préao expliquant la situation, votre action et dressant un bilan de vos résultats. Bon courage !

1. La prévention du risque� Objectif : Grâce au logiciel de simulation de catastrophes « Stop disasters », organisez la protection d’unvillage menacé par un tsunami. Vous disposez d’une somme d’argent fixe (50 000 $) à investir et d’un tempslimité (20 minutes) pour mener à bien votre mission.

– Entrez l’adresse suivante dans la barre de recherche : www.stopdisastersgame.org/fr/home.html– Cliquez sur JOUER.– Lisez attentivement l’introduction qui présente le but du jeu et donne les consignes de votre mission.– Cliquez sur DÉBUTER LE JEU puis cliquez sur JOUER et choisissez la mission TSUNAMI.– Sélectionnez le niveau FACILE, lisez les consignes et débutez le jeu.Attention ! Pendant votre travail, vous veillerez à prendre des notes sur la mission à partir du logiciel Word.Vous enregistrerez ces notes sur votre clé USB.

LES SOCIÉTÉS FACE AUX RISQUESMODULE : GESTION DES RISQUES (2/2)

2. Le rapport de la mission : quelle gestion du risque pour les pays du Sud ?� Objectif : Vous devez réaliser un diaporama localisant la zone concernée, définissant le risque, montrantles possibilités de gestion du risque et les réactions des sociétés à ces risques.Avant de commencer, ouvrez le logiciel Powerpoint.

Diapositive n°1 : localisation de la zone concernée– Sur internet, allez sur le site : http://cartographie.sciences-po.fr/?q=fr/node/9– Sélectionnez la carte qui vous semble la plus appropriée pour localiser les côtes ouest de la Thaïlande.– Insérez la carte dans votre diaporama.– Faites figurer, à l’aide de la représentation de votre choix, la zone concernée par le tsunami.Diapositive n°2 : définition du risque– Ouvrez le dossier « risque » sur le bureau, puis le document intitulé « Gestion des risques »– Relevez les définitions d’aléa, de vulnérabilité et de risque.– Sur votre powerpoint, réalisez un schéma simple montrant le lien entre ces 3 termes. Vous illustrerez, parvotre expérience dans « stop disasters », chacun de ces termes.

– Sur internet, allez sur le site : http://www.notre-planete.info/geographie/risques_naturels/tsunamis_0.phpD’après ce site, proposez une définition personnelle de « tsunami » et insérez-là au bon endroit sur votreschéma, ainsi qu’une photographie d’un tsunami relevée sur le site.

Diapositive n°3 : prévention du risque– En restant sur le même site internet, rendez vous dans l’onglet « Prévention des risques ».

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– Sur votre powerpoint, rédigez une courte synthèse personnelle (utilisez vos notes de la séanceprécédente) évoquant les différents moyens de prévention du risque.

Diapositive n°4 : Les sociétés face aux risques– Dans le texte « Gestion des risques » (dans le dossier « risque » sur le bureau de l’ordinateur) relevez lesinformations qui montrent pourquoi les pays pauvres sont plus vulnérables aux risques que les pays riches.

– D’après le texte « Les sociétés face aux risques » (dans le dossier « risque » sur le bureau de l’ordinateur),quelle capacité permet aux pays riches d’être moins vulnérables que les pays pauvres en termes de risque ?

– D’après ces deux documents, rédigez, sur votre powerpoint, une synthèse de 5 lignes sur la vulnérabilitédes pays du Sud dans le domaine des risques.

Dernière étape :– Enregistrez votre diaporama dans le dossier « risque », sur le bureau de l’ordinateur.

ANNEXE 2

GRILLES D’ÉVALUATION DES ACTIVITÉS TICE DES ÉLÈVES

GRILLE ÉVALUATION SÉANCE TICEréalisation commentaires

CRITÈRES OUI NON1. Recherche numériqueRecherche sur internet (aller sur la toile,trouver un site, naviguer, etc.)Recherche sur le bureau(trouver un dossier et l’ouvrir)Sélection et enregistrement de documentssur ces deux environnements de travail(enregistrer, copier-coller)Insertion de documents dans le diaporama(coller, insérer un texte ou une image,les mettre en forme)2. Exploitation des informationsExtraction des informations pertinentesFormulation personnelle des réponsesConception d’un diaporamaEnregistrement du travail sur un supportpuis diffusion

GRILLE EVALUATION D’UN DIAPORAMAréalisation commentaires

CRITÈRES OUI NON1. Esthétique, lisibilitéVotre diaporama est il ?– Clair et aéré– Lisible (choix de police)– Sobre (couleur, police)– Illustré (schéma, photos, etc.)2. Pertinence du contenuPertinence du choix des informationsOrganisation des informationsEsprit de synthèseSource des documentsTitre des diapositives

FICH

E

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� Niveau et thème de programme– Terminales L/ES/S, géographie,un espace mondialisé

Autres entrées possibles :– Terminales L/ES/S, ECJS, la citoyennetéet les formes de mondialisation

– Premières L/ES/S, ECJS, exercice de la citoyennetéet devoirs du citoyen

– Terminale STG, géographie, la mondialisation– Terminale ST2S, géographie, l'espace mondial� Problème à traiterLa France doit-elle s’impliquer davantage dans lalutte contre la piraterie ?� Objectifs de contenuIdentifier les acteurs des échanges mondiaux, lesflux, les effets de la mondialisation sur les inégalitésde richesse, les puissances mondiales ou régionales,les échanges maritimes de marchandises. Notions etvocabulaire : mondialisation, flux, interface, routesmaritimes, développement/sous-développement,État.� Objectifs méthodologiques– Se repérer parmi plusieurs types de documentscartographiques

– Confronter, croiser, mettre en relationdes informations

– Raisonner à plusieurs échelles– Mettre en ordre des idées et des informations– Argumenter, démontrer, convaincre� Ressources numériqueset outils informatiques mobilisés

– Globes virtuels et images satellitaires, cartes,vidéos (Site France 24).– Matériel : salle informatique, connexion internetpour les ordinateurs du professeur et des élèves.

– Les documents élèves sont dans trois dossiers :«Cartes», «Textes» et «Vidéos» ou bien les vidéospeuvent être consultées en ligne sur le site deFrance 24. Le fichier numérique élève est constituéd’un questionnaire sur les documents à utiliser(souvent des relevés d’information) et duvocabulaire expliqué dans la fiche. Le fichiernumérique enseignant est formé d’un diaporamaqui permet à l’enseignant, lors de la correction,d’introduire des notions et de mettre enperspective les études de cas.

� Validation du B2i– 1.2 : Je sais accéder aux logiciels et auxdocuments disponibles à partir de mon espacede travail

– 2.7 : Je mets mes compétences informatiques auservice d’une production collective

– 3.3 : Je sais regrouper dans un même documentplusieurs éléments (texte, image, tableau, vidéo)

� Plan du déroulement de la séquence pédagogique– 1. Travail en salle informatique par groupes dedeux (durée 2 h) : les élèves complètent unquestionnaire au format .rtf à l’aide de GoogleEarth et des trois dossiers de documents.

– 2. Débat (durée 1 h) : chaque groupe présente saposition et argumente de manière à répondre auproblème.

– 3. Synthèse et réflexion (durée 1h) sur le lien entrela question et la politique de défense de la France(cadre ECJS) ou bien sur la dimension de cettequestion dans la compréhension de la mondialisation,de la France dans la mondialisation.

� Pistes d’évaluationSont évalués : les questionnaires produits parchaque groupe ; la participation orale de chaqueélève au débat.

� Sur Educnethttp://www.educnet.education.fr/bd/urtic/histgeo– La France doit-elle s’impliquer davantage dansla lutte contre la piraterie ? (Lyon)

– Le voyage d’un porte-conteneur :Chine-Europe (Grenoble)

– La révolution du porte-conteneur (Besançon)– Le voyage d’un conteneur (Versailles)Et sur le site académique de Strasbourg,rubrique Trinôme :– Comment la communauté internationalefait-elle face à la piraterie en Somalie ? (2009)

– La Manche, un espace maritime etéconomique sous surveillance (2008)

La piraterie le long des côtes somaliennes8

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FICHE 8 DÉROULEMENT DE LA SÉQUENCE

Quatre heuresUtiliser Google Earth et des ressources numériques associées pourcomprendre la piraterie maritime dans le monde et pour réfléchir sur lapolitique de la France en matière de défense.Ce travail est conçu en trois temps dans le cadre des cours de géographiesur la mondialisation et d’ECJS.

1. Localiser et s’interroger sur les lieux de piraterie dans le monde avec l’Institutsupérieur d’économie maritime Nantes-Saint-Nazaire (Isemar)

� Préliminaire : On peut définir la piraterie maritime comme « le fait de s'emparer ou de prendre le contrôlepar violence ou menace de violence d'un navire». La piraterie sera analysée dans le cadre de lamondialisation à des échelles différentes, en commençant à l’échelle mondiale.� Rechercher et analyser une carte sur le site http://www.isemar.asso.fr/fr/institut/accueil.php (ressources,cartographie, « la saturation des routes maritimes mondiales 2007 », figure 1).La piraterie se localise :– à des points de passage obligés des routes maritimes les plus fréquentées où se concentrent un grandnombre de navires ;

– à proximité des côtes de pays en développement, voire des pays les moins avancés (PMA).

Fig. 1 – La saturation des routes maritimes mondiales

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� Ne pas conclure trop rapidement sur la géographie des lieux de piraterie :– faire remarquer aux élèves que la Manche est un des points où se concentrent un nombre de navires trèsimportant et pourtant il n'y a là aucun acte de piraterie ;

– montrer que le sous-développement est une condition nécessaire mais non suffisante pour l'apparition dela piraterie. Nombre de pays sous-développés disposent de côtes tout à fait sûres ;

– s’interroger encore (quels sont donc les facteurs supplémentaires qui expliquent la piraterie maritime ?) etsouligner la pertinence du changement d’échelle, régionale ou nationale, pour mieux comprendre.

2. Étude de cas : la piraterie le long des côtes somaliennes.

� Rechercher et analyser ensuite la carte : la piraterie en 2008 – Aden et Malacca (figure 2)http://www.isemar.asso.fr/fr/ressources/cartographie.php

À l'échelle régionale, on observe des facteurs qui sont des conditions favorables :– des États affaiblis ou négligents quant à la surveillance de leurs côtes ;– des espaces difficilement contrôlables (vastes étendues, grand nombres d'îles)– la rencontre dans un même espace d'importants contrastes de richesses.

� Analyse et questionnement : Depuis plusieurs années la piraterie est endémique dans le Golfe d'Aden, aularge des côtes somaliennes malgré la présence de forces navales nombreuses appartenant à différentsÉtats. Récemment l'implication de la France dans la lutte contre la piraterie s'est accrue. Quels en sont lesenjeux ?

� Recherche et analyse critique du discours prononcé par le Premier ministre français à Toulon le1er décembre 2008 (http://www.gouvernement.fr/premier-ministre/interventions). Comprendre pourquoiet comment la France s'engage dans la lutte contre la piraterie. Il faut inviter les élèves à hiérarchiser lesfacteurs qui poussent la France à s'engager. Intérêts économiques mais aussi volonté de la France de jouerun rôle sur la scène internationale : la France est membre permanent du Conseil de sécurité, membre del'OTAN et une des puissances militaires de l'Union Européenne.Cet engagement peut-il être couronné de succès ?

� Comprendre l’ampleur de la tâche avec un fichier .kmz qui permet aux élèves de localiser et d’analyser lesattaques sur Google Earth à partir de deux cartes entre 2002 et 2007 (figures 3 et 4).

Fig. 2 – Piraterie au largede la Corne de l’Afrique

AnneGallais-Bouchet,Isemar

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Entre 2002 et 2004, les actes de piraterie concernent essentiellement le Golfe d'Aden. À partir de 2005, lesactes de piraterie se poursuivent dans le Golfe d'Aden mais gagnent la côte sud-est de la Somalie ce quiétend considérablement la zone à surveiller par les différentes forces navales...L'outil mesure de Google Earth permet aux élèves de calculer approximativement l'étendue maritime àcontrôler pour les forces navales internationales engagées dans la piraterie : plusieurs centaines de milliersde km²...

� D’une logique maritime à une logique terrestre ?Face à l'étendue de la zone maritime à contrôler et àl'impossibilité pratique de protéger les milliers de navires quicirculent dans la région la tentation est grande d'intervenirsur terre, car paradoxalement c'est sur terre et non sur merque se trouve la clé des problèmes de piraterie...Analyse d’un reportage de France 24 et d’un fichier .kmz deEyl, un village somalien servant de base aux pirates. Rien nedistingue un village de pêcheurs d'une base pirate, rien nedistingue les embarcations utilisées par les pirates de cellesdes pêcheurs. Certains Somaliens sont sans doute à la foispêcheurs et pirates. L'activité de piraterie est partie

intégrante des activités permettant aux Somaliens de survivre dans la situation actuelle de leur pays.Cependant une intervention militaire sur les côtes somaliennes risquerait assez vite de se heurter à la résistanced'autorités locales appuyées sur la population comme dans le cas de l'opération « Restore Hope » en 1993.

� Eléments de l’étude de cas à prendre en considération– il n'y a pas donc pas de solution uniquement militaire à la question de la piraterie au large de la Somalie– un règlement de la question doit mener de front :. le rétablissement d'un État somalien en mesure de se faire respecter. le retour à la croissance économique. l'aide militaire aux autorités somaliennes dans le cadre d'un accord de coopération contre la piraterie

– l’importance de comprendre la question « territoires » et « développement » dans la géographie de lamondialisation.

BILAN TICE, ATOUTS ET LIMITES– Possibilité pour les élèves de confronter des documents de nature différente : textes, cartes,globe virtuel et vidéo

– Possibilité pour chaque groupe de travailler à son rythme– Prise de conscience d'une nécessaire analyse à différentes échelles grâce au globe virtuel– Attention cependant à ne pas multiplier le nombre de documents utilisés car il devient alors difficilepour certains élèves de tous les maîtriser et de les confronter

Philippe Briat, académie de Lyon

Fig. 3 & 4 – Les attaques de piraterie 2002-2007

Fig. 5 – Des bases terrestres pour les pirates

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� Que les enseignants qui ont contribué à laproduction des séquences de cette brochureet à leur présentation lors des ateliers TICEdu Festival international de géographie 2009soient remerciés pour la qualité de leurtravail. Ils démontrent par les ressourcesnumériques mobilisées et les usagespédagogiques qu’ils en font, nonpas une obsession du tout informatique et dutout technique, mais bien un choix raisonnéde ressources multiples au service d’unedémarche d’enseignement. Ils soulignentles possibilités offertes par le multimédia deconvoquer en même temps des documentsde nature variée (cartes, cartes interactives,images animées ou fixes, statistiques,textes…). Ils profitent de la fluidité permisepar le numérique de faire varier les échelles,de superposer cartes et orthophotographies,de zoomer sur des détails, d’annoter ou deschématiser au tableau blanc interactif ousur les machines de la salle informatique…Ils nous disent qu’il est possible de travaillerfréquemment avec les TICE non passeulement pour préparer des cours maissurtout pour permettre aux élèves demanipuler, de se former, de faire de lagéographie avec les TICE. Ils offrent unexemple de mutualisation de leur travail etouvrent sur d’autres pistes (voir sur Educnet,lien EDUBase).

Dans chaque bilan qui est posé des «atoutset limites» des séquences proposées, ilsrappellent leur souci de guider les élèvessur la toile tout en cherchant, comme dansles entrées thématiques du site de la baiedu Marin, à leur apprendre l’autonomie etl’esprit critique qu’accompagnent les choix.Ils se risquent à de nouvelles entrées pour

donner à réfléchir à travers les « jeux derôle» - se mettre à la place des habitants deCalais ou de Dunkerque, des aménageursde littoraux en Asie du Sud-Est – pour mieuxarticuler la curiosité des élèves avec lesquestionnements du géographe, les notionsà faire passer dans le cours. Ils osent lacartographie interactive, l’utilisation duGéoportail, d’Edugéo et de Google Earthdans une combinaison appropriée, réfléchie,non systématique pour que « les superbesdocuments issus des sites internet ou desSIG ne soient pas seulement un sujet de«contemplation» mais fassent aussi l’objetd’une réelle réflexion. Ils proposent sansdétour de perdre un peu de temps, au début,pour préparer, pour apprendre aux élèvesle maniement des outils et des ressources,mais aussi les questionnements et lesdémarches de la géographie. Ils parlent d’uninvestissement dès lors qu’il y a une pratiquerégulière des TICE qui s’instaure dans lesclasses, une formation progressive quipermet aux élèves de rechercher, decombiner, de confronter, de produiredes argumentations, d’une manièrequ’on voudrait de plus en plus autonomeet réfléchie.

Jean-Pierre LAUBYIA-IPR de Paris

Alain THILLAYMinistère de l'Éducation nationale,sous direction des technologies del'information et de la communicationpour l'éducation, programmedes usages pédagogiques

Conclusion

Notes

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thématique

Usage des TICEtitre

Enseigner la géographie avec les TICEéditeur

STSI-SDTICEcontact

[email protected]ès internet

www.educnet.education.fr/histgeodate de parution

Septembre 2009Conception graphique

Delcomimpression

MEN - 1600 exemplaires