Brézil, Porto Alegre 2010-11, Agathe M.

38
[PORTO ALEGRE] ! ! Rapport d’étonnement année 2o1o/2o11 Agathe Marimbert Brasil !

description

The report of Agathe who has been in a one-year Erasmus exchange at Porto Alegre University. Here's her report.

Transcript of Brézil, Porto Alegre 2010-11, Agathe M.

Page 1: Brézil, Porto Alegre 2010-11, Agathe M.

[PORTO ALEGRE]

! !

Rapport d’étonnement année 2o1o/2o11

Agathe Marimbert

Brasil !

Page 2: Brézil, Porto Alegre 2010-11, Agathe M.

1

2

3

4

E t o n n e m e n t

V i e u n i v e r s i t a i r e

V i e p r a t i q u e

B i l a n & C o n s e i l s

Page 3: Brézil, Porto Alegre 2010-11, Agathe M.

P r é f a c e

Page 4: Brézil, Porto Alegre 2010-11, Agathe M.

b r a s i lLe Brésil est un pays éloigné des référenc-es urbaines et sociales européennes que j’avais en tête il y a à peine un an. Au delà de la forte différence géographique, en terme de superficie ou encore de relief, la ville brésilienne s’est développée de manière bien particulière. En effet, j’ai eu l’occasion, de par certains cours magistraux, ou en-core lors de mes voyages, de réaliser que l’organisation des villes brésiliennes ainsi que leur composition sont bien loin de ce que je connaissais, de mon expérience per-sonnelle. En plus du développement même de la ville, l’architecture varie énormément en fonction de l’état, de la richesse, de la date de constructions des premières civili-sations etc... La naissance très récente de ces villes engendre une approche tout à fait différente de l’îlot, de la rue, du bâti. Ainsi, les architectes et urbanistes ont du avancer de manière bien plus rapide et spontannée que de notre côté de l’Atlantique.De par l’enseignement que nous recevons et l’environnement qui nous entoure dep-uis toujours, notre oeil et notre pensée en matière d’architecture ont été énormé-ment forgés par le passé de nos territoires, les premiers développements de villes, l’organistion des premières civilisations. Il est donc intéressant pour nous de voir de

près la façon dont des espaces comme les villes brésiliennes, et leur fort passé colo-nial, se sont développés au fil du temps, et comment aujourd’hui, les architectes et urbanistes tentent de répondre aux problé-matiques contemporaines. En plus de cette tranche de l’Histoire marquée par le colo-nialisme et l’esclavagisme, l’architecture moderne a fortement influencé le pays, dans l’édification, mais aussi dans le tracé des villes, comme Brasilia, exemple probant du modernisme brésilien et représentatif d’une histoire politique spécifique. Je vais donc présenter ici les quelques mois que j’ai passé à Porto Alegre, dans le sud du Brésil. Il me semble que la découverte d’un pays comme celui-ci, avec son système politique, son passé militaire ou encore ses forts écarts, notamment de richesse, m’ont permis de voir l’architecture et ses liens avec la société et le territoire sous un jour nouveau.

Olinda

Salvador

Porto Alegre

Page 5: Brézil, Porto Alegre 2010-11, Agathe M.

la langue portugaise

le brésil : une histoire récente

Musicale

Colorée

Culturel(le)

Différent(e)

Moderne

Colonial

Qui fait voyager /découvrir / partir

Page 6: Brézil, Porto Alegre 2010-11, Agathe M.

Le Mexique m’attirait plus, peut être pour sa culture plus ancienne, ainsi que pour l’espagnol, que je connaissais. Finalement, je suis partie à Porto Alegre, mon second choix, ville où aucun étudiant de l’ENSAG n’était encore allé. Une amie et moi-même avons donc fait le “test”. Tout s’est très bien passé et j’ai passé une excellente année, j’espère donc donner envie à d’autres étudiants de s’installer quelques mois dans ce beau pays.

F r a n c eSuperficie : 545 630 m²Nombre d’habitants : 64.8 millionsDensité de population : 119 pers/m²

B r é s i lSuperficie : 8.459 millions km²Nombre d’habitants : 195 millionsDensité de population : 23.1 pers/m²

Etat du Rio Grande do Sul

Département de l’Isère

Ilha Grande

Ilha Grande

C’est donc, le retour à la maison. Enfin, après une année comme celle-ci, on ne sais plus trop où se situe géographiquement notre maison. Ce qui est sûr c’est qu’il faut rentrer, le contrat est terminé, la page se tourne, j’ai fait ce que j’avais prévu de faire, étudier un an dans un pays inconnu. Maintenant le tout est de retourner à Grenoble, et poursuivre.En toute honnêteté, cette destination n’était pas celle que j’avais choisi comme étant mon premier choix.

Page 7: Brézil, Porto Alegre 2010-11, Agathe M.

P

Grenoble :

Nombre d’habitants : 157 900 Superficie : 18,13 km²

Porto Alegre :

Nombre d’habitants : 1.365 millions Superficie : 496,827 km²

g r e / p o a

Distance : 10 126 km

Long

cour

rier :

11h

25C e n t r

e v i l l e d e

F r a

n c e

P o r t o

A l e

g r e

L a g o n Baia de Guaiba

B e

r g e

s

+ î l e s

Nord

3 heures de décalage horaire

en été / 5 heures en hiver

Grenoble : 219 m d’altiude / Porto Alegre : 15 m

Climat tempéré / Climat sub-

tropical

Français / Portugais

Page 8: Brézil, Porto Alegre 2010-11, Agathe M.

1 E t o n n e m e n t

Page 9: Brézil, Porto Alegre 2010-11, Agathe M.

“ A i l l e u r s “

De même que l’ombre est indissociable de la lumière dont elle dépend, l’ ailleurs n’existe que dans sa relation à l’ ici. Si l’ici est par définition l’endroit où l’on est, l’ ailleurs est l’en dehors, l’autre part proche ou lointain. On peut envisager différentes catégories de l’ailleurs : l’ailleurs géographique connu ou non-connu, l’ailleurs imaginé, projeté, fantasmé, ou encore les ailleurs artificiels.

L’ ailleurs est donc multiple et complexe. Il est à la fois ce qui fuit en permanence et nous échappe, dans la mesure où il est toujours là où l’on n’est pas, mais il est aussi l’endroit où l’on se rend, dans lequel on voyage, qu’on explore, où on rencontre l’Autre. L’ ailleurs est à envisager aussi bien comme espérance et désir que comme menace et risque. En-tre magie et crainte, appel et répulsion, possible et impossible, vécu et fantasme, il est un moteur de la vie. *

* VISIONS DE L’AILLEURS, Sous la direction de Dominique BERTHET, Collection Ouverture philosophique, L’Harmattan

Page 10: Brézil, Porto Alegre 2010-11, Agathe M.

C u l t u r ei d e n t i t ég a u c h a

Rua da Praia, Porto

Zone sud

Porto alegre :

Date de naissance : 1732Culture : proche de la culture argen-tine et uruguyaenne

Pour commencer, Porto Alegre ne ressem-ble en rien au cliché que l’on se fait d’une ville brésilienne. En effet, cette ville semble être au bord d’un lagon, elle l’est, mais il est impossible de s’y baigner, cela se rapproche plus du port industriel… L’Etat du Rio Grande do Sul (RS) est fortement marqué par la cul-ture Gaucha (« cow boy » argentin), issue de la cullture Argentine et Uruguayenne. Ce pays faisant environ 14 fois la superficie de la France, les rites, styles de vie, cultures musi-cale, culinaire, architecturale, ne sont pas les mêmes partout ! Le sud est relativement riche par rapport au nord, et tente de plus en plus de ressembler à l’Europe ou aux Etats-Unis. Le Rio Grande doSul cherche à rattraper l’avance technologique et culturelle de l’Europe, sans crainte de s’éloigner du reste de son propre pays. Cette façon de penser, propre au sud, est assez ancienne, et est le résultat actuel de la révolution Farroupilha de 1835, qui avait pour objectif de transformer l’état du RS en pays indépendant.Enfin, avec sa culture propre, Porto Alegre est une ville riche sous plusieurs aspects. Capi-tale mondiale de l’altermondialisation, et lieu où se regroupe le Forum Social Mondial, elle tend à s’ouvrir sur la scène internationale, peut être d’une façon différente de celle du Brésil dans sa globalité. Et même si elle ne se rapproche que peu de la culture brésilienne à proprement parlé, il est possible d’y trouver des cours de samba ou de capoeira !

Cidadebaixa, porto alegre

Page 11: Brézil, Porto Alegre 2010-11, Agathe M.

L’évolution urbaine de Porto Alegre s’est faite à partir du Centro, quartier le plus ancien, au bord duquel s’est installé petit à petit un port industriel important. A l’inverse des villes françaises, ce centre ville n’est pas le quartier dans lequel on a envie de se rapprocher, pour habiter, et dans lequel on aime flâner, ou se balader. On y trouve beaucoup de boutiques, de nombreux bureaux, ce qui attire un monde incroyable chaque jour. Les rues sont toujours pleines de monde, et se vident de manière très significative à partir de 18h00, au point d’être totalement vides le dimanche.C’est en s’éloignant du centre en lui même que l’on découvre des quartiers plus agréa-bles, comme Cidade Baixa, le parc Farroupil-ha, Bom Fim, ou encore Santana. Ces zones de la ville sont bien plus arborisées, plus calmes, et l’on y retrouve une vraie vie de quartier (marchés, cafés, petites boutiques, épicer-ies...) que l’on apprécie bien plus.

Les quartiers comme Floresta ou Moinhos de Vento font partie des zones les plus chères de Porto Alegre. On y retrouve des bars et restau-rants agréables, qui tentent de ressembler à l’image européenne que l’on se fait d’un café (espace ouvert avec terrasse sur rue), mais où les prix sont bien plus élevés que dans la Ci-dade Baixa par exemple !Enfin, le dimanche, les habitants se regroupent tous dans deux espaces phares de la ville : le parc central et les berges de Praia de Belas, qui offrent une jolie balade jusqu’au Musée Ibere Camargo, dessiner par Alvaro Siza.

Pour finir, on sent assez rapidement les dif-férentes limites de la ville, marquées par ce qui s’appelle les Périmatrales. Il s’agit de trois boulevards parallèles qui deservent Porto Alegre, du centre, à l’extérieure de la ville. Ainsi, au delà de la seconde Perimétrale, on ne se situe plus dans les quartiers centraux, et se rapprochons des zones plus residentielles.

P

Centro

santana

praia de belas

Floresta

moinhos de vento

riobranco

cidade baixa

meninodeus

farroupilha

bom f im

independen-

Quartiers (centraux) Centro

Parc + Bom Fim

Independencia

Cidade Baixa + Rio

Branco + Moinhos de

Vento + Bom Fim

de Porto Alegre

Page 12: Brézil, Porto Alegre 2010-11, Agathe M.

a r c h i t e c t u r ede porto Alegre

Edifices modernes du Centro

Le centre ville de Porto Alegre est fortemment marqué par la présence d’édifices modernes,comme sur la photo ci-contre. Bons nombre de bâtiments, notamment de logements et de bureaux, ont été detruits puis re-contruits, particulièrement dans le Centro, quartier le plus dense de la ville.Certains habitants comparent la vue que l’on a sur Porto Alegre depuis le lagon à celle que l’on a de New York depuis le pont de Brooklyn. Hum... à voir... Musée Ibere Camargo, architecte Alvaro Siza

L’Obvervatoire, UFRGSEglise Senhora das Dores, rua da Praia

Comme la plupart des villes brésil-iennes, Porto Alegre est un “patch-work” de styles architecturaux qui s’entrechoquent, de l’église colo-niale à l’édifice contemporain.Aujourd’hui, les politiques pub-liques tentent de “réparer” cer-taines erreurs, spécialement ur-banistiques, commises dans le passé. Ceci pour notamment acceuillir une future Coupe du Monde en 2014, évènement com-plexe qui suscite beaucoup de dé-bats auprès des architectes et ur-banistes.

Page 13: Brézil, Porto Alegre 2010-11, Agathe M.

L’architecture coloniale brésilienne est l’un des éléments qui m’a le plus étonné durant mon an-née. En effet, ce style architectural ne correspond en rien à ce que je connaissais auparavant. Ceci dit, il se rapproche de celui d’édifices que l’on re-trouve en Espagne ou au Portugal.

Chaque partie du pays a connu des colonisateurs venant d’endroits différents, au XVII et XVIII siè-cles. Ainsi, le nord du pays a connu une forte colonisation espagnole, la région de l’état de Rio de Janeiro fût quant à elle touchée par une colo-nisation portugaise. Enfin, l’état du Rio Grande do Sul connu une vague de migration italienne et allemande durant cette pèriode. C’est pourquoi l’on rencontre beaucoup de personnes ayant des noms de famille européens.

Enfin, le Brésil étant depuis longtemps un grand producteur de sucre et de café, on retrouve de part et d’autre du pays des fazendas, édifices typiques qui accueillaient ce type de production. On en trouve d’ailleurs beaucoup dans l’intérieur de l’état de Porto Alegre.

a r c h i t e c t u r ec o l o n i a l e

Eglise, Paraty, Etat de Rio de Janeiro

En opposition totale avec l’architecture coloni-ale, l’architecture moderne au Brésil est perçue comme un système de pensée qui a su rompre le lien avec les traditions anciennes, et proposer de nouvelles solutions aux problèmes d’urbanisme et d’habitat survenus au XX siècle. De plus, ce courant architectural est défini par les archi-tectes brésiliens comme une branche à part du modernisme, spécifique, dont les questions et réponses n’ont pas toujours été les mêmes que celles énoncées par les européens à l’époque. Ceci dit, certains individus comme Le Corbusier ont fortement inspiré et aiguillé cette nouvelle manière de voir et penser l’espace.Brasilia, exemple criant de l’architecture mod-erne au Brésil, reste certainement l’un des en-droits les plus intéressants à visiter pour un étu-diant en ENSA. On y perd pied, s’y sent plus petit que jamais, presque pas à sa place.Porto Alegre, à une échelle bien inférieure, pos-séde quelques édifices modernes, insérés dans un tissu ancien. Le centre ville regorge de bâti-ments sur pilotis, avec espace couvert au niveau de la rue, qui aérent la densité presque oprés-sante de ce quartier.

a r c h i t e c t u r em o d e r n e

Cathédrale Metropolitaine, architecte Oscar Niemeyer, Brasilia

Page 14: Brézil, Porto Alegre 2010-11, Agathe M.

v o y a g e s

d é c o u v e r t e sp a y s a g e s

L’un des points positifs dans le fait de par-tir dans un pays d’Amérique du sud est de pouvoir profiter de ses vacances d’été, de mi décembre à mi mars. Cela est une bonne occasion pour visiter le Brésil et/ou les pays alentours.Ces trois mois de découverte furent une très bonne expérience, et m’ont permis de prendre le temps de visiter des en-droits incroyables. Je n’ai voyagé qu’à l’intérieur même du Brésil, mais ce pays est tellement grand que l’on a le senti-ment de passer d’un pays à un autre rien qu’en changeant d’Etat, ce qui rend le voyage riche et varié !

N o r d e s t e :Belem > SalvadorCosta Verde (RJ)F l o r i a n o p o l i s

Page 15: Brézil, Porto Alegre 2010-11, Agathe M.

un v

o y

a g

e

des

v o

y a

g e

s

R i o , c i d a d e m a r a v i l h o s a

Page 16: Brézil, Porto Alegre 2010-11, Agathe M.

l a n g u e

m u s i q u e

Mercado Publico, Porto Alegre

Vinicius de Moraes Tom Jobim

Seu JorgeSergio Mendès

Jorge Ben

Cansei de Ser SexyJoão Gilberto

Rodrigo Amarante

(groupe Little Joy)

Chico Buarque

A banda mais bonita da cidade

Gilberto Gil

L’ENSAG ne propose pas (encore) de cours de portugais afin de se préparer avant de partir. Je n’ai pris que très peu de temps pour étudi-er cette langue avant mon arrivée, et conseille vivement de ne pas faire la même chose que moi. Bon, il est vrai que le portugais est assez facile à apprendre, particulièrement si l’on a des bases en espagnol. Mais les premiers temps sont un peu compliqués, car, dans la vie de tous les jours, très peu de gens parlent anglais, et bara-gouinent quelques mots d’espagnol. A l’UFRGS, des cours de portugais pour étrang-ers sont proposés. Le problème est que cet en-seignement est payant et situé dans un campus excentré. De plus, je n’ai pas trouvé cela très con-cluant, le plus simple restant encore d’acheter une méthode Assimil et de discuter avec des brésiliens !

La musique brésilienne est à l’image de la langue : dansante et chantante. La culture musicale est très forte dans tout le pays. Dans le nord du Brésil, les rues se trans-forment régulièrement en concerts de samba, particulièrement durant l’époque du carnaval. A Porto Alegre, cela est moins fréquent, mais il existe quelques endroits dans la ville où trouver ce type de représentations. Par exemple, dans un petit bar près de l’Usine du Gasométro, où chaque dimanche, joue un groupe de samba, pendant que tous les habitués reprennent les refrains à pleine voix.

Usine du Gasométro, Porto Alegre

Page 17: Brézil, Porto Alegre 2010-11, Agathe M.

2V i e u n i v e r s i t a i r e

Page 18: Brézil, Porto Alegre 2010-11, Agathe M.

l a Ufrgsuniversidade federal

do rio grande do sulLes études d’architecture à l’UFRGS, et plus large-ment au Brésil, restent encore bien “modernes”, et il est difficile de sortir des sentiers battus instaurés par un système ancien. Ceci dit, j’ai pu rencontrer des professeurs qui ne m’ont pas limitée dans mes intentions, en projet par exemple, et qui cherchent à dépasser aujourd’hui le cadre strict actuel.

J’ai suivi des cours à l’université fédérale de Por-to Alegre, l’UFRGS. Il existe d’autres universités, comme la UniRitter, ou la PUCRS, qui sont des établissements privés. La plus difficile d’accès est la UFRGS, car on ne peut y entrer que lorsque l’on a réussi le vestibular, sorte de concours d’entrée. Les étudiants des établissements fédéraux au Brésil sont donc issus d’une certaine classe sociale, ayant eu accés à des lycées privés réputés, ainsi qu’à une culture certaine, du fait de leur situation familiale. Il y a donc dès le début de l’entrée dans le système scolaire au Brésil, une séparation nette entre les élèves, à l’image des inégalités et déséquilibres économiques brésiliens.

Entrée de la faculté d’architecture

L’université fédérale en elle-même: celle-ci est di-visée en diverses facultés (architecture, ingénier-ie, médecine etc…), et chaque faculté est divisée en plusieurs cours (design, ingénierie mécanique, chimique etc…). Enfin, chaque cours est divisé en plusieurs matières, ou classes (qui équivalent à des crédits, comme en France). Chaque faculté a sa pro-pre administration, même si toutes font partie de la même université. Cette administration se nomme ComGrad (Comição de Graduação), la Graduação étant l’équivalent de nos années de Licence + Mas-ter. Il faut donc se rendre dans le ComGrad de sa fac-ulté pour choisir ses cours, rencontrer son profes-seur tuteur etc. Concernant l’architecture, celle-ci se trouve au premier étage du bâtiment Arquitetu-ra e Urbanismo (Campus Centro), où sont donnés la majeure partie des cours. Certains enseignements un peu particuliers sont donnés sur le Campus do Vale, dans la faculté d’agronomie. Nous avons tout de même la chance d’avoir accés à une grande ma-jorité d’enseignements en plein centre ville, sur un campus arborisé et agréable.

Pour finir, la majeure partie des cours ont lieu dans des classes assez réduites (je n’ai connu qu’un maximum de 40 élèves), rien à voir avec les amphithéâ-tres remplis des universités françaises. Là bas, le professeur connait chaque étudiant par son prénom, demande de participer, et fait signer une feuille de présence à chaque cours (petit retour à la période lycée). Il est possible de rater 25% de chaque cours durant le semestre. Au-delà de cela, on obtient un F qui équivaut… au redoublement.L’enseignement est donc proposé de manière différente, chaque étudiant ayant 10 ans pour effectuer la totali-té de ses études d’architecture. Ainsi, chacun prend le temps qu’il lui con-vient pour effectuer ses matières, tout en travaillant à côté.

Page 19: Brézil, Porto Alegre 2010-11, Agathe M.

R e l i n t e r

d a f a

Il existe un organisme qui accueille les étu-diants étranger en échange, organise des rencontres, des soirées, des visites de la ville etc. Bref, c’est assez sympa de suivre ce qu’ils préparent, d’autant plus que seuls des étu-diants brésiliens y travaillent, chacun parle un peu de français, d’anglais, d’espagnol, d’italien etc… L’équipe est donc compo-sée de personnes motivées, qui ont envie d’accueillir des gens d’ailleurs, et de les aider dans certaines démarches, en lien, ou non, avec la fac. C’est dans leur bureau, qui se situe sur le campus du centre, qu’il faut se rendre en arrivant pour se renseigner au sujet des in-scriptions disons définitives, et concernant les papiers à faire auprès de la Police Fédé-rale en tant qu’étudiant étranger.

DAFA (Diretório Acadêmico da Faculdade de Arquitetura) est l’association étudiante de la faculté d’architecture. Elle est composée d’une équipe d’étudiants de tous les semes-tres qui organisent bon nombres de choses : apéros hebdomadaires, conférences avec in-vités, soirées en dehors de l’école, mais aussi et surtout des voyages thématiques. Durant mon séjour, des groupes sont partis voyager dans le Brésil entier pour visiter les bâtiments phares de Oscar Niemeyer, d’autres sont allés à Buenos Aires, ou encore voir les missions jésuites dans l’état du RS. Bref, il peut être in-téressant de se renseigner à ce sujet, surtout pour un étudiant étranger qui ne sait pas for-cément où, quand et comment partir. En plus de cela, les prix sont plus intéressants que lorsque l’on part seul, et c’est une bonne oc-casion pour rencontrer des brésiliens, et pra-tiquer son portuguais.

e l e aEnfin, via DAFA, il est possible de partir pour un congrès nommé ELEA, organisé chaque année, dans une ville d’Amérique du sud. Il s’agit d’un regroupement d’étudiants en ar-chitecture du Mercosul, durant lequel sont organisés des conférences d’architectes de chaque pays participants, des visites théma-tiques (architecture, paysagisme, espaces publics...) de la ville d’accueil etc. Et ce, toujo-urs en lien avec l’architecture et l’urbanisme. Les locaux prévus pour dormir et manger ne sont pas toujours très bien organisés, mais c’est un bon moyen, généralement peu cher car organisé en groupe, de découvrir une ville avec ses habitants et étudiants, et ses collègues de l’UFRGS. Cela m’a permis de partir 10 jours à Brasilia !

Page 20: Brézil, Porto Alegre 2010-11, Agathe M.

e n s e i g n e m e n t (en portugais)

La faculté d’architecture ne reçoit que peu d’étrangers (nous n’étions qu’une dizaine par semestre), ce qui permet de bien s’intégrer au milieu “étudiants brésiliens”, et non unique-ment “étudiants en échange”. Le statut d’intercambista permet de choisir ses matières à la carte, et de profiter d’une cer-taine indulgence de le part de l’administration, vis-à-vis du moment de commencement des cours, et du nombre de places dans chaque classe. En plus de cela, la faculté comprend la formation de Design, un peu à part, mais dans le même bâtiment. Cela peut permettre aux intéressés de suivre des cours autres que

ceux d’architecture et d’urbanisme. Comme en France, la UFRGS fonctionne sur un système de crédits, qui est exactement équivalent à celui de l’Europe ( 1 crédit = 15 heures de cours par semestre). Il faut donc faire son calcul, arriver à un bon “emboite-ment” des horaires afin de constituer son em-ploi du temps. La validation se fait sous forme de lettres de A à F, cette dernière équivalent au redouble-ment. A l’image de l’ENSAG, chaque cours magistral est validé par une ou plusieurs épreuves écrites, accompagné parfois d’un TD ou exposé en groupe.

travaillent pas à proprement parlé durant les heures en classe. Chacun travaille son projet chez soit, les heures de studio ne sont donc pas prévues pour avancer, mais plus pour tra-vailler autour du sujet choisi, ou se faire cor-riger.Enfin, chaque niveau de projeto (de 1 à 7) est divisé en plusieurs classes, chacune dirigée par un professeur différent. A chacun de choi-sir le projet qui l’intéresse le plus, et de se renseigner sur la méthode de chaque ensei-gnent. Enfin, sont proposés des cours de pro-jet d’urbanisme (de 1 à 4), qui valent moins de crédits mais sont des travaux en groupe apparemment très intéressants.

Concernant les matières plus artistiques, de géométrie, encore d’informatique, un exer-cice par semaine ou un rendu intermédiaire par mois sont demandés.Enfin, l’organisation du cours de projet est relativement proche de celle que nous con-naissons. Trois demies journées par semaine sont proposées, et des rendus réguliers sont imposés. La seule grande différence est le fait que les étudiants ne travaillent pas en atel-iers/studios comme nous avons l’habitude de le faire. En effet, durant les cours de projet sont organisés des conférences, discussions, travaux ou corrections. Mais les étudiants ne

Page 21: Brézil, Porto Alegre 2010-11, Agathe M.

s e m e s t r e 1

Durant mon premier semestre, j’ai effectué les cours suivants :

-Linguagem graficas II : il s’agit d’une classe de dessin, qui ne ressemble en rien au cours que j’ai déjà pu suivre à l’ENSAG. Disons que c’est moins artistique, la manière de représenter est moins personnelle. Enfin les exercices proposés concerne uniquement la représentation en architecture et végétation.-Desenho arquitetônico III : à éviter, sauf si l’on aime beaucoup monter des perspectives. Disons que ce cours re-prend des notions déjà vues en première ou deuxième année. On ne nous apprend donc pas grand chose de nouveau.-Evolução urbana : cours qui reprend les notions déjà abordées avec madame Maumi en troisième année (en moins réussi). La chose intéressante est le TD en groupe concernant l’étude de l’évolution urbaine de la ville de Porto Alegre, et les quelques cours magistraux donnés à ce sujet.-Informatica I : cours d’Autocad 2D, très débutant.-Informatica II : cours d’Autocad 3D. Les cours sont relative-ment biens faits et les explications bien données.-Projeto arquitetônico IV : donné par le professeur Fuão (voir page suivante).

Coupe Nord / Sud

Déta

ils sa

lle d

e ba

in

Page 22: Brézil, Porto Alegre 2010-11, Agathe M.

P r o j e t o 4

Le sujet ici proposé fût de réaliser une “cabane”, pour le philosophe Martin Heidegger. Ce travail a su mélanger philosophie, architec-ture, détails, ou encore pensée du territoire. En effet, l’aspect inté-ressant fut d’interpréter les textes de ce philosophe, traitant notam-ment de l’habitat (texte «construir, habiter, penser»), afin de définir l’implantation de son lieu de tra-vail, dans la ville de Porto Alegre. Il s’agissait donc de penser cette architecture comme un tout, qui prend sens avec et par les élé-ments paysagers, territoriaux et sociaux qui l’entourent.Ce studio, proposé par le profes-seur Fuão, tend à travailler sur l’architecture vue depuis l’intérieur (aucune façade extérieure n’a été réalisée), cela en lien avec l’effervescence urbaine et sociale de la ville.

A l’UFRGS, la demande de préci-sion en termes de technique, de détails, est plus élevée que celle demandée en France, ou si elle n’est pas plus élevée, elle est exi-gée bien plus tôt, des les premi-ères années d’études. Cela bloque

parfois les étudiants brésiliens dans leurs recherches de concept, et leur travail d’analyse. Il m’a semblé que cet aspect du studio entraînait souvent la perte des in-tentions de départ. Bien sûr, cela dépend aussi du professeur.

Page 23: Brézil, Porto Alegre 2010-11, Agathe M.

Durant mon second semestre, j’ai effectué les cours suivants :

-Praticais sociais : il s’agit d’un cours de sociologie du-rant lequel le professeur propose d’étudier des textes traitant de l’évolution urbaine de certaines villes brésiliennes, et par-ticulièrement de la présence des favelas dans le tissu urbain. Chaque groupe d’étudiants propose alors un exposé sur le texte étudié, ce qui permet d’aborder toute sorte de thèmes, et de découvrir des textes très intéressants.-Estudo da vegetação : cours proposé par un professeur très sympathique, au sujet de la végétation brésilienne et de la manière dont un architecte peut prendre en compte la na-ture dans un projet architectural, urbanistique ou paysagiste. L’aspect le plus intéressant sont les excursions, qui durent une après midi entière, et m’ont permis de découvrir des parcs à Porto Alegre où je n’aurais surement jamais mis les pieds.-Arquitetura no Brasil : unique cours de la faculté qui pro-pose de n’étudier que l’architecture brésilienne, du début de la colonisation à l’architecture contemporaine. Vraiment intéres-sant.-Fotografia : très bon cours de photographie d’architecture où l’on monte plusieurs dossiers, dont un final sur un thème au choix. Le professeur est très symaphtique, et motivé.-Luminotécnica : cours que j’ai beaucoup apprécié au sujet de la prise en compte de la lumière artificielle dans un projet architectural, d’intérieur, ou d’extérieur, pour un espace public par exemple. -Projeto arquitetônico VI : donné aussi par le professeur Fuão (voir page suivante).Plan masse projeto 6

s e m e s t r e 2

Page 24: Brézil, Porto Alegre 2010-11, Agathe M.

P r o j e t o 6P r o j e t p a y s a g e r

F l u x

S q u a t (t e) s

H o s p i t a l i t é

T y p e d e v é g é t a u x

I n h o s p i t a l i t é

E c l a i r a g e p u b l i c

Il s’agissait ici de se questionner sur le rapport entre la ville de Porto Alegre et la zone au bord du lac, lieu populaire et très fréquenté le week end, mais presque abandonné durant la semaine. Chaque étudiant a étudié un espace précis de ce site, en y implantant une architecture, et en retravaillant les entrées, le rapport à l’avenue, les cheminements ou encore la relation homme/nature/eau.

Nous avons effectué un travail en deux temps. Tout d’abord une approche pay-sagère, qui avait pour but de définir chaque volonté de revitalisation, diffé-rentes en fonction des zones de travail.Dans un second temps (page suivante), nous avons développé une architecture, en lien avec les analyses de début de se-mestre, et cela jusqu’au détail.

Page 25: Brézil, Porto Alegre 2010-11, Agathe M.

P r o j e t a r c h i t e c t u r a l

Le projet architectural avait pour but d’extrapoler le projet paysager fait au préala-ble, et de proposer une structure en lien avec ce qui avait été mis en place durant les étapes précédentes. Chaque étudiant a pu définir son propre programme en fonction de la par-celle sur laquelle il travaillait, et des volontés

de départ. A la fin du semestre, le projet global proposait une forte diversité d’architectures (parfois un peu trop importante), mais a su poser des questions intéressantes au sujet de cette partie de la ville, qui suscite débat au-près des architectes, urbanistes et politiques publiques.

Accés Liaisons (privée/publique)

Ouverture surl’eau

Plan masse

Coupe transversale Coupe longitudinale

BarCuisine

Page 26: Brézil, Porto Alegre 2010-11, Agathe M.

3 V i e p r a t i q u e

Page 27: Brézil, Porto Alegre 2010-11, Agathe M.

l o g e m e n ttrouver un logement à Porto Alegre, et plus largement au Brésil, en tant qu’étranger, n’est pas une mince affaire. Pour commencer, il est très difficile de louer un appartement. Comme en France, des garants sont attendus lors de la signature du bail, mais ceux-ci doivent être originaires du Brésil, voir même du Rio Grande do Sul. Bref, c’est un vrai casse tête. J’ai tenté l’expérience lors de mon premier semestre, et vraiment je ne conseille pas cette solution. J’ai par chance réussi à louer un appartement avec des amis, mais le départ à été bien compliqué. Car entrer, puis sortir d’un appartement ne se fait pas en une demie journée.

Au Brésil, il est très commun de louer des chambres chez d’autres étudiants qui ont un apparte-ment assez grand pour accueillir un ou plusieurs colocataires, et qui aiment le fait de « renouveler » régulièrement les personnes avec qui ils vivent. Le site easyquarto.com.br regorge de petites annonces dans le pays tout entier. Il suffit de s’inscrire, de spécifier sa recherche… et d’y passer quelques heures afin de trouver quelque chose d’intéressant dans le quartier qui nous intéresse.L’autre solution assez répandue, est de vivre dans ce que l’on appelle une republica. Le système est simple, une personne (qui en générale vit de cela) sous loue des chambres, dans un apparte-ment, voire une petite maison. Cette personne ne vit pas au même endroit, et passe régulière-ment pour voir si la maison est en état, pour récupérer le loyer etc… Il faut toute fois faire atten-tion au type de propriétaire à qui on a à faire. Je me suis installée dans un endroit comme celui-ci au second semestre, pas terrible, mais vraiment pas cher. Au bout de quelques semaines, j’ai vite réalisé qu’internet ne marchait jamais, que l’eau chaude se coupait chaque semaine, et que la propriétaire n’avait qu’une seule intention : entasser des étudiants pour gagner un maximum.

Il me semble vraiment que la meilleure solution est de trouver une place dans un appartement avec des brésiliens, qui ont toujours une place qui se libère ! De plus, c’est un bon moyen pour rencontrer des gens, et pratiquer le portugais… En plus du site internet que j’ai cité plus haut, l’organisme qui s’occupe des étudiants étrangers à Porto Alegre (Relinter), envoie par email quelques mois avant le départ une liste de d’annonces que des brésiliens viennent déposer, ainsi que quelques adresses d’hostels pour avoir un point de chute à l’arrivée (comme par exemple hostelportodosol.com.br ou encore casaazulhostel.com.br). J’ai séjourné dans le premier en ar-rivant, très sympa, propre, tenu par un petit couple de jeunes, et moins cher que le second.

a r g e n tLa monnaie utilisée au Brésil est le real. Aujourd’hui, 1 euro équivaut à 2,28 reais. Evidemment les taux de change ne sont jamais les mêmes, alors il suffit de suivre cela sur internet. Le Brésil est le pays le plus cher d’Amérique Latine, mais reste moins cher que la France. Les billets d’avion, de bus, les grands centres commerciaux, les vête-ments, restent chers, ou en tout cas plus coûteux que ce que l’on peut imaginer. Il ne faut juste pas croire qu’en partant là bas, il est possible de tout s’offrir, et de voyager pour rien du tout...

Avant de partir, j’ai ouvert un compte dans la banque HSBC, qui est la plus représentée dans le pays. Il n’est pos-sible de retirer que dans cette banque là si l’on ne veut pas payer de taxes, ce qui peut paraître contraignant. Mais j’ai réussi à trouver une banque HSBC dans toutes les villes que j’ai visitées. Il suffit juste de s’habituer à re-tirer de plus grosses sommes que d’ordinaire, afin de ne pas s’y rendre tous les trois jours. A Porto Alegre, on en trove trois dans le centre ville, ce qui est bien suffisant.

Enfin, le système de paiement du téléphone, du loyer (si location), ou encore d’une réservation pour une location temporaire, pour les vacances par exemple, se fait par le biais d’une lotérica. C’est un espace qui ressemble à un tabac, ou une boutique de la Française des Jeux ! On vient avec le numéro du compte sur lequel il nous a été deman-dé de déposer l’argent, et on donne la somme en liquide. C’est un moyen de paiement très commun au Brésil (pas de chéquier, peu de virement automatique).

Page 28: Brézil, Porto Alegre 2010-11, Agathe M.

Porto Alegre étant une “petite ville” à l’échelle des villes brésiliennes, tout est fac-ilement accessible à pieds, du moins dans le centre ville et les quartiers alentours. De plus, les espaces publics sont très arborisé (c’est d’ailleurs la ville la plus arborisée du pays), cela offre donc un cadre de vie agré-able, particulièrement lorsqu’il fait beau.

La ville est desservie par un réseau complexe de bus. Pas de plan, pas d’indiquation au niveau des arrêts, juste des numéros et une destination finale inscrite à l’avant du véhi-cule. Il faut s’y habituer, et réussir à trouver les bus qui nous intéressent. Ce réseau est constitué d’onibus normaux (2,70 reais le trajet), et de lotação (4 reias le trajet). Il existe une carte pour étudiant , le cartão de TRI, qui permet de payer moitié moins cher.

Enfin, le taxi est bien moins cher qu’en France, et est un moyen de transport très commun et utilisé par tous. Ne pas hésiter donc, dans certaines situations, à prendre un taxi pour rentrer chez soit après une sortie la nuit...

s a n t é t é l é c o m m u n i c a t i o n

Les gens autours de nous ont peut être tend-ance à nous stresser plus qu’ils ne le devraient concernant les maladies au Brésil. Vraiment, dans les grandes villes, durant les voyages, ou encore dans des endroits plus reculés, il y a très peu de risque que quoi que cela soit arrive. Il suffit juste de faire attention, de ne pas boire n’importe quelle eau, de se laver les mains régulièrement, d’éviter de manger des aliments dans la rue très peu cher (à tel point que cela en devient douteux) les premiers temps… Bref, des choses de bon sens que cha-cun connait ! Porto Alegre n’est pas dans une zone à risque de paludisme, c’est une ville propre, il n’y a vraiment pas de raison d’attraper une maladie tropicale.

Concernant ma couverture sociale, j’ai choisi le pack international de ma sécurité étudi-ante, qui couvre tous les frais à l’étranger. En-fin, si vous avez absolument besoin de vous rendre à l’hôpital pour une raison quelconque, le plus simple est l’hôpital de premier secours. C’est le seul entièrement gratuit, car les autres sont des cliniques privées très très chères. A l’hôpital de premier secours on fait la queue parfois plusieurs heures, mais on est sûr d’être reçu.

Concernant les téléphones portables, il ex-iste plusieurs compagnies : Claro, Oi, Vivo, Tim. Pour un étudiant je pense que les plus intéressantes sont Claro ou Vivo. Le but est de tenter d’appartenir à la même compag-nie que ses proches car les appels de Claro à Claro ou de Vivo à Vivo sont moins chers que de Claro à Vivo par exemple…Concernant internet, il existe, comme en France, des packs, comprenant internet, téléphone fixe, et TV. Cela reste relativement cher, plus de 100 reais par mois, soit environ 40 euros…Le plus économique restant Skype !

t r a n s p o r t (s)

e n c o m m u n

e n t o n g s

e n t a x i

Page 29: Brézil, Porto Alegre 2010-11, Agathe M.

(se) c u l t i v e rDe plus, la ville accueille des évène-ments ponctuels qui n’ont lieu que dans le sud, comme par exemple le jour de la revolution Farroupilha, le 20 septembre. On y trouve durant plusieurs semaines de grands ban-quets typiques au grand air, ainsi que des représentations de danse gaucha, ou encore des concerts de musique folklorique. En plus de cela, il y a de nom-breux jours fériés (déclaration de l’indépendance du Brésil le 7 sep-tembre, la proclamation de la Ré-publique brésilienne le 15 novem-bre, l’anniversaire de Porto Alegre le 26 mars... et bien d’autres encore). Il faut donc suivre ce qu’il se passe dans la ville, car c’est une bonne oc-casion pour s’imprégner de la culture du sud, et plus largement du Brésil.

Porto Alegre n’est pas la ville brésil-ienne qui propose le plus de choses en terme de culture. En effet, je pense que des villes comme Rio de Janeiro ou São Paulo fourmillent de concerts, expositions, cours de sam-ba etc. Mais en cherchant bien, on trouve à Porto Alegre des lieux assez chouettes, dont les expositions sont renouvelées régulièrement.

Catedrale Metropolitana

Le Santader Cultural, situé dans le centre ville est un bâtiment qui ac-cueille des expositions renouvelées régulièrement, ainsi que des con-certs de toutes sortes. Dans le même esprit, la Maison de la Culture, qui est implantée dans l’ancienne maison d’un poète gau-cho, Mario Quintana, est un des espaces les plus intéressants de la ville. En effet, l’édifice en lui même vaut le détour. On peut y trouver un cinéma, des salles d’expositions, une boutique d’art et enfin un café en hauteur qui offre une magnifique vue sur le lac, notamment durant le coucher du soleil, ainsi que de petits concerts acoustiques le dimanche après midi.Enfin, lLe Théâtre São Pedro est un des bâtiments les plus connus de la ville, et propose des représentations de théâtre bien sûr, mais aussi de musique en tous genres, de la samba à la musique classique.Pour terminer, les grandes salles de cinéma, ou les grandes salles de con-cert qui reçoivent des artistiques in-ternationaux se trouvent... dans les centres commerciaux.

Il existe donc à Porto Alegre quelques monuments qui valent le détour, et accueillent toutes sortes d’évènements. Pour commencer le musée Ibere Camargo, construit il y a quelques années et dessiné par l’architecte Alvaro Siza.

Casa de Cultura Mario Quintana

Page 30: Brézil, Porto Alegre 2010-11, Agathe M.

Se nourrir / boire un verre /sortir

n o u r r i t u r e - s p é c i a l i t é sRiz + feijao

churrascaria

buffet livre

La feijão (haricots noirs en sauce) accompag-née de riz est LE plat typique du Brésil, pop-ulaire, que chacun mange tous les midi, et que l’on retrouve dans tous les restaurants, RU compris. Ceci est une base classique du repas brésilien, généralement accompagnée par de la viande et un oeuf au plat (le prato feito).

Porto Alegre est l’un des endroits du pays où l’on mange la meilleure viande. Pour les non végétariens et amateurs de protéines, les churrascarias sont les restaurants de vi-ande à volonté, où la viande est cuite d’une façon particulière, ce qui donne un goût bien différent de ce que l’on connait en France. Ceci est un des types de restaurants le plus typique du sud de Brésil, et vaut vraiment le détour.

Enfin, Porto Alegre regorge de petits restau-rants qui affichent à l’entrée “buffet livre”. Il s’agit d’endroits où l’on paye une dizaine de reais pour déjeuner illimité, et où l’on trouve toute sorte de choses, de l’entrée au des-sert en passant par de nombreux plats. C’est populaire, peu cher, et tout à fait délicieux.

Page 31: Brézil, Porto Alegre 2010-11, Agathe M.

Quelques bonnes adresses à essayer : Zero de Con-duta, Suprem, Mantra, Equilibrium, Casa Cultural Mario Quintana... entre autres. En règle générale, sont demandés 10% en plus du prix du plat,t pour le service. Un restaurant universitaire est situé tout près du Campus Centro, la nourriture proposée n’est pas d’un rare délice, mais le repas ne coûte que quelques dizaines de centimes d’euro...

Les brésiliens ne sont pas des adeptes du fait, bien français, d’aimer se prélasser au soleil à une ter-rasse de café, des heures durant. Il n’est donc pas très facile de retrouver cette ambiance de rues où les trottoirs/berges/places sont prises d’assaults par des bistrots. On peut cependant retrouver quelques espaces qui peuvent s’y assimiler, dans le Centro (Casa Mario Quintana, encore et toujours), le quartier Moinhos de Vento, ou encore Bom Fim et Santana. Reste toujours le parc de la Rendenção, dont les pelouses sont pleines à craquer chaque dimanche, et où l’on trouve un marché artisanal très agréable ainsi qu’un vide grenier (le Brique).

Il existe toutes sortes d’endroits très sympas pour sortir à Porto Alegre, et il y en a pour tous les goûts. Le quartier de Cidade Baixa est rem-pli de petits bars. Les rues da Republica e José do Patricinio, dans ce même quartier, regorgent d’endroits très typiques et populaires, où l’on peut écouter des styles de musiques variés, et assister à des concerts de groupes locaux.Il existe aussi quelques chouettes endroits pour danser, mais souvent pleins à craquer, comme le Cabaret, le Beco, qui se trouvent sur l’avenue In-dependencia.Concernant les concerts, il existe à Porto Alegre-quelques grandes salles, qui reçoivent des ar-tistes nationaux et internationaux, mais les plac-es sont relativement chères. Le bar Opinão, dans la rue José de Patrosinio reçoit quelques concerts de reggea durant l’année, et il faut aussi jeter un oeil à la programmation du Santander Cultural, dans le Centro.Enfin, une fois par an, DAFA organise une soirée déguisée (la Fafarq) qui est en général un vérita-ble succés.

r e s t a u r a t i o n

b a r / c a f é

s o r t i e s / n u i t

Page 32: Brézil, Porto Alegre 2010-11, Agathe M.

a c h a t s

L’artisanat typique du Brésil est assez ré-duit. Ceci dit, on trouve facilement dans tout le Nordeste des pou-pées Bahianaises, ha-macs et autres petits “grigris”.

Supermachés

centres commerciaux

shopping

souvenirs

Chaque ville brésilienne a son type de super-marché. A Porto Alegre, le plus répandu et de meilleure qualité est le Zaffari. On y trouve des mangues et des kakis toute l’année, et bon nombre de spécialités de la région.

La culture actuelle brésilienne se calque de plus en plus sur les habitudes américaines. De ce fait, le centre commercial est un lieu presque vénéré, où l’on aime aller flaner, juste pour passer le temps ! Il en existe plu-sieurs (Barra Shopping do Sul, Shopping Igu-atemi, Shopping Bourbon...). On y trouve de tout, mais à des prix bien plus élevés que dans les boutiques du centre.

Enfin, le Brésil est le père de quelques marques que l’on trouve moins chère qu’en Europe, comme Havaianas ou Melissa. De plus, à Porto Alegre, on trouve quelques bou-tiques de créateurs, particulièrement dans le quartier de Bom Fim, ainsi qu’un nombre interminable de friperies presque données, dans le quartier Santana.

Porto Alegre n’étant pas une ville très touris-tique, on y trouve peu de souvenirs typiques du Brésil, chose que l’on voit plus dans des villes comme Rio de Janeiro, ou encore dans le Nordeste.Ceci dit, dans le Rio Grande do Sul, on trouve très facilement des boutiques typiquement gaucha, où l’in retrouve la tenue compète du gaucho !

Page 33: Brézil, Porto Alegre 2010-11, Agathe M.

f r o i d

p l u v i e u x

Incroyable mais vrai, il y a bien un hiver au Brésil, du moins dans le sud, et il n’est pas doux comme on pourrait le croire ! En effet, de juil-let à septembre les températures ne volent pas bien haut, et oscillent entre 5° et 15° (bien entendu, il y a des exeptions). Le temps est plus que changeant, il faut donc prévoir de tout niveau vestimentaire avant de partir... La grande différence avec l’hiver français, qui est bien plus vigoureux en termes de températures, est le fait que les brésiliens ne sont pas ar-més contre le froid. C’est-à-dire que les immeubles sont construits sans isolant, et ne sont pas équipé de chauffage, car la période de froid est trop courte pour que cela en vaille la peine. De plus, la région du RS étant très humide, la sensation de froid est constante.

De septembre à début novembre, la pluie tombe sur Porto Alegre de manière... continue ! En effet, les températures augmentent, mais la pluie ne laisse que quelques trèves de ciel bleu. Mais il faut garder le moral car les plus beaux jours ar-rivent très vite à la suite de cela !

(tres) c h a u d

Enfin, de novembre à avril, le soleil est omniprésent et la ville se transforme en un lieu bien plus agréable, accueil-lant et chaleureux.Les mois de novembre décembre, puis mars, avril, mai sont très doux. Ceci dit, il faut peut être éviter de rest-er à Porto Alegre de janvier à mars, car ce sont les mois les plus chaudss de l’année, et l’humidité est telle qu’il est presque impossible de se balader dans la rue avec plai-sir.Heureusement, les brésiliens s’arment contre la chaleur, en ventilateurs, et climatisa-tions (parfois excessive).

s a i s o n s / c l i m a t

Page 34: Brézil, Porto Alegre 2010-11, Agathe M.

4C o n c l u s i o n & b i l a n

Page 35: Brézil, Porto Alegre 2010-11, Agathe M.

visaLe VISA étudiant est délivré par l’Ambassade du Brésil qui se situe à Paris. Il faut donc prévoir du monter dans la capitale pour régu-lariser son arrivée. Son prix est de 140 euros pour l’année. Il faut tout d’abord s’y rendre une première fois afin de déposer tous les pa-piers, puis y retourner environ un mois après pour le retirer. Il est possible qu’une tierce personne remplisse cette seconde tâche. Enfin, il ne faut pas oublier que le temps d’attente est plus que long pour déposer les papiers demandés, et que le Consulat n’accepte de faire que 20 dossiers par mati-née ! Il faut donc s’y rendre au plus tard à 7h30/7h45 du matin, et faire la queue jusqu’à l’ouverture (9h00) afin de retirer son ticket. Bref, cela prend pas mal de temps. Après être arrivé à Porto Alegre, de nouvelles

démarches sont à faire. Il faut se rendre à la Police Fédérale afin de faire faire le Protocolo, le CPF et autres cartes qui permettent par ex-emple de se procurer la carte de TRI (bus).Ce CPF est un papier indispensable au Brésil, sans lequel on ne peut pas acheter sur in-ternet (billet d’avion etc), ouvrir une ligne de téléphone portable etc... Et il est parfois demandé pour payer certaines choses. Il est donc bon de le faire faire le plus tôt possible !

Avant de partir, j’ai du effectuer des vaccins. Tous ne sont pas indispensables, seul l’est ce-lui contre la fièvre jaune, si l’on veut se ren-dre en Amazonie. Celui contre l’hépatite A est aussi conseillé, mais il me semble qu’il n’est pas obligatoire. Selon moi, il n’est pas néces-saire d’en faire trop à ce niveau là. Certain di-ront qu’il est bon de se faire vacciner contre la rage, ou autre. Je pense que c’est dépenser beaucoup d’argent pour peu de risque. Enfin, la seule zone de paludisme au Brésil se

situe en Amazonie. Il est inutile de gaspiller des dizaines d’euros en France pour acheter des anti paludéens, si l’on n’est pas sûr de s’y rendre durant l’année. Autant acheter ce type de produit sur place.

sur place vaccins

préparation au départ

Page 36: Brézil, Porto Alegre 2010-11, Agathe M.

v a m o s

bilan / experience

emerveillemementAu risque de ne pas être très originale, une année à l’étranger comme celle-ci est une expérience plus qu’enrichissante, et ce sur plusieurs plans. On se découvre bien plus dé-brouillard, motivé et ouvert qu’on ne le croit. On rencontre des personnes venant des qua-tres coins du monde, on découvre une langue que l’on aurait cru ne jamais réussir à parler, et l’on est, finalement, bien moins attaché à son passé qu’on le pensait. Le manque du quotidien que l’on a toujours connu est fina-lement ridicule face à toutes les découvertes que l’on fait, et on est bien plus déboussolé par le fait de rentrer, que par celui de partir

encore plus les voyages à travers le Brésil. Enfin, la population brésilienne est aussi ac-cueillante qu’on le dit. Les brésiliens sont des gens chaleureux, sympathiques, qui ont un goût prononcé de la fête, de la musique et qui sont toujours ravis de rencontrer des étrang-ers. Pour terminer, le Brésil fait partie de ces dés-tinations qui nous dépaysent complètement, de part la langue, les paysages, les modes de vie, l’architecture, la population. Les trois mois de vacances estivales sont un excellent moyen de découvrir ce merveilleux pays, et plus largement le continent sud américain.

de France. Le retour est la phase la plus étrange et perturbante de cette belle aven-ture. Il faut donc en profiter, sans se poser trop de questions, ne pas repousser à plus tard, car un an, c’est extrèmement court. De plus, dans un pays aussi grand, on a le sentiment de ne jamais en avoir terminer, de toujours avoir à découvrir un nouvel endroit, une nou-velle culture, de nouveaux individus. Du nord au sud, les personnes, l’accent portugais, les paysages, les modes de vies et coutumes vari-ent. Ainsi, on a vite le sentiment de vivre dans plusieurs pays à la fois, chose qui enrichie

Agathe Marimbert

Page 37: Brézil, Porto Alegre 2010-11, Agathe M.
Page 38: Brézil, Porto Alegre 2010-11, Agathe M.