Bourse

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Guide Pratique Bien débuter en Bourse La baisse des taux d'intérêt, les faibles rémunérations offertes par les produits d'épargne classiques et la hausse du marché sont à l'origine d'une arrivée massive en Bourse de nouveaux investisseurs. Une situation qui s'est inversée en 2000 alors que les valeurs technologiques, qui avaient flambé jusqu'en mars connaissaient une année terrible. Mais, au delà des fluctuations des marchés, toutes les statistiques concordent : la Bourse a toujours été le meilleur placement sur une longue période. La Bourse concerne en France plus de 5 millions de personnes, mais cet actionnariat n'est pas aussi massif qu'il y paraît : la grande majorité des investisseurs est composée de détenteurs d'actions privatisées qui gardent quelques titres pendant des années. Nous sommes loins de l'épargnant-type américain. Ainsi, le nombre total d'investisseurs dits "actifs" qui gèrent eux-mêmes leur portefeuille et procède à plusieurs achats / ventes par an ne serait que de 500.000 personnes. Certains avancent des raisons culturelles : les Français sont connus pour leurs "bas de laine" et ils privilégient la sécurité ; d'autres indiquent un accès plus difficile au marché car les banques ont longtemps préféré vendre des Sicav et autres Fonds Communs de Placement. Mais les choses changent, la Bourse se démocratise, Internet a amené sur le marché une nouvelle génération d'investisseurs qui prennent eux même en main leur destinée financière. Ce guide n'a pas pour vocation de faire de vous des investisseurs chevronnés, mais de vous donner quelques bonnes bases qui vous éviteront de tomber dans des pièges grossiers. Pour le reste, seule la pratique et le temps passé vous permettront de bien connaître un monde somme toute fascinant... 1. Généralités 2. Les forces en présence 3. Comment prendre une décision d’investissement 4. Comment passer un ordre de Bourse 5. Fiscalité et frais boursiers 6. Les introductions en Bourse 7. Trucs et astuces

Transcript of Bourse

  • Guide PratiqueBien dbuter en Bourse

    La baisse des taux d'intrt, les faibles rmunrations offertes par les produits d'pargne classiques et la hausse du march sont l'origine d'une arrive massive en Bourse de nouveaux investisseurs. Une situation qui s'est inverse en 2000 alors que les valeurs technologiques, qui avaient flamb jusqu'en mars connaissaient une anne terrible.

    Mais, au del des fluctuations des marchs, toutes les statistiques concordent : la Bourse a toujours t le meilleur placement sur une longue priode. La Bourse concerne en France plus de 5 millions de personnes, mais cet actionnariat n'est pas aussi massif qu'il y parat : la grande majorit des investisseurs est compose de dtenteurs d'actions privatises qui gardent quelques titres pendant des annes. Nous sommes loins de l'pargnant-type amricain. Ainsi, le nombre total d'investisseurs dits "actifs" qui grent eux-mmes leur portefeuille et procde plusieurs achats / ventes par an ne serait que de 500.000 personnes. Certains avancent des raisons culturelles : les Franais sont connus pour leurs "bas de laine" et ils privilgient la scurit ; d'autres indiquent un accs plus difficile au march car les banques ont longtemps prfr vendre des Sicav et autres Fonds Communs de Placement. Mais les choses changent, la Bourse se dmocratise, Internet a amen sur le march une nouvelle gnration d'investisseurs qui prennent eux mme en main leur destine financire.

    Ce guide n'a pas pour vocation de faire de vous des investisseurs chevronns, mais de vous donner quelques bonnes bases qui vous viteront de tomber dans des piges grossiers. Pour le reste, seule la pratique et le temps pass vous permettront de bien connatre un monde somme toute fascinant...

    1. Gnralits 2. Les forces en prsence 3. Comment prendre une dcision dinvestissement 4. Comment passer un ordre de Bourse 5. Fiscalit et frais boursiers 6. Les introductions en Bourse 7. Trucs et astuces

  • 1. Gnralits

    1.1 - Le Rle de la Bourse

    Il faut tout d'abord dmystifier la Bourse : de mme que la nature a horreur du vide, l'conomie n'apprcie pas l'inutile. Ne croyez pas que la Bourse n'est qu'un lieu de spculation, la spculation est la face immerge de l'iceberg, car la Bourse a avant tout un rle conomique de premier ordre. Pour se financer, les entreprises ont deux solutions : soit emprunter de l'argent, soit mettre des actions. Lorsqu'elles choisissent cette deuxime solution, elles ont besoin de pouvoir rencontrer les investisseurs, leur vendre leur projet. C'est pour cette raison que la Bourse existe, : comme sur un march traditionnel, o des commerants rencontrent des consommateurs, la Bourse est un march o les socits rencontrent les investisseurs. Et pour pouvoir les sduire, il faut leur proposer de la liquidit c'est dire leur offrir la possibilit de revendre facilement ce qu'ils ont achet. 1.2 - Comment fonctionne la Bourse ?

    Comme nous venons de le voir, la Bourse est un march, un lieu de rencontre o les acheteurs ctoient les vendeurs. Il y a transaction lorsqu'un vendeur propose pour un titre un prix quivalent celui d'un acheteur. Longtemps, la cotation a eu lieu la "crie" : runis autour de la corbeille au Palais Brongniard, les agents de changes transmettaient leurs ordres, un coteur ayant pour rle de dterminer le prix d'quilibre de titre afin que les transactions s'oprent. Cette priode est rvolue depuis la fin des annes 80, la Bourse de Paris est aujourd'hui sur informatique avec le fameux systme CAC (Cotations Assistes en Continu), logiciel qui a d'ailleurs t achet par d'autres bourses trangres. Pour une mme valeur, les ordres d'achat et de ventes sont regroups au sein d'un carnet d'ordre informatique :

    Demande Offre

    Nombre Quantit Cours Cours Quantit Nombre

    2 200 42 43 100 11 500 41 43,2 120 43 110 40,9 43,5 500 11 1000 40 43,8 25 15 500 39 44 200 3

    Nombre : nombre d'ordres en cours ce niveau de prixQuantit : nombre de titres demands/offertsCours : cours des proposs lachat (demande) ou la vente (offre)

    Explications : dans la colonne Demande, nous avons 2 ordres pour un total de 200 titres 42 euros (que l'on appelle la limite) , suivis par 1 ordre d'achat de 500 titres 41 euros, etc Si vous souhaitez acheter des titres de cette action, vous pouvez en acheter 100 43 euros et si vous en voulez 200, vous devrez alors en acheter 100 43 et 100 43,2 euros. La meilleure limite l'achat est 42 euros, la meilleure limite la vente est 43 euros. Lorsqu'un ordre d'achat est pass un cours suprieur ou gal la meilleure limite la vente, alors il y a une transaction.

    Lorsqu'une transaction a lieu, elle est ensuite dpouille : si vous tes acheteur votre compte sera dbit et vous recevrez des titres en contrepartie.

    Afin de donner aux investisseurs un indicateur refltant la tendance du march, les bourses ont cr des indices : en France, le plus connu est le CAC40, il rassemble les 40 plus grandes valeurs

  • franaises. Quand la majeure partie de ces titres montent, le CAC progresse et inversement. Les autres indices les plus suivis par les boursiers sont le Dow Jones (indice des grandes valeurs US), le Nasdaq (indice des valeurs US de technologie) ainsi que le Nikkei (indice japonais). Nous les examinerons plus loin.

    2. Les forces en prsence

    2.1 Les Marchs

    Les marchs sont les lieux o sont confrontes l'offre et la demande des valeurs. Chaque valeur se ngocie sur un march dtermin. Ces marchs visent regrouper des socits en fonction de leur taille, de la part de capital dtenue par le public (le flottant) et de leur capitalisation (nombre de titres en circulation multipli par le cours de l'action). On distingue notamment le Premier March, le Second March, le Nouveau March et le March Libre.

    2.1.1 - Le Premier March

    Le Premier March (PM) est le compartiment principal de la cote , cest celui o schangent les socits les plus importantes de la place de Paris. En 2000, le March Rglement Mensuel (RM) et le compartiment au Comptant ont fusionn pour donner naissance au PM, sur lequel le mode de rglement au comptant a t adopt par dfaut, le rglement et la livraison des titres se faisant J+3.

    Par ailleurs, concernant les valeurs les plus liquides et la capitalisation boursire la plus importante, Euronext a mis en place un nouveau systme de rglement, le Service de Rglement Diffr (SRD).

    Le mcanisme est le suivant : l'achat comme la vente, l'investisseur prcise son intermdiaire financier qu'il s'agit d'un "ordre avec SRD". La livraison et le paiement n'interviennent qu' la fin du mois boursier, mais 5 jours de bourse avant la fin du mois civil. En ce qui concerne les "ordres sans SRD", la livraison et le paiement interviennent J+3, comme pour les marchs au comptant actuels (Second March, Nouveau March, ). Le SRD est applicable sous certaines conditions pour les actions :

    - le titre doit appartenir au SBF 120 et/ou :

    - sa capitalisation boursire doit au moins tre gale 1 milliard d'euros et son volume de transactions journalires doit tre suprieur 1 million d'euros.

    2.1.2 - Le Second March

    Cr en 1983, le Second March vise accueillir des entreprises dynamiques de petite et moyenne taille qui ont besoin de nouveaux financements. Les conditions d'admission sont plus souples que pour une introduction au Premier March : seulement 10% du capital doit tre diffus dans le public et l'historique de comptes n'est fournir que sur deux ans.De plus, une introduction au Second March ncessite la prparation d'un dossier ralis conjointement entre la collectivit mettrice et un intermdiaire financier. Ce march recle quelques perles. La liquidit est moins grande que sur le Premier March et l'information y est un peu moins prsente.

    2.1.3 - Le Nouveau March

  • Le Nouveau March, cr en mars 1996 en France sur le modle du Nasdaq amricain, accueille les entreprises fort potentiel de croissance et qui sont la recherche de financement pour se dvelopper. Leur activit se situe essentiellement dans des domaines high-tech comme l'informatique ou Internet. Ce march fonctionne au comptant, c'est dire que le montant des titres achets est prlev le jour mme, et inversement pour les ventes.Les cotations se font au fixing (deux fois par jour 10h30 et 16h) ou en continu (de 9h00 17h30).Les conditions d'admission sur ce march sont souples : il faut disposer de fonds propres d'1,5 millions d'euros minimum, s'engager diffuser au moins 100.000 titres dans le public (reprsentant au minimum 5 Millions d'euros ) et tre parrain par une socit introductrice. Par ailleurs, ces entreprises nont pas obligation de prsenter des comptes antrieurs.

    2.1.4 - Le March Libre OTC

    Ouvert en septembre 1996 en remplacement du March Hors Cote, le March Libre accueille les socits qui ne veulent ou ne peuvent pas tre admises sur les marchs rglements cause de leur trop grande jeunesse ou de leur taille trop modeste. Sur ce march, les valeurs ne font l'objet d'aucune procdure d'admission et leurs metteurs ne sont soumis aucune obligation de diffusion d'informations. Il sagit dun march non rglement : lactionnaire individuel doit faire preuve de beaucoup de prudence lorsqu'il intervient sur ce type de march.

    2.1.5 - Les autres marchs

    - Le MATIF (March A Terme International de France), cr en 1986, est le march terme des instruments financiers dont les contrats portent sur des actifs financiers et des marchandises. Ce march permet de se protger contre la dvalorisation des actifs financiers. On peut aussi lemployer dans un but spculatif. Les oprations, dont les conditions sont fixes au dpart, s'y effectuent une date postrieure (cest--dire " terme") la signature du contrat.

    - Le MONEP est le March des Options Ngociables de Paris sur actions ou sur indices. Ce march offre aux investisseurs les moyens de couvrir leurs positions contre des variations anormales ou non anticipes des cours des actions. C'est aussi un outil de spculation. Les options, instruments financiers, permettent d'acheter ou de vendre une date donne et un prix convenu un actif "sous-jacent". Il existe diffrents types d'options et diffrentes stratgies d'investissement envisageables.

    - Le March Obligataire est le march de capitaux moyen / long terme dont la base est constitu par les obligations.

    - Le March Montaire est le march des capitaux court terme. Il permet aux tablissements de crdit qui ont des surplus de trsorerie de les prter en change du versement d'un taux d'intrt .

    2.2 Les valeurs mobilires

    2.2.1 Une action

    Une action est un titre de proprit. En achetant une action, vous devenez propritaire d'une partie de l'entreprise. La totalit des actions mises par une entreprise forme son capital, les actions pouvant tre cotes en Bourse. En possdant une action, l'actionnaire dtient un droit sur la conduite des affaires de l'entreprise car il possde un droit de vote. Vous pourrez voter concurrence du nombre de titres que vous possdez lors des Assembles Gnrales. Il y a 3 grands types dA.G. : les Assembles Gnrales Ordinaires chaque anne o la direction vous demande de voter l'approbation des comptes et vous prsente sa stratgie. Les Assembles Gnrales Extraordinaires

  • sont destines faire avaliser par les actionnaires des dcisions qui ne relvent pas d'actes de gestion courant : augmentation de capital, fusion avec une autre socit, modification des statuts, etc... Enfin, parfois AGO et AGE ont lieu en mme temps, il s'agit alors d'Assemble Gnrale Mixte. Outre son droit de vote, l'actionnaire dtient aussi un droit sur les profits : il peroit ce titre un dividende, c'est dire une partie des bnfices raliss par la socit. Enfin, il possde aussi un droit sur l'actif de l'entreprise : si la socit est vendue, il recevra une somme proportionnelle au nombre de titres qu'il possde. En cas de liquidation, l'actionnaire perd gnralement la totalit de son investissement, car la ralisation des actifs de l'entreprise sert en priorit indemniser les salaris, puis les organismes sociaux et le Trsor, ensuite les cranciers et enfin les actionnaires.

    2.2.2 Une Obligation

    Une obligation est un titre de crance, c'est--dire une dette que l'on dtient sur une entreprise. En contrepartie, l'obligataire reoit un intrt et est rembours de son capital l'chance de l'obligation. Les obligations cotes sont ngociables en Bourse, comme le sont les actions. A noter qu'une obligation peut tre mise un cours infrieur sa valeur nominale, ce qui constitue la prime d'mission. Une obligation verse un coupon, c'est dire un intrt qui est gnralement peru chaque anne par le dtenteur de l'obligation. Gnralement car il existe plusieurs formes d'obligations, dont l'obligation dite coupon zro : l'obligation versera la totalit de tous les intrts lors de son amortissement. Les obligations traditionnelles peuvent tre taux fixe ou taux variable. Le premier type sera plus spculatif que le second : plus les taux montent, plus les obligations taux fixe baisse et inversement. Notez aussi qu'il existe des obligations corrles aux actions, ce sont les ORA (Obligations Remboursables en Actions ou les Convertibles).

    2.2.3 Une option

    Une option est un droit que l'on acquiert, il permet d'acheter ou de vendre une action un prix et pendant une priode dtermine. Les options qui sont gres sur le Monep ont remplac les anciennes "primes". Une option d'achat est appel "call", une option de vente "put". L'achat d'un call permet de jouer la hausse d'un titre ou d'un indice, l'achat d'un put sa baisse. Les options ont deux intrts : elles offrent un effet de levier qui permet de dmultiplier ses gains avec une mise de fond limite, les options permettent aussi de couvrir un portefeuille, c'est dire de le protger contre une baisse du march. Une option est caractrise par un sous-jacent : action, indice, un sens (call ou put), un prix d'exercice (appel encore strike) et une chance. Ainsi, un Call CAC40 5.400 / mars 2001, sera une option d'achat qui permettra de "jouer" la hausse du CAC40 jusqu' fin mars 2001 sur la base d'un niveau de 5.400 points. A l'chance, si l'indice est au dessus de 5.400 points, la valeur du call sera gale la diffrence entre le niveau du CAC40 et 5.400 points. Si l'indice est en dessous des 5.400 points, la valeur du call sera nulle. Il existe de nombreuses stratgies sur les options, les 4 positions de base sont - achat de call (position haussire) : risque limit la valeur de l'option, potentiel de gain illimit- achat de put (position baissire) : risque limit la valeur de l'option, potentiel de gain illimit- vente de call (position neutre ou baissire) : potentiel limit la valeur de l'option, risque de perte illimite- vente de put (position neutre ou haussire) : potentiel limit la valeur de l'option, risque de perte illimite

    Une option est dite "dans la money" quand le cours du sous-jacent est au niveau du prix d'exercice, "in" (call CAC40 5.400 alors que l'indice est 5.600) ou "out" (call CAC40 5.400 alors que l'indice est 5.200 points).

    2.2.4 Un warrant

  • Un warrant est une valeur mobilire dont le fonctionnement est proche de celui d'une option, on les appelle d'ailleurs les bons d'option. On retrouve l encore des call warrants et des puts warrants. Les warrants ont connu un dveloppement rapide depuis l'automne 2000 avec la disparition du march Rglement Mensuel. Les principaux metteurs de warrants en France sont la Socit Gnrale, la Citibank et la BNP. Les warrants se ngocient sous la forme de quotits (quantit minimale acheter ou vendre). L'intrt principal des warrants est d'offrir un effet de levier important mais aussi de miser sur des concepts plus larges tels que des paniers de valeurs. Ainsi, on a vu natre des warrants ptrole, ou encore informatiques et mme Wap ! Le principe tant de miser sur une slection de titres du secteur ptrolier ou informatique.

    Un warrant sert en tant qu'instrument de couverture. Ainsi, lorsque l'on dtient en portefeuille un nombre important d'actions faisant partie de l'indice CAC40 et que l'on souhaite se couvrir contre un retournement du march, l'achat de put warrant (option de vente sur l'indice) peut se justifier. En effet, le put CAC40 s'apprcie d'autant que le march baisse, permettant ainsi de rcuprer les pertes sur actions avec les gains engendrs par le put. Ces produits sont mis par des tablissements financiers qui s'engagent honorer leurs engagements lors de l'exercice, comme notamment la liquidit du march. Les warrants se ngocient exactement comme des valeurs mobilires auprs de votre intermdiaire financier habituel. La fiscalit est de mme similaire avec une taxation des plus-values hauteur de 26%.

    Les termes connatre :

    Call Warrant : lachat de Call permet de miser sur une hausse du support. Le potentiel de gain est illimit, mais le risque de perte est limit son investissement initial.

    Put Warrant : Mme principe que lachat dun Call, mais pour miser sur une baisse du support.

    Warrant la monnaie : un warrant est dit la monnaie lorsque le cours du sous-jacent est proche du cours d'exercice.

    Warrant dans la monnaie : un warrant est dit dans la monnaie lorsque : 1 le sous-jacent d'un call warrant est suprieur au prix d'exercice 2 le sous-jacent d'un put warrant est infrieur au prix d'exercice

    Warrant hors la monnaie : un warrant est dit hors de la monnaie lorsque : 3 le sous-jacent d'un call warrant est infrieur au prix d'exercice 4 le sous-jacent d'un put warrant est suprieur au prix d'exercice

    Le sous-jacent (ou support) : valeur, indice, ou groupe de valeur sur lequel porte le warrant. (ex : call Eurotunnel).

    Le prix dexercice : prix auquel vous pouvez acheter ou vendre le support (ex : Call Eurotunnel 1,4 euros). Pour un mme sous-jacent, il peut exister diffrents prix d'exercice.

    Lchance (ou maturit) : date limite de validit de loption. Attention, les warrants cessent de coter quelques jours avant leur date dchance.

    Style europen : le warrant ne peut sexercer que le jour de son chance. Cest dire que lon net peut acheter ou vendre son support au prix convenu que lorsque la date de maturit est atteinte.

    Style amricain : le warrant peut sexercer tout moment entre sa date de mise sur le march et son chance. Cest dire que lon peut procder lachat ou la vente de son support nimporte quel

  • moment.

    La Quotit : quantit minimum de ngociation (10, 100, 1.000 voire plus).

    La Parit : nombre de warrants ncessaires pour lever une action ou un indice. Une parit 10/1 signifie quil faut 10 warrants pour accder une unit du support.

    La Valeur Temps : la valeur temps est une donne totalement immatrielle. C'est la partie du prix du warrant reprsentant la dure dexercice : plus les acheteurs croient dans lvolution favorable du sous-jacent, plus la valeur temps sera leve. Elle dpend aussi de la dure de vie de loption : plus elle est longue plus la valeur temps sera leve.

    La Volatilit : la volatilit s'obtient par un calcul de probabilit de variation d'un cours. Plus la volatilit est leve, plus loption est chre. Une volatilit leve traduit le fait que les investisseurs pensent que le sous-jacent voluera favorablement (ex : si les investisseurs pensent que le CAC40 va monter, la volatilit des Call sur le CAC40 sera leve, celle des Put sera faible).

    Llasticit : cest une donne clef pour un warrant. Elle mesure la variation dune option ou dun warrant pour une variation de 1 % du sous-jacent (ex : une option dachat ayant une lasticit de 4 signifie que pour toute hausse de 1 % du support, loption variera de 4 %). Llasticit dun call warrant est positive, celle dun put warrant est ngative.

    Le Delta : le delta indique la variation du cours d'un warrant pour une variation de une unit du sous-jacent. Le Delta sexprime en pourcentage et est donc une donne comprise entre 0% et 100%. Dune manire gnrale, on admet quil faut viter les delta infrieurs 20% car ils ncessitent une forte variation du sous-jacent pour arriver faire bouger le warrant. De mme, les deltas qui tendent vers 100% ont un intrt limit puisque ces derniers ont tendance se comporter comme le sous-jacent.

    Le Thta : c'est un indicateur qui donne la sensibilit d'un warrant au temps qui passe.

    2.2.5 Un certificat

    Un certificat est une valeur mobilire qui se ngocie la Bourse de Paris l'aide d'un code Sicovam. La particularit de cet instrument financier est de rpliquer parfaitement la performance d'un indice ou d'un panier de valeurs, sans effet de levier (sauf exception), c'est l'une de ses grandes diffrences notamment avec les warrants. Ainsi, un certificat sur le CAC40 gagne 15% lorsque le CAC40 progresse de 15% et un certificat de valeurs Internet gagne 50% lorsque la moyenne pondre des hausses de ces valeurs est de 50%.

    L'avantage de ce produit est son profil de risque plus limit que dans le cas du warrant dans la mesure o l'effet de levier se rduit celui de son support. La garantie en capital n'est toutefois pas assure, de sorte que si le certificat se dprcie, votre capital l'est tout autant.

    Il existe plusieurs types de Certificats :

    - Les Certificats Bull : permettent de parier sur la hausse d'un indice ou d'un panier d'actions, sans effet de levier. C'est la catgorie des certificats la plus rpandue.

    Les Certificats Bear : permettent de parier sur la baisse d'un indice ou d'un panier d'actions. Il s'agit comme dans le cas des puts warrants d'un instrument de couverture et qui dans ce cas prcis comporte un risque spcifique dans la mesure o un effet de levier existe. Prenons l'exemple suivant

  • : Un certificat Nasdaq, de cours de rfrence 6.000 points et de parit 100/1 Si le Nasdaq cote 5.000 points, le certificat vaut (6.000-5.000)/100 = 10 euros. En revanche, si le Nasdaq perd 100 points et cote 4.900 points, le certificat vaudra alors (6.000-4.900)/100 = 11 euro. Soit une hausse de 10% pour une baisse de l'indice limite 2%.

    Les Certificats Discount : permettent d'invertir sur une action un prix rduit, en contrepartie de quoi le porteur se limite dans le potentiel de hausse de son investissement. Techniquement, tout se passe comme si le souscripteur achetait une action, et vendait un call dont le prix d'exercice est un niveau dtermin souvent appel "Cap". D'o le discount. A la maturit, le certificat vaudra l'action, limit au niveau du cap. Ce discount dans le prix du certificat constitue donc la contrepartie du fait que, maturit, ce mme certificat ne vaudra pas plus que le cap. C'est une stratgie dfensive qui donne sa pleine mesure dans le cadre d'une stabilit de l'action, voire d'une hausse modre du sous-jacent.

    Les Certificats Reverse : Ces certificats d'un genre particulier permettent d'investir sur un support en bnficiant d'un haut rendement qui scurise partiellement le placement par rapport un investissement direct sur ce mme support. Le coupon est dtermin l'avance et fixe le niveau maximal de remboursement : pour un certificat Reverse de taux d'intrt de 20% et un nominal de 100 euros, le souscripteur encaissera 120 euros (100 euros + 100% du coupon) si l'action fait 0% ou plus. En cas de baisse du titre, le souscripteur encaissera une somme calcule comme suit : 100 euros + (( 1 + (taux d'intrt - baisse du titre)). Pour notre exemple, si le support cde 25%, le souscripteur encaissera : 100 euros x (1 + (20%-25%)) = 100 euros x (1 + (-5%)) = 95 euros. Il perd donc moins que l'investissement en direct. L'intrt est donc d'investir en bnficiant de hauts rendements tout en limitant son risque en capital en cas de baisse.NB : on peut calculer sa performance maximale en faisant le calcul suivant : ((Nominal (1+taux)) - cours_certificat) / cours_certificat

    Un certificat peut se ngocier sur le march, en prcisant son intermdiaire financier son code Sicovam. La cotation de cet instrument est assure par l'tablissement metteur, la plupart cotent leurs certificats en continu.

    Un certificat prsente des diffrences sensibles par rapport aux warrants : Les warrants sont des produits drivs qui ont des effets de leviers complexes calculer. En effet, ils prennent en compte la valeur temps, une donne immatrielle qui fait rfrence des calculs mathmatiques aboutis. Ainsi, par exemple, pour jouer la hausse de l'indice CAC40, on peut acheter un Call (voir notre lexique sur les warrants) d'exercice 7.000 points et de maturit 31/12/01. Pour un CAC40 un niveau de 6.000 point le 01/01/01 et un mme niveau le 01/06/01, le Call pourra avoir une valeur compltement diffrente. Ce qui n'est pas le cas du certificat, qui lui a un prix d'exercice gal celui de son support maturit. Ainsi, dans notre exemple, si le CAC40 vaut 6.900 points la maturit, le certificat vaudra l'quivalent de 6.900 points (69 euros si la parit est de 100/1), le Call vaudra lui 0. Si le CAC40 vaut 8.000 points, le certificat vaut l'quivalent de 8.000 points (soit 80 euros pour une parit de 100/1), mais le Call aura enregistr une hausse bien plus importante puisqu'il aura pu tre exerc la maturit avec un prix d'exercice amplement suprieur celui du support.

    Les certificats ne suivent pas forcment une philosophie de gestion, mais plutt une tendance indicielle. Ainsi, un grant de Sicav peut du jour au lendemain changer certaines lignes du portefeuille, les souspondrer, les surpondrer, etc. En revanche, les certificats ne font que ponctuellement l'objet de ramnagements en fonction de l'volution du support (ajustement si une valeur sort d'un indice, etc.).

    Concernant les frais, le certificat supporte une commission annuelle, gnralement comprise entre 0,5% et 1%. L'metteur se rmunre galement par le biais des dividendes. En revanche, il n'y a pas

  • de frais d'entre et de sortie contrairement aux Sicav et fonds Communs de Placements. Vous payez toutefois les frais de courtage sur les ordres. A l'chance, le certificat est soumis l'impt sur le revenu en cas de plus-value. Si le certificat est revendu sur le march avant l'chance, il sera soumis l'impt sur les plus-values en cas de dpassement du seuil de cessions (50.000 FRF au 01/01/01 - imposition 26%). A noter que les frais de transaction sont dductibles des plus-values et que les moins-values peuvent tre dduites des plus-values enregistres sur les valeurs mobilires.

    2.2.6 Les trackers

    Les trackers sont des fonds qui sont populariss de longue date sur le march amricain sous le nom d'ETF (Exchange Traded Funds), et qui permettent de jouer l'intgralit d'un indice ou d'un panier l'aide d'une seule et mme valeur mobilire. En achetant un Tracker CAC40, on joue donc l'intgralit de l'indice en un seul produit, qui rplique exactement la performance du CAC40.

    Ce produit se diffrencie des certificats sur indice en ce sens qu'il n'a pas de date de maturit.

    Le fameux QQQ, tracker index sur le Nasdaq et cot New-York, a mme t en l'an 2000 la valeur mobilire la plus traite aux US.

    2.2.7 Les OPCVM

    Les OPCVM sont des Organismes de Placement Collectif en Valeurs Mobilires. Ils sont crs par des banques ou des institutions financires et permettent l'actionnaire d'investir sur un produit financier diversifi sans avoir la responsabilit dlicate et contraignante de le grer. Chaque part d'OPCVM correspond la combinaison des diffrents titres dtenus par l'organisme financier. Ces placements ont deux avantages notoires : celui de rpartir les risques et celui de supprimer les risques de change lorsquil est question dun investissement sur les marchs trangers. Lpargnant dtient, dans tous les cas, une partie des valeurs gres par l'organisme. Il existe un autre aspect sduisant des OPCVM qui rside dans lopportunit dinvestir facilement sur une zone gographique particulire, sur un secteur dactivit ou un produit donn.Les OPCVM comprennent : les OPCVM actions, les OPCVM obligations (et autres titres de crances) et les OPCVM montaires. Ces organismes de placement collectif sont, par ailleurs, une catgorie de produits financiers qui regroupe les SICAV et les FCP dont le principe gnral est la gestion collective. Mais la diffrence entre les deux familles de produits, SICAV et FCP, est essentiellement juridique. 2.2.7.1 Les SICAV

    La SICAV est une Socit d'Investissement Capital Variable qui a pour objet de grer un portefeuille de titres pour le compte de ses actionnaires. Ces derniers peuvent souscrire des parts ou se faire rembourser les parts qu'ils ont souscrites, chaque jour en fonction de la valeur liquidative du portefeuille. Il existe plusieurs dizaines de types de Sicav, tel que les Sicav montaires ou les Sicav Actions Franaises : les Sicav investissent, selon leur spcificit, dans diffrents marchs dans le monde et sur diffrents produits. Le nombre d'actions composant une Sicav varie en fonction de la demande des souscripteurs. Les variations observes par les Sicav ne refltent pas la sant dune entreprise ou dun march dans la mesure o les Sicav ne sont considres ni comme des actions, ni comme des obligations. Pour simplifier, les Sicav sont des portefeuilles qui regroupent diverses valeurs mobilires (actions, obligations, liquidits).

    2.2.7.2 Les FCP

  • Le FCP (Fonds Commun de Placement) est un portefeuille de valeurs mobilires en coproprit, gr par une socit de gestion et propos par un tablissement financier ou une banque. Le souscripteur est assimil un dtenteur de parts. Le nombre de parts de FCP varie en fonction de la demande des souscripteurs. En outre, la valorisation du FCP se fait de manire hebdomadaire. Les fonds communs de placement reposent sur le mme principe que les Sicav. A sa cration, le fond commun de placement tait assimil des mini-sicav. Aujourdhui, avec le dveloppement croissant des FCP, il nest presque plus possible de diffrencier ces deux produits financiers. Un FCP prsente donc les mmes avantages que les Sicav.

    2.2.7.3 Les fonds profils

    Les fonds profils sont des produits qui intgrent divers instruments financiers et qui prsentent un risque chelonn. On distingue ainsi 3 types de fonds profils : "prudent", "quilibr" et "dynamique". Chacun est adapt un profil dpargnant, que ce soit en terme de risque ou en terme de dtention du placement pour que son rendement soit optimal.En rgle gnrale, plus un OPCVM contient dactions, plus le risque est lev. Cependant, cest aussi lassurance dune performance suprieure. Pour amoindrir ce risque, il est conseill de garder ces placements un certain nombre dannes afin dviter les fluctuations importantes de la bourse.Aprs avoir dtermin le profil de linvestisseur, les tablissements financiers peuvent lui proposer des OPCVM qui correspondent sa politique dinvestissement. Ainsi un retrait naura pas les mmes objectifs quun jeune actif : chacun peut y trouver son objectif de placement.

    2.3 - Les indices

    Un indice permet d'valuer l'tat du march grce un chantillon de valeurs reprsentatives. Il constitue galement un outil efficace de comparaison pour valuer les performances de son propre portefeuille. Chaque place boursire a ses indices. Le plus clbre d'entre eux est le CAC 40 : on y trouve, entre autres, Accor, LVMH, France Telecom ou encore Alcatel.Un indice peut contenir un nombre plus ou moins grand de valeurs. Pour complter l'indice CAC40, dautres indices ont t cres, comme le SBF 120 et le SBF 250. Leur fonctionnement peut sassimiler des poupes russes : plus le nombre est important, plus l'indice est reprsentatif de la performance du march dans son ensemble. Ainsi, le SBF 120 est plus large et plus diversifi que le CAC 40.

    2.3.1 Le CAC40

    Le CAC40 est lindice de rfrence de la Bourse de Paris. Sa base est fixe 1.000 depuis le 31 dcembre 1987. Il est calcul en continu toutes le 30 secondes partir d'un panier de 40 actions inscrites au Premier March et choisies pour leur reprsentativit et leur importance dans les portefeuilles institutionnels et particuliers. Le poids de chaque valeur dans l'indice est pondr en fonction de l'importance de sa capitalisation. Cet indice reprsente 75% des transactions de la bourse de Paris. Plus la taille de la socit est importante, plus son volution a une influence sur l'indice. Le CAC40 constitue donc un bon baromtre de l'volution des actions franaises.

    2.3.2 Le SBF120

    Le SBF120, cre le 8 dcembre 1993, est compos des 120 valeurs les plus actives de la cote (les 40 valeurs de l'indice CAC40 auxquelles s'ajoutent les 80 valeurs parmi les plus liquides du march). Il est diffus et calcul en continu depuis le 18 avril 1994 et reprsente 90% des transactions de Paris.

  • Quatre critres sont pris en compte pour intgrer le SBF120 : le montant des capitaux changs, le nombre de transactions quotidiennes, le taux de rotation quotidien, et l'cart entre les meilleures offres et les meilleures demandes de la fourchette moyenne de ngociation.

    2.3.3 Le SBF80

    Le SBF 80 a t lanc fin 1997 la Bourse de Paris. Cet indice reprend les valeurs de l'indice SBF120 except celles du CAC40, avec une base 1000 au 31 dcembre 1990. Il recouvre donc de grandes valeurs de la cote cotes en continu, mais d'une taille plus modeste que celles du CAC40. La particularit de lindice SBF80 est de permettre d'isoler la performance des valeurs de second rang alors que la proportion relative aux valeurs du CAC 40 peut sembler crasante dans le SBF120.

    2.3.4 Le SBF250

    Le SBF250 est lindice reprsentant l'volution de l'ensemble du march de Paris (Premier, Second et Nouveau March, actions cotes au fixing ou en continu). Il s'appuie sur une nomenclature conomique sectorielle (valeurs industrielles, services, socits financires). Son chantillon est compos des valeurs les plus reprsentatives de chaque secteur. Concrtement, il complte la gamme des indices d'Euronext Paris. Par ailleurs, le SBF 250 est calcul deux fois par jour : l'ouverture et la clture de la sance.

    2.3.5 Le MIDCAC

    Le MIDCAC, lanc le 12 mai 1995, est compos de 100 valeurs franaises moyennes du Premier et Second March slectionnes par un comit scientifique. Ce dernier limine les 20% plus fortes capitalisations boursires et les 20% plus petites. Sur les actions restantes, un critre de cotation minimale (au moins 175 jours de cotation par an sur les 250 sances) affine la slection. Les valeurs immobilires et financires sont galement limines. Enfin, pour viter une trop forte prsence des plus importantes capitalisations, les valeurs sont tries nouveau en six sous-groupes de capitalisations quivalentes. Les 100 valeurs sont ensuite prises l'intrieur des six groupes, en retenant les plus liquides. Gnralement, le MIDCAC ne reprend pas les mmes actions que les autres indices mme si quelques valeurs de l'indice MIDCAC font galement partie de l'indice SBF250. Il complte les indices CAC40, SBF120 et SBF250. L'indice MIDCAC se calcule par le rapport entre la capitalisation actuelle des 100 socits et celle de ces mmes socits au 31 dcembre 1990 (base 1000). Cet indice est calcul sur les cours d'ouverture et de clture avec publication d'un premier indice 11 heures.

    2.3.6 Lindice du Second March

    Lindice du Second March est ddi la cotation des entreprises franaises de taille moyenne. Cet indice lanc en septembre 1996, permet aux investisseurs de mesurer l'volution de ce march. A la diffrence des autres indices, il comporte un chantillon ouvert, c'est dire susceptible de varier afin de s'adapter aux volutions du Second March. Sa base a t fixe 1.000, le 31 dcembre 1990 comme pour les indices SBF120, SBF250 et MIDCAC.

    Lindice du Second March n'est pas embot dans les autres indices de la Bourse de Paris. Les valeurs ligibles sont toutes celles qui sont cotes sur le Second March except celles qui ont une trop petite capitalisation ou trop importantes ou encore celles qui ne sont pas cotes au moins 175 jours par an.

  • Chaque socit introduite ne sera ventuellement retenue que trois mois aprs son introduction et l'indice est rvis une fois par an par le Conseil scientifique. L'indice est calcul selon la mthode du rapport entre la capitalisation actuelle et celle du 31 dcembre 1990 (base 1.000).

    2.3.7 Lindice du Nouveau March Lindice du Nouveau March est calcul sur la base des cours de toutes les valeurs du Nouveau March.

    2.3.8 Les indices ITCAC

    Lindice ITCAC, lanc en mars 2000, est un indice technologique transversal comprenant plus d'une centaine de valeurs issues de tous les segments de march de la cote des actions. Il est compos des plus importantes capitalisations boursires ngocies au Premier March ainsi que des entreprises cotes sur le Second ou le Nouveau March, prises au sein de socits qualifies de technologiques.

    Lindice IT CAC 50 regroupe un nombre plus restreint de valeurs que l'ITCAC. Il constitue un support adapt la gestion patrimoniale. Les valeurs incluses dans le calcul de l'indice CAC 40 ne peuvent pas tre reprises dans l'indice ITCAC50.

    2.3.9 Les indices sectoriels

    Les indices sectoriels, au nombre de 34, sont propres un secteur ou un sous secteur d'activit particulier: automobile, nergie, pharmacie, etc Ces indices sont des subdivisions conomiques de l'indice SBF250 bases sur la nomenclature d'Euronext. Ils permettent aux investisseurs danticiper lvolution du cours des actions en fonction de lactivit conomique du secteur considr.

    2.3.10 Les principaux indices trangers

    Parmi les principaux indices trangers, on trouve :

    - Le DOW JONES : cest certainement le plus connu de tous les indices boursiers mondiaux. Cest l'indice de rfrence du premier march financier mondial : la Bourse de New-York. Il se compose des 30 plus grosses capitalisations amricaines (les blue chips). Son calcul est trs simple et radicalement diffrent de celui du CAC 40. Il n'y a pas de pondration et chaque valeur composant cet indice a la mme reprsentativit l'intrieur du Dow Jones. Il reflte essentiellement le secteur des valeurs industrielles. Lvolution du Dow Jones est observ par tous les investisseurs car son importance est telle dans l'conomie internationale qu'il donne souvent le ton aux autres places financires.

    - Le Dow Jones STOXX : cest lindice de rfrence global des marchs europens. 660 valeurs sont slectionnes parmi 16 pays de lUnion Europenne ainsi que le Royaume Uni , le Danemark, la Suisse, la Norvge et la Sude.

    - Le Dow Jones Euro STOXX : cest lindice de rfrence global de la zone Euro. 360 valeurs sont slectionnes parmi les 12 pays appartenant la zone Euro.

    - Le Dow Jones STOXX50 : cest lindice de rfrence homogne des grandes valeurs

  • europennes. 50 valeurs sont slectionnes parmi 16 pays de lUE. Cet indice est plus reprsentatif que le STOXX.

    - Le S&P500 (Standard & Poors ) : cet indice est plus large que le Dow Jones et reprsente, avec 500 valeurs slectionnes, un autre indice de rfrence Wall Street.

    - Le NIKKEI 225 : cest lindice de rfrence de la bourse de Tokyo. Cet indice est trs large dans sa composition puisquil contient 225 valeurs. Son calcul est identique celui de l'indice amricain. Aucune pondration des valeurs n'est ralise. Son tude est presque aussi dcisive que celle du Dow Jones car il est reprsentatif de toute la zone conomique de l'Asie.

    - Le FTSE 100 : cest lindice de rfrence de la bourse de Londres. Il est surnomm "Footsie". Il est compos des 100 premires capitalisations anglaises. Son mode de calcul est identique celui du CAC 40 : chaque valeur est pondre par sa capitalisation. Comme la Bourse de Paris, la majorit des changes d'actions est ralis sur les valeurs de cet indice. A Londres, le Footsie concentre 80 % des transactions opres. Londres est, par ailleurs, la premire place financire en Europe.

    - Le DAX : cest l'indice de rfrence de la principale place financire allemande, Francfort. Il est compos des 30 premires capitalisations du pays, et son calcul est soumis une pondration.

    - Le NASDAQ Composite : cest un indice trs volatil, reprsentatif des valeurs technologiques amricaines (informatique, Internet, biotechnologies,). Le Nasdaq est calcul partir de plusieurs milliers de valeurs et constitue, par ailleurs, le modle du Nouveau March franais.

    Le NEUER MARKT : cest lindice du nouveau march la bourse de Francfort.

    3. Comment prendre une dcision dinvestissement ?

    3.1 Savoir s'informer

    La premire tape dans l'initiation boursire est souvent la lecture de la cote, cote que l'on peut retrouver dans les principaux quotidiens conomiques en dtail (La Tribune, les Echos) ou synthtise dans les journaux d'information (Le Figaro, Le Monde, Libration). Une cote donne les principaux lments d'information relatifs la sance de la veille avec le nom des diffrentes valeurs, classes par ordre alphabtique et par march (Premier March, Second March, Nouveau March, etc). Sur une valeur, on retrouve essentiellement des informations relatives son cours, savoir le dernier (dernier cours cot, son plus haut et son plus bas au sein de la sance boursire, son premier cours ou cours d'ouverture). Y figure aussi son code Sicovam, code que vous serez amen rutiliser pour passer vos ordres ou rechercher de l'information. Le nombre de titres composant le capital social de l'entreprise est gnralement prcis de mme que les volumes, c'est dire le nombre de titres changs sur cette valeur lors de la sance prcdente. Enfin, le plus souvent, on retrouve des donnes relatives au dividende (montant pay par l'entreprise ses actionnaires), avec la date du dernier paiement, le montant net et l'avoir fiscal. Les diffrentes informations que l'on retrouve dans une cote sont assez succinctes, mais leur lecture rgulire permet de commencer avoir une "mmoire de march" c'est dire de commencer intgrer les cours cots par un certain nombre de titres, information qui vous servira rgulirement par la suite pour dtecter des baisses anormales dont vous pourrez profiter.

    Le second stade de l'information consiste gnralement commencer lire les hebdomadaires boursiers du week-end. Il s'agit de la Vie Financire, du Journal des Finances et d'Investir. Il paraissent le samedi, mais on peut trouver la Vie Financire sur Paris ds le vendredi matin. Ces

  • journaux vous donneront des conseils pour investir, servez-vous en pour dcouvrir les activits des socits, les informations connatre, etc... Pour commencer, la lecture d'un seul de ces journaux est suffisante. Notez que deux publications sont apparues en l'an 2000, NewsBourse un hebdo destin aux valeurs technologiques et "La Bourse pour Tous", un journal plus grand public dit par le groupe Alain Ayache, qui permet de s'initier rapidement aux rouages de la mcanique boursire.

    Enfin, Internet a donn naissance de nombreux sites d'informations ou de conseils boursiers. L'intrt principal des sites est de diffuser une information dans les plus brefs dlais, ils connaissent une forte croissance de leur diffusion. Soyez cependant vigilants vis vis des informations qui y sont diffuss, la qualit des conseils tant trs disparate sur la toile. Prenez surtout garde aux informations souvent errones qui circulent sur les forums et qui ont surtout pour objectif d'influencer vos investissements boursiers. Il y a sur les forums beaucoup d'informations intressantes mais aussi beaucoup de dsinformation.

    3.2 - La lecture d'un rapport annuel

    Pass le stade de l'information gnrale, arrive celui plus dlicat de l'information financire et de la lecture d'un rapport annuel. A priori, le sujet n'a rien de passionnant et pourtant, la lecture du rapport d'une entreprise permet de trouver des mines d'or... Le rapport annuel d'une entreprise est une vritable photographie de la socit. Il permet avec un minimum d'exprience de pouvoir s'informer sur la solidit financire d'une entreprise, sa rentabilit, sa croissance, etc... Mais il a une limite, il n'est disponible que plusieurs mois aprs la date de clture des comptes. Notez que les socits adressent gnralement sur simple demande leurs rapports annuels leurs actionnaires.

    Vous trouverez dans un rapport annuel des informations prcises sur les mtiers et les produits de la socit ainsi que ses comptes dtaills. Par souci de simplification, nous n'aborderons que les deux aspects comptables les plus essentiels, le bilan et le compte de rsultat. Commenons par le compte de rsultat qui est l'lment comptable le plus facile comprendre.

    Un compte de rsultat part des ventes ou du chiffre d'affaires, dont on dduit les diffrentes charges de l'entreprises pour arriver un rsultat positif (bnfice) ou ngatif (perte). Le tableau ci-dessous vous en explique les fondements :

    CA Ventes de l'entreprises

    - Charges d'exploitation Charges de personnels Achats extrieurs Locations Amortissements et provisions ....

    = Rsultat d'exploitation

    - Charges financires Intrts d'emprunt, agios bancaires, + Produits financiers Dividendes, produits des placements, = Rsultat Courant

    + Produits exceptionnels Ecart entre les prix de vente et la valeur du bien dans les - Charges exceptionnelles comptes, provisions pour

  • restructurations

    = Rsultat courant avant impts

    - Impts sur les rsultats (33 %)

    = Rsultat Net

    Quelques prcisions :

    - Les Dotations aux Amortissements : Les biens possds par une entreprise se dprcient chaque anne qu'il s'agisse d'immeubles, ou de matriels tels que des machines, des vhicules, etc. Pour tenir compte de la perte de valeur de ces biens, chaque anne, on passe en charge une quote-part du prix d'achat du bien. Pour un bien tel qu'une automobile on pourra retenir une dure de 5 ans. Dans ce cas, on amortira 20 % de la valeur d'achat chaque anne.

    - Les provisions : les socits peuvent constater des provisions qui leur permettent de tenir compte d'une charge presque certaine, dans le respect de rgles comptables et fiscales trs strictes. Le plus souvent, il s'agira de provisions pour clients douteux : l'entreprise a effectu la prestation, elle n'a pas reu le rglement et juge qu'il sera difficile de recouvrer sa crance. Dans ce cas elle peut provisionner cette crance, ce qui lui gnre une charge purement comptable.

    - Les produits et charges exceptionnels : La vie d'une entreprise est affecte par des lments exceptionnels, c'est dire qui ne rentrent pas dans son cycle d'activit habituel. Par exemple une restructuration, ou la vente d'une filiale. Cette charge ou ce produit que l'on ne retrouvera pas l'anne suivante dans les comptes sera comptabilis au niveau du rsultat exceptionnel, afin de ne pas avoir d'impact sur la rentabilit conomique relle de la socit.

    Les informations que l'on retire de la lecture du compte de rsultat sont nombreuses : le rsultat d'exploitation est une donne essentielle, il indique la rentabilit conomique relle de la socit, il montre sa capacit a gagner de l'argent sur son activit. En divisant le rsultat d'exploitation par le chiffre d'affaires, on obtient la marge d'exploitation, une donne que regardent de prs les investisseurs : si la marge d'exploitation monte, alors la socit augmente sa rentabilit ce qui est particulirement apprci.

    Il faut aussi considrer de trs prs le rsultat exceptionnel qui peut troubler la lecture des comptes d'une socit. Ainsi, une entreprise pourra afficher un trs beau rsultat net, uniquement du fait de la ralisation d'une plus-value, dans ce cas, il conviendra d'tre prudent car les investisseurs risquent de penser que, la plus-value ne figurant plus dans les compte de l'anne suivante, la situation de la socit n'est pas aussi positive qu'il y parat.

    Le rsultat net quant lui est bien videmment l'un des premiers lments que regardent les investisseurs. Notez que si le chiffre brut est important, les boursiers considrent aussi avec attention la variation du rsultat par rapport l'exercice prcdent, et s'il est conforme, meilleur ou moins bon que ne le prvoyaient la socit et les analystes financiers.

    Le bilan de l'entreprise vous donnera deux types d'information : ses ressources financires (passif) et ses emplois (actif), pour rsumer, d'o proviennent ses fonds et comment elle les utilise. Les ressources d'une entreprise sont globalement divises en deux catgories : ses ressources financires propres, que l'on appelle "fonds propres" et son endettement. Les fonds propres sont composs du capital ainsi que des rserves que la socit constitue anne aprs anne, c'est dire la partie de son rsultat net qu'elle ne va pas distribuer ses actionnaires.

  • L'endettement se divise lui aussi en deux partie : les dettes financires moyen long terme qui sont censes financer les immobilisations (machines, batiments, ...) et les dettes financires court terme qui elles ont pour vocation de financer le cycle d'activit normal de la socit. Parmi les points que regardent en premier les investisseurs figure le ratio d'endettement c'est dire les dettes / fonds propres : la situation est juge dangereuse quand ce ratio est suprieur 1, c'est dire que l'endettement de l'entreprise dpasse ses fonds propres, les frais financiers risquant de dvorer la rentabilit de l'entreprise. Dans ce cas, soit l'entreprise devra vendre des actifs rapidement pour rembourser une partie de ses dettes, soit elle devra augmenter ses fonds propres, notamment en procdant une augmentation de capital.

    Les emplois (actifs) comprennent les actifs incorporels, c'est dire les brevets que possde la socit, ses marques, etc, ainsi que ses actifs corporels qui sont reprsents par son outil de travail, les usines, les machines, les bureaux, etc qu'elle possde. La seconde catgorie d'actif est reprsente par les actifs d'exploitation, c'est dire pour simplifier ses stocks. Parmi les lments les plus intressants, il conviendra de regarder dans les actifs si la socit ne possde pas des biens qui sont totalement amortis car ils figurent dans ces comptes depuis de longues annes, ou qui n'ont pas t revaloriss et qui pourraient gnrer des plus-values trs importantes si la socit dcidait de les vendre. Ainsi, il arrive que l'on dcouvre dans le bilan de certaines socits qu'elles possdent des terrains ou des immeubles achets il y a trs longtemps et dont le prix est largement sous-valu dans le bilan...

    3.3 - Les mthodes d'valuation

    3.3.1 Lanalyse fondamentale

    Contrairement ce que pensent ceux qui dbutent en bourse, une action dont le cours est trs lev pourrait tre moins "chre" qu'un titre dont le cours est trs faible. Ainsi, le fait qu'Alcatel cote 40 euros ne veux pas dire que la valeur est meilleur march que Bouygues qui vaut 45 euros. D'autres facteurs doivent tre considrs :

    3.3.1.1 - Le PER

    Le PER (Price Earning Ratio appel aussi rapport cours/bnfices) est l'un des premiers critres prendre en compte dans l'valuation d'un titre. Il se calcule en deux temps. Tout d'abord en divisant le bnfice net par le nombre d'actions composant le capital, on obtient ainsi le Bnfice Net par Action ou BNA ou BNPA. Puis, en divisant le cours de bourse par le BNA, vous obtenez le PER du titre.

    PER = Cours / BNA avec BNA = bnfice net / nombre d'actions composant le capital de l'entreprise.

    Plus le PER est faible, plus l'action est bon march et inversement. Ainsi, un PER de 30 ou plus commence tre lev dans l'absolu. Un PER est bon march en dessous de 10 et trs faible en dessous de 5 ou 6. Le PER est aussi appel multiple de capitalisation ou plus simplement multiple.

    Ainsi obtenu, le PER donne une premire indication sur la valeur d'un titre, mais il faut aussi tenir compte d'autres paramtres : le secteur de la socit par exemple. Ainsi, pour une valeur sidrurgique, intervenant sur un secteur sans croissance, une PER de 8 12 est normal alors que pour une valeur informatique un PER de 30 est habituel. Car le PER est d'autant plus lev que le rythme de croissance des bnfices est rapide. Prenons l'exemple d'une socit A ayant des prvisions de croissance de 25 % par an et un PER de 15, et d'une socit B dont les bnfices

  • progressent de 5 % par an, l'action B ayant un PER de 10. Rapidement, le PER de A sera moins lev que celui de B, A est donc comparativement moins chre.

    PER anne 1 PER anne 2 PER anne 3 Action A 15 11,25 8,43 Action B 10 9,5 9,25

    Les investisseurs valorisent donc les titres sur la base des rsultats connus sur le dernier exercice mais surtout en fonction des bnfices qu'ils estiment sur l'anne en cours et les annes suivantes.

    Retenez que malgr l'existence de diffrents critres d'valuation, le PER est sans aucun doute l'un des plus importants et des plus fiables sur la dure. Peter Lynch, gestionnaire de Fidelity et auteur du best-seller "Et si vous en saviez assez pour gagner en Bourse" a de son ct une formule assez simple mais efficace au vue de ses rsultats : il considre qu'un PER ne devrait jamais dpasser le taux de progression des profits d'une entreprise. Ainsi, une socit dont le march estime qu'elle va voir ses bnfices s'accrotre de 20 % par an sur les prochaines annes, devient intressante si son PER est sensiblement infrieur 20. La technique paratra simpliste certains, mais en Bourse les mthodes les plus simples sont souvent celles qui fonctionnent le mieux...

    3.3.1.2 - Le Rendement

    Le rendement d'une action reprsente la rmunration que peroit l'investisseur. Le rendement se calcule en divisant le dividende par le cours de l'action.

    Rendement = Dividende / Cours de l'action

    Le rendement net est calcul en tenant compte du dividende net, c'est dire la somme effectivement perue par l'actionnaire. Le rendement brut intgre l'avoir fiscal qui reprsente 50 % du dividende. L'avoir fiscal correspond l'Impt sur les Socits qui a t acquitt par l'entreprise. Pour l'actionnaire, si les titres sont logs dans un PEA (Plan d'Epargne en Actions), l'avoir fiscal est rembours. Dans le cas d'un compte-titre ordinaire, l'actionnaire pourra dduire une partie de l'avoir fiscal de son impt sur le revenu.

    Plus le rendement d'un titre est lev, plus son achat est intressant. Mais attention, certains rendements trs importants cachent parfois des situations dlicates : une socit mal en point voit son cours s'effondrer, le rendement augmente fortement mais si elle fait des pertes l'avenir, elle ne distribuera plus de dividendes et le rendement deviendra donc nul ! Il y a des valeurs que l'on qualifie de valeurs de rendement car elles distribuent une part importante de leurs rsultats leurs actionnaires, notamment les socits immobilires. Les entreprises qui ont fait l'objet d'un RES (Rachat d'Entreprises par les Salaris) ont elles aussi gnralement une politique de distribution assez gnreuse car les cadres qui ont rachet leur socit ont souvent eu recours l'emprunt, ils doivent donc recevoir des dividendes levs.

    Les valeurs de rendement sont particulirement intressantes quand les taux d'intrts baissent, elles sont l'inverse pnalises dans les priodes o les taux sont levs.

    3.3.1.3 - La dcote sur actif net rvalu

    L'analyse de la dcote d'une socit est surtout utilise pour apprcier les holdings, les socits immobilires ou de portefeuilles. Cet indicateur est aussi pertinent dans le cas de valeurs dont le

  • cours s'est effondr la suite de pertes ou de mauvaises nouvelles car il permet de juger du risque que l'on prend en investissant. Gnralement les dcotes se situent entre 20 et 35 % de l'actif net rvalu. On peut juger qu'une dcote suprieure 50 % reprsente un bon critre d'achat sur une valeur d'actif. Il est parfois possible, mme si cela est trs rare de constater des "surcotes", c'est dire un cours de bourse suprieur la valeur estime du patrimoine de la socit. Cela arrive dans certaines priodes atypiques : ainsi au dbut de l'anne 2000, on a vu des holdings technologiques surcoter par rapport leur valeur d'actif tant les investisseurs taient persuads que la valeur de leurs participations allaient monter rapidement... On sait ce qui est advenu depuis...

    La formule de la dcote se calcule de la faon suivante :

    Dcote : (Cours - ANR) / Cours avec ANR : Actif Net Rvalu

    Comme nous l'avons aperu dans l'analyse du bilan, il convient souvent de rvaluer l'actif des socits en fonction des critres de march. Ainsi, une participation pourra tre considre en fonction de son cours de bourse, un immeuble en fonction de la valeurs des transactions immobilires dans le quartier, un brevet selon le potentiel d'activit qu'il peut gnrer, etc....

    3.3.1.4 - La capitalisation boursire rapporte au chiffre d'affaires

    Au-del des rsultats, la notion de chiffre d'affaires est parfois essentielle pour apprcier une valeur. En effet, mme une socit qui dgage des pertes peut reprsenter un intrt de par l'activit qu'elle ralise, ou la part de march qu'elle dtient.

    La valorisation des entreprises par rapport leurs chiffres d'affaires peut varier de faon trs importante : une entreprise sur un secteur en faible croissance peut se payer 10 15 % de son CA lors d'une opration financire. A l'inverse, sur des secteurs dynamiques tels que l'informatique, il n'est pas tonnant de constater des prix de transaction reprsentant plus d'une anne d'activit. Afin d'affiner ce critre, il convient de tenir compte des dettes de la socit, car dans le cas d'une opration financire, l'acqureur tient compte de l'endettement. L'idal est donc de raisonner sur la base du ratio Capitalisation + dettes / CA. Notez que dans le cas d'une socit ayant une trsorerie positive et non endette, le ratio sera impact.

    Autre intrt considrer le ratio capitalisation boursire sur CA est d'avoir une premire estimation de la capacit bnficiaire d'une entreprise. Par exemple, pour une socit en perte, un investisseur peut estimer qu'une fois redresse, l'affaire dgagera une rentabilit au moins gale celle du secteur d'activit. Il suffit donc d'appliquer cette marge nette pour avoir une ide approximative des bnfices futurs et dtecter ainsi une valeur fort potentiel. Vous pouvez aussi retenir la moyenne des marges bnficiaires dgages par l'entreprise sur les annes prcdentes.

    3.3.2 - Lanalyse technique

    Appele aussi analyse graphique ou chartiste, l'analyse technique tente de prvoir les cours futurs en se basant sur les courbes des graphiques prcdents. Les principes gnraux reposent sur les donnes drives des marchs financiers, en particulier des cours dchange et des volumes de transactions. Ces principes reposent donc sur des tudes empiriques. Lanalyse technique a prouv quelle permettait dobtenir de bons rsultats sous certaines conditions sans faire intervenir beaucoup de moyens puisque seuls les graphiques des cours suffisent. La raison du succs de lanalyse technique est certainement rapprocher de sa facilit dapprentissage.

  • Etudions maintenant les principales figures remarquables de lanalyse technique.

    3.3.2.1 Les figures remarquables

    3.3.2.1.1 - Les supports et rsistances

    Les supports et rsistances correspondent une succession de cours qui reposent sur de vritables droites. Lorsque cette droite est suprieure au cours dune valeur, il sagit dune rsistance, lorsquelle est situe en dessous, dun soutien. De manire trs simple, la rupture dune rsistance, cest dire lorsque le cours dune valeur dpasse le niveau de cours de la rsistance, on obtient un signal dachat. A linverse, la rupture dun soutien constitue un signal de vente pour lanalyse graphique.

    3.3.2.1.2 - Les moyennes mobiles

    Les moyennes mobiles (MM) permettent dliminer les variations non significatives afin de dgager le mouvement gnral. Ces MM constituent donc un instrument de lissage de lvolution des cours. Elles nont pas pour objet danticiper mais de dterminer des tendances plus ou moins long terme par des signaux dachat et de vente.

    On distingue trois moyennes classiques : la courte (gnralement 10 jours), l'intermdiaire (50 jours) et la longue (200 jours de Bourse, soit prs dune anne). Certains investisseurs travaillent sur des moyennes beaucoup plus courtes, notamment les day-traders.

    Un signal dachat se dclenche quand une MM courte coupe, en venant du bas, une MM longue pour voluer au-dessus. Rciprocit oblige : un signal de vente apparat si une MM courte coupe, en venant du haut, une MM longue pour voluer au-dessous.

    Notez aussi quun croisement de MM prs dun sommet est significatif dun signal fort de retournement la baisse. 3.3.2.1.3 - Les ttes et paules

    La figure tte et paule est probablement la plus courante de l'analyse technique.

    Le march accumule pendant plusieurs priodes dans une mme zone de prix et dessine une figure ressemblant au buste d'un tre humain. La courbe qui reprsente le cours de l'action est caractrise par une succession de trois pics : "la tte" (au centre), et les deux "paules" (sur les cts). Le dpassement par la courbe de la ligne de "cou" en fin de figure est un signe de vente. A loppos, la figure tte et paules inverses annonce souvent une forte hausse venir.

    3.3.2.1.4 Le canal

    Le canal est un outil d'analyse graphique permettant de dceler les tendances d'une valeur. Il est constitu de deux droites parallles au sein desquelles la valeur fluctue. Selon lorientation du canal, on parle de canal haussier ou baissier. A noter que la sortie dun canal par le haut est annonciatrice dune hausse, et inversement dans le cas o la valeur sort par le bas.

    3.3.2.1.5 - Les triangles

    Les triangles sont des figures assez fiables. Ils peuvent tre qualifis disocles, ou encore de

  • biseaux. La valeur qui volue au sein dun triangle voit sa zone de fluctuation se rduire peu peu, la sortie par le haut est gnralement suivie dune forte progression des cours, et inversement par le bas.

    3.3.2.2 Les indicateurs remarquables

    Les performances respectives des indicateurs suivants sont sensiblement identiques. Leur utilisation se fera selon la dcision d'achat, de conserver ou de vendre.

    3.3.2.2.1 - La Stochastique

    La stochastique illustre les moments de sur-achats et de sur-vente pour un titre.

    3.3.2.2.2 Le Momentum

    Le Momentum est un indicateur de mesure de rapidit des mouvements. Il joue un rle important dans la mesure o il aide identifier les sommets et les creux de march. 3.3.2.2.3 - Le MACD

    Le MACD (Moving Average Convergence Divergence) correspond la combinaison entre deux lignes oscillatoires : la ligne delta (rapide) et la ligne de signal (lente). La ligne delta est relative la diffrence entre deux MM exponentielles (12 et 26 jours, en gnral). La ligne de signal correspond la moyenne mobile exponentielle (ou MM lente) 9 jours. Lorsque la ligne de signal passe au-dessus de la ligne delta et que les deux lignes sont au-dessus de la ligne des zros, un signal d'achat est valid. Et inversement pour un signal de vente. 3.3.2.2.4 Le RSI

    Le RSI (Relative Strengh Index) est un oscillateur tudiant la force relative dun titre. Il reprsente, en pourcentage, le rapport entre le gain moyen sur les jours haussiers durant une priode donne (en gnral, entre 9 et 14 jours) et la perte moyenne sur les jours baissiers durant cette mme priode. Ainsi, si le RSI est gal 100%, alors le mouvement est purement haussier. Et inversement si le RSI est gal 0%.Si un RSI est suprieur 70%, le titre est en sur-achat : le march devrait alors prendre ses bnfices. A linverse, si un RSI est infrieur 30% , le titre est en sur-vente : le march devrait alors tre attir par cette sous-valorisation et porter son cours la hausse.

    4. Comment passer un ordre de Bourse

    Un ordre de Bourse se caractrise par plusieurs lments : Tout d'abord le titre que l'on souhaite acheter ou vendre, identifi par un code appel code Sicovam sur 4, 5 ou 6 chiffres. Ensuite un sens : Achat ou vente ainsi qu'une quantit. Les deux lments suivants sont la dure de validit de l'ordre et la type de l'ordre.

    - La dure de validit : les deux types de validit les plus utilises sont l'ordre jour et l'ordre rvocation. L'ordre jour sera effectif, comme son nom l'indique, sur la totalit de la sance boursire. S'il n'est pas excut au cours de cette sance, on dit qu'il "tombe", il n'est plus valide et ne figure plus dans le carnet d'ordre. L'ordre "rvocation" prend effet immdiatement, mais se terminera soit la date de la liquidation pour les valeurs ligibiles au SRD (Service de Rglement Diffr), soit la fin du mois civil en cours pour les valeurs ngocies au Comptant.

  • - Le type d'ordre : Il est possible d'acheter ou de vendre de plusieurs manires une action.

    L'ordre cours limit : Le type d'ordre le plus rpandu est l'ordre dit cours limite. Dans ce cas l'investisseur intervient un cours qu'il fixe son intermdiaire. Il peut par exemple passer un ordre d'achat de 50 Alcatel, validit jour, un cours limite de 40 euros. Si, partir du moment o il a pass son ordre, Alcatel cote 40 euros ou moins, son ordre sera excut. Si Alcatel cote au plus bas de la sance 40,1 euros, alors il n'aura pas achet ses titres. Attention au cours "touch" : si plusieurs ordres sont passs un niveau de cours quivalent, alors les ordres sont traits en fonction de leur heure d'entre sur le march.

    L'ordre A Tout Prix (ATP) : Cet ordre est utilis lorsque l'on veux tre presque certain d'acheter ou de vendre ses titres. Le risque de cet ordre est de payer beaucoup plus cher que prvu les titres que l'on souhaite acheter, l'inverse l'investisseur augmente ses chances de voir son ordre tre excut. Notez qu'un ordre ATP est prioritaire sur les autres ordres.

    L'ordre au prix du march ou ordre au mieux : L encore, l'investisseur ne donne pas de prix, son ordre va se transformer en un ordre prix limit, sur la base de la meilleure limite la vente (pour un ordre d'achat) o de la meilleure limite l'achat (pour un ordre de vente). Si l'ordre n'est pas intgralement excut, le solde est transform en ordre cours limit. Reprenons le cas d'un investisseur qui achte 50 Alcatel au prix de march. Le dernier cours cot d'Alactel est de 40 euros, la meilleure limite la vente est 40,25 euros pour 30 titres. L'ordre Au prix du march va tre partiellement excut, 30 titres vont tre achets 40,25 euros, le reste, soit 20 titres va se transformer en un ordre d'achat de 20 actions, limit 40,25 euros.

    L'ordre "Tout ou Rien" : Cet ordre permet aux investisseurs de se garantir contre une excution partielle. L'ordre ne sera excut que s'il existe une contre-partie proposant un nombre de titres au moins gal celui demand. En reprenant le cas de notre investisseur qui achte 50 alcatel "tout ou rien" 40 euros, s'il n'y a que 30 titres vendre 40 euros lorsqu'il passe son ordre, alors celui-ci ne sera pas excut, il pourra l'tre ultrieurement si un moment dans la sance, 50 Alcatel sont proposs la vente 40 euros.

    L'ordre seuil de dclenchement : On qualifie aussi ces ordres de Stop. Un ordre d'achat seuil de dclenchement ne sera excut que si le cours du titre dpasse la limite fixe et l'inverse, un ordre de vente seuil de dclenchement ne sera effectu que si le titre baisse en dessous de la limite indique. L'intrt de cet ordre est de pouvoir intervenir l'achat lorsqu'un titre franchi une rsistance graphique. Ainsi, un ordre d'achat de 50 Alcatel seuil de dclenchement 40 euros va devenir un ordre au mieux ds qu'Alcatel va coter 40 euros.

    L'ordre plage de dclenchement : Il s'agit d'un ordre seuil de dclenchement, mais plus prcis qui vite d'intervenir des cours trop loigns du seuil de dclenchement. Un ordre d'achat de 50 Alcatel plage de dclenchement 40/41 euros va devenir un ordre d'achat au mieux ds qu'Alcatel va coter 40 euros, mais l'ordre ne sera pas effectif si l'action dpasse immdiatement les 41 euros.

    5. Fiscalit et frais boursiers

    Les dtenteurs de valeurs mobilires bnficient de deux types de revenus : les plus-values et les dividendes. Chacun de ces revenus possde ses propres caractristiques fiscales. De plus, sachez que sous certaines conditions, les transactions boursires supportent un impt, l'impt de bourse. Le passage dun ordre de Bourse gnre des frais, appels les frais de courtage avec, selon lintermdiaire, un seuil minimum de perception.

  • 5.1 - Les frais de transaction (ou frais de courtage)

    Aprs chaque ordre d'achat ou de vente, des frais de courtage sont prlevs linvestisseur par son intermdiaire financier. Grce Internet, les frais de courtage ont fortement baiss. Ces frais peuvent, en outre, tre prlevs sous forme de forfait.

    5.1.1 - L'impt de bourse

    Si une des transactions (achat ou vente d'actions) dpasse 50 000 F, il faut payer l'impt de bourse, soit 0.3% du montant de la transaction (plafonn 4 000 F). Par consquent, il est courant dobserver des ordres lgrement infrieurs 50 000 francs pour les transactions des particuliers. Si la transaction dpasse 1 MF, l'impt, qui est dgressif, tombe 0,15%. Cet impt ne sapplique ni pour le Nouveau March ni pour les procdures d'introduction. Limpt de bourse est peru sur valeurs mobilires, sauf pour certains titres (bons du Trsor, obligations, augmentation de capital,...). Notons que cet impt devrait normalement disparatre terme.

    5.1.2 - Les droits de garde

    Les droits de garde sont prlevs une fois par an, gnralement en dbut d'anne civile, par lintermdiaire financier. Ils sont dductibles du revenu imposable et sont facturs en fonction du nombre de lignes et de la valeur du portefeuille.

    5.1.3 - Les commissions

    Les commissions correspondent plusieurs oprations factures au particulier par son intermdiaire financier : commission de tenue de compte, relevs de plus-value, .

    5.1.4 - La TVA sur les frais de courtage

    Elle est actuellement tablie 19,6%.

    5.2 - La fiscalit du compte titres

    5.2.1 - Imposition des dividendes

    Le dividende est la partie du bnfice net d'une socit distribue l'actionnaire. Les dividendes sont soumis l'impt sur le revenu et aux prlvements sociaux de 10%. Pour les titres franais, un abattement annuel forfaitaire est appliqu aux dividendes : il est fix 8 000F pour un clibataire, veuf ou divorc, et 16 000F pour un couple mari. Depuis cette anne, cet abattement est supprim si le contribuable dpasse un certain revenu imposable.

    5.2.2 - Imposition des plus-values

    La plus-value constitue le gain obtenu sur la vente d'un titre. Les plus values de valeurs mobilires (actions, bons, warrants...) sont imposes au taux de 16%. Les actions bnficient d'une exonration quand le montant total des cessions ralises dans l'anne est infrieur 50 000 Francs. Il est utile de savoir qu'un report (cest--dire un achat/vente) est assimil comme une cession par le fisc. Par consquent, le seuil d'exonration est trs rapidement atteint. En outre, si ce seuil est dpass, les plus values sont taxes au premier franc. A cet impt de 16% se rajoute la CSG la CRDS ainsi que des prlvements sociaux (10%) ce qui

  • porte le taux d'imposition final 26%.5.2.3 - La fiscalit du PEA

    5.2.3.1 Les avantages

    Le PEA offre un cadre fiscal avantageux : en effet, les oprations boursires sur le PEA sont exonres d'impt (hormis CSG, CRDS et prlvements sociaux). Les dividendes des produits chappent galement l'impt et lEtat restitue chaque anne au titulaire du PEA les avoirs fiscaux correspondant aux montants encaisss.On peut ainsi acheter ou vendre des titres comme bon nous semble, mais il existe des conditions respecter

    5.2.3.2 - Les contraintes

    Il faut savoir que toutes les actions ne sont pas ligibles au PEA (il faut au moins 60% d'actions franaises ou 75% dans le cas d'un FCP). La lgislation devrait cepencant voluer dans un proche avenir, le ministre des finances ayant propos que les valeurs europennes soient ligibles au PEA. De plus, le plan ne doit pas tre cass (retrait anticip) avant 5 ans afin de bnficier des avantages fiscaux maximum. En cas de retrait anticip, dividendes et plus-values sont alors taxes 32,5% avant 2 ans et 26% entre 2 et 5 ans partir du moment o le total des ventes de titres est suprieur 50 000 F. Lautre contrainte de taille est quil nest pas possible de faire jouer l'effet de levier du rglement service diffr (SRD).

    5.2.3.3 - Particularits

    Tout retrait, au bout de 5 8 ans de dtention, provoque la clture du plan. Lexonration des plus-values, dividendes et avoirs fiscaux est dfinitivement acquise. En revanche, les prlvements sociaux sont applicables.Au del de 8 ans, les retraits partiels nentranent plus la clture, mais tout versement ultrieur est interdit. Le plan peut cependant continuer fonctionner jusqu'au dcs du titulaire.

    Pour un couple, deux PEA valent mieux qu'un. Ce principe permet une gestion plus souple que si le couple n'en possdait qu'un car, en cas de besoin de liquidits, lun des deux PEA pourra tre cass et sera imposable fiscalement. L'autre restera ouvert.

    A la diffrence dun compte titre "ordinaire" sur lequel on peut passer des ordres sans pour autant disposer des fonds le jour de l'ordre d'achat, un compte PEA exige de dtenir les espces correspondantes avant de passer un ordre.

    Pour rsumer, le PEA est une enveloppe fiscale qui permet de "jouer en bourse" sans impt condition de ne pas sortir avant cinq ans.En pratique, il est bon de dissocier les oprations de bourse en 2 parties : les oprations au comptant tant ralises sur le PEA et celles au SRD sur le compte titre traditionnel. Cette technique simple permet de profiter partiellement des avantages fiscaux lis au PEA en liminant une part des contraintes, dj numres, qu'il impose.

    6. Les introductions en Bourse

    6.1 Pourquoi une introduction en Bourse ?

    Si les socits trouvent un avantage venir lever des capitaux en bourse, c'est que les marchs

  • financiers, via le jeu de l'offre et la demande, leur offrent des moyens de leurs ambitions, aussi diverses soient-elles.

    Au premier chef, une introduction en bourse apparat comme un moyen pour les entreprises de mettre du "papier" sur le march, en change de quoi les actionnaires s'associent au dveloppement du groupe en lui apportant les capitaux ncessaires pour financer sa croissance. Si la situation financire de l'entreprise est dsquilibre - du fait par exemple d'investissements trop lourds - les dirigeants peuvent venir lever des fonds pour renforcer leurs capitaux propres et assainir ainsi leur bilan.

    D'autres entreprises viennent chercher en Bourse le moyen de grossir voire de s'internationaliser. Sans argent frais, il est effectivement dlicat pour une entreprise dont la trsorerie est faible d'envisager tendre ses activits, et ce mme si des opportunits se prsentent. En levant des capitaux sur le march, l'entreprise rcolte alors un "trsor de guerre" qui pourra tre mis profit dans le cadre de rachats d'autres entreprises lui permettant peut-tre ainsi d'atteindre une taille critique, voire internationale. Faire coter son groupe en Bourse peut galement tre un moyen pour des dirigeants de vendre des parts de leur socit ou de faire entrer des partenaires de poids.

    Solliciter l'pargne peut aussi trouver d'autres justifications : ainsi, une des raisons frquemment invoque par les dirigeants lors de leur arrive en Bourse est leur souci de notorit. Avoir son groupe cot est en soi revalorisant, mais c'est surtout un formidable moyen de trouver des partenaires de qualit (les anglo-saxons y sont par exemple particulirement attentifs) et un moyen de mobilisation interne de ressources humaines qui ne se dment pas : par exemple, par le biais des "stocks-options", ces actions cdes des salaris un prix dfiant toute concurrence, une entreprise peut trouver le moyen de garder bon compte les personnes essentielles son management. C'est aussi un moyen de motiver les salaris via un intressement indirect la bonne marche de l'entreprise.

    Enfin, la prsence en Bourse et la communication qu'elle entrane est certainement l'une des formes les plus efficaces de publicit pour une jeune socit. La cotation reprsente aussi une vritable reconnaissance pour l'entreprise, un atout commercial indniable.

    6.2 Les diffrentes procdures dintroductions

    6.2.1 LOffre Prix Ferme (OPF)

    Connue il y a quelques temps sous le nom d'O.P.V. (Offre Publique de Vente), cette procdure est la plus utilise par les banques introductrices. Un prix de cession des titres est fix, et c'est uniquement ce cours d'introduction que peuvent avoir lieu les ordres d'achat. Cette procdure a la particularit de rpartir les attributions de titres proportionnellement la demande. Les ordres sont classs en "Ordre A", ordres prioritaires qui portent gnralement sur un maximum de 100 titres, et en "Ordres B", qui rassemblent eux le reste des titres demands. Cette classification a pour but d'viter que les ordres portant sur un faible nombre d'actions soient servis d'autant plus mal que l'introduction remporte un franc succs.

    A savoir : le taux de satisfaction des "Ordres A" doit tre au minimum de 0,8% afin que la procdure d'introduction soit recevable.

    6.2.2 LOffre Prix Minimal (OPM)

    Ce type de procdure permet la socit qui s'introduit de proposer des actions un prix dit "minimal". Tous les ordres d'achat cours limit sont recevables la condition qu'ils ne soient pas

  • trop loigns du prix minimal (les ordres "au mieux" tant systmatiquement annuls). Une fois le carnet d'ordre rempli, le premier cours cot correspond alors la limite infrieure de la dernire tranche d'ordres servis.

    A savoir : cette procdure s'applique essentiellement lors des priodes fastes. Le premier cours cot ne peut excder de plus de 50% le prix d'offre.

    6.2.3 LOffre Prix Ouvert (OPO)

    Cette procdure d'introduction en Bourse consiste, pour l'metteur, proposer une fourchette de prix aux investisseurs, laquelle est ensuite susceptible dtre modifie par les tablissements introducteurs pour peu quils aient notifi quils sen rservaient la facult. Le prix dfinitif nest alors fix quaprs rception de la totalit des ordres. Comme pour les Offres Prix Minimal, seuls les ordres suprieurs ou gaux au prix dfinitif fix sont servis.

    Dans le cadre de cette procdure, la souscription dune partie des titres est rserve aux institutionnels comme les banques, les assureurs, etc

    A savoir : les titres peuvent tre rpartis la suite de loffre soit de faon uniforme soit en privilgiant les ordres portant sur les montants les plus faibles.

    6.2.4 La Cotation Directe

    La procdure est l'quivalent de l'OPM, si ce n'est que les ordres stipuls "Au mieux" sont accepts. Autre diffrence, la socit qui met des actions les cde des intermdiaires financiers un prix dtermin, lesquels sont alors tenus de placer ces titres sur le march.

    A savoir : la cotation directe est peu utilise (essentiellement des socits qui s'introduisent au March Libre), l'cart entre le premier cours cot et le prix d'offre tant limit 10%.

    6.2.5 Le Placement Garanti

    Il s'adresse aux investisseurs institutionnels, et n'est pas tenu de garantir l'quit de la rpartition des titres.

    A savoir : le prix des actions lors de cette procdure est suprieur ou gal au prix d'OPF.

    6.3 Les bonnes questions se poser

    Jouer une introduction peut se rvler payant et doper de faon substantielle la performance d'un portefeuille. Mais avant de partir l'aventure, mieux vaut savoir o l'on met les pieds et connatre les piges viter.

    Voici la liste des bonnes questions se poser avant de participer une introduction en Bourse :

    Les introductions sont-elles en vogue ?

    Si c'est le cas, il est possible que l'introduction suive l'euphorie du moment. Mais il faut se mfier de l'effet raret : si les introductions sont en nombre trop important, les oprateurs privilgieront les dossiers les plus costauds et laisseront de cot les autres.

    A savoir : lorsque les marchs vont bien, les tablissements n'hsitent pas introduire les socits

  • au prix fort.

    Sur quel march la socit s'introduit-elle ?

    La voie royale est l'introduction au Premier March, le plus liquide et le plus connu. Le Second March est lui destin aux entreprises qui existent depuis au moins 3 ans, alors que le Nouveau March est un march "explosif" vers lequel se tournent les entreprises nouvellement cres afin de financer leur croissance.

    A savoir : les entreprises qui arrivent au Second March doivent raliser au moins 100 Millions de FRF de chiffre d'affaires annuel (15,25 Millions d'Euros).

    Qui introduit la socit ?

    Les banques et les socits de bourse qui introduisent les socits sont responsables du placement garanti. Il en dcoule que ces dernires sont les premires se servir et que leurs clients les plus importants sont souvent avantags. Si votre intermdiaire financier fait partie des introducteurs, c'est une raison supplmentaire pour vous intresser l'introduction.

    A savoir : certains tablissements introducteurs ont leur rputation en la matire.

    Quelles sont les conditions de l'offre ?

    L'OPF est la forme d'introduction "la plus juste", c'est dire celle qui garantit d'tre servi proportionnellement la demande. Participer une OPM revient trouver "le juste prix" dans une fourchette souvent difficile valuer. Le risque est alors de surpayer ses titres. Quant la rarissime cotation directe, elle est rserve aux amateurs de sensations fortes...

    A savoir : mieux vaut laisser les OPM et cotations directes se drouler avant de "passer l'action".

    Quel est le business-plan ?

    Les socits du Nouveau March doivent prsenter un business-plan qui soit solide sur le plan de la croissance et de l'arrive des bnfices. Mais bien trop souvent, le plan est mal valu et se rvle intenable, la faute soit des vnements extrieurs que la socit avait manifestement sous-estim, soit une banque introductrice trop peu scrupuleuse, qui avait artificiellement gonfl les prvisions de la socit pour mieux la vendre.

    Les dirigeants ou les "familles fondatrices" restent-ils dans le capital ?

    Parfois, les dirigeants d'une socit viennent en bourse chercher le moyen de sortir bon compte du capital, en vendant une majeure partie de leurs parts. Si tel est le cas, la mfiance doit tre de rigueur, c'est peut-tre que les dirigeants n'ont pas confiance et prfrent "sortir leurs billes" immdiatement.

    Quels sont les multiples de capitalisation ?

    Un multiple de capitalisation trop lev est souvent la base d'une dception lors d'une introduction. Souvent justifi pour des oprations sur des socits au fort potentiel de croissance, il n'en reste pas moins que le multiple se doit d'tre modr,. Sinon, les investisseurs ne s'intresseront pas au dossier, aussi bonne la qualit de l'affaire soit elle.

  • A savoir : veillez ne pas dpasser un PER de 20 fois, sauf croissance et visibilit exceptionnelle.

    L'environnement de la socit est-il porteur ?

    Une introduction en bourse sur un secteur porteur est plus facile vendre que sur un secteur dont le taux de croissance stagne. Cependant, des affaires moins mdiatiques peuvent tout autant se rvler de bonnes affaires pour peu que la rentabilit soit au rendez-vous.

    A savoir : veillez ne pas surpayer vos titres sur des secteurs "en vogue".

    La situation financire de l'entreprise est-elle saine ?

    Point important vrifier, l'endettement de l'entreprise divis par ses fonds propres se doit d'tre dcent aprs ventuelle augmentation de capital. Dans tous les autres cas, l encore, mfiance car une situation financire explosive conduit souvent de trs mauvaises surprises.

    A savoir : un endettement peut tre considr comme dcent lorsque l'endettement net est gal 50% des fonds propres, sauf situation exceptionnelle.

    La liquidit du titre est-elle assure ?

    Souvent, les dirigeants, afin de ne pas tre trop dilus au sein d'une entreprise, se rsignent ne mettre dans le public que le minimum lgal. Problme : Si les titres affluent encore dans les jours qui suivent l'introduction, il n'en reste pas moins que, peu de titres rpartis correspond forcment un march troit.

    A savoir : les socits doivent mettre au minimum 10% du capital dans les mains du public lors de leur introduction.

    Comment le capital est-il contrl ?

    Il se peut qu'un capital parpill soit mauvais signe : en effet, la prsence dans le capital de nombreux gros actionnaires peut dans certains cas tre synonyme de dpart imminent d'au moins l'un d'entre eux, ce qui ne manque pas de dclencher un dcrochage du cours.

    A savoir : vrifiez les conditions de la dernire augmentation de capital, il se peut qu'elle ait eu lieu des conditions avantageuses.

    En conclusion, voici l'archtype de l'introduction qui a toutes les chances de russir :

    5 bons fondamentaux 6 bonne visibilit 7 bonnes perspectives 8 multiple de capitalisation dcent 9 et bonne liquidit !

    7. Trucs et astuces

    - Savoir attendre

    Lorsquune socit que lon possde fait lobjet dune opration financire, nombreux sont les petits

  • porteurs, presss de constater une plus-value, qui nattendent pas pour vendre leurs titres. Or, cest prcisment linverse quil convient de faire. En conservant ses actions jusquau dernier jour dune opration, on se rserve la possibilit de bnficier dune contre-offre et daugmenter ainsi sa plus-value.

    - Jouez les raiders

    Dans le cas o un titre fait lobjet dune OPA, il peut tre judicieux dacheter la valeur ! En effet, lOPA vous garantit de pouvoir vendre vos titres jusqu une certaine date et un cours fix. En achetant une valeur qui fait lobjet dune opration financire, vous prenez un risque trs faible : lcart entre votre cours dachat et le prix de lOPA et vous vous rservez la possibilit de bnficier dune ventuelle sur-enchre. En rsum, quelques pourcents perdre et beaucoup plus gagner. Prudence cependant, noubliez pas de bien noter la date de clture de lOPA et de revendre vos titres avant la fin de lopration.

    - On ne vend jamais au plus haut

    Cest bien connu, la Bourse est le temple des regrets. Vous vendez et la valeur monte, vous achetez et elle baisse derrire. Ne vous lamentez pas, dune part cela ne sert rien et dautre part, une valeur natteint son plus haut et son plus bas quune fois par an. Ceux qui achtent ou vendent dans les meilleures conditions de sont donc par dfinition pas trs nombreux

    - Craignez le risque pays

    Une crise financire, en Asie ou en Amrique Latine par exemple, peut engendrer des risques pour les entreprises implantes dans le pays concern. Ne gardez jamais des positions exposes un risque de dvaluation par exemple, mme sil sagit de valeurs de qualit, vous serez toujours perdants dans un tel cas de figure

    - Sachez couter le march

    La Bourse est souvent une affaire de psychologie et danticipations. Quand tous les investisseurs sont positifs alors la hausse est bientt termine et inversement. Lhistoire rcente de la Bourse la encore montr. Ainsi, au premier trimestre 2000, lorsquune socit technologique annonait une augmentation de capital, facteur qui fait traditionnellement baisser les cours, elle progressait en Bourse ! La fin de la hausse tait proche, on sait ce quil advint par la suite. Ne vous laissez donc pas gagner par leuphorie des collective ni dailleurs par la dprime des autres investisseurs

    - Qui a bu boira

    Mfiez vous comme de la peste des socits qui ne tiennent pas leurs prvisions. Il arrive quun retournement de conjoncture entrane des difficults pour une entreprise, elle adressera alors au march un avertissement sur ses rsultats, ce qui est ngatif court terme mais qui a le mrite dtre sain. Toutefois, certains dirigeants ont la fcheuse habitude de promettre monts et merveilles dans le but de lever des fonds et de faire remonter leur cours de Bourse Quelques temps plus tard, ils annoncent que leurs prvisions ne seront pas tenues, toujours dailleurs avec de bonnes raisons. Il faut fuir ces socits car dans la grande majorit des cas, vous irez de dsillusions en dsillusions et vos pertes saccumuleront. En bref, si une entreprise a trahi votre confiance, soyez sr, moins dun changement de management, quelle recommencera.

    - Mfiez-vous des rumeurs

  • Avoir un bon tuyau, cest le rve de tout investisseur Pourtant, les tuyaux se vrifient rarement en Bourse. Alors, mfiez-vous car vous risquez dtre le dernier maillon de la chane, celui qui achte au plus haut et qui voit ensuite le cours seffondrer : il est fort probable que lorsque le tuyau arrive jusqu vous, beaucoup de gens en aient t informs avant vous. Ils ont achet des titres moins cher et se feront un plaisir de vous les revendre au prix fort.

    - On ne gagne pas dans un march baissier

    Vous anticipez une baisse du march mais vous ne voulez pas vendre certaines belles valeurs de votre portefeuille ? Soyez srs que statistiquement vous vous en repentirez. Car un march baissier se caractrise par une absence dacheteurs : il ny a plus personne pour acheter vos titres, mme les belles valeurs. Au contraire, certains les vendent soit pour extrioriser des plus-values, soit pour payer des pertes. Il ny a vraiment rien gagner dans un march baissier.

    - Saucissonnez vos ordres de Bourse

    Pour viter de payer