Banque et bourse

27
BANQUE ET BOURSE Chapitre 1 : Les Banques I) Introduction : Le secteur banquier est un secteur particulier à plus d'un titre. Il a trois caractéristiques principales : il est réglementé (certaines activités sont monopolistiques), l'activité est non protégée par des brevets donc la concurrence est plus forte, c'est un secteur avec des règles comptables et légales particulières. C'est un secteur qui est vital pour les économies, dont la faillite peut mettre à mal un pays. C'est le cœur de l'activité économique. II) Les activités bancaires : Un établissement de crédit selon la loi 1511-1 du Code Monétaire et Financier est "une personne morale qui effectue à titre de profession habituelle des opérations de banque, ainsi que des activités connexes à leur activité". On distingue ainsi les quatre types d'activités qu'un établissement financier peut faire : Les opérations de banque : Les banques jouissent d'un monopole : Pour la réception des dépôts du public. C'est-à-dire les fonds (remboursables) apporter par des tiers utilisés par l'établissement de crédit pour son propre compte. Pour la distribution de crédits. Tous les types de crédit y compris le crédit-bail et les locations avec option d'achat. C'est l'intermédiation bancaire ou de bilan (les banques grâce aux dépôts peuvent faire des crédits). Pour la mise à disposition et la gestion des moyens de paiement. Les banques n'ont pas le monopole sur l'intermédiation de marché (possibilité d'émettre et d'échanger des titres). Les activités connexes sont définies par le Code Monétaire et Financier. Ce sont les opérations de change, les opérations sur l'or et les métaux précieux, les opérations sur les valeurs mobilières, le conseil en gestion de patrimoine, le conseil en gestion financière, l'ingénierie financière, la location. Les activités non bancaires comme l'assurance. Elles ne doivent pas dépasser plus de 10% du Produit Net Bancaire. La prise de participation. C'est-à-dire la détention durable pour des motifs stratégiques d'actions d'autres sociétés, qu'elles soient bancaires ou non. L'activité bancaire revêt une double fonction, c'est-à-dire à la fois une intermédiation financière qui inclut des flux importants, et la prestation de service avec la perception de commission. Les établissements de crédits sont classés en cinq catégories, les trois premières traitent des opérations de banque : Les banques (environ 300 en France). Les banques mutualistes (environ 100 dont le Crédit Mutuel, le Crédit Agricole). Les caisses de crédit municipales Les sociétés financières non autorisées à faire des dépôts à vue (environ 500 dont Cetelem, Cofidis).

Transcript of Banque et bourse

Page 1: Banque et bourse

BANQUE ET BOURSE

Chapitre 1 : Les Banques

I) Introduction :

Le secteur banquier est un secteur particulier à plus d'un titre. Il a trois caractéristiques principales :

il est réglementé (certaines activités sont monopolistiques), l'activité est non protégée par des

brevets donc la concurrence est plus forte, c'est un secteur avec des règles comptables et légales

particulières. C'est un secteur qui est vital pour les économies, dont la faillite peut mettre à mal un

pays. C'est le cœur de l'activité économique.

II) Les activités bancaires :

Un établissement de crédit selon la loi 1511-1 du Code Monétaire et Financier est "une personne

morale qui effectue à titre de profession habituelle des opérations de banque, ainsi que des activités

connexes à leur activité".

On distingue ainsi les quatre types d'activités qu'un établissement financier peut faire :

Les opérations de banque :

Les banques jouissent d'un monopole :

Pour la réception des dépôts du public. C'est-à-dire les fonds (remboursables) apporter par

des tiers utilisés par l'établissement de crédit pour son propre compte.

Pour la distribution de crédits. Tous les types de crédit y compris le crédit-bail et les

locations avec option d'achat. C'est l'intermédiation bancaire ou de bilan (les banques grâce aux

dépôts peuvent faire des crédits).

Pour la mise à disposition et la gestion des moyens de paiement.

Les banques n'ont pas le monopole sur l'intermédiation de marché (possibilité d'émettre et

d'échanger des titres).

Les activités connexes sont définies par le Code Monétaire et Financier. Ce sont les opérations

de change, les opérations sur l'or et les métaux précieux, les opérations sur les valeurs

mobilières, le conseil en gestion de patrimoine, le conseil en gestion financière, l'ingénierie

financière, la location.

Les activités non bancaires comme l'assurance. Elles ne doivent pas dépasser plus de 10% du

Produit Net Bancaire.

La prise de participation. C'est-à-dire la détention durable pour des motifs stratégiques d'actions

d'autres sociétés, qu'elles soient bancaires ou non.

L'activité bancaire revêt une double fonction, c'est-à-dire à la fois une intermédiation financière qui

inclut des flux importants, et la prestation de service avec la perception de commission. Les

établissements de crédits sont classés en cinq catégories, les trois premières traitent des opérations

de banque :

Les banques (environ 300 en France).

Les banques mutualistes (environ 100 dont le Crédit Mutuel, le Crédit Agricole).

Les caisses de crédit municipales

Les sociétés financières non autorisées à faire des dépôts à vue (environ 500 dont Cetelem,

Cofidis).

Page 2: Banque et bourse

Les institutions financières spécialisées ne pouvant pas faire crédit <2 ans comme le Crédit

Foncier.

III) Les grands métiers de la banque :

La banque de détail également appelé aussi banque de réseaux ou retail banking, ou banque de

proximité. Cela correspond à l'intermédiation de bilan traditionnelle avec la collecte de capitaux

auprès de la clientèle et la distribution de crédit et la prestation de services destinés à cette clientèle.

Ce type de banque collecte ces ressources auprès de particulier, de PME ou des entreprises. Grâce à

son réseau de guichet ou les nouveaux canaux comme Internet. Elle exerce ce métier à l'échelle

locale ou internationale (Crédit Mutuel et Caisse d'Epargne au niveau local, BNP Paribas, Société

Générale à l'international.

La Banque de Financement et d'Investissement (BFI) appelé banque d'affaires ou investment

banking. Ce métier est défini par la collecte des ressources sur les marchés. La clientèle est

composée des très grandes entreprises, des Etats, auxquels la banque propose des financements de

type crédit syndiqué ou des financements de projet et des services tels que de la gestion des risques

(couverture de taux), l'ingénierie financière (montage fiscal), du conseil en fusion et acquisition, un

accompagnement des clients sur le marché de capitaux, un accompagnement client à l'international.

Par exemple Morgan Stanley, Meryl Lynch, Rotschild, Lazard.

La gestion d'actif et la banque privée appelée gestion pour compte de tiers ou asset management. La

banque gère des fonds pour le compte de la clientèle.

Ce métier relève de la prestation de service, la banque gère des portefeuilles de titres pour le compte

d'une clientèle (des investisseurs institutionnels comme les compagnies d'assurances, les caisses de

retraites, ou les Organismes de Placement Collectif en Valeur Mobilière ou OPCVM c'est la gestion

collective auquel souscrivent les particuliers). S'ajoute des prestations de services comme la

conservation et la compensation de titres c'est le global custody par exemple la SGAM ou Société

Générale Asset Management Fidelity ou Templeton aux Etats-Unis (les activités sont séparées dans

des filiales pour des raisons idéologiques)

Les services financiers spécialisés : Ce sont des acftivités tel que le crédit à la consommation

(comme Finaref, ou Cetelem), le crédit-bail, l'affacturage (le rachat de créance), la garantie de crédit

à l'export (exemple COFAS).

IV) Les organes de tutelles :

Ces activités sont très réglementées. Ce rôle a été réaffirmé en 1996 par la loi de modernisation des

activités financières. Le secteur bancaire reste sous la double tutelle du ministère de l'économie et

des finances et de la banque de France. Les deux principaux organes de tutelle sont :

Le CECEI ou Comité des Etablissements de Crédits et Entreprises d'Investissement. Ces

compétences portent sur la création l'agrément et la modification des établissements de crédits.

La commission bancaire, qui a une fonction de contrôle et de sanction. Elle contrôle le respect de la

réglementation avec des pouvoirs étendus de contrôle sur pièces et d'inspection sur place. Elle peut

donner des avertissements et proposer un retrait d'agrément. Elle peut être également compétente

pour la mise en œuvre du Fonds de Garanti des dépôts, qui prémuni tout client à hauteur de 70

000€.

V) La réglementation bancaire :

L'importance des établissements de crédit dans l'économie nationale explique le souci constant des

pouvoirs publics et des autorités de tutelle d'assurer leur sécurité et leur stabilité. C'est le principe du

prêteur en dernier ressort, contraire au free banking (on laisse les banques se développer et se

Page 3: Banque et bourse

débrouiller). Les banques centrales ou les états doivent aider les banques en difficultés. Pour éviter

ces difficultés, une série de règles et de ratios a été mise en place.

Les ratios de liquidité :

Le coefficient de liquidité = (actif + hors bilan) liquide à moins d'un mois / (passif + hors bilan)

exigible à moins d'un mois. Ce ratio doit être égal à au moins 100%. C'est-à-dire que tout ce que la

banque doit rembourser dans le mois à une contrepartie liquide à moins d'un mois.

Le coefficient de fonds propres et des ressources permanentes = (fonds propres + ressources > à 5

ans) / (immobilisations + concours > 5ans). Il doit être supérieur à 60%. Il permet de contrôler

équilibre entre les emplois et les ressources à long terme. Il se calcule tous les trimestres.

Le ratio de solvabilité :

La réglementation repose sur une adéquation entre la prise de risque et les fonds propres d'un

établissement de crédit. Elle a été crée en 1988 avec le ratio Cooke dans le traité de Bâle 1,

remplacé en 2006 par le ratio Mc Donough dans le traité Bâle 2.

=les fonds propres (tiers 1, 2 et 3) / (actif + hors bilan pondéré par les risques) doit être >8%.

Exemple de pondération des risques :

Des crédits sur des états de l'UE pas de risque, crédit sur des collectivités locales 20% de risque de

défaut, 50% pour des crédits immobiliers avec hypothèque.

Les banques cherchent à optimiser ce ratio en fonction des risques de défaut.

VI) Les caractéristiques comptables des établissements financiers :

Ils sont soumis à un plan comptable particulier, à la fois sur la présentation du bilan et du compte de

résultat et car la comptabilité est dite en juste valeur ou valeur de marché. Les banques doivent

revaloriser ou dévaloriser la valeur de leurs actifs.

Le bilan des banques :

ACTIF PASSIF

Caisse banque centrale et CCP (trésorerie) Banque centrale (découvert et dettes)

Créances sur les établissements de crédit Dettes envers les établissements de crédit

Opération avec la clientèle (crédits accordés) Opération avec la clientèle (dépôts effectués)

Opération sur titres (intervention de la

banque sur les marchés

Opération sur titres (obligations émises)

Immobilisation financière (les participations) Fonds propres et provisions (capital,

réserves, report à nouveau…)

Immobilisation de crédit bail et de location

Immobilisation corporelle

Immobilisation incorporelle

Le compte de résultat :

Le produit net bancaire (produits des activités comme la marge sur intérêt et les

commissions).

- les charges générales d'exploitation (salaires, loyers, ce sont souvent des charges fixes)

- les dotations aux immobilisations

= Résultat Brut d'Exploitation

- le coût du risque (matérialise le risque client)

= Résultat d'Exploitation

- Impôts sur les bénéfices

= Résultat Net

VII) Diagnostic financier bancaire :

Page 4: Banque et bourse

Il existe des ratios d'exploitation particuliers. Toutes les banques vont gérer leurs charges en

fonction de ceux-ci.

Le coefficient d'exploitation = charge d'exploitation / Produit net bancaire < 65%

Le ratio de rentabilité financière ou ROE = Résultat net / Fonds Propres = 10 à 15%

Analyse du bilan polycopié 1 :

La banque A (type BNP Paribas) a autant de dépôts à vue que de crédit. Elle émet autant de titres

qu'elle en achète. C'est une banque de réseau plutôt équilibré. C'est une banque universelle (de

guichet et d'affaires).

La banque B (type Crédit Mutuel) a une partie très importante de compte à vue, donc c'est une

banque de détail plutôt locale, car elle a beaucoup de dépôts et peu de crédits.

La banque C (type Lazard) est une banque d'affaires qui n'a aucune ressource. Elle est obligée

d'émettre des titres et de réinvestir. Elle dépend énormément des marchés.

Conclusion : Les différents risques :

Les banques doivent se prémunir des risques de liquidité immédiate (passif > actif), des risques de

taux. L'actif et le passif doivent être proche en terme de taux et en terme d'intérêts.

Le risque de change des monnaies.

Le risque de défaut, le client à qui on prête ne peut pas rembourser. Quand les risques s'accumulent

on a un risque systémique.

Les conséquences actuelles de la crise : la réduction des activités à risque dont la Banque de

Financement et d'Investissement, une concentration bancaire, une augmentation des commissions,

une diminution des activités les moins rentables. Comme le marché boursier était surévalué, il a

plongé.

Exemple : Le total du bilan de BNP Paribas est de 1694 milliards d'euros.

Les fonds propres 59 milliards, le résultat 8 milliards, les opérations de marché 1286 milliards au

passif et 1136 à l'actif, les opérations clients 346 milliards au passif et 444 milliards à l'actif.

Donc si 1% des clients ne remboursent pas, BNP Paribas perd 4 milliards d'euros.

Sur le troisième trimestre 2008, le résultat d'exploitation est stable à 3 milliards, mais le coût du

risque est passé de 500 millions à 2 milliards. Donc le résultat baisse de 1,5 milliards. La BNP

gagne 0,6% du total de son bilan.

Page 5: Banque et bourse

LA BOURSE :

Chapitre 2 : Le rôle et le fonctionnement du marché financier :

Introduction :

La bourse est un marché où s'échange des produits financiers spécifique.

La première société d'action a été créée dans la Rome Antique. Elles sont réapparues en masse en

1075 à Venise et Gênes, il s'agissait alors de part de propriété de bateaux. C'étaient les premières

sociétés à responsabilité limitée, les apporteurs de capitaux n'étaient engagés qu'à hauteur des

capitaux.

En France, la première société cotée apparaît en 1250 à Toulouse.

En 1540, la bourse de Lyon est créée.

En 1639 un arrêté crée la profession d'agent de change, qui avait un monopole d'intermédiation.

En 1700, les faillites puis la Révolution causent la dissolution des agents de change.

En 1801, la Bourse est créée avec la nomination de 71 agents de change et 7 sociétés cotées.

En 1850, 152 sociétés cotées.

En 1900, 800 sociétés.

En 1967, 118 agents de change.

En 1977, fusion des agents de change il n'y en a plus que 61.

La cotation à la Bourse est faite à la criée jusqu'au 14 juillet 1987. Les agents se rendaient

physiquement dans le lieu. Après, on est passé à une cotation informatisée.

Le 2 juillet 1996 la loi de modernisation sociale des activités financières fait perdre le monopole des

négociations (agent de change) aux sociétés de bourse. Avec l'ouverture du marché, les sociétés de

bourse sont rachetées par les institutions financières.

En janvier 1999, la cotation des actions passe à l'euro, naissance d'Euronext (la société qui organise

les marchés boursiers de Paris, Amsterdam, Lisbonne…).

En novembre 2007, la directive Marché d'Instrument Financier entre en application. Elle autorise

les entreprises d'investissements à traiter les ordres des clients en dehors des marchés réglementés.

Elles peuvent opérer sur le territoire européen. En contrepartie, une plus grande transparence est

demandée avec une déclaration de la totalité des transactions conclues. L'obligation de conserver la

trace des opérations sur une durée plus longue. Et l'interdiction de faire une discrimination contre

les plus petits investisseurs.

Un marché de gré à gré est un marché où les transactions sont effectuées directement entre deux

opérateurs et donc ne s'appuient sur aucune structure comme les Warrants, les taux et les Swap.

Un marché réglementé repose sur des institutions, qui réglementent les émissions et les transactions.

Elles organisent les cotations et le dénouement des opérations, de telle sorte que la sécurité des

opérations soit parfaite.

Un marché réglementé est gouverné par les ordres, c'est-à-dire que les ordres collectés par les

différents intermédiaires sont dirigés dans un système central de cotation qui garanti une

confrontation réelle entre l'offre et la demande sur une valeur mobilière.

Le cours de cotation vise à parvenir à l'échange de titres le plus important possible, satisfaisant le

maximum de vendeur et d'acheteur.

Les titres échangés en bourse sont des valeurs mobilières.

Page 6: Banque et bourse
Page 7: Banque et bourse

I) L'offre de titre :

1) Les valeurs mobilières :

Constituent des valeurs mobilières, les titres émis par des personnes morales transmissibles par

inscription en compte ou tradition. Ils confèrent des droits identiques par catégories et donnent

accès directement ou indirectement à une quotité de capital de la personne morale émettrice, ou un

droit de créance dur son patrimoine.

Les actions sont des valeurs mobilières. Lorsque l'on cède des titres, il faut suivre un protocole,

toutes les actions ont les mêmes droits par catégorie (interchangeable), c'est une part du capital

(action) ou une dette (obligation).

Les titres sont fongibles (interchangeables), sont négociables (peut les céder), liens non

consomptibles (continu de vivre sans s'user). Dématérialisation des valeurs mobilières depuis le 4

novembre 1984, les valeurs mobilières françaises ont cessé de faire l'objet d'une représentation

matérielle des titres imprimés. Ils n'existent que sous la forme d'inscription en compte ouvert par le

détour du titre. Chez un intermédiaire agrée (une banque ou une société émettrice) pour avoir la

preuve que l'on a une valeur mobilière, il faut demander une attestation d'inscription en compte. On

distingue deux titres les nominatifs et les titres au porteur.

Les titres au nominatif sont ceux des sociétés non cotées, l'émetteur connaît à tout moment à

l'identité des porteurs des valeurs mobilières. La société est informée lors des cessions de titres.

Les titres au porteur, seul les titres cotés ou assimilés peuvent être émis au porteur, ils sont

anonymes. La société émettrice ne connaît pas ces actionnaires. Les émetteurs ont la possibilité de

demander ponctuellement l'identité précise de ces actionnaires auprès de son conservateur de titres.

2) La comparaison action-obligation :

Une action : c'est un titre de propriété sur une partie du capital d'une entreprise. Elle confère un

droit sur ces actifs, sur ces bénéfices et sur la gestion de la société. Sauf cas exceptionnel,

(dissolution, réduction du capital, liquidation) elle n'est pas remboursée.

Une obligation : un titre de créance dont le porteur bénéficiera d'une rémunération fixe ou variable

et le remboursement de sa créance à un terme fixé.

Les objectifs pour les porteurs d'action et d'obligation sont différents.

Action : but l'augmentation des bénéfices augmente la valeur de l'entreprise et le cours de l'action.

Obligation : but être rembourser (risque de contrepartie).

3) Les différentes catégories d'action :

Les actions ordinaires : Elles confèrent au porteur des droits essentiels de l'acteur (droit de vote en

assemblée, droit aux dividendes, droit de quote-part de la société dissoute, droit préférentiel de

souscription peut être attribué aux anciens actionnaires en cas d'émission de nouveaux titres). Le

dividende est perçu par le propriétaire du titre à la date du versement de ce dividende (versés dans

les 9 mois suivants la clôture de l'exercice). La responsabilité limitée aux apports (sauf en cas de

comblement de passif pour un abus de bien sociaux). L'actionnaire a le droit à des informations peut

demander les comptes des trois derniers exercices, peut consulter les comptes de l'année en cours

juste avant l'avant l'assemblée générale des actionnaires.

Les actions nouvelles émises lors d'une augmentation de capital pourront ne pas avoir la même date

de jouissance que les actions anciennes. Elles n'auront pas le droit au dividende. Par exemple une

action émise en mars 2008 peut avoir une date de jouissance au 1 janvier 2008, elles n'auront donc

pas droit au dividende versé en 2008 sur l'exercice 2007. Il y aura deux cotations différentes

pendant 2008, après ce sera la même catégorie.

Les actions de préférence : ce sont des nouveaux titres créaient en 2006 spécifique au titre non coté,

qui permet à ces actions d'avoir des droits particuliers par rapport aux actions ordinaires. Elles

peuvent donner des droits politiques (attribution d'un nombre de siège au Conseil d'Administration,

Page 8: Banque et bourse

droit de demander des audits des comptes, droit d'information privilégiées, droit d'approuver la

nomination du commissaire au compte, il vérifie si les comptes sont réguliers et sincères). Elles

peuvent avoir des droits financiers (d'avoir un dividende privilégié, avoir des droits préférentiels de

souscription, pouvoir être bénéficiaire d'une réduction de capital). Elles ne peuvent être émises que

par des SAS.

4) Les obligations :

C'est un titre négociable représentatif d'une fraction d'un emprunt, caractérisé par son prix

d'émission, sa rémunération fixe ou variable, périodicité de la rémunération (trimestre, semestre,

année), caractérisée par son remboursement (prix : remboursement au pair = au prix d'émission,

date : remboursement in fine en une seule fois). Elle est matérialisée par un contrat d'émission.

5) Les valeurs mobilières composées :

Les obligations convertibles en action créée en 1969. C'est une obligation qui peut être transformée

en action de la société émettrice le plus souvent au gré du porteur. Elles sont caractérisées par la

parité de conversion qui déterminera le nombre d'action sua peut obtenir le porteur pour une

obligation. Le choix de la conversion dépend du cours de l'action. Les sociétés émettrices ont le

choix d'attribuer soit des actions nouvelles soit des actions existantes, L'Obligation Convertible ou

Echangeable en Action Nouvelle ou Existante (OCEANE), pour limiter l'effet distributif des

actionnaires. Elle va proposer un taux d'intérêt inférieur au taux habituel, car le porteur peut

convertir l'obligation en action. L'intérêt pour le souscripteur est que le produit est moins risqué

d'une action, puisque l'obligation convertible atteint son plancher actuariel devient alors une

obligation simple. A l'émission, le taux de conversion est désavantageux. L'intérêt pour les anciens

actionnaires est d'émettre des nouveaux titres à un prix plus élevés qu'en cas d'augmentation du

capital.

Exemple : Une obligation convertible a été émise il y a deux ans. La parité est de une obligation

pour une action, le nominal est de 100€, remboursé dans 5 ans, taux annuel de 3%. Le cours de

l'action est de 75€. On estime que le taux de rendement actuel d'une obligation convertible doit être

de 6.5%. Elle est remboursable in fine, le prochain coupon dans un an. Quel est son cours ?

Cours = somme des flux futurs actualisés = Σ Fi (1+t)-n

D'où cours =0.03*100(1+0.065)-1

+0.03*100(1+0.065)-2

+0.03*100(1+0.065)-3

+0.03*100 (1+0.065)-

4+0.03*100(1+0.065)

-5+100(1+0.065)

-5

Cours = 85.45€

L'obligation vaut donc plus que l'action. Elle a moins perdu de valeur que l'action.

Les Bons de Souscription d'Action ou BSA sont couplés à des obligations simples, on parle de

OBSA. Ce sont des valeurs mobilières qui donnent le droit de souscrire à une ou plusieurs action à

un prix déterminé : le prix d'exercice jusqu'à une échéance donnée. Le prix d'exercice est supérieur

au cours de l'action, il est lié à sa durée d'exercice. Plus il es long plus il y a de coût. L'intérêt pour

la société est d'émettre des obligations à un taux plus faible que le marché (proche de celui des

obligations convertibles). L'intérêt pour le souscripteur est d'avoir à la fois un e obligation peut

risqué et un BSA très risqué voire spéculatif.

6) Calcul du Taux de Rentabilité Interne :

C'est la somme des flux décaissés et encaissés au cours du temps. Les flux décaissés sont négatifs,

les encaissés positifs. Ce taux t équivaut à un placement de montant F0 qui rapporterait chaque

année un intérêt fixe de t %, Cet intérêt serait réinvestit sur la période restant à courir à un taux t.

Σ Fi (1+t) ^-n

Page 9: Banque et bourse

Exemple :

F0 = -100, F2 = 144 d'où -100 (1+t)-0

+ 144 (1+t)-2

= 0

Alors t = (144/100) 1/2

-1 = 0.2 = 20%

F1 = -100, F2 = 20 et F3 = 120 d'où -100 (1+t)-1

+ 20 (1+t)-2

+ 120 (1+t)-3

= 0

En divisant par 20 et multipliant par (1+t) -5 (1+t) 2 + (1+t)

1 + 6 = 0

On calcule le trinôme Δ = b²-4ac avec b=1, a=-5, c=6 on obtient Δ=1-4*-5*6=121=11²

Deux solutions (1+t) = (-b- Δ0.5

)/2a = (-1-11)/-10 = 1.2 d'où t = 20%

(1+t) = (-b+ Δ0.5

)/2a = (-1+11)/-10 = -1 d'où t = -2 impossible car t > 0.

Donc dans les deux exemples le taux est identique (t = 20%). Donc, les investissements ont le

même rendement.

Exemple : Application du TRI :

Une action dont le cours est de 110 en t0, BSA cours de 15 donne droit de souscrire à une action à

horizon 2 ans au prix d'exercice de 100.

Calcul du TRI du placement d'une action et celui pour un BSA si le cours de l'action est de 150 en

t2.

Pour le placement de l'action :

-110 (1+t)-0

+150 (1+t)-2

= 0 équivalent à -110 + 150 (1+t)-2

= 0

(1+t) 2 = 150/110 d'où t = (150/110)

0.5 -1 = 0.17

t = 17% correspond à l'intérêt perçu en deux ans sur une action achetée 110 et revendue 150 deux

ans après.

Pour le placement du BSA :

-15 (1+t)-0

-100 (1+t)-2

+ 150 (1+t)-2

= 0 -15 + 50 (1+t)-2

= 0

D'où t = (50/15)0.5

-1 = 0.82

Le rendement est beaucoup plus fort 82%. C'est un effet de levier, vous gagnez sur la variation du

cours en mobilisant une part de capitaux faible.

Si le cours de l'action est de 100 dans 2ans. L'action a perdu 10, mais le BSA a perdu 15, car le prix

d'exercice est égal au cours, donc perte de la prime.

II) Organisation de la bourse :

Les acteurs économiques (ménages, investisseurs institutionnelles) détiennent des capitaux placer.

Les émetteurs sont des sociétés qui sont cotées sur le marché. Elles sont demandeuses de capitaux.

Pour éviter les investissements de gré à gré ont organise un marché.

Emetteur

(entreprise,

banque…)

Ménages et investisseurs

institutionnels

Société de

gestion

Intermédiaires financiers

Prestataire de services

financiers.

Bourse et

infrastructure

de marché

Conseillers financiers

Marché

secondaire

Marché primaire

Contrôle de l'Autorité des Marchés Financiers

Page 10: Banque et bourse

Le marché primaire : souscription des titres à l'émission des titres.

Le marché secondaire : échange des titres existants. Le cours de l'action n'a pas d'impact sur la santé

financière de l'entreprise.

Les investisseurs institutionnels, les banques, les assurances, les fonds de pension, les fonds de

retraite peuvent passer par des sociétés de gestion, des intermédiaires financiers. Toutes les

opérations boursières se font sur la bourse avec Euronext (plate forme de négociation, qui gère le

cours de bourse), l'infrastructure de marché (Clearnet et Euroclear) font les écritures comptables et

conservent les titres. L'autorité des marchés financiers supervise le fonctionnement du marché.

III) Le fonctionnement de la bourse des valeurs :

La bourse n'est pas un lieu, mais un système et un réseau de communication paneuropéen, qui

fonctionne dans un cadre institutionnel et réglementaire stricte.

1) L'AMF :

Elle a été créée en 2003, par la fusion de trois organismes : la Commission des Opérations de

Bourse, le Conseil des Marché Financiers et le Conseil de Discipline de Gestion Financière. Afin

d'être conformé à la pratique des autres pays européens, où il n'y a qu'une seule autorité. C'est un

organisme public indépendant, disposant d'une autonomie financière, qui a pour mission de veiller :

A la protection de l'épargne investit dans les instruments financiers, où tout autres

placements faisant un appel public à l'épargne.

A l'information des investisseurs.

Au bon fonctionnement des marchés d'instrument financier.

Elle exerce quatre types de responsabilité : réglementation, autorisation, surveillance et sanction.

C'est l'équivalent de la commission bancaire pour les banques.

Sa compétence porte sur les opérations et l'information financière. Elle réglemente et contrôle

l'ensemble des opérations sur les sociétés cotées : introduction en bourse, augmentation de capital,

offre public, fusion pour lesquels elle donnera son visa. Elle vérifie que la société publie en temps et

en heures une information complète. En effet, les émetteurs doivent respecter des règles

d'informations strictes. L'information donnée au public par la société émettrice doit être exacte

précise et sincère. Tout émetteur doit dès que possible porter à la connaissance du public toutes les

informations privilégiées qui le concerne directement. Une information privilégiée est une

information non publique précise concernant une entreprise ou ces valeurs mobilières, qui si elles

étaient rendues publiques pourraient avoir une incidence sur le cours de cette valeur.

La compétence sur les produits d'épargnes collectives. L'AMF autorise la création de SICAV et de

fonds commun de placement. Elle vérifie notamment les informations figurant dans les prospectus

simplifiés de chaque produit, qui doit être remis aux clients avant d'investir. S'agissant de produits

complexes, elle veille à ce que la spécificité des produits soit clairement présentée aux épargnants.

Elle supervise les marchés et leurs infrastructures. Elle définit les principes d'organisation et de

fonctionnement des entreprises de marché comme Euronext à Paris et des systèmes de règlement

livraisons comme Euroclear France. Elle approuve les règles des chambres de compensation

clearnet. Elle surveille les marchés et les transactions qui s'y déroulent.

Les compétences portent sur les professions (établissement financier, prestation de service

d'investissement, les sociétés de gestion, les conseillers financiers). Elle détermine les règles de

bonnes conduites ou déontologie, que doivent respecter les professionnels autorisés. Elle agrée les

sociétés de gestion lors de leur création, en appréciant les compétences et l'honorabilité des

dirigeants, ainsi que l'adaptation des moyens dont elle dispose.

Page 11: Banque et bourse

L'AMF peut également procéder à des contrôles et des enquêtes. Elle peut prononcer des sanctions

comme le délit d'initié : l'utilisation d'une information privilégiée constitue un délit d'initié, qui est

passible d'une peine de 2 ans de prison et d'une amende pouvant atteindre 10 fois le profit réalisé ou

1.5 millions. La communication d'une information privilégiée est aussi interdite peine d'un mois de

prison et 150 000€ d'amende.

2) Les sociétés intermédiaires, les prestations de services d'investissement :

Le 2 juillet 1996, la directive européenne sur les sociétés d'investissement détermine les 6 métiers,

quels peut exercer :

La gestion de portefeuille. (Société peut proposer de gérer votre portefeuille).

La collecte et la transmission d'ordre pour compte de tiers (courtier ou broker). (Récolte les ordres

des personnes physiques comme boursorama).

La négociation d'ordre pour compte de tiers. (Prend les ordres et les apporte en bourse).

La négociation pour compte propre.

La prise ferme (market maker). (Peut s'engager à acheter un ordre pour lui-même, contrat avec

émetteur).

Le placement. (Opération sur marché primaire, trouve des acheteurs).

3) L'organisation d'Euronext :

C'est une société qui a pour vocation de gérer et d'organiser les cotations de 4 places boursières

(Paris, Amsterdam, Bruxelles et Lisbonne). L'activité est d'être un prestataire nécessite les

investissements informatiques lourds (activité à coût fixe) et dont les profits seront liés au volume

d'ordres. Euronext Paris gère la cotation, l'offre aux émetteurs les services du marché pour la

négociation de leurs titres et leurs opérations financiers (marché primaire) et assure la diffusion des

cours. Elle établit également les règles de marché qui seront soumises à l'approbation de l'AMF.

4) Euroclear :

C'est la société qui exerce la fonction de règlement – livraison. Ce système de règlement et de

livraison d'instrument financier a pour fonction principale d'assurer le traitement des instructions de

ces participations en vue d'opérer la livraison des instruments financiers par le dépositaire central

concerné. D'autre part le règlement concomitant des espaces correspondant dans les livres de l'agent

de règlement. Euroclear s'occupe du débouclage physique des ordres.

5) Clearnet :

C'est un organisme qui a le statut de banque, qui gère la compensation. C'est-à-dire les écritures

comptables, entre les intermédiaires avant le règlement et la livraison des titres.

Chacune de ces trois sociétés a des concurrents depuis la directive MIF.

IV) Les marchés de la cote :

On distingue des grands compartiments de marché. Les marchés réglementés dont le

fonctionnement est contrôlé et des marchés non réglementés.

Le marché réglementé s'appelle Eurolist et les marchés non réglementés Alternext et le Marché

Libre. Ils ont moins de règles.

Depuis 2005, l'ensemble des valeurs cotées sur le marché réglementé figure sur Eurolist.Qui résulte

de la fusion des premiers, deuxièmes et nouveaux marchés qui existait auparavant. Environ 700

valeurs sont inscrites sur Eurolist, qui a des critères d'admission européens harmonisés, avec des

obligations d'information identique. Pour être cotée une entreprise doit ouvrir au moins 25% de ces

titres au public ou au moins 5% du capital valant au moins 5 millions d'euros. Le prospectus doit

être validé par l'AMF et le conseil d'administration d'Euronext doit valider les admissions.

Page 12: Banque et bourse

1) Les conditions d'information et les normes comptables à respecter :

Les comptes doivent être établis sous les normes IRFS. Les informations financières données

périodiquement annuellement et semestriellement pour les comptes audités, et trimestriellement

pour le chiffre d'affaires. Elles devront déclarer des franchissements de seuils, c'est-à-dire à la

hausse ou à la baisse de 5, 10, 20, 33, 50 et 66% du capital et/ou des droits de vote (Sous peine de

se voir priver de ce droit de vote), en les annonçant dans la presse. Cela permet de savoir qui

contrôle la société.

Le compartiment de la cote sur Eurolist concerne uniquement les groupes importants. Il est

segmenté en trois A, B et C. Dans le compartiment A, les sociétés ont une capitalisation supérieure

à 1 milliard, pour le B capitalisation comprise entre 150 millions et 1 milliard, pour le C

capitalisation inférieur à 150 millions.

2) Les marchés non réglementés mais régulés :

Alternext est un marché non réglementé mais régulé, crée en mai 2005 pour accueillir les PME avec

des règles allégées en particulier la part minimum de capital (au moins 2.5millions), le prospectus

reste obligatoire. Les règles d'informations sont la publication de compte annuel audité et semestriel

non audité. Les normes sont les normes françaises, les seuils de franchissement 50 et 95%; Il y a

environ 250 sociétés cotées sur Alternext.

3) Le marché libre :

Il accueille les sociétés sui n'ont pas la capacité d'être introduite sur les autres marchés. Ce sont les

petites sociétés avec une santé financière précaire. L'information est réduite aux informations

légales (audit des comptes annuels), pas de franchissement de seuil; Le règlement est moins

contraignant en terme de changement d'actionnariat. C'est un marché plus risqué.

Polycopié 2 :

La Bnp est cotée sur le compartiment A.

La capitalisation boursière : valeur en bourse de 100% de ces actions = cours*nombre d'action

Dans l'exemple 930 467 477 titres à une valeur de 86.85 €, soit environ 80.20 milliards d'euros.

FR000… c'est le code ISIN qui permet d'identifier les différentes sociétés.

Le cours d'ouverture : cours lorsque débute la cotation, puis le plus haut et le plus bas de la séance.

Le cours de clôture : le cours en fin de journée.

Les écarts en % sur différentes périodes (jour, mois, année).

BPA 06 : c'est le bénéfice par action en 2006.

Page 13: Banque et bourse

PER 06 : c'est le price earning ratio en 2006. Cours de bourse actuel/bénéfice par action en 2006 =

capitalisation boursière/résultat 2006. Il représente le nombre de fois que se paye en bourse le

résultat.

Dividendes : ce que l'entreprise envisage de verser.

Rendement de l'action : c'est le rapport dividende/cours en %.

Volume : le nombre de titres échangés la veille, cela permet de connaître la liquidité du titre.

V) Le fonctionnement de la bourse de valeur :

1) La cotation des valeurs :

Il existe deux types de cotation :

La cotation en continue, cela signifie que les transactions s'effectuent continuellement au gré

des ordres qui entre en machine sans interruption de 9h à 17h30. Elle est réservée aux titres

ayant une forte liquidité.Avant l'ouverture de la séance les ordres s'accumulent en machine

et sont cotés à l'ouverture selon la méthode du fixing. En fin de séance le cours de clôture est

déterminé de la même façon; Le fixing consiste à confronter en une seule fois les ordres

accumulés pour établir un cours d'équilibre (celui qui satisfait le maximum de vendeurs et

d'acheteurs). Pour les sociétés cotées sur Eurolist le fixing est fait à 10h et 16h30, sur

Alternext et le Marché Libre à 15h.

Les ordres de bourse doivent spécifier un certain nombre d'information. Qui sont le nom de

la valeur, son code ISIN, le sens de l'opération (achat ou vente), la validité de l'opération (un

jour à un mois), une indication du prix et du volume. Il existe 3 grands ordres qui

influencent ce prix :

L'ordre à cours limité, comporte soit un prix minimum à la vente, soit le prix

maximum à l'achat. Les ordres ne sont pas exécutés tant que le seuil pas atteint. Il

permet de maîtriser le prix d'exécution, mais non son exécution pourra être partiel.

L'ordre au marché est un ordre prioritaire sur tous les autres. Le donneur d'ordre est

assurer de l'exécution totale de son ordre dès qu'il y cotation. Mais, il ne maîtrise pas

le prix.

L'ordre à seuil de déclenchement, c'est un ordre qui se transforme en ordre à tout prix

dès lors qu'une limite de prix est atteinte. Par exemple : acheteur à 45€, la cote est de

65€, si passe un ordre à 62€. Dès que le cours atteint cette valeur on revend pour

éviter une baisse supérieure et se protéger contre les retournements de marché.

Les modes de paiement :

Les opérations de paiement se font également au comptant. Toutefois, il existe une possibilité de

passer des ordres avec un règlement différé. Le Service à Règlement Différé peut être utilisé sur des

variations de cours. Un ordre d'achat ou SRD permet de différé l'obligation d'achat et le paiement

des actions à la fin du mois, en bloquant chez un intermédiaire un simple dépôt de garanti en

couverture de la position prise. L vente avec OSRD en différant la livraison des titres en fin de mois

permet à l'investisseur de vendre des titres qu'ils ne possèdent pas. Afin de spéculer sur la baisse des

cours. Le SRD sur un mois nécessite de bloquer 20% en espèce sur un compte, ou 25% en

obligation ou 40% en action. Une centaine de valeur cotée au SRD. Il a été interdit temporairement

de faire du SRD sur les sociétés bancaires.

L'acheteur en début du mois d'un SRD, vend comptant à la fin du mois gagne si le cours monte.

Le vendeur en début de mois d'un SRD, achète en fin de mois, gagne si le cours a baissé.

Les risques sont en théorie infinis à la baisse car l'action peut monter à l'infini. A l'achat ne perd au

pire que la valeur des titres.

Page 14: Banque et bourse

Polycopié 3 :

A l'achat est indiqué le prix maximum auquel on achète, pour la vente c'est le prix minimum.

A 25€ tout le monde veut acheter donc 850 acheteurs et 0 vendeurs.

A 25.1€, 550 acheteurs potentiels et 100 vendeurs potentiels donc échange 100 titres.

A 25.2€, 450 acheteurs potentiels et 350 vendeurs potentiels donc échange 350 titres.

A 25.3€, 450 acheteurs potentiels et 650 vendeurs potentiels donc échange 450 titres.

A 25.5€, 250 acheteurs potentiels et 900 vendeurs potentiels donc échange 250 titres.

Donc le cours sera 25.3€, car c'est le cours qi maximise l'échange de titres.

2) Les indices boursiers :

Le CAC 40 regroupe 40 valeurs choisies pour leur représentativité dans les portefeuilles et parmi

les plus fortes capitalisations. Le critère de liquidité du titre entre également en ligne de compte. La

valeur de l'indice s'obtient par le rapport entre la somme pondéré des flottants des capitalisations

boursières actuelles des 40 sociétés et la somme des 4à capitalisations pondérées également des

flottants, calculé sur la base des cours au 31/12/1987 avec comme base 1000.

Il existe d'autres indices qui sont calculés sur un panier soit plus large, soit sectoriel; Les grands

indices étrangers Dow Jones indice américain le plus ancien 26/05/1896 (base 40.94) au départ 12

valeurs calculées par la moyenne des cours (Dow Jones Industrialized Average). Depuis 1928, il

repose sur les 30 valeurs du NYSE

Autres indices : Standard and poor, grandes variations le 28/10/1929 -12% et -11% le 29/10/1929,

le 19/10/1987 -22%.

Indice de Londres le Footsie (FLSF), 100 valeurs calculées comme le CAC base 100 le 03/01/1984.

Indice de Francfort le DAX, 30 valeurs depuis 1959.

Indice de Tokyo le Nikkei crée en 1955 avec 225 valeurs.

Valeur actuelle Footsie 4171 points, DAX 4560, Dow Jones 8400, Nikkei 8323.

En 2001, bulle Internet avec une sur évaluation de la valeur des entreprises.

Depuis mi 2007, il y a un ralentissement de la croissance et une crise financière. La volatilité des

titres est forte. Les variations journalières sont très importantes.

Les indices servent à refléter l'activité économique d'un pays, permet de faire du benchmark (se

comparer aux autres). Les sociétés de gestion se comparent par rapport à l'indice; Elles gèrent des

OPCVM, le but est d'être meilleur que certains indices.

Le TRI du Dow Jones depuis sa création 40.94 en 1896 à 8284.01 en 2008 :

TRI = (8284.01/40.94)1/112

-1 = 0.0485 soit 4.85% sur une longue période c'est relativement stable.

3) L'introduction en bourse ou Initial Public Offering :

Les motivations d'une introduction en bourse :

Page 15: Banque et bourse

Répondre à un besoin de financement en émettant des actions nouvelles. Procurer des liquidités aux

anciens actionnaires. Détermine une valeur de l'ensemble de l'entreprise donne une certaine

notoriété à l'entreprise et c'est aussi un gage de solidité financière.

Les contraintes : il faut régulièrement transmettre des informations, accepter la volatilité du cours

de bourse de la société et son évolution. Si le cours diminue, on a un impact négatif sur l'image. Si

on a besoin de financement, on va diluer l'actionnariat car le cours de l'action est bas. Cela a un coût

chaque année entre 300 000 et 800 000€ pour les réunions, l'AG, les déclarations à faire…).

Les techniques d'introduction en bourse :

Qu'ils s'agissent d'actions nouvelles ou existantes, il y a deux types d'introduction l'offre à prix

ferme et placement garanti et l'offre à prix ouvert et placement garanti.

Dans l'offre à prix ferme, le prix des titres proposés est déterminé à l'avance et la répartition

des prix auprès des acheteurs s'effectue sur la quantité. Un acheteur peut être réduit, c'est-à-dire

qu'il obtient une quotité plus petite que demandée. Si la réduction est inférieure à 1%, on augmente

le prix jusqu'à temps que la réduction soit supérieure à 1%. Ce le taux d'allocation. Il faut bloquer la

totalité des fonds pour lesquels vous avez passé un ordre.

L'offre à prix ouvert : a été crée en 1998 avec l'introduction de France Télécom. C'est une

offre basée sur des quantités et sur un prix. Lors de l'introduction donne à un investisseur une

fourchette de prix indicative et donc celui-ci devra indiquer la quantité et le prix maximum pour ces

titres. Seul les prix supérieurs au prix final retenu seront exécutés.

Exemple : fourchette de prix de 10 à 16 €, le prix de 15 € est retenu, seul les demandes à 15 et 16€

seront servies.

Ces deux techniques sont réservées aux investisseurs physiques, qui représentent environ 10

à 15% de l'opération totale. Solde de l'opération est réservé aux investisseurs institutionnels 85 à

90%, qui ont une procédure particulière de placement garanti.

Le placement garanti :

Les investisseurs institutionnels vont proposer un nombre de titres (et les prix) qu'ils veulent

acquérir à l'établissement chef de file, qui organise l'introduction en bourse. L'ensemble des ordres

passés par ceux-ci est appelé livre d'ordres et la répartition des titres finaux sera réalisée de manière

discrétionnaire. Pour que la société puisse choisir les investisseurs institutionnels stables. La somme

des titres placés sur le marché s'appelle le flottant. L'établissement financier qui organise la cotation

s'engage à placer l'ensemble des titres, s'il n'y arrive pas, il doit acheter lui-même les titres.

Vocabulaire :

Lock up : Interdiction faite à certains anciens actionnaires de céder leur titres pendant une durée

déterminée (après l'introduction en bourse comprise) entre 6 et 18 mois. Pour éviter qu'il y est trop

d'action sur le marché et une baisse du cours. Pour maintenir la confiance aux dirigeants.

Green shoe : Obligation lors de l'introduction des actionnaires d'accepter de vendre une quantité

supplémentaire de titres pour répondre à une demande plus forte que prévue.

VI) Les OPA-OPE :

Les OPA–OPE ont lieu lorsqu'il y a un changement notable de l'actionnarait de la société. Les

règles à suivre établie par l'AMF. Elles comportent deux acteurs la société émettrice et l'initiateur de

l'offre.

SEUIL DE DETENTION PROCEDURE

0 à 33,33% OPA volontaire selon procédure normale

33,34% à 50,00% OPA obligatoire selon procédure normale

(Initiateur doit lancer l'OPA si veut prendre le

contrôle de la société. Et s'il a augmenté de

plus de 20% ses parts en un an).

50,01% et plus Actionnaire seul ou de concert (action

Page 16: Banque et bourse

conjointe avec des accords particuliers entre

actionnaires) veut dépasser la moitié du

capital. Il doit lancer une OPA obligatoire

selon la procédure simplifiée.

La procédure normale :

Elle comprend un certain nombre d'étapes et d'information que doit fournir l'initiateur au marché à

l'AMF. Initiateur doit présenter les raisons qui ont motivé l'opération. Les modalités de prix et de

paiement proposer (en numéraire ou par échange de titres). Les conditions de succès de l'opération,

l'atteinte d'un certain seuil de droit de vote, autorisation de l'UE et DGCCRP sur le contrôle des

concentrations.

Lorsque les conditions ne sont pas atteintes l'OPA est annulé. La justification des prix proposés. La

stratégie de l'acquéreur postérieurement à l'opération, maintien ou non de la cotation, la présentation

de la nouvelle équipe dirigeant. L'acquisition ou la cession d'activités envisagées. Pour que

l'information soit totale, pour que le marché soit parfaitement informé.

Dès lors que l'initiateur dépose son offre, on suspend la cotation pendant 10 jours maximum durant

lesquels l'AMF pourra donner son avis. L'OPA ne peut être lancé qui avec l'avis positif de l'AMF.

L'OPA est lancé pour une durée de 25 à 35 jours de cotation. Les porteurs de titres auront la faculté

mais par l'obligation d'apporter leurs titres à l'OPA.

A la suite de la période d'OPA, le résultat de l'offre est publiée 9 jours au plus tard après la date de

clôture de l'OPA. Si l'AMF constate que l'offre à une suite positive, elle fait connaître les délais et

condition de livraison du règlement. Sinon elle fait connaître, la date à laquelle les titres seront

restitués à leur propriétaire (si le seuil nominal fixé n'est pas atteint).

Si on a plus de 50% de capital, c'est la procédure simplifiée. Le prix de l'OPA est égal à la moyenne

des cours pondérés par les volumes des 60 jours de bourse précédent l'avis de l'offre. Dans ce cas là,

la durée de l'OPA est de 10 jours maximum.

2) Les Offres Publiques de Retrait :

Elle intervient si un actionnaire détient plus de 95% du capital de la société. Elle peut se faire soit à

l'initiative de l'actionnaire majoritaire ou à la demande d'un actionnaire minoritaire. Celle-ci a pour

objectif de retirer l'action de la cote en rachetant tous les titres à un prix validé par un expert

indépendant agrée par l'AMF. Dans ce cas, les porteurs ont toujours l'option d'apporter ou non leurs

titres.

L'OPR obligatoire : celle-ci intervient après l'OPR. L'ensemble des titres est cédé obligatoirement à

l'initiateur à un prix supérieur eu prix de l'OPR. Les titres sont cédés de force. C'est une procédure

de Squeeze out. Toutes ces procédures sont possibles sur les marchés réglementés ou régulés, mais

pas sur le marché libre.

L'Offre Public de Rachat d'Action :

Dans ce cas l'initiateur est la société elle-même qui propose de racheter une quotité de ces propres

actions. Afin de les annuler, cela se produit lorsque la société à de la trésorerie disponible dont elle

pense qu'elle sera mieux utilisée qu'en réalisant un autre investissement.

Page 17: Banque et bourse

Chapitre 3 : Principes de l'analyse des actions :

I) Finalité de l'analyse :

1) L'analyste financier :

L'analyste financier a pour mission de réaliser un diagnostic global de la société (et en particulier

financier) sur le passé, le présent et le futur. Afin de porter un jugement sur la valeur boursière de

l'entreprise. Son analyse diffère d'un analyste bancaire, qui étudiera la solvabilité de l'entreprise. Il

existe deux types d'analystes financiers, les analystes "sell side" qui exerce dans les entreprises

d'investissement ou société de bourse.

Ils établissent des recommandations d'achat ou de vente de titres pour le compte des sociétés

d'investissement qui les emploient. Les analystes "buy side" qui travaillent le plus souvent pour les

gérants d'OPCVM en leur conseillant des titres (salariés des sociétés de gestion). Ils conseillent en

gestion de patrimoine et font leur propre analyse.

2) La démarche : Les sources d'informations :

Il faut rassembler le plus d'information possible pour analyser une société. Les informations

publiques et obligatoires (rapport annuel de la société avec le bilan, le compte de résultat, sur

Eurolist doit publier des comptes semestriels, le chiffre d'affaires trimestriel, communiqué de presse

de la société. Une analyse boursière c'est prévoir le futur).

On a les informations sectorielles (syndicat professionnel, organisme public). Visite de sites,

possibilité de rencontrer les dirigeants de l'entreprise lors des AG des actionnaires par exemple. Les

informations sur la concurrence (taille, santé financière…). A l'aide de ces informations, on peut

dresser un diagnostic précis.

3) Le diagnostic économique de l'entreprise :

L'étude globale qui comprendra l'étude du marché de la société (la taille, son portefeuille, sa

croissance, la concurrence, les parts de marché et son évolution). Par exemple pour le marché

concurrentiel : risque de guerre des prix ou risque de rachat Etude des produits de la société et de

son organisation, pour valider si la société à des savoirs faire particuliers ou non (barrière à l'entrée,

différenciation), protection grâce à des brevets, le montant des investissements industriels,

l'organisation industriel (nombre de sites de production), la qualité et le potentiel de l'outil

industriel, sa capacité de production. L'organisation commerciale (taille de la force de vente). La

répartition de la clientèle (un gros client, ou plein de petits), sa solvabilité. La qualité du

management (direction apte ou pas à suivre l'évolution de la société, capable de faire face aux

difficultés). Entreprise structurée pour absorber la croissance des charges, des délais de paiement…

Cela permet de faire une analyse des forces et faiblesse de l'entreprise.

4) Le diagnostic financier de l'entreprise :

L'analyste financier réalisera un diagnostic financier, qui permettra de reconstruire la logique

économique au-delà des éléments comptables et permettra d'expliquer toutes les variations. En

particulier, elle distinguera les éléments exceptionnels, des récurrents. Un diagnostic financier

comprendra 6 parties :

L'analyse du compte de résultat :

Celle-ci sera faite sur 3 à 5 ans, à l'aide des soldes intermédiaires de gestion. L'objectif est de

comprendre les constitutifs des différentes marges de l'entreprise l'augmentation du chiffre

d'affaires (avec les composantes prix et volume et son évolution effet quantité et valeur), la

Page 18: Banque et bourse

marge commerciale et son évolution, la marge brute pour analyser la productivité de l'entreprise

en comparant avec les quantités produites. On aura les charges externes en fonction du CA (s'il

y a des charges liées au CA on les enlèves directement du CA). Les charges du personnel sont

calculées en % du CA, pour pouvoir se comparer aux autres entreprises du secteur et connaître

son potentiel d'amélioration. La partie sur les dotations aux provisions permet de connaître et

mesurer la qualité de l'outil industriel grâce à son âge en mesurant le rapport

DAP/Immobilisation nette. Le ratio EBE ou le ratio sur le résultat d'exploitation est aussi très

important.

L'analyse du BFR :

Elle permet d'analyser un ratio standard de l'entreprise. L'actif et le passif circulant (stock,

créances clients, créances fournisseurs). Pour connaître les délais de paiement des clients et

avoir des indices sur la qualité de gestion de l'entreprise (relance pas assez, facturation trop

tardif, clients insolvables…). Connaître les délais obtenus auprès des fournisseurs (s'ils sont

court c'est que le fournisseur n'a pas confiance en vous ou que vous préférez payer vite pour

obtenir des remises). Analyse les évolutions pour établir des comptes prévisionnels. Quand le

BFR est positif, les besoins sont financés par des capitaux stables. Quand le BFR est négatif, les

besoins sont financés par des capitaux de court terme, qui ne faut pas utiliser pour des

investissements de long terme, car si l'activité baisse la trésorerie baisse et donc vous ne pouvez

plus payer.

L'analyse du tableau des flux de trésoreries :

Analyse l'EBE et la variation du BFR, l'excédent flux de trésorerie d'exploitation. L'activité doit

générer un flux positif, sinon l'entreprise n'est pas en bonne santé. Les flux positifs permettent

de financer l'investissement de rembourser les emprunts, de rémunérer les actionnaires.

L'analyse de la rentabilité de l'entreprise :

Le taux de rentabilité, l'analyse du résultat par rapport à l'actif économique de l'entreprise. Le

ratio résultat d'exploitation / actif économique mesure la rentabilité des capitaux immobilisés

pour réaliser l'activité. L'actif économique (usines, fonds de commerce plus le BFR nécessaire)

doit donner un rendement suffisant par rapport au marché monétaire.

L'analyse du bilan :

Avec les principaux ratios : le fonds de roulement, la trésorerie positive ou pas. Le ration fonds

propres / dettes à moyen terme, capacité d'autofinancement / dette. Cela permet de connaître la

capacité de la société à rembourser ces dettes. La société doit pouvoir rembourser le quart de sa

dette grâce à sa CAF.

L'analyse prévisionnelle :

Elle consiste à bâtir sur 3 à 5ans l'évolution future du compte de résultat et du bilan prévisionnel

que l'on aura estimé.

5) L'analyse boursière : Les principaux ratios boursiers :

Le Bénéfice Par Action = bénéfice / nombre d'action (dilué ou non dilué prend en compte toutes

les actions potentielles existantes pour les années à venir). Il permettra d'utiliser le Price Earning

Ratio ou PER = capitalisation boursière / bénéfice de n. soit cours de l'action / BPA. Pour chaque

valeur coté, on calcul son PER, cet indice permet de faire de comparaison avec les autres entreprises

du secteur.

Valeur d'entreprise / résultat d'exploitation. VE = Fonds Propres + Dettes = capitalisation

boursière + dettes.

Ce ratio est calculé car le RE ne tient pas compte de l'endettement de l'entreprise. Le ratio permet de

comparer les entreprises sans tenir compte du mode de financement. Plus ce ratio est faible et mieux

c'est pour l'entreprise.

Page 19: Banque et bourse

Price to book ratio = capitalisation boursière / fonds propres. Ce ratio est utilisé pour les sociétés,

qui ont une forte composante patrimoniale comme les sociétés immobilières.

Polycopié 5 :

Question 4) Le résultat d'exploitation de 2007 est 2.9 millions €, le montant des dettes totales (avec

les obligations convertibles) 4millions d'€. Calculer la VE. Calculer son multiple de RE 2007.

1) Le bénéfice non dilué ne prend en compte que les actions existantes.

BPA07 = 1.4 / 1.14 = 1.228€ BPA08 = 1.9 / 1.14 = 1.66€

2) Si les obligations sont converties, l'entreprise ne paye pas les intérêts.

Résultat net dilué = R net non dilué + frais financier (1 - taux d'imposition)

R net dilué = 1 400 000 + 150 000 * 0.5 = 1 475 000€ d'où BPA = 1.475 / 1.44 = 1.024€

3) PER non dilué = cours de bourse / BPA = 10 / 1.228 = 8.14

PER dilué = 10 / 1.024 = 9.77

Le PER devrait être de 8, donc il faut vendre car le PER est supérieur. De plus le cours de l'action

est proche de celui de l'obligation (20€ contre 24€), si l'action l'augmente un peu les obligations

seront converties.

4) Le multiple du résultat d'exploitation :

Valeur d'entreprise = capitalisation boursière + dettes = nombre d'action * cours + dettes

VE = 1.14 * 10 + 4 = 15.4 millions d'euros.

Le multiple du résultat d'exploitation RE2007 = 15.4 / 2.9 = 5.31

Il sert à comparer l'entreprise avec les sociétés du secteur. Plus le multiple est important et plus on

va vendre les actions de la société. Cela à l'avantage de comparer des multiples non liés à

l'exploitation financière.

Page 20: Banque et bourse

Chapitre 4 : Les notions d'évaluation

Page 21: Banque et bourse

t sera égal au taux de rendement des fonds propres exigés par l'investisseur. tFP = k0 – β (km-

Ro).

R0 : taux sans risque (obligation d'état) Rm taux de rentabilité du marché des actions

Β : coefficient de risque spécifique d'un titre (sa volatilité).

Page 22: Banque et bourse
Page 23: Banque et bourse

I) Généralités :

1) Le contexte d'une évaluation d'une entreprise :

Il y a des moments de sa vie, où il est nécessaire de connaître la valeur de ces titres. Ces cas

d'évaluation sont nombreux et nécessite d'utiliser des méthodes différentes.

L'acquisition de 100% d'une entreprise par une autre.

L'acquisition d'une part minoritaire de l'entreprise.

Lors d'un augmentation de capital par l'entreprise.

Lors d'une fusion.

Lors d'une introduction en bourse.

Lors de succession (évaluation fiscale) et pour le calcul de l'Impôt Sur le Fortune.

2) Définition sur le polycopié 5.

L'évaluation donne un prix théorique, mais il peut différer de la valeur finale de la transaction.

Condition normale de marché, cela signifie que le marché est efficient (tous les opérateurs ont

les mêmes informations), il est homogène (les biens échangés sont comparables ou

Page 24: Banque et bourse

substituables). Or le marché est imparfait, donc il viendra perturber les conditions de la

transaction.

3) Les différentes logiques d'évaluation :

Il y a trois grandes logiques :

L'évaluation dans la logique industrielle, est liée à la prise de contrôle de sociétés, où

l'acheteur analysera les synergies et les réorganisations qu'il pourra effectuer dans

l'entreprise acquise pour créer de la valeur. Il fait une estimation des performances

futures.

L'évaluation dans la logique financière, prise de participation minoritaire dans

l'entreprise. C'est la logique des entreprises en bourse, cherche à maximiser sa plus-

value ou son TRI (par rapport au taux d'intérêt sans risques.

L'évaluation dans la logique politico sociale, elle intervient lors des privatisations ou

les nationalisations.

4) Les approches de la valeur :

L'approche patrimoniale, on se sert du bilan en pondérant les valeurs.

L'approche dynamique, correspond à la somme des flux engendrés.

L'approche de marché, se sert des valeurs des concurrents pondérées par des multiples.

L'approche fiscale, est basée sur la méthode empirique (ISF, succession).

II) Préalable à l'évaluation : Le diagnostic :

Il permet de déterminer des prévisions, de savoir si la prise de contrôle est majoritaire ou pas.

De connaître la liquidité sur le marché des titres de la socité sur le marché coté ou non coté.

Pour faire le prévisionnel, il faut prendre en compte les éléments exceptionnels de l'entreprise

(les salaires des dirigeants qui peuvent changer si on en nomme de nouveau). Une même

société peut entraîner des prévisions différentes selon les acheteurs en cas de prise de

contrôle.

III) Méthodes d'évaluation :

A) L'approche patrimoniale :

C'est une approche comptable. La valeur des titres de l'entreprise = la valeur des fonds propres

comptables + le capital investit + le résultat mis en réserves = somme des actifs – somme des

dettes.

Elle a pour limites, le fait d'être une approche très conservatrice, plutôt basse, elle ne reflète

pas forcément la valeur réelle des éléments comptables (sous valorisation des actifs).

D'où l'Actif net réévalué, qui consiste à faire passer les valeurs comptables historiques en

valeurs de marché. Les corrections de l'actif incorporelles (fonds de commerce, brevets,

dépenses en R&D), corporelles (le foncier, les titres, les créances sur les titres et sur les clients

et le stock).

Page 25: Banque et bourse

Les corrections du passif concernent surtout le hors bilan (les engagements et les garantis

donnés contractuellement). Il ne faut pas oublier de réévaluer la fiscalité latente liée à la

réévaluation de l'actif. On transforme le bilan comptable en bilan réévalué.

Les limites : c'est une approche statique basée sur le présent uniquement. C'est plus une

méthode de contrôle et de validation, elle est plus axée sur une optique liquidative. Je rachète

pour vendre tout de suite les actifs et faire une plus value. Cela ne s'applique pas aux

entreprises en croissance. Mais plus à celles avec une forte valeur patrimoniale comme les

sociétés immobilières ou de location.

B) L'approche dynamique :

Valeur d'entreprise = somme des flux futurs actualisés. Le risque spécifique de l'entreprise

agit sur le taux d'intérêt. Plus le risque est grand plus le taux d'intérêt l'est aussi.

La méthode du Cash Flow Disponible ou CFD :

VCFD = Σ CFDi / (1+k)-i avec CFDi = RE (1-IS) + amortissement –investissement + cession

d'immobilisation –ΔBFR.

Cela signifie que l'on calcule les cash flow que dégagera l'entreprise sans prendre en compte

l'endettement. Le CFD, c'est la valeur de l'entreprise.

Exemple : Une société dont le bilan est composé à ¾ des fonds propres et ¼ de dettes. La

prime de risque sur le marché des actions = 4%, β société = 0.9, le taux de rendement de

l'emprunt d'état = 5.5%, le taux d'intérêt des dettes = 9% et le taux d'IS = 40%

Calculer le Coût Moyen Pondéré du Capital :

k = ¾ * taux fonds propres + ¼ * taux de dettes

k = ¾ * (5.5% + 0.9 * 4%) + ¼ * 9% (1-40%)

k = ¾ * 9.1% + ¼ * 54% = 8.2%

Les limites :

Cela nécessite de pouvoir valider toutes les hypothèses futures. Les cash flow disponibles sont

très sensibles au taux d'actualisation choisit, au coefficient de volatilité, au taux de croissance

à l'infini choisit et à la valeur terminale choisit qui est très importante, car elle représente

beaucoup de la valeur de l'entreprise. On établira différentes hypothèses sur le taux k et le

taux g. Si les taux montent, la valeur de l'entreprise diminue. Il y a donc de fortes variations

en fonction des hypothèses. Elles doivent donc être le plus fiable possible.

3) Méthode établie par comparaison :

On compare les entreprises à une date t, cela nécessite de connaître toutes les conditions de

transaction.

Polycopié 7 :

Page 26: Banque et bourse
Page 27: Banque et bourse

1) Capitalisation boursière = (nombre d'actions existantes + actions nouvelles) * le cours

(10 563 820 + 493 133) *20 = 11 056 953 * 20 = 221 139 060€

2) Le flottant = nombre d'actions proposées / nombre total d'actions.

(1 028 766 + 493 133)/ 11 056 953 = 13.76%

3) L'entreprise est cotée sur le compartiment B, car sa capitalisation boursière est comprise

entre 150 millions et 1 milliard.

4) Evaluation par la méthode CFD :

a) Le montant des cash flow actualisés :

CFD 2007 = 15.9* (1+0.09)-1

= 14.51 CFD 2008 = 18.8 * (1+0.09)-2

= 15.2

CFD 2009 = 21.6* (1+0.09)-3

= 14.67 CFD 2010 = 21.0 * (1+0.09)-4

= 14.87

CFD 2011 = 20.7* (1+0.09)-5

= 13.45

b) La valeur de l'entreprise :

VE = Σ CFD actualisés + valeur terminale actualisée

VE = 14.51 + 15.2 + 14.67 + 14.87 + 13.45 + 189 = 264.39

c) La valeur des fonds propres :

VFP = VE –dettes = 264.39 – 17 = 247.39 millions d'euros selon l'approche dynamique

5) Les valeurs des fonds propres :

a) Selon la méthode des multiples de l'EBIT :

Virbac 2006 : VE /EBIT = 10.6 2007 : VE / EBIT = 8.8

Vetoquinol 2006 : VE = 10.6 * 25.1 = 266.06 2007 : VE = 8.8 * 27.8 = 244.64

D'où VFP = VE – dettes = 266.06 -17 = 249.06 pour 2006

Et pour 2007 : VE – dettes = 244.64 -5 = 239.64

b) Selon la méthode du PER :

PER Vibrac 2006 = 15.6, comme ce sont des sociétés comparables on suppose que le PER est

identique.

D'où pour Vetoquinol : PER * Résultat net = capitalisation boursière

En 2006 : 15.6 * 15.6 = 243.3 millions d'euros.

En 2007 : 13.5 * 17.3 = 233.55 millions d'euros.

Les différentes valeurs convergent, il faut trouver un prix attractif pour attirer les

investisseurs.

6) La fourchette de prix est de 19.4 à 22.4€ par actions, cela permet de trouver une fourchette

de capitalisation boursière.

11 056 953 * 19.4 = 214.5 millions d'euros

11 056 953 * 22.4 = 247.67 millions d'euros.

La fourchette semble attractive, mais on a intérêt a acheté en bas de la fourchette pour faire

une plus forte plus value.