Bourgogne notre région

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Bâtiments Résister à la crise Economie L’éolien, un sacré souffle ! pagE 11 pagE 8 pagE 14 Sara Chevillot, Ruffey-les-Echirey, Côte-d’Or Le magazine du conseil régional de Bourgogne Février 2012 n° 25 Un nouveau plan en faveur des salariés La Région montre l’exemple La Région ne baisse pas les bras “ Si j’obtiens mon bac cette année, je pourrais travailler tout de suite, j’ai une promesse d’embauche.” Spécial budget 2012

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Magazine de la région Bourgogne

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Page 1: Bourgogne notre région

Bâtiments�Résister à la crise� Economie�

L’éolien, un sacrésouffle !

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Sara Chevillot, Ruffey-les-Echirey, Côte-d’Or

Hors-Série du mHors-Série du maaggaazzine du Conseil réine du Conseil réggionionaal de Bourl de Bourggooggnene •• FéFévvrier 2011rier 2011Le magazine du conseil régional de Bourgogne � Février 2012 � n° 25

Un nouveauplan en faveur des salariés

La Région montrel’exemple

La Région ne baisse pas les bras

“ Si j’obtiens mon bac cette année, je pourrais travailler tout de suite, j’ai une promesse d’embauche.”

Spécial budget

2012

Page 2: Bourgogne notre région

P 2 Entretien Février 2012

Sommaire

Entretien avecFrançois PatriatP 2-3BudgetP 4-5EclairageP 6-7Résister à la criseP 8-9Préparer l’avenirP 10-11JeunesseP 12-13EconomieP 14-15Aménagement du territoireP 16-17CultureP 18EnvironnementP 19Bourgogne notre régionFévrier 2012Bourgogne notre région est lemagazine du conseil régionalde Bourgogne. Directeur de la publication :François Patriat. Directeur de la rédaction :Benoît Chaumont.Conception/Création/réalisation : Opérationnelle et Synergence. Rédaction : conseil régionalde Bourgogne : EdithChoumiloff, Marie Caseiro,Marie-Elise Trahand,Stéphanie, Guillemaud, Claire Colin, Audrey Maigret,Christophe Dutard,Anne Laudin, Michel Giraud,Alexandra Caccivio,Opérationnelle : Brigitte JaronCrédits photos :Pierre Combier,Vincent Arbelet, Philippe Maupetit, Bruno Le Hirde Fallois, Aït Belkacem, p. 8 : Michel Ferchaud,p. 11 : Cabinet X’TEO Architectes,p. 13 : A.C.A. Architectes et associés, p. 16 : Michel Joly,p. 17 : Ville de Quetigny, p 18 : Pierre-Marie Barbe-Richaud, Le festival du mot/La Charité-sur-Loire.Illustrations : LaurenceBerthel, p. 4-5, 7, 9, 16.ISSN : 1775-8769.Impression : Imaye Graphicpapier avec 100% de fibresrecyclées, certifié FSC.

Les articles contenus dans larubrique Expression des groupespolitiques du conseil régionaln’engagent pas la responsabilitédu directeur de la publication.

RésisteretprFace à la crise,

“ Nous serons présents, malgré les difficultés,

aux côtés des Bourguignons pour répondre à leurs besoins

et à leurs attentes. ”

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P 3EntretienFévrier 2012

réparerl’avenirEntretien avec François PATRIAT,Sénateur-président du conseil régional de Bourgogne ZoomDans le contexte de crise, vous avez faitle choix de ne pas baisser les bras.Comment cette volonté se traduit-elledans le budget 2012 ?La crise économique et sociale s’estaggravée. Le nombre de demandeursd’emploi dépasse les 100000 en Bour-gogne. Dans ce contexte, nous avonsfait le choix de la responsabilité et duvolontarisme pour élaborer le budget2012. Nous serons présents aux côtésdes Bourguignons pour répondre àleurs besoins et à leurs attentes. Notreobjectif est d'agir grâce aux deux leviersque comporte le budget régional : lefonctionnement et l'investissement. Laresponsabilité, c'est la maîtrise desdépenses de fonctionnement. Face à lacrise nous maintenons le cap car cesdépenses permettent d'assurer l'activitéquotidienne de nos lycées, de nos trains,des centres de formation des apprentis,des associations. Le volontarisme, c'estle choix d’augmenter le niveau desinvestissements afin d'accompagnerl’activité économique dans notre région.

Quels choix avez-vous fait en matièred’investissement ?Nous avons voté l'engagement de 261millions d'euros en 2012. Nous action-nons ce levier avec un double objectif.D'une part, ces investissements permet-tent de soutenir l'économie bourgui-gnonne et donc l'emploi. D'autre part,ils permettent d'assurer le développe-ment d'un service et d'équipementspublics de qualité : TER, lycées, maisonsde santé, logements sociaux, crèches,pépinières d’entreprises, infrastructuresde transport, réseau d'accès à internet àtrès haut débit. Nous devons préservernotre capacité à rebondir et préparerl'avenir car un jour la crise sera derrièrenous. Ce jour là, la Bourgogne sera aurendez-vous avec des services et deséquipements modernes.

Quelles sont vos mesures pourpréserver le pouvoir d’achat desfamilles ?Dans ce contexte de crise économiqueet sociale qui perdure, le pouvoird’achat est fortement touché. C'estpourquoi, nous avons fait le choix demaintenir nos aides aux familles. Nouspoursuivons nos efforts en matière de gratuité des manuels scolaires, definancement du permis de conduire,d'aide à la restauration, au transport et à l'hébergement des apprentis, debourses de stage ou d’aides pécuniairespour les étudiants. Par ailleurs, en facili-tant le covoiturage, nous proposons dessolutions pour réduire les dépenses decarburant.

Quelles sont vos priorités pour limiterles effets de la crise sur l'emploi ?Le conseil régional est compétent enmatière de formation professionnelle.C'est là notre arme principale pour agiren faveur de l'emploi. Ainsi, pour lesdemandeurs d’emploi, nous dévelop-pons le Service public de la formationprofessionnelle, qui permet de garantirles principes d’égalité d’accès à la for-mation et à la qualification, de gratuitéde la formation, de niveau minimum derevenu aux stagiaires. Les plus jeunessont particulièrement touchés par lechômage. Nos dispositifs comme lescontrats ressources, les écoles de la 2èmechance ou les emplois tremplins per-mettent de faciliter leur accès à l’emploi.Lutter contre le chômage, c'est aussianticiper et accompagner les mutationséconomiques et sociales. Avec la créa-tion, cette année, du Plan pour les conti-

nuités professionnelles, nous soutenonsles personnes les plus exposées. Nouspermettons aux salariés, notamment lesplus précaires et à ceux d’entreprises endifficulté, de se former pour retrouverplus facilement un emploi ou de faireévoluer leurs compétences et leurs qualifications.

Vous venez d'évoquer les jeunes. Quelleplace ont-ils dans l'action régionale ?Nous consacrons plus de la moitié dubudget régional aux jeunes parce qu'ilssont l'avenir de notre territoire, parcequ'ils sont particulièrement exposés à laprécarité. En consacrant des moyensfinanciers significatifs aux lycées d'ensei-gnement général, professionnel et agri-cole, aux centres de formation desapprentis et à l'enseignement supérieur,nous les aidons à étudier dans de bonnesconditions pour qu’ils soient formés,diplômés et mieux armés pour affronterle marché du travail. Au-delà de la forma-tion, nous agissons aussi pour améliorerleurs conditions de vie en matière detransport, de logement ou de santé, maiségalement, en matière de culture, de

sport et de citoyenneté. Nous les ame-nons à échanger, se rencontrer, dévelop-per leur esprit critique en soutenant lesinitiatives lycéennes ou en organisant unfestival annuel de la jeunesse.

Votre priorité va aussi à l’innovation.L'année 2012 sera marquée par l'ouver-ture de la Maison régionale de l’innova-tion qui abritera en son sein la Techno-pole régionale. Cette structure, qui a vuele jour fin 2011, animera le réseau desacteurs de l’innovation et permettra àchaque porteur de projet innovantd'identifier un interlocuteur uniqueproche de chez lui et qui lui apporterales compétences et financementsnécessaires. Nous poursuivrons lesefforts pour que la Bourgogne relève lechallenge de l’innovation et de l’écono-mie de la connaissance, avec, en parti-culier, le soutien au rapprochement des

universités de Bourgogne et de Franche-Comté et le développement d’un réseaudes grandes écoles à l’échelle de cesdeux mêmes régions.

Le développement durable fait aussipartie de vos engagements.Le développement durable est une for-midable opportunité pour répondre àdes problématiques économiques,sociales et écologiques particulièrementaiguës en période de crise. Ainsi, à tra-vers, le Plan Bâtiments de demain quenous déploierons cette année, nousfavoriserons l'innovation dans les éco-matériaux, nous aiderons les profes-sionnels à se former aux nouvelles techniques de construction, nous inves -tirons pour améliorer l'efficacité énergé-tique des bâtiments et réduire le coût duchauffage, en particulier dans les loge-ments sociaux. De plus, nous adopte-rons en 2012 un Plan climat énergie territorial, une stratégie régionale depréservation de la biodiversité et de laressource en eau et nous poursuivronsle soutien au développement des éner-gies renouvelables. �

« Nous devons préservernotre capacité

à rebondir et préparerl'avenir. »

D’où vient l’argent duconseil régional ?Les recettes du conseil régio-nal proviennent des dota-tions de l’Etat (pour 36%),versées en compensationdes transferts de compé-tences (lycées, TER, forma-tion professionnelle etapprentissage). Pour 25%, lesdépenses de la Région sontfinancées par des recettesfiscales dont le taux est fixéau niveau national. La taxe àla pompe (TIPP) et la taxe surles cartes grises représentent12%. Mais, la seule marge de manœuvre dont disposeeffectivement le conseilrégional repose sur la cartegrise. L’emprunt de la Régionconcourt à hauteur de 18,1 %aux recettes budgétaires.

Emprunter etinvestir pour soutenir l’emploiLe recours à l’emprunt per-met de financer la politiqued’investissement volontaristedu conseil régional. Le bud-get 2012 voit les investisse-ments à la hausse. Le conseilrégional entend ainsi soute-nir et stimuler l’activité éco-nomique et donc l’emploi.Les priorités vont aux lycées,aux écoles de santé, auxéquipements publics, auxroutes, aux aménagementsle long des voies d’eau.

Transports, formation etapprentissage :trois grandespriorités du budgetLes deux-tiers des dépensesdu conseil régional sontconsacrées aux transports(26,01%), aux lycées et àl’enseignement supérieur(21,40%) et à la formationprofessionnelle et àl’apprentissage (18,23%). Des compétencesobligatoires pour les Régions.

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P 4 Budget Février 2012

Un budget p

6 M€ par an pour le déploiement de la fibre optique jusqu’aux abonnés.

très hautdébit

TERDeux nouveaux tarifs attractifs pour les groupes et les entreprises.

sécuriser les parcoursgrâce à un plan pour les continuités professionnelles en faveur des salariés les plus fragiles.

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dans les lycées éco-citoyens et éco-responsables.

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2 000 bourses attribuées aux étudiants bourguignons.

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Une aide* de 500 euros pour les moins de 26 ans. *sous

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Le budget du conseil régional s’élève à 825,63 M€. Il a été adopté les 12 et 13 décembre dernier.Zoom sur les priorités de la Région en 2012.

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P 5BudgetFévrier 2012

ourrebondirOpérations financières

42,94 M€Santé et action sociale

Formation professionnelleet apprentissage

150,52 M€

Lycées et enseignement supérieur176,66 M€

Action économique (économie, recherche, agriculture, tourisme)72,19 M€

Aménagement des territoires

Environnement Europe et international

Culture, sports, jeunesse 28,34 M€

Transports214,73 M€

Fonctionnement del'administration régionale

25,49 M€17,74 M€ 1,92 M€

56,94 M€

38,16 M€

825,63 m€

Les dépensesde la Régionpour 2012

La presse en a parlé

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P 6 Eclairage Février 2012

L’investissement public joue-t-il un rôle pour amortir les effetsde la crise ?Denis Clerc  : En période decrise, la dépense publiquejoue le même rôle que la bat-terie dans un vélo électrique :elle aide à ne pas réduire l’al-lure même lorsque la routemonte. Quand la dépense pri-vée peine, faute de pouvoird’achat pour les ménages,faute de crédit ou de demandepour les entrepr ises, ladépense publique doit com-penser si l’on ne veut pas quel’activité économique dimi-nue et que le chômageexplose. Et, quitte à dépenserl’argent des contribuables,autant le faire dans des équi-pements qui serviront à beau-coup ou dans des usages quipréparent l’avenir, commel’innovation ou la formation.On fait ainsi coup double : on

lutte contre la crise et onéquipe les habitants pourmieux vivre à l’avenir.

La Bourgogne n’est pas épar-gnée par les difficultés écono-miques et sociales. Quel estvotre diagnostic ?D.C  : Il ne faut pas trop noircirla situation de la Bourgogne.Avant que la crise ne sedéclenche, en 2008, son évo-lution économique d’ensem-ble, sans être brillante, n’étaitpas trop mauvaise non plus.Par rapport à 1999, elle avaitcertes peu gagné de popula-tion (+ 29 000 habitants deplus), mais elle enregistrait45 000 emplois supplémen-taires, et ceci malgré un déclinindustriel relativement impor-tant (-17000 emplois indus-triels sur cette petite dizained’années, pourtant marquéepar une croissance écono-

mique relativement satisfai-sante).

Sur quels atouts la Bourgognepeut-elle s’appuyer pour sortirde la crise ?D.C : Les atouts de notre régionsont bien connus : un nomcélèbre, une forte renomméetouristique, culturelle et gas-tronomique, des axes de com-munication qui avantagentune partie de la Bourgogne,une industrie diversifiée,notamment dans la pharma-cie, l’agro-alimentaire et lamétallurgie, un couvert fores-tier qui en fait une des régionspotentiellement les plus aptesà développer une filière bois,que ce soit bois-énergie oubois d’œuvre. Le conseil régio-nal a déjà lancé pas mal d’actions pour valoriser cesatouts, et il est important qu’ilcontinue dans cette voie.

Dans les choix faits par leconseil régional, quels sontc e u x q u i v o u s p a r a i s s e n t propres à contribuer à la luttecontre la crise et au développe-ment de notre région ?D.C : Il est heureux que le bud-get 2012 ne sacrifie pas lesinvestissements. L’effort estglobalement maintenu (prèsde 300 millions), et il est sensi-blement accentué pour la par-tie « enseignement » : investirdans la formation des jeunes– au niveau secondaire ousupérieur–, c’est sans doute lemeilleur pari que puisse faireune Région car, nous le savonstous, de bonnes conditionsd’enseignement, c’est une desclés de la réussite, tant desjeunes concernés que de laRégion. Ce maintien d’un haut

niveau d’investissement (plusdu tiers des dépenses totalesde la Région, hors annuité dela dette), c’est à la fois la meil-leure façon de lutter contre lacrise (car ces dépenses stimu-lent l’activité) et la preuve quel’avenir n’est pas délaissé auprofit de l’immédiat. Certes,cela contraint la Région à prévoir d’emprunter 150 mil-lions sur les (presque) 300 mil-lions d’investissement. Maiscombien d’entreprises par-viennent à autofinancer ainsimoitié de leurs investisse-ments? Ainsi, autant que jepuisse en juger, ce budget neconfond pas rationalité etrigueur, et cela me paraît unebonne appro che.

criseau cœur de la luttecontre la

Le magazineAlternativeséconomiquesAvec des ventes mensuelles de 110 000 exemplaires enmoyenne, ce journal estdevenu au fil du temps l’unedes références dans la presseéconomique et socialefrançaise. Cela tient à sa pédagogie, à sa lisibilité et au sérieux de ses analyses :ses collaborateurs, journalistesou universitaires, sont tous des spécialistes reconnus. Mais cela tient aussi à sonindépendance : organisé en coopérative, il ne dépendd’aucun groupe de presse ou financier. Bien que sadiffusion soit nationale (etmême internationale, puisqu’ilse vend 3 à 4 000 exemplairespar mois à l’étranger), sonsiège social, son administrationet sa fabrication sont àQuetigny (mais sa rédactionest à Paris). Commecoopérative (les salariés dujournal sont ses actionnairesmajoritaires) « Alternativeséconomiques » s’inscrit dans lemonde de l’économie socialeet solidaire, dont le journaldéfend et illustre les valeurs.

Qui estDenis Clerc ?Né en 1942, Denis Clerc aeffectué l’essentiel de ses étudesde sciences économiques àDijon. Agrégé de techniqueséconomiques de gestion, puisde sciences sociales, il a étéalternativement formateur(d’adultes, mais aussienseignant au lycée du Castel, puis à l’Université deBourgogne), économiste (àl’Agence chargée de la maîtrisede l’énergie, puis au Conseil de l’emploi, des revenus et de la cohésion sociale) et hommede presse (avec le magazine« Alternatives économiques »qu’il a créé en 1980 et dirigéjusqu’en 1999). Membre del’Observatoire national de lapauvreté et de l’exclusion sociale(ONPES), il a publié de nombreuxlivres de vulgarisationéconomique (par exemple« Déchiffrer l’économie » qui en est à sa 17ème édition) ou d’analyse sociale (récemment« 25 questions sur lapaupérisation des Français », auxéditions Armand Colin en 2010).

L’action publique

Lire l’interview complète sur

Entretien avec Denis Clerc, fondateur de la revue Alternatives économiques

RepèResLa dette publique nationale :La dette publique mesure l’ensemble de ce qu’il reste àrembourser des emprunts souscrits ou garantis par l'État,les collectivités publiques et les organismes qui endépendent directement (certaines entreprises publiques,les organismes de sécurité sociale, etc.). La dette est dite« souveraine » lorsqu’elle a été souscrite ou garantie parle seul Etat.

Les dépenses publiques :Ce sont les dépenses effectuées par l’État, lesadministrations de Sécurité sociale, les collectivitésterritoriales et les administrations qui leur sont rattachées.

Les dépenses d’investissement : Ces dépenses visent à renouveler ou à accroître le capitalpublic (ex : achats de matériels et de mobiliers,constructions de bâtiments).

Les compétences obligatoires de la Région :Les domaines de compétences de la Région sont : l’actionéconomique, la formation (Université, lycées et formationcontinue) et les transports.

“ Le budget 2012 du conseilrégional ne confond pasrationalité et rigueur, etcela me paraît une bonneapproche. ”

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P 7EclairageFévrier 2012

Avec 261 M€, la Région augmente ses investissements en 2012

11 M€ pour les équipements de restauration et les matériels informatiques

dans les lycées

45 M€ dans les bâtiments

6,8 M€ pour l’institut de formationen soins infirmiers de Nevers

28 M€

le long des canaux et rivières

dans les agglomérationset les territoires ruraux

dans les écoles sanitaires ou sociales

12 M€ sur 3 ans pour aménager véloroutes, plages, bases nautiques…

CRÈCHE

pour les routes6 M€

pour créer des maisons de santé, des crèches, des pépinières d’entreprises, des terrains multisports…

ZOOMSUR SESPRIORITÉS

investirmieux et plusUn budget au service de l’emploi

L’observatoire financier desrégions françaises, dans sadernière publication deseptembre 2011, constate quela situation financière desrégions reste globalementsaine et qu’elles sont lesprincipales perdantes de ladernière réforme fiscale. LaRégion Bourgogne ne dérogepas à ce double constat.L’impôt direct régional, dont leniveau était fixé par l’assembléerégionale et qui était payé par lesentreprises et par les proprié-taires de foncier bâti, a été rem-placé par des dotations et parune part d’impôt national payépar les entreprises. Par ailleurs,le produit de la taxe intérieuresur les produits pétroliers (TIPP)- de 1,77€ par hectolitre desupercarburant et de 1,15€ parhectolitre de gazole- risque dediminuer en raison de la baissede la consommation des véhi-cules, des effets de la crise éco-nomique et du développementdes transports collectifs commeles trains et cars TER. Ainsi, pourla première fois depuis 1986, lesrecettes des régions vont baisser,la seule variable d’ajustementétant la taxe sur les cartes grises.Pour autant, le coût du servicepublic assumé par la RégionBourgogne à travers ses compé-tences (transports express régio -naux, lycées, formation profes-sionnelle...) augmente aurythme de l’inflation annuelle.Dans ce contexte, le conseilrégional a fait le choix budgé-

taire de tout mettre en œuvrepour maintenir le cap et ne pasajouter de la crise à la crise pourne pas pénaliser les Bourgui-gnons et particulièrement lesplus exposés à la précarité.Ainsi, le budget 2012 stabilise lesdépenses de fonctionnement.Celles qui permettent de finan-

cer l’activité quotidienne deslycées, des centres de forma-tion des apprentis, des TER,des associations.

soutenir l’activitééconomique Ce budget voit augmenter leniveau des investissements

pour soutenir l’activité écono-mique, notamment dans lebâtiment et les travaux publics,et donc l’emploi. Cette appro -che volontariste et responsa-ble est menée en respectant lesgrands équilibres financiers dela collectivité tout en mobili-sant au maximum la capacité

d’emprunt de la Région. Encomplément de l’autofinance-ment, les nouveaux empruntssont intégralement consacrésau financement de l’investis-sement pour assurer la capa-cité à rebondir après la crise. �

La crise de la dette souveraine des etatsconduit les gouvernements à unesuccession de plans de rigueur. Qu’en est-il de la dette de la Région Bourgogne ?La nature même de la dette des Etats rend lacomparaison difficile avec les collectivitésterritoriales. En effet, il existe déjà une règled’or pour les collectivités qui n’ont pas ledroit d’emprunter pour financer leursdépenses de fonctionnement, alors que ladette des Etats sert précisément à payer engrande partie du fonctionnement. Si le cas seprésente pour une collectivité, elle est placéeen réseau d’alerte et est immédiatementpriée par le Préfet de rétablir ses grands équi-libres. En cas de non exécution, c’est le Préfetqui prend les décisions à la place des élus.Mais de tels cas sont très rares. L’endettement

de la Région Bourgogne connaît une haussemodérée, dans la moyenne des autresRégions françaises. Certaines collectivités se font noter par desagences de notation, d’autres s’y refusent.Quelle est la position de la Bourgogne en la matière ?Les collectivités volontaires le font par néces-sité. Ce sont celles qui ont choisi de faireappel à l’épargne sous forme d’empruntsobligataires. Pour ce qui concerne la Bour-gogne, tel n’est pas, à ce jour, notre choix. En2011, nous n’avons eu aucun problème demobilisation d’emprunts. Pour 2012, lesbesoins sont dès à présent couverts à 80% àdes taux d’intérêt plus qu’acceptables. Cerésultat remplace toutes les notations dumonde ! �

Michel Neugnot, vice-président en charge des finances et de l’évaluation

“ L’endettement de la Région Bourgogne connaît une haussemodérée, dans la moyenne des autres Régions françaises. ”

Page 8: Bourgogne notre région

P 8 Février 2012

La Bourgogne a perdu près de21 000 emplois depuis 2008,majoritairement dans l'indus-trie. Pour éviter les rupturesdans les parcours profession-nels et favoriser la mobilitédes salariés, le conseil régionalmet en place un plan pour lescontinuités professionnelles.Faire évoluer ses compétenceset sa qualification ou les adap-ter, c’est souvent la clé pourretrouver un emploi ou pourne pas le perdre. Avec le planpour les continuités profes-sionnelles, le conseil régionals'engage pour sécuriser l’em-ploi grâce à la formation.L'objectif est d'aider les sala-riés à garder leur travail, à enchanger s'ils le souhaitent ouà en retrouver un autre auplus vite en cas de chômage.

Pour élaborer ce plan, la Régiona travaillé en concertation avecl'Etat et les partenaires sociaux(représentants du patronat etdes salariés). Pour Jean-FrançoisMichon, président régional de laCFE-CGC, un changement estnécessaire. « Ce qui apparaît leplus clairement, aujourd'hui,c'est que la projection vers lefutur est impossible pour lessalariés parce que l'insécurité estpartout. La réorganisation des

entreprises et la disparition desliens sociaux dans le monde dutravail mènent vers un repli quiempêche tout projet profession-nel. Il est donc essentiel d'agir à ceniveau. Le plan pour les conti-nuités professionnelles doit avoircomme objectif principal lasécurisation des salariés. »

mieux informer les salariés sur les aidesPlusieurs propositions sontavancées pour sécuriser lesparcours professionnels.Parmi elles, la création d'uncomité régional des finan-

ceurs pour rendre les disposi-tifs existants plus efficaces. Auniveau des salariés, afin delutter contre le manque d'in-formation, un site internet etun numéro vert seront mis enplace prochainement. Lacréation d'un nouveau dispo-sitif régional leur permettraégalement de bénéficier deconseils pour leur évolutionprofessionnelle. Pour JeanneRubin, présidente régionalede l'Union professionnelleartisanale (UPA), il est aussiindispensable de mener desactions pour favoriser la trans-

mission des savoir-faire.« Beaucoup d’entreprises arti-sanales n’ont qu’un ou deuxsalariés. Il est important depermettre à un salarié quireprend l’entreprise de pouvoirbénéficier des conseils de l’arti-san qui la lui laisse. » Le planpour les continuités profes-sionnelles, soumis au vote desélus le 20 février, sera signéprochainement par les parte-naires sociaux et l'Etat. �

salariésSécuriser les parcours professionnels

Contratsressources : 100 nouveauxbénéficiaires en 2012 !Le conseil régional financera100 nouveaux contrats ressources en 2012. D’unedurée de 6 mois, ce dispositifpermet aux jeunes chômeursde 18 à 25 ans, résidant dansune zone urbaine sensible,d’intégrer une entreprise et de bénéficier d’une formationcomplémentaire, tout en étant rémunérés par le conseilrégional à hauteur de 957 €mensuels. Un coup de pouceaux jeunes des quartiers défavorisés qui ont des difficultés d’accès à l’emploi.Plus de 500 d'entre eux ontdéjà bénéficié de ce dispositifd’insertion professionnelledepuis sa création en 2005.

100 contratsRéciprosantépour les futursprofessionnelsde la santé900 000 € : c’est le budgetconsacré cette année par laRégion pour poursuivre ledispositif Réciprosanté. Leconseil régional attribue uneallocation d'études aux élèvesinfirmiers, sages-femmes etmasseurs-kinésithérapeutes.En contrepartie, chaqueétudiant, une fois diplômé,s’engage à exercer dansl’établissement qui l’a accueillipendant sa formation. Doubleavantage : aider les jeunes àse former et lutter contre lemanque de professionnels de santé en milieu rural.Depuis 2009, 713 contrats.Réciprosanté ont été signés.Une centaine d’élèves en sontactuellement bénéficiaires.

eN BReF

Un nouveau plan en faveur des

La Région a réuni l’etat et les partenairessociaux pour travailler sur la sécurisationdes parcours professionnels des salariés.Quel est votre constat ?De nombreux salariés, surtout dans lespetites entreprises, ne connaissent pas lesdispositifs dont ils peuvent bénéficier. Nousen avons pourtant identifié près de 50 !Notre réflexion a aussi fait apparaître unmanque de connaissance des métiers dedemain, des secteurs rencontrant des diffi-cultés de recrutement, des situations dereprise d’entreprises. Nous avons enfinconstaté les besoins importants des publicsfragilisés et une trop faible prise en comptede la transmission des savoir-faire dans l’en-treprise entre séniors et jeunes.

Que proposez-vous suite à ce constat ?La Région va mettre en place une offre deconseil en évolution professionnelle, accessiblesà tous les salariés, en complément de ce qui sefait dans l’entreprise. Nous créerons un comitérégional des financeurs pour une plus grandeefficacité d’intervention et une meilleure articu-lation des outils pour faciliter la continuité desparcours. Nous mutualiserons les dispositifsexistants (Etat, Région, organismes paritairescollecteurs agréés) et la Région interviendra encomplémentarité, notamment pour permettreaux salariés d’acquérir les savoirs de base. Nousmettrons en place un observatoire des métiersde demain. Enfin, nous mènerons des actionspour la transmission des savoir-faire dans l’en-treprise. �

Fadila Khattabi,vice-présidente en charge de la formation professionnelle et de l’apprentissage

“Les salariés ne connaissent pas les aides dont ils peuvent bénéficier ”

La Région va créer undispositif pour permettreaux salariés de bénéficierde conseils en évolutionprofessionnelle. elleveillera à une meilleureinformation sur les aides existantes poursécuriser les parcoursprofes sionnels.

Page 9: Bourgogne notre région

P 9Février 2012

Service public de la formation professionnelle

Une réponse aux enjeux del’emploiTout demandeur d’emploi, quelque soit le lieu où il vit, peutbénéficier d'une formationprofessionnelle gratuite pourlui permettre de retrouver unemploi. C’est le principe du service public régional de laformation professionnelle misen place par la Région.Le conseil régional –par l’inter-médiaire des structures qu’ilfinance– informe, orien te, formeet accompagne les demandeursd’emploi. Une mission d'autant

plus urgente en ces temps decrise : la Bourgo gne compte eneffet 100000 personnes au chô-mage, soit 24% de plus qu'en2008. La Région souhaite assurerun égal accès des demandeursd’emploi à la formation profes-sionnelle et former les salariésdont les entreprises bourgui-gnonnes ont besoin.

en phase avec les besoinsdes entreprises, des terri-toires et des Bourguignons Au cœur du service publicrégional : 300 formationspropo sées dans le cadre d'unprogramme annuel. Pour queces actions répondent auxbesoins des entreprises, des territoires et des Bourguignons,le programme sera désormaisadapté au moins tous les sixmois, après avoir réuni lesdouze nouveaux comités territoriaux. Ces instances de concertation ont un rôlemajeur dans l’élaboration ducatalogue des formations. Ellesrassemblent tous les acteurs dela formation du territoire : élus,services de l'État, partenairessociaux et représentants deschambres consulaires.

Accompagner les Bourgui-gnons les plus en difficultéDepuis 2008, le conseil régionalpropose un accompagnementsur-mesure aux demandeursd’emploi. Il y consacre près de

61 millions d'euros en 2012. Encomplémentarité du pro-gramme régional des forma-tions, il propose des actionsindividuelles comme le ché-quier formation, afin de répon-dre à des besoins spécifiques.La Région finance égalementl’accompagnement des Bour-guignons les plus en diffi -culté au sein des nouvelles plateformes d'accès à la quali -

fica tion (PAQ) et des écoles de ladeuxième chance. Avec les PAQ,la Région aide chaque année lesdemandeurs d'emploi à cons -truire leur projet professionnelet à préparer leur entrée en formation qualifiante. Dix PAQont été créées en 2011. Les deuxdernières PAQ ouvriront cetteannée à Sens et à Beaune. Grâceaux deux écoles de la deuxièmechance (Nièvre et Côte-d’Or), le

conseil régional aide les 18-30ans sortis du système scolairesans diplôme à s’insérer durable-ment dans la société. Une troi-sième école départementaleouvrira ses portes dans l’Yonne, àTonnerre en 2012, et une qua-trième en Saône-et-Loire l’annéesuivante. �

LEChiffRE

C’est le nombre dedemandeurs d’em-ploi que le conseilrégional accompa-gnera cette annéedans la validation deleurs acquis de l’ex-périence (VAE), viale Passeport VAE.

130 Ana Beaufils accom-pagne les personnesdépendantes enmaison de retraite.C ’est su i te à und é m é n a g e m e n tqu’elle décide depasser le diplômed’aide médico-psy-chologique pour

trouver un emploi. Riche de son expérienceavec les personnes âgées, lors de remplace-ments comme auxiliaire de vie, elle entre-

prend une validation des acquis de l’expé-rience (VAE). C’est au Point relais conseil deSens qu’on lui propose le Passeport VAE, misen place par le conseil régional pour accom-pagner les demandeurs d’emploi : « Un pro-fesseur m’a appris à mettre par écrit mespratiques professionnelles. J’ai travaillé àmon rythme, en jonglant entre les petitscontrats et la vie familiale. Avec son soutien,j’ai obtenu mon diplôme puis trouvé unCDI  : j’ai enfin une reconnaissance de monexpérience et de mes compétences, quellefierté ! » �

« Avec la VAE, j’ai enfin une reconnaissance de mon expérience et de mes compétences » Ana Beaufils,

Villeperrot, Yonne

12 Plateformes d’accompagnement à la qualification

une 3ème dans l’Yonne en 2012pour aider les 18-30 ans sortis du système scolaire sans qualification à s’insérer

pour aider les demandeurs d’emploi sans qualification à se réorienter et / ou à se préparer à suivre une formation qualifiante

Un programme régional de formation professionnelleavec 300 formations

de la formation professionnelle

et leurs frais de transport et d’hébergement

L’accès à des formations à l’université de Bourgogne

La Région

informe, oriente, forme et accompagne

les demandeurs d’emploi

la Région finance

un contrat pour permettre aux jeunes des quartiers d’acquérir une expérienceprofessionnelle de 6 mois

à l’université

Les chéquiers formationpour des formations spécifiques qui ne sont pas inscrites dans le programmerégional

100 nouveaux Contrats ressources

La rémunération des stagiaires

Deux écoles de la deuxième chance en Côte-d’Or, dans la Nièvre

Page 10: Bourgogne notre région

P 10 Février 2012

PharmImage est la premièrestructure à s’être installée surl’Espace régional de l’innova-tion et de l’entrepreneuriat.Ce groupement d'intérêt éco-nomique (GIE) rassemble àDijon les laboratoires publics etprivés spécialistes en phar-maco-imagerie, essentielle-ment dans le domaine de larecherche contre le cancer. Enjuillet dernier, avec le soutienfinancier des collectivités, ils’est doté d’un cyclotron, dansun bâtiment tout neuf. « Nousallons désormais, grâce aucyclotron, pouvoir réaliser des

phases d’essais cliniques 0(1), cequ'aucun centre de recher chefrançais ne fait aujourd'hui ànotre connais sance », précise leprofesseur Pierre Fumoleau,directeur général du centrerégio nal de lutte contre le can-cer Georges-François-Leclerc(CGFL).

Un pôle sans équivalent enFranceLe cyclotron alimentera notam-ment deux plateformes derecherche d'imagerie, celle del'entreprise Oncodesign pour larecherche pré-clinique (chez le

rongeur) et celle du CGFL pourla recherche clinique (chezl’homme). Le CGFL et Oncode-sign ont d’ailleurs chacun réalisé des investissementscomplémentaires, qui ont voca-tion à être mutualisés dans lecadre de projets de recherchemenés par le GIE. Ils permet-tront de mettre au point desbiomarqueurs et des radiotra-ceurs utiles pour le diagnosticdes maladies et le suivi de l’effetdes traitements chez lespatients. Début 2012, la chaînedes équipements est donccomplète, faisant de la Bour-gogne «un pôle de compétenceen pharmaco-imagerie sanséquivalent en France», avancePhilippe Genne, le dirigeantd’Oncodesign et l’administra-teur du GIE PharmImage. �(1) La phase 0 correspond à la pre-mière administration d’un composéà l’homme, à des doses très faibles.Le fait de marquer les produits avecla radioactivité permet de descendreà des doses infinitésimales.

pharmImage : des experts en imagerie médicale à Dijon

Bioscan, dont le siège est àWashington, s’est implantée à Dijonen octobre 2011, avec un centre derecherche qui emploiera  15personnes d’ici à 2013. Le numéroun mondial des appareils dedétection des tumeurs humainessur des modèles animaux vaparticiper, avec le GIE PharmImage,au dévelop pe ment d’un prototype

d'appareil d'imagerie moléculaire innovant, qui combine latechnologie de la résonance magnétique (IRM) à celle del'imagerie nucléaire. Le projet, baptisé Imappi, fait partie des« équipex » (équipements d’excellence) labellisés par l’Etat,qui en finance près de la moitié du coût (15 millions d’eurosau total). « L’instrument, conçu pour la recherche pré-clinique,va permettre, par l’alliance de ces deux technologies, dedétecter très en amont des cellules cancéreuses et de testerde nouveaux réactifs anti-cancéreux sur la souris », expliqueHein Haas, le directeur de Bioscan Molecular Imaging France.Un premier prototype sera installé au centre Leclerc, à Dijon,courant 2012, avec l’aide de la Région. �

“ Détecter très en amontles cellules cancéreuses ”

Hein Haas,directeur de Bioscan Molecular Imaging France

Accompagnement des porteurs de projets

La Maison régionale de l’innovation serainaugurée à l’automne prochain surl’Espace régional de l’innovation et del’entrepreneuriat. Située à deux pas du campus universi-taire, à Dijon, elle regroupera, sur 4000mètres carrés, plus d’une quinzaine destructures chargées d’accompagner, enBourgogne, les porteurs de projet, lescréateurs et les entreprises innovantes.Des structures, jusque là dispersées dansl’agglomération dijonnaise, qui se ras-semblent pour former un pôle unique.Après avoir doté la région, à partir de2005, des structures qui lui manquaient(pour la détection, l’incubation et lefinancement des projets innovants), leconseil régional passe à la vitesse supé-rieure dans le déploiement de son pland’actions pour l’innovation (PARI). Sonobjectif : stimuler et accompagner l’in-novation dans les laboratoires et lesentreprises. Nouveauté cette année : lamise en place de la Technopole et lacréation de la Maison régionale de l’in-novation. « Pour les porteurs de projet,témoigne Catherine Guillemin, prési-dente de Welience, cette organisationsera facilitante : elle leur permettra d’accéder en un seul lieu à tous les acteurschargés de l’accom pagnement ».

L’eRIe : un espace attractif pour les entreprises innovantesA terme, l’Espace régionale de l’innova-tion et de l’entrepreneuriat (3,5 hec-tares) doit être aménagé avec, outre laMaison de l’innovation, cinq bâtimentstotalisant 26 000 m2 de bureaux et delaboratoires, privés et publics. Parmieux : un bâtiment pour héberger desplateformes technolo giques, une pépi-nière et un hôtel d’entreprises, un bâti-ment permettant d’accueillir des entre-

prises de services à l’innovation et dehaute technologie.

Un point d’entrée uniquePour animer ce réseau des acteurs del’innovation, le conseil régional va créercette année avec ses partenaires uneTechnopole régionale, dont le cœur seraau sein de la Maison régionale de l’inno-vation à Dijon. La Technopole aura desantennes à Auxerre, Nevers, Chalon-sur-Saône, le Creusot-Montceau, Mâcon etSens. Le porteur de projet pourra ainsitrouver un interlocuteur unique, proche

de chez lui, qui écoute ses besoins et luiapporte les compétences et finance-ments nécessaires. Certains sites techno-politains pourront aussi être spécialiséspour répondre aux besoins des bassins :l’agro-alimentaire et les biotechnologiesà Dijon, l’automobile et les transports àNevers, le laser, la mécanique, les maté-riaux, la métallurgie et l’imagerie médi-cale en Saône-et-Loire, la productique-robotique à Auxerre. �

Les premiers locataires de laMaison régionalede l’innovationLa Maison régionale de l’inno -vation regroupera plus dequinze structures parmilesquelles :

Bourgogne Innovation :l'association a été mise en placeen 2006 pour promouvoirl’innovation dans les entre -prises, notamment en lien avecla recherche.

Bourgogne Croissance Inno -vation : le fonds régionald'amorçage, créé en 2007,intervient auprès des jeunesentreprises innovantes pourfinancer leur premier déve lop -pement.

Premice : l’incubateur régionalest spécialisé dans l'ingénierieet l’accompagnement de lacréation et du développementd’entreprises innovantes.

Welience : la filiale de valori -sation de la recherche del’université de Bourgogne,adossée aux laboratoires derecherche du campus, contribueà l'innovation technologiquedans les entreprises par le biais,notamment, de contrats derecherche.

philippe genne, administrateur de pharmImage.

La Maison régionale de l’innovation ouvrira ses portes à Dijon à l’automne.

L’innovation a samaison

Page 11: Bourgogne notre région

P 11Février 2012

La Bourgogne est la région deFrance la plus avancée dans lamise en œuvre de bâtimentstrès performants énergétique-ment. Dans le cadre de son plan bâtiments de demain, votéen 2012 par les élus, la Régionpoursuit ses efforts pourconstruire et réhabiliter desbâtiments économes.Grâce aux trois appels à projetslancés par le conseil régional, 127bâtiments BBC (basse consom-mation d’énergie), passifs ou àénergie positive on vu le jour ousont en cours de construction.Dès 2006, la Région a proposé à des maîtres d’ouvrage deconstruire des bâtimentsconsom mant deux à trois foismoins que les bâtiments neufsordinaires, et d’en rénover endivisant par sept leur consom-mation. Cette exigence a été ren-forcée en 2008 : les porteurs deprojet ont pu s’orienter vers desconstructions à énergie positive

et aussi pu diviser par cinq leurconsommation de chauffage.Tous ces projets, accompagnéstechniquement et financière-ment par la Région, sont très enavance sur les pratiques actuelleset constituent un laboratoireunique en France. Ces appels àprojets ont permis de préparerles professionnels à la construc-tion de bâtiments basse con som -mation obligatoires dès 2013(avec la règlementation ther-mique 2012), mais aussi auxcontraintes de 2020.

Dans les lycées aussiAu-delà de ces 127 projets, leconseil régional montre aussil’exemple dans ses bâtiments.Cette année, il financera notam-ment un nouvel internat per-formant énergétiquement àl’établissement régional d'en-seignement adapté (EREA) deBeaune, la mise en serviced’une chaufferie bois au lycée

Chevalier-d’Eon de Tonnerre etaméliorera l’étanchéité du lycéeEmiland-Gauthey de Chalon-sur-Saône, grâce à de nouvellesmenuiseries extérieures sur lesite principal. « Pour nous, l’en-jeu était double », préciseMonique Goguel, la directricede l’EREA Alain-Fournier deBeaune. « Il y avait d’un coté lanécessité de mieux se structurerpour accueillir plus d’élèves. Del’autre, nous étions face à unbâtiment vieillissant, et grosconsommateur d’énergie. » Enjanvier 2013, l’EREA sera dotéd’une nouvelle infirmerie et sur-tout d’un internat flambantneuf. Et la directrice de poursui-vre: «Nous gagnons dix placespour porter à 74 (au lieu de 64actuellement) le nombre d’in-ternes accueillis. Et nous prenonsen considération notre environ-nement à travers un bâtiment àbasse consommation énergé-tique ». �

montrer l’exempleBâtiments économes en énergie

« Le plan bâtiments de demain, quenous voterons en 2012, traduit lavolonté de la Région de relever ledéfi de la nécessaire mutation dusecteur du bâtiment. Après ses trois appels à projets exemplaires, laRégion proposera cette année50 actions pour généraliser laconstruction et la réhabilitation de

bâtiments économes en énergie et accompagner l’évolu-tion de la profession (10 000 entreprises et 40 000 salariésen Bourgogne). Ce plan a aussi une visée sociale et environnementale. Il s’agit de lutter contre la précaritéénergétique qui menace tous les pans de la société, encommençant par les plus démunis, du fait de la raréfac-tion des ressources énergétiques et de l’augmentation ducoût de l’énergie. Il s’agit aussi d’améliorer les perfor-mances des bâtiments qui consomment 43 % de l’énergietotale de notre région et sont responsables de 30 % desémissions de gaz à effet de serre. Le plan bâtiments dedemain, démarche souple, évolutive et mobilisatrice–impliquant l’ensemble des acteurs et professionnels dubâtiment–, sera régulièrement évalué et réactualisé ». �

“Généraliser les bâtimentséconomes en énergie etaccompagner l’évolutionde la profession ”

Pour accompagner l’évolutiondes pratiques des profession-nels du bâtiment, le conseil

régional mène une action cibléesur l’étanchéité à l'air desconstructions.

A elle seule, une bonne étan-chéité représente 40 % de l’ef-ficacité d’un bâtiment à basseconsommation d’énergie.D’où la nécessité de former aumieux les professionnels,d’autant que 2012 marqueraun renforcement de la règle-mentation thermique desbâtiments en France.

Un film et un guideLa Bourgogne s’est associéeaux régions Alsace, Franche-Comté et Pays de Loire et àl’Ademe, pour réaliser un filmet un guide sur l’étanchéité àl’air des bâtiments. L’objectif :permettre aux professionnelsd’acquérir les bases indispen-sables pour appréhender cor-

rectement les nouvelles tech-niques. Le guide sera envoyéaux 10 000 entreprises dubâtiment en Bourgogne : artisans du bâtiment, maisaussi architectes et bureauxd’études. Cet outil est com-plété par des formations enentreprise, proposées par laRégion.

Des formations en cours A Gevrey-Chambertin, lamenuiserie Vitu vient d’en proposer une à son personnel :« nous emplo yons 21 per-sonnes », précise le directeurJoël Vitu. « Durant trois jours,nos poseurs, nos conducteurs detravaux ont été formés à l’ins-tallation de menuiseries sur des

bâtiments passifs. Je voulaisqu’ils approfondissent leursconnaissances. L’intérêt de cetteformation, c’est qu’elle intégraitun volet pratique indispensableà une compréhension efficace.L'étanchéité à l’air, c’est unepose spécifique. Avec cette for-mation, c’est l’ensemble de notrepersonnel qui peut désormaisréaliser ce type de travaux. C’estessentiel si on veut être compéti-tifs et efficaces demain ». Unvolet formation qui intègreaussi la mise en place de plateformes dédiées à la hautequalité environnementale des bâtiments en Bourgogne. Lapremière a vu le jour en 2011 àAutun. �

Étanchéité des bâtiments : des pros au top !

Dominique Lapôtre,vice-présidente en charge de l’environnement,

du développement durable et de l’éco-responsabilité

PoiNt DE VuE

Les salariés de l’entreprise Vitu en formation.

en janvier 2013, l’erea de Beaune sera doté d’un nouvel internat économe en énergie.

Page 12: Bourgogne notre région

Le Polytechnicum, qui regrou pe 9000élèves ingénieurs et managers de Bour-gogne et Franche-Comté, favorise leséchanges entre étudiants. Une collabo-ration inédite soutenue pas le conseilrégional.Pour permettre à ses étudiants d'en -richir leur formation, le Polytech nicumBourgogne - Franche-Comté a mis enplace une démarche novatrice. « Nousavons initié, pour la première année, unecollaboration pédagogique entre l'ISIFC

(école d'ingé nieurs à Besançon) et la filièreentrepreneuriat du groupe ESC DijonBourgogne (Ecole supérieure decommerce). Trois projets techni queshabituel lement réalisés par les élèvesingénieurs de Besançon se sont ouvertsaux compétences en manage ment desétudiants dijonnais », explique ArnaudCatinot, le directeur du Poly tech nicum.Parmi ces projets, celui d'Agimilk, unproduit inno vant qui consiste à agiterautomatiquement le lait alimentant les

bébés prématurés, en service de néona -tologie, évitant ainsi des problèmesdigestifs aux nourrissons. Emilie Mascrèset Martin Lecourt, en deu xième annéede Master à l'ESC Dijon, ont collaborésur ce projet avec Marjolaine Mysson del'ISIFC. « D’une part, nous avons apporténotre regard financier avec notammentla réduction des coûts. D'autre part, nousavons rédigé un busi ness plan avec sesaspects stratégiques, marketing, commer -ciali sation... Les ingénieurs nous ontapporté l'aspect plus technique ainsi quetoutes les procédures à suivre pour ledéve lop pement d'un produit innovant»,précisent Emilie et Martin. « C'est uneexpé rience très enrichissante que je nemanquerai pas de mettre en avant. » Cebilan positif est également partagé parArnaud Catinot. « Nous som mes trèssatisfaits de ces premières collaborations

et nous allons renouveler ce typed'opération. Nous voulons favoriserl'immersion des étudiants dans desdomaines autres que les leurs avec ledéveloppement de doubles diplômes »,mais aussi de formations croisées.

encourager les doubles diplômesSur le modèle du double diplôme déjà existant qui permet aux élèves ingé nieurs de valider un master enadmini stration des entre prises, lePolytech ni cum souhaite encourager, àmoyen terme, tous les étudiants àcompléter leur diplôme d'ingénieur oud'école de commerce par une validationde compétence dans un domai ne qu'ilsn'ont pas étudié. Ce double diplôme leurpermettra de disposer d'un profil ingé -nieur/manager plus adapté auxdemandes des entre prises. �

Marjolaine Mysson et Martin Lecourt ont travaillé ensemblesur un produit innovant pour bébés prématurés.

P 12 Jeunesse Février 2012

Polytechnicum Bourgogne Franche-Comté

Les étudiants leurs compétences

Le conseil régional les a aidés

« Titulaire d'une licence STAPS(Sciences et techniques desactivités physiques et sportives)spécialité entraînement et d'unbrevet d'éducateur sportif desactivités de la natation, j'étaisdéjà impliqué au sein del'association Alliance DijonNatation. En 2006, j'ai étéembauché comme emploitremplin. Depuis cette date, je

suis responsable du groupe minime et je m'occupe de leurentraînement. Je n'avais pas de perspectives d'embaucheavant cette proposition. L'emploi tremplin, mis en placepar le conseil régional, a été une chance pour moi. J'ai pu en plus suivre une formation spécifique : le deuxièmedegré du brevet d'Etat. Lorsque j'ai appris que mon emploi allait être pérennisé, ça a été une grande nouvelle. Je souhaite maintenant évoluer vers le haut niveau ». �

Julien Plastré,emploi tremplin à l'Alliance Dijon Natation

« La bourse de stage enentreprise que le conseil régionalm'a versé dans le cadre de mesétudes, m'a permis de m'acheterun ordinateur portable, essentieldans mon métier. Durant lapremière partie de mon stage, ausein de l'entre prise Kawan Villageà Simard (Saône-et-Loire), j'aiparcouru 30 campings répartis enFrance et en Espagne pour

réaliser un film de présentation sur chaque établissement.J'ai dû emporter mon ordinateur fixe sur chaque tournageet cela n'a pas toujours été pratique ! Sans cette bourse, jen'aurais jamais acquérir un ordinateur portable et j'imagineque pour chaque étudiant concerné elle est tombée àpoint. Grâce à cette aide, j'ai pu travailler efficacement etl'entreprise m'a embauchée en CDD pour une durée detrois mois à la fin de mon stage ». �

Elena Le Gal,diplômée de l'IUT de Chalon-sur-Saône

LEChiffRE

120C’est le nombre d’emploistremplins dans les secteurs du sport, de la culture, del’insertion, de l’éducationpopulaire et de l’économiesociale et solidaire qui ont étéreconduits en CDI. Le dispositifd’aide à la pérennisation desemplois tremplins, mis enplace en 2010 par la Région,contribue en effet au maintiendes jeunes embauchés dans le monde associatif.

« Dans notre département, de nombreux jeunes sontpeu qualifiés et le taux de chômage est important.Nous avons réfléchi à un moyen de donner un coupde main à ces jeunes pour leur permettre de repren-dre confiance en eux. L'école de la deuxième chance,dont le siège sera à Tonnerre, est apparue commeune évidence. Elle répond à un besoin urgent dans

l'Yonne. Nous avons créé une association pour porter ce projet. Des-tinée aux 18/30 ans, sortis prématurément du système scolaire, cetteécole leur permettra de bénéficier d'une formation de quelquessemaines à plusieurs mois. Chaque jeune aura à la fin de son par-cours une attestation de compétences acquises. L'objectif est d'ouvrirl'école en octobre 2012. Nous envisageons d'accueillir 30 jeunes en2012, puis 100 à 120 les années suivantes. Notre projet a reçu unaccueil favorable du conseil régional. Son financement sera soumisau vote des élus régionaux le 16 avril. » �

Christine Burtin-Lauthe, vice-présidente de l'association de gestion et de

promotion de l'école de la deuxième chance dans l’Yonne.

“L'école de la deuxième chance répondà un besoin urgent dans l'Yonne ”

associent

Page 13: Bourgogne notre région

P 13JeunesseFévrier 2012

Sara Chevillot, inscrite en bac pro PSPA(pilotage des systèmes de productionautomatisés), suit son apprentissage aucentre de formation des apprentis del’industrie à Dijon, qui bénéficie du soutien de la Région.« Si j'obtiens le bac à la fin de l'année, jepourrais travailler tout de suite : j'ai unepromesse d'embauche chez Constel-lium. » Sara, en apprentissage, alterne lescours au CFA et son emploi, au sein del'entreprise Constellium (ex-Alcan) àNuits-Saint-Georges. Elle est affectée àl'atelier sciage dans une équipe quicompte quatre personnes.

Alterner cours et pratiqueTitulaire d'un BEP carrières sanitaires etsociales, Sara a commencé un cursus enbac STSS (sciences et technologies de lasanté et du social), qu'elle a abandonnéen fin de première. « C'est une voie qui meplaisait au départ mais je saturais encours », dit-elle. « Je préfère l'idée d'alter-ner les cours et la pratique, d'autant quepour l'insertion, c'est mieux. C'est parceque mon frère est déjà au CFAI (en chau-dronnerie) que j'ai eu l'idée de venir voirles différents métiers proposés aux jour-nées portes-ouvertes. » Sa mère, assistantematernelle, et son père, agent de maî-trise, n'ont pas été étonnés du choixqu'elle a fait. La jeune femme a toujoursaimé travailler de ses mains. Elle pra-tique depuis toute petite le foot, évoluantau sein de l'équipe féminine du DFCO,où elle s'entraîne trois fois par semaine.

L’assurance d’un bon salaireSara se dit aujourd'hui épanouie dans laformation qu'elle a choisie. En plus desmatières comme les mathématiques, lefrançais et l'anglais, les cours compren-nent de la gestion de production, de laSTI (sciences et technologies indus-

trielles), de l'électrotechnique, du des-sin ou encore de la conduite de ligne.L'encadrement est optimal : « les profes-seurs sont à l'écoute, s'il y a des chosesqu'on ne comprend pas, ils prennent letemps de bien nous expliquer », dit lajeune fille. Par ailleurs, ce n'est pas le

moindre des avantages, à 19 ans, SaraChevillot gagne déjà près de 900 euroset elle est assurée, lorsqu'elle signerason premier CDI, d'avoir « un bonsalaire ». « Si je peux évoluer en restantdans la même entreprise, c'est encoremieux », conclue-t-elle. �

L’école d’infirmiers de Neversinvestira dès la rentrée 2013 unbâtiment de l’ancienne casernePittié, réhabilité par la Région.Un projet de 6,6 millions d’eu-ros financé à plus de 90 % parle conseil régional.Bien que cela ne relève pas de sacompétence directe, la Régionpoursuit ses efforts pour larénovation des locaux de for-mation. Pour remplacer l’actuelIFSI de la Nièvre (institut de for-

mation en soins infirmiers),construit dans les années 1970,vétuste et inadapté aux normesde sécurité et à la pédagogieactuelle, le conseil régional adécidé de réhabiliter l’un desbâtiments de l’ancien site militaire dans le respect desnormes environnemen tales dela basse consommation éner -gétique. « Un projet contem - porain », souligne l’architecteYvon Cottier, « BBC (bâtiment à

basse consommation), capablede préserver et de mettre envaleur l’identité patrimonialed’un des édifices remarquablesde Nevers datant de plus de 130 ans ».

110 étudiants en 2013La démolition partielle du bâti-ment (seuls les murs extérieurs,la toiture et les dalles des deuxniveaux sont conservés) débuteen mars et la reconstruction enjuillet prochain. Sur une surfacede près de 3000 m2, s’étalerontdes locaux administratifs, dessalles de travaux dirigés, de tra-vaux pratiques et de coursmagistraux, les locaux des for-mateurs et un espace multimé-dia et de documentation.Autour du bâtiment serontaménagés 1300 m2 d’espacesverts et de cheminements pié-tons et 1200 m2 de stationne-ment. L’école accueillera, dès larentrée 2013-2014, des promo-tions de 110 étudiants. �

La Région investit dans les écoles de santé

« Nous avions en projet depuistrois ans d'acheter une grue.Grâce à l'aide de la Région, nous avons pu l’acquérir. Nousavons traité sa réception commeun véritable chantier où lesélèves ont été associés ausuivi du projet et à la réalisation

complète du radier. Grâce à cette grue, le calage des banches se fait en conditions quasi-réelles dechantier. Nous pourrons ainsi créer une structurepédago gique permettant aux jeunes de prendreconscience des situations dangereuses du travail en hauteur et d’adopter le bon comportement. 70 élèves et apprentis en CAP et Bac pro utilisent ce nouvel outil, gage d'une meilleure préparation àl'insertion dans la vie professionnelle de nos futurstechniciens en bâtiment et travaux publics. » �

Hervé Gonneaud, chef des travaux au lycée professionnel

Thomas-Dumorey à Chalon-sur-Saône, Saône-et-Loire

“Mieux préparer nos élèves à s’insérer dans la vieprofessionnelle ”

“ Le permis deconduire sera unplus pour trouverdu travail ”

Thibert Chauvel, Beaune, Côte-d’Or

« J’ai bénéficiéde l ’aide de500€ accordéepar le conseilrégional auxjeunes bour -g u i g n o n ss o u h a i t a n tpasser leur

permis de conduire. Je souhaitaisabsolument m’inscrire à l’auto-école car après mon bacprofessionnel en hôtellerie, lepermis de conduire sera un pluspour trouver du travail. Et cetteaide a été un coup de pouce nonnégligeable pour mes parents quiassument déjà mes frais descolarité. En contrepartie, je mesuis engagé à réaliser 20 heuresde bénévolat au Secourspopulaire de Beaune. J’envisagede continuer à donner de montemps à cette association. Dansun monde individualiste, je trouvequ’il est important de donner lamain aux autres  ». �

Sara Chevillot, apprentie à Dijon

d'embauche !promesse

Le futur institut de formation en soins infirmiers de Nevers.

Page 14: Bourgogne notre région

La Région joue un rôle moteurdans le développement de l’éolienen Bourgogne. En accompagnantles initiatives locales, elle aide lesterritoires à apprivoiser le vent…et à créer de l’emploi.Les études le confirment : la Bour-gogne possède « un bon potentielvent », capable de couvrir lesbesoins en électricité (hors chauf-fage) de tous les Bourguignons.L’Auxerrois, le Tonnerrois, l’Auxois,le Châtillonnais sont idéalementsitués pour accueillir les mâts etleurs pales. La région compte déjàquatre parcs éoliens : trois en Côte-d’Or, (Saint-Seine-l’Abbaye, Beurey-Baugay-Arconcey, Marcellois-Mas-singy) et un dans l’Yonne, auxClérimois. Quarante-sept éoliennesqui seront dans un futur proche

rejointes par les 27 mâts du parcdes portes de Côte-d’or (canton deBligny-sur-Ouche) et les 23 de LaBretelle-Echalot (en Côte-d’Or, can-ton d’Aignay-le-Duc). Un rythme dedéve lop pement soutenu, encouragépar le conseil régional qui ambi-tionne, pour 2020, un parc pouvantfournir 1500 mégawatts avec plusde 5000 éoliennes (aujourd’hui, les47 éoliennes délivrent 100 MW).

De l’emploi et des métiersd’avenirAvec plus d’une trentaine d’entre-prises dans le secteur de l’éolien et1000 emplois créés en trois ans, laBourgogne se situe au 1er rangnational. Elle dispose en outre decompétences tradition nelles recon-nues dans la métallurgie, la méca-

nique, l’électronique : de précieusesréférences pour toute la chaîneéolienne. En 2020, près de 5 000personnes devraient œuvrer pourelle. Le conseil régional a par ail-leurs contribué à l’émergence ducluster Wind for Future, une grappede sociétés qui entend favoriser lesprojets entre les entreprises, lesécoles d’ingénieurs, les lycées, lescentres de formation des apprentis,les laboratoires de l’université, pourrelever le défi de l’éolien, de l’inno-vation et de l’emploi en Bourgogne.Un partenariat avec le monde éco-nomique et de la formation quis’est récemment traduit par la miseen place, à Dijon, d’une formationbac+2 de technicien en mainte-nance éolienne, cofinancée parPôle emploi et la Région. �

P 14 Economie Février 2012

Au Creusot, dompter l’acier, on saitfaire. Logique donc que l’entrepriseallemande SIAG se soit implantéeen 2004 dans ce bassin historiquede l’industrie métallurgique. Prèsde 300 mâts d’éolienne ont déjà été fabriqués dans les hangarsgigantesques de l’usine.Assembler une éolienne de 100mètres nécessite de l’espace pourpouvoir manœuvrer des segmentsd’acier qui peuvent peser jusqu’à 80 tonnes et d’un diamètre de5 mètres ! Chaque année, 12 000tonnes d’acier sont ainsi roulées,coupées, soudées et transforméesen 80 mâts dans les deux halles deproduction de 8 500 m². L’habillageintérieur, le câblage, le montage des

plates-formes, l’assemblage deséchelles sont réalisés sur une airedédiée de 20000m².

Des tonnes d’acier pour untravail d’orfèvreL’usine creusotine emploie une cen-taine de personnes, des ouvriers, destechniciens, des commerciaux. Ellefigure parmi les poids-lourds de l’in-dustrie bourguignonne des énergiesrenouvelables. Leurs éoliennes, soli-dement ancrées sur tout le territoirenational, témoignent du savoir-faired’une société qui a plus que doubléses effectifs et son chiffre d’affairesdepuis son installation en Saône-et-Loire. La qualité, pour chacune desphases de fabrication, est ici un

maître-mot. « Nous accordons unsoin tout particulier aux soudures,circulaires et longitudinales, quisont une étape primordiale pour nepas dire essentielle dans l’assem-blage des mâts. En raison des fortescharges dynamiques exercées sur lespylônes, le travail des soudeurs peuts’assimiler à de la haute techno -logie », explique Stéphane Dejuane,directeur du site. SIAG, toujoursdans ce souci de qualité perma -nente, collabore régulièr ment avecdes laboratoires universitaires et lesinstituts des matériaux pour encoremieux connaître et maîtriser samatière première. �

un sacré souffle !L’éolien en Bourgogne,

sIAG a le vent en poupe !

« A l’automne 2010,après l’inaugura tion dusecond parc éolien, lesentre prises du secteurimplan tées en Bour -gogne et dans lesdéparte ments l imi -trophes ont dé cidé dese regrou per en uneassocia tion loi 1901

« Wind for Future ». Rapi dement, d’autressociétés de la filière, ou souhaitant sediversifier dans l’éolien, des organismes deformation, des laboratoires de recherche,nous ont rejoints. « Wind for Future » aensuite été labell isée par la DATAR,« première grappe d’entre prises françaisesde la filière éolienne ». Fort de 1000 salariéset d’une quarantaine d’adhérents, c’est surle défi de l’emploi que nous nous concen -trons aujourd’hui avec le soutien de laRégion, sur des métiers traditionnelscomme ceux de soudeur ou chaudronnier,mais aussi en développant de nouvellesformations recherchées comme celle detechnicien de maintenance éolienneproposée par le GRETA 21. Le cluster œuvreégalement pour la promotion du savoir-faire de ses entreprises et leur attractivité à l ’ international. I l encourage enfin le développement d’une productionénergétique de proximité, respectueuse del’environnement, des territoires et, bien sûr,de ses habitants ». �

“ Nous nousconcentrons sur le défide l’emploi avec lesoutien de la Région ”

PoiNt DE VuE

Dominique Legros, président du cluster éolien « Wind for future »

Chaque année, l’entreprise SIag au Creusot fabrique 80 mâts d’éolienne dans ses hangars gigantesques.

Page 15: Bourgogne notre région

La Région cherche à développer lescircuits courts en favorisant lerapprochement des producteurslocaux et des consommateurs. Elle incite notamment les respon -sables de la restauration collective àacheter auprès d’éleveurs de la région. Dans le cadre de son plan sécheresse,qui sera voté le 20 février, le conseilrégional soutient les éleveurs touchésde plein fouet, notamment ceux duCharolais. L’opération « steak hachéCharolais de Bourgogne », initiée par laRégion, permet de soutenir la filièrebovine en favorisant l’achat, par lesgestionnaires de la restaurationcollective, de viande produite enrégion. Le lycée Henri-Parriat àMontceau-les-Mines est l’un deslycées bourguignons engagés dansl’aventure. Christophe Gaudillat,gestionnaire de l’établissement,explique : « Cette opération, souhaitée

par le conseil régional et l'associationCharolais de Bourgogne, nous permetde bénéficier d'un tarif intéressant pourl'achat de ces steacks hachés charolaistout en soutenant la filière, de proposerun produit du terroir aux qualitésincontestables, apprécié par les élèves etde les informer sur ce produit. Elles'inscrit dans une démar che habituelleau lycée Henri-Parriat d'éducation augoût et à la découverte de produits dequalité. »

Une viande dont la qualité estmaîtriséeDu côté des éleveurs, l’engouementpour la démarche est bien réel.Martine Marquet, de l’associationCharolais de Bourgogne regroupant1 600 éleveurs, ajoute : « avec cetteopération, les éleveurs aussi voient lareconnaissance de leur travail auprèsdes jeunes. C’est une véritable satisfac -

tion pour eux de pouvoir proposer uneviande dont la qualité est maîtrisée etissue de pratiques traditionnelles. Laviande est un aliment primordial dans l’équilibre alimentaire. Si le steakhaché a été quelque peu dévalorisé ces dernières années, il devrait viteregagner ses lettres de noblesse ». La Région va plus loin… Avec la miseen place du site internet Loc'HallesBourgogne, elle souhaite favoriser laconsommation de produits deproximité. Cet outil a pour vocationde mettre en relation les producteursbourguignons et les acheteurs de lares tau ration collective (collèges,lycées, hôpitaux, maisons de retrai -te...), en proposant des catalogues defournisseurs agro-alimentaires de larégion. Acheteurs, agriculteurs etconsommateurs devraient en tirer toutle bénéfice ! �

www.loc-halles-bourgogne.fr

P 15EconomieFévrier 2012

un sacré souffle !

Circuits courts

Le conseil régional propose unnouveau guide sur son siteinternet pour promouvoirl’utilisation du bois produit enBourgogne, il permet d’y voirplus clair sur l’offre proposée.

Avec près d’un million d’hec -tares boisés, la ressourceforestière en Bourgogne esttrès importante et constitue unpotentiel non négligeabled’activité économique et

d’emplois. Le nouveau guidebois local est destiné à la foisaux collectivités territoriales,aux entreprises mais aussi auxparticuliers. Il rappelle lesatouts technologiques etécologiques des bois locaux,propose une base de donnéesinformant les acheteurs surl’offre de produits à base debois local en Bourgogne etfournit des éléments juridi -ques pour l’introductiond’éco-critères dans les mar -chés publics, favorables auxachats responsables de boislocaux.

Un guide très pratique pourles utilisateursSamuel Gaitey, responsable dela scierie du même nom à

Pouilly-en-Auxois, est con -vain cu de son intérêt. « Laplace du bois dans la cons -truction est telle aujourd’huique cet outil est indis pensable.Faire connaître notre matériauest le rôle de ce guide trèsprati que pour les utilisateurset les acteurs de la filière ! Oncombat ainsi les idées reçueset on contribue à la promo tiondu bois et des entreprises. Deplus, la liste des entreprisesproposées permet aux déci -deurs et aux personnes qui ontun projet de nous iden tifier.Un bon moyen de favoriser ledéveloppement de notrefilière » �

Le bois bourguignon sur la toileLEChiffRE

2c’est le chiffre d’affairesgénéré par la filièrebois. Sa récolte et satransformation enBourgogne est assuréepar près de 2 500entreprises et ateliersqui emploient 16 000personnes.

dans nos assiettesDuCharolais

« Orthomedicaconçoit et com-mercialise desproduits ortho-pédiques. Enmatière d’export,nous avons optépour la solutiondu volontariatinternational enentreprise (VIE)

pour laquelle la Région prend encharge 50 % de l’indemnité verséeau jeune. Chloe Dambrine, 24 ans,nous représente en Italie, et Matthieu Courteaud, 25 ans, enAllemagne. Ce dispositif permetd’évaluer l’opportunité d’uneimplantation à l’étranger, sansengendrer des coûts exorbitantspour des PME. Il nous donne aussila possibilité de travailler pendantun ou deux ans avec d’éventuelsfuturs collaborateurs. Nous avonsconstaté un démarrage rapide desventes aux particuliers via l’activitée-commerce suite à l’internatio-nalisation du site internet. En cequi concerne la vente aux entre-prises, nous venons de finaliser la signature d’un premier accord de distribution dans un grand payseuropéen.» �

“Évaluerl’opportunité d’uneimplantation àl’étranger sanscoût exorbitant”Sébastien Goater,directeur d’Orthomedica, Dijon

téMoigNAgE

Le lycée parriat de Montceau-les-Mines, partenaire de l’opération « steak haché Charolais de Bourgogne ».

Samuel gaitey dans sa scierie à pouilly-en-auxois.

Milliardsd’euros

Page 16: Bourgogne notre région

P 16 Aménagement du territoire Février 2012

Bourgognenumérique, acte 2

Dans un contexte deperpétuelle évolution del'internet et des servicesnumériques, le conseilrégional fait évoluer son aide au développement desusages avec la mise en placedu programme Bourgognenumérique 2. Les chantiersnumériques des cinqprochaines annéesconcerneront lesthématiques suivantes :culture et tourisme,économie numérique,éducation-formation, e-santé, accès public àinternet, animation de la communauté TICbourguignonne.

Optez pour une voituresanscontraintes !

Le conseil régional veutencourager le développementde l'auto-partage dansplusieurs villes de Bourgogne.C'est pourquoi, il lance unappel à manifestation d’intérêt« Pratiques innovantes en matière de partage devéhicules». L'auto-partage est un service de transportalternatif simple, pratique etéconomique qui vous permetde disposer d'une voiture 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7 sans vous soucier de l'entretenir, de l'assurer et de lui trouver une place de stationnement. L'objectifde la Région est d'ouvrir unpremier service dans uneagglomérationbourguignonne à l'automne 2012. Mobigo !, c'est un site internet

et un central d’appels télé-phoniques pour vous aider àpréparer votre déplacementen transport public ou en

covoiturage en Bourgogne. LaRégion travaille à l’évolu tionde ce service. Rendez-vous enjanvier 2013 pour découvrirsa nouvelle formule.

Pour faciliter les déplace -ments en Bourgogne et au-delà, la Région souhaite met-tre à disposition des voyageurstoute l’information dont ilsont besoin. Mobigo ! propo-sera une palette complète deservices dès 2013 : un calcula-teur d’itiné raires intégranttous les moyens de transportexistants pour toute destina-tion en Bourgogne – vélo,marche à pied, transportspublics, à la demande, covoi-turage, etc. – et le prix de votrevoyage en fonction de votreprofil ; la vente des titres à dis-tance; la réservation ; l’infor-mation en temps réel en situa-tion perturbée ; les offrestouristiques. Mobigo ! sera dis-ponible en plusieurs langues

et sur de nombreux canaux :mobiles, téléphones fixes etsite internet, mais aussibornes interactives et affi-cheurs dans les gares ferro-viaires et routières, aux arrêtsdes réseaux de transportpublic, sur les parkings relaisnotamment.

Un site participatifPour un meilleur service auxvoyageurs, Mobigo ! sera parti-cipatif : forum, chat, interacti-vité avec les réseaux sociauxpermettront aux usagers duservice de faire remonter desinformations. �

www.mobigo-bourgogne.com ou 03 80 11 29 29

mobigo : de nouveaux services en 2013

Déploiement du très haut débit

La Région s'engage dans le déploiementde la fibre optique pour donner la pos si bilité à tous les Bour guignons dese raccorder à l'internet très haut débitd'ici 2025. En Bourgogne, plus de 71% de la popu -lation a aujourd'hui un accès haut débità internet. Dans les foyers, les téléviseurshaute définition, les micro-ordinateurs,les tablettes et les consoles de jeux se multiplient. Dans les entre priseségalement la demande en débitaugmente avec les échanges de donnéeset le développement du travail colla -boratif. Avec la multiplication des usages,l'internet haut débit ne suffira plus.

880 millions d’euros sur 15 ansConscient de la nécessité de développerun réseau internet très haut débit, leconseil régional travaille actuellement enlien avec l'Etat, l'Europe, les départe -

ments et les agglomérations. Un schémade cohérence régional sur l'aménage -ment numérique du territoire (Scoran)est en cours d'élaboration, en lien avecles schémas des départements. Il guiderala mise en place du réseau régional trèshaut débit, dont le coût est estimé à 880 millions d'euros sur 15 ans.

60 % des lignes financées par lescollectivitésLes opérateurs privés (Orange, Free etSFR) ont annoncé leur intention d'équi peren fibre optique la commu nauté del'Auxerrois, Beaune Côte et Sud, le GrandDijon, l'agglomération de Nevers, Mâcon,le Grand Chalon et les communes d'Au -tun, du Creusot, de Montceau-les-Mineset Sens. Ces commu nes représentent 40%des lignes FTTH (fibre optique jusqu'audomicile) à construire en Bourgogne.Reste donc à la charge des collectivités

d'équiper le reste du territoire, jugé nonrentable par les opérateurs privés. Leconseil régional investira 6 millions d'eu-ros par an les cinq premières années pourmener à bien ce projet. L'internet à trèshaut débit (au-delà de 100 Mbits/s etjusqu'à 1 Gbits/s aujour d'hui) apporteraune meilleure qualité de service et per-mettra de nouveaux usages. Vous pourrezainsi recevoir plusieurs chaînes de télévi-sion à haute définition à votre domicile,profiter d'échanges de données plus nom-breux et plus rapides au travail. Au-delà del'avancée technologique, le très haut débitpermettra le maintien et le dévelop -pement d'activités économiques endehors des grandes villes bourgui -gnonnes. �

REPèRESLe très hautdébit, à quoi ça sert ?Aujourd'hui, la plupart desfoyers bourguignons desservispar le haut débit disposentd'un débit à 2 Mbits/s.Concrètement, cela signifiequ’il faut 40 secondes pourenvoyer une photo de 4 Mo.Avec le très haut débit, lavitesse de circulation del'information sur internetpassera à 100 Mbits/s. Cela permettra d'échangerinstantanément desfichiers de taille importante ou encore de développer des usages performants,comme la télémédecine.

eN BReF

objectif fibre!

Page 17: Bourgogne notre région

P 17Aménagement du territoireFévrier 2012

Trouver un emploi

Une maison desanté à Bligny-sur-OucheUn nouveau projet demaison de santé voit le jour à Bligny-sur-Ouche(Côte-d'Or). Cette structurerassemblera desprofessionnels médicaux et paramédicaux : deuxmédecins généralistes, deux infirmiers, deuxkinésithérapeutes, unpodologue, un chirurgien-dentiste et un opticien. Elle accueillera égalementcertains jours d’autresspécialistes (dermatologue,gynécologue, médecinORL…). La nouvelle structure,adaptée à l'accueil et auxsoins des patients, a étéretenue dans le cadre del'appel à projet "Bâtiments àbasse et très basse énergie"du conseil régional. Lacommunauté de communesdu canton de Bligny-sur-Ouche a reçu unesubvention de près de220 000 euros pour mener à bien ce projet. Les travauxde construction devraients'achever en décembre 2012.

Aider lesprojets desquartiersLe fonds d'aide aux projets(FAP), proposé par la Région,aide les associations et lesparticuliers à mettre en placeune action collectivecontribuant à améliorer lavie du quartier et à créer dulien social. Chaque projetpeut être soutenu à hauteurde 80 % (dans la limite de5000 euros). Ce dispositif,souple et rapide, concerneles communes porteusesd’un projet de rénovationurbaine ou bénéficiaires d’uncontrat d’agglomération.

La commune de Longecourt-les-Culêtre (Côte-d'Or) travailledepuis plus de quatre ans sur un projet d’extension du villagesous la forme d’un éco-hameau composé de maisons économesen énergie (BBC). "Ce projet s'inscrit dans une double démarche :environnementale et créatrice de lien social. Nous avons septlots d’une superficie de 400 à 800 m2. Il y aura également deuxlogements sociaux. Depuis le début, ce projet est participatif,les futurs accédants travaillent avec l'équipe d'architectes. Lapopulation a également été associée aux réunions. Nous voulonscréer des liens entre les anciens et les nouveaux habitants. Notredossier a été retenu dans le cadre de l'appel à projets "Villagesavenir" du conseil régional. Nous avons reçu deux subventions,dont une pour aménager des espaces publics. Nous allons aussicréer un verger conservatoire et un théâtre de verdure pourpermettre à la population de se rassembler." �

“ Notre projet d'éco-hameau a reçu le soutiendu conseil régional ” Michel Charles,

maire de Longecourt-les-Culètre, Côte-d’Or

ça bougedans les quartiers

LEChiffRE

C’est le nombre deprojets de nouvellesmaisons de santé.27 autres maisons, dont certainesseront ouvertes en2012, ont déjà reçule soutien duconseil régional.

15

eN BReF

Le conseil régional intervient à hauteurde plus d'un million d'euros par an enfaveur des projets de cohésion socialedans les quartiers.Pour favoriser l'accès à l'emploi, la Régionaccompagne des projets dans onze villeset agglomérations qui ont signé uneconvention de cohésion sociale. A Cha-lon-sur-Saône, pour rapprocher les jeunesdu monde de l'entreprise, le président desRésidences Chalon Jeunes a mis en placeun parrainage entre certains de ses pen-sionnaires et des entre preneurs. « L'objec-tif est de changer l'image des chefs d'entreprises auprès des jeunes et inver -se ment. Parrains et filleuls se rencontrentune fois par mois et les retours sont trèspositifs. Nous allons prolonger cetteaction cette année pour inscrire dans ladurée ce réseau de chefs d'entreprises »,précise Alain Bernardin.

Je reprends confiance en moiPour Nassufdine Mdallah, ce parrainageest une chance qu'il n'a pas laissé passer.

A la recherche d'un emploi dans ledomaine de la logistique, il peut désor-mais compter sur les conseils et l'expé-rience de Jean-Luc Matthieu, le directeurdu centre de formation des apprentis del'industrie à Chalon. « J'ai des difficultés àm'exprimer, ce n'est donc pas facile pourmoi d'aller démarcher des patrons. Mon-sieur Matthieu m'aide beaucoup pouravancer dans la vie active. Ensemble, nousavons fait mon cv et une lettre de motiva-tion. Avec ce parrainage, je reprendsconfiance en moi », explique le jeunehomme. Résidences Chalon jeunes a béné-ficié d'une subvention régionale de 4 000 euros pour mener à bien ce projet.

Des partenariats avec lesentreprises localesAutre agglomération signataire d’uneconvention de cohésion sociale : lacommunauté urbaine Creusot-Mont -ceau. Ici, le PLIE (Plan local pourl'insertion et l'emploi) reçoit toutes lespersonnes en précarité professionnelle,

quel que soit leur âge. « Notre territoiresouffre, depuis de nombreuses années, duplus fort taux de chômage de Bourgogne.Pour autant, il dispose d'industries de pointe nécessitant du personnel haute -ment qualifié », explique la directrice duPLIE, Marie-Lise Calabria. «Les publicsqui nous sont confiés souffrent de cedécalage. Nous tendons à diminuer les écarts grâce à des formations. Nousavons également développé despartenariats avec les entreprises localespour qu'elles proposent aux personnesque nous recevons des emploisdurables. » Et pour permettre à tous lesBourgui gnons de mettre en place, à leuréchelle, des projets de cohésion sociale,le conseil régional a créé le fonds d'aideaux projets (FAP). Ce dispositif permetd'intervenir rapidement en soutenantdes projets d'associations ou departiculiers qui améliorent la viequotidienne (voir ci-contre). En 2011,quarante-et-un projets ont été financéspar la Région. �

grâce à l’initiative des Résidences Chalon jeunes, Nassufdine Mdallah bénéficie pour sa recherche d’emploides conseils de Jean-Luc Matthieu, directeur du CFaI de Chalon-sur-Saône.

Page 18: Bourgogne notre région

P 18 Culture Février 2012

Une étude au cœur desclimats deBourgogne Engagée aux côtés del’association des climats, la Région lance une étude sur le patrimoine religieux de la côte viticole de Beaune.Cette enquête permettra decompléter le recensementmené par l’association desclimats pour sa candidatureau patrimoine mondial del’UNESCO, en mettant enlumière la qualité du mobilierliturgique, des statuaires, des peintures ainsi que desédifices religieux souventméconnus. Une attentionparticulière sera portée auculte des saints patronsvignerons.

La Charité-sur-Loire, cité du mot Classée au patrimoinemondial de l’humanité, laCharité-sur-Loire, ville dulivre, dans la Nièvre, vient de se voir accorder le labelnational de « centre culturelde rencontre », par leministère de la Culture, le 5 janvier dernier. Cettelabellisation vient récom -penser les efforts et lesinvestissements réalisés, avecle soutien de la Région, pourcréer la Cité du mot au seindu prieuré, un monumentd'exception en cours derestauration. Cette recon -naissance conforte les projetsculturels, comme la créationd’une médiathèque et d’unauditorium au sein duprieuré, ou encore le Festivaldu mot, dont la huitièmeédition se déroulera du 30 mai au 3 juin 2012.

Accrochée à la colline éter-nelle, au pied de la célèbrebasilique, La Cité de la Voix,

installée dans les anciens hos-pices de Vézelay réhabilitéspar la Région, prend son essor.

Organiste, chef d’orchestre,enseignant, Nicolas Bucher aété recruté par le conseilrégional et le LAB (LiaisonsArts Bourgogne) pour élaborerun programme d’actions pourLa Cité de la Voix, un pôledédié à la pratique amateur etprofessionnelle de l’art vocal,au service notamment des500 chœurs bourguignons.Les anciens hospices accueil-lent depuis un an le chœurArsys Bourgogne. Mais, lebâtiment de 1200 m2 disposeaussi d’équipements de qua-lité offrant des conditionsoptimales aux chanteurs etmusiciens pour créer, répéter,enregistrer ou se produire :deux grandes salles de répéti-tion, une régie, un audito-

rium, cinq studios et un foyer.« C’est avec beaucoup de fiertéet de plaisir que je travaillepour faire de La Cité de la Voixun lieu qui rayonne sur laBourgogne et au-delà » ,affirme Nicolas Bucher. Leprojet artistique et culturelsera construit autour des mis-sions suivantes : la formationet l’insertion professionnelle,des résidences en création etdes représentations publi -ques. Une programmationestivale et annuelle, faisantappel notamment à desartistes locaux, sera propo -sée : concerts, apérosconcerts en intérieur ou extérieur… Rendez-vous cetété à Vézelay ! �

De nouvelles ambitions pour La Cité de la Voix

Soutenir les emplois de la culture

la formationdes professionnels

la Région accompagne

eN BReF

La Bourgogne compte de nombreuxartistes confirmés ou en devenir. La Région les soutient tout au long de leurs créations. Cette année, elle souhaite aussi accompagner leurformation. Les enjeux de la formation dans le milieuculturel sont pluriels. Il s’agit de renforcerles conditions d’accueil des nouveauxarrivants, de contribuer au dévelop -pement des compétences des salariés, defavoriser la reconversion profession nelleet de soutenir l’emploi. En Bour gogne,seulement 9 % des profes sionnels de laculture se forment réguliè rement. Face àce constat, la Région a engagé uneréflexion avec l’Etat, les acteurs de la cul-ture, la commission paritaire nationale etPôle emploi qui doit déboucher sur lacréation d’un Contrat d’objectifs terri -

torial sur les métiers du spectacle vivantet de l’audio visuel. L’objectif du conseilrégional : structurer l’offre de formation,proposer des formations sur des théma-tiques commu nes, sur l’ensem ble du ter-ritoire bourgui gnon et à destination desartistes, des techniciens et des personnelsadmi nistratifs.

L’avenir de la création est en jeu« La formation est un sujet délicat et nousdevons l’inscrire au centre de nos préoccu-pations », précise Agnès Célérier, admi-nistratrice de la Compagnie Jérôme Tho-mas et représentante du syndicat ducirque de création. « Nous devons valori-ser les richesses des artistes locaux. C’estl’avenir de la création qui est en jeu. Nousserons plus forts ensemble ! Pour nous,l’un des enjeux du contrat d’objectifs, c’est

de reconnaître la valeur de l’offre de for-mation proposée par les professionnels ».Depuis plusieurs années, la CompagnieJérôme Thomas propose des stages surl’art du jonglage, ouverts aux amateurs etaux professionnels. « Mais pour former, ilnous faut être retenu comme organisme deformation. Cela nous permettrait de béné-ficier de financements publics et ainsi debaisser le coût de la formation pour les sta-giaires », précise Agnès. Dans le monde del’audiovisuel, de fortes initiatives localeset un travail en réseau répondent déjà enpartie aux besoins de formation des professionnels. Le Contrat d’objectifs territorial devrait consolider les offres deformation de proximité, portées parl’asso cia tion des producteurs audiovisuelRhin-Rhône ou la Commission régionaledu film, et soutenues par la Région. �

La Compagnie Jérôme Thomas propose des stages sur l’art du jonglage.

Nicolas Bucher travaille sur le projet de La Cité de la Voix à Vézelay.

Page 19: Bourgogne notre région

P 19EnvironnementFévrier 2012

Plan climat énergie

Le 30 janvier 2011 a marquéune étape importante dansla politique environnemen-tale du conseil régional. Il a lancé, avec l’Etat, unephase de concertation pouraboutir à la mise en placed’une stratégie régionale dela biodiversité, parallèlement

à l’élaboration du schémarégional de cohérence écolo-gique, rendu obligatoire parla loi. « Depuis 2006, date dela première stratégie biodiver-sité du conseil régional, nousnous préoccupons des espèceset des écosystèmes en danger.Au jour d’hui, il est de notre

devoir d’aller plus loin », pré-cise Stéphane Woynaroski,président de la commissionagriculture et environne-ment du conseil régional.« Les données actuel les mon-trent que la biodi versité est endanger au niveau mondial,mais aussi au niveau régio-nal. En Bourgogne, par exem-ple, les zones humides et lesprairies inondables sont entrain de disparaître. Il fautaussi prendre conscience quecette biodiversité est partout :dans nos villes, dans nos vil-lages, dans les exploitationsagricoles. Cette biodiversitéordinaire doit, au même titreque les espèces menacées, êtreprise en considération ».Jusqu'en avril prochain,Alterre Bourgogne va établir,

en concertation avec l’ensem-ble des acteurs concernés, undiagnostic de la biodiversitébourguignonne. Des assisesrégionales permettront, enjuin, de prendre connaissancedes résultats et de lancer unephase de réflexion-concerta-tion pour mettre en place unplan d’actions ciblées etconcertées. « La Bourgognen’est pas un « hot-spot » ma -jeur de biodiversité mais elleprésente une richesse indénia-ble et malheureusementmena cée », conclut StéphaneWoynaroski. « Nous nousdevons de nous mobiliser, c’estnotre responsabilité vis-à-visdes générations . �

huit territoires

Appels àprojets pourpréserver labiodiversitéAvec ses appels à projets« bocage et paysages » et« vergers conservatoires »,la Région participe à laprotection des espaces et espèces remarquables. La date limite de dépôt desdossiers est fixée au 30 juin2012 pour les projetsbocage et au 15 mai 2012pour les projets de vergers.

Un plan climatpour le conseilrégionalD’ici fin 2012 sera dévoilé le plan climat de la RégionBourgogne. Il s’agit avanttout de maîtriser lesdépenses énergétiques duconseil régional, tout enréfléchissant à la réductiondurable des émissions de gazà effet de serre. La Région est en effet propriétaire denombreux bâtiments, delocaux administratifs, deslycées et des trains TER. Il s’agit d’évaluer le bilancarbone de tout ce parc et de réduire les émissionsinduites. Mais le plan climatira plus loin. Il consistera à revoir l’ensemble despolitiques de la Région, en yintégrant systématiquementun volet climat-énergie.

eN BReF

Biodiversité : tous mobilisés !

Parce que réduire nos émissions de CO2et de gaz à effet de serre est devenu unepriorité, parce qu’il faut produire etconsommer l’énergie autrement, laRégion accompagne, jusqu’en 2012, huitterritoires pilotes dans l’élaboration deleur plan climat énergie territorial.Les agglomérations de Dijon, Chalon,Nevers, Auxerre et le Creusot-Montceausont concernées, mais aussi, en milieurural, le pays de Puisaye-Forterre (Yonne),le pays Sud-Bourgogne (Clunisois, Tour-nugeois, Mâconnais) en Saône-et-Loire,et le pays Seine-et-Tilles en Côte-d’Or. Leconseil régional et l’ADEME ont proposéà ces territoires un accompagnementtechnique, méthodologique et financier àchaque phase d’élaboration de leur plan.L’occasion pour eux d’anticiper la règle-mentation, la loi rend en effet obligatoirela réalisation de ce plan pour les collecti-vités de plus de 50 000 habitants d’ici fin2012. La Région, les quatre départementset les agglomérations de Beaune etMâcon sont concernés.

Valoriser les ressources localesDans le Nord de la Côte-d’Or, le paysSeine-et-Tilles est engagé dans unedémarche d’autonomie énergétique :produire de l’énergie à partir des res-sources naturelles locales - le bois et levent - pour moins dépendre des énergiesfossiles. Catherine Louis, présidente de lacommunauté de communes du pays deSaint-Seine-l’Abbaye témoigne : « depuislongtemps, notre territoire est engagé dansune logique de développement durable.Nous possédons le premier parc éolien deBourgogne, avec 25 machines pour 50 mégawatts produits. Il a été mis enservice il y a deux ans maintenant. Aprèsle Morvan, nous sommes aussi les signa-taires de la deuxième charte forestière deBourgogne. Sept chaufferies bois ont étéinstallées pour alimenter des bâtimentscommunaux dans les villages. Le bois estissu de nos forêts, qui, avec 17 000 hec-tares, représentent à elles seules la moitiéde notre territoire. Nous valorisons la

ressource locale. » Aujourd'hui, cettecharte s’étend à l’ensemble du paysSeine-et-Tilles. « Les quatre communautésde communes qui forment le pays sontdans la même logique », poursuit Cathe-rine Louis. « La forêt est partout et nousdevons valoriser ce patrimoine, dans unepolitique de gestion raisonnée. A quoi il

faut ajouter une opération zéro pesticidessur le territoire, la distribution de compos-teurs gratuits aux foyers volontaires et même une démarche soutenue pour favoriser l’écotourisme ».Un engage-ment que la Région souhaiterait voiressaimer sur l’ensemble des territoires bourguignons. �

Le pays Seine-et-Tilles, en Côte-d’Or, utilise le bois de ses forêtspour chauffer des bâtiments communaux.

pilotes

LEChiffRE

C’est le pourcentage dehaies bocagères qui ontdisparu en Bourgogne en cinquante ans. C’estpourquoi le conseil régionala lancé un plan bocagedont l’appel à projets pourla réhabilitation de haiesconstitue la colonnevertébrale.

40%

Page 20: Bourgogne notre région

P 20 Vos conseillers régionaux Février 2012

L’assemblée régionale

L’assemblée régionaleest composée de57 conseillers régionaux.son président, François patriat, a été élu le 26 mars2010. Il est secondéde 15 vice-présidents.

GRoUpe socialiste et radical de gauche

PS • 71 PS - 58 PS • 58 PS • 71 PS • 21 PS • 89

PS • 71 PS • 89 PS • 21 PS • 58 PS • 21 PS • 58

GRoUpe Bourgognedynamique

UMP • 71 UMP • 89 UMP • 21 UMP • 21 UMP • 71 UMP • 21

GRoUpeeurope ecologie Bourgogne

EEB • 71 EEB • 89 EEB • 71 EEB • 21 EEB • 89 EEB • 58

GRoUpe Frontnational

FN • 21 FN • 71 FN • 89 FN • 71 FN • 21 FN • 58

Philippe Baumel

Frédérique Colas

BlandineDelaporte

Jérôme Durain

Hamid El Hassouni

Guy Férez

Sylvie Martin

MaryseNaudin

Michel Neugnot

Florence Ombret

Safia Otokoré

Christian Paul

Alain Cordier

Chantal Dhoukar

Nicole Eschmann

Philippe Hervieu

André Lefebvre

Wilfried Séjeau

Jean-Paul Anciaux

Aurélie Berger

Pierre Bolze

EmmanuelleCoint

Arnaud Danjean

Sylvie Dupaquier

Rémy Boursot

Marie-Christiane Colas

Edouard Ferrand

Christian Launay

JosetteRomualdo

Marcel Stephan

Page 21: Bourgogne notre région

P 21Vos conseillers régionauxFévrier 2012

PS • 71 PS • 21 PS • 71 PS • 71 PS • 21 PRG • 89

PS • 21 DVG • 71 PS • 71 PS • 21 PS • 58 PS • 21 PS • 71

PS • 71

UMP • 71 NC • 21 UMP • 71 UMP • 89 NC • 58 UMP • 89 UMP • 71 UMP • 21

GRoUpe Communiste

PCF • 89 PCF • 58 PCF • 21 PCF • 71

Edith Gueugneau

Fadila Khattabi

Karim Khatri

Jean-ClaudeLagrange

Isabelle Lajoux

DominiqueLapôtre

Sophie Lasausse

PS • 71David Marti

François Patriat

JacquesRebillard

FlorenceRognard

Françoise Tenenbaum

MartineVandelle

Stéphane Woynaroski

Nisrine Zaïbi

Patrick Blin

Jean-PaulPinaud

Alain Renault

Nathalie Vermorel-de Almeida

Gérald Gordat

Pascal Grappin

Marie-Claude Jarrot

Guillaume Larrivé

Jean-Luc Martinat

Henri deRaincourt

Christine Robin

Catherine Vandriesse

Page 22: Bourgogne notre région

P 22 Tribunes Février 2012

Libre expressionpriorité au rail !

L’actualité régio-nale de ces der-niers mois a été

très marquée par le ferro-viaire. Tout d’abord avec lerèglement du litige finan-cier qui nous opposaitdepuis plusieurs années àla SNCF dans le cadre de laconvention qui nous lie.Ensuite par la mise en ser-vice du TGV Rhin-Rhône, le11 décembre dernier, à l’oc-casion du nouveau caden-cement généralisé qui aimpacté la quasi-totalité deshoraires. Cette nouvelle liai-son LGV renforce la place dela Bourgogne, celle de sacapitale régionale, ainsi quecelle des villes de Montbard,Chalon-sur-Saône etMacon, dans les axes decommunication ferroviaires« Nord-Sud » et « Est-Ouest ». Cette première liaison TGV « Province à Pro-vince » constitue un véri ta -ble atout pour davantageouvrir et relier notre région àl’Europe ! Bien sûr, si cetteLGV améliore considérable-ment l’accessibilité de notreterritoire, elle n’induit pasautomatiquement son

attractivité. En réduisant lestemps de parcours entre lesvilles et les régions, le TGVpeut accentuer la concur-rence entre les territoires.Nous devons ainsi transfor-mer cette accessibilité enfacteur d’attractivité renfor-cée pour nos territoires.Cette nouvelle liaison doitpermettre de rapprocher lesétudiants, les chercheurs, lessecteurs économiques etculturels afin de faire émer-ger, développer et consoli-der des pôles interrégio-naux, ouverts sur l’Europe.Au moment où notre Pôlede recherche et de l’ensei-gnement supérieur interré-gional s’étend sur le terri-toire du Grand Est, cetteliaison LGV facilitera lastructuration d’une plusgrande offre de formationpour nos étudiants. Elleconstituera également unvecteur d’échanges écono-miques profitables à notrerégion dans les domainestels que l’agroalimentaire etles transports avec le véhi-cule du futur. Mais aussi,dans le domaine de la santé,elle amplifiera la coopéra-

tion interrégionale au seindu Canceropôle du GrandEst, réaffirmée récemmentcomme une de ses priorités.Cela a été rendu possible carpendant près de 20 anstoutes les collectivités ettous les élus qui se sont suc-cédé ont travaillé dans lemême sens. Il faut mainte-nant terminer l’intégralitéde la branche Est avec, pournotre Région, les 15 dernierskilomètres en direction deDijon. Le « protocole d’in-tention » a été signé le 18janvier par le Ministre destransports, RFF, les troisRégions (Alsace, Franche-Comté et Bourgogne) et lescollectivités infra-régionalesconcernées, avec commeobjectif un début des tra-vaux avant 2014.

Et maintenant avec POCL,une ligne TGV desservantNevers à l’horizon 2025 -2030A l’instar des engagementspris dès 1993 par l’assem-blée régionale, il nous faut ànotre tour en prendre pourque Nevers puisse devenirla 5e ville TGV de Bourgogne

à l’horizon 2025-2O30. C’est ce qui a été proposépar le Président FrançoisPatriat au cours d’une ses-sion extraordinaire le 16 jan-vier dernier. Bien sûr, l’hori-zon 2025 peut paraîtrelointain. Bien sûr, la situa-tion économique et finan-cière de la France en cedébut d’année 2012 estpréoccupante et ne permet-trait pas, aujourd’hui, d’en-gager un tel projet. Pourautant, faut-il abandonnertoute perspective d’investis-sement structurant pour le territoire en matière detransport ? Certes non,quand on connaît l’impé-rieuse nécessité de trouverd’ici à 20 ans des alterna-tives de mobilité à l’usagede l’automobile individuelleà moteur thermique, à lafois pour des raisons écono-miques (raréfaction de laressource) et environne-mentales (impact des gaz àeffet de serre sur le réchauf-fement climatique). Ce pro-jet de nouvelle LGV réponden priorité au besoin d’offrirune liaison alternative àligne TGV Paris-Lyon qui est

l’axe à grande vitesse le pluschargé d’Europe. On ne peutque se féliciter du votequasi-unanime des élusrégionaux sur l’avis proposépar l’exécutif régional. Nousnous sommes en ef fetretrouvés sur la nécessitéd’un tracé qui permette ladesserte de Nevers par unenouvelle gare TGV à Magny– Cours, la desserte du Cha-rolais–Brionnais par unegare située au nord deRoanne, la desserte de l’aé-roport de Paris-Orly, larecherche systématiqued’une interconnexion TGV /TER en gare à Magny-Coursmais aussi sur les lignes exis-tantes avec le hub de Mont-chanin envisagé dans lecadre du projet VFCEA et lehub de Saint-Florentin dansl’Yonne �

Michel NeugnotPrésident du groupe socialiste

et radical de gauchePour joindre le groupe :

Tél. : 03 80 49 98 20

Conformément à la loi démocratie de proximité, les différentes composantes de l’assemblée disposent d’une tribune dans les supports d’information de la collectivité.

www.cr-bourgogne.fr

page officielle de la Région

0 800 888 111APPEL gRAtuit DEPuiS uN PoStE fixE

Conseil régional de Bourgogne17, boulevard de la Trémouille Bp 23502 - 21035 Dijon cedex

LA RégioN À VotRE SERViCE

pour vous rendre au conseil régional :Hôtel de Région à Dijon – 17, boulevard de la Trémouille – tél. : 0380443300Antenne de Nevers – 22, avenue pierre Bérégovoy – tél. : 0386939005Antenne de mâcon – 19, place genevès – tél. : 0385211412Antenne de Auxerre – Le phare, 8, avenue Delacroix – tél. : 03 86 42 76 77

Page 23: Bourgogne notre région

P 23TribunesFévrier 2012

Le budget 2012 denotre Région nepeut malheureuse-

ment pas apporter toutessatisfactions puisque sonélaboration a été rendue dif-ficile par le corsetage finan-cier organisé par l'Etat dansle cadre de la réforme descollectivités territoriales (fin

de la taxe professionnelle, geldes dotations...) et dans lecadre des consignes d'austé-rité nationales et européen -nes.Malgré ce contexte, les éluscommunistes ont contribuéà un budget qui respecte nosengagements de campagne :maintien et développement

des services publics, pour-suite de la gratuité des livresscolaires et de l’aide auxfamilles, aide à la demi-pen-sion, équipement deslycéens et apprentis, soutienréaffirmé à la culture. La commission de suivi etrecommandation des aideséconomiques, visant à

condi tionner les aides régio-nales aux entreprises à descritères d'efficacité sociale etécologique devra apportercette année ses premiersrésul tats en matière d'em-ploi.Au cours de cette année2012, notre groupe conti-nuera d’œuvrer pour rendre

les politiques régionales plussolidaires et engagera denouvelles réflexions quant àla tarification sociale dans larestauration scolaire. �

Nathalie Vermorel-de AlmeidaPrésidente du

groupe communistePour joindre le groupe :

Tél. : 03 80 49 97 44

“L’écologie dans le budget 2012 : en progrès maispeut mieux faire !

Le budget d’unecollectivité est lefruit d’une vision et

d’une volonté. A ce titre, il estencourageant de voir à quelpoint le budget 2012 duconseil régional prend davan-tage les couleurs de l’écologie.C’est une bonne nouvellepour nos villages (la rénova-tion des cœurs de villages estlà pour nous le rappeler), unebonne nouvelle pour nos

lycées et ceux qui y travaillent(grâce au travail novateur deNicole Eschmann, vice-prési-dente écologiste). De même, en mettant enplace un autre modèle écono-mique, via l’Economie Socialeet Solidaire, le conseil régionalne se contente pas d’être unsimple gestionnaire. Noussommes porteurs d’une ambi-tion de transformation socialeet écologique de l’économie

dont le cœur est l’emploi dequalité, l’emploi innovant. En matière de transport, laRégion doit maintenir sesefforts de financement pourmoderniser le réseau directe-ment utile aux bourguignons,pour l’adapter rapidementaux personnes à mobilitéréduite notamment, pour ren-forcer l’attractivité des TER parune politique volontariste.Nous regrettons cependant le

financement contre naturedes routes et des rocades ainsique la poursuite du finance-ment indécent de l’aviationcivile.Sous l’impulsion du groupeEurope Ecologie-Les Verts,l’écologie irrigue la plupart despolitiques et des actions duconseil régional. Il faut s’enféliciter sans perdre de vue leschoix contestables qui sontencore faits et tout le chemin

qu’il reste à parcourir pourarriver à une véritable conver-sion écologique des politiquesrégionales. �

Philippe Hervieu, présidentdu groupe Europe écologie

les VertsPour joindre le groupe :

Tél. : 03 80 30 07 12

2012, une année décisiveLe budget quenous a présenté lamajorité régionale

pour cette nouvelle année nes’inscrit pas dans une logiquede réduction des déficitspublics, bien au contraire. A chaque session du Conseilrégional, nous appelons eneffet le PS, le PC et les Verts àfaire des choix concrets,visant à davantage d’effica-cité au service de la Bour-gogne et des Bourguignons :arbitrages forts en matièred’investissement, définition

de taux d’intervention lisibleset d’une stratégie écono-mique pertinente, examende la trésorerie des associa-tions subventionnées, dimi-nution des dépenses de fonc-tionnement… Car n’en déplaise aux élus dela majorité, qui préfèrent pré-parer les prochaines élec-tions plutôt que l’avenir deleurs concitoyens, la situa-tion financière de notre col-lectivité est grave : l’endette-ment de la région à progresséentre 2008 et 2010 de plus de

180%. Il a encore augmentéen 2011 et continuera d’aug-menter en 2012. Une autre politique est pour-tant possible, basée sur desinvestissements forts et s’ins-crivant dans une logiquecohérente plutôt que sur lescompromis de couloirs entredes alliés qui ne s’entendentqu’au moment de se partagerles responsabilités. La session relative à la LGV-POCL* du 16 janvier dernierfut d’ailleurs l'occasion pourla majorité régionale d'être

confrontée une fois de plus àses dissensions internes : lesVerts ont voté CONTRE l'avisprésenté par l’exécutif PS, lePC s'est abstenu (à l’excep-tion d’un élu). Notre groupe aquant à lui profité de l’occa-sion pour appeler à l'union etau consensus autour d'unprojet qui a tant à apporter ànotre belle région.La crise économique quisecoue actuellement lemonde doit nous amener àrepenser notre approche del’action politique locale. Il est

donc plus que temps de fairedes choix. Il en va de notreresponsabilité d’élus locaux.Notre groupe est prêt à assu-mer aux côtés de la majoritétous les arbitrages qui serontfaits, à partir du moment oùils auront du sens et s’inscri-ront dans une stratégie cohé-rente. �

Emmanuelle CointPrésidente du groupe UMP-NC

« Bourgogne Dynamique »Pour joindre le groupe :

Tél. : 03 80 30 14 13

La dérive mon -dia liste du patro -nat et des élus de

gauche et de droite enBourgogne rend urgent lesoutien aux Bourguignons.La Bourgogne compte150 000 personnes vivantavec moins de 950 euros parmois et des logementssociaux de moins en moins

habitables.Il est temps de mener unepolitique de proximité pournos concitoyens les plusdéfavorisés.Au sein du Conseil régionalde Bourgogne, le groupeFront National a de nom -breuses fois proposé que lesdifférents budgets soientaffectés pour le bien-être des

Bourguignons et la défensede l’emploi pour les Françaisd’abord.Cela se manifeste par unepolitique de soutien finan -cier aux entreprises qui nedélocalisent pas, par uneaide au logement aux Bour -gui gnons ayant un revenuinférieur à 1 500 euros, etune allocation familiale

spéci fique pour les famillesnombreuses.La Bourgogne doit fidéliserses habitants, leur donnerun confort de vie et l’espoird’une vie familiale heureuse.Tels sont nos vœux pourcette belle et grande année2012. �

Edouard FerrandPrésident du Groupe

Font nationalPour joindre le groupe :

Tél. : 03 80 74 28 36

“emploi et logement : les grandes attentes en Bourgogne

* Ligne à Grande Vitesse Paris-Orléans-Clermont-Lyon

Page 24: Bourgogne notre région

Le permis de conduire"

"pour trouver

du travail

sera un plus

Thibert Chauvel Lycéen en bac professionnel (Cote-d’Or)

La région finance

500 € sur votre permis

de conduire

Nouveau

le dispositif

est élargi aux

personnes à

mobilité réduite

Retrouver le témoignage intégral de Thibert Chauvel à la page 13 du magazine.

Moins de 26 ansou

moins de 31 anset en situation

de mobilité réduite

er

www.region-bourgogne.fr

Sans voiture, se former loin de chez soi ou chercher un travail, ce n'est pas si facile !Pour aider les jeunes de moins de 26 ans ou de moins de 31 ans à mobilité réduite, à être plus autonomes pour bien démarrer leur vie active, le conseil régional de Bourgogne finance une partie du permis de conduire à hauteur de 500 €.

Pour en bénéficier ? Il faut être inscrit dans une auto-école bourguignonne après le 1 janvier 2011 et effectuer un parcours professionnel (CAP, Bac Pro, apprentissage…) ou être demandeur d’emploi en formation continue ou bénéficiant d’une prescription de la Mission locale. En contrepartie de l’aide financière du conseil régional, il vous est demandé de donner 20 heures de votre temps à une association de votre choix. Cette aide est accordée sous condition de ressource pour les personnes rattachées au foyer fiscal de leurs parents (quotient familial inférieur ou égal à 900 €).

Pour plus d’informations, contactez la Mission locale la plus proche de chez vous