Commémorations du 11 novembre 2015

BOULOGNE SUR MER

Ouverture de la cérémonie : le dépôt des gerbes

Il est temps… M. Quennesson, IEN de la circonscription de Boulogne 1

Les élèves des écoles publiques devant les personnalités avant le dépôt des gerbes

Dépôt des gerbes au monument aux Morts : Mme Hingrez-Cereda, Première Adjointe, M.Cuvillier Député-Maire et Ancien Ministre, M.Dieudonné, Sous-Préfet, avec les élèves de l’école Cary-Sauvage, Boulogne-sur-mer.

Les militaires au garde-à-vous et les élèves de l’école Cary-Sauvage, Boulogne-sur-mer

Les lectures au monument aux Morts.

Allan Hessein RAZA, lecteur de l’école Ferry-Bertrand, Boulogne-sur-mer Et M.Teillier, directeur.

Kenza FOUL, l’une des récitantes de l’Ecole Cary-Sauvage, Boulogne-sur-mer

Ils sont tombés… Ils sont tombés comme les blés Les gars si fiers de leurs vingt ans Ils sont tombés comme les blés Sans avoir mangé leur pain blanc ! Ils sont tombés comme des fruits, Des fruits amers en leur verdeur, Ils sont tombés comme des fruits, Sans épuiser tous les bonheurs. Ils sont tombés comme arbrisseaux Blessés au cœur en pleine sève Ils sont tombés comme arbrisseaux Sans pouvoir achever leur rêve ! Tombés comme des feuilles mortes Au seuil d’un lugubre printemps Tombés comme des feuilles mortes Sans revoir les neiges d’antan1. Anne Bizeau (1882-1973) (A la mémoire de mon frère tombé en 1917)

Baptiste GUILLOT, un des lecteurs de l’Ecole Cary-Sauvage, Boulogne-sur-mer

Boulogne sur mer, les Britanniques et le 11 novembre Le 3 août 1914, la guerre éclate entre l'Allemagne alliée à l'Italie et l'Autriche-Hongrie d'un côté, et la France alliée à la Russie et le Royaume Uni d'un autre côté ; Cette première guerre mondiale engage 60 millions de soldats et fait 9 millions de morts de toutes les nationalités. Le 11 novembre 1918 est signé l'armistice qui apporte la paix dans tous les pays concernés. Pendant la première guerre mondiale, Boulogne sur mer sert en particulier de centre hospitalier et propose des cantines populaires. A Boulogne, les soldats britanniques sont très vite arrivés en renfort : ils ont débarqué le 10 août 1914. Ce ne sont pas que des Anglais, Certains arrivent d’Écosse, comme le régiment Argyll and Sutherland Highlanders qui défile avec un kilt au son de la cornemuse. Mais il y a aussi les Irlandais, les Connaught Rangers qui, en défilant, vont se mettre à chanter It's a long way to Tipperary. Ceci sera alors noté par un journaliste et publié dans le Daily mail le 18 août 1914. Ce chant, écrit par Jack Judge et Harry Williams en 1912, deviendra alors très populaire sur le front et sera beaucoup chanté par les soldats britanniques. Tipperary est une ville du sud ouest de l'Irlande En France, le 11 novembre est un jour férié pour nous permettre de nous réunir et de nous souvenir ensemble de toutes les victimes de cette guerre. Mais au Royaume Uni, le 11 novembre n'est pas un jour férié. A 11 heures, dans toutes les écoles, les lieux de travail et les commerces, on arrête de travailler et on respecte deux minutes de silence. La cérémonie du souvenir a lieu le deuxième dimanche de novembre, Chaque année, à partir de la fin octobre, les Britanniques peuvent acheter un coquelicot (un Poppy en anglais) en hommage à tous les soldats morts dans les champs de Flandres où pousse cette fleur. Nous, en France, nous avons choisi le bleuet, pour les mêmes raisons. Document créé par Lila, Laly, Toufick, Trécy, Jade, Loulanna, Alexis, Lise, Kenza, Baptiste, Théo

Martin Dulac, lecteur de l’Ecole Leuliette-Eurvin,

Boulogne-sur-mer et Mme Cornille enseignante de

CM1

La femme à l’usine 1h00. 2h00. 3h00. L’aube balaie les vitrages. Les visages se décomposent. Les yeux s’enfoncent, les joues se creusent, les lèvres s’abaissent. Les bras meurtris demandent grâce. Les jambes fléchissent. Le regard fixe, la bouche lourde, le corps appesanti, les vêtements collés à la peau, mes compagnes s’agitent dans le demi-jour blême. C’est l’heure de la grande fatigue. C’est l’heure de la grande volonté. Il faut produire, quand même. Il faut produire, car la machine commande et qu’au-dehors la misère guette. Il faut produire, pour que les enfants aient la becquée. Il faut souffrir l’heure mauvaise si l’on veut vivre encore. Plus un mot. Plus un rire. Les dents serrées, livides, les femmes luttent pour le pain. Elles ont des faces ravagées de vieilles et pourtant aucune n’a plus de 30 ans… elles peinent ainsi depuis quinze nuits. Elles peineront ensuite quinze jours et les nuits infernales les reprendront. Lorsque vient enfin l’heure de la délivrance, ce sont des loques que l’usine jette à la rue. Chaque obus pèse sept kilos. En temps de production normale, 2 500 obus passent en onze heures entre les mains de ces femmes. Comme elles doivent soulever deux fois chaque engin, elles soupèsent en un jour 35 000 kilogrammes. Ne dites jamais que les ouvrières d’usine sont des privilégiées. Ne vous riez jamais de leur peine. Ne jugez jamais leur travail à la légère. Dites-vous comme je me dis à cette heure : il faut avoir faim pour faire ce métier… Une voix de femme dans la mêlée, Marcelle CAPY 19 décembre 1917

Angèle HEYMAN, lectrice de l’Ecole Duchenne-Quinet,

Boulogne-sur-mer et Mme Fournier, enseignante de

CM2.

Le 28 décembre 1914. Ma bien chère Alice, Nous sommes de nouveau en réserve pour quatre jours, au village des Brebis. […] Quatre jours aux tranchées, quatre jours en réserve. Nos quatre jours de tranchées ont été pénibles à cause du froid et il a gelé dur, mais les Boches nous ont bien laissés tranquilles. Le jour de Noël, ils nous ont fait signe et nous ont fait savoir qu’ils voulaient nous parler. C’est moi qui me suis rendu à trois ou quatre mètres de leur tranchée d’où ils étaient sortis au nombre de trois pour leur parler. Je résume la conversation que j’ai dû répéter peut être deux cents fois depuis à tous les curieux. C’était le jour de Noël, jour de fête, et ils demandaient qu’on ne tire aucun coup de fusil pendant le jour et la nuit, eux-mêmes affirmant qu’ils ne tireraient pas un seul coup. Ils étaient fatigués de faire la guerre, disaient-ils, étaient mariés comme moi (ils avaient vu ma bague), n’en voulaient pas aux Français mais aux Anglais. Ils me passèrent un paquet de cigares, une boîte de cigarettes bouts dorés, je leur glissai « Le Petit Parisien » en échange d’un journal allemand et je rentrai dans la tranchée française où je fus vite dévalisé de mon tabac boche. Nos voisins d’en face tinrent mieux leur parole que nous. Pas un coup de fusil. […] Le lendemain, ils purent s’apercevoir que ce n’était plus Noël, l’artillerie leur envoya quelques obus bien sentis en plein dans leur tranchée. Fais part de mes amitiés à tous et à toi, mes plus affectueux baisers. Gustave

La Marseillaise

La Marseillaise, dirigée par M.Béliart, conseiller pédagogique en éducation musicale

Petits et grands entonnent l’hymne national

Déplacement du cortège en vieille ville

Le cortège se déplace jusqu’à l’Hôtel de ville

Chants en extérieur

Mme Fournier, enseignante, dirige la chorale de l’école Duchenne-Quinet de Boulogne-sur-mer

Les personnalités applaudissent le travail des enfants.

Mlle Le Ténevez , enseignante, dirige la chorale de l’école Cary-Sauvage, Boulogne-sur-mer

M.Quennesson, IEN de Boulogne-sur-mer Mme George, conseillère pédagogique

Chants à l’Hôtel de Ville

M.Béliart, CPEM, dirige la chorale de s écoles Arago-Lavoisier et Deseille-Joliot-Curie, Boulogne-sur-mer.

Reportage photo: Didier HANQUEZ

Mme Lahoche, enseignante, dirige la chorale

de l’école Duchenne-Quinet, Boulogne-sur-mer