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Bordeaux , l 'autre port de la Lune 

Introduction

Bordeaux, ville hautaine et hypocrite, cachée derrière ses masques de pierre, n'est pasun lieu facile pour les immortels. Si elle exhibe son passé qui lui octroie son cachet, cen'est pas pour le livrer aux indécis, aux amateurs. C'est pour mieux s'en servir de piège,une sorte de Pendule de Foucault pour non avertis. Les arcanes mineurs règnent enmaîtres en ces lieux. Cependant, pour un déchu discret et éclairé, il reste dansBordeaux des morceaux de sapience, échoués dans la vase de la Garonne, ou recou-verts par la pollution, sur les façades du dernier empire.

Bordeaux est une ville du sud-ouest de la France, chef-lieu de la région Aquitaine et du

département de la Gironde. La commune est peuplée de 229 900 habitants, tandis quel'aire urbaine en compte 925 200. Elle est traversée par la Garonne. Ses habitants sontappelés les Bordelais.

La ville est connue dans le monde entier pour ses vignobles, surtout depuis le XVIIIesiècle, qui fut pour elle un véritable âge d'or. Capitale de l'ancienne Guyenne (approxi-mativement l'Aquitaine actuelle), Bordeaux fait partie de la Gascogne et elle est situéeen bordure des Landes de Gascogne.http://www.bordeaux-tourisme.com/images/pdf/plan_touristique_bordeaux.pdf

Depuis l'âge mégalithique, Bordeaux aété un abri pour des sédentaires. Ces tri-bus n'avaient pas la même activité spiri-tuelle que les peuples situés plus au nord :pas de menhir, ni de dolmen. Ces ancienshabitants semblent avoir été exclus pen-dant longtemps de l'Accord du Couchant,comme le montre l'absence de symbolesphalliques dans leur religion. Peut-êtres'agissaient-ils de fidèles d'Ibarrolla, qui ontété repoussés plus tard vers le sud, oubien étaient-ils simplement plus pacifiques.

Le lieu n'était pas réellement propice à lasédentarisation. Au nord, les marais deBruges et les palus des Chartrons ; au sud,un bassin intérieur marécageux formé parla rivière de la Devèze et ses confluents ; àl'ouest un affleurement rocheux, le montJudaïque, juste à côté du Puy Paulin, s'éle-

vant à 10 ou 12 mètres au-dessus dufleuve. C'est sur les terrasses de cetteproéminence que les premiers habitantss'installèrent. Ce furent eux qui virent dans

la courbe de la Garonne à l'Est, celle de laLune.

Et la Lune répondit à leurs prières. Unenuit, un adolescent jaloux poursuivit saproie jusque dans la rivière, où la pauvrefemme commença à se noyer. Unesilhouette sépulcrale, au teint de pierre etau visage ophidien, s'éleva au-dessus desflots, tenant la jeune fille en ses bras, et ladéposa sur la berge. Elle sermonna lon-guement les hommes frustes et leur appritcomment adorer la Lune. Cette déesse seprésenta comme Sirona, amante deGrannos, et projetée par ce dernier dansles flots de la Garonne. En effet, Grannosétait un pyrim cherchant à protéger les der-niers kaïms de la fureur des mortels.Hélas, son amante onirim, Sirona, voulaitla paix. Elle s'allia avec les partisans del'Accord du Couchant, et trahit Grannos.

Ce dernier, furieux, la jeta dans laGaronne, où elle se transforma en pierre

Préhistoire : le songe de la Lune

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(Gar : pierre, ronne : eau). Par la suite,ses fidèles purent accéder à son rêve, del'autre côté du reflet de la lune, accessiblepar un chemin de brume. Elle refusaitd'être adorée comme une déesse, et leurfit promettre qu'ils n'adoreraient que la

Lune.

Pendant ce temps, les celtes s'éten-daient sur l'Europe, concluant des pactesavec tous les néphilims qui l'acceptaient.Ainsi, la tribu des bituriges fonda une villeà Bourges. Un prince de clan, nomméCénébrun, s'égara un jour dans les bois,et tomba sur une source. Tout autour dan-saient des effets dragons d'eau. Les créa-tures se tournèrent vers lui, et voulurentl'entraîner au fond de la source, maisCénébrun s'enfuit. Tourmenté par la visionde ces créatures aguichantes, il demandaconseil à ses druides. Le plus âgé luirépondit que la seule manière de retrou-ver ces esprits des eaux était de se per-dre, et de ne plus revenir. Cénébrun le prit

au pied de la lettre, et décida de partir, etde fonder sa propre tribu. Il se dirigea versla mer, et avec lui les bituriges vivisques(les déplacés).

Arrivés sur le site de Burdigala, Cénébrundemanda aux habitants quel était le dieu

qu'ils adoraient. Ils répondirent qu'ils n'ado-raient pas de dieu, simplement qu'ilsoffraient leurs songes à la lune. Cénébrunleur offrit donc d'adorer ses dieux, des divi-nités celtes guerrières, masculines. Ilsrefusèrent. Alors Cénébrun prit le chef duvillage et le jeta dans le fleuve. Ainsi sur-vint Sirona, furieuse. Vexée, elle annonçaaux mortels qu'elle ne leur apparaîtrait plus jamais, que son royaume leur serait fermé,et qu'ils seraient maudits : cette cité reste-rait froide et hautaine à tout jamais.Cénébrun fut horrifié, car il venait de voir laplus belle femme qu'il ait jamais imaginée.Il décida de s'installer là, et de l'adorercomme une déesse. Depuis, le port deBordeaux est appelé Port de la Lune.

 Antiquité : l'ivresse du poète et ladescente aux enfers

Protégée par les marais et le fleuve, lanouvelle cité s'agrandit. Burdigala (fontedu fer) devint un emporium romain, unport de commerce, entre les ports gauloisde la Loire et l'empire. Le fer et l'étain deCornouailles venaient jusque-là être fon-

dus pour repartir en Espagne. Des néphi-lims mêlés aux peuples celtes successifsvinrent étudier la magie dans ce sanc-tuaire magique. Bientôt, l'un d'entre euxdécouvrit une nouvelle façon d'envisagerla voie de la Source. Cette façon de consi-dérer la magie, étudiée dans les sanctuai-res du Couchant, apprenait aux déchus àretourner à la source de leur état, pourredevenir des kaïms. L'analogie qui aidait

ce cheminement était liée aux sources etaux cours d'eau. Comme dans beaucoup

de villes, un temple fut dédié à Divona, lenom de la source divine. Son nom baptisala rivière dont se servaient les habitantscomme port, la Devèze.

En -106, la Gaule fut envahie par lesCimbres, des teutons accompagnés de cel-tes rencontrés sur le trajet. Poussés par lafaim, ils descendirent dans le sud, etRome, se sentant agressée dans sa politi-que commerciale, intervint. Une puissantemage faerim, nommée Damona, la vacheaux trois cornes, protectrice des eaux ther-males, entreprit un rituel de grande enver-gure dans l'espoir de se passer de son

simulacre, et d'inverser son état. Mais lesRomains, guidés par les Mystères, y mirentun terme. Le rituel échoua, et déclenchaune puissante marée, qui emporta tout sur

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son passage, sauf Burdigala, sise en hau-teur. Depuis, ce phénomène est appelé lemascaret (le bœuf tacheté). Damona tentade reproduire son rituel sur plusieurs autresfleuves ou bien fut copiée, plutôt dans le butde repousser les envahisseurs romains,

mais sans effet.

En -56, César envahit la Gaule et soumitBurdigala. Très rapidement, les mystesfirent de Burdigala à la fois un laboratoire,mais aussi une forteresse contre les frèresdu temple de la vie. Grâce aux expériencesréalisées par les Osiriens stoïciens àRome sous Néron, les mystères du Mididécouvrirent un moyen de percer la ganguede ka soleil et de lune noire du GraalPrimordial, pour créer une entrée versl'Hadès. Leurs travaux furent réalisés àBordeaux, où ils parvinrent jusqu'auxCavernes Tartariques de Moloch, un dae-mon. Cette entrée souterraine attira desmystes venus de toute l'Europe, et assuraun développement des mystères àBordeaux longtemps après leur disparitionde Rome. Quelques années plus tard, peude temps avant l'incident Jésus, un pied de

vigne amené d'Albanie par les mystes dumidi, le biturica, consacra ce qui ferait leprestige de la cité à travers les siècles.Rapidement, la vigne gagna les coteaux etBurdigala s'agrandit. Sa population atteintmaintenant 20 000 habitants, et s'étend sur125 hectares, vers les plateaux de Saint-Michel, de Sainte-Eulalie, et de Saint-Seurin. Les mystes du midi purent y prolifé-rer, tout en développant la vigne. Bordeaux

dépasse Saintes en magnitude et prend saplace en tant que capitale de l'Aquitaineseconde.

Mais les assauts des templiers sur lesmystes, et les dégâts causés par l'avène-ment du christianisme, permirent aux peu-ples de l'Est d'entrer en force en Gaule.L'empire romain était alors secoué de révol-tes et de sécessions, Bordeaux étaitdevenu, pour un temps, la capitale politiqued'un empire parallèle, constitué par les mys-tes, dans l'espoir de retarder l'inéluctable.

Caius Pius Esuvius Tetricus (Tétrix de la

tribu d'Aesus), sénateur et proconsulromain, préfet d'Aquitaine, fut proclaméempereur des Gaules, d'Espagne etd'Angleterre et prit la pourpre à Bordeauxen décembre 271. Le séjour impérial dansla capitale aquitaine fut de courte durée,

car Tetricus, dut, dès son avènement,

guerroyer contre les Germains. Il y consa-cra toutes ses forces jusqu'en 274, quandAurélien, le véritable empereur romain,entra en Gaule à la tête d'une forte armée.Lors de la bataille qui s'engagea, Tetricusse rendit : l'empire romain s'étendait à

nouveau à toute la Gaule. Les templierspouvaient rattraper leur expansion. Maisles Vandales reprirent leurs assauts, etenvahirent Burdigala. En 276, Burdigala etson port se retranchèrent derrière de soli-des remparts de neuf mètres de hauteur.Construits entre 278 et 290, en partie avecles pierres provenant d'anciens monu-ments, ils réduisirent l'espace de la ville àune trentaine d'hectares. Les templiers en

profitèrent pour détruire plusieurs labyrin-thes mystes. Burdigala ne compte alorsplus que 15 000 habitants environ.

Ausone ou Decius ou Decimus MagnusAusonius est un poète de langue latine néà Bordeaux vers l'an 309, mort vers 394sans doute dans cette même ville. Il louales remparts blancs de sa cité, hauts de 9mètres de haut. Mais ce fut aussi le simu-lacre d'un satyre nommé Aesus. On a de

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lui des épigrammes, des idylles, des églo-gues et autres épîtres. Ses vers célèbrentsouvent la table et surtout, le vin, le vin deBordeaux, mais aussi les vins de Moselleet les vins d'Italie. Son chef-d'oeuvre est"La Moselle", description en 483 hexamè-

tres d'un voyage de Bingen à Trèves. Sesmorceaux les plus estimés sont lesParentales, les Roses, la Moselle et leCrucifiement de l'Amour. On trouve dansses poésies assez d'élégance, et d'esprit,mais de l'affectation, de la monotonie etbien des puérilités. Son statut de comte dupalais, puis questeur, préfet du prétoire,consul (379), proconsul d'Asie, puis préfetpour l'Italie et l'Afrique avant 377, et enfinen 377-378 (peut-être plus longtemps),préfet des Gaules, lui permit de lutercontre les templiers. Il s'offrit même le luxede protéger des mystes menacés par cesderniers.

Sous son influence, les mystes revinrentà Burdigala. Les mystes d'Orient s'enten-daient beaucoup moins avec Ausone queceux du midi, mais ils n'avaient pas encore

les moyens de lui faire savoir. C'est ainsique fut édifié le Mithraeum, situé entre la

rue Sainte-Catherine et la rue Canihac.C'était un vaste lieu de culte - près devingt mètres de long sur dix de large -pourvu d'un podium, d'un autel en hautrelief, de trois autels votifs, deux statuesreprésentant Cautès et Cautopatès, une

troisième petite sculpture représentant lanaissance du dieu Mithra sortant de laroche-mère, et enfin le dieu Mithra lui-même. Toutes ces très belles pièces sontconservées au musée d'Aquitaine. À lahiérarchie entre les prêtres officiants,appelés " pères ", correspondait une hié-rarchie entre les différentes classes d'ini-tiés, qui étaient tous des hommes. Lessept grades d'initiation étaient : leCorbeau, l'Epousé, le Soldat, le Lion, lePerse, l'Héliodrome, et le Père. Les der-niers grades requéraient, en plus des qua-lités physiques, des connaissances extrê-mement poussées en théologie, astrono-mie, astrologie... Les uns pouvaient péné-trer dans la nef centrale du temple, cer-tains s'y asseoir, d'autres, non encorecomplètement initiés aux mystères,devaient rester debout. Ceux des fidèlesqui avaient le droit de s'allonger sur les

banquettes y prenaient une collationrituelle qui devait les conduire à la vie éter-nelle.

Cette organisation stricte et cette hiérar-chie sont suggérées non seulement par ladisposition des lieux, mais également parles représentations des divinités. Mithraest figuré sous forme d'un lion, dont lesdents acérées, les yeux perçants, les grif-

fes, l'allure intimidante obligent sinon aurespect, du moins à la crainte. C'est,paraît-il, le début de la sagesse... Il tientles clefs de l'au-delà, cependant que lesserpents qui s'enroulent autour de lui sym-bolisent le temps qui s'écoule. Les deuxdivinités dadophores (du grec dadophoros,qui porte une torche) qui l'encadraient,habillées à l'orientale, représentent l'une,la torche dressée, le soleil à son lever(c'est Cautès, symbole de renaissance, derenouveau), l'autre, la torche baissée, lesoleil à son coucher (c'est Cautopatès,symbole de déclin et de mort).

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Magistère de la voie naturelle des sentiers sinueux, Aesus en vint à ne plus considérer lespersonnes comme des éléments séparés, mais comme des analogies, qu'il pouvait utiliserdans ses sorts, une fois qu'il était familiarisé avec eux. Il édifia un splendide jardin, entière-ment fait de vigne, où il mit sa magie en pratique, où avaient lieu des orgies encensées parles mystes du midi. À la mort d'Ausone, Aesus fut bloqué dans sa stase, à cause de la trahi-

son de ces mystes qu'il avait tant aimé, et il fut donné aux templiers, qui le transformèrenten homoncule. La légende fait de son jardin un akasha en ruine, caché parmi les écumes.

Réalisé par Hubert Terrieux (Ouroboros)

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