Bon usage et qualité des examens complémentaires Les prélèvements microbiologiques et les...
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Bon usage et qualité des examens complémentaires
Les prélèvements microbiologiques et les biomarqueurs
Gérard [email protected]
DIAGNOSTIC BIOLOGIQUECerner le besoin
Cerner le besoin
• Origine bactérienne, virale, fungique• Maladies souvent cliniquement évocatrices• Malgré une sémiologie partagée
- entre maladies infectieuses- avec des maladies non infectieuses
• Diagnostic probabiliste renforcé par- la saisonnalité- les cas groupés
Cerner le besoin
• Infection ou non ?• Diagnostic étiologique
- besoins du diagnostic- besoins de la thérapeutique- besoins de santé publique
> prévention de la contagion> Signalement (ARS – DO, CLIN, …)
• Le niveau de précision requis n’est pas forcément le même !
Cerner le besoin
• Des référentiels
- Haute Autorité de Santé http://www.has-sante.fr- Société française de microbiologie Rémic- Sociétés savantes dont la SPILF
• Le diagnostic biologique passe par une prise d’échantillon
ECHANTILLONAGERemarques préalables
Remarques préalables
Les bonnes pratiques générales s’appliquent
- le prescripteur> nom> coordonnées fiables
- locaux adaptés- le préleveur
> qualité et expérience> tenue> protocoles> convention
- l’asepsie> pour le patient> pour l’échantillon prélevé
Remarques préalables
Les bonnes pratiques générales s’appliquent
- l’étiquetage> civilités> date et heure> mode de prélèvement> localisation anatomique
- l’étiquetage concerne> l’échantillon> courrier d’accompagnement
Remarques préalables
Des recommandations spécifiques
- la nature des recherches- les signes cliniques pertinents- le traitement anti-infectieux- le contexte épidémique (séjour en zone d’endémie, cas groupés, …)- la chronologie de la maladie (date de la contamination)- l’évolution de la maladie
Exemple de la sérologie
Chronologie de la maladie et évolution de la maladie : quantification d’anticorps spécifiques dans le sérum
- IgG versus IgM- Choix de la technique- Interprétation : 2 échantillons pour mettre en évidence une séroconversion
CARACTERISATION D’UN ETAT INFECTIEUX
Etape non spécifique
Biomarqueurs de l’infection
• Numération et formule leucocytaire• CRP• Bandelettes urinaires
• Double utilisation> diagnostic> évolution
Numération et formule leucocytaire
• La numération sanguine consiste à compter (grâce à des automates le plus souvent) les différents éléments cellulaires du sang à savoir : globules blancs (ou leucocytes), globules rouges (ou hématies) et plaquettes sanguines.
• Prélèvement de sang veineux (en général au pli du coude). Le tube de sang contient un anticoagulant.
Numération et formule leucocytaire
• La formule leucocytaire permet d'apprécier les éléments cellulaires du sang sous leur aspect qualitatif : - morphologie- homogénéité de forme et de taille des globules rouges et des plaquettes d'une part- pourcentage de chaque catégorie de leucocytes (ramené en valeur absolue) : polynucléaires, lymphocytes et monocytes
Numération et formule leucocytaire
• Hyperleucocytose • Leucopénie• Polynucléaires neutrophile
-Diminution : certaines infections virales et parasitoses- Augmentation : infections bactériennes à germes pyogènes
• Lymphocytes- Augmentation : Infections aiguës virales ou bactériennes, tuberculose, brucellose
C-Réactive Protéine (CRP)
• La CRP est une protéine qui reflète l'inflammation aiguë ; elle s'élève très rapidement au cours de processus inflammatoires et permet un diagnostic différentiel entre certaines pathologies.
• Demi-vie : 12H00• Remplace la VS• Prélèvement de sang veineux (en général au pli
du coude). Le tube de prélèvement peut contenir un anticoagulant. Il est préférable d'être à jeun.
C-Réactive Protéine (CRP)
• Valeurs normales < 6 mg/l• Augmentation :
- Infections aiguës- Infections subaiguës ou chroniques- Pathologies néoplasiques- Les maladies systémiques
rhumatismes inflammatoires connectivites auto-immunes : LED - vascularite : maladie de Horton, …
• Autres protéines de l’inflammation
Bandelettes urinaires
• La bandelette urinaire est une méthode d'analyse biologique instantanée des urines qui sont mises en contact avec des réactifs spécifiques
• Acte infirmier (Code de la santé publique)• Résultat semi-quantitatif• Une plage par paramètre• Changement de couleur dans un temps
donné• Lecture visuelle ou automate
Bandelettes urinaires
Bandelettes urinaires
• La lecture automatisée élimine la contrainte du chronométrage et garantit l’appréciation des couleurs
• Les résultats semi quantitatifs de tous les paramètres (leucocytes, nitrites, sang, glucose, corps cétoniques, protéines, densité, pH) s’affichent automatiquement sur un ticket et les valeurs anormales sont signalées
• Utilisation simple : il suffit de placer la bandelette dans le tiroir après immersion dans l’échantillon d’urine et l’analyse se fait automatiquement en 1 minute avec impression instantanée d’un ticket
Bandelettes urinaires
• Leucocyturie mais leucocyturie « naturelle » chez le malade sondé
• Bactériurie (nitrite) mais microbes ne réduisant pas les nitrates
• Hématurie
Bandelettes urinaires
• Bonne valeur prédictive négative chez le patient asymptomatique
• Résultat positif et signes cliniques:confirmation bactériologique selon référentiel
• Résultat négatif et signes cliniques : confirmation bactériologique
• Résultat positif et patient asymptomatique :confirmation bactériologique
DIAGNOSTIC ETIOLOGIQUEEtape spécifique
Diagnostic étiologique
• Prélèvement• Examen macroscopique• Examen cytochimique• Détection d’Ag ou d’acides nucléiques• Cultures• Identification• Etude de la sensibilité à une chimio-
thérapie
Le prélèvement : remarques générales
• Récipient stérile, à usage unique, étanche• Un emballage (sac plastique) fermé
hermétiquement avec un compartiment externe pour la prescription
• Réglementation si transport• Une quantité suffisante de matériel
biologique• Tout produit pathologique est
potentiellement infectieux
Le prélèvement : raisonnement logique
• Le microbe doit être dans l’échantillon• Le microbe doit être seul dans l’échantillon• Le microbe doit être vivant à son arrivée
sur la paillasse du biologiste
Le microbe doit être dans l’échantillon
• Le site anatomique (amygdales, urine pour Legionella !...)
• Sites variables en fonction de l’histoire de la maladie• Au début du processus infectieux• Multiplier les échantillons pour augmenter la
sensibilité (parasitologie, BK, …) sans tomber dans l’excès !
• A des moments privilégiés (ex : urine du matin pour le BK)
Le microbe doit être seul dans l’échantillon
• Contamination accidentelle de l’échantillon :problème maîtrisable par de bonnes pratiques
• Contamination par la flore commensale du sujet :problème difficile à résoudre – contraintes pratiques d’accessibilité du site ou de l’échantillon
Le microbe doit être seul dans l’échantillon
• Détruire la flore commensale par utilisation d’antiseptique s’il existe une barrière cutanéo-muqueuse derrière laquelle se trouve l’agent infectieux
• Protéger le dispositif de prélèvement par un système de double cathéter
• Interpréter avec un seuil de significativité• Effectuer des recherches spécifiques
Le cas de l’ECBU
• Recueil à mi-jet
> miction de 4H> lavage des mains> lavage du méat urinaire> lavage vulvaire d’un seul geste de
l’avant vers l’arrière> éliminer le premier jet (20 ml)> recueil à la volée> boucher puis nettoyer le flacon> étiquetage
Le cas de l’ECBU
• Patient sondé à demeure
> pas dans le sac !> ponction de la sonde mais peu
représentatif> si changement de sonde, urine à
travers la nouvelle sonde> gold standard : ponction sus-pubienne
Le cas de l’ECBU
• Urétérostomie
> Nettoyage soigneux> Nouveau sac stérile> Une heure, pas plus> Transvasement avec précautions
Le cas de l’ECBU
• Patient incontinent
> Nettoyage soigneux> Collecteur pénien> Une heure, pas plus> Transvasement avec précautions
Le cas de l’ECBU
• Patiente incontinente
> Nettoyage soigneux
> Collecte à la volée
> Sondage aller retour avec sonde de petit calibre
Le microbe doit être vivant
• Avant antibiothérapie• Délai d’acheminement réduit• Milieux de transport• Température ambiante meilleure que non
maîtrisée• Biologie moléculaire• Immunochromatographie : « Doctor test »
Doctor test et tests rapides
• Doctor test : recherche de streptocoque du groupe A
• Tests rapides> nombreux (bactéries, virus, parasites)> domaine de la biologie> interprétation délicate (VPP, VPN, Prévalence)
HYGIENE ET PREVENTIONCas particulier
Hygiène et prévention
• Echantillons biologiques• Eau• Air• Surface• Protocole à mettre en place
> nature des investigations> fréquence
• Encadrement réglementaire