Blockchain, catalyseur de nouvelles approches en assurance · 2018-09-10 · Ce sont les mises sur...

Volume 2 Quelles mises sur le marché concrètes et quelles évolutions pour 2019 ?

Blockchain, catalyseur de nouvelles approches en assurance

01. Quelles plateformes pour quelles applications ? 2

02. Tracabilité et KYC 8

03. Smart contract et automatisation 12

04. ICOs et token economy 16

Le point de vue juridique et réglementaire 20

Conclusion 22

En 2017, nous présentions dans « Blockchain, catalyseur de nouvelles approches en assurance – Volume 1 » (1) notre vision quant au développement de la technologie et aux impacts sur la chaîne de valeur assurancielle en particulier. Nous exposions plusieurs exemples d’apports concrets : traçabilité (par exemple au niveau de la provenance ou des conditions liées à un bien assuré, de la confirmation de l'occurence des événements déclencheurs d'un sinistre, etc.) et KYC; smart contracts et automatisation; assurance indicielle; couplage avec l’IoT ou encore assurance P2P. Notre conviction était alors que « le concept de registre décentralisé, distribué entre utilisateurs, sécurisé et transparent permet (tra) de maitriser une complexité globale grandissante et de redonner le pouvoir aux individus. Le secteur de l’assurance, qui met en jeu des processus complexes, devrait largement en bénéficier. »

La blockchain mobilisait déjà l’attention des C-levels (dirigeants d’entreprises) – tous secteurs confondus. Si le secteur financier semblait être le candidat naturel, on commençait à étudier les possibilités offertes par la blockchain dans les secteurs de l’énergie, de l’agroalimentaire, des médias… L’enjeu était alors d’identifier les cas d’usage pertinents, pour lesquels la blockchain ferait la différence. La majorité des acteurs traditionnels mettait en place une veille technologique, quelques-uns investissaient dans des PoCs. Considérant les limites de la technologie, la question du passage à l’échelle, l’intégration dans les systèmes et les process existants, enfin la nécessité d’adapter le cadre juridique, nos équipes anticipaient une véritable adoption à horizon 5 ans.

Depuis un an, la situation a considérablement évolué. L’intérêt est grandissant, la communauté se constitue et la technologie évolue. Les entreprises passent progressivement du proof of concept (PoC) à la mise sur le marché (souvent à travers un MVP).

En juin 2018, un article de Forbes affirme que les 10 plus grandes entreprises au monde possèdent un département R&D blockchain(2). A titre d’exemple, David Marcus, ancien directeur de Facebook Messenger et président de Paypal, a annoncé qu’il prenait la tête d’une équipe restreinte en charge de définir les cas d’usage blockchain pertinents pour Facebook.

La « Global Blockchain Survey » publiée en août 2018 par PwC (3), qui présente les résultats d’entretiens avec 600 cadres dans 15 pays, vient confirmer cette tendance : 84% des personnes interrogées déclarent que des initiatives blockchain sont en cours dans leur organisation. Alors que la blockchain promet de réinventer l’échange de valeur, cette étude fournit un signal clair quant à la crainte des entreprises de ne pas

s’approprier le sujet à temps. Un quart des répondants affirment avoir déjà déployé un cas d'usage blockchain - sous forme de pilote (10%) ou de mise sur le marché (15%).

Près d'un tiers (32%) ont des projets en développement et un cinquième sont en mode exploratoire (analyse stratégique, veille).

Seuls 21% n'ont pas d'initiative blockchain en cours (dont 7% en pause).

L’étude met en avant la position privilégiée du secteur financier : 46% des répondants le voient comme le premier secteur pour la blockchain actuellement et 41% dans un futur proche (3 à 5 ans).

Ce sont les mises sur le marché réalisées en 2017-2018 (1er semestre) que nous analysons dans cette nouvelle publication, à travers des regards croisés qui mettent l’accent sur :

- les premiers cas métiers couverts – principalement autour de la traçabilité/KYC, et de l’automatisation via les smart contracts ;

- la façon dont ces cas ont été implémentés par les grands acteurs de place ou par de nouveaux arrivants – technologies, organisation projet, gouvernance et collaboration avec l’écosystème blockchain ;

- les premières leçons à en tirer, les prochains challenges que les acteurs entrevoient ainsi que les approches pour mitiger les risques autour du déploiement de la blockchain, que ceux-ci soient opérationnels, juridiques, réglementaires, de cybersécurité, ou de réputation.

Au-delà des mises sur le marché, 2018 marque sans conteste l’arrivée du phénomène des Initial Coin Offerings (ICOs) avec environ 4 milliards de dollars levés en 2017, et déjà 16 sur le seul premier semestre 2018 (4).

L’ICO est un moyen de lever des fonds via la technologie blockchain pour financer un projet innovant en offrant à l’investisseur un token lui donnant un droit de vote, une licence ou un droit de participer au projet. Les ICO doivent-elles être envisagées uniquement comme un moyen de trouver les fonds et les partenaires pour réaliser des mises sur le marché de produits assurantiels utilisant la blockchain ou peuvent-elles être envisagées comme un nouveau produit transactionnel nécessitant en soi des couvertures d’assurance spécifiques ?

Pauline Adam-KalfonPartner PwC Advisory France

Corentin Richard Associate PwC Advisory France

(1) https://www.pwc.com/gx/en/insurance/assets/blockchain-a-catalyst.pdf (2) https://www.forbes.com/sites/michaeldelcastillo/2018/06/06/the-10-largest-companies-exploring-blockchain/#2cbf13161343(3) https://www.pwc.com/gx/en/issues/blockchain/blockchain-in-business.html(4) https://www.coinschedule.com/stats.html?year=2018

01

PwC | 32 | Blockchain en assurance – Quelles mises sur le marché concrètes et quelles évolutions pour 2019 ?

Quelles plateformes pour quelles applications ?

Bitcoin, la première blockchain

La blockchain historique Bitcoin mobilise plus que jamais l’attention des médias et des investisseurs. Le bitcoin s’échangeait à 950 $ le 1er janvier 2017, à presque 20 000 $ en décembre 2017 et à 6 400 $ le 1er juillet 2018). . En décembre, au pic, le terme « Bitcoin » était plus recherché que le terme « Trump » sur Google.

C’est dans le livre blanc « A Peer-to-Peer Electronic Cash System », que le projet Bitcoin est présenté le 31 octobre 2008, quelques semaines après la chute de Lehman Brothers et le rejet par la Chambre des représentants du plan Paulson, qui sonnaient le début d’une crise financière mondiale.

Fruit de plusieurs décennies de recherche en cryptographie, il parachève la quête d’un système d’échange de valeur sans organe de contrôle.

Le Bitcoin est en effet la première monnaie virtuelle cryptographique décentralisée : les bitcoins ne sont pas créés par les banques commerciales, mais par les utilisateurs du réseau, qui exécutent un algorithme public. Le nombre final de jetons émis est immuable : 21 millions de bitcoins seront mis en circulation suivant un rythme décroissant. N’importe quel ordinateur peut librement y accéder et participer au processus d’approbation des nouvelles transactions. Le registre est ainsi mis à jour par la communauté de façon transparente et sécurisée.

Répartition cryptos 01/01/2017

0,0%10,0%20,0%30,0%40,0%50,0%60,0%70,0%80,0%90,0%

100,0%

Mais le Bitcoin n’est que la partie émergée de l’iceberg...

PwC | 3


Répartition cryptos 01/07/2018

0,0%

10,0%

20,0%

30,0%

40,0%

50,0%

60,0%

Ethereum, du smart contract au dApp store

Le projet Ethereum est lancé en 2015. C’est également une blockchain publique, qui ambitionne de devenir « l’ordinateur mondial ». En fait, contrairement à la blockchain Bitcoin construite pour être une plateforme d’échange de monnaies, la blockchain Ethereum s’est démarquée en ambitionnant de devenir la première plateforme d’échanges de données décentralisée (un internet décentralisé), hébergeant le plus grand nombre d’app blockchain.

A terme, la fondation Ethereum veut devenir un Internet 3.0, ou un « dApp store » en étant le premier fournisseur blockchain as-a-service accessible au grand public sur un modèle de type cloud. Concrètement, Ethereum veut donner à tous la possibilité de construire des applications complexes et entièrement autonomes.

La blockchain Ethereum embarque son propre langage de programmation : Solidity. Ethereum introduit en particulier le concept de « smart contracts », des programmes qui s’exécutent automatiquement en fonction de conditions définies dans le code, sans qu’il soit possible de les altérer.

Ces smarts contracts correspondent au premier niveau de l’application décentralisée :

• si plusieurs contrats interagissent, on parle d’« open network enterprise » ;

• s’ils interagissent avec un agent autonome (programme qui prend des décisions sans intervention humaine), on parle de « distributed autonomous enterprise ».

Ethereum met ainsi à disposition sa blockchain sécurisée par un protocole de consensus public et permet de déployer des smart contracts gérant d’autres actifs numériques – ou tokens.

Le projet Ethereum évolue à une vitesse impressionnante. Selon un article publié en juin 2017 par CNBC, 500 startups et quelques 35 000 développeurs travaillent sur la blockchain Ethereum (certains pensent que c’est beaucoup plus)(5).

La fondation Ethereum est capable d’animer un écosystème de chercheurs et de développeurs qui participent à ce que certains considèrent comme l’une des idées les plus ambitieuses de notre époque.

(5) https://www.cnbc.com/2017/06/23/ethereum-has-massive-potential-blockchain-expert-william-mougayar.html


A titre d’exemples, on peut noter quelques projets prometteurs :

• Slock.it, fondée par Stephan Tual en 2015, qui souhaite construire la future infrastructure de l’économie participative, en permettant à quiconque de louer, vendre ou partager quoi que ce soit – sans intermédiaire mais avec une assurance activable/désactivable via un smart contract. Aujourd’hui, Slock.it permet par exemple à 1070 propriétaires de stations de recharge électrique en Allemagne de vendre leur production de pair à pair via une app ;

• Augur, un protocole qui permet à chacun de « parier » sur la réalisation d’un événement, en étant rémunéré dans les cas où la prédiction s’avère juste. L’objectif est de « prédire » le futur en se fondant sur l’intelligence collective, c’est une sorte d’assurance en cas de « non-sinistre ».

La deuxième génération de blockchain – emmenée par la plateforme Ethereum – promet une plus grande flexibilité et élargit le champ des possibles pour les entreprises et les utilisateurs finaux. Les membres du réseau peuvent interagir avec la blockchain via des smart contracts, qui déclenchent des transactions automatiquement. La plateforme a également démocratisé la création de token. Il est en effet possible d’émettre sa propre monnaie virtuelle (token) sur la blockchain Ethereum, en profitant de l’architecture sous-jacente.

On distingue au sein des monnaies virtuelles (cryptomonnaies) les coins (bitcoin, ether) émis par le protocole de consensus d’une blockchain publique (un coin par blockchain) et les tokens qui sont échangés via une blockchain déjà existante. Au 18 juin 2018, parmi les 100 premières cryptomonnaies en termes de valorisation, 49 sont des tokens Ethereum. Si l’on se restreint aux tokens, 94 des 100 premiers sont construits sur Ethereum !

Au 1er juillet 2018, parmi les 100 premières cryptomonnaies en termes de valorisation, 44 sont des tokens Ethereum. Si l’on se restreint aux tokens, 96 des 100 premiers sont émis depuis la plateforme Ethereum !

Ces blockchains publiques ont pour elles la transparence et la sécurité, mais peinent à passer à l’échelle. La vérification des blocs par tous les membres du réseau ralentit la vitesse des transactions. Des solutions – non encore abouties – sont en cours d’élaboration (Lightning, SegWit, Plasma, Sharding, Casper).

Les consortiums, une nouvelle voie pour des applications entreprise

D’autres plateformes décentralisées, dites consortium (permissioned en anglais) sont conçues directement pour des applications entreprise. Les nœuds du réseau autorisés à participer au consensus sont définis en amont et les droits de lecture peuvent différer selon les utilisateurs. C’est le cas de Hyperledger Fabric, R3 Corda, et Quorum. Par exemple, Hyperledger introduit la notion de business network, un réseau d’affaire sur lequel on peut échanger de pair à pair. B3i a justement récemment fait le choix d’adopter ce type de technologie.

Ces solutions sont bien adaptées à des cas d’usage internes ou B2B, et permettent des expérimentations à petite échelle. Le projet B3i, qui veut mutualiser les données entre grands assureurs, a construit son MVP sur Hyperledger Fabric et a décidé en juin 2018 de passer sur Corda, pour des raisons d’interopérabilité en particulier. En revanche, puisque le consensus n’est pas public, il n’y a pas d’incitation économique à maintenir le réseau. Enfin, ces plateformes ne permettent pas la mise en place d’une réelle économie du token.

PwC | 5


Blocs validés au fur et à mesure sans qu’ils ne puissent être modifiés

Le droit de lecture peut être public ou limité à certains nœuds

La validation se fait selon des modalités prédéfinies (accord d’un nombre prévu de nœuds)

Les nouveaux nœuds sont acceptés par consensus

Nœuds du réseau

Nœuds du réseau autorisés à participer au consensus

Blocs validés au fur et à mesure sans qu’ils ne puissent être modifiés

Nœuds du réseau

Le réseau est ouvert à tout nouveau participant

Tous les participants peuvent participer à la validation des blocs

Tous les participants peuvent lire les données au sein des blocs

BLOCKCHAIN PUBLIQUE BLOCKCHAIN CONSORTIUM


Bitcoin a réussi à s’imposer comme LA monnaie digitale. Ethereum tente un pari plus osé et ambitionne de s’affirmer comme une plateforme d’échange de valeur.

La route est encore longue, mais le projet trouve ses premières applications business et attire toujours plus de talents.

Les plateformes consortium, quant à elles, s’affranchissent des problématiques de scalabilité et offrent une alternative moins vaste mais plus agile aux entreprises.

Avantages Points d'attention

Ethereum(Open Source)

• Tire profit des très nombreux développements de la communauté sur divers projets, communs à tous les projets Ethereum

• Un grand nombre de développeurs sont en mesure de programmer des smart contracts sur Ethereum

• Le contenu des transactions n’est pas privé

• Le nombre de transactions par seconde est assez limité

• Algorithme de proof of work consommateur d’énergie

Hyperledger(Solution logicielle d’IBM)

• Forte scalabilité

• Possibilité d’être accompagné par IBM pour l’implémentation et la maintenance de l’outil

• IBM est impliqué sur de nombreux projets blockchain

• Possibilité que le projet devienne fortement dépendent d’IBM

• Complexité de l’outil le rendant difficilement accessible

• Pas de présence de crypto monnaie

• Pas optimisé pour gérer des tokens

Corda(Solution logicielle de R3)

• Possibilité d’être accompagné par R3 pour l’implémentation et la maintenance de l’outil

• Les équipes de R3 gèrent de nombreux projets avec de grands acteurs du secteur bancaire

• Architecture complexe à implémenter

• Les données ne sont partagées qu’entre les nœuds ayant participé à la transaction Partitionnement de la donnée

• Corda a été pensée comme une solution distribuée qui permet le contrôle des données au prix d'une gouvernance à mettre en place

Comparatif blockchain publique / consortium

PwC | 7


8 | Blockchain en assurance – Quelles mises sur le marché concrètes et quelles évolutions pour 2019 ?

Tracabilité et KYC

C’est certainement le cas d’usage le plus exploré, et pour cause, il résulte directement de la raison d’être de la blockchain. Bitcoin a en effet résolu le problème de la « double dépense ».

La double dépense, c’est tout simplement le fait que sur Internet, la seule façon de transférer des données de pair à pair est de les dupliquer (typiquement, quand on envoie un document par mail, on ne le transfère pas à proprement parler, mais on le duplique en conservant l’original chez nous et en envoyant au tiers une copie). Avec la blockchain au contraire, d’une part chaque jeton est unique et d’autre part le registre – la chaîne de bloc – est inaltérable. Bitcoin a ainsi été le premier objet numérique non duplicable et permettant d’échanger de la valeur sans intermédiaire, de pair à pair.

La blockchain est ainsi un moyen de rassembler des données de manière sécurisée, offrant une piste d’audit naturelle des transactions – quelles qu'elles soient. Le registre remplace donc les interminables processus papier, et autres échanges de mails.

Tous les secteurs sont concernés : secteur financier, mais aussi luxe, retail. A titre d’illustration, Walmart en Chine et Carrefour en France utilisent la technologie blockchain pour offrir à leurs clients une plus grande transparence quant à leurs filières de production. Carrefour a construit sa plateforme sur le code open source Ethereum et la met à disposition de ses partenaires sur un mode consortium. Producteurs, vétérinaires, transformateurs et transporteurs ont reçu une application mobile avec laquelle ils retracent le cycle de vie de l’aliment.

Le client y accède en magasin en scannant un QR code et s’assure ainsi que le produit respecte les principes de la charte Carrefour

La mutualisation des données vue par les assureurs de place

Dans l’assurance, qui consiste en particulier à rassembler des pièces justificatives de manière sécurisée avant d’établir des paiements, les travaux autour de cette problématique se structurent.

Les grands acteurs du secteur réfléchissent à une mise en commun de leurs données de contrats pour mutualiser les processus à travers une base de données partagée et cryptée. Ainsi, alors qu’un sinistre nécessite aujourd’hui un échange de données – et donc du travail manuel de réconciliation et de suivi, la plateforme blockchain permet de rassembler en un point d’accès unique toutes les informations pour procéder au règlement.

Le projet B3i, lancé en octobre 2016 par 5 grands assureurs et réassureurs européens, a développé une plateforme de partage des données de contrats catastrophes naturelles, présentée aux RDV de Monte Carlo en septembre 2017.

02

“ Les bénéfices incluent une diminution des charges administratives, qui permettra à notre industrie de se concentrer sur sa raison d'être, la couverture des risques” (6)

Regis Delayat SCOR

(6) Blockchain, catalyseur de nouvelles approches en assurance – Volume 1, mars 2017https://www.pwc.com/gx/en/insurance/assets/blockchain-a-catalyst.pdf 2017.

PwC | 9

Tracabilité et KYC

Le consortium, qui rassemblait 38 acteurs début 2018, s’est constitué en entreprise indépendante pour aller encore plus loin.

Comment des startups approchent la tracabilité

Côté start-up, on note un véritable pivot de 2017 à 2018, avec le passage du PoC réalisé en collaboration avec des assureurs à la véritable mise sur le marché. A titre d’illustration, Monuma, start-up française, veut proposer un expert 24/24 dans la poche de ses clients. Pour ce faire, elle met à disposition une application mobile qui permet de prendre une photo de ses biens et de prouver leur existence, leur propriété, et leur valeur en inscrivant les données sur la blockchain. En cas de sinistre, l’expert pourra évaluer la moins-value grâce à ces éléments de preuve.

Concrètement, la pièce d’identité et les photos du bien sont téléchargées sur l’application Patrimonia by Monuma. La solution brevetée KeeeX injecte des métadonnées de confiance dans les documents sans modifier leur format. Ils sont alors horodatés en temps réel et leur empreinte est ancrée sur la blockchain Bitcoin pour prouver l’existence des fichiers à une date donnée.

KeeeX met à disposition sa “sidechain” pour rendre les transactions anonymes, permettre le passage à l’échelle et réduire les coûts. La signature électronique s’obtient en utilisant des procédés cryptographiques qui empêchent sa falsification. Chaque signataire est clairement identifié et ne peut nier de ne pas avoir approuvé le document.

L’application Patrimonia ne remplace en aucun cas l’expert. Elle permet plutôt d’intégrer la dimension numérique à la dimension patrimoniale. Monuma donne un retour en 3 jours, contre plus d’un mois généralement, pour un coût de 10 euros pour un constat d’état, 50 euros pour une expertise (coût de base négociable en fonction de la volumétrie).

Entièrement associé au processus d'audit, d'analyse et de gestion de l'expert, Monuma accélère la capacité de sécuriser les données patrimoniales en temps réel ; prépare l'intervention efficace de l'expert sur place avec des preuves valables ; crée une relation de co-développement entre assuré et assureur ; valorise le patrimoine au fil du temps. Après cette première mise sur le marché auprès d’Allianz France, Monuma explore dorénavant d’autres cas d’usage.

“ La blockchain est un système mondial de sauvegarde de données sécurisées et cryptées non modifiables par sceau numérique décentralisé. Les données, par conséquent opposables, sont consultables par tous.”

Emmanuel Moyrand Président et co-fondateur de Monuma

Création de Monuma02/2017

Pôle Finance Innovation11/2017

CES Las Vegas01/2018

Incubateur Allianz France02/2018

Partenariat avec Moonshot Assurance contextuelle04/2018 EFMA innovation awards

06/2018

Partenariat avec Valoo07/2018

Valoo, solution d'inventaire de biens en ligne, partenaire de nombreux assureurs comme La Baloise, Maif, Macif ou Matmut, vient récemment de prendre le tournant blockchain.

La raison première pour ce choix ? La volonté de répondre à une attente de ses utilisateurs de bénéficier de services d'expertise en ligne. La solution Monuma s'y prêtait, pas uniquement parce qu'elle s'appuie sur la blockchain mais surtout parce qu'elle permet un parcours 100 % digital.

L’utilisation de la blockchain pour certifier les données et réaliser des transactions nécessite un regard neuf et des techniques nouvelles pour en auditer la trace. Dans ce contexte, les équipes de PwC ont développé une méthodologie d’audit technologique spécifique pour répondre aux besoins naissants de leurs clients, en particulier conçernant les enjeux opérationnels et de cybersécurité.

De même, pour certifier les comptes d’une entreprise ayant recours à la blockchain, il est nécessaire de revoir l’implémentation effectuée, d’évaluer la qualité des données entrantes et sortantes et d’identifier les risques de type cybersécurité. Dans le cadre de l’audit du premier fonds institutionnel européen détenant des cryptomonnaies (le fonds Bitcoin de Tobam), PwC a dû adapter son approche traditionnelle.


“ C'est l'occasion pour Valoo de mieux appréhender la technologie blockchain dont l'usage premier sera de garantir l'intégrité, la traçabilité et la sécurité des données confiées par les utilisateurs. Dans un second temps, la blockchain prendra toute sa place pour déployer un nouveau modèle économique où Valoo proposera des solutions d'achat et de "multi-cession" de biens et services associés via smart contract entre clients particuliers, retailers, organismes de crédits et assureurs. ”

David Gascoin Président fondateur de Valoo.com

PwC | 11

Tracabilité et KYC


03

Smart contract et automatisation

Alors que la fonction de registre sécurisé intervient au début de la chaine de valeur du produit d’assurance (identité de l’assuré, certification) ; les smarts contracts vont permettre d’automatiser les processus de gestion des contrats, et de faire vivre le produit jusqu’à la déclaration de sinistre.

Le retard d’avion, premier cas d’usage blockchain mis sur le marché par AXA

AXA a lancé en septembre 2017 Fizzy, une plateforme d’assurance paramétrique construite sur la blockchain Ethereum qui ressemble bien à la première organisation décentralisée dans le monde de l’assurance (Decentralized Autonomous Organization, DAO).

Des équipes transverses AXA ont collaboré pour proposer un contrat d’assurance retard d’avion reposant entièrement sur la blockchain publique Ethereum via un smart contract. Le client peut s’assurer jusqu’à 15 jours avant son décollage et connaît dès la souscription le montant des indemnités auxquelles il a droit en cas de sinistre. Au moment de l’atterrissage, le smart contract compare de façon autonome l’horaire prévu par la compagnie aérienne et la donnée effective, rapportée par FlightStats. Si le client a plus de 2 heures de retard, il reçoit automatiquement le paiement de l’indemnité, sans avoir besoin de déclarer de sinistre.

Il n’y a plus de preuve du dommage à fournir pusique Fizzy possède l’information et la preuve de cette information. Pas besoin de notifier le sinistre non plus : l'indemnisation du client se déclenche dès lors que FlightStats indique un retard.

Ici, le recours à la blockchain permet d’introduire un tiers qui décide de l’indemnisation – dont le montant est connu par avance.

AXA communique sur son souhait d’étendre ce premier produit blockchain :

• Dans un premier temps aux annulations de vol ;

• Dans un second temps, à des domaines assurantiels plus larges (notamment paramétriques) comme par exemple l’assurance pluie, l’assurance pollution, l’assurance manque de neige, l’assurance tsunami, l’assurance cendres volcaniques…

L’utilisation d’une blockchain publique est ainsi justifiée par la transparence et la sécurité garanties au client. Elle est efficace parce que le résultat est binaire et l’exécution du code peu coûteuse. Pour développer des cas d’usages plus complexes, il faudra innover et coupler la blockchain à d’autres sources de données fiables (IoT).

Le contrat est émis directement sur la blockchain. Les termes – acceptés par l’assuré – sont inviolables. Toutes les conditions d’exécution du sinistre sont codées dans le contrat (élément permettant de qualifier l’événement, prestations à régler et modalités de règlement de ces prestations).

L’événement correspond ici à une transaction ou une donnée fournie par un oracle (source de donnée fiable, par exemple IoT, ou organisme internationalement reconnu).

Le smart contract permet de croiser les données issues de la transaction ou de l’oracle avec les données encryptées dans le code du contrat pour déclencher ou non son éxécution.

Le règlement est effectué automatiquement par le smart contract entièrement via la blockchain dans le cas où client est remboursé en crytomonnaie ou via la blockchain couplée à une plateforme d’échange dans le cas d’une monnaie fiat (euro ou dollar).

Souscription Evénement Exécution Règlement

PwC | 13


D’autres assureurs proposent des solutions de « proactive insurance » comparables sans recours à la technologie blockchain. La valeur ajoutée de la blockchain dans le cas de l’assurance annulation pourrait faire débat (en particulier quand on sait que les clients attendent principalement des produits packagés avec assurance annulation et assurance/assistance médicale moins simple à blokchainiser). En revanche, si l’on analyse le choix stratégique de démarrer un premier cas d’usage (assurance paramétrique basique) qui se prête assez naturellement à la blockchain pour mettre un pied dans l’écosystème, appréhender les technologies, les questions de gouvernance, de cybersécurité, de

business model, ainsi que les aspects règlementaires, comptables, juridiques et fiscaux, les motivations d’AXA se justifient. A titre d’exemple, sur les aspects de business model, Fizzy ouvre la voie vers la variabilisation des frais pour le back office.

Les assureurs devront donc étudier pour chaque maillon de leur chaine de valeur la faisabilité et le retour sur investissement, puis choisir les applications qui méritent d’être intégrées à une architecture blockchain. Inutile de dire que certaines situations nécessiteront pour longtemps une intervention humaine.

TransparentTous les participants ont accès aux données

Paiements sécurisés

Réduction du travail manuel


La blockchain au service des captives d’assurance, une application B2B proposée par Allianz

Allianz a plutôt décidé de se concentrer sur des applications B2B en lançant en 2017 une solution de service de captives d'assurance via blockchain. Le choix ne s’est pas fait par hasard : l’activité de captive est hautement complexe pour les multinationales qui décident de s’auto-assurer. Allianz met à profit son réseau international et sa capacité à se conformer aux réglementations locales à travers une blockchain de type consortium entre les différentes parties : la captive du groupe industriel, ses filiales locales et Allianz qui joue le rôle du fronteur.

La plateforme permet de refondre 3 processus cruciaux dans le cycle de la captive : le renouvellement des polices annuelles, le paiement des primes et la déclaration et le règlement des sinistres. Traditionnellement, cela implique des flux d’information conséquents et des paiements internationaux.

Rapide

PRINCIPAUX AVANTAGES

“ La blockchain est un point de vérité unique à partir duquel nous pouvons collaborer. Par-dessus tout, c’est une façon de répondre à nos clients plus rapidement, et d’offrir le meilleur service possible en optimisant les processus et en identifiant les tâches à faible valeur ajoutée. ”

Bob Crozier Patron du centre de compétence global

Blockchain, Allianz Technology

La blockchain permet de gérer les données de façon transparente et sécurisée. Le règlement, qui prenait plusieurs semaines, passe à quelques jours seulement. La division Treasury and Trade Solutions de Citi utilise, par exemple, sa solution CitiConnect® Application Program Interface (API) pour accepter les instructions de paiement qui proviennent de l’application prototype conçue par Allianz pour mettre la blockchain au service des captives d’assurance.

Bob Crozier, patron du centre de compétence Global Blockchain d’Allianz, se donne pour mission d’infuser une véritable culture blockchain chez Allianz. D’une technologie disruptive, elle doit devenir un outil « core business ». Pour cela, Allianz rassemble l’ensemble des parties prenantes – des experts métiers sur l’ensemble de la chaine de valeur aux ingénieurs blockchain – et a recours au Design Thinking : les experts sont à même d’identifier les irritants vus du client ou des collaborateurs, puis l’équipe détermine si l’utilisation d’une blockchain est pertinente; charge alors aux ingénieurs de développer la solution le cas échéant. Des méthodologies Agile ont utilisées pour concevoir et développer ces services reposant sur la blockchain.

Enfin, pour pallier le manque de compétences (notamment pour développer sur des technologies blockchain), Allianz a créé un partenariat avec l’université technique de Munich et l’institut de recherche Fortiss pour cultiver les meilleurs talents.

PwC | 15


Des smarts contracts mis sur le marché via un consortium – The Institutes RiskBlock Alliance

Outre-Atlantique, de nombreux assureurs ont fait le choix de passer par un « tiers de confiance » indépendant pour porter les initiatives liées à la blockchain. The Institutes est une organisation non lucrative, créée initialement par un professeur de la Wharton School dans le but de conduire des travaux de recherche au profit des assureurs et de les former. Une nouvelle branche de l’organisation — The Institutes RiskBlock Alliance — se consacre de plus en plus à aider l’industrie à comprendre et à adopter la blockchain. Ce modèle repose sur la conviction que l’industrie a besoin d’un tiers neutre pour s’assurer que la blockchain soit administrée correctement et permette à la fois un partage optimal des informations échangées entre les différents acteurs et également une accélération de son développement. On diffère ainsi du modèle européen où B3i se constitue en entreprise à part entière.

Depuis la fin de l'année 2016, The Institutes accompagne le secteur en vue de faciliter lla création de groupes de travail et la construction de solutions blockchain. L'organisation a finalisé, en 2017, quatre PoC, créé l'entité juridique — RiskBlock Alliance — et construit l’architecture d’une blockchain initiale. Avant la fin de cette même année, RiskBlock a mis sur le marché une application mobile conçue pour permettre de démontrer les preuves d’assurances. Jusqu'à présent, The Institutes RiskBlock Alliance travaille de concert avec une centaine de consultants pour parfaire l’architecture et transformer les quatre cas d’usage en MVP.

Selon The Institutes RiskBlock Alliance, il n’y a pas de philosophie dogmatique par rapport à la technologie à utiliser, seule la pertinence de la technologie en fonction des cas d’usages dicte les choix techniques. Concrètement, chaque produit est construit dans le but de pouvoir être réutilisé si celui-ci est pertinent pour de futurs cas d’usage. Après la mise sur le marché de l’application visant à démontrer les preuves d’assurance, RiskBlock prévoit de lancer trois applications dont une, peu avant l'été, dédiée aux avis de sinistre, une autre aux règlements nets et une dernière pour l'assurance paramétrique entre la fin de l'année et début 2019. Par ailleurs, The Institutes a pour objectif de constituer des groupes de travail sur au moins une dizaine de nouveaux produits blockchain

d’ici la fin 2018. Pour 2019-2020, The Institutes va continuer à étendre son architecture et les cas d’usage traités. En particulier, l’organisation non lucrative veut concrétiser les opportunités qui s’offrent sur d’autres maillons de la chaine de valeur assurantielle, d’autres territoires géographiques et même d’autres industries, comme par exemple le secteur du transport et du fret qui souhaite également s’appuyer sur l’infrastructure blockchain et ajouter une brique assurantielle. C’est en fait tout un écosystème qui est mis sur pied regroupant des régulateurs, des startups, des incubateurs, des universités et bien sûr les assureurs.

“ Nous avons d’ores et déjà relevé les défis suivants :

1. rassurer les compagnies d’assurance sur notre neutralité et sur l’absence de favoritisme au sein des acteurs,

2. ne pas s’enfermer dans une technologie blockchain en particulier,

3. réellement impliquer les parties prenantes, ce qui était certainement le défi principal puisque la blockchain est décentralisée par nature.

The Institutes RiskBlock Alliance se concentre désormais sur de nouveaux challenges : intégrer la blockchain dans les outils existants, délivrer les services au bon rythme en fonction du taux d’adoption et enfin acquérir les bonnes expertises au regard de la technologie. ”

Peter Miller Président du Board at RiskBlock Alliance


04

ICOs et token economy

Une ICO (Initial Coin Offering) est une nouvelle méthode de levée de fonds qui consiste en l’émission de tokens sur une blockchain publique.

Un token est échangeable, contre des cryptomonnaies ou des monnaies traditionnelles, mais doit aussi permettre à son détenteur d'utiliser le service développé par l’entreprise qui a réalisé l’ICO (ce qui n’est pas le principe d’une IPO - Initial Product Offering). A titre d’illustration, les tokens Augur permettent de faire un pari sur n’importe quel événement.

Les ICOs modifient les règles du marché du numérique, en premier lieu l’effet de réseau. C’est le phénomène qui explique le monopole des plateformes comme Facebook, AirBnb, BlaBlaCar. La valeur est proportionnellement liée au nombre d’utilisateurs : il y avait peu d’intérêt pour un utilisateur de s’inscrire sur Facebook en 2004. On utilise aujourd’hui Facebook parce que tous nos amis sont déjà inscrits. S’ils le sont c’est parce que leurs propres amis le sont... Les ICOs permettront à des protocoles blockchain de se développer plus rapidement et de redistribuer justement la valeur.

Effet réseau traditionnel

Utilité

Utilité propre = utilité financière

Bootstrap

Nombre d’utilisateurs

Effet réseau traditionnel

PwC | 17


Utilité

Utilité financière

Utilité propre

Nombre d’utilisateurs

Effet réseau – token economy

808 Labs tente de disrupter le marché de la reservation

La startup 808 Labs a développé le protocole BTU et a émis sa crypto-monnaie BTU à destination des entreprises. Le BTU a pour objectif de disrupter le marché de la réservation qui pèse 5000 milliards de dollars. En effet, 20 % de la valeur est captée par des plateformes centralisées (type booking.com) et les fournisseurs des services (hôtels, restaurants, loueurs de voitures...) sont devenus très dépendants de ces quelques acteurs « winner takes all ».

808 Labs met à disposition un logiciel open source basé sur la blockchain Ethereum qui permet à toute entreprise d’utiliser le BTU pour garantir ses échanges commerciaux. Par exemple, les groupes médias peuvent implémenter le BTU pour mieux monétiser leur travail de recommandation, récupérant ainsi des marges dévolues aux plateformes de réservations en ligne.

Quel est le processus en 3 étapes avec les entreprises utilisatrices du protocole BTU ?

1. Évaluation du business case et de l’opportunité économique ;

2. Analyse d’impact sur les systèmes existants ;

3. Assistance à l’achat de tokens BTU et à leur prise en compte comptable.

Vidal Chriqui Co-fondateur de 808 Labs


D’autre part, les ICOs sont un excellent moyen pour les créateurs de plateformes reposant sur la blockchain d’attirer des talents pour participer à sa conception. En effet, il y a actuellement un manque criant de compétences sur les technologies blockchain. Or les talents qui maîtrisent la blockchain sont plutôt des millenials qui sont de plus en plus désireux d’être payés en cryptomonnaie plutôt qu’en stock-options(7). Offrir des tokens via une ICO pour capter les talents qui permettront de maximiser les chances de réussite du service deviendra de plus en plus répandu.

Les ICOs font également tomber la barrière entre investisseurs professionnels (business angels ou VCs) et investisseurs particuliers : tout un chacun peut miser sur des services jugés prometteurs. Les ICO bousculent ce paradigme en offrant, via l’émission de tokens, des incitations fortes à rejoindre le réseau le plus tôt possible, au moment où le token présente une valeur relativement faible puisque le service n’est pas encore adopté. Les fonds de VC traditionnels s’intéressent de près à la question : Polychain est le premier fonds spécialisé dans la token economy. L’entreprise a levé 10 millions de dollars en capital auprès d’Union Square Ventures et Andreessen Horowitz.

Ce dernier a annoncé en juin 2018 la création d'un fonds dédié à la blockchain et aux cryptomonnaies, déjà doté de 300 millions de dollars.

Quelques 230 organismes de placement collectif investis dans des cryptoactifs auraient été recensés au premier trimestre 2018.Près de 4 milliards de dollars ont été levés par ICO en 2017, et ce montant devrait s’envoler en 2018, puisque 16 milliards de dollars ont été levés au premier semestre 2018.

A mesure que l’écosystème se développe, nous assistons à la “tokenisation” de tous les métiers : réservation, gestion des données, assurance communautaire, distribution d’électricité… c’est-à-dire la fluidification des échanges d’actifs, soit qui existaient jusqu’à présent et ont été transformés en tokens, soit créés pour l’occasion. Une des conséquences de la tokenization est la redistribution de la création de valeur aux utilisateurs du protocole.

Comme dans le cas de BTU Protocol, on assiste à une implication plus forte de la part des utilisateurs du protocole qui sont également possesseurs de tokens. Ils sont associés au succès et à la valorisation du BTU à mesure que le nombre d’utilisateurs augmente.

En conclusion, l’essor naissant des ICOs n’est pas sans risques : juridiques, réglementaires, risques de cybersécurité, de réputation ou risques opérationnels. C’est donc à la fois de nouveaux acteurs spécialisés qui émergent pour mitiger ces risques, mais c’est aussi de nouvelles opportunités pour les assureurs de proposer des produits spécialisés d’assurance ICO.

(7) https://www.bloomberg.com/news/articles/2017-11-08/millennials-ready-to-ditch-stocks-to-keep-bitcoin-rally-alive

PwC | 19


Location de meublé

Location de voiture

Cloud décentralisé (Golem)

Energie (Slock.it)

Assurance P2P Micro assurance

Produits locaux

Token


Le foisonnement des actifs issus de la technologie blockchain, la diversité des projets et des solutions mises en œuvre semblent à tout moment offrir une infinité d’alternatives… Si ce n’était pour le cadre juridique et réglementaire. Sur ce plan, les difficultés et blocages rencontrés à date s’expliquent largement par l’inadaptation des règles en vigueur associée au désarroi d’un certain nombre de régulateurs, qui souhaitent ramener dans le champ de leur supervision des opérations par nature souvent risquées pour l’investisseur.

Certains pays comme les Etats-Unis ont adossé le régime des ICO à celui des titres financiers. D’autres les ont tout simplement interdis, comme la Chine. La France sera l’un des premiers pays au monde à se doter d’une réglementation ad hoc sur les ICO avec la loi PACTE (Plan d'action pour la croissance et la transformation des entreprises) qui sera discutée au Parlement à la fin de l’année 2018.

La future réglementation française introduira un visa optionnel pour les livres blancs (l'équivalent simplifié du prospectus de l'IPO) d'ICO français pouvant être demandé à l'Autorité des marchés financiers (AMF). Ce label de qualité enverra des signaux positifs aux investisseurs, récompensant les émetteurs de jetons qui se conforment à des standards de protection tels que la mise sous séquestre ou l'adoption de règles KYC. Une liste blanche de tous les émetteurs détenant le label sera établie. Ce sera un outil précieux pour les investisseurs et contribuera à limiter les nombreux cas de fraude.

Distinctions usuelles

Différentes « catégories » économiques sont usuellement reconnues en fonction des projets auxquels ils sont associés, de la contrepartie à laquelle ils donnent droit, de la valeur qu’ils ont – ou qu’ils acquièrent par la suite. Ces catégories ne sont pas nécessairement étanches : il existe ainsi des éléments communs entre une crypto-monnaie émise à cette (seule) fin et un token émis en contrepartie d’un projet dont la valeur d’échange serait par la suite reconnue. De la même façon, un jeton représentant initialement le droit d’utiliser un service quel qu’il soit (espace de stockage virtuel etc.) peut être assorti d’un droit patrimonial lié au succès du projet qui le sous-tend ou encore acquérir une valeur d’échange sur le marché secondaire.

Dans sa consultation sur les Initial Coin Offerings (ICO) lancée à l’automne 2017, l’AMF elle-même se référait à la possibilité de classifier de manière schématique les tokens en deux grandes catégories, dont elle identifiait ainsi les caractéristiques :

• les utility tokens qui confèrent un droit d’usage à leur détenteur en leur permettant d’utiliser la technologie et/ou les services distribués par l’émetteur ;

• les equity tokens qui confèrent des droits financiers et/ou le cas échéant des droits de vote.

En définitive, l’analyse juridique du régime applicable à un token doit se fonder non pas sur la « catégorie » en tant que telle dont il est réputé relever mais sur la nature juridique précise des droits conférés à son détenteur.

Le point de vue juridique et réglementairede Sandrine Cullaffroz-jover et Nicolas Mordaunt-Crook, avocats au Barreau des Hauts-de-Seine

PwC | 21

Le point de vue juridique et réglementaire

Premiers constats et prises de position

Si l’on se réfère de ce point de vue à la synthèse des réponses à la Consultation, les acteurs du marché semblent d’accord avec l’AMF pour considérer que les émissions de tokens identifiées à date en France ne concernaient pas des jetons dont les caractéristiques étaient suffisamment proches de celles d’un instrument financier pour pouvoir les y rendre assimilables. De fait, même si un « equity » token revêt certains attributs patrimoniaux comme la rémunération du porteur, encore faut-il que celle-ci soit spécifiquement fondée sur les résultats d’une entreprise pour être, par exemple, assimilable à une action. Dans le même temps, l’AMF affiche un principe de réalité en considérant que l’analyse juridique ne saurait ici être purement formelle et que l’absence de certaines caractéristiques par exemple associées à une action (e.g., droit au boni de liquidation, droit de vote), ne saurait à elle seule écarter a priori toute assimilation.

Sans préjuger des situations dans lesquelles la qualification d’instrument financier serait à l’avenir reconnue, l’AMF a dans les autres cas rapidement fait le constat qu’un régime analogue à celui des « intermédiaires en biens divers » (IBD) du code monétaire et financier pouvait permettre d’encadrer les opérations d’émission portant sur des tokens.

Encore que ce point fut discuté, l’application en l’état du régime IBD paraissait néanmoins malaisée, notamment (mais pas seulement) parce que celui-ci ne réglemente pas l’actif en tant que tel, mais bien l’intermédiaire, en fonction des caractéristiques de son offre : c’est pourquoi l’article 26 du récent projet de Loi Pacte ajoute, sous une section par ailleurs commune à l’IBD, un chapitre distinct consacré aux émetteurs de jetons.

La démarche de qualification juridique esquissée ci-dessus sous-tend, de manière générale, les aménagements récents apportés au cadre réglementaire français pour intégrer certains des développements liés à la blockchain - de l’émission initiale de jetons jusqu’à leur négociation sur le marché secondaire. Pour autant, les réponses restent encore partielles, comme en témoignent plus particulièrement les freins rencontrés en matière d’investissement collectif.

En conclusion, l’essor naissant des ICOs n’est pas sans risques : juridiques, réglementaires, risques de cybersécurité, de réputation ou risques opérationnels. C’est donc à la fois de nouveaux acteurs spécialisés qui émergent pour mitiger ces risques, mais c’est aussi de nouvelles opportunités pour les assureurs de proposer des produits spécialisés d’assurance ICO.

L’ambition affichée est donc de fournir un cadre juridique souple et attrayant afin d’attirer les investissements en crypto-actifs. Si aujourd’hui la France n’est pas en tête des pays ayant hébergé le plus d’ICO, que ce soit en terme de nombre ou de volume, cette période charnière est l’occasion de se créer une place de choix.

22 | Blockchain, catalyseur de nouvelles approches en Assurance

L’année 2017-2018 marque le passage des PoCs aux produits live, lancés sur le marché. Les « early adopters » ont déjà compris que la blockchain permet d’offrir une expérience client transparente et temps réel en optimisant les process.

La majorité de l’écosystème manque encore de maturité sur le sujet. Les technologies blockchain – en nombre trop important à ce stade, comme pour tout marché naissant – sont maîtrisées par trop peu d’acteurs. Aussi, des challenges persistent autour de la bonne appréhension de la gouvernance technique, fonctionnelle, et plus que tout de la bonne qualification des cas d’usage.

Le premier degré semble atteint avec des premières mises sur le marché de solutions d’assurance (produits d’assurance paramétriques, solutions d’expertise,…) via smart contract. Ces solutions ont montré la fiabilité du recours au protocole décentralisé, en particulier pour garantir l’intégrité des données échangées, apporter un premier niveau d’automatisation et offrir une expérience utilisateur de qualité.

Ont-elles montré toute l’étendue des gains potentiels induits par la blockchain ? Probablement pas, en particulier parce que la blockchain n’est pas (encore) assez mure pour proposer aux assureurs une réelle transformation/automatisation des processus intra-assureurs. Ces mises sur le marché ont surtout permis de faire de la pédagogie, notamment auprès des dirigeants et des Comex des acteurs de l’assurance.

Le second degré est en passe d’être atteint : B3i en particulier démontre l’intérêt pour les assureurs de mutualiser les données pour faciliter les processus de réassurance. L’intérêt du recours au protocole blockchain est en effet plus fort quand les cas d’usage couvrent des transactions avec des échanges multi-tiers, et cela implique un véritable changement d’approche dans un secteur où les données sont le centre de l’activité.

C’est en multipliant les explorations vers des cas d’usage de plus en plus complexes que les gains seront les plus forts : de l’inscription sécurisée des données confiées par les utilisateurs, en passant par l’émission de contrats autonomes sur la blockchain, le couplage avec l’IoT, à l’assurance P2P décentralisée.

Les ICOs offrent une réelle flexibilité aux startups et aux assureurs dans la façon de lever des fonds, recruter des talents et se constituer des bases captives de futurs utilisateurs des produits/services d’assurance répondant à ces cas d’usage. Il faut les envisager dans un contexte plus global de tokenisation de l’économie où seront échangés des tokens correspondants à des actifs, soit qui existaient jusqu’à présent et ont été transformés en tokens, soit créés pour l’occasion. Ce nouveau paradigme ouvre la voie à une fluidification accrue des échanges et des investissements économiques.

Un écosystème complexe émerge, et introduit naturellement des risques. C’est une opportunité pour les assureurs qui pourront combler ce manque. Au-delà d’être un enabler, la blockchain peut représenter un nouveau débouché en termes de marché d’assurance avec de nouveaux produits/services spécifiques à destination de la communauté blockchain comme des assurances cryptomonnaies ou des assurances ICO.

En conclusion

PwC | 23


Prévisions technologiques

La feuille de route doit évoluer en phase avec une vision de l’avenir de la blockchain, en tenant comptede la flexibilité dès la conception

De nombreux fournis-seurs et plateformes mettent sur le marché des innovations technologiques.

PwC’s Digital Services

Recherche et innovationDans tous les secteurs d’activité, on s’engage à fournir des PoC a�n de démontrer la validité des idées et de rester en phase avec un milieu disruptif.

En cours de développement

Innovations futures

Résultat ?

PoCDe nouvelles lois entreront en vigueur a�n de suivre l’évolution d’un environnement en mutation.

Les régulateurs seront attentifs à la réalisation des objectifs de la blockchain en ligne avec les préoccupa-tions réglementaires.

Obligations légales et réglementaires

Innovations dans la cybersécurité au cœur de l’écosystème de la blockchain

Vie privée

Avancées en matière de passage à l’échelle des réseaux de blockchain qui continuent de se développer et de détenir un volume de données toujours croissant.

Opérations

PwC | 25

PwC | 25


Annexes


PwC France

PwC le leader mondial en Conseil et en Audit

Nos métiers

• Audit et Commissariat aux comptes

• Conseil en stratégie et consulting

• Conseil en transactions

• Conseil juridique et fiscal

• Expertise comptable

Un réseau international garantissant une couverture de proximité dans tous les pays où vous êtes implantés

Réseau d’audit mondial de premier plan, PwC est à même de vous accompagner dans toutes vos zones d’implantation, actuelle et de développement futur.

En tant que membre du réseau PwC, tous nos bureaux utilisent des technologies et méthodologies d’audit, de formation et de gestion uniques et homogènes. En outre, l’ensemble de nos bureaux s’engage à se conformer aux règles et politiques du réseau en matière d’indépendance et de qualité.

Le réseau étendu de PwC garantit à nos clients à la fois les moyens et la puissance d’une organisation globale, mais aussi la compréhension et la prise en compte des sensibilités culturelles et économiques locales.

Partenaire essentiel de la vie économique locale dans 24 villes autour de 6 pôles de compétences régionaux en France, PwC accompagne l’ensemble des acteurs du secteur privé et du secteur public dans leur développement local, national et international, et ce depuis plus de 20 ans.

Intervenant sur l’ensemble des secteurs économiques des régions, nos équipes proposent une offre de services personnalisée et intégrée.

PwC fait ainsi bénéficier les acteurs régionaux de la force de son réseau international, porté par des structures de coordination et des méthodologies éprouvées, pour les accompagner dans leur développement.

Notre maillage régional : un équilibre et une homogénéité uniques au sein des réseaux d’audit

Présentation de PwC

PwC | 27

Amérique

71 000

Moyen-Orient et Afrique

14 000

Europe Centrale et de l’Est

10 500

Europe de l’Ouest

72 200

Asie

60 200

Australasie et îles du Pacifique

8 300

236 200personnes

736 bureaux

158 pays

Nos effectifs

24bureaux

5 400personnes

896 M€de chiffre d’affaires au 30 juin 2017 (France et Afrique Francophone)

300associés

Build trust in society and solve important problemsC’est la raison d’être de PwC, firme engagée, qui crée la confiance nécessaire à la société, aux économies, aux entreprises et les aide à résoudre les problèmes importants.

37,7Md$ de chiffre d’affaires au 30 juin 2017

AmiensSt-Quentin

Metz

Strasbourg

Rouen

Paris

Dijon

Bourg-en-Bresse

Quimper

Rennes

Nantes

Cognac

Poitiers

LimogesLyon

Grenoble

NiceMarseille

MontpellierToulouse

Pau

Bordeaux

Lille

PwC à Monaco


Les activités de PwC en France

Face à des enjeux de plus en plus complexes, les entreprises doivent en permanence créer de nouveaux avantages compétitifs et réinventer leurs modes de fonctionnement pour être plus innovantes et agiles.

ans ce contexte, PwC a la conviction que l’Humain est au cœur de ces nouveaux enjeux et investit donc fortement pour proposer à ses clients de nouvelles approches collaboratives sur l’ensemble de ses métiers, comme l’agence Nealite spécialisée dans le design thinking et l’expérience utilisateur.

Audit & Commissariat aux comptes Commissariat aux comptes • Capital Market and Accounting Advisory Services (Transactions, Levée de fonds, Changements réglementaires, Projets complexes) • Risk Assurance & Advisory Services (Maîtrise des risques, Audit interne, Contrôle interne, Conformité, Risques IT) • Risk & Value Measurement Services (Actuariat, Indemnités et avantages sociaux, Marchés bancaires et de capitaux) • Services traduction

Expertise comptable D’une assistance opérationnelle immédiate à l’externalisation complèteComptabilité et contrôle de gestion • Consolidation • Paie et gestion des RH

Conseil juridique et fiscal

Une société d’avocats pluridisciplinaire

Fiscalité des entreprises • Droit des affaires • Droit social et fiscalité personnelle

PwC | 29


Conseil

Conseil en Transactions

Un partenaire unique multi-compétences à chaque étape de vos projets d’acquisition, cession ou restructuration

Due diligence acheteur/vendeur • Accompagnement des cessions complexes • Entreprises en difficulté • Fusions/Acquisitions • Evaluation • Financement de projets, ingénierie financière et levée de financement • Conseil ESG – Développement durable • Actuariat – Avantages sociaux • Intégration post-acquisition • SPA et contrats • Litiges et investigations • Conseil en immobilier

PwC accompagne ses clients « de la stratégie à l’exécution »

Strategy&

Accompagner les directions générales dans leur stratégie de croissance, de compétitivité ou de rupture

Business strategy • Stratégie opérationnelle • Delivering deal value

Conseil en management

Améliorez votre performance, maîtrisez vos risques, réussissez vos transformations

Fonction finance • Transformation opérationnelle • Transformation par l’humain • SI • Gouvernance, risques, CI et conformité • Forensic services • Accompagnement du service AI • Actuariat • Opérations sur les marchés • Cybersécurité • Transformation digitale • Data analytics


PwC est l’un des principaux cabinets de conseil en France, cumulant à la fois des compétences techniques fortes et une approche différenciée selon les entreprises.

PwC Conseil s’attache notamment à construire une relation dans la durée avec ses clients dans l’assurance, en les accompagnant à la fois en amont et en aval des missions. Fournissant des services à forte valeur ajoutée, grâce à une expérience acquise au fil des années, et s’impliquant totalement aux côtés des acteurs de l’assurance sur toute la durée de leurs projets, PwC dispose d’un réseau mondial de spécialistes à même d’aider les professionnels du secteur à définir et mettre en œuvre les réponses aux défis auxquels ils sont confrontés dans les domaines clés suivants :

• Risques et réglementation

• IFRS17

• Stratégie de fusions acquisitions

• Conseil en stratégie

• Digital et Data

• Transformation opérationnelle

PwC est également l’un des principaux cabinets d’audit sur le marché de l’assurance et de l’économie sociale en France, avec des mandats portant notamment sur 6 des 10 principaux groupes présents dans notre pays (AXA, CNP Assurances, Crédit Agricole Assurances, Groupama, Covéa…) ainsi qu’un portefeuille significatif de mutuelles (Istya, MGEN, La Mutuelle Générale, MNCE), ce qui lui a permis d’acquérir une expérience forte sur les problématiques spécifiques de ce secteur.

Cette forte présence sur le marché et notre implication dans les instances professionnelles, normalisatrices ou réglementaires, nous a permis d’accompagner nos clients, dans le cadre de nos mandats légaux ou dans le cadre de missions de conseil, sur l’ensemble des projets et défis clés du secteur de l’assurance et de la mutualité. Cette expérience nous donne une large vision des pratiques de marché ainsi qu’un réel savoir-faire et contribue à sécuriser les décisions prises par les clients que nous accompagnons.

Notre expertise de premier plan dans le secteur de l’assurance

Assureurstraditionnels

Instituts deprévoyance Bancassureurs

Sociétés d’assuranceMutuelles

Mutuelles 45

Courtiers

Asset

man

ager

sRéassureurs

Assura

nce

Dommage

AssuranceSanté

Retraite

Prévoyance

Ass

uran

cevi

e/ép

argn

e

PwC | 31


Comment nous pouvons vous aider ?De la stratégie blockchain à l’insertion opérationnelle complète, PwC développe des solutions blockchain innovantes à destination de ses clients assureurs : identification et analyse du potentiel stratégique, conception de la cible, implémentation et sécurisation de la blockchain, développement des connaissances et des compétences.

Analyser le potentiel stratégique des blockchains sur les différents métiers de l'assurance

- Identifier le potentiel de disruption à un niveau stratégique (structure de marché, chaîne de valeur…)

- Intégrer les dimensions économiques, juridiques et sociales pour construire une vision holistique des tendances et des risques

- Projeter votre entreprise et son environnement en intégrant les blockchains au bon niveau

Développer les connaissances et les compétences

Concevoir une cible atteignable

- Combiner les expertises métier, technologiques, juridiques et managériales pour construire un modèle opérationnel cible dans un nouvel écosystème

- Démontrer au travers d’un proof of concept agile (6 à 12 semaines comprenant le design thinking, le développement d’un produit minimum viable « MVP », la confirmation des bénéfices et des risques opérationnels)

- Apporter une expertise et un savoir-faire sur les technologies en pointe- Créer des partenariats au sein de votre chaîne de valeur

Sécuriser la mise en œuvre

- Sensibiliser à la blockchain au sein de votre entreprise

- Identifier vos talents, former et développer des expertises en responsabilisant

- Accompagner dans la création d’un Blockchain Lab au sein de l’entreprise

- Déployer l’organisation cible en intégrant les dimensions Culture et Compétences

- Coordonner la transformation des systèmes d’information (blockchain et son environnement en liaison avec les meilleurs experts)

- Accélérer le Go to Market de nouveaux services et produits pour vos clients

- Organiser et adapter vos processus opérationnels et ceux de vos contreparties/fournisseurs

- Conduire le changement grâce à une dynamique intégrée

Pauline Adam-Kalfon, Blockchain Lab Leader

Préparer et Sécuriser votre ICO

- Structurer votre processus de levée de fonds de façon digitale et vous accompagner dans votre stratégie post ICO

- Designer votre token et ses caractéristiques économiques- Rédiger votre White Paper, le document expliquant l’opération

de levée de fonds- Auditer le smart contract sous-jacent et revoir son code- Apporter notre expertise juridique et fiscale pour mettre en place

les conditions générales de ventes, et structurer la société- Réaliser le pilotage du process de levée de fonds

Les informations contenues dans cette publication ne peuvent en aucun cas être assimilées à des prestations de services ou de conseil rendues par leurs auteurs ou éditeurs. Aussi, elles ne peuvent être utilisées comme un substitut à une consultation rendue par une personne professionnellement compétente. Les services présentés ne pourraient pas nécessairement être effectués en l’état pour une société dont une entité française membre du réseau PwC est commissaire aux comptes. Cette publication est la propriété de PwC. Toute reproduction et/ou diffusion, en tout ou partie, par quelque moyen que ce soit est interdite sans autorisation préalable. © PricewaterhouseCoopers France 2018. Tous droits réservés.

Remerciements

L’étude a été réalisée sous la supervision de Pauline Adam-Kalfon, Associée, responsable du Blockchain Lab Assurance, PwC France, avec la contribution de Corentin Richard.

Nous tenons à remercier pour leurs témoignages :

- Emmanuel Moyrand, Président et co-fondateur de Monuma

- David Gascoin, Président fondateur de Valoo.com

- Bob Crozier, Patron du centre de compétence global Blockchain, Allianz Technology

- Peter Miller, Président du Board at RiskBlock Alliance

- Vidal Chriqui, Co-fondateur de 808 Labs

- Nicolas Mordaunt-Crook, Associé, PwC Société d’Avocats

- Sandrine Cullaffroz-Jover, Directeur, PwC Société d’Avocats

- Sébastien Choukroun, Manager, Blockchain Lab

www.pwc.fr

Contacts

Steve O'Hearn Associé, en charge du secteur Assurance, PwC Allemagne [email protected]

Jimmy Zou Associé, responsable du secteur Assurance, PwC France [email protected]

Pauline Adam-Kalfon Associée, responsable du Blockchain Lab Assurance, PwC France [email protected]

Patrick Maeder Associé, en charge du secteur Assurance, PwC région EMEA [email protected]

Paul Delbridge Associé, en charge de la région de Londres, PwC UK [email protected]

Michael Cook Associé, responsable du Blockchain Lab Assurance, PwC UK [email protected]

Arthur Wightman Associé, responsable du secteur Assurance, PwC Bermuda [email protected]

Joe Calandro Associé, Strategy& US, membre du réseau PwC [email protected]

Ruud Sommerhalder Associé, responsable du secteur Assurance, PwC région Asie-Pacifique [email protected]

Blockchain, catalyseur de nouvelles approches en assurance · 2018-09-10 · Ce sont les mises sur...

Documents

Transcript of Blockchain, catalyseur de nouvelles approches en assurance · 2018-09-10 · Ce sont les mises sur...