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C'est aujourd'hui qu'aura lieu la rencontre entre le ministère de l'Education nationale et les syndicats du secteur. A cet effet, des convocations ont été envoyées, notamment au Syndicat national autono- me des professeurs de l'enseignement secondaire et technique (Snapest), le Cnapest et autres repré- sentants. N° 1430 - DIMANCHE 18 OCTOBRE 2015 - PRIX : 10 DA - HTTP://WWW.LESDEBATS.COM Les revendications des syndicats face à la crise financière Page 2 Par Mohamed Khiati A l’instar des autres nations, l’Algérie célèbre, le 16 octobre 2015, à travers le territoire natio- nal, la 35 ème Journée mondiale de l’alimentation, sous le thème retenu par la FAO : «Protection sociale et agriculture-bri- ser le cercle vicieux de la pauvreté rurale». L’objectif essentiel de cet événement plané- taire, rappelons-le, est de sensibiliser l’opi- nion publique aux problèmes de la faim et de la malnutrition et de mobiliser les sec- teurs d’activités et la société civile pour lut- ter contre ces fléaux redoutables pour l’hu- manité toute entière. Le thème que propose la FAO n’est pas fortuit car, il suggère l’idée, selon la FAO, dans sa publication récente, à l’occasion de la JMA, 2015, que «les gouver- nements mettent au point des politiques et des programmes visant à remédier aux aspects économiques, environnementaux et sociaux qui engendrent la vulnérabilité face à l’insécurité alimentaire et à la pauvre- té. Les programmes de protection sociale, qu’ils prennent forme de transferts moné- taires, de bons d’achat, d’assurances ou de contributions en nature, améliorent les revenus, la situation et les capacités des populations pauvres et vulnérables. Mais, en l’absence de systèmes de protection sociale, les ménages pauvres qui déjà pâtis- sent d’un accès limité aux ressources et aux services sont constamment exposées aux risques liés à la faim et à la pauvreté, particulièrement lorsqu’ils sont confrontés à une crise ou un choc de nature diverse», note la FAO. Dans pareils cas, la protection sociale revêt une importance cruciale car elle apporte un soutien économique ou en natu- re, qui met les personnes à l’abri de la faim tout court. De plus, en stimulant la produc- tion, elle permet de stabiliser les revenus et de mieux gérer les risques, ce qui contribue à réduire la pauvreté et l’insécurité alimen- taire, à plus long terme, affirme la FAO, dans sa publication. Page 5 Le pari d'une année scolaire calme ationale ont enregistré 179 morts et 1 255 blessés sur les routes du territoire national, oit durant la période allant du 18 juin au 1er juillet. Selon Louisa Hanoune Votre quotidien national Les DEBATS Sud du pays ArcelorMittal a laissé une dette d’un milliard de dollars Page 3 page 3 Amar Saâdani à Annaba : Briser le cercle vicieux de la pauvreté rurale Protection sociale et agriculture Huit contrebandiers arrêtés Le déchaînement de l'ar- mée sioniste contre les civils palestiniens se pour- suit. Des morts et encore des morts lors de ces agressions israéliennes en Cisjordanie et à El Qods- Est occupée qui ont suscité des réactions timides, notamment celle du Cicr qui a considéré jeudi, que ces attaques «délibérées» contre les civils sont «inac- ceptables». Page 3 Le secrétaire général du Front de libération natio- nale (FLN), Amar Saâdani a coupé court aux spécula- tions autour d'une éventuelle élection présidentielle anti- cipée, et répondu par là même à cer- tains partis de l'opposition qui brandissent la vacance du pou- voir à chacune de leurs sorties médiatiques. «Le poste de président est occupé jusqu'à 2019» Réactions timides à une situation de guerre Les agressions israéliennes se poursuivent en Palestine Trois personnes d'une même famille retrouvées mortes Page 24 Biskra Page 3

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C'est aujourd'hui qu'auralieu la rencontre entre leministère de l'Educationnationale et les syndicatsdu secteur. A cet effet, desconvocations ont étéenvoyées, notamment auSyndicat national autono-me des professeurs del'enseignement secondaireet technique (Snapest), leCnapest et autres repré-sentants.

N ° 1 4 3 0 - D I M A N C H E 1 8 O C T O B R E 2 0 1 5 - P R I X : 1 0 D A - H T T P : / / W W W. L E S D E B AT S . C O M

Les revendications des syndicatsface à la crise financière

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Par Mohamed Khiati

Al’instar des autres nations,l’Algérie célèbre, le 16 octobre2015, à travers le territoire natio-nal, la 35ème Journée mondiale de

l’alimentation, sous le thème retenu par laFAO : «Protection sociale et agriculture-bri-ser le cercle vicieux de la pauvreté rurale».L’objectif essentiel de cet événement plané-taire, rappelons-le, est de sensibiliser l’opi-nion publique aux problèmes de la faim etde la malnutrition et de mobiliser les sec-teurs d’activités et la société civile pour lut-

ter contre ces fléaux redoutables pour l’hu-manité toute entière. Le thème que proposela FAO n’est pas fortuit car, il suggère l’idée,selon la FAO, dans sa publication récente, àl’occasion de la JMA, 2015, que «les gouver-nements mettent au point des politiques etdes programmes visant à remédier auxaspects économiques, environnementauxet sociaux qui engendrent la vulnérabilitéface à l’insécurité alimentaire et à la pauvre-té. Les programmes de protection sociale,qu’ils prennent forme de transferts moné-taires, de bons d’achat, d’assurances ou decontributions en nature, améliorent lesrevenus, la situation et les capacités despopulations pauvres et vulnérables. Mais,en l’absence de systèmes de protection

sociale, les ménages pauvres qui déjà pâtis-sent d’un accès limité aux ressources etaux services sont constamment exposéesaux risques liés à la faim et à la pauvreté,particulièrement lorsqu’ils sont confrontésà une crise ou un choc de nature diverse»,note la FAO.

Dans pareils cas, la protection socialerevêt une importance cruciale car elleapporte un soutien économique ou en natu-re, qui met les personnes à l’abri de la faimtout court. De plus, en stimulant la produc-tion, elle permet de stabiliser les revenus etde mieux gérer les risques, ce qui contribueà réduire la pauvreté et l’insécurité alimen-taire, à plus long terme, affirme la FAO, danssa publication. Page 5

Le pari d'une annéescolaire calme

ationale ont enregistré 179 morts et 1 255 blessés sur les routes du territoire national, oit durant la période allant du 18 juin au 1er juillet.

Selon Louisa Hanoune

Votre quotidien nationalLes DEBATS

Sud du pays

ArcelorMittal alaissé une dette d’un milliard de dollars

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Amar Saâdani à Annaba :

Briser le cercle vicieuxde la pauvreté rurale

Protection sociale et agriculture

Huit contrebandiersarrêtés Le déchaînement de l'ar-

mée sioniste contre lescivils palestiniens se pour-suit. Des morts et encoredes morts lors de cesagressions israéliennes enCisjordanie et à El Qods-Est occupée qui ont suscitédes réactions timides,notamment celle du Cicrqui a considéré jeudi, queces attaques «délibérées»contre les civils sont «inac-ceptables». Page 3

Le secrétairegénéral du Frontde libération natio-nale (FLN), AmarSaâdani a coupécourt aux spécula-tions autour d'uneéventuelle électionprésidentielle anti-cipée, et répondupar là même à cer-tains partis del'opposition quibrandissent lavacance du pou-voir à chacune deleurs sortiesmédiatiques.

«Le poste de présidentest occupé jusqu'à 2019»

Réactions timides à unesituation de guerre

Les agressions israéliennesse poursuivent en Palestine

Trois personnes d'une mêmefamille retrouvées mortes

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Biskra

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2 Les DEBATS N° 1430 - Dimanche 18 octobre 2015

EVENEMENT

Par Nacera Bechar

Dans ce cadre, les syn-dicats s'attendent àdes résultats concretsdes démarches enga-

gées entre la tutelle et laFonction publique, notamment leministère des Finances sur lesrevendications des enseignants,concernant les rappels dessalaires bloqués depuis uneannée. Mais pour l'instant, aucunordre du jour officiel n'a étéannoncé par le ministère del'Education.

Il est à noter que la ministrede l'Education a annoncé, il y aquelques jours, également desrencontres bilatérales, entre latutelle et chaque syndicat auto-nome de l'éducation en se réfé-

rant au procès-verbal conjointe-ment signé le 19 mars entre lesdeux partenaires. Celles-ci s'ins-crivent dans le cadre de la pour-suite des réunions initiées par latutelle avec les partenairessociaux avant la rentrée scolaire2015-2016 pour examiner leurspréoccupations. Il s'agit aussid'étudier leurs revendications etgarantir une rentrée socialesereine.

A ce propos, la ministres'était félicitée «du grand sensde responsabilité» dont ont faitpreuve les 10 syndicats lors dela dernière réunion avec la tutel-le, s'engageant à «satisfaire lesprincipales revendications»contenues dans les procès-ver-baux des réunions précédentes,signés en mars dernier. Pour

rappel, les syndicats de l'éduca-tion s'étaient engagés, à l'issuede la réunion avec MmeBenghebrit de garantir «une ren-trée scolaire sereine».

Parmi les revendications quele ministère s'est engagé à satis-faire, l'organisation d'un examenà la rentrée scolaire pour la pro-motion de 45 000 enseignantsdans les trois cycles et le trans-fert systématique à d'autrespostes pour les enseignants quine sont pas positionnés dans lagrille actuelle.

Les syndicalistes des sec-teurs demandent aussi, l'appli-cation du Code de la médecinedu travail et la promulgationd'une circulaire interministériellefavorisant l'accès des ensei-gnants au logement et deman-

dent la mise à jour de la primedu Sud et l'installation d'unecommission gouvernementalechargée de recenser les biens etfonds des œuvres sociales.

Il est à rappeler que le sec-teur de l'éducation reste parmiles secteurs qui ont battu lerecord en matière de grève et deprotestation comme c'était lecas, le mois de février de l'annéescolaire passée. Mais pour cetteannée , il y a la particularité de lacrise financière avec les retom-bées de la chute des prix dupétrole et même si le gouverne-ment refuse de parler d'austérité,il opte pour une réduction desdépenses et on ne sait pas si lesecteur de l'éducation fera excep-tion.

N. B.

Les revendications des syndicats face à la crise financière

C'est aujourd'hui qu'aura lieu la rencontre entre le ministère de l'Education nationale etles syndicats du secteur. A cet effet, des convocations ont été envoyées, notamment auSyndicat national autonome des professeurs de l'enseignement secondaire et technique(Snapest), le Cnapest et autres représentants.

Le pari d'une année scolaire calme EEnnsseeiiggnneemmeenntt eett pprroommoottiioonn dduu TTaammaazziigghhtt

Un facteur d'unité et de cohésion socialeselon le HCA

L'apprentissage et la promotionde tamazight sont des «facteursd'unité» et de «cohésion socia-le», a indiqué, hier à Alger, lesecrétaire général du Haut com-missariat à l'amazighité (HCA),Si El Hachemi Assad. «L'enseignement et la promotionde tamazight créeront certaine-ment une fusion entre tous lesAlgériens, car c'est un facteurd'unité et de cohésion socia-le», a indiqué à l'APS, M. Assaden marge d'une journée péda-gogique au profit des ensei-gnants chargés de l'apprentis-sage de tamazight pouradultes. Evoquant, par ailleurs, lethème de la journée d'étudequ'est l'apprentissage de tama-zight pour adultes, le SG duHCA a indiqué qu'il y avait une«très forte» demande de toutesles franges adultes de la socié-té pour l'apprentissage et lamaîtrise de cette langue. «Nous avons remarqué unengouement certain et nousavons reçu beaucoup dedemandes de différenteswilayas pour l'apprentissage etla maîtrise de cette langue»,s'est-il réjoui. Il a ajouté que les personnesintéressées pouvaient s'inscri-re à partir de la semaine pro-chaine pour pouvoir bénéficierde cet enseignement. M. Assad a relevé que ce tra-vail serait mené en coordina-tion avec l'association Ikra, quia déjà une expertise dans ledomaine d'alphabétisation,soulignant que cette associa-tion, de par son expérience, atissé un vaste réseau à traversle territoire national que le HCAallait mette à profit. «Nous sommes arrivés àconcevoir avec des parte-naires, notamment Ikra un pre-mier manuel d'alphabétisationAseghmigh (qui veut direalphabétiser) en tamazight quisera disponible au prochainSalon international du livred'Alger», a-t-il dit. Ce manuel sera accompagnépar des applications informa-tiques et par des supports mul-timédias en vue de donner uncontenu pour faciliter la tâcheaux enseignants. S'agissant des enseignants quiauront à assurer cette missionpédagogique, M. Assad a indi-qué qu'ils seraient accompa-gnés, encadrés et orientéspour qu'ils puissent assurer unenseignement fluide et efficaceaux apprenants.

R. N.

Par Rachid Chihab

D es dizaines de jeunes chô-meurs ont tenu, hier, unrassemblement au centre-

ville de Bouira, en répondant à l'ap-pel lancé, il y a quelques jours, parle Comité national pour la défensedes droits des chômeurs (Cnddc).Cette action à laquelle a pris part lafigure emblématique du mouve-ment des chômeurs en Algérie, M.Tahar Bellabbès et d'autres anima-teurs de cette organisation. Le mot

d'ordre du rassemblement est,d'après une source locale, desemplois pour les chômeurs, lalevée des poursuites judiciairescontre les membres et les anima-teurs du Cnddc, l'arrêt des intimida-tions, la reconnaissance du Cnddcet ses structures locales en tantque partenaire social de l'Agencenationale de l'emploi et enfin, pourun système politique décentralisé.«Nous avons organisé ce rassem-blement pour rappeler les pouvoirspublics de nos revendications non

encore satisfaites», nous a affirméTahar Bellabbès. Il ajoute : «Nousavons choisi la ville de Bouira,parce que les membres du Cnddcdans cette région subissent despressions terribles de la part despouvoirs publics en raison de leursactions syndicales et militantes».D'après ses dires, le gouverne-ment est appelé à faire de sonorganisation un partenaire social àpart entière. «Nous revendiquonsle statut de membre consultatifdans la gestion et l'Agence natio-

nale de l'emploi et ses antennesdans les wilayas et daïras»,indique la même personne quirefuse, par ailleurs, toute instru-mentalisation de leur cause à desfins politiques ou partisanes.«Nous réitérons, à cette occasion,notre détermination à préserver leCnddc des conflits et des récupé-rations politiques», a-t-il dit, pour-suivant, «nous refusons toute ten-tative de récupération». Notonsque cette action intervient aprèsquelques jours seulement de la

deuxième rencontre tenue par ledirecteur général de l'Agencenationale de l'emploi TaharChaâlal avec les représentants duCnddc. Lors de cette rencontre,Chaâlal s'est engagé à donner desréponses aux doléances des chô-meurs qui réclament des postes detravail décents et durables pourl'ensemble des chômeurs du pays.Il est à signaler que le rassemble-ment s'est déroulé dans le calme.Aucun incident n'a été signalé.

R.C.

Rassemblement des chômeurs à BouiraIls revendiquent des postes d'emploi

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EVENEMENT 3N° 1430 - Dimanche 18 octobre 2015 Les DEBATS

Par M. Ait Chabane

«Le poste de prési-dent est occupéjusqu'en 2019», amartelé, hier, le

patron du vieux parti, depuis lawilaya de Annaba, où il a présidéune rencontre regroupant lescadres et militants des wilayas del'est et du sud-est du pays, auThéâtre régional Azeddine-Medjoubi. Plus explicite, AmarSaâdani, en guise de mise au point,mais aussi et surtout de démenticatégorique, a réaffirmé que la pré-sidence de la République est occu-pée par «celui qui a ramené la paixet sacrifié sa vie pour le pays».C'est ainsi qu'il est revenu sur lesderniers changements opérés par lechef de l'Etat, Abdelaziz Bouteflika,à la tête des services de sécurité

pour dire que la consécration d'un«Etat civil» s'inscrive en droite lignedes réformes politiques et institu-tionnelles initiées déjà depuis delongues années et ne signifie autrechose que la continuité des effortspour solidifier les institutions del'Etat et renforcer la démocratie.«Un Etat civil signifie juste un Etatde droit, de paix et de justice, où lecitoyen exerce ses devoirs en toutesécurité», a soutenu le SG du FLN,devant les militants de son parti.Plus virulent envers certaines per-sonnalités et partis de l'opposition,Saâdani a haussé le temps pourtraiter de «harki celui qui a trahi leFLN», faisant allusion à une person-nalité nationale ayant déjà «trôné»à la tête du parti, avant de basculerdans l'opposition et créer sonpropre parti politique. Le patron duvieux parti ouvre ainsi les hostilités

à l'adresse d'une oppositionfarouche qui se réorganise de plusbelle sur la scène politique nationa-le, ce qui ne manquera pas de don-ner des suites houleuses à cesescarmouches. Amar Saâdani estégalement revenu, lors de sa ren-contre à Annaba, sur son initiativede créer un pôle politique autour duprogramme du président de laRépublique, ne manquant pas, éga-lement, de critiquer ceux qui nesouscrivent pas à sa démarche. Ils'est interrogé dans ce sens sur lestergiversations dont font montre cer-tains partis censés être les alliésnaturels du FLN, faisant allusiondirecte à la réponse du secrétairegénéral du Rassemblement nationaldémocratique (RND), AhmedOuyahia quant à cette option deressusciter l'Alliance présidentielle.Et d'appeler, par ailleurs, les cadres

et militants du FLN à préparer acti-vement les prochaines électionspour renouveler les membres duConseil de la nation, qui, selon lui,représentent un tournant décisifdans la vie du parti. «Remporter cesélections n'est pas une victoire pourmoi, mais pour le FLN», a claironnéAmar Saâdani, pour stimuler sestroupes et les inciter à redoublerd'efforts et de mobilisation pourréussir ce rendez-vous crucial. Lepatron du FLN a également fait lepoint sur les développements de lascène nationale et les perspectivesdu parti, en réitérant, notammentson appel à poursuivre inlassable-ment la lutte contre la corruption, etcontinuer sur la dynamique dedéveloppement en réunissanttoutes les ressources de la nation etses compétences. M.A.C.

Amar Saâdani à Annaba :

Le secrétaire général du Front de libération nationale (FLN), Amar Saâdani a coupé court auxspéculations autour d'une éventuelle élection présidentielle anticipée, et répondu de la mêmeà certains partis de l'opposition qui brandissent la vacance du pouvoir à chacune de leurs sor-ties médiatiques.

«Le poste de président est occupé jusqu'à 2019»

Par Sofiane Aït Mohamed

L e déchaînement de l'armée sionistecontre les civils palestiniens se poursuit.Des morts et encore des morts lors de

ces agressions israéliennes en Cisjordanie et àEl Qods-Est occupée qui ont suscité des réac-tions timides, notamment celle du Cicr qui aconsidéré jeudi, que ces attaques «délibérées»contre les civils sont «inacceptables». L'OLP acarrément appelé l'ONU à accélérer le systèmede protection internationale dans les Territoiresoccupés.

Ces territoires ont encore enregistré hierdeux autres morts. Ces deux Palestiniens ontété tués dans des violences en Cisjordanie et àEl Qods-Est occupées, ont rapporté les autori-tés locales. Un jeune Palestinien de 18 ans,Fadel al-Kawatsmi, a été tué par balles par uncolon israélien peu avant 09h00 locales (06h00GMT) près de l'enclave juive du centre deKhalil, en Cisjordanie occupée, ont indiqué lesforces de sécurité palestiniennes. Un autrePalestinien a été tué par un soldat israélien lorsd'un contrôle d'identité, à El Qods-Est occupée.Un autre Palestinien a été tué vendredi par destirs israéliens dans la bande de Ghaza lors deheurts près de la frontière avec Israël. Pour leComité international de la Croix-Rouge (Cicr)qui s'est dit jeudi «vivement préoccupé» par ladétérioration de la situation dans les territoires

palestiniens occupés, les attaques délibéréescontre le civils sont «inacceptables». «Lesattaques contre les civils et le nombre croissantde victimes lors de manifestations et autresévénements alimentent un climat de peur et dereprésailles», a prévenu l'organisation humani-taire dans un communiqué. Tout en appelantPalestiniens et Israéliens à faire preuve de«retenue et de responsabilité», le Cicr a indi-qué que «tout usage de la force en réponse àla situation doit être proportionné». «Lesactes de violence dirigés délibérément contredes civils, où qu'ils se produisent et quelqu'en soit l'auteur, sont inacceptables et nedevraient pas être justifiés ou encouragés entoute circonstance», a insisté le représentantdu comité pour Israël et les territoires palesti-niens, Jacques de Maio. Le 18 septembredernier, le Conseil de sécurité avait exhortétoutes les parties à «travailler de concertdans une atmosphère constructive afin deréduire les tensions et décourager la violencesur les Lieux Saints» d'Al Qods. Les 15membres du Conseil ont affirmé que lesfidèles musulmans «doivent être en mesurede pratiquer leur religion en paix, à l'abri desviolences, des menaces et des provoca-tions», en appelant à la cessation immédiatede la violence afin de favoriser les perspec-tives de paix. Mais les violences qui se pour-suivent depuis ont fait réagir des milliers de

personnes en Jordanie qui ont tenu à mani-fester vendredi pour dénoncer les «viola-tions» israéliennes dans les Territoires pales-tiniens, notamment sur l'esplanade desMosquées à El-Qods occupée, et réclamerpar là même, l'annulation du Traité de paixavec Israël, qui date de 1994. D'autres mani-festations ont eu lieu à Zarqa et Mafraq, aunord et à l'est d'Amman, ainsi qu'à Jerash(nord-ouest), Irbid (nord) et Aqaba (sud). LeSecrétaire du comité exécutif del'Organisation de libération de la Palestine(OLP), Saïb Arekat, a, pour sa part, appelévendredi le chef des Nations unies, Ban Ki-moon, à accélérer la création d'un systèmede protection internationale dans les territoirespalestiniens occupés (Cisjordanie, El Qods etGhaza). «L' avènement de la paix et la stabilitén'est pas possible avant la fin de l'occupationisraélienne et l'édification de l'Etat de Palestinesur les frontières du 4 juin 1967 avec El Qods-Est occupée comme capitale», a réitéré M.Arekat. La Cisjordanie occupée et El Qods-Est,partie palestinienne de la Ville Sainte annexéeet occupée par Israël, sont en proie depuis le 1er

octobre à des troubles qui ont depuis gagné labande de Ghaza. Au total, 41 Palestiniens ontété tués et des centaines d'autres blessés,selon un bilan fourni de sources concordantes.

S. A. M.

Les agressions israéliennes se poursuivent en Palestine Réactions timides à une situation de guerre

Selon Louisa Hanoune

ArcelorMittal a laissé une detted’un milliard de dollars

Le 17 octobre 1961 est une étapeimportante dans le processus dela guerre de Libération nationale,a affirmé, hier à Oran, la secrétai-re générale du Parti des tra-vailleurs (PT), Louisa Hanoune.«Sans le travail, sans relâche, del'Etoile nord-africaine et du Partidu peuple algérien (PPA), ledéclenchement de la guerre deLibération nationale aurait étéimpossible», a indiqué MmeHanoune lors d'une rencontreavec les cadres de son parti, sou-lignant qu' «aujourd'hui, il estquestion de défendre l'existenced'une nation». La secrétaire générale du PT aestimé, dans ce cadre, que «lepays est livré à l'oligarchie»,déclarant : «On observe uneréorientation radicale des choixpolitiques et économiques».Commentant la loi de finances2016, elle a indiqué que le «gou-vernement a décidé de la poli-tique d'austérité et davantage degénérosité pour les multinatio-nales». «Les nouveaux avantages accor-dés aux entrepreneurs sont com-blés par plus de taxes imposéesà la majorité», a-t-elle souligné,faisant remarquer que «le pou-voir d'achat des ménages va endégringolant avec la flambée desprix». Evoquant la «renationalisa-tion» du complexe d'El Hadjar, lasecrétaire générale du PT a esti-mé «qu'il n'y a pas lieu de seréjouir, car ArcelorMittal n'ainvesti que 120 millions de dol-lars, alors qu'il laisse une dettequi s'élève à un milliard de dol-lars». Abordant les changementsopérés au sein de l'appareil sécu-ritaire, Mme Hanoune a soulignéque «l'Algérie est en danger et abesoin d'être défendue contre lesdérives qui menacent la pérenni-té de l'Etat».

R. N.

Sud du pays

Huit contrebandiers arrêtésHuit contrebandiers ont été arrê-tés et une quantité de produitsdestinée à la contrebande a étésaisie lors d'opérations menéespar l'Armée nationale populairedans le sud du pays, indique hierle ministère de la Défense natio-nale (MDN) dans un communi-qué. «Dans le cadre de la sécu-risation des frontières et de lalutte contre la criminalité organi-sée, deux détachements relevantdes secteurs opérationnels deBordj Badji Mokhtar etTamanrasset (6ème région militaire)ont intercepté, les 15 et 16octobre 2015, sept contreban-diers de nationalité algérienne etsaisi un camion, deux véhiculestout-terrain, 2 040 litres decarburant, neuf détecteurs demétaux et 1,250 kg de stupé-fiants», précise la même source.«Un détachement de l'ANP, rele-vant du secteur opérationnel d'ElOued (4ème région militaire) a arrê-té, le 16 octobre 2015 lors d'uneopération de ratissage près de lazone de Djamaâ, un contreban-dier et saisi 1 224 bouteilles dedifférentes boissons», relève leMDN. «D'autre part, et au niveau de la5ème région militaire, les élémentsde la Gendarmerie nationale deBatna ont arrêté, le 15 octobre2015, deux individus en leur pos-session deux armes à feu tradi-tionnelles, un appareil d'emplis-sage de cartouche et autresobjets», conclut le communiqué.

R. N.

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4 N° 1430 -Dimanche 18 octobre 2015Les DEBATS

ECONOMIE

L e ministère de l'Agriculture, duDéveloppement rural et de la Pêche,célébrera, le 25 octobre, la Journée

nationale de l'arbre, sous le thème «L'arbre:l'investissement de l'avenir», avec au pro-gramme plusieurs actions de sensibilisation àtravers tout le territoire national.

Le coup d'envoi de cette opération quisera donné à partir de la wilaya de Sidi BelAbbès, comportera plusieurs activités, notam-ment des conférences, des rencontres, desexpositions et des portes ouvertes sur desthèmes en relation avec la forêt et la nécessi-té de préserver l'arbre en tant que ressourcenaturelle importante.

Selon le directeur de la communication duministère de l'Agriculture, Berchiche Djamel,«les activités programmées visent à informerl'opinion publique de l'importance de l'arbre et

du système écologique forestier pour le déve-loppement économique du pays ainsi que sonbienfait au plan socio-environnemental». Unecampagne de sensibilisation durant 15 jourssera organisée à travers toutes les wilayas dupays à partir du 24 octobre en cours avec laparticipation de la société civile, des Scoutsmusulmans algériens (SMA), des medias,des établissements scolaires et des centresde formation.

Dans ce cadre, plusieurs activités éduca-tives, culturelles et sportives ainsi que desopérations de reboisement, des visites auxateliers de reboisement et aux parcs etréserves nationaux, seront également organi-sées, selon la même source.

Par ailleurs, le ministère de l'Agriculture aappelé les organisations de la société civile àlancer les activités visant l'élargissement des

opérations de sensibilisation en direction descitoyens pour les encourager à s'intégrerdans la préservation de l'arbre, de la nature etde l'environnement. Selon les chiffres fournispar le ministère, la superficie forestière del'Algérie est estimée en 2015 à 4,2 millionsd'hectares auxquels s'ajoutent 600000 ha à intégrer par la direction des forêtsgrâce aux efforts de reboisement engagésdepuis 1962. Le plan national de reboisementadopté par le conseil du gouvernement en1999, a été mis en application en 2000. Leplan prévoit l'élargissement des superficiesreboisées, la protection des barrages, la pro-tection de la faune des régions forestières.Plus de 760 000 ha ont été reboisés dans lecadre de ce plan jusqu'à 2015, soit 65% duprogramme qui s'étale jusqu'en 2020. R. E.

TThhèèmmee ddee llaa JJoouurrnnééee nnaattiioonnaallee ddee ll''aarrbbrree

L'investissement dans les ressourcesforestières en débat

Matériaux de construction

Tebboune appelle les Chinois à investirLe ministre de l'Habitat, de l'Urbanisme et de la Ville, M. Abdelmadjid Tebboune, aappelé, hier à Alger, les entreprises chinoises à axer leurs efforts sur la réalisation deprojets communs avec leurs homologues algériennes pour la fabrication de maté-riaux relevant du secteur du bâtiment.

Lors d'une réunion de tra-vail avec le président duConseil chinois pour lapromotion de la coopé-

ration sud-sud, M. Lu Xin Hua, leministre a réaffirmé devant ladélégation chinoise que l'Algérieavait adopté une politique derationalisation des importationset s'était fixée l'objectif deconstruire des logements à 90%avec des produits locaux.

«Cette nouvelle politiqueadoptée par l'Algérie n'empêche-ra pas les entreprises chinoisesd'intervenir dans des projetscommuns avec les Algériens etde les faire profiter de leursavoir-faire dans le domaine dubâtiment», a-t-il indiqué.

Dans ce contexte,M.Tebboune a affirmé que

l'Algérie n'aurait plus besoind'importer du ciment dès ledeuxième semestre de l'année2016, ajoutant que l'Algérie ces-sera, dès l'année prochaine,d'importer le fer destiné à laconstruction.

Il a dit souhaiter voir l'émer-gence d'une véritable industriedu logement basée sur desmoyens techniques modernes,un objectif auquel les entrepriseschinoises pourraient participeren formant la main-d'oeuvrealgérienne.

Par ailleurs, il s'est dit satisfaitde la qualité du travail fourni parles Chinois, que ce soit en matiè-re de construction de logementsou d'infrastructures et s'est félici-té du respect des délais de réali-sation par les entreprises chi-

noises, signalant que du côtéalgérien, le problème de retardde paiement ne se pose désor-mais plus.

Accompagné d'une déléga-tion de chefs d'entreprises chi-nois, M. Xin Hua a également étéreçu par le ministre duCommerce, M. Bekhti Belaïb.

Durant cette réunion de tra-vail, le ministre du Commerce adéploré le déséquilibre existanten matière d'échanges commer-ciaux entre l'Algérie et la Chineen faveur de ce pays asiatique.

Dans sa réponse, M. Xin Huaa exprimé la volonté des entre-prises chinoises d'investir davan-tage en Algérie, «seul moyen deredresser la situation», a-t-iladmis.

En outre, M. Belaïb a évoqué

la possibilité de l'Algérie decontracter un prêt auprès de laChine pour financer certainsgrands projets, précisant qu'ils'agit d'une exception que comp-te faire l'Algérie, compte tenu desfaibles taux d'intérêt appliquéspar la Chine et de la qualité desrelations entre les deux pays.«Les discussions sont actuelle-ment en cours avec la partie chi-noise», a-t-il fait savoir, sans pré-ciser le montant que l'Algérieenvisage de contracter.

De son côté, M. Lu Xin Hua aexprimé la volonté des investis-seurs chinois de renforcer l'in-vestissement en Algérie en affir-mant que la réduction des reve-nus de l'Algérie en raison de labaisse des prix du pétrole est unépisode passager. R. N.

Pétrole

Le prix du baril atteint47,26 dollars

Les cours du pétrole ont fini la semai-ne vendredi sur un net rebond où lecours du baril de «light sweet crude»(WTI) pour livraison en novembre agagné 88 cents à 47,26 dollars sur leNew York Mercantile Exchange(Nymex). Les chiffres sur le nombre de puits enactivité aux Etats-Unis, publiés ven-dredi par la société de services pétro-liers, Baker Hughes, ont confirmé latendance à la baisse de la production:il y en avait 10 de moins cette semai-ne que la précédente, soit une chutede 63% depuis octobre 2014. La veillele ministère américain de l'Energie(DoE) avait annoncé que la productionnationale avait reculé de 76 000 barilspar jour durant la semaine close le 9octobre. Le groupe de services pétroliers fran-co-américain Schlumberger a annon-cé jeudi un bénéfice trimestriel divisépar trois et un chiffre d'affaires ampu-té du tiers. Le groupe a précisé que «les perspec-tives pour le secteur semblent diffi-ciles pour les prochains trimestresavec une réduction de l'activité sup-plémentaire», ce qui pour les investis-seurs se traduit par de nouvellesbaisses de production de brut à venir.

R. E.

Volkswagen

Vers la réduction desemplois temporaires

Volkswagen envisage une réductiondu nombre de ses emplois tempo-raires dans le cadre d'efforts finan-ciers destinés à pallier les coûtsengendrés par le scandale de la mani-pulation de tests d'émissions pol-luantes. Le comité d'entreprise duconstructeur automobile, réunissantdes représentants syndicaux, s'est ditprêt à soutenir les efforts demandéspour garantir les emplois temporaires,a annoncé un porte-parole du comité. Ce dernier précise être conscient quela direction du groupe étudie actuelle-ment «différents scénarios». Dans uncommuniqué, Volkswagen reconnaîtque la perspective de ses ventes et lesniveaux d'emploi demeurent incer-tains après l'annonce vendredi d'unebaisse de 1,5% sur un an de ses livrai-sons mondiales. «Si l'emploi décline temporairement,réduire le nombre d'heures de travailsera une option raisonnable», a décla-ré l'entreprise, ajoutant que la direc-tion faisait tout ce qui était en sonpouvoir pour protéger les emplois. Le constructeur automobile allemandest pris dans un scandale provoquépar la manipulation de tests d'émis-sions polluantes. Volkswagen aannoncé, mardi, qu'il entendait rédui-re d'un milliard de dollars par an unplan d'investissement dans sa princi-pale division. Certains analystes esti-ment que le scandale pourrait coûterau groupe allemand jusqu'à 35 mil-liards de dollars en remises auxnormes, amendes et procès. De son côté, le gouvernement alle-mand examinerait la possibilité defaire bénéficier 6 000 intérimaires deVolkswagen d'un programme publicde protection de l'emploi, rapporte lejournal Bild, hier, citant des sourcesgouvernementales. Le programmeprévoit un mécanisme de préserva-tion des emplois par une réduction dutemps de travail lorsque l'activitéd'une entreprise diminue, le gouver-nement compensant les pertes derevenus induites. L'idée a déjà été avancée par leministre de l'Economie, SigmarGabriel, mais le Bureau fédéral du tra-vail s'y est opposé.

Reuters

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5N° 1430 - Dimanche 18 octobre 2015 Les DEBATS

ACTUEL

Par Mohamed Khiati

Le thème que propose la FAO n'estpas fortuit car, il suggère l'idée,selon la FAO, dans sa publicationrécente, à l'occasion de la JMA,

2015, que «les gouvernements mettent aupoint des politiques et des programmesvisant à remédier aux aspects économiques,environnementaux et sociaux qui engendrentla vulnérabilité face à l'insécurité alimentaireet à la pauvreté. Les programmes de protec-tion sociale, qu'ils prennent forme de trans-ferts monétaires, de bons d'achat, d'assu-rances ou de contributions en nature, amé-liorent les revenus, la situation et les capaci-tés des populations pauvres et vulnérables.Mais, en l'absence de systèmes de protec-tion sociale, les ménages pauvres qui déjàpâtissent d'un accès limité aux ressourceset aux services sont constamment exposéesaux risques liés à la faim et à la pauvreté,particulièrement lorsqu'ils sont confrontés àune crise ou un choc de nature diverse»,note la FAO.

Dans pareils cas, la protection socialerevêt une importance cruciale car elleapporte un soutien économique ou en natu-re, qui met les personnes à l'abri de la faimtout court. De plus, en stimulant la produc-tion, elle permet de stabiliser les revenus etde mieux gérer les risques, ce qui contribueà réduire la pauvreté et l'insécurité alimen-taire, à plus long terme, affirme la FAO,dans sa publication.

Aujourd'hui, nourrir les habitants de laplanète devient, dans le concert desnations, une problématique et une préoccu-pation mondiale pour lesquelles, de nom-breux colloques, conférences et sommetsont été consacrés. Nourrir le monde tout enpréservant les ressources fait, à l'heureactuelle, partie des sujets de l'agenda plané-taire et lutter contre la faim et la malnutritionqui en est sous-jascente reste, pour autant,un devoir de portée internationale quinécessite, une mobilisation et une alliance

internationales, estimons-nous, sansambages.

L'Algérie, membre de la communautéinternationale devra y prendre garde etconscience en s'occupant et se préoccupantsérieusement de la problématique de la luttecontre la faim, de la malnutrition et de lapauvreté, à travers la mise en œuvre de pro-grammes et de projets de développementéconomique et social, fondés sur une visionet une action opérationnelle pleinement sou-tenues et raisonnablement élaborés.

La politique du renouveau agricole etrural engagée par le ministère, s'inscrivantdans le programme de M. le président de laRépublique, en 2008, en constitue uneréponse idoine à cet objectif, qui demeurepar ailleurs, rappelons-le, l'un des objectifsde développement du millénaire (ODM).Ici, arrêtons-nous pour rappeler quel'Algérie a reçu la distinction de la FAO,pour avoir réalisé l'objectif du millénaire quiconsiste en la réduction de l'extrême pau-vreté et la faim, lors de la 38ème conférencede la FAO, tenue à Rome, du 15 au 22 juin2013.

L'Algérie qui s'est engagée pleinementà éradiquer le spectre de la faim et de lamalnutrition a déjà fait sienne cette théma-tique en ce sens qu'elle a exprimé, à plu-sieurs reprises, dans divers endroits, l'im-portance cruciale que représente le déve-loppement du secteur agricole et ruraldans la promotion économique et socialdes pays.

Une seule planète, une seulecommunauté, un seul futur.

Disons-le d'emblée et sans précautionoratoire aucune : dans presque tous lesdiscours à travers la planète, l'alimenta-tion est «le maître-mot»; elle est plutôt lemot qui alimente tous les discours. Lesdestinées des nations ont été suspenduesà cette notion capitale. Cependant, leschoses n'ont pas tellement changé.Autrefois, on nous disait, sous forme de

slogan devenu adage, marqué du sens defraternité : «Une seule planète, une seulecommunauté, un seul futur». Aujourd'hui, ilsemble nécessaire de parler encore d'équi-té. «Il ne suffit pas de produire davantagede vivres, la production mondiale est suffi-sante pour nourrir tous les habitants de laplanète, mais chacun n'en reçoit pas sajuste part. Cette situation ne changera pastant que nous ne prendrons pas tous, indi-vidus, nations et membres de la commu-nauté internationale, l'engagement de fairedisparaître les inégalités et de supprimerles obstacles qui empêchent certainsd'entre nous d'avoir accès à une alimenta-tion suffisante».

La faim est un fléau dont souffre encoreaujourd'hui une grande partie de l'humani-té, à une époque où l'homme se lance à laconquête de l'espace, où il enrichit chaquejour ses connaissances et accroît son pou-voir sur la nature grâce à un progrès scien-tifique fulgurant. Alors n'est-il pass scanda-leux que tant d'êtres humains continuent àvivre dans des conditions intolérables. Ondirait, qu'aveuglé par sa soif de décou-vertes de mondes nouveaux, l'homme aoublié la véritable finalité de touterecherche et de tout effort scientifique :l'amélioration de la condition humaine et lebien-être de tous.

A ce chapitre, les réactions sont nom-breuses, qui émanent somme toute, d'unecertaine prise de conscience, mais dans lapratique, on reste loin de satisfaire lesbesoins de millions de personnes livréesau marasme de la faim et de la misère. LaFAO les estime aujourd'hui, à quelque 870millions de personnes. Alors, peut-on direaujourd'hui qu'il n'est plus possible decontinuer à stimuler et à solliciter l'appétitdu non-indispensable, la séduction de l'in-utile, la passion du superflu, avant d'avoirsatisfait aux nécessités absolues du ration-nement pour la survie, et pas seulementdans le domaine de l'alimentation pourcette nombreuse frange de l'humanité

livrée au spectre de la faim et de la malnu-trition à travers le monde.

C'est dans l'espoir de répondre aux pré-occupations croissantes que suscite lasituation désespérée de ces millions d'indi-gents que la FAO focalise sa campagnemondiale, le 16 octobre de chaque année,contre la faim et la malnutrition, et ce n'estpas par hasard que cette date a été choisiepour célébrer la JMA à travers le mondeentier, c'est également le jour anniversairede la fondation de la FAO en 1945.

Le 16 octobre 2015, coïncide avec le70ème anniversaire de la fondation, auQuébec (Canada), la ville qui a vu naîtrel'organisation en 1945, là où, jusqu'à l'heu-re actuelle, la plaque opposée aux murscentenaires du célèbre château Frontenac,au centre de la ville, commémore cet évé-nement. Sur l'écriteau peut-on lire «Ici, le16 octobre 1945, dans le cadre desNations unies, les délégués de 44 nationsfondèrent l'organisation pour l'alimentationet l'agriculture». «C'était la première foisque des nations se groupaient pour tenterd'améliorer la production et de mieuxrépartir la distribution des produits agri-coles afin d'élever le niveau de l'alimenta-tion». A l'époque, après la guerre, après lapeur, le désastre et la famine, il fallait nour-rir le monde. Chose faite, mais peu attein-te.

Défis à relever et espoir à concrétiser

Aujourd'hui, le défi à relever et l'espoir àconcrétiser en matière d'alimentation et delutter contre la faim et la malnutrition nesont pas des tâches aisées. Faire en sorteque le nouveau Millénaire soit libéré de lafaim suppose que des mesures draco-niennes soient prises d'urgence sur denombreux fronts, non seulement pournourrir ceux qui ont et ceux qui en n’ontpas, mais aussi, pour éliminer les causessous-jacentes de la faim dans le monded'une manière rapide, durable et perma-nente. Le grand enjeu auquel sera confron-té le monde de demain sera de savoir com-ment produire plus de nourriture en vue depermettre à la population mondiale touteentière de manger à sa faim et, notam-ment celle la plus pauvre de la planète. Cefaisant, éradiquer la faim et l'insécurité ali-mentaire ne signifie pas simplement deproduire davantage de vivres. La produc-tion mondiale permettrait déjà de nourrirtoute la planète, si les vivres étaient équita-blement répartis. Dans de nombreux payspauvres, la moyenne énergétique des ali-ments disponibles est inférieure à 2100calories par personne et par jour, alors quedans les pays riches, la moyenne est de3 200 calories par jour.

La sécurité alimentaire devient aujour-d'hui un sujet de préoccupation mondiale.Des millions de personnes, à travers laplanète, dont plus de 40% vivant enAfrique, risquent de succomber de faim.Cette état de fait est lié, non seulement auxaléas climatiques et aux catastrophes etcalamités naturelles, mais également à descauses plus structurelles tels que la pau-vreté chronique, l'absence d'un soutienapproprié et d'un environnement favorableet propice à l'agriculture, la prévalence decertaines maladies dévastatrices tel que lesida et Ebola, l'augmentation du nombre deconflits, conjuguée à une mauvaise gouver-nance, une gestion économique inappro-priée, et des difficultés liées au commerce età l'approvisionnement en denrées alimen-taires. Ces facteurs risquent d'être à l'originede crises alimentaires récurrentes et d'ac-croissement de l'insécurité alimentaire à longterme, tout particulièrement en Afrique.Dans de nombreux pays, on s'attache à par-ler de l'échec de la gestion ou la gestion del'échec.

a suivre

Protection sociale et agriculture

Briser le cercle vicieux de la pauvreté rurale A l'instar des autres nations, l'Algérie célèbre, le 16 octobre 2015, à travers le territoire national, la 35ème Journéemondiale de l'alimentation, sous le thème retenu par la FAO : «Protection sociale et agriculture-briser le cerclevicieux de la pauvreté rurale». L'objectif essentiel de cet événement planétaire, rappelons-le, est de sensibiliserl'opinion publique aux problèmes de la faim et de la malnutrition et de mobiliser les secteurs d'activités et la socié-té civile pour lutter contre ces fléaux redoutables pour l'humanité toute entière.

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6 N° 1430 - Dimanche 18 octobre 2015Les DEBATS

HISTOIRE

Cette commémoration,placée cette annéesous le signe de «17Octobre, serment, fidé-

lité et engagement», constitue unserment à l'Algérie, une fidélité aumessage des martyrs et un enga-gement avec l'Etat algérien sousla direction du président de laRépublique, Abdelaziz Bouteflika,a affirmé le ministre.

Depuis l'indépendance, et pourla première fois, la wilaya deBéchar abrite les festivités offi-cielles et manifestations natio-nales commémorant les manifes-

tations du 17 Octobre 1961, ce quiconstitue «un message que nousportons pour signifier que lessacrifices consentis reflètent l'uni-cité du peuple algérien», a-t-ilajouté.

«La commémoration de cettedate historique de la lutte poli-tique et militaire du peuple, sousla bannière du Front de libérationnationale et la glorieuse Arméede libération nationale (FLN-ALN), est un message de péren-nisation des luttes de notrepeuple et, en même temps, unmessage de Novembre 1954 à

transmettre aux nouvelles géné-rations», a souligné le ministre àl'adresse d'une assistance com-posée de moudjahidine, d’en-fants de chouhada, de cher-cheurs en histoire et de repré-sentants de la société civile.

M. Zitouni a présidé aupara-vant, au cimetière des chouhadade la Révolution du 1er Novembre1954, une cérémonie derecueillement à la mémoire desmartyrs, à laquelle ont pris partles responsables nationaux del'Organisation nationale desmoudjahidine (ONM), les autori-

tés locales, les moudjahidine etles invités.

Le ministre a procédé, par lasuite, à l'inauguration du nou-veau Musée du moudjahid deBéchar.

Cette structure, qui a nécessi-té un financement de 115 millionsde DA pour sa réalisation, couvreune superficie de 5 000 m2, dont1 900 m2 de bâti dédiés aux hallsd'exposition et à l'administration.

Cette nouvelle structure per-mettra de valoriser les différentespériodes de lutte des habitantsde la région contre le colonialis-me, ainsi que de l'Histoire desdifférentes phases de laRévolution du 1er Novembre 1954et de la Zone VIII de la Wilaya Vhistorique, dont dépendait le sud-ouest du pays durant laRévolution, indiquent des res-ponsables de ce musée.

La commémoration du 54ème

anniversaire de la Journée del'émigration a donné lieu aussi àla baptisation au nom du mou-djahid et poète Kerroumi Ahmed(1918-2002) d'une bibliothèquecommunale, localisée dans lanouvelle zone urbaine du sud dela commune de Béchar.

Ahmed Kerroumi qui avaitrejoint les rangs de l'ALN en1957, est l'auteur d'un immenserecueil de poésie (genre mel-houn), qui traite, en plus de lalutte contre le colonialisme, dedifférents aspects de la vie.

La nouvelle bibliothèque com-munale qui a été réalisée et équi-pée avec un montant de 18 mil-lions de DA, soit 11 millions deDA dégagés par la commune deBéchar et le reste par le secteurde la culture, dispose d'un fondsde lecture de 10 363 ouvrages,dont une donation de 5 096 titrespar le secteur de la culture.

R. N.

L e ministre desMoudjahidine, M. TayebZitouni, a inspecté vendredi

en début de soirée le centre derepos des moudjahidine de Taghit(97 km au sud de Béchar).

M. Zitouni a visité, en compa-gnie des autorités locales et desresponsables nationaux et locauxde l'Organisation nationale desmoudjhidine (ONM), les diffé-rentes structures d'accueil et d'hé-bergement de ce centre inaugurédepuis une année et s'est enquisde son fonctionnement et desprestations qu'il fournies au profitdes moudjahidine et ayants droit.

Sur place, le ministre a donnédes instructions fermes aux ges-tionnaires de ce centre pour qu'iloffre aux moudjahidine des pres-tations de qualité et leur facilite leséjour dans cette région à voca-tion touristique.

Ce centre de détente quis'étend sur plus de 5 ha a néces-sité pour sa réalisation et équipe-ment une enveloppe financière de

plus de 200 millions de DA déga-gée au titre du programme secto-riel des efforts de prise en chargedes préoccupations sociales desmoudjahidine, comme l'ont préci-sé des responsables locaux de ladirection des moudjahidine.

Cette infrastructure, équipéede 10 bungalows et de cinqchambres d'une capacité de 40lits, pourra connaître à l' avenirune extension de ces capacitésd'accueil par la réalisation de 30nouveaux bungalows, a-t-onsignalé.

M. Zitouni, a présidé hier lesfestivités nationales de commé-moration du 54ème anniversaire desmanifestations du 17 Octobre1961, de même qu'il procédera àl'inauguration officielle du nouveauMusée du moudjahid à Béchar etassistera aux travaux d'une ren-contre sur l'apport des manifesta-tions du 17 Octobre 1961 enFrance à la Révolution du 1er

Novembre 1954. R. H.

Journée de l'émigration

La commémoration est un sermentà l'Algérie

La commémoration du 54ème anniversaire de la Journée de l'émigration constitue un ser-ment à l'Algérie, a indiqué le ministre des Moudjahidine, Tayeb Zitouni, lors d'une ren-contre sur les manifestions du 17 Octobre 1961, organisée hier au nouveau Musée dumoudjahid de Béchar.

Manifestations du 17Octobre 1961

Un actepolitique degrandesignification

Les manifestations du 17Octobre 1961 ont constitué «unacte politique de grande signifi-cation, démontré le sentimentde destin commun exprimé partous les Algériens là où ils setrouvent et contribué de maniè-re incontestable à la lutte pourl'indépendance de l'Algérie»,relève le ministère des Affairesétrangères dans un communi-qué rendu public hier.

«La Journée de l'émigrationest une occasion pour rendrehommage aux milliersd'Algériens qui ont inscrit àjamais, le 17 Octobre 1961,dans l'histoire de l'Algérie etsaluer la mémoire de ceux etcelles qui ont payé de leur vie,jetés vivants dans les eaux de laSeine pour avoir manifestépacifiquement et réclamé leursdoits à la liberté, la dignité etl'indépendance de leur pays»,souligne le ministère, à l'occa-sion de la commémoration decette date historique dans lalutte du peuple algérien pour lerecouvrement de son indépen-dance.

«Cette date phare dans l'his-toire de l'Algérie ne peut queperpétuer l'attachement desmembres de la communauténationale à l'étranger à leurpays et constituer une motiva-tion constante pour l'Etat algé-rien et les pouvoirs publicspour persévérer et ne ménageraucun effort pour une prise encharge permanente des préoc-cupations de cette communautéqui a contribué, hier commeaujourd'hui, à la libération et audéveloppement du pays», ajou-te le ministère des Affairesétrangères.

«Nous saluons à cette occa-sion tous ceux qui, en Franceou ailleurs, célèbrent cette date,en rendant hommage aux sacri-fices consentis par cesAlgériens», conclut la mêmesource.

R. N.

Taghit à Béchar

Le centre de repos des moudjahidine inspecté

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HISTOIREN° 1430 - Dimanche 18 octobre 2015 Les DEBATS

Alors que les accords d'Evianconduisaient l'Algérie vers la voiede la reconquête de sa souverai-neté, par la force d'une résistance

farouche de son peuple, le colonisateur fran-çais a de nouveau commis, dans la nuit du 17octobre 1961, l'un de ses crimes les plussinistres à l'encontre d'Algériens sans défen-se.

Sur ordre du préfet de police de La Seine,Maurice Papon, les forces de l'ordre avaient,cette nuit-là, sauvagement brimé une mani-festation pacifique dans la capitale française,à l'appel de la Fédération de France du Frontde libération nationale (FLN), en dénonciationdu couvre-feu en vigueur depuis quelquesjours, et ciblant les seuls «Nord-Africains», ouencore «Français musulmans d'Algérie».

Hommes, femmes et enfants avaientrépondu par milliers présents et convergévers les grandes artères de Paris lesquellesn'ont pas tardé à devenir le théâtre d'une bar-barie policière peu égalée, visant à mâter cequi n'était qu'une action de rejet d'une énièmeinjustice contre tout un peuple soumis au jougcolonial. La sanglante répression, qui s'estpoursuivie bien au-delà de la nuit du 17,s'était soldée par des dizaines de manifes-

tants jetés dans la Seine, tués par balles oumorts le crâne fracassé par des manches depioche ou des crosses de fusil, selon lescomptes-rendus de l'époque.

Un nombre non négligeable de manifes-tants devait, par ailleurs, croupir dans diverscentres d'emprisonnement. A cette sauvage-rie inhumaine, s'est greffée une véritable«amnésie organisée» visant à étouffer lemassacre, comme attesté par l'historien fran-çais Gilles Manceron, dans La Triple occulta-tion d'un massacre.

Evoquant des événements d'une «gravitéexceptionnelle», l'historien cite, à ce propos,la censure imposée à la presse, les instruc-tions judiciaires «non abouties», la difficultéd'accès aux archives, l'épuration d'un certainnombre de fonds, etc...

Il aura fallu attendre la décennie 1990pour que des faits remontent à la surface, à lafaveur, entre autres, du procès Papon (1997-1998), jugé pour complicité de crimes contrel'humanité pendant l'Occupation allemande.Des témoins avaient alors soutenu sa respon-sabilité directe dans les tragiques événe-ments du 17 octobre.

Dans une tribune publiée dans le journalLe Monde du 20 mai 1998, un autre historien

français, Jean-Luc Einaudi, avait qualifié lariposte policière de cette nuit de «massacre».Un terme qui avait valu à son auteur d'êtrepoursuivi en justice par Papon pour «diffama-tion», mais ce dernier sera débouté de saplainte, le tribunal ayant considéré recevablela terminologie de «massacre», un véritabletournant juridique.

La guerre des chiffres Plus d'un demi-siècle après l'indépendan-

ce du pays, l'ampleur de ce massacre demeu-re sous appréciée en raison d'un prévalantdiscours français qui a voulu circonscrire unebarbarie sans précédents à sa plus simpleexpression.

«Deux morts, 44 blessés graves, 7 500Nord-Africains arrêtés», titrait Le Figaro aulendemain de la manifestation, citant deschiffres de la préfecture de police.

Pendant le procès Papon, le ministre del'Intérieur, Jean-Pierre Chevènement, avaitchargé une commission d'examiner les docu-ments de la police, laquelle conclut à«quelques dizaines» de morts parmi les mani-festants algériens, soit à 40, voire à «pasplus» de 50 victimes.

Une seconde commission d'enquête sera

créée un peu plus tard et conclura à «aumoins 48» personnes tuées dans la nuit du 17au 18 octobre, tout en précisant que ce chiffreest «vraisemblablement inférieur» à la réalitédans la mesure où la certitude n'avait pas étéétablie que «tous les nombreux corps immer-gés ont été retrouvés».

Un historien français, Jean-Paul Brunet,avait également tenté de minimiser le drameen estimant entre 30 à 50 le nombre de morts.Une conclusion «très contestée», notammentdu côté algérien, mais y compris par certainsde ses compatriotes.

Pour la première fois, un bilan plus impor-tant est ainsi avancé en 1991 du côté françaispar Jean-Luc Einaudi dans sa publication LaBataille de Paris, 17 octobre 1961 où ilévoque 200 morts, recensés sur la base desarchives du FLN et d'autres témoignages.Pour la période septembre-octobre 1961,l'historien donnera le nombre de 325 mortsparmi les Algériens.

Elles seraient plus de 300 victimes de laviolence policière, avait-on avancé du côtéalgérien alors que les témoignages des survi-vants de cette nuit avaient décrit desméthodes ordonnées par Maurice Papond'une rare sauvagerie, citant des scènes apo-calyptiques de dizaines de corps flottant surLa Seine ou emportés par le courant jusqu'àla Manche.

Une férocité qui avait fait écrire à deux his-toriens britanniques, Jim House et NeilMacMaster, dans Les Algériens, laRépublique et la terreur d'Etat, paru en 2008,qu'il s'agit de «la répression d'Etat la plus vio-lente qu'ait jamais provoquée une manifesta-tion de rue en Europe occidentale dans l'his-toire contemporaine».

Une reconnaissance inédite,en attendant les excuses

En 2012 et à la veille du 51ème anniversairedu massacre, le président français, FrançoisHollande, déclarait que la France «reconnaîtavec lucidité» la «tragédie» qu'a constitué la«répression sanglante» d'Algériens qui mani-festaient pour leur droit à l'indépendance. Ils'agissait alors de la première reconnaissan-ce officielle de la «responsabilité» de l'Etatfrançais dans la répression d'un événementqui s'était déroulé pendant la période colonia-le.

Réagissant au lendemain de ette sortieinédite, le Premier ministre, AbdelmalekSellal, avait salué «les bonnes intentions»manifestées par la France pour tourner lapage de ces douloureux faits, sans toutefoisque cela signifie leur «oubli» par les Algériensqui attendent des «excuses officielles» pourl'ensemble des crimes coloniaux qui enta-chent la présence française en Algérie, avait-il néanmoins souligné.

Le président de la République, AbdelazizBouteflika, avait estimé, dans un messageadressé quelques mois auparavant à sonhomologue français à l'occasion de la fête du14 Juillet, qu' «il était temps» de faire un exa-men «lucide et courageux» du passé entre lesdeux pays et ce, dans la perspective du ren-forcement de leurs liens d' «estime et d'ami-tié».

R. H.

Massacre du 17 Octobre 1961

Un sombre épisode de l'histoire coloniale Le massacre du 17 Octobre 1961 perpétré contre de pacifiques manifestants algériens est un des plus sombres épi-sodes de l'histoire de la Révolution nationale, en même temps qu'il continue à rappeler la responsabilité historique,non encore reconnue, de la France vis-à-vis de ses crimes perpétrés tout au long de sa présence coloniale en Algérie.

Constantine

Plaidoyer pour un «programme archéologique de terrain» L es participants algériens et

étrangers au Colloqueinternational de trois jours

ouvert lundi dernier à l'hôtelMarriott autour du thème «Cirta,cité et territoire», ont plaidé, à l'is-sue des travaux, mercredi, pour lamise en oeuvre d'un «programmearchéologique de terrain».

M. Slimane Hachi, chef dudépartement Congrès etColloques du commissariat de la

manifestation «Constantine, capi-tale de la culture arabe», coorgani-sateur de ce colloque en coordina-tion avec le Centre national derecherches préhistoriques,anthropologiques et historiques(Cnrpah), a fait part, dans unedéclaration à l'APS, de la «néces-sité d'engager une réflexion envue d'aboutir à l'établissementd'un programme de recherchesarchéologiques sur le terrain».

La mobilisation des compé-tences pour l'élaboration d'uncahier de charges lié à un pro-gramme de recherches àConstantine, revêt une impor-tance «primordiale» pour «l'ap-profondissement et l'extensiondes fouilles, aussi bien dans laville et ses points névralgiques,que dans ses territoires et sazone d'influence qui reflètentplus fidèlement la réalité

anthropologiques des popula-tions originelles», a précisé, deson côté, le président du comi-té scientifique de ce colloquequi a regroupé 34 conféren-ciers algériens, et étrangersreprésentant la Tunisie, leMaroc, l'Egypte, la Syrie, laFrance et l'Italie.

L'adjoint du chef de départe-ment Congrès et Colloques,Abdallah Boukhalkhal, égale-

ment recteur de l'université dessciences islamiques Emir-Abdelkader, a estimé que larecherche archéologique «nedoit pas rester confinée dansune léthargie où l'on se conten-te de «ruminer» ce que des his-toriens étrangers ont laissécomme références, mais dépas-ser ce procédé, par de nouvellesfouilles de terrain».

R. N.

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8 N° 1430 - Dimanche 18 octobre 2015Les DEBATS

RÉGIONSGhardaïa

Sensibilisation sur les risquesliés aux inondations

Initiée par la Protection civile, en collabo-ration avec les collectivités locales, cetteopération vise à créer des réflexes, aussibien auprès de la collectivité que du

citoyen, en vue d’éviter les rejets des déblaiset autres déchets solides dans les lits desoueds, à l’origine de leurs débordements,selon les responsables de la Protection civi-le. Sensibiliser sur les risques d’ inondationsdans la région de Ghardaïa, impose desmesures concrètes visant à inciter les res-ponsables des collectivités locales au net-toiement et curage des oueds ainsi que descanalisations afin d’éviter les débordementsdes cours d’eau, a expliqué le directeur de laProtection civile de la wilaya.

L’objectif de cette campagne à caractè-re pédagogique est d’associer aussi lesreprésentants de la population dans la ges-tion du milieu et de l’environnement deproximité, en éliminant les points noirs quicausent le débordement des oueds et parconséquent accroissent les risques d’inon-

dations, a indiqué le lieutenant colonelAbdelmalek Boubartakh, rappelant les inon-dations exceptionnelles qu’a connues la val-lée du M’zab, le 1er octobre 2008 avec leurlot de pertes humaines et de dégâts maté-riels.

Les pouvoirs publics ont déployé, aulendemain de cette calamité naturelle, desefforts considérables visant à mettre enplace un plan pour la protection de la val-lée du M’zab contre les crues cycliques del’Oued, portant notamment sur la réalisa-tion de nombreux ouvrages tant en amontde la vallée qu’à son aval, dont trois diguesde rétention, le calibrage et l’endiguementde l’oued M’zab sur 25 km, a-t-il déclaré.

En parallèle, sera effectué une mise àjour des plans d’organisation des secours(Orsec) de chaque localité pour évitertoutes défaillances en cas de sinistre, aajouté M. Boubartakh. La wilaya deGhardaïa est confrontée à un phénomènede défécation dans les lits d’oueds d’or-

dures et autres détritus, particulièrement lesgravats issus de chantiers, créant ainsi desmonticules de terre obstruant l’écoulementnormal des eaux d’oueds, notamment ouedM’zab. Face à cette situation, les respon-sables de la wilaya de Ghardaïa ont mobili-sé des centaines d’engins des secteurspublic et privé et lancé une action de net-toiement et d’enlèvement des décombresdes lits d’oueds, coïncidant avec la célébra-tion de la Journée internationale pour laprévention des catastrophes naturelles.Consacré journée internationale pour laprévention des catastrophes naturelles parl’assemblée générale des Nations unies, ledeuxième mercredi du mois d’octobre estdédiée chaque année à la sensibilisation dupublic et autres citoyens sur les différentesthématiques liées aux risques naturels(tremblements de terre, inondations, oura-gan, feux de forêts, glissements de terrainet autres).

Bilal L.

Aïn Témouchent

Fermeture de déchargessauvages dansdouze communes

La direction de l’environnement deAïn Témouchent a engagé, cette semai-ne, une procédure portant sur la ferme-ture de décharges sauvages dans 12communes de la wilaya, a-t-on apprisjeudi de sa directrice par intérim.

Il s’agit de 12 communes sur les 28que compte la wilaya, qui ont paraphéune convention avec les CET de SidiSafi et Sidi Ben Adda pour l’enlèvementet le traitement de leurs déchets ména-gers et solides, a indiqué Mme HafsaSalhi. Les arrêtés de fermeture sontprêts à la signature par le wali, préala-blement à la fermeture de cesdécharges, a-t-elle ajouté soulignantque les arrêtés seront notifiés aux ser-vices de sécurité et que toute infractionsera sévèrement sanctionnée.

Ces mesures s’insèrent dans lecadre de la protection de la santé descitoyens et de l’environnement en géné-ral.

Par ailleurs, la direction de l’environ-nement vient d’acquérir un produit spé-cial ou enzyme devant détruire la molé-cule principale responsable des odeursnauséabondes du CET de Sidi BenAdda et qui atteignent la ville de AïnTésmouchent, a encore signalé MmeSalhi.

Validé par le conseil d’administrationdu CET de Sid Ben Adda, cette opéra-tion qui a nécessité environ cinq millionsde dinars pour une période de traitementde deux mois, permettra de lutter effica-cement contre ces odeurs qui dérangentles citoyens sur un rayon de quatre kilo-mètres à la ronde, a-t-elle souligné.

Depuis le début de l’utilisation de ceproduit, les mauvaises odeurs sont rapi-dement absorbées par l’enzyme quinécessite des équipements spéciaux.Lors de sa dernière visite d’inspection àtravers la commune de Sidi Ben Adda, lewali a mis l’accent sur la prise en chargede cet aspect, outre la lutte contre lesnombreux chiens errants qui vivent dansles environs immédiats du CET.

Bilal L.

Laghouat

Des lots de terrain pourl’autoconstruction

Les études techniques de délimitationde 12 500 lots de terrain, à travers 20communes de la wilaya de Laghouat, ontété finalisées, a-t-on appris auprès desservices de la direction de l’urbanisme etde la construction (DUC).

Lancés pour un montant de 46 mil-lions de DA, ces lots, occupant une surfa-ce globale de 357 ha, seront attribuésaprès établissement par les communesdes listes de bénéficiaires, a-t-on préci-sé.

Les services de la DUC font état, enoutre, du lancement prochain, aprèssélection des entreprises réalisatrices,des travaux de réalisation des voiesaccès à ces lots destinés à l’auto-construction et leur raccordement auxréseaux d’eau potable et d’assainisse-ment.

S’agissant de l’habitat rural, 307 lotis-sements, totalisant près de 14 400 lots deterrain à bâtir, ont été créés à travers lescommunes rurales et semi-urbaines, enplus de la fixation des bénéficiaires sur laplupart de ces parcelles, a-t-on indiqué.Les lotissements, urbains et ruraux, déli-mités à travers la wilaya de Laghouat, etayant profité à quelque 160 000bénéficiaires, ont contribué largement àla réduction de la demande sur l’habitat.

R. L.

Une campagne de sensibilisation sur les risques d' inondations, le curage des coursd'eau et l'élimination des dépôts de gravats dans les lits d'oueds, vient d'être lancéeà travers l'ensemble des 13 communes de la wilaya de Ghardaïa, a-t-on constatéjeudi .

Blida

Une campagne pour le bon usage du gaz naturelUne campagne de sensibilisation au bon

usage du gaz naturel a été lancée, cesderniers jours, à l’initiative de l’Entreprise dedistribution de gaz et d’électricité de Blidaau profit des nouveaux résidants de la citéSidi El Madani de Meftah, à l’est de lawilaya, a indiqué le directeur de l’entreprise,Medjbar Maâmar.

L’opération cible tous les citoyens éva-cués des constructions précaires de la capi-tale pour être relogés dans cette cité englo-bant actuellement quelque 3 555 familles,dont particulièrement les élèves des écoleset les mères de familles, qui sont instruitsafin d’acquérir les «gestes et réflexesnécessaires à adopter pour se prémunir des

risques inhérents aux fuites de gaz et auxintoxications par le bioxyde de carbone», aexpliqué le même responsable. De grandesaffiches explicatives ont été placardées parles animateurs de cette campagne auniveau des places publiques, parallèlementà la distribution de brochures d’informationcomportant moult détails sur les risquesinhérents au gaz et à la manière de les évi-ter.

Pour M. Medjbar, cette opération a pourobjectif d’expliquer à l’ensemble desfamilles, habituées par le passé à l’usagedes bonbonnes de gaz butane, les tech-niques d’exploitation du gaz de ville et sesdifférents usages (cuisine, bain, chauffage).

Les familles ciblées ont loué cette initiativequi leur permet, ont-elles souligné, «d’ac-quérir des connaissances sur l’usage decette énergie, tout en leur évitant les acci-dents domestiques liés à son mauvaisusage, tels que les asphyxies résultants desfuites de gaz ou du manque d’aération».

Cette campagne, qui se poursuivra jus-qu’au 27 du mois courant, fait suite au rac-cordement de cette nouvelle cité auxréseaux d’électricité et de gaz, et ce grâce àla réalisation de 8 km de réseaux élec-triques (de haute, moyenne et basse ten-sion) et de gaz naturel, en plus de 21 trans-formateurs électriques.

R. R.

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CONFLITSN° 1430 - Dimanche 18 octobre 2015 Les DEBATS

Défendant l'interven-tion militaire russedans la guerre enSyrie, le Premier

ministre Dmitri Medvedev a affir-mé que Moscou cherchait à yprotéger ses «intérêts natio-naux» et qu'elle ne tenait pas àce que le pays reste dirigé par leprésident Bachar al-Assad.

Selon l'Observatoire syriendes droits de l'homme (Osdh),les forces coalisées de l'armée,des milices prorégime, duHezbollah libanais et des com-battants iraniens et irakiens ontpris en 24 heures cinq villages etdes collines de la province sep-tentrionale d'Alep et se trou-vaient aux portes de la localitéclé d'Al-Hader.

«La prise de cette localité, à25 km au sud de la ville d'Alep(chef-lieu de la province épony-me), permettrait de sécuriser uneligne d'approvisionnement del'armée entre la province d'Alep

et celle de Hama», plus au Sud,a expliqué à l'AFP son directeur,Rami Abdel Rahmane.

La province d'Alep est quasi-entièrement aux mains du FrontAl-Nosra, la branche syrienned'Al Qaîda, et ses alliés isla-mistes, ou des jihadistes dugroupe Etat islamique (EI). Lerégime ne contrôle qu'une routelui permettant d'approvisionnerles quartiers de la ville d'Alepsous son contrôle.

Selon l'Osdh, depuis vendre-di, 17 rebelles et huit membresdes forces du régime ont ététués. Les combats ont poussé 2000 familles à fuir leurs habita-tions.

D'après un responsableaméricain, près de 2 000Iraniens ou combattants soute-nus par l'Iran, comme ceux duHezbollah ou de groupes ira-kiens, participent à l'offensiveprès d'Alep, dans «un effortcoordonné» entre l'Iran, la

Russie et le régime syrien.Selon lui, pendant que les

Iraniens et leurs groupes affiliésappuient les forces syriennes ausol près d'Alep, les Russes aidepar les airs l'armée à prendre entenailles les rebelles dans la pro-vince d'Idleb, à partir des pro-vinces de Hama à l'est et deLattaquié à l'ouest.

Selon le quotidien libanaisAl-Akhbar, proche de l'Iran et durégime syrien, les «opérationslancées à Alep, et les combatsde Hama et Lattaquié ont pourprincipal objectif, d'isoler Idleb(nord-ouest)».

Dans la province d'Alep, lesforces du régime cherchentaussi à briser le siège imposépar l'EI à l'aéroport militaire deKweires, s’emparant d'une nou-velle localité environnante et setrouvant, selon une source mili-taire, à 6 km de la base.

Si elles réussissaient leuropération, cet aéroport pourrait

être mis à la disposition del'aviation russe qui est aujour-d'hui basée dans celui deHmeimim, au sud de Lattaquié,selon l'Osdh.

En revanche, dans la provin-ce centrale de Homs, l'armée fai-sait face à une résistancefarouche des rebelles autour deTalbissé, sur l'autoroute interna-tionale.

«L'aviation russe a mené plu-sieurs raids sur Talbissé et lenord de la province de Homstandis que de violents combatsavaient lieu aux alentours decette localité», située à 10 km aunord de la ville de Homs, selonl'Osdh.

A Homs, les raids russes etles bombardement du régimeont fait depuis jeudi 72 morts,dont près de la moitié sont descivils, a ajouté l'ONG.

La Russie a annoncé vendre-di que son aviation avait effectuéplus de 650 sorties et mené desraids contre plus de 450 ciblesdepuis le début de sa campagneaérienne le 30 septembre.

Moscou dit bombarder desgroupes «terroristes», dont l'or-ganisation EI, mais dans lecamp opposé Américains,Européens et Turcs accusentMoscou de cibler avant tout desgroupes rebelles qu'ils qualifientde "modérés".

L'intervention russe a été denouveau critiquée par le prési-dent américain Barack Obamapour qui la Russie ne pourraitfaire aboutir une solution paci-fique «à coup de bombes». Il n'ya «aucun rapprochement devues en termes de stratégie»entre Washington et Moscou, adit M. Obama, en dénonçant lesoutien russe au régime Assad.

«C'est au peuple syrien dedécider qui dirigera la Syrie», arétorqué M. Medvedev, en souli-gnant que la Russie pour lemoment «oeuvre sur la basequ'Assad est le président légiti-me».

Déclenché en mars 2011 parune révolte populaire brutale-ment réprimée, le conflit en Syries'est mué en guerre ouverte trèscomplexe avec une multituded'acteurs, faisant plus de250.000 morts. Au moins quatremillions de Syriens ont fui leurpays.

AFP

Syrie

Le régime avancedans la province d'Alep

Les forces du régime, aidées des alliés russes et iraniens, progressaient hier dans lenord de la Syrie, mais rencontraient une forte résistance dans le centre, au 11e jourde leur offensive terrestre pour regagner du terrain aux rebelles.

D eux personne ont été tuées dansune attaque à l'arme menée pardes inconnus contre un lieu de

culte la province iranienne duKhouzistan, près de la frontière irakien-ne, a rapporté hier l'agence officielleIrna.

L'attaque est intervenue durant lagrande fête de l'Achoura dont les célé-

brations culmineront le 24 octobre. «Des inconnus armés ont tiré contre

des fidèles rassemblés devant une hus-seiniya et malheureusement deux per-sonnes ont été tuées et deux blessées»,a déclaré le colonel Rahman Moussavi,un responsable de la police dans la pro-vince. Mais il a précisé qu'il n'était «pasencore clair» s'il s'agissait «d'une action

terroriste ou d'une affaire personnelle». Les assaillants se trouvaient à bord

d'une voiture sans immatriculation et ilsont tiré à la mitraillette contre les fidèles,ont rapporté les médias iraniens.

La province pétrolière du Khouzistana été le théâtre ces dernières années denombreuses attaques armées.

R. I.

Iran

Deux morts dans une attaque contreun lieu de culte

Yémen

Plus de 500 000enfantsmenacés demalnutritionsévère

Le Fonds des Nations uniespour l'enfance (Unicef) estime que537 000 enfants âgés de moins decinq ans sont exposés au risque demalnutrition sévère au Yémen, aindiqué le porte-parole adjoint del'ONU, Farhan Haq.

«Cela signifie qu'un enfant surhuit en-dessous de cinq ans est enrisque de malnutrition sévère», aprécisé M. Haq, lors de son point depresse quotidien aux Nationsunies.

Près de 1,3 million d'enfants demoins de cinq ans vivent une mal-nutrition modérée, comparé aux690 000 enfants d'avant la crise, a-t-il fait savoir.

«Les niveaux alarmants de mal-nutrition sont aggravés par la dis-ponibilité limitée et le manque d'ac-cès à l'alimentation, du fait desroutes de distribution bloquées ouendommagées et des restrictionssur les importations d'alimentationet de carburant», a indiqué M. Haq.

Les agences de secours ont ren-forcé leur aide et ont traité97 000 enfants pour malnutritionsévère aiguë au cours des six der-niers mois, tandis que 65 000enfants ont été traités pour malnu-trition aiguë modérée, selon leporte-parole adjoint de l'ONU.

R. N.

Irak

3,2 millions de déplacésdepuis 2014

Le nombre de déplacés en Irakdepuis début 2014 a atteint 3,2 mil-lions de personnes, en raison desviolences liées à la présence dugroupe terroriste autoproclamé Etatislamique (EI/Daech), a indiqué ven-dredi l'Organisation internationalepour les migrations (OIM).

Au total, 3 206 736 personnesont été déplacées à l'intérieur dupays, selon l'OIM, dont 534 456familles. Le décompte de l'organi-sation des Nations unies commen-ce début 2014 et se termine le 29septembre. Parmi eux, 42% sontoriginaires de la province occiden-tale d'Al-Anbar.

Daech a pris pied début 2014dans cette province, avant demener une offensive qui lui a per-mis de s'emparer de vastes pans duterritoire irakien.

Des combats ont lieu actuelle-ment dans la province d'Al-Anbaroù les forces gouvernementalestentent notamment de reconquérirla capitale Ramadi.

«Le nombre de déplacés en Irakcontinue à augmenter», a déploréThomas Lothar Weiss, chargé del'Irak à l'OIM. «Ils ont besoin d'unsoutien complet. La plupart ontquitté leur maison avec seulementce qu'ils pouvaient porter».

Fin juin, le nombre de déplacésirakiens s'élevait à 3 087 372 per-sonnes selon la même source.

R. I.

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10 N° 1430 - Dimanche 18 octobre 2015Les DEBATS

FRICA INESGuinée

Le président Condé vainqueur après un premier tour controversé

La communauté interna-tionale et les organisa-tions de défense desdroits de l'homme,

inquiètes du risque de violencespost-électorales fréquentes enGuinée, exhortent les candidatsà régler leurs litiges en justice etnon dans la rue.

Selon les derniers résultatsprovisoires du premier tour, pro-clamés vendredi par la commis-sion électorale, Alpha Condéobtenait près de 2,2 millions devoix sur environ 92% des six mil-lions d'inscrits, un score qui,compte tenu de la participationd'environ 66%, lui assure unemajorité absolue.

Seuls restaient à annoncerles résultats de Ratoma, la com-mune la plus peuplée de Conakryoù se trouvent les banlieuesfavorables à l'opposition, et du

consulat de Guinée à New York.Le chef de l'opposition Cellou

Dalein Diallo, crédité d'un peuplus d'un million de voix, arrivaitloin derrière mais distançait trèslargement les six autres candi-dats.

M. Diallo a fustigé une «farceélectorale». «Nous ne pouvonspas donc pas reconnaître unetelle victoire», a-t-il déclaré àl'AFP.

Les Guinéens avaient votédans le calme le 11 octobre, maissous tension, la campagne de M.Condé visant une réélection aupremier tour, sous le slogan «Uncoup K.-O».

Un objectif jugé par sesadversaires irréalisable sansfraude caractérisée, cinq ansaprès sa victoire sur le fil ausecond tour sur Cellou DaleinDiallo.Le président Condé tablait

pour l'emporter sur son bilan:réforme de l'armée et de la justi-ce, achèvement du barragehydroélectrique de Kaléta, trans-parence sur l'attribution auxsociétés minières des contratsd'exploitation des précieuses res-sources du pays (bauxite, mine-rai de fer...).

Ses détracteurs l'accusent demauvaise gestion, lui reprochantnotamment son échec à éradi-quer l'épidémie d'Ebola qui s'étaitdéclarée en décembre 2013 -deux nouveaux cas ont étésignalés cette semaine, alors queles pays voisins n'en comptentplus aucun -, d'autoritarisme, etd'attiser les tensions ethniques.

M. Diallo a mis en cause lestaux de participation d'environ90% annoncés dans les bastionsélectoraux de M. Condé, favori-sés selon lui par une série dedécisions de la commission élec-torale assouplissant les règles devote pendant le scrutin, ainsi quedes inégalités géographiquesdans la distribution des cartesd'électeur.

«Lorsque dans une élection,le président de la (commissionélectorale) décide que toutdétenteur de carte électoralepeut voter, avec ou sans enve-loppe, en violation du Code élec-toral, une telle décision met enévidence même le caractère illé-gal dans lequel l?élection a eulieu», a estimé le chef de l'oppo-sition après les derniers résultats.

Qualifiant de «mascarade» lacascade de problèmes logis-tiques observés le jour du vote,les sept concurrents du présidentsortant avaient réclamé dès lelendemain l'annulation du pre-mier tour.

M. Diallo a expliqué qu'unrecours devant la Cour constitu-tionnelle faisait partie des optionsen discussion.

«On se réserve le droit d'utili-

ser tous les recours légaux, doncy compris les manifestationspacifiques», a précisé le chef del'opposition.

Selon la Fédération interna-tionale des ligues des droits del'homme (FIDH) et des ONG gui-néennes, toutes les contestationsdoivent être «portées devant laCour constitutionnelle, seulehabilitée à trancher les différendsélectoraux. Les porter dans la rueajouterait aux tensions actuellesle risque de nouvelles vio-lences».

Un jeune partisan de l'opposi-tion tué la semaine dernière dansles violences de la fin de cam-pagne, Yacouba Diallo, a étéinhumé vendredi dans uneambiance de tension en banlieuede Conakry.

Au marché de Madina, àConakry, le plus grand du pays,où des violences et des pillagesse sont produits au dernier jourde la campagne électorale il y aune semaine, les commerçantshésitaient toujours à rouvrir bou-tique.

«Que tout le monde abandon-ne le vol et les affrontementsinutiles, les disputes inutiles», alancé une marchande,Mamaïssata Camara, prêchant larésignation face au processusélectoral : «Celui que Dieu choisit,que tout le monde reste derrièrecelui-ci puisque c'est le choix deDieu».

Les deux précédents scrutins,la présidentielle de 2010 et leslégislatives de 2013, avaient étéentachés par des violences et desaccusations de fraude.

Ancien opposant ayant connula prison, Alpha Condé est le pre-mier président démocratiquementélu de cette ex-colonie françaised'Afrique de l'Ouest, dirigée jus-qu'alors par des pouvoirs autori-taires ou dictatoriaux.

AFP

L e chef du coup d'Etat avortédu 17 septembre au BurkinaFaso, le général Diendéré a

été inculpé de crime contre l'huma-nité par la justice militaire, qui n'ex-clut pas de poursuivre son ancienmentor, le président déchu BlaiseCompaoré dans l'affaire ThomasSankara.

A six semaines des électionsprésidentielle et législatives fixéesle 29 novembre, la justice militairemultiplie les inculpations dans sonenquête sur le coup d'Etat, allantmême jusqu'à perquisitionner unerésidence à Ouagadougou du prési-dent de l'Assemblée nationale ivoi-rienne Guillaume Soro, ancien pro-tégé de Blaise Compaoré.

Le directeur de la justice militairedu Burkina, le colonel Sita Sangaré,a fait le point vendredi sur tous lesdossiers en cours, un peu moinsd'un mois après le putsch raté du 17septembre qui avait vu les hommesdu Régiment de sécurité présiden-tielle (RSP) installer au pouvoir legénéral Gilbert Diendéré, ancien

commandant de cette garde prési-dentielle et ex-bras droit de BlaiseCompaoré.

Confronté à la mobilisation de larue et à une grève générale large-ment suivie, Diendéré avait redonnéle pouvoir une semaine plus tardaux autorités de transition mises enplace en octobre 2014, lorsqueBlaise Compaoré avait été chassédu pouvoir par une insurrectionpopulaire après 27 ans de règne.«Le général Diendéré est notam-ment poursuivi pour crime contrel'humanité», a annoncé vendredi àla presse le colonel Sangaré, pré-cisant que le général faisait l'objetde «11 chefs d'inculpation» autotal.

Selon le dernier bilan officiel dugouvernement, 14 personnes sontmortes et 271 ont été blessées lorsdu putsch et notamment de larépression des manifestants hos-tiles au coup d'Etat par les soldatsdu RSP. «Que des soldats ouvrentle feu sur une foule de manifes-tants non armés, dont des enfants,

avec des armes automatiques, estun flagrant usage excessif de laforce qui constitue un crime dedroit international», avait estiméAmnesty International mercredi.

Au total, selon le procureur mili-taire, 23 personnes ont été incul-pées dans l'enquête sur le putsch.

Parmi les inculpés figurent desmilitaires du RSP, officiers commesoldats de la troupe, et des civilsdont Djibrill Bassolé, ex-ministredes Affaires étrangères dont lacandidature à la présidentielleavait été invalidée, ou LéonceKoné, un haut responsable duCongrès pour la démocratie et leprogrès (CDP), l'ancien parti deCompaoré.

M. Sangaré a annoncé vendre-di que l'épouse du généralDiendéré, Fatou Diendéré, uneancienne députée dont la candida-ture aux élections législatives a étérejetée par le Conseil constitution-nel, figurait parmi les personnespoursuivies. Le colonel a aussiconfirmé que le domicile ouagalais

de Guillaume Soro, président del'Assemblée nationale de Côted'Ivoire et ancien chef de la rébel-lion ivoirienne soutenue parCompaoré, avait été perquisitionnéle 6 octobre dans le cadre de cetteenquête sur le putsch.

M. Soro, qui est le deuxièmepersonnage de l'Etat au regard dela constitution ivoirienne, n'avaitpas été vu depuis au moins un andans la résidence située dans lequartier Ouaga 2000, près de laprésidence, selon des sourcesconcordantes. C'est dans cetterésidence qu'il habitait avant delancer sa rébellion en 2002 contrele régime de Laurent Gbagbo.

En 2011, lors de la crise post-électorale qui avait suivi le refus deM. Gbagbo de reconnaître la victoi-re de son adversaire AlassaneOuattara, M. Soro s'était sans sur-prise rangé du côté de M.Ouattara, dont le gouvernementn'a pas condamné officiellement latentative de coup d'État au Burkinami-septembre.Si l'enquête de la

justice militaire burkinabée sur leputsch vise plusieurs caciques del'ancien régime, l'ex-présidentCompaoré n'a à ce jour pas étéinquiété dans ce dossier.

Mais, a révélé vendredi le colo-nel Sangaré, l'ancien présidentpourrait être rattrapé par un autredossier, tout aussi emblématique:celui de l'assassinat en 1987 del'ex-président Thomas Sankara.

«En l'état actuel, l'ancien prési-dent Blaise Compaoré n'est pasl'objet de poursuites (dans le dos-sier Sankara). Maintenant il n'estpas exclu que cela puisse arriver»,a affirmé M. Sangaré.

L'assassinat de Sankara avaitlaissé Blaise Compaoré seul aupouvoir. Son régime a empêché lajustice de travailler sur la mort del'emblématique président et l'enquê-te sur sa mort n'a été ouverte qu'en2015. Huit personnes sont incul-pées dans ce dossier selon le colo-nel Sangaré qui a précisé : «Legénéral Diendéré n'est pas encorepoursuivi.» AFP

Le président guinéen sortant, Alpha Condé, a obtenu la majorité absolue au premiertour de la présidentielle, selon des résultats provisoires contestés par l'opposition quicrie à la fraude et envisage des recours légaux et manifestations.

RRCCAA

Des électionsprésidentiellesavant findécembre ?

En Centrafrique, les élec-tions n'auront définitivementpas lieu le 18 octobre, commecela était initialement prévu.Les autorités évoquent uneéchéance à la fin du mois dedécembre avec un glissementdébut 2016.

Aucun chronogramme offi-ciel n'est encore dévoilé parl'autorité nationale des élec-tions. Les dates murmurées encoulisse évoquent un premiertour des élections présiden-tielles avant la fin du mois dedécembre, ce qui permettraitde boucler le processus électo-ral en janvier 2016. Le porte-parole du gouvernementDominique Saïd Paguindjiassure qu'il ne s'agit absolu-ment pas d'une troisième tran-sition.

«Il y aura un petit glisse-ment de quelques jours sur lemois de janvier 2016 et pourcela, on n'a pas besoin dedemander une prolongation dela transition, dit-il au micro deRFI. On n'a pas besoin pourcela de modifier la Charteconstitutionnelle. D'ailleurs, lesdispositions pertinentes de laCharte constitutionnelle autori-sent les autorités de la transi-tion à rester en place jusqu'àl'installation des nouvellesautorités régulièrement élues.»

D'ailleurs Blaise FleuryOtto, avocat et président de lacommission loi au Parlementne note pas de problèmeslégaux qui empêcheraient legouvernement de transition derester en place le temps que denouvelles autorités soientélues, si et seulement si le pro-cessus électoral est amorcéavant la fin de l'année. La com-munauté internationale devraitvalider sur le principe cedébordement sur 2016, si laCommunauté économique desEtats de l'Afrique centrale(CEEAC) donne son accord,confie un diplomate à RFI.

RFI

Burkina Faso

La justice enquête sur les putschistes, Compaoré en ligne de mire

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12 Les DEBATS

EN DEBATN° 1430 - Dimanche 18 octobre 2015

La realpolitik de Poutine,une stratégie gagnante

Par Paul Bonicelli

Les deux dernières semaines deseptembre auront marqué un tour-nant décisif pour la présidence deBarack Obama. Ce qui se passeau Moyen-Orient est si domma-geable à la ligne de conduite decette administration que son legsen matière de politique étrangère

pourrait définitivement en pâtir, qu’importe lasuite des événements. Si Obama ne fait rienpour contrer Vladimir Poutine, il sera le per-dant de ce qui relève effectivement d’unenouvelle Guerre froide, ou à tout le moinsfraîche. S’il accepte l’invitation de Poutine àrejoindre son alliance, il s’insérera dans lapire des coalitions aujourd’hui possibles. Et siObama décide de défier Poutine par la force,il deviendra probablement le premier prési-dent en une génération à risquer, si ce n’estfranchement provoquer, une guerre ouverteavec la Russie.

La situation actuelleIl convient de décrire précisément l’état

du monde alors que s’approche la fin dumandat d’Obama. En Europe de l’Est, laRussie s’est emparée de la Crimée et aposté des troupes dans l’est de l’Ukraine, ensoutien aux séparatistes. Poutine la voudraitcomme un État tampon neutre, ce qu’il réus-sit pour le moment. La Russie harcèle aussiles pays baltes et a multiplié les provoca-tions en envoyant son aviation survoler lesterritoires et les possessions de membres del’Otan.

Au Moyen-Orient, Poutine amasse desforces aériennes, terrestres et navales enSyrie, et semble déterminé à combattre l’Étatislamique,dans une alliance avec la Syrie deBachar el-Assad. Fin septembre, aux Nationsunies, Obama et Poutine ont discuté de laSyrie et des moyens de vaincre l’État isla-mique. Lors de cette entrevue, Poutine n’apas prévenu Obama de ses frappesaériennes; un tel avertissement est survenuune heure avant une intervention surprise etl’annonce de l’installation d’un centre de ren-seignement à Baghdad. Des frappes qui

n’ont pas ciblé l’État islamique, mais lesforces laïques et modérées s’opposant àAssad, formées par les États-Unis.

Au Moyen-Orient, la Russie est de retoursur le théâtre des opérations, dans unealliance avec la Syrie, l’Iran et le Hezbollah;le gouvernement irakien étant un membre defacto de cette coalition. Qu’on se souvienneque l’une des plus grandes réussites de lapolitique étrangère américaine de ces qua-rante dernières années est d’avoir permis lasortie d’Égypte de l’Union soviétique. L’undes plus grands échecs de la politique étran-gère d’Obama sera donc le retour de laRussie au Moyen-Orient, avec des troupesau sol et une participation active dans uneguerre contre des forces modérées cher-chant à renverser al Assad et à le remplacerpar un régime favorable à l’Occident. N’est-ilpas extraordinaire que Poutine, de la tribunemême de l’Assemblée générale, en ait appe-lé le 28 septembre à une résolutioncodifiantses actions en Syrie ?

Comment nous en sommesarrivés là

Si la situation actuelle est telle, c’est àcause du fondement même de la politiqueétrangère d’Obama, à savoir que la diploma-tie, seule, est désormais capable de faireadvenir la paix. Obama estime que les objec-tifs américains peuvent être obtenus par le

retrait des États-Unis du leadership mondial.Il refuse de comprendre que d’autres puis-sances, avec d’autres objectifs, répondront àses arguties de salles des profs par de laforce brute. Et que ces puissances se servi-ront même d’institutions internationales pourservir leurs propres intérêts. Cette histoire desalle des profs n’est pas seulement là pour lesarcasme: quand le président et ses secré-taires d’État n’ont de cesse de réagir auxactions de Poutine en parlant de «manquede professionnalisme» et en se trompant surle sens de l’histoire, il n’y a pas d’autre termepour les caractériser. Ils pensent et parlentcomme des universitaires incapables de sai-sir le réel tant ils sont englués dans leursthéories idéalistes sur la marche du monde.

Poutine aura pris les choses en mainassez facilement, vu qu’il a très vite comprisle jeu d’Obama. Dès que Poutine a pu saisirla vision du monde d’Obama, et quel rôle ilattribuait aux États-Unis, le dirigeant russe afixé sa stratégie et aura été généreusementrécompensé. La métaphore est vieille, maiselle est toujours pertinente: les Russes jouentaux échecs, pas aux dames, et l’importantpour eux est de gagner, pas de participer. Lastratégie est coûteuse pour Poutine en matiè-re de déploiement de troupes et de sanc-tions, mais, en fin de compte, le retour surinvestissement en vaut la peine. Durant l’an-née n°7 de l’administration Obama, Poutinen’a eu de cesse de s’asseoir sur le siègeconducteur, acculant Obama à la pure réac-tion – pour peu qu’il y soit même disposé.Mettez-vous dans la peau de Poutine obser-vant Obama. Comme il a pu le stipuler depuisplusieurs années, sa priorité est le retour dela Russie au rang de grande puissance mon-diale – soit son premier objectif de politiqueintérieure comme extérieure, les deux étantnécessaires à un dirigeant autoritaire cher-chant à rester en place.

Ce que Poutine a dû forcémentvoir

La plupart des nominations à des postesgouvernementaux décidées par Obama et, àl’évidence sa rhétorique internationalistegauchiste, ont fait entendre sa déterminationà réduire l’empreinte des États-Unis dans lemonde et à en abandonner le leadership.Poutine y verra plusieurs chances de réaffir-mer l’influence de la Russie. Et quel cadeauaura été pour Poutine un micro laissé alluméet enregistrant Obama dire au présidentrusse d’alors, Dimitri Medvedev, qu’il fallaitque Poutine le laisse se faire réélire pour qu’ilmanifeste davantage de flexibilité face àses velléités extérieures.

La détermination d’Obama à se retirerd’Irak est un signal fort pour Poutine quant àla volonté américaine de stabiliser le Moyen-Orient, d’entraver l’expansion iranienne etd’intimider les groupes terroristes. Lemoindre officier ou diplomate débutant auraitpu dire à Obama qu’il risquait de créer unvide de pouvoir dans l’une des régions lesplus dangereuses du monde, vide danslequel nos plus grands ennemis ne pouvaientque s’engouffrer. Entendre Obama qualifierl’État islamique d’«équipe d’amateurs» aurasans doute autant étonné qu’amusé Poutine.

Poutine a pu observer Obama céder surses lignes rouges opposées à la Syrie, avantde demander à la Russie de l’aide pourdémanteler l’arsenal chimique syrien. De fait,il aura vu Obama poser un ultimatum à sonallié russe qu’il n’avait aucune intention detenir, seulement pour demander à la Russiede retirer ses marrons du feu. Poutine a puobserver un président américain sans straté-gie ni vision, et suffisamment pleutre pourfaire porter au Congrès le chapeau de sespropres échecs.

Poutine a dû payer pour ses manœuvresen Crimée et dans l’est de l’Ukraine, mais leprix n’a pas été assez élevé pour lui faireabandonner ses projets. Et il a toujours enmain des cartes énergétiques, vu que lesÉtats-Unis n’ont rien fait pour les lui retirer.Poutine a entendu le président et le secrétai-re d’État Kerry doubler et tripler la mise surle réchauffement climatique comme prioritédes États-Unis en matière de sécurité natio-nale.

Poutine a vu Obama laisser la Chinerevendiquer et militariser la Mer de Chineméridionale, tout en piratant les systèmesinformatiques américains les plus sensibles.Et comme unique punition, le président chi-nois aura dû se fader une parade militaire etun dîner officiel.

L’accord sur le nucléaire iranien parle delui-même: l’administration aura cédé surtoutes les demandes américaines – desdemandes codifiées par des résolutions desNations unies, excusez du peu – simplementparce que les président ne voulait pas réelle-ment froisser le régime iranien.

La vieille épine russe dans le pied améri-cain, le régime castriste, s’est vu lui aussiproposer un accord avantageux. Une nouvel-le fois, les États-Unis n’ont rien exigé et ontpermis tout ce qui leur était possible dans lecadre du mandat exécutif – pendant quePoutine et Castro prévoyaient la réouvertured’une base Roem à Lourdes.

Le président russe a prisles choses en main dès qu'ila compris que la politiqueétrangère d'Obamaconsistait à croireinconsciemment en la forcede la diplomatie seule pourfaire advenir la paix.

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N° 1430 - Dimanche 18 octobre 2015 13Les DEBATS

Les Etats-Unis prêts à parler à la Corée du Nord si elle renonce au nucléaire

Le président américain, Barack Obama, aaffirmé vendredi que les Etats-Unis étaientprêts à engager le dialogue avec la Corée duNord si elle renonçait à l’arme nucléaire.

«Nous sommes prêts (...) à engager le dia-logue avec les pays avec lesquels nous avonseu une histoire conflictuelle, mais Kim Jong-Un (n°1 du régime nord-coréen, Ndlr) doitcomprendre qu’il ne pourra pas réussir dedéveloppement économique tant qu’il aurason regard tourné vers les armes nucléaires»,a déclaré M. Obama.

M. Obama s’exprimait à la Maison-Blanchelors d’une conférence de presse conjointe avecson homologue sud-coréenne, Park Geun-Hye. «Le programme de missiles de Kim Jong-Un n’est parvenu à rien sauf à renforcer l’isole-ment de la Corée du Nord», a estimé M.Obama. «Si la Corée du Nord montre une réel-le volonté» d’abandonner l’arme nucléaire,«nous étendrons notre coopération au Nord»,a affirmé pour sa part la présidente sud-coréenne. Kim Jong-Un «doit respecter sesobligations de manière pacifique et, comptetenu de l’affreux traitement que le gouverne-ment (nord-coréen) réserve à (son) peuple,nos deux pays continueront à exposer publi-quement les abus et appelleront à ce que lesauteurs des violations de droits de l’hommerendent des comptes», a insisté M. Obama.L’alliance entre les Etats-Unis et la Corée duSud est à cet égard un «élément central depaix et de sécurité» dans la région et la pénin-

sule coréenne, a ajouté M. Obama. «La prési-dente Park et moi réaffirmons aujourd’hui quenos pays n’accepteront jamais que la Corée duNord devienne un Etat doté de l’arme nucléai-re», a-t-il dit.

Le président américain s’est, par ailleurs,dit favorable à une initiative de paix et decoopération proposée par Mme Park entre lesEtats-Unis, la Corée du Nord, la Corée duSud, le Japon, la Chine, la Russie et laMongolie. Il a aussi affirmé «vouloir que laCorée du Sud ait des relations fortes avec laChine», comme les Etats-Unis. «Nous voulonsvoir la Chine progresser en matière de paix.Nous voulons qu’ils coopèrent avec nous pourmettre la pression» sur la Corée du Nord, aexpliqué M. Obama.

Mais «nous voulons que la Chine respecteles normes et les règles internationales, etquand elle ne les respecte pas nous comptonssur la Corée du Sud pour qu’elle en parle fran-chement, comme nous», a-t-il ajouté. MmePark a rapporté, de son côté, avoir rencontréles dirigeants chinois qui, selon elle, sont d’ac-cord avec «ses remarques sur le problèmenucléaire nord-coréen». «Nous sommes toustombés d’accord pour faire des efforts visant àrésoudre ce problème».

Présidant une grande parade de sestroupes, le 10 octobre, Kim Jong-Un avaitassuré que la Corée du Nord est prête à faireface à toute menace des Etats-Unis.Pyongyang a mené trois essais nucléaires, en

octobre 2006, mai 2009 et février 2013, etmenacé d’en conduire un quatrième dans lecadre d’un programme d’armes nucléaires etde missiles que le pays a poursuivi malgré dessanctions internationales. Une étude publiée

par l’Institute for Science and InternationalSecurity, basé aux Etats-Unis, a estimé que laCorée du Nord disposait de 10 à 16 armesnucléaires, à la fin 2014.

AFP

Ce qu’il va probablement se passerdans les 15 prochains mois

Le 9 octobre, dans sa conférence de presse,le président avait, semble-t-il, déjà décidé com-ment réagir: il continuera à nier la réalité et à tan-cer l’action de Poutine comme un signe de «fai-blesse» et d’aveuglement face à la marche dumonde, désormais loin des heures sombres dupassé et de la vilenie des jeux de pouvoir. Maisc’est bien le président américain qui fait preuved’inconscience: le monde n’a quasiment paschangé depuis les leçons stratégiques deThucydide. Grâce à Emmanuel Kant, Hedley Bullet une grosse dose de mondialisation, il y a un peuplus d’équité et un peu moins d’anarchie. Mais iln’y en a pas beaucoup plus, ni beaucoup moins.En fin de compte, le pouvoir reste l’arbitre si unseul agresseur ou agent de changement est dis-posé à agir.

En outre, le président méjuge autant ce quePoutine veut que ce dont il a besoin. Poutine veutvoir la Russie réaliser sa destinée, ce qui signifiedevoir contrer l’influence des États-Unis dans lesrégions les plus stratégiques. Et, pour ce faire,Poutine n’a pas besoin de paix, éviter le bourbier

ne le concerne donc pas. tre sur le terrain auMoyen-Orient, à la tête d’une alliance entre l’Iran,la Syrie et le Hezbollah est une manœuvre parfai-te pour une telle stratégie. Tant qu’il ne rencontre-ra pas de résistance, Poutine pourra continuer àétaler son influence dans tous les pays duMoyen-Orient, soit en les faisant entrer dans sacoalition, soit en les flattant vers le partenariat oul’acquiescement. Le pire qui pourrait arriver àPoutine serait de conserver sa présence actuelleen déstabilisant toute menace contre ses propresintérêts. La Russie est de retour, il suffit pour s’enconvaincre de comptabiliser tous les pèlerinagesde politiques faits à Moscou ces derniers temps,et tous ceux qui seront effectués à court terme.

Cette situation n’a rien d’obligatoire, mais elleétait inévitable avec un président comme Obama.Ses prédécesseurs ont montré combien ils com-prenaient le monde, et ont démontré leur capaci-té à agir en conséquence. On peut penser àTruman, Eisenhower, Kennedy et, évidemment,Reagan. Sans illusions face aux intentions et auxintérêts de la Russie, ils ont su mettre en œuvredes stratégies adéquates. Mais le plus important,c’est qu’ils savaient que la diplomatie ne sert àrien si elle n’est pas soutenue par de la force etdes faits sur le terrain. Ce que Poutine, lui, saitpertinemment.

P. B.

Les drones américainsprovoquent de nombreusespertes civiles

Sur une période de cinq mois, ces armes téléguidées auraientmême raté 90% de leurs cibles en Afghanistan et au Yémen,selon le site d’investigation américain The Intercept qui a mis lamain sur des documents classés.

Les frappes de drones ne seraient pas aussi efficaces que lesautorités l’affirment. Si l’on en croit les révélations du site d’infor-mation américain The Intercept, les pertes civiles liées auxfrappes de drones américaines, visant des extrémistes sur plu-sieurs terrains d’opérations, sont sous-estimées par l’administra-tion américaine.

Dans un dossier intitulé La machine à tuer, le site fondé parle créateur de eBay publie une série de documents secrets, quilui ont été remis par un professionnel du renseignement améri-cain. Ces documents montrent, entre autres, que lors de l’opéra-tion Haymaker, dans le nord-est de l’Afghanistan entre janvier2012 et février 2013, les frappes de drones des forces spécialesaméricaines ont tué plus de 200 personnes, dont seulement 35étaient les cibles visées. Sur une sous-période de cinq mois,pendant cette opération, 90% des personnes tuées n’étaient pasdes personnes visées, selon The Intercept.

Les documents montrent aussi que les militaires américainsont rangé ces victimes dans leurs statistiques comme des «enne-mis tués au combat». Cette manière de désigner toutes les vic-times masculines comme des combattants, sauf preuve ducontraire, est «folle», selon le professionnel du renseignementcité par The Intercept. «Mais nous nous sommes habitués àcela. Les agences de renseignement, le JSOC (forces spécialesaméricaines procédant aux frappes), la CIA (qui effectue aussides frappes de drones), et tous ceux qui aident et soutiennentces programmes, ils n’ont pas de problème avec ça», ajoute lasource.

Interrogé cette semaine sur l’enquête de The Intercept, leporte-parole de la Maison-Blanche, Josh Earnest, a estimé quele président Obama tentait d’être «aussi transparent que possiblesur les opérations antiterroristes» dans le monde. «Et le fait queces opérations vont très loin pour éviter les victimes civiles», a-t-il ajouté, «c’est un contraste assez saisissant avec des organisa-tions comme les talibans qui, clairement, mènent des opérationscontre des civils innocents, dans une stratégie coordonnée pourfomenter la violence et les troubles».

Dans son enquête foisonnante, The Intercept détaille égale-ment les rouages du processus de décision de la machinebureaucratique, avant une élimination par drone. Le site présen-te ainsi les «cartes de base-ball» créées par les professionnelsdu renseignement, sur le modèle des cartes que s’échangent lespassionnés de sport sur leurs joueurs préférés.

Un portrait de la cible, la menace qu’elle représente pour lesEtats-Unis, ses liens avec d’autres extrémistes, tout est celacombiné à des renseignements opérationnels dans un dossierqui voyagera jusqu’au bureau du président Obama, pour qu’ildonne son feu vert à la frappe. Une fois lancé, le processus d’au-torisation par le président prend en moyenne 58 jours, selon ledocument cité par The Intercept. Le feu vert est ensuite valablepour 60 jours.

Le Figaro

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14 N° 1430 - Dimanche 18 octobre 2015Les DEBATS KIOSQUE

«Pour éviter d’être capturé lefugitif a fui précipitammentet ce faisant s’est blessé auvisage et à la jambe», préci-

se un communiqué du gouvernement.Les forces de l’ordre ont souligné que

ces blessures «ne sont pas le résultatd’une confrontation directe». «Le ministèrede la Sécurité continue de tout mettre enoeuvre pour permettre l’arrestation de cedélinquant», précise le communiqué.

Le 11 juillet dernier, «El Chapo», consi-déré comme un des plus puissants narco-trafiquants au monde, était parvenu às’échapper d’une prison de haute sécurité.Selon des sources de l’Agence antidrogueaméricaine (DEA), le fugitif a gagné aprèsson évasion une région montagneuse del’Etat du Sinaloa, où il est né, il y a 58 anset qui est le bastion de son cartel.

«El Chapo» dispose dans cette régionde l’appui de la population locale, ont pré-cisé ces sources à l’AFP. Les opérationspour tenter de le capturer ont été menéesen collaboration avec des agences interna-tionales, selon le communiqué.

Ces dernières semaines, lesrecherches se sont concentrées dans lenord-ouest du pays, où se trouve l’Etat deSinaloa. L’annonce du gouvernement fai-sant état des blessures du narcotrafiquantintervient après que la chaîne de télévisionaméricaine NBC News eut fait étatd’écoutes téléphoniques laissant supposerqu’El Chapo pouvait se trouver dans unranch situé sur la commune de Cosala,dans une zone montagneuse du Sinaloa.

Une intervention héliportée des forces

mexicaines dans ce ranch, la semaine der-nière, s’est soldée par des échanges de tirsavec des hommes de main du trafiquant,qui a pu prendre la fuite en voiture. Lafouille du lieu a permis la découverte detéléphones portables, de postes de radio etde médicaments.

Une vidéo inédite de l’évasion de «ElChapo» avait été obtenue par la chaînemexicaine Televisa et diffusée mercredi.Elle montre la cellule de «El Chapo» aumoment de son évasion de la prisond’Altiplano et durant les 40 minutes qui ontsuivi. Guzman s’est échappé par le biaisd’un tunnel de 1,5 kilomètre, circulant surune moto fixée sur des rails et débouchantsur une maison en construction au milieudes champs. Cette évasion a constitué unsérieux camouflet pour le président EnriquePeña Nieto, qui avait obtenu des succèsnotables dans la lutte contre les cartels de ladrogue au début de son mandat. Guzmanavait été arrêté en février 2014 après 13 ansde cavale. Il s’était déjà échappé en 2001d’une prison de haute sécurité, caché dansun panier de linge sale.

AFP

Mexique

Le baron de la drogue «El Chapo»blessé en fuyant les autorités

Un mois après avoir fermé sa frontièreavec la Serbie aux migrants, la Hongrie

a fait de même avec sa frontière croate, ven-dredi 16 octobre à minuit, tandis que laTurquie a jeté un froid en qualifiant son ««plan d’action» migratoire avec l’UE, annon-cé en grande pompe, de simple «projet» aubudget «inacceptable».

Désormais, «les postes-frontières officielscontinueront à fonctionner, mais avec destricts contrôles» empêchant le passage demigrants non munis de visa, a annoncé leministre des affaires étrangères hongrois,Peter Szijjarto. En pratique, la Hongrie activedes «zones de transit», comme à sa frontièreserbe, où les migrants pourront déposer unedemande d’asile sans pénétrerformellementdans le pays, et d’où ils pourront être refou-

lés en quelques minutes.Dans la nuit de jeudi à vendredi, à l’issue

d’un sommet des dirigeants européens àBruxelles, la Commission européenne avaitfait part de son «optimisme» en annonçantun accord avec Ankara pour endiguer cesflux migratoires. Mais le ministre affairesétrangères turc Feridun Sinirlioglu a douchél’enthousiasme bruxellois. «Ce n’est pas défi-nitif (...) C’est un projet sur lequel nous tra-vaillons», a-t-il déclaré, qualifiant notammentd’«inacceptable» l’aide financière proposéepar l’UE.

Face aux exigences de Bruxelles –accueillir davantage de réfugiés, renforcerla surveillance des frontières –, le plan d’ac-tion prévoit la relance des discussions sur lacandidature de la Turquie à l’UE, un accès

facilité aux visas pour les citoyens turcs et uneaide financière. C’est sur ce dernier point quela Turquie a tapé du poing sur la table, préci-sant avoir besoin d’au moins trois milliardsd’euros pour la première année. Les chefsd’Etat et de gouvernements s’étaient conten-tés jeudi d’évoquer «de nouveaux finance-ments, substantiels et concrets», sans fixerde montant.

La Commission est prête à mobiliser unepartie de ce montant sur le budget de l’UE,mais son président Jean-Claude Juncker aclairement signifié aux Etats membres qu’ilsallaient devoir mettre la main au porte-feuille. Si l’UE insiste, c’est que la voie mariti-me entre la Turquie et les îles grecques estdevenu l’accès le plus emprunté chaque jourpar les migrants cherchant à rejoindre l’UE.

Angela Merkel s’est montrée ouverte vendre-di à une concession à la Turquie, qui souhai-te être considérée comme un «pays sûr» parles Européens. La chancelière allemande estattendue dimanche à Istanbul pour discuterde la crise migratoire. Plus de 170 000migrants sont entrés en Hongrie via laCroatie depuis le 15 septembre, les deuxpays coopérant de facto pour assurer letransit quotidien. A la suite de l’annonce deBudapest, le gouvernement croate a annoncéqu’il redirigerait les migrants qui transitent parson territoire vers la Slovénie. Les migrantsdevront être transportés vers le nord de laCroatie, où leur entrée en Slovénie se ferapar trois passages frontaliers, deux routiers etun ferroviaire.

Le Monde

Migrants

La Hongrie ferme sa frontière avec la Croatie

Australie

Autorisation de laculture de cannabis à usage médical

L’Australie va autoriser la culture decannabis à des fins médicales et scienti-fiques a annoncé hier le gouvernementaustralien, qui souhaite permettre la réa-lisation d’essais cliniques pour des thé-rapies élaborées à partir de ce produit.

Des amendements législatifs sont encours de rédaction pour autoriser la cul-ture encadrée de feuilles de cannabis,ce qui va permettre aux patients d’avoiraccès «pour la première fois à unapprovisionnement sûr, légal et viablede produits fabriqués localement», asouligné la ministre de la santé, SussanLey. Les fabricants, chercheurs etpatients australiens ne peuvent pourl’instant se fournir qu’à l’étranger pourobtenir du cannabis à usage thérapeu-tique, ce qui complique et renchérit l’ac-cès à ce type de soins.

Ce changement législatif pourraitfavoriser le développement d’un secteurd’activités avec un potentiel d’exporta-tion. L’an dernier, pour la première intro-duction en Bourse en Australie d’unesociété de distribution de cannabis àusage médical, MMJ PhytoTech, le livred’ordres a été couvert plus de trois fois.

Le Monde

Réchauffement climatique au Pérou

Les glaciers ontperdu

À Carhuaz (Pérou) se trouve la cor-dillère blanche. Des glaciers de plus de5 000 m d’altitude qui sont majestueux àpremière vue, mais très dangereux pourles villages situés à leurs pieds. En2010, la fonte des glaces avait provoquéla création d’une vague de 28 mètres dehaut. Les torrents d’une force inouïeavaient dévalé du sommet jusqu’à la val-lée. Aujourd’hui, au pied du glacier, lapopulation s’adapte à la menace. ÀPariacaca, des exercices d’évacuationsont organisés. Lorsque la sirène sonne,il faut courir le plus vite possible pour semettre à l’abri.

Un lac situé au-dessus du village à4 500 m d’altitude a vu son volume mul-tiplié par quatre depuis 10 ans.Aujourd’hui, il a atteint un seuil critique.Le risque est que se crée un tsunami demontagne. Désormais, le glacier est sur-veillé 24h/24 et des capteurs ont été ins-tallés pour mesurer et photographier lesmoindres mouvements du lac et de lamontagne. En cas de problème, la villedoit être évacuée en 37 minutes. Il y a3 000 glaciers au Pérou et en 35 ans, ilsont perdu 40% de leur surface.

France Tv Info

Le baron mexicain de ladrogue en cavale, Joaquin«El Chapo» Guzman s'estblessé récemment à lajambe et au visage enfuyant une opération desautorités mexicainesvisant à le capturer, aannoncé le gouvernementfédéral, vendredi.

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CULTURE15N° 1430 - Dimanche 18 octobre 2015 Les DEBATS

Par Nedjma Baya Merabet

On peut constater demaigres moyenspour ce documen-taire, cependant, la

démarche et la vision globalerestent le meilleur ingrédientpour faire l'ouvrage. Uneforme très classique de docu-mentaire, ressemblant à celledes Mercredis de l'Histoire,alliant cartes géographiquespour illustrer la marche del'histoire et les modificationsgéopolitiques qui aboutissentà de nouveaux territoirescontrôlés par différents pôlesde pouvoir, et des images d'ar-chives des lieux concernés. Le

premier de ces documen-taires, que la chaîne publiqueCanal Algérie diffusera sansdoute très prochainement,résume en un quart d'heure, lachute de l'empire ottoman,l'essor des puissances occi-dentales, et d'expliquer ainsicomment et pourquoi le sionis-me naquit. Dans une approcheobjective et concise, le dis-cours parvient à synthétiser lasituation du Monde arabe sousdomination ottomane, ainsique les diverses formes devassalité auxquelles sont sou-mis les territoires des Arabes.La trame historique dans cedocumentaire n'omet pas dedétails que l'histoire officielle

évite souvent de nous rappelertelle que l'insurrection desSaoud, ou encore, celle plusgrave et violente des Zaraniqau Yemen, en 1912-1913.Puis, d'ajouter que les pro-vinces les plus dangereusespour la cohésion de la sublimeporte furent inévitablement lesterritoires contrôlés par lesOccidentaux rivaux que sont laFrance et l'Angleterre. Sansbesoin de rappeler les dates quetout le monde connaît, le docu-mentaire s'emploie à mettre àjour les enjeux véritables qu'ontété les guerres ou conflits entreles grandes puissances, mettantà jour la nécessité de contrôlerles territoires à pétrole. Le docu-

mentaire nous rappelle, com-ment, par exemple, la France,pays qui vient d'institutionnaliserla laïcité, rétablit les capitula-tions qui sont une conventionvisant à régler les droits descommunautés chrétiennes éta-blies sur les comptoirs commer-ciaux appelés échelles (princi-palement le Liban actuel), l'ingé-rence est maintenant établie.Par ailleurs, la société turque,emprise au choc de la chute deson empire et aux questionne-ments du déclin islamique, voitnaître des mouvements de jeu-nesses laïques qui mettent endifficulté les réformes que le sul-tan Abd el Hamid II tentait demettre en place afin de répondreaux exigences actuelles dumonde. Et c'est à cette mêmepériode que le sionisme poli-tique, étrangement athée par lacomposition de ses précur-seurs (Herzl), mais stratégique-ment orienté vers la religion ;invente dans un «immensedélire historique» le peuplejuif. Cette machination va réus-sir grâce à l'argent dont dispo-se ce nouveau lobby, maisaussi et surtout grâce à la com-plicité intéressée del'Angleterre. Vers les années1910, de nombreux juifsd'Europe commencent déjà àse déverser en Palestine, unerégion déjà sous contrôle occi-dental. Par ailleurs, GuillaumeII déclare la guerre à ses rivauxfrançais et anglais. Le docu-mentaire se conclue sur l'an-nonce des deux guerres mon-diales qui vont éclater, et termi-ne sur une phrase lourde desens : «Dans cette hécatombesans nom, les Arabes vont ylaisser des centaines de mil-liers de morts». C'est donc parun esprit de synthèse vif, et unevision historique étrangère à lapropagande et aux inversionsfactuelles, que le documentairede Ali Beloud parvient àremettre quelque peu leschoses en place, dans un docu-mentaire qui gagnerait à devenirun outil pédagogique, pourquoipas universitaire.

N. B. M.

Série Le monde entre mythe et Histoire

L'Histoire qui l'emporteLa société de production Averroes Films, du réalisateur de documentaires Ali Beloud, pro-duit actuellement plusieurs petits documentaires de courte durée (environ 15 mn chacun).La spécialité du réalisateur et scénariste, c'est le documentaire d'Histoire.

Concours national de dessinsd'enfants

Un millier decandidats enregistrés

Un millier de candidats ont partici-pé à la nouvelle édition duconcours national de dessins d'en-fants, placé cette année sous lethème «Non au terrorisme routier»,a-t-on appris, jeudi à Oran, auprèsdes organisateurs. «L'épreuve artistique qui a pourobjectif de promouvoir les jeunestalents a vu la participation d'unmillier d'élèves de différenteswilayas du pays», a précisé le pré-sident de l'association locale Lelibre pinceau, NasreddineBentayeb. «Le concours qui a été lancé débutseptembre dernier, sera suivi de lasélection des meilleures oeuvrespar un jury composé de profession-nels des Beaux-Arts», a-t-il indiquédans une déclaration à l'APS à laclôture de l'appel à participation. Une quarantaine de lauréats, sui-vant les différentes catégoriesd'âge, de 7 à 15 ans, verront leurstableaux exposés au 12ème Salonnational des dessins d'enfants,prévu du 28 décembre au 4 janvierà la Médiathèque municipaled'Oran, a fait savoir M. Bentayeb. Cette initiative qui bénéficie dusoutien du ministère de la Culture,permet à la fois «d'encourager lestalents en herbe, de valoriser l'inté-rêt éducatif des arts plastiques, etde contribuer aux actions de sensi-bilisation au Code de la route», a-t-il souligné. Plus de 15 000 élèves des quatrecoins du pays ont déjà pris part auxconcours initiés depuis 2001, Lelibre pinceau qui anime égalementdes ateliers d'initiation et de per-fectionnement. L'édition 2007 de cette manifesta-tion avait permis de débusquer 20dessinateurs algériens talentueuxdont les oeuvres ont été par la suiteexposées à la Biennale internatio-nale de Beyrouth (Liban).

R. C.

Cinéma

Début du tournage du film Ettariq El Ahmar à Batna

Le premier tour de manivelle dufilm Ettariq El Ahmar du scénaristeet réalisateur Daâsse Abdeslam aété donné jeudi à Batna en présen-ce d'intellectuels et de moudjahidi-ne de la région. Le film comprend deux parties,chacune d'une heure et demie, aindiqué le réalisateur qui a notéque 90 % des scènes de l'oeuvreseront tournés à Batna et le reste àOran. La première partie relate les événe-ments qu'a connus le pays durantla décennie noire depuis 1995 et laseconde aborde les fléaux sociauxet la montée de la violence socialequi font l'actualité d'aujourd'hui. De nombreux badauds ont assistéau début du tournage qui a eu lieuprès des allées Benboualaïd, à côtéde la Maison de la cultureMohamed Laïd Al Khalifa. Selon Daâsse, la majorité descomédiens sont des profession-nels dont Amrouche, MohamedYahia et Nezar Youcef. Daâsse Abdeslam affirme avoiractuellement trois films au stade dumontage. Il s'agit d' El Medkhal(politico-social), Fiche commune(comédie) et El Omnia li rahat khsa-ra (social). Il affirme également pré-parer un film sur le défunt moudja-hid, le colonel Hadj Lakhdar.

Reda A.

Pièce de théâtre Zawali ou Lefhel

La précarité d'une jeunesse réduite aux abois L a générale de la pièce de théâtre

awali ou Lefhel, une comédie sati-rique sur la précarité d'une jeunesse

réduite aux abois, a été présentée à Algerdans une conception plastique, au niveaud'interprétation multiples.

Devant un public très peu nombreux,faute «d'une programmation et d'une com-munication efficaces», selon certains spec-tateurs, la grande salle Mustapha-Kateb duThéâtre national Mahieddine-Bachtarzi aaccueilli, une heure durant, l'histoire dedeux jeunes aux rêves et à l'avenir appa-remment confisqués.

Le texte de Sid Ali Bouchafâa d'appa-rence passable et simpliste au départ,s'avère au déroulement de la trame profondet réfléchi constituant une bonne matière àDjamel Guermi, le metteur en scène qui achoisi de donner au spectacle un intelligentaux allures d'une toile de peinture ouverte àdifférents degrés de compréhension.

Dans la métaphore et l'allusion, le spec-tacle, dont le seul code d'accès est le vécusocial commun à tous, suggère une vision

microcosmique d'une société qui secherche, rejetée par le territoire (représentépar le bateau qui n'accoste jamais) dont elleest issue.

Zawal et Lefhel, deux personnages lou-foques incarnés par Redouane Merabet etZaki Khan, vivant dans le désarroi, entre-tiennent le rêve de partir à la recherche d'unailleurs qui puisse leur assurer l'élémentai-re et leur garantir un minimum de viedécente.

Sur le quai d'un port, l'attente de voir unbateau accoster pour glisser dans ses caleset voyager clandestinement étant devenuelongue et pénible, ils décidèrent de s'adon-ner à un jeu de rôles où différents person-nages inspirés de la réalité seront passésen revue dans le rire et de la dérision et àdes situations différentes.

Dans un décor multifonctionnel, signéRedouane Merabet, trois grands filets depêcheurs dressés au milieu et de part etd'autre de la scène, ont servi à mettre latrame dans son contexte et donner de l'en-train au jeu des comédiens qui ont occupé

de manière concluante l'espace scénique. L'éclairage a contribué à la création d'at-

mosphères adéquates à l'évolution desévénements, au même titre que la musiquequi a ponctué les passages les plus perti-nents.

Redouane Merabet et Zaki Khan (fils duremarquable Mourad Khan et dont c'est le3e spectacle ) ont été au fait des différentspersonnages interprétés, avec un jeu pui-sant parfois dans le grotesque .

La trame, évoluant dans un rythmeascendant, a retenu l'attention du specta-teur, lui présentant dans le rire et la dérisionles travers de la société dans laquelle il vit.

Pointant du doigt «les manquementscommis à l'endroit d'une jeunesse qui seperd», le metteur en scène explique qu'il aposé le «diagnostic d'un mal qui ronge lasociété à la base».

Produite par la Coopérative Fen ElMesrah (art de la scène), la pièce de théâtreZawali ou Lefhel est attendue pour d'autresprogrammations.

R. C.

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Quotidien national d’information

Edité par la SARLMAHMOUDI INFOLe fondateur

Abderrahmane Mahmoudi

N° 1430 - Dimanche 18 octobre 2015

• Gérante Naïma MAHMOUDI • Directeur de la publication Aïssa KHELLADI •

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Les DEBATS 17ILS ONT DIT :Le désenchantement est plus à craindre que le désespoir. Ledésenchantement est un rétrécissement de l'esprit, unemaladie des artères de l'intelligence qui peu à peus'obstruent, ne laissent plus passer la lumière.

Christian Bobin

PAROLES DE FEMMES

"Etre désenchanté est pire qu'être perdu." Mylène Farmer FEMMES

Actus-femmes

LE CINÉASTE AMÉRICAINÀ L'HONNEUR

FFFF EEEE SSSS TTTT IIII VVVVAAAA LLLL LLLL UUUU MMMM IIII ÈÈÈÈ RRRR EEEE :::: SSSSAAAA LLLL MMMM AAAA HHHH AAAA YYYY EEEE KKKKRRRR EEEE MMMM EEEE TTTT SSSS OOOO NNNN PPPP RRRR IIII XXXX ÀÀÀÀ MMMM AAAA RRRR TTTT IIII NNNN SSSS CCCC OOOO RRRR SSSS EEEE SSSS EEEE

Page animée par Tinhinan

Le stress, le tabac, une alimentation déséqui-librée, nous empêchent, bien souvent, de cou-vrir tous nos besoins en nutriments essen-tiels. On fait le point pour être sûre de faire leplein en vitamines, minéraux et oligo-élé-ments indispensables à une vie en pleinesanté.

La vitamine DOutre le fait qu'elle permet de lutter contre l'ostéoporose, la

vitamine D aurait également des effets protecteurs contre lecancer du sein ou le fibrome utérin. Elle est, en outre, essentiel-le au métabolisme du calcium et du phosphore, car elle permetd'augmenter leur absorption. Où la trouver ? La vitamine D setrouve dans les poissons gras comme, par exemple, le maque-reau, la sardine ou le hareng, le foie de poisson et les huiles depoisson, ainsi que dans les jaunes d'œuf.

L'acide folique (ou vitamine B9)L'acide folique (également appelé vitamine B9) participe à la

fabrication des globules rouges et blancs, au renouvellement dela peau et de la paroi de l'intestin, ainsi qu'à la synthèse dessubstances chimiques qui modulent le fonctionnement du cer-veau.

L'acide folique est notamment indispensable au tout débutde la grossesse pour le développement du système nerveux del'embryon. Où la trouver ? La vitamine B9 se trouve principale-ment dans les légumes à feuilles vert foncé comme les choux,les épinards, la mâche, les blettes, les brocolis ou la roquette.On en trouve également dans les légumes secs et la levure de

bière.Le calcium

le calcium est le sel minéral le plus abondant de l'organisme: l'essentiel se trouve dans les os et les dents où il contribue àleur solidité. Mais il intervient également dans bien d'autresfonctions comme la contraction musculaire, la coagulation san-guine ou la sécrétion des hormones. Selon une étude chez lespersonnes prédisposées à cette maladie, une alimentation suf-fisamment riche en calcium pourrait légèrement diminuer lerisque de développer un cancer du côlon. Où le trouver ? Ontrouve le calcium dans les fromages, le yaourt, le lait de vache,mais aussi dans les fruits secs (amandes, noisettes, figues), leslégumes secs et certains légumes verts (choux, poireaux, bro-colis).

Le zincLe zinc est un métal indispensable à l'action de multiples

enzymes de notre organisme. Il est, entre autres, nécessaire aubon fonctionnement de notre système immunitaire, au renouvel-lement de la peau, des ongles et des cheveux et au maintien dela solidité osseuse. Il aiderait également à lutter contre la dégé-nérescence maculaire liée à l'âge (DMLA). Où le trouver ? Lesprincipales sources alimentaires sont les huîtres, la vianderouge maigre, le foie, la dinde, les légumineuses, le germe deblé, les graines germées et les céréales complètes.

Le ferLe fer est un oligoélément nécessaire à notre organisme car

il assure le transport de l'oxygène dans les globules rouges. Ilcontribue au fonctionnement normal du système immunitaire etréduit la fatigue. Une insuffisance d'apport en fer peut provo-

quer une anémie dont les symptômes sont : fatigue, pâleur, pal-pitations et diminution des performances intellectuelles. Où letrouver ? Les formes les plus facilement absorbables de fer setrouvent dans les abats, la viande rouge, la volaille, le poissonet les fruits de mer. Mais on trouve également du fer, moins faci-lement absorbable dans les légumes secs et les fruits séchés,les graines, et les légumes verts.

La coenzyme Q10La coenzyme Q10 aide les cellules à produire de l'énergie:

95 % des besoins corporels en énergie sont transformés à l'ai-de de la coenzyme. Elle est très particulièrement intéressante sivous faites du sport car elle augmente vos capacités. Elle pos-sède aussi de fortes propriétés anti-oxydantes. Où la trouver ?Notre alimentation nous fournit un apport journalier d'environ 3à 10 milligrammes de cette coenzyme, surtout présente dans laviande et le poisson.

Vendredi soir, Martin Scorsese a reçu le prix Lumière à l'issue d'une cérémonie richeen émotions. De grands noms du cinéma avait fait le déplacement pour célébrer un réa-lisateur qui a tant marqué l'histoire du 7e Art.

«Celui qui se perd dans sa passion perd beaucoup moins que celui qui perd sa pas-sion». Cette phrase de Saint-Augustin, citée par Bertrand Tavernier dans une lettre luepar Thierry Frémaux et François Cluzet, va comme un gant à Martin Scorsese dont on nepeut pas dire qu'il ait perdu quoi que ce soit tout au long de son immense carrière, à partun peu de sa santé. C'est ce parcours que le Festival Lumière a voulu célébrer en remet-tant au réalisateur de Taxi Driver son 7e Prix Lumière.

Taxi Driver est d'ailleurs le film qui revient le plus souvent dans la bouche des artistesprésents vendredi soir lorsqu'il cite leur long métrage préféré de Martin Scorsese. Denombreuses stars du cinéma français et international avaient fait le déplacement : àcommencer par la sublime Salma Hayek, qui a remis la prix au cinéaste, mais aussiBérénice Béjo, Michel Hazanavicius, Jane Birkin, Elsa Zilberstein, Michèle Laroque,Alysson Paradis et Guillaume Gouix, Tahar Rahim, Abbas Kiarostami, Jean-PierreJeunet, François Cluzet, Félix Moati, Vincent Lacoste, Pierre Richard, Souleymane Cissé,Françoise Fabian, Dominique Besnehard, Virginie Efira, Richard Anconina,Tony Gatlif…

Comme à son habitude, Thierry Frémaux, patron du festival, avait préparé un joli pro-gramme. Camélia Jordana est venue interpréter une version toute personnelle de NewYork New York, et Jane Birkin a repris As time goes by, L'un des acteurs fétiches deMartin Scorsese, Robert de Niro, n'avait pu se déplacer jusqu'à Lyon, il est retenu par untournage aux Etats-Unis, mais avait envoyé un (court) message vidéo d'amitié à Marty.Un extrait de Autour de minuit (1986), de Bertrand Tavernier, a été projeté. On y découvrele jeune François Cluzet donné la réplique à Dexter Gordon et à Martin Scorsese, au débitmitraillette.

Abbas Kiarostami a offert un court métrage de trois minutes àson confrère, Thierry Frémaux a commenté avec humour six despremiers films des Frères Lumière, puis un montage de l'oeuvrede Scorsese, au son des Rolling Stones, a permis de rappelerpourquoi il recevait le Prix Lumière.

Sur la scène du Centre des congrès de Lyon, le lauréat, trèsému de la longue ovation du public, a déclaré ne pas savoir s'ilallait «survivre à ça». Il a rappelé que c'est grâce à ses parentsqu'il a découvert le cinéma. Très jeune, il souffrait d'asthme etn'avait pas le droit de faire grand chose. Il a parlé de son amourdes films, ceux qu'il réalise, mais aussi ceux du monde entierqu'il se charge de préserver via sa fondation. «C'est très émou-vant d'être là où tout a commencé, à Lyon» a-t-il conclu avantd'être rejoint par sa femme et sa fille. La soirée s'est achevéeen musique, par un karaoke géant où toute la salle a repris encoeur New York New York.

Santé

Six vitamines et nutriments dont toutes les femmes ont besoin

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SPORTS18 N° 1430 -Dimanche 18 octobre 2015Les DEBATS

Ligue 1 Mobilis (8e journée)

Le MCA, l'USMH et l'ESS l'emportent

Le MC Alger a dominé la JS Kabylie (3-1) en match au sommet des ren-contres avancées de la 8e journée àBologhine. La JSK avait ouvert le

score à la 33e minute par son jeune internatio-nal burkinabè, Banou Diawara, mais le«Doyen» a réussi à renverser la vapeur enseconde période par Merzougui, sur penalty àla 65e minute, suivi de Gourmi (78’) et Karaoui

(87’). Les gars du Doyen se sont rebifés doncaprès le dernier échec à domicile face auDRBT et se relance d’une fort belle manièreface à un adversaire pourtant pas facile àmanier. Les Canaris, eux, sont n’ont pasconfirmé leur retour en force et subissent unrevers difficile à digérer. Au stade Bouakeuld’Oran, l’ESS s’est imposée (2-0) grâce àBenyettou (40’) et Nemdil (77’), alors que

Tahar a laissé passer l’occasion de sauverl’honneur pour l’ASMO, en ratant un penalty àla 90’+3. Dans l’autre match avancé de cette8e journée, l’USM El Harrach n’a pas fait dansle détail contre la lanterne rouge RC Arbaâ, enremportant un succès net (3-1) grâce notam-ment à deux penalties d’Aït Ouameur (43’) etHerrag (77’). C’est l’ex-fer de lance du MCAlger, Hadj Bouguèche qui a ouvert les hosti-

lités dans ce match, en permettant aux Jauneet Noir de mener dès la 40’, avant queGhislain ne réduise le score pour le RCA (69’).Auteur de l’unique victoire en déplacementlors de ces trois matchs avancés de la 8e jour-née, l’ESS a réussi l’une des meilleures opé-rations du week-end, puisqu’elle se hisse à la6e place, avec 11 points.

Imad M.

Le Mouloudia d'Alger, l'USM El Harrach et l'ES Sétifont assuré lors de cette 8ème journée de la Ligue I enremportant les trois points du succès lors de leursrencontres respectives comptant pour des matchsavancés de cette journée. Ainsi, Harrachis etMouloudéens l'ont emporté sur le même score de (3/1)face au RCA et à la JSK, alors que l'ESS est allé battrel'ASM Oran sur le score de (2/0.

Ligue 2 Mobilis (8e journée)L’USM Bel Abbès solide leader

L’USM Bel Abbès a consolidé sa place de leader duchampionnat d’Algérie de Ligue 2 Mobilis de football aprèssa victoire contre l’USMM Hadjout (2-0), lors de la huitiè-me journée, marquée par la déroute de l’ex-dauphin, le CABordj Bou Arréridj, dominé par l’AS Khroub (3-1). Grâce àdeux réalisations de Ghezali (42’) et Bennai (90’+3),l’USMBA porte à trois longueurs son avance sur ses deuxnouveaux poursuivants, le CA Batna et l’ASO Chlef.Surpris par un but de Sayah (11’), les Chélifiens ont ren-versé leur adversaire en seconde période grâce notam-ment à deux buts de Smahi (58’ s.p) et Nour Salah (70’).En infériorité numérique après l’expulsion de deux joueurs(Layibi et Seddiki), le MC Saïda a fini par encaisser un troi-sième but de Yachir en toute fin de partie (3-1). De soncôté, le CA Batna a souffert pour disposer de l’OM Arzew(1-0). Les hommes de Rachid Bouarata ont attendu letemps additionnel pour trouver la faille dans la défensed’Arzew grâce à un but du remplaçant Rebouh (90’+1). LeCA Bordj Bou Arréridj est revenu bredouille de son dépla-cement au Khroub en s’inclinant lourdement sur le scorede 3 à 1. Un coup de chapeau (triplé) de Jahel (7’, 39’, 44’)a permis à l’AS Khroub d’engranger les trois points de lavictoire et revenir à une unité de son adversaire du jour,lequel perd une place au classement (4e). Dans le bas detableau, le CRB Aïn Fekroun a cédé provisoirement la der-nière place suite à son large succès contre l’AmelBoussaâda (3-0). Un doublé de Maanceur (50’, 78’) et unbut de Debbih (90’+2) ont permis au CRBAF de renoueravec le succès. La bonne opération de la journée est àmettre à l’actif du Paradou AC qui a réussi à s’imposerpour la première fois de la saison en déplacement contrel’US Chaouia où rien ne va plus, sur le score de 3 à 1.Souibah, auteur d’un doublé, a été l’artisan de cette pré-cieuse victoire des hommes de Chérif El Ouazzani, les-quels remontent provisoirement à la huitième place auclassement (9 points).

Résultats et classement :JSMS- MCEE 1-2 CAB- OMA 1-0 ASK- CABBA 3-1 USC- PAC 1-3 CRAF- ABS 3-0 USMBA- USMMH 2-0 ASO- MCS 3-1

Pts J 1. USM Bel Abbès 17 8 2. CA Batna 14 8 —. ASO Chlef 14 8 4. CABB Arréridj 13 8 5-. AS Khroub 12 8 6. O. Médéa 11 7 —. JSM Skikda 11 8 8— MC Saïda 9 8 —A Boussaâda 9 8 —. OM Arzew 9 8 —. MC El Eulma 9 8 —Paradou AC 9 8 13. USMM Hadjout 8 8 —. US Chaouia 8 8 — CRB Aïn Fekroun 8 8 16. JSM Béjaïa 7 7

L’entraîneur Bernard Simondi a réitéré vendredi son refusde résilier son contrat avec la JS Saoura, accordant un délai de 48heures à la direction de ce club de Ligue 1 algérienne de footballpour «mettre un terme à (ses) agissements visant à l’évincer de(son) poste». «Il s’agit d’une situation intolérable et contraire à vosobligations contractuelles en qualité d’employeur. Je me voiscontraint par la présente de vous demander de bien vouloir mettrefin à l’ensemble de vos agissements visant à m’évincer de monposte de responsable de l’équipe seniors», a écrit le technicienfrançais dans une lettre adressée au président du Conseil d’admi-nistration de la JSS, Mamoun Hamlili, dont une copie a étéenvoyée à l’APS. Simondi a relaté dans ce document les différents«désagréments» dont il a été victime depuis la défaite de son équi-pe sur le terrain de la JS Kabylie (2-1) en match comptant pour la7e journée du championnat, la première des gars de la Saouracette saison. Une défaite suivie par l’annonce du limogeage del’entraîneur, avant que ce dernier ne soit convié à résilier à

l’amiable son contrat qui dure jusqu’au 23 juin 2013. L’ancienentraîneur de l’ES Sétif (Ligue 1, Algérie), qui a interpellé égale-ment le président de la Fédération algérienne de football (FAF),ainsi que celui de la Ligue de football professionnel (LNFP), a misen garde les dirigeants de la JSS contre leurs agissements. «Adéfaut de vous exécuter dans un délai de 48 heures à compter dela réception de la présente, vous supporterez l’imputabilité de larupture de mon contrat à durée déterminée ainsi que ses consé-quences», a-t-il averti. «Je vous indique à nouveau que malgré vosdéclarations intempestives à la presse à mon égard et contraire-ment aux propos que vous avez pu me prêter, j’ai toujours scrupu-leusement respecté mes obligations contractuelles et à aucunmoment manifesté le souhait de démissionner ou de prendre l’ini-tiative d’une quelconque rupture de mon contrat», a encore insis-té Simondi. Avant la 8ème journée du championnat qui se déroule ceweek-end, la JSS occupe la 9e place avec 8 points (une victoire, 5nuls et une défaite).

JS Saoura

Simondi refuse de résilier son contrat

Les basketteuses du GS Pétroliers ont réussi leur entréeen lice au 17e championnat arabe des clubs champions de bas-ket-ball (Dames), en s’imposant devant l’AS Dar Chaâbane deTunisie sur le score de (65-55), en match comptant pour la 2ejournée du groupe A, disputé vendredi au Caire. Après une pre-mière mi-temps équilibrée, où les deux équipes ont fait jeu égal(15-15) au premier quart-temps et (26-26) à la mi-temps, lesjoueuses du GSP ont pris l’avantage au 3e quart-temps (43-41)avant de conclure le match sur un écart de 10 points (65-55).L’entraîneur du GS Pétroliers, Yacin Belal, joint par l’APS s’est

montré satisfait du résultat obtenu par ses joueuses, avouantque «c’était un match difficile face à un adversaire tenace».«Nous avons raté la première mi-temps en laissant lesTunisiennes s’accrocher au score. En deuxième mi-temps mesjoueuses sont revenues dans le match notamment en défensepour prendre l’avantage et gagner le match», a-t-il déclaré. LesPétrolières exemptes de la première journée disputée jeudi, dis-puteront leur deuxième match samedi face El Djazira d’Egypte.Le GSP est le seul représentant algérien dans cette compétitionqui regroupe 10 équipes réparties en deux groupes.

Championnat arabe des clubs champions de basket-bball (dames)

Le GSP bat l'AS Dar Chaâbane de Tunisie

L’Algérie prendra part avec 17 athlètes dont 10 nageusesaux Championnats d’Afrique des jeunes (garçons et filles), prévusau Caire du 17 au 20 octobre, avec la mission d’essayer de fairemieux, en termes de résultats que lors de la dernière édition enZambie 2013, a indiqué vendredi le président de la Fédérationalgérienne de natation (FAN). Lors de la récente édition enZambie, la natation algérienne avait remporté quatre médailles (1or grâce à Medjahed Nesrine et 3 bronze). «L’objectif assigné àla participation algérienne en Egypte est clair, et peut se réaliseravec beaucoup de détermination de la part de nos nageurs etnageuses qui sont capables de gagner des médailles», a décla-ré, le président de l’instance fédérale, Ahmed Chébaraka. Aprèsla préparation effectuée en Algérie, juste après l’Open nationalen juillet dernier, les athlètes sélectionnés lors de cette compéti-tion, avaient été regroupés avec en point de mire plusieurséchéances internationales dont les championnats d’Afrique duCaire, qui seront «le vrai indice de la valeur des athlètes enga-

gés, en vue de l’avenir de la natation algérienne», ont estimé lesobservateurs. La délégation algérienne est déjà à pied d’oeuvreau Caire, sous la houlette de cinq entraîneurs nationaux, à savoirMouloud Bouchendouka, Chébaraka Salah, BenaissaAbdelkader, Mansri Ali et Belkacem Sofiane. A l’exception deMajda Chébaraka (résidente au Brésil), Samar KachaBoumazouza (en Espagne) et Thiziri Benasroune (en France) quiont préféré peaufiner leur préparation avec leurs clubs, les dixautres nageurs et nageuses ont bénéficié d’un stage en Turquiequalifié «d’excellent» par les coachs. «Les entraîneurs étaientunanimes à dire que le regroupement de Turquie a été positifpuisque les athlètes ont bénéficié des meilleures conditions detravail possibles et de toutes les commodités nécessaires.D’ailleurs, les athlètes ont réalisé de belles performances», aassuré le président de la FAN, ajoutant qu’il fallait, néanmoins,attendre le jour de la compétition, pour voir l’état mental et laforme physique des athlètes.

Championnats d'Afrique jeunes 2015 de natation

Chébaraka : «Les nageurs algérienspeuvent faire mieux qu'en Zambie»

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Mété

o AlgerEnsoleilléMin 13 °CMax 26 °C

OranEnsoleilléMin 12 °CMax 25 °C

AnnabaEnsoleilléMin 12 °CMax 27 °C

Biskra

Trois personnesd'une même familleretrouvées mortes

Les corps sans vie de trois personnesappartenant à une même famille ontété découverts vendredi soir dans leurappartement à Biskra, a appris l'APSauprès de la Sûreté de wilaya. Il s'agitd'un homme de 75 ans, de son épouse(67 ans) et de leur fils (23 ans), a ajou-té la même source, soulignant queselon les premiers éléments de l'en-quête, le décès des trois victimes estdû à une agression par arme blancheperpétrée par un ou plusieurs incon-nus. Les enquêteurs de la Sûreté dewilaya, accompagnés de plusieurs élé-ments de la police scientifique se trou-vaient encore, en début de soirée, surles lieux du crime, une maison située àla cité populaire El Boukhari, au sudde la ville de Biskra, a-t-on constaté.

R. N.

ACTU...

Les DEBATShttp://www.lesdebats.com

Batna

Explosion de gaz dans un immeuble

Une explosion survenue au niveau d'unebâtisse de deux étages dans le quartierde Bouzouran (centre-ville de Batna), acausé vendredi soir des brûlures à unjeune couple et des fissures au niveaudu périmètre du sinistre, indiquent lesservices de la Protection civile. Selon la même source, l'explosion, due àune fuite de gaz, a causé des dégâtsimportants à cinq magasins au rez-de-chaussée de la bâtisse dont des com-merces de matériaux de construction etd'autres pour le lavage-graissage auto-mobile. L'explosion a fait également desdégâts au niveau des bâtisses de l'autrecôté du quartier. Les blessés ont été viteévacués vers le service des urgences duCHU de Batna. Par ailleurs, une enquê-te a été ouverte par les services compé-tents pour déterminer les causesexactes de l'accident. R. N.

CAN 2015 (U23)

Algérie-Tunisie enamical le 16novembre en Algérie

Le match amical entre les sélectionsolympiques algérienne et tunisienneprévu le 16 novembre prochain, aura lieuen Algérie, a indiqué hier la Fédérationtunisienne de football (FTF). «Suite au commun accord entre les deuxFédérations, un match amical entre lesdeux sélections olympiques tunisienne etalgérienne aura lieu le 16 novembre2015 en Algérie», précise le site officielde la FTF.

R. S.

Un émouvant hom-mage a été rendu,vendredi soir àConstantine, dans le

cadre de l'exposition «Min elaswat ila nouba» (des voix à lanouba), à quatre icônes dumalouf constantinois. KaddourDarsouni (88 ans), ou «l'ensei-gnant des générations», a étéhonoré pour avoir couvé etencadré de nombreux chan-teurs de malouf qui ont contri-bué, à leur tour, à transmettreet à pérenniser ce genre musi-cal qui fait la fierté du Vieuxrocher. La brève apparition duvieil homme qui s'est déplacémalgré le poids des ans, a pro-voqué un tonnerre d'applaudis-sements du public présent àcette cérémonie organisée parle département Patrimoineimmatériel et arts vivants ducommissariat de la manifesta-tion «Constantine, capitale dela culture arabe».

La salle de la Maison de laculture Malek-Haddad s'esttrouvée plongée dans uneatmosphère de convivialité etde grande émotion à l'entrée ducheikh Darsouni qui provoquaaussi un concert de youyous etfit lever toute l'assistance. Deshommages posthumes ont éga-lement été rendus auxchouyoukh AbdelmoumèneBentobbal (1928-2004),Abdelhamid Benlebjaoui (1911-1978) et Ahmed Rabouh alias

H'maïda Zaïdane (1896-1972)pour leur dévouement dans laprotection du patrimoine artis-tique constantinois, leur rôledéterminant dans sa préserva-tion et sa continuité. Au coursd'une table ronde animéepour la circonstance par desspécialistes et des membresdes familles de ces maîtres, leparcours et les contributionsde ces chouyoukh ont été misen exergue. L'artisteMohamed Azizi a qualifiéKaddour Darsouni (né en1927), et qui fut d'abord chan-teur avant de diriger unorchestre pendant troisdécennies, de «pyramide» dela musique constantinoise.«Ce maître est l'un des raresartistes qui ont porté le flam-beau de la formation desjeunes», selon Azizi qui asouligné que 90% des artistesconstantinois furent desélèves de Darsouni auconservatoire. Le cheikhAbdelmoumène Bentobbaloccupait, quant à lui, uneplace de choix au regard deson riche itinéraire artistique.Il avait entamé sa carrière ausein d'associations avant decréer, en 1983, avec desamis, la troupe El Bestandjiaqui participa aussi à la trans-mission du patrimoine anda-lou aux nouvelles généra-tions. Le Cheikh AbdelhamidBenlebjaoui alias «El Raïs», a

rejoint le monde du maloufaprès l'obtention du baccalau-réat. «Cet excellent chanteurà la voix chaude et puissantes'était distingué par la maîtri-se de la langue arabe clas-sique», selon M. Azizi. AhmedRabouh, dit H'maïda Zidane,et qu'on appela ainsi en rai-son de son grand intérêt pourle mode zidane, fut une réfé-rence absolue de la musiquecitadine à Constantine, a sou-tenu, pour sa part, le chanteurSalah Rahmani. Les organi-sateurs de l'exposition «desvoix à la nouba», inauguréeen août dernier pour se pour-suivre jusqu'à novembre2015, ont fait savoir, au coursde la table ronde, que l'enre-gistrement du patrimoine dumalouf était en cours de pré-paration par la direction artis-tique du départementPatrimoine immatériel et artsvivants. Des ouvrages et desrecueils consignant desrecherches sur l'histoire de cegenre musical alimenterontprochainement une biblio-thèque destinée à l'artconstantinois, a-t-on ajouté,faisant part, également, d'unprojet de partenariat entre cedépartement et l'université deConstantine. La cérémonie aété agrémentée de morceauxde musique andalouse exécu-tés par la jeune troupe ElKassantinia sous la houlettedu maestro Rabah Khattat.Vêtus de tenues rivalisant debeauté, les membres de cettetroupe, créée en 2010, ontoccupé, dès l'entame duconcert, la salle et le coeurd'un public connaisseur. Leursvoix ont envoûté l'auditoire etleurs notes de musique serépandirent dans l'espace,créant dans la salle uneambiance tout en raffinement.

APS

EElleeccttiioonnss llééggiissllaattiivveess aauujjoouurrdd''hhuuii

L'Egypte aux urnes pourasseoir le pouvoir de SissiDeux ans après avoir évincé les isla-mistes du pouvoir, le chef de l'EtatAbdel Fattah al-Sissi est assuré desortir vainqueur des législatives quidébutent aujourd'hui dans une Egyptequi a retrouvé une certaine stabilitémais où l'opposition est réduite ausilence. Elu président après avoir des-titué Mohamed Morsi en juillet 2013,l'ex-chef de l'armée répète inlassable-ment qu'il ne va pas s'allier à un partiou créer sa propre formation, contrai-rement aux dirigeants qui se sont suc-cédés depuis l'indépendance. Maisl'écrasante majorité des candidatsapportent leur soutien au maréchal àla retraite, qui jouit d'un quasi-culte dela personnalité au sein de la popula-tion et des médias voyant en lui l'hom-me fort capable de relancer une éco-nomie à genoux et de stabiliser lepays. Les députés «seront enclins àrester proches du président, qui est lecoeur du régime politique en Egypte»,explique Mustapha Kamel al-Sayyed,professeur de sciences politiques. «CeParlement sera acquis au président(...) Il va lui laisser le champ libre pourdécider des affaires du pays»,acquiesce le politologue Hazem Hosni.«C'est un Parlement fait pour préser-ver le statu quo, tout en donnant unefaçade démocratique», résume-t-il.Dans ce contexte, même si lesaffiches des candidats sont placar-dées un peu partout dans les rues, lescrutin suscite beaucoup moins d'inté-rêt que celui de la fin 2011, marquépar une effervescence sans précédent.Ces premières législatives depuis ladissolution en juin 2012 du Parlementdominé par les islamistes se déroule-ront en l'absence quasi-totale d'oppo-sition. Car depuis l'éviction de M.Morsi, les autorités répriment toutesles voix dissidentes. La confrérie desFrères musulmans, dont est issu M.Morsi, a été bannie alors qu'elle avaitremporté toutes les élections organi-sées après la révolte de 2011 quichassa Hosni Moubarak. Après la des-titution de M. Morsi, policiers et sol-dats ont tué plus de 1 400 de ses par-tisans. Des dizaines de milliers ont étéemprisonnés et des centaines, dont M.Morsi, condamnés à mort dans desprocès de masse expéditifs dénoncéspar l'ONU. Les mouvements de la jeu-nesse laïque et de gauche, chefs defile de la révolte de 2011, réprimés etmal organisés, boycotteront ou serontfaiblement représentés, avec seule-ment une centaine de candidats enlice. La Constitution accorde auParlement des pouvoirs non négli-geables, notamment ceux de retirer saconfiance au président et de voter unemotion de censure contre le gouverne-ment. «Les prérogatives du Parlementsont significatives (...) mais sa capaci-té à utiliser ces pouvoirs sera prochede zéro si les élections donnent nais-sance, comme on l'attend, à un parle-ment divisé et sans idéologie», affirmeNathan Brown, chercheur associé auCentre Carnegie. Le scrutin, organiséen deux étapes, débute dimanchedans 14 des 27 provinces du pays etdès la veille pour une partie desEgyptiens à l'étranger. L'uniquechambre du Parlement comptera 596députés, élus selon un mode de scru-tin complexe --uninominal et de liste.Le scrutin uninominal «est connu pourfavoriser les individus et non les par-tis, et pour reposer sur les liens tri-baux et familiaux que le candidat a putisser au niveau local», affirmeNathalie Bernard-Mougiron, chercheurà l'Institut de recherche pour le déve-loppement. «On risque d'assister à unretour en force des anciennes figuresdu régime de Moubarak, rompus auxmécanismes du clientélisme et dispo-sant de ressources suffisantes auniveau local», met en garde l'experte.Une récente étude parue dans le quoti-dien gouvernemental Al-Ahram a mon-tré que près de la moitié des plus de 5000 candidats étaient des membres duParti national démocrate (PND), la for-mation dissoute de M. Moubarak. AFP

Constantine 2015

Emouvant hommage à quatreicônes du malouf constantinois

GHIR HAK [email protected]

N euf personnes ont péri et 31 autres ontété blessées suite à des accidents de lacirculation routière durant la période du

14 au 17 octobre 2015, a indiqué, hier à Alger,un communiqué de la direction générale de laProtection civile.

Le bilan le plus lourd a été enregistré dansla wilaya de Aïn Defla avec deux morts et

quatre blessés suite à deux accidents de la cir-culation, dont un a ôté la vie à une personne etcausé des blessures à quatre autres, suite àune collision entre deux véhicules légers surve-nue sur l'autoroute Est-Ouest, dans la commu-ne de Tiberkanine, a souligné le communiqué.Par ailleurs, et durant la même période, les uni-tés de la Protection civile ont enregistré 5

771 interventions pour répondre à différentstypes de secours. Il s'agit, entre autres, d'opé-rations de repêchage et d'évacuation de deuxcas de noyade dans les barrages au niveau dela wilaya de Mila et de Mascara, et d'extinctionde trois incendies à Mostaganem, Chlef etBoumerdès.

Bilal L.

AAcccciiddeennttss ddee llaa rroouuttee

Neuf morts en quatre jours