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Juillet à sept 2013 N° 97 La Roche Bluegrass Festival 31 juillet - 4 août 2013 Bimestriel d’information France Bluegrass Music Association SOMMAIRE 1: Programme de La Roche Sommaire 2 et 3: News 4: Sanseverino (ou avec) Par Le Banjard Masqué 5: La Roche Bluegrass Festival Par Christopher Howard-Williams Par Pierre Bastide 6: Le 1er Spring européen de Vichy Par Ch. Constantin et Jean Barby 7: The Tony Rice Unit Par Anthony Doiret 8 et 9: L’évolution de la guitare acousti que par Laurent Vue 10 et 11: Quartier Français 12: Pierre Bonjour Par Jean Lacote 13: Nécrologie 14 à 17: Réflexions sur l’amplification et la sonorisation 18: Tablature banjo: New Campton Races Yves Le Mao 19: Groupes et luthiers 20: Calendrier des concerts Programme de La Roche Bluegrass Festival Jeudi 1 août 18:30 - Workshop bands 19:00 - Steve & Greta (UK) 20:00 - Joe (NL) 21:00 - The Ladybirds (Cz) 22:00 - Field Thompson (US) Vendredi 2 août 18:00 - Janis McCoury &The Wall of Sound (NL) 18:45 - Inauguration 19:00 - Giant Mountains Band (Cz) - Concours 20:00 - Blueland (Sk) - Concours 21:00 - East West (Sk) - Concours 22:00 - Oh My Darling (Can) 23:15 - G2 (S) Samedi 3 août 12:00 - Mag Grass (Lit) 13:00 - John Henry (S) 14:00 - Moonrise (CH) 15:00 - Open Mic Long Road (F), Les Sacs Plastiques (UK), Jean-Luc Leroux and Co (F), After Grant Project (F) 17:00 - GG Aqustic (Pol) 18:00 - Rackhouse Pilfer (Ire) 19:00 - Blue Quitach (F) - Concours 20:00 - Bluegrass Bazar (Cz) - Concours 21:00 - Candy Floss (Sk) - Concours 22:00 - Frank Solivan & Dirty Kitchen (USA) 23:15 - Sons of Navarone (B) Dimanche 4 août 12:00 - Annietime (H) 13:00 - Sem Tam (Cz) 14:00 - Tony D & The Old Jim’s (F) - Concours 15:00 - Watery Hill Boys (Ire) - Concours 16:00 - 0039 (I) - Concours 17:00 - Handl (Cz) - Concours 18:00 - Driftwood Fire (US) 19:00 - Contest results 19:30 - The Jolenes (UK) 20:30 - Sunny Side (Cz) 21:30 - Flatland Mountaineers (F/US/NL) 22:30 - Chapel Hill (F/US) Franck Sollivan & dirty kitchen La Roche - Samedi 22 h Stages Le prochain stage de banjo 5 cordes et de guitare, organisé par François Vercambre, se tiendra à Bourg St Léonard à 8 Km d’Argentan (Orne) dans un très beau lieu et une am- biance très conviviale, du 21 Septem- bre 14h au 22 Dimanche Septembre 12h30 avec possibilité de restauration le Vendredi 21 au soir. Toutes infos et inscriptions: Site du festival FOLKOBOURG : http://folkobourg61.monsite- orange.fr Attention : Le nombre des partici- pants est limité à 10 maximum. Fran- çois apportera plusieurs banjos pour permettre aux intéressés d’y puiser des idées. Confirmez-lui votre venue. ______________________________ Jean Christian, contrebassiste de LongRoad organise la première édi- tion des rencontres bluegrass Mu- sic en Drôme les 21 - 22 Septembre 2013 à Crupies (26460). Contact / Réservation : http://longroad.e-monsite.com/ pages/evenement.html Gérard Miech / 04 75 52 98 80 - 06 16 27 19 20 [email protected] ______________________________ Thierry Massoubre animera le stage guitare durant le Bluegrass Nature d'août 2013. Il est à craindre que les soirées ne se prolongent au-delà du raisonnable… Les inscriptions sont lancées : www.bluegrassnature.com Un nouveau weekend Bluegrass chez l’habitant à St Michel (Gers) à 5 kms de Mirande les 11, 12, 13 et 14 juillet, dans une ferme, sur un terrain de 15 hectares. Apportez tente, couchages et instruments de musique. Le 13 juillet, il y aura une grande soirée avec des invités du village de St Michel et des amis musiciens. Pour les inscriptions: [email protected] Portable: 06 03 87 02 34 Domicile: 05 62 06 96 04 Dany et Machou

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Juillet à sept 2013 N° 97

La Roche Bluegrass Festival

31 juillet - 4 août 2013

Bimestriel d’information France Bluegrass Music Association

SOMMAIRE

1: Programme de La Roche Sommaire

2 et 3: News

4: Sanseverino (ou avec) Par Le Banjard Masqué

5: La Roche Bluegrass Festival Par Christopher Howard-Williams Par Pierre Bastide

6: Le 1er Spring européen de Vichy Par Ch. Constantin et Jean Barby

7: The Tony Rice Unit Par Anthony Doiret

8 et 9: L’évolution de la guitare acousti que par Laurent Vue

10 et 11: Quartier Français

12: Pierre Bonjour Par Jean Lacote 13: Nécrologie

14 à 17: Réflexions sur l’amplification et la sonorisation

18: Tablature banjo: New Campton Races Yves Le Mao

19: Groupes et luthiers

20: Calendrier des concerts

Programme de La Roche Bluegrass Festival

Jeudi 1 août 18:30 - Workshop bands

19:00 - Steve & Greta (UK) 20:00 - Joe (NL) 21:00 - The Ladybirds (Cz) 22:00 - Field Thompson (US)

Vendredi 2 août 18:00 - Janis McCoury &The Wall of Sound (NL) 18:45 - Inauguration 19:00 - Giant Mountains Band (Cz) - Concours 20:00 - Blueland (Sk) - Concours 21:00 - East West (Sk) - Concours 22:00 - Oh My Darling (Can) 23:15 - G2 (S)

Samedi 3 août 12:00 - Mag Grass (Lit) 13:00 - John Henry (S) 14:00 - Moonrise (CH) 15:00 - Open Mic Long Road (F), Les Sacs Plastiques (UK), Jean-Luc Leroux and Co (F), After Grant Project (F) 17:00 - GG Aqustic (Pol) 18:00 - Rackhouse Pilfer (Ire) 19:00 - Blue Quitach (F) - Concours 20:00 - Bluegrass Bazar (Cz) - Concours 21:00 - Candy Floss (Sk) - Concours 22:00 - Frank Solivan & Dirty Kitchen (USA) 23:15 - Sons of Navarone (B)

Dimanche 4 août 12:00 - Annietime (H) 13:00 - Sem Tam (Cz) 14:00 - Tony D & The Old Jim’s (F) - Concours 15:00 - Watery Hill Boys (Ire) - Concours 16:00 - 0039 (I) - Concours 17:00 - Handl (Cz) - Concours 18:00 - Driftwood Fire (US) 19:00 - Contest results 19:30 - The Jolenes (UK) 20:30 - Sunny Side (Cz) 21:30 - Flatland Mountaineers (F/US/NL) 22:30 - Chapel Hill (F/US)

Franck Sollivan & dirty kitchen La Roche - Samedi 22 h

Stages Le prochain stage de banjo 5 cordes et de guitare, organisé par François Vercambre, se tiendra à Bourg St Léonard à 8 Km d’Argentan (Orne) dans un très beau lieu et une am-biance très conviviale, du 21 Septem-bre 14h au 22 Dimanche Septembre 12h30 avec possibilité de restauration le Vendredi 21 au soir. Toutes infos et inscriptions: Site du festival FOLKOBOURG : http://folkobourg61.monsite-orange.fr

Attention : Le nombre des partici-pants est limité à 10 maximum. Fran-çois apportera plusieurs banjos pour permettre aux intéressés d’y puiser des idées. Confirmez-lui votre venue. ______________________________

Jean Christian, contrebassiste de LongRoad organise la première édi-tion des rencontres bluegrass Mu-sic en Drôme les 21 - 22 Septembre 2013 à Crupies (26460).

Contact / Réservation : http://longroad.e-monsite.com/pages/evenement.html Gérard Miech / 04 75 52 98 80 - 06 16 27 19 20 [email protected] ______________________________

Thierry Massoubre animera le stage guitare durant le Bluegrass Nature d'août 2013. Il est à craindre que les soirées ne se prolongent au-delà du raisonnable… Les inscriptions sont lancées : www.bluegrassnature.com

Un nouveau weekend Bluegrass chez l’habitant à St Michel (Gers) à 5 kms de Mirande les 11, 12, 13 et 14 juillet, dans une ferme, sur un terrain de 15 hectares. Apportez tente, couchages et instruments de musique. Le 13 juillet, il y aura une grande soirée avec des invités du village de St Michel et des amis musiciens. Pour les inscriptions: [email protected] Portable: 06 03 87 02 34 Domicile: 05 62 06 96 04

Dany et Machou

The bluegrass Times Journal bimestriel de : France Bluegrass Musique Association 5 rue Massenet 03700 Bellerive sur Allier http://www.france-bluegrass.org Bureau Président : Jeff Tronelle [email protected]

Secrétaire : Ch. Constantin [email protected]

Trésorier: Nicolas Guibout [email protected]

Webmaster : Jean Lacote [email protected]

Directeur de publication : François Robert [email protected]

Rédaction / conception D Guillot et F Robert

Abonnements : Nicolas Guibout 17 Route du Pont Jeanne Rose 71210 Ecuisses

Ont participé à ce numéro: Pierre Bastide Jeff Blanc Denis Blanchard Jean Christian Christophe Constantin Jean-Paul Delon Anthony Doiret Dominique Fosse Dominique Guillot Christopher Howards-Williams Jean Lacote Le Banjard Masqué Thierry Lecocq Yves Le Mao Jean-Luc Leroux Philippe Ochin Patrick Perrichon Christian Rey Gilles Rézard François Robert Claude Rossat François Vercambre Laurent Vue

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NEWS

Les informations données par le journal ne dis-pensent pas les lecteurs de compléter et d’adap-ter cette documentation à leur propre usage. Elles n’engagent pas la responsabilité de FBMA. Les citations des marques et les adresses qui figurent dans les pages rédactionnelles sont données à titre d’information, sans but publicitaire. Les prix des produits sont indicatifs et peuvent être sujets à variation. Les opinions exprimées dans The Bluegrass Times par les auteurs des articles, ne sont pas nécessairement celles de FBMA.

Liste des CDs Bluegrass & C° du Cri du Coyote n:135

DANNY PAISLEY & THE SOUTHERN GRASS: Road into Town

JR SISK & RAMBLERS CHOICE: The Story of the Day That I Died

PETER ROWAN: Old School

STEVE MARTIN & EDIE BRICKELL: Love Has Come to Me

DOYLE LAWSON & QUICKSILVER: Road Well Traveled

THE INFAMOUS STRINGDUSTERS: Silver Sky

THE BOXCARS: It's Just a Road

SUTTON, HOLT & COLEMAN: Ready for the Times

GIBSON BROTHERS: They Called It Music

THE ROSENTHALS: Fly Away

Prix Liz Meyer (EWOB) à Rawhide

Depuis quelques années il existe un prix à l'European World Of Bluegrass décerné à un groupe original, il s'agit du prix Liz Meyer. l'EWOB est un rassemblement Bluegrass qui se déroule chaque année en Hollande autour du Weekend de l'Ascension. Lyz était une chanteuse auteure compositrice de blue-grass qui s'était installée en Europe puisque son mari Pieter Groenveld est hollandais. Atteinte d'un cancer en 2009 elle s'est éteinte en 2011. Elle enregistra une trentaine d'al-bum dont quelques-uns accompagnée des plus grands, Belà Fleck, Del Mc Coury, Em-mylou Harris, ... Les organisateurs de l'EWOB ont souhaité créer ce prix en hom-mage à cette grande dame qui fit tant pour populariser le Bluegrass.

Le "2013 Liz Meyer-european Innovation of Bluegrass Music Award" est allé à Rawhide (Belgique) pour les bonnes raisons suivan-tes: Le groupe a été le plus actif tout au long de l'histoire de l'EWOB depuis 1998, c'est aussi le plus ancien groupe de Bluegrass en Belgi-que (35ans), Il a développé un style unique et reconnaissable entre tous, c'est un des moteurs de la musique Bluegrass euro-péenne. Il a aussi été récompensé pour ses qualités vocales et instrumentales, l'originali-té de leur répertoire qui allie à la fois le Blue-grass traditionnel à des emprunt originaux à d'autres courants musicaux.

WHAT THE FOLK ? vient de sortir un CD, « Wide Open ». Ce CD est dispo-nible à : - Mâcon (Cultura et Zing'A'T) - Chalon (Gilbert Joseph) Ou en envoyant un chèque de 12 eu-ros à : Association Folky People c/ Mr Bourgogne Cyrille, le Bourg, 71250 BUFFIERES. Ou à leurs concerts. Extraits sur : www.reverbnation.com/whatthefolk

Recherche 2 banjos bluegrass

Hello bluegrass lovers, Deux personnes cherchent un banjo blue-grass. L'un pour débuter, 400-500 euros : Laurent Humbert [email protected] L'autre pour remplacer son 1er banjo, dans les 1500 euros : Bovard Alain [email protected] Merci de me joindre en copie les photos et descriptif. La proximité (entre Rhône-Alpes et Bourgogne) serait un plus dans la mesure où on pourrait l'essayer. Gilles Rézard www.gillesrezard.com

L'édition 2013 du "WINTER BLUE-GRASS WEEK – END » aura lieu du 8 au 11 Novembre prochain

Avis à tous ! Le noyau dur des jammeurs de la Bluegrass Compagnie et de la Slow Jam Only se retrouvera sur les campings du Country Rendez-Vous à Craponne sur Arzon et du La Roche Bluegass Festival à la Roche sur Foron. Venez nous y retrou-ver, vous ne le regretterez pas! Le Colonel

« Franco-Americana » (Pierre Bastide et Bruce Harvey) sera en tournée en Septem-bre dans les Ozarks Mountains (Missouri, Arkansas) et au Walnut Valley Festival (Kansas). Leur blog www.pierre-bastide.net sera ré-gulièrement mis à jour. Une bière, un burger et un moonshine sera offert à Copper Run Distillery (28/09) ou au Mocha Market (24/09) au lecteur qui sera là avec cet exem-plaire de BT plié en 3 dans la poche arrière gauche de son jean…

Un grand merci à l’équipe d’animation de « Trad en Fête » qui nous a ac-cueillis avec beaucoup de gentillesse pendant de nombreuses années à La Grange Rouge. Vichy a pris le relais mais les fanas de folk se retrouvent toujours là-bas tout un week-end en juin. Le 7 juillet, le 4 août, les 1er et 22 septembre, ne manquez pas les pu-ces à Louhans. [email protected]

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NEWS

La Méthode Wer-nick pour appren-dre le bluegrass arrive en Europe. La première Jam Camp s’est tenue à Prague en mars 2013.

Pete Wernick, alias Dr Banjo, est l’un des pionniers de l’enseignement du bluegrass. Il a élaboré une mé-thode simple, accessible à tous et conviviale pour apprendre à jouer en groupe. Cette méthode se base sur les quelques milliers d'élèves que Peter a formé dans sa longue car-rière d'enseignant et de musicien professionnel. Elle concerne tous les instruments du bluegrass (banjo, guitare, mandoline, violon, dobro, basse et contrebasse) et repose essentiellement sur les morceaux vocaux, qui sont l'essence même du répertoire bluegrass.

Cette méthode est diffusée grâce à des enseignants que Pete Wernick a sélectionnés pour leurs qualités pé-dagogiques et musicales. Des ses-sions sont prévues dans différentes régions de France. Gilles Rézard se tient à votre disposition pour en or-ganiser une dans votre région.

« Le bluegrass est une musique de groupe, de famille, d'amis qui se réunissent à chaque fois que cela est possible. D'autres musiciens habitent certainement pas très loin de chez vous… Pour permettre de favoriser ces échanges, il existe une carte Goo-gle : "Le Bluegrass en France", avec accès privé, accessible uniquement à ceux qui y apparaissent, pour évi-ter les désagréments du spam. J'en-courage vivement tous les musiciens amateurs ou professionnels, quel que soit leur niveau, à s'y inscrire. C'est en jouant en groupe qu'on avance le plus ! ». La première Wer-nick Method Jam Class aura lieu le 31 août 2013 à Saint Christophe du Bois (49).

Toutes les infos sur les sites : www.bgjam.com www.gillesrezard.com

Contact : [email protected]

Lien vers le site de Gilles où il y a une page en français sur sa mé-thode : gillesrezard.com/methodewernick

- Apprenez en prati-quant en grand ou en petit groupe. - Apprenez un bon nombre de standards bluegrass.

Les règles de base et l’étiquette de la jams typique : - Comment trouver des mélodies, simu-ler des solos, proposer un morceau, chanter en harmonie - Pas besoin de savoir lire les tablatures ou le solfège. - Enseignement éprouvé, basé sur la compréhension et l’absence de pres-sion. - Seuls quatre accords sont nécessai-res : G, C, D et A. - Instructions collectives et individuelles pour savoir accompagner. - Apprenez à jammer en priorité. Savoir jouer en rythmique sur une chanson donne une base solide pour jouer en lead. - Jammer est agréable et fondamental ! Apprendre un solo d’après une tablature est comme apprendre la peinture par numéros; cela apprend juste à jouer dans son coin. - Le bluegrass est comme un sport col-lectif. Il faut avoir l’esprit d’équipe. Dé-velopper ses compétences personnelles est important mais pas suffisant.

JL Leroux and Co à La Roche

« Cela fait bientôt 40 ans que je joue du bluegrass avec quelques respirations de temps en temps et cette invitation de Christopher Howard Williams de venir jouer à La roche m'a donné l'idée de regrouper mes anciens compagnons de route, et j’ai eu l'envie de rassembler ce petit monde pour illustrer et accompa-gner les textes et les musiques que j'ai composés ces dernières années ...

Le groupe sera formé de Gérard Van-destoke, dit « Gégé », un ami et com-pagnon musical de longue date (depuis les années 1970), de Jean-Marie Re-don qui m’a fait jouer dans son album "Banjo 82" et grâce à qui j'ai pu décoller à la mandoline, de Christian Poidevin qui est aussi un « vieux de la vieille » car il a fait partie de pratiquement toutes les expériences bluegrass sur Paris et notamment de celle du Western Circus, de Denis Blanchard qui est un fameux dobroïste et pedal-steeliste, pas assez connu à mon goût, et que j’ai rencontré au cours de l'enregistrement du CD "Interdeps" et enfin de Thierry Lecocq qui est un « touche à tout » de génie, qui a joué sur un de mes premiers al-bums, avec Jean-Marie Redon d'ail-leurs ...

Mon éloignement n'a pas posé de gros problèmes puisque avec Internet, nous avons eu la possibilité de communiquer et de préparer ce concert de 30 minutes

à La Roche dont chacun de nous se réjouit fortement ... A bientôt donc ... ».

Jean-Luc Leroux

Mandoline volée…

Cette mandoline, une "Michael Kelly Le-gacy Oval Hole F" appartenant à ma fille, nous a été volée dans notre maison à Lunel dans l'Hérault, par effraction pen-dant notre absence, le mercredi 23 avril. Il ne doit pas y en avoir beaucoup en France, peut-être quelqu'un peut l'avoir vue quelque part ...

Olivier Chabrol Prendre contact avec le journal ....

Autosatisfaction à propos du numéro précédent …

Je l'ai reçu ce matin et quel bulletin, avec un spécial dobro du Tonnerre ! (Jean-Paul)

Bravo à François et Do, un travail d'orfèvre sur ce journal. (Jean)

Je viens de finir la lecture du Bluegrass Times! Superbe boulot ! Bravo les gars. (Denis)

Très très bon numéro qui non seulement met le Dobro en avant mais contient aussi dans ces 20 pages quantité d'excellentes feuilles ! Et qui ouvre vers d'autres monographies. Mer-ci à François et à Dominique pour cet excellent travail. (Pierre)

J'ai appris et découvert beaucoup de choses sur l'origine de cet instrument, j'avais loupé un peu, occulté beaucoup, c'est vrai, l'essentiel ... Bios très fouillées, belles photos, nombreuses références, de belles anecdotes ... des avis, des témoignages de dobroistes qui tous, et c'est merveilleux, ont envie de transmettre leur passion. Qu'ils soient pros ou simples ama-teurs. Continuez !!! C'est toujours un grand plaisir de lire vos articles sur ce qui nous ras-semble: Le Bluegrass. (Jean Christian)

Bel hommage à tous ces dobroïstes … J'ai constaté aussi qu'Omer Simpson s'échinait sur un dobro, sans doute avec le même succès que pour les centrales nucléaires, les radia-tions en moins (quoique...). (Bernard) Th Lecocq &

Jerry Douglas

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SANSEVERINO (OU AVEC) par Le Banjard Masqué Pas de doute que Honky Tonk, le dis-que de Sanseverino est un bon album. Toute la presse le dit. Même Phil « Hippo » Chain (un cousin du présen-tateur télé qui, lui, se rase entre les sourcils), dans le célèbre fanzine au titre anglo-magmaïen dédié aux musi-ques américaines, Kriduk Oï Hot. Sur le forum de FBMA, Phil, sous le pseudo de King Phil ('se prend pas pour de la merde, celui-là) a même déclaré que pour le bluegrass français, il y aura un avant et un après Sanseverino. J'ai du mal à y croire.

Que quelques personnes, après avoir écouté Honky Tonk, se passionnent pour ces deux instruments bizarres que sont le banjo et la mandoline, sans doute et c'est tant mieux. Mais que le public qui a apprécié Freddy ou J' vous Raconte ma Vie se plonge dans la discogra-phie de Ronnie Bowman ou Del McCoury, faut pas rêver. Et s'ils essaient, ils risquent de ne pas y trouver leur compte.

Car autant que la couleur blue-grass donnée par les instru-ments, typiques à 99% (100% moins le solo de trombone de Swing 2012) et les rythmes tous rattachables à la nébu-leuse bluegrass/newgrass/boogie/swing/valse utilisée par les groupes bluegrass, Honky Tonk porte la marque de Sanseverino : ses textes et son phrasé si particulier. Son débit mitraillette colle au bluegrass et, le swing le démangeant, il y a au moins trois chansons avec un passage en scat. On aime immédiatement les titres rapides (On ze Route, J' vous Raconte ma Vie), les boogies (Freddy, Le Honky Tonk du Tank), les newgrass (Tout est dans mon Sac, Les Rockers d'Aujour-d'hui Aiment la Java). On n'est pas étonné que les swings (Les Marrons, Swing 2012) figurent parmi les meilleu-res chansons du disque puisqu'ils sont plus habituels chez Sanseverino.

La qualité de ces chansons tient égale-ment beaucoup au talent des musiciens qui ont su s'adapter à son univers. Jean-Marc Delon qui ne jurait que par le style Scruggs depuis pas mal d'an-nées est bien obligé d'en sortir sur les titres les plus jazzy (L'Avion) et les newgrass (single string dans Tout est dans mon Sac). Son drive est omnipré-sent, même sur des mélodies aux chro-matismes inhabituels pour le bluegrass (Nathalie) ou sur des rythmiques impro-bables (le début des Rockers...). Il nous fait le coup de la montée d'escalier à l'envers dans J' vous Raconte ma Vie. Bref, il n'a jamais aussi bien joué.

La mandoline de Christian Séguret est en vedette sur les valses Carte Postale et Plus Jamais, titre le plus blues de l'album. Il a concocté une bien jolie intro pour J' vous Raconte ma Vie. On le sent très à l'aise sur les arrange-ments swing et jazzy (L'Avion) ou en duo avec le fiddle sur l'instrumental de

Bill Monroe Lonesome Moonlight Waltz.

Christophe Cravero est une révélation pour tous les bluegrasseux. Le talent de ce violoniste de formation classique éclaire chaque recoin de l'album. Il joue un style jazz-swing inhabituel en blue-grass (on l'a déjà vu aux côtés de Ro-mane et Richard Galliano) qui convient parfaitement aux arrangements de San-severino. Il faut dire qu'ils tirent souvent vers le newgrass et, à bien écouter ma petite discothèque newgrass, on y en-

tend très peu de fiddle. Les rares qui s'y soient risqué (Sam Bush, Jake Amerding avec Northern Lights) ont presque toujours utilisé, comme Chris-tophe, un vocabulaire jazzy (voire inspi-ré du jazz-rock pour Sam Bush). En vedette sur Russian Lullaby, Christophe Cravero est excellent partout. Il inter-prète de nombreux passages en duo avec Jean-Marc.

Jidé Jouannic donne la bonne pulsation à la contrebasse, parfois en slap. Sté-phane Sanseverino ne laisse pas sa part aux chiens question solos. On sent dans ses interventions qu'il a aussi joué du swing (et on n'a pas peur d'avoir l'air con en l'écrivant puisque tout le monde sait que c'est vrai!). Les arrangements, très construits, font la part belle aux parties instrumentales, dans un esprit fidèle à la tradition bluegrass. Les musi-ciens enchaînent les solos sur plusieurs chansons et ils concluent l'album avec l'instrumental traditionnel Salt Creek. Cet article s'adressant au bluegrasseux moyen, je n'insisterai pas sur la qualité des textes (qui risquent de lui passer au-dessus de la tête – beaucoup de banjoïstes parmi les abonnés de Blue-grass Times) mais difficile de ne pas souligner le sens de l'observation et de la formule de Sanseverino, notamment sur l'enfance (Les Marrons, comparé au Mistral Gagnant de Renaud par L'Ex-press), sa fantaisie (Swing 2012, Les Rockers d'Aujourd'hui...), son humour ravageur (Freddy). J'adore sa charge contre les va-t-en

guerre de tout poil (Le Honky Tonk du Tank). J' vous Raconte ma Vie dont je trouve le texte particulièrement jubila-toire colle parfaitement au rythme blue-grass, davantage encore que Tranche de Vie de François Béranger qui était pour moi jusqu'à présent la chanson française connue se rapprochant le plus du bluegrass (Je ne sais Faire que l'Amour trop country, Laisse Béton trop laid back, Y a dix Ans trop ternaire).

Tous ces titres font partie du nouveau spectacle de Sanseverino en tournée en France au moins jusqu'à la fin 2013 avec Jean-Marc, Christian, Christophe et Jidé. Sur scène, ils interprètent aussi d'anciennes chansons de Stéphane, principalement tirées de l'album précédent (auquel avait déjà participé Christian) dont sa géniale interprétation d’ A Boy Named Sue de Johnny Cash. C'est d'ailleurs la pré-sence de Christian sur l'album Les Faux Talbins qui avait don-né à Laurent Eeckhout, l'organi-sateur du Picnic Festival de Namur, l'idée de proposer à Sanseverino de se produire avec une formation bluegrass lors de l'édition 2011. C'était la première pierre au projet blue-grass de Stéphane qui n'a pas manqué de remercier Laurent sur le livret de Honky Tonk. On

peut dire des gros mots sur scène et être un gentleman.

Alors, l'impact pour le bluegrass fran-çais ? Personnellement, le fait que de de nos meilleurs musiciens bluegrass (ils sont onze d'après Sanseverino – je verrais bien la queue de cheval qui mouline sec en demi défensif ou en arrière latéral et le champion de France de mandoline - appellation sanseveri-nesque non contrôlée - en n° 10) trou-vent là une exposition à la mesure de leur talent, jouent chaque soir devant plusieurs centaines ou plusieurs milliers de personnes, passent à la télévision et vivent ainsi la plus belle aventure de leur carrière musicale, suffit à mon bon-heur (ah oui, c'est long comme phrase mais je crois que le débit de Sanseveri-no est contagieux). En écoutant cer-tains chansons françaises, je me dis parfois qu'on aurait pu y mettre un petit coup de banjo, de mandoline ou de dobro (J'ai Chaud d'Oldelaf, récem-ment) mais je n'y crois pas trop. En fait, chez nous, les succès du cinéma ont toujours fait beaucoup plus pour la po-pularité du bluegrass que ceux de la musique. Souvenez-vous de Delive-rance, de Bonnie & Clyde et de O Bro-ther... D'ailleurs, le bluegrass connaît actuellement un regain de popularité en Belgique grâce au film flamand The Broken Circle Breakdown. Bonne nou-velle, il est parait-il en cours d'adapta-tion en français. Conjugué au succès de Honky Tonk, ça pourrait nous valoir une petite embellie ici aussi.

Le Manjard Masqué, JM Delon, Ch Seguret - Photo JM Delon

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La Roche Bluegrass Festival 31 juillet – 4 août 2013 Fort de sa nomination pour le prix « événement de l’année » aux Awards de IBMA en 2012, ce festival est main-tenant établi sur le calendrier européen et attire de plus en plus d’adeptes (groupes autant que public). Ses forces sont la gratuité, bien sûr, mais aussi la diversité des styles de Bluegrass pro-posés, l’excellence de l’accueil pour

musiciens et festivaliers par une équipe dévouée de bénévoles, le cadre du festival dans la cour du collège avec les Alpes en arrière-plan, une restauration et une buvette de qualité, des occasions de bœuf un peu par-tout … et une programmation de grande qualité. En tête d’affiche cette année, le groupe Frank Solivan & Dirty Kitchen : LE groupe montant dans l’univers Bluegrass améri-cain (nominé « meilleur groupe émergeant » en 2012). J’ai eu l’occasion de les voir trois fois et à chaque fois, j’ai été scotché par la dynamique sur scène autant que par la qualité des vocaux et des instrumentaux. Ce groupe est à voir. Oh My Darling (Canada) a fait une belle tournée en Europe (dont quelques dates en France) en 2012 et nous som-mes ravis de les accueillir à La Roche. Oh My Darling ne sera pas le seul groupe entièrement féminin, car nous verrons également Driftwood Fire (US) un duo de Boston que j’ai rencontré à la réunion EBMA à Prague en mars, The Jolenes (UK) et The Ladybirds (Cz). Sur les 30 groupes présents sur la grande scène, 18 jouent à La Roche

pour la première fois et 15 pays seront représentés, dont et pour la première fois, La Pologne et La Lituanie. Nous aurons deux groupes franco-français (Blue Quitach et Tony D & The Old Jim’s) et des représentations françai-ses ailleurs avec Field & Thompson,

The Flatland Mountaineers et Chapel Hill. Ce dernier est un groupe alsacien autour d’un américain (de Chapel Hill, figurez-vous), qui joue une sorte de fusion americana entre rock, blues, cajun et bluegrass. C’est notre « coup de cœur » du dimanche soir dans la catégorie « pas-tout-à-fait-Bluegrass ». L’Europe reste, bien entendu, à l’hon-neur, puisque les Sons of Navarone reviennent en tête d’affiche après leur belle victoire l’an dernier dans le concours de groupes et nous avons la chance de profiter d’un été où le groupe suédois, G2, n’est pas en tournée aux Etats-Unis pour les accueillir pour la première fois – un des groupes euro-péens les plus en vue aux Etats Unis avec Red Wine. La nouveauté de cette année, c’est la « scène ouverte », qui aura lieu sur la scène principale au moment de la relâ-che du samedi (car le « concert en-fants », le « square danse » et les « masterclass » sont délocalisés), et ce

sera l’occasion pour de nouveaux grou-pes et des groupes spécialement cons-titués de se présenter sur la grande scène. Nous aurons le plaisir de décou-vrir le nouveau groupe lyonnais After Grant Project, le moins « nouveau groupe » Long Road et notre nouveau Calédonien Jean-Luc Leroux (avec quelques amis), ainsi qu’un groupe d’anglais qui viennent tous les ans à La Roche. Enfin, notons que 2013 sera l’année où le « Father of French Bluegrass » Jean-Marie Redon se présentera sur la scène de La Roche Bluegrass Festi-val pour la première fois. Une mini consécration pour nous ☺

Christopher Howard-Williams

Stage de Bluegrass… Une nouvelle approche

Oser improviser et taper le boeuf ! 30 juillet au 1 août

Le stage 2013 sera animé par des mu-siciens américains et français autour des musiciens de Dirty Kitchen (USA). Franck Sollivan (mandoline), Amanda Kerr (violon) et Danny Booth (contrebasse), et leurs comparses, ani-ment depuis des années des stages de Bluegrass aux USA et tout particulière-ment en Alaska. Sue Thompson spé-cialiste du chant à trois voix aux USA et Mathilde Cousin pour le chant, James Field musicien de la côte Est et parisien d’adoption pour la guitare bluegrass d’accompagnement débutant/intermédiaire, Pierre-Yves Lechat pour le banjo, Dorian Ricaux pour la guitare, Raphael Maillet pour le violon et Pierre Bastide pour le dobro co-animeront cette édition. Tous sont expérimentés en matière de stage, d'atelier, de péda-

gogie musicale, de cours de musi-que et d'improvisation. La musique étant un langage universel, les cours seront compréhensibles par tous.

L’objectif du stage reste le même : se libérer des partitions afin de participer aux bœufs, quelque soit son niveau. Pour cela les ateliers techniques permettront de faire le point sur ses connaissances et de progresser afin de pouvoir partici-per aux nombreuses jams qui se tiendront pendant ces trois jours dans une atmosphère sympathi-que et cordiale. Les matinées se-ront consacrées au travail instru-mental ou vocal principal. Les après-midi vous pourrez choisir entre travail instrumental ou vocal complémentaire, slow jam ou band

laboratories permettant à chacun d’ex-périmenter la vie trépidante d'un groupe musical de bluegrass : - Comment et pourquoi créer un groupe ? - Faire un répertoire ? - Comment et pourquoi répéter ? - Etre en scène… Ce stage est ouvert aux personnes ayant acquis des notions de leur instru-ment : à l’aise avec les accords de base et capables de jouer ou de chan-ter quelques thèmes et mélodies du bluegrass. Le prix du stage est de 120€ pour les trois jours. L'hébergement en pension complète de 75€. Tous les renseigne-ments se trouvent sur le site du Festi-val : www.larochebluegrass.fr Vous pouvez me contacter à [email protected] Pierre Bastide organise le stage pour Roch’évènements. Nous vous atten-dons...

Pierre Bastide

Watery Hill Boys

Ladybirds

Jolènes

Sunny Side

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1er Spring Européen de Vichy Compte rendu FBMA – Assem-blée générale juin 2013 En ce dimanche 16 juin, 15 personnes se retrouvent ver 10h30 pour l'AG. No-tre bon président, Jeff Tronelle nous parle des comptes qui ont été très bien tenu cette année par notre trésorier Jean Barby. Ce dernier désire être rem-placé et Nicolas Guibout se propose ainsi de prendre la relève. Tout le monde remercie l'ancien et le futur tré-sorier de leur participation au bureau.

Discussion autour de l'implication de l'office du tourisme de Vichy pour ce premier "Spring": Peu, voire pas de publicité au sein de la ville ont produit une fréquentation très faible pour les 3 concerts du samedi (celui de 16h et ceux de 21h). Chose très étonnante de la part de professionnels qui ont investi l'intégralité des frais (hors nourriture). Mise à part la venue spécifique des personnes pour la rencontre musicale, une quarantaine de places ont été ven-dues. Cependant, tout le monde a de sérieux doutes sur la future participa-tion de la ville : Le directeur de l'office du tourisme s'était pourtant déplacé à l'AG de la Grange Rouge en 2012, et, par son discours, nous avait fait espé-rer un futur très actif de la part de la Ville de Vichy. Il a été décidé pour le prochain Winter de revenir à un concept de concert unique le samedi, avec un seul groupe à l'affiche en se-conde partie, et de proposer la ren-contre sur un WE de 4 jours pour avoir plus de participants. Cette année, les chambres réservées étaient très petites et la nourriture du self d'un niveau de prestation en dessous des années pré-cédentes (c'est pour dire !).

Le plus grand point est l'annonce de l'arrêt prochain du journal qui lance un froid dans l'assemblée. Aucun membre ne se présente pour prendre la suite. Il est proposé ainsi de diminuer l'adhé-sion de 20€ à 10€ : le plus gros des frais étant l'impression du papier, les timbres et les enveloppes (sans parler du travail de mis sous plis et d'envoi postal). Ce nouveau prix sera officiali-sé en date dans le prochain journal. Une proposition est faite pour que les récents nouveaux adhérents puissent recevoir les 2 derniers numéros du jour-nal, sous confirmation de la faisabilité et en contre partie de l'arrêt de ce der-nier.

A l'unanimité, Le bureau propose de faire un cadeau très mérité à François Robert et Dominique Guillot qui ont réinventé, amélioré et fait perdurer ce lien pendant ces dernières années, et qui semble si indispensable depuis toujours comme lien des membres de notre l'association ! Des propositions ont été faites pour faire en sorte que le site internet puisse devenir le nouvel espace de communication et d'évène-ments à venir, avec des modifications à venir sur la page d'accueil.

D'autre part, il faut privilégier l'adhésion via le système Paypal pour avoir le moins possible de chèques possibles à traiter. La proposition d'arrêter totale-ment le paiement par chèques n'étant pas retenue.

D'autre part, nous désirons inviter le luthier Jean-Paul Aleman au prochain Winter qui aura lieu du 8 au 10 novem-bre, grâce aux nombreux et multiples services qu'il a toujours rendu aux mu-siciens à chacune de nos rencontres musicales. Malgré ces annonces, notre président Jeff Tronelle nous convie à un pot de l'amitié comme il sait si bien le faire par son humour et sa conviviali-té ! Il ne faut cependant jamais oublier que ce sont les adhérents qui font et feront le futur de FBMA.

Christophe Constantin

Voici le mot de notre trésorier : Le fond de roulement de l'Association oscille entre 2500 et 2900 euros sur l'année. Compte tenu qu'il convient de garder une réserve, la somme utilisable pour nos activités se réduit d'autant. La réserve étant de 1500 euros, le bon déroulement d'un Winter, par exemple, et la rémunération d'un groupe phare, Français ou étranger, plus les frais d'af-fichage, de Sacem et d'assurance, nous limitent dans nos possibilités. Les entrées extérieures payantes assurent une balance, mais comme l'exemple de la venue de "Flats and Sharps" nous l'a montré, ne sont pas suffisants pour équilibrer les comptes. La disparition du journal va, de fait supprimer les frais d'envoi et d'imprimerie, mais la baisse de la cotisation aidant, nous revien-drons à une situation identique.

L'utilisation des chèques pour payer l'abonnement devra disparaître au profit de Paypal, il faut vivre avec son temps. Ceci mis à part j'ai été heureux de tra-vailler avec vous tous, mais de grâce que ce qui se dit dans le bureau y reste. Bonne journée mes amis.

Jean Barby

En prenant connaissance du compte-rendu de l’AG, nous sommes surpris et désolés que personne ne ce soit propo-sé pour reprendre l’affaire du journal. Compte-tenu de la situation et devant le risque de voir les adhérents se ré-duire comme une peau de chagrin sans ce bulletin de liaison, il serait indécent de notre part de jeter le bébé avec l’eau du bain. Nous ne serons pas les fos-soyeurs de FBMA. Les réflexions conti-nuent sur ce que nous allons faire. D’a-bord, nous continuons la même formule pendant toute l’année 2014 et pour après, différents cas de figure sont en-visagés. Nous vous tiendrons au cou-rant.

Dominique et François

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The Tony Rice Unit par Anthony Doiret Tony Rice Unit « Unit of Measure » et

l’évolution d’un genre Tony Rice connait au milieu des an-nées 1990 un ralentissement dans sa carrière. En effet, il souffre d’un pro-blème aux cordes vocales (à priori une dysphonie) qui l’oblige à changer ses projets musicaux. Dans la mesure où il ne peut plus chanter, il se concentre sur des projets instrumentaux. Il conti-nue à multiplier les sessions studios et la publication d’albums (avec John Carlini, David Grisman, Larry Rice …) mais laisse en stand-by sa formation favorite, Tony Rice Unit. Chacun des autres membres du groupe continue sa carrière res-pective dans différentes formations (Wyatt Rice avec Santa Cruz, Rickie Simpkins avec Lonesome River Band, Roonie Simpkins avec Seldom Scene et Jimmy Gaudreau avec Chesapeak). En 1996, le « Unit » se reforme pour une session de studio à Springfield en Virginie. L’idée de Tony Rice est de revisiter des traditionnels (qu’il a déjà enregistré dans sa carrière) en laissant l’ins-piration mélodique et l’improvisa-tion guider le discours musical, une forme d’expérimentation au service d’une évolution stylistique. Tony Rice ne veut pas se limiter à la virtuosité instrumentale de cha-cun, il recherche une dynamique d’ensemble où l’improvisation col-lective permet une musique pleine de nuances et de couleurs musicales. L’album se compose de dix morceaux, huit enregistrés (par Billy Wolf) lors de cette session studio, Sally Goodin enregistrée lors d’un concert en 1993 et une pièce pour guitare seule, Danny Boy, enregistrée en 1999. On notera que Unit of Measure fut publié chez Rounder en 2000 L’album s’ouvre avec Mazanita, thème écrit par Tony Rice et déjà enregistré en 1979. Avec cette nouvelle version, Tony Rice mélange les genres (entre bluegrass et jazz) et agrémente le thème de cadences harmoniques jazz

et d’improvisation mélodique. Cette démarche musicale est le fil conducteur de l’album, où chacun expose un thème puis improvise en essayant de garder une partie de la ligne mélodique tout en

explorant des couleurs musicales diffé-rentes. On retrouve cette démarche artistique sur les morceaux qui suivent comme House of the Rising Sun, Gold Rush, Jerusalem Ridge, Beau-mont Rag … La force de ces mor-ceaux, au-delà d’un feeling musical incroyable, réside dans une forme d’é-volution stylistique où l’impact du jazz n’est plus seulement expérimental. A la différence des albums de Tony Rice Unit de la fin des années 1970 (Backwaters, Mar West et Still Inside)

qui sonnaient plutôt comme des albums jazz joués sur des instruments blue-grass, Unit of Measure jouit d’un réel métissage musical où le mélange des genres est arrivé à sa maturité. Scott Alarik (journaliste musical et auteur sur les musiques acoustiques) parle d’une subtile fusion entre bluegrass, jazz et

folk qu’il définit comme Spacegrass. On trouvera aussi dans l’album trois pièces pour guitare (Danny Boy, High Noon et Shenandoah) qui montrent

encore que le mélange des genres est maîtrisé avec élégance et subtilité aug-menté d’un jeu de guitare exceptionnel qui n’est plus à prouver ! On remarquera aussi une reprise de Django Reinhardt, Swing 42, qui mon-tre encore la capacité de l’ « Unit » à voyager dans différents genres. L’al-bum se termine sur Sally Goodin. Pour cet enregistrement live de 1993, Tony Rice parle d’un tour de force du groupe où l’énergie musicale développée sur scène domine pendant plus de huit

minutes. Il ajoute que cette intensité live serait presque impossible à re-créer dans l’environnement stérile d’un studio d’enregistrement. On ajoutera que la qualité des prises de son, du mixage et du mastering donne une modernité aussi à l’évolu-tion du genre. En définitive, Tony Rice signe un album abouti où toutes les expéri-mentations explorées pendant sa carrière semblent s’unifier, se mê-ler : Une forme de synthèse qui per-met l’évolution d’un genre. Cet album sonne un peu comme un regard en arrière sur l’ensemble de sa carrière, comme si Unit of Mea-sure était un aboutissement, un ultime album qui aurait plus clôturer sa carrière musicale. Heureusement pour nous, « bluegrasseux », Tony Rice a su encore nous réjouir de-puis, notamment avec le dernier album en date (Quartet, en 2007)

avec Peter Rowan qui lui aussi jouit d’un avant-gardisme esthétique. J’ajouterai qu’après beaucoup de pro-blèmes de santé fin 2012, Tony Rice a repris le chemin de la scène pour le plus grand plaisir de ses auditeurs …

Anthony Doiret

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Une histoire à 6 cordes par Laurent Vue L’EVOLUTION DE LA GUITARE

ACOUSTIQUE AMERICAINE (FLATPICKING)

Les anciennes traditions dans le massif Appalachien.

Il faut remonter au 17ème siècle pour voir les immigrants anglais, écossais et irlandais amener avec eux des tradi-tions musicales riches de ballades et de chansons. Pendant des généra-tions cette musique dite « Old Time » en référence à l’ancien temps restera isolée dans cette région montagneuse du sud-est des États-Unis. Elle demeu-rera presque inchangée, et cela à cause de l’inaccessibilité des vallées très étroites et très encaissées du massif Appalachien qui servait de rem-part naturel.

Lorsqu’elle émergea de isolement au début du 20ème siècle, cette musique pris un caractère nouveau. Les chan-teurs de blues, les guitaristes, les dé-monstrations de ménestrels et la musi-que noire du sud rural constituaient une source énorme d’influences musi-cales diverses. L’arrivée de la guitare.

Certes, pendant des années le violon et le banjo furent les instruments de base des orchestres de bals ; quant à

la guitare elle n’est apparue que dans les années 1920, amené par les noirs de l’époque venus travailler dans les mines, les constructions de routes ou de chemins de fer. Cet instrument va provoquer une véritable fascination sur les jeunes montagnards qui vont rapi-dement l’adopter. La guitare aura des conséquences sur la musique de ses régions. Les airs vont se trouver transformés et vidés de toutes leurs particularités, les accords vont effacer les irrégularités rythmi-ques et l’influence des noirs et du blues sera longtemps prédominante. C’est grâce à la guitare et à l’influence du blues que la musique des Appala-ches débouchera sur une nouvelle forme musicale appelée « Old Time Country Music » ou « Hillbilly Music ».

Les pionniers de la guitare Country.

C’est avec les enregistrements com-merciaux de la musique d’autrefois que la guitare commença à se faire connaître. Des groupes et des artistes tels que Gid Tanner and the Skillet Likers, Charlie Poole, la Carter Fa-mily, Jimmy Rogers et les Delmore Brothers sont l’essentiel de la repré-sentation du style actuel de la guitare Country.

Dans les enregistrements de cette époque la guitare est jouée que très rarement en solo. Maybelle Carter de la Carter Family a beaucoup fait pour inspirer des guitaristes beaucoup plus ambitieux, et sortie la guitare de l’om-bre. Alton Delmores des Delmores Brothers faisait également des solos simples mais puissants de Flatpicking joués dans le rythme de la guitare té-nor de son frère Rabon. Mais ces mu-siciens sont l’exception qui confirme la règle car la plupart des guitaristes de musique Country de l’époque se contentaient d’accompagner les instru-ments solistes tels que le violon et le banjo.

La guitare et le bluegrass.

Il faudra attendre les années 50 pour voir apparaître quelques ambitieux de la guitare. George Shuffler marquera un pas en avant avec des solos de guitares joués dans les disques des Stanley Brothers ainsi que Don Re-no, mieux connu comme banjoïste mais qui était également un excellent guitariste.

Au cours des 15, 20 premières années de l’histoire du bluegrass, le rôle de la guitare est essentiellement rythmique, même si quelques guitaristes faisaient ici et là des solos, la guitare n’a pas vraiment un rôle de premier rang. Les plus éminents dans ce rôle de guita-riste rythmique ayant eu un impact important sur les générations suivan-tes sont : Lester Flatt et Jimmy Mar-tin.

Bien que Lester Flatt joue de la gui-tare avec un poucier, son travail ryth-mique a influencé d’innombrables gui-taristes bluegrass, en particulier son fameux G-Run. Étant donné qu’il utili-sait un poucier, la technique utilisé était en Down-stroke (Coup de poucier vers le bas) successif, et bien sûr don-nait un son et une texture particulière.

Les Flatpickers aujourd’hui utilisent cette technique au médiator.

Jimmy Martin est surtout connu pour son style de guitare rythmique très solide et varié. Sa façon d’aborder et de vivre sa musique eu un impact di-rect sur sa façon de jouer, il utilise également un poucier comme Lester Flatt.

Don Reno a probablement été le pre-mier guitariste de bluegrass Flatpicking à Fiddle tunes. Il est également le pre-mier produisant un disque qui a été centré sur la guitare lead avec Red Smiley, enregistrement qui remonte à 1956. Le style de jeu de Don Reno incorpore un solide sens mélodique. George Shuffler était le guitariste lead des Stanley Brothers dans les an-nées 50, il a été le premier guitariste à faire des solos régulièrement dans un groupe de bluegrass. En outre il utili-sait et utilise toujours le Cross-Picking comme base de son jeu de guitare.

The Carter Family

Jimmy Rodgers

Don Reno & Red Smiley

The Delmore Brothers

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Une histoire à 6 cordes par Laurent Vue Les héros de la guitare Flatpicking.

On ne peut évoquer les héros de la guitare Flatpicking sans commencer par le maître du genre : Arthel Doc Watson. S’inspirant de toutes les tech-niques des aînés (Maybelle Carter, Alton Delmores, Jimmy Rodgers…) et d‘une bonne dose de génie, Doc Watson a su emprunté les idées né-cessaires pour affiner son style. Sa découverte en 1962 par Ralph Rinzler a jeté un pavé dans la mare, Doc avait déjà une technique très évolué. Single String, Cross-Picking, accompagne-ments riches, vitesse d’exécution, pré-cision, fluidité, clarté dans le jeu, tout y était. Doc pour ce faire, utilisait le mou-vement du bras contrairement à la ma-jorité des guitaristes actuels utilisant essentiellement le poignet, le petit doigt de la main droite affleurant le pickguard (plaque de protection) guidait le mouve-ment du bras par rapport aux cordes comme un guide.

Le répertoire riche et varié venait de l’Old Time pour les chansons et les Fiddle tunes (aires à violon), du folk, du blues, du ragtime, et même du Rock & Roll, inutile de vous dire qu’il avait ou-vert une brèche et que bon nombre de guitaristes ont exploités toute cette technique. Doc Watson décède le 29 Mai 2012 à l’âge de 89 ans en nous laissant de nombreux enregistrements d’une qualité exceptionnelle. Chaque album est un voyage dans l’Amérique profonde.

Celui qui révolutionnera et utilisera la guitare Flatpicking de manière cons-tante dans la musique Bluegrass n’est autre que Clarence White. Jeune ado-lescent du sud de la Californie Cla-rence White est né en 1944 dans un milieu familial écoutant et jouant de la musique. Avec son frère Roland, Cla-rence apprend les rudiments de la gui-tare pour ensuite voler de ses propres ailes.

Durant la fin des années 1950 et au début des années 1960, Clarence White absorbe les influences musicales provenant de nombreuses sources, y compris le style de Doc Watson, mais au lieu de les imiter, il utilise les idées pour créer son propre style qui se ca-ractérise par un Cross-Picking com-plexe influencé par le mandoliniste Jesse Mc Reynolds, des syncopes à

la limite de la cassure rythmique, et l'utilisation des gammes pentatoniques du blues.

La découverte de la musique de Char-lie Christian et Django Reinhardt ajoutera toute la technique nécessaire au style accomplit de Clarence, quel-ques rares enregistrements de Cla-rence jouant dans le style de Rein-hardt est réellement bleffant, on pour-rait croire que c’est Django lui-même qui joue tellement le son, l’attaque, la sensation est très proche de l’originale. Finalement, au bout de plusieurs an-nées de pratique intensive, il utilise son deuxième et troisième doigt pour ajou-ter encore plus de subtilité à son jeu, technique qu’il utilise très largement à la guitare électrique.

Le style de Clarence White a influencé presque tous les guitaristes de Flatpic-king des générations suivantes et même encore aujourd’hui. Celui qui aura été le plus marqué par le jeu de guitare de Clarence n’est autre que Tony Rice qui lui succède avec talent. Tragiquement, Clarence White décè-dera accidentellement en 1973 à l’âge de 29 ans.

Début des années 70, émerge quel-

ques guitaristes de Flatpicking talen-tueux dont Norman Blake et Dan Cra-ry dans les plus connus, tous deux ont principalement créés leur style autour des « Fiddle Tunes » (aires à violon) mais également autour des « standards

du Banjo ». Leur technique est très reconnaissable, efficace et toutefois très difficile techniquement à repro-duire. Norman Blake joue aussi bien dans le style Old Time que dans le style Bluegrass, Blues, Country blues ou Ragtime. Dan Crary, quant à lui fait ses armes dans le groupe de bluegrass mythique « Bluegrass Alliance » avant de jouer dans le trio Berline-Crary-Hickman (BCH) connu pour leurs ar-rangements mélodiques et complexes qui les caractérisent. Blake et Crary ont tous les deux un jeu puissant, fluide et très créatif reconnaissable entre tous. Tony Rice, né en 1952 reste encore aujourd’hui une figure emblématique de la guitare acoustique moderne, il com-mence à jouer de la mandoline et son frère Larry de la guitare. Après coup, les deux frères échangent leurs instru-ments évoquant la préférence. Rice joue donc avec ses frères pendant des années et forge son style influencé par Jimmy Martin et Lester Flatt pour ce qui est du côté rythmique de l’instru-

ment. Clarence White quant à lui sera le guitariste qui marquera et influencera le jeune Tony après l’avoir vu sur scène. Rice se débrouille seul et déve-loppe son propre style pendant ses jeunes années. Mais Tony Rice est doué, tellement doué qu’il développe la technique du Flatpicking au-delà de la musique traditionnelle américaine. Il casse les frontières et amène ce style au même rang que le Jazz. Il suffit d’é-couter ce qu’il fait avec le « David Gris-man Quintet ou le Tony Rice Unit période Jazz » pour s’en rendre compte. Il développe cette technique pour en faire un style unique à part entière. Aujourd’hui écouté, regardé Rice joué est une cascade d’idées, de créativité et de richesse technique et rythmique. Il reste de nos jours l’un des guitaristes acoustique le plus copier mais jamais égalé. Autre guitariste de talent et plein de surprises dans ses chorus, Monsieur Charles Sawtelle. Ce guitariste atypi-que était le premier à créer l’effet de surprise lors de ses chorus de guitare. Effectivement, contrairement aux autres guitaristes de Flatpicking, les solos de Sawtelle n’étaient pas une dégringo-lade de notes dévalant les enceintes mais plutôt un choix subtil de notes créant une ambiance hors du commun. Difficile aujourd’hui de croiser un Flat-picker ayant le même esprit dans son jeu de guitare. Malheureusement il dé-cèdera en 1999 des suites d’un cancer.

Doc Watson

Norman Blake

Clarence White

Dan Crary

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QUARTIER FRANCAIS Quartier Français a décidé d’enregistrer un CD. Le troisième. Petit historique : Le premier date de 2001; « French Fries » comportait beaucoup de stan-dards ou de traditionnels, et le groupe s’appelait encore Warm-Up. Le deuxième CD de Quartier Français, de 2006 avait pour titre « Sitting on the Fence », et 5 morceaux sur 12 était l’œuvre du guitariste chanteur, David Appleton.

Beau projet que ce troisième CD, mais il fallait trouver un certain nombre de solution. La première difficulté : Trouver le financement nécessaire. Ils ont organisé un système de prévente, en organi-sant un concert à la MJC de Saint Saulve. Les spectateurs ont pré-acheté leur Cd avec le prix de leur billet. Une bonne centaine de par-ticipants, soit environ 1 500€ de recette nette. Comme il en faut le double pour un bel objet (et c'est sans compter sur la SACEM...), heureusement qu’ils avaient quel-ques économies qui devrait per-mettre au CD de sortir en Juin... pour la fête de la musique…

2ème difficulté à résoudre : l’enregistre-ment. Là encore Quartier Français a du s'adapter. Un studio, c'est 1 500 à 2 000 Euros pour 4 à 5 jours mixage compris... Et encore ce sont des tarifs au ras des pâquerettes! Cela ne permet pas à un groupe amateur de faire du bon travail. Alors en regard des som-mes engagées, Hervé, chanteur de QF, a choisi d'investir dans un home studio amélioré, qu'il a payé de ses propres deniers (qu'il en soit éternelle-ment remercié), il a investi un vieux garage au fond de son jardin, et le groupe a fait les travaux d'isolation et d'électricité, puis un travail sur l'acousti-que, ... ça a pris quelques temps mais ça a fini par payer, ils ont un local de bonne qualité et peuvent travailler sans gêner ni être gênés...

Hervé a acheté un IMac dernier cri, une très bonne carte son, des micros

(certains sont également prêtés), un système casque, un logiciel très perfor-mant (Logic Pro) et puis un Disque dur externe, ce qui leur permet de disposer de l'ensemble du travail sur un matériel amovible et d'aller ainsi mixer dans un

studio professionnel ... Car cette der-nière phase de travail a été confiée à des pros qui vont pouvoir ainsi cleaner le travail et affiner les réglages, ... et mixer avec des oreilles neuves !!

Ce qui est nouveau pour eux (et relati-vement peu fréquent dans ce style de musique), c’est d’accompagner le CD par la réalisation d’un clip.

Pour tourner ce clip, Quartier Français a profité d'une opportunité grâce à un ami de longue date qui aime la musique et qui est vidéaste. Tout cela a été pos-sible grâce à quelques soirées de ré-flexions, quelques bières ou un bon scotch. Les idées n’ont pas tardé. Ils ont fini par écrire un scénario, ils ont choisi un titre très évocateur, représen-tatif de la musique du groupe. La voix féminine de Flory, la benjamine du groupe a été privilégiée et ils ont a choisi le titre de Little Feat : "All That you Dream", titre au nom évocateur puisqu'il s'agit de faire tout ce que nous rêvons...

Little Feat est un groupe de Rock amé-ricain, apprécié comme un groupe pluri-disciplinaire et touche à tout, Blues, R&B, Country, Rock. Ils se sont consti-tués en 1969 autour de deux anciens de "Mothers of Invention" premier groupe de Franck Zappa. Les amateurs

de Newgrass ne sont pas sans savoir que Sam Bush a déjà joué des trucs de Little Feat... et c'est un peu dans cet esprit résolument Newgrass que Quar-tier Français se situe aujourd'hui.

Certains leur reprochent d'être plus

rock que bluegrass, mais bon après tout il en faut et ça leur laisse la place pour exister. On peut dire la même chose à propos de Sanseverino, mais cet artiste aura fait plus pour le blue-grass en France en quelques mois que l’ensemble des bluegrasseux français en 3 décennies... Ce CD sera sans doute assez confidentiel (il en est tiré 2 000), mais il s'appuiera sur un spec-

tre assez large de musiques assez variées, très pop rock comme il se doit avec des clins d'yeux appuyés aux références fondamentales du bluegrass et ses mouvances traditionnelles.

La question se pose de sa-voir à quoi servira ce clip ? Dominique répond spontané-ment à cette question : « C'est une question sensible que tu poses, car sans mé-diatisation on peut se poser la question de l'utilité d'un travail comme celui-ci. Di-sons qu'en premier lieu c'est d'un acte artistique qu'il s'agit et que nous le revendiquons

comme tel pour en justifier la création. Ensuite il va quand même nous servir comme base de communication, la pochette va s'appuyer sur les images du clip, unité de couleur, et unité gra-phique donc... Parallèlement nous nous mettons à "courir" sur et dans la blo-gosphère, pas simple de s'y mettre pour des vieux machins comme nous, on y cherche les réseaux les plus sus-ceptibles de réagir au clip et à la musi-que choisie, dans les domaines aussi variés que les musiques du monde, acoustiques, pop, folk, bluegrass bien sûr, mais aussi les réseaux radio du net, voire certains milieux jazz qui ap-précient cette musique acoustique (il y en a!)... Bref ce n’est pas gagné mais on a une furieuse envie de Beuzzer et c'est bon signe (?!) »

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QUARTIER FRANCAIS Ce travail figurera aussi sur leur site internet encore en construction et sur leurs différentes pages Face-book et puis il sera envoyé aussi aux lieux spécialisés en vidéo, ... lieux repérés par leur pote vidéaste. Ils doivent aussi faire un envoi mail du lien dans la presse musicale, chez des corres-pondants de presse musi-cale, et vont essayer aussi d'avoir des articles, …

C'est un travail de fourmi mais Quartier Français a décidé de se donner jus-que la fin de cette année pour asseoir une communi-cation autour du CD et du clip.

Réaliser un clip n’est pas un exercice facile et habi-tuel. Dominique nous expli-que tout cela : « C'est du travail d'orfèvre, à des an-nées lumières de nos peti-tes habitudes de studio, il faut un matériel vidéo pro, un scénario écrit au "métronome" et toute une batterie de rushs dans lesquels il est possible de piocher pour illustrer les ambiances induites par la musique... Il faut une grande compétence techni-que, étalonnage de la lu-mière, cadrage, travelling et autres effets de mouve-ment, sens du rythme …

On a travaillé d'abord sur une histoire, ici nous avons retenu l'idée induite par le titre, un gars qui va au bout de son rêve, il travaille dans une ville industrielle, dort à l'hôtel, où il broie du noir, on le retrouve au petit matin assis sur son lit, brusquement il quitte cette vie, part sur les chemins fait des rencontres,... mais la suite est à découvrir !! Suspense !! Pas de dialo-gue forcément alors il a fallu apprendre une ges-tuelle particulière, ne pas être dans l'excès, paraitre naturels,... ce travail fut une véritable découverte.

Nous avons aussi fait beaucoup de repérage, en Belgique, dans le Nord Pas-de-Calais, choisi des lieux de tournages signifi-catifs, nous avons été sur-pris du très bon accueil que nous avons reçu, dans un hôtel à Bonsecours (Belgique), chez un artisan qui nous a prêté un véhi-cule, ou encore dans un

bar branché, club de Snoocker qui nous a laissé tourner à leur bar un après-midi entier, ... Aucun d'eux ne nous a demandé de montrer patte blanche il nous ont accueilli comme ça, sur notre seule parole, sans jamais avoir rien vu ni rien entendu de notre travail ... Nous ne les remercierons jamais as-sez pour cette confiance-là !

Ah! J’oubliais, pour ceux qui ne conçoivent pas le bluegrass sans banjo... Y en a !! Comme dirait Mi-chel Audiard ... et dans le Clip, et dans le CD ! Grâce à la participation gracieuse et terriblement efficace de deux grands musiciens belges, tous deux élèves de Bill Keith, Thierry Schoysman que certains connaissent comme le mandoliniste de "Sons of Navaronne"

et Steve Louvat qui est d'une plus jeune génération et dont le jeu s'apparente à celui de Belà Fleck et de tous ceux qui s'inscri-vent dans ce jeu si particulier du mélodi-que et de l'improvisa-tion jazzy. 6 titres avec du banjo... Quar-tier Français est peut-être plus bluegrass qu'il n'y parait finale-ment ... »

Il embraye sur les projets de Quartier Français : « Jouer ! Et jouer encore, le plus possible, tant que c'est possible... On ne sera jamais des monstres mais on a un goût immodéré pour le travail bien fait alors on va continuer

sur cette lancée, parce qu'on imagine pas faire autrement et qu'on ne sait pas

vraiment faire autre chose...

Nous avons aussi un spectacle jeune public qui vit sa vie tranquillement et le CD à promouvoir... » C'est déjà un beau pro-gramme non !

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L’invité du mois: Pierre Bonjour Par Jean Lacote

Salut Pierre, nos lecteurs seront su-rement très contents de te connaitre un peu plus. Alors dis-moi comment tu es tombé dans la potion ?

Salut Jean, ho c’est bien simple, j’avais un frangin qui était pote avec Gilles Banderier et Bernard Vallauri, ces deux-là étaient respectivement guita-riste et banjoiste/violoniste de Old Time dans le Jura, ma région natale. Si bien qu’à 12/13 ans, au lieu d’écouter Shei-la, j’écoutais plutôt les New Lost City Ramblers ou Tommy Jarrel.

Les disques n’étaient pas totalement introuvables, les Folkways se trouvaient chez quelques disquaires locaux, et puis après j’ai commandé chez County Sales ou Elderly, sur catalogue et par correspondance, internet n’existait pas encore.

Tu as commencé par quel instru-ment, vu que tu es à l’aise sur pas mal d’entre eux ?

Directement par le banjo clawhammer, la guitare, ça a été 2 ou 3 ans après, comme ça pour essayer, et la mando-line, c’est quand j’ai rejoint Country Daze, à 18 ans, mais on en reparlera après.

Ton premier groupe, c’était « «Le Dernier Groupe Avant L’Auto-route » ?

Oui, c’est ça, le noyau dur, c’était donc Gilles Banderier à la guitare, Bernard Violon et moi au banjo et je faisais quel-ques fiddle tunes à la guitare. On avait aussi avec nous un autre guitariste dijonnais Christian Talineau, qui jouait également bien en fingerpicking.

Après j’ai rencontré John Intrator au festival de Nyon en Suisse, on a sym-pathisé et c’est à ce moment-là que j’ai commencé à jouer du bluegrass. Avec John, on jouait aussi de la musique irlandaise, John était un très bon violo-niste, il travaillait comme traducteur à L’ONU, on a joué avec Country Daze dans toute la Suisse, Genève Bâle Zu-

rich etc ... , dans tous les milieux inter-nationaux, les ambassades. Dans ce groupe il y avait donc John Intrator au violon, Pierre Sassard à la contrebasse Hans Holtzer au banjo et moi à la mando ou à la guitare.

Parles-nous de tes influences.

Tommy Jarrel était ma grande influence en banjo, mais pas que. C’était Le son Odtime , L’esprit Oldtime , Le mode de vie Oldtime, le Style Galax par excel-lence. En guitare, ça a commencé par le style de Dan Crary pour les fiddle tunes, et évidemment les incontourna-bles du moment, Clarence White, Doc Watson, Tony Rice et Norman Blake. Doc Watson était un modèle d’accom-pagnement pour son jeu de bass-run qu’on perçoit dans les morceaux an-ciens. Son style de jeu était très diffé-rent des guitaristes purement blue-grass, et par là même, très intéressant à travailler. À la mandoline, Sam Bush, incontour-nable aussi bien sûr. John McGann, j’ai pris des cours avec lui, et puis on a joué ensemble aussi. Malheusement ce type fabuleux nous a quittés, j’ai passé des sacrés bons moments avec ce mec.

Tu avais ouvert un magasin de musi-que à Champagnole (39) pendant quelques temps. Je me souviens qu’une fois tu étais allé te ravitailler en Suisse en matériel de musique, tu avais une demi-douzaine de guitares dans ta voiture, et à l’arrivée à la douane, tu as déclaré au douanier : je ramène 6 étuis et 6 guitares, et le douanier t’as répondu : Les étuis effectivement, j’en compte 6, où sont les guitares ?

Après Country Daze, qu’as-tu fait ? , tu es parti au Canada n’est pas ?

Oui c’est cela même, je me suis trouvé un job alimentaire (cuistot) et parallèle-ment je faisais de la musique avec un peu tous les musiciens que je trouvais autour de Montréal.

Puis, retour à Paris cette fois pour faire de la musique en tant que métier à plein temps. Je jouais de la guitare dans Eurograss avec Jean Marie Re-don au banjo, Massimo Gatti à la mando, et Hannes Neubauer à la basse. Le groupe a été créé en 1991 et vit la naissance d’un disque « Made in Europe ». Disque orienté moderne (revivaliste). Le groupe a bien tourné, et en particulier on a eu le bonheur de faire l’IBMA à Owensboro en 92. De jouer avec Randy Howard, Kathy Chia-vola, et nombre d’autres.

Etant en panne de bassiste, pour le concert de l’IBMA, c’est Ronnie Bow-man qui est venu faire la basse, Don Rigby s’est joint à nous aussi , ça a été un sacré moment pour moi. Au lieu de jouer les morceaux du Lonesome River Band, ils ont préféré jouer avec nous

les grands standards, « Nine pound hammer, Molly & tenbrooks etc…) Le public a été surpris et conquis en même temps.

Dans la même période, début avec Gilles Rézard , Denis Rézard, Vincent Blin, le groupe c’est Acoustic Boule-vard , et il a vu la naissance d’un CD « Wood Metal & Skin « en 1996 , Thierry Massoubre a également parti-cipé dans ce CD. J’avais aussi un duo avec Micky Galhanna à Eurodisney, et un trio à la mer de sable (piano, guitare, basse)

Les dernières années à Paris j’ai refait du oldtime avec Vincent Blin et on a sorti un CD, Tucker’s Barn, Jean Fran-çois Leguilcher s’est joint à nous en-suite.

Migration plus au sud maintenant, dans la région toulousaine

Je joue dans un groupe de Country Rock qui s’appelle Blue West 31, la musique maintenant n’est plus alimen-taire, j’ai un boulot à côté qui me per-met de faire de la musique pour le plai-sir.

Tes instruments :

J’ai une guitare Dominique BOUGE depuis 20 ans dont je suis super content et dont je ne suis pas prêt de changer. J’ai une mandoline Weber A et un banjo 12 pouces Mike Ramsey modèle chanterelle

J’ai mis quelques vidéos sur youtube, tu tapes Pierre Bonjour dans la fenêtre de recherche , le mec avec la guitare, c’est moi, après tu vas bien te débrouil-ler pour trouver les autres vidéos.

Merci Pierre, à bientôt, dans le South West.

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QUAND LES ETOILES S’ETEIGNENT BOB BROZMAN, le roi de la Slide Bob Brozman, virtuose de la slide guitar nous a quitté brutalement ce 23 avril 2013, à Santa Cruz en Californie. Il avait 59 ans et laisse un grand vide. Bob est né le 8 mars 1954 à New-York. Cet étudiant en musique et en ethno-musicologie fréquente l’université de Washington à Seattle.

C’était un des guitaristes les plus éton-nants de la planète, et il était capable de jouer de très nombreux styles dans un humour déconcertant. Roi de la steel guitar hawaiienne, Brozman était un héros de la « six cordes » acoustique et de l’ukulélé. Il croyait avec conviction que la musique est « le langage inter-national », et il jouait un peu tous les styles : le blues, le ragtime, le jazz ma-nouche, le folk, la musique hawaiienne et celle des Caraïbes … 32 ans de carrière : il sort son premier disque, Blue Hula Stomp, en 1981 et il enregistre son 24ème Fire in the Mind en 2012 (revenant sur ce disque davan-tage au blues). Il multiple les collabora-tions avec divers musiciens du monde, comme Mike Auldridge, David Gris-man, Woody Mann, l’Australien Jeff Lang, l'Indien Debashish Battacharya, le Réunionnais René Lacaille, le Japo-nais (d'Okinawa) Takashi Hirayasu, l’Irlandais Donal O’Connor, le chanteur guinéen Djeli Moussa Diawara, ou les Hawaiiens Ledward Kaapana ou Cyril Pahimi.

Il possédait 450 guitares qu’il avait ré-cupérées dans le monde entier au cours de ses voyages. Il a été profes-seur au Département des Etudes de la Musique Contemporaine à l’Université Macquarie de Sydney en Australie. En 1999, Bob Brozman et Woody Mann fondent un Séminaire International de la Guitare qui accueille plus de 120 étu-diants chaque année en Californie, à New-York et au Canada. Bob Brozman a participé aussi à la création d’une

guitare trizone (modèle baryton, long manche) avec la National Resophonic Guitar Co.

Dans les années 80, Bob Brozman fut victime d'un grave accident de voiture, qui le laissa avec de très douloureux maux de dos et de grandes souffrances aux extrémités. Il y a un an, le musicien aurait annoncé à son entourage qu'il ne

pouvait plus jouer de guitare ha-waïenne, à cause de la douleur. Il est probable que cette incapacité ait conduit à son suicide. Il luttait pour ima-giner sa vie sans instruments et il a perdu cette lutte. Pour terminer, une citation de Bob Brozman qui devient tristement d’actualité : « Il y a tant de musique sur cette terre que je dormirai dans une prochaine vie ». Website : http://www.bobbrozman.com

Un pionnier s’en est allé: Laurent Angrand

Mauvaise nouvelle ce vendredi matin 31 mai à 6 h. Un mail de l'ex-femme de Laurent Angrand m'apprend sa brusque disparition due à un soudain arrêt car-diaque. Je me sens submergé par la surprise et tristesse d'autant plus que nous avions prévu de nous voir à La Roche sur Foron cet été... avec sûre

ment une petite surprise. Laurent avait été un de mes compagnons de route quand j'habitais à Paris. Il était aussi mon ami. Fin et talentueux guitariste, il a joué avec beaucoup des « grands » de cette époque, notamment Jack Treese son ami aussi, parti bien avant lui, Gilbert Lafaille, Jean-Michel Cara-dec disparu aussi. Il avait une connais-sance et une tendresse toute particuliè-res de tous ces guitaristes poètes amé-ricains comme Jackson Brown, Jim Crocce, James Taylor et il avait éclairé de son passage le groupe Western Circus dans les années 1980 en lui conférant sa joie, sa bonne humeur son talent et sa gentillesse... Je m'étais occupé de lui lors du lancement de son deuxième album, une mine d'or pour les guitaristes ... Laurent tu fais chier, tu aurais pu atten-dre un peu. On n’était pas pressé de te voir partir... On se retrouvera la haut, je te le promets.

Jean-Luc Leroux

Christian Poidevin Laurent Angrand Jean-Luc Leroux

Jean-Marie Redon

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Dossier sono/amplification: le point de vue de Claude Rossat Claude Rossat ne pense pas être un spécialiste du son, il préfère dire : « j'ai appris des choses au fil des an-nées et j'en apprends encore ».

« En matière de sonorisation d'instru-ments acoustiques et de vocaux, il faut d'abord se fier à son oreille, c'est le premier outil. Par exemple quand j'en-tends l'enregistrement d'un groupe de Bluegrass où la mandoline ou la guitare est plus forte que le banjo, pour moi déjà quelque chose n'est pas normal. On peut donc en déduire que c'est un choix artistique que de modi-fier l'équilibre sonore du groupe. On constatera que, dans une formation Bluegrass par exemple, naturellement le banjo est l’instrument plus sonore que la guitare ou la mandoline. On en déduira que ce sera certainement l’ins-trument le plus facile à sonoriser, ce qui est souvent vrai, sauf si évidemment le musicien se tient trop loin du micro par exemple.

Revenons aux différentes situations d’amplification du son acoustique : il peut être en studio ou sur scène. Je ne parlerai que de la scène car mes com-pétences pour le studio d’enregistre-ment sont plus limitées. Sur scène, le principe est d’amplifier séparément chaque instrument ainsi que les voix, ou bien d’amplifier un ensemble de sources sonores (instruments et voix) à l’aide d’un (voire de plusieurs) micro-phone(s). Partant de ce principe: - 1 On utilise des microphones (dynamiques ou statiques) qui captent le signal (le son) de chaque source sonore (instruments et voix) et qui les emmènent au système d’amplification via une table de mixage qui servira à équilibrer l’ensemble de ces sources dans la diffusion du son, ceci pour que limiter (ou amplifier) la déformation de l’équilibre original de l’ensemble musi-cal. - 2 On pourra aussi, dans le cas d’un micro unique récupérer l’ensemble des sources sonores et les envoyer via une seule source dans la table de mixage qui sert aussi d’étage de pré amplifica-tion avant le système de diffusion. - 3 On utilise des capteurs, pickups, systèmes divers pour compléter (ou éviter de passer par) des microphones dynamiques ou statiques. Ces appa-reils sont installés directement sur l’ins-trument et limitent le feedback (phénomène de larsen) ils sont fort appréciables dans certains cas. Le gros inconvénient est qu’ils modifient forte-ment la qualité originale du son de l’ins-trument, pour la quasi-totalité des pro-duits disponibles sur le marché.

Pour chaque source sonore il faudra prévoir une entrée (un canal) sur la table de mixage. Dans ces 3 cas, voici les paramètres à retenir : Ces paramè-tres sont ce que j’ai pu constater au fil des sonorisations et des concerts.

Pour les artistes sur scène : - Ne pas monter sur scène si on ne sait pas quoi jouer, c’est un conseil. L’expé-rience peut être redoutable. - Apprendre à jouer avec un équilibre de retours égal à celui de la façade. Il faut savoir écouter les autres, ce qui permet de se placer correctement de-vant son (ses) micro(s) et de varier sa (ses) proximité(s) suivant son jeu et celui des autres. - Ne pas jouer à 3 mètres du micro, ça ne sert à rien. Se tenir entre 25 cms et 5 cms du micro (backups ou solos) - Si le volume des instruments est plus fort que celui des voix : rectifier l’équili-bre sur la table de mixage, ou bien se rapprocher du (des) micro(s) voix, ou bien chanter plus fort.

Pour le sonorisateur : - Tenir éloignée la façade (les encein-tes de diffusion) des microphones. - Tenir éloignés les enceintes de retour des microphones. Plus les micros seront loin de la façade et des retours, plus l’amplification sera possible. - Dans le cas d’une sonorisation sous chapiteau (ou fond de scène en verre, en béton, etc…), limiter au maximum le volume des retours car leur diffusion est renvoyée par le fond de scène et repasse dans les micros (= gros problè-mes !).

Pour le matériel, chaque formation a son volume sonore et ses dynamiques, l’expérience est l’unique solution pour trouver le matériel adéquat au bon équilibre de sa sonorisation. Voici, en ce qui me concerne, pour ma part, per-sonnellement ce que je préfère (Ce choix n’engage que moi). Pour les micros dynamiques : - Shure SM57 et SM58 ce sont des valeurs sûres et avec ça on ne peut pas se tromper. - Electrovoice RE20. - Senneiser E609 ou équivalent.

Pour les micros statiques : - AKG 451. - AKG C414. - Neuman (tous). - Audio Technica (la plupart : AT4033, AT4040, AT4050, AT10, etc…). - Oktava MK012.

Pour les cellules, pickups et autres : - Fishman (pour guitares, mandos, vio-lon, dobros,…) ces capteurs fonction-nent bien avec les préamplis de la même marque mais le système complet (cellule + préamp) reste cher. - Martin (pour guitares). - LR Baggs. - Jones (pour les banjos) mais je crois que maintenant c’est Hatfield qui a re-pris le truc. C’est le meilleur. - Ameka pour les contrebasses (et vio-loncelles) à l’exclusion de toute autre marque ! ! !

Pour les tables de mixage : - Soundcraft. - Yamaha.- Mackie.

Pour les amplis : - Crown.- Yamaha.- QSC.

Pour les enceintes : - JBL c’est une valeur sûre, les seules à éviter étant les Eon actives (les Eon passives sont très bien) gamme pro uniquement. - Nexo.- Clark.- Mackie. - Bien d’autres que je ne connais pas.

Pour les connections : - Neutrik.- Switchcraft.—Amphenol.

AMEKA 24 rue Bon Gravier, 01370 TREFFORT [email protected]

Bienvenue chez AMEKA Les capteurs AMEKA sont des cellu-les piézo-électriques dédiées à l'am-plification des instruments de musi-ques à cordes tels que les violoncel-les ou les contrebasses.

Les capteurs AMEKA ont été étudiés pour une utilisation professionnelle. Ils ont été testés dans des configurations de scène optimum et très variée (théâtres, scènes extérieures, festivals, studios d’enregistrement, etc ...). Cha-que capteur va réagir différemment d'un instrument à l'autre, néanmoins son rendement restera excellent dans toutes les situations, à condition que son montage soit fait de manière rigou-reuse.

Le capteur AMEKA, comme tout autre capteur piézo-électrique, devra être connecté à un système de pré amplifi-cation avant d'être connecté au sys-tème d'amplification principal. Il a été étudié pour que cette pré amplification soit la plus simple possible. Une "Boite de Direct" (ou "DI Box") sera recom-mandée. Cependant, l'utilisateur pourra bien entendu préférer un système de pré amplification qui lui sera plus per-sonnel et plus sophistiqué.

Le connecteur Jack 6.35 femelle est pourvu de 2 anneaux en caoutchouc permettant un montage simple et rapide et évitant les problèmes de vibrations (voir notices de montage). Attention, l'utilisation d'un connecteur mâle de qualité est indispensable pour un ren-dement correct. L'installation du cap-teur sur l'instrument devra être effec-tuée par une personne qualifiée. AME-KA décline toute responsabilité quant à un mauvais rendement ou fonctionne-ment du capteur si son installation a été faite par une personne non avertie ou par l'utilisateur lui-même.

LES CAPTEURS AMEKA SONT FA-BRIQUES EN FRANCE Les capteurs Ameka sont en vente chez ALIENOR LUTHERIE, 4 rue de Madrid 75008 PARIS

http://www.alienorlutherie.com/Www/Page.php

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Dossier sono/amplification Le Point de vue du luthier:

Je suis plus sensible à l'acoustique pure des instruments, déformation pro-fessionnelle. La sonorisation des instruments dans la musique Bluegrass, est un élément qui nous a semblé essentiel, dès nos pre-mières prestations. Compte tenu du fait que cette musique est principalement jouée avec des instruments acousti-ques, il me semble évident que la quali-té des instruments est primordiale, et on peut constater que les musiciens possèdent souvent de très bons instru-ments. Nous avons donc avec le groupe Longroad, opté pour un micro central de type Audio Technica, et éventuellement un micro type Shure SM 57, pour le dobro, car notre do-

broiste est le seul à ne pas chanter, sa place peut donc être plus statique. Cette solution nous demande une écoute et un respect de chaque musi-cien, et permet à chacun d’entre nous de s’exprimer lors des breaks, dans la mesure ou l’intensité et la place de cha-cun a bien été étudiée. Cette méthode permet aussi une proximité entre musi-ciens, particulièrement pour les vocaux. Les retours de scène sont donc inutiles et ceci représente un confort non négli-geable. Lors de mes anciennes partici-pations dans d’autres groupes, j’utilisais un micro piézoélectrique, fixé sur le chevalet, tous les autres instruments étaient également sonorisés, mais cela à mon gout dénaturait le son, et les problèmes de larsen et de balance m’ont définitivement vaccinés. En tant que luthier, j’attache beaucoup d’impor-tance au respect de la sonorité initiale de l’instrument et en tant que musicien, la notion d’échange et de proximité sur scène et avec le public fait partie de mes priorités. La formule que nous avons choisie correspond à nos atten-tes et le visuel produit par les déplace-ments obligés autour du micro est une attraction supplémentaire .Vous aurez compris que mon avis est surtout celui d’un fabriquant musicien, un technicien du son aura sans doute un autre avis.

Patrick Perrichon 112 rue Pêcherie

26100 ROMANS-SUR-ISERE Tél : 04 75 70 34 59

[email protected]

Le point de vue du père du Newgrass

Sam Bush est sans doute celui qui est allé le plus loin dans la recherche du « son » à la mandoline. Dans les Jam il se plie toujours aux contraintes classi-ques et ne répugne pas de faire sonner « Hoos » devant un simple SM57. A vrai dire, je crois que quand on a le son, on a la sonorisation… J’ai vu aux Etats-Unis, des monstres comme Tony Rice jouer sur des micros à 90€ et … ça sonnait la mort !! Pire en montant sur scène il a bousculé le micro (un SM57) et ne l’a pas replacé convenablement

… Il était à 45° et le son était là… Le matériel est donc secondaire même s’il est nécessaire, il ne changera jamais le son qu’il reçoit… première objectif : faire bien sonner son instrument, un son de merde sera toujours un son de merde…

Hoss pour l’anecdote est une mando-line F5 de 1937 que Sam a acquise en 1973. 40 ans qu’il pose les doigts sur cette mandoline qui est aujourd’hui aus-si célèbre que la mythique Loyd Loar de Bill Monroe. Elle a pris certes quel-ques rides et il évite désormais de la sortir en montagne l’hiver, (elle a ten-dance à mal supporter la sécheresse et prend facilement des rhumes …). Moi j’en suis à mon 4e changement de frets, … Sam en est à sa … 4e touche !! La dernière ayant été posée récemment par Gibson sur la base du modèle « Reissue » qui porte son nom…

La mandoline a été baptisée par Tony Rice du nom de « Hoss » qui signifie : « Conducteur de Mules » ! Ça veut sans doute dire que dire que Sam Bush a toujours été … un leader naturel … concernant les mules ... no comment… cela regarde Tony Rice et lui seul …

Avec Newgrass Revival dernière mou-

ture, Sam Bush a cherché (ainsi que Belà Fleck d’ailleurs) à optimiser le ma-tériel pour avoir un son percutant et très Rock. Ils ont opté pour les systèmes piezzo de contact. Il y avait peu de choix à cette époque (fin 70), et si Belà Fleck a cherché à monter un système artisanal, Sam Bush a fait monter quant à lui un Barcus Berry « hot Dot » piezzo entre son chevalet et la base du cor-dier,… il y est toujours d’ailleurs… Il a ajouté à ça un Countryman Isomax IIC qu’il a intégré sur la mandoline dans l’ouïe inférieure. La sortie est donc sté-réo pour pouvoir coupler ou séparer les deux micros et ainsi varier les plaisirs en fonction de l’effet recherché… et pour mieux se diriger vers un « vrai »

son acoustique…

Il possédait encore récemment un pré-ampli Chardstyff, système artisanal conçu par Rich Battaglia (qui fait le son pour les Flecktones) c’est un préamp à lampes… Il joue sur un Trace Elliot TA-100 acoustic… avec un Jack en ressort pour… éviter de marcher dessus…

Je vous fais grâce des commandes au pied, pédale de volume, effets, … on a du mal à trouver des infos précises sur la question… Connaissant le lascar nul doute qu’il a dû aussi tester les systè-mes au pied ne serait-ce que pour pas-ser de la rythmique au solo.

Ce montage est bien sur devenu mythi-que au fil du temps, au grand étonne-ment d’ailleurs du grand Sam lui-même qui ne comprend toujours pas pourquoi les autres mandolinistes veulent l’imiter jusque-là. A ça je lui répondrais bien volontiers que je tuerais père et mère pour avoir le son qu’il obtient rien qu’un soir… Mais je suis sûr d’une chose, le matériel n’a rien à voir là-dedans !

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Dossier sono/amplification: le point de vue des lecteurs Jeff Blanc Le mieux et le plus pratique que nous ayons testé avec les Cactus Pickers est un unique micro à condensateur Audio Technica 4033 (doc ci-jointe). Il fonc-tionne avec une alimentation phantom (48v) que procure en général la table de mixage. C'est un micro qui reste abordable (dans les 400€). Nous avons joué quelquefois, pour le look et le côté rétro, avec un RCA 77D des années 50 (comme du temps d'Hank & de Bill). Le résultat est très bon également, mais vu le prix de la chose (dans les 1500€ avec de la chance sur Ebay) et la né-cessité d'utiliser un préampli à lampes (RCA tant qu'à faire) pour profiter tota-lement du son du micro, le AT 4033 reste plus abordable, pratique et perfor-mant. Avec ce genre de micro, tout passe (même les conneries qu'on peut se raconter entre nous...) et le son reste fidèle à celui des instruments (Les McCoury utilisent ce micro depuis des années). Par contre, vu son omnidirec-tionnalité, il ne faut pas compter pous-ser les retours trop fort sinon risque de feedback (larsen) dans les monitors. Comme le fait de jouer autour de ce micro nous fait jouer plutôt rapprochés, pas de problème pour entendre le son acoustique des autres instruments. Ça demande quand même un certaine habitude pour tourner autour sans se prendre un manche de banjo dans le nez, mais l'effet scénique est plutôt bien, et puis c'est vite installé et réglé. Il faut voir l'air dubitatif des sonorisateurs quand on leur dit que nous n'utilisons qu'un seul microphone, eux qui aiment tant avoir plein de boutons à tourner... à, ça les calme. Ce sont les musiciens qui font le mix en jouant avec la dis-tance entre l'instrument et le micro. Autrement, l'option la plus répandue est bien sur un ou deux pieds de micro chacun avec un SM58 (Shure) pour la voix et un 57 (Shure) pour l'instru, mais bonjour les cables et les règlages. Je n'ai jamais été séduit par le son des instruments branchés, qui reste métalli-que, et la technique de jeu est bien différente pour moduler. Pour la guitare, et dans une autre confi-guration qu'un groupe de bluegrass, j'utilise la cellule de la guitare branchée sur un préampli Mama Bear DTAR (Duncan Turner Acoustic Research) (http://www.d-tar.com/mama_bear.shtml), qui est un préam-pli digital à modélisation qui restitue très bien les harmoniques et le son naturel de l'instrument (compter 350 $). Mais pour le bluegrass, je préfère "acoustique". Denis Blanchard: Joueur de dobro, lap-steel, pedal steel, guitare électrique … Voici les matériels que j'ai montés sur mes dobros : - un piezzo de marque " Mc Intyre", distribué à l'époque par Stew Mac : c'est un gros piezzo que l'on colle sous

l'araignée, derrière le bridge. Bon son, mais préamp externe nécessaire, et problème inhérent de larsen (voir com-mentaire général ci-dessous) - un combiné piezzo transducer et pré-amp fishman, avec le préamp dans la prise jack. Facile à monter, puisque c'est une sorte de rondelle qui se fixe autour de la vis de serrage du cône - nécessite quand même le démontage du résonateur. Bon son, mais préaùmp pas assez puissant, et toujours le pro-blème de larsen (cf ci-dessous) - un pick up magnetic barcus berry, plus fabriqué je crois. son pas terrible, nécessite un potard de contrôle de vo-lume à monter sur l'instrument. Commentaire général : pour moi, le dobro est une boîte à larsen, bien plus redoutable qu'une simple guitare acoustique !! S'il s'agit de sonoriser une formation acoustique type bluegrass, no problem, on n'attendra pas la limite du hurlement incontrôlable sur un dobro (tu as beau bloquer les cordes, le cône résonne tout seul, et ça hurle !! ) Par contre, l'utilisation du dobro en for-mation électrique nécessite un niveau sonore pratiquement incompatible avec la limite du larsen, en tout cas avec les transducers que j'ai mentionnés ci-dessus. Même un filtre anti larsen n'y fait rien, j'ai tout essayé !! Le seul moyen que j'ai trouvé, c'est l'utilisation d'un lap solid body, avec simulateur de dobro good rich - ce n’est pas le vrai son acoustique, mais en formation country rock avec section rythmique, c'est le seul moyen pour atteindre le niveau requis. Cette solu-tion permet alors la combinaison inté-ressante d'un instrument 8 cordes ( un lap classique ) et le son Dobro : super. A ce propos, je cherche (désespérément) un autre simulateur, car le mien déconne ; pour toute pro-poisition, je suis preneur - Good rich n'existe plus et seul un obscur fabri-quant allemand s’est lancé dans l'aventure. Un simulateur, c'est un effet combinant une auto wah avec un égali-seur fixé sur des fréquences précises. Beaucoup de joueurs de pedal steel utilisent ça sur scène pour des back up " dobro", à partir de leur steel. Dans ce sens, mais à l'envers, Paul Franklin a développé une steel dont le son est repiqué par l'intermédiaire d'un résonateur à cone : le truc s'appelle un " Pedabro". A écouter sur les titres de Dire Straits. Vachement bien, comme son. Christophe Constantin : « Sans être très content du son (mais pour l'instant c'est le meilleur compro-mis "pratique" que j’ai trouvé), j’utilise : - Micro Schertler Dyn-M - Pédale Lr baggs "venue" - Ampli ZT lunchbos acoustic Ceci tiens facilement dans mon scooter et ne pèse pas lourd. La pédale à un "switch" de chorus pour avoir plus de son pendant les chorus (c'est très ap-

préciable) car sinon la mandoline fait trop de "bruit". Cette pédale enlève tous les mediums et basses parasites et bruits divers. Cependant, il me semble que le meil-leur son pour une mandoline provient toujours d'un micro externe sur pied et .... L’aide d'un sonorisateur à sa console ». Thierry Lecocq: Préfère toujours jouer devant un micro, qui permet toutes les nuances. Mais quand il joue des musiques comme le rock ou le country, il ne recherche pas le son acoustique, alors il utilise une cellule et il joue avec le son qu’il a. Pour le violon, il a un Olivier Pont qui lui donne toute satisfaction. Philippe Ochin: A toujours chanté dans un micro Shure SM 58 et maintenant dans un Beta 58. Jean-Paul Delon Voici quelques idées qui n'ont pas de valeur définitive mais peuvent néan-moins aider. Je cherche toujours... Pour sonoriser la guitare en formation Bluegrass, j'aime bien le micro statique RODE NT 5 : il n'est pas cher, ne lar-sène pas beaucoup, et son timbre est clair, fidèle et précis, pour moi moins artificiel que le Neumann KM184. Le micro OKTAVA MC12 est très bien aussi, mais un peu moins directif et larsène plus vite. Je ne suis pas fan des cellules piezo, et bien que j'aie joué des années sur scène avec BLUEGRASS 43 sur un système maison mélangeant un petit micro AKG 416 dans la guitare et une cellule Fishman sous le chevalet, je reviens vers le naturel et l'aisance d'un bon statique devant la guitare. Je posi-tionne mon micro sous la rosace, vers le pickguard : c'est là que je trouve le timbre et le volume le plus convain-cants, à condition de baisser les graves à la console, et bien sûr de ne jamais mettre le micro devant la rosace. Pour ce qui est des cellules, je suis assez content du rendu (presque) acoustique du capteur B-Band AST 1470, qui n'est pas piezo et de plus ne coûte pas très cher. Il équipe toutes mes guitares et se colle sur la bridgeplate dans la gui-tare. Il nécessite un préampli dans la guitare, que j'ai fabriqué moi-même car je trouve que B-Band exagère sur le prix de ses préamplis. J'ai cependant constaté que c'est plus difficile de mixer le signal du B-Band avec celui d'un micro statique devant l'instrument : les déphasages se font vite sentir et le son devient peu naturel. La vraie problématique des cellules en formation Bluegrass est l'impossibilité de gérer le volume grâce à la distance au micro suivant qu'on est en solo ou en rythmique : dans Watson Bridge, Isabelle qui joue amplifiée par une cel-lule B-Band a une pédale de volume faite maison qui lui permet de booster ses solos d'environ 7dB.

Bulletin d’adhésion à F.B.M.A. A renvoyer à Nicolas Guibout 17 Route du Pont Jeanne Rose 71210 Ecuisses – avec un chèque de 20,00 € à l’ordre de France Bluegrass Musique Association (abonnement et adhésion à FBMA pour un an) ou via Paypal …

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Instrument(s) ………………………………………………… Groupe(s) ………………………………………… Signature

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Dossier sono/amplification C'est aussi la marge qu'il me faut dans Bluegrass 43, si je joue avec mon sys-tème "fil à la patte", pour que les solos de guitare ressortent dans une forma-tion qui joue fort. Christian Rey: Pour ma part maintenant je privilégie toujours la capture du son sur scène par micro externe pour avoir une chance sérieuse de s'approcher du vrai son de la guitare; il est sûr que quand on a la chance d'avoir une guitare qui sonne bien, on a envie que ce soit ce son-là qui passe dans la sono avec en particulier le respect des harmoniques naturelles et d'un certain liant dans le jeu en flat-picking . On a bien sûr déjà des résultats inté-ressants avec un micro dynamique courant comme le Shure SM 57 mais je trouve qu'on améliore sensiblement le résultat avec un micro à condensateur comme par exemple le Rode NT 5 (vendu par paire autours de 300 euros actuellement). J'ai par ailleurs utilisé un système par capteur Fishman monté sous le sillet du chevalet avec préampli-ficateur monté sur la fiche femelle de jack (et donc pile 9V d'alimentation) mais le son est sensiblement moins strictement acoustique (on a un son qui reste "électro-acoustique"); Ceci dit là dans des conditions difficiles on est à peu près sûr de se faire entendre! J'ai aussi fait l'expérience de coupler ce système au système externe Fishman Aura qui est un modélisateur de sons de guitares acoustiques (reproduisant ou s'approchant du son de différents modèles de guitares dans différentes marques (dont les plus prestigieuses) mais on s'éloigne du son propre de sa guitare pour un résultat qui n'est pas toujours absolument convaincant; Ceci dit la qualité et les réglages du reste de la chaîne de sonorisation (couplés à l'acoustique du lieu) vont évidemment être déterminants. Avec le Lyon BluegassRevival nous sommes décidés en ce moment à ten-ter une prise de son scénique avec un seul micro à condensateur hypercar-dioïde mais je n'en ai pas encore l'ex-périence. PS : Nous avons joué dernièrement avec une configuration comprenant 1seul Rode NT2 en position omnidirec-tionnelle et centrale pour toutes les voix, le violon, la basse et le fond ins-trumental+2 Rode NT5 pour les chorus de guitare et mandoline(ce qui fait donc seulement 3 micros pour l'ensemble du groupe) et c'était impeccable...

Pour les systèmes de sonorisation por-table j'ai entendu des commentaires élogieux sur le nouveau système Ya-maha Stagepass 400i : j'avais l'expé-rience du Stagepass 300 qui est déjà pas mal du tout mais là on est carré-ment un cran au-dessus à tous points de vue. Gilles Rézard : Si l'objectif est de restituer le plus fidè-lement possible la magie de son Gib-son d'avant-guerre, de sa vieille HD-28 de1938, de sa Lloyd Loar à $250,000 ou de son Stradivarius, alors là pas d'hésitation : il faut le DPA 4099 ! Ci-joint la doc (et je n'ai pas de royalties chez DPA…) en français. DPA est une firme danoise (Danish Professional Audio) qui s'est spéciali-sée dans la miniaturisation de micros, à tel point qu'ils en sont arrivés à propo-ser les plus petits micros passifs unidi-rectionnels du monde. Passifs signifie qu'une alimentation est à fournir au micro, au moyen d'une "alimentation fantôme" de 48 volts, dis-ponible sur toute bonne table de mixage ou préampli. C'est un gage de qualité et de sensibilité, contrairement aux micros dits "actifs" comme les mi-cros habituels de scène (Shure SM57 et 58 par exemple) plus pratiques et plus résistants, mais moins fidèles. Et unidirectionnel signifie qu'ils captent le son dans une direction très précise et pas autour, ce qui évite les problèmes de larsen, lorsque le son émis par la sono est repris en boucle par le micro. Le prix est autour des 450 euros. Et un léger bémol cependant au niveau de la connectique assez fine est qui peut poser des problèmes ponctuels en en-vironnement humide. Micros à manipu-ler avec précaution donc, mais qui per-mettent un son d'une irréprochable transparence. Ils sont parfois utilisés en studio également, ce qui est suffisam-ment éloquent pour être signalé. Avec Banjomaniacs, ce sont tous les instruments qui en sont équipés, ainsi que d'un système HF (sans fil) pour justement être libre de toute contrainte "filaire" et là, c'est vraiment super ! Le DPA 4099 de fixe sur un flexible pour l'orienter comme et ou on le veut sur l'instrument, et il faut lui ajouter la pince adéquate, selon l'instrument : mando/violon/banjo, ou guitare/dobro, ou contrebasse. Pour le banjo, j'utilisais auparavant un Shure Beta-98, mini micro également sur flexible, mais il faut corriger le son, et il n'est pas aussi directionnel que le

DPA, ce qui implique plus de matériel sur scène, ou moins de retours, pour éviter le larsen. C'est la solution qu'uti-lise Béla Fleck, mais avec quelques milliers de dollars de préampli, equali-zers et autres effets derrière… Cela dit, il est moins cher que le DPA et reste assez fidèle pour la scène. En ce qui concerne la contrebasse, mon ami Claude Rossat a élaboré un système de capteur très performant, à essayer absolument ! Si l'objectif est de sonoriser facilement son instrument, il y a aussi la solution du capteur dit "piezzo", qui est collé sur l'instrument et qui en capte directement les vibrations. Il faut toutefois un pré-ampli, car l'intensité du signal est très faible et le préampli permettra d'en-voyer à la table de mixage un signal d'un niveau suffisant. Une égalisation (sur la table de mixage ou sur un "équalizer" indépendant) est indispen-sable pour se rapprocher du timbre de l'instrument. Quelques modèles courants : Banjo : Fishman banjo pickup Mando : Schertler Guitare : Fishman Dominique Guillot Moi qui suis allergique à la technologie moderne avec plein d’électricité à l’interieur, je dois avouer que j’ai été séduit par le DPA 4099. C’est un micro qui se fixe sur l’instrument avec des pinces bien pensées et qui donne une restitution particulièrement fidèle du son naturel. il donne très peu de Larsen ou autres bruits desagréables à nos oreilles exigeantes. Le système des pinces est magique et l’articulation du micro proprement dit permet de le régler facilement face à une orsace ou une ouïe. La connectique est un peu fragile mais on peut à la fois le connecter sur un système HF et l’utiliser avec une pédale de volume, tout ce qui est nécessaire au contrôle de la restitution sonore. C’est un super cardoïde qui permet d’obtenir un niveau de gain élevé et resiste à toute forme de sources violente puisqu’il peut aussi bien se brancher sur un tuba une trompette ou un violon.. Il encaisse bien ! Sa mise en place est facile et son utilization, malgré un cablâge assez fin (type mini jack) est parfaitement resistant pour peu qu’on soit quand meme un peu soigneux avec son materiel … quant à son prix… il tourne autour des 500.00€ ce qui reste raisonnable

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Banjo: New Campton Races (2) par Yves le Mao

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Groupes et luthiers ...

- Jean-Paul Aleman : 63490 Condat-les-Montboissier Tél : 04 73 72 18 67 [email protected]

- Guitares Beuzon (Languedoc-Roussillon), Allée de Fontbonne, route d’Arles, Villevielle BP 62019 30252 Sommières Cedex Tél : 04 66 80 30 72 www.guitaresbeuzon.com [email protected]

- Lutherie Celtic (Ile de France) Tél : 01 60 23 03 63 6 cours de Verdun 77100 Meaux

- Hervé Coufleau (Saône-et-Loire) Tél : 03 85 36 95 80 www.coufleauguitars.com

- Jean Domengie (Ile de France) Tél : 01 30 51 29 57 8 rue du Mesnil St Denis 78310 Coignieres

- Pierre Lajugée (Alsace) Tél : 03 88 89 62 39 7 rue des Roseaux 67340 Ingwiller

- François Migeon (Vichy) Tél : 04 70 98 73 66 www.luthier-guitare.com

- Daniel Oger (Lille) Tél 03 20 54 60 87 [email protected]

- Patrick Penaud (Vienne) 32 bis rue Armand Caillard, 86170 Neuville en Poitou (Spécialisé dans les « cordes pincées » : banjos, guitares, basses…).

- Patrick Perrichon – lutherie violon, 11 rue pêcherie 26100 Romans (Isère) Tél : 04 75 70 34 59 [email protected]

- Rémi Petiteau Luthier en guitare, fabrications sur mesures, répara-tions, La verge au Moine, 03160 Saint-Aubin-Le-Monial http://guitares-to.fr Tél: 06 77 23 58 36

Abdoumens - http://www.aegc-bluegrass.org/abdoumen.htm Acoustic 4 - [email protected] Acoustic River - [email protected] Banjomaniacs - [email protected] Bluegrass Burger - [email protected] Bluegrass Deluxe - [email protected] Bluegrass 43 - [email protected] Blue Side of Town - www.bluesideoftown.de Bluegrass Speedway - [email protected] Blue Quitach - [email protected] Blue Railroad Train - [email protected] Cabine 12 - [email protected] Cactus Pickers - www.cactuspickers.com Camel Ride – [email protected] Dvoràk Bluegrass Quartet - [email protected] Ellis Island – [email protected] Field and Thompson - [email protected] Foxchase - [email protected] Gilles Rézard Duo - [email protected] Grasstics - [email protected] Grassy Point - www.myspace.com/fredsimonquartet Howlin’Fox - http://.howlin-fox.com Jack Danielle’s String Band - [email protected] Joey’s Band - [email protected] Just’in - [email protected] La Bluegrass Compagnie - [email protected] Lampridic - [email protected] Last Echo - [email protected] Les Vieux de la Old (Old Time) - [email protected] Little Creek - http://www.littlecreek.fr Lonesome Day - [email protected] Longroad - http://longroad.e-monsite.com/ Lysaa Country Band - http://www.lysaa62.fr/ Lyon Bluegrass Revival - myspace.com/lyon-bluegrass-revival Mardi Grass Trio - Mart O’Pickers - http://www.iaho.net Mary Lou - [email protected] Melting Potes - [email protected] Nashville Airplane - [email protected] Nashville Winds - [email protected] New Step in Grass - [email protected] Nobody’s Business - [email protected] On a r’trouvé les clés - [email protected] Paris Bluegrass Band - [email protected] Percy Copley & the Hillbilly Hiccups - [email protected] Prime Time Bluegrass - [email protected] Quartier Français - www.myspace.com/quartierfrancais2 Red Barn - [email protected] Roots 66 - http://roots-66.com Rosewood Bg Music - http://rosewood.neuf.fr/index.htm Signé Bluegrass - [email protected] Sous la Lune - http://bluegrass-sous-la-lune.over-blog.com/ Springfield - www.springfieldbluegrassband.fr Swingrass - [email protected] Tante Agathe’s - [email protected] Tennessee Stud - www.tennesseestud.com The After Grant Project - https://theaftergrantproject.bandpage.com The Old West Ramblers - [email protected] The Usual Suspects - [email protected] Tony D & the Old Jims - [email protected]

Turquoise Bluegrass Band - [email protected] Wondergrass - [email protected] Watson Bridge – [email protected]

Franco-Americana – Ozarks Tour 2013

Pierre Bastide (chant, dobro) et Bruce Harvey (chant, basse, contrebasse), avec John Spurling (guitare) et Elis-ha Burchfield (chant, mandoline)*.

23 Franco-Americana, Mocha Market, Anderson (Missouri) 24 Franco-Amer. House Concert, Fayetteville (Arkansas) 25 Franco-Amer. House Concert à Rogers (Arkansas) 26 Franco-Americana Mocha Market, Anderson (Missouri)* 27 Franco-Americana, House Concert à Springfield (Missouri) + Crazy Mule Music à Washburn (Missouri) 28 Franco-Amer. Copper Run Distillery, Branson (Missouri) 29 Franco-Americana, House Concert à Joplin (Missouri)

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CALENDRIER Juillet

01 Tony D. and the Old Jim’s, 19h30 - 22h, Concert inaugural du Festival Garçon La Note, Auxerre (89000) 04 Nashville Winds, Terrasses du jeudi, 19h, Bar des Fleurs, Rouen (76000) 06 Just’in (Bg, Country, Irl.), 21h au Forum au Tréport (76470) 06 Lysaa Country Band, Fêtes locales, Sin-le-Noble 59450 06 Roots 66, à Ambert (63600) 07 Lampridic, 14h30, Plein Air, Briec de l’Odet (29510) 07 Lampridic, 20h30, Place de la Mairie, St-Gildas-des-Bois 44530 07 Roots 66, à Cunlhat (63590) 04 Acoustic4, La Foire aux Croutes, Citadelle de Blaye (33) 09 Lonesome Day et Mary-Lou, 21h30, Camping, Concert privé à Fouesnant (29170) 10 Lonesome Day et Mary-Lou, 21h30, Camping, Concert privé à Trégunc (29910) 11 Just’in (Bg, Country, Irlandais),19h, Ferme des Chèvres de Noémie à Ouilly du Houley (14590) Tél : 02 31 31 31 75 12 Thierry Lecocq et Emilie Vidrine à Melun (77000) 12 What The Folk?, 21h00, Le Pont de Cotte (Lournand 71) http://docmorley.wifeo.com/ 13 Les Westeners et Thierry Lecocq à Montigny (95370) 13 What The Folk?, Concert privé à Annecy le Vieux (74) 13 Lonesome Day et Mary-Lou, 20h Fête des Brodeuses à Pont l’Abbé (29120) 14 Freewheelin (Jeanmarie Peschiutta, Natalie Shelar, Jens Koch et Martino Coppo) Festival de La Roque d’Anthéron (13640) http://www.freewheelinbluegrass.com/ 14 Tony D. and the Old Jim’s, à 13h30 et 15h30 (si le temps le permet) au Parc des Carrières Bacquin (gratuit) à Dijon (21000) Tél : 09 51 30 65 33 21 What The Folk?, Apéro-concert, Les Rousses (39) 23 Lonesome Day, 19h, Les Mardis de Maxent, Maxent (35) 23 Mary-Lou, Village vacances, Privé, St Cyprien (66750) 24 Roots 66 et Thierry Lecocq, Craponne-sur-Arzon 43500 24 Cactus Pickers à Craponne sur Arzon (43500) 25 Roots 66 et Thierry Lecocq, Riom-ès-Montagnes 15400 26 Mary-Lou, 21h, Village Vacances, Privé, Métabief 25370 27 Roots 66, à Craponne sur Arzon (43500) 27 et 28 Thierry Lecocq, Stage de Guitare à Craponne (43) 28 Mary-Lou, 15h30, Parc Wilson, (gratuit) à Thionville (57) 30 Mary-Lou, Camping, Concert Privé à Fouesnant (29170) 31 Mary-Lou, Camping, Concert Privé à Trégunc (29910) 31 The After Grant Project, Festival Off, à La Roche Blue grass Festival, La Roche-sur-Foron (74800)

Août

01 Field & Thompson (USA - UK - SK), La Roche Bluegrass Festi- val, La Roche-sur-Foron (74) 03 The After Grant Project, à 15h, à La Roche Bluegrass Festival La Roche-sur-Foron (74800) 03 Lonesome Day avec Claude La Berre (banjo), Concert pour les enfants à La Roche Bluegrass Festival, La Roche -sur-Foron (74800) 04 Tony D. and the Old Jim’s, à 14h00 à La Roche Bluegrass Festival, La Roche-sur-Foron (74800) 04 The Flatland Mountaineers (NL - F - USA), (Paul Van Vlodrop, Cees Dekker, Jean-Marie Redon, Philippe Perrard, James Field) à La Roche Bluegrass Festival, La Roche-sur-Foron (74) 04 LongRoad, à 15h00 à La Roche Bluegrass Festival, La Roche-sur-Foron (74800) 04 Mary-Lou, 21h, Village Vacances, Privé, Métabief 25370 06 Mary-Lou, 21h, concert privé à St Cyprien (66750) 07 Gilles Rézard et Dominique Putinier, au cours du stage Bluegrass Nature à Doucier (39130) www.bluegrasss nature.com 07 Mary-Lou, 21h, Village vacances CEVEO, Gratuit Fond de France/La Ferrière (38580) 08 Banjomaniacs à 20h30 à Doucier (39130) 08 What The Folk?, 20h, Festival du Cri du Col en Haut Beaujolais, Monsols (69) - 45’ de Mâcon 09 Mary-Lou, 20h, Le Rheun, en plein air, 60° anniversaire du Comité des Fêtes de Tréboul à Douarnenez (29100) 09 Jeanmarie Peschiutta, Natalie Shelar et Gilles Rézard, au cours du stage Bluegrass Nature à Doucier (39130) www.bluegrasss nature.com

11 Mary-Lou, à 17h en plein air à L’Aigle (61300) 13 Mary-Lou & Lonesome Day, Privé, Benodet (29950) 14 Lampridic, Brasserie des Halles, La Gacilly (56200) 14 Lonesome Day et Mary-Lou, 20h30, St Anne du Houlin, à Plaine-Haute (22800) Tél: 02 96 64 17 81 [email protected] 15 Acoustic4, Concert privé à la Bastide-Clairence (64240) 16 Acoustic4, Fête à Navarrenx (64190) 17 Quartier Français, Spectacle « La Route de l’Ouest », Auxi-le-Chateau (62390) 17 Lampridic, en soirée, Le Vercoquin à Piriac (44420) 17 Lonesome Day et « Un Jour Ensemble », Taverne d’Elfira du Manoir Elfique à Ploulec’h (22300) 18 What The Folk?, Apéro-concert, Les Rousses (39) 19 Mary-Lou, 18h45, Parc de l’Hôtel de Ville, Gratuit à Luc-sur-Mer (14530) 25 SteelGrass, après-midi, Salle des Fêtes à Buxy (71390) 25 Cactus Pickers à Braize (03360) 25 New Step in Grass (Jean-Paul Distel, Laurence Gon- det et Thierry Lecocq), Vittel ( 88800) 31 Jeanmarie Peschiutta, Natalie Shelar et Gilles Rézard, Masterclass et Concert à St Christophe du Bois (49280)

Septembre

04 Mary-Lou, Concert privé, à Métabief (25370) 05 Mary-Lou, 21h, Concert privé à St Cyprien (66750) 07 Acoustic4, Festival des Gueilles de Bonde Macau (33) 08 Rocky Williams et Th. Lecocq, à Mont/Meurthe (54360) 14 Lonesome Day et Dhont Shoot the Pianist (Stéphane Dhondt en piano solo), Vide grenier Espace St Lambert à St Brieuc (22000) 18 What The Folk?, Concert privé, Lyon (69) 21 Lampridic, 15h Médiathèque à Guidel (56520) 21 et 22 Les Westeners et Thierry Lecocq, Porte de Versailles à Paris (75) 28 Hoboes, 21h30 Manoir Elfique / La Taverne d’Elfira à Ploulec’h (22300) Tél : 02 96 46 36 64 28 Lysaa Country Band, au Forum des Associations à Sin-le-Noble (59450)

Tournée Sansévérino Juillet

05 Sanseverino, Festival à Béziers (34500) 06 Sanseverino, Les Nuits Guitares à Beaulieu sur Mer (06) 12 Sanseverino, Festival Les Musicales au Puy en Velay (43) 13 Sanseverino, Les Musicales à Vénissieux (69200) 14 Sanseverino, Terres du Son à Saint Pierre des Corps (37)19 San-severino, Château de Tallard à Tallard (05130) 20 Sanseverino, Nuits d’Eté à Sablé-sur-Sarthe (72300) 26 Sanseverino, Plein Air à Noirmoutier (85330)

Août 06 Sanseverino, Les Grimaldines à Grimaud (83310) 10 Sanseverino, Festival à Gramat (46500) 16 Sanseverino, Musicalarue à Luxey (40430) 17 Sanseverino, Cap Festival, Le Vibal (12290)

Septembre 21 Sanseverino, La Ronde des Jurons, Melle (79500) 28 Sanseverino, Internationales de la Guitare, Montpellier (34)

Tournée Jean-Luc Leroux Juillet

07 JL Leroux, Long Hollow Jamboree à Nashville Tennessee 10 Jean-Luc Leroux (avec Butch Robins*, Rob Ickes*, Mike Bub*, Paul Franklin*, Larry Attamanuik*), Boot- leggers à Nashville (Tennessee) 17 JL Leroux, Art Center à Carborro (Caroline du Nord) 18 JL Leroux, Bluegrass Church, Troutman (Caroline du N) 19 JL Leroux, Montgomerry Store, Goldhill (Caroline du N) 20 JL Leroux, Art Center à Fountain (Caroline du Nord) 23 Jean-Luc Leroux, Clyde’s Pottery and Music Barn à Car thage (Caroline du Nord) 25 JL Leroux, Black Box à Salisbury (Caroline du Nord) 26 JL Leroux, Morgan Ridge Winery, Gold Hill (Caroline du N)

* Ce musicien joue dans son futur album.