Bilan Batimat
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ACTUALITeS
Batimat
Batimat, le salon international de la Construction, s’est tenu du 2 au 7 novembre derniers, au Parc des Expositions de la Porte de Versailles à Paris. Un cru satisfaisant malgré un contexte économique difficile.
P romesse tenue. La 27e édition du rendez-vous
biennal des acteurs de la construction a été marquée par la satisfaction des expo-sants, liée à la qualité du visi-torat plutôt qu’à sa quantité. En effet, 380 168 profession-nels se sont déplacés cette année à Batimat, une baisse d’environ 15 % par rapport à 2007. Il était certes difficile de réitérer l’exploit du précédent rendez-vous qui avait atteint le chiffre de fréquentation record de 447 338 visiteurs. Mais, cette fois, les profes-sionnels se sont révélés être davantage « décideurs ». Le secteur du matériel de chan-tier, touché de plein fouet par la crise économique depuis 2008, a, semble-t-il, tiré son épingle du jeu. Ainsi, le nombre de contacts et celui des affai-res conclues a-t-il donné l’espoir d’une reprise plus rapide de l’activité. L’ambiance qui régnait sur les stands contrastait d’ailleurs avec la morosité actuelle du secteur.Avec une légère baisse par rapport aux précédentes éditions, les visiteurs internationaux ont représenté cette année 16 % de l’ensemble des visiteurs (contre 18,5 % en 2007). L’Afrique a été très fortement représentée, en particulier le Maroc, la Tunisie et l’Algérie, avec près de 5 000 professionnels. Au pavillon 7.2, celui de la finition-décoration, le Maroc, qui participait pour la 5e fois à Batimat, bénéficiait d’une surface dépassant 600 m². Ce pays, premier visiteur étranger de l’édition 2007, invitait, entre autres, à découvrir le carrelage et la mosaïque marocains au travers de fabricants tels Aït Manos (voir encadré) et super Cerame.
Sous le signe de la rénovation 15% était aussi le chiffre annoncé par les organisateurs concernant la réduction de surface d’exposition globale. Une réduction de surface flagrante au pavillon 7 (Finition & Décoration) : à l’intérieur des trois halls d’exposition qui le constituent, de hauts panneaux en périphérie masquaient difficilement les espaces inoccupés.
Les défections, qui expliquent la diminution de surface, peuvent être imputables à la crise économique. D’après les estimations des organisateurs, ce sont plutôt les petits stands qui n’ont pas été renouvelés, même si l’absence de quelques « grands » a été remarquée. Toutefois, l’attrait d’un salon comme Batimat ne se dément pas. Recherche de visibilité, positionnement en matière de R&D, retour sur investissement jugé non négligeable, les raisons de participer à ce rendez-vous biennal ne manquent pas. Ainsi, des industriels comme Raimondi et soprema avaient fait le choix de deux stands : un dans l’espace gros œuvre et un second, de rappel, dans l’espace finition, confirmant l’intérêt du positionnement de la manifestation. Malgré tout, l’offre produit était toujours aussi riche et complète avec 922 nouveautés annoncées, tous secteurs confondus. Cet attrait des nouveaux produits représente d’ailleurs le premier motif de fréquentation. Cette édition 2009 était placée sous le thème de la rénovation durable des bâtiments et de l’efficacité énergétique, et la plupart des industriels s’inscrivaient dans ce sujet d’actualité, à l’instar de Porcelanosa avec son carreau ston-Ker Ecologic® dont le biscuit est recyclé à 100 % ou de GranitiFiandre avec son système ActiveTM Clean Air & Antibacterial Ceramic qui promet de neutraliser jusqu’à 70 % des agents polluants présents dans l’air.
La qualité avant tout !
Malgré un visitorat en baisse, le bilan de cette 27e édition s’avère globalement satisfaisant.
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La qualité avant tout !L’année du carrelageCette année, à Batimat, la filière carrelage a été particulière-ment mise en lumière en se montrant à la fois créative et inno-vante. Innovante, grâce, entre autres, au fabricant Porcelanosa qui a vu son système de pose de carreaux céramiques à sec, Cli-ker®, récompensé au Concours de l’Innovation (voir encadré). Les résultats, proclamés lors d’une cérémonie le 2 novembre au soir, ont permis aux lauréats de communiquer sur leurs produits durant le salon. Créative ensuite, avec trois manifestations qui ont fait se rencontrer deux univers totalement divergents : celui de l’industrie d’une part et celui de l’art d’autre part. Deux mondes plus proches qu’il n’y paraît, car ces manifestations ont su conquérir des professionnels curieux. D’abord, l’exposition Art Céramique présentée sur l’espace de Référence CARRELAGE (voir pages 24 à 27 de ce même numéro), cette installation de fresques originales sur cérami-que, créée de concert par V. Debrumetz et L. Betremieux, a connu un franc succès : prescripteurs, entrepreneurs et indus-triels ont été nombreux à s’attarder sur le stand.Ensuite, deux autres événements ont contribué à démontrer la vitalité de la filière carrelage. Détourner des matériaux indus-triels de leur utilité première pour en faire des œuvres d’art, tel était le challenge que devaient relever les 14 artistes sélection-nés pour Défi Expo, manifestation organisée conjointement par schlüter-systems et wedi. Avec pour objectif final une exposi-tion des œuvres réalisées dans un lieu en décalage : Batimat. Les artistes retenus ont choisi leur « matière première » parmi les produits des deux industriels impliqués dans le projet. « Il n’y a eu aucune censure de notre part » explique Clothilde Bouvet, coordinatrice de Défi Expo.Le second événement a mis en valeur la technicité du métier de carreleur. À l’initiative de quatre industriels de premier plan, Mapei, Marazzi Group, Raimondi et schlüter-systems, quatre jeunes professionnels, mobilisés autour de François strignano, formateur carrelage au CFA BTP de saint-Etienne (42), ont
L’espace accessibilité, autre thématique forte de cette édition, organisait des ateliers pour les professionnels. Il était soutenu notamment par Marazzi qui propose des carreaux à signaux tactiles.
Défi Expo : 14 artistes confirmés ont travaillé pendant un an et demi sur des matériaux qu’ils ont dû s’approprier.
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Sur une surface de plus de 80 m², Bati Orient a présenté ses produits et de nombreuses ambiances. L’importateur estime avoir reçu plus de 2 000 visiteurs, architectes et décorateurs d’intérieur pour sa deuxième participation à Batimat.
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Batimatappareillé une fontaine, en direct et en cinq jours, devant un public enthousiaste. La structure, qui mesure 2,30x2,30 m pour une hauteur de 2 m, a été réalisée au CFA. Elle comporte une colonne à chacun des angles. « Cet ouvrage réunit toutes les difficultés du métier de carreleur : logos, arrondis, pointes, étanchéité… », souligne Olivier Chartier, responsable communication de schlüter-systems. Et François strignano de poursuivre : « Il s’agissait d’un travail pédagogique transversal. Entre l’approche théorique avec la réalisation des plans et le choix de l’appareillage final, c’est leur projet. » Pour cette opération, Raimondi a mis à disposition l’outillage nécessaire et a assuré la logistique et le transport de l’œuvre, Mapei a fourni la colle à carreler, les produits de jointoiement et le système d’étanchéité liquide (sEL), Marazzi le carrelage
et schlüter-systems, les profilés de finition et ses nouveaux panneaux d’agencement Kerdi-Board®.
C.B.
Les visiteurs du salon
Entreprises, artisans : 39 %
Prescripteurs : 24 %
Négoce, distribution : 17 %
Fabricants, industriels : 15 %
Autres : 5 %
C’est le défi qu’avaient à relever quatre jeunes carreleurs talentueux sur le stand de Raimondi. Pendant la durée du
salon, ils ont dû carreler une fontaine de 2 mètres de haut aux couleurs des partenaires associés pour ce projet : Marazzi
Group, Montolit/Raimondi, Schlüter-Systems et Mapei. Clément Lendaro (Meilleur Apprenti de France), Stephen Machabert
(finaliste et diplômé d’honneur aux Olympiades de Calgary, Canada), Émeric Chalençon (Meilleur Apprenti Rhône-Alpes,
section carrelage) et Frédéric Biaunier (Médaille d’Argent aux Olympiades des Métiers Carrelage à Osaka, Japon) ont donc
travaillé d’arrache-pied, sous l’œil bienveillant de François Strignano, professeur de la section carrelage au CFA BTP de
Saint-Étienne (42).
Présent pour la première fois à Batimat, CarrelagesMoins-
Cher est une jeune société luxembourgeoise qui s’est
positionnée exclusivement sur le marché de la vente par
l’Internet. Elle vend ainsi des carreaux rectifiés de pre-
mier choix, en grès cérame porcelainé, fabriqués en Chine.
Le site propose également de la mosaïque et des colles,
des produits de jointoiement, des produits connexes à la
mise en œuvre du carrelage… « Nous sommes 25 à 40 %
moins chers qu’un négociant traditionnel », affirme Bruno
Costantini, administrateur de la société.
Chaque mois, le serveur comptabilise 45 000 connexions,
250 échantillons sont envoyés et 150 commandes livrées
dans toute la France. « 90 % des produits présentés sur le
site sont disponibles », souligne B. Costantini. La société
a mis en place un réseau d’« affiliés » (17 en tout avec la
Belgique et le Luxembourg), habilités à acheter et à reven-
dre les produits au même tarif que sur l’Internet… ce qui
permet l’application de la TVA à taux réduit sur les travaux
de rénovation de l’habitat.
Cinq jours pour faire jaillir l’eau !
Le carrelage sur l’Internet
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L’espagnol Porcelanosa a reçu la médaille de bronze dans la
catégorie « Finition, Décoration/Zoom » pour son système de
pose de carreaux céramiques à sec, Cli-ker®. Il est composé
de pièces d’assemblage qui permettent de clipser les carreaux
entre eux, et d’une sous-couche en EVA, une matière semi-
rigide et légère offrant une isolation thermique et acoustique
aux bruits de chocs. La natte en EVA qui permet d’imbriquer
chaque pièce ne dépasse pas des bords des carreaux : ce sont
des pièces indépendantes qui les relient entre elles. Aucun
jointoiement n’est nécessaire. Il est facile alors de soulever le
carreau que l’on veut remplacer à l’aide d’une ventouse par
exemple, sans devoir retirer toute une ligne de dalles.
Ce système, lancé en France par Porcelanosa il y a six mois,
équipe les dalles à bords rectifiés Ston-ker. Le fabricant le préconise dans tous les logements et établissements publics
et privés au trafic faible et moyen. Il est vivement déconseillé dans les salles d’eau (risque d’infiltration d’eau entre les
dalles) et est réservé aux sols d’une extrême planéité.
Créée en 1994, la société Aït Manos, dont le nom
signifie littéralement « la tribu qui façonne à la
main », a breveté un procédé, le « Aït Manos Thinset
Zillij » qui combine les techniques d’émaillage
et de taille de la mosaïque traditionnelle avec un
nouveau procédé d’assemblage. Produit conçu
pour répondre aux exigences des pays occidentaux
en termes de techniques d’installation, le zellige
d’Aït Manos se présente sous la forme de plaques
prémontées de différentes tailles. Le travail de
découpe et d’assemblage est réalisé en atelier
selon des méthodes de taille traditionnelles, puis
les plaques de mosaïque sont posées sur le chantier
aussi facilement et rapidement qu’un revêtement
classique. Des recherches sur la couleur ont
abouti à la création d’une collection de 26 teintes
élaborées dans la continuité du travail ancestral.
Récemment, et après la finition or, le laboratoire de
création de la société a mis au point un zellige avec
finition à la feuille d’argent.
Médaille de bronze !
Aït Manos
et la tradition revisitée
Salon à l’orientale vu par un designer californien.
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R é f é r e n c eCARRELAGEL E M A G A Z I N E D E S P R O F E S S I O N N E L S D E L A F I L I È R E C A R R E L A G E
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DTU 52.2 :pose collée en sols
Chantier :carreaux sur carreaux
Art Céramique :rétrospective et perspectives
Cevisamainnover malgré tout 20
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