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Octobre 2008 Le GFE 03 « BATIMENT GROS OEUVRE – GENIE CIVIL – EXTRACTION » Les données actualisées et premiers repérages statistiques des évolutions de la formation, de l’emploi et sur le marché du travail

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Octobre 2008

Le GFE 05 « Travail des métaux - Structures métalliques - Fonderie »

Les données actualisées et premiers repérages statistiques des évolutions de la formation, de l’emploi et sur le marché

du travail

Le GFE 03 « BATIMENT GROS OEUVRE – GENIE CIVIL – EXTRACTION »

Les données actualisées et premiers repérages statistiques des évolutions de la formation, de l’emploi et sur le marché

du travail

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Dans le cadre de la préparation du Plan Régional de Développement des Formations Professionnelles, le Conseil Régional Poitou-Charentes a demandé la réactualisation des éléments présentés dans les cahiers des Groupes Formation Emploi (GFE). Ce travail participe à la réflexion générale autour des questions sur la relation emploi formation.

Pour l’ARFTLV, il s’est agi de rassembler un ensemble de données par GFE, de les analyser puis, par un travail de comparaison entre les données de 2002 avec celles de 2007, de faire un premier repérage statistique des changements intervenus sur la formation, l’emploi et le marché du travail. La temporalité de 4 - 5 ans semble être le « pas de temps minimal » permettant de faire apparaître statistiquement des évolutions.

Connaître l’emploi dans une entreprise, un secteur ou un GFE revient à repérer le plus finement possible un ensemble de caractéristiques permettant de décrire les actifs occupés et les emplois. Les critères les plus connus pour les salariés sont l’âge, le genre et le niveau de formation. Quant aux emplois, ils se décrivent à partir d’informations sur l’entreprise, la catégorie socioprofessionnelle, la nature des contrats... Or la seule source rassemblant ces informations est le recensement général de la population de 1999. En attendant les résultats prévus pour mi 2009 et dans le but d’estimer la situation au plus près de 2008, il apparaît incontournable d’appliquer des tendances repérées dans des études et de confronter l’image obtenue à partir des statistiques régionales. Cette méthode de travail montre cependant des limites : il est impossible d’avoir une lecture profession par profession. Toutefois, afin de compléter l’approche statistique, l’ARFTLV a repéré un ensemble de travaux et études, documents exploités sur la partie emploi.

Les principales sources statistiques mobilisées sont :• Les données de l’Enquête emploi 2005 de l’INSEE ainsi que les nombreuses informations

disponibles sur le site internet• Les données des Assédic Limousin-Poitou-Charentes sur l’emploi salarié ainsi que les

résultats des l’enquête BMO 2008• Les enquêtes de la DARES• Les travaux du CEREQ

Afin de compléter les statistiques, les commentaires s’appuient également sur les résultats suivants :• Le rapport du groupe « Prospective des métiers et qualifications », Les métiers en 2015,

Centre d’analyse stratégique• Les travaux de l'observatoire régional des transports en Poitou-Charentes• Les notes sectorielles de la mission OREF de l’ARFTLV.

Enfin, les travaux sont complétés par des cartes réalisées par l’IAAT.

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I- Les chiffres clés

Les savoirs technologiques des professionnels du GFE 13 (Groupe Formation Emploi) consistent à préparer et assurer le déplacement et le stockage d’objets et de personnes, tout en veillant à assurer leur intégrité et leur sécurité.

En Poitou-Charentes, selon les résultats du recensement de la population réalisé en 1999, les professions les plus représentées dans ce GFE sont :

• les Conducteurs routiers et grands routiers salariés (23 %),

• les Manutentionnaires et agents non qualifiés des services d’exploitation des transports (13 %),

• les Conducteurs-livreurs et coursiers salariés (12 %),

• les Magasiniers (10 %),

• les Ouvriers du tri, de l’emballage et de l’expédition (9 %),

ce qui situe ce GFE au 6ème rang en terme d’actifs occupés : 7,1 % de la population active régionale.

Les principaux secteurs d’activité employant (en 1999) les 44 091 professionnels recensés dans GFE sont :

• les Transports terrestres (29 %),

• le Commerce de gros et les intermédiaires du commerce (16 %),

• les Services fournis aux entreprises (8 %),

• les Industries alimentaires (6 %),

• les Services auxiliaires des transports (5 %),

• la Santé et l’action sociale (5 %).

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I.a. La formation professionnelle en 2008 et ses évolutions depuis 2002/2003

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Pour l’année scolaire 2007/2008, il y avait 949 élèves, apprentis et étudiants inscrits en dernière année de formation. Entre 2002/2003 et 2007/2008, les effectifs ont augmenté de 22 %.

La part des effectifs en formation de niveau V s’est réduite au profit des formations des niveaux supérieurs. Cependant, les formations de niveaux V restent encore majoritaires, représentant 57 % des effectifs en formation.

Etablissement Commune Formation proposée Effectif

NIVEAU 2

IUT LA ROCHELLE LA ROCHELLELIC PRO GENIE CIVIL ET CONSTRUCTION ENVIRONNEMENT ET CONSTRUCTION 17LIC PRO TRAVAUX PUBLICS 22

NIVEAU 3

IUT LA ROCHELLE LA ROCHELLEDUT GENIE CIVIL BATIMENT 61DUT GENIE CIVIL TRAVAUX PUBLICS ET AMENAGEMENTS 44

LYCEE POLYVALENT EMILE COMBES PONS2BTS2 BATIMENT 92BTS2 TRAVAUX PUBLICS 18

LYCEE PROFESSIONNEL DE L'ATLANTIQUE ROYAN 2BTS2 ETUDES ET ECONOMIE CONSTRUCTION 12LYCEE PROFESSIONNEL DU BATIMENT ANGOULEME 2BTS2 GEOMETRE TOPOGRAPHE 36SA ATLANTIQUE ROYAN 2BTS2 ETUDES ET ECONOMIE CONSTRUCTION 11

NIVEAU 4

CFA AFP-BTP SAINT-BENOIT2BP2 CONSTRUCTION MACONNER.BETON ARME 26TERPRO CONSTRUCTION BATIMENT GROS-OEUVRE 12

CFA CM16 BARBEZIEUX BARBEZIEUX-SAINT-HILAIRE2BP2 MACON 172BP2 METIERS DE LA PIERRE 3

CFA CM 17 LA ROCHELLE TERPRO BATIMENT: ETUD PRIX ORG.GEST.TRVX 7LYCEE POLYVALENT EMILE COMBES PONS TERM TECHNO STI GENIE CIVIL 56

LYCEE PROFESSIONNEL DE L'ATLANTIQUE ROYANTBT ENCADREMENT CHANTIER GENIE CIVIL 11TERPRO TECHNIC.BAT. : ETUDES & ECONOMIE 15

LYCEE PROFESSIONNEL DU BATIMENT ANGOULEME TBT TOPOGRAPHE 15

LYCEE PROFESSIONNEL DU BATIMENT - AUGUSTE PERRET POITIERSTBT ENCADREMENT CHANTIER GENIE CIVIL 7TERPRO TECHNIC.BAT. : ETUDES & ECONOMIE 12

NIVEAU 5CFA A 86 VENOURS ROUILLE CONSTRUCTEUR PROFESSIONNEL EN VOIRIE ET RESEAUX 11CFA AFOBAT 17 SAINTES 2CAP2 MACON 48

CFA AFP-BTP SAINT-BENOIT2CAP2 CONSTRUCTEUR BETON ARME BATIMENT 42CAP2 MACON 69

CFA CM16 BARBEZIEUX BARBEZIEUX-SAINT-HILAIRE2CAP2 MACON 492CAP2 TAILLEUR PIERRE-MARBRIER BAT.DECO 7

CFA CM16 CHASSENEUIL CHASSENEUIL-SUR-BONNIEURE 2CAP2 MACON 37

CFA CM 17 LA ROCHELLE2CAP2 MACON 73TERBEP TECHNIQUES GROS OEUVRE BATIMENT 13

CFA CM 79 NIORT 2CAP2 MACON 80ETAB.REGIONAL ENSEIGNT ADAPTE EREA Saintes SAINTES 2CAP2E MACON 6LYCEE POLYVALENT DU HAUT VAL DE SEVRE SAINT-MAIXENT-L'ECOLE TERBEP TECHNIQUES ARCHITECTURE HABITAT 12

LYCEE PROFESSIONNEL DE L'ATLANTIQUE ROYAN

2CAP2 TAILLEUR PIERRE-MARBRIER BAT.DECO 8TERBEP TECHNIQUES ARCHITECTURE HABITAT 24TERBEP TECHNIQUES GEOMETRE TOPOGRAPHIE 12TERBEP TECHNIQUES GROS OEUVRE BATIMENT 22

LYCEE PROFESSIONNEL DU BATIMENT ANGOULEME TERBEP TECHNIQUES ARCHITECTURE HABITAT 19

LYCEE PROFESSIONNEL DU BATIMENT - AUGUSTE PERRET POITIERS2CAP2 MACON 11FCIL5 TRAVAUX BATIMENT SUR CORDES 10TERBEP TECHNIQUES ARCHITECTURE HABITAT 23

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L’apprentissage reste la voie de formation privilégiée dans ces formations (54 % des élèves), mais connait un certain recul par rapport à 2002.

Le nombre de filles inscrites dans ces formations a augmenté mais leur part reste faible (8 %). On les trouve principalement dans les formations de niveaux II et III.

Le département de la Charente Maritime concentre plus de la moitié des effectifs. Ce poids repose sur le fait que les établissements de ce département regroupent 81 % des effectifs en formation de niveau III et l’ensemble des effectifs en formation de niveau II. A l’inverse, le département des Deux-Sèvres représente une faible part des effectifs en formation (10 %), lesquels se concentrent exclusivement sur les formations de niveau V.

70 % des élèves en formation sont originaires d’une autre zone d’emploi que celle de leur établissement d'enseignement. La mobilité des élèves est donc assez élevée et s’est accrue depuis 2002. Cette mobilité est d’autant plus importante que le niveau de la formation est élevé. En effet, 7 % des élèves suivant une formation de niveau V viennent d'une autre région, ce taux monte à 60 % pour les formations de niveau II.

Les évolutions de la carte

Entre les années scolaires 2002/2003 et 2007/2008, la carte des formations a connu quelques évolutions. Les changements portent essentiellement sur les niveaux IV et sur l’enseignement supérieur.

Les formations en 1 an ont disparu : CAP métiers de la pierre, CAP construction béton armé, BEP construction bâtiment gros oeuvre et Bac Pro construction bâtiment gros oeuvre. Ainsi que le brevet de technicien étude et économie de la construction.

Dans le même temps, plusieurs formations sont apparues :

CAP « Maçon »

Sources: Rectorat, DRAF, Région (2007/2008)

Evolution des effectifs en formation par voie scolaire ou apprentissage selon le niveau de formation entre 2003 et 2008

0

100

200

300

400

500

600

Apprentissage 385 391 47 65 12 59

Voie scolaire 116 147 88 116 108 132 21 39

2002/2003 2007/2008 2002/2003 2007/2008 2002/2003 2007/2008 2002/2003 2007/2008

Niveau 5 Niveau 4 Niveau 3 Niveau 2

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BEP « Techniques de l'architecture et de l'habitat »

Formation complémentaire de niveau V « Travaux bâtiment sur cordes »

Titre professionnel de niveau V « constructeur en voirie et réseaux »

BP « Maçon »

BTS « Etudes, économie de la construction »

BTS « Bâtiment »

Licence professionnelle « Travaux publics »

Rentrée 2008-2009 (prévisions)

Formation initiale sous statut scolaire

Bac Pro 3 ans Ouvrage bat aluminium Ouverture : +15 LP Bâtiment, Angoulême

Bac Pro 3 ans Techn Géomètre topographe Ouverture : +12

Pre Pro ouv. Bat. Alu.ver mat synt Fermeture : -12

Sec BEP technicien géomètre topographe Fermeture : -12

Sec BEP tech mat verr mat synt bat Fermeture : -12

BT Encadrement de chantier génie civil Fermeture LP Atlantique, Royan

Bac Pro Tech du bat orga et réal gros œuvre Ouverture : +12

BT Encadrement de chantier génie civil Fermeture : -12 LP Perret, Poitiers

Sec BEP technicien géomètre topographe Fermeture : -12

Bac Pro Tech du bat orga et réal gros œuvre Ouverture : +12

Formation initiale par apprentissage

CAP Constructeur en canalisation de TP Ouverture : +12 CFA Académique, Saint Jean d’Angely

Capacité d’accueil

Pour les formations sous statut scolaire

Charente Charente-Maritime Deux-Sèvres Vienne Poitou-Charentes

SECBEP TECHNIQUES ARCHITECTURE HABITAT 19 18 24 24 12 12 25 24 80 78SECBEP TECHNIQUES GEOMETRE TOPOGRAPHIE 15 12 12 12 27 24SECBEP TECHNIQUES GROS OEUVRE BATIMENT 21 24 13 12 34 361CAP2E MACON 8 8 8 81CAP2 FILIERE BATIMENT 5 12 5 121CAP2 MACON 11 12 11 121CAP2 TAILLEUR PIERRE-MARBRIER BAT.DECO 9 12 9 12MODLYC GENIE CIVIL 4 6 4 6MODULE D'ADAPTATION TOPOGRAPHE 4 6 4 6PREPRO TECHNIC.BAT. : ETUDES & ECONOMIE 18 18 13 12 31 301BT ENCADREMENT CHANTIER GENIE CIVIL 10 12 12 12 22 241BTS2 BATIMENT 12 12 12 121BTS2 TRAVAUX PUBLICS 24 30 24 30Ensemble du GFE 38 36 147 170 12 12 74 72 271 290

Source: Rectorat - rentrée scolaire 2007/2008

Effectifs à la rentrée 2007

Capacité d'accueil 2007

Effectifs à la rentrée 2007

Capacité d'accueil 2007

Effectifs à la rentrée 2007

Capacité d'accueil 2007

Effectifs à la rentrée 2007

Capacité d'accueil 2007

Effectifs à la rentrée 2007

Capacité d'accueil

2007

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A 19 places près, les formations professionnelles initiales sous statut scolaire sont complètes.

Orientation - Insertion

Même si les volumes sont faibles, on constate que le niveau de pression sur les formations par voie scolaire reflète la situation sur ce GFE. Il y a plus de vœux d’orientation que de places disponibles dans des formations sous statut scolaire. Ce GFE peut être considéré comme attractif.

C’est sur le département de la Vienne et de la Charente Maritime que se concentrent les principales tensions. On note que le CAP Maçon recueille plus de 3 candidats pour 1 place offerte.

Le même indicateur montre également un engouement important des jeunes pour les CAP et les Bac Pro.

Résultats enquête IVA

Extrait de l’enquête IVA 2007 - L’insertion dans la vie active en Poitou-Charentes

Taux de pression et taux d'attractivité Enseignement Public

Spécialité, diplôme,niveau Taux de pression Attractivité par niveau

CHARENTE DEUX-SEVRES VIENNE Niveau 5 Niveau 4 Niveau 3

CAP EN 2 ANS

1CAP2 FILIERE BATIMENT 242 242 9,1%

1CAP2 TAILLEUR PIERRE-MARBRIER BAT.DECO 150 150 5,7%

1CAP2E MACON 150 150 3,8%

1CAP2 MACON 333 333 12,6%

BEP

SECBEP TECHNIQUES ARCHITECTURE HABITAT 150 200 150 175 173 42,6%

SECBEP TECHNIQUES GEOMETRE TOPOGRAPHIE 150 125 138 10,4%

SECBEP TECHNIQUES GROS OEUVRE BATIMENT 158 100 139 15,8%

BAC PRO

PREPRO TECHNIC.BAT. : ETUDES & ECONOMIE 233 125 190 100,0%

BTS EN 2 ANS

1BTS2 BATIMENT 208 208 38,5%

1BTS2 TRAVAUX PUBLICS 133 133 61,5%

Total CAP EN 2 ANS 184 333 225 31,2%

Total BEP 150 168 150 150 158 68,8%

Total BAC PRO 233 125 190 100,0%

Total BTS EN 2 ANS 155 155 100,0%

Total Niveau 5 150 174 150 196 174 100,0%

Total Niveau 4 233 125 190 100,0%

Total Niveau 3 155 155 100,0%

Total Toutes Formations 150 176 150 182 173

GFE N° 03

Source: Rectorat, pour la rentrée 2007 / 2008

CHARENTE-MARITIME

POITOU-CHARENTES

Taux de pression: (nombre de voeux 1 dans la spécialité / capacité d'accueil dans la spécialité) * 100Ce taux dépend de la demande ; il est directement lié au volume de l'of f re de f ormation (capacité d'accueil)

Taux d'attractiv ité: nombre de voeux 1 dans la spécialité / nombre total de voeux 1Ce taux dépend de la demande, il est indépendant du volume de l'of f re de f ormation (capacité d'accueil)

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Le GFE « Bâtiment : gros œuvre, génie civil, extraction » est placé au second rang en terme d'insertion sur le marché du travail. Le taux d'emploi de ce GFE s'élève ainsi à 74% en 2007. Ce taux a de plus progressé entre 2006 et 2007.

Résultat aux examens

Réussite aux examensDiplôme Présents Reçus

CAP TAILLEUR PIERRE MARBRIER BAT.DEC 49 37 76 %

CAP MACON 314 216 69 %

CAP CONSTRUCTEUR BETON ARME BATIMENT 18 14 78 %

BEP TECHNIQUES ARCHITECTURE HABITAT 87 67 77 %

BEP TECHNIQUES GEOMETRE TOPOGRAPHIE 12 8 67 %

BEP TECHNIQUES GROS OEUVRE BATIMENT 29 19 66 %

BACPRO TECHNIC.BAT. : ETUDES & ECONOMIE 20 14 70 %

BACPRO CONSTRUCTION BATIMENT GROS-OEUVR 10 9 90 %

BTS BATIMENT 12 7 58 %

BTS ETUDES ET ECONOMIE CONSTRUCTION 13 8 62 %

BTS TRAVAUX PUBLICS 23 16 70 %

BTS GEOMETRE TOPOGRAPHE 29 20 69 %

BTS AGENCEMENT ENVIRONT.ARCHITECTURAL ns ns ns

GFE N° 03

Source: Rectorat, Session 2007

Taux de réussite

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Globalement, le taux de réussite aux examens est assez faible sur ce GFE par rapport aux autres, mais en forte augmentation depuis 2002. Alors que les BTS ont plus de candidats que de places offertes, les taux de réussite aux examens sont faibles (66 %).

La formation continue bénéficiant de financement sur fonds publics

En 2006, 642 personnes ont suivi une formation continue bénéficiant d’un financement public, effectif assez proche de celui de 2002.

Les formations sont très majoritairement de niveau 5 et ciblées sur le « bâtiment gros œuvre ».

PRF : 12 actions ont été financés par le Conseil régional en 2007

N.B : Les informations relatives au Programme régional des formations (hors Chèque individuel) présentées dans ce paragraphe concernent les GFE 03 et 04 et portent sur les marchés engagés au cours de l’année 2007. Le programme peut donc être pluri annuel.

• Action de pré-qualification et de qualification dans les métiers du bâtiment (niveau 5)5 actions, 1 par département et 2 en 86Les résultats en emploi sont inférieurs à 50 % alors que les offres d'emploi sont conséquentes ; déjà en 2007 une action en 17 a été supprimée pour des résultats médiocres. Le taux en poursuite de formation est autour de 8 % en moyenne. Les taux d'abandon sont supérieurs à 10 %. Les taux de certifications avoisinent les 50 %

• Plombier chauffagiste de niveau V avec option éco-environnement4 actions, 1 par départementLes résultats en emploi sont supérieurs à 60 %, en certification supérieurs à 75 %Les taux d'abandon restent élevés : autour de 10 %

• Diagnostiqueur immobilier1 action régionale en 17Pas de résultats en ce moment, action en cours d'exécution pour la 1ère fois

• Découverte des métiers du bâtiment1 action en 86Résultats moyens : 20 % en emploi et 23 % en formation

• C onnaître et utiliser les matériaux écologiques dans les métiers du bâtiment 1 action régionale en 86Résultats moyens : 20 % en emploi et 23 % en formation

Dans le domaine du bâtiment, il conviendra d'apporter un regard attentif sur : • les taux de certification• es taux d'insertion en emploi faibles dans un secteur en tension

Les enquêtes de satisfaction menées en 2006 et 2007 par la Région montrent que les stagiaires se sont orientés vers ces formations pour accéder à une qualification reconnue et/ou pour créer une

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entreprise ou se reconvertir.

Dans les choix de la formation : les organismes de formation, les proches ou les anciens stagiaires jouent un rôle important dans le conseil/prescription. Le taux de stagiaires non conseillés est élevé, soit 30 % des cas.

La satisfaction est ressentie comme "inférieure" à la moyenne régionale tant pour les conditions matérielles d'organisation que pour les conditions financières.

En termes de résultats : le taux d'obtention est proche de 70 % et le taux d'abandon avoisine les 10 % (le 1/3 pour un emploi).

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L’offre de formation AFPA

L’offre de formation de l’AFPA en 2006

GRN 102 et 104 BTP gros œuvre tous corps d’état • Titre professionnel : maçon, maçon du bâti ancien et coffreur bancheur option bâtiment

niveau V • Mise en place d’une formation adjoint technique études et chantier de niveau IV à Niort sur

financement Agéfiph (publics en reconversion). • 110 postes de travail et 372 personnes formées en 2006 • Taux d’accès à l’emploi : 80% 4 centres : Niort, Rochefort, le Vigeant et Angoulême GRN 114 Voierie et réseaux divers • Titre professionnel : constructeur professionnel en voierie et réseaux niveau V • 14 postes de travail et 51 personnes formées en 2006 • Taux d’accès à l’emploi : non significatif 1 centre : le Vigeant

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L’offre possible AFPA

La VAE

Deux valideurs : Le Ministère du Travail et de l'Emploi et le Conservatoire National des Arts et Métiers. Un seul passage en jury en 2007.

Valideur Certification (passage en jury) Niveau NombreMTE Coffreur bancheur V

CNAMResponsable en production industrielle, spécialité GEME Parcours bâtiment II 1

Intitulé de l’action Niveau Centre de formation

Adjoint(e) technique études et chantiers IV Niort

Constructeur professionnel en voierie et réseaux

V Le Vigeant

Maçon du bâti ancien V Le Vigeant

Maçon(ne) V Angoulême / Le Vigeant Niort / Rochefort

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I.b. L’emploi et ses évolutions

Selon les résultats des estimations de la progression de l’emploi, le GFE 03 accueillerait en 2005 entre 31 et 32 000 actifs, soit une augmentation de 20 % sur l’ensemble de la période 1999-2005.

Alors qu’au niveau national, la croissance serait la plus importante dans les emplois de conception et de conduite de chantier, la prise en compte de la structure du système productif régional - nature des emplois, poids des entreprises artisanales - conduit à considérer que les emplois intermédiaires évolueraient moins rapidement en Poitou-Charentes (les chiffres du chômage montrent un accroissement rapide des demandeurs d’emploi déclarant avoir un diplôme de niveau bac et plus).

Les professions rassemblées dans le GFE 03 connaissent globalement une élévation de la qualification des actifs. Les cadres et les agents de maîtrise voient leurs effectifs augmenter (respectivement +15 % et +7 %). Toutefois, les ouvriers qualifiés et non qualifiés restent largement majoritaires et concentrent prés de 60 % des actifs occupés en 2005.

Les actifs sans qualification occupent toujours une place importante (1/3 des actifs) mais connaissent une diminution de leurs effectifs et de leurs parts depuis 1999. La part des CAP/BEP reste également très importante (40%). Les diplômés de l’enseignement supérieur (bac + 2 et plus) sont quant à eux plus importants en 2005 qu’en 1999, passant de 9 % en 1999 à près de 16 % en 2005. Selon ces tendances, qui semblent se confirmer, si l’on regarde le niveau de formation des personnes recrutées dans le GFE 03 il y a moins d’un an, le niveau de qualification recherché par les employeurs serait donc plus élevé en 2005 qu’en 1999.

Le nombre de femmes dans le GFE augmente mais le taux de féminisation stagne et reste compris entre 3 et 4 %.

Répartition des actifs du GFE 03 par catégories socioprofessionnelle en 1999, et en 2005 selon les tendances nationales

0% 5% 10% 15% 20% 25% 30% 35%

Ouvriers qualifies

Ouvriers non qualifies

Employes qualifies

Artisans

Maitrise

Techniciens

Cadres et professionsintellectuelles superieures

en 2005 en 1999

Source : INSEE, Recensement général de la population 1999 et enquête emploi 2005 – Traitement ARFTLV, mission OREF

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Le secteur est essentiellement composé de très petites entreprises.

Secteurs d'activité ( NAF 60 )Nombre total

d'établissements dans la branche

Part des établissements de

0 salariés

Part des établissements de

1 à 9 salariés

Part des établissements de

10 à 49 salariés

Part des établissements de 50 salariés et plus

Part des établissements à effectifs inconnus

Administration publique 3348 20% 42 % 13 % 3% 22 %Construction 12080 39% 50 % 7 % 1% 4 %Services fournis principalement aux entreprises 10378 52% 38 % 5 % 1% 4 %

GFE N° 03

Source: INSEE, SIRENE - 31 Décembre 2006

Nombre d'établissements des secteurs d'activité clés

Répartition par taille

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Ce que disent les observatoires et centres d’études

Les principales sources utilisée :

Fiches métiers, CERC Poitou-Charentes

ASSEDIC, étude BMO 2008

Centre d’analyse stratégique – les métiers en 2015

Maçons, ouvriers du béton

Fiches métiers, CERC Poitou-CharentesUn métier qui reste déficitaireL’embellie conjoncturelle de ces dernières années a bénéficié à l’emploi sur un plan structurel : le rajeunissement très marqué pour les ouvriers est perceptible pour les chefs d’entreprises mais la maçonnerie n’a pas encore résorbé son important besoin de renouvellement.L’appareil de formation, fortement sollicité, doit poursuivre à moyen terme son développement au niveau V, sans négliger le niveau IV pour remédier au déficit de personnel d’encadrement.La présence renforcée des maçons dans les entreprises de + de 20 salariés est également une opportunité pour le perfectionnement des compétences des salariés afin d’accompagner l’évolution des techniques.

ASSEDIC, étude BMO 2008Plus de 1200 projets de recrutement. Près de 88 % des employeurs considèrent que le recrutement sera difficile. Très peu d’offres saisonnières (0,3 %)

Qualifiés : Niort 230

Centre d’analyse stratégique – les métiers en 2015Les effectifs du domaine continueront de progresser. Ces métiers ont structurellement des difficultés à recruter. Les embauches se font sur des profils spécifiques pour les ouvriers qualifiés et les techniciens, alors que les salariés en place fuient un secteur difficile. La saisonnalité de l’activité et la petite taille des entreprises du secteur fragilisent aussi les emplois. En l’état, les opportunités d’emploi offertes par le départ des générations du baby-boom risquent donc d’amplifier les difficultés à attirer et conserver la main-d’œuvre. Enfin, les risques de tensions salariales sont importants sur ces métiers.Le BTP, notamment pour la rénovation de l’habitat, demandera des ouvriers qualifiés du gros œuvre (B2) (maçons, charpentiers, etc.) et des conducteurs d’engins (B5).Il ne faut toutefois pas surestimer le recours possible à la formation initiale, car on observe malgré tout une très forte dispersion des métiers occupés à la sortie du système éducatif (OREFRADEP, 2004) : moins de 60 % des diplômés d’un CAP-BEP dans la construction travaille, dans les cinq années qui suivent leur sortie de formation initiale, dans une entreprise du bâtiment et ils sont même une minorité à occuper un emploi d’ouvrier qualifié du gros œuvre du bâtiment (B2), métier cible de ces formations.Les jeunes recrutés auraient des niveaux de diplôme de plus en plus élevés, avec des hausses sensibles des diplômés de niveau III (Bac + 2) dans l’industrie et la construction.

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Conducteurs d’engins du BTP

Fiches métiers, CERC Poitou-Charentes Un métier qui reste déficitaire

La bonne conjoncture des travaux publics a permis le recrutement de jeunes conducteurs d’engins, sans toutefois suffire au renouvellement de la main-d’œuvre qualifiée, très importante dans ce métier.

En parallèle, les effectifs en formation initiale qui reposent sur 2 pôles de formation ont doublé, tout en maintenant le haut niveau de résultats aux examens atteint auparavant.

La formation continue a permis en complément de contrôler les compétences des salariés en place sur le plan de la sécurité de conduite.

Un prolongement de ce cercle vertueux emploi-formation est donc souhaitable.

ASSEDIC, étude BMO 2008Près de 300 projets de recrutement.

Près de 75% des employeurs considèrent que le recrutement sera difficile. Très peu d’offres saisonnières (4%)

Centre d’analyse stratégique – les métiers en 2015Le BTP demandera des conducteurs d’engins (B5)

Lente évolution de l’emploi

Cadre et technicien du BTP

Fiches métiers, CERC Poitou-Charentes

Les emplois de la fonction technique, du technicien à l’ingénieur, sont tournés vers les jeunes dotés d’une formation initiale mais aussi vers les salariés expérimentés.

L’orientation vers des fonctions d’encadrement (chef de chantier, conducteur de travaux…) doit prendre en compte les possibilités de promotion interne de salariés.

Centre d’analyse stratégique – les métiers en 2015La hausse de l’emploi qualifié, et notamment des postes de technicien, serait portée par les rénovations qui prennent le pas sur la construction neuve, l’évolution des réglementations et surtout des normes de qualité, la complexification des chantiers et la « qualité globale et durable de la construction ».

Progression constate et modéré des besoins.

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I.c. Le marché du travail et ses évolutions

Au 31 mars 2008, 2 061 personnes sont inscrites comme demandeur d’emploi dans un des métiers du GFE 03, ce qui représente une augmentation de 5,7 % par rapport à 2004.

La part des jeunes de moins de 30 ans parmi ces demandeurs d’emploi est de 35% en 2008, contre 31 % en 2004. C’est dans le domaine professionnel des personnels du gros œuvre et des travaux publics que la part des jeunes demandeurs d’emploi est la plus importante (40 % en 2008).

Offres et demandeurs d'emploi inscrits à l'ANPE DEFM Catégories 1 et 6

Métiers (ROME)

Personnel du gros oeuvre et des travaux publics 365 642 223 1 230 Assistant/Assistante des trav aux publics et du gros oeuv re 773 43 % 38 26 22 5 53 Ouvrier/Ouvrière des travaux publics 47 32 % 8 63 116 4 183 Ouvrier/Ouvrière du béton 54 17 %

903 664 44 1 611 Ouvrier/Ouvrière de la maçonnerie 647 40 % 64 5 13 1 19 Ouvrier/Ouvrière de l'extraction solide (minerai, minéraux...) nd nd

Personnel du travail artisanal des matériaux 20 49 69 Prof essionnel/Prof essionnelle du travail de la pierre et matériaux associés 49 35 % - 19

Cadres technico-commerciaux et de maintenance 33 8 41 Cadre technique d'entretien, maintenance, trav aux neuf s 43 19 % 4

Agents de maîtrise, techniciens et ingénieurs du bâtiment, des travaux publics et de l'extraction 18 6 1 25 Architecte du BTP 27 22 % 6

155 90 5 250 Dessinateur/Dessinatrice du BTP 102 31 % - 15 22 12 34 Géomètre 22 36 % - 6

291 57 2 350 Chargé/Chargée d'études techniques du BTP 144 22 % 21 3 1 4 Chargé/Chargée d'études techniques du sous-sol 5 40 % - 3

113 36 1 150 Chef de chantier du BTP 51 4 % 1 168 26 194 Conducteur/Conductrice de trav aux du BTP 92 12 % 4

3 1 4 Cadre technique d'exploitation des gisements nd 33 % 1 362 1 457 277 3 096 Personnel du gros oeuv re et des trav aux publics 1 523 40 % 106

20 49 69 Personnel du travail artisanal des matériaux 49 35 % - 19 33 8 41 Cadres technico-commerciaux et de maintenance 43 19 % 4

773 229 9 1 011 Agents de maîtrise, techniciens et ingénieurs du bâtiment, des trav aux publics et de l'extraction 446 21 % 8

2 188 1 743 286 4 217 Total offres et demandeurs d'emploi 2 061 35 % 99

Source : DRTEFP - Année civile 2007 et mars 2008

Offres durables (CDI et CDD > 6

mois)

Offres temporaires (CDD<

6 mois)

Offres occasionnelles (CDD< 1 mois)

Total des offres en 2007

DEFM en Mars 2008

Part des m oins de 30 ans (en %)

Evolution entre mars 2007 et

mars 2008

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La part des plus de 50 ans s’est réduite, passant de 19ù en 2004 à 14 % en 2008. De même , la part des chômeurs de longue durée s'est réduite : 9% en 2008 contre 13% en 2004.

Comme en 2004, les femmes représentent seulement 4 % des demandeurs d’emploi du GFE en 2008.

Le niveau de formation des demandeurs d’emploi

Source : DRTEFP – 2008

Prés de la moitié des demandeurs d’emploi ont le niveau CAP/BEP et une proportion élevée (28 %) sont sans diplôme.

Niveau de formation des demandeurs d'emploi du GFE 03 selon leur âge

60,4 %

50,4 %

31,4 %

0% 20% 40% 60% 80% 100%

Moins de 25 ans

25 à 45 ans

46 ans et plus I-II : Bac+3 ou bac+4III : Bac+2IV : Bac-BTN-BT-BPV : BEPC-BEP-CAPVbis : CEP-SESVI : 1er cycle-2ème degré

VI : 1er cycle-2ème degré 11,7 % 17,2 % 31,4 %

Vbis : CEP-SES 16,5 % 6,5 % 7,4 %

V : BEPC-BEP-CAP 60,4 % 50,4 % 42,2 %

IV : Bac-BTN-BT-BP 8,9 % 13,3 % 8,5 %

III : Bac+2 1,8 % 7,4 % 5,6 %

I-II : Bac+3 ou bac+4 0,8 % 5,2 % 4,9 %

Moins de 25 ans 25 à 45 ans 46 ans et plus

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L’offre d’emploi

L’ANPE a enregistré, en 2007, 4 217 offres d’emploi pour des postes du GFE, soit une augmentation de 39 % du nombre d’offres enregistrées par rapport à 2003.

Près de trois quart des offres publiées renvoient aux métiers de personnels du gros œuvre et des travaux publics. Les plus fortes progressions au niveau de l’offre concernent les ouvriers de la maçonnerie, les assistants des travaux publics et du gros œuvre et les métiers d’encadrement de chantier.

La part des offres d’emploi durables (CDI et CCD > 6 mois) a augmenté, passant de 47 % en 2003 à 51 % en 2007. Parallèlement, la part des offres d’emploi temporaires enregistrées sur le GFE (CDD de 1 à 6 mois) et celle des offres d’emploi occasionnel recule, passant respectivement de 43% en 2003 à 41% en 2006 et de 9,5% en 2003 à 6,8% en 2007.

Deux tiers des personnes inscrites à l’ANPE sur l’un des métiers du GFE 03 en 2007, sont sortis du chômage au premier trimestre 2008 (indicateur : taux d’écoulement).

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Tension sur le marché du travail

Selon le graphe des métiers (DRANPE Poitou-Charentes), les métiers pour lesquels l’offre d’emploi est plutôt peu satisfaite sont : conducteur d’engins du BTP, génie civil et ouvriers des travaux publics. Les demandeurs positionnés sur les métiers de chargé d’études techniques du BTP, de conducteur de travaux du BTP et d’ouvrier du béton trouvent plutôt facilement un emploi.

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SYNTHESE DU DIAGNOSTIC ARGOS – GFE 03&04

Une difficulté durable de recrutement des salariés et de renouvellement des entreprises, qui pourrait s’accentuer

Les secteurs du Bâtiment et des Travaux Publics ont, comme la plupart des activités économiques, des problèmes d’activité, de plan de charge, de concurrence. Toutefois, la question majeure s’articule, aujourd’hui et sans doute dans les années à venir, autour d’un point central : la difficulté durable à recruter dans ces métiers.

En effet, la situation démographique de la profession montre d’importants départs à la retraite dans les années à venir et une difficulté de renouvellement par les jeunes. Selon une étude prospective nationale du BIPE à l’horizon 2015, les difficultés de recrutement observées depuis quelques années perdureraient dans un scénario pourtant qualifié de « pessimiste » en terme d’activité, et s’aggraveraient considérablement dans un scénario « tendanciel » qui ne peut être exclu. Cette pénurie persistante concernant les salariés se doublera d’un problème tout aussi aigu concernant les artisans souvent âgés du fait de la difficulté à transmettre ou à céder leur entreprise.

Ces problèmes de recrutement et d’accès à la profession, s’ils se confirment, pourraient exiger la mise en place d’un scénario en rupture avec les solutions traditionnelles : la mobilisation de « publics nouveaux » doit être envisagée comme un recours.

Une revalorisation possible de l’imageCe problème de recrutement est hypothéqué, en premier lieu, par une image de ces métiers encore négative. Toutefois, la réalité professionnelle a évolué ces dernières années. Elle est désormais plus positive que l’image qu’elle donne. Des progrès significatifs, reconnus par l’ensemble des acteurs, dans les conditions d’exercice des professions du Bâtiment et leurs rémunérations ont été progressivement accomplis, mais ne sont pas suffisamment connus des publics potentiels.

Ce décalage ouvre des perspectives d’intervention crédibles pour améliorer l’image ; l’effort de communication pour une image juste est donc à poursuivre car il peut être efficace en termes d’attraction. Il s’agit de communiquer sur les réalités positives et de créer une image conforme à la réalité, ne cachant ni les atouts de ces professions (débouchés, salaires…) ni leurs inconvénients et d’intégrer la lenteur de l’évolution de l’image.

Si ces réalités sont mieux valorisées, si le secteur s’ouvre et offre des perspectives, il est vraisemblable que les flux d’élèves vers les établissements de formation et les flux de candidats vers ces professions augmenteront progressivement.

La poursuite de l’évolution de l’identité professionnelle permettrait une meilleure attractivité des publics traditionnels et de nouveaux publics qui contribueront ainsi, en retour, à l’évolution de l’image. Mais elle permettra aussi de fidéliser les salariés et de trouver des modes d’organisation susceptibles de maintenir ce tissu d’entreprises artisanales en milieu rural où il joue un rôle important.

Motiver les publics traditionnels et attirer des publics nouveauxSi ce décalage d’image se réduit, il devient possible d’attirer des publics nouveaux. Et réciproquement, attirer des publics nouveaux peut contribuer à réduire ce décalage,

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enclenchant à terme un cercle vertueux.

Compte tenu de l’attente des entreprises qui demandent des personnes ayant plus de maturité, d’autonomie, des jeunes d’un niveau de formation supérieur pourraient aussi être intéressés ainsi que des salariés et des cadres en reconversion.

Des publics « de l’insertion » pourraient continuer à être concernés également, dès lors qu’ils seraient dotés d’un certain nombre de pré requis : meilleur savoir de base et compatibilité comportementale, les entreprises transmettant le savoir-faire nécessaire à l’exercice du métier. Selon les acteurs de l’Accueil, l’Information et l’Orientation (A.I.O.), Il n’y aurait pas d’obstacle rédhibitoire à un accès plus important des ces publics dans le bâtiment.

Compte tenu de l’ampleur possible des besoins de recrutement, il ne faudrait pas négliger le recours à des populations étrangères à la région comme cela a déjà été le cas.

Le cas de la féminisation des professions de chantier relève pour partie d’une amélioration de l’image, mais aussi de mesures spécifiques qui pourraient être prises. La présence de femmes n’est plus considérée comme une utopie. La pénurie de main-d’œuvre et une prise de conscience des atouts potentiels, comportements en équipe et relation avec les clients, font avancer la réflexion des employeurs vers une plus grande mixité. Pour ce faire, il faut développer globalement la qualité de l’accueil et des conditions de travail pour l’ensemble des salariés. Cela permettrait, en contrepartie, de mieux satisfaire les attentes des clients en intégrant dans les comportements d’équipes de nouvelles valeurs et compétences.

L’accroissement de la part des femmes dans les professions de chantiers, comme la part des « nouveaux publics » envisagés ne s’effectuera pas rapidement si des actions spécifiques ne sont pas entreprises auprès des employeurs et des publics concernés. Si les besoins élevés de la profession se confirment, il sera nécessaire d’accélérer ce recours. Dans tous les cas, le rôle des organisations socioprofessionnelles, des organismes d’interface (ANPE), d’A.I.O. semble déterminant. En amont, ils doivent favoriser l’émergence de projets individuels chez les publics qu’ils reçoivent, de façon à vérifier la compatibilité entre leurs projets et ces métiers.

Retenir les nouveaux recrutés, notamment parmi les nouveaux publicsIl s’agira ensuite, pour les entreprises et les formateurs, d’être en mesure de retenir ces nouvelles recrues.

Pour atteindre cet objectif, quatre voies paraissent fructueuses :

o Veiller, pour les recruteurs, à assurer aux nouveaux recrutés une période d’intégration professionnelle durant laquelle une grande attention sera portée aux modalités d’accès et au processus d’intégration dans la profession et dans l’entreprise. Cette période gagnerait à être mieux identifiée et sécurisée.

O Prendre en compte cette dimension du projet individuel auquel les femmes semblent plus sensibles mais qui vaut de manière assez générale en termes de développement tant individuel qu’économique. L’attraction durable pour la profession est liée à la possibilité d’y conduire une carrière, même courte. L’horizon professionnel ne doit pas se limiter au premier l’emploi dans la profession.

O Développer la V.A.E. permettrait notamment de former des cadres susceptibles de renforcer le noyau dur sur lequel le chef d’entreprise s’appuie et qui prend en charge l’intégration des nouvelles recrues ou l’encadrement des intérimaires.

O Saisir les opportunités de transmission et reprise d’entreprises, notamment

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artisanales, qui vont être nombreuses dans les années à venir. La transmission et la reprise peuvent constituer un aboutissement de carrière, comme un début de carrière susceptible de contribuer au renouvellement de la profession. Dans tous les cas, elles doivent être organisées faute de quoi des entreprises artisanales risquent de disparaître.

Pour attirer et retenir de nouveaux salariés, les entreprises devront donc clairement afficher et mettre en œuvre une démarche d’entreprise apprenante s’appuyant sur les projets et le développement individuels des salariés en termes de valeurs, de qualifications et d’organisation.

Maintenir et organiser les entreprises artisanales sur le territoire ruralCes problèmes d’image, de recrutement et de fidélisation renvoient à l’organisation des entreprises, notamment pour les entreprises artisanales. Et ce d’autant plus que ces entreprises artisanales participent à l’aménagement du territoire rural. Elles constituent bien souvent une des rares possibilités d’emploi de proximité pour des jeunes ayant une faible mobilité, et une condition nécessaire pour attirer ou maintenir des habitants qui ne sont pas autonomes en terme de réparation ou de dépannage dans leur habitat.

En milieu rural, il semblerait donc intéressant de mobiliser la commande publique et de développer des services à l’artisanat si l’on veut maintenir le tissu existant d’entreprises. Ces services devraient s’attacher à favoriser des démarches de groupements d’employeurs, d’alliances d’entreprises, qui sont respectueuses de l’autonomie de chaque entité et facteur de développement en termes de qualification, de valeur ajoutée et d’activité.

Mais ils devraient aussi favoriser la création de nouvelles activités et d’entreprises dans ces secteurs comme la construction de maisons en bois, l’utilisation de matériaux sains, la maintenance, mais aussi comme l’éco-industrie et le management environnemental…

Faire évoluer l’offre de formationUne partie des solutions aux problèmes évoqués tient à la prise de conscience par les chefs d’entreprises des enjeux, des risques du laisser faire, et de leur nécessaire implication dans la solution. Leur sensibilisation semble nécessaire et une offre d’accompagnement, voire de formation dans ce sens serait utile.

Par ailleurs, pour répondre aux besoins de recrutement, l’offre de formation doit évoluer de manière structurelle vers les niveaux 4 et 3. Cette recommandation correspond à la fois à la nature des besoins exprimés par les analyses du BIPE et par l’évolution des besoins en compétences exprimés par les professionnels, notamment celui d’autonomie des salariés. Sur ce point également, il serait intéressant de sensibiliser les recruteurs sur le fait que l’accroissement des compétences requises pour l’accès à un emploi donné ne peut être totalement indépendant du niveau de formation initiale du candidat.

Enfin, la question n’est pas de savoir s’il faut élever le niveau des formations, mais plutôt à quelle vitesse le faire pour répondre avec justesse à la demande. Aussi, la formule des contrats de formation en alternance et notamment l’apprentissage, ayant une temporalité de moyen terme, offre-t-elle une garantie appréciable. Il reste cependant à s’assurer d’un nombre suffisant de maîtres d’apprentissage ce qui suppose une reconnaissance de ce rôle sur le plan économique et social.

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En conclusion

Compte tenu de la situation démographique et économique, pour maintenir le tissu de petites et moyennes entreprises artisanales, caractéristique de la région Poitou-Charentes et particulièrement mobilisées par l’alternance, il faut anticiper un renouvellement inévitable de la plupart des professions.

La réflexion et l’action, notamment en matière de formation à tous les niveaux, devraient porter plus particulièrement sur :

Une poursuite de l’effort sur l’image pour la mettre en conformité avec la réalité des métiers,

Une poursuite de l’amélioration des conditions de travail et de sécurité qui crédibiliseront l’identité professionnelle des métiers du Bâtiment,

Un ciblage sur les publics à former et à recruter : jeunes plus mûrs, femmes, handicapés, cadres, étrangers…

Une période d’intégration professionnelle de 2 à 6 mois permettant au jeune recruté de se familiariser avec sa profession et son entreprise,

Une élévation raisonnable et progressive des niveaux de qualification : 4 et 3, cadres… compte tenu de l’élévation de la technicité et du besoin d’autonomie sur les chantiers et tout particulièrement pour la voie de l’alternance,

Une action privilégiée sur des domaines de développement des compétences nécessaires, notamment en formation continue : commercial, innovation, construction bois, matériaux sains, maintenance…

Une sensibilisation aux atouts des modes d’organisation : groupements d’employeurs, alliances d’entreprises, maison de l’habitat…

Une aide à la transmission des entreprises.

L’ensemble de ce processus de renouvellement ne pourra se faire sans une conjonction des efforts des différents acteurs de l’économie, de l’emploi et de la formation autour des chefs d’entreprises. Bien qu’ils connaissent des difficultés de recrutement, ceux-ci sont dans un contexte économique actuellement favorable qui permet de préparer l’avenir, encore faut-il qu’ils s’y attellent.

Les collectivités territoriales, notamment les communautés de communes, sont les premières concernées par ce problème en termes d’attractivité de leur territoire, d’emploi et de développement économique. Mais elles auront, avec l’aide de la Région et de l’Etat, à mobiliser les chefs d’entreprises, les établissements de formation, les institutions socioprofessionnelles et les organismes chargés de l’A.I.O.