BasketNews-505

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L’HEBDO DU BASKETBALL 10 T EAM USA, LA DÉSERTION 14 L E MANS 16 L ES B LEUETS 17 Q UAI 54 21 C HOLET : LE JOUR D APRÈS 23 J EANNEAU 24 B ROCHOT JEUDI 24 JUIN 2010 - N° 505 BasketNews n°505 - jeudi 24 juin 2010 DOM avion : 4,20 - BEL : 3,60 - Port.cont : 4,30 www.basketnews.net Photos : Pascal Allée / Hot Sports Brian Babineau/NBAE via Getty Images J.F. Mollière et H.Bellenger / IS PAGE 09 MANUTE BOL EST MORT PAGE 11 THOMAS HEURTEL À LA DRAFT SOUSCOTÉ OU… SURCOTÉ ? PAGE 15 ROANNE EN EUROLEAGUE, GRAVELINES ULCÉRÉ ! PAGE 18 PRO A, LE MARCHÉ DES « STARS » MIMS,TRAORÉ, VASSALLO, ETC... RUMEURS ET RÉALITÉS La question est provocatrice mais, après que Kobe Bryant eut permis aux Lakers de remporter leur 16 e titre – et son cinquième personnel –, ils sont de plus en plus nombreux, aux États-Unis, à se la poser. MVP incontestable, bien qu’il n’ait pas flambé lors du somptueux match 7 contre les Celtics, Kobe Bryant est quasi devenu l’égal des grands Lakers historiques. En 2012, il pourra même se rapprocher un peu plus de Michael Jordan. PAGE 04 KOBE CHAMPION ET MVP PLUS GRAND QUE MAGIC ET JABBAR ? Mike Powell/NBAE via Getty Ima. 3:HIKNMF=WUXUU^:?k@p@a@f@a; M 03252 - 505 - F: 3,00 E

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L'hebdo du basket

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l’hebdo du basketball

10 Team USa, la déSerTion 14 le manS 16 leS BleUeTS 17 QUai 54 21 CholeT : le joUr d’aprèS 23 jeanneaU 24 BroChoT

JeudI 24 JuIn 2010 - n° 505

basketnews n°505 - jeudi 24 juin 2010 DOM avion : 4,20 € - BEL : 3,60 € - Port.cont : 4,30 € www.basketnews.netPhotos : Pascal Allée / Hot Sports

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PAGE 11THOMAS HEURTEL À LA DRAFTSOUSCOTÉ OU… SURCOTÉ ?PAGE 15ROANNE EN EUROLEAGUE,GRAVELINES ULCÉRÉ !PAGE 18PRO A, LE MARCHÉ DES « STARS »MIMS,TRAORÉ, VASSALLO, ETC...

RUMEURS et réalItés La question est provocatrice mais, après que Kobe Bryant eut permis aux Lakers de remporter leur 16e titre – et son

cinquième personnel –, ils sont de plus en plus nombreux, aux États-Unis, à se la poser. MVP incontestable, bien qu’il n’ait pas flambé lors du somptueux match 7 contre les Celtics, Kobe Bryant est quasi devenu l’égal des grands

Lakers historiques. En 2012, il pourra même se rapprocher un peu plus de Michael Jordan.

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02 médias

JEUdi 24 JUiN12H30 ESPN America NBA Fastbreak

samEdi 26 JUiN12H00 ESPN Classic Bourges-Valenciennes22H00 ESPN Classic Bourges-Valenciennes

dimaNCHE 27 JUiN04H00 ESPN Classic Bourges-Valenciennes

mERCREdi 30 JUiN19H00 Sport+ FIBA World Basketball

PRisEs dE POsiTiON

LE sONdaGE dE La sEmaiNECETTE sEmaiNE à La TV

POURPar Florent de LamBERTERiE

CONTREPar Fabien FRiCONNET

D ounia Issa, deuxième au trophée du MVP fran-çais de l’année, 2e rebondeur et 3e évaluation de Pro A cette saison n’est pas dans la liste des

18 de Vincent Collet. En revanche, Ian Mahinmi et Alexis Ajinça (34 matches NBA cette saison à eux deux) y sont présents. D’un côté l’un des joueurs les plus en vue de Pro A, de l’autre deux hommes qui passent l’essentiel de leur saison à ne pas jouer au basket, du moins, pas au haut niveau. Pourtant, ce sont bien ces deux-là que le sélectionneur a privilégié au détriment du pauvre Issa. Un scandale ? Pas forcément.Déjà il faut comparer ce qui est comparable. Dounia joue poste 4 à Vichy – aux côtés du pivot Zach Moss – de la même façon qu’il jouait poste 4 avant cela à Clermont. Certes, il est capable, par intermittence, de basculer en 5 quelques minutes durant en Pro A, championnat riche en petits intérieurs toniques. Mais au haut niveau, sa taille (1,98 m pieds nus comme l’indique lui-même l’intéressé) le condamne à évoluer exclusivement en 4, poste sur lequel le trio Piétrus, Diaw, Koffi est en place et remporte la confiance de Vincent Collet.Mahinmi et Ajinça, en revanche, sont des postes 5 à part entière qui mesurent respectivement 2,06 m et 2,14 m en plus de posséder des qualités athlétiques de haut niveau. En clair deux profils peu communs, surtout si Joakim Noah devait manquer le Mondial, ce qui semblait probable au moment d’écrire ces lignes. Noah absent, une grande carcasse rapide et verticale reste indispens-able, costume que Traoré et Vaty ne pourront jamais enfiler de par leurs dimensions. Mahinmi et Ajinça n’ont, en outre, jamais fait d’histoire dans le vestiaire, contrai-rement à un Johan Pétro, absent lui aussi de cette liste des 18. Alors certes, tout cela est bien triste pour Dounia Issa, qui mériterait sans doute de briller ailleurs que sur les seuls parquets français, mais au final, la décision est logique pour le basket français.

A ttention, je ne conteste pas la légitimité des choix de Vincent Collet, coach respecté et respectable, qui en plus doit se débrouiller sans

certains joueurs majeurs. Mais j’avoue que voir Alexis Ajinça et Ian Mahinmi dans une présélection à 18 et pas Dounia Issa me rend perplexe. La taille et le potentiel des deux pivots NBA sont des arguments. Mais… 1- Ajinça et Mahinmi ne sont pas des « vrais » joueurs NBA, pas avec 29 minutes de temps de jeu en 2009-10 pour Alexis et 32 matches en trois ans pour Ian – et rap-pelons que Johan Pétro n’a pas été conservé dans les 18 car il ne joue pas assez en saison. 2- Leurs passages en D-League n’ont quasi aucun intérêt, sinon celui de faire du chiffre dans une ligue de « cachetonneurs ». Quant au « potentiel », je me demande à partir de quel moment ce mot perd son sens.La taille ? L’EdF a souvent brillé sur du « small ball », avec Boris Diaw (2,03 m) et Florent Piétrus (un généreux 2,02 m) dans la raquette, imposant sa marque, un jeu perturbant pour les autres sélections mondiales. Dounia mesure 1,98 m, comme Jim Bilba, et est un excel-lent défenseur – et un joueur dévoué, à la mentalité impeccable. Ajinça ? Quant il jouera, on pourra juger. Mahinmi ? Vu en galère dans ce secteur avec les Bleus. Dounia barré au poste 4 ? 1- Déjà, Dounia n’est pas un vrai 4 mais plus un guerrier entre deux postes ; 2- Il n’y a « que » deux 4 dans la présélection : Boris et Florent (Koffi étant un 5/4 à mes yeux). Or Boris donnera des minutes au poste 3 (environ 50%, dixit Collet).Ajoutons qu’en l’absence de Noah, Ali Traoré est incon-tournable, Kevin Séraphin a été adoubé par Collet, et Vaty l’a séduit. Donc quitte à seulement « voir » Alexis et Ian en présélection, Dounia aurait également pu mériter. Le championnat de France est-il si faible que le vice-MVP, meilleur défenseur français, ne passe pas le cut et soit barré par des joueurs virtuels ?

Pour la sélection d’ajinça et mahinmi et la non-sélection d’issa ?

Sondage réalisé sur www.basketnews.net (1.108 réponses, décompte arrêté mardi)

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NE maNqUEz PasLE dVd N°14

En vente le jeudi 1er juillet avec maxi-Basket #22

Comment avez-vous trouvé la saison 2009-2010 de Pro a ?

Passionnante Plutôt terne

assez intéressante

d’un faible intérêt

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édito 03

Q ue ceux qui détestent le foot, ou qui font une overdose de cette misérable affaire d’état que sont les Bleus de Domenech,

se rassurent. Nous restons bien focalisés sur « nos » Bleus à nous, ceux de Collet. Mais gardons à l’esprit que le basket ne vit pas dans un environnement clos et que pour sortir du gentil anonymat dans lequel elle gît, notre EdF doit toucher, d’une manière ou d’une autre, le « grand public ». Ou, à tout le moins, aller jusqu’aux extrêmes frontières du « grand public sportif ». Alors question : la pitoyable sortie de Ribéry et sa bande de mutins peut-elle avoir, sur l’atmosphère ambiante, une influence néfaste qui toucherait les Bleus du basket ? Nos Bleus payent leur absence de résultats marquants mais ne risquent-ils pas, en sus, de récolter, à cause des footeux, une image soudain déformée, dans un phénomène de « jet du bébé avec l’eau du bain » ?On extrapole ? On délire ? Peut-être, oui. Mais on a au moins le droit de se poser la question. Et elle n’est pas innocente.Les supporteurs des « nos » Bleus savent qu’une mé-daille de bronze européenne (2005) et un bilan d’une seule défaite (Euro 2009) sont de solides résultats, si l’on prend en compte le contexte. Mais ces analyses et précautions, le « grand public » ne peut pas les en-tendre. Il s’en fout. Lui, il réclame des titres. Il s’y est habitué. Un jour viendra où les handballeurs, actuelle-ment en état de grâce, feront également l’expérience de la descente du piédestal et d’une certaine indif-férence. Injuste ? Oui, mais c’est comme ça.Alors, notre question : le théâtrale dérapage des Bleus du foot peut-il faire entrer le « grand public » dans une période de bouderie, de rupture, qui, par ricochet, l’incitera à juger sévèrement les autres sélections, notamment celle du basket ? Car vendredi dernier, au lendemain du pitoyable France-Mexique, l’hallali avait déjà sonné contre ces « imposteurs », ces « trop payés », ces égoïstes renfermés sur eux-mêmes et irrespectueux du maillot national, ces élèves qui

insultent leur instituteur et l’autorité, ces comploteurs, coupés du monde et de la conscience. Et chaque jour qui passe déverse son lot de rebondissements pathétiques. Tout cela dure déjà depuis des semaines et cette atmosphère de dégoût – voire de haine –, qui va même générer des débats sociétaux nauséabonds, suppurera tout l’été. Ce précédent va marquer du-rablement le sport français. Et ne croyons pas qu’elle s’arrête aux portes du monde sportif. Les politiques le savent bien, et en jouent, les grandes victoires sport-ives ont des conséquences positives sur « le moral des Français »… et inversement, bien sûr.

Noah et Parker, affaire de sousIl est désormais acquis que les Bleus de Collet ne seront pas champions du monde. On n’y croyait pas vraiment avec Parker et Noah, on n’y croyait plus du tout une fois le forfait de Parker annoncé. Alors si en plus, comme cela se dessine, Noah passe son tour,

atteindre les quarts de finale serait déjà bien beau, et même, en vérité, remarquable. Allez vendre ça !Les Bleus du foot, dans leurs tares actuelles, n’ont pas grand-chose à voir avec ceux du basket. Nous, nous le savons. Le sélectionneur français, Vincent Collet, est un entraîneur pragmatique, très ouvert à l’autre, pédagogue, voire débateur passionné, qui ne met pas d’affect mal placé dans le choix des hommes, ni dans son coaching. Les Bleus du basket ne font en général pas preuve d’égoïsme patenté sur le terrain, et les quelques prurits d’ego qui se manifestent ici et là – on pense notamment à Nando De Colo en Pologne – sont gérables et, au fond, assez classiques. Aucun d’entre eux n’est embringué dans quelques scandales sexuels, et nos Bleus, on en témoigne, sont disponibles pour les médias. Les basketteurs français qui seront présents sur le terrain à Izmir puis Istanbul (on l’espère) joueront le jeu, feront de leur mieux.Mais cela n’est pas forcément intelligible pour le

« grand public ». Et surtout, comment justifier, auprès de lui, les forfaits de Tony Parker et Joakim Noah, les deux seules passerelles médiatiques entre l’équipe nationale et le reste du pays ? Le second, certes, n’a pas annoncé son forfait, mais les précautions dont il fait preuve ne laissent rien augurer de bon. Pour le troisième été d’affilée, il pourrait ne pas répondre à ces Bleus auxquels il est « très attaché » et à son engagement signé – la fameuse « charte ». Il n’est pas blessé mais il négocie son prochain contrat. Quant au premier, son absence acquise est justifiée de la même manière : le contrat. L’argent, quoi.Dans le cas d’un succès des Bleus du foot, les Bleus du basket – avec Parker et Noah – aurait pu bénéficier, par capillarité, d’un petit effet d’entraînement, dans l’euphorie ambiante, ou a minima d’un surcroît de curiosité pour « cette France qui peut gagner ». Mais désormais, non seulement la tendance est-elle à la défiance contre « ces caïds trop payés » et devenus fous, mais en plus il est à craindre que ces histoires de contrats et de forfaits non justifiés par les blessures des « stars NBA » jouent contre eux, qui n’auront, en échange, pas de performance sportive à mettre dans l’autre plateau de la balance. Les basketteurs ne passaient jusque-là pas pour des individualistes et des capricieux et il serait catastrophique que cela change. Il s’agirait, aussi, que de sales débats à base de « représentation ethnique » et « d’identité nationale » ne viennent pas pourrir les choses. On exagère ? Soyons attentifs à ce qui se dit au zinc des bistrots, et ailleurs, à propos des Bleus du foot…. Ça a déjà commencé.Évidemment, on peut voir les choses de manière plus « optimiste » et se dire que 1- Offrir, en contraste des footeux, une belle image peut donner un peu de poids à nos basketteurs ; ou 2- Le « grand public » se désin-téresse tellement du basket qu’il sera épargné, dans tous cas, et que l’indifférence sera, comme toujours, au rendez-vous. On préfèrerait l’option 1, sachant que l’option 2 est la plus vraisemblable… n

QUANd LES BLEUS SE CoUPENt dU MoNdE…

Par Fabien FRiCoNNEt

BasketNews

Directeur De la publication : Pierre-Olivier MATIGOT ([email protected])Directeur De la réDaction : Pascal LEGENDRE ([email protected]) réDacteur en chef : Fabien FRICONNET ([email protected]) réDacteur en chef-aDjoint : Thomas BERJOAN ([email protected])

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JoURNALiStES Thomas BERJOAN, Thomas FÉLIX (06-47), Fabien FRICONNET, Florent de LAMBERTERIE (06-46), Pascal LEGENDRE (02-43-39-16-26), Antoine LESSARD, Pierre-Olivier MATIGOT et Laurent SALLARD.RédACtioN AUX USA Jérémy BARBIER (Chicago), Pascal GIBERNÉ (New York) et Frédéric GONELLA (San Francisco).CoRRESPoNdANtS À L’étRANGER David BIALSKI (USA), Giedrius JANONIS (Lituanie), Kaan KURAL (Turquie), Pablo Malo de MOLINA (Espagne), Bogdan PETROVIC (Serbie), Yannis PSARAKIS (Grèce), Eran SELA (Israël) et Stefano VALENTI (Italie).oNt CoLLABoRé À CE NUMERoYann CASSEVILLE et Vincent BONNAY Secrétaire De réDaction : Cathy PELLERAY (02-43-39-07-33)

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Les Bleus du foot peuvent-il nuire aux Bleus du basket ?

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M ardi 15 juin, c’est une équipe des Lakers au bord du gouffre qui s’apprête à

disputer un Game 6 des finales NBA. Les hommes de Phil Jackson viennent de perdre deux matches, coup sur coup, à Boston – une première dans cette série où on a jusque-là joué au ping-pong –, et ne sont plus qu’à une défaite de voir les Celtics sacrés. Les 38 points de Kobe Bryant dans le Game 5 ? Pas assez. À la télé, on commence déjà à se demander comment les Lakers ont pu perdre cette finale. Forcément, la cote des Lakers est en chute libre. Dernier pépin : l’état du genou d’Andrew Bynum, toujours aussi déplorable. « Rien de nouveau à ce sujet », déclare le porte-parole des Lakers deux heures avant la rencontre. « Son genou est toujours enflé et le fait encore souffrir. Rien n’a changé donc. » Dans les travées du Staples Center, avant ce Game 6, ça commence à sentir l’urgence. D’habitude la plupart des joueurs, au moins les remplaçants, sont disponibles dans les vestiaires pour répondre aux questions des médias. Ce jour-là, le vestiaire est vide. Certains sont déjà en train de shooter, Kobe se fait strapper, un casque sur les oreilles, pendant que Gasol se fait masser. Au bout du couloir, côté vestiaires visiteurs,

on est sur une autre planète. À deux heures du match, une voix grave chante du fond des douches. Rasheed Wallace en baryton, dans son rituel d’avant match. À 45 minutes du coup d’envoi, les vestiaires sont de nouveau restreints aux membres de l’équipe. « 45, tout le monde dehors ! » Rajon Rondo, du haut de ses 24 ans, fait la loi. Le patron dans l’équipe, c’est lui.

Plus une histoire de coachingCe match, pourtant, ne durera même pas 24 minutes. Sous les yeux de la première dame du pays, Michelle Obama, les La-

kers désarticulent les systèmes offensifs de Boston, qui n’inscrit que 31 points en première mi-temps. Dans l’histoire, seuls les Nets ont fait pire, en 2003, avec 30 points marqués face à San Antonio. Pour-tant Ray Allen, qui n’avait plus inscrit un trois-points depuis son record au Game 2, recommence à mettre dedans. Mais la sortie sur blessure de Kendrick Perkins dans le premier quart-temps fait plus de mal que prévu aux Celtics. Les ligaments sont touchés, on ne reverra plus le char-mant (hum) Perkins sur un parquet avant de longs mois.« On n’avait aucun jeu collectif », dit Ray Allen. « Chacun notre tour on a tenté de frapper un home run. » Pendant ce temps, les Lakers déroulent. Kobe Bryant réussit peut-être son match le plus propre de ces finales, avec 26 points à 9 sur 19 aux tirs et 11 rebonds. Et avec un 5 complètement improbable – Jordan Farmar, Sasha Vujacic, Ron Artest, Josh Powell et Pau Gasol – Los Angeles passe même à +25 en cours de troisième quart-temps. Le match est plié, Kobe a droit à sa standing ovation à sa sortie en fin de quatrième quart-temps. Phil Jackson fait même l’offrande à ce bon vieux Didier M’Benga de trois minutes de temps de jeu. Victoire finale 89-67. Un Game 7 Lakers-Celtics aura

donc bien lieu, le match dont tout le monde rêve.« Jeudi, le coaching n’aura plus rien à voir dans le résultat », constate, humble-ment, Phil Jackson. « Désormais ça va se jouer à l’envie. » Fidèle à lui-même depuis le début des playoffs, Kobe est lui toujours aussi renfermé, n’affiche pas le moindre sourire, pas le moindre signe de satisfaction. « On a l’habitude d’être dos au mur. Donc pour nous, c’est juste un match de plus à gagner. Désolé si je tue le buzz, je réalise bien l’enjeu du match, mais ça ne me fait pas planer. Je veux juste gagner ce match. »Nous voilà donc revenus à jeudi dernier,

16e TITRE POUR LES LAKERS

LA FIÈVRE àLA-LA LAND !

D’abord, il y eut ce Game 6, dominé de la tête et des épaules. Puis deux jours plus tard, un moment épique. Un Game 7 des finales qui rentrera dans l’histoire comme l’un des plus disputés. Et enfin les larmes, la joie, le champagne. Récit d’une semaine complètement dingue à Los Angeles.

Par Rémi REVERCHON, à Los Angeles

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Pau Gasol, décisif lors de ces Finals, soulève le trophée. Une ligne de plus à son palmarès.

« Il y a eu des larmes, beaucoup de larmes »

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jour de Game 7. Sur Twitter, le petit monde de la NBA s’active. À 4 heures du matin, très certainement de retour d’un bon work-out – n’est-ce pas ? – le rookie de Milwaukee Brandon Jennings écrit : « vous croyez que Kobe est en train de dormir ? » Une chose est sûre en tout cas, Big Baby Davis, c’est lui qui le dit, était sur le point d’avoir fini sa nuit : « j’ai ouvert un œil à 5 heures, et je me suis dit wow ! Il y a un Game 7 aujourd’hui ! Faut que j’aille faire des pompes ! Et donc je me suis levé et je suis allé faire des pompes ! » Au Staples Center, c’est avec sa classe habituelle que Kobe débarque. Transporté en hélicoptère, comme pour chaque match, depuis sa résidence dans l’Orange County, au sud de Los Angeles, le numéro 24 des Lakers arrive lunettes de soleil sur le nez, gilet noir, chemise blanche, sans dire un mot. Une fois entré dans le vestiaire, on ne le verra plus jusqu’à la présentation des équipes. Ce match lui appartient, et il le sait.

Boston l’avait en mainDès l’entre-deux, ce Game 7 s’annonce comme un match sale. Un vrai match de basket à l’ancienne, avec grosse défense et petit score. À la fin du pre-mier quart-temps, Boston mène 23-14. Toujours sur Twitter, un reporter du site Hoopshype écrit : « vous ne pouvez pas gagner un match de basket en inscrivant 14 points en un quart-temps. Sauf si vous jouez en Euroleague. » Merci du compliment.Alors que Boston, avec un Rasheed Wallace impressionnant d’efficacité au poste bas, déroule un système parfai-tement rodé, les Lakers font n’importe quoi. Kobe force tous ses shoots, patauge balle en mains, a du mal à se rattraper en défense. Si les Lakers perdent ce titre alors que lui passe complètement à côté de son match, sa légende en prendra un coup. Et ça aussi, Bryant le sait. Deuxième, troisième quart-temps, les Lakers tentent par à-coups de recoller au score. À chaque fois, Boston s’échappe de nouveau,

et compte jusqu’à 13 points d’avance en deuxième mi-temps. Alors que Pau Gasol, bien tenu par Wallace, tente ce qu’il peut à l’intérieur, le héros impro-bable des Lakers s’appelle Ron Artest.Décrié tout au long de ces playoffs pour ses prestations offensives parfois à la limite du ridicule, Ron-Ron boucle le match avec 20 points à son compteur perso. « Cela été l’un des plus beaux matches depuis… je ne sais même plus depuis quand ! », racontait Artest en conférence de presse. « Mais j’aime pas ça, les matches qui peuvent basculer dans les deux sens comme ça. À chaque fois je me dis « mais dans quoi je me suis encore embarqué ? » Puis, dans le quatrième quart-temps, sans raison particulière, tout bascule. La belle machine des Celtics s’enraye, Kobe commence enfin à retrouver un peu de réussite, Gasol se met à pilonner au poste bas. Los Angeles revient au score, tout va se jouer dans les deux dernières minutes. « On a eu l’opportunité de gagner, mais ca n’a pas fonctionné pour nous en fin de match », explique Ray Allen. « Je pense pas qu’on ait été pris par la fatigue. C’est juste que la chance ne nous a pas souri… Puis il y a eu des larmes, beaucoup de larmes. »Car dans ces deux dernières minutes de basketball qui sont clairement rentrées dans l’histoire, les Lakers vont chercher le 16e titre de leur histoire. Un mouvement intérieur de Pau Gasol, deux lancers assurés par Vujacic, un im-probable trois-points d’Artest sur la tête de Pierce, et les confettis sont tombés du toit du Staples. 83-79, score final, les Lakers réussissent le back-to-back.

Magic déboule sur le parquetMonté sur la table de marque, en train de hurler vers les gradins, Kobe est en transe. Il tient sa cinquième bague, et

son deuxième titre de MVP des finales d’affilée. La folie s’empare de la salle. Magic, pourtant consultant sur ESPN, arrive sur le parquet et se jette dans les bras de Phil Jackson. Le podium pour la remise du trophée et le discours de David Stern est déjà installé, les Celtics sont déjà de retour aux vestiaires. « Ce titre, c’est le plus beau de tous », décrit un Kobe Bryant bavard et souriant pour la première fois de l’année. « Je le voulais tellement. Et parfois, quand vous voulez quelque chose à ce point-là, ça a tendance à vous échapper. Mais cette fois, mes coéquipiers étaient là pour me relever. »Conscient de sa défaillance sur les trois premiers quart-temps, Kobe savoure. Tout comme Ron Artest, qui débarque en conférence de presse avec ses deux filles, sa femme, ses parents, une tante, une sœur et un neveu. Pour l’une des séances de questions-réponses les plus drôles de l’histoire… Devant ce délire absolu, un journaliste va jusqu’à lui de-

mander s’il a déjà trop bu. Réponse d’Artest : « Pas encore. Mais laissez-moi quelques minutes… »Dans le vestiaire, une

fois les magnums de champagne vidés, Didier M’Benga pose ses grandes mains sur le trophée. Et ne le lâche plus. Dans un grand sourire, il se masse un doigt : « Hum… J’ai l’impression qu’il me manque quelque chose ici ! » La bague, Didier, arrivera fin octobre, pour le début de la prochaine saison. En attendant, c’est soir de fête à La-La land. Les incidents aux alentours du Staples Center, légères émeutes, quelques voitures incendiées, bien vite oubliés, il est temps de célébrer. C’est le programme de Shannon Brown : « Je veux gagner encore d’autres titres. Et faire la fête. Faire la fête jusqu’à ce que je m’écroule ! » Pour Boston, l’échec mettra beaucoup de temps à être digéré. Pour les Lakers, une telle victoire n’en est que plus belle. Mais pour tout le monde de la NBA, c’est le plus savoureux des dénoue-ments. À peine terminée, cette finale NBA vient se ranger dans les livres d’histoire parmi les toutes meilleures. n

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À gauche, Ron Artest, dans la zone lors du

Game 7, tout à sa joie avec Kobe Bryant.

11e bague pour Phil Jackson en face d’un

Magic Johnson hilare.

Toute la tristesse du Big-three (Garnett, Pierce et

Allen) qui n’est vraiment pas passé loin d’un 2e titre.

« Cela été l’un des plus beaux matches depuis… je ne sais même plus depuis quand ! »

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KOBE BRYANT ENFILE UNE CINQUIÈME BAGUE

LE PLUs GRAND LAKER DE L’HIsTOIRE ?

C ertains records semblent destinés à rester gravés dans le marbre. Lorsque Bill Russell

remit à Kobe Bryant son deuxième trophée consécutif de MVP des Finals (28,6 points, 8,0 rebonds et 3,9 passes), le quintuple champion pensa certainement, un bref instant, que le palmarès de l’ancienne légende des Celtics (11 titres) resterait à jamais hors de sa portée. Peu importe. En devenant le basketteur le plus titré en activité – un honneur partagé avec Derek Fisher – Bryant a prouvé qu’il était bien le meilleur joueur de l’ère actuelle.Et déjà, ce cinquième trophée avait

une place de choix sur son tableau de chasse. « Parce que ce sont les Celtics, c’est de loin le meilleur », savourait le leader des violine et or. Ce fut égale-ment le plus difficile à conquérir. « Ils croyaient vraiment qu’ils pouvaient nous battre. En raison de la densité physique de cette équipe, son intelligence, la qualité de leur coaching et les gars qui ont mis des gros shoots, c’était dur. Ils n’allaient pas se tirer une balle dans le pied. Nous devions les battre. » Impéra-tivement.Outre une cinquième bague, seule une revanche contre l’ennemi historique de la conférence Est pouvait en effet

faire de Kobe l’égal de Magic Johnson ou Kareem Abdul-Jabbar. Après avoir affirmé pendant quinze jours, sans réel-lement convaincre, qu’il n’avait que faire de jouer les Celtics en finale, Bryant abandonnait d’ailleurs la langue de bois sur le podium des interviews. « Je vous mentais. Quand vous êtes dans l’instant, vous devez dépasser cela car si vous vous laissez rattraper par ces histoires, vous ne jouez pas réellement votre meilleur basket. Mais vous savez très bien que je suis un disciple de ce jeu. Je connais chaque série disputée par les Lakers, et je connais chaque série des Celtics. Je connais chaque statistique.

Cela avait une importance énorme pour moi, mais je ne pouvais pas me focaliser sur cela. Je devais me concentrer sur le jeu. »

Malgré la douleur…Peut-être légèrement rattrapé par l’enjeu justement, Bryant passa of-fensivement à côté de son match 7 (23 points à 25,0%). À n’en pas douter, l’histoire oubliera bien vite ses 18 shoots manqués (6/24) et son inha-bituelle discrétion dans les dernières secondes du match – seulement deux lancers dans les quatre dernières minutes – d’autant plus que l’arrière n’a

Un titre de champion de plus que Shaq et Tim Duncan, autant que Magic Johnson ou Kareem Abdul-Jabbar, ses illustres prédécesseurs à Hollywood. En attendant de peut-être égaler un jour le palmarès collectif de Michael Jordan, Kobe Bryant s’est déjà positionné comme le plus grand joueur de l’histoire des Lakers.

Par Jérémy BARBIER, à Chicago

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pas ménagé son investissement défensif (15 rebonds). « Je le voulais tellement (ndlr : le titre) et parfois, quand vous désirez quelque chose à ce point, cela vous échappe un peu… J’étais vraiment très fatigué. Plus j’essayais de pousser, plus les choses semblaient m’échapper. J’étais reconnaissant de pouvoir conver-tir un foutu tir et de mettre des lancers à la fin du match. »Les Celtics et leur défense de fer ne sont évidemment pas étrangers à la faillite offensive du Laker. Dès le premier match de la série, les hom-mes de Doc Rivers avaient choisi leur poison. Les prises à deux ont cependant été insuffisantes. Contrairement à 2008, les valets du maître Bryant ont en effet répondu présents. « J’étais simple-ment heureux que mes coéquipiers nous fassent revenir dans le match », appréciait le franchise player. « Mes gars m’ont vraiment soulagé. » Kobe le sait, sans le coup de folie de Ron Artest, la poignée de paniers décisifs inscrits par Pau Gasol ou même les deux lancers précieux de l’improbable Sasha Vujacic, jamais il n’aurait soulevé le trophée Larry O’Brien en 2010.Despote responsable des départs de Phil Jackson et Shaquille O’Neal en 2004, Bryant a depuis appris à déléguer pour mieux régner. Ce changement d’attitude l’a incontestablement sauvé d’une carrière d’abord marquée par le signe de l’individualisme. « Le processus a été long et tout a réellement commencé quand Pau Gasol est arrivé ici », se souvient Luke Walton. « Je pense qu’il n’a jamais eu autant confiance en ses coéquipiers que maintenant. » L’inverse est également vrai.« Grâce à lui, ses coéquipiers se sentent invincibles sur le parquet », explique Brian Shaw, l’assistant-coach des Angelinos. « Désormais, il critique ses partenaires de manière constructive mais il est aussi capable de les encourager quand ils font les choses correctement. C’est vraiment le secteur où il a progressé. » Phil Jackson ne pense pas autrement. « Kobe ne peut pas exister sans concourir au plus niveau, mais il est aujourd’hui disposé à emmener ses coéquipiers dans son sillage. » Et à dire vrai, jamais le champion n’a eu autant besoin de son supporting cast.Blessé au doigt – fracture de l’index – depuis le début de la saison, Bryant a également dû composer, quelques jours avant le début des playoffs, avec le réveil douloureux d’une blessure tenace au genou. Très clairement amoindri contre le Thunder au premier tour (23,8 points à 40,8%), Mamba laissait alors son ministère de l’intérieur expédier les affaires courantes. Soulagé ensuite par infiltration, le All-Star recouvrait progressivement l’essentiel de ses facultés. On connaît la suite. Quatorze matches à 30 points ou plus et la meil-leure série statistique de sa carrière en finale de conférence contre les Suns (33,7 points, 8,3 rebonds et 7,2 passes). « Tout le monde n’arrêtait pas de dire que j’étais vieux. J’étais juste blessé. J’ai drainé mon genou et soudainement, après seulement quelques matches à

30 points, tout le monde s’étonnait de voir à quel point je semblais jeune. Mais j’étais toujours blessé. »

Bientôt l’égal de Jordan ?Au lendemain du 16e titre des Californi-ens, le Los Angeles Times était le premier à poser la question brûlante : « Le meilleur Laker de tous les temps ? » L’interrogation n’a évidemment jamais été aussi perti-nente, et depuis une semaine, fans et

observateurs discutent ouvertement de la place de Kobe dans l’histoire de sa fran-chise. Avant même les Finals, Jerry West assurait que le n°24 était déjà passé à la postérité. Lors d’une conversation avec notre confrère d’ESPN, Chris Broussard, Magic Johnson émettait lui encore une très légère réserve. « Ce qui est génial aux Lakers, c’est que nous jugeons les gens en fonction des championnats gagnés », estime Johnson. « Alors quand Kobe ob-tiendra le prochain, il sera « The Man ». Il sera le plus grand Laker et je n’aurai aucun problème à reconnaître cela. »Quelques heures avant le Game 7, Shaquille O’Neal décidait lui d’adouber son ancien « petit frère ». « Le gamin a 26.000 points au compteur et il a déjà dépassé Jerry West. Il est sur le chemin d’un cinquième titre. S’il gagne ce cham-pionnat, il deviendra le plus grand des Lakers. » Le plus grand ? Certainement. Un pionnier ? Assurément. En trois tenta-tives, aucune légende californienne n’avait en effet réussi à vaincre les Celtics dans un match

7 des Finals. Lorsque Bryant raccrochera, il est incontestable que cet accomplisse-ment collectif lui survivra. À l’évidence, jamais le scoreur n’a égale-ment été aussi proche d’une comparaison légitime avec Michael Jordan, son exemple de toujours. « Je ne sais pas », hésite pourtant le Laker. « Il est difficile de me comparer à lui parce que 90% des choses que j’ai appris et compris viennent de lui. Ce n’est pas la même situation que ma

rivalité avec Shaq. C’est différent. J’ai une profonde affec-tion pour lui et ce qu’il a fait pour moi. »

Sans forcément placer Kobe Bryant sur un pied d’égalité, Lamar Odom estime tout de même que son leader est aujourd’hui le seul véritable héritier. « Les joueurs de ma génération sont les enfants de Michael Jordan. En grandissant, nous ne voulions même pas porter le numéro 23 car nous savions combien il fallait être bon pour l’assumer. J’aime Kobe parce qu’il a fait la seule chose que personne n’osait. C’était trop dur. Il fallait faire trop d’efforts, se battre constamment. Votre motivation doit être sans faille. Et pour tout cela, il est incroyable. »Pour beaucoup, néanmoins, Bryant ne soutiendra véritablement la comparaison avec l’idole de Chicago que s’il parvient un jour à gagner une sixième bague. Son coéquipier Derek Fisher abonde d’ailleurs dans ce sens. « Est-ce Kobe fait partie de la conversation ? Assurément. Mais le plus intéressant à son sujet, c’est qu’il n’est pas prêt d’avoir terminé. » Douzième meilleur

scoreur de l’histoire (25.270 points mar-qués), l’arrière devrait intégrer le Top 10 avant l’épilogue de la saison 2010-2011. S’il semble peu probable de le voir égaler Jabbar (38.387) ou Karl Malone (36.928), dépasser la marque de Jordan (32.292) n’est plus aujourd’hui une utopie.Comme l’ancien Bull avant lui, Bryant aura également l’opportunité dès la saison prochaine d’accomplir une performance collective exceptionnelle : un deuxième three-peat. « Je ne vois tout simplement personne capable de rivaliser avec eux », anticipe déjà Jerry West. « Pour moi, ils seront encore davantage favoris l’année prochaine. Leur préoccupation principale est de savoir s’ils peuvent disputer toute une saison sans que Kobe ne soit blessé. »Le n° 24 a bien l’intention de tout faire pour qu’un tel scénario se réalise. Sauf volte-face de dernière minute, le champion olympique 2008 n’embarquera donc pas dans l’avion qui emmènera le Team USA sur les rives du Bosphore. « Je vais évidem-ment devoir m’occuper de mon genou et régler aussi d’autres choses. Je ne peux pas jouer une saison entière dans l’état où je suis actuellement. Même chose concernant mon doigt. Sans le bandage, je ne peux même pas tenir un ballon. »À bientôt 32 ans – il les fêtera en août prochain – Bryant a conscience qu’il doit désormais privilégier sa condition physique à sa volonté d’enchaîner les compétitions. Sous contrat avec les Lakers jusqu’en 2014, il dispose encore de plusieurs belles saisons devant lui pour étoffer davantage sa bijouterie personnelle. Le trophée 2010 encore dans les bras, Black Mamba

annonçait d’ailleurs sans ambages sa nouvelle ambition. « En route pour un troisième ! » Le rendez-vous est pris… n

« C’est de loin le meilleur titre »Kobe Bryant

« Il n’est pas prêt d’avoir terminé »Derek Fisher

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LAKERS, TRADITION DE VICTOIRES

ET 1 QUI FONT 16…Depuis 1949, les Lakers, basés initialement à Minneapolis, où ils ont remporté cinq trophées, sont, avec Boston, l’équipe phare de la NBA. La franchise californienne, en remportant son 16e titre la semaine dernière, s’est rapprochée à une unité des Celtics. Retour en arrière sur soixante ans de succès.

Par Vincent BONNAY

� 1 1948-19494-2 : Victoire des Minneapolis Lakers

face aux Washington CapitolsLe premier titre des Lakers marque la fin de la Basketball Association of America (BAA), celle-ci devenant la National Basketball Association (NBA) après sa fusion avec la Nation Basketball League (NBL). Sur le banc des Capitols… le coach Red Auer-bach, futur légende des Celtics ! Il aura sa revanche plus tard avec 9 titres en 10 ans entre 1957 et 1966.

� 2 1949-19504-2 : Victoire des Minneapolis Lakers

face aux Syracuse NationalsLe premier titre NBA revient aux Lakers. Celui que l’on considère comme la première star NBA, le pivot George Mikan, assomme Syracuse lors du Game 6 en scorant 40 points pour ainsi remporter son quatrième titre de champion consécutif après deux titres NBL en (1947 et 1948) puis en ABA (1949).

� 3 1951-19524-3 : Victoire des Minneapolis Lakers face

aux New York KnickerbockersRetour aux Finals pour les Lakers après un aparté l’année précédente qui coïncide avec la blessure de Mikan. Minneapolis se retrouve face à New York, finaliste malheureux l’année précédente, qui n’aura pas plus de succès cette année-là. Les Lakers retrouvent leur titre de champion.

� 4 1952-19534-1 : Victoire des Minneapolis Lakers face

aux New York KnickerbockersTraumatisme dans la mémoire des New-Yorkais ! Après avoir remporté le premier match des Finals, les Knicks s’inclineront lors des quatre matches suivants contre les Lakers qui réalisent le premier back-to-back de l’histoire de la NBA !

� 5 1953-19544-3 : Victoire des Minneapolis Lakers

face aux Syracuse NationalsCinquième titre en six ans pour les « hommes des lacs ». Mikan surprend tout le monde en annonçant qu’il prend sa retraite à l’issue des playoffs. La contreperformance des Lakers la saison suivante le poussera à rechausser ses baskets la saison d’après mais sans succès. 1954 sera le dernier titre des Lak-ers avant 18 années d’errance.

� 6 1971-19724-1 : Victoire des Los Angeles Lakers

face aux New York Knicks MVP : Wilt Chamberlain

Enfin un titre ! En 11 saisons : 7 finales perdues sur 8, dont 6 contre les Celtics ! Ironie du sort, l’équipe est championne alors qu’Elgin Baylor, qui a porté les Lakers durant 13 ans, l’emmenant 8 fois en fina-le sans jamais parvenir à soulever le trophée, a pris

sa retraite après neuf matches cette saison-là ! C’est aussi la saison d’un record qui tient toujours : 33 victoires d’affilée pour Los Angeles !

� 7 1979-19804-2 : Victoire des Los Angeles Lakers

face aux Philadelphia 76ers

MVP : Magic JohnsonL’année d’apparition de la ligne à trois-points mais aussi l’arrivée dans la ligue des deux frères ennemis : le Celtic Larry Bird et l’Angelino Magic Johnson. Le premier est nommé rookie de l’année mais le second avec ses 42 points, 15 rebonds, 7 passes et 3 interceptions dans le Game 6 est élu MVP des Finals. Magic remplaçait Kareem Abdul-Jabbar, blessé, au poste de pivot. Il est ainsi le premier, et le seul, rookie MVP des finales. Le début de l’ère « Showtime » !

� 8 1981-19824-2 : Victoire des Los Angeles Lakers

face aux Philadelphia 76ers

MVP : Magic Johnson

Après deux sweep contre les Suns et les Spurs, les Lakers attendent leur rival Boston en finale. Mais Julius « Doctor J » Erving et les siens s’imposent au Garden sous les cris des fans de Boston, et leur fameux : « Beat L.A ! » (Battez L.A). Malgré

ce soutien, le Showtime aura raison des Sixers et Magic obtiendra son deuxième trophée de MVP des Finals à seulement 23 ans.

� 9 1984-19854-2 : Victoire des Los Angeles Lakers

face aux Boston Celtics MVP : Kareem Abdul-Jabbar

Le premier titre des Californiens face aux C’s ! Un remake de la finale précédente et un sentiment de revanche pour les Lakers de Magic. Pour la première fois, Boston perd le titre sur son propre parquet. Quant à Abdul-Jabbar il devient, à 38 ans, le plus vieux MVP des Finals de l’histoire.

� 10 1986-19874-2 : Victoire des Los Angeles Lakers

face aux Boston Celtics MVP : Magic Johnson

Encore une opposition entre les deux ennemis jurés. Pour Magic c’est également l’année de son seul doublé (MVP de la saison et des Finals) alors que son rival Larry Bird en a déjà deux. Les Celtics vont s’incliner pour ce qui sera leur dernière apparition en Finals avant le titre gagné en 2008 face aux Lakers.

� 11 1987-19884-3 : Victoire des Los Angeles Lakers

face aux Detroit Pistons MVP : James Worthy

Dernier titre de la génération Showtime ! James Worthy entre dans l’histoire en réalisant le premier triple-double d’un match 7 des Finals avec 36 points, 11 rebonds et 10 passes décisives.

� 12 1999-20004-2 : Victoire des Los Angeles Lakers

face aux Indiana Pacers MVP : Shaquille O’Neal

Avec l’arrivée de Phil Jackson sur le banc, l’association du Shaq et de Kobe Bryant va enfin por-ter ses fruits. Pour leur première année au Staples

Center, les Lakers s’offre le premier titre du nouveau millénaire. O’Neal se voit attribuer le titre de MVP des Finals (29,7 points par match) et l’accepte en re-merciant celui qui est, selon lui, « le véritable coach de l’année » : Phil Jackson. Le coach désigné comme tel par la NBA était… Doc Rivers.

� 13 2000-20014-1 : Victoire des Los Angeles Lakers

face aux Philadelphia 76ers

MVP : Shaquille O’NealDeuxième titre pour les Californiens qui devien-nent par la même occasion la première équipe à se présenter invaincue aux Finals après une vraie razzia. Au bout du compte, un record : 15 victoires et seulement un match perdu sur ces playoffs 2001.

� 14 2001-20024-0 : Victoire des Los Angeles Lakers

face aux New Jersey Nets MVP : Shaquille O’Neal

Depuis 1946, les Lakers ont été « sweepés » trois fois et ils infligent ce premier coup de balai de leur histoire à un de leur ancien joueur, devenu coach des Nets, Byron Scott ! Shaquille O’Neal est une nouvelle fois nommé MVP. La goutte d’eau qui fait déborder le vase ? Ce titre sera en tout cas le dernier pour le duo inarrêtable Shaq-Kobe ! Bryant force le départ d’un partenaire qui prend toute la place.

� 15 2008-20094-1 : Victoire des Los Angeles Lakers

face au Orlando Magic MVP : Kobe Bryant

Alors qu’on s’attendait à vivre la première opposi-tion entre King James et Kobe Bryant, le Magic de Dwight Howard a joué les trouble-fête en éliminant les Cavs. En finale, c’est la consécration pour Kobe Bryant qui obtient encore un titre NBA et enfin ce qui lui manquait tant, celui de MVP des Finals !

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MANUTE BOL EST MORT

UN VRAI GRAND

D rafté au second tour en 1985 par les Washington Bullets, premier joueur africain engagé par la grande ligue américaine, Bol

était pourtant promis à une autre existence. Fils d’un chef de tribu Dinka, une ethnie connue notamment pour la grande taille de ses individus, le père de Manute souhaitait qu’il adopte la même vie que ses aînés. Sauf qu’un jour, un cousin lui montra autre chose. « Il m’a emmené sur un terrain de basket », raconte le géant dans l’excellent documentaire Manute Bol : Basketball Warrior. « J’ai fait quelques dribbles et puis j’ai essayé de dunker. Je me suis cassé deux dents sur le cercle. C’est là que j’ai décidé de jouer au basket. Mais mon père m’a dit non. Alors, j’allais jouer en douce. » Sélectionné en équipe nationale, le pivot aux mensurations extraordinaires est rapidement remarqué. Il jouera dix ans en NBA, compilant plus de contres que de points, remportant deux fois (86 et 89) le trophée de meilleur contreur NBA. Sa moyenne de blocks rap-portée à 48 minutes (8,6) est de très loin la meilleure de toute l’histoire de la NBA, devant Mark Eaton (5,8). « Je me souviens de mon premier match, contre les Lakers de Los Angeles, j’ai réussi à contrer Kareem (Abdul-Jabbar), je n’y croyais pas ! », raconte dans un sourire le Soudanais. Il détient également le record de contres sur une mi-temps (11) et sur un quart temps (8). Un jour contre Orlando, une séquence de jeu mythique, Manute a contré quatre tirs consécutifs sur une même posses-sion de jeu ! « Au top de sa carrière, il était vraiment très bon », explique sur ESPN Sir Charles Barkley. « On ne lui a jamais donné la reconnaissance qu’il méritait. À chaque fois que vous jouiez contre lui, et ça a été mon cas, il bloquait vos shoots. »

Un personnage drôleManute Bol était également très apprécié pour une qualité plus méconnue que ses bras interminables. Son sens de l’humour. « Manute est un des individus les plus uniques, impliqués et charismatiques que j’ai eu le plaisir de coacher en plus de 30 ans », a affirmé Don Nelson qui l’a entraîné aux Warriors. « Il était respecté comme un grand coéquipier, et adoré par les fans qui aimaient son jeu spectaculaire. En dehors du terrain, sa bonne humeur était conta-gieuse et sa capacité à faire rire les autres, un vrai trésor. »Après dix ans de NBA, il a mis fin à sa carrière et s’est engagé dans l’action humanitaire au Soudan. Pratiquement tous les revenus gagnés en tant que basketteur (estimés à plus de trois millions de dol-lars) ont été investi dans divers programmes. Bol a également mis sa vie en danger pour participer au processus de paix dans une nation en guerre civile. Invité par le gouvernement islamique pourtant opposé aux factions rebelles menées par les chefs Dinka catholiques, il se jettera dans la gueule du loup. La promesse d’un poste de ministre n’est pas respectée par le gouvernement qui interdit même à Manute de quitter le territoire. Sa santé fragile nécessite des soins importants, mais Bol, apeuré, évite les hôpi-taux gouvernementaux. Son état s’aggrave. Au bout de trois ans, il parvient enfin à quitter le pays et rentre aux États-Unis.Sur la dernière décennie, sans aucune considération pour sa santé

ni pour son ego, Bol a tout fait pour récolter de l’argent. Il a suc-cessivement été jockey, boxeur, hockeyeur sur glace dans des mises en scène grotesques. L’argent tiré de ces performances navrantes a servi un programme de construction d’écoles. La fin justifie les moyens. Janis Ricker, en charge des opérations de Sudan Sunrise, a affirmé samedi dernier que l’association allait poursuivre le programme initié par Bol. Son objectif était de construire 41 établissements scolaires dans le pays. « Il s’est donné sans interruption pour faire de ce monde un endroit meilleur », a déclaré Ed Stefanski, le président des Sixers. « C’est ainsi qu’on se rappellera de lui. » n

EN BREFIVERsoN, LE REToUR ! Selon Gary Moore, le manager perso d’Allen Iverson (1,86 m, 35 ans), son poulain bosserait actuellement pour réintégrer une équipe NBA la saison prochaine. Il avait quitté

les Sixers en mars après un retour en décembre, invoquant des raisons personnelles, notamment la maladie de sa petite fille de 4 ans. Au cours de la même semaine de mars, sa femme Tawanna l’emmenait au divorce. Une mauvaise passe révolue ? « Il est actuellement en pleine préparation et il veut absolument tenter de jouer la saison prochaine », a affirmé Moore. « Allen veut aider une équipe à gagner un titre. Il en est parfaitement capable. » Peu de chances donc de le voir revenir une dernière fois à Philly.

MAIs QUI PoUR coAchER LEs cAVs ?Tom Izzo, le coach de Michigan State un temps convoité par Cleveland, reste finalement dans son université. Pourquoi ? N’ayant pu discuter avec LeBron, le stratège a joué la sécurité. On parle désormais de Byron Scott ou Mike Woodson. Problème pour les Cavs. Pour attirer un grand coach, il leur faut mettre dans la balance la certitude que James sera encore là. Et pour que LeBron reste, il faudrait que les Cavs puisse lui présenter un coach d’envergure. Le serpent qui se mord la queue.

chRIs WALLAcE REMPILELe GM de Memphis, architecte d’une équipe jeune et surprenante, a prolongé son bail aux Grizzlies pour plusieurs années. Cela fait suite au deal de trois ans signé en avril avec coach Lionel Hollins. On joue donc la continuité dans le Tennessee. Avec trois premiers tours de draft cette saison, le 12e, le 25e et le 28e, le bonhomme a donc du pain sur la planche. De quoi faire oublier le choix d’Hasheem Thabeet en 2e position l’année dernière ?

Samedi dernier, à l’hôpital de Virginia University de Charlottesville, Manute Bol, 2,31 m, est décédé d’une insuffisance rénale. « Le soudan et le monde ont perdu un héros », a déclaré Tom Prichard, le directeur exécutif de l’association Soudan Sunrise dans laquelle l’ancien joueur NBA était très impliquée. La vie de Bol, malheureusement trop courte (47 ans), fut hautement romanesque.

LEBRON JAMES

AKRoN AccRo !L a ville natale de LeBron James, Akron

dans l’Ohio, a célébré samedi dernier le « LeBron Appreciation Day ». 4.000

personnes se sont pressées dans le stade de foot du campus universitaire pour recevoir des t-shirts gratuits, écouter des témoignages des dirigeants de la ville également organisateurs de l’événement avec quelques sponsors locaux, et regarder le documentaire More than a game sur le parcours lycéen de James. Ce devait également être l’occasion pour la ville de remettre au double MVP en titre un magnifique trophée en cristal, le premier trophée de « Hometown Hero » (Héros de la ville) de l’histoire d’Akron. Dans l’esprit de chaque participant à l’événement, l’espoir que James reste à Cleveland pour la suite de sa carrière. Bref, la fête a battu son plein, sauf que… LeBron n’y était pas !Il n’avait donné aucune assurance sur sa présence aux organisateurs mais a tout de même fait son apparition, par une petite entrée de côté, à la fin de la cérémonie, alors que la grande majorité des gens avaient déjà quitté le stade. Drôle de timing. À la sauvette, il s’est alors adressé aux quelques personnes encore présentes : « Akron, c’est chez moi, c’est ma vie. Tout ce que je fais est pour cette ville. Je vais continuer à faire de grandes choses. Je vous aime tous. » Jusqu’à présent, la construc-tion de l’image de James s’est faite autour du concept de « Hometown boy », le petit gars du coin. Comment va-t-il parvenir à concilier cette communication avec un départ éventuel de l’Ohio ? Est-ce ainsi qu’il faut interpréter son embarras à se positionner par rapport à cette cérémonie ? n

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I l a sûrement déjà rongé ses ongles jusqu’à l’os. On le soupçonne de s’arracher les

cheveux un à un. Jerry Colangelo est lassé, fatigué. La cause ? Son job, celui de GM du Team USA. Un casse-tête chinois, une équation où les inconnues changent quasiment quotidiennement. Quand un joueur assure qu’il sera de la partie en Turquie, c’est un deuxième qui se rétracte, bientôt suivi par le premier.Depuis quelques mois, le directeur du Team USA n’a de cesse de retour-ner sa veste, par obligation. Ainsi, en mars, il tape du poing sur la table, et place les joueurs devant leurs responsabilités, faisant de l’équipe nationale une priorité. « Leurs décla-rations ne changent rien. On verra bien qui sera là en juillet, et qui ne sera pas là. Il n’y aura pas de passe-droit pour les JO de Londres. » Soit, il faudra participer au Mondial cet été pour décoller à Londres en 2012. Oui mais voilà, les stars NBA sont têtues. LeBron James en per-sonne tient les propos de son boss comme désuets. « Je n’essaie pas de dire du mal de Jerry Colangelo parce que c’est quelqu’un de bien. Mais je ne respecte pas ses menaces. » La tête basse, le GM s’avoue vaincu, à force de combattre sans arme. « Cer-tains joueurs pourraient être absents pour diverses raisons : nouveaux contrats, blessures, famille… Sur le plan des transferts, ce sera une grande année. À propos de Londres,

ce que je voulais dire, c’est que nous ferons preuve de souplesse. » Le Mondial n’est plus un passeport pour les JO. Un virage à 180 degrés. En quelques jours à peine.

Des excuses douteusesInstallés sur le trône du basket mondial depuis leur victoire à Pékin en 2008, les États-Unis sont repus de titres internationaux pour l’instant. Repartir pour un bail long de trois étés ne les attire pas. « Après 2008, dans mon esprit, c’était fini », reconnaissait Dwyane Wade en janvier. « Bien sûr, mes coéquipiers ont essayé de m’en dissuader car ils aimeraient que je sois encore là en 2012. Mais pour moi, c’est loin. »Entre raison professionnelle – free agency – et personnelle – divorce – le MVP des Finals 2006 a déclaré forfait pour la Turquie. Offi-ciellement, il est le seul de sa nation. Officieusement, il n’est que le premier d’une liste que Colangelo voit s’agrandir jour après jour. Le défilé des mots d’excuse est une ritournelle sans fin. Un mauvais gag, où chaque joueur, comme un écolier, paraît arri-ver avec le mot de ses parents pour expliquer qu’il ne pourra pas être présent cet été. Divorce, mariage, contrat à négocier, bobo à soigner, tous les motifs ne sont pas bons mais ne peuvent qu’être acceptés par le staff.

En septembre, Carmelo Anthony af-firme qu’il veut « gagner 3 médailles d’or (Pékin, Ankara, Londres). » Finalement, le 10 juillet, il passera la bague au doigt de LaLa Vasquez. Élève Melo, excusé. Dwight Howard avait prévu de martyriser les cercles en Turquie ; invité, entre autres, à des émissions de télé-réalité, le Magic n’est pas très motivé. Élève DH12, excusé. LeBron James, Chris Bosh et Carlos Boozer, tous trois free agents, ne savent pas quel maillot ils porteront à la rentrée, aussi le périple turc, très peu pour eux. Élèves LBJ, CB4 et Booz’, excusés. Kobe Bryant et Brandon Roy n’ont aucun souci d’avenir, mais le Laker devrait profiter de l’été pour soigner un genou et un doigt douloureux, et le Blazer pour se reposer après avoir joué blessé en playoffs. Élèves Mamba et Roy, excusés.Ainsi, de l’armada de Pékin, avec la retraite internationale de Jason Kidd et l’abonnement à l’infirmerie de Mi-chael Redd, seuls Deron Williams et Chris Paul semblent prêts à défendre de nouveau leurs couleurs. Tayshaun Prince est pré-selectionné, mais ne devrait pas s’immiscer parmi les 12.

Jamais aussi faibles depuis 1998 ?Le staff du Team USA, Colangelo et coach Mike Krzyzewski en tête, a concocté une liste de 31 noms, dont font partie les futurs absents. Là encore, rien n’a été simple. Rajon Rondo oublié ? La fédération avance qu’il a refusé, le meneur des Celtics clame n’avoir « pas eu le moindre contact avec quelqu’un du co-mité de sélection. » Même pour les

« seconds couteaux », le Mondial ne paraît pas attractif. Kendrick Perkins, a priori barré par Howard, aurait pu profiter du manque d’envie de ce dernier pour gagner sa place. Fou-taises ! En pleines Finals, le Celtic ne cachait pas son envie de vacances. « Si nous allons en 7 matches, nous

serons le 20 juin (le Game 7 était le 17, ndlr). Ils commencent l’entraîne-ment pour Team USA le 16 juillet (le 19 en réalité, ndlr). C’est très rapide. Ça fait beaucoup de basketball. » Beaucoup de basket, apparemment trop pour un joueur pro. Colangelo a sûrement bondi de son siège. Bien sûr, l’effectif américain aura quand même fière allure, rajeuni, et porté par la nouvelle étoile Kevin Du-rant, secondé par le dragster Derrick Rose. Sans oublier Paul, Stoudemire, Williams… Tous ces noms sonnent. Mais ils impressionnent plus les spectateurs que les observateurs. Saute aux yeux le manque d’expé-rience, dans une compétition qui sourit moyennement aux États-Unis, vainqueurs d’un Mondial pour la dernière fois en 1994. Le constat est implacable : aligner des bons joueurs ne suffit plus. En 1998 en Grèce, Brad Miller et Trajan Langdon s’étaient conten-tés du bronze ; en 2002 à Indiana, Reggie Miller et Paul Pierce avaient sombré à la 6e place ; il y a quatre ans, James, Howard, Wade et Anthony s’étaient fait « grecquifier » en demi, se consolant sur la dernière marche du podium. Et lors des Jeux d’Athènes en 2004, ce sont Iverson et Duncan qui avaient été dominés. Team USA a gagné à Pékin parce qu’il avait les meilleurs joueurs, mais surtout un vrai jeu d’équipe, et non une somme d’individualités.Cet été, les individualités seront de qualité inférieure, et Mike Krzyzewski devra composer avec un groupe renouvelé à 90%. Les Espagnols, même privés de Pau Gasol, apparaissent mieux préparés.

Les Grecs, Serbes et autres Slovènes vont débarquer en Turquie dans une logique de continuité, là où Team USA n’aura qu’un mois de vécu commun. Repartirait-il sur la mauvaise voie, surestimant son potentiel face à des équipes au jeu léché ? Kobe

himself a prévenu les siens que le titre était très loin d’être acquis. « Nous ne manquons pas de talents, ça ne sera jamais notre problème. Notre problème c’est d’avoir un groupe de gars qui jouent ensemble et qui jouent bien ensemble. C’est notre plus grand défi. » n

MONDIAL : LES USA SANS LEURS STARS

NI DREAM TEAM, NI REDEEM TEAMLa dernière image des États-Unis sur la scène internationale est la superbe victoire aux Jeux de Pékin. Deux ans plus tard, le Team USA ira en Turquie sans les joueurs qui l’avaient réinstallé sur le toit du basket mondial. Les stars désertent, la « Redeem Team » n’est plus : place à la « no ready team ».

Par Yann CASSEVILLE

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FBB

Melo se marie, Wade divorce, Howard est

invité à des émissions de télé-réalité…

ILS NE SERONT SÛREMENT PAS EN TURQUIEJoueur Raison

Carmelo Anthony Mariage

Carlos Boozer Free agency

Chris Bosh Free agency

Kobe Bryant Soins et repos

Dwight Howard Raisons personnelles

LeBron James Free agency

Kendrick Perkins Soins et repos

Brandon Roy Soins et repos

Dwyane Wade Divorce et Free agency

Les deux méga stars du Team USA, Kobe Bryant et LeBron James, seront absents en Turquie.

ANALYSE

Page 11: BasketNews-505

11

« Thomas Heurtel a-t-il vraiment progressé ? », titrait BasketNews au mois de

mars. Poser la question, c’était déjà y répondre en partie. Fred Sarre, son entraîneur à Strasbourg, insistait alors sur son manque de leadership. Vincent Collet stigmatisait ses lacunes défensives. Les deux entraîneurs convenaient que le jeune meneur n’avait pas la carrure du leader de la génération 89, Antoine Diot. Sous-entendu qu’il n’était pas prêt, contrairement au Manceau, à prendre les rênes d’une grosse cylindrée de Pro A. La Draft NBA ? Même pas évoquée. Son physique poids plume lui barrrait toute ambition dans la grande ligue.Quelques semaines plus tard, on ne prenait pas vraiment au sérieux l’annonce de son inscription à la Draft avant sa dernière année d’éligibilité. « Les gens ne le calculent pas parce qu’il n’a aucune caractéristique qui fait de lui un joueur NBA mais il a le talent », nous répondait son agent Bouna N’Diaye. « Quand tu vois Heurtel, tu es excité parce qu’il a une folie en lui, un truc qui attire, c’est le talent. Il est probable-ment le plus talentueux des joueurs

français inscrit à cette Draft.» Deux mois et demi plus tard, son « sleeper » possède une chance, mince mais bien réelle, d’être choisi au second tour. Heurtel existe aujourd’hui aux yeux des franchises NBA. Il a réalisé un parcours sans faute depuis la fin du championnat de France. Au lendemain de son dernier match avec la SIG, le Bit-terois est parti s’entraîner à Dallas avec Edwin Jackson pour préparer les work-outs (sessions d’entraînement-test). « C’est un travail efficace, comme on avait pu faire avec Rodrigue (Beaubois)», dit Jérémy Medjana, l’adjoint de Bouna N’Diaye. Début juin, les deux joueurs sont revenus affutés pour l’Eurocamp de

Trévise. Sans briller au shoot, Heurtel a fait forte impression en Italie et terminé MVP du camp. Sa vitesse, son premier pas, sa créativité, ses passes spectacu-laires, son impact sur l’équipe, autant de caractéristiques fortes qui ont séduit les décideurs NBA et européens. « Thomas surfe vraiment sur une grosse vague de confiance et de hype. Il surprend les

gens », indique Medjana. « Là, encore, il a été vraiment fort en work-out, il a dominé des mecs qui sont prévus au premier tour sur le poste 1.»

Sur les traces de NandoCes « mecs » ? Jerome Randle (California) à New Jersey devant les représentants d’une vingtaine de franchises NBA et surtout Eric Bledsoe (Kentucky) à Toronto, un meneur pronostiqué en milieu de premier tour. Ses prestations face de bonnes pointures NCAA ont rassuré. Les scouts ont pu constater que Heurtel était un athlète très respectable (90 cm de détente avec élan). « Il pourrait être un

prospect intéressant à choisir, planqué au deuxième tour », note Matt Kamalsky, du très informé draftexpress.com, qui situe Heurtel en 53e position. Il n’a échappé à aucune

franchise que Thomas Heurtel était représenté par le même agent et sortait de la même ligue que Rodrigue Beaubois. La réussite de l’ex-Choletais au sein des Mavs peut favoriser son dessein. D’autant que Heurtel présen-tait cette saison des statistiques comparables à celles de Beaubois à sa sortie de CB : 9,4 points, 4,8 passes

et 10,0 d’évaluation en 23 minutes. À comparer aux 10,0 points, 2,3 passes, 9,6 d’évaluation en 22 minutes pour le Guadeloupéen. Avec un bien meilleur pourcentage à trois-points pour le me-neur de la SIG : 41,8% contre 31,7%. « Il y a une réalité, c’est que Thomas est quand même un joueur dominant en Pro A, un vrai championnat, où tu es en opposition chaque samedi contre de bons joueurs », dit Jérémy Medjana. « Ce n’est pas toujours le cas dans le basket universitaire. »Quel que soit le scénario de la Draft – sauf improbable premier tour bien sûr – Thomas Heurtel sera maître de choisir sa prochaine destination puisqu’il ne sera pas lié contractuelle-ment avec une franchise. Son buy-out – il est sous contrat avec l’ASVEL jusqu’en 2013 – ne représentera pas un frein pour la NBA. Drafté ou non, d’autres voies sont possibles. « On es-saiera de faire le bon choix en fonction de la franchise. Il y a de très grands clubs français qui ont envie de l’avoir, de grands clubs européens, en Espagne ils se battent pour l’avoir.» Et si Thomas Heurtel suivait le même chemin que Nando De Colo, choisi au second tour par San Antonio l’an passé avant de partir s’aguerrir en ACB ? n

HEURTEL AU SECOND TOUR ?

HISTOIRE D’UN SLEEPERThomas Heurtel drafté ? Un doux rêve il y a encore quelques semaines. Une éventualité, tout sauf illusoire, à quelques heures du grand rendez-vous du Madison Square Garden (1h du matin heure française dans la nuit de jeudi à vendredi). La cote du meneur français n’a jamais été aussi élevée aux yeux des franchises NBA.

Par Antoine LESSARD

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« Il a été vraiment fort en work-out »Jérémy Medjana

L’HEURE DE SÉRAPHINLe Choletais (2,05 m, 21 ans) est attendu en fin de premier tour. Malgré sa blessure.

l Séraphin choisi entre la 22e et la 32e place. Ce sont les prédictions des principaux sites spécialisés US à 48 heures de la Draft. Une fourchette d’estimation qui est restée stable en dépit de la blessure de l’intérieur choletais. Une déchirure ligamentaire au genou gauche survenue en demi-finale des playoffs contre Gravelines-Dunkerque. À quelques heures du grand rendez-vous, ses agents se montraient optimistes quand à ses chances de décro-cher un premier tour. « Je le situerais entre la 13e et la 24e position », pronostique Jérémy Medjana. « Sans sa blessure, il aurait pu faire augmenter sa cote en faisant des work-outs et garantir une place entre 10 et 14. »Une sélection au premier tour garantirait à Séraphin un contrat de deux saisons plus deux optionnelles. Son agent n’aurait pas laissé le joueur à la Draft – contrairement à Antoine Diot et Edwin Jackson qui se sont re-tirés – sans avoir obtenu de réelles garanties. « Je suis confiant, sinon on ne serait pas là », a indiqué Bouna N’Diaye à nos confrères de Ouest France. Derrière les trois pivots phares de la cuvée 2010, De Marcus Cousins (Ken-tucky), Cole Aldrich (Kansas) et Greg Monroe (Georgetown), des lottery picks assurés, aucun pivot ne semble se détacher réellement par rapport au Français.

Oklahoma City et Milwaukee en pole ?Mercredi dernier, Séraphin s’est envolé pour les États-Unis. Toujours incapable de jouer, il a enchaîné visites médicales et tests psychologiques avec cinq franchises. Dans l’ordre, Oklahoma City (21e, 26e et 32e choix de la Draft), Toronto (13e), Milwaukee (15e,

37e et 47e), Atlanta (24e) et enfin Washington (30e et 35e) avant de se rendre à New York. Ce sont, en théorie, ses cinq destinations les plus probables. Oklahoma City et Milwaukee se dégageant comme les deux favoris pour l’accueillir. Ces deux équipes ont besoin de muscle à l’intérieur. Cependant, il faut se rappeler qu’en 2008, Ni-colas Batum avait été drafté par Houston, alors même qu’il n’avait effectué aucun work-out avec cette franchise. Dans sa dernière mock-draft (simulation de la Draft), Chad Ford (ESPN) envoyait Séraphin à Minnesota. Un pronostic peut-être moins farfelu qu’il n’y paraît. Dans la grande lotterie du Madison, les néo-draftés sont aussi de bonnes monnaies d’échange.

A.L.

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ANALySE

Page 12: BasketNews-505

12 chiffres

chOLeTJoueur MJ Min Tirs % 3pts %LF Rb Pd In Co BP Pts

Samuel Mejia 6 32 26-60 43,3 12-29 72,7 3,0 4,7 1,7 - 1,8 13,3

Antywane Robinson 6 25 34-62 54,8 3-10 55,6 5,2 1,3 1,3 0,7 0,3 12,7

Mickael Gelabale 6 31 25-49 51,0 3-14 83,3 4,3 2,3 1,0 0,5 1,8 11,3

Randal Falker 6 26 25-35 71,4 - 58,8 6,8 1,2 1,3 1,0 1,2 10,0

Marcellus Sommerville 6 24 22-58 37,9 11-31 62,5 5,8 1,3 0,5 0,2 0,5 10,0

John Linehan 5 29 14-38 36,8 6-20 93,8 2,0 5,2 2,6 - 2,4 9,8

Fabien Causeur 6 20 14-29 48,3 5-16 25,0 2,7 1,2 0,8 - 1,2 5,7

Arvydas Eitutavicius 6 15 7-25 28,0 4-14 100,0 1,5 1,3 - - 0,8 5,7

Kevin Séraphin 3 13 6-13 46,2 - - 4,7 0,3 - 1,0 0,3 4,0

Thomas Larrouquis 2 3 0-1 - 0-1 - 0,5 - - - 0,5 -

Christophe Leonard 2 2 0-2 - 0-2 - - - - - 0,5 -

Maxime Chupin 1 1 - - - - - - - - - -

Total 6 - 173-372 46,5 44-137 75,5 35,7 17,8 8,8 2,8 10,8 78,8

Le MANsJoueur MJ Min Tirs % 3pts %LF Rb Pd In Co BP Pts

Dewarick Spencer 6 38 45-107 42,1 18-47 85,7 5,2 2,8 2,3 - 3,7 20,0

Zack Wright 6 34 38-71 53,5 5-17 66,7 7,0 5,3 2,8 0,2 2,7 15,5

Joao Paulo Batista 6 29 32-61 52,5 1-2 75,0 5,3 0,5 0,7 0,2 1,8 12,3

Maleye Ndoye 6 28 21-43 48,8 13-27 64,3 3,5 1,7 1,7 0,5 1,2 10,7

Marc Salyers 6 30 21-61 34,4 8-30 56,3 4,2 2,2 0,8 0,3 2,3 9,8

Charles Lombahe-Kahudi 6 19 12-28 42,9 6-13 84,6 3,3 1,2 0,3 0,2 0,8 6,8

Thierry Rupert 6 16 5-14 35,7 - 66,7 2,5 0,8 0,7 0,3 0,7 2,0

Henri Kahudi 3 7 2-3 66,7 - - 1,3 - - - 0,7 1,3

Guillaume Yango 6 6 2-9 22,2 - - 1,3 0,3 0,5 - 0,3 0,7

Antoine Diot 1 8 0-1 - 0-1 - 1,0 5,0 - - 1,0 -

Total 6 - 178-398 44,7 51-137 71,1 35,2 15,7 9,8 1,7 14,7 78,5

rOANNeJoueur MJ Min Tirs % 3pts %LF Rb Pd In Co BP Pts

Dylan Page 6 35 34-66 51,5 11-34 64,3 4,0 2,3 0,5 0,3 2,3 14,7

Pape Philippe Amagou 6 32 24-50 48,0 11-25 80,6 2,2 4,5 0,3 - 2,5 14,7

Uche Nsonwu-Amadi 6 34 26-42 61,9 - 69,2 10,3 2,5 1,2 0,7 2,7 11,7

David Noel 6 34 25-51 49,0 16-35 100,0 4,7 3,0 1,5 0,7 2,7 11,2

Souleyman Diabate 6 30 21-54 38,9 5-21 91,7 2,0 3,8 1,8 0,2 2,3 9,7

Nick Lewis 4 10 6-14 42,9 4-7 100,0 1,0 0,8 0,3 0,3 1,3 5,8

Etienne Brower 6 14 12-24 50,0 4-12 50,0 2,8 0,8 0,7 0,2 0,8 4,8

Mamoutou Diarra 5 16 6-20 30,0 3-14 87,5 3,0 0,2 0,8 - 2,0 4,4

Namory Boundy 1 3 1-2 50,0 0-1 - - - - - 1,0 2,0

Samba Dia 6 6 2-11 18,2 1-5 - 1,7 0,2 - 0,2 0,2 0,8

Total 6 - 157-334 47,0 55-154 78,3 32,3 17,8 6,8 2,3 17,2 75,3

GrAVeLiNes-DUNKerQUeJoueur MJ Min Tirs % 3pts %LF Rb Pd In Co BP Pts

J.K. Edwards 5 23 27-46 58,7 1-1 83,3 4,6 2,0 0,8 0,4 1,4 14,0

Ben Woodside 5 36 15-40 37,5 3-15 74,1 4,2 2,6 1,0 - 2,8 10,6

Cyril Akpomedah 5 36 20-57 35,1 6-31 62,5 4,6 1,4 1,2 1,8 0,8 10,2

Yannick Bokolo 5 31 21-49 42,9 2-11 38,9 3,6 4,8 1,6 0,2 1,8 10,2

Demetris Nichols 5 22 16-38 42,1 6-16 81,8 3,4 0,8 0,8 0,2 1,4 9,4

Juby Johnson 4 21 9-20 45,0 3-10 75,0 3,0 1,3 1,0 0,5 1,3 6,8

Tony Stanley 5 13 11-22 50,0 7-15 100,0 2,8 1,0 0,2 - 0,8 6,2

Rob Lewin 5 14 13-27 48,1 - 33,3 5,8 - 0,4 0,8 0,6 5,6

Fréjus Zerbo 5 9 5-16 31,3 - 50,0 3,4 0,2 - - 0,6 2,2

Nicholas Pope 5 4 1-3 33,3 0-1 25,0 0,8 - 0,6 - 0,2 0,6

Total 5 - 138-318 43,4 28-100 65,4 38,8 13,8 7,4 3,8 11,4 74,4

NANcYJoueur MJ Min Tirs % 3pts %LF Rb Pd In Co BP Pts

Ricardo Greer 2 38 11-29 37,9 2-7 66,7 9,0 7,0 0,5 - 4,5 15,0

Jeff Greer 2 38 11-32 34,4 6-17 - 6,0 2,0 1,0 - 2,0 14,0

Stephen Brun 2 30 9-25 36,0 6-18 100,0 6,5 1,0 0,5 - 1,0 13,0

Steed Tchicamboud 2 34 6-22 27,3 2-11 100,0 5,0 2,5 2,5 - 4,5 8,0

Akin Akingbala 2 26 7-14 50,0 - - 6,0 - 1,5 2,0 - 7,0

Marcus Slaughter 2 15 5-6 83,3 - 60,0 3,5 1,5 1,0 0,5 2,0 6,5

John Cox 2 8 3-8 37,5 2-4 50,0 - - - 0,5 0,5 5,0

Kaniel Dickens 2 9 1-1 100,0 1-1 - 3,5 - 0,5 - 1,0 1,5

Saidou Njoya 2 5 0-2 - 0-1 - - 0,5 - - 2,0 -

Total 2 - 53-139 38,1 19-59 68,2 45,0 14,5 7,5 3,0 17,5 70,0

OrLÉANsJoueur MJ Min Tirs % 3pts %LF Rb Pd In Co BP Pts

Austin Nichols 3 26 22-39 56,4 8-14 100,0 2,3 1,3 1,0 0,3 1,0 19,0Ludovic Vaty 2 13 7-8 87,5 - 71,4 2,5 - 0,5 0,5 1,0 9,5Justin Doellman 3 24 9-22 40,9 3-8 60,0 2,7 1,0 2,3 0,7 2,0 9,0Aldo Curti 3 22 10-20 50,0 6-8 100,0 2,0 2,7 1,7 - 2,7 9,0Adrien Moerman 3 17 7-17 41,2 3-8 100,0 3,3 1,3 0,3 0,7 1,0 6,3Laurent Sciarra 3 24 6-14 42,9 4-11 100,0 2,3 3,0 - 0,3 1,0 6,0Anthony Dobbins 3 26 7-16 43,8 3-7 - 2,3 2,7 3,3 - 0,7 5,7Ryvon Covile 3 27 8-15 53,3 - - 5,7 0,7 0,7 - 1,0 5,3Cedrick Banks 3 21 6-20 30,0 4-14 - 3,0 2,7 1,0 - 3,0 5,3Maël Lebrun 2 3 0-1 - 0-1 100,0 0,5 0,5 - - - 1,0Johwe Casseus 3 3 - - - - - - - - 0,3 -William Hervé 1 1 - - - - - - - - - -Total 3 - 82-172 47,7 31-71 79,3 27,7 15,7 10,7 2,3 13,3 72,7

PAris LeVALLOisJoueur MJ Min Tirs % 3pts %LF Rb Pd In Co BP Pts

Angel Daniel Vassallo 2 38 14-23 60,9 7-12 62,5 3,5 1,5 1,0 - 7,0 20,0Lamont Hamilton 2 27 8-19 42,1 0-2 58,3 5,5 1,0 1,0 1,0 1,5 11,5Rodney Elliott 2 24 5-14 35,7 2-8 75,0 5,0 3,5 1,5 - 0,5 7,5Prosper Karangwa 2 19 6-11 54,5 0-1 50,0 1,0 3,5 1,0 - 1,5 6,5Michel J.-B. Adolphe 2 18 6-12 50,0 - 25,0 8,0 - - 1,0 4,0 6,5Andrew Albicy 2 30 2-7 28,6 1-3 42,9 2,5 4,5 1,0 - 3,0 4,0Joachim Ekanga 2 7 2-3 66,7 2-2 100,0 2,0 0,5 0,5 - 0,5 4,0LaQuan Prowell 2 12 2-9 22,2 0-2 100,0 3,0 0,5 0,5 0,5 1,5 3,0Wilfrid Aka 2 17 1-7 14,3 1-2 - 1,0 - 0,5 - 1,0 1,5Jimmal Ball 2 11 1-3 33,3 1-2 - 1,0 0,5 - - 1,0 1,5Total 2 - 47-108 43,5 14-34 58,5 36,5 15,5 7,0 2,5 22,5 66,0

POiTiersJoueur MJ Min Tirs % 3pts %LF Rb Pd In Co BP Pts

Rasheed Wright 2 35 13-28 46,4 5-14 100,0 1,5 1,5 1,0 - 4,5 16,5Tommy Gunn 2 28 10-15 66,7 0-2 100,0 4,5 3,0 0,5 0,5 1,5 11,5Pape Badiane 2 25 6-15 40,0 - 76,9 6,5 2,5 0,5 1,0 2,5 11,0Kenny Younger 2 28 7-19 36,8 2-7 83,3 3,5 1,5 0,5 - 0,5 10,5Pierre-Yves Guillard 2 17 6-11 54,5 1-3 100,0 5,5 1,0 1,0 - 0,5 7,5Cédric Gomez 2 23 2-7 28,6 2-3 100,0 1,0 2,0 0,5 - 0,5 4,0Sylvain Maynier 2 14 4-11 36,4 0-3 - 2,0 1,0 - - 1,0 4,0Yann Devehat 2 10 3-5 60,0 - - 1,5 - - - 1,5 3,0Guillaume Costentin 2 20 1-4 25,0 1-4 100,0 1,5 1,0 0,5 - 3,0 2,5Total 2 - 52-115 45,2 11-36 86,7 32,0 13,5 4,5 1,5 16,0 70,5

PRO A Stats cumulées playoffs

PRO B Stats cumulées playoffs

PAU-LAcQ-OrTheZJoueur MJ Min Tirs % 3pts %LF Rb Pd In Co BP Pts

Slaven Rimac 7 30 42-75 56,0 15-33 92,9 2,9 2,6 0,6 0,4 2,4 16,0Teddy Gipson 7 34 36-91 39,6 12-42 72,2 6,3 4,4 1,7 - 3,4 15,7Georgi Joseph 7 26 27-42 64,3 0-1 69,2 6,1 1,3 1,1 0,4 1,9 9,0Michael Bauer 7 24 22-53 41,5 12-31 66,7 4,6 3,3 0,4 0,9 1,1 8,9Antoine Mendy 7 18 19-45 42,2 7-17 63,6 3,4 1,0 0,9 0,1 1,7 7,4Marko Maravic 5 26 11-25 44,0 1-7 77,8 4,4 1,2 1,2 - 1,2 6,0Fernando Raposo 7 16 13-21 61,9 - 53,3 5,3 0,4 0,9 0,3 1,1 4,9Frédéric Moncade 7 20 11-29 37,9 8-24 50,0 1,6 3,1 0,9 - 0,4 4,7Romain Dardaine 1 5 1-3 33,3 0-1 - 4,0 1,0 - - - 2,0Nouha Diakite 6 5 5-12 41,7 1-6 - 0,7 - - - 1,2 1,8Jean-Frédéric Morency 5 7 3-7 42,9 2-5 - 0,8 0,2 0,8 - 0,2 1,6Florian Lesca 2 8 1-3 33,3 1-3 - 1,5 0,5 - - - 1,5Lamine Sambe 3 2 1-2 50,0 1-2 - - - - - 0,3 1,0Tanguy Ramassamy 4 4 0-4 - - 50,0 0,8 - - - 0,3 0,3Total 7 - 192-412 46,6 60-172 69,6 37,7 17,4 8,1 2,1 14,7 74,9

LiMOGesJoueur MJ Min Tirs % 3pts %LF Rb Pd In Co BP Pts

Kevin Braswell 5 32 30-76 39,5 18-51 58,3 2,2 6,2 2,0 0,2 3,4 17,0John McCord 5 28 23-38 60,5 - 76,5 6,8 3,4 1,6 0,2 1,4 11,8Alhaji Mohammed 5 30 19-42 45,2 6-19 84,6 2,8 2,8 2,6 0,4 1,8 11,0Raphaël Desroses 5 26 20-39 51,3 8-16 87,5 5,0 0,8 0,6 - 0,6 11,0John Ford 5 21 19-28 67,9 1-1 44,4 2,2 1,0 1,0 1,4 0,8 8,6Johan Passave-Ducteil 4 14 9-16 56,3 0-1 57,1 3,8 0,8 1,5 1,0 1,3 5,5Aurélien Salmon 5 14 8-26 30,8 5-21 50,0 3,2 0,6 0,6 0,2 0,8 4,4Vincent Mouillard 5 16 6-20 30,0 3-15 33,3 2,2 1,4 0,8 0,2 1,2 3,4Karim Souchu 5 15 5-15 33,3 2-8 75,0 1,8 0,8 1,0 - 0,8 3,0Frédéric Weis 3 9 1-5 20,0 - 16,7 2,3 0,3 - 0,7 0,7 1,0Francois Renaux 2 4 1-3 33,3 0-1 - 1,0 - - - 0,5 1,0Lucas Durand 1 1 - - - - - 1,0 1,0 - - -Total 5 - 141-308 45,8 43-133 60,2 33,8 18,0 11,6 3,8 13,0 75,6

AiX-MAUrieNNeJoueur MJ Min Tirs % 3pts %LF Rb Pd In Co BP Pts

Moses Sonko 6 28 28-66 42,4 3-18 65,4 5,8 1,3 0,7 - 2,2 12,7

Simon Darnauzan 6 34 26-60 43,3 14-39 75,0 3,0 6,5 1,3 0,3 2,2 12,0

Jerald Fields 6 28 25-49 51,0 6-20 35,7 5,2 2,0 1,8 0,5 1,7 10,2

Mahamadou Drame 6 23 15-40 37,5 2-12 66,7 3,5 1,8 1,5 0,5 2,0 8,0

Thomas Yvrande 6 23 14-32 43,8 7-18 68,8 2,5 2,8 0,7 - 1,2 7,7

Moussa Badiane 6 22 18-33 54,5 0-2 69,2 6,0 1,2 0,8 1,2 1,5 7,5

Kenrick Zondervan 6 14 15-31 48,4 - 50,0 4,3 0,5 0,5 0,2 2,0 5,5

Eric Joldersma 6 21 11-39 28,2 4-18 75,0 2,7 1,5 1,7 - 1,7 5,3

Chris Dunn 2 12 3-10 30,0 0-5 - 1,5 - - - 1,5 3,0

Moustapha Diop 4 1 1-2 50,0 - - 0,5 0,3 - - - 0,5

Adrien Charvet 5 1 0-2 - 0-2 50,0 - - 0,2 - 0,2 0,2

Benoit Paillette 2 2 - - - - 1,0 - - - - -

Steven Guinchard 1 1 - - - - - - - - - -

Total 6 - 156-364 42,9 36-134 63,2 36,3 17,8 9,2 2,7 15,2 70,3

NANTerreJoueur MJ Min Tirs % 3pts %LF Rb Pd In Co BP Pts

Zeb Cope 5 30 33-63 52,4 9-18 61,5 6,6 2,0 1,6 0,4 1,8 16,6

Nate Carter 5 25 25-48 52,1 3-7 65,6 5,8 1,8 0,6 0,4 1,4 14,8

Xavier Corosine 5 32 24-51 47,1 16-36 88,9 1,8 1,8 1,4 - 1,0 14,4

Mykal Riley 5 33 28-50 56,0 8-17 50,0 7,2 2,2 3,0 0,4 2,8 13,4

Loic Akono 5 28 16-38 42,1 9-21 66,7 3,0 6,0 2,2 - 2,4 9,0

Malick Badiane 5 14 10-25 40,0 - 87,5 3,8 0,4 0,2 - 1,4 5,4

Evan Fournier 5 12 8-15 53,3 4-9 50,0 1,6 1,2 1,2 - 1,6 4,2

Marc Judith 5 17 5-16 31,3 3-8 66,7 2,0 1,0 0,4 - 0,6 3,0

Antoine Gomis 4 5 2-5 40,0 0-2 - 0,3 - 0,3 - 0,5 1,0

Jonathan Tornato 4 6 0-3 - - 100,0 2,5 0,3 0,3 - 0,3 0,5

Jérémy Nzeulie 1 6 0-2 - 0-1 - - 1,0 - - 1,0 -

Total 5 - 151-316 47,8 52-119 69,1 35,6 16,8 11,2 1,2 14,2 82,0

LiLLeJoueur MJ Min Tirs % 3pts %LF Rb Pd In Co BP Pts

Jason Siggers 3 32 14-32 43,8 2-9 100,0 2,7 3,0 2,0 - 4,3 17,0

Adam Payton 3 24 9-23 39,1 2-8 92,3 3,0 1,0 1,0 - 1,0 10,7

Djordje Petrovic 3 21 10-20 50,0 3-9 100,0 3,3 - 0,7 - 3,0 9,7

Akim Defoe 3 15 9-16 56,3 1-2 35,7 4,0 0,7 0,3 - 0,7 8,0

Nicolas Taccoen 3 23 9-17 52,9 - 20,0 5,3 1,3 0,3 1,0 1,3 6,7

Anthony Stanford 3 23 6-14 42,9 4-9 100,0 3,7 1,7 - - 0,3 6,0

Olivier Gouez 3 14 8-18 44,4 - - 5,3 0,7 0,3 0,7 1,0 5,3

Frédéric N’Kembe 3 24 2-12 16,7 2-8 83,3 4,3 1,3 0,3 - 3,0 3,7

Romain Malet 3 21 2-8 25,0 1-6 50,0 1,0 2,7 1,0 - 2,0 2,7

Jonathan Verbeke 2 5 0-2 - 0-2 100,0 0,5 - 1,0 - 0,5 1,0

Valentin Barbry 1 1 - - - - - - - - - -

Total 3 - 69-162 42,6 15-53 68,2 33,3 12,3 7,0 1,7 17,3 70,3

BOUrG-eN-BresseJoueur MJ Min Tirs % 3pts %LF Rb Pd In Co BP Pts

Gary Chathuant 3 23 15-28 53,6 5-12 68,8 4,0 1,7 0,3 1,0 2,0 15,3

Daniel Coleman 3 26 14-28 50,0 0-3 75,0 4,3 - 1,7 0,3 2,7 11,3

Mladen Sljivancanin 3 33 10-31 32,3 4-15 62,5 3,3 1,7 1,7 - 2,3 9,7

Jonathan McClark 3 28 6-21 28,6 1-5 57,1 5,7 1,7 1,3 0,3 1,0 7,0

Ibrahima Koma 3 16 8-19 42,1 2-6 75,0 4,3 - 0,3 - 0,7 7,0

Bryan Mullins 3 26 6-23 26,1 3-8 75,0 4,3 5,0 1,7 - 1,7 6,0

Charles-Henri Bronchard 3 22 6-14 42,9 1-2 - 5,0 1,0 - - 3,3 4,3

Jesse Delhomme 3 18 4-12 33,3 1-5 42,9 2,3 1,3 1,0 - 2,7 4,0

Thomas Dubiez 2 10 1-4 25,0 1-4 100,0 0,5 0,5 - - 1,0 4,0

Jordy Losson 1 2 0-1 - - - - - - - - -

Grégory Filet 3 1 - - - - - - 0,3 - - -

Total 3 - 70-181 38,7 18-60 65,7 35,0 12,7 8,3 1,7 17,0 67,3

Le POrTeLJoueur MJ Min Tirs % 3pts %LF Rb Pd In Co BP Pts

Ronnie Taylor 2 31 12-22 54,5 5-11 83,3 2,5 6,0 2,5 1,0 5,5 19,5

Nigel Wyatte 2 30 11-23 47,8 3-3 66,7 7,0 1,0 1,5 - 4,0 14,5

Dejan Sencanski 2 25 7-15 46,7 1-5 100,0 2,5 1,0 1,0 - 1,5 10,5

Edouard Choquet 2 22 6-9 66,7 4-4 - 2,5 2,5 1,5 0,5 1,0 8,0

Jean-Philippe Ludon 2 18 6-11 54,5 3-4 25,0 2,5 0,5 0,5 - 1,5 8,0

Rochel Chery 2 23 3-9 33,3 1-6 50,0 3,0 0,5 0,5 - 0,5 4,5

Abdoulaye N’Diaye 2 15 3-13 23,1 - 33,3 6,0 0,5 - - 1,0 4,0

Guillaume Leburgue 2 17 2-6 33,3 1-1 - 1,0 2,0 0,5 0,5 0,5 2,5

Martin Le Pellec 2 16 2-5 40,0 1-1 - 2,0 - - - 1,0 2,5

David Weber 2 5 1-1 100,0 1-1 - - - 0,5 - - 1,5

Total 2 - 53-114 46,5 20-36 62,5 34,0 14,0 9,0 2,0 17,0 75,5

ÉVreUXJoueur MJ Min Tirs % 3pts %LF Rb Pd In Co BP Pts

Michael Doles 3 26 12-26 46,2 2-7 90,0 2,7 - 1,0 0,3 0,3 11,7

Philippe Da Silva 3 28 10-20 50,0 6-13 28,6 3,3 6,0 1,7 - 3,0 9,3

James Mathis 3 29 10-32 31,3 2-5 50,0 7,3 0,3 0,7 - 2,3 8,3

Mérédis Houmounou 3 21 8-27 29,6 1-7 57,1 4,7 1,0 1,3 - 2,3 8,3

Benoit Toffin 3 25 10-20 50,0 0-5 25,0 4,3 0,7 0,7 - 0,7 7,0

Namori Meite 2 8 4-6 66,7 4-6 - 0,5 - 0,5 - 0,5 6,0

Josh Gomes 3 26 5-21 23,8 2-14 100,0 2,0 1,0 0,7 - 0,7 5,7

Mory Correa 3 19 4-8 50,0 - 61,5 4,7 0,7 0,3 0,7 2,0 5,3

Karim Dahak 3 12 4-10 40,0 2-6 - 1,3 0,7 - - 0,3 3,3

Guillaume Sene 3 9 0-8 - 0-3 50,0 1,0 0,3 0,3 - 1,3 1,3

Total 3 - 67-178 37,6 19-66 59,7 34,7 10,7 7,7 1,0 14,0 64,3

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IS

Page 13: BasketNews-505

chiffres 13

NBA PLAYOFFSeAsTerN cONfereNce1er tour(1) Cleveland élimine (8) Chicago : 4-1G1 : *Cleveland b. Chicago 86-83G2 : *Cleveland b. Chicago 112-102G3 : *Chicago b. Cleveland 108-106G4 : Cleveland b. *Chicago 121-98G5 : *Cleveland b. Chicago 96-94

(2) Orlando élimine (7) Charlotte : 4-0G1 : *Orlando b. Charlotte 98-89G2 : *Orlando b. Charlotte 92-77G3 : Orlando b. *Charlotte 90-86G4 : Orlando b. *Charlotte 99-90

(3) Atlanta élimine (6) Milwaukee : 4-3G1 : *Atlanta b. Milwaukee 102-92G2 : *Atlanta b. Milwaukee 96-86G3 : *Milwaukee b. Atlanta 107-89G4 : *Milwaukee b. Atlanta 111-104G5 : Milwaukee b. *Atlanta 91-87G6 : Atlanta b. *Milwaukee 83-69G7 : *Atlanta b. Milwaukee 95-74

(4) Boston élimine (5) Miami : 4-1G1 : *Boston b. Miami 85-76G2 : *Boston b. Miami 106-77G3 : Boston b. *Miami 100-98G4 : *Miami b. Boston 101-92G5 : *Boston b. Miami 93-86

Demi-finales (4) Boston élimine (1) Cleveland : 4-2G1 : *Cleveland b. Boston 101-93G2 : Boston b.*Cleveland 104-86G3 : Cleveland b. *Boston 124-85G4 : *Boston b.Cleveland 97-87G5 : Boston b.*Cleveland 120-88G6 : *Boston b.Cleveland 94-85

(2) Orlando élimine (3) Atlanta : 4-0G1 : *Orlando b. Atlanta 114-71G2 : *Orlando b. Atlanta 112-98G3 : Orlando b. *Atlanta 105-75G4 : Orlando b. *Atlanta 98-84

Finale(4) Boston élimine (2) Orlando : 4-2

G1 : Boston b. *Orlando 92-88G2 : Boston b. *Orlando 95-92G3 : *Boston b. Orlando 94-71G4 : Orlando b. *Boston 96-92G5 : *Orlando b. Boston 113-92G6 : *Boston b. Orlando 96-84

NBA fiNALs(1) L.A. Lakers bat (4) Boston : 4-3

G1 : *L.A. Lakers b. Boston 102-89G2 : Boston b. *L.A. Lakers 103-94G3 : L.A. Lakers b. *Boston 91-84G4 : *Boston b. L.A. Lakers 96-89G5 : *Boston b. L.A. Lakers 92-86G6 : *L.A. Lakers b. Boston 89-67G7 : *L.A. Lakers b. Boston 83-79

ITALIELEGADemi-finales

Sienne élimine Cantu : 3-0*Sienne bat Cantu 100-73*Sienne bat Cantu 104-74Sienne bat Cantu 77-65

Milan élimine Caserte : 3-2Milan bat *Caserte 90-80*Caserte bat Milan 76-68Caserte bat *Milan 67-66*Milan bat Caserte 91-74Milan bat *Caserte 65-59Finale

Sienne bat Milan : 4-0*Sienne bat Milan 100-80*Sienne bat Milan 81-59Sienne bat *Milan 88-75Sienne bat *Milan 93-69

ESPAGNELIGA ACBDemi-finales

Barcelone élimine Malaga : 3-0*Barcelone bat Malaga 96-82*Barcelone bat Malaga 71-58Barcelone bat *Malaga 82-72

Vitoria élimine le Real Madrid : 3-2*Vitoria bat Real Madrid 62-60*Vitoria bat Real Madrid 85-80*Real Madrid bat Vitoria 80-67*Real Madrid bat Vitoria 80-62*Vitoria bat Real Madrid 64-56Finale

Vitoria bat Barcelone : 3-0Vitoria bat *Barcelone 63-58Vitoria bat *Barcelone 70-69*Vitoria bat Barcelone 79-78 a.p.

WesTerN cONfereNce1er tour

(1) L.A. Lakers élimine (8) OKC : 4-2G1 : *L.A. Lakers b. Oklahoma City 87-79G2 : *L.A. Lakers b. Oklahoma City 95-92G3 : *Oklahoma City b. L.A. Lakers 101-96G4 : *Oklahoma City b. L.A. Lakers 110-89G5 : *L.A. Lakers b. Oklahoma City 111-87G6 : L.A. Lakers b. *Oklahoma City 95-94

(7) San Antonio élimine (2) Dallas : 4-2G1 : *Dallas b. San Antonio 100-94G2 : San Antonio b. *Dallas 102-88G3 : *San Antonio b. Dallas 94-90G4 : *San Antonio b. Dallas 92-89G5 : *Dallas b. San Antonio 103-81G6 : *San Antonio b. Dallas 97-87

(3) Phoenix élimine (6) Portland : 4-2G1 : Portland b. *Phoenix 100-94G2 : *Phoenix b. Portland 119-90G3 : Phoenix b. *Portland 108-89G4 : *Portland b. Phoenix 96-87G5 : *Phoenix b. Portland 107-88G6 : Phoenix b. *Portland 99-90

(5) Utah élimine (4) Denver : 4-2G1 : *Denver b. Utah 126-113G2 : Utah b. *Denver 114-111G3 : *Utah b. Denver 105-93G4 : *Utah b. Denver 117-106G5 : *Denver b. Utah 116-103G6 : *Utah b. Denver 112-104

Demi-finales(1) L.A. Lakers élimine (5) Utah : 4-0

G1 : *L.A. Lakers b. Utah 104-99G2 : *L.A. Lakers b. Utah 111-103G3 : L.A. Lakers b. *Utah 111-110G4 : L.A. Lakers b. *Utah 111-96

(3) Phoenix élimine (7) San Antonio : 4-0G1 : *Phoenix b. San Antonio 111-102G2 : *Phoenix b. San Antonio 110-102G3 : Phoenix b. *San Antonio 110-96G4 : Phoenix b. *San Antonio 107-101

Finale(1) L.A. Lakers élimine (3) Phoenix : 4-2G1 : *L.A. Lakers b. Phoenix 128-107G2 : *L.A. Lakers b. Phoenix 124-112G3 : *Phoenix b. L.A. Lakers 118-109G4 : *Phoenix b. L.A. Lakers 115-106G5 : *L.A. Lakers b. Phoenix 103-101G6 : L.A. Lakers b. *Phoenix 111-103

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championnats nationaux

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Belgique Charleroi Liège

Bulgarie Lukoil Sofia Levski Sofia

Croatie Cibona Zagreb Zadar

Espagne Vitoria Barcelone

Estonie Tartu U Rock Rakvere Tarvas

France Cholet Le Mans

Grande-Bretagne Everton Glasgow

Grèce Panathinaikos Olympiakos

Hongrie Zalakeramia Paks

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Italie Sienne Milan

Lettonie Barons Riga VEF Riga

Lituanie Lietuvos rytas Kaunas

Pays-Bas Groningen Bergen

Pologne Gdynia Wloclawek

Portugal Benfica Lisbonne Porto

Russie CSKA Moscou Khimki Moscou

Serbie Partizan Belgrade Vrsac

Slovaquie Pesinok Nitra

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Suisse Lugano Fribourg

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L e dossier Dee Spencer, forcément plus gourmand financièrement, est toujours en suspens et le MSB ne devait savoir qu’hier

mercredi s’il jouerait directement l’Euroleague, ou passerait par une phase de poule qui ne lui a pas réussi en automne dernier. Ceci dit, il a déjà la certitude d’avoir une équipe qui défendra chèrement l’approche de son panier, son coach J.D. Jackson ayant « comme objectif d’avoir la meilleure défense du championnat. On a vu ce que Cholet a pu faire en finale en empêchant l’adversaire de pouvoir mettre en place son jeu d’attaque avec une défense très agressive, très dure, qui a créé des contre-attaques donc des points. »En confirmant, la semaine dernière, les signatures de Marc-Antoine Pellin (Roanne), Ben Dewar (ASVEL) et Ryvon Covile (Orléans), le MSB est passé très vite aux actes. Le meneur roannais est une sorte de John Linehan à la française, mais son immobilisation suite à une opération au genou laisse planer quelques interrogations que des examens médicaux début juillet doivent lever.Sinon, le staff manceau, qui surveille également de près le dos d’Antoine Diot, repartira en chasse. « Je suis prêt à lancer Antoine comme le patron de l’équipe et donc derrière, je veux un gars avec de l’expérience, qui a l’habitude de jouer à ce niveau et qui est très motivé », explique le coach. « On ne peut pas non plus griller un étranger pour être back-up. Je crois aussi que si Marco n’avait pas été blessé, ça n’aurait pas été possible financière-ment pour nous. »

Deux big men au milieuJackson voulait déjà recruter Ben Dewar il y a deux ans, et « ne peut pas imaginer que ce soit quelqu’un que l’on peut regretter d’avoir pris. » Il a par ailleurs voulu seconder J.P. Batista trop seul au

centre pour tenir la cadence sans jamais défaillir. « Le grand coup de mou en milieu de saison avait beaucoup à voir avec le fait que J.P. était seul à porter le fardeau. Ryvon comprend qu’il va partager le temps de jeu, mais J.P. ne peut pas non plus faire les allers-retours, envoyer comme un fou, ne pas faire de fautes, sans fatigue, au-delà de 20-25 minutes. Les grands gabarits sont obligés de tricher si on veut qu’ils jouent plus. »On remarquera que si Covile est, pour une taille égale (2,04 m sans chaussures), un peu moins lourd que Batista, il possède une envergure bien supérieure (+10 cm à 2,73 m). Quand les deux big men joueront ensemble, cela constituera une paire de malabars unique pour la Pro A.Visiblement lassé par le laxisme de Marc Salyers, Jackson insiste sur le fait que le « numéro 4 » à venir doit s’inscrire dans le projet défensif, et que Dee Spencer – ou son successeur – n’aura pas à

passer plus de trente minutes sur le terrain, ce qui lui permettra de ne pas se retenir défensivement.Le retour de Jérémy Leloup, prêté et bonifié à Vichy, était dans les tuyaux, et le Manceau de naissance ne revient pas à Antarès pour être un figurant. « Il a une personnalité dominante et son objectif, c’est d’avoir un rôle très important. On va voir ce qu’il est capable de faire. »Si Salyers, Wright et Yango sont partants certains, il existe encore un léger doute sur le cas de Maleye Ndoye, apprécié, mais qui comme « non JLF » n’a plus la même valeur marchande que lorsqu’il était « Cotonou ». Surtout que Le Mans ne veut pas abattre toutes ses cartes avant d’avoir la certitude qu’Antoine Diot et Marco Pellin sont bien d’aplomb. n

14 échos FRANcE Par Pascal LEGENDRE

APRèS L’ÉCHEC

LE MANs sUR LA DéFENsIVELe coach J.D. Jackson ambitionne que son équipe obtienne le label de meilleure défense de la Pro A.

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Le numéro 4 devra défendre

J.D. Jackson a déjà tourné la page de la finale et construit son équipe pour la saison prochaine.

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L e manager général de la Chorale, Gilles Viard, a confirmé l’information dimanche dernier dans Le Progrès.

La Chorale a bien été approchée par les instances de l’Euroleague pour disputer le tour préliminaire élargi qui passerait de huit équipes sur deux tours à seize équipes sur trois tours (huitièmes, quarts et demi-finales du 21 septembre au 8 octobre). Les deux vainqueurs des demi-finales accéderont au tour principal de la compétition. Les quatorze recalés joueront l’Eurocup.L’Euroleague s’est simple-ment appuyé sur son ranking par nation – la France est 5e – pour inviter la troisième meilleure équipe française de la saison. La Chorale rejoindrait ainsi Le Mans (fi-naliste) et l’ASVEL (wild-card) à ce stade, en plus, bien sûr, de Cholet directement qualifié pour la saison régulière. D’après Gilles Viard, la Chorale disputera ses rencontres à la Halle Vacheresse. « Si cet engagement est certifié, la notion de capacité n’existe pas lors des tours préliminaires.» La question de la salle se reposera si Roanne passe ces trois tours.

Eurocup : le BcM indignéCette bonne nouvelle de dernière minute devrait influer sur le recrutement de Jean-

Denys Choulet, attractivité de l’Euroleague oblige. D’un côté Gravelines-Dunkerque,quatrième de la saison régulière et demi-finaliste. De l’autre Orléans, sixième, quart-de-finaliste et vainqueur de la Coupe de France. C’est à ce titre que l’Entente a gagné le droit de participer à l’Eurocup. Tout du moins si l’on se fie au règlement LNB-FFBB de la saison en cours. L’article 301 y donne priorité au vainqueur de la Coupe de France sur le demi-

finaliste le moins bien classé. Problème, ce règlement est valable sous réserve de modification par l’organisateur. En somme, l’Euroleague a le dernier mot pour désigner les participants à ses compétitions, Eurolea-gue et Eurocup.Le BCM s’est appuyé sur ce no man’s land réglementaire pour faire valoir sa posi-tion. Dans un communiqué, le club nordiste se dit d’abord « rassuré lorsque jeudi 17 juin, l’attaché de presse de l’Euroleague a confirmé la jurisprudence de l’Euroleague

privilégiant le parcours en playoffs à la saison régulière ou à toutes autres compéti-tions ou Coupes Nationales, confirmant donc l’engagement d’Orléans en EuroChallenge et celui du BCM en Eurocup. » Le BCM s’étonne que le président de la FFBB soit ensuite inter-venu auprès de l’Euroleague, « afin de faire invalider la qualification du BCM en Eurocup au profit d’Orléans. » Le BCM dénonce enfin « le double discours de la FFBB et entend désormais défendre ses droits européens en

s’adressant directement aux dirigeants de l’Euroleague.» Contacté par BasketNews, le président de la FFBB, Yvan Mainini a justifié sa position. « Il n’y a pas de protection de X ou Y. Le rôle de la Fédération est de

faire appliquer une règle, très claire, qu’elle a arrêtée avec la Ligue Nationale (…) Gra-velines connaissait les règles. Tous les clubs professionnels ont eu l’occasion de donner leur avis au travers du comité directeur de la ligue. C’est quand même extraordinaire que les gens discutent les règles une fois qu’ils les ont arrêtées et quand ça ne leur est pas favorable. » En attendant les suites de l’appel gravelinois, c’est bien l’Entente Orléanaise qui devrait hériter de la place tant convoitée en Eurocup. n

Christian Monschau et le BCM crient au scandale, c’est Jean-Denys Choulet et Roanne qui devraient disputer l’Euroleague.

échos FRANcE Par Antoine LEssARD

Hier mercredi, hors nos délais de bouclage, le bureau de l’Euroleague devait officialiser l’élargissement du tour préliminaire de l’Euroleague de huit à seize équipes. Le grand gagnant ? La Chorale de Roanne. Un étage en dessous, la bataille fait rage entre Gravelines et Orléans pour le dernier ticket en Eurocup.

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« c’est quand même extraordinaire que les gens discutent les règles

quand ça ne leur est pas favorable »Yvan Mainini

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L e champion d’Europe en titre (Grèce) et son dauphin (France) à l’affiche de l’EuroEssonne 2010 ! Rien que

ça ! Organisé par le comité départemental de l’Essonne, la dix-neuvième édition de ce tournoi intervient en pleine préparation du prochain championnat d’Europe des moins de 20 ans qui se tiendra à Zadar (Croatie) du 8 au 18 juillet prochain. « Les plus grands sont passés par ici » rap-pelle Philippe Caballo, Président du comité départemental, « Siskauskas, Parker et Diaw entre autres ». Et le cru 2010 avait son lot de jeunes talents. Andrew Albicy (meilleur es-poir de Pro A 2010), Paul Lacombe (vainqueur du trophée du futur 2010 avec l’ASVEL), et parmi les Grecs, Konstantinos Papanikolaou (le MVP du dernier Euro des moins de 20 ans) et Nikolaos Pappas (MVP jeune de la ligue grecque). L’EuroBasket réservait donc un spectacle de qualité, du beau basket, loin d’être en rapport avec l’auditoire, trop peu présent dans les tribunes de l’Agora. Vendredi, en ouverture, la Grèce partait fa-vorite face à l’équipe d’Allemagne et n’a pas déçu. Une victoire facile à la clé (81-56) derri-ère les 19 points d’un Pappas impressionnant de maîtrise. De son côté, l’équipe de France de Jean-Aymé Toupane, elle, a disposé sans trop de problème des Slovènes (64-55) avec trois joueurs à plus de dix points. Après ce tour de chauffe, le match le plus attendu s’est joué samedi soir entre la France et la Grèce. Le « remake » de la finale de l’Euro

2009 était, pour les Bleus, un match idéal afin de se situer face au plus haut niveau européen. Avec une bonne entame de match, les tricolores contiennent les Grecs (21-14 à la fin du premier quart-temps) et mêneront toute la première période malgré un retour des Hellènes avant la mi-temps (43-42). La seconde période tournera à l’avantage des Grecs qui vireront en tête en donnant, comme tout au long du tournoi, l’impression de pou-voir faire la différence dès qu’ils le veulent, à l’image de leur match contre la Slovénie (46-32à la mi-temps et 100-63 au terme).

De bon augure pour la suiteSi dans ce match Nikos Pappas paraît rester en retrait, laissant ses compatriotes Gianko-vits et Papanikolaou se charger du scoring, c’est bien lui qui cassera les vélléités de re-tour de l’équipe de France en marquant 13 de ses 18 points en seconde période dont deux paniers à trois-points consécutifs dans les 80 dernières secondes. Malgré tout, les Français peuvent être satisfaits de leur performance collective avec cinq joueurs à dix points ou plus, et un beau match de Jonathan Rous-selle, profitant de la mise au repos d’Albicy pour se montrer. « On a vraiment la conviction qu’on peut les gagner », déclare Laurent Vila, optimiste, et sûr de son groupe. « L’équipe n’est au com-plet que depuis lundi dernier, c’est court pour faire une histoire d’équipe, mais il reste en-core neuf matches avant l’Euro et on est dans

la bonne évolution. » Les Espoirs réalisent un beau tournoi et ce qui s’en dégage c’est que, comme toutes les équipes de France, ils s’appuient sur leur force défensive. Le groupe, complètement différent de celui médaillé d’argent l’an dernier, devra tirer sa force du collectif car il ne dispose plus d’individualités comme les Diot et Seraphin de l’année dernière.« Cette année, le groupe est beaucoup plus homogène et pour aller au bout il faudra être très fort ensemble », analyse l’entraîneur Jean-Aymé Toupane. Son homologue grec, Costas Missas, est également satisfait de la performance de ses troupes mais pour lui ce n’est qu’un début. « C’était un très bon tournoi avec une très bonne organisation et tout s’est bien passé pour nous. J’ai pu voir ce qui allait, ce qui n’allait pas mais maintenant nous allons passer un palier et je m’attend à ce que nous soyons vraiment plus forts ». n

Résultats Grèce b. Allemagne 81-56France b. Slovenie 64-55Allemangne b.Slovénie 76-70Grèce b. France 89-81Grèce b. Slovénie 100-63France b. Allemagne 72-57Meilleur marqueur : Nikolaos Pappas (Grèce)MVP : Leonidas Kaselakis (Grèce)

Classement : 1-Grèce (3-0), 2-France (2-1), 3-Allemagne (1-2), 4-Slovénie (0-3).

16 échos FRANcE Par Vincent BoNNAYFI

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EUROESSONNE 2010

LEs U20 PLEIND’EsPoIRLe tournoi EuroEssonne rassemble chaque année des sélections nationales espoirs de qualité. Au programme de la session 2010 qui se tenait les 18, 19 et 20 juin aux arènes de l’Agora d’Évry : Allemagne, France, Grèce et Slovénie.

Renseignements et réservations

WWW.FRANCE2010.FIBA.COM

05 62 71 69 59

Les Bleuets de Christophe Léonard et d’Andrew Albicy ont montré de bonnes choses à l’EuroEssonne 2010.

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E n marge du basket professionnel, le basket de rue continue d’attirer les foules. Depuis huit ans, par l’intermédiaire de son créateur,

Hammadoun Sidibé, le tournoi du Quai 54 rassemble l’espace d’un week-end la crème des basketteurs de rue contre des équipes de pros venues se retrouver pour passer un bon moment de streetball. Cette année ne dérogera pas à la règle, et dans un tournoi devenu une institution, 16 équipes arrivants des quatre coins du monde vont à nouveau batailler pour prendre le pouvoir sur le bitume.Dans des matches au format 2x15 minutes, la Fu-sion de « l’Amiral » Amara Sy va donc remettre son titre en jeu. Avec ses compères de Pro A, Sacha Giffa, Steed Tchicamboud, ou encore Ali Traoré, la Fusion aura fort à faire contre des équipes venues d’Allemagne, d’Italie ou encore d’Ukraine. Nouveauté de l’été 2010, l’équipe US auréolée par

une victoire lors d’un des plus gros tournois de rue outre-Atlantique, le Kings Of Hoops. Cornaquée par Mike Reckord, directeur du KOH, l’équipe US « Dirty South » comptera dans ses rangs le vétéran Mark Davis, ancien NBAer passé par les Wolves et Sixers entre autres et qui compte 230 matches NBA (5,5 pts, 3,0 rbds en carrière).

chris Paul est attenduCôté animation, le tournoi est sponsorisé par Jordan Brand, et devrait voir le meneur des Hornets, Chris Paul, ambassadeur de la marque, sur les bords du terrain construit pour l’occasion dans le Palais de Tokyo. CP3 ne jouera évidement pas mais devrait venir faire un saut amical histoire de chauffer le public. Autre show attendu, le concours de dunks. Toujours exceptionnel, Guy Dupuy et son alter ego US Kevin Kemp s’affronteront de nouveau après les concours de l’année dernière et du All-Star Game de décembre dernier. Le duel en est à 1-1 et vaudra donc le détour.Question niveau de jeu, on ne s’attend pas à des miracles. L’arbitrage est souvent permissif et la rigueur tactique souvent primitive, mais là en fait n’est pas la question. Le Quai 54 rassemble surtout par son goût de la culture hip-hop et ses crossovers, dunks et alley-oops. L’année dernière, 3.000 per-sonnes s’étaient pressées pour apercevoir le show, le Palais de Tokyo devrait afficher complet. n

ANALYsE 17Par Thomas FéLIX

LE QUAI 54, HUITIèME ÉDITION

LE QUAI 54 s’AMARRE AU PALAIs DE ToKYo

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Dans sa huitième saison, le Quai 54 prend encore une nouvelle dimension. Installé comme LE tournoi de basket de rue en France, voire en Europe, le Quai 54 prend ses quartiers au Palais de Tokyo à Paris pour le week-end.

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« Les joueurs sont trop gourmands, ils ne se rendent pas compte. »

« Les clubs se plaignent des prix, comme tous les ans, à croire qu’ils n’ont jamais de sous. » « La suppression du DIC, le dollar qui monte, la crise économique, la nouveauté des JFL sur le marché, ça change la donne… » « En plus, quand tu ne sais pas quelle coupe d’Europe tu vas faire… » Ça jacte, ça jacte dans les coulisses de la Pro A. Ça propose, ça contre-propose, ça négocie. D’abord avec les joueurs déjà sur place, puis ensuite sur le marché de l’import. Et comme souvent, un même joueur est annoncé dans plusieurs clubs en même temps. Il s’agit juste de s’entendre sur la signification du mot « annoncé ». Du vague intérêt d’un coach il y a trois semaines à un pré-contrat signé depuis quelques heures, il y a un monde.Actuellement, en plus des argentés Nancy et Le Mans et des promus (Limoges et Pau) qui veulent construire une équipe « évocatrice », trois clubs pèsent plus que les autres sur le marché. Le champion de France choletais, d’une part, qui débloquera la situation dès qu’il saura qui il peut conserver et qui il laisse partir (voir notre article par ailleurs). L’ASVEL, qui après avoir bâti son banc, peut maintenant dépenser ses sous pour le cinq majeur (le power américain Davon Jefferson est en lice). Roanne, enfin, qui, en se retrouvant au tour préliminaire de l’Euroleague, ce qui n’était pas prévu, va

réfléchir sur ses trois postes américains à pourvoir (1, 3 et 5), passant d’un recrute-ment sans fard (notamment au poste 1) à l’exigence de muscler son effectif.Alors, quid de la grosse vingtaine des « cadres de 2010 », ces joueurs vedettes, ou très en vue, ou en progrès, ces personnalités ou ces potentiels dont on pouvait attendre qu’ils animent la Pro A 2010-2011 ? À l’heure où le marché des US s’est bien calmé, notamment dans la semaine pré-Draft, le constat n’est pas très réjouissant. On ne parle pourtant pas de sommes pharaoniques. Notre enquête.

RICARDO GREERVERS L’ELDORADO TURC ?

Plusieurs chiffres ont circulé à propos des exigences du MVP 2010. Éric Girard, coach de Limoges, évoquait 400.000 euros pour un ticket Ricardo-Jeff. Ricardo seul aurait été proposé à 500.000 dollars par an (avec demande d’un contrat de trois ans) à l’ASVEL. Quelles que soient les sommes exactes en jeu, elles sont hors de portée d’un club français, y compris sans doute de l’ASVEL (qui, pour le poste de Ricardo, aurait proposé 280.000 euros à Mickaël Gelabale). Autant certains clubs français peuvent être tentés de garder Jeff Greer sur leur liste, autant les destinations possibles de Ricardo semblent devoir être la Russie ou la Turquie (où l’agent américain de Ricardo a placé Lamayn Wilson, au TT Ankara, l’an dernier). La

Turquie paraît devoir devenir – au moins ponctuellement – un nouvel eldorado puisqu’on a appris que le promu Trab-zonspor vient de débourser un million de dollars pour s’attacher les services conjoints du meilleur marqueur de Pro A, Derrick Obasohan, et de l’ancien Palois Michael Wright !

DEE SPENCERTROP CHER…

POUR LE MOMENTÀ part l’ASVEL, seul Le Mans semble en mesure de s’aligner sur les exigences du funambule américain, dont on n’imagine pas qu’elles se situent sous les 300.000 dollars, voire (bien) au-delà. « Entre la position de l’agent et la nôtre, il y a un écart très important », explique Chris-tophe Le Bouille, le président du MSB. « À mon sens, il n’y a rien à attendre dans les jours ni même les semaines à venir. » La patience peut-elle payer ? « On reprend l’entraînement le 23 août, on ne fixe pas de deadlines, sauf à tomber sur une affaire dont J.D. me dit qu’il ne faut pas la laisser passer », pose Le Bouille. La perspective de l’Euroleague et le côté rassurant du contexte « franco-manceau » peuvent jouer.

ALI TRAORÉL’ASVEL OU UN GROS CLUB

L’ASVEL a proposé au MVP français une prolongation de contrat et une revalori-sation salariale (qui, dixit le club, aurait

fait de lui le top salaire de la Pro A), mais Ali a fermé la porte. Ce qui ne signifie pas qu’il va quitter le Rhône. En effet, le pivot international est toujours sous contrat pour un an et, avec une annuité à 200.000 euros, le bon de sortie n’est pas à la portée de toutes les bourses. Cela n’est évidemment pas incontournable mais la problématique pour le joueur, son agent et le club, qui veulent tous régler la situation le plus vite possible pour passer à la suite, est de trouver un club européen qui non seulement soit excitant d’un point de vue sportif (Ali s’est engagé avec une société d’agents très implantée sur les clubs d’Euroleague), qui puisse payer Ali à un niveau intéressant mais qui, en sus, accepte de régler un transfert. Et c’est là que les choses achoppent.

A.D. VASSALLOLE PL ENCORE EN COURSE

Le rookie portoricain a mis le feu au championnat (4e scoreur, 17,7 points) et, de fait, devient l’une des attractions du marché. Sauf que, pour l’immense majorité des clubs de Pro A, il est hors de prix. Rien ne dit, pourtant, qu’il va partir et, comme souvent pour les « gros joueurs », entre fantasme et réalité, le nom de l’ASVEL revient sur le tapis. En début de semaine, A.D. avait pourtant encore un pied dans la capitale puisqu’il a formulé une contre-offre au PL qui, si le club parisien l’acceptait, vaudrait pré-

TRANSFERTS PRo A. RUMEURS ET FAITS

OÙ VONT LES « STARS » ?Ricardo Greer, Ali Traoré et Austin Nichols, autant de MVP de Pro A ces dernières années qui devraient quitter la France. Départs probables aussi pour Marcus Slaughter, Marc Salyers, voire Cedrick Banks. Incertitude sur Dee Spencer. Certes, le maintien possible sur le territoire d’A.D. Vassallo, Ralph Mims, Zack Wright, voire JK Edwards, sont des bonnes nouvelles, mais les temps sont durs pour les clubs français. Tour d’horizon des « stars ».

Par Fabien FRICONNET

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De gauche à droite : Ricardo Greer, Dee Spencer, Ali Traoré, A.D. Vassallo, Zack Wright, Marcus Slaughter, Ralph Mims, Ben Woodside et Laurent Sciarra.

KOFFI, LE RETOUR ?• Un come-back du MVP français 2009, après une saison très difficile à Badalone ? Selon nos informations, cela n’est pas totalement exclu. Évidemment, sur le plan financier, l’internatio-nal français paraît, a priori, hors de portée, d’autant qu’il a reçu une offre d’ACB et devrait en recevoir deux autres émanant de Turquie, où on ne semble pas avoir de problème avec les dollars, mais A.K. peut aussi laisser parler le cœur et choisir le bon air du pays pour se re-faire. Seuls deux clubs français ont l’envergure pour attirer Koffi : l’ASVEL et Le Mans. Un ticket Batista-Covile-Koffi dans la raquette mancelle, ou bien un scénario qui verrait Alain remplacer Ali (ils ont le même agent) à l’ASVEL ? À suivre.

DOSSIER

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contrat. Le Paris Levallois réfléchit, et on le comprend puisque des chiffres assez élevés (pour la France) circulent (au bas mot 250.000 dollars, mais peut-être un peu plus près des 300.000) mais ils sont dans une certaine logique. Réponse imminente.

ZACK WRIGHTNANCY SUR LE COUP

L’un des free agents de l’année. Pas sûr que cela aurait été le cas avant les playoffs mais la dernière impression est souvent déterminante. Il ne sera plus manceau, c’est une certitude, mais ses portes de sorties sont multiples. Un temps « proposé » à Roanne, envisagé rapidement par Gravelines, où Kiki Monschau n’est pas forcément fan, c’est maintenant à Nancy que son nom revient. Le SLUC est positionné sur

John Linehan – on évoque une offre à 300.000 dollars sur deux ans –, lequel peut aussi bien rester à Cholet, mais Wright – comme Terrell Everett dans un profil pas si éloigné – a une belle tête « d’option 2 » en Lorraine.

AUSTIN NICHOLSADIEU

Orléans a essayé, Roanne a écouté, Gravelines a fait une contre-proposition, mais Austin Nichols va quitter la France. À 250.000 dollars, le MVP étranger de la Pro A 2009 ne devrait pas trouver preneur.

MARCUS SLAUGHTERADIEU, BIS

Un cas très proche de celui de Nichols. L’athlétique et efficace Slaughter, le meilleur intérieur pur du championnat avec Uche Nsonwu voire J.K. Edwards, a vu sa cote grimper en flèche. Il en coûterait 250.000 dollars pour s’attacher ses services. Comme pour Nichols, il ex-iste évidemment des clubs qui peuvent théoriquement monter à ce niveau, mais à condition de se serrer la ceinture sur d’autres postes et cela ne semble pas être la tendance.

J.K. EDWARDSLIMOGES A ABANDONNÉ

Gravelines lui a proposé un contrat revalorisé, lui qui touchait un peu moins de 92.000 euros la saison, mais ne fera pas de folie pour conserver « Le Calife ».

Chalon et Strasbourg auraient jeté un œil sur le dossier, mais c’est Limoges qui aurait procédé aux approches les plus assi-dues, avant de jeter l’éponge. On imagine toutefois que J.K. fera son possible pour rester en France. Wait and see…

BEN WOODSIDEPAS SI CONVOITÉ !

Comme c’est le cas pour J.K., Grav-elines a mis une offre sur la table pour conserver son meneur. Il touchait dans les 110.000 dollars en 2010, le BCM lui en proposerait environ 160.000. Sauf que

l’Américain, qui ne semble pas déchaîner les passions du côté des coaches, a fixé la barre à 200.000. Alors, retour à Gravelines ? Mise sur la liste d’attente à Nancy ? Baisse de ses prétentions et retour en grâce sur le marché français ?

CEDRICK BANKSTROP GOURMANT

Malgré des playoffs ratés par le petit shooteur américain, Orléans était prêt à aller jusqu’à 200.000, voire 220.000 dollars, mais Banks, qui veut trouver un contrat conséquent, ne semble pas touchable en dessous de 250.000 dollars. En sera-t-il de même dans quelques semaines ?

RALPH MIMSÀ NANCY !

Cela n’était pas officiel au moment de boucler ces lignes, mais l’arrière améric-

ain pouvait être quasi considéré comme un joueur du SLUC Nancy. Proposé à Gravelines, qui n’a pas vraiment relevé, Mims, qui souhaitait au moins 60.000 dollars de plus que les 100.000 qu’il tou-chait à Roanne, devrait signer à Nancy aux alentours de 170.000 dollars.

ABDOU M’BAYELIMOGES ?

Le meilleur marqueur français de Pro A en 2008-09 (près de 15 points), qui sort d’une saison décevante à Dijon, étudie trois propositions, celles de Limoges, de Cholet et du Paris Levallois. La piste pa-risienne est plutôt froide, celle de Cholet rendue compliquée par la problématique du renouvellement des cadres dans les Mauges (mais prendrait du poids si Mejia partait), alors Limoges pourrait-il tenir la corde ? Sur la position de « combo guard », Éric Girard pourrait également se positionner sur Eric Chatfield.

LAURENT SCIARRAPAU… MAIS PAS SÛR

Laurent Sciarra a officiellement un agent mais, en vérité, c’est lui qui gère ses propres intérêts. Partant d’Orléans, le vétéran (37 ans cet été) pourrait s’entendre avec Pau-Orthez, en faisant un effort, Didier Dobbels et lui étant très liés, mais, dans les bureaux de l’Élan, on joue la prudence et on envisage d’autres pistes. Sur les postes arrières de Pau, on verra peut-être revenir en France J.R.

Reynolds, champion avec l’ASVEL en 2009, mais Orléans aurait également l’œil sur le combo US.

JUSTIN DOELLMANPAS UNE PRIORITÉ

Il a été proposé à Paris, qui examine de nombreuses pistes pour la place d’ailier-fort américain, mais il semble un peu trop gourmant. Et puis, sur son poste, Antywane Robinson est devant lui sur toutes les listes, donc sur le viseur de plusieurs clubs, même s’il en coûterait un bon 200.000 dollars pour attirer le champion de France choletais.

ANTHONY ROBERSONUN DÉPART, DOMMAGE !

Arrivé après neuf journées à Strasbourg, le talentueux pointeur américain (2e scoreur de Pro A, 18,4 points) avait de

quoi exciter les coaches en manque de scoreurs fiables. Mais Roberson est un peu au-dessus du niveau du marché, financièrement parlant. Qui peut poten-tiellement le toucher ? Le Mans, Nancy et l’ASVEL. On voit mal Vincent Collet s’intéresser à ce type de joueur ; Nancy, à qui il a été proposé, a déjà Mims en main ; et Le Mans souhaite attendre pour laisser le temps à Dee Spencer de baisser ses prétentions (mais pas éternellement, on le suppose).

TAJ GRAYALLEMAGNE OU ESPAGNE

Limoges s’est renseigné, après avoir abandonné la piste J.K. Edwards, mais Taj Gray entend trouver mieux, après quatre saisons en France (dans quatre clubs différents). Ses destinations pos-sibles sont l’ACB ou Bamberg, champion d’Allemagne.

TREMMELL DARDENLA FRANCE OU L’ASIE

Bien sûr, l’ailier américain a mal fini l’exercice, à Strasbourg (où la saison a été globalement difficile pour tout le monde), en partie à cause de soucis extra-sportifs (sa femme a été hospitalisée), mais il est étrange que ce joueur talentueux et aca-démique ne fasse pas clignoter quelques coaches français. Il serait envisagé à Nancy, et on en saura sans doute plus dans la semaine, mais sa porte de sortie se situe peut-être… en Asie. n

EN VRAC• Grillé, Marc Salyers l’est sur le marché français. Direc-tion l’Asie ?... Le Paris Levallois, qui court plusieurs lièvres pour son poste 4, garderait un œil sur Thomas Terrell… Grand perdant de la réglementation des JFL, Maleye N’Doye est sans club. Est-il vraiment moins fort que cer-tains des postes 3 US que l’on va voir débarquer ?... Pierre Pierce pourrait être le combo guard que Chalon recherche… Nancy a-t-il vraiment envisagé Terrell Everett ? En tout cas, le meneur US est sur le marché… Le nom de Max Zianveni est murmuré à Strasbourg, où LaQuan Prowell va poser ses valises… Vincent Masingue reste à Hyères-Toulon mais il semble que la venue de Rick Hughes soit moins certaine qu’annoncée, le joueur ayant laissé derrière lui des « tracas administratifs » sur notre ter-ritoire. Tony Washam, extérieur américain complet et fort scoreur, qui a cartonné en Israël la saison dernière, va lui rejoindre le HTV. Une bonne pioche, une de plus… Une mauvaise réputation mais un talent individuel certain et des prétentions revues à la baisse. Qui prendra le risque Ramel Bradley, qui veut se refaire ?... Un nom est revenu sur le tapis ces derniers temps, celui du meneur US Taylor Rochestie, vainqueur et MVP de l’EuroChallenge avec Göt-tingen. On a évoqué Gravelines mais aussi Limoges. Or, à 250.000 dollars (ce qui lui est proposé à l’étranger), l’affaire ne devrait pas se faire… Autre Américain dont le dossier circule en France : Marcelus Kemp, un arrière-ailier qui faisait des cartons en Lega Due. Roanne aurait été approché mais le joueur est, a priori, un peu cher et souhaite sonder le marché italien le mois prochain… L’ailier US Gary Forbes, qui a sorti des stats copieuses en Israël, peut-il être l’ailier américain de la Chorale ? Si l’Euroleague est confirmée, qui sait ? Jean-Denys Choulet ajustera le niveau de son meneur US au niveau de la coupe d’Europe disputée, et Devan Downey, vu fort à South Carolina, est une piste… Et si Antonio Graves faisait son retour sur le territoire ? L’homme qui marqua 40 points avec Pau à l’Astroballe est un combo comme en cherch-ent beaucoup de coaches… L’ailier US Justin Hawkins, alors rookie, avait fait bonne impres-sion avec Besançon en 2008-09. Après une année en D-League, il pourrait devenir l’une des armes de Strasbourg… Le Havre a re-signé Joseph Jones et enrôlé Nicholas Pope, en provenance de Gravelines.

F.F.

LES PRINCIPAUX MOUVEMENTS OFFICIELSJoueur De… ÀM. Jean-Baptiste Adolphe Paris Levallois ChalonPhilippe Braud Chalon RoanneRyvon Covile Orléans Le MansBen Dewar ASVEL Le MansJonte Flowers Vichy Hyères-ToulonDounia Issa Vichy Gravelines-DunkerqueEdwin Jackson Rouen ASVEL (*)Aymeric Jeanneau ASVEL StrasbourgRudy Jomby Le Havre Gravelines-DunkerqueDamir Krupalija Dijon Hyères-ToulonSean Marshall Dijon OrléansZach Moss Vichy OrléansDavid Noel Roanne Paris LevalloisMarc-Antoine Pellin Roanne Le MansVictor Samnick ASVEL NancySteed Tchicamboud Nancy ChalonGuillaume Yango Le Mans Paris Levallois(*) Retour de prêt

DOSSIER

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« Ce titre, c’est une immense récompense pour tous ceux qui

travaillent au club depuis des années, il était attendu. On a envie de continuer sur ce rythme mais on sait toutes les difficultés que l’on va rencontrer. » Quelques jours à peine après le triomphe de Bercy, le directeur administratif de Cholet, Thierry Chevrier, avait déjà l’esprit tourné vers l’avenir, avenir qui, au moment d’écrire ces lignes, ne manquait pas de l’inquiéter. Le club est champion, certes, mais s’il veut défendre son titre – objectif avéré tant au niveau de la direction que du staff technique – il va falloir mettre les bouchées doubles.Sous pression jusqu’à la finale de Bercy, avec un titre à remporter, Cholet n’a pas souhaité entamer les discussions quant à l’année suivante tant que la saison sportive n’était pas terminée. Ainsi, alors que la concurrence a déjà commencé ses em-plettes – parfois depuis plusieurs semaines selon les cas – le club des Mauges ne s’est attelé à la reconstruction qu’une fois le titre en poche, soit le 13 juin dernier. Et la tâche était vaste avec, comme premier chantier, la prolongation d’Erman Kunter, le véritable cerveau de la réussite choletaise. Fortement courtisé, le technicien turc a finalement paraphé un nouveau contrat

de deux ans avec le CB vendredi dernier, malgré les appels du pied d’Efes Pilsen que Kunter a déclinés en dépit d’un contrat visiblement attractif (la somme d’un million d’euros sur trois ans a été évoquée). « Pour moi c’est le même statut, c’est l’Euroleague dans les deux cas », justifie le coach pour expliquer son choix. « Efes est un club que je connais et qui a plus de moyens mais on a fait quelque chose avec Cholet et on veut continuer, en essayant de garder notre équipe. » Et c’est là que les choses se compliquent car avec ce retard accumulé – sachant que la signature du coach était un préalable indispensable – le volet joueurs est encore largement en suspens.

« Garder tout le monde »Au sortir de sa belle épopée, Cholet se retrouve dénudé, ou presque, en ce mois de juin. Sur les douze champions de France 2010, trois seulement sont assurés d’être de la partie pour la saison prochaine : Fabien Causeur, Christophe Lénoard et Maxime Chupin. Toujours sous contrat théoriquement, Kevin Séraphin découvrira la NBA la saison prochaine pour peu que les prévisions qui l’envoient au premier tour se confirment. Quant à Thomas Larrouquis, peu utilisé cette année à Cholet, il a déjà plié bagage

en allant tenter sa chance à Vichy. Pour le reste, un noyau dur de sept joueurs, tous en fin de contrat (Mickaël Gelabale, Samuel Mejia, John Linehan, Marcellus Sommerville, Randal Falker, Antywane Robinson et Arvydas Eitutavicius), que le club, donc, souhaite ardemment con-server. « La priorité c’est de garder tout le monde », ironise Erman Kunter.L’adage dit qu’on ne change pas une équipe qui gagne mais Cholet n’aura pas vraiment le choix et devra bien se séparer de quelques éléments. La raison à cela est simple : sur ces sept noms, seul Mickaël Gelabale entre dans la catégorie des joueurs formés localement (JFL). Avec un quota d’étrangers réduit de six à cinq pour la nouvelle réglementation, au moins l’un des six « non JFL » sortant ne pourra, de facto, pas être reconduit. Sans compter qu’après une belle saison couronnée par un titre, tous ces joueurs ont pris de la valeur sur le marché et attirent déjà les convoi-tises. De quoi aspirer à des prétentions salariales plus élevées, aspirations que Cholet ne pourra sans doute pas toutes contenter, contrainte budgétaire oblige.

Un budget retravailléLors du prévisionnel déposé au mois d’avril, le club tablait sur un budget initial

aux alentours des 4,3 millions d’euros, pour une masse salariale brute de 1,4 million, soit une baisse d’environ 600.000 euros par rapport à la saison dernière. Mais grâce à la manne de l’Euroleague et la probable recette supplémentaire issue de la Draft de Séraphin (450.000 euros environ en cas de contrat garanti outre-Atlantique), ce budget « retravaillé » devrait finalement pouvoir gonfler jusqu’à près de 5 millions d’euros, soit peu ou prou le même montant que l’exercice terminé, bonifié grâce aux recettes bil-letteries issues des playoffs ainsi qu’aux transferts perçus suite aux départs de Nando De Colo et Rodrigue Beaubois (600.000 euros pour les deux joueurs).De quoi voir venir, sans pour autant faire bombance. « Logiquement, on devrait pouvoir compter sur une masse salariale 10% plus élevée que l’année dernière », notait Erman Kunter. « Mais ce sera dif-ficile de conserver tout le monde parce que les joueurs ne demandent pas 10% de plus, ils demandent bien plus. » Bien qu’augmentée de 10%, cette masse salariale brute – qui devrait se situer entre 1,5 et 1,7 million d’euros – sera doublement impactée, d’une part par la suppression du Droit à l’Image Col-lective (entre 150.000 et 200.000 euros

RETOUR SUR TERRE POUR CHOLET

LE JOUR D’APRÈSUn premier titre de champion de France, une place en Euroleague assurée et un coach qui a déjà re-signé d’un côté. De l’autre, des joueurs cadres en fin de contrat et qui demandent plus alors que le budget ne suit pas. Voilà quel est le visage de Cholet au lendemain de son succès. Pour le club des Mauges, le plus dur commence sans doute maintenant.

Par Florent de LAMBERTERIE

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Bonne nouvelle pour le président Chiron (à droite), Erman Kunter (à gauche) reste au club.

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l’an dernier pour Cholet), d’autre part en raison de l’appréciation du dollar, l’euro étant nettement moins avantageux aujourd’hui qu’il y a un an.« Voilà nos difficultés », résume Thierry Chevrier. « Les joueurs revendiquent pour la plupart une amélioration salariale, alors que le budget n’augmente pas dans les mêmes propor-tions, sans commune mesure. » Les données étant ce qu’elles sont, impossible a priori de satisfaire à toutes les de-mandes, d’autant plus que le club, à l’image de ce qui s’est pratiqué cette année, ne souhaite pas proposer des écarts de salaires trop importants. « On privilégie l’équilibre entre les salaires, parce qu’entre les joueurs, ce n’est pas toujours simple à gérer. Cette année, on n’avait pas un seul salaire au-delà de 120.000 euros. On sait que l’année pro-chaine on sera obligé de le dépasser en ciblant certains joueurs mais si on voit que ça nous pénalise dans l’équilibre de l’équipe, on n’insistera pas. »

Gelabale, la prioritéParmi les joueurs « ciblés », trois noms semblent se dégager plus que les autres. Ceux de Gelabale, Mejia et Linehan, le premier cité faisant figure de priorité. L’enfant de la Meilleraie a réus-si un superbe come-back cette saison au sein de son club formateur mais en dépit de « toute considération technique » comme le note Kunter, l’ancien Sonic a surtout l’avantage de répondre à la problématique des JFL, domaine que le club souhaite boucler le plus rapidement possible avant de s’attaquer aux cas des « étrangers ». Pour Gelabale, toutefois, il faudra faire avec la concurrence de l’ASVEL et d’autres éventuellement (voir notre dossier transferts par ailleurs).Désireux de compter sur un groupe de douze joueurs à l’entraînement comme il en a l’habitude – indépendamment des contrats pros – Kunter doit donc être en mesure d’aligner sept JFL sur la feuille de match la saison prochaine comme le stipule le nouveau règlement. Avec la signature pour trois ans du pivot havrais Romain Duport, les retours de prêts de Steeve Ho You Fat (Antibes) et Claude Marquis (Caserte) ainsi que la présence de Fabien Causeur, Christophe Léonard voire Maxime Chupin pour faire le nombre, le club peut déjà s’appuyer sur six joueurs formés localement pour la saison prochaine. La signature de Mickaël Gelabale – qui a par ailleurs manifesté son désir de rester et à qui le club a déjà soumis une proposition – permettrait donc de remplir le quota pour la prochaine saison.À l’heure d’écrire ces lignes, la réponse du Guadeloupéen n’était pas encore connue mais on sait que ce dernier a fait de l’Euroleague sa priorité, ce que le club est en mesure de lui apporter. Indépendamment de ces considéra-tions sportives, Gelabale évolue à Cholet comme chez lui, devant un public entièrement acquis à sa cause et poursuivre une année de plus dans ce climat sécurisant paraît être le choix le plus logique pour un homme qui a

connu de trop nombreuses galères ces dernières saisons. Alors à moins d’une proposition en NBA ou au sein d’un collectif d’Euroleague plus huppé que ne peut l’être Cholet Basket, difficile de l’imaginer quitter ce club qui l’a (re)

lancé et où il se sent à son aise, bien qu’un gros chèque venant d’ailleurs puisse toujours faire la différence.Sans doute la raison pour laquelle le club continue de scruter d’un œil attentif le marché des JFL, même si, comme le fait remarquer Erman Kunter « il n’y en a pas 1.000. » Thierry Chevrier nous avouait d’ailleurs récemment que le club aimerait, dans l’absolu, recruter un poste 1-2 JFL histoire d’épauler John Linehan si d’aventure le meneur US venait à rester. Mais même sur les autres postes, le club ne s’interdit rien et, d’après nos informations, l’ancien arrière dijonnais Abdoulaye M’Baye aurait reçu une proposition des Mauges. Si Abdou ou un autre JFL venait à signer, le club pourrait alors se séparer d’un de ses actuels JFL pour faire de la place. On pense instinctivement à Claude Marquis, détenteur d’un gros contrat et qui souffrait l’année dernière de son statut à Cholet avant de s’exiler en Italie. Prêté lui aussi cette saison, Steeve Ho You Fat pourrait être une autre solution, le directeur administratif avouant devoir « réfléchir à son projet sportif. »

500.000 dollars pour MejiaParallèlement au dossier des JFL, le club a fait de John Linehan une autre priorité. Pillé sur ce poste ces dernières années (Ona-Embo, Beaubois, De Colo), Cholet est actuellement dépourvu de tout meneur et la relève tarde à éclore. Eitutavicius visiblement sur le départ, Linehan s’impose de lui-même. Pres-senti par ailleurs à Nancy, l’ancien de Providence apprécie coach Kunter et la prolongation du technicien turc pourrait d’ailleurs grandement faire pencher la

balance du côté de Cholet au moment de prendre une décision. Là encore, l’argent reste une donnée importante mais, visiblement, l’affaire semblait en bonne voie au moment d’écrire ces lignes. Joint par téléphone lundi, Erman Kunter

nous confiait d’ailleurs attendre une réponse « d’ici 24 heures. »En espérant qu’elle fût celle espérée, Linehan pourrait bien être choletais à l’heure où

ces lignes seront publiées. Concernant Mejia, l’affaire semble plus probléma-tique. Débarqué au dernier moment dans l’effectif choletais, l’ailier dominicain s’est rapidement imposé comme le leader offensif du CB sur les ailes, l’un des tous meilleurs à son poste en Pro A. Visible-ment satisfait du déroulé de sa saison, Mejia a lui aussi laissé entendre qu’il ne serait pas contre poursuivre l’aventure dans le Maine-et-Loire. Reste qu’un talent de sa trempe se monnaie cher et après une saison où le Dominicain affichait un excellent rapport qualité-prix (71.000 euros net pour près de 14 points par match), celui-ci est en droit d’exiger beaucoup plus. Le club pourra-t-il

répondre à ses demandes tout en faisant l’effort nécessaire pour conserver Gela-bale ? La question est posée. On sait en revanche que Mejia a déjà reçu une offre de 500.000 dollars répartis sur deux ans de la part du club belge de Charleroi, par ailleurs qualifié pour le tour préliminaire de l’Euroleague. Le joueur pourrait être tenté de privilégier l’assurance de disput-er l’Euroleague en signant à Cholet mais quoi qu’il en soit, le club ne pourra pas égaler l’offre des Belges. « On sait que ça va être très compliqué pour Mejia », avoue Chevrier, qui reconnaît avoir eu vent du montant proposé par Charleroi.

Objectif championnatReste donc les cas de Sommerville, Robinson et Falker. Ce dernier, malgré la présence dans le roster de deux postes 5 (Marquis et Duport) pourrait tout de

même être conservé. C’est en tout cas le souhait de coach Kunter, qui considère pouvoir faire cohabiter les trois hommes sur les deux postes intérieurs. « Randal est un 4-5 et Duport, même avec sa taille, est capable de jouer 4 d’après moi », détaille l’entraîneur. « Les trois pourraient donc rester, c’est tout à fait possible. » Si tel était le cas, on imagine mal Cholet réussir à conserver ses deux postes 4, Marcellus Sommerville et Antywane Robinson qui, d’après Le Progrès, intéresserait Villeurbanne. Reste que Cholet aura, quoi qu’il en soit, besoin d’un vrai poste 4 dans sa raquette. Si d’aventure Kevin Séraphin venait finalement à rester, cela pourrait chambouler l’ordre des priorités dans la peinture et la signature de Sommerville et/ou Robinson deviendrait prioritaire sur celle d’un Randal Falker.Bref, les chantiers ne manquent pas pour une équipe qui entend faire de la conservation de son titre de champion de France son objectif prioritaire pour la saison prochaine. « En Euroleague, on essaiera de gagner le plus de matches possibles », annonce Kunter. « La première année, c’est pas facile et on a vu ces dernières années que toutes

les équipes françaises qui participent à l’Euroleague pour la première fois rencon-trent des difficultés, même si nous, à Cholet, on s’entraîne différemment et on essaie de proposer un basket qui peut

fonctionner aussi en coupe d’Europe. »On a pourtant du mal à croire que Kunter aurait refusé l’offre d’un club comme l’Efes Pilsen pour simplement faire de la figuration en Euroleague avec Cholet. Après une finale en EuroChallenge, une saison régulière conclue à la première place ainsi qu’un titre de champion de France – le premier de son histoire –, difficile de ne pas être tenté d’aller voir plus haut, malgré tous les risques que cela comporte. « Ce n’est pas l’année prochaine qui me fait peur », confesse Thierry Chevrier. « C’est la suivante. Regardez Nancy, après l’Euroleague, ça a été très difficile pour eux. Une fois que vos partenaires, votre public a goûté au meilleur, c’est difficile de le ramener à la réalité. » Rendez-vous d’ici quelques mois pour voir à quoi ressemble cette fameuse réalité. n

CB espère pouvoir conserver Samuel

Mejia (à gauche) et Mickaël Gelabale (à

droite). Rien n’est fait !

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« Une masse salariale 10% plus élevée que l’année dernière »

Erman Kunter

« Ça va être très compliqué pour Mejia »Thierry Chevrier

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EN BREFET DE QUATRE PoUR sIENA !Sans surprise, Sienne a été couronné champion d’Italie pour la quatrième année consécutive. Comme l’année dernière, la Montepaschi a fait du petit bois de Milan, balayé

en quatre manches. Auteur de 28 points dans la quatrième manche remportée 93-69 à Milan, Terrell McIntyre a été élu MVP des finales. Fernando Minucci, président du club, a d’ailleurs confirmé le départ du meneur américain, notamment courtisé par Efes Pilsen et Malaga.

BAMBERG chAMPIoNTroisième titre de champion d’Allemagne pour le Brose Baskets Bamberg, qui a remporté la finale de la Bundesliga en dominant Francfort 3-2, s’imposant 72-70 à domicile dans le match décisif grâce aux 16 points du Slovaque Anton Gavel.

UNE LIsTE DE 24 PoUR L’EsPAGNESergio Scariolo a publié dimanche dernier une première liste de 24 noms parmi lesquels il devait désigner mercredi – en dehors de nos délais de bouclage – les 15 joueurs qui participeront à la préparation au championnat du monde. Parmi les 24 figure Brad Oleson, de Vitoria, originaire d’Alaska et qui possède la nationalité espagnole depuis octobre 2009. Comme prévu, Pau Gasol, forfait, n’en fait pas partie.

LA sLoVéNIE DIMINUéEParmi les 16 joueurs sélectionnés par le nouvel entraîneur Memi Becirovic pour préparer le championnat du monde ne figurent ni Sasha Vujacic, ni Erazem Lorbek, ni Matjaz Smodis. Jaka Lakovic, Goran Dragic, Beno Udrih et Bostjan Nachbar seront en revanche bien présents.

LE MoNTéNéGRo BIEN ARMéOpposée au Monténégro dans son groupe de qualification pour l’Euro 2011, l’Italie a du souci à se faire. L’équipe entraînée par Dusko Vujosevic ne manque en effet pas d’atouts. Le sorcier du Partizan a rendu publique une présélection de 17 joueurs qui comprend notamment Nikola Pekovic et Slavko Vranes à l’intérieur, mais aussi les expérimentés Predrag Drobnjak et Vlado Scepanovic. Vujosevic devra également faire un choix entre les naturalisés Omar Cook, meilleur passeur de la Liga ACB et de l’Euroleague avec Malaga, et Quincy Douby, meilleur marqueur de la ligue turque avec Darussafaka.

Stupeur en Allemagne. Dirk Bauermann, entraîneur de l’équipe nationale, n’a pas inclus Dirk Nowitzki dans la liste des joueurs convoqués au premier stage en vue de la préparation du championnat du monde.

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RUSSIELEs cLUBs FoNT LA RéVoLUTIoNl Suite au scandale lié à l’arbitrage qui a éclaboussé la fédération russe le mois dernier, dix des plus grands clubs de la SuperLeague ont décidé de faire scission afin de créer leur propre compétition. Dans une lettre ouverte, ils ont fait part de leur souhait de mettre sur pied une ligue nouvelle, professionnelle et indépendante afin de tirer vers le haut le basket russe. Les dix clubs mutins sont : le CSKA Moscou, le Khimki Moscou, le Dynamo Moscou, le Triumph Lyubertsy, l’UNICS Kazan, le Lokomotiv Rostov, le Spartak Saint-Pétersbourg, Samara, Krasnoyarsk et Nizhny Novgorod. Surgut et Novosibirsk souhaitent également rejoindre les dissidents.

CHAMPIONNAT DU MONDE

L’ALLEMAGNE sANs NoWITZKI ?

E n décembre dernier, lorsque l’Allemagne a bénéficié d’une Wild Card pour participer au championnat du monde 2010, le

« Wunderkid » avait pourtant annoncé qu’il se rendrait en Turquie. Mais la fédération attend toujours la confirmation de sa présence. Nowitzki négocie en effet actuellement la prolongation de son contrat avec les Dallas Mavericks, et ne rejoindra probablement pas la Mannschaft tant qu’il n’aura pas signé. Absent lui aussi de la liste communiquée par Bauermann, Chris Kaman a souvent répété qu’il ne jouerait en sélection qu’en présence de Nowitzki. Bauermann devra donc faire preuve de patience.Après les forfaits – officiels ou pas encore – de LeB-ron James, Kobe Bryant, Dwyane Wade, Carmelo Anthony, Chris Bosh, Dwight Howard, Pau Gasol, Tony Parker, Mehmet Okur, Andrew Bogut, Manu Ginobili et Yao Ming, l’absence de Nowitzki serait un nouveau coup porté à l’intérêt de la compétition.

Outre ses deux NBAers, Bauermann attend également la réponse de Patrick Femerling, 35 ans, déjà sorti de sa retraite internationale l’été dernier pour filer un coup de main lors de l’Euro polonais. Que ses grog-nards soient présents ou pas, le technicien allemand entend bien continuer à s’appuyer largement sur la nouvelle génération, emmenée par Robin Benzing et Elias Harris.

La surprise TöpperIl a également surpris en faisant appel à un parfait inconnu : Chad Töpper. Cet arrière de 24 ans est en effet plus connu aux Etats-Unis sous le nom de Chad Toppert, et évoluait cette saison aux Albuquerque Thunderbirds en D-League (11,1 pts, 3,6 rbds) après un cursus universitaire à New Mexico. Il doit sa présence au sein de l’effectif de la Mannschaft à son grand père allemand, dont le nom de famille était Töpper. n

C’est la joie pour Splitter et Vitoria, ils sont champions

ESPAGNEVIToRIA sWEEPELE BARÇAl Il n’y a pas eu de miracle pour le Barça. Menés 0-2 avant leur pre-mier déplacement à Vitoria, les Catalans ont concédé une troisième défaite consécutive, battus 78-79 après prolongation. Dans un match une fois de plus très serré, Gianluca Basile a donné deux points d’avance à Barcelone à 7’’5 secondes de la fin, mais Fernando San Emeterio a trouvé une brèche pour marquer le panier et provoquer la faute de Terence Morris, marquant ainsi le lancer du titre pour les Basques. Auteur de 14 points et 13 rebonds dans cette troisième manche, Tiago Splitter a remporté le titre de MVP des finales, après s’être adjugé celui de la saison régulière. Peut-être son dernier fait d’arme avec le Caja Laboral puisqu’il pourrait rejoindre les San Anto-nio Spurs en NBA la saison prochaine.

SERBIE

LE PARTIZAN PAR FoRFAITl Triste fin de saison pour le championnat serbe. Le Partizan Belgrade a en effet logiquement remporté un neuvième titre consécutif de champion national, suite au forfait de Vrsac en finale. Vainqueur de la première manche à domicile, les joueurs de Dusko Vujosevic menaient de 4 points dans le match 2 sur le parquet de leur adversaire à 1’15’’ de la fin. Bousculé sur une prise de position musclée au rebond par Rasko Katic, Aleks Maric s’en est violemment pris à son agresseur, ce qui a rapidement dégénéré en bagarre générale, certains protago-nistes se retrouvant même projetés sur le premier rang.Après avoir rétabli le calme, les arbitres ont exclu 18 joueurs, 9 dans chaque camp. Le match s’est donc terminé à trois contre trois, et par un deuxième succès du Partizan. Craignant pour la sécurité de leurs joueurs et de leurs supporteurs lors du match 3 à Belgrade, les dirigeants de l’Hemofarm Vrsac ont décidé que l’équipe ne ferait pas le déplacement dans la capitale serbe, abandonnant ainsi le titre de champion au Partizan. Après la Grèce, c’est la deuxième finale qui cette saison ne va pas à son terme à cause de la violence.

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Décalé 23

Salut ça va ?Très, très bien. Je suis en vacances avec la fa-mille et je prépare le déménagement en gardant une légère activité sportive. C’est un super chal-lenge qui s’offre à ce moment de ma carrière. C’est avec enthousiasme que j’ai signé là-bas.

ce retour à Strasbourg, c’est parce que tu n’as pas fini de visiter l’alsace ?C’est clair qu’en deux ans, je ne l’avais pas beaucoup visitée. Mes enfants étaient trop

petits. Le centre de Strasbourg est magnifique, c’est vert, très propre.

Vas-tu habiter ton ancien domicile ?Non. J’avais loué une maison et je pense en avoir retrouvé une dans un petit village isolé. C’est super pour les enfants. J’en ai trois. La grande est née à Cholet, mais j’en ai un qui est né à Stras-bourg et l’autre à Lyon. Partout sauf au Havre !

Il y a eu beaucoup de présidents à la SIG ces

dernières semaines, tu as signé avec le bon au moins ?On n’est jamais sûr de rien, mais j’ai pris beau-coup de garanties pour que je ne m’embarque pas dans n’importe quoi. Je me suis renseigné auprès du club mais aussi auprès de contacts que j’avais et qui m’ont aidé dans ma réflexion.

Tu aurais aimé te retrouver sous le maillot de cholet dimanche à Bercy ?Oui. Pour gagner un titre, mille fois. Que ce soit

Cholet Basket, j’en suis très content car c’est le club qui m’a formé et vu la saison, il le mérite. J’aurais aimé être à Cholet pour palper l’ambiance, la ferveur. Je n’ai pas eu de contacts pour savoir comment ça s’est passé. La semaine précédant la finale, j’étais en vacances sur Fréjus avec la famille, juste avant la catastrophe. Et

lorsque je suis rentré chez moi, le satel-lite est tombé en panne et je n’ai pas vu la

finale. Et comme je déménage, je ne le fais pas réparer. On me l’a enregistrée, donc je vais la regarder pour voir comment c’était, même s’il n’y a pas eu de match.

Tu avais assisté à la première finale de cB dans les tribunes à la Meilleraie en 88 ?Dans les marches ! Il fallait arriver de bonne heure pour pouvoir s’asseoir au 2e ou 3e rang. J’étais avec mon grand frère (Johann, l’arbitre). Il y avait même eu une photo, dans Ouest France ou le Courrier de l’Ouest, où on me voit en train d’encourager. J’avais neuf ans. C’est la première fois que j’ai touché le trophée, c’était déjà un rêve.

Tu retournes bientôt chez toi à Saint-Fulgent, en Vendée ?Oui, en juillet. J’y fais comme toujours mon camp d’été avec Cathy Melain. Tous les étés, nos parents nous offraient un camp de basket et avec Johann, on a voulu en organiser un pour renvoyer l’ascenseur. J’y suis toute la semaine avec les enfants, c’est super.

Et puis tu reviens à la rescousse de l’équipe de France juste avant le championnat du monde ?(Il se marre) Juste avant alors !... Je ne sais pas. Si c’est pour gagner quelque chose, oui. Mais physiquement, j’ai besoin de me reposer énormément. n

SaluT ! Ça Va ? Propos recueillis par Pascal lEGENDRE

Mes coordonnées :Nom : Prénom :

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24 PORTRAIT

E n tenues sportives, ses joueurs et son coach se tiennent sur l’estrade et lui est au devant de la scène, devant un pupitre

et au micro. Nous sommes le 5 mai, au retour du Final Four de l’EuroChallenge. Le parterre est composé d’élus, de bénévoles et de supporters. « C’est un peu dur pour moi aujourd’hui… », commence hésitant Emmanuel Brochot, visiblement très ému. « Parce que ce n’est pas facile… Je vais démissionner de la présidence du club suite à un entretien que j’ai eu hier avec Madame le maire… » Jamais shooteur adverse même d’excellence n’était parvenu à frigorifier ainsi la Halle Vacheresse.La communauté roannaise est donc sous le choc mais sa réaction va être unanime, un soutien franc et massif au président. « C’est une catastrophe », lance le député Yves Nicollin. Jean-Denys Choulet est définitif : « S’il quitte le club, la Chorale est morte. » Des anonymes vont écrire à Emmanuel Brochot pour l’inciter à revenir sur sa décision, d’autres vont passer des appels au standard de son entreprise. Le président du conseil général de la Loire, Bernard Bonne, dit ne pas désespérer qu’il revienne sur sa décision.L’annonce a été mûrement pesée, mais c’est une subvention municipale de 50.000 euros retirée par la mairie qui a été la goutte d’eau qui a fait déborder la patience du président. « En coulisses, j’échangeais depuis plusieurs mois avec la mairie sur cette subvention qui avait été promise et qui a été retirée au dernier moment, et aussi com-ment le club pouvait s’inscrire avec les collectivités locales pour rayonner », raconte-t-il. L’argument de Laure Déroche, maire de Roanne, c’était que le basket revient à 12,10 euros par habitant alors que, d’après elle, le coût dans les villes de Pro A est en moyenne deux fois moindre. « Je n’avais

pas de jugement à porter à ça, mais je ne pouvais pas diriger un club de haut niveau si je n’avais pas l’appui des Roannais et des collectivités. C’est ce qui m’a poussé à démissionner. »Tout le monde connaît le happy end. À la fin du mois, Emmanuel Brochot est revenu sur sa décision. « J’étais loin de penser que ça allait déclencher un séisme à Roanne », dit-il. « J’ai été soutenu par tout le monde, de tous bords et de tous niveaux sociaux confondus. Ça m’a un peu perturbé psychologiquement de voir à quel point les Roannais attachent de l’importance à la Chorale et à la gestion du club à travers son président. Ça a un peu joué. Mais en tant que chef d’entreprise, j’avais besoin de construire un vrai partenariat avec les collectivités locales. » Et, relation de cause

à effet, une convention a été signée avec des engagements chiffrés jusqu’en 2014, non pas avec la mairie, mais avec Christian Avocat, le président de l’agglo. La première mesure concrète fut la mise à disposition gratuite du Scarabée, une salle de spectacle où 2.000 Roannais ont pu assister sur écran géant à la « belle » de la demi-finale des playoffs contre Le Mans.

Un apport direct de 500.000 $Cet ancien coureur cycliste, qui a concouru jusqu’en 1e catégorie, a tout d’abord écrit une véritable success story dans les affaires. Arrivée à Roanne en 1990. Rachat trois ans plus tard d’une société en règlement judiciaire, Valentin Traiteur, au chiffre d’affaires de 1,5 million d’euros. Elle recensait alors 20 salariés, elle en compte

aujourd’hui 210 avec un chiffre d’affaires de 42 millions. Délestine, la marque de la société, ce sont chaque année 20 millions de croissants au jambon et encore 28 millions de croque-monsieur.Chapitre 2. Roanne est une ville de vieille tradition basket où la concurrence d’autres sports co. est inexistante. Une apparition dans l’élite en 1953 a conduit à un titre national six ans plus tard avec André Vacheresse en fer de lance. Américain du club dans les années 70, Mark Soderberg fait toujours un crochet par la Loire lorsqu’il prend ses vacances en France. « Lorsque j’arrivais au bureau le lundi matin, tous mes collaborateurs ne me parlaient que d’une seule chose, le match de la Chorale du samedi. Et ça repartait le jeudi », raconte Emmanuel Brochot. Lequel a suivi une voie classique : achats de places pour les distribuer aux salariés de Valentin Traiteur, rapprochement avec le club en 2003 avec le lancement de Délestine, « car, en rapport qualité-prix, le basket coûtait moins cher que d’autres sports. » De fil en aiguille, la société est devenue le partenaire numéro 1 du club. Emmanuel Brochot est entré au bureau de la Chorale en 2005 et deux ans plus tard, il en était le président.L’apport direct de Valentin Traiteur est de l’ordre

de 500.000 euros. Brochot met aussi à disposition son carnet d’adresses et son savoir-faire. Le club fonctionnait au bénévolat. Le nouveau président a embauché un General Manager (Valentin Cavelier remplacé en janvier par Gilles Viard), un comptable et une kiné (Delphine Uhel). Et depuis, temporai-rement, une intendante (Isabelle Jacquot) et un Directeur Commercial (Julien Chabrol), qui est chargé de s’occuper des grands pontes nationaux du marketing et du sponsoring. En clair, de prendre langue avec des entreprises du CAC 40, car « je ne conçois pas accrocher uniquement des partenaires locaux. C’est ce qu’on fait depuis 2006 et ça commence à porter ses fruits. Leader Interim, une société de travail temporaire basée à Paris et qui rayonne sur tout le territoire national, est notre principal partenaire. Une multinationale, dont je

tais le nom pour l’instant, va nous rejoindre l’année prochaine. »

Un an de travauxLongtemps en Pro B puis dans le ventre mou de l’élite, la Chorale a subitement pris la 2e place de la saison régulière, et gagné la Semaine des As avec la triplette la plus prolifique jamais vue dans ce pays, Dee Spen-cer, Marc Salyers et Aaron Harper. Les anciens disent que même la venue du Général De Gaulle n’avait pas provoqué un tel joyeux tohu-bohu que le retour des héros en ville après la finale de Bercy. C’était en 2007, pour la première année de présidence d’Emmanuel Brochot. Le budget de la Chorale est aujourd’hui de 4,1 millions d’euros dont près de 2,5 M€ de partenaires privés. « Il y a eu beaucoup de contraintes techniques, structurelles et économiques pour jouer l’Euroleague, mais on a réussi à les surmonter. Ce fut un grand coup de pied au derrière pour nous tous et cela a accéléré notre croissance. »Longtemps, la Halle Vacheresse ne réceptionnait que deux milliers de fidèles ; depuis trois ans, c’est guichets fermés quasiment à chaque match. Soit 3.200 personnes. C’est un manque à gagner. La manche retour contre Le Mans aurait pu en enregistrer près du double. Le premier coup de pioche de l’agrandissement de la Halle Vacheresse, portée à une capacité de 5.000 places, a été donné dès le lundi qui a suivi l’élimination.Dans un sport qui n’a souvent comme horizon que le lendemain matin, Emmanuel Brochot veut que sa Chorale ait un projet à moyen terme. Plusieurs parte-naires ont signé pour deux ou trois ans. Le président a donc des garanties des collectivités jusqu’en 2014. Jean-Denys Choulet sera le chef de bord au moins deux saisons encore. Et on sait que le club n’a pas hésité à prolonger de trois saisons Dylan Page et Uche Nsonwu. « Jean-Denys et moi sommes convaincus que si on veut perdurer au haut niveau, on se doit d’avoir sportive-ment une certaine stabilité. Deuxièmement, on arrive à négocier plus facilement car ça donne l’assurance aux joueurs d’avoir du travail sur plusieurs années. Enfin, il y a des raisons d’étique et d’image. Le public se reconnaît davantage encore dans l’équipe lorsque ce sont des joueurs qui mouillent le maillot de la Chorale. »Grâce à Emmanuel Brochot, on ne peut plus dire péjorativement que Roanne est un simple club de sous-préfecture. n

En quatre ans de présidence, Emmanuel Brochot a gagné avec la Chorale de Roanne une Semaine des As, un titre de champion de France, joué une autre finale et fait l’Euroleague. Et surtout il inscrit son club dans la durée en cimentant ses fondations, y compris au prix d’un bras de fer avec la mairie.

Par Pascal LEGENDRE

On ne peut plus dire péjorativement que Roanne est un simple club de sous-préfecture.

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EMMANUEL BROCHOT, LE PRéSIDENT DU REBOND

LE CHEF DE CHŒUR

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