BasketNews-503

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L’HEBDO DU BASKETBALL 14 HTV 15 LILLE / REIMS-CHÂLONS 16 PANATHINAIKOS / YANNAKIS 22 J OHN WOODEN / TEAM USA 24 CHRISTIAN BALTZER JEUDI 10 JUIN 2010 - N° 503 BasketNews n°503 - jeudi 10 juin 2010 DOM avion : 4,20 - BEL : 3,60 - Port.cont : 4,30 PAGE 08 DUEL KUNTER-JACKSON WEISZ DÉCRYPTE PAGE 10 LIMOGES-PAU CSP BOUILLANT, ÉLAN SEREIN PAGE 12 BLEUS : FEU ORANGE PAGE 13 BLEUES : FEU VERT PAGE 18 NBA FINALS EN ÉQUILIBRE INSTABLE Le match 3 de la finale NBA, mardi hors nos délais de bouclage, aura donné un bon indice pour la suite des événements. Mais, quoi qu’il arrive, la lutte sera à mort entre des Lakers apparemment sûrs de leur fait et des Celtics « à réaction », qui semblent en avoir encore sous la semelle en attaque. Tout peut basculer cette nuit. L’un des deux peut craquer. www.basketnews.net Photos : Pascal Allée / Hot Sports PAGE 04 FINALE PRO A Nathaniel S Butler/NBAE via Getty Images 3:HIKNMF=WUXUU^:?k@f@a@n@a; M 03252 - 503 - F: 3,00 E À 40 MINUTES DU BONHEUR À gauche, Dee Spencer, champion en 2007 avec Roanne, leader et joueur décisif d’un MSB qui vise un cinquième titre de champion, son deuxième en cinq saisons. À droite, Mickaël Gelabale, emblème de Cholet, un club qui court après son premier titre depuis 1988, sa saison de promu marquée par sa seule finale de Pro A jusque-là. Dans un Bercy comble, les deux ténors de l’Ouest, qui se sont emboîtés le pas en saison régulière, auront quarante minutes (au moins) pour faire la décision. Qui aura les nerfs assez solides ?

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L'hebdo du basket

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l’hebdo du basketball

14 HTV 15 LiLLe / Reims-CHâLons 16 PanaTHinaikos / Yannakis 22 JoHn Wooden / Team Usa 24 CHRisTian BaLTzeR

JeudI 10 JuIn 2010 - n° 503

basketnews n°503 - jeudi 10 juin 2010 DOM avion : 4,20 € - BEL : 3,60 € - Port.cont : 4,30 €

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PAGE 18nba FInalsen ÉQuIlIbReInstableLe match 3 de la finale NBA, mardi hors nos délais de bouclage, aura donné un bon indice pour la suite des événements. Mais, quoi qu’il arrive, la lutte sera à mort entre des Lakers apparemment sûrs de leur fait et des Celtics « à réaction », qui semblent en avoir encore sous la semelle en attaque. Tout peut basculer cette nuit. L’un des deux peut craquer.

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À gauche, Dee Spencer, champion en 2007 avec Roanne, leader et joueur décisif d’un MSB qui vise un cinquième titre de

champion, son deuxième en cinq saisons. À droite, Mickaël Gelabale, emblème de Cholet, un club qui court après son

premier titre depuis 1988, sa saison de promu marquée par sa seule finale de Pro A jusque-là. Dans un Bercy comble, les

deux ténors de l’Ouest, qui se sont emboîtés le pas en saison régulière, auront quarante minutes (au moins) pour faire la

décision. Qui aura les nerfs assez solides ?

02 médias

JEUdi 10 JUiN17H00 Eurosport 2 Panathinaikos-Olympiakos

VENdREdi 11 JUiN03H05 Canal+ Boston-L.A. Lakers (Match 4)18H45 Sport+ Boston-L.A. Lakers (Match 4)20H45 Canal+ Sport Boston-L.A. Lakers (Match 4)

samEdi 12 JUiN11H45 Canal+ Sport Boston-L.A. Lakers (Match 4)12H00 ESPN Classic Serbie-France

dimaNCHE 13 JUiN04H00 ESPN Classic Serbie-France15H10 Canal+ Sport Boston-L.A. Lakers (Match 4)15H30 Sport+ Pau-Lacq-Orthez-Limoges18H00 Canal+ Cholet-Le Mans20H45 Sport+ Cholet-Le Mans

LUNdi 14 JUiN02H05 Canal+ Boston-L.A. Lakers (Match 5)10H40 Canal+ Boston-L.A. Lakers (Match 5)11H00 ESPN America NBA Fastbreak16H55 Canal+ Sport Cholet-Le Mans18H30 Sport+ Orlando-Boston20H45 Canal+ Sport Boston-L.A. Lakers (Match 5)22H00 ESPN America NBA Fastbreak

mERCREdi 16 JUiN03H05 Canal+ L.A. Lakers-Boston (Match 6)10H40 Canal+ L.A. Lakers-Boston (Match 6)11H00 ESPN America NBA Fastbreak20H45 Canal+ Sport L.A. Lakers-Boston (Match 6)23H30 ESPN America NBA Fastbreak

JEUdi 17 JUiN10H00 Eurosport 2 Panathinaikos-Olympiakos17H00 Eurosport 2 Panathinaikos-Olympiakos

LE CHoix dU zappEURdERBY dE L’oUEsT À BERCY

Cholet – Le Mans, dimanche 13 juin à 18h00 en direct sur Canal+Pau-Lacq-Orthez – Limoges, dimanche 13 juin à 15h30 en direct sur Sport+

l La finale de Pro A nous offre cette année un derby entre Cholet et Le Mans, les deux premiers de la saison régulière. Cholet retrouve la finale 22 ans après sa pre-mière participation, et tentera de remporter son premier titre de champion de France. Le Mans effectue son retour à Bercy quatre ans après son dernier titre remporté face à

Nancy. Un match à suivre en direct à 18h sur Canal+, puis en différé sur Sport+ à 20h45. À 15h30 sur Sport+, vous pourrez suivre en direct la finale de Pro B opposant Limoges et l’Élan Béarnais. Bien que les deux clubs soient assurés de jouer en Pro A la saison prochaine, le match promet d’être disputé tant est grande la rivalité entre deux des clubs les plus titrés du basket français.

pRisEs dE posiTioN

LE soNdaGE dE La sEmaiNECETTE sEmaiNE À La TV

oUipar Thomas BERJoaN

NoNpar pascal LEGENdRE

L a Meilleraie largement aussi digne que les salles grecques du Pana ou de l’Olym-piakos qui sonnent le creux pendant toute

la saison régulière et les deux tiers du Top 16, pour se remplir uniquement lors des phases finales de fans dont l’attitude ne fait probablement pas honneur à l’idée que M. Bertomeu se fait de sa ligue. Aussi digne aussi que le gymnase municipal (2.500 places) dans lequel le club de Fenerbahçe Ülker a joué pour la saison 2010, obtenant une dérogation. Enfin, largement aussi digne que le Zénith d’Orléans reconfiguré en basket avec ses vestiaires-loges-salle de presse en tour d’ivoire ou que la salle de Clermont où a joué Roanne en 2008, liftée pour l’occasion. À n’en pas douter, la salle de Cholet sera pleine de plus de 5.000 spectateurs connaisseurs qui vont se délecter du spectacle proposé. Pour faire court, ce sera frais quoi ! L’aéroport de Nantes n’est qu’à soixante bor-nes, les hôtels luxueux aussi. Et puis, en 2009, 200.000 euros ont été injectés dans la Meilleraie. Nouveau parquet, nouveaux panneaux, vissés au sol et non plus au plafond du « Hangar », écrans géants et panneaux publicitaires électroniques. Deux ou trois aménagements encore et la salle sera aux normes. Globalement, la France ne dispose pas des salles dont rêve l’Euroleague, alors en attendant avec impatience des nouveaux équipements avec restaurants, loges VIP, 15.000 places, boutiques et compagnie, autant jouer la carte du coupe-gorge exotique ! Au cœur des Mauges, les joueurs d’en face, les divas million-naires vont découvrir avec étonnement une salle avec environ 50 mètres de buvette, croiser en rentrant à leurs vestiaires les toilettes du public, ambiance et odeurs garanties. Et si ça peut aider à grappiller une ou deux victoires de plus, la Meilleraie en sera plus digne encore !

J e vais être politiquement incorrect : nous avons échappé au pire. Gravelines, com-mune de 11.828 habitants, était à même de

représenter la France en Euroleague. Pas sur place puisque le Sportica ne comporte que 2.400 sièges, mais à Liévin, situé à 110 km, au cœur du pays minier, puisque c’est la seule ville de tout le Nord de la France qui possède une salle dans les normes de l’Euroleague. Il n’est pas question dans l’absolu de mettre en cause la légitimité sportive des équipes qui arrivent en tête du championnat national, mais dans un univers de sport-business cela a-t-il finalement un sens de les engager dans la compétition européenne reine ?L’Espagne, c’est le Barça, pas Calatayud. Istanbul représente la Turquie, pas Karapinar. Le concept de l’Euroleague, c’est de favoriser l’émergence de clubs au sein de grandes cités et de leur assurer une forme de pérennité au sein de la compétition. Si le basket français veut devenir compétitif et conqué-rir des parts de marché médiatiques, peut-il se permettre d’aller à contresens ? Clairement non. Et puis, pour l’intérêt même du BCM, tant mieux que sa participation à l’Euroleague soit remise à plus tard. Je l’espère pour lui, pour nous tous, au moment où le club prendra possession de son palais des sports de 10.000 places à Dunkerque. Il aura tous les atouts en mains pour réussir un grand spectacle qui fera la fierté du Nord, notre fierté.Il n’y a pas quantité de clubs en Europe qui peuvent se prévaloir des succès de formation de Cholet Basket, et qui sont comme lui issus d’une région, les Mauges, qui s’est donnée corps et âme à ce sport. À titre personnel, j’adore le parfum d’histoire(s) qui se dégage de la Meille-raie. Mais, franchement, sommes-nous en France tiers-mondistes au point de jouer dans des han-gars alors que ALBA Berlin rayonne à l’O2 World Arena et le Pana à Maroussi ? Alors, pour que ce « pour/contre » n’ait plus lieu d’être, vite une nouvelle belle et grande salle à Cholet !

Cholet est-il digne d’accueillir l’Euroleague ?

Sondage réalisé sur www.basketnews.net (1.127 réponses, décompte arrêté mardi)

55%

45%Non

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+ d’infos sur basket-essonne.fr

Tournoi internationalde basket - 20 ansmasculin

18, 19et 20 juin2010

6 € la journée12 € les trois jours

Vente de billets : 0 892 390 100

ou sur www.ticketnet.fr

Vendredi 18 juin 2010

17h30 Grèce vs Allemagne

20h30 France vs Slovénie

Samedi 19 juin 2010

16h Slovénie vs Allemagne

18h30 Démonstration basket fauteuil

20h30 Grèce vs France

Dimanche 20 juin 2010

13h30 Slovénie vs Grèce

16h France vs Allemagne

Arènesde l’Agora

à Évry

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Les spurs doivent-ils échanger Tony parker ?

édito 03

V endredi dernier, il s’est produit un événement troublant. Plusieurs, en fait. Dans le Palais des Sports de Beaublanc,

qui n’avait aucune raison d’être un lieu fréquenté ce soir-là car, hormis un entraînement du CSP, rien de décisif ne paraissait devoir s’y dérouler, 2.000 à 2.500 Limougeauds se sont pressés. France Bleu Limousin, par l’intermédiaire de la « voix » du CSP, le journaliste Jean-François Maison, avait organisé une petite sauterie pour célébrer la remontée en Pro A, soirée narrée dans les pages qui suivent par notre reporter, Florent de Lamberterie. Un gentil apéro géant entre amis qui s’est transformé en feria, à mesure que, sur l’écran géant installé au milieu du parquet, l’Élan Béarnais, 500 kilomètres plus au Sud, faisait son affaire d’Aix-Maurienne et envoyait, par procuration, le CSP dans l’élite.Lorsque la chose se précisa au point qu’il n’y eut plus de doute, l’auditeur curieux entendit, par l’intermédiai-re du micro du correspondant de France Bleu à Pau, deux publics entremêler leurs viva et leurs cris de joie. Le Palais et le Palais vibraient ensemble, sur la même piste son. Comme si les deux entités, Élan Béarnais et CSP, apparemment si dissemblables, unissaient leur souffle, leurs chœurs et leurs cœurs. Pour quelques instants. Évidemment, cette superposition était essentiellement « technique », et les applaudisse-ments plutôt fournis du public limougeaud pour rendre hommage à Bruno Tarricq, président de Pau-Nord-Est décédé il y a quelques jours, sans doute dictés par une certaine forme de politesse et de respect, mais enfin, tout de même, quel étrange épisode…Le paroxysme de cette alliance théoriquement contre-nature fut atteint quand une voix inattendue se fit entendre dans Beaublanc. Celle de Didier Gadou. Le président de l’Élan – qui s’apprête à en devenir le directeur exécutif – cristallise presque autant l’hostilité du supporteur limougeaud que Pierre Seillant et pourtant, vendredi, après quelques sifflets étonnamment épars, Didier Gadou put s’adresser à son homologue Frédéric Forte sans que le public ne lui coupât la parole. Devant un parterre prestigieux – joueurs et staff du CSP, mais

aussi grands anciens, de Yann Bonato à Michel Gomez – on l’imagine ébahi du spectacle, les deux hommes échangèrent des amabilités relativement formelles, se félicitèrent mutuellement, s’amusèrent du duel qui allait les opposer, pour l’honneur, à Bercy, mais, enfin, ce dialogue, déjà noué depuis quelques mois entre Forte et Gadou, avait quelque chose de parfaitement irréel. « Comme Sarkozy s’invitant à l’université d’été du PS » (où Aubry à celle de l’UMP, au choix), s’amuse d’ailleurs Pascal Legendre.

« Un destin commun »À se demander si cet enterrement dans les formes de la hache de guerre n’avait pas quelque chose d’ésotérique. À se demander quel sens donner à cette montée « main dans la main » de deux clubs qui, ASVEL mise à part, combinent deux fois plus

de titres de champion de France que toute la Pro A réunie. À se demander si les deux hommes n’ont pas compris que Limoges et Pau ne vivaient pas dans des dimensions parallèles mais, au contraire, et en dépit de tout ce qui paraît les opposer, ne

seraient pas, tout simplement, l’avers et le revers d’une même pièce de monnaie. Deux trajectoires distinctes mais pourtant condamnées à se croiser, comme sur un Ruban de Möbius. « Quelque part, on a été alliés tout au long de la saison parce qu’on avait un destin commun », dit ainsi le président limougeaud, dont ne sait pas si Didier Gadou partage le romantisme.

Forte et Gadou sont deux prototypes d’une nouvelle race de présidents/dirigeants. Des jeunes anciens joueurs emblématiques de leur club, revenus aux plus hautes responsabilités quand leurs couleurs étaient menacées – Forte en 2004, Gadou en 2008. Deux patrons ambitieux qui ont aussi été l’entraîneur de l’équipe. Deux hommes de la même génération (40 ans pour Forte, 44 pour Gadou), anciens internatio-naux, solidement implantés localement, un temps occupés à des activités annexes et lointaines (carrière de joueur en Italie pour Forte, assurances pour Gadou) après avoir été mis sur le côté par le club de leur cœur (Forte en 1997, Gadou en 2006). Comme un clin d’œil, c’est Didier Dobbels, Limougeaud d’adoption et ancien employé du CSP de Forte, qui a fait monter l’Élan un an seulement après sa descente, comme il l’avait fait avec Limoges en 2001, dans des conditions similaires.Il est évidemment abusif, ou prématuré, de parler d’un nouvel axe fort dans le basket français de club. Forte et Gadou sont adversaires avant tout. Mais les œillades qu’ils s’envoient, tout comme la puissance symbolique d’une remontée conjointe, laquelle aura précédé l’apothéose, pour l’honneur, de la finale à Bercy, font de ces deux dirigeants d’ores et déjà des personnalités de la Pro A 2011.Il est tout aussi osé de gloser sur la domination fu-ture des deux anciennes locomotives de la Pro A, ou plus modestement sur leur retour aux avant-postes, d’autant que les temps ont bien changé. Mais Limo-ges et Pau-Lacq-Orthez, s’ils s’avanceront comme

des promus l’an prochain – des promus pas comme les autres mais, sportivement parlant, des promus quand même –, ne sont pas revenus pour faire de la figuration, sur et en dehors du terrain. Le club béarnais va certes maintenir une

masse salariale modérée mais annonce un budget d’au moins quatre millions d’euros qui paraît devoir n’être qu’une étape. Le club limougeaud entend rapidement se rapprocher de cette barre, si possible dès la saison prochaine. Quatre millions d’euros, cela les placerait déjà aux alentours de la septième ou huitième place, au même niveau qu’un Cholet ou un Gravelines… n

PRo A, CANAL HiStoRiQUEPar Fabien FRiCoNNEt

BasketNews

Directeur De la publication : Pierre-Olivier MATIGOT ([email protected])Directeur De la réDaction : Pascal LEGENDRE ([email protected]) réDacteur en chef : Fabien FRICONNET ([email protected]) réDacteur en chef-aDjoint : Thomas BERJOAN ([email protected])

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JoURNALiStES Thomas BERJOAN, Thomas FÉLIX (06-47), Fabien FRICONNET, Florent de LAMBERTERIE (06-46), Pascal LEGENDRE (02-43-39-16-26), Antoine LESSARD, Pierre-Olivier MATIGOT et Laurent SALLARD.RédACtioN AUX USA Jérémy BARBIER (Chicago), Pascal GIBERNÉ (New York) et Frédéric GONELLA (San Francisco).CoRRESPoNdANtS À L’étRANGER David BIALSKI (USA), Giedrius JANONIS (Lituanie), Kaan KURAL (Turquie), Pablo Malo de MOLINA (Espagne), Bogdan PETROVIC (Serbie), Yannis PSARAKIS (Grèce), Eran SELA (Israël) et Stefano VALENTI (Italie).oNt CoLLABoRé À CE NUMERoYann CASSEVILLE et Vincent BONNAY Secrétaire De réDaction : Cathy PELLERAY (02-43-39-07-33)

RéALiSAtioN GRAPHiQUE conception charte graphique : Philippe CAUBIT (tylerstudio) Direction artiStique : Thierry DESCHAMPS ([email protected]). MaquettiSte : Émilie CAILLAUD-HOUËLABONNEMENT : Laurence CUASNET (02-43-39-16-20, [email protected])Tomar presse – Service abonnements B.P. 25244 - 72005 LE MANS CEDEX 1PUBLiCité Et MARKEtiNGLoïc BOQUIEN (01-73-73-06-40, [email protected])Franck LEVERT (06-22-98-27-91, [email protected])Laura ABDAT ([email protected])Kim TRAN ([email protected])iMPRESSioN ROTO PRESSE NUMERIS - 36 Bd Schuman - 93190 LIVRY GARGAN

RéGLAGE À JUSTE TITRES (Benjamin Boutonnet)04-88-15-12-41, [email protected]ïc BOQUIEN (chez l’éditeur) (01-73-73-06-40, [email protected])

coMMiSSion paritaire : 1110 K 80153. RCS : Paris B 432 886 349ISSN : 1271-4534. Dépôt légal : à parution. Basket News est édité par : Tomar Presse SARL, 3 rue de l’Atlas, 75019 Paris. Téléphone : 01-73-73-06-40. La reproduction des textes, dessins et photographies publiés dans ce numéro est la propriété exclusive de Basket News qui se réserve tous droits de reproduction et de traduction dans le monde entier.

« Comme Sarkozy s’invitant à l’université d’été du PS »

Un cliché rare : des Palois (Didier Dobbels et Alain Béral) qui posent avec des Limougeauds (Éric Girard et Frédéric Forte).

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MENEURS LE VIRUS GUÉRI ?

➜Le basket est une activité complexe. Pas des maths, pas

une science exacte. Comment prévoir qu’avec Antoine Diot sur le flanc, son meneur titulaire, le MSB serait plus fort que jamais cette saison au poste 1 ? C’est l’énigme Zack Wright. Cela dit, avec lui, il faut s’attendre à tout. L’homme est imprévisible. Parcours atypique (première puis deuxième Division NCAA, troisième division allemande), jeu pas tellement conventionnel – un poste 1 vraiment pas gestionnaire –, mental parfois défaillant. Autant de réserves valides… qui ont volé en éclat depuis le début des phases finales ! Depuis la blessure de Diot, il est le meilleur joueur de Pro A.16 points, 10 rebonds, 6 passes et 21

d’évaluation au match retour contre Paris et une série de mammouth contre Roanne – 21,7 pts, 7,0 rbds (dont 4,3 offensifs !), 7,0 pds et 3,7 ints, soit 30,7 d’éval en moyenne. Sur la récente dé-cennie, jamais un meneur de jeu n’avait dominé à ce point les playoffs de Pro A dans une équipe en position d’aller au bout. Son volume de jeu ces derniers matches est sidérant. Physiquement, il évolue à l’échelon supérieur. En attaque, il découpe dans le tas, tranchant comme un rasoir. En pénétration, en jeu sans ballon, au rebond offensif, ce formidable diable de Tasmanie ne fatigue jamais. Un danger permanent, toujours dans les bons coups, attiré comme aucun autre meneur par la balle. Libéré mentale-ment, il ne doute pas et l’équipe s’est réorganisée autour de ses points forts. Le rythme est plus élevé (le genre de joueur qui a besoin de jouer sans la pression de la concurrence interne ?), le nombre de possessions aussi, le style plus direct. Et ça marche ! C’est d’autant plus impressionnant que la performance a été établie contre des vis-à-vis (Dia-baté et Amagou) référencés comme de sacrés défenseurs et des athlètes très au-dessus de la moyenne.En ordre de bataille, c’est-à-dire avec John Linehan valide, Cholet avait sur le papier le parfait antidote pour ramener à terre le phénomène du Mans. Sauf que « le Virus » a traversé la série contre Gravelines sans vraiment peser, touché par une entorse sérieuse à la cheville. À ce niveau-là, un joueur d’1,75 m sans l’in-tégralité physique de ses moyens risque de souffrir. Linehan aura eu neuf jours pour retrouver toutes ses sensations. Suffisant ? La réponse à cette question aura un fort impact sur le score final. En relais de Wright (si besoin, car il a joué 78 minutes sur 80 lors des deux derniers matches de son équipe), J.D. Jackson compte sur Dee Spencer pour organiser le jeu, un rôle qu’il peut tenir sans pro-blème sur de courtes séquences. Cholet, avec Arvydas Eitutavicius, compte un joker offensif intéressant. En revanche, le Lituanien est incapable de tenir Wright en individuelle.

Avantage

ARRIÈRES SPENCER, TUEUR DE FINALE

➜Contrairement à son compère Wright, le niveau de Dewarick

Spencer n’a rien de surprenant. L’arrière aux appuis de félin, « l’homme qui ne transpire jamais », comme le dit Ricardo Greer, peut dans un bon jour plier à lui seul un match. Rappelez-vous en 2007. Déjà à Bercy avec Roanne pour affronter Nancy, Spencer avait passé une première mi-temps sous le radar, avant de sortir de sa boîte en fin de match pour quelques actions de classe qui avaient scellé le sort de la rencontre. Il revient avec trois ans d’expérience en plus. Spencer est le pis-aller idéal quand l’attaque peine, quand le rythme n’y est pas et qu’il faut trouver un tir tant bien que mal. Face à lui, Samuel Mejia joue – toutes proportions gardées – le même rôle à Cholet. Un peu plus irrégulier (7 pts au match aller contre Poitiers, 5 lors de la belle contre Gravelines), le Dominicain a toutefois montré une belle capacité à apporter des points à son équipe dans les moments décisifs. Mejia ne se cache pas, au contraire même, il a parfois tendance à forcer un peu, comme en deuxième mi-temps contre Gravelines au match aller. Quoi qu’il arrive, il faut donc s’attendre à voir le ballon dans les mains de ces deux-là quand la température va grimper.En revanche, peu de chance d’avoir le droit à un vrai duel de cowboys. Pour s’occuper du cas Spencer, Kunter va probablement dépêcher son meilleur défenseur extérieur, c’est-à-dire Mike Gelabale, son poste 3. L’ancien Sonic de Seattle s’était déjà attelé à la garde rapproché de Yannick Bokolo contre Gravelines, imprenable pour les autres à cause de sa vitesse. Qui sait d’ailleurs si, en cas de pépin avec Linehan, Kunter ne pourrait pas essayer de mettre son atout maître en défense sur Wright pour contenir le jeu en percussion du meneur du Mans ? Mejia, sans être une bête de défense, a la taille pour gêner Maleye N’Doye et Charles Lombahé-Kahudi, essentiellement dangereux en finisseurs sur des positions ouvertes.Pour coach Jackson, en revanche, l’équa-tion est plus compliquée. Quand Cholet joue avec Mejia et Gelabale, Spencer doit

se coltiner l’un des deux, vraisemblable-ment Meija, ce qui a réussi au Choletais en saison (voir par ailleurs). Et si la meilleure défense contre Spencer était de l’attaquer ? De le forcer à se dépenser du côté du terrain où il est habituellement le moins à l’aise ? Perspective intéres-sante pour Kunter car il a les armes pour le faire.En rotation, Cholet peut compter sur Fabien Causeur, capable de jouer sur les deux postes arrières et qui a été le déclencheur de la révolte de son équipe mal embarquée au match retour contre Gravelines. Une rotation de fondamentaux, lecture de jeu et shoot, opposée à la doublette N’Doye-Kahudi, très physique.

Avantage

AILIERS GELABALE SUR SA LANCÉE

➜Le MVP de la finale 2009, Amara Sy, avait mérité le titre et son

trophée en défense. Gelabale a le parfait profil pour lui succéder. Sur les 20 derniers matches de Pro A, Mike n’a rendu que deux fois une copie sous les 10 d’évaluation. Avec une moyenne grimpant nettement à la hausse sur la fin de saison, notamment en attaque. Il a peiné un peu contre Poitiers et son ancien coach, Ruddy Nelhomme, mais s’est vite repris en jouant de mieux en mieux au fil de la série de demi-finale (12, 19 puis 20 d’éval). Sa défense est toujours impeccable et si son tir longue distance est encore parfois un peu défaillant (3/11 sur les playoffs), en revanche, Mike règne dans le petit périmètre. La ligne de fond est son jardin. Parfait dans le jeu dos au panier poste bas où il peut shooter à l’envi par-dessus ses défenseurs, Gelabale a proposé un turn-around jumper, un tir à reculons, d’un niveau NBA. Une arme sur laquelle devrait d’ailleurs se reposer plus son équipe. Avec une meilleure implication au rebond, comme lors de la belle contre Gravelines (6 prises, seule performance des playoffs au-dessus des 3 rebonds, ce qui est insuffisant), le volume de « l’autre Mike » serait irréprochable.Gelabale va avoir fort à faire. Car en face, Maleye N’Doye est en pleine bourre. Si

LE MATCH À LA LOUPE

UN CANDIDAT POUR CALMER ZACK WRIGHT ?Des blessures de chaque côté, des équipes recomposées, des stars, des coaches malins, des duels déséquilibrés. Dans 40 minutes, les questions auront laissé la place à un champion de France.

Par Thomas BERJOAN

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Pour Cholet le danger se nomme Zack Wright, en pleine bourre depuis le début des playoffs.

SPÉCIAL FINALE PRO A

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J.D. Jackson reste fidèle à son cinq de base habituel, c’est le tout nouvel appelé sur la liste de 24 Bleus préselectionnés pour l’équipe de France, Charles Lombahé-Kahudi, qui devrait commencer le match. Mais depuis son formidable match retour contre Paris – 22 points, 8 rebonds, 27 d’évaluation – il a perdu les minutes chèrement gagnées sur la deuxième partie de saison au profit de Maleye N’Doye. Lors des deux victoires sur Roanne, le Sé-négalais a été grand. 19 points à chaque fois, 9/15 à trois-points en cumulées, 21 et 23 d’évaluation. À ce niveau d’adresse, Maleye est le parfait complément du duo Wright/Spencer. Ces deux-là créent, dés-tabilisent la défense et N’Doye sanctionne avec justesse tout oubli, sans jamais forcer ni sortir de la partition écrite pour lui. Le parfait lieutenant, le joueur de devoir qui fait la différence. N’Doye possède égale-ment le physique – tout en longueur – pour perturber efficacement la routine offensive de Gelabale. Avec le physique et la dureté de Kahudi, le duo devrait donner du fil à retorde à l’ancien NBAer.

Avantage

AILIERS-FORTSDEUX RICAINS VALENT

MIEUX QU’UN !

➜Il y a deux ans, personne n’aurait échangé un baril de Marc Salyers

contre deux barils d’Antywane Robinson et de Marcellus Sommerville. Cette saison, les choses sont différentes. Cela dit, le pari contre Marc Salyers est toujours risqué. On parle tout de même d’un bonhomme qui tourne à 18,0 points de moyenne en 4 matches de finale de Pro A (2 avec Pau en 2004, 2007 et 2008 avec Roanne). Et sur l’orgueil, l’expérience, les nerfs, Big Marc est encore tout à fait capable d’envoyer au nirvana un club qu’il ne porte vraisemblablement pas dans son cœur. Face à lui pourtant, la paire de CB est plus régulière, plus complète. Coach Kunter peut compter sur deux joueurs avec le coffre pour prétendre au statut de titulaire. Robinson et Sommerville se sont d’ailleurs partagé les titularisations en playoffs.

Robinson est depuis le début de la saison la première option offensive de Cholet à l’intérieur. Un peu moins bien sur la deuxième partie de saison, il a sorti son meilleur match depuis longtemps au meilleur des moments sur le parquet de Sportica, match retour de la demi-finale (16 pts à 8/11 et 6 rbds). Extrêmement polyvalent, il a cartonné toute la saison derrière la ligne des 6,25 m mais, surveillé de près en playoffs, il a dévissé (2/10). Ce qui ne l’empêche pas de toujours trouver un moyen de marquer. À ses côtés, pouvoir compter sur Marcellus Sommerville est aujourd’hui un luxe incroyable pour coach Kunter. Un joueur véloce, bon défenseur au sol, capable de torpiller une défense avec des missiles balancés au-delà des 7 mètres ou de capter 13 puis 10 rebonds sur les deux derniers matches de son équipe. Avec la blessure de Kevin Séraphin, le coach turc a pour l’instant tenu bon en décalant un de ses deux ailiers-forts en relais de Randal Falker dessous. L’équipe perd alors en gabarit mais la configuration offensive proposée est intéressante, créant un maximum d’espace. En cas de fautes sur la triplette d’intérieurs de métiers de CB, on peut même imaginer un passage de Gelabale au poste 4. Robinson et Sommerville ont tout ce qu’il faut pour limiter Salyers. En retour, les qualités de défenseur du Manceau sont souvent sous-estimées. Dans la série contre Roanne, il a utilisé toutes les armes à sa disposition, physiques, psychologiques, pour éclipser un Dylan Page finalement bien en dessous de ses prestations habituelles (13,3 pts et 2,6 rbds seulement). Avec Thierry Rupert sur le banc, coach JDJ possède également l’option de jouer plus près du cercle et de blinder sa raquette, même si le vété-ran risque d’avoir du mal à chasser loin de la peinture les shooteurs de CB.

Avantage

PIVOTFALKER BIEN SEUL

➜Le pivot aux dreadlocks reste sur son meilleur match en carrière.

Une petite merveille. 18 points à 9/9 aux tirs, 8 rebonds, 1 contre, 1 interception, 1 passe. Aucun tir raté, aucune balle perdue, rien de négatif, 29 d’évaluation. Pas une mauvaise dynamique avant de jouer une finale ! Mais il faut bien tout ça, car l’Américain est seul. Terriblement seul. Avec la blessure au genou gauche de Kevin Séraphin, qui passait une vingtaine de minutes sur le parquet en deuxième partie de saison, son rôle et sa production deviennent déterminants. Notamment au rebond offensif. Un non match, un problème de faute ou pire une blessure et le film se transforme en remake de Mission Impossible pour Cholet. Surtout que Falker va avoir du boulot. J.P. Batista est affûté comme jamais. Délesté d’une bonne dizaine de kilos par rapport à son pic de poids en saison, mais toujours aussi dur. Uche Nsonwu a payé pour tâter la marchandise en demi. Le combat de position au sol entre ces deux gros porteurs devrait être un morceau de bravoure.Batista, depuis son match à 22 points à l’aller contre Paris, largement servi par les 5 passes de Diot avant sa blessure, n’a pas réalisé de carton offensif. La réorganisation de l’équipe autour des qualités de Zack Wright fait qu’il est moins sollicité pour la finition. Le jeu tout en percussion et services sur les extérieurs enlève le cuir de ses bonnes mains. Mais si la défense prenait le risque de faire l’impasse sur lui, ce serait une erreur qui se paierait cher.Batista sera d’autant plus efficace qu’il aura l’occasion de souffler quelques minutes avec Guillaume Yango sur le banc. Pour l’instant, le pivot remplaçant du Mans a été réduit à la portion congrue en playoffs, récoltant autant de fautes que de rebonds (7) pour un scoring anecdotique (4 pts en 5 matches). Dans ce contexte sans intérieur lourd en face, la solution Rupert au pivot aux côtés de Salyers pourrait être intéressante. Quoi qu’il arrive, avec ses quatre intérieurs valides, Le Mans abordera avec plus de sérénité la bataille intérieure.

Avantage

SAISON RÉGULIÈRE 153-149 AU BOUT DE 85 MINUTES !

Sur la question, deux façons de penser s’affrontent. Cholet a gagné les deux confrontations en saison régulière (68-66 à Cholet et 85-83, après une prolonga-tion, au Mans). L’école rationnelle donne logiquement l’avantage à Cholet pour avoir déjà battu son adversaire deux fois. Et puis une philosophie – souvent celle qui prévaut dans les compétitions internationales – tient pour acquis que la victoire contre une équipe dans les tours préliminaires n’augure rien de bon. Elle inciterait à un relâchement coupable alors que le désir de vengeance chez l’adver-saire décuplerait ses capacités. Pour vous aider à choisir votre camp, quelques faits.Le Mans n’a pas l’équipe pour gêner Samuel Mejia (27 pts à l’aller et 25 au retour). En associant Kahudi et N’Doye en même temps sur les postes extérieurs, Jackson pourrait répondre au défi que représentent Mejia et Gelabale, mais cela implique de laisser Spencer (21 puis 20 pts sur les deux matches) sur le banc. Problématique. Autre chiffre intéressant pour Cholet, les 17 rebonds pris par Randal Falker au match aller. Sur un petit score, les six minutions récupérés au rebond offensif valurent de l’or. Enfin, Kunter peut se rassurer en se rappelant qu’à l’aller, Cholet l’a emporté malgré un match horrible de John Linehan (2 pts à 0/6 aux tirs, 4 bps, aucune passe, -9 d’évaluation !). Même avec une cheville en moins, on n’imagine pas le meneur livrer une deuxième partie de cet acabit.Côté MSB, à Cholet, malgré une domina-tion complète subie au rebond (25 prises pour Le Mans contre 40), l’équipe de J.D.J. n’était pas si loin. Au Mans, J.P. Batista avait établi sa meilleure marque de la saison (24 points à 9/16). Avec Séraphin absent, le gaver de ballon ne serait sans doute pas une mauvaise idée. Enfin, signe d’espoir pour Le Mans, les deux défaites ont été concédées de justesse avec un très mauvais Marc Salyers (3 pts à 1/8 au premier match, 8 pts à 3/11 au retour). Il pourra difficilement faire pire.

Avantage

Le duel entre Mickaël Gelabale et Dee Spen-cer promet beaucoup.

Le Choletais Randal Falker risque d’être un

peu seul au rebond face aux Manceaux (à droite Thierry Rupert).

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En saison régulière, Cholet a gagné deux fois. Ici, Causeur,

Sommerville, Mejia et Linehan après la victoire au Mans.

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C ette année vous jouez votre première finale à Bercy. Un sacré changement par rapport à l’an dernier. Quel est

votre bilan de cette saison ?Fabien Causeur : J’ai eu un très bon début de saison, avant un coup de barre en janvier février. Je finis bien la saison même si je joue un peu moins sur les derniers matches. Je me suis adapté à mon rôle de sortie de banc pour apporter de l’énergie. En tous cas, je suis très content d’avoir fait le choix de venir à Cholet. Il m’a fallu un temps d’adaptation, c’était un peu difficile parce que mon rôle était un peu différent et j’avais la lourde tâche de remplacer Nando (De Colo) même si on ne m’a pas demandé de faire ce qu’il faisait mais de jouer mon jeu et d’être intense en défense parce qu’on savait que cette année il nous faudrait défendre fort pour gagner des matches. On n’est pas une équipe de superstars, on joue bien collectivement et c’est ce qui fait notre force cette saison. Bercy, on y va pour gagner. On est premier de la saison, on s’est partagé cette place avec le Mans donc ces deux équipes méritaient de

se retrouver à Bercy. Maintenant, même si on reste sur deux victoires en saison régulière contre eux, il ne faut pas croire que ce sera le même résultat parce qu’il y aura le sentiment de revanche et ça sera un match très difficile. On nous dit favoris mais, pour moi, ce sont eux qui partent favoris. Ils ont plus de joueurs d’expérience qui ont joué des finales. Mais je pense que notre force défensive peut faire la différence. Personnellement, j’ai vraiment hâte de jouer ce match et j’espère apporter beaucoup à l’équipe mais si je dois faire un mauvais match et qu’on gagne ce n’est pas un problème pour moi. Ce que je veux c’est la victoire ! Ça sera forcément une belle expérience et dans tous les cas ça n’enlèvera rien à notre belle saison, mais on veut vraiment ramener ce trophée à Cholet qui l’attend depuis 22 ans ! Charles Lombahé-Kahudi : Ma saison en un mot : crescendo. Je savais en arrivant au Mans que j’aurais un rôle différent. J’étais neuvième homme dans le groupe et il fallait que j’arrive à apporter avec peu de temps de jeu, donc ce n’était pas

toujours évident mais petit à petit le coach m’a fait confiance et ça m’a aidé. Maintenant, une finale à Bercy je l’ai déjà vécue du banc avec Cholet, en fi-nale de Coupe de France contre Gravelines, mais je ne l’ai pas jouée. C’était mon premier Bercy, vu du banc, alors que là ça sera sur terrain. Forcément je suis excité, j’ai hâte d’y être, en plus contre Cholet mon club formateur, donc c’est un petit peu drôle pour moi. Ce sera un match entre deux grosses équipes, le premier et le deuxième de la saison régulière, donc l’ordre est respecté, si j’ose dire. Je pense qu’il faut juste y aller, se concentrer, mais ne pas trop réfléchir non plus !

Quelles seront selon vous les clés de cette finale ?F.C : Je pense que ça va se jouer à l’envie. Au début, comme toute finale, les deux équipes seront sous tension et à un moment ça va partir et là, l’équipe qui sera la mieux préparée, qui sera prête mentalement, repartira avec la victoire. Cela se jouera collectivement, un joueur ne fera pas la différence dans un match comme celui-ci qui sera, je pense, très défensif. C.L-K : Ils ont un groupe très homogène que ce soit dans le secteur intérieur où à l’aile. Je pense qu’il faudra vraiment bloquer l’axe 2-3 entre Mejia et Gelabale parce que ce sont les deux joueurs qui peuvent débloquer les matches chez eux. Si on bloque ces deux-là, on aura déjà avancé d’un grand pas. Cela sera complètement différent de Roanne

et, même si du point de vue offensif on a de quoi répondre, leur équipe défend dur. Pour moi, ça sera une finale vraiment défensive, on ne jouera pas un match à 90 points ou plus.

Vous faites partie de la liste des 24 joueurs présélectionnés en équipe de France pour le Mondial. Qu’en pensez-vous?F.C : Semaine après semaine, il y a des forfaits, des blessés mais j’espère que le plus de joueurs possible répondront positivement parce qu’un championnat du monde c’est quelque chose d’assez exceptionnel. Personnellement, si j’étais appelé, j’irais avec grand plaisir mais pour l’instant je suis concentré sur ma finale et on verra bien après les choix de Vincent Collet. C.L-K : Voir mon nom sur cette liste aux cotés de joueurs confirmés de Pro A, ou qui jouent en NBA, c’est une fierté. Mais ce n’est qu’une présélection, ça récompense le travail que j’ai fourni au Mans et pour le club aussi puisque Antoine (Diot) fait aussi partie de cette liste, même si pour Antoine c’est normal alors que pour moi c’est plus une surprise. L’équipe de France… C’est l’équipe de France quoi ! C’est une grande fierté mais pas une fin en soi. J’ai connu ça un peu en jeunes mais j’ai beaucoup évolué depuis. Malgré tout, je ne m’emballe pas. Déjà c’est une liste de 24 joueurs, c’est large, et puis je pense avoir encore beaucoup de choses à prouver avant de vraiment pouvoir prétendre à une place dans cette équipe, donc je garde la tête froide. n

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LES ROOKIES

CAUSEUR/LOMBAHÉ-KAHUDIFabien Causeur (Cholet) et Charles Lombahé-Kahudi (Le Mans) vont jouer dimanche leur première finale de Pro A. Eux qui l’an dernier étaient bien loin des podiums sont passés en un an d’une équipe de milieu de tableau pour l’un (Dijon, 10e pour Charles), qui visait le maintien pour l’autre (Le Havre, 14e pour Fabien), à une équipe en passe d’être sacrée sur l’autel de Bercy. Entretien croisé avant la bataille.

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EN BREFDE QUOI ENFLAMMER LA SALLE ? L’artiste qui se produira lors du traditionnel concert de la mi-temps serait… Amel Bent !

HOMMAGE Juste avant le coup d’envoi de la finale de Pro A, il sera rendu hommage à l’ancien international français Richard Dacoury.

RÉCOMPENSELe trophée de l’avenir récompensant le meilleur espoir sera remis à Andrew Albicy, le meneur du Paris Levallois, devant le public du POPB.

LA ZAPPETTE Les fans de basket qui ne feront pas le déplacement à Bercy pourront voir la finale de Pro B en direct à 15h30 sur Sport+, et celle de Pro A à 18h15 sur Canal+. Pour ceux qui manqueraient la Pro A, rediffusion à 20h45 le soir même et le lundi suivant à 16h45 sur Sport+.

QUI SONT LES ARBITRES ?

LA « DER » DE BICHON1er arbitre : Pierre-Yves Bichon,

47 ans, 25 saisons de Pro A• Cadre dirigeant en Loire Atlantique. • Présent à Bercy pour la finale de Pro A depuis l’instauration des finales uniques en 2005. Il prend sa « retraite » après ce match.

2e arbitre : Joseph Bissang, 33 ans, 7 saisons de Pro A,

arbitre international• Animateur et enseignant sportif à la ville de Paris.• Deuxième finale de Pro A après celle de 2008.

3e arbitre : Didier Guedin, 43 ans, 15 saisons de Pro A

• Éducateur protection judiciaire de la jeunesse dans le Nord.• Deuxième finale de Pro A après celle de 2009

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Par Vincent BONNAY et Florent de LAMBERTERIE

LES FINALES DEPUIS 1988An. Vainqueur Finaliste Rés.

1988 Limoges Cholet 2-0

1989 Limoges Orthez 2-0

1990 Limoges Antibes 2-1

1991 Antibes Limoges 2-1

1992 Pau-Orthez Limoges 2-0

1993 Limoges Pau-Orthez 3-1

1994 Limoges Antibes 2-0

1995 Antibes Pau-Orthez 3-1

1996 Pau-Orthez ASVEL 3-2

1997 PSG Racing ASVEL 2-0

1998 Pau-Orthez Limoges 2-0

1999 Pau-Orthez ASVEL 2-0

2000 Limoges ASVEL 2-1

2001 Pau-Orthez ASVEL 2-1

2002 ASVEL Pau-Orthez 2-0

2003 Pau-Orthez ASVEL 2-1

2004 Pau-Orthez Gravelines-Dk 2-0

2005 Strasbourg Nancy 72-68

2006 Le Mans Nancy 93-88

2007 Roanne Nancy 81-74

2008 Nancy Roanne 84-53

2009 ASVEL Orléans 55-41

LES RECORDS DE BERCYRECORDS D’ÉQUIPE DEPUIS 2005

Quoi ? Combien ? Qui ? Quand ?

Finales 4 Nancy 2005, 06, 07 et 08

Plus petit nombre de points 41 Orléans 2009

Plus grand nombre de points 93 Le Mans 2006

Plus gros écart +31 Nancy – Roanne 2008

Plus faible écart +4 Strasbourg – Nancy 2005

Rebonds 46 Nancy 2008

Interceptions 12 Strasbourg 2005

Passes décisives 24 Le Mans 2006

Contres 5 3 équipes

Balles perdues 19 Nancy 2007

Trois-points réussis 11 Nancy 2008

Trois-points tentés 30 Roanne 2008

Tirs tentés 70 Nancy 2006

Réussite à Trois-points 9/17 à 52,9% Le Mans 2006

Réussite aux tirs 59,7% Le Mans 2006

Évaluation 109 Nancy 2008

RECORDS INDIVIDUELS DEPUIS 2005

Points marqués 29 Jeff Greer (Nancy) 2008

Rebonds 12 Kenny Gregory (Le Mans) 2006

Interceptions 3 7 joueursPasses décisives 8 3 joueursContres 4 Amara Sy (ASVEL) 2009

Balles perdues 7 Ricardo Greer (Nancy) 2008

Trois-points réussis 6 Jeff Greer (Nancy) 2008

Trois-points tentés 10 Jeff Greer (Nancy) 2008

Évaluation 35 Jeff Greer (Nancy) 2008

EUROLEAGUE

CHOLET CONFIANTD’ores et déjà assuré de participer a minima au tour préliminaire de

l’Euroleague l’an prochain, compétition que le club n’a jamais disputée sous l’appellation actuelle, les dirigeants choletais n’ont cependant toujours pas pris connaissance du cahier des charges de la compétition. « On l’abordera d’ici la fin de la semaine », détaille Thierry Chevrier. « Mais on était engagé pour l’Eurocup cette saison, on avait changé les panneaux, on répondait au cahier des charges. » D’une capacité supérieure à 5.000 places, et distante de seulement 60 km de l’aéroport de Nantes, la Meilleraie devrait tout de même effectuer quelques aménagements mineurs, comme l’installation d’une horloge des 24 secondes à quatre faces. Concernant l’hôtellerie, l’offre choletaise étant réduite, la solution pourrait là-aussi se trouver du côté de Nantes. « Ça ne devrait pas poser problèmes », estime Thierry Chevrier. « Quand vous partez de l’aéroport, il n’y a aucun feu pour aller à la Meilleraie. »Côté manceau, pas d’incertitude en revanche. Après trois saisons successives en Euroleague (de 2006 à 2009), Antarès répond toujours aux normes de la compétition. n

SUPPORTERS

AVANTAGE CHOLETl Traditionnellement riches en couleur, les travées de Bercy devraient pencher majoritairement pour celles de Cholet. Initialement pourvue de 1.750 places, le CB a dû, dans l’urgence, faire face à un raz-de-marée populaire dans l’optique du dépla-cement parisien. « Quand on a vu qu’on était débordé, on a tout racheté à la Ligue », nous explique Thierry Chevrier, GM du club des Mauges. « On a fait une OPA mais le seul problème, c’est qu’il n’en restait plus beaucoup. On a pu monter à 3.150 places et tout est vendu. » Pour le déplacement, le club propose des packs comprenant T-shirt, écharpes, ticket d’entrée en catégorie 1 et déplacement en bus pour 45 euros, 35 seulement pour les supporters désireux de se rendre à Bercy par leurs propres moyens. Cholet a également mis à disposition de ses habitués des places « carré or » au tarif de 60 euros.Au Mans, si l’offre est plus restreinte (2.500 places), elle est en revanche un peu plus abordable pour les porte-monnaie. 40 euros pour le package comprenant transport aller-retour, T-shirt et billet en catégorie 1 (35 pour les abonnés et les partenaires) et 30 euros sans le trajet en bus (28 pour les partenaires et abonnés à l’année). Reste encore à savoir qui fera le plus de bruit.

FACE À FACEl Les deux prétendants au titre face-à-face, ça donne quoi ? Cinq titres de cham-pion de France de Pro A côté Le Mans (Salyers 2004 et 2007, Spencer 2007 et Rupert 2000 et 2004), 0 pour Cholet. Malgré tout, coté choletais, Gelabale a rapporté un titre de champion d’Espagne en 2005 et Linehan, lui, a remporté le titre de champion d’Estonie en 2009.

l Sous la toise, les manceaux dominent aussi. La moyenne de taille est de 2,00 m pour les joueurs de la Sarthe contre 1,96 m pour les joueurs de Cholet.« Le prix de la jeunesse » revient de peu à l’équipe d’Erman Kunter. La moyenne d’âge est de 26 ans et deux mois pour Gelabale et compagnie, soit six mois de moins que la bande à Spencer.

Spencer et Salyers, déjà champions ensembles avec Roanne en 2007.

Que les fans choletais se rassurent, les troupes de Kunter devraient pouvoir disputer l’Euroleague s’ils sont champions.

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ALAIN WEISZ JUGE

LE COMBAT DES CHEFSErman Kunter (54 ans) et J.D. Jackson (41 ans) s’affrontent ce dimanche, à Bercy, pour le titre de champion de France. Pour BasketNews, notre chroniqueur Alain Weisz nous tire le portrait des deux techniciens.

Propos recueillis par Thomas FÉLIX

J.D. JACKSON

« En préambule, il faut noter qu’ils ont un point commun. Ce sont deux coaches étrangers, francophones et francophiles. J.D. est canadien naturalisé français, il a joué en France, et Erman est turc mais parle le français couramment car il a étudié au lycée français de Galatasaray. C’est important car on s’est aperçu, mis à part Dusko Ivanovic et Bozidar Maljkovic, que les coaches étrangers avaient du mal à s’imposer en France, car il faut connaître la mentalité française et nous avons une relation spéciale au travail et à la discipline. Erman et J.D. connaissent la culture française et c’est pour eux un avantage. »

1 CARACTÉRISTIQUES

TECHNIQUES« Encore joueur il y a peu de temps, il essaye de

recruter des joueurs avec qui il aurait aimé évoluer, des grands joueurs, et après seulement va essayer de les faire jouer ensemble. Spencer, Salyers, Bluthenthal avant ça. Il fait partie des coaches qui veulent avoir les meilleurs

joueurs pour avoir la meilleure équipe. Il attache également beau-

coup d’importance à la combativité défensive. Avec lui, il faut donner de

l’intensité, mais il laisse beaucoup de créativité à ses joueurs. Contrairement à Kunter, ses équipes sont hié-rarchisées et bougent très peu, son système est plus figé, on sait qui doit faire quoi et à quel moment. On a vu par exemple qu’Antoine Diot était devant Zach Wright pour J.D. et c’est sur sa blessure que Wright a pu revenir et troubler Roanne. »

2 CARACTÉRISTIQUES PSYCHOLOGIQUES

« On vient justement de voir avec le cas Wright que J.D. sait gérer ses joueurs. Il ne faut pas oublier qu’il a déjà des titres à son palmarès. Mais son attitude est différente. Si Erman base sa philosophie sur le travail, J.D. la base sur son attitude vis-à-vis des joueurs. Il est en fait un super capitaine, comme quand il était joueur. Je pense donc que si Kunter a fait le tour et sait qu’il ne faut

rien attendre en terme d’affectivité d’une équipe avant qu’elle ait gagné, J.D. a encore besoin d’être aimé

pour gagner et il aime ses joueurs. Quand Marc Salyers s’est plaint, il a répondu qu’il allait l’aider, un autre coach aurait répon-du qu’il allait s’en séparer. Mais ça marche, il a des résultats et il est aimé, c’est une fraîcheur assez unique dans notre corpora-tion. En finale il n’aura aucun problème car il va se reposer sur ses joueurs clés, et de leurs performances dépendront le résultat final. »

3 LA RELATION AUX ARBITRES

« J.D. a toujours était un joueur respecté, exemplaire sur le terrain. Mais, si sa sincérité le protège, il est encore capable de péter les plombs et les arbitres le savent. Il est pour l’instant très intervention-niste mais on ne peut pas intervenir à chaque coup de sifflet, car on

ne pèse pas sur un match de cette façon. Il faut le faire à bon escient, cibler ses interventions, pas trop souvent sinon on perd de l’efficacité.

Il n’est en fait pas encore tout à fait passé de l’autre coté de la barrière, il est encore un peu joueur dans sa tête malgré déjà ses deux titres comme entraîneur qui montrent ses qualités. »

1 CARACTÉRISTIQUES TECHNIQUES

« Sa conception, c’est que le basket est un sport discipliné, un sport où il faut avoir de la dureté. Il recrute des joueurs qui

répondent à ses exigences. Son credo, c’est la défense, et son recrutement avec Linehan, qui n’était pas une évidence, va

dans ce sens. Autre exemple, Fabien Causeur, qui n’est pas très fort défenseur mais est très discipliné. Ces deux

joueurs respectent ses crédos. Il ne cherche pas de stars, je dirais même qu’il les fuit. Il utilise

tous ses joueurs, Eitutavicius ou Falker en sont l’exemple, il ne compte pas sur les mêmes toute l’année. En ça, il se rapproche de l’école yougoslave

qui utilise des joueurs que l’on ne verrait pas dans

d’autres équipes mais qui, là, peuvent donner juste 4-5 minutes mais à

fond. C’est différent d’un coach français

qui a tendance a plus hiérarchiser son

effectif. »

2 CARACTÉRISTIQUES PSYCHOLOGIQUES

« Il n’a aucun problème de confiance envers ses joueurs. À partir du moment où les joueurs

font partie de son équipe, ils ont dû acquérir une forme de dureté qui a dû les amener à être confiants. Pour Erman, ce sont les

joueurs qui se construisent leur confiance, ce n’est pas à lui de leur amener. Le stress, cela

fait partie du jeu, celui qui n’est pas capable de gérer ça n’a rien à faire dans l’équipe d’Erman. Il est centré sur la dureté et je pense qu’il n’y a pas de place pour l’affectif dans son équipe. Le basket est pour lui une guerre et si on n’est pas capable de

se motiver ou de se protéger il ne faut pas la faire avec lui et il ne partira pas à la guerre avec n’importe qui. Un

joueur qui réclame ou se plaint, comme Salyers au Mans, se serait exclu de lui-même avec Erman. »

3 LA RELATION AUX ARBITRES

« C’est un coach très expérimenté, qui a déjà tâté d’une sélection nationale. Il sait très bien que l’on ne peut pas

intervenir tout le temps. Surtout si on veut peser sur le match. Pour moi, c’est un maître en la matière, qui

a construit son image, un personnage, basé sur le respect et des interventions chirurgicales avec les

arbitres. Donc, quand il intervient c’est à bon escient et il est écouté. Ce n’est pas un aboyeur, il respecte

le jeu. Le maître mot de son comportement, c’est respect. Et cela ne l’empêche pas d’intervenir

toujours au bon moment. »ERMAN

KUNTER

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de BasketFINaLes des championnats

de francepro a / pro b

dimanche 13 juin 2010 PaRiS BeRcY

PAu - LiMOGES A suivre en direct sur à 15h30

CHOLET - LE MAnSA suivre en direct sur à 18h15

10

L imoges, vendredi dernier. L’après-midi touche à sa fin mais la chaleur des rayons

du soleil se fait encore sentir aux abords du Palais des Sports. Assis sur un banc, à l’ombre d’un arbre bienveillant, un couple âgé s’interroge devant l’agitation qui règne.« - C’est quel match ce soir ?- Non, y a pas de match, c’est l’entraînement.- Ils ouvrent l’entraînement main-tenant ?- Oui, parce qu’il y a le match de Pau ce soir.- Ah bon, mais je croyais qu’il n’y avait pas de match ? »Il faudra encore quelques minutes de quiproquo avant de clarifier la situation mais il est vrai que les

apparences, ce soir-là, étaient trompeuses. À voir la foule massée devant les entrées, le bus du CSP stationné sur le parking ainsi que les nombreux pompiers réquisitionnés pour l’événement, on pourrait aisément se laisser tromper.À l’intérieur d’ailleurs, l’illusion perdure. Les travées de Beaublanc se remplissent et le commerce s’active. La boutique du club fait recette tandis que sandwiches, barquettes de frites et pintes de bière s’invitent dans les gradins. La musique bat son plein et les cris de joie résonnent quand, soudain, les joueurs du CSP font

leur entrée sur le parquet. La séance de shooting se met en place mais on est plus sur un rythme de fin d’entraînement qu’autre chose. Rien d’étonnant au final puisque les joueurs sortent tout juste d’un petit match de foot, gagné 4 buts à 1 par les « noirs » de Vincent Mouillard, Karim Souchu et Alhaji Mohammed, nous dit-on. Le doute est donc définitivement levé. La vraie raison à cette mobilisation générale, il faut la chercher ailleurs que sur le terrain.

« Un truc de fou ! »Coincé entre la tribune et le terrain, Jean-François Maison et son équipe com-mencent à s’activer. Depuis une vingtaine d’années, il est la voix du CSP, celle qui commente les matches des Limougeauds à l’antenne de France Bleu Limousin. À Nan-terre, le mardi précédent, il était au micro quand Limoges décrocha sa qualification pour la finale de Bercy. Mais, avant de reprendre la route de Paris pour le dernier match du CSP, Jean-François a décidé de monter un projet un peu fou. Célébrer à l’antenne la montée des Limougeauds, le tout en direct de Beaublanc bien qu’aucun match ne soit prévu au Palais ce soir-là !« Mardi soir, avec notre technicien, on est parti de Nanterre à 23 heures et, dans la voiture, on s’est dit : c’est pas possible, on ne peut pas se retrouver vendredi soir à essayer de joindre au téléphone Éric Girard, Fred Forte, Aurélien Salmon et compagnie.

Il fallait absolument qu’on monte un truc et on ne pouvait pas le faire ailleurs qu’à Beaublanc. Pourtant, ici, c’est très dur, il y a du ciment et du bois donc l’acoustique est absolument déplorable. J’ai donc appelé Fred Forte je lui ai dit qu’on pouvait amener la sono et il m’a dit banco. » Seule contrainte, pour assurer le succès, faire venir un minimum de supporters pour assurer l’ambiance dans ce studio géant. En clair, mobiliser Beaublanc, pour une simple émission de radio. Le pari est osé mais le président du CSP décide de relever le gant. « C’était un truc de fou, la direction de France Bleu avait dit qu’il faudrait 300 personnes, nous on a promis 3.000 », nous avoue Frédéric Forte. Le prési est confiant, il sait que le public répondra présent.

Tous derrière les PaloisCar bien que Limoges ne joue pas ce vendredi soir, le CSP est en passe d’écrire l’une des pages les plus importantes de son histoire. Après six saisons partagées entre la N1 et la Pro B, les Limougeauds ont l’occasion de retrouver la Pro A dès ce soir, mais sans avoir les cartes en main. Quelques centaines de kilomètres plus au Sud, Pau-Lacq-Orthez s’apprête à accueillir Aix-Maurienne, pour un match à enjeu. Ayant chacun remporté une manche dans la demi-finale qui les oppose, les deux clubs ne sont plus qu’à 40 minutes d’une finale à Bercy. Si Aix passe, ils retrouveront

Limoges, pour le titre de champion de la division, en même temps qu’une place en Pro A. Mais si c’est Pau qui l’emporte, la montée est pour le CSP. Drôle de situation donc, puisque Beaublanc – une fois n’est pas coutume – doit espérer la victoire de son éternel rival palois. Et histoire de mieux encourager les Béarnais, le match est retransmis en direct sur écran géant, au beau milieu de Beaublanc, tandis que France Bleu Limousin s’est connecté avec le journaliste de France Bleu à Pau pour suivre la rencontre. Le monde à l’envers.Alors, comme pour bien rappeler qu’on est à Limoges et pas ailleurs, l’entrée des Palois, à l’écran, est copieusement sifflée. Les chants « Allez Limoges », bruyamment, sont entonnés. Car le public a répondu en nombre pour l’événement, et c’est devant environ 2.000 supporters limougeauds que le match des Palois est diffusé. Mais malgré l’honneur des couleurs, la raison revient et c’est sous un tonnerre d’applau-dissements que le premier panier palois est célébré. « Je croyais que c’était moi que vous applaudissiez », glisse alors Éric Girard. Car entre temps, l’émission de France Bleu a commencé.Pour parfaire la soirée, c’est toute la famille du CSP qui a été conviée. Pendant près de trois heures, joueurs, staff, dirigeants, partenaires et journalistes se succèdent à l’antenne. Même les gloires locales ont répondu à l’appel. Ils sont tous là, ou

LIMOGES EN PRO A

APOTHÉOSE À BEAUBLANCDevant plus de 2.000 personnes, réunies à Beaublanc pour suivre en direct la belle entre Pau et Aix-Maurienne, le CSP a célébré la montée en Pro A tant attendue. Après six années de galère, Limoges est enfin de retour parmi l’élite. Quelle drôle de fête ! Reportage.

Par Florent de LAMBERTERIE, à Limoges

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La fête avait commencer à Nanterre pour le CSP de Mouillard, Mohammed, Passave-Ducteil et Forte. Encouragés par de nombreux fans, les Limougeauds y avaient gagné le droit de disputer la finale. Vendredi, la fête s’est poursuivie à Beaublanc, où en compagnie des joueurs les supporteurs ont vécu en direct la victoire de Pau sur Aix qui propulse Limoges en Pro A, comme le une Le Populaire du Centre le samedi matin.

SPÉCIAL FINALE PRO B

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« Aller à l’idéal etcomprendre le rée

l », Jean Jaurès

Fantômes. Fallait­il ou non inscrire

les Mémoires de guerre du Général de

Gaulle au programme du bac litté­

raire 2011 ? La question, comme on

le dit désormais, « fait débat ».

D’aucuns s’en réjouissent. D’autres

s’en agacent. C’est un peu comme

pour La Princesse de Clèves qui, on

se le rappelle, s’est trouvée soudain

ballottée entre ceux qui la trouvaient

vieillotte, un tantinet ringarde, et

ceux qui en pinçaient encore pour

elle. Tel est le privilège des grands

auteurs en ce bas royaume des belles­

lettres. Fantômes de papier jauni, ils

jaillissent soudain de l’ombre pour

diviser les vivants.

PROPOS D'UNJOUR

LIMOGES. Céramique, porcelaine, châ­

taignier, tuile émaillée, à découvrir

jusqu’au 30 septembre dans un cadre

enchanteur.PAGE 8

“Eléments…Terres”, belleexpositiondans les jardinsde l’Evêché

INTERNET

Lycéenslimousins

récompensés

au festival

du webdesignPAGE 5

FAITS DIVERS

Uneseptuagénaire

limougeaude

agressée

chez ellePAGE 4

FOOTBALL. Les Bleus, battus, ont fait

pâle figure, hier contre la Chine, pour

leur dernier match de préparation à

la Coupe du monde. PAGES SPORTS

La Franceinquièteses supportersà une semainedu Mondial

« On est en ProA ! »

BASKET. Le Limoges CSP est officiellement en Pro A depuis hier soir, et la vic­

toire de Pau­Lacq­Orthez contre Aix­Maurienne (70­47) dans le troisième match

de leur demi­finale de play­offs. Le public limougeaud l’a chanté haut et fort !

FINALE. Les Limougeauds tenteront de conquérir le titre de Pro B le samedi 13

juin en affrontant en finale les Béarnais à Paris­Bercy. Ils avaient déjà échoué à

ce stade l’an passé, contre Poitiers. PHOTO PASCAL LACHENAUD PAGES SPORTS

L’entrée des Palois, à l’écran, est copieusement sifflée

11

presque. Xavier Popelier, Claude Bolotny, Yann Bonato, Michel Gomez, Stéphane Ostrowski, Fred Forte, mais aussi Jean-Michel Sénégal, Jacques Monclar, Greg Beugnot ou Richard Dacoury qui, n’ayant pas pu faire le déplacement, ont tout de même souhaité participer à la fête, même par téléphone interposé. « J’ai eu zéro refus, même Bonato est venu, alors que pendant la saison il n’est pas très assidu à Beaublanc », se félicite Jean-François Mai-son. « Beaucoup sont des copains que j’ai connus à l’époque, donc ils ont répondu oui tout de suite. Le seul regret que j’ai, c’est que j’aurais bien aimé avoir Maljkovic mais il ne pouvait pas. » Un bien joli plateau, à la hauteur de l’événement.

Les larmes de ForteCar tout doucement, l’heureux dénouement se dessine. Premier de la saison régulière, et donc d’ores et déjà qualifié en Pro A, Pau joue le jeu, et mène de seize points à la mi-temps. À la tête de l’équipe paloise, Didier Dobbels, autre Limougeaud « historique » passé à l’ennemi, compte bien retrouver Limoges à Bercy. Et il ne fait pas semblant. Aix-Maurienne résiste, mais la machine de guerre béarnaise est trop forte. 25 points d’avance à deux minutes du terme, ça commence à sentir plus que bon ! À Beaublanc, la pression monte sensiblement. On crie, on chante, on hurle. Au micro de France Bleu, les acteurs, en plateau, deviennent inaudibles. Trop de bruit. Depuis Pau, le correspondant lance le compte à rebours, repris en cœur par le public. 10, 9, 8… 3, 2, 1, 0 ! « Finale, Finale ! » C’est l’apothéose.Joueurs et spectateurs lancent la ola. Fred Forte, comblé, verse une larme. Six ans que le président attendait ça. « C’est l’objectif que je m’étais fixé, ce club méritait de remonter », lâche-t-il. « Les six dernières saisons n’ont pas été faciles mais la seule source de motivation que je suis allée cher-cher pendant ces périodes difficiles, c’était vivre ce moment-là. Tout cet engouement,

cette passion autour du club, cette énergie qui te donne des forces, il n’y a qu’à Limo-ges qu’on voit ça. »De son côté, Jean-François Maison aussi est satisfait. Copieusement arrosé par les joueurs du CSP, l’homme de radio peut enfin souffler. Le pari est gagné. « On est super content, les gens sont venus et on a réussi notre scénario. J’avais croisé les doigts pour qu’il y ait 20 points d’écart et que la tension monte au fil de la soirée. C’était un exercice difficile parce qu’on fait une émission de radio, et en même temps il fallait faire un show ici. Il faut savoir que l’écran géant, on l’a eu aujourd’hui (vendredi, ndlr) à midi. Donc toute notre communication a été faite avant. Alors je pense qu’on aurait sans doute eu un petit moins de monde s’il n’y avait pas eu l’écran mais les gens seraient venus quand même. Ça n’aurait pas été possible ailleurs qu’ici. » Satisfait de la prestation mais

aussi du résultat, Jean-François Maison n’est pas mécontent de retrouver lui-aussi la Pro A. « J’en avais ras le bol de la Pro B. Ça fait six ans que le CSP rame mais ça fait six ans que je rame aussi. Je n’ai rien contre Saint-Vallier, mais je préfère aller à Villeurbanne. »

« Réapprendre la Pro A »Le commentateur n’est pas le seul dans ce cas. À peine la montée acquise que les esprits étaient déjà tous tournés vers la Pro A. « Moi, ma saison de Pro A com-mence dès demain », reconnaissait Fred Forte, à peine le match de Pau terminé. « On sait très bien que la saison prochaine va être très dure. Alors évidemment, on aura des ambitions parce qu’ici ce n’est pas possible autrement mais j’ai appris une chose en six ans, c’est la patience. On a beau avoir le passé qu’on a, aujourd’hui il nous faut réapprendre la Pro A. »Avec un budget de 2,5 millions d’euros

cette saison, deux partenaires principaux, Fagor et Intermarché, déjà sous contrat pour l’année prochaine et un public tou-jours assidus les soirs de matches (plus de 4.000 spectateurs de moyenne cette année) les signes avant-coureurs sont plutôt bons. De plus, les exemples cette saison de Poitiers et du Paris Levallois prouvent qu’être promu n’empêche pas d’être ambitieux. Reste que le message, à court terme, tourne plus vers l’humilité que vers la fanfaronnade démesurée. « On est obligé de ne pas descendre, c’est la seule obligation », analyse Fred Weis. « Après il faut reconstruire petit à petit sur des bases solides, ce n’est plus le Limoges d’avant. »Côté effectif, seuls Aurélien Salmon et Karim Souchu sont assurés d’être Limougeauds l’an prochain. Fred Weis souhaiterait rempiler si son état de forme le permet et le coach souhaite prioritaire-

ment jouer la carte de la continuité. « Je l’ai toujours dit, soit on conserve le groupe et on le renforce d’une ou deux personnes, soit il faut beaucoup changer », analyse Éric

Girard. « En plus, les parcours de Paris et Poitiers laissent à penser que ce groupe-là mériterait de continuer. Mais dans un pre-mier temps, il faut préparer la finale. Il y a -5 d’un côté, +5 de l’autre (ndlr : les écarts des deux matches de saison régulière), ça va rendre encore plus excitant de jouer cette finale. Ça va être la belle, et l’équipe qui gagnera sera vraiment la meilleure équipe du championnat. »Après avoir soutenu les Palois toute une soirée durant, la rivalité historique des Li-mougeauds va, dès dimanche, reprendre ses droits. « Quelque part, on a été alliés tout au long de la saison parce qu’on avait un destin commun », reconnaissait Fred Forte. « Mais dès dimanche, il n’y aura plus de passe-droit, plus d’amitié et c’est ce qui est beau. Ils rêvent d’avoir le titre et de nous en priver tout comme on rêve d’avoir le titre et de les en priver. » Ce serait la manière parfaite de célébrer la montée. n

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« Il fallait absolument qu’on monte un truc et on ne pouvait pas le faire

ailleurs qu’à Beaublanc »Jean-François Maison, France Bleu.

ET PAU DANS TOUT ÇA ?

L’ÉLAN LA JOUE MODESTELe budget de Roanne mais l’enveloppe salariale du Havre. C’est tout le paradoxe de l’Élan 2010-11, qui dicte son recrutement.

« On était descendu exprès pour aller les chercher et les ramener en Pro A. On va chez

eux, ils font leur plus belle recette et peuvent se payer deux joueurs, Braswell et Weis. Et là on leur offre une finale face à nous à Paris pour faire plaisir à leurs 2.000 supporters. Ils sont redevables pendant longtemps à l’Élan Béarnais ! » Plutôt taquin Didier Gadou envers son vieux rival limougeaud avant cette belle du clasico. « C’est excitant de se retrouver sur terrain neutre alors que les deux équipes n’ont pas pu se départager sur la saison régulière (+5 à Pau, -5 à Beaublanc) ».Le président, et futur « direx », de l’Élan Béarnais mise sur « l’élan de re-montée » et le bel impact médiatique suscité par cette finale pour attirer quelques nouveaux partenaires et finaliser son budget 2010-11. « Entre 4,0 et 4,2 millions d’euros (*) mais sans impacter notre masse salariale qui était de 850.000 euros en Pro B. » Cet écart s’explique par le coût elevé de fonctionnement de l’Élan Béarnais. À lui-seul, le centre de formation coû-tera 1 million d’euros avec la création d’une équipe espoir.

Quels joueurs à la rentrée ?L’Élan figurera parmi les cinq ou six plus faibles masses salariales de l’élite. Pas de quoi re-signer le MVP de Pro B, Teddy Gipson, qui fera sa dernière apparition paloise à Bercy. Pas de quoi

flamber sur le marché des transferts. Laurent Sciarra et Eric Chatfield vont-ils poser leurs valises en Béarn ? « Cette semaine, on ne communiquera pas avec les joueurs et leurs agents, on vit cette semaine de finale comme elle se doit », prévient Gadou.Quelques jours de patience, donc, avant de savoir notamment si Slaven Rimac et Marko Maravic seront conservés en Pro A , quitte à occuper deux places de « non-JFL », si Mike Bauer honorera sa deuxième année de contrat. Sauf volte-face de dernière minute, Fred Moncade, Antoine Mendy et Georgi Joseph seront encore palois. Fernando Raposo aussi, qui sera opéré d’une fracture au pied en juillet. Derrière, l’Élan disposera d’un gros réservoir de jeunes français (les frères Lesca, Morency et le trio intérieur Ra-massamy, Buval, Var) entre son équipe espoir et celle de Nationale 2. Un bel atout pour le futur, surtout si la double-licence venait à être votée. n

A.L.

(*) L’Élan devrait récupérer entre 400 et 500.000 euros en cours de saison prochaine. En effet, par arrêt du 26 mai, la Cour de cassation a cassé et annulé l’arrêt de la Cour d’appel de Lyon qui avait condamné en 2008 l’Élan à payer 500.000 euros à Mate Skelin pour rupture abusive de contrat. Cette manne ne figurera pas dans le budget 2010-11, ni dans le suivant. « Elle serait directement injectée dans le capital », a prévenu Didier Gadou.

Mendy, Rimac et Moncade, toujours avec l’Élan en Pro A ?

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sSPÉCIAL FINALE PRO B

V incent Collet n’a pas l’embarras du choix. Il a, de manières bien

séparées, à la fois l’embarras – pour compléter certains postes avec des joueurs plus modestes ou carrément inexpérimentés à ce niveau – et le choix, souvent par défaut, pour boucler sa liste de 12. Celle-ci n’est pas pour maintenant, bien sûr, et la prochaine étape sera la liste des 17 qui entameront la préparation le 25 juillet à Pau, et qui sera annoncée mercredi prochain.L’embarras, donc, car la semaine dernière, un forfait a fait suite aux précédentes mauvaises nouvelles. Tony Parker avait déjà opté pour un été de renégocia-tion et de « caresse » de ses employeurs dans le sens du poil. Dans la foulée, avec un timing impressionnant, Ronny Turiaf avait jeté l’éponge, son genou gauche étant affecté par une distension ligamentaire. Puis An-toine Diot, touché par une hernie discale, avait dû écourter sa saison et se résoudre à des soins estivaux. C’est donc maintenant au tour de Mickaël Piétrus, invisible en bleu depuis le Mondial 2006, de se faire porter pâle, son poignet droit méritant toute l’attention de la faculté.Alors, certes, le jeune meneur manceau n’a pas « officiellement » fait une croix sur le Mondial – son nom apparaît d’ailleurs toujours dans cette liste des 24 livrée dimanche sans battage et qui sera transmise à la FIBA à la fin du mois – et on a déjà vu Tony Parker, en d’autres temps, faire un retour tonitruant dans le rôle de la cavalerie. Mais les coups sont de plus en plus durs à parer et, pour ce qui est de Parker, son absence dans la liste suggère le caractère définitif de son « for-fait », bien qu’il ne sera officiel que quand la FIBA aura la liste en main.Et encore, les Bleus ne sont peut-être pas au bout de leurs ennuis. En effet, malgré son « attachement » affiché au maillot bleu, Joakim Noah n’a toujours pas décidé s’il viendrait. Le pivot, toujours virtuel, de la sélection nationale négocie la suite de sa carrière avec les Chicago Bulls et l’on a bien compris que sa priorité se situait plutôt là. « Il nous a réaffirmé sa volonté d’être dans le groupe dès que sa situation sera réglée », a précisé Vincent Collet via un communiqué fédéral, à propos du « centre d’attention » des Bleus.

Quel meneur de métier ?« Mécaniquement » promus dans les 24 par le jeu des absences : Aymeric Jeanneau, que l’on n’aurait pas vu dans la présélection si Parker et Diot avaient été présents, surtout avec l’appoint de Beau-bois et De Colo sur les postes d’arrières-meneurs ; Fabien Causeur, Charles Lombahé-Kahudi et la nouvelle génération des big men fran-çais (Séraphin et Vaty). On ajoutera que la présence de Johan Petro est étonnante puisque le joueur lui-même a déclaré, sans équivoque, son amertume vis-à-vis des Bleus et son souhait de passer à autre chose.Au poste 1, bien obligé, Vincent Collet devra sans doute associer un véritable meneur de jeu classique à son duo de « combos » Beaubois-De Colo, Yannick Bokolo – qui sera du voyage – paraissant être une troisième option en « curseur » (défense éventuelle sur les postes 1, attaque sur les postes 2). Alors, Aymeric Jeanneau ou Aldo Curti ?Sur les postes 2 et 3, qui derrière Nicolas Batum et Mickaël Gela-

bale, si l’on part du principe que Boris Diaw est définitivement un « poste 4 qui peut jouer 3 » et plus un « poste 3 qui peut jouer 4 » ? Abdou M’Baye, même après une saison difficile à Dijon, aurait tout à gagner – et la France avec lui – à une immersion dans le basket international de très haut niveau. Edwin Jackson semble avoir les épaules pour devenir le shooteur des Bleus dans l’avenir – peut-être proche, donc – et sera sous les ordres de Collet à l’ASVEL l’an prochain. Fabien Causeur et Charles Kahudi paraissent devoir être dans la catégorie des « joueurs à voir, pour plus tard ».L’autre point de réflexion concerne le poste 5. Si Noah est là, pas vraiment de souci. Il s’agirait alors de trouver un troisième centre derrière celui des Bulls et celui de l’ASVEL. Mais si Noah décline, une fois de plus, quelles options ? Alain Koffi, MVP de Pro A en

2009, a du talent, sait défendre efficacement, est un protégé de Collet, mais sort d’une saison décevante à Badalone et avait manqué son Euro 2009. Ajinça et Mahinmi ne jouent pas, ou si peu, durant la saison. Johan Petro boude mais Collet, en le présélectionnant, se donne peut-être une chance de remettre les compteurs à zéro. Kevin Séraphin, partagé en ses envies de NBA et sa blessure au genou gauche, sera-t-il vu dans les 17, notamment s’il se retire de la Draft, comme cela se dessine ? Reste que Ludovic Vaty a une belle tête de futur pivot de complément des Bleus. Reste à savoir quand est ce « futur ». Dounia Issa est une option crédible même si son profil (trop petit pour un pivot, pas assez technique pour un poste 4 « moderne ») pose problème… n

LA « LISTE DES 24 »Joueur Taille Adn Pos. Club 2009-2010Aldo Curti 1,80 87 1 OrléansAntoine Diot 1,91 89 1 Le MansAymeric Jeanneau 1,87 78 1 ASVELRodrigue Beaubois 1,86 88 1/2 Dallas Mavericks (NBA)Nando De Colo 1,95 87 1/2 Valencia (Espagne)Yannick Bokolo 1,90 85 2 GravelinesFabien Causeur 1,93 87 2 CholetEdwin Jackson 1,91 89 2 RouenAbdoulaye M’Baye 1,89 88 2 DijonNicolas Batum 2,02 88 2/3 Portland TrailBlazers (NBA)Mickaël Gelabale 2,01 83 3 CholetCharles Lombahé-Kahudi 1,99 86 3 Le MansBoris Diaw 2,03 82 3/4 Charlotte Bobcats (NBA)Adrien Moerman 2,04 88 4 OrléansFlorent Piétrus 2,02 81 4 Valencia (Espagne)Dounia Issa 1,98 81 4/5 VichyAlexis Ajinça 2,15 88 5 Charlotte Bobcats (NBA)Alain Koffi 2,07 83 5 Badalone (Espagne)Ian Mahinmi 2,06 86 5 San Antonio Spurs (NBA)Joakim Noah 2,11 85 5 Chicago Bulls (NBA)Johan Petro 2,15 86 5 Denver Nuggets (NBA)Kevin Séraphin 2,05 89 5 CholetAli Traoré 2,05 85 5 ASVELLudovic Vaty 2,06 88 5 Orléans

12 échos FRANcE Par Fabien FRIcoNNET

LA LISTE DE COLLET

ET MAINTENANTMIKE PIéTRUs…À deux mois et demi du début du Mondial en Turquie, on préfèrerait parler des présents mais, pour l’heure, il s’agit surtout, après l’annonce de la « liste des 24 », de compter les soldats valides et vaillants et d’envisager les postes « à problème ».

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Mickaël Piétrus, lui aussi, forfait pour le Mondial.

P remier constat, ce ne sont pas 24 mais 22 joueuses qui se retrouveront dans les Alpes le 5 août

prochain, puisque Sandrine Gruda est laissée libre de batailler en WNBA avant de rejoindre les Bleues et qu’Ingrid Tanqueray est en réserve de la République. Deuxième constat, du groupe championne d’Europe, trois noms sont absents. Cathy Melain et Emmanuelle Hermouët ont mis un terme à leur carrière internationale, même si tout n’est pas joué pour la Toulousaine, dixit Pierre Vincent, et Pauline Krawczyk est blessée.Dans les Alpes, l’occasion sera donnée aux jeunes de se montrer. « On les fait venir pour ça », acquiesce Pierre Vincent. « Marielle Amant tient un rôle majeur à Arras, on veut la voir. Pareil pour Johanne Gomis qui est une des belles surprises de la saison, ainsi que Sarah Michel ». Suite au stage alpin, le groupe sera réduit à 15 joueuses et entamera les matches de préparation. « On a beaucoup de matches qui vont permettre de voir de nouvelles joueuses et de construire un groupe », explique le coach des Bleues. « Je veux qu’elles se montrent car le groupe est ouvert. » Ouvert, car si secteur intérieur semble blindé (Yacoubou, Gruda, N’Dongue, Miyem), le secteur extérieur est en friche. Derrière Émilie Gomis, c’est là que les places sont à prendre pour Marion Laborde, Johanne Gomis, Diandra Tchatchouang ou encore Pauline Jannault.Question objectif pour ce Mondial, il n’y en a pas vraiment mais la France est cham-pionne d’Europe en titre et défendra son rang. « Nous sommes dans le même groupe que les USA et l’Australie, les deux intouchables », dévoile Pierre Vincent. « Alors nous devons déjà prendre la place de troisième pour aller en quart. Si nous y allons, nous nous ouvrons a priori la voie des demies. Mais j’ai surtout en tête la construction d’un groupe qui doit être performant en 2011 pour aller aux J.O. en 2012. Après, l’année dernière, nous nous étions fixé la 5e place et on a été champion d’Europe donc… » n

Les championnes d’Europe se préparent pour le Mondial.

échos FRANcE Par Thomas FélIX

LES BLEUES

dIREcTIoN MoNdIAlDans l’optique du Mondial féminin, mais avec aussi l’Euro 2011 qualificatif pour les J.O. 2012 en ligne de mire, Pierre Vincent, coach des Bleues, a livré une première liste de 24 joueuses qui sera réduite à 15 puis à 12 peu avant de s’envoler en République Tchèque.

Renseignements et réservations

WWW.FRANCE2010.FIBA.COM

05 62 71 69 59

LA pRÉSELECTIONJoueuse Adn Taille Poste Sél. Club 2009-2010Marielle Amant 1989 1.90 Intérieure - Arras (LFB)Clémence Beikes 1983 1.78 Arrière 57 Saint Amand (NF1)Virginie Bremont 1987 1.77 Meneuse - Armentières (LFB)Ana Maria Cata Chitiga 1989 1.95 Intérieure - Villeneuve d’Ascq (LFB)Jennifer Digbeu 1987 1.90 Ailière 19 Bourges (LFB)Céline Dumerc 1982 1.69 Meneuse 122 Ekaterinbourg (Russie)Élodie Godin 1985 1.90 Intérieure 75 Tarente (Italie)Émilie Gomis 1983 1.80 Arrière 113 Villeneuve d’Ascq (LFB)Johanne Gomis 1985 1.77 Arrière - Arras (LFB)Sandrine Gruda 1987 1.95 Intérieure 51 Ekaterinbourg (Russie)Pauline Jannault 1987 1.92 Ailière 1 Tarbes (LFB)Marion Laborde 1986 1.78 Arrière - Basket Landes (LFB)Anaël Lardy 1987 1.70 Meneuse 14 Bourges (LFB)Florence Lepron 1985 1.82 Meneuse 38 Tarbes (LFB)Sarah Michel 1989 1.80 Ailière - Arras (LFB)Endéné Miyem 1988 1.88 Intérieure 32 Bourges (LFB)Emmeline Ndongue 1983 1.92 Intérieure 127 Bourges (LFB)Fatimatou Sacko 1985 1.85 Intérieure 6 Tarbes (LFB)Yacine Sene 1982 1.81 Ailière 22 Mondeville (LFB)Doriane Tahane 1989 1.92 Intérieure - Nantes-Rezé (LFB)Ingrid Tanqueray 1988 1.64 Meneuse - Villeneuve d’Ascq (LFB)Diandra Tchatchouang 1991 1.87 Ailière - Maryland (NCAA)Allison Vernerey 1991 1.91 Intérieure - Duke (NCAA)Isabelle Yacoubou-Dehoui 1986 1.90 Intérieure 53 Tarbes (LFB)

LE pROgRAMME DE pRÉpARATIONDu jeudi 5 au vendredi 20 août Stage à l’Alpe d’HuezDu mardi 24 au jeudi 26 août Stage et match à DeauvilleJeudi 26 août à 19h00 France – SénégalDu vendredi 27 au dimanche 29 août Matches à MondevilleVendredi 27 août à 19h00 France – SénégalSamedi 28 août à 19h00 Sénégal – PologneDimanche 29 août à 15h00 France – PologneDu jeudi 2 au samedi 4 septembre Tournoi à Vigo (Espagne) avec l’Espagne, la Grèce et la BiélorussieDu lundi 6 au samedi 11 septembre Stage puis Tournoi à Villeneuve d’AscqJeudi 9 septembre à 20h30 France – CanadaVendredi 10 septembre à 20h30 France – BiélorussieSamedi 11 septembre à 15h00 France – JaponMercredi 15 septembre Stage à BeauvaisDu jeudi 16 au samedi 18 septembre Tournoi International de PicardieJeudi 16 septembre à 20h30 à Amiens France – JaponVendredi 17 septembre à 20h30 à Beauvais France – ArgentineSamedi 18 septembre à 15h00 à Beauvais France – Brésil

C.Ca

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P our recruter, nul besoin de pactole ! Et si l’argent fait le bonheur, le HTV, sans le sou, avec un budget de 2,6

millions d’euros et une masse salariale de 850.000 euros, a tenté des coups de poker. Mais cette fois, exit les Américains inconnus, place aux retours des anciens. « C’était pas voulu de recruter aussi vite », reconnaît Alain Weisz. « Mais tous les agents savent exactement ce qu’il en est de notre état financier donc qu’il n’y a rien à négocier. Si on propose 100 pour un joueur, c’est qu’on ne peut pas proposer 105. Cette année, dans toute l’Europe, il y a une baisse du pouvoir de recrutement, des joueurs ont tenu à s’engager rapidement. »Six joueurs débarquent donc dans le Var, pour une saison. La mène sera assurée par Kevin Houston, avec Paccelis Morlende en back-up. Deux noms qui sonnent, mais aussi qui soulèvent des interrogations. Le premier a été libéré par Rouen en cours de saison, n’étant jamais revenu à son niveau de All-Star 2008, la faute à une rupture des ligaments croisés. Le second, constamment handicapé par ses genoux, n’a plus effectué de match officiel depuis janvier 2008 avec le BCM. « Houston accepte de repartir de 0, en termes financiers. Au bas mot, un meneur digne de la Pro A c’est 100.000 dollars, Kevin a accepté 75%, c’est pas un salaire de Pro A. Et Pacc’ c’est la moitié ! », explique Weisz. « Il ne peut être qu’une bonne surprise. Son médecin m’a dit que son genou n’était

pas tout neuf, mais qu’il n’y aurait pas de problème. »Sur les ailes, les risques sont moins élevés. Le HTV pourra tout d’abord compter sur l’inusable Laurent Legname et la plus-value Nobel Boungou Colo. La signature de Jonte Flowers, efficace avec Vichy, est un bon coup. Reste le cas Shaun Fein, diabolique en Pro B, mais décevant en Pro A. « Je l’ai toujours trouvé bon », se défend Weisz. « Bon, il s’est planté avec Pau, mais il avait été présenté comme le

sauveur, de façon excessive. Il n’y a pas une grande différence entre la Pro A et la Pro B, je pense qu’il peut nous aider nettement, ce n’est pas un joueur de banc que j’ai recruté. »

En attendant YangoDans la raquette, le HTV a misé sur la sûreté avec la doublette Rick Hughes et Damir Krupalija. L’Américain tournait à 24,1 points et 8,7 rebonds avec la SIG de… Weisz en 2003-04. Il arrive dans le Sud après une saison convaincante à Leon puis Nicosie (11,5 pts et 5,8 rbds en EuroChallenge) ; le Bosnien, irréprochable capitaine de Dijon, avait manqué la fin de saison à cause d’une fracture à la main. « Il y a un peu un fantasme Rick Hughes depuis son passage à Strasbourg », s’amuse l’entraîneur, « il n’y a pas beaucoup d’intérieurs qui ont son talent.

Il a 36 ans, mais il ne souffre pas de l’âge parce qu’il n’a jamais été très athlétique (rires) ! C’est un bon finisseur, il a besoin d’un très bon passeur en poste 4 et c’est le cas de Damir qui était le premier joueur que j’ai voulu recruter. »Quant à Vincent Masingue, il est en discus-sion avec le club, qui ne veut lui offrir qu’une saison de contrat, là où d’autres, comme Fos-sur-Mer, en aligneraient deux. Le HTV version 2010-11 présente donc 8 visages (6 recrues

+ Boungou Colo et Legname), auxquels il faudra en ajouter deux, un ailier et un intérieur. « Le poste 3-4 sera le scoreur de l’équipe », prévient Weisz,

qui a déjà des pistes. Et il sera non-JFL, puisque, disposant d’un passeport français, Shaun Fein, « comme Tony Stanley, comme d’autres, sera officialisé JFL », assure Weisz. Pour l’intérieur, l’entraîneur a déjà son nom : Guillaume Yango. « Cela devrait se décider dans la semaine. »Le HTV fait donc sa mue – « Obasohan a signé en Turquie, Sene va rejoindre une équipe d’Euroleague, Pierce veut tenter la D-League, Terrell essaie de trouver mieux » – presque forcé. « L’année passée j’avais un 7 majeur, mais Masingue s’est blessé et Pe-rincic était en délicatesse permanente avec ses genoux, je n’avais plus que 5 joueurs. On a terminé sur les rotules, sans ressource ni physique ni mentale », regrette Weisz. « Là, avec quelques petits risques comme Pacc’, je vais avoir une vraie équipe avec un banc. » n

Ils arrivent au HTV : Shaun Fein, Paccelis Morlende , Kevin Houston, Rick Hughes, Jonte Flowers et Damir Krupalija.

14 échos FRANcE

6 RECRUES à HyÈRES-TOULON

lE hTV EsT MAlIN !

Par Yann cAssEVIllE

75.000 dollars pour houston et la moitié pour Morlende

Six signatures avant même la fin de la saison, Hyères-Toulon a frappé fort sur le marché des transferts. Morlende, Houston ou Hughes, des noms cotés, mais aussi des points d’interrogation.

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échos FRANcE

L e technicien lillois n’a eu la confirmation de son président, Servais Tomavo,

que deux heures plus tard au téléphone. Drôle de manière pour mettre fin à une collaboration. « Je suis profondément déçu par le scénario détestable qui m’a été infligé », a-t-il livré dans Nord Éclair. « Si je peux entendre que nos projets respectifs divergent, la manière n’y est pas et je pense que le président Tomavo se souviendra longtemps de la communication téléphonique que nous avons échangée. » Contacté par BasketNews, le président Tomavo plaide coupable. « Cela s’est mal goupillé, parce que j’ai été surpris par des fuites qui sont venues de Saint-Étienne et je n’ai pas eu le temps de l’informer moi-même.

J’assume la responsabilité. »On s’interroge sur les véritables raisons qui ont poussé le président à remplacer son entraîneur. Surtout lorsque Servais Tomavo concède que « le travail qu’il a fait a été extraordinaire ». Et pour cause, en seulement deux ans, Namyst a permis au LMBC de passer de la 9e place de NM1 à la 3e de Pro B. Les divergences sont à chercher au niveau des ambitions des deux hommes. Namyst visait la Pro A le plus vite possible sans se donner de limite. Tomavo estime que son club n’est pas prêt pour l’élite. « Si on était monté cette année, honnêtement, le projet était mort. » D’après lui, le LMBC a besoin d’as-seoir ses fondations avant de viser la montée idéalement à l’horizon 2013-14. C’est-à-dire à la livraison

du nouveau Palais des Sports de 6.000 places au Sud de Lille.

« se brûler les ailes, pas avec moi »« Ce n’est pas un manque d’am-bition, c’est tout simplement du réalisme », argumente le président. « L’ambition sans les moyens, ça ne sert à rien. Beaucoup de projets à Lille sont tombés à l’eau. Moi, je veux travailler dans la durée pour rendre solide ce projet parce que je crois que Lille mérite de devenir demain une place forte du basket. Brûler les étapes, se brûler les ailes, pas avec moi. » Le prési-dent Tomavo entend développer les structures, la formation, les relations avec la filière amateur, et ne pas miser uniquement sur les résultats de l’équipe première.

Il justifie enfin sa décision par les « prétentions » (salariales) de l’entraîneur que le club n’a pas les moyens de satisfaire », préférant ne pas évoquer ses problèmes relationnels avec son désormais ex coach. « Je reviendrai un jour au palais Saint-Sauveur pour battre le LMBC », a déjà prévenu Philippe Namyst, « mais je gar-derai un merveilleux souvenir de l’aventure humaine vécue avec le groupe ». Un groupe dont le noyau d’anciens (Malet, Defoe, Taccoen, Gouez, N’Kembe) devrait être préservé à la rentrée. Le club s’attelle depuis quatre mois à conserver Jason Siggers, la révé-lation du championnat. Avec un budget en légère hausse (de 1,1 à 1,3M€), l’opération relèverait du miracle. n

DIVORCE AU LMBC

PoURQUoI NAMYsT QUITTE lIllE

UNE NOUVELLE TÊTE EN pRO B

lE « ccRb » EsT Né

Par Antoine lEssARd

L’annonce a surpris tout le monde. Y compris le principal intéressé. Vendredi dernier, Philippe Namyst a appris par un communiqué de presse qu’il n’était pas reconduit dans ses fonctions d’entraîneur à Lille, et remplacé par Fabien Romeyer (ex Saint-Etienne).

Ce jeudi, le Reims Champagne Basket, champion de France de NM1 et l’ESPÉ Basket Pro Châlons-en-Champagne doivent officialiser leur union, dénommée « Champagne Châlons Reims Basket ».

l Le 21 mai, la Commission de Contrôle de Ges-tion de la FFBB refusait au RCB son accession en Pro B et reléguait les deux clubs marnais en Nationale 2. Deux semaines plus tard, le 4 juin, la Chambre d’appel de la FFBB autorisait l’accession en Pro B de Reims. Entre temps, les deux clubs ont fourni des éléments incontour-nables, notamment un budget en bonne et due forme. L’affaire a été entendue en une petite quinzaine de minutes. « Ça a été une formalité », explique Éric Girardin le président rémois. « Le RCB a acquis les droits de participer au championnat Pro B. C’est le socle de tout ce qui

va se passer. L’union va en récupérer le béné-fice. » Ne reste plus qu’a obtenir la validation de la DNCCG au sein de la Ligue et à savoir, notamment, si la masse salariale du club sera encadrée. « L’opérationnel avance très fort », poursuit Girardin, soucieux de respecter le plan de com-munication du nouveau club marnais. Tout juste apprend-on que les collectivités territoriales, Conseil Général et Conseil Régional, sont très proches du projet et y contribueront, à la diffé-rence de ces dernières saisons. Rien n’a encore filtré sur le budget – 2 millions d’euros comme

prévu ? – et les contours de la future équipe. Une chose est sûre, aucun joueur de l’ESPÉ Châlons n’en fera partie – son président, Michel Gobillot, l’a annoncé sitôt l’élimination en playoffs – Karim Atamna, non plus. Le MVP de NM1 a signé deux ans à Fos-sur-Mer. En revanche, d’autres joueurs rémois pourraient poursuivre l’aventure : Anthony Christophe et les intérieurs Hervé Jalce et Julien Bestron ? Pour le poste d’entraîneur, Fabien Romeyer a été contacté, sans succès. Nikola Antic (ex Charleville-Mézières) pourrait rafler la mise. Réponse après les finales de Bercy.

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échos EURoPE

EN BREFMILIcIc EN séLEcTIoNDusan Ivkovic a communiqué la semaine dernière une présélection de 24 joueurs en vu du prochain championnat du monde. Y figure Darko Milicic, qui n’avait pas participé au dernier Euro. En sont en revanche exclus Igor Rakocevic, Peja Stojakovic et Marko Jaric.

GERshoN sE RETIREPini Gershon a émis le souhait de ne plus entraîner le Maccabi Tel-Aviv la saison prochaine. Encore sous contrat pour une saison, il devrait assumer la fonction de GM. David Blatt, son assistant lorsque le « club nation » a remporté l’Euroleague en 2001 et 2004, semble être le favori pour lui succéder sur le banc.

L’EURo À 24À partir de 2013, le plateau de l’EuroBasket masculin sera élargi de 16 à 24 équipes, a décidé la FIBA Europe. Par ailleurs, les entraîneurs pourront débuter la compétition avec un groupe de 14 joueurs, et devront en sélectionner 12 avant chaque rencontre. Une évolution qui s’appliquera pour les championnats d’Europe seniors masculins et féminins.

LE FENERBAhÇE chAMPIoNLe Fenerbahçe Istanbul a remporté la semaine dernière son troisième titre de champion de Turquie en quatre ans en battant son voisin d’Efes Pilsen 4-2, s’imposant 76-51 dans le match 6. Le Fener doit désormais trouver un nouveau coach, Boscia Tanjevic, qui a manqué la fin de saison suite à une opération visant à soigner un cancer, ayant décidé de ne plus entraîner en club. Le technicien monténégrin dirigera toutefois bien la Turquie lors du prochain championnat du monde.

PLAYoFFs EXPREssAvant le match 3 lundi sur le parquet du Khimki, le CSKA Moscou menait 2-0 dans la finale de la SuperLeague russe, ayant remporté les deux premières manches à domicile (89-58, puis 69-54)… En Croatie, le Cibona était en difficulté, mené 1-2 en finale avant un déplacement mardi sur le parquet de Zadar… Le Spirou Charleroi avait en revanche l’occasion mercredi d’être sacré champion de Belgique à domicile, menant 2-1 face à Liège dans une finale 100% wallonne. Toutefois, les trois premières victoires ont été remportées en déplacement… Le match 5 de la finale devait être décisif mercredi en Slovénie, l’Olimpija Ljubljana et Novo Mesto étant à 2-2.

l Malgré les importants moyens mis à disposition du coach Ettore Mes-sina, le Real n’aura pas l’occasion de prendre sa revanche sur le Barça en finale de la Liga ACB. Les Madrilè-nes ont en effet été sortis en cinq manches par Vitoria en demi-finale. Après deux premiers succès étriqués des Basques à domicile (62-60, puis 85-80 a.p.), le Real avait remporté deux nettes victoires dans la capitale (80-67, puis 80-62) grâce notamment à un Ante Tomic impressionnant face à Tiago Splitter (18 pts et 7 rbds, puis 19 pts et 14 rbds pour le Croate). Mais de retour dimanche à domicile, Vitoria a cadenassé la rencontre, l’emportant 64-56 grâce aux 18 points et 9 rebonds de Splitter. Comme la saison

dernière, les Basques retrouveront en finale Barce-lone, logique favori après avoir balayé Malaga 3-0 en demi-finale. Première manche ce jeudi en Catalogne.

Par Laurent sALLARD

GRÈCE

LE PANA chAMPIoN PAR chAos

S orti sans gloire cette saison du Top 16 de l’Euroleague, le Panathinaikos a sauvé sa saison en remportant un douzième titre

de champion de Grèce en treize ans, dans une finale face à l’Olympiakos émaillée de nombreux et fâcheux incidents. Alors que les deux équipes étaient à 1-1, le match 3 a été marqué par plusieurs décisions arbitrales litigieuses en faveur du Pana, qui l’a emporté 79-70 à domicile. Furieux, les dirigeants des Reds ont publié un communiqué de presse dans lequel il menaçaient de quitter la ligue grecque la saison prochaine si rien n’était fait pour élever le niveau de l’arbitrage, qualifié par leurs soins de « triste et faible ». Mais plus que la réaction des dirigeants de l’Olympiakos, c’est celle de ses fans qui a été terrible.Le match 4, qui avait lieu dimanche dernier dans l’antre des Reds, a en effet dû être retardé de 45 minutes, des incidents ayant éclaté à l’extérieur et à l’intérieur de l’enceinte. Ceux-ci se sont répétés dans le troisième quart, d’énormes pétards étant jetés en direction du banc du Panathinaikos. Le match a cette fois été interrompu pendant une heure, les arbitres exigeant l’évacuation des tra-vées centrales, ainsi que le déplacement des fans des Reds stationnés derrière les paniers. Le match

a finalement repris dans une salle quasiment vide, mais ces précautions ont été veines. Alors qu’il res-tait 1’03 à jouer, et que les locaux étaient menés 69-76, une nouvelle pluie de fumigènes s’est abattue sur les Greens, qui se sont rués vers les vestiaires. Les arbitres ont par conséquent décidé de mettre un terme à la rencontre, octroyant le titre au Pana, alors que les joueurs de l’Olympiakos, dépités de n’avoir pu défendre leur chance jusqu’au bout, restaient seuls au milieu du parquet.

Yannakis sur le départUne situation qui pourrait nuire gravement au club du Pirée, qui s’expose bien sûr à des sanctions, mais pourraient surtout perdre certains joueurs, décou-ragés par le comportement des fans. Josh Chidress notamment, qui, s’il est encore sous contrat pour un an, possède une clause pour retourner en NBA. Par ailleurs, le coach Panagiotis Yannakis, en fin de contrat, pourrait ne pas être reconduit pour absence de résultats. À la tête d’un des effectifs les plus impressionnants du continent, il n’a en effet rem-porté cette saison que la Coupe de Grèce, butant en finale de l’Euroleague sur Barcelone, puis en finale de l’ESAKE sur le Pana. Son assistant Milan Tomic, ancien joueur des Reds, pourrait lui succéder. n

Désolation dimanche au Stade de la Paix et de l’Amitié du Pirée. Si le Panathinaikos a remporté son huitième titre de champion consécutif, le match 4 n’est pas allé à son terme, interrompu à une minute de la fin par des lancers de pétards et de fumigènes, alors que les visiteurs menaient 76-69.

Liga

ACB

LIGA ACB

BARÇA-VIToRIA EN FINALE

LEGA

sIENA ATTEND sA PRochAINE VIcTIME

Le Real de Messina passe à la trappe

l Facile vainqueur de Cantu en trois manches, Sienne ne semble pas pouvoir être battu dans ces playoffs de la Lega, quel que soit son adversaire en finale. Avant le match 4 qui se jouait mardi, Caserte menait 2-1 face à Milan dans l’autre demi-finale, et était en passe de confirmer sa deuxième place de

la saison régulière. Les Milanais l’avaient pourtant emporté 90-80 à l’extérieur lors du match 1 grâce aux 22 points de l’ancien Roannais Chris Monroe. Mais Caserte a remporté les deux matches sui-vants, 76-68 à domicile, puis 67-66 en Lombardie sur un panier à trois-points décisif de Jumaine Jones.

chiffres 17

PRO APLAYOffsQuarts de finale

Cholet élimine Poitiers : 2-0*Cholet bat Poitiers 68-59Cholet bat *Poitiers 89-82

Le Mans élimine Paris Levallois : 2-0*Le Mans bat Paris Levallois 76-62Le Mans bat *Paris Levallois 80-70

Roanne élimine Orléans : 2-1*Roanne bat Orléans 87-82*Orléans bat Roanne 65-55*Roanne bat Orléans 78-71

Gravelines-Dk élimine Nancy : 2-0*Gravelines-Dunkerque bat Nancy 84-82Gravelines-Dunkerque bat *Nancy 74-58

Demi-finalesLe Mans élimine Roanne : 2-1

*Le Mans bat Roanne 75-68*Roanne bat Le Mans 99-95 a.p.*Le Mans bat Roanne 80-65

Cholet élimine Gravelines-Dk : 2-1Gravelines-Dunkerque bat *Cholet 70-68Cholet bat *Gravelines-Dunkerque 83-73*Cholet bat Gravelines-Dunkerque 84-71Finale

Dimanche 13 juin, à 18h en direct sur Canal+

Cholet – Le Mans

Boxes-scores1/6 *Roanne bat Le Mans 99-95Roanne Min Tirs 3pts LF Rb Pd In Co Bp PtsD.Noel* 37 9-12 6-8 - 3 - 3 - 3 24P.-P.Amagou* 37 7-12 2-4 6-8 3 8 - - 4 22U.Nsonwu-A.* 40 7-9 - 3-3 10 3 1 - 3 17D.Page* 40 7-13 2-7 1-1 1 3 2 - 3 17S.Diabaté* 30 4-9 1-5 - 3 8 3 - 2 9M.Diarra 22 2-4 0-2 2-2 3 - 1 - 3 6E.Brower 9 1-1 - - 3 - - - - 2N.Lewis 7 0-1 0-1 2-2 - - 1 1 2 2S.Dia 3 0-1 0-1 - - - - - - -TOTAL 225 37-62 11-28 14-16 26 22 11 1 20 99Le Mans Min Tirs 3pts LF Rb Pd In Co Bp PtsD.Spencer* 42 13-24 5-11 3-3 3 2 3 - 7 34Z.Wright* 38 12-16 0-1 - 9 7 4 - 4 24J.P.Batista* 32 5-10 0-1 1-1 4 - - - 1 11C.Lombahé-K.* 16 3-8 1-4 2-2 5 1 1 - 3 9M.Salyers* 34 3-10 1-4 1-1 6 1 1 - 4 8M.N’Doye 38 2-7 1-4 2-2 4 1 1 - 1 7G.Yango 12 1-4 - - 3 1 - - - 2T.Rupert 11 0-1 - - - 2 1 - - -H.Kahudi 2 - - - 3 - - - 1 -TOTAL 225 39-80 8-25 9-9 37 15 11 - 21 95

2/6 Cholet bat *Gravelines-Dk 83-73Gravelines-Dk Min Tirs 3pts LF Rb Pd In Co Bp PtsJ.K.Edwards 26 6-10 - 5-7 5 2 - - 1 17D.Nichols* 19 4-7 3-5 2-2 5 1 - 1 4 13C.Akpomedah* 37 5-12 0-5 2-2 6 3 1 2 1 12B.Woodside* 40 4-16 0-5 3-3 5 5 1 - 1 11J.Johnson 26 4-8 1-4 1-1 4 - - - - 10Y.Bokolo* 23 1-7 1-3 1-2 3 4 1 - 2 4F.Zerbo* 10 1-3 - 1-2 3 - - - - 3T.Stanley 9 1-3 1-2 - 2 - - - - 3R.Lewin 7 0-1 - - 3 - 1 - - -N.Pope 3 - - - - - - - - -TOTAL 200 26-67 6-24 15-19 36 15 4 3 9 73Cholet Min Tirs 3pts LF Rb Pd In Co Bp PtsM.Gelabale* 37 7-12 2-3 1-2 3 3 3 1 2 17A.Robinson 26 8-11 - - 6 1 1 1 - 16S.Mejia* 37 5-12 4-7 - 3 3 - - 1 14M.Sommerville* 31 5-12 3-7 - 13 2 1 1 - 13F.Causeur 21 5-7 2-4 - 3 3 1 - 1 12A.Eitutavicius* 24 1-7 1-4 4-4 1 5 - - 3 7R.Falker* 24 2-4 - - 8 2 - 1 1 4TOTAL 200 33-65 12-25 5-6 37 19 6 4 8 83

Boxes-scores1/6 *Aix-Maurienne bat Pau-Lacq-Orthez 81-67Aix-Maurienne Min Tirs 3pts LF Rb Pd In Co Bp PtsS.Darnauzan* 35 6-13 4-8 1-2 4 7 3 1 4 17Mos.Sonko* 35 6-14 0-1 3-5 11 2 - - 3 15T.Yvrande* 26 4-8 2-5 4-6 3 3 1 - 4 14M.Badiane 30 5-12 0-2 1-1 8 1 1 3 - 11J.Fields* 21 4-8 2-4 1-2 4 1 - - - 11K.Zondervan 16 3-7 - 2-2 5 1 - 1 1 8M.Drame* 20 1-4 0-2 0-2 2 2 1 1 1 2M.Diop 1 1-1 - - - - - - - 2A.Charvet 1 - - 1-2 - - - - - 1E.Joldersma 13 0-1 0-1 - 2 2 1 - 1 -B.Paillette 1 - - - - - - - - -S.Guinchard 1 - - - - - - - - -TOTAL 200 30-68 8-23 13-22 39 19 7 6 14 81Pau-Lacq-Orthez Min Tirs 3pts LF Rb Pd In Co Bp PtsT.Gipson* 36 7-22 1-10 4-5 5 3 2 - 4 19M.Bauer* 31 4-10 3-8 2-2 6 5 2 3 4 13S.Rimac* 30 4-10 2-4 2-3 6 1 - 1 2 12G.Joseph* 22 4-7 - 2-2 5 2 2 - 3 10A.Mendy* 20 2-5 1-1 - 3 - 1 - 2 5L.Sambe 1 1-1 1-1 - - - - - - 3M.Maravic 28 0-1 0-1 2-2 4 1 - - 3 2F.Raposo 11 1-1 - - 3 - - - 1 2T.Ramassamy 6 0-2 - 1-2 1 - - - 1 1F.Moncade 13 0-1 0-1 - - 1 1 - 1 -N.Diakité 1 - - - - - - - - -J.-F.Morency 1 - - - - - - - - -TOTAL 200 23-60 8-26 13-16 33 13 8 4 21 67

1/6 Limoges bat *Nanterre 69-66Nanterre Min Tirs 3pts LF Rb Pd In Co Bp PtsZ.Cope* 38 7-11 3-4 3-6 7 1 3 1 4 20M.Riley* 31 5-9 0-1 1-2 9 1 1 - 4 11N.Carter* 27 2-9 0-1 6-7 4 2 2 - 2 10X.Corosine* 33 3-6 2-5 1-1 1 2 2 - 2 9L.Akono* 23 2-5 2-4 2-2 2 1 - - 3 8M.Badiane 15 2-4 - - 2 - - - 1 4M.Judith 18 1-3 0-1 0-1 3 1 - - 2 2E.Fournier 15 1-2 - - 1 1 1 - 3 2TOTAL 200 23-49 7-16 13-19 29 9 9 1 21 66Limoges Min Tirs 3pts LF Rb Pd In Co Bp PtsK.Braswell* 35 9-21 5-16 0-2 4 5 3 - 4 23R.Desroses* 27 4-8 2-4 - 5 2 1 - - 10A.Mohamed* 33 2-5 0-2 4-4 4 1 5 - 5 8J.McCord* 33 3-4 - 2-2 6 4 1 - 1 8J.Passave-Ducteil 19 3-4 - 1-2 6 1 4 1 3 7J.Ford* 16 3-5 - 1-2 2 - - - - 7K.Souchu 12 1-2 1-1 - - 1 2 - - 3F.Renaux 2 1-2 0-1 - - - - - - 2A.Salmon 12 0-3 0-3 1-2 2 - 1 1 2 1V.Mouillard 11 0-2 0-2 - 1 1 - - 3 -TOTAL 200 26-56 8-29 9-14 30 15 17 2 18 69

4/6 *Pau-Lacq-Orthez bat Aix-Maurienne 70-47Pau-Lacq-Orthez Min Tirs 3pts LF Rb Pd In Co Bp PtsT.Gipson* 32 8-14 3-5 1-3 6 4 3 - 4 20S.Rimac* 27 6-12 1-4 2-2 5 2 - 1 3 15G.Joseph* 31 4-7 - - 7 2 2 - 2 8F.Moncade 18 3-6 1-4 - 3 1 1 - 1 7M.Maravic* 17 3-6 0-1 0-2 1 1 1 - - 6M.Bauer* 22 2-5 1-3 - 4 3 - - - 5F.Raposo 19 2-2 - - 7 2 2 1 2 4J.-F.Morency 14 1-4 1-3 - 3 - 2 - - 3A.Mendy 11 1-3 0-1 - 4 2 - - 3 2L.Sambe 3 0-1 0-1 - - - - - - -T.Ramassamy 3 0-1 - - 1 - - - - -N.Diakité 3 0-1 0-1 - - - - - 2 -TOTAL 200 30-62 7-23 3-7 41 17 11 2 17 70Aix-Maurienne Min Tirs 3pts LF Rb Pd In Co Bp PtsJ.Fields* 34 5-9 3-5 1-2 5 - - - 2 14M.Drame* 25 2-9 0-2 6-8 4 1 3 - 4 10T.Yvrande* 27 2-8 1-4 2-2 1 3 - - - 7S.Darnauzan* 36 3-9 0-5 - 4 3 1 - 1 6M.Badiane 23 2-4 - 2-4 3 1 2 - 2 6Mos.Sonko* 29 2-8 0-3 0-2 4 2 2 - 2 4K.Zondervan 14 0-2 - 0-2 3 - - - 1 -E.Joldersma 10 0-4 0-1 - - 1 3 - 2 -A.Charvet 1 - - - - - - - - -M.Diop 1 0-1 - - 1 - - - - -TOTAL 200 16-54 4-20 11-20 25 11 11 - 14 47

NBA PLAYOFFSeAstern cOnference1er tour(1) Cleveland élimine (8) Chicago : 4-1G1 : *Cleveland b. Chicago 86-83G2 : *Cleveland b. Chicago 112-102G3 : *Chicago b. Cleveland 108-106G4 : Cleveland b. *Chicago 121-98G5 : *Cleveland b. Chicago 96-94

(2) Orlando élimine (7) Charlotte : 4-0G1 : *Orlando b. Charlotte 98-89G2 : *Orlando b. Charlotte 92-77G3 : Orlando b. *Charlotte 90-86G4 : Orlando b. *Charlotte 99-90

(3) Atlanta élimine (6) Milwaukee : 4-3G1 : *Atlanta b. Milwaukee 102-92G2 : *Atlanta b. Milwaukee 96-86G3 : *Milwaukee b. Atlanta 107-89G4 : *Milwaukee b. Atlanta 111-104G5 : Milwaukee b. *Atlanta 91-87G6 : Atlanta b. *Milwaukee 83-69G7 : *Atlanta b. Milwaukee 95-74

(4) Boston élimine (5) Miami : 4-1G1 : *Boston b. Miami 85-76G2 : *Boston b. Miami 106-77G3 : Boston b. *Miami 100-98G4 : *Miami b. Boston 101-92G5 : *Boston b. Miami 93-86

Demi-finales (4) Boston élimine (1) Cleveland : 4-2G1 : *Cleveland b. Boston 101-93G2 : Boston b.*Cleveland 104-86G3 : Cleveland b. *Boston 124-85G4 : *Boston b.Cleveland 97-87G5 : Boston b.*Cleveland 120-88G6 : *Boston b.Cleveland 94-85

(2) Orlando élimine (3) Atlanta : 4-0G1 : *Orlando b. Atlanta 114-71G2 : *Orlando b. Atlanta 112-98G3 : Orlando b. *Atlanta 105-75G4 : Orlando b. *Atlanta 98-84

Finale(4) Boston élimine (2) Orlando : 4-2

G1 : Boston b. *Orlando 92-88G2 : Boston b. *Orlando 95-92G3 : *Boston b. Orlando 94-71G4 : Orlando b. *Boston 96-92G5 : *Orlando b. Boston 113-92G6 : *Boston b. Orlando 96-84

Western cOnference1er tour

(1) L.A. Lakers élimine (8) OKC : 4-2G1 : *L.A. Lakers b. Oklahoma City 87-79G2 : *L.A. Lakers b. Oklahoma City 95-92G3 : *Oklahoma City b. L.A. Lakers 101-96G4 : *Oklahoma City b. L.A. Lakers 110-89G5 : *L.A. Lakers b. Oklahoma City 111-87G6 : L.A. Lakers b. *Oklahoma City 95-94

(7) San Antonio élimine (2) Dallas : 4-2G1 : *Dallas b. San Antonio 100-94G2 : San Antonio b. *Dallas 102-88G3 : *San Antonio b. Dallas 94-90G4 : *San Antonio b. Dallas 92-89G5 : *Dallas b. San Antonio 103-81G6 : *San Antonio b. Dallas 97-87

(3) Phoenix élimine (6) Portland : 4-2G1 : Portland b. *Phoenix 100-94G2 : *Phoenix b. Portland 119-90G3 : Phoenix b. *Portland 108-89G4 : *Portland b. Phoenix 96-87G5 : *Phoenix b. Portland 107-88G6 : Phoenix b. *Portland 99-90

(5) Utah élimine (4) Denver : 4-2G1 : *Denver b. Utah 126-113G2 : Utah b. *Denver 114-111G3 : *Utah b. Denver 105-93G4 : *Utah b. Denver 117-106G5 : *Denver b. Utah 116-103G6 : *Utah b. Denver 112-104

Demi-finales(1) L.A. Lakers élimine (5) Utah : 4-0

G1 : *L.A. Lakers b. Utah 104-99G2 : *L.A. Lakers b. Utah 111-103G3 : L.A. Lakers b. *Utah 111-110G4 : L.A. Lakers b. *Utah 111-96

(3) Phoenix élimine (7) San Antonio : 4-0G1 : *Phoenix b. San Antonio 111-102G2 : *Phoenix b. San Antonio 110-102G3 : Phoenix b. *San Antonio 110-96G4 : Phoenix b. *San Antonio 107-101

Finale(1) L.A. Lakers élimine (3) Phoenix : 4-2G1 : *L.A. Lakers b. Phoenix 128-107G2 : *L.A. Lakers b. Phoenix 124-112G3 : *Phoenix b. L.A. Lakers 118-109G4 : *Phoenix b. L.A. Lakers 115-106G5 : *L.A. Lakers b. Phoenix 103-101G6 : L.A. Lakers b. *Phoenix 111-103

nBA finALs(1) L.A. Lakers – (4) Boston : 1-1

G1 : *L.A. Lakers b. Boston 102-89G2 : Boston b. *L.A. Lakers 103-94G3 : *Boston – L.A. Lakers mardi 8 juin

G4 : *Boston – L.A. Lakers jeudi 10 juin

G5 : *Boston – L.A. Lakers dimanche 13 juin

G6 : *L.A. Lakers – Boston mardi 15 juin

G7 : *L.A. Lakers – Boston jeudi 17 juin

ITALIELEGAQuarts de finale

Sienne élimine Trévise : 3-0*Sienne bat Trévise 118-79*Sienne bat Trévise 99-88Sienne bat *Trévise 69-66

Caserte élimine Rome : 3-0*Caserte bat Rome 70-65*Caserte bat Rome 78-76Caserte bat Rome 83-74

Milan élimine Montegranaro : 3-0*Milan bat Montegranaro 72-65*Milan bat Montegranaro 67-65Milan bat *Montegranaro 81-75

Cantu élimine Bologne : 3-2*Cantu bat Bologne 75-64*Cantu bat Bologne 74-68*Bologne bat Cantu 89-78*Bologne bat Cantu 95-79*Cantu bat Bologne 72-65Demi-finales

Sienne élimine Cantu : 3-0*Sienne bat Cantu 100-73*Sienne bat Cantu 104-74Sienne bat Cantu 77-65

4/6 *Cholet bat Gravelines-Dk 84-71Cholet Min Tirs 3pts LF Rb Pd In Co Bp PtsR.Falker* 25 9-9 - - 8 1 1 1 - 18A.Eitutavicius* 19 3-8 2-5 6-6 1 - - - - 14M.Gelabale* 32 5-7 1-3 2-2 6 2 1 1 1 13M.Sommerville* 30 4-12 2-7 2-2 10 4 - - - 12J.Linehan 21 3-5 0-1 4-4 - 1 1 - 3 10A.Robinson 24 3-8 0-1 3-4 4 4 3 - - 9S.Mejia* 18 2-6 1-3 - 4 5 1 - 1 5F.Causeur 24 1-4 1-4 - 1 2 1 - 3 3T.Larrouquis 4 0-1 0-1 - 1 - - - 1 -C.Léonard 2 0-1 0-1 - - - - - 1 -M.Chupin 1 - - - - - - - - -TOTAL 200 30-61 7-26 17-18 35 19 8 2 10 84Gravelines-Dk Min Tirs 3pts LF Rb Pd In Co Bp PtsY.Bokolo* 36 9-14 0-1 2-7 6 8 1 - 1 20J.K.Edwards 21 6-11 - 3-3 5 1 1 1 1 15B.Woodside* 33 3-8 2-3 1-2 6 - 1 - 2 9C.Akpomedah* 33 3-8 1-4 - 2 - - 1 - 7Johnson Juby 24 2-4 - 2-3 3 2 3 1 2 6D.Nichols* 21 1-6 0-2 2-3 4 1 1 - 2 4R.Lewin 15 2-4 - 0-3 4 - - - 2 4F.Zerbo* 8 2-6 - - 2 - - - - 4T.Stanley 9 0-1 0-1 2-2 2 - - - 1 2TOTAL 200 28-62 3-11 12-23 34 12 7 3 11 71

4/6 *Le Mans bat Roanne 80-65Le Mans Min Tirs 3pts LF Rb Pd In Co Bp PtsZ.Wright* 40 9-17 2-6 3-4 9 7 4 - 3 23M.N’Doye 34 6-9 4-6 3-6 6 1 3 1 1 19D.Spencer* 31 5-14 5-8 - 6 4 1 - 1 15J.P.Batista* 21 5-14 1-1 1-1 4 - - - 2 12M.Salyers* 31 2-9 0-4 2-2 6 5 1 - 1 6C.Lombahé-K.* 16 1-5 1-4 - - - - - - 3T.Rupert 16 1-2 - - 2 1 - - 1 2G.Yango 11 0-2 - - 1 - 1 - - -TOTAL 200 29-72 13-29 9-13 34 18 10 1 9 80Roanne Min Tirs 3pts LF Rb Pd In Co Bp PtsP.-P.Amagou* 26 4-7 1-1 4-6 6 5 - - 2 13M.Diarra 26 3-8 2-6 4-4 5 1 2 - 2 12D.Page* 37 4-9 2-5 - 1 2 - 1 1 10U.Nsonwu-A.* 31 4-7 - 2-5 9 3 1 1 3 10D.Noel* 37 3-8 2-7 - 5 1 1 3 2 8S.Diabaté* 23 3-11 1-5 - 1 3 1 - 2 7N.Lewis 9 0-2 - 4-4 - 1 - - 1 4E.Brower 8 0-1 0-1 1-2 5 - 1 - 2 1S.Dia 3 - - - - - - - - -TOTAL 200 21-53 8-25 15-21 32 16 6 5 15 65

PRO BPLAYOffsQuarts de finalePau-Lacq-Orthez élimine Évreux : 2-1Évreux bat *Pau-Lacq-Orthez 67-66Pau-Lacq-Orthez bat *Évreux 71-56*Pau-Lacq-Orthez bat Évreux 92-70

Limoges élimine Le Portel : 2-0*Limoges bat Le Portel 74-69Limoges bat *Le Portel 84-82

Nanterre élimine Lille : 2-1*Lille bat Nanterre 88-83*Nanterre bat Lille 95-57Nanterre bat *Lille 83-66

Aix-Maurienne élimine Bourg : 2-1*Aix-Maurienne bat Bourg 84-73*Bourg bat Aix-Maurienne 75-60*Aix-Maurienne bat Bourg 79-54

Demi-finalesPau-L-O élimine Aix-Maurienne : 2-1*Pau-Lacq-Orthez bat Aix-Maurienne 80-71*Aix-Maurienne bat Pau-Lacq-Orthez 81-67*Pau-Lacq-Orthez bat Aix-Maurienne 70-47

Limoges élimine Nanterre : 2-0*Limoges bat Nanterre 89-83Limoges bat *Nanterre 69-66

FinaleDimanche 13 juin, à 15h30 en direct sur Sport+

Pau-Lacq-Orthez – Limoges

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Caserte mène face à Milan : 2-1Milan bat *Caserte 90-80*Caserte bat Milan 76-68Caserte bat *Milan 67-66

ESPAGNELIGA ACBQuarts de finaleBarcelone élimine Gran Canaria : 2-0*Barcelone bat Gran Canaria 85-53Barcelone bat *Gran Canaria 65-47

Vitoria élimine Estudiantes : 2-0*Vitoria bat Estudiantes 92-76Vitoria bat *Estudiantes 85-83

Real Madrid élimine Séville : 2-1Séville bat *Real Madrid 66-60Real Madrid bat *Séville 76-71*Real Madrid bat Séville 67-60

Malaga élimine Valencia : 2-0Malaga bat *Valencia 83-82*Malaga bat Valencia 85-76Demi-finales

Barcelone élimine Malaga : 3-0*Barcelone bat Malaga 96-82*Barcelone bat Malaga 71-58Barcelone bat *Malaga 82-72

Vitoria élimine le Real Madrid : 3-2*Vitoria bat Real Madrid 62-60*Vitoria bat Real Madrid 85-80*Real Madrid bat Vitoria 80-67*Real Madrid bat Vitoria 80-62*Vitoria bat Real Madrid 64-56FinaleBarcelone – Vitoria

J usqu’au premier coup de sifflet de cette finale, les Lakers ont nié l’évidence. Non, ces Finals 2010

n’étaient pas l’occasion pour Kobe et compagnie de laver l’affront subi au printemps 2008. « Je me fiche de savoir qui nous jouons pendant les Finals », osait même Bryant quelques secondes après avoir éliminé les Suns. Certaines attitudes ne trompent pourtant pas, et

au moment de pénétrer sur les lattes du Staples Center, les Californiens ont clairement joué pour effacer leur ardoise.Dès l’entre-deux initial, les champions en titre sautaient ainsi au cou de leur proie. Désarçonnés et malmenés, les Celtics restaient quarante-huit minutes dans les cordes, spectateurs impuis-sants de la démonstration proposée par

leurs adversaires. « Ils nous sont rentrés dedans », maugréait Glen Davis après le combat. « Les Lakers étaient claire-ment les plus physiques aujourd’hui », complétait Doc Rivers. « Ils étaient plus agressifs, ils nous ont attaqués toute la soirée. Nous n’avons pas su répondre et ils nous ont tués près du cercle. » Le mot est faible.Comme à chaque série depuis l’ouvertu-re de la chasse au trophée, Los Angeles fragilisait d’abord son opposant en le frappant en plein cœur. Même avec quatre intérieurs valides, les champions 2008 se faisaient manger sur la tête dans la raquette par le trio infernal des Lakers. La bataille du rebond ? 42-31, dont 12 prises offensives pour les Lakers (8 pour Boston). Le scoring dans la peinture ? 48-30. Les points sur

seconde chance ? 16-0. « Les Lakers ont dicté leur jeu avec les points dans la peinture », expliquait Glen Davis. « Nous devons arrêter cela. Nos grands en sont capables, nous ne l’avons tout simple-ment pas fait ce soir. » Avec seulement une prise au compteur après les trois premières périodes (4 rebonds au total), Kevin Garnett n’était pas étranger à l’apathie générale des big men du Mas-sachusetts. « Vous ne pouvez pas gagner un match, spécialement à l’extérieur, en vous faisant dominer comme cela aux rebonds », pestait K.G.

Gasol donne le tonPendant que Kendrick Perkins se débat-tait – en vain – pour donner la réplique à un Andrew Bynum toujours diminué, Garnett (16 points) subissait lui les foudres d’un Pau Gasol solide comme un chêne (23 points, 14 rebonds, 3 passes et 3 contres). « Il était simplement important pour moi de jouer dur, d’être agressif et d’aider mon équipe autant que possible », analysait l’Espagnol. « C’était mon état d’esprit ce soir. Il n’y avait aucun compte à régler. » Vraiment ?En lieu et place d’une bague de cham-pion, Gasol avait hérité en 2008 d’une réputation de joueur soft, d’un sportif au mental fébrile. Laker depuis une poignée de mois à l’époque, l’ex-franchise player de Memphis avait, il est vrai, rapidement baissé la tête devant l’énergie déployée

par Garnett, notamment en défense (3 blocks et 3 steals seulement en six matches). Force est de constater que les titres gagnés dans l’intervalle – champion-nat NBA et Euro 2009 – ont transformé l’Ibère en un basketteur plus complet. « Le basket n’est qu’une question de finesse et de rapidité », explique Phil Jackson. « Ce n’est pas une question de coups ou de force, même si les playoffs réclament plus d’énergie et de puissance. Il y a toujours des choses qu’il peut améliorer, mais à son crédit, il faut reconnaître qu’il a fait un travail de musculation et d’autres petites choses pour s’offrir l’opportunité d’être plus physique. »Garnett a pu constater la transformation. Maintenu autoritairement à distance respectable de l’arceau, l’ancien MVP s’est échiné à prendre des tirs à quatre ou

cinq mètres, sans grande réussite. Dans le même temps, la tour de contrôle Gasol irradiait l’ensemble du collectif californien. « Il est l’un des joueurs les plus intelli-gents que j’ai eu la chance de coacher, et je compte Kareem Abdul-Jabbar et Oscar Robertson dans cette catégorie », expliquait l’analyste Hubbie Brown, ancien technicien des Grizzlies. « Il comprend chaque action, il comprend quelle est la seconde, troisième ou quatrième option. » À tel point qu’aujourd’hui, plusieurs Lakers égarés viennent régulièrement deman-der conseil au vétéran. « Je parle à Pau plus qu’à n’importe qui d’autre », révèle Ron Artest. « Je lui pose des questions constamment. En attaque ou en défense, il pense au match dans sa globalité. Il maîtrise tellement bien le triangle. »L’attitude empruntée des big men de BeanTown ne s’expliquait cependant pas seulement par la prestation de Gasol et ses compères intérieurs. En lançant Kobe Bryant sur le dos de Rajon Rondo, Phil Jackson s’était assuré d’annihiler à la base le collectif de Doc Rivers. « C’était une part importante de notre plan », concédait sans mal le Zen Master. « Il fallait fermer les espaces pour les lay-ups, l’empêcher de voler des ballons ou de marquer en transition. Tout en respectant ce qu’il est capable de faire, je pense que nous l’avons bien surveillé. » Cloisonné derrière la ligne à trois-points et incapable de passer au-dessus de la muraille dans la

LAKERS ET CELTICS AU COUDE À COUDE…

PARTI POUR DURER…Dominateurs au Game 1 (102-89), les Lakers ont ensuite manqué de sang froid pour faire le break à domicile (94-103). Malgré quelques frayeurs et un Kevin Garnett méconnaissable, les Celtics pouvaient quitter L.A. avec le sentiment du devoir accompli. Cette série-là reviendra probablement en Californie.

Par Jérémy BARBIER, à Chicago

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NBA FINALS

LE PROGRAMME(1) Los Angels Lakers et (4) Boston : 1-1

G1 : *L.A. Lakers b. Boston 102-89G2 : Boston b. *L.A. Lakers – 103-94G3 : *Boston – L.A. Lakers joué le mardi 8 juinG4 : *Boston – L.A. Lakers jeudi 10 juinG5 : *Boston – L.A. Lakers dimanche 13 juinG6 : *L.A. Lakers – Boston mardi 15 juinG7 : *L.A. Lakers – Boston jeudi 17 juin

Game 1 : Gasol et les Lakers, tranquilles face aux Celtics de Garnett.

« Ils nous sont rentrés dedans »Glen Davis

18 sPéCIAL NBA FINALs

peinture, Rondo peinait également à servir ses partenaires, notamment Paul Pierce, invisible jusqu’au dernier quart-temps (13 de ses 24 points).

Kobe oriente les Lakers« Tout le monde savait qu’il est un bon défenseur », marmonnait Rondo. « Il a fait un bon travail sur moi. Des deux côtés du terrain, la plupart des choses qu’ils font viennent de Kobe. » Le MVP des derniè-res Finals ne s’est en effet pas contenté de museler le point guard des C’s, et pour la douzième fois lors de ces playoffs 2010, Bryant achevait la rencontre avec une trentaine de points sur la feuille (30 points, 7 rebonds, 6 passes). Sans forcer, et, surtout, en organisant comme un vé-ritable meneur de jeu chaque possession jouée par les Angelinos. En 2008, malgré deux voire trois défenseurs sur le râble, Bryant avait trop souvent voulu forcer la décision, au point de terminer chacun des six matches de la série au-dessous des 40,0% de réussite.« Il y a deux ans, il rechignait à faire circuler le ballon quand on doublait en défense rapidement sur lui », explique Brian Shaw, ancien coéquipier de Bryant et aujourd’hui assistant-coach des Lakers. « Je me fiche de savoir quel grand joueur vous êtes, si vous ne transférez pas la balle d’un côté à l’autre, vous n’avez aucune chance de battre cette équipe. Après cette expérience et après avoir re-gardé les vidéos, il a réalisé que lorsqu’ils envoyaient rapidement deux gars sur lui, cela provoquait une situation de 4 contre 3 de l’autre côté. » Simple comme bonjour, à condition cependant de lâcher la gonfle dans le bon timing.De nouveau confronté aux prises à deux des Celtics, le numéro 24 a cette fois parfaitement renversé le jeu et anticipé chaque démarquage de ses coéquipiers (15 points pour Ron Artest). « Il est aujourd’hui capable de faire cette petite action qui va créer le jeu », commentait Phil Jackson. Incapables de choisir leur poison, les Celtics observaient, impuissants, leur défense prendre l’eau (102 points encaissés contre 92,0 en moyenne en playoffs). « Il n’y a eu aucune résistance », avouait Pierce. « Nous avons concédé 100 points, cela faisait un moment que ce n’était pas arrivé. » Et l’ailier d’ajouter que son équipe ne se laisserait pas avoir une seconde fois. « Vous pouvez le voir sur le visage des gars. Dans le vestiaire, ce n’était pas une défaite anodine. Il y avait des gens en colère là-dedans, et ils l’ont montré. Les gars ont leur fierté et ils ne veulent pas perdre de cette manière. Vous pouvez vivre avec la défaite car cela fait partie du jeu, mais vous ne pouvez pas accepter la façon dont nous avons perdu. »

La polémique Garnett « Qui est soft maintenant ? » Dès le lendemain matin, le Los Angeles Times commentait à sa manière le duel Gasol/Garnett. Une bonne finale ne serait pas parfaite sans son lot de petites phrases assassines ou autres polémiques, et l’édi-tion 2010 n’échappe pas à la règle. Sans vraiment le souhaiter, Pau Gasol lançait la

première charge au lendemain du Game 1. Interrogé sur le cas Garnett, l’Ibère débal-lait, le plus sincèrement du monde, le fond de sa pensée. « En ce qui concerne Kevin, il a un peu perdu de son explosivité. Il est désormais davantage un shooteur à mi-distance et ne va plus autant aux lancers. Avant, il avait un premier pas très rapide et il allait sur la ligne des lancers car il était beaucoup plus agressif. Le temps passe et nous souffrons tous de ses effets d’une façon ou d’une autre. Mais c’est toujours un joueur incroyable, un compétiteur féroce et il va donner tout ce qu’il a. Vous pouvez compter là-dessus. »Jamais avare de bons mots à l’attention de ses rivaux, Garnett refusait étonnement de répondre aux propos de son homolo-gue. « Je ne vais pas entrer dans ce petit jeu. Je n’ai aucun commentaire sur ses commentaires. » Point final ? Pas vraiment. Moins disciplinés que leur leader naturel, certains Celtics se chargeaient d’alimenter le feu naissant. « Pau Gasol a dit ça ? », s’offusquait Big Baby Davis. « Il n’aurait pas dû le dire… Je souhaite bon courage à Pau Gasol. » Plus subtilement, Doc Rivers rejetait également l’analyse de l’intérieur. « C’est ce que Gasol a dit… Je ne pense pas que Kobe soit du même avis. Je ne pense pas que Kevin partage lui aussi cet avis. Je peux vous assurer qu’il n’est pas blessé. Il a simplement eu un mauvais match, cela arrive à tout le monde. Il affiche la même forme que tout au long de la saison. Je pense qu’il tentera de le prouver rapidement. » Las, la révolte des Celtics au Game 2 n’a pas été fomentée par l’ancien Wolf. Mal-gré une nette amélioration, les musclés de Boston (33 points, 25 rebonds, 1 contre) subissaient d’ailleurs une nouvelle fois la loi du tandem Gasol/Bynum (46 points, 14 rebonds, 13 contres). Seulement voila, l’abattage des Californiens ne suffisait pas cette fois à masquer le réveil des autres Celtics. Touché par la grâce après un pre-mier match frustrant, Ray Allen creusait en premier la tombe des champions en titre. Auteur de dix points au premier quart, l’arrière déverrouillait pour de bon la dé-fense de Phil Jackson juste avant la pause, enquillant quatre triples en à peine quatre minutes (27 points, 7/9 à trois-points en

première mi-temps). « Je pense qu’ils ont tout fait pour m’empêcher de shooter à trois-points », analysait le sniper. « Ils ont travaillé sans relâche, mais nous avons posé de supers écrans et j’étais dans les bonnes situations. » En transition ou sur jeu placé, Bryant, Fisher ou Brown ne pou-vaient empêcher « Jesus Shuttlesworth » et son poignet magique de sévir.

Rondo voit triple « Les mots ne sont pas suffisants pour exprimer ce que Ray a fait pour nous, spécialement en première mi-temps », savourait Rondo. « Il a pris le match à son compte, c’était sympa à observer. J’ai simplement essayé de lui donner le ballon dans le bon timing. » Pierce (10 points, 2/11 aux tirs) et Garnett (6

points, 4 rebonds) restant aux abonnés absents, le meneur prenait lui-même la direction des opérations après la mi-temps.Libéré de la pression défensive d’un Bryant criblé de fautes, Rondo pouvait

de nouveau lâcher les chevaux et punir sur jeu rapide. Lay-ups, caviars, interceptions ou contres, le poids plume passait en revue toute sa panoplie. Contaminés par l’omnipotence du titulaire,

Nate Robinson (7 points en 6 minutes), Rasheed Wallace (7 points, 7 rebonds) et Glen Davis (8 points, 7 rebonds) apportaient, chacun leur tour, une précieuse contribution. Côté Lakers en revanche, Bryant (21 points à 8/20, 5 ballons perdus) ne pouvait compter ni sur Ron Artest (6 points, 1/10 aux tirs), ni sur Lamar Odom (3 points, 5 fautes en 15 minutes) pour prendre sa relève.Pourtant, malgré le non match de certains cadres et une adresse générale en chute libre (40,8%), ce sont bien les Lakers qui faisaient la course en tête à un peu plus de trois minutes de l’épilogue (90-89). La suite ? Un festival d’occasions manquées par les champions et un rush final irrésistible de Rajon Rondo. Non content d’officia-

liser son deuxième triple-double de la postseason (19 points, 12 rebonds, 10 passes), le meneur compilait six points décisifs, un rebond offensif, un contre et une interception au cours des 180 dernières secondes. Proches du K.-O. quelques minutes plus tôt, les Celtics reprenaient finalement, avec autorité, l’avantage du parquet.« Le facteur clé a été les ballons perdus », assurait Mamba. « Cela n’avait rien à voir avec le scoring. Rien du tout. Nous avons donné trop de paniers faciles et oublié trop d’assignements défensifs. C’est tout. » La star, fermée comme une huître face aux médias, n’avait déjà plus que le déplacement à Boston en tête. « C’est une série », martelait-il. « Vous ne devez pas être trop euphorique après une victoire ni trop abattu suite à une défaite. Vous devez simplement être concentré pour le prochain match. » Juste avant de grimper dans l’avion, les Celtics ne boudaient eux pas leur plaisir. « Il aurait été difficile pour nous de rentrer à la maison et de gagner trois matches consécutifs », avouait Rondo. « Cela aurait été possible, mais certainement très compliqué contre les champions en titre. Il fallait venir ici et repartir avec l’égalisation. » Mission accomplie ! n

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Game 2 : Rondo, dans la zone,

asphyxie Odom et les Lakers.

« Il fallait venir ici et repartir avec l’égalisation »

Rajon Rondo

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VISITE GUIDÉE

JOURNALIsTE, MODE D’EMPLOIP our les deux premiers matches,

à Los Angeles, près de 100 personnes travaillant pour

des médias internationaux étaient accréditées. Presque le double pour les médias américains. Pour faire face à un immense bazar en prévision, les règles de travail pour les journalistes sont nombreuses et plutôt drastiques. Voici, heure par heure, à quoi ressemble la couverture médiatique des Finals un jour de match, avec en point d’orgue le match à 18h.10h : La première des deux équipes arrive à la salle pour son shooting du matin. Tous les médias présents sont parqués dans une salle de presse, sans possibilité d’accès à la séance. Finalement, lors des 15 dernières minutes programmées, les portes s’ouvrent aux reporters. Cer-tains joueurs shootent encore, d’autres enlèvent déjà leurs chaussures avant de repartir à l’hôtel. Quelques-uns acceptent

de prendre une poignée de minutes pour répondre aux questions des journalistes. Mais la plupart s’échappent rapidement sans dire un mot. Une bonne occasion tout de même de saisir l’ambiance du moment dans l’équipe.15h : Les journalistes accrédités ont le droit d’accéder à la salle. L’occasion pour les équipes d’ABC de se poster dans les couloirs avec une caméra pour filmer l’arrivée des joueurs depuis le parking jusqu’aux vestiaires. Certains beat writers, ces journalistes spécialisés des quotidiens locaux (Los Angeles Times, Boston Herald…) qui suivent les équipes au jour le jour, épluchent déjà la pile de stats fournies par le service des relations presse des Lakers.

Kobe se cache16h30 : Pratique typique en NBA, les vestiaires des deux équipes sont ouverts à tous les journalistes accrédités pour

les 45 prochaines minutes. On peut alors voir Sasha Vujacic mettre ses chausset-tes ou Ron Artest envoyer des textos. Accessoirement, c’est le moment idéal pour poser toutes les questions que l’on veut aux joueurs. Comme par hasard, Kobe Bryant ou encore Paul Pierce trouvent toujours le moyen de se faire strapper ou de s’échauffer juste pendant ces 45 minutes.17h15 : Les journalistes sont reconduits à la porte des vestiaires. L’heure c’est l’heure.17h30 : Alors que tous les commenta-teurs télé des chaînes internationales enchaînent leurs « plateaux » d’intro-duction sur le parquet, c’est au tour de Canal+ de passer au micro. Xavier Vaution ou Bruno Poulain ainsi que George Eddy ont droit à deux minutes, montre en main, sur le parquet du Staples Center. Après ça, c’est direction la cabine de commentaire, tout en haut

de la salle, pour suivre le match.18h : Début du match. Quelques photographes privilégiés (NBA, Sports Illustrated, les grands quotidiens…) font chauffer leurs appareils depuis la ligne de fond. Les commentateurs télé sont dans leur cabine sauf ceux d’ABC, assis le long de la ligne de touche. Les jour-nalistes de presse écrite sont parqués à divers endroits de la salle. 20h30 : Fin du match. Dans 10 minutes, les vestiaires seront de nouveau ouverts aux journalistes, qui peuvent alors sau-ter sur certains joueurs, principalement les seconds couteaux. Avoir de grosses épaules peut alors aider, tant la masse de reporters est impressionnante face aux joueurs sortant de la douche, tout juste vêtus de leur serviette. Les coa-ches et joueurs majeurs, eux, passent en conférence de presse devant des dizaines de journalistes qui posent leurs questions à tour de rôle. n

NBA Finals + L.A./Boston = agitation. Un vrai cirque médiatique, que la NBA travaille à gérer au millimètre. Notre reporter sur place vous met dans la peau d’un journaliste.

Le grand cirque des NBA Finals : Kareem Abdul-Jab-bar, répondant à une meute de journalistes, le même en dessous en plateau télé avec Chris Webber. Le duo histori-que de Canal+, Bruno Poulain et George Eddy.

20 LA GAZETTE DEs NBA FINALs

À LA VOLéEUN CELTIC DéJÀ BULLÀ la veille du Game 2 on apprenait la nouvelle que tout le monde attendait : Tom Thibaudeau, assistant coach spécialiste de la défense des Celtics depuis 2007, va devenir le nouveau coach des Bulls. Même si l’annonce officielle devra attendra la fin des Finals, on sait que Thibodeau va signer un contrat pour trois saisons, dont une en option, pour un montant total de 6,5 millions de dollars. Prochaine étape pour les Bulls, faire venir LeBron James ?

RECORD POUR ALLENAvec 8 paniers à trois-points inscrits dans le Game 2, Ray Allen s’offre un nouveau record des Finals. Les précédents détenteurs, avec 7 réussites, étaient Kenny Smith (Houston-Orlando, 1995) et Scottie Pippen (Chicago-Utah, 1997).

GAsOL EsT GONFLéS’il est bien un joueur que l’on n’imaginait pas s’engager dans une guerre des mots à travers les médias, c’est bien Pau Gasol. Pourtant, vendredi, au lendemain du Game 1, l’Espagnol déclarait à propos de Kevin Garnett qu’il avait « perdu de l’explosivité. Avant, il avait un premier pas beaucoup plus rapide, il était plus agressif. » Des commentaires qui ont bien sur moyennement plu à Kevin Garnett, pourtant suffisamment malin pour ne pas tomber dedans. Puis le lendemain, Gasol se rétractait : « l’interprétation de mes propos par les médias a été pathétique. » Ben voyons… Shame on us, fin de l’histoire.

BYNUM GRIMACELes soucis de santé continuent pour Andrew Bynum. À la veille du Game 1, le pivot des Lakers se faisait drainer du liquide accumulé depuis sa dernière intervention chirurgicale dans le genou. Sans réel succès, Bynum ayant admis être toujours autant gêné. Une nouvelle opération semble inévitable cet été.

BOsTON BAT ORLANDOLe Game 1 a, sans surprise, été un réel succès pour la chaîne de télé ABC, diffuseur de l’événement. La station a récolté une part de marché de 10,4 (soit 10,4% des télés allumées aux États-Unis ce soir-là l’étaient sur ABC). C’est 17% de plus que lors du Game 1 de l’an passé, Lakers-Magic.

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Par Rémi REVERCHON, à Los Angeles

LIVE FROM THE STAPLES CENTER : VU, LU, ENTENDU

GAME 1 : LAKERS 102 – 89 CELTICS

LA sORTIE DU PATRONl Paul Pierce et Ron Artest, en lutte au rebond, s’accrochent et tombent sur le parquet. Les esprits s’échauffent, tous les autres joueurs de l’équipe les entourent rapidement. On ne joue que depuis 30 secondes dans cette finale et déjà le ton est donné. Dans ce Game 1, c’est une véritable guerre physique qui est lancée. Premier quart-temps accroché, les deux équipes s’appliquent au maximum, pour un jeu franchement cadenassé. Après à peine deux minutes de jeu, Derek Fisher reçoit déjà sa deuxième faute. Surprise du chef, c’est Sasha Vujacic qui le remplace. Sans réel succès… En face, c’est Ray Allen qui est gêné par les fautes. Au final, « Jesus » ne joue que 27 minutes pour 12 points. En première mi-temps, les Lakers déroulent. Très appliqués, et malgré les performances offensives douteuses de Ron Artest, ils prennent même neuf points d’avance à la mi-temps, 50-41. Mais c’est en milieu de troisième quart-temps que ce premier match bascule. Sur la même action, Kobe Bryant contre violemment Tony Allen et part en contre-attaque, Derek Fisher le voit arriver et jette la balle en l’air pour le alley-oop. Le Staples Center est debout, les Lakers feront le break en cette fin de période (84-64, 36e minute). Face à un sursaut d’orgueil des Celtics en début de quatrième quart, les rempla-çants des Lakers, Shannon Brown et Jordan Farmar notamment, assurent pour une fois le boulot. Los Angeles impressionne de sérénité, Boston ne revient plus. 30 points à 10/22 aux shoots pour Kobe, 23 points et 14 rebonds pour Gasol. Les Lakers mènent la finale 1-0.

GAME 2 : LAKERS 94 – 103 CELTICS

ALLEN OUI, MAIsRONDO AUssI !l Et si finalement la star de ce Game 2 n’était pas celle qui saute tout de suite aux yeux ? Car dans ce match, le héros évident s’appellerait Ray Allen. Au sortir d’un Game 1 bien décevant, l’arrière des Celtics entre dans une dimension parallèle dans le deuxième quart-temps. En quatre minutes, Allen inscrit quatre paniers à trois-points consécutifs. Il terminera la partie avec huit shoots longue distance inscrits, et un total de 32 points, dont 27 en première mi-temps. « Il ne pouvait pas y avoir de meilleur endroit, de meilleur moment pour gagner un match et le gagner de cette façon », racontait le shooteur fou après la rencontre. À la mi-temps Boston ne mène pourtant que de six points, 54-48.De retour des vestiaires, le public du Staples a enfin droit à un vrai match de finales NBA digne de ce nom. Emmenés par un Andrew Bynum dominateur (21 points, 6 rebonds, 7 blocks) et par Pau Gasol (25 points, 8 rebonds, 6 blocks), les Lakers font le forcing et recollent au score. En face, désertés par un Paul Pierce relativement transparent et surtout par un Kevin Garnett complètement à l’agonie, les Celtics vont alors se (re)trouver une arme de destruction massive en la personne de Rajon Rondo. Présent en défense, augmentant le rythme sur les remontées de balle et surtout enfin entreprenant offensivement, le meneur de Boston permet à son équipe de rester à niveau quasiment à lui tout seul. Puis, dans les deux dernières minutes, les Lakers craquent. Une dernière interception de Rondo sur Bryant, et Los Angeles n’y croit plus. Le meneur des Celtics enregistre un nouveau triple double, 19 points, 12 rebonds, 10 passes. Et Boston repart dans le Massachusetts avec une série à 1 partout.

l Voulant acheter un billet pour le Game 1 à la dernière minute, tout bon fan de basket connaisseur serait passé par « Stubhub », site de revente de places. Et le jour du match, un billet courtside, soit au même niveau que Jack Nicholson, s’est tout de même vendu 52.000 dollars. Ça s’applaudit ! Pour info, la place la moins chère, tout en

haut des gradins, est partie à 3.55 dollars… Lors d’un temps-mort, une vidéo présentant l’une des Lakers girls passe sur le grand écran. Celle-ci, fièrement, annonce que son numéro fétiche est le 4. Tout en montrant trois doigts avec sa main. Los Angeles, la ville où les clichés deviennent réels… Bien que les Finals soient diffusées par ABC aux États-Unis, Craig Sager, l’illustre homme de terrain de TNT, connu pour son « bon » goût vestimentaire, est accrédité pour les rencontres. Donc non seulement Sager, au chômage technique, a pu se la couler douce, mais en plus il arborait lors du premier match une veste et une cravate des plus sobres, sans la moindre originalité. Un mythe de plus qui s’effondre… Comme d’habitude, nombre de stars étaient venues se montrer au premier rang du Staples Center. Parmi elles, on retient : Snoop Dogg, Leo DiCaprio, Justin Timberlake, Charlize Theron, Adam Sandler, Steven Spielberg, David Duchovny ou encore Will Ferrell. Ah oui, et Jack Nicholson était

là, évidemment… La palme BasketNews de la semaine revient à Dustin Hoffman. Lors d’un temps-mort du Game 1, l’écran géant affiche la célèbre « kiss cam », où les couples doivent s’embrasser. Et alors que le réalisa-

teur passe Dustin Hoffman à côté de sa femme, celui-ci se retourne et embrasse… un autre homme ! L’acteur Jason Bateman (Starsky et Hutch, Juno, In the air…) qui plus est. Bravo Dustin, très belle performance qui méritait bien d’être soulignée.

52.000 $ pour être au niveau de Jack Nicholson (derrière Pierce et Rivers).

Kobe Bryant interviewé par Craig Sager tout en mauve.

Kobe Bryant à la conclusion d’un alley-oop au Game 1.

Ray Allen au sommet de son art lors du Game 2

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22 ÉCHOS NBA

UN MYTHE EST MORT

ADIEU, MONSIEURWOODEN

« En sport, il y a deux choses qui sont nuisibles : gagner trop souvent et perdre trop souvent. » Cette phrase sans

commentaire, que l’on n’a toujours pas fini de disséquer, pourrait servir de sujet à l’épreuve de philosophie au baccalauréat. Le « Sorcier de Westwood », auteur de ces mots, s’était prémuni, durant sa carrière, d’être docte, quoiqu’il eût pourtant pu se le permettre, mais il ne manquait jamais de prodiguer, à qui voulait les recevoir, ses leçons de vie. John Wooden savait de quoi il parlait et il en parlait bien. « C’était un homme complexe », a dit de lui Kareem Abdul-Jabbar quand il a appris le décès de son mentor à l’université d’UCLA, où Wooden et « Alcindor » ont remporté ensemble trois titres NCAA. « Un homme complexe mais qui enseignait les choses de manière simple. Il se servait du sport pour nous apprendre à nous comporter comme il le faut dans toutes les situations. C’était un exemple. Il était plus un parent qu’un entraîneur. Il était altruiste, humain mais prônait la discipline. Nous avons appris ces leçons que, généralement, les gosses veulent éviter. »Pour éclairer la première phrase, en voici une autre, prononcée par Wooden peu de temps avant sa mort, quand on lui demandait quel était le secret de sa longévité : « Tout dans la vie n’est que val-lées et montagnes. Ne laissez pas les montagnes devenir trop hautes et les vallées trop basses. »

88 succès de rangOn en oublierait presque le coach. Né dans l’Indiana – cela ne pouvait être ailleurs – Wooden atterrit à UCLA par accident en 1949. Il s’apprête à

accepter l’offre de l’université de Minnesota mais, devant le silence du téléphone, donne son accord à la fac californienne, quelques minutes avant que les gens du Minnesota l’appellent en s’excusant du retard dû à une tempête de neige. Wooden n’a qu’une parole, il s’en va donc vers la Californie et le cours de l’histoire du basket américain en est changé.Avec les Bruins, Monsieur Wooden impose un jeu fait de contre-attaques, de zone press, là où le basket NCAA est plutôt, à l’époque, lent et stéréotypé. En 1964, il remporte le premier de ses 10 titres universitaires, ouvrant une période de 27 ans de succès, marqués par 620 victoires, dont 88 consécutives, au plus fort des années Jabbar. Personne n’a fait mieux que ces 10 titres – Adolph Rupp, 4 avec Kentucky, et Mike Krzyzewski, 4 avec Duke, sont 2e sur la liste – dont 7 de rang entre 1967 et 1973, lorsque les leaders s’appelaient Jab-bar puis Bill Walton. Entre 1963 et 1975, les Bruins ont remporté 330 des 349 matches qu’ils ont joués, et signé quatre saisons à 100% de victoires. Au bout du bout, saisons et tournois finaux compris, M. Wooden aura gagné 81,3% des matches qu’il a dirigés comme entraîneur.Pour finir, deux choses. 1- John Wooden a annoncé sa retraite avant la finale 1975, et n’est pas revenu dessus, même quand ses joueurs lui ont offert, pour ses adieux, un 10e titre. 2- Cette phrase qu’il a prononcée quelques fois : « Soyez plus soucieux de votre caractère que de votre réputation, parce que votre caractère est ce que vous êtes tandis que votre réputation ne correspond qu’à ce que les gens pensent que vous êtes. » n

EN BREFPAS DE SOMMET ?Nous évoquions, la semaine dernière, une rencontre au sommet réunissant les plus beaux free agents de l’été, Wade, James, Bosh, Stoudemire et Joe Johnson, pour discuter (coordonner ?) de leur destination. Wade, lui-même, expliquait la démarche. Sauf que, devant le buzz généré, l’agent de Wade, Henry Thomas, a démenti. Mais la défense de Thomas est un peu molle. Il admet que les joueurs en question sont en contact mais qu’ils ne devraient pas se rencontrer physiquement.

« K » DIT NON !Il semble que Mike Krzyzewski finisse pas s’agacer des rumeurs qui l’envoient ici ou là, en NBA, notamment à Cleveland. On ne sait pas à quel point Coach K entretient ces bruits (qui reviennent périodiquement, tous les ans ou presque ; en 2009 on évoquait son nom chez les Lakers) mais là, il dit stop. Il sera bien le coach de Duke l’an prochain, pour défendre le titre acquis au printemps dernier. « Ma position n’a pas changé », a-t-il assuré, lançant quand même un énigmatique « j’espère que la position de Duke n’a pas changé. »

TEAM USA A PEURPour celles des stars NBA qui se creusaient encore la tête afin de trouver un échappatoire à leurs obligations estivales, voici un prétexte idéal : la sécurité. Après l’assaut donné, dans les eaux internationales, par l’armée israélienne sur une flottille d’activistes (principalement turcs) qui voulaient briser le blocus de Gaza, et la mort de neuf personnes, ce qui a entraîné un sévère refroidissement des relations entre la Turquie et Israël, Team USA s’interroge. Sans plus, selon Jerry Colangelo, le boss d’USA Basketball. « Pour le moment, nous organisons notre venue en Turquie. Mais si des événements, dans le monde, nous imposaient de reconsidérer notre position, nous le ferions. Il est trop tôt pour spéculer mais, soyons clair, nous prenons en compte la sécurité de nos gens. »

Le terme « légende » est souvent galvaudé. Mais, la semaine dernière, c’est bel et bien une légende de notre sport qui s’est éteinte. John Wooden, l’entraîneur mythique d’UCLA, avait 99 ans et il avait tout vu, tout compris et tout gagné.

LA JUSTICE PASSEl Tyreke Evans, élu rookie de l’année, a poursuivi son intégration dans le grand monde de la NBA en se faisant arrêter pour excès de vitesse. Mais, dans le cas du joueur des Kings, rien de craspec. Pas de drogue, pas d’arme, pas de résistance aux forces de police, juste un joli 240 km/h là où la vitesse était limitée à 105 km/h. Et des excuses d’Evans via Twitter… Nous avions déjà évoqué les soucis d’Antoine Walker, apparemment ruiné et endetté auprès de casinos à Las Vegas. Eh bien le sieur Walker n’a toujours pas payé les 900.000 dollars promis, bien que son dossier de « mise en faillite personnelle » estime ses avoirs à 17 millions de dollars, et il va passer devant un tribunal, qui peut le condamner jusqu’à douze ans de prison. On peut imaginer qu’on n’ira pas jusque-là… Dwyane Wade, lui aussi, a passé un mauvais moment au tribunal. Le joueur du Heat se voyait réclamé, par des anciens asso-ciés avec qui il avait ouvert un restaurant, 25 millions de dollars. Un deal (secret) a été conclu et Wade est débarrassé de cette histoire.

MOCK DRAFTS :WALLl Les « mock drafts » (simulation de la Draft) sont unanimes et font de John Wall le futur numéro 1. L’arrière prodige de Kentucky rejoindra donc, sauf coup de tonnerre (ou deal), les Washington Wizards. En deuxième position, Evan Turner, l’arrière d’Ohio State, ne fait pas totalement l’unanimité, le power de Georgia Tech Derrick Favors étant en mesure de lui passant devant selon certaines publications. Ceci dit, hormis pour Associated Press, qui promeut DeMarcus Cousin (Kentucky) en troisième position, les trois hommes précités seront sur le podium. Quant à Kevin Séraphin, qui pourrait retirer son nom d’ici le 14 juin, il serait attendu entre la 22e et la 28e place.

FANTASME ?l Selon ESPN, il existe un scénario qui pourrait envoyer Dirk Nowitzki à Phoenix, où il rejoin-drait son ami Steve Nash, qui fut son coéquipier à Dallas de 1998 à 2004. Pourtant, ESPN doute que le-dit scénario puisse se développer, et ce pour au moins trois raisons : 1- Les Mavericks font le forcing pour pousser l’Allemand à re-signer, ce qui, selon eux, pourrait aider à l’élaboration d’un deal visant à importer un autre gros free agent. 2- Les stars des Suns souhaitent que l’équipe reste en l’état et la re-signature d’Amaré Stoudemire sera peut-être plus simple à obtenir que prévu. 3- Pour signer Dirk, les Suns devraient liquider Leandro Barbosa mais personne ne semble volontaire pour reprendre le contrat du Brésilien.

LA PHRASE« CLEvELAND EST UNE vILLE qUI A vÉCU DES MOMENTS DIFFICILES. »Barack Obama, dans une interview accordée à CNN, est revenu, à sa manière, sur son gentil lobbying pour faire venir LeBron James à Chicago, la ville natale du Président des USA. Cette fois, « Potus » a soutenu Cleveland et a suggéré à James de s’engager pour faire gagner Cleveland. Un politicien qui change d’avis… Bizarre.

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24 PORTRAIT

A près que Zack Wright fut porté en triomphe à l’issue de la « belle » de la demi-finale contre Roanne, on rappela

à Christian Baltzer qu’il eut droit à pareil honneur populaire. La première fois en tant que capitaine du SCM Le Mans, vainqueur de la Coupe de France 1964, déjà contre la Chorale, et à l’issue d’une partie dantesque contre Vichy, dix ans plus tard, alors qu’il était devenu le coach des Tangos.« J’ai rarement vu le MSB jouer aussi bien que lors du match retour à Roanne (…) Oui, Dee Spencer est à mettre au même niveau que Lloyd King et Keith Jennings. » Dans la bouche de Christian Baltzer, les appréciations ont valeur de compli-ments ultimes. Personne d’autre n’a vu et participé à autant de matches du Mans que cet homme de bientôt 74 ans. Série toujours en cours. Antarès a toujours la priorité le week-end sur l’appartement qu’il possède au Pouliguen, et c’est à cause de pépins de santé qu’il a dû faire l’impasse sur une demi-douzaine de matches en début d’année.Même s’il est un membre actif de l’Amicale des anciens internationaux, Christian Baltzer porte toujours un regard d’adolescent sur le basket. « J’ai vu beaucoup de copains de l’équipe de France qui se sont détachés du basket et qui sont un peu aigris », raconte-t-il. « Ils disent que c’était mieux de notre temps, alors que c’est complètement faux. Je n’ai jamais pu comprendre leur façon de voir les choses. »

Au cœur de la révolution chinoiseFondateur du Goulou-Club qui deviendra Spor-ting Club Moderne en 1941, Bernard Gasnal a ensemencé la terre mancelle, mais sans Christian Baltzer, jamais le SCM/MSB ne serait devenu une forteresse du basket-ball. « J’ai fait ici une carrière professionnelle au-delà de ce que j’imaginais et lorsque j’ai vu vendredi tous ces maillots oranges dans la salle, j’ai éprouvé beaucoup de fierté, et de joie, car j’ai participé à cette aventure. »Euphémisme. Rembobinons le film pour être plus précis. À 20 ans, Christian Baltzer disputait les Jeux Olympiques de Melbourne. À l’époque, le basket ne payait pas. Ou peu. Et sous le manteau. Christian fut recalé à l’oral du bac et s’était ainsi privé de l’École de Chimie qui l’aurait amené à une carrière d’ingénieur. Il obtient une médaille de bronze à l’Euro à Istanbul et il fut de nouveau sélectionné pour les Jeux de Rome. Il se maria, eut un premier enfant et il commença à baliser pour son avenir professionnel. Il n’hésita pas pendant deux ans à jouer en 3e division, dans un autre club de Mulhouse, pour améliorer l’ordinaire. « Je me disais qu’on me donnerait de l’argent tant que je jouerais, mais il fallait que j’assure l’après-bas-ket. »C’est ainsi que l’Alsacien fut séduit par la proposi-tion du président Bernard Gasnal, qui était venu le démarcher chez lui, et de Justy Specker, qu’il avait déjà eu comme entraîneur à Mulhouse. Le Mans

n’était encore qu’un anonyme du championnat d’Excellence et c’est Baltzer qui guida sans atten-dre le club vers la Première Division. De 1962 à 1968, l’homme à la coupe en brosse, qui aimait par-dessus tout les contre-attaques, et qui shootait les lancers-francs à la cuillère – après qu’un entraîneur lituanien, Vytas Grybauskas, l’eut initié – fut systé-matiquement le meilleur marqueur de son équipe, tournant entre 14,9 et 20,0 points en moyenne. Pa-rallèlement, il bossait aux Comptoirs Modernes, qui a employé jusqu’à 9/10e des joueurs de son équipe de basket. La société les autorisait à s’entraîner, en plus des séances de fin d’après-midi, deux fois par semaine le matin, ce qui était totalement novateur.

« Le premier supermarché venait d’ouvrir au Mans et il y avait un besoin de cadres. Tant que j’ai été joueur, j’étais bouche-trou. Je remplaçais les chefs de service à gauche, à droite. Aux transports, à l’embouteillage des vins. Mais je ne voulais pas devoir mon emploi au basket. »Après s’être mis en retrait de l’équipe de France, le Manceau y retournera en 1966 pour une tournée mémorable dans la Chine maoïste. Sept matches plus deux au Cambodge. 18.000 spectateurs à Pékin, tous munis d’éventails blancs. Des banquets fastueux car la tournée avait été organisée dans le cadre de l’établissement de relations diplomati-ques entre les deux pays. « En m’échappant un peu

à pied de l’hôtel, je suis tombé dans les premières manifestations de la révolution culturelle. C’était des étudiants de 17-18 ans avec des gongs et des banderoles. Sur une place, je me suis retrouvé seul étranger et ça criait tellement fort que j’ai eu peur et je suis parti. »

Christophe Le Bouille, fils spirituelLorsque l’Américain Frank Jackson fut démis de ses fonctions d’entraîneur, Baltzer le remplaça au pied levé, tout en continuant à être le leader de l’équipe sur le terrain. Il stoppa sa carrière en décembre 1972, mais fut appelé à la rescousse par Bernard Gasnal pour remplacer le coach espagnol José Gasca qui avait été limogé sous la pression de l’Américain Art Kenney. Un pivot rouquin légen-daire, qui deviendra plus tard vice-président de… Lehman Brothers, et avec lequel Baltzer entretient toujours une correspondance par mail.Christian Baltzer fut ensuite directeur sportif du club pendant trois ans, puis c’est sous sa présidence que le SCM gagna enfin ses deux premiers titres de champion de France, en 78 et 79. Seulement, Baltzer avait aussi remplacé Bernard Gasnal comme responsable du personnel et des entrepôts aux Comptoirs Modernes et cette double vie devenait impossible à mener. D’autant qu’il sera nommé en 1985 au directoire d’une société de 3.500 salariés avant de prendre sa retraite en 96. « J’ai recruté Bob Purkhiser, puis je suis resté au comité directeur. J’étais toujours là, j’assistais aux réunions, mais on ne tenait pas forcément compte de mon avis. »Il se retira du pouvoir, continua à se rendre systé-matiquement à la Rotonde même quand le SCM fut plongé en Pro B, et fut de nouveau sollicité lorsque le club était à l’article de la mort et que l’on s’entre-déchirait autour de son corps. Ce n’est que lors de la création du MSB, le 6 octobre 1993, qu’il revint au Conseil de Surveillance. Il fit fonction de manager général à l’époque d’Alain Weisz et re-trouva la présidence de 2000 à 2003. Il est toujours membre du Conseil de Surveillance.Au Mans, l’aura de Christian Baltzer a traversé les générations et il symbolise la réussite dans la pérennité du club manceau. L’Académie du Basket ne s’est pas trompée en l’élisant dès la première promotion en 2004 en compagnie de sept autres glorieux anciens. « Parmi les actions que j’ai pu mener, il y en a une qui est méconnue et que je suis heureux d’avoir fait. C’est d’avoir ramené mon ami Jean-Pierre Goisbault au club », explique-t-il. « Vous ne pouviez plus lui parler de basket ! Et quand Jean-Pierre prend une décision, ce n’est pas facile de lui faire changer d’avis. En 1998, on a fêté le 1000e match du club et je lui ai demandé d’organiser une commémoration. Il a mis ainsi le doigt dans l’engrenage et je l’ai pris au directoire

quand je suis redevenu président. »Jean-Pierre Goisbault a succédé à Christian Baltzer avant que Christophe Le Bouille ne reprenne la présidence l’année dernière. « Il y a quelques années, Pierre Seillant me parlait de ses problèmes pour se trouver un successeur à Pau, et me disait qu’on serait dans le même cas au Mans le jour où Jean-Pierre arrêterait. Je lui disais que non car nous avions Christophe Le Bouille sous la main, un garçon intelligent, passionné, dynamique et très réactif. C’est une assurance sur la durée. » Pour les raisons évoquées en introduction, le jeune président peut à la lecture du jugement rougir dans son bureau à Antarès. n

Christian Baltzer est le fil rouge d’un demi-siècle de basket de haut niveau au Mans. Il en fut le capitaine, l’entraîneur et deux fois le président. C’est une véritable icône du sport sarthois.

Par Pascal LEGENDRE

Christian Baltzer symbolise la réussite dans la pérennité du club manceau

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CHRISTIAN BALTZER, 50 ANS AU MANS

LE GARDIEN DU TEMPLE