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Barbe-Neige et les Sept Petits Cochonsau bois dormant

Conception et mise en scène Laura Scozzi

ChorégraphieLaura Scozzi avec la participation des danseurs

AvecDorel Brouzeng LacoustilleJohn DegoisFrançois LamargotCéline LefèvreSandrine MonarKarla PolluxMélanie SulmonaJean-Charles Zambo

Collaboration artistiqueOlivier Sferlazza

Musique Niccolò Paganini

LumièresLudovic Bouaud

CostumesOlivier Bériotassisté deJérémie Hasael Massieux Gwenaëlle Le Dantec

Sonia de Sousa, Louise Wats

Scénographie Natacha Le Guen de Kerneizon

Durée 1h15 environ

Commande et production Théâtre de Suresnes Jean VilarCoproduction Les Théâtres de la Ville de Luxembourg, Theater im Pfalzbau / Ludwigshafen

Contact Anne-Laure Fleischel, chargée de diffusion +33 (0)1 41 44 99 20 - [email protected] en savoir plus : www.theatre-suresnes.fr

création Suresnes cités danse 2014

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Les êtres humains, maîtres du monde ? Laura Scozzi a commeun doute : et si les animaux avaient leur mot à dire ? Alors, ellerefait l’histoire.

Elle se pose aussi des questions : que se passerait-il si la Belleau bois dormant ne se réveillait pas, si Cendrillon ne retrouvaitpas sa pantoufle, si Blanche-neige était noire ?

Alors, elle imagine… Et puis, elle met les pieds dans un plat quinuit gravement à la santé des filles : l’amour toujours, les prin-cesses blondes aux yeux bleus dont la vie se résume à attendrele prince charmant ? Bobards et compagnie !

Alors, elle invente un plan B et c’est un autre monde… On y croiseune abeille qui tue un ours, une fée handicapée de la baguetteou un nain harcelé par sept Blanche-Neige nymphomanes…

Coachés par la chorégraphe italienne, aiguillonnés par les trillesdu grand Paganini, nos gentils petits héros se livrent à un jeu demassacre dont les contes de notre enfance sortent groggys.

Une fable subversive et jubilatoire, à la croisée de la danse, dumime et du théâtre, servie par huit danseurs hip hop.

Barbe-Neige et lesSept Petits Cochonsau bois dormant

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Calendrier de tournée 2014-2015

19 sept Argentan (61) -Septembre musical de L'Orne

9 oct Dieppe (76) -Scène Nationale 11 oct Saint-Lô (20) -Théâtre Roger Ferdinand 20 oct Brest (29) -Le Quartz 21 oct Brest (29) -Le Quartz

4 au 7 nov Lyon (69) - Maison de la danse

20-21 déc Choisy-le-Roi (94) - Théâtre Paul Eluard

20 mars Creil -(60) - La Faïencerie

29, 30, 31janv Suresnes (92) - Théâtre de Suresnes

1er fev Suresnes (92) - Théâtre de Suresnes 3,4,5 fev Aix-en-Provence (13) - Le Pavillon noir 10 fév Le Vésinet (78) - Théâtre du Vésinet15 fév Illkirch (67) - L’Illiade

13 mars Mulhouse (68) - La Filature

7-8 avril Lorient (56) - Le Théâtre de Lorient CDDB 10 avril Juvisy-sur-Orge (91) - Espace Jean-Lurçat19 avril Oldenburg (Allemagne) Théâtre d’Oldenburg28 avril Lannion (22) - Le Carré Magique

5 mai Rueil-Malmaison (92) - Théâtre André Malraux7 mai Metz (57) - Metz en Scènes11-12 mai La Rochelle (17) - La Coursive 21-22 mai Sarrebruck (Allemagne) - Festival Perspectives24 mai Ludwigshafen (Allemagne) - Theater im Pfalzbau27-28 mai Dunkerque (59) - Le Bateau Feu30 mai Noisy le Grand (93) - Espace Michel Simon (option)

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Note d’intention

J'ai voulu assassiner le modèle “imposé” de rencontre amoureuse, le cultede la beauté, le bien moralisateur qui propose des exemples de vertuscatholiques désuètes et, surtout, le mythe du prince charmant souverain descontes de fées occidentaux destinés aux petites filles.

J'ai voulu poser un regard critique sur les rêves enfantins influencés par deshistoires d'amour qui finissent bien, des chevaux blancs, de beaux princesforts et musclés et de sublimes princesses minces, fragiles et de préférenceblondes aux yeux bleus. Tant d'influences qui ont conduit, à mon sens, desgénérations de femmes, tout d'abord à l'identification, ensuite à l'inexorableet interminable attente d'un jour qui ne viendra pas, puis à la confrontationde l'irréalisabilité du rêve et enfin, à la difficulté d'acceptation du compro-mis face au quotidien de la vie. Difficulté qui, depuis des décennies, nour-rit psychanalystes et fabricants d'anxiolytiques et/ou de neuroleptiques.

J'ai voulu prendre le contre-pied de l'histoire d'amour parfaite et raconterdes princes et des princesses inaptes au bonheur, emportés par les fac-teurs extérieurs imprévisibles et incontrôlables de la vie. Ce qui en fait for-cément des victimes de contretemps, de sauts d'humeur, d'envies d'actesmalveillants, de pensées paillardes, d'impatiences et d'impuissances.

J'ai voulu subvertir les mythes. Disséquer les personnages. Déformer lesactions clé. Massacrer l'imagerie de la culture de masse waltdisneyenne.Chaperon Rouge, Cendrillon, Fée Clochette, Blanche Neige, ... tous ces V.I.P.du conte populaire ont été un jour engloutis par le monde médiatique quiles a transformés en objets mercantiles. Icônes de la société de consom-mation, otages de leur propre effigie, comment pouvaient-ils s'émanciperdes représentations qui leur ont été affectées? Comment exister autrement,affublés d'un costume si identifiable ?

J'ai voulu titiller d'autres possibles. D'autres routes navigables. Il fallait mani-puler les codes, subvertir les références, malaxer les clichés. Il fallait entre-prendre, à la manière des ethnologues, une observation minutieuse des sté-réotypes de représentation, pour mener ensuite une entreprise dedéconstruction. À force d'accumulations, de répétitions, ou d'inversions, lespersonnages allaient perdre la maîtrise de leurs destinées et leurs actionséchapper à l'imagerie de masse. Ainsi libérés du joug des cliché qu'ilsincarnaient couramment, les personnages de conte populaire pouvaient main-tenant virevolter librement en d'autres lieux et s'emparer du plateau pournous inviter à consommer l'histoire «consommée» de notre culture «fabu-leuse».

J'ai voulu poursuivre et affiner la recherche d'un spectacle diversifié, non-spécialisé et populaire. Privilégier un état d'enfance qui chercherait à épui-ser tous les possibles, mais toujours en gardant la dramaturgie en point dedépart de toute forme naissante. Jongler constamment entre des formesd'expression hétérogènes, mais compatibles, pour faciliter l'analyse du pro-pos : tous les personnages jouent ainsi à la marge, aux limites confuses entredanse, mime et théâtre.

Laura Scozzi

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Biographie

Laura Scozzi

Née à Milan en 1964, Laura Scozzi commence la danse à l'âge desix ans et explore toutes les techniques : du classique au contem-porain, en passant par le jazz, les claquettes et les danses de salon.Parallèlement, elle étudie la sociologie et entre dans une école de pho-tographie : " D'abord, des photos de gens. Puis du mouvement. Desgens en mouvement. Des pieds, des bras, des corps en transpira-tion. J'ai eu envie d'interpréter à nouveau, mais différemment. "Elle se tourne alors vers le théâtre et est admise à l'Académie d'Artdramatique de Rome tout en poursuivant la danse à l'I.A.L.S. ainsiqu'à l'Ecole d'Elsa Piperno. Elle participe alors à plusieurs spec-tacles en tant que comédienne et joue dans Mère Courage et sesenfants de Brecht, La Plus Forte de Strindberg, La Ménagerie de verrede Tennessee Williams et Jour d'été de Mrozek à Rome. "Mais,encore une fois, je me sentais étriquée dans mes rôles parlés. Je pres-sentais les limites des mots."Elle s'installe à Paris pour suivre les cours à l'Ecole de MimodrameMarcel-Marceau pendant trois ans, tout en poursuivant les cours dedanse contemporaine.Ainsi, c'est dans le mariage de l'hétéroclite que Laura Scozzi trou-vera sa voie. Ces principes, elle les applique dès 1994, lorsqu'ellefonde sa propre compagnie Opinioni in Movimento où elle mêledanse, chant, théâtre… Elle entreprend ensuite un travail de recherchesur les émotions, intitulé F.E.I.R. Facteur Extérieur cherche Individuen vue de Résultat, la série commence en 1995 avec L'Amour. Ellese poursuit avec La Peur (1998), puis La Colère (2002) et Le Désir,Le Dégoût (2004). Entre-temps, elle aura créé L'Arrache-Coeur(1996), Sol à Sol avec poids (2000) et Un jour mon prince viendra ...(2004).En 2006, elle signe sa première mise en scène avec Et puis j'm'enfous, vas-y, prends-la ma bagnole de et par Olivier Sferlazza. SuivraLa Vie secrète de Marioline Serin (2007) et A propos de l'homme singe(2009).Parallèlement à sa compagnie, elle mène une carrière de choré-graphe indépendante, en concevant plusieurs pièces avec des dan-seurs hip-hop dans le cadre de Suresnes Cités Danse : Étant donnéla conjoncture actuelle (1999), A chacun son serpent, d'après BorisVian (2000) et Quelque part par là (2007). Elle revisite La Dolce Vita(2001), et règle le ballet opéra de Brecht/Weill Les Sept Péchés capi-taux (2001). En 2004, elle crée Mes relations avec les hommes n'ontjamais été très claires ... En 2005, elle crée Quelque part au-dessusdu ciel.Laura Scozzi collabore également avec d'autres créateurs, en créantdes chorégraphies pour le lyrique, le théâtre et le cinéma : ColineSerreau, Laurent Pelly, Jean-Louis Grinda, Emmanuelle Bastet,Mathieu Poirot-Delpech, Sébastien Lifschitz ...En 2008, elle a signé sa première mise en scène d’opéra avecBenvenuto Cellini d’Hector Berlioz, puis Il Viaggio à Reims, La Flûteenchantée, Orphée aux enfers et Les Indes galantes en 2014.

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Extraits de presse

“Laura Scozzi hache menu les contes enfantins.Très théâtrale, mimée, bruitée et dansée, son écriture incisive et libre fileici une ivresse euphorisante aux contes de fées. (...) Laura Scozzi a dûs'amuser à hacher menu les contes de fées. Superpositions d'histoires,trafics de personnages, greffes bizarres par-ci, inversions insolites par-là, elle a taillé dans chaque conte pour opérer une mutation épatante.”»Rosita BOISSEAU, LE MONDE, 12/13 janvier 2014

“Laura Scozzi falsifie les contesUne satire sociale hilarante de bout en bout. (...) Pour cette nouvelle pièce,enlevée par huit danseurs de choc performants et facétieux, LauraScozzi visite à sa façon les contes de notre enfance pour en donner uneversion très actuelle. (...) L'ensemble du spectacle, où la chorégraphiemêle le vocabulaire hip hop à celui du classique, en passant par des acro-baties et une pure invention, déclenche rapidement le rire. S'il est en effetfacile de détourner les contes de leurs héros - et ce spectacle n'a d'autreprétention que d'être un divertissement, quitte à passer à saute-mou-ton sur l'aspect cauchemardesque et psychanalytique des fables - il estplus difficile de tenir la durée sur un mode comique. La chorégraphe yparvient sans défaillir, ne s'interdisant aucune irrévérence.” »Marie-Christine Vernay, LIBERATION, 14 janvier 2014

“Une création où les princesses se rebiffent.La nouvelle création de Laura Scozzi dynamite les codes du conte avecune fantaisie débridée. (...) Scozzi imagine mille dérapages possibles,zigzague entre les contes et dévaste les pages aux sages enluminuresen épinglant, en sociologue, l'irruption du machisme dans les Une créa-tion pleine de fantaisie dans laquelle princes charmants et grandsméchants Barbe-Bleue en prennent pour leur grade. (...) L'attaque est

frontale, le délire permanent, les surprises cascadent.”Ariane BAVELIER, LE FIGARO, 13 janvier 2014

“Grimm et Perrault passés au mixeurDans Barbe-Neige et les Sept Petits Cochons au bois dormant, tout estformidablement fou. (...) Laura Scozzi retourne comme un gant la tradi-tion du conte, notamment la rencontre amoureuse destinée aux petitesfilles. (...) Avec elle le mariage est pour tous La preuve en est que ce sontles princes qui s'épousent. Néanmoins, son conte à dormir debout tientdiablement la route”Muriel STEINMETZ, L’HUMANITE, 14 janvier 2014

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