BAD Comple xe duDépartment Chef éc onomist e d … · s’est rendue au Burundi, ... la BAD, avec...
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BADComplexe du Chef économiste Cas du Burundi
B a n q u e a f r i c a i n e d e d é v e l o p p e m e n t
Départment de statistiquesDécembre 2014
www.afdb.org/statistcs
Table des matières
Préface 1Remerciements 2Profil des pairs évaluateur 2Sigles et abréviations 3Résumé analytique 4
1. Contexte 5
2. Les comptes nationaux du Burundi 5
3. Sources des données et méthodologie 6
3.1. Organisation de la collecte etla préparation des sources de données 6
3.2. Examen des sources 9
4. Publication 11
5. Recommandations 12
6. Conclusion 13
Annexes 14
Préface
E n 2013, la Banque africaine de
développement (BAD) a créé un
programme de revue par les pairs des
statistiques économiques, qui initialement
a mis l’accent sur la comptabilité
nationale. Ce programme appuie l’objectif
traditionnel de la Banque consistant à
renforcer les capacités statistiques dans
la région.
Pour effectuer les revues par les pairs, la
Division de développement des capacités
statistiques du Département de la statis-
tique de la BAD invite les pays membres
régionaux de l’institution à discuter des
sources et des méthodes utilisées dans
leur comptabilité nationale avec des experts
qualifiés issus d’autres pays de la région.
Les discussions, qui se déroulent dans le
pays faisant l’objet de la revue, visent à
identifier les bonnes pratiques de ce pays,
ainsi que les domaines où des améliora-
tions pourraient être opérées. Des sug-
gestions d’amélioration sont formulées,
en tenant dûment compte des difficultés
pratiques auxquelles est confronté le pays
à l’étude. Autant les évaluateurs que les
entités évaluées tirent parti de ce libre
échange d’informations et d’idées. En
outre, les revues étant publiées par la
BAD, la communauté internationale a ac-
cès à ces descriptions détaillées et trans-
parentes des sources et des méthodes
sur lesquelles reposent les statistiques
de la comptabilité nationale dans la région
Afrique. À ce jour, des revues par les
pairs ont été effectuées dans sept pays
—Ghana, Zambie, Gambie, Botswana,
Burundi, Egypte et Kenya. Les rapports
de ces revues sont publiés sur le site
Web de la BAD, à l’adresse
ww.afdb.org/statistics.
La BAD aimerait remercier tous ceux qui
ont contribué à mener à bien la présente
revue par les pairs du Burundi. Il s’agit
notamment du Bureau central de la sta-
tistique du Burundi et de ses experts en
comptabilité nationale qui ont accepté
de se soumettre à une revue par les
pairs, et des bureaux nationaux de la
statistique du Ghana, du Gambie et de
Zambie ainsi que de leurs experts en
comptabilité nationale qui se sont portés
volontaires pour mener ce processus.
Département de statistiques
Groupe de la Banque africaine de dévelopement
Ce rapport a été préparé par les experts en comptabilité nationale des institutsnationaux de statistiques du Burundi, avec le soutien de la Division de renforcementdes capacités statistiques du Département des statistiques, Complexe de l'Économisteen chef, Banque africaine de développement. Ses auteurs y exposent des opinions quileur sont propres et auxquelles n’adhèrent pas forcément la Banque africaine dedéveloppement et son Conseil d'administration. Ils se sont employés à le rédiger sur labase des informations fiables obtenues par le processus de revue par les pairs.
RANDRIAMBOLAMANITRASamuel – Directeur des Synthèses Economiques à l’Institut National dela Statistique de Madagascar
LIGBET Magloire – chef de Divisionde la Comptabilité Nationale de l’INSde Côte d’Ivoire
STALOM KAMGA Alain Magloire – chef de cellule au département des Synthèses et desAnalyses Economiques de l’INS duCameroun.
BAD Banque africaine de développement
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- Cas de la Zambie
BAD Banque africaine de développement- Cas du Burundi
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Au terme de la mission effectuée au
Burundi, nous voulons adresser nos
remerciements à la Division du
développement des capacités statistiques
du Département des statistiques, Banque
africaine de développement, qui nous a
confié cette mission dans le cadre du
processus d’évaluation par les pairs des
comptes nationaux Africains. Cette
activité nous a permis de mettre en
commun et partager nos expériences
mutuelles avec les collègues comptables
nationaux du Burundi, mais aussi et
surtout de promouvoir un échange de
vues constructif sur la comptabilité
nationale en générale et sur les comptes
nationaux du Burundi en particulier. Nous
sommes particulièrement reconnaissants
à M. Oliver Chinganya, chef de la Division
du renforcement des capacités
statistiques du Département des
statistiques, pour les avis et conseils qu’il
nous a prodigués tout au long de cette
évaluation.
Nous tenons également à remercier M.
Nicolas NDAYISHIMIYE , Directeur
Général de l’Institut de Statistiques et
d’Etudes Economiques du Burundi
(ISTEEBU), M. SIBOMANA Jean Claude,
Directeur du Département des Etudes et
Statistiques Economiques et Financières,
Mme BUKURU Lydia, Chef du Service
des Etudes et Statistiques des Entreprises
et Comptabilité Nationale (ESECN) et son
dynamique personnel pour leur
chaleureux accueil, leur disponibilité, la
franche collaboration, et l’appui logistique
tout au long de notre séjour à Bujumbura.
– Les auteurs
Remerciements
Profil des pairs évaluateursers
RANDRIAMBOLAMANITRA Samuel – Directeur des Synthèses Economiques à l’Institut National de la Statistique de Madagascar –
Mathématicien et Ingénieur Statisticien Economiste de formation, ayant 20 ans d’expériences dans les enquêtes statistiques, la
confection des comptes nationaux et la modélisation économique.
LIGBET Magloire – chef de Division de la Comptabilité Nationale de l’INS de Côte d’Ivoire
TALOM KAMGA Alain Magloire – chef de cellule au département des Synthèses et des Analyses Economiques de l’INS du Cameroun.
Ingénieur Statisticien Economiste de formation, plus de 13 ans d’expérience dans les comptes nationaux (PIB annuel et trimestriel,
tableaux ressources-emplois, tableaux entrées-sorties, matrices de comptabilité sociale…), acquise à l’INS du Cameroun et dans
d’autres activités liées notamment le Programme de Comparaison International, activités de perfectionnement et vulgarisation de l’outil
ERETES. Membre de l’AGNA et du Groupe des utilisateurs ERETES.
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BAD- Cas du BotswanaBanque africaine de développement
BAD- Cas du BurundiBanque africaine de développement
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Sigles et abréviations
BAD Banque africaine de développement
CITI Classification internationale type, par industrie, de toutes les branches d’activité économique
COICOP Nomenclature des fonctions de la consommation individuelle
CSO Bureau central de la statistique
IPC Indice des prix à la consommation
NAS Service de la comptabilité nationale
PIB Produit intérieur brut
SCN Système de comptabilité nationale
TVA Taxe à la valeur ajoutée
VAB Valeur ajoutée brute
BAD Banque africaine de développement
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BAD Banque africaine de développement- Cas du Burundi
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Après plusieurs années de crise, le Burundi,
par l’ISTEEBU, a remis sur les rails la pro-
duction des comptes nationaux depuis
2007. Une équipe de comptables nationaux
a été mise en place et des assistances
techniques, de la BAD, d’Afritac-Centre
et d’Afristat se sont succédé pour le ren-
forcement des capacités. Actuellement,
l’équipe a acquis une connaissance et
des expériences assez solides dans la
confection des comptes nationaux et le
rythme de production des comptes na-
tionaux s’approche de la normale.
Au cours de notre mission, l’ISTEEBU a à
ses actifs les comptes 2005 à 2009
publiés, ceux de 2010 en cours de
publication et ceux de 2011 dans sa
phase de finalisation. 2005 était l’année
de base, il prévoit une nouvelle année
pour 2014. Le calendrier de publication ne
sera fixé qu’une fois le retard dans la
production des comptes rattrapé.
Toutes les publications comprennent le
tableau des ressources et des emplois ainsi
que des tableaux d’analyse beaucoup plus
fin. Les comptes économiques intégrés se
trouvent dans les comptes de 2005, l’an-
née de base et les comptes de 2006.
Le SIFIM est estimé mais il n’est pas
encore ventilé par secteur institutionnel et
au reste du monde.
Les sources des données utilisées ont une
couverture relativement satisfaisante de
l’économie burundaise. Certaines sources
sont assez anciennes et nécessitent de
mise à jour et d’autres ne sont pas ex-
ploitées de manière optimale pour une
meilleure précision des estimations.
L’équipe de la mission propose les recom-
mandations suivantes :
• Améliorer le traitement de certaines sources
de données (qualification des données, ex-
trapolations, arbitrages, etc.) ;
• Eclater les nomenclatures d’activités
et des produits pour certains postes
importants pour l’économie ;
• Poursuivre progressivement les re-
commandations du SCN notamment
le calcul et la répartition du SIFIM, le
calcul de la production agricole et de
l’élevage;
• Rédiger les notes méthodologiques
sur le traitement des sources;
• Mettre sur pied un calendrier de pu-
blication conforme aux recommanda-
tions internationales et aux besoins
des autres structures administratives
du Burundi.
Malgré ces quelques imperfections, la sé-
rie des comptes nationaux actuels élabo-
rés selon les normes du SCN 93 est assez
robuste. Certes ils ne s’étendent pas en-
core aux comptes financiers et, certains
aspects de calcul restent encore à par-
faire, comme le SIFIM, mais le PIB évalué
selon les trois optiques (production, dé-
penses et revenus) résulte d’un travail as-
sez soutenu et méthodique.
Résumé analytique
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BAD- Cas du BotswanaBanque africaine de développement
BAD- Cas du BurundiBanque africaine de développement
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La Banque africaine de développement,
à travers le Département des
statistiques, a lancé un programme pour
appuyer un mécanisme d’examen par
les pairs des Bureaux nationaux de la
statistique (BNS) des pays africains. Il a
été décidé de mettre d’abord l’accent
sur les statistiques économiques, et en
particulier les comptes nationaux. Dans
ce cadre, une mission d’experts
constituée de MM TALOM KAMGA Alain
Magloire, chef de cellule au département
des Synthèses et des Analyses
Economiques de l’Institut national de la
statistique (INS) du Cameroun, LIGBET
Tomékpa Magloire, chef de Division de la
Comptabilité Nationale de l’INS de Côte
d’Ivoire et RANDRIAMBOLAMANITRA
Samuel, Directeur des Synthèses
Economiques à l’Institut National de la
Statistique (INSTAT) de Madagascar
s’est rendue au Burundi, sur invitation de
la BAD, avec l’accord de l’Institut de
Statistique et d’Etudes Economiques du
Burundi (ISTEEBU), du 18 au 23 mai
2014 à Bujumbura pour procéder à
l’examen des Comptes nationaux du
Burundi. Dr MESHESHA du COMESA a
pris part aux travaux en tant
qu’observateur.
L'objectif assigné à la mission conformé-
ment aux termes de référence est de pro-
mouvoir l'échange d'expériences sur les
approches méthodologiques et partager
l'expérience des meilleures pratiques,
particulièrement pour les pays ayant l'in-
tention de réviser leur PIB et encourager
les pays à faire leurs révisions d’une ma-
nière consciencieuse et transparente.
Après échanges avec les responsables
du service de comptabilité nationale, il
est ressorti que le Burundi n’a pas encore
procédé à une révision de ses comptes
nationaux, mais cette activité est déjà
envisagée car un changement de base
des comptes sera opéré en 2015. Dans
cette perspective, la mission a défini un
plan de travail en tenant compte de cette
réalité. La méthodologie de travail adopté
a consisté en des échanges et discus-
sions avec tous les membres de l’équipe
des comptes nationaux, l’exploitation des
documents publiés et même la consul-
tation des fichiers et base (ERETES) de
compte. Le présent rapport décrit l’envi-
ronnement institutionnel dans lequel sont
élaborés et validés les comptes natio-
naux du Burundi. Il s’appesantit aussi sur
les traitements des différentes sources
de données exploitées pour l’élaboration
des comptes nationaux. Des recomman-
dations sont aussi faites dans le but
d’optimiser l’exploitation de ces sources
et améliorer la qualité des comptes.
1. Contexte
2. Les comptes nationaux du Burundi
Le Burundi est un pays d’Afrique de l’Est.
Il est entouré de la République
Démocratique du Congo, du Rwanda et
de la Tanzanie Le pays a connu, dans le
passé, des instabilités politiques qui se
sont soldées par une guerre civile en
1993, suivies par des années
d’insécurité. La vie du pays d’une
manière générale a été handicapée
pendant ces longues périodes de crise.
Le pays a retrouvé le chemin de la
démocratie.
Sur le plan structurel, le pays a une
pression démographique assez forte. En
effet, le pays a un accroissement
démographique autour de 3% et une
densité démographique forte, car sa
superficie qui est seulement de 27 830
km2 abrite 10 888 321 habitants.
La crise est même ressentie au niveau de
la production des statistiques pour
plusieurs raisons. L’une des plus
importantes est l’absence de la sécurité
dans presque tout le territoire du pays,
une condition nécessaire à la réalisation
de mission statistique. Ainsi, la
production des comptes nationaux a été
arrêtée sur une période assez longue et
n’a été reprise qu’à partir de 1999. Et
depuis cette date, le Burundi a bénéficié
deux assistances extérieures qui lui a
permis de remettre sur les rails la
production des comptes nationaux. La
série des comptes nationaux du pays
disponible actuellement commence en
1990 et est scindée en deux groupes :
• En 1999, avec à un financement du
Programme des nations unies pour le
développement (PNUD) et de la
Banque Mondiale, une série de
comptes de 1990 à 1998 a été
produite utilisant le système de la
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BAD Banque africaine de développement- Cas du Burundi
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comptabilité nationale de 1968 et
quelques améliorations du SCN 1993
avec le principe de calcul des PIB
comparables dont certains pays
africains avaient recours autour des
années 2000.
• Entre 2000 et 2005, un arrêt de la
production des comptes a de
nouveau eu lieu à cause de la guerre
civile. Ainsi, le pays ne dispose pas de
donnée sur les comptes nationaux
sur la période 1999 – 2004.
• En 2007, le Burundi a adhéré à
l’Observatoire économique et
statistique subsaharienne (AFRISTAT).
L’assistance technique de celui-ci
combinée au financement de la
Banque africaine de développement
à la même année et l’année suivante,
a relancé la production des comptes
nationaux dans le pays. Deux années
de comptes ont été réalisées avec le
système de la comptabilité nationale
de 1993 et sous l’outil informatique
ERETES (une année de base 2005,
une année courante 2006). Les
nomenclatures d’activités et de
produits des pays membres
d’AFRISTAT ont été adaptées au
contexte burundais. Depuis lors six
années de comptes (2005 à 2010)
ont été produites. Les comptes de
2011 sont en cours.
Les comptes nationaux 2005 à 2010 de
Burundi sont élaborés suivant le SCN93.
La couverture de l’économie a été
améliorée progressivement depuis la
première publication. On publie
actuellement deux types de tableaux de
synthèses : le tableau des ressources et
emplois (TRE) et le tableau des comptes
économiques intégrés (TCEI).
Le TRE est calculé aux prix courants et
aux prix constats. La nomenclature
d’activités comprend 21 branches et 57
sous-branches. Celle des produits est
composée de 21 produits, de 57 sous-
produits et de 73 niveaux encore plus
désagrégés.
Le tableau des comptes économiques
intégrés concernent le reste du monde et
les secteurs institutionnels résidents. Les
comptes vont du compte de production
au compte de capital. Les comptes
financiers ne sont pas encore élaborés.
Environnement institutionnelLes comptes nationaux du Burundi sont
élaborés au sein du Service des études
et statistiques des entreprises et de la
comptabilité nationale (SESECN).
L’équipe des comptables nationaux
comprend sept cadres, outre le chef de
Service. Six comptables nationaux ont
une formation de base en statistique dont
trois ingénieurs statisticiens, l’un est un
fiscaliste et l’un d’eux est licencié en
économie. Leur nombre d’années
d’expérience dans les travaux de
comptes nationaux se situe autour de
cinq ans. L’équipe est relativement jeune
et stable. Voir annexe-2.
Les comptables nationaux ont acquis
rapidement le minimum de compétence
nécessaire à la production des comptes
nationaux. Ils sont suffisamment rodés
dans l’utilisation d’un ordinateur et
manipulent aisément le logiciel ERETES.
Ils y sont parvenus à ce stade suite à de
nombreuses formations sur le logiciel
dispensées par AFRISTAT et AFRITAC-
Centre et au programme universitaire de
formation des cadres statisticiens. En
outre, ils ont l’avantage d’être tous
impliqués dans tout le processus
d’élaboration des comptes, depuis la
collecte des données, la préparation des
sources jusqu’aux travaux de synthèse et
la publication des résultats.
L’équipe a deux administrateurs de la
base de données ERETES (le chef de
service et un cadre). Selon le chef de
service, l’équipe est en nombre insuffisant
vu les défis futurs qui l’attendent,
notamment la mise en place d’un
système de production des comptes
nationaux provisoires et trimestriels
L’équipe dispose de huit ordinateurs (cinq
ordinateurs portables et trois ordinateurs
de bureau), soit un ordinateur par agent.
Elle dispose également d’une
imprimante, un réseau câblé, un wifi et
une connexion internet. Tous les agents
travaillent dans une grande salle.
Environnement légal et valida-tion des comptes nationauxDepuis 2007, une loi statistique qui régule
la production et la diffusion des données
statistiques publiques sur le territoire na-
tional du Burundi a été promulguée. Cette
loi traite le fonctionnement du système
statistique national et la coordination dudit
système. Les composantes du système
statistique peuvent être regroupées en
deux grands organes : l’organe d’orien-
tation et de coordination et les organes
d’exécution.
Le premier c’est Le Conseil National de
l’Information Statistique ou CNIS. Il est
l’organe consultatif national du système
statistique qui a été mis en place par cette
loi. Il propose les orientations générales
de la politique statistique de la nation qu’il
soumet à l’adoption du Gouvernement
de la République du Bu¬rundi. Il est sup-
porté techniquement par le Comité Tech-
nique de l’Information Statistique, en
abrégé CTIS.
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BAD- Cas du BotswanaBanque africaine de développement
BAD- Cas du BurundiBanque africaine de développement
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Le deuxième regroupe les organes qui
exécutent la politique en matière de sta-
tistique. Il s’agit de l’Institut de Statistiques
et d’Etudes Economiques du Burundi ou
«ISTEEBU» et les autres composantes du
système. Particulièrement, l’ISTEEBU joue
un rôle capital dans le système. Outre sa
mission dans la production de statis-
tiques, il est l’organe central de coordi-
nation technique des activités du
sys¬tème statistique national et il assure
le secrétariat technique permanent du
CNIS. Il a un statut d’établissement public
à caractère administratif et est placé sous
la tutelle de l’Autorité Ministérielle chargé
de la Statistique.
Pour la validation des comptes nationaux,
lorsque l’équipe des comptables natio-
naux achève les travaux d’une cam-
pagne, les résultats sont retracés dans
une publication et soumis aux deux or-
ganismes institutionnels du système sta-
tistique national qui sont le CNIS et le
CTIS.
• le Comité technique de l’information
de la statistique (CTIS) composé de…
… il y a quelque chose qui manque
ici statistique du système statistique
nationale dont la présidence est as-
surée par l’ISTEEBU se réunit au
moins deux fois par an pour, entre au-
tres, procéder à la validation tech-
nique des comptes.
• Une fois le rapport techniquement va-
lidé, il appartient au Conseil national
de l’information statistique (CNIS) de
valider institutionnellement les chiffres
les rendant ainsi officiels. Le Conseil
est présidé par le deuxième Vice-Pré-
sident.
3. Sources des données et méthodologie
Pour inspecter les sources de données,
nous avons adopté l’approche directe,
c'est-à-dire discuter directement avec les
agents en charge des comptes nationaux
et tirer des conclusions et recommanda-
tions.
Avant les travaux avec les cadres de
l’équipe en charge des comptes
nationaux, la mission s’est entretenue
avec le chef du service sur des aspects
généraux de la méthodologie.
Certaines sources des données sont
basées sur des enquêtes ou
recensements lointains. En particulier le
recensement général de la population et
de l’habitat date de 1990 dont la structure
est encore utilisée en dépit d’un
recensement beaucoup plus récent
(2008) et la dernière enquête budget
consommation date de 1998 (17 ans).
L’utilisation de ces bases anciennes a
pour conséquence de garder les
structures dépassées de l’économie dans
les comptes nationaux. Les matrices
emploi et les estimations de la production
et consommation de loyers imputés
(service de logement) peuvent avoir
évolué, de même que l’investissement
peut subir une évolution par rapport aux
projections basée sur le RGPH de 1990.
La structure de la consommation finale
peut avoir évolué significativement après
17 ans du fait de l’apparition des
nouveaux produits (téléphonie mobile,
moto et vélo-taxi…).
Les données du secteur informel utilisées
dans l’élaboration des comptes nationaux
résultent de l’enquête 1-2-3. De même,
une estimation des comptes des
institutions sans but lucratif (ISBL) a été
effectuée pour les comptes de 2007. Ces
deux opérations sont les fruits de deux
missions d’assistance réalisées par
AFRITAC-Centre au Burundi. Il s’en est
suivi une révision des comptes de 2005 et
2006 par rapport au secteur institutionnel
des ISBL.
Les tableaux des ressources – emplois
sont disponibles pour les années 2005 à
2010 et les tableaux des comptes
économiques intégrés sont aussi
disponibles de 2005 à 2009. Les comptes
de 2011 sont en cours de finalisation.
3.1. Organisation de la collecte et la préparationdes sources de données
L’ISTEEBU utilise plusieurs sources de
données dans la confection des comptes
nationaux. L’on dénombre trente-sept (37)
sources couvrant l’ensemble de
l’économie. Certaines sont issues des
enquêtes et recensements; d’autres des
estimations directes ou des sources
administratives. Il y a des sources de
données qui tombent dans
l’obsolescence et y restent encore, faute
de mise à jour. Les « Enquêtes agricoles
1991-1992 » par exemple ne sont plus
utilisées. Certaines ont été utilisées
uniquement pendant les travaux des
comptes de l’année de base en 2005
comme les « Enquêtes sur les prix des
BAD Banque africaine de développement
B a n q u e a f r i c a i n e d e d é v e l o p p e m e n t
- Cas de la Zambie
BAD Banque africaine de développement- Cas du Burundi
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produits agricoles » et d’autres servent
encore, même uniquement pour leur
structure, et cela malgré leur dépréciation.
L’ISTEEBU, par contre, fait des efforts
pour combler certains manques des
données en faisant des enquêtes légères,
de collecte de rapports de certaines
entreprises importantes de l’économie, ce
qui amène à couvrir globalement les
parties les plus importantes de l’économie
burundaise.
NNoomm dduu ddooccuummeenntt ssoouurrccee aannnnééee ddee bbaassee 22000055
ccoommpptteess 22001111
OObbsseerrvvaattiioonn
administrations publiques
Budget de fonctionnement et d'Investissement (loi budgétaire) Oui Oui
Tableau des opérations financières de l'Etat Oui Oui utiliser uniquement pour sa
structure
Rapport annuel sur la reddition des comptes Oui Oui
Rapport financiers des Etablissements publiques à caractère administratifs
Oui Oui
Rapport financier de la mairie Oui Oui
Rapport financier des collectivités locales Oui Oui
Rapports financiers de l'Institut National de Sécurité Sociale Oui Oui
Rapports financiers de la Mutuelle de la Fonction Publique Oui Oui
ISBL Enquête auprès des ISBL Oui
Agriculture élevage pêche forêt
Enquêtes sur les prix des produits agricoles Oui Non
Statistiques sectorielles sur les produits agricoles Oui Non
Evaluation des récoltes Oui Oui
Enquêtes sur les budgets et consommations des ménages 90, 92 Oui Oui utiliser uniquement pour sa structure
Rapport annuel de l'Office du Café du Burundi Non Oui
Rapport annuel de l'Office du Thé du Burundi Oui Oui
Enquête Légère sur la Filière de la Pêche Non Non
rapports annuels sur la pêche Oui Oui
rapports annuels sur l'Elevage Oui Oui
Rapports annuels sur l'exploitation forestière Oui Oui
Entreprises
Rapports financiers de l'ARFIC Non Non
Rapport Annuel de la PROTHEM Non Non
Rapport financier BRB Oui Oui
Rapports écoles centre de sante prives Oui Oui
Rapport annuel de la Compagnie de Gérance du Coton Oui Oui
Rapport annuel de la Société Sucrière du Moso Oui Oui
Enquête auprès des Entreprises commerciales et Industrielles Oui Oui Echantillon de 200 entreprises sur 2300
Sociétés financières
Rapports financiers de la Banque centrale Oui Oui
Rapports financiers des Banques Oui Oui
Rapports financiers des Assurances Oui Oui
Commerce extérieur Déclarations d'importation et d'exportation, taxes, impôts, droits de douane Oui Oui
Enquêtes et recensements Enquêtes et recensement général de la population et de l'habitat Oui Oui
structure du RGPH 1990 et estimation sur le RGPH 2008
Enquêtes et recensements
Enquêtes 123 Oui Non utiliser uniquement pour sa structure
Enquête Prioritaire 98 Oui Oui utiliser uniquement pour sa structure
Enquête sur les indicateurs de développement Oui Non utiliser uniquement pour sa structure
Indice des prix à la consommation Oui Oui
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BAD- Cas du BurundiBanque africaine de développement
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3.2. Examen des sources
Prix et indice des prix à laconsommation (des ménages) L’ISTEEBU dispose deux sources sur les
prix : les prix à la production des produits
agricoles qui ont servi uniquement pour
les comptes de base 2005 et les prix à la
consommation des ménages. Les prix
sont compilés sur une période mensuelle
pour 248 produits dans les 17 provinces
du pays. Il est à noter cependant que le
calcul de l’indice des prix à la
consommation (IPC) tient compte
uniquement des données de la province
de Bujumbura.
A défaut des prix à la production, les
déflateurs sont calculés à partir des prix
moyens (moyenne arithmétique simple)
des IPC et les prix à la production sont
estimés par les moyennes géométriques
simples des minima des prix dans les
provinces.
Il n’existe pas de table de passage
standard entre les données de l’IPC et la
nomenclature des prix collectés dans les
régions dues à la codification. D’autre
part, les fichiers prix ne sont pas
organisés de sorte à faciliter le travail du
cadre de la comptabilité nationale, chargé
de traiter cette source d’information.
Agriculture - Evaluation des récoltes (ER)
Les données agricoles, élevages, pêches
s’appuient principalement sur des
sources de données administratives et
une enquête légère. Les productions agri-
coles sont estimées par le ministère en
charge de l’Agriculture et les autres sec-
teurs sont couverts par des rapports
annuels produits par les Ministère respon-
sables. Ces sources sont complétées par
- une enquête légère dans le secteur
pêche,
- par l’enquête agricole annuelle dont la
première a été faite en 2012. Elle va
être poursuivie jusqu’au recensement
agricole en 2018. Il sera couplé au 4è
recensement de la population,
- les sources fournissant des données
structurelles comme l’enquête priori-
taire de 1998 qui fournisse les taux de
rendements, les taux de transforma-
tions, … et
- les Enquêtes sur les budgets et
consommations des ménages de
1990 et 1992.
Administrations publiquesLes Administrations publiques (APu)
disposent plusieurs sources de données.
Elles couvrent toutes les composantes
des APu dont l’Administration centrale, les
collectivités locales,la sécurité sociale et
les différents établissements publics
administratifs (EPA).
Les sources de données de
l’Administration centrale sont :
- le document sur la loi budgétaire
appelé « Budget de fonctionnement et
d’investissement »,
- le tableau des opérations financière de
l’Etat,
- le rapport sur la reddition des
comptes,
- le rapport financier de l’Institut
National de Sécurité Sociale et le
rapport de la Mutuelle de la Fonction
Publique.
Les opérations de comptabilité nationale
issues du traitement de ses sources sont ;
- Les salaires
- Les cotisations et prestations sociales
- Les transferts
- Les subventions
- Les impôt et taxes
Toutes les tâches sont effectuées sur un
fichier Excel.Il existe des clés de partage
pour des rubriques agrégées (exemple :
Achat de fourniture de bureau). Ces clés
de répartition sont obtenues soit par
entretien direct avec certains
responsables d’administration, soit de la
connaissance personnelle du domaine
concerné.
Bien que des informations sur quelques
opérations financières existent dans ces
sources, elles ne sont pas pour l’instant
exploitées.
La consommation de capital fixe (CCF) est
estimée à partir de la méthode de
l’inventaire permanent et a bénéficié de
l’appui technique d’Afristat. La CCF pour
le moment n’est pas encore ventilée.
Pour les établissements publics
administratifs (EPA), les sources sont les
rapports financiers des différents EPA.
L’on dénombre 55 EPA et 15 hôpitaux au
Burundi. Une collecte d’information est
faite chaque année :
- au Ministère de la Santé pour avoir les
comptes financiers des hôpitaux
- au niveau des autres EPA avec l’appui
des personnels de l’ISTEEBU à
l’intérieur du pays pour les EPA non
logés à Bujumbura.
Cette source renseigne sur les recettes et
les dépenses des EPA. Il est difficile
d’avoir un taux de réponse de 100%,
mais le taux de couverture est très
acceptable.
Pour les EPA n’ayant pas répondu, une
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10
hypothèse est faite pour compléter les
informations manquantes. La responsable
dispose du montant global de la
subvention payée par l’Etat à l’ensemble
des EPA et du montant effectivement reçu
par ceux ayant répondu. Les résultats
sont extrapolés proportionnellement à la
subvention totale.
Les dernières sources sont les rapports
financiers des collectivités locales.
L’observation générale réside sur le
traitement de certaines opérations des
communes.
Par exemple, pour le cas des frais payés
pour l’établissement des actes d’état civil
(naissance, mariage, décès) : dans le
traitement que fait l’ISTEEBU. ces frais
sont considérés comme une production
marchande de services d’administrations
générales, économiques et sociales
(015001000). Ce qui semble assez
discutable et devrait être plutôt
considéré comme un impôt. En effet, on
pourrait considérer que les usagers
payent un timbre à l’Etat pour
l’établissement de ces actes, l’Etat (à
travers la commune) étant le seul à
pouvoir fournir ce service.
Sources des données des en-treprises non financièresLes sources des données concernant les
sociétés non financières sont composées
par les rapports annuels de certaines
entreprises principalement du secteur
agricole et l’enquête annuelle auprès des
entreprises commerciales et industrielles.
L’enquête a un échantillon constitué de
deux cents (200) entreprises pour une
base d’environs deux mille trois cent
(2300) entreprises. Le poids de
l’échantillon est d’environ 80% de la base.
Après redressement et correction
comptable par la Cellule des entreprises,
les données économiques sont estimées
par extrapolation selon les effectifs
employés. On pourrait améliorer
l’extrapolation en utilisant la valeur
ajoutée, le chiffre d’affaire ou la
production, pour l’échantillonnage au lieu
de l’emploi.
Rapports écoles, centre desante prives (RECDS)Cette source provient d’enquêtes légères
auprès des grandes écoles et des cen-
tres de santé privées du pays et non pas
d’un rapport officiel comme indique le
nom. Celle-ci alimente les comptes aux
informations relatives aux entreprises pri-
vées des domaines de la santé et de l’édu-
cation. Lors du traitement (passage à la
comptabilité nationale), quelques « co-
quilles » de codification sont à signaler :
LLiibbeelllléé ddaannss llee qquueessttiioonnnnaaiirree
OOppéérraattiioonn CCooddee pprroodduuiitt LLiibbeellllee ccoommppttaabbiilliittéé nnaattiioonnaallee
RReemmaarrqquuee
Autres recettes et vente de médicaments (questionnaire santé)
Production (0P100A)
008006002 Autres produitschimiques, en caoutchouc et en plastics
Il s’agit ici de commerce et non pas de la fabrication de médicaments. La question est de faire la distinction entre les médicaments qui sont directement vendus (commerce) et ceux qui sont utilisés pour la prestation (consommation intermédiaire)
Reliquat de scolarité de l’exercice précédente (questionnaire éducation)
Production (0P100A)
016000000 Services d'éducation Cette opération n’est-elle pas une opération financière (AF71 autres comptes à recevoir)
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11
La plupart des impôts sont des impôts
sur le revenus (0D5001) alors qu’on aurait
pensé qu’il aurait plus d’impôts sur pro-
duits (TVA, droits de douanes…). Il faudrait
procéder à une vérification (surtout la co-
dification) sur ce sujet.
Sources du secteur des sociétés finan-
cières (Rapports financiers des Banques,
Rapports financiers des Assurances et
rapport financier)
Le système financier burundais est consti-
tué de la banque centrale, de huit banques
secondaires et de six microfinances. Celui
des assurances comportent cinq établis-
sements. Les rapports financiers sont pro-
duits chaque année. L’ISTEEBU les utilise
dans l’élaboration des comptes des so-
ciétés financières.
Enquêtes lourdes et recense-mentIl y en a cinq:« l’enquête budgets et
consommations des ménages (EBCM) »,«
le recensement général de la population
et de l’habitat », « l’Enquête sur les indi-
cateurs de développement », « les en-
quêtes 1-2-3 » et « l’enquête prioritaire
».Toutes sont vielles. L’enquête prioritaire
par exemple qui date de 1998 est vielle
de 16 ans. Elles sont surtout utilisées pour
des données de structure.
L’enquête sur « les budgets et consom-
mations des ménages (EBCM) » combinée
avec le recensement général de la popu-
lation et de l’habitat de 2008 et l’indice
de prix à la consommation donne des in-
formations sur les valeurs de loyer en par-
ticulier ceux des propriétaires occupant
leur propre maison (loyer imputé). Une
note méthodologique existe.
Lors du partage entre la production mar-
chande et non marchande la distinction
n’est pas faite sur les modes de produc-
tion. En effet, selon la nomenclature de
mode de production du SESECN, il existe
deux modes de production pour le secteur
institutionnel des ménages :
• l’un pour l’informel (Mode 5)
• Un autre pour la production des mé-
nages pour compte propre (Mode 6)
L’observation a été faite que le loyer imputé
a été codifié en mode informel au lieu de
le considérer comme production des mé-
nages pour propre compte (selon le SCN).
L’ISTEEBU a publié les comptes nationaux
de 2005 à 2009, les comptes de l’année
2010 sont en attente de publication. La
publication prend plusieurs formes :
- Support papier envoyé aux
fournisseurs de données
- Publication sur le site internet :www.
isteebu.bi
- Support remis à la demande
Il faut cependant noter le fait que jusqu’à
maintenant il n’y pas encore de calendrier
de publication. La priorité est accordée
au rattrapage des retards dans la produc-
tion des comptes. Ainsi, les comptes 2011
sont attendus au premier semestre 2014
et ceux de l’année 2012 au 2ème Semes-
tre 2014. Le calendrier de publication à
proprement parler ne sera défini qu’une
fois le retard rattrapé.
4. Publication
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N ° Sources / Commodité de travail
Proposition Délai de mise en œuvre
1 Prix
• Finaliser le processus de collecte de prix étendu à tout le pays utilisant une codification unique des produits et variétés afin de rendre compatible les données des différentes provinces.
• Le service en charge des prix devra mettre à la disposition du SESECN le fichier des prix moyens annuels nationaux (variétés x années) prêtes à utilisation par le SESECN.
• Le SESECN doit élaborer un fichier Excel comprenant la table de passage entre les nomenclatures « prix » et « produits de la comptabilité nationale » dans le but de faciliter le travail du cadre en charge du calcul des déflateurs.
Maintenant
2
RECDS • « Les autres sur vente de médicaments » doit être retraiter et dégager la marge codifiée 011001000 comme une production secondaire
• Revoir le questionnaire de l’enquête pour faire la distinction entre les impôts sur la production (0D200E) et les impôts sur le revenu (0D5001)
Voir si cela n’a pas de forte influence sur les comptes. Si oui il faudra attendre la nouvelle année de base
3 EBCM • Donner le mode de production 6 à la production des ménages pour comptes propre Lors des travaux de la nouvelle
année de base
4 EECI • L’extrapolation devra être faite selon la valeur ajoutée au défaut, la production ou le chiffre
d’affaire Lors des travaux de la nouvelle année de base
5 • Vu les coupures intempestives de l’électricité, il faudra installer dans le local du SESECN un
réseau de prises électriques ondulées supporté par un onduleur de grande capacité pour protéger les appareils informatiques.
Maintenant
5. Recommandations
Il faut relever que la durée de la mission
étant très courte (cinq jours ouvrables), nous
nous sommes contentés de façon globale
de travailler sur les sources. Nous avons
consulté superficiellement les travaux effec-
tués dans la base de données des comptes
(ERETES). Les propositions d’amélioration
vont concerner particulièrement le traite-
ment des sources de données. Elles de-
vront être mises en œuvre pour la plupart
lors de la nouvelle année de base. Elles
s’adressent au SESECN ou à l’ISTEEBU.
Cependant, de façon générale des dispo-
sitions doivent être prises pour :
• Améliorer le traitement de certaines
sources de données (qualification des don-
nées, extrapolations, arbitrages, etc.) ;
• Eclater les nomenclatures d’activités et
des produits pour certains postes im-
portants pour l’économie ;
• Poursuivre progressivement les re-
commandations du SCN notamment
le calcul et la répartition du SIFIM, le
calcul de la production agricole et de
l’élevage;
• Rédiger les notes méthodologiques sur
le traitement des sources;
• Mettre sur pied un calendrier de pu-
blication conforme aux recommanda-
tions internationales et aux besoins
des autres structures administratives
du Burundi ;
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En quelques années, L’ISTEEBU a pu
remettre sur les rails la production des
comptes nationaux au Burundi détruite
pendant les années de crise et ensuite la
moderniser en adoptant les nouveaux
standards internationaux en la matière et
l’outil informatique ERETES.
Au terme de notre mission, force est de
relever que l’équipe de comptable
nationaux de l’ISTEEBU est assez
dynamique et qualifiée avec une bonne
expérience dans l’élaboration des
comptes nationaux du fait des missions
d’assistance technique (Appui Afritac-
Centre en 2007 pour l’intégration de
l’informel dans les comptes nationaux,
Appui d’Afristat dans le cadre des travaux
de l’année de base 2005…) et de la
participation à divers ateliers de
renforcement de capacités. L’évaluation
a permis de constater la diversité des
sources exploitées, la volonté d’en faire
une exploitation judicieuse et les
améliorations progressives dans les
travaux. Ainsi la série des comptes
nationaux actuels élaborés selon les
normes du SCN 93 est assez robuste.
Certes ils ne s’étendent pas encore aux
comptes financiers et, certains aspects
tels le calcul et la ventilation des SIFIM ne
sont encore totalement faits dus au
problème de disponibilité des données
mais le PIB évalué selon les trois optiques
(production, dépenses et revenus) résulte
d’un travail assez soutenu et méthodique.
Une révision des comptes ne devrait
donc pas apporter de bouleversement
notoire sur le plan méthodologique de
calcul du PIB. Cependant, dans la
perspective de l’élaboration d’une
nouvelle année de base en 2014 (telle
que prévue dans le programme de travail
de l’ISTEEBU), cet exercice de révision
sera indispensable et incontournable. En
effet, afin de s’arrimer aux nouvelles
normes internationales (CITI4, SCN2008
etc.) il sera indispensable de réviser
certaines nomenclatures (produits,
activités, opération, secteurs
institutionnels…), de poursuivre la mise
en œuvre des recommandations du SCN
93 et dans la mesure du possible
d’intégrer les nouvelles dispositions du
SCN 2008. Aussi, la prise en mains de
données plus récentes (RGPH 2008,
Enquête agricole 2012, EBC 2013)
pourrait induire quelques changement sur
le niveau et la structure de certaines
opérations, telles que la matrices emploi,
la production et consommation de loyers
imputés (service de logement) ou
l’investissement en auto-construction des
ménages.
Ce qui aboutira forcément à un exercice
de rétroplation pour disposer d’une série
cohérente de comptes élaborés selon les
mêmes normes. Il serait conseillé à
l’équipe de s’appuyer sur l’expérience
des autres pays ayant déjà réalisé un tel
exercice.
6. Conclusion
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Annex 1. Liste des Personnes rencontrées
Annexes
1. M. Nicolas NDAYISHIMIYE, Directeur Général de l’Institut de Statistiques et d’Etudes Economiques du Burundi (ISTEEBU)
2. M. Jean Claude SIBOMANA, Directeur du Département des Etudes et Statistiques Economiques et Financières
3. Mme BUKURU Lydia, Chef du Service Etudes et Statistiques des Entreprises et Comptabilité Nationale
4. M. Mélance NIBIGIRA, chef du service Etudes et Statistiques des Prix à la consommation
5. Tous les comptables nationaux du SESECN
Annex 2. Liste des Personnels du Service des Etudes et Statistiques des Entreprises et Comptabilité Nationale rencontrées
Noms et Prénoms Date arrivée service
Grade Fonction Job description Adresse
1 BUKURU Lydia 2007 Ingénieur statisticien
Chef de service
Coordination du service et traitement de la BDP
[email protected] [email protected]
2 KARAKURA J. Pierre 2004 Technicien de la Statistique + 2 ans Université
Cadre
Chargé du traitement du secteur primaire (agriculture vivrière, agriculture d'exportation, sylviculture et l'élevage
[email protected] +257 79976051
3 NDUWIDANA Emilienne 1997 Technicienne de la Statistique + 2 ans Université
Cadre Chargé du traitement de la pêche et des indices
[email protected] +257 743249
4 NDAGIJIMANA Pascal 2010 Ingénieur statisticien Cadre
Chargé du traitement des DSF et estimation du Loyer imputé
[email protected] +257 5525540
5 DUNIA Pudence 2010 Ingénieur statisticien Cadre
Chargé du Commerce extérieur et des Institutions sans but Lucratif (ISBL)
[email protected] +257 79558701
6 MSHIMIRIMAMA Florence 2008 Licence en économie (option économie politique)
Cadre
Chargé de la collecte, saisie et traitement des données des EPA, APE, des collectivités locales et de la Mairie de Bujumbura
[email protected] +257 77762489
7 KUSAKE Jacqueline 2010 Deux ans à l'université, Technicien fiscalité
Cadre
Chargé de la collecte, saisie et traitement des données des statistiques des banques et assurances
[email protected] +257 7949487
8 MUHORAKEYE Rachel 2000 Technicienne de la Statistique + 2 ans Université
Cadre
Chargé de la collecte, saisie et traitement des données u Budget de l'Etat, (Budget ordinaire et extraordinaire), INSS, MFP
[email protected] [email protected] +257 77755761
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