Baal oh

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C'est baal ho ! Touffet Gildas / Lavaud Charles- Édouard Le prêtre Baal avançait à travers les rangées de bancs. La pâleur de son visage était renforcée par la faible lueur des

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C'est baal ho !

Touffet Gildas / Lavaud Charles-Édouard

Le prêtre Baal avançait à travers les rangées de bancs. La pâleur de son visage était renforcée par la faible lueur des bougies. L'église était sombre et la lumière vacillait au gré des courants d'air. Partout, les ombres tremblaient à l'approche du prêtre qui vint se placer devant l'autel. Il se mit à genoux et dit :

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« Mon père pardonnez-moi car je vais pécher ... »

Il regarda les vitraux : ils étaient sans vie, gris. Dehors, il ne devait pas faire beau ; il était prêt à parier qu'il y aurait beaucoup de fidèles qui viendraient se réchauffer. Il commença à mettre en place la messe et à dix heures, les premiers fidèles arrivèrent.

Après l'office, les paroissiens allèrent se confesser : toujours les mêmes péchés pour les mêmes personnes qui croyaient sans doute que les portes du paradis leur seraient ouvertes car elles avaient demandé pardon. Ils referaient ensuite encore et encore les mêmes erreurs sans vouloir les corriger, c'était pitoyable.

Les fidèles partirent manger et le prêtre retourna à ses occupations. Une idée fleurissait petit à petit dans sa tête. Les ténèbres l'enveloppaient, la température diminuait, doucement la nuit arrivait…

Dans son rêve n'apparaissaient que souffrance et tristesse sous les battements des ailes des anges ténébreux

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qui, comme dans une danse mélancolique, lui montraient la perversion de ce monde et son sombre avenir. « Comment éviter que cela se produise alors que les dés sont lancés depuis si longtemps ? Comment montrer au monde ce qui va arriver ? Je sais ! : Il faut nettoyer le monde de ses péchés ». Le prêtre se réveilla en sueur mais il savait ce qu'il devait faire.

Il était presque vingt et une heures le lendemain lorsque le prêtre arriva près de chez « Ali et compagnie », un petit garage dont le propriétaire s'appelait Ali Bourgiba. Le prêtre passa derrière le garage et entra. La première victime était dans son bureau, endormi. Baal passa par derrière et l'égorgea, le sang gicla. Le prêtre prit ensuite la main d'Ali et écrivit sur le mur : « Tu n'auras pas d'autre Dieu devant ma face ». Puis il entraîna le cadavre dans la fosse de vidange, prit une allumette et la lâcha. Elle tomba doucement et toucha l’huile qui s'embrasa. Il partit, laissant le garage en feu.

Un mois et demi plus tard, les journaux enfin lassés de cet événement,

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Baal commença à réfléchir sur le choix de son prochain pécheur.

Trois jours plus tard, à la tombée du jour, le prêtre arriva devant un atelier légèrement éloigné de la ville ; c'était un atelier banal construit aux alentours des années quatre-vingts. Quand Baal entra, il fut horrifié par les représentations divines des vitraux. La lumière rougeoyante du soleil, filtrée par ces énormes vitres, donnait à cette scène un côté diabolique. Baal se cacha dans un coin ombragé quand il entendit une personne arriver. C’était un homme d'une soixantaine d'années. Le prêtre se glissa dans son dos et l'assomma à coups de crucifix… Quand il se réveilla, l'homme vit qu'il était en hauteur, il souffrait d’une douleur inhumaine qui venait de ses mains et de ses pieds. Il regarda autour de lui, il ne voyait que les vitraux devant lui avec le Christ pleurant sur sa croix et il se demanda alors si le Christ pleurait à cause de la douleur ou bien à cause de la trahison de Judas. Lui en tout cas pleurait car il se savait perdu : il n'y avait personne à des lieues à la ronde et comme il était vieux, il n'avait plus d'amis

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et de famille. D'un côté, cela avait du bon, il allait les rejoindre.

Baal avait rejoint sa petite église et s'occupait de son petit jardin, c'est alors qu'il vit un jeune homme arriver. Baal l'avait déjà vu, c'était un jeune voyou qui passait son temps à déshonorer son père et sa mère. Il avait les yeux enfoncés par le manque de sommeil et n'arrêtait pas de regarder de droite à gauche l'air inquiet. Il s'approcha du prêtre et dit : '' Pardonnez-moi mon père car j'ai péché, je voulais faire un peu de commerce et je suis tombé sur des types louches qui m’ont proposé un commerce juteux, je n'ai pas vu le piège… Maintenant ils sont à ma poursuite.'' Alors le prêtre lui proposa, dans son infinie clémence, de le cacher jusqu'à que les choses se tassent. Il dit au gosse de venir, qu'il allait lui donner à manger. Il fit réchauffer des pâtes. Puis il conduisit le gamin jusqu'à une chambre au second étage, lui donna des affaires propres et lui conseilla de se doucher et de dormir...

La nuit tombait et les ténèbres envahissaient l'église. Une pluie fine commença à tomber, les gouttes

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coulaient tristement sur les arbustes du jardin et le long des carreaux. Les ombres des arbres projetés par les réverbères se dessinaient sur le mur telles des griffes prêtes à surgir. Le prêtre prit le couteau et alla dans la chambre du jeune garçon. Il dormait à poings fermés. Le prêtre fit le tour du lit et lui trancha la gorge, le sang jaillit… Le prêtre prit une pelle et creusa un trou. Il y déposa le corps et le recouvrit.

Cette année-là, les arbustes ont bien poussé...

Deux semaines plus tard, le père du jeune garçon désespérant de ne pas avoir de nouvelles, voulut connaître les résultats de l’enquête de police mais rien n'avait été fait (il faut dire qu'un voyou qui disparaissait était monnaie courante). Dégoûté par cette soi-disant justice, il décida de partir lui même à la recherche de son fils. Il fréquenta les milieux interlopes et fut horrifié par ce qu’il découvrait. Il parcourut les ruelles étroites, les squats, les concerts de métal et les marchés aux puces. Il apprit que son fils avait travaillé comme dealer, videur de boîtes, braqueur… Il n'avait plus

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trop envie de le retrouver. Après tout, c’était un incapable de fils et il n’en avait rien à faire.

Ball, une fois de plus, écoutait les confessions monotones de ses paroissiens. C’est alors que la confession d’une femme éclaira sa sombre monotonie car c’était une multirécidiviste, elle avait encore trompé son mari, c’était franchement trop, c’était la cinquième fois qu’elle venait se confesser, il fallait y remédier. Baal commença à imaginer un plan pour arrêter ce succube…

Le lendemain soir, Il la fila jusqu'au lieu de son rendez-vous avec l’un de ses amants. Il prit quelques photos compromettantes puis Baal rentra chez lui pour les faire développer en double. Il écrivit derrière chaque photo « Tu ne commettras point d’adultère. »

Le lendemain, il envoya une photo à chacun des deux amants. Quand ils les reçurent, pris de panique, ils décidèrent de se suicider pour garder un minimum de dignité et pour ne plus être séparés.

Baal, les ayant suivis, fut content de son œuvre et rentra chez lui.

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Il continua ses meurtres, tous les commandements y passèrent sauf un : « Tu ne tueras point. »

Alors qu’il allait vers sa prochaine victime à travers les rues tortueuses et sombres de la ville, un homme se présenta devant lui : il avait l’air d’une personne en manque. Il s’élança vers le prêtre un couteau à la main et lui l’enfonça dans l’estomac. Le prêtre le regarda et lui dit avant de mourir :« Tu ne tueras point. »

Un prêtre fou à lier. hi hi hi

Une bible mal interprétée niark niark niark

Des meurtres sanglants (ou pas)

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Des victimes pas tout à fait claires

Des arbustes dans le jardin qui poussent très vite (si, si, il y a un rapport)

Un père en quête (ou pas)