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Revue internationale des adventistes du septième jour Avril 2013 Faire face au lion rugissant 14 Sourires du Swaziland 22 Surmonter les pires épreuves 27 CRÉATION Pleins feux sur la Tout un monde de merveilles

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R e v u e i n t e r n a t i o n a l e d e s a d v e n t i s t e s d u s e p t i è m e j o u r

Av r i l 2013

Faire face aulion rugissant

14 Souriresdu Swaziland22 Surmonter les

pires épreuves27

CréationPleins feux

sur laTout un monde de merveilles

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Mensuel publié par la Conférence générale des adventistes du septième jour et imprimé par Review and Herald, à Hagerstown, au Maryland, à l’usage de l’Église adventiste du septième jour.

www.adventistworld.orgDisponible en ligne en 13 langues

3 R A P P O R T M O N D I A L

3 Nouvelles en bref 6 Reportage 10 Histoires Glow

E N C O U V E R T U R E

16Pleins feux sur la création

Le récit biblique des origines est important pour la vision chrétienne du monde.

8 P E R S P E C T I V E M O N D I A L E

Mission en action Ted N. C. Wilson Tous ceux qui ont accepté le Christ comme

Sauveur sont appelés à travailler au salut de leur prochain.

12 M É D I T A T I O N

Saul, Saul Mary-Alice White Saul de Tarse : de persécuteur à disciple.

14 C R O Y A N C E S F O N D A M E N T A L E S

Faire face au lion rugissant Stefan Höschele La croissance en Christ n’est pas une option,

mais une nécessité.

21 F O R T S D E N O T R E H I S T O I R E

Les questions de l’histoire Bill Knott Nous avons de nombreuses raisons d’être

reconnaissants envers Dieu pour les 150 ans depuis l’organisation de notre mouvement.

22 V I E A D V E N T I S T E

Sourires du Swaziland Doyle Nick Le ministère de la guérison… une bouche à la fois.

24 À L A D É C O U V E R T E D E L ’ E S P R I T D E P R O P H É T I E

Ellen White en Europe Gerhard Pfandl Son séjour fut d’une grande bénédiction pour

l’Église naissante en Europe.

11 S A N T É

Les mini-AVC

26 L A B I B L E R É P O N D

Symboles et puissances prophétiques

27 É T U D E B I B L I Q U E

Surmonter les pires épreuves

28 D E S I D É E S À P A R T A G E R

D É P A R T E M E N T S

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■ Du 25 au 27 janvier 2013, à São Paulo, au Brésil, plus de 200 adventistes impliqués dans le Ministère envers les personnes aux besoins spéciaux – un tout nouveau ministère de l’Église – se sont rencontrés pour trouver des moyens d’atteindre ceux qui sont aux prises avec des handicaps physiques et émotionnels.

Jonathan Kuntaraf, directeur de l’École du sabbat et des Ministères personnels de la Conférence générale : « L’Église adventiste a pris la décision de former, de guider et d’encourager chaque division, union, fédération, et église dans ce ministère qui arrive à point nommé. »

Cette rencontre s’est tenue à l’Université adventiste de São Paulo (UNASP), le campus de São Paulo de l’Université adventiste du Brésil. Le sabbat, dont le thème était « Le ministère de la compassion », a été spécialement consacré à la question des besoins spéciaux. Au programme, il y a eu, entre autres, des présentations par les ministères Christian Record et Adventist Deaf Ministries, des chants exécutés par une chorale pour aveugles, de même que des présentations spéciales en langage des signes par des personnes sourdes, en solo ou en groupe.

Lors de ce sabbat spécial, Jonathan Kuntaraf a prononcé l’allocution d’ouverture. Dans son message, il a cité Ellen G. White, cofondatrice de l’Église adventiste. Madame White était consciente de la nécessité d’un tel ministère. Dans Instructions pour un service chrétien effectif, elle écrit « qu’il était conforme à la volonté de Dieu que […] des personnes affligées de toutes sortes de maux fussent placées en étroits rapports avec son Église ;

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Des témoignages uniques, passionnants

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CHANTS DE LOUANGES : À São Paulo, au Brésil, une chorale d’aveugles présente un chant lors d’un événement conjoint pour le Ministère envers les personnes aux besoins spéciaux.

«Il y a une raison pour laquelle je commence chaque série d’études bibliques par la

doctrine de la création », m’a dit un jour un pasteur à la retraite, tandis qu’un sourire se dessinait lentement sur son visage buriné.

« Si un homme ne peut croire à la vérité telle qu’enseignée dans la Genèse, il ne se rendra jamais à la moitié de la Bible, et encore moins au livre de l’Apocalypse. S’il n’éprouve aucun empressement à reconnaître l’autorité créatrice de Jésus, il ne sera pas disposé à se faire modeler par Jésus en tant que Seigneur. Nos doctrines du salut, du sabbat, du retour de Jésus tirent leurs racines d’une vérité autrefois plantée en Éden. L’acceptation de l’enseigne-ment biblique sur la création est l’un des meil-leurs indicateurs qu’un homme ou une femme fera les efforts nécessaires pour connaître et aimer la plénitude de la vérité divine. »

Aujourd’hui, les paroles de sagesse de ce berger chevronné retentissent encore dans ma vie et mon ministère.

Et chaque semaine, elles se vérifient des milliers de fois tandis que des professeurs, des pasteurs, des ouvriers bibliques et des dirigeants adventistes identifient fidèlement les liens vitaux entre nos croyances sur les origines et celles sur le temps de la fin. La vérité divine ne nous sera jamais offerte comme un menu à la carte d’un restaurant où l’on choisit des salades ou des plats de résistance. Ce repas complet que Jésus nous offre, il faut le prendre en entier, sinon, nous finirons par nous éloigner de sa merveilleuse table de banquet.

Dans ce numéro de Adventist World, nous soulignons des témoignages uniques et pas-sionnants de la vérité telle que trouvée dans la Genèse. Bien que ces témoins du Seigneur travaillent en Corée, aux États-Unis, et au Panama, ils partagent une mission commune. Chacun met le paquet pour attirer l’attention des hommes et des femmes pressés, anxieux, sur la bonne nouvelle d’un Seigneur qui, à la création, fit toutes choses bonnes – ce qu’il fait encore aujourd’hui.

Tandis que vous lisez les articles de ce numéro, priez pour le témoignage que ces

ministères et beaucoup d’autres encore donnent de la vérité vitale

de l’œuvre et de la puissance créatrices de Dieu.

les personnes auxUn nouveau ministère se focalise sur

besoins spéciaux

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cette présence est utile à la formation du caractère des membres. Des anges de Dieu nous surveillent pour savoir com-ment nous nous comportons à l’égard de ces personnes qui ont besoin de notre sympathie, de notre amour et de notre bienfaisance désintéressée. » (p. 234)

Historiquement, l’Église n’a abordé que certains besoins particuliers par le biais de ministères spécifiquement consacrés aux aveugles ou aux sourds. Aujourd’hui, ce nouveau ministère cherche à satisfaire les besoins de per-sonnes souffrant de l’un ou l’autre des sept types de handicap identifiés : cogni-tif, auditif, moteur, mental, langagier, visuel, et « caché », ce dernier englobant les handicaps difficiles à déceler.

Larry Evans, directeur adjoint du Ministère de l’économat, à la Conférence générale : « On ne peut dissocier le ministère de la compassion de la mission. Ceux qui ont des besoins spéciaux méritent, certes, qu’on les traite avec compassion ; cependant, ils se consi-dèrent aussi comme des ambassadeurs de Dieu dont la mission consiste à transmettre notre message d’espérance à leurs pairs. Ils peuvent jouer un rôle capital dans la mission de l’Église. »

Lors d’une réunion consultative internationale du Département du Ministère envers les personnes aux besoins spéciaux, Rajmund Dabrowski, directeur de marketing de Christian Record, a rencontré environ 25 membres de Real Vision – une organisation regroupant des aveugles adventistes. Ils ont fait part de leurs expériences et manifesté leur intérêt pour une coopé-ration future avec Christian Record en fournissant du matériel en portugais pour les aveugles et les malvoyants.

Rajmund Dabrowski : « C’est une entité qui tombe à point nommé, une gamme de services qui répond aux besoins spéciaux des individus et des groupes qui font partie de notre com-munauté de foi. Christian Record est

impatiente de partager son expérience de 113 années au service des aveugles. Le Ministère envers les personnes aux besoins spéciaux est une approche que l’Église reconnaît pleinement et accueille avec satisfaction. »– Un reportage de Gary Swanson, avec la collaboration de Mark Kellner, rédacteur aux informations

Un Canadien adventiste reçoit la Médaille du jubilé de diamant

■ Barry W. Bussey, un adventiste du 7e jour, a reçu la prestigieuse Médaille du jubilé de diamant de la reine Elizabeth II en reconnaissance de son œuvre en faveur de la liberté religieuse au Canada et à l’échelle internationale.

Il s’agit de l’une des plus hautes dis-tinctions du Canada. Cette médaille lui a

été décernée le 30 janvier 2013 lors d’une cérémonie qui s’est tenue à Ottawa, capitale du pays.

Selon Maurice Vellacott, un membre du Parlement représentant la circons-cription Saskatoon-Wanuskewin, Barry Bussey « a joué un rôle important dans la lutte pour la préservation de la liberté religieuse au Canada et à l’échelle inter-nationale. […] Ses efforts efficaces au nom de [l’Église adventiste du 7e jour] ont contribué à élargir la représentation des Canadiens à la défense de la liberté religieuse ici et à l’étranger. »

Barry Bussey a passé plus de 15 ans au service de l’Église en tant que pasteur, avocat, défenseur de la liberté religieuse, et enfin directeur des relations de la Conférence générale avec les Nations Unies. Il est actuellement vice-président pour les questions juridiques au Conseil canadien des organismes chrétiens, à Elmira, en Ontario.

La Médaille du jubilé de diamant de la reine Elizabeth II a été créée pour souligner les célébrations du 60e anniversaire de l’accession au trône de Sa Majesté la reine Elizabeth II. Elle est décernée aux « Canadiennes et Cana-diens exemplaires pour leur contribu-tion ou les services qu’ils ont rendus à leurs concitoyens, à leur collectivité et au pays ».

« Cette médaille soutient la cause de la liberté religieuse, explique Barry. Nous avons de merveilleuses bénédictions au Canada, mais je sais que dans le monde, des frères et des sœurs souffrent à cause de leur foi, et c’est pour ça que je m’implique. »

La cérémonie s’est déroulée dans la Chambre des communes du Parlement, à Ottawa. C’est le parlementaire Maurice Vellacott qui a procédé à la remise de cette distinction. Étaient aussi présents les membres de la famille de Barry Bussey, des amis, et des collègues.– Un reportage d’Alexandra Yeboah, Église adventiste du 7e jour au Canada

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RÉCIPIENDAIRE DE LA MÉDAILLE : Barry Bussey, un adventiste actif en matière de liberté religieuse, a reçu la Médaille du jubilé de diamant de la reine Elizabeth II lors d’une cérémonie qui s’est tenue au Parlement d’Ottawa, en Ontario.

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À Tahiti, Ted Wilson exhorte au leadership spirituel

■ La spiritualité authentique est au cœur du message adventiste, a dit Ted N. C. Wilson, président de la Conférence générale, lors d’une visite officielle au dirigeant de la Polynésie française, le 8 février 2013.

Ted Wilson a rencontré Oscar Temaru, président du pays, de même que d’autres dignitaires gouvernementaux de la Polynésie française au bureau du président à Papeete, à Tahiti, lors d’une visite des groupes d’îles du Pacifique Sud.

Le président Temaru a dit qu’il était reconnaissant de l’impact positif de l’Église adventiste sur la Polynésie fran-çaise. Il a ajouté que les adventistes sont de « bons citoyens ». De son côté, Ted Wilson a exprimé en français son appré-ciation de la liberté religieuse accordée

par le gouvernement de la Polynésie française. En tant que territoire d’outre-mer français, ces groupes d’îles jouissent d’une autonomie considérable, ce qui leur confère une plus grande liberté religieuse que celle accordée par les lois françaises.

Au cours de cet entretien présiden-tiel, Ted Wilson a illustré la croyance de l’Église adventiste dans le style de vie holistique. Désignant une table dans le bureau du président, il a dit : « S’il manque un pied à la table, celle-ci sera bancale. De même, il faut satisfaire les besoins spirituels, physiques, mentaux et sociaux de nos semblables. Nous croyons que Dieu veut que nous développions harmonieusement tous ces attributs. »

Plus tôt, Ted Wilson a rencontré Gaston Tong Sang, maire de Bora Bora et ancien président de la Polynésie française. Plus tard, Gaston Tong Sang a

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Ci-dessus : UN GRAND RASSEMBLEMENT : Des jeunes sont assis sur une structure temporaire à Papenoo, à Tahiti, construite spécialement pour le rallye d’un week-end où l’on a accueilli Ted Wilson, président de l’Église mondiale. Ce rallye a été diffusé live en ligne, de même que sur les stations de radio adventistes de la Polynésie française. Encadré : RENCONTRE PRÉSIDENTIELLE : On aperçoit ici Ted N. C. Wilson (à droite), président de l’Église adventiste mondiale, en compagnie d’Oscar Temaru, président de la Polynésie française, lors d’une rencontre à Papeete, à Tahiti. Ted Wilson a donné des conseils d’ordre spirituel et a prié avec le président du pays lors de la réunion du 8 février 2013.

pris un vol à destination de Tahiti pour assister à un rallye d’évangélisation qui s’est tenu du 7 au 9 février.

Dans sa prédication du sabbat, Ted Wilson a exhorté son auditoire de près de 4 000 personnes à donner la priorité au développement spirituel. Il a cité en exemple l’histoire du prophète Élie, lequel a exhorté les enfants de Dieu à un retour à la piété. « Dieu nous appelle à être des Élie dans notre monde moderne », a-t-il souligné.

Les dirigeants de l’Église adventiste de cette région ont attribué cette assistance nombreuse aux membres qui ont amené leurs amis et leurs voisins au rallye. Il y a environ 4 600 adventistes en Polynésie française, répartis sur quelque 130 îles. L’Église adventiste y compte 37 églises, de même qu’un institut d’enseignement supérieur et un centre des médias.

Roger Tetuanui, président de la Mis-sion de la Polynésie française : « Ce rallye a été une merveilleuse bénédiction pour nous. Il a réuni notre famille d’église. […] Mais l’impact spirituel des messages que nous y avons entendus a été plus important encore. Nous nous sentons unis et spirituellement renouvelés. »– Un reportage de James Standish, Division Pacifique Sud, et de Adventist News Network

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Des adventistes de la Mongolie étudient à distance

■ Au début de l’année, des adventistes du Champ missionnaire de la Mongolie (MMF), en collaboration avec la Division Asie-Pacifique Nord, ont lancé le Centre d’enseignement à distance (DLC) en Mongolie, sous la direction de l’Institut international adventiste des études avancées (AIIAS) à Silang, à Cavite, aux Philippines. Le DLC per-mettra aux pasteurs et aux dirigeants locaux d’accroître leurs compétences académiques et techniques en vue du ministère. Son programme offrira des cours une fois par trimestre pendant cinq ans.

La première session s’est tenue du 14 au 30 janvier 2013, avec Youngsoo Chung, professeur de théologie appliquée à AIIAS. Il a donné un cours

Que feriez-vous pour attirer des jeunes à l’Église, particulièrement dans un pays où il est difficile de

témoigner publiquement ?Que diriez-vous d’une ligue de

baseball ?À Cuba, le baseball jouit depuis

longtemps d’une grande popularité. Le pays possède sa propre ligue de base-ball amateur de même qu’une équipe nationale. Celle-ci comptait parmi les finalistes lors de la Coupe du monde de baseball 2006. Elle a dû s’incliner devant le Japon lors d’un match disputé à San Diego, en Californie.

Conscients d’une telle popularité, les adventistes à Cuba ont décidé il y a quelques années de lancer une ligue de baseball adventiste. Selon les dirigeants locaux, cette ligue en plein essor attire de nombreux visiteurs à l’église.

« Notre ligue de baseball a été lancée en 2009 pour aider les jeunes adventistes à jouir des sports sans compromettre toutefois leur témoignage chrétien », a dit Dayami Rodriguez, directrice des communications de l’Union des fédéra-tions de Cuba, lors du Sommet des communications de la Division inter-américaine (dont l’Église de Cuba fait partie), lequel s’est tenu en novembre 2012 à Miami, en Floride.

Les chandails et les casquettes ne sont pas toujours assortis. Mais il ne s’agit pas du seul défi à relever ! L’essen-tiel, c’est que les adventistes cubains se soient aperçus que le baseball est un ou-til d’évangélisation formidable. En fait, le caractère pacifique qui se dégage lors des matchs de cette ligue a même attiré un dignitaire local du gouvernement !

Dayami Rodriguez dit que les joueurs prient avant chaque match, et que les

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PARTICIPANTS AU SÉMINAIRE : Des étudiants à distance du Champ missionnaire de la Mongolie se sont réunis pour un séminaire en janvier 2013.

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intitulé « Fondement biblique du leadership » depuis le siège de MMF.

Grâce à ce premier cours à distance, 32 étudiants ont reçu une compréhension fondamentale des principes et des approches à l’égard du leadership biblique, identifié les caractéristiques, qualités et exigences essentielles des dirigeants chrétiens, apprécié différents modèles bibliques de leadership et d’activités liées au leadership. Ce cours a également per-mis de coordonner les efforts des diri-geants missionnaires qui travaillent ensemble à un niveau régional, natio-nal, et mondial.

Selon les dirigeants de l’Église, le programme DLC est destiné à promou-voir un plan de développement pasto-ral solide, lequel formera et équipera les pasteurs adventistes en Mongolie.– Un reportage de la Division Asie- Pacifique Nord

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matchs se déroulent dans le respect mutuel. Les empoignades et les gros mots que l’on retrouve parfois dans d’autres ligues ne sont pas tolérés lors des sessions d’entraînement et des matchs adventistes.

Enchantés d’une telle atmosphère, des non adventistes ont demandé à se joindre à cette ligue. Les dirigeants de l’Église ont accepté mais à certaines conditions : les joueurs doivent avoir un bon comporte-ment, leurs propos et attitudes doivent se conformer aux normes adventistes, et tous les joueurs sont tenus d’assister chaque jour aux études bibliques du matin et aux séminaires en soirée.

Et ça a marché ! Les spectateurs – des arbitres, des joueurs professionnels et

des amateurs – regardaient avec éton-nement ces hommes qui, dans le feu de l’action, priaient les uns pour les autres, y allaient de « high five », et qui, à l’issue du match, s’étreignaient et se félicitaient les uns les autres.

Les spectateurs qui désiraient en savoir plus sont venus rencontrer les joueurs après le match. Les jeunes leur ont dit qu’ils étaient adventistes et les ont invités aux réunions du soir. Dans la première année du lancement de la ligue, 28 personnes ont donné leur cœur au Seigneur. En août 2012, 100 personnes se sont engagées pour le Christ tandis que les matchs et la campagne d’évangélisa-tion intitulée « Jésus, le Conquérant de

tous les temps » se déroulaient à Palma-rito, à Holguin, dans la partie est de Cuba.

Dayami Rodriguez : « Chaque soir, cette petite ville était paralysée par la campagne d’évangélisation qui se tenait dans la petite église adventiste en haut de la vallée. Les habitants y accouraient pour entendre le prédicateur. Ils apportaient leurs chaises et essayaient de se faire une place parmi ceux qui se pressaient aux fenêtres et aux portes de l’église. À la fin de la campagne, l’église a eu le grand bonheur d’accueillir les nombreuses personnes qui avaient décidé de remettre leur sort entre les mains du Christ. »

Les autorités locales – d’abord réti-centes à ce qu’un groupe religieux utilise leurs installations – se sont finalement laissées fléchir. Des bénévoles ont net-toyé le terrain désigné pour les matchs. À l’ouverture, le premier secrétaire local du parti communiste a même pris la parole dans une brève allocution de bienvenue. Le président de l’Église adventiste à Cuba et d’autres pasteurs se sont joints à lui.

L’Église adventiste est active à Cuba depuis 1905. En 2012, on comptait près de 33 000 membres répartis en 302 congrégations. ■

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Un sport populaire attire l’attention des spectateurs

Mark A. Kellner, rédacteur aux informations

À gauche : HYMNE NATIONAL : Les joueurs enlèvent leur casquette lors de l’hymne national, une tradition au baseball. Ci-dessus : DRAPEAU DES EXPLOS : Lors des

matchs à Cuba, les joueurs de la ligue de baseball adventiste passent à côté d’un drapeau des Explorateurs, emblème du programme de jeunesse de l’Église.

À droite : BATTE EN MAIN : Aldo Perez, président de l’Union des fédérations de Cuba, s’apprête à frapper la balle lors d’un match de baseball de la ligue de baseball

adventiste. À Cuba, les sports sont de véritables outils d’évangélisation.

À Cuba, des adventistes

P h o t o s : C o u R t o i s i e d e l ’ u n i o n d e s F É d É R a t i o n s d e C u b a

découvrent un

outil d’évangélisationformidable

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P E R S P E C T I V E M O N D I A L E

Quelle est votre mission ?en actionMission

L’homme était en mission – pour terroriser, torturer, et tuer. Saul, un pharisien redoutable, était

déterminé à se débarrasser de tout homme, de toute femme, de tout enfant qui osait déclarer que Jésus de Nazareth était vraiment le Fils de Dieu.

Au procès d’Étienne, Saul usa de toute l’éloquence et la logique dont il était capable pour convaincre ses

auditeurs que l’accusé prêchait des mensonges dangereux. Sa performance lui valut d’être admis au sein du sanhé-drin, ce qui lui conférait une puissance plus grande encore pour poursuivre les disciples du Christ.

Tandis que la persécution s’abattait sur les croyants de Jérusalem, ceux-ci s’enfuirent en différents lieux, dont Damas. Saul fut consterné de constater que ces chrétiens « allaient de lieu en lieu, en annonçant la bonne nouvelle de la Parole » (Ac 8.4). Déterminé à exter-

miner tous les croyants, il décida de les poursuivre, où qu’ils aillent.

Un changement de missionSaul organisa un voyage missionnaire

spécial à Damas, une ville commerciale riche et puissante de l’Empire romain. Muni d’un mandat des principaux sacrificateurs à Jérusalem (Ac 26.12), il entreprit de capturer tous ceux qui

confessaient que Jésus était leur Messie. Mais ce fier pharisien était loin de se douter que sa mission était sur le point de changer (voir Ac 26.9-18).

Grâce à sa rencontre avec Jésus, « Saul découvrit alors qu’en persécutant les disciples de Jésus, il avait en réa-lité servi la cause de Satan. Il se rendit compte que ses convictions concernant la justice et ses propres devoirs étaient surtout basées sur la confiance impli-cite qu’il accordait aux prêtres et aux magistrats. […] Maintenant que Jésus

lui-même se révélait à lui, Saul avait la certitude que ceux-ci [les disciples] étaient dans le vrai. » (Ellen G. White, Conquérants pacifiques, p. 101)

Saul se souvint également des paroles d’Étienne et des nombreuses prophéties concernant le Messie. Convaincu par le Saint-Esprit, Saul de Tarse, cet étudiant zélé des Écritures, comprit pour la première fois de sa vie qu’en Jésus de Nazareth, toutes ces pro-phéties s’étaient accomplies. Confessant ses péchés et reconnaissant le Christ pour son Sauveur, Saul le persécuteur devint Paul, le grand missionnaire, auteur, et martyr.

La vérité en JésusIl en a été ainsi de tous les vrais

disciples du Christ – une fois qu’ils com-prenaient « la vérité qui est en Jésus » (comme l’a écrit Paul dans Éphésiens 4.21), au lieu de servir le moi, ils s’im-prégnaient de la mission. Ils cherchaient à gagner autant d’âmes que possible à l’amour de Jésus-Christ et à sa promesse de la vie éternelle en lui.

Nous voyons cette consécration envers le Christ et sa vérité tout au long des siècles dans le merveilleux livre La tragédie des siècles. Dans cet ouvrage, nous découvrons nombre de martyrs qui préférèrent rester fidèles à leur Seigneur et à sa mission plutôt que de renoncer à leur foi pour sauver leur vie.

Cette même passion pour la mission brûlait dans le cœur des pionniers adven-tistes tandis qu’ils découvraient le retour imminent de Jésus, leur salut en Christ, l’œuvre du Seigneur dans le sanctuaire

P h o t o : h e s t e R g R i F F i n / a n n

Ted N. C. Wilson

8 Adventist World | Avril 2013

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céleste, la vérité à l’égard du sabbat du 7e jour, et de nombreuses autres vérités scripturaires. Ils étaient si impatients de partager ce qu’ils avaient découvert qu’ils ne pouvaient s’empêcher de partager, dans un esprit missionnaire, la bonne nouvelle avec tous ceux qu’ils rencontraient.

Partager la bonne nouvelleDans une histoire bien connue sur

Joseph Bates, nous découvrons l’ardeur avec laquelle nos pionniers adventistes partageaient leur foi. Au milieu des an-nées 1840, Joseph Bates rentra chez lui à Fairhaven, au Massachusetts, après avoir étudié la question du sabbat biblique avec des amis dans le New Hampshire. Tandis qu’il traversait le pont séparant New Bedford de Fairhaven, Joseph rencontra un autre ami, James Hall, qui lui demanda quelles étaient les nouvelles. « Les nouvelles ? Eh bien, mon vieux, le septième jour est le sabbat, et nous de-vrions l’observer », lui répondit Joseph. Peu après, James Hall et sa famille se mirent à observer le sabbat du 7e jour !

Les pionniers adventistes de la Nou-velle-Angleterre étaient tellement impa-tients de partager les vérités bibliques qu’ils découvraient que leurs petits groupes établis au milieu des années 1840 se multiplièrent jusqu’à former un effectif de 3 500 croyants répartis en 125 églises disséminées dans un large secteur géographique, en 1863 (année où l’Église adventiste du 7e jour fut officiellement organisée).

Aller dans le monde entierAu fur et à mesure que leur

conscience de la mission augmentait, les pionniers discernaient davantage l’importance du mandat évangélique : « Allez, faites de toutes les nations des disciples, baptisez-les au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit, et enseignez-leur à garder tout ce que je vous ai prescrit. » (Mt 28.19,20)

En 1864, Michael Czechowski, un ancien prêtre catholique, partit de son propre chef pour répandre le message

adventiste en Europe. Dix ans plus tard, J. N. Andrews, son fils Charles, 16 ans, et sa fille Mary, 12 ans, furent envoyés en Suisse en tant que premiers mission-naires officiels de l’Église.

De nombreux autres missionnaires suivirent bientôt, établissant des écoles, des églises, des maisons d’édition, des cliniques médicales, et des hôpitaux, satisfaisant les besoins des gens et proclamant le message capital des trois anges dans le monde entier. Vers la fin du 19e siècle, l’adventisme était vraiment devenu mondial. Et l’Église continua de grandir ! Aujourd’hui, elle est présente dans 209 pays du monde et compte plus de 17 millions de membres répartis dans plus de 70 000 églises.

La mission : un privilègeMais la mission, c’est beaucoup plus

que des faits et des chiffres, des bâtiments et des institutions. La mission n’est pas un protocole de l’Église, mais un privilège. Elle commence dès que nous acceptons le Christ et sa justice, de même que l’incroyable provision qu’il a en réserve pour nous. Notre réponse natu-relle à son grand don, c’est d’accomplir activement cette mission et de partager le merveilleux Évangile avec les autres. Comment pourrions-nous garder une si bonne nouvelle pour nous tous seuls ?

La plume inspirée nous dit : « Un grand nombre d’âmes précieuses croupissent dans les ténèbres. Elles espèrent pourtant, pleurent et prient pour recevoir la lumière. » (Manuscript Releases, vol. 4, p. 135) Quand je lis ceci, je pense aux plus de 7 milliards d’habi-tants de notre globe, dont 3,6 milliards demeurent dans des milieux urbains*. Je me demande combien d’entre eux vivent dans les ténèbres, attendant que nous leur apportions la lumière selon le mandat que le Christ nous a confié.

Atteindre les villesCet été, grâce au lancement de

l’initiative globale « Mission envers les villes », laquelle commence par New

York, nous espérons atteindre autant de personnes que possible des 20 millions d’habitants de cette énorme région métropolitaine. Fondée sur les principes bibliques et le conseil de l’Esprit de prophétie, cette initiative évangélique implique tout un éventail d’activités sous la direction du Saint-Esprit, y compris l’utilisation de missionnaires médicaux, de conférences sur la santé, de centres d’influence, d’églises et de pasteurs locaux, de membres d’église, d’équipes de jeunes du monde entier, de repré-sentants évangéliques, de petits groupes d’évangélisation, de travail missionnaire de maison en maison, de services à la communauté, et de travail social qui suit les méthodes du Christ.

Ceux qui vont participer à cette évangélisation dans New York rentreront ensuite chez eux avec le concept « Mission envers les villes », où des plans s’éla-borent actuellement pour atteindre, par la grâce de Dieu, les millions qui habitent dans les villes suivantes : Kinshasa, Moscou, Kiev, Genève, Prague, Hambourg, Munich, Vienne, Mexico, Bogotá, Tokyo, Buenos Aires, Luanda, Sydney, Christchurch, Port Moresby, Suva, Manille, Mumbai, Londres, et Lagos.

La mission de chacunQuelle est votre mission ? La mission

concerne tout le monde – que nous habitions dans une grande ville, un petit village, ou à la campagne. Là où sont les gens, là est notre mission, une mission d’espérance, de guérison, de secours. Et tandis que nous satisfaisons leurs besoins temporels, n’oublions pas de leur communiquer la vérité telle qu’elle est en Jésus – le pain et l’eau de vie qui les satisferont non seulement ici-bas, mais l’éternité durant.

Vous n’êtes peut-être pas pasteur, évangéliste, missionnaire médical, mais peu importe votre âge, votre niveau d’instruction, vous pouvez apporter un changement éternel dans la vie de quelqu’un simplement en lui souriant chaleureusement et en lui tendant un

en action

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P E R S P E C T I V E M O N D I A L E

imprimé – un tract biblique, une revue, un livre tel que La tragédie des siècles ou Le grand espoir, en leur disant combien ce message a transformé votre vie, et que vous espérez qu’il leur sera aussi utile.

Dans l’œuvre qui consiste à sauver des âmes, veillons à ne mépriser, en aucun cas, les efforts de quiconque. Dans Conquérants pacifiques, Ellen White écrivit ceci : « La responsabilité de s’acquitter de cette mission n’incombe pas seulement au pasteur. Tous ceux qui ont accepté le Christ comme Sauveur personnel sont appelés à travailler au salut de leur prochain. […]

« Le croyant humble et consacré, chargé par le Maître du fardeau des âmes, doit être encouragé par ceux auxquels le Seigneur a conféré de plus lourdes responsabilités. Il faut que les conducteurs de l’Église de Dieu com-prennent que la mission du Sauveur est confiée à tous ceux qui croient en son nom. Dieu enverra dans sa vigne beau-coup de fidèles qui n’ont pas été consa-crés au saint ministère par l’imposition des mains. […]

« Dieu a longtemps attendu que l’esprit de service s’empare de toute l’Église, et que chacun puisse travailler pour lui, selon ses talents. Lorsque les fidèles accompliront la tâche qui leur est assignée, auprès et au loin, en accord avec la mission évangélique qui leur a été confiée, alors le monde entier sera évangélisé, et le Seigneur reviendra sur la terre avec puissance et une grande gloire. » (Ellen G. White, Conquérants pacifiques, p. 96, 97)

Amen ! Viens Seigneur Jésus !

* Nations Unies, « World Urbanization Prospects: The 2011 Revision », New York, 2012. Disponible en ligne sur le site suivant : http://esa.un.org/unup/pdf/WUP2011_Highlights.pdf.

Ted N. C. Wilson est le président de la Conférence générale des adventistes du 7e jour.

HistoiresGLOW (Giving Light to Our World – Donner la lumière au monde) – est une

initiative évangélique qui a vu le jour en Californie, aux États-Unis, mais qui s’étend actuellement à d’autres divisions de l’Église mondiale. Son concept ? Des membres d’église apportent des tracts adventistes intitulés « Tracts GLOW » partout où ils vont et les distribuent – gratuitement – chaque fois que l’occasion se présente. Les tracts sont actuellement imprimés en 29 langues.Voici deux courtes histoires qui nous viennent de l’Europe. GLOW touche vraiment des vies !

GLOW : Que votre lumière luise !

hisTOirE 1 : Après une brève conversation sur Dieu, une femme donne un tract GLOW à une caissière d’un McDonald, en Allemagne. Elle lui dit : « Si vous avez des questions ou si vous désirez parler avec des croyants, vous n’avez qu’à composer le numéro de téléphone au dos du tract. » Le jour suivant, la caissière téléphone et demande à un coordinateur de GLOW de prier avec elle pour des amis intimes et pour elle-même. Étonnamment, cette femme téléphone plusieurs fois pour prier avec le coordinateur.

Elle dit qu’après chaque appel, elle a senti la puissance du Saint-Esprit et a eu l’assurance que Dieu répondrait à ses prières. Depuis, la caissière et le coor-dinateur de GLOW continuent de prier ensemble régulièrement. C’est ainsi que Dieu a conduit une fidèle distributrice de tracts vers une personne animée du désir de prier le Dieu tout-puissant.

hisTOirE 2 : Une femme en Europe trouve dans sa boîte aux lettres un tract GLOW intitulé « La vérité silencieuse de la mort ». Le timing est providen-tiel parce que cette femme vient juste de perdre un être cher. Elle a vraiment besoin de paroles d’espérance. Après avoir lu le tract, elle se sent tellement réconfortée qu’elle téléphone au représentant de GLOW en Europe pour lui de-mander si elle pourrait recevoir des tracts supplémentaires. Elle désire, en effet, les distribuer à des amis qui ont été affectés récemment par le décès de cette personne. Elle veut aussi partager le tract avec les membres de son église.

Ces histoires nous viennent de Nelson Ernst, directeur de GLOW de la Fédéra-tion des églises adventistes du centre de la Californie, aux États-Unis. Pour en découvrir davantage sur GLOW, visitez le site suivant : www.sdaglow.org.

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S A N T É

Ma mère a fait deux mini-AVC, ou accidents ischémiques transitoires. Nous craignons qu’elle ne fasse un AVC grave. Que faire pour le prévenir ?

L’AVC est une cause majeure de mortalité à l’échelle mondiale, et la principale cause d’invalidité chez ses victimes.

Lorsque les AVC et les mini-AVC sont combinés, le taux des séquelles de cette combinaison dépasse celui des séquelles engendrées par les maladies cardiovasculaires.

Un accident ischémique transitoire (AIT) se produit lorsque l’apport de sang à une partie du cerveau est interrompu ou gravement réduit, privant ainsi les tissus cérébraux d’oxygène et de nutriments. En quelques minutes, les cellules cérébrales commencent à mourir. Un AVC ou un AIT (dans lequel l’obstruction est temporaire) risque de se reproduire en l’espace d’une semaine dans une proportion de 12,8 %. Certains estiment que jusqu’à 80 % de ces récidives pourraient être évitées si les patients étaient traités de façon appropriée.

Les AVC ne se produisent pas tous pour la même raison. Un caillot ou un morceau (ou des morceaux) de plaque athéroma-teuse qui se détache de la paroi artérielle est le plus souvent la cause de l’interruption du flux sanguin. Environ 15 % des mini-AVC, cependant, résultent d’une rupture d’un vaisseau sanguin dans le cerveau, et envi-ron 5 % (1 sur 20) sont attribuables à une hémorragie cérébrale. Pour identifier la cause de l’AIT, ou mini-AVC, les médecins doivent déterminer ce qui suit.

1. L’AIT est-il lié à des problèmes car-diaques, tels que la fibrillation auriculaire ?

2. Est-il lié à la maladie des grosses artères, telles que les carotides ?

3. Est-on en présence d’une maladie des petites artères, et du diabète ?

4. L’AIT est-il lié à d’autres problèmes, tels qu’un trouble de la coagulation, les drogues, ou des problèmes mécaniques ?

Pour obtenir cette information, la plu-part des patients subissent un examen IRM (imagerie par résonnance magnétique), plus sensible que la tomodensitométrie (TDM) pour établir un diagnostic d’AVC. D’autres formes d’imagerie permettent de diagnostiquer des dommages aux vaisseaux sanguins. Toutefois, même avec ces examens, les médecins sont parfois incapables de déterminer la cause des AVC.

En ce qui concerne votre mère et tous ceux qui ont le même problème, une gestion rigoureuse des facteurs de risque et une modification du style de vie sont essentielles. Il est impératif de faire régu-lièrement de l’exercice, de ne pas fumer, et de contrôler son poids.

Les 10 facteurs suivants ont été iden-tifiés comme jouant un rôle dans 90 % des facteurs de risque d’AVC :

1) hypertension artérielle2) tabagisme3) surpoids4) régime déficient5) manque d’exercice6) diabète7) consommation d’alcool8) stress et dépression9) irrégularités cardiaques

10) taux de cholestérol anormaux génétiquement déterminés

En plus des changements à apporter au style de vie, des preuves solides soutiennent que la diminution de l’hypertension artérielle, la baisse du taux de cholestérol, et les médicaments appropriés réduisent l’adhérence des plaquettes. On ne dispose pas de don-nées pour définir une tension artérielle optimale, mais une baisse certaine de la tension systolique a démontré une amélioration des résultats. Chez ceux qui prennent un inhibiteur de l’enzyme de conversion de l’angiotensine (ECA) pour baisser la tension artérielle, on a pu constater sur quatre ans une réduction

de 28 % du risque d’un AVC. Qu’est ce qui est le plus efficace : le médicament spéci-fique ou la baisse de la tension artérielle ? C’est discutable, mais en général, la plu-part des études montrent que c’est plutôt la baisse de la tension artérielle.

La baisse de cholestérol par la statine a montré une réduction de 25 % du risque d’AVC, les effets les plus spectaculaires étant constatés chez ceux dont la baisse de cholestérol était la plus importante.

L’aspirine à très faible dose (80 mg par jour) semble aussi efficace qu’en forte dose si on la prend régulièrement. Bien que d’autres antiplaquettaires aient légèrement de meilleurs effets, leurs effets secondaires annulent ces bénéfices.

Votre mère doit être sérieusement évaluée. Ensuite, elle doit changer de style de vie. Si sa tension artérielle est élevée, il faut la normaliser. Les taux de cholestérol doivent aussi être ramenés à la normale. Un traitement antiplaquettaire est de moindre bénéfice, mais peut être recommandé.

De l’exercice et un régime végétarien faible en gras incluant des aliments entiers non transformés, et une abondance de fruits et de légumes frais offrent la meilleure possibilité de longévité. L’adoption d’un tel style de vie permet aussi la célébration de la bonté de Dieu, lequel nous donne les dons précieux de la vie et de la santé. ■

Le Dr Allan R. Handysides, gynécologue certifié, est directeur du Ministère de la santé de la Conférence générale.

Le Dr Peter N. landless, cardiologue en cardiologie nucléaire, est directeur adjoint du Ministère de la santé.

Allan R. Handysides et Peter N. Landlessmini-AVC

Un problème à l’échelle mondiale

Les

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Saul, Saul, pourquoi me persécutes-tu ? » (Ac 9.4)

Quand j’étais petite, ma mère me disait : « Quand je t’appelle, viens tout de suite. Je ne veux pas t’appeler deux fois. » Je voudrais bien dire qu’elle ne m’a jamais appelée deux fois, mais… quand cela se produisait, j’avais intérêt à obéir !

Dans les Écritures, nous trouvons plusieurs exemples où Dieu et son Fils appelèrent des gens.

Cependant, il y a sept personnes que Dieu ou Jésus appela en prononçant leur nom deux fois. Saul est de leur nombre. À partir de son histoire, nous allons tirer les leçons qui s’appliquent à nous aujourd’hui.

Un grand zèle pour le SeigneurSaul entre en scène pour la première

fois dans Actes 8.1, lors de la lapidation d’Étienne, l’un des diacres de l’Église primitive. « Les témoins avaient déposé leurs vêtements aux pieds d’un jeune homme appelé Saul. » (Ac 7.58) « Saul approuvait le meurtre d’Étienne. » (Ac 8.1)

« Le martyre d’Étienne fit une profonde impression sur tous ceux qui y assistèrent. Le souvenir du sceau de Dieu imprimé sur son visage, celui de ses paroles qui touchèrent jusqu’à l’âme les hommes qui les entendirent, se gravèrent dans leur mémoire et témoignèrent en faveur de la vérité qu’il avait proclamée1. » Saul ne fit pas exception. « Ce fut une douloureuse épreuve pour l’Église, mais elle eut pour résultat la conversion de Saul de Tarse qui n’arrivait pas à effacer de son esprit la foi, le courage et le rayonnement de ce martyr2. » Le témoignage poignant de cet homme pieux et sa mort suscitèrent des questions déconcertantes dans l’esprit de Saul.

Avant la lapidation d’Étienne, le sanhédrin complotait de tuer certains des apôtres. C’est grâce au plaidoyer de Gamaliel qu’il décida de ne pas donner suite à ses noires machinations (Ac 5.33-40). Or, Saul avait beaucoup d’estime pour Gamaliel, son maître et mentor. Le conseil de cet homme sage ne le laissa pas indifférent. Au moment où Étienne prononça ses dernières paroles avant de mourir, les propos sensés de Gamaliel lui revinrent sans doute à l’esprit. Cependant, il était loin de se douter que le martyre de ce disciple fidèle contribuerait à son salut et à celui de beaucoup d’autres.

Saul avait entendu le discours d’Étienne. Il était à portée de voix quand le martyr s’était écrié : « Seigneur, ne les

Être réceptif à l’appel de Dieu

Mary-Alice White

charge pas de ce péché ! » (Ac 7.60) La souffrance insoutenable du mourant et ses paroles de grâce et de miséricorde firent une forte impression sur Saul. « Saul de Tarse fut profondément troublé par le glorieux martyre d’Étienne, au point que ses préjugés furent ébranlés. Mais le point de vue et les arguments des prêtres et des notables finirent par le convaincre qu’Étienne était un blas-phémateur, que le Christ qu’il annonçait était un imposteur et que ceux qui rem-plissaient des fonctions sacrées devaient avoir raison3. » Ses questions finalement réduites au silence, Saul prit la décision d’anéantir la jeune Église chrétienne.

Les décisions que nous prenons ont un impact tant sur les autres que sur nous. Tout comme un caillou lancé dans des

Saul, Saul

«

i l l u s t R a t i o n : b R e t t m e l i t i

M É D I T A T I O N

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eaux calmes produit des sillons qui s’éloignent de plus en plus de l’endroit où il est tombé, de même, les décisions que nous prenons peuvent avoir un bon ou un mauvais impact sur nos semblables.

Ainsi, la décision de Saul affecta les chrétiens à Jérusalem et dans les villes et villages environnants. Dans tous les foyers des croyants juifs, on connaissait le nom de ce persécuteur qui s’était engagé à les pourchasser – où qu’ils se trouvent. Respirant la menace et le meurtre contre les disciples du Seigneur, Saul alla se procurer des lettres d’autorisation, puis se mit en route pour Damas (une ville située à environ 260 kilomètres de Jérusalem) afin de mettre la main sur les partisans de la nouvelle doctrine (voir Ac 9.1,2) et de les emmener liés à Jérusalem.

Saul, Saul…Animé d’un zèle excessif, Saul n’avait

d’yeux que pour sa mission : arrêter les chrétiens à Damas et les livrer aux autorités religieuses à Jérusalem. Ce faisant, il croyait servir Dieu. Comme il faisait fausse route ! Dans sa grâce, Dieu se servit de ce chemin de mort pour l’appeler et le confronter.

Comme Saul approchait de Damas, « tout à coup une lumière venant du ciel resplendit autour de lui. Il tomba par terre et entendit une voix qui lui disait : Saul, Saul, pourquoi me persécutes-tu ? » (Ac 9.3,4) Dieu avait un message important pour lui. Il voulait qu’il se rende compte de sa folie et fasse spirituellement demi-tour. Il cherchait un homme qui lutterait avec zèle contre la philosophie païenne et le formalisme du judaïsme, un homme qui serait prêt à accomplir la mission divine et apprécierait davantage une relation avec son Fils qu’une religiosité

empreinte de zèle. Et Dieu vit en Saul un potentiel extraordinaire, pour autant qu’il réponde à son appel.

Transformé par le SeigneurC’est ainsi que Saul rencontra son

Sauveur sur le chemin de Damas. Ce fut le moment décisif de sa vie. Le Christ remit de l’ordre dans ses pensées, et le persécuteur, en retour, reconnut sa véritable condition – un pécheur ayant besoin d’un Sauveur.

Jésus appela Saul à le rencontrer personnellement. Il l’appela à naître de nouveau, à le servir, lui, le Messie, à changer de direction et à prendre des décisions sensées. Saul répondit favora-blement à l’appel divin. Il accepta Jésus en tant que Messie et Sauveur personnel.

Notre chemin de DamasEt nous ? Sommes-nous sur le

mauvais chemin – sur notre chemin de Damas ? Faisons-nous fausse route en matière de décisions ? Poursuivons-nous une mission égoïste en vue de notre propre royaume ? Prenons-nous des décisions conformes au plan de Dieu ? Quel impact nos décisions ont-elles sur ceux qui nous entourent ? Dieu nous appelle-t-il à changer de direction ? Devons-nous, à l’instar de Saul, faire demi-tour et entrer une adresse diffé-rente dans notre GPS spirituel ?

J’ai eu mon propre chemin de Damas. Je menais ma vie à ma manière. Comme Saul, j’ai rencontré le Christ, moi aussi. Cette rencontre n’était pas aussi spectaculaire que celle de Saul ; cependant, elle a transformé ma vie. De-puis, je me focalise sur la volonté de Jésus. De chrétienne selon la chair que j’étais, je suis devenue une chrétienne engagée.

Dans 1 Corinthiens 2 et 3, Paul parle de trois catégories de personnes :

Être réceptif à l’appel de Dieu

Dieu vit en Saul un potentiel extraordinaire, pour autant qu’il réponde à son appel.

l’homme naturel, l’homme spirituel, l’homme mondain – les Corinthiens, dit-il, faisant partie de cette dernière. De nos jours, ces trois mêmes catégories subsistent. Certains vivent sans Dieu. D’autres, remplis du Saint-Esprit, sont pleinement engagés envers le Christ. D’autres encore se contentent d’être des chrétiens mondains : ils sont « assis sur la clôture », c’est-à-dire qu’ils ne s’engagent ni envers le monde, ni envers Dieu. Ils voudraient bien jouir des avantages et des bénédictions réservés aux membres d’église, mais sans s’engager envers le Christ. Jésus n’occupe pas le trône de leur cœur.

En tant qu’adventistes, nous nous trouvons dans l’une de ces deux der-nières catégories. Nous pouvons être absolument convaincus des doctrines de l’Église et être zélés dans notre service pour elle sans toutefois avoir fait l’expé-rience de la conversion, ou nous avons peut-être perdu notre premier amour pour Jésus.

Saul, Saul, dit Jésus pour attirer l’attention du persécuteur… Saul enten-dit son appel, y répondit, et devint un enfant de Dieu né de nouveau. Combien de fois Dieu doit-il prononcer notre nom quand il nous appelle ? ■

1 Ellen G. White, Conquérants pacifiques, p. 88.2 Ellen G. White, L’histoire de la rédemption, p. 274.3 Ibid., p. 276.

Mary-Alice White est une diététicienne à la retraite. Elle participe activement à la vie de

l’église adventiste de l’Académie du mont Pisga dont elle est membre. Son mari et elle habitent à Asheville, en Caroline du Nord, aux États-Unis.

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C R O Y A N C E S F O N D A M E N T A L E S

La chasse au lion est une aventure dans laquelle je ne me lancerais pas ! Mais chez les Masais de l’est de l’Afrique – autrefois un peuple guerrier – les jeunes hommes se

sont longtemps enorgueillis de traquer le roi des animaux. À cause de leur style de vie semi-nomade, leurs troupeaux sont constamment menacés par cet ennemi implacable. Une fois, un ami masai m’a expliqué comment une telle chasse se déroule : armés de leurs lances, un groupe de jeunes guerriers entourent le lion. Le défi consiste à frapper au bon moment, car le premier qui réussira cet exploit sera proclamé le plus brave du groupe. Mais attention : une fois la lance partie, le lion cherchera à se venger, même s’il est blessé ! Si personne ne l’attaque, il va se diriger vers le plus craintif des garçons et bondir sur lui.

La bataille chrétienneParfois, la vie chrétienne ressemble à un Masai qui participe à

une telle chasse. Nous avons décidé de suivre Jésus, lequel a dit : « Venez à moi, vous tous qui êtes fatigués et chargés, et je vous donnerai du repos. » (Mt 11.28) Cependant, après avoir fait un bout de chemin avec lui, nous nous souvenons que l’« adversaire, le diable, rôde comme un lion rugissant, cherchant qui dévorer » (1 P 5.8). Nous commençons à comprendre, si nous ne l’avons pas saisi depuis le début, ce que Jésus voulait dire en déclarant : « Si quelqu’un veut venir après moi, qu’il renonce à lui-même, qu’il se charge de sa croix et qu’il me suive. » (Mt 16.24)

Pour régler le cas des lions rugissants de notre vie, nous avons trois options. Premièrement, nous pouvons les ignorer. Nous pouvons prétendre qu’il n’y a pas de problème, que le diable ne peut nous nuire. Nous pouvons même déclarer que l’adversaire de Dieu n’existe pas ! Mais faire l’autruche ne nous délivrera pas de la bête féroce, ni s’enfuir – l’option n° 2 – et avoir constamment la peur à nos trousses. Dites, avez-vous déjà essayé d’échapper à un lion ? Ce grand félin court à une vitesse d’environ 50 kilomètres à l’heure… S’il se lance à votre pour-

suite, vous êtes cuit ! Reste l’option n° 3, laquelle se fonde sur le vieil adage : « L’offensive est la meilleure forme de défense », et c’est Dieu qui la commence.

L’exemple de JésusÀ quoi ressemble une offensive divine ? La « possession »

démoniaque en constitue un bon exemple. En tant que missionnaire en Afrique, il m’est arrivé à maintes reprises d’être témoin de la délivrance de personnes possédées de démons. On peut toujours balayer le phénomène de la possession dia-bolique en l’attribuant à quelque maladie, ou trembler devant la puissance apparente du prince des ténèbres. Cependant, Jésus nous donne une autre solution. Au lieu de ne pas tenir compte de l’existence de ces êtres surnaturels malveillants, il leur ordonna carrément de déguerpir*. Et ils ne purent faire autrement puisque, déjà vaincus, ils tremblaient à la seule mention du nom de Jésus. Ainsi, l’acte qui consiste à chasser les démons, au lieu d’être un événement spectaculaire et étrange, démontre de façon simple mais convaincante comment Dieu se charge de l’ennemi du salut. Comprenons-le : ceux qui sont du côté de Dieu disposent de toutes les armes nécessaires pour vaincre le « lion rugissant ».

Bien entendu, ceci ne veut pas dire que le combat soit dé-pourvu de souffrance. Oui, le joug de Jésus est facile (Mt 11.30), mais les assauts de l’ennemi peuvent survenir de différentes façons – de l’extérieur, et même de l’intérieur. Jusqu’ici, je n’ai

Stefan Höschele

NUMÉRO 11

Comment croître chaque jour en Christ

Faire facelionau

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toujours pas rencontré celui ou celle qui n’est jamais tombé sur des tentations en chemin ! Notre Seigneur a été tenté, lui aussi ; par conséquent, ne soyons pas embarrassés de nous retrouver nez à nez avec elles. Ce qu’il faut redouter, c’est de penser que nous pouvons nous débrouiller tous seuls… Tentation confes-sée à Dieu est à demi vaincue, n’est-ce pas ? En parler à un frère ou à une sœur n’a donc rien de honteux, quoi que l’on ressente, et peut signifier qu’on a presque triomphé d’elle.

L’arme secrèteHeureusement, la vie chrétienne n’est pas une lutte perma-

nente. Même les meilleurs soldats ont besoin de suffisamment de préparation et de temps pour se reposer et refaire leurs forces. Ils ne peuvent constamment livrer bataille. Ils doivent prendre soin de leur santé, apprendre à se soutenir mutuelle-ment, se former en vue de leurs responsabilités particulières, et développer leur endurance en tirant des leçons de l’expérience des autres. En tant que disciples de Jésus, il nous faut aussi un « temps de croissance » suffisant. Ne cherchons pas à confron-ter les puissances qui s’opposent à Dieu sans être suffisamment mûrs pour le faire. Ce processus de croissance peut paraître lent ; il se peut même que nous ne voyions aucun signe de croissance du tout… En réalité, un développement crucial se produit. C’est pourquoi la Bible utilise plusieurs images rela-tives au discipulat, images qui expriment une relation intime (« connaître » Dieu, « imiter » le Christ, lui « appartenir ») ou même un semblant de grossesse (« être en Christ », « demeurer en Jésus », « demeurer dans sa Parole »).

À l’instar du développement d’un embryon ou d’un enfant, la croissance en Christ ne dépend pas tant de ce que fait le petit que de la personne qui le nourrit. C’est pourquoi boire à la source de la Parole de Dieu et respirer l’air de l’Esprit par la prière est si important. Vous savez quoi ? Je n’ai jamais vu un bébé refuser le lait de sa mère pendant des jours… De même, pour croître spirituellement, nous devons nous nourrir quotidiennement.

Il y a tant de méthodes pour le culte personnel, tant de manières de prier ! Je vous encourage à choisir celles qui marchent le mieux. À ceux qui luttent avec ce qu’ils considèrent comme une vie spirituelle déficiente, peut-être que la simple recommandation suivante sera utile : commencez modérément, et soyez constant. Mieux vaut prendre quelques minutes régulièrement que de se lancer dans des plans ambitieux mais irréalistes. En temps voulu, vous développerez naturellement un plus grand appétit tandis que le jeune « soldat en Christ » croît.

Personnellement, j’ai essayé environ 10 approches diffé-rentes pour mon culte personnel. Depuis un certain temps, en plus de méditer et de prier, je paraphrase les évangiles, et les week-ends, je m’adonne à l’écriture d’un journal intime. Cependant, la « spiritualité » ne se limite pas à la prière, à la lecture, et au chant. Elle touche à tous les aspects de notre vie. Je suis très heureux que le quart de nos croyances fondamentales traitent de la vie chrétienne (donnez-vous la peine de vérifier : il s’agit des croyances n° 11, 17, et 19 à 23). Suivre Jésus, c’est

quelque chose de très pratique, vous savez. Être un disciple et croître en Christ, ce n’est pas une liste de choses à faire et à ne pas faire, mais un processus dans lequel nous apprenons à rele-ver les défis avec le meilleur soutien imaginable. Nous pouvons faire face au lion rugissant tandis que nous restons tout près du Maître et que nous nous cramponnons à sa Parole. ■

* Dans tous les cas sauf un, dans lequel il démontra que la puissance de Dieu est suffisamment puissante même pour chasser une légion, Jésus n’entamait aucun dialogue avec les démons.

Stefan Höschele, titulaire d’un doctorat et ancien missionnaire en Algérie et en Tanzanie, enseigne la missiologie et la théologie systématique à l’Université

adventiste de Friedensau, en Allemagne.

Par sa mort sur la croix, Jésus a triomphé des forces du mal. Il subjugua les esprits démoniaques pendant son ministère sur la terre, brisa leur puissance et s’assura de leur destruction finale. Ce triomphe de Jésus nous donne aussi la victoire sur ces forces du mal qui cherchent encore à nous dominer alors que nous cheminons avec le Seigneur dans la paix, la joie et la certitude de son amour. Maintenant, le Saint-Esprit habite en nous et nous remplit de sa puissance. Étant fermement consacrés à Jésus notre Sauveur et Seigneur, nous sommes délivrés du fardeau de nos fautes passées. Nous ne vivons plus ni dans l’ignorance ni dans les ténèbres, dominés par la peur des forces du mal, et le néant de notre vie passée. Avec cette nouvelle liberté en Jésus, nous sommes appelés à développer un caractère semblable au sien, en communiant chaque jour avec lui dans la prière, nous nourrissant de sa sainte Parole, méditant sur elle et sur la providence divine, chantant ses louanges, l’adorant ensemble et participant à la mission de l’Église. Dans la mesure où nous nous consacrons avec amour au service de ceux qui nous entourent et au témoignage de son salut, sa présence constante par l’Esprit saint transforme chaque moment et chaque action en une pro-fonde expérience spirituelle. (Ps 1.1,2 ; 23.4 ; 77.12,13 ; Col 1.13,14 ; 2.6,14,15 ; Lc 10.17-20 ; Ep 5.19,20 ; 6.12-18 ; 1 Th 5.23 ; 2 P 2.9 ; 3.18 ; 2 Co 3.17,18 ; Ph 3.7-14 ; 1 Th 5.16-18 ; Mt 20.25-28 ; Jn 20.21 ; Ga 5.22-25 ; Rm 8.38,39 ; 1 Jn 4.4 ; He 10.25)

en Christ

La

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CréationPleins feux

sur laTout un monde de merveilles

La création et l’évolution sont des questions d’actualité dans le monde entier – des

questions qui affectent aussi les églises adventistes. Nous sommes, en effet, bombardés

chaque jour de théories, d’hypothèses, d’arguments et de contre-arguments. Pleins

feux sur la création vous présente les merveilles de la création et raconte comment des

institutions et des adventistes du monde entier partagent le génie du Créateur avec leurs

semblables. Tandis que vous lisez ces histoires, permettez au Créateur de parler à votre cœur

– Les éditeurs.

E N C O U V E R T U R E

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S itué à Shew Chung, dans un secteur rural non loin de Séoul, en Corée du Sud, le Centre des sciences de

l’Église adventiste a vu le jour grâce au rêve d’un jeune garçon d’étudier les étoiles.

Kyoungsang Sohn, un enfant curieux et intelligent, était un étudiant sérieux. Il est finalement devenu dentiste. Cependant, il n’a jamais perdu son intérêt pour l’astronomie, ni oublié son rêve d’enfance d’observer et d’examiner d’aussi près que possible les merveilles de l’univers créé par Dieu. Adventiste fidèle et croyant fervent en Dieu le Créateur, Kyoungsang aspirait à faire découvrir aux autres – particulièrement aux enfants et aux jeunes – les merveilles de la nature et les nombreuses façons par lesquelles elles révèlent un Père

céleste rempli d’amour. Par conséquent, en 1999, à partir de ses propres deniers, Kyoungsang a construit et ouvert le Centre des sciences, initialement appelé Nomok. Six ans plus tard, en 2005, l’Église adventiste de la région a pris en main ce centre, et l’a rebaptisé le Centre des sciences Byeol-Sae-Kot-Tol. Depuis, celui-ci est devenu un complexe hautement reconnu et apprécié. Le gouvernement lui a décerné des prix d’excellence dans sa catégorie.

À l’étude de la natureLe nom du centre, Byeol-Sae-Kot-

Tol, indique sa focalisation sur quatre branches d’étude : l’astronomie (étude des planètes et des étoiles), l’ornithologie (étude des oiseaux), la botanique (étude des plantes et des fleurs), et la paléon-tologie (étude des fossiles). Ce centre est doté d’un planétarium équipé de télescopes et d’un dôme amovible ; d’un habitat et de mangeoires qui attirent les oiseaux sauvages que l’on peut observer de près à l’aide de jumelles et de téles-copes ; d’un jardin botanique rempli de magnifiques fleurs aux couleurs vives,

L’histoire de la création racontée en Corée du Sud

de buissons, d’herbes, de même que d’un puissant microscope permettant d’examiner attentivement le feuillage ; et enfin, d’une exposition présentant des centaines de fossiles où jeunes et vieux peuvent découvrir l’histoire de la terre à partir d’une vision créationniste du monde. Les professeurs et des membres qualifiés du personnel dirigeant ce centre d’apprentissage racontent aussi comment les mages suivirent une « étoile » spéciale vers Bethléem, lieu de naissance de Jésus.

Plus de 100 000 visiteurs par année – principalement des étudiants depuis le primaire jusqu’aux études supérieures – découvrent l’œuvre de Dieu au Centre des sciences Byeol-Sae-Kot-Tol ainsi que le Créateur qui, dans son amour inson-dable pour l’humanité, a amené l’univers à l’existence par sa Parole.

À cause du grand nombre de visiteurs, il faut s’enregistrer pour une visite. On fait actuellement des plans pour agrandir le centre.

Pour en découvrir davantage sur le Centre des sciences Byeol-Sae-Kot-Tol, visitez le site www.ntam.org .

CréationTout un monde de merveilles

Équipe rédactionnelle de Adventist World, avec la contribution du personnel de la maison d’édition Korean Publishing House

Le Centre des sCienCesByeol-Sae-Kot-Tol

Ci-dessus : OBSERVATION DES OISEAUX : Tous les ans, des milliers d’étudiants

visitent le Centre des sciences Byeol-Sae-Kot-Tol, où ils peuvent

observer de près les oiseaux sauvages grâce aux télescopes spécialement

conçus pour l’observation des oiseaux. À droite : PLANÉTARIUM : Le Centre des sciences Byeol-Sae-Kot-Tol, en

Corée du Sud, a un planétarium doté de télescopes et d’un dôme amovible.

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– Les éditeurs.

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Chantal J. Klingbeil et Gerald A. Klingbeil

À l’Université adventiste Southern, l’Exposition sur les origines bat son plein

unique

P h o t o s : C o u R t o i s i e d e s a u / i s a a C j a m e s / g e R a l d k l i n g b e i l

UNE EXPOSITION INTERACTIVE : L’Exposition sur les origines est

conçue pour interpeller à plusieurs niveaux sensoriels ses visiteurs.

La vision qu’on a du monde est l’ultime filtre entre nous et la réalité. Elle fonctionne 24 heures sur 24, 7 jours

sur 7, et tout ce qui entre en contact avec elle lui est soumis.

Au Département de biologie de l’Université adventiste Southern (SAU), au Tennessee (États-Unis), les profs ont décidé de combattre l’idée que les convic-tions religieuses doivent se discuter uniquement dans le laboratoire de science. Pour ce faire, ils ont décidé d’amener la discussion sur la place publique.

Au commencementL’idée de l’Exposition sur les origines

vient des professeurs, et les premiers 50 $ de financement, d’un étudiant : « Je connais votre enseignement. Et je me réjouis de ce que vous enseigniez ces aspects des origines. Je ne suis qu’un étudiant, mais voici 50 $ ; faites quelque chose avec cette somme. »

Et la vie universitaire s’est poursuivie

avec les dérangements occasionnés par l’ampleur que prenait cette exposition du Département de biologie au cours des années suivantes. Des discussions entre les profs, la réaction des étudiants et d’autres personnes encore, de même que le finan-cement de la part d’individus intéressés ont contribué à faire de l’Exposition sur les origines une expérience unique.

Étape par étapeL’Exposition sur les origines se tient

dans le hall. Elle comporte trois sections principales complémentaires qu’il faut visiter l’une après l’autre. En entrant dans le bâtiment, on se retrouve soudain devant la complexité et la beauté de la cellule humaine. Ensuite, on se focalise sur la colonne géologique. À ce point, les grandes questions de la science et des origines ont de quoi donner le vertige ! La section finale de cette exposition ne présente pas des arguments et des preuves soigneusement ficelés, mais une vision de la beauté et de l’esthétique présentes dans la nature.

Lancée officiellement le 15 avril 2012, cette exposition ne se veut pas la preuve irréfutable de la création. Elle présente

plutôt le dessein intelligent comme une théorie scientifique valable en contraste avec les suppositions évolutionnistes non dirigées, fondées sur le hasard, et omni-présentes dans la plupart des discussions scientifiques. Une partie de la section finale présente le concept de la vision du monde et des probabilités. Nous avons là davantage qu’un bon débat scientifique. Ce que nous croyons, ce que nous découvrons dans cette exposition, affecte nos décisions – décisions aux conséquences éternelles.

Plus attrayante que les dinosaures

Outre les étudiants du programme de biologie, d’autres étudiants de SAU s’arrêtent pour jeter un coup d’œil rapide sur l’exposition tandis qu’ils viennent prendre leur cours de biologie. Les élèves des niveaux maternelle-12e année des écoles locales, et ceux qui font l’école à la maison sont aussi attirés par cette exposition. Lors d’un camp organisé par la faculté de biologie, un étudiant a dit que l’exposition avait joué un grand rôle dans son cheminement

en son genreexpérience

Une

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création dans le cœur de leur fille Eilyn et de son frère aîné Wendell. Ils ont travaillé très fort pour qu’ils aillent à l’école d’église. Or, en 1993, la vision de Wilberto s’est élargie alors qu’il envoyait ses deux enfants à l’Institut d’enseigne-ment supérieur Columbia (aujourd’hui l’Université adventiste de Washington) au Maryland (États-Unis). Eilyn et Wendell ont choisi leurs carrières en fonction de Nattur Panama. En 1996, ils sont rentrés à la maison. Depuis, la famille s’est efforcée de faire de cette petite entreprise familiale un succès. « Nous avons commencé à offrir des excursions dans la nature aux croisiéristes, dit Eilyn. Randonnées pédestres, observation des oiseaux, tours guidés sur le lac et la rivière – tout ceci a commencé il y a 16 ans. »

Une entreprise en pleine expansion

En 2000, Nattur Panama est devenue une entreprise entièrement familiale. « L’associé de mon père ne comprenait pas nos croyances et notre façon de pen-ser, explique Eilyn. Il a finalement décidé de se retirer de l’entreprise. Papa, mon frère et moi étions les seuls à diriger l’entreprise. » Et ils l’ont non seulement

Kimberly Luste Maran

Une entreprise familiale en plein cœur de la nature

Chantal et Gerald Klingbeil écrivent depuis Silver Spring, au

Maryland (États-Unis). Gerald est rédacteur adjoint de Adventist World, et Chantal est directrice adjointe du Ellen G. White Estate à la Conférence générale. Les Klingbeil ont trois filles : Hannah, Sarah, et Jemima.

Le Panama, pays de plantes tropicales, de montagnes, et de cours d’eau… Un jour, Wilberto Martínez, un

passionné de la nature, a eu une vision. Il voulait faire découvrir aux autres la beauté de son pays natal par le biais d’une entreprise familiale. Animé d’un esprit de pionnier, Wilberto s’est donc associé avec un ami, et c’est ainsi que Nattur Panama – une entreprise de conservation et d’écotourisme – a vu le jour.

« Mon père s’intéressait beaucoup à la conservation des espèces, aux oiseaux, et à l’observation des oiseaux », dit Eilyn Martínez Cayaso, membre de cette entreprise familiale touristique, laquelle comprend un centre d’interprétation de la nature. « Dans les années 1970 et 1980, Papa s’intéressait vivement à l’écotourisme, même si à cette époque, ce genre de tourisme n’existait pas vraiment. Un jour, il a décidé de présenter son projet d’écotourisme aux respon-sables du tourisme local et de l’étranger. À cette époque, Nattur Panama offrait principalement des circuits pédestres et l’observation des oiseaux. »

Sur le plan familial, Wilberto et Elsa, sa femme, n’ont rien négligé pour faire naître l’amour pour Dieu et pour sa

de l’athéisme au christianisme. Il est devenu un adventiste solide. Lors de leurs entrevues, les étudiants de biologie de la classe finissante ont unanimement souligné l’impact positif de l’exposition sur leur perspective des origines.

L’Exposition sur les origines ne s’arrête pas aux vieux ossements, aux for-mations rocheuses, aux longues périodes de temps. La question de la vision du monde imprègne chaque discipline, de sorte que les profs des différentes facultés sont encouragés à réfléchir aux implica-tions philosophiques des origines dans leurs champs respectifs. Keith Snyder, président du Département de biologie et coordinateur de l’exposition, souligne un point important : « On peut rassembler des données, des fossiles, on peut obser-ver les couches terrestres, et examiner toutes sortes de choses, mais au bout du compte, ils indiquent ce qui est arrivé. »

L’ouverture de l’exposition ne marque pas la fin de la vision, bien au contraire. Les professeurs rêvent, en effet, d’établir un Centre sur les origines qui soit en ligne, lequel aiderait à présenter les importantes découvertes sur la création dans un langage accessible aux étudiants de niveau intermédiaire et secondaire. L’Exposition sur les origines tenue par SAU n’est qu’un élément d’une grande mosaïque. Dans le monde entier, les institutions d’enseignement supérieur et les universités adventistes utilisent des méthodes créatives pour communiquer la perspective biblique des origines. Il importe, en effet, de savoir d’où nous venons pour comprendre l’avenir et pour rencontrer celui qui nous a amenés à l’existence par sa Parole. ■

Nattur

PAUSE-PHOTO : (dernière rangée, de gauche à droite) : Elsa Martínez Cayaso, Gabriel Martínez, Eliezer Moran, Fredy Benitez ; (première rangée) : Wendell Martínez Jr., Anel Villareta, et Eilyn Martínez.

PanaMa

P h o t o s : C o u R t o i s i e d ’ e i l Y n m a R t i n e Z

Avril 2013 | Adventist World 19

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bien évidemment, la charge de travail.« Normalement, nous avons deux sai-

sons touristiques, explique Eilyn. Pendant la saison sèche/l’été, les visiteurs affluent. Les journées sont intensives, car il faut que tout soit prêt pour les groupes de visiteurs. Les jours où nous avons des plus petits groupes, nous en profitons pour entretenir les lieux et l’équipement. Il faut tondre le gazon, entretenir les jardins, les cabines, le système d’approvisionnement en eau… Il y a aussi les animaux à nour-rir. Bref, notre horaire est très chargé. »

Eilyn nous dit qu’en plus du stress du fonctionnement quotidien d’une petite entreprise, il faut encore faire face à la concurrence des compagnies plus grandes. « La concurrence est une bonne chose, explique-t-elle, car elle nous pousse à rechercher une plus grande variété de services et à améliorer nos produits. Toutefois, certains profitent de notre travail et de nos connaissances pour les exploiter ailleurs ou autrement. C’est plutôt frustrant ! Chose sûre, nous avons dû nous adapter aux nouveaux marchés et relever de nouveaux défis. »

Et même si certains jours, surtout en basse saison, la famille a lutté pour boucler les fins de mois, Eilyn et sa famille n’ont pas abandonné. « Dieu a promis d’être avec nous. Il a répondu à tant de nos prières ! C’est grâce à lui que nous sommes ici. Cette entreprise est un peu comme un ministère parce que nous partageons nos pensées, nos sentiments et nos croyances avec les touristes qui nous demandent pourquoi nous sommes fermés le samedi, pourquoi nous sommes végétariens. […] Dieu a été tellement bon pour nous ! Dans nos prières, nous lui avons demandé en maintes occasions de satisfaire nos besoins élémentaires – de la nourriture, par exemple – et il a pourvu à tous nos besoins. Il a ouvert des fenêtres qui nous ont permis de fonctionner et de poursuivre nos activités. » ■

Une tante et deux oncles nous aident aussi. » Depuis plusieurs années, ils dirigent un centre d’interprétation de la nature, lequel sert également de site pour différentes activités de l’église, pour les Explorateurs, pour les réunions de jeu-nesse, et aussi pour d’autres confessions chrétiennes. Dans un effort pour suivre les « tendances » en matière de voyage et de tourisme, ils ont aussi ouvert un gîte touristique. « Comme les Panamiens ne s’intéressent généralement pas à la nature, ni à l’écologie, nous n’avons pas beaucoup de touristes locaux, dit Eilyn. Nous avons dû trouver quelque chose qui témoignerait vraiment de nos croyances à l’égard de la nature et de la création. »

Un drapeau bien méritéL’entreprise Nattur Panama est réci-

piendaire du Drapeau bleu du Panama – un prix décerné annuellement par le gouvernement aux entreprises qui ont atteint un minimum de 90 % de dévelop-pement durable des plages et des espaces naturels selon des critères stricts, dont la qualité de l’eau et l’éducation environne-mentale. « Nous avons reçu notre drapeau à une étoile en mai dernier ! » s’écrie Eilyn avec enthousiasme. Grâce à ce drapeau, leur entreprise établie dans une région attrayante a gagné la faveur des touristes étrangers qui ont l’environne-ment à cœur. Mais le centre, la pépinière, et l’agroforesterie durable augmentent,

dirigée, mais aussi développée.« Nattur Panama propose toujours des

promenades en nature, l’observation des oiseaux, et des visites guidées, explique Eilyn. Nous avons organisé des forfaits complets pendant plusieurs années (vols locaux, hôtels, restaurants, divertissements). Mais un jour, il nous a fallu abandonner ce volet de l’entreprise à cause d’une concurrence féroce. Nous nous sommes alors tournés vers le marché des croisières, et ça a bien fonctionné pendant environ 12 ans. Comme le volet croisière comblait exclusivement six mois de l’année, il nous fallait donc travailler très fort. »

On retrouve, en général, un point com-mun chez ceux qui choisissent les visites guidées. « Au cours d’une visite guidée, le guide apprend à connaître quelque peu les touristes, raconte Eilyn. Pour ma part, je me suis aperçue que beaucoup de nos visiteurs viennent d’un contexte chrétien. Nous ne rencontrons que rarement des gens pour qui le créationnisme n’est qu’un conte de fées. Nous effectuons donc la visite guidée sous forme d’histoire. Nous racon-tons, par exemple, comment les abeilles utilisent les fleurs ou certaines orchidées comme si elles étaient un aéroport. »

Eilyn, Wendell et Elsa travaillent d’ar-rache-pied pour maintenir la compagnie à flot. « Papa est tombé malade, explique Eilyn. Il nous a quittés, malheureusement, en 2011. C’est alors que Maman s’est impliquée dans l’entreprise à plein temps.

Kimberly luste Maran est rédactrice adjointe de Adventist World.

PROMENADE À PIED : Un groupe scolaire participe à une promenade guidée dans la nature sur le site de Nattur Panama, situé à l’extérieur de Colón, au Panama.

20 Adventist World | Avril 2013

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À qui revient-il d’écrire l’histoire de votre Église ? Question plutôt simple, dirait-on, ques-

tion à laquelle on pourrait répondre avec un nom et une brève description des compétences de l’auteur.

Mais cette question en suscite des tas d’autres… Par exemple, de quel groupe ou entité parlez-vous quand vous utilisez le mot « Église » ? Voulez-vous dire que vous pensez à l’histoire de votre congréga-tion composée de 25, 250 ou 2 500 croyants avec qui vous vous réunissez chaque sabbat ? Cherchez-vous quelqu’un pour écrire l’histoire avec un grand H de l’Église adventiste du 7e jour ? Cette histoire-là,

selon la date attribuée à ses débuts, peut remonter à près de 200 ans.

Et l’histoire de qui et de quoi, je vous prie ? Aura-t-elle l’allure d’un rapport sur les bâtiments, les dirigeants, et les succès ? La racontera-t-on de la pers-pective d’une famille dont les membres en ont vécu une partie ou la totalité ? Y trouvera-t-on la liste des pasteurs ayant servi notre congrégation, et appeler ça « l’histoire » ? S’agira-t-il d’une histoire des missions – c’est-à-dire, de la façon dont le message des trois anges est arrivé dans notre collectivité, par qui il a été annoncé, et à quelle vitesse il s’est répandu ?

Comprendrons-nous l’histoire de l’Église dans le contexte d’événements mondiaux déterminants – guerres, famines, ouragans, innovations ? Dans celui de l’adventisme touchant l’expérience d’une seule pe-tite congrégation, où la vie des membres est demeurée remarquablement la même pendant plus d’un siècle ?

Qui en sera l’auteur ? Un homme ? Une femme ? Si l’auteur prend soin de noter les contributions féminines à la croissance de l’église locale – et de l’Église en tant que corps mondial – cela fera certainement une différence. Après tout, les femmes comptent actuellement pour près des deux tiers des 17 millions de membres baptisés de l’Église !

Racontera-t-on cette histoire principalement de la perspective de l’Amérique du Nord, où la plupart

des histoires de l’adventisme ont commencé ? Le cas échéant, est-ce que tous les autres territoires seront alors qualifiés « d’étrangers » parce qu’ils sont « étrangers » aux Nord-Américains ? Est-ce que cette histoire se focalisera sur ces hommes et ces femmes au cœur brave qui ont traversé la mer pour annoncer l’Évangile, ou sur ces hommes et ces femmes plus braves encore qui sont allés parfois jusqu’à sortir de leurs cultures et de leurs religions pour embrasser et pratiquer la foi de Jésus ?

Ce ne sont là que quelques-unes des questions que l’équipe rédactionnelle de Adventist World posera le mois prochain, lors du lancement d’une

nouvelle série d’articles traitant de l’histoire de notre mouve-ment, série d’une durée de 14 mois. Bien que cette série coïn-cide avec le 150e anniversaire de l’organisation de la Conférence générale des adventistes du 7e jour en mai 1863, elle sera beau-coup plus qu’une célébration de l’histoire du siège de l’Église mondiale. On peut toujours, selon ce qui semble le plus

pertinent, faire remonter les premières références au nom « adventiste du 7e jour » à l’organisation de la première maison d’édition de l’Église en 1860, ou à l’organisation de sa première fédération en 1861. Toutefois, ce nom a paru pour la première fois dans la Second Advent Review and Sabbath Herald (main-tenant Adventist Review, la revue sœur de Adventist World) dès 1853.

Chacune des 13 régions principales de l’Église – appelées « divisions » – sera invitée à raconter son histoire par le biais d’un auteur local. Dans certaines, on racontera comment l’œuvre mission-naire a engendré la somme impressionnante de congrégations florissantes, d’institutions prospères, et de campagnes d’évangélisation fructueuses pour lesquelles la région est connue aujourd’hui. Ailleurs, on la racontera de façon plus personnelle, en se focalisant sur les individus qui ont répondu aux instances du Saint-Esprit avec fidélité et courage.

Dans le numéro de mai, nous raconterons l’histoire d’une poignée de personnes qui ont jeté les bases de l’organisation formelle de cette Église mon-diale il y a 150 ans, au Michigan (États-Unis). Mais dans les mois suivants, vous aurez le privilège de découvrir la richesse et la variété de l’histoire adven-tiste selon des perspectives aussi nombreuses que différentes – toutes étant exactes et importantes. ■

L’histoire adventiste

Bill KnottquestionsLesdel’histoire

Avril 2013 | Adventist World 21

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En juin 2012, nous foulons le sol du Swaziland. En effet, on nous a invités à prodiguer des soins dentaires

gratuitement aux habitants défavorisés de cette petite monarchie. Cette clientèle y est abondante, et pour cause : le pays compte une population de 1,3 million d’habitants, mais seulement 33 dentistes officiels – soit un dentiste pour 40 000 personnes. Quel contraste avec les États-Unis où environ 2 000 personnes suffisent pour faire tourner un seul cabinet de dentiste !

Opération « sourires »Nous venons de la faculté de médecine

dentaire de l’Université de Loma Linda (LLUSD). Notre équipe se compose de deux dentistes qualifiés, d’un psycho-logue, de cinq étudiants en médecine dentaire, et de deux étudiants en hygiène dentaire. C’est pour répondre à une demande d’aide que nous sommes au Swaziland. Nous nous focalisons sur la ville de Manzini, de même que sur l’orphelinat Emmanuel. Nous nous occupons aussi des habitants des envi-rons de l’école adventiste de Lagwane. Nous installons cinq unités mobiles, une unité mobile de rayons X, et un centre de stérilisation. Pour le nettoyage dentaire et l’extraction de dents, nous devons nous contenter de bancs et de chaises.

Nous espérons voir 50 patients par jour. Or, le premier matin de notre arri-vée, près de 150 patients nous attendent déjà ! La file est longue. Il y a toujours le patient suivant qui espère se faire traiter avant même que nous ne soyons prêts à le recevoir. Ils sont là – les jeunes et les vieux, les forts et les faibles, les détendus et les stressés – attendant patiemment leur tour.

La gamme des besoins dentaires va du simple nettoyage à la restauration de dents cariées, infectées, inesthétiques. À la vue des besoins pressants et de la pro-fonde gratitude de ces précieux enfants de Dieu, notre cœur est touché. Nous travaillons de longues journées et faisons de notre mieux pour soulager le plus grand nombre.

Bien que nous ayons fixé des rendez-vous aux patients à voir chaque jour, d’autres font la file chaque matin –

molaires restaurées, des dents antérieures saines et de belle apparence, et une bouche bien nettoyée (gencives saines, beaux sourires, haleine fraîche). Ils trans-mettent ainsi un message d’espérance en matière de santé dentaire. « Une patiente est venue me voir, dit Robert Judd, lequel fait partie de la classe sortante de 2013. Ses six dents maxillaires antérieures étaient cariées presque jusqu’à la pulpe. Quand, à l’aide d’un traducteur, je lui ai dit qu’il se pourrait que je sois obligé de les extraire, elle s’est mise à pleurer. Je lui ai promis alors de faire l’impossible pour sauver ses dents. Par contre, si la carie atteignait le nerf, les chances seraient minces, sinon nulles. Heureusement, je suis arrivé à restaurer ses dents avec de la résine composite. Au lieu de repartir édentée, elle nous a quittés avec un magnifique sourire et m’a dit, dans un

Des étudiants en dentisterie de l’Université de Loma Linda servent à l’échelle internationale

certains se pointant à notre cabinet mobile dès 3 heures – dans l’espoir de se faire traiter eux aussi.

Pendant notre séjour, nous traitons 400 patients. Nous soulageons la douleur et enrayons l’infection en extrayant les dents qu’il est impossible de restaurer. Notre philosophie – nous traitons une collectivité, pas seulement un ensemble de patients – inspire notre façon de nous occuper de chaque patient. En plus de traiter autant de patients que possible, nous éduquons la collectivité. Lorsque des dentistes viennent et s’en tiennent à des extractions systématiques, ils n’éduquent pas vraiment les patients à accepter une dentisterie moderne et axée vers la conservation lorsque disponible.

Des patients tristes et découragés à cause de leurs gencives sanguinolentes et de leurs alvéoles vides repartent avec des

SouriresSwaziland

Le groupe visite le parc national Kruger.

du

Doyle Nick

P h o t o s : C o u R t o i s i e d e l ’ u n i v e R s i t É d e l o m a l i n d a

V I E A D V E N T I S T E

22 Adventist World | Avril 2013

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Doyle Nick est directeur adjoint pour le pôle dentaire du Ministère de la santé de la Conférence générale.

anglais élémentaire : “Merci !” Je sais que j’ai changé complètement sa vie, et qu’il ne m’a fallu pour ça qu’un peu plus d’une heure. Je n’oublierai jamais ce moment. »

Nos étudiants participants sont de confessions chrétiennes différentes – adventiste, catholique, mormon, où même sans confession. Ensemble, nous passons deux merveilleux sabbats dans des églises adventistes du Swaziland. Nous y donnons des présentations sur la santé en général, dentaire, et mentale. Ces présentations suscitent, évidemment, des discussions plus approfondies sur le sujet. Nous apprécions particulièrement l’accueil chaleureux des Africains, leurs chants magnifiques, et leurs délicieux repas en commun. En outre, la tradition africaine juste après le culte nous plaît beaucoup ! Tous les participants font la queue pour se serrer la main, et forment ensuite un grand cercle devant l’église tandis que de joyeux « bon sabbat » ré-sonnent dans l’air frais de l’hiver africain.

Une expérience transformatriceCe sont les dirigeants de la fédération, de l’union et de la

division qui ont arrangé notre horaire et fourni

tout le soutien supplémentaire.

La faculté de médecine dentaire de l’Université de Loma Linda a pour devise : « Appelés à servir ». Par conséquent, son programme inclut un « service désintéressé obligatoire » en faveur des habitants des collec-tivités locales et mondiales. Nous espérons que grâce à ces expériences, les récompenses et responsabilités inhérentes au service envers les défavorisés auront un impact sur la vie professionnelle et personnelle de tous nos étudiants. C’est là une partie essentielle de l’éducation d’un professionnel chrétien.

Une bonne partie du programme de LLUSD inclut des voyages missionnaires internationaux.En découvrant des cultures, des coutumes et des situations éco-nomiques différentes, nos étudiants obtiennent une perspective plus large et une vision plus nette de leur responsabilité professionnelle, laquelle s’étend bien au-delà de leur propre cabinet. Au cours des cinq dernières années, des étudiants en médecine dentaire ont fait 50 voyages internationaux pour traiter des populations nécessiteuses dans 20 pays différents. Un peu plus de 100 étudiants de LLUSD participent à des voyages internationaux chaque année. Nous visons à ce que nos étudiants aient l’occasion de faire au moins un voyage missionnaire au cours de leurs études.

Leur gentillesse de même que la recon-naissance sincère de nos patients nous sont très précieux.

Le dernier jour où nous voyons des patients, bien d’autres personnes remplies d’espoir arrivent en fin de journée… En apprenant notre départ, elles repartent en larmes. Il est trop tard. Nous constatons, sans surprise, que même si nous restons plus longtemps, la situation ne changera guère. Trop de gens ont besoin de notre aide.

Nous avons essayé de satisfaire un besoin évident au Swaziland. En dépit des petites difficultés résultant de notre tentative de servir tout le monde, notre expérience a été positive. La profonde gratitude des Swazis, de même que la découverte du merveilleux patrimoine naturel et culturel de l’Afrique, ont été une grande bénédiction.

À LLUSD, une culture de service prévaut, indubitablement. Puisse-t-elle se prolonger dans la vie professionnelle des chacun de ses diplômés ! Les par-ticipants à ce voyage ont humblement accepté que Dieu les utilise pour venir en aide à ses enfants. C’est avec enthousiasme qu’ils ont visité l’Afrique. Pendant leur séjour, leur rencontre avec ce peuple d’une grande gentillesse a été une vraie bénédiction. « Mon voyage au Swaziland a constitué l’une des expériences les plus riches de ma vie, dit Tiffany Beale, qui fait partie de la classe sortante de 2013. Ça a été pour moi un immense privilège que d’aller dans un pays aussi beau pour servir des gens aussi accueillants. Chaque voyage mis-sionnaire que je fais renforce mon désir de consacrer une partie de ma carrière à l’œuvre missionnaire. »

Cette expérience nous a, à coup sûr, transformés. De précieux souvenirs de ce voyage missionnaire resteront gravés à tout jamais dans notre cœur. ■

servir

Ci-dessus : Tiffany Beale, classe sortante 2013, avec un patient.Ci-dessous : Ken Ricks, classe sortante 2013, restaure une dent à l’aide de résine composite.

Apprendreà

Avril 2013 | Adventist World 23

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À L A D É C O U V E R T E D E L ’ E S P R I T D E P R O P H É T I E

L’Europe est le premier continent où le message adventiste fut prêché en dehors de l’Amérique du Nord. Michael Belina Czechowski (1818-1876), un prêtre polonais

converti, avait un ardent désir de devenir missionnaire en Europe pour la jeune Église adventiste. Lorsque les dirigeants refusèrent d’accéder à sa requête, il se tourna vers les adventistes du 1er jour et réussit à obtenir leur soutien.

Répondant à cet appel outre-mer, Ellen et son fils débarquèrent à Liverpool, en Angleterre, en août 1885, où ils furent accueillis par M. C. Wilcox, l’éditeur du journal missionnaire britannique Present Truth. L’œuvre en Angleterre fut établie en 1878 par William Ings, originaire du Hampshire, et développée par J. N. Loughborough et sa femme, lesquels passèrent cinq ans en Angleterre.

Pendant son séjour en Angleterre, Ellen White visita Grimsby, où la mission et l’œuvre des publications étaient domiciliées depuis 1884. Elle visita aussi de nombreuses autres villes, dont Londres et Southampton. Dans une vision reçue en 1874, Dieu lui montra les villes du monde et dit : « Ne perdez pas de vue le fait que le message que vous proclamez

Un séjour d’une grande bénédictionEllen G. White (deuxième personne assise à partir de la droite) au camp-meeting de Moss, en Norvège, en 1887.

Ellen WhiteGerhard Pfandl

En 1864, il arriva à Torre Pellice, une vallée vaudoise dans le nord de l’Italie, où il établit un groupe de croyants auxquels il enseigna les doctrines adventistes du 7e jour. Il établit aussi d’autres groupes en Suisse et en Roumanie.

Plus tard, le premier missionnaire officiel de l’Église adventiste foula le sol européen. Après une requête urgente des croyants en Suisse, la Conférence générale envoya John Nevins Andrews, lequel arriva à Neuchâtel, en Suisse, le 16 octobre 1874, accompagné de ses enfants, Charles et Mary (la femme de John était décédée en 1872). Après neuf ans d’efforts persévérants sur ce continent, John mourut en 1883 à l’âge de 54 ans, et fut enterré à Bâle, en Suisse.

Ellen White visita elle aussi le continent européen1. En 1884, lors de la seconde session du Concile missionnaire européen à Bâle, en Suisse, une résolution fut adoptée pour que la Conférence générale demande à Ellen G. White et à son fils, W. C. White, de visiter les missions européennes.

est destiné au monde entier. Il doit être prêché dans toutes les villes et dans tous les villages, dans les chemins et le long des haies. Vous ne devez pas limiter sa proclamation2.” »

Établissement en SuisseDe Londres, Ellen et son fils prirent le train pour Dover,

traversèrent le canal vers Calais, en France, et le 3 septembre 1885, arrivèrent à Bâle, siège de l’Église adventiste en Europe centrale. Ils y séjournèrent les deux années suivantes.

Lorsque Ellen visita la maison d’édition, « frère Whitney [successeur de J. N. Andrews en 1883] dit : “Avant de vous faire visiter l’étage, j’aimerais que vous jetiez un coup d’œil sur notre salle de réunion.” C’était une pièce raffinée au rez-de-chaussée, bien éclairée et meublée avec élégance. Ellen White observa avec intérêt cette salle, puis dit : “C’est une bonne salle de réunion. Il me semble avoir déjà vu cette pièce.” […] Lorsqu’elle entra dans la salle des presses, elle vit que la presse à imprimer fonctionnait, et dit : “J’ai déjà vu cette presse. Cette pièce m’est très familière.” Bientôt, les deux jeunes hommes qui travaillaient dans la salle des presses s’approchèrent et furent présentés aux visiteurs. Ellen leur serra la main, puis leur demanda : “Où se trouve l’autre ?” “Quel autre ?” demanda

24 Adventist World | Avril 2013

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frère Whitney. “Il y a un autre homme plus âgé ici, répliqua-t-elle, et j’ai un message pour lui.” Frère Whitney expliqua que le contremaître de la salle des presses était en ville pour affaires.

« Cela faisait un peu plus de dix ans qu’Ellen White, devant un grand auditoire à l’église de Battle Creek, avait raconté la vision qu’elle avait reçue quant à l’œuvre devant se faire dans de nombreux pays étrangers. Elle avait dit qu’elle avait vu des presses à imprimer fonctionner dans de nombreux pays étrangers, desquelles sortaient des périodiques, des tracts et des livres sur la vérité présente pour les habitants de ces pays3. » Il va sans dire que cette expérience constitua un encouragement extraordinaire pour les ouvriers et les membres d’église en Europe. Elle les raffermit dans leur conviction qu’ils accomplissaient l’œuvre du Seigneur.

uniques tels que le service militaire obligatoire et l’école le samedi. Certains parents qui gardaient leurs enfants à la mai-son le samedi reçurent des amendes, d’autres furent emprison-nés. Devant ces problèmes, Ellen White exhorta les membres d’église à faire des démarches auprès des autorités scolaires. « Si cela échoue, alors leur devoir est clair : obéir aux exigences de Dieu à tout prix6. »

En Italie, elle se rendit dans les vallées vaudoises. Sur la montagne Bobbio, elle visita la caverne ou un groupe de réfugiés vaudois avaient été asphyxiés par la fumée des feux allumés par leurs persécuteurs. Ses voyages en Europe dans des endroits liés à la Réforme l’aidèrent dans la révision de La tragédie des siècles, en 1888. En 1934, W. C. White écrivit : « Durant son séjour de deux ans à Bâle, elle visita de nom-breux endroits où, aux jours de la Réforme, s’étaient produits des événements d’une importance capitale. Ceci raviva ses souvenirs de ce qui lui avait été montré et lui permit d’ajouter des détails supplémentaires dans les portions de son livre qui traitent de l’époque de la Réforme7. »

Retour en AmériqueLe 3 août 1887, Ellen embarqua à Liverpool à bord du

Cité de Rome, un bateau à destination de New York, où elle débarqua le 11 août. On trouve ses réflexions sur l’œuvre en Europe dans un article de la Review rédigé quatre mois après son retour de Suisse. « Après un séjour de deux ans en Europe, nous constatons qu’il n’y a pas plus de raison de nous décourager sur la condition de l’œuvre là-bas qu’à ses débuts dans les différents champs en Amérique8. » Son séjour en Europe fut une grande bénédiction pour l’Église en croissance dans ce continent. Au tournant du siècle, l’effectif adventiste en Europe se chiffrait à environ 7 000 membres, en seconde position seulement derrière l’Église en Amérique du Nord. ■

1 Au sujet du séjour d’Ellen G. White en Europe, je suis redevable à D. A. Delafield pour l’information trouvée dans son livre intitulé Ellen G. White in Europe, Grantham, UK., Stanborough Press, 1975, et à Arthur L. White pour The Lonely Years: 1876-1891, Hagerstown, Md., Review and Herald Pub. Assn., 1984.2 Ellen G. White, Témoignages pour l’Église, vol. 3, p. 102.3 Ellen G. White, Life Sketches of Ellen G. White, Mountain View, Calif., Pacific Press Pub. Assn., 1915, p. 282, 283.4 Ellen G. White, dans Review and Herald, 3 novembre 1885.5 Ellen G. White, dans Historical Sketches, Bâle, Suisse, Imprimerie Polyglotte, 1886, p. 211.6 Ellen G. White, Conseils à l’Église, p. 215.7 Cité dans Arthur L. White, The Ellen G. White Writings, Washington, D.C., Review and Herald Pub. Assn., 1973, p. 127.8 Ellen G. White, dans Review and Herald, 6 décembre 1887.

Gerhard Pfandl, originaire d’Autriche, est directeur adjoint à temps partiel de l’Institut de recherche biblique de la Conférence générale à Silver Spring, au Maryland (États-Unis).

Un séjour d’une grande bénédiction

EuropePeu après son arrivée, Ellen White participa au troisième

Concile missionnaire européen des missions adventistes, à Bâle. On y vota, entre autres, d’inviter Ellen White et W. C. White « à visiter la Scandinavie, la Grande-Bretagne, et d’autres champs encore »4. Ils allèrent donc visiter des églises et des groupes de croyants en Allemagne, en Italie, en France, au Danemark, en Suède, et en Norvège.

Voyages en EuropeSon premier voyage la conduisit en Scandinavie en passant

par l’Allemagne. Elle trouva 18 églises et environ 800 obser-vateurs du sabbat dans ces pays. À Christiana, en Norvège, le président de la société de tempérance de l’endroit l’invita à prendre la parole dans le gymnase militaire, la plus grande salle en ville. Ellen choisit de présenter la tempérance d’une pers-pective religieuse. L’auditoire, qui s’attendait à quelque chose de très différent, fut « d’abord étonné, puis intéressé, et enfin profondément touché »5. Parmi les 1 600 auditeurs se trouvaient des dignitaires, dont l’évêque de l’Église d’État et un grand nombre d’ecclésiastiques. Ce fut le plus grand auditoire auquel elle s’adressa en Europe.

Les croyants en Europe faisaient face à des problèmes

en

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Voilà une prophétie apocalyptique difficile ! Je ne peux fournir qu’une

façon possible de l’interpré-ter. Et ce faisant, je ne ferai que

deux suggestions : premièrement, le langage et l’imagerie utilisés dans

ce passage ressemblent, dans une grande mesure, à ceux du récit de l’Exode. Deuxièmement, le « roi du Nord » dans Daniel se comporte de façons

semblables à la Babylone mystique décrite dans l’Apocalypse.

1. L’Exode et le roi du Nord. Voici quelques-uns des parallèles les plus importants entre l’histoire de l’Exode et celle du roi du Nord. L’expression « pays d’Égypte » (Dn 11.42) est utilisée dans l’Exode plus que dans tout autre livre de la Bible (voir, par exemple, Exode 5-12). Aux jours de l’Exode, Dieu étendit sa main et frappa l’Égypte (Ex 3.20) ; dans Daniel, le roi étend sa main contre l’Égypte (Dn 11.42). Dieu descendit en Égypte ; le roi y descend lui aussi (Ex 3.10-12 ; Dn 11.42). Les Israélites reçurent l’ordre de ne pas attaquer les nations d’Édom, de Moab et d’Ammon (Ex 15.15 ; Dt 2.1-9) ; le roi du Nord ne les conquiert pas (Dn 11.41). Le Seigneur vainquit l’Égypte (Ex 14.29-31) ; le roi vainc aussi l’Égypte (Dn 11.42). Juste avant de partir de l’Égypte, les Israélites prirent l’or et l’argent des Égyptiens (Ex 12.35,36) ; le roi du Nord fait la même chose (Dn 11.43). Les Israélites quittèrent l’Égypte et se rendirent à la montagne sainte pour servir l’Éternel (Ex 3.12 ; 19.20-23) ; le roi quitte l’Égypte et se rend à la montagne sainte (Dn 11.45). Les Israélites se rendirent en Canaan dans une guerre d’extermination (Dt 7.2) ; le roi du Nord se rend à la montagne sainte pour exterminer des multitudes (Dn 11.44). Ces parallèles, et d’autres encore, suggèrent que le roi du Nord tente de prendre la place de Dieu dans l’histoire humaine. Il imite les actes de salut divin et l’œuvre des enfants de Dieu, mais en réalité, il se bat contre eux. À la fin, personne ne lui vient en aide, et il est vaincu par le Seigneur.

2. L’Apocalypse et le roi du Nord. Les parallèles entre les activités du roi du Nord et Babylone sont significatifs. Je n’en mentionnerai que quelques-uns. Nous avons conclu que ce roi s’arroge le rôle de Dieu. Dans l’Apocalypse, la trinité impie que forment le dragon, la bête qui monte de la mer, et la bête qui monte de la terre, constitue Babylone et

tente d’usurper le rôle de Dieu sur terre (Ap 12-14). Babylone, comme le roi du Nord, rassemble les rois de la terre pour tenter d’exterminer le peuple de Dieu (Ap 16.13,14 ; 17.13,17). Certains ne sont pas « vaincus » par le roi parce qu’ils obéissent à l’appel à sortir de Babylone (Ap 18.4), et peuvent être représentés dans l’Apocalypse par Édom, Moab, et Ammon. Dans la guerre d’extermination, les enfants de Dieu trouvent refuge sur la montagne de Sion, la sainte montagne dont il est question dans l’Ancien Testament (Ap 14.1). Babylone se dresse contre eux (Ap 16.16). Cependant, l’attaque échoue parce que Dieu délivre son peuple. La coalition babylonienne est fragmentée (v. 18-21), et, comme le roi du Nord, personne ne peut l’aider.

3. Symbolisme du roi du Sud. Le langage géographique que Daniel utilise désigne des puissances spirituelles univer-selles à l’œuvre à travers des intermédiaires humains. Daniel se réfère au roi du Sud comme étant l’Égypte – un symbole biblique essentiellement négatif. Le roi de ce pays n’a aucun respect pour le Seigneur et le défie ouvertement (Ex 5.2). Nous avons là un symbole de l’orgueil humain. Tandis que le roi du Nord souhaite occuper la place de Dieu en usurpant son rôle, le roi du Sud, lui, est parfaitement indifférent. Il pourrait facilement représenter ceux pour qui le Dieu de la Bible n’a aucune importance. Aujourd’hui, ce symbolisme pourrait s’appliquer aux sociétés non chrétiennes, de même qu’aux endroits où la sécularisation et l’athéisme prévalent. Le roi du Nord les vainc quand la blessure infligée à la bête qui monte de la mer est guérie (Ap 13.3). Mais ce qui semble être bon révélera finalement son vrai visage : une tentative d’usurper la puissance de Dieu sur la terre.

La prophétie de Daniel 11.40-45 est développée davantage dans l’Apocalypse, sous le symbole de Babylone. Dans les deux cas, Dieu et son peuple sont victorieux, ce qui constitue un réel encouragement pour nous. ■

Ángel Manuel Rodríguez a servi l’Église en tant que pasteur, professeur, et théologien. Maintenant à la retraite, il habite au Texas.

Quel message se dégage de Daniel

11.40-45 ?

Symboles et puissancesprophétiques

L A B I B L E R É P O N D

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Sa voix tremblait. Des larmes roulaient sur ses joues. Soudain, à travers ses sanglots, elle s’est écriée : « Pourquoi ? Pourquoi Dieu a-t-il permis que cela m’arrive ? »

Cette femme pieuse a éprouvé récemment un chagrin pro-fond. Elle a fait l’expérience de ce qu’aucun être humain ne devrait vivre. Et elle a posé une bonne question. Le problème, c’est que je n’avais pas de bonne réponse. En fait, la réponse à la question « Pourquoi le mal frappe-t-il les gens bons ? » se cache dans le mystère de la grande controverse entre le bien et le mal. Il nous faudra attendre jusqu’à l’éternité avant d’avoir toutes les réponses à nos « pourquoi ».

Cependant, nous pouvons être sûrs de deux choses : premièrement, quand nous souffrons, Dieu nous accompagne, nous encourage, nous soutient. Deuxièmement, par des moyens qui échappent parfois à notre compréhension, il utilise souvent la douleur infligée par le malin pour accomplir ses desseins. Bien entendu, Dieu n’est ni le responsable, ni l’auteur du cha-grin et de la souffrance. Mais il peut utiliser les pires épreuves pour accomplir quelque chose d’extraordinaire dans notre vie.

Ce mois-ci, notre étude biblique va se pencher sur deux aspects de la souffrance humaine : la présence et le dessein de Dieu.

1 Lisez Psaumes 34.5 ; 40.18 ; 46.2 ; 61.2, 3. Tandis que David passait par certains des moments les plus éprouvants de sa vie, quel fut son témoignage inébranlable ?La vie de David n’était pas exempte d’épreuves. Il connut le chagrin, les traumatismes, les peines, et versa d’abondantes larmes. Mais à travers toutes ces choses, il puisa réconfort et force dans la présence de Dieu. Il avait l’assurance que dans les moments les plus difficiles de sa vie, Dieu ne l’avait pas abandonné.

2 Lorsque les israélites firent l’expérience d’une amère déception et de la douleur, quelles paroles d’espérance le prophète Ésaïe prononça-t-il dans Ésaïe 40.10 pour les assurer de la présence de Dieu ?La promesse rassurante d’Ésaïe retentit jusqu’à nous et nous encourage. Cette merveilleuse promesse est aussi pour nous.

3 Lisez Matthieu 28.20 et hébreux 13.6. Quelles promesses de la présence éternelle du seigneur au milieu de son peuple trouvons-nous dans le Nouveau Testament ?

4 Lisez Job 13.15. Que pensait Job des épreuves de la vie ?Job croyait fermement que son Dieu rempli de sagesse comprenait sa souffrance et que, d’une façon ou d’une autre, il l’aiderait à la surmonter. Job se focalisait sur le Dieu qui était avec lui, et non sur la souffrance qui l’affligeait. Si nous gardons les yeux sur notre souffrance, notre douleur augmentera, mais si nous ne quittons pas Dieu des yeux, nous recevrons une force nouvelle qui nous permettra de la surmonter.

5 Lisez Genèse 50.20. Quelle conclusion Joseph tira-t-il au sujet de l’abandon et de la trahison de la part de ses frères jaloux ?Joseph était convaincu que Dieu utiliserait sa captivité pour accomplir son glorieux dessein. La méchanceté de ses frères ne le laissa ni en colère, ni aigri. Il s’arrêta sur le dessein de Dieu, et Dieu l’utilisa pour sauver son peuple dans un temps de famine.

6 Lisez 2 Corinthiens 1.3, 4. Quel encouragement l’apôtre Paul donne-t-il à tous ceux qui passent par des tribulations et des épreuves ?Le témoignage universel des Écritures est on ne peut plus clair : Dieu ne nous abandonne jamais dans notre souffrance. Il est là dans nos épreuves pour nous fortifier et nous soutenir. Dans nos chagrins, il nous réconforte afin qu’un jour, nous puissions partager son réconfort avec ceux qui souffrent.

Passez-vous par la souffrance ces jours-ci ? Si oui, fixez les yeux sur celui qui est la source de tout réconfort. Il ne vous décevra jamais. Son réconfort est vôtre en cet instant même. ■

Surmonter les

épreuvespiresSymboles et puissances

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équipe dynamique ! Leur enthousiasme, leur approche innovante dans le cadre de l’évangélisation par la santé, et l’action divine à VitaSalus m’édifient énormément.

Heather KrickFresno, Californie, États-Unis

Une grande joieAdventist World me procure une grande joie. Cette revue glorifie Dieu et honore l’Église adventiste.

Le dernier numéro que j’ai reçu date de mai 2008. L’article intitulé « Rêver d’un monde meilleur » de Stephen Chavez m’a beaucoup plu. J’ai apprécié également « Ordre et culte » d’Ángel Manuel Rodríguez.

J’ai une question pour frère Rodríguez : est-ce que tous les instruments de musique conviennent pour le culte ?

Mengue LouangesMintom, Cameroun

Entrer pour resterL’article de couverture intitulé « Entrer pour rester », de Benjamin D. Schoun (décembre 2012), a capté mon attention. Je pense qu’il va aider nos dirigeants, même nos membres, à découvrir leur rôle pour garder les nouveaux membres. Il peut aussi aider ceux qui font fuir les nouveaux membres à saisir ce qu’ils doivent corriger pour que ces membres reviennent.

Prions pour nos futurs membres et pour ceux qui s’en vont, afin que Dieu puisse les aider à revenir dans l’Église et à y rester.

Thierry AhononDassa, Bénin

Plus de mal que de bien ?J’ai été attristée par le conseil de G. T. Ng sur la vérification de l’effectif, dans l’interview intitulé « La vérification de l’effectif : un processus rédempteur », de Bill Knott (décembre 2012).

Peut-on dire qu’il y a un temps, même après une année de visite, pour

dire aux membres d’église non-prati-quants que leurs noms seront enlevés des registres ? A-t-on même « besoin » de les enlever de ces registres ? Assurément, ce n’est que lorsqu’un non-pratiquant demande à l’église d’enlever son nom qu’on devrait le faire. Autrement, ce membre doit rester dans les livres et, plus important encore, dans le cœur et les prières de l’église concernée.

À ce que je sache, le père de l’enfant prodigue n’a jamais dit à celui-ci qu’il avait un an pour revenir à la maison… Dans un effort pour garder nos registres à jour, nous pourrions faire plus de mal que de bien. Je rends grâce à Dieu pour ses registres célestes.

Tina BunkerDevon, Angleterre

Une passion, une vision, une missionL’article « Une passion, une vision, une mission » de Chantal et Gerald Klingbeil (octobre 2012) est bien écrit et des plus intéres-sants. Les photos de cet article sont magnifiques !

J’apprécie beaucoup l’œuvre de Viriato et Marianne Ferreira au Portugal. Quelle

Courrier

À ce que je sache, le père de l’enfant prodigue n’a jamais dit à celui-ci qu’il avait un an pour revenir à la maison.

–Tina Bunker, Devon, Angleterre.

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Accès à Adventist WorldMon ami adventiste m’a donné deux numéros de votre revue mensuelle Adventist World. Elle m’ouvre tellement de nouvelles perspectives dans mon service pour le Seigneur que je voudrais la recevoir chaque mois. Bien que je sois un pasteur baptiste, nous sommes un en Christ. Je serais très heureux si je pouvais la recevoir régulièrement.

V. SuikharlianaMizoram, Inde

Adventist World est produite par l’Église adventiste et distribuée gratuitement. Elle est également disponible en ligne sur le site www.adventistworld.org. Nous sommes très heureux que cette revue satisfasse un important besoin. – Les éditeurs.

Une liste à revoirDans la rubrique « Rapport mondial » du numéro de décembre 2012 de Adventist World, j’ai lu la nouvelle intitulée : « Jonathan Duffy, nouveau président d’ADRA international ». Elle déclare que « Jonathan Duffy a été élu à l’unanimité quatrième président de l’agence, laquelle est établie depuis maintenant 28 ans ».

Il y a une erreur dans le compte. Jonathan Duffy est le cinquième président. Selon mes archives, voici la bonne liste :

1. Robert R. Drachenberg2. Ralph Watts3. Charles Sandefur Jr.4. Rudi Maier5. Jonathan DuffyRobert R. DrachenbergMount Dora, Floride, États-Unis

Courrier – Faites-nous parvenir vos lettres à : [email protected]. Rédigez votre lettre clairement et tenez-vous en à l’essentiel, 100 mots maximum. N’oubliez pas d’indiquer le titre de l’article et la date de publication. Indiquez aussi votre nom, ainsi que la ville, la province, l’État, et le pays d’où vous nous écrivez. Au besoin, les lettres seront modifiées pour des raisons de clarté et de longueur. Veuillez noter que nous ne pouvons les publier toutes, faute d’espace.

La consommation de deux ou trois grammes de fibres de plus chaque jour (légumes, fruits, céréales entières) peut réduire le risque de cardiopathies et d’AVC. Juste au cas où vous vous le demanderiez, on trouve ces deux à trois grammes de fibres supplémentaires dans une pomme.

source : Men’s Health

pommeUne

par jour

25 %UNE PERSONNE SUR QUATRE habite dans une région du monde où la nappe d’eau souterraine est ponctionnée plus rapidement qu’elle ne peut être comblée.

source : Nature

rÉPONsE : À la fin d’une campagne d’évangélisation, des individus du Centre hospitalier Sahmyook (Hôpital adventiste de Séoul) posent à la plage Dalagan, à Gloria, à Oriental Mindoro, aux Philippines, après une cérémonie de baptême.

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Avril 2013 | Adventist World 29

Page 30: AW French 2013-1004

ansLe 24 avril 1943, Manuel Ávila Camacho, président du Mexique, visita

l’École mexicaine d’agriculture et d’industrie (Escuela Agrícola Indus-trial Mexicana [ESAIM]). Grâce à cette visite, J. C. Jacobsen put se joindre au personnel en tant que professeur d’agronomie et gérant de ferme. Les cours avaient commencé au mois de novembre de l’année précédente.

J. C. Jacobsen se joignit donc à l’équipe suivante : A. G. Parfitt, principal ; Antonio Alarcón ; sa femme ; Carmen Rodríguez, doyenne des femmes ; Ivan Angell, directeur ; et Juan Gil, coordinateur de la construction. Cet été-là, J. L. McElhany, président de la Conférence générale, visita aussi l’école.

Aujourd’hui, l’Université de Montemorelos est une institution d’ensei-gnement supérieur mixte offrant plus de 20 programmes professionnels de 1er cycle (y compris une licence en médecine), sept programmes de maîtrise – dont deux par extension de l’Université Andrews, deux spéciali-tés – l’une en dentisterie restauratrice et l’autre en ophtalmologie, et enfin, un programme de doctorat.

70 Priez s’il vous plaît pour la femme que j’aime. Je voudrais qu’elle entende l’appel de Dieu dans sa vie, et que nous nous réconciliions.

Malango, Zambie

S’il vous plaît, priez pour que mes rêves se réalisent en Jésus-Christ. Il les connaît.

Rute, Brésil

Je démarre actuellement une entreprise. Je vais aussi me marier ! Priez pour que Dieu déverse sur moi sa faveur.

Ivan, Royaume-Uni

Je vous demande de prier pour que mon frère obtienne son permis de conduire. Le fait qu’il soit sans permis l’empêche de se trouver du travail. Et priez pour que ma famille aime Dieu davantage.

Dana, Zimbabwe

Je vous serais gré de prier pour nos enfants en Australie. Ils ont quatre enfants. Malheureusement, ils n’ont pas de travail.

Johannes, Afrique du Sud

J’ai continuellement des problèmes avec mon père. Il menace de me mettre à la porte. Je dois vivre ma vie, mais les choses sont à un drôle de stade en ce moment. Je veux m’instruire en vue d’une carrière, mais je n’ai pas l’argent nécessaire pour me prendre en charge.

Rachel, par courriel

J’ai besoin d’argent pour payer mes frais de scolarité. S’il vous plaît, priez pour moi.

Tanya, Madagascar

S’il vous plaît, souvenez-vous de mon église dans vos prières. Nous demandons au Seigneur de nous aider à la faire grandir.

Leonard, Bahamas

Prière & louange – Soyez bref et concis, 50 mots maximum. Veuillez inclure votre nom et celui de votre pays. Au besoin, les requêtes seront modifiées pour des raisons de clarté et de longueur. Bien que nous priions pour chaque requête, nous ne pouvons cependant les publier toutes. Faites-nous parvenir vos requêtes de prière et vos remerciements pour les prières exaucées par courriel : [email protected] ; par fax : 1-301-680-6638 ; ou par la poste : Adventist World, 12501 Old Columbia Pike, Silver Spring, MD 20904-6600 U.S.A.

l’universSurfez

sur

L’Administration nationale de l’aéronautique et de l’espace des États-Unis (NASA) publie chaque jour une photo de l’espace. Consultez le site apod.nasa.gov et restez bouche bée devant la puissance créatrice de Dieu.

Grâce aux efforts de l’Organisation mon-

diale de la santé et de Rotary International,

le monde est libéré à 99 %

de la

polio. Dans les 40 prochaines années,

10 millions d’enfants âgés de moins de cinq

ans ne seront pas paralysés par la polio

grâce à l’éradication de cette maladie.

source : The Rotarian

99 %

A N N É E S

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LOUANGEPrièrew

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30 Adventist World | Avril 2013

Page 31: AW French 2013-1004

Maladroits sur terre, les manchots empereurs sont capables de plonger à une profondeur de 1 000 mètres et de rester sous l’eau jusqu’à 20 minutes avec une seule respiration.

incroyable!

source : National Geographic

« Oui, je viens bientôt... »Nous avons pour mission d’exalter Jésus-Christ et d’unir dans leurs croyances, leur mission, leur vie et leur espérance les adventistes du septième jour de toute la planète.

ÉditeurAdventist World est une revue internationale de l’Église adventiste du septième jour. La Division Asie-Pacifique Nord de la Conférence générale des adventistes du septième jour en est l’éditeur.

Éditeur exécutif et rédacteur en chefBill Knott

Éditeur adjoint Claude Richli

Directeur international de la publication Chun, Pyung Duk

Comité de publication Ted N. C. Wilson, président ; Benjamin D. Schoun, vice-président ; Bill Knott, secrétaire ; Lisa Beardsley-Hardy ; Daniel R. Jackson ; Robert Lemon ; Geoffrey Mbwana ; G. T. Ng ; Daisy Orion ; Juan Prestol ; Michael Ryan ; Ella Simmons ; Mark Thomas ; Karnik Doukmetzian, conseiller juridique

Comité de coordination de Adventist World Lee, Jairyong, président ; Akeri Suzuki ; Kenneth Osborn ; Guimo Sung ; Chun, Pyung Duk ; Han, Suk Hee

rédacteurs basés à silver spring, au Maryland (États-Unis)Lael Caesar, Gerald A. Klingbeil (rédacteurs en chef adjoints), Sandra Blackmer, Stephen Chavez, Wilona Karimabadi, Mark A. Kellner, Kimberly Luste Maran

rédacteurs basés à séoul, Corée Chun, Pyung Duk ; Chun, Jung Kwon ; Park, Jae Man

rédacteur en ligne Carlos Medley

Gestionnaire des opérationsMerle Poirier

Assurance de la qualité/Coordinateur des médias sociauxJean Boonstra

rédacteur extraordinaire Mark A. Finley

Conseiller principalE. Edward Zinke

Directrice des finances Rachel J. Child

Adjointe à la rédaction Marvene Thorpe-Baptiste

Assistante du rédacteur Gina Wahlen

Conseil de gestionJairyong Lee, president ; Bill Knott, secrétaire ; P. D. Chun, Karnik Doukmetzian, Suk Hee Han, Kenneth Osborn, Juan Prestol, Claude Richli, Akeri Suzuki, D’office : Robert Lemon, G. T. Ng, Ted N. C. Wilson

Direction artistique et graphismeJeff Dever, Brett Meliti

Consultants Ted N. C. Wilson, Robert E. Lemon, G. T. Ng, Guillermo E. Biaggi, Lowell C. Cooper, Daniel R. Jackson, Geoffrey Mbwana, Armando Miranda, Pardon K. Mwansa, Michael L. Ryan, Blasious M. Ruguri, Benjamin D. Schoun, Ella S. Simmons, Alberto C. Gulfan Jr., Erton Köhler, Jairyong Lee, Israel Leito, John Rathinaraj, Paul S. Ratsara, Barry Oliver, Bruno Vertallier, Gilbert Wari, Bertil A. Wiklander

Aux auteurs : Nous acceptons les manuscrits non sollicités. Adressez toute correspondance rédactionnelle au 12501 Old Columbia Pike, Silver Spring MD 20904-6600, U.S.A. Fax de la rédaction : (301) 680-6638

Courriel : [email protected] Web : www.adventistworld.org

Sauf indication contraire, les textes bibliques sont tirés de la Bible Segond révisée 1978 (Colombe).

Adventist World paraît chaque mois et est imprimé simultané-ment dans les pays suivants : Corée, Brésil, Indonésie, Australie, Allemagne, Autriche et États-Unis d’Amérique.

Vol. 9, nº 4

top

L’ingratitude tourmente, consume, et détruit l’âme.

–Valy Grant Henry, par courriel

74,8A N N É E S

P O P U L AT I O N

67,1 78,5 71,6

source : Hemispheres

ChiNE 1 343 239 923

iNDE1 205 073 612

ÉTATs-UNis313 847 465

iNDONÉsiE248 645 008

Espérance de vie dans les quatre pays les plus populeux au monde (données de 2012) :

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Ma famille. Ma revue. Adventist World.

Stella Libongani est inspectrice générale de police de la République de Zambie. Avec l’aide de ses 15 400 policiers, elle maintient la paix et la sécurité sur tout le territoire national.

Chaque mois, la revue Adventist World tombe entre les mains rassurantes de cette cheffe de police. Stella Libongani lit Adventist World pour

rester en contact avec sa famille adventiste de

par le monde.

Vous aussi, restez en contact en demandant

à votre département des communications

d’en assurer une distribution régulière dans

votre église.